« Hey, tu es sur ton 31 ce soir ! Qu’est-ce qui se passe ? C’est un nouveau concept, tu comptes jouer en costard ? » Holden venait juste de sortir de sa chambre. Le regard pointait sur son colocataire à quelques millimètres de distance, agitant la manette sous son nez, amusé. « Tu sais quel jour on est ? » Holden posait la question avec un certain détachement quand il attachait sa chemise blanche au niveau du col, le poussant sans vraiment de ménagement son coloc, pour se faire une place. Avec ces conneries, il allait être en retard, et il avait donné une heure précise à Leto, sans dire ce qu’il avait prévu. Une simple surprise. Holden avait décidé de faire quelques petits efforts. Il n’avait pas parlé de la St Valentin, comme si, il l’avait tout simplement oublier de son esprit. Ça aurait été tout à fait possible. Si tout le monde n’en parlait pas… Et qu’il n’avait pas surpris une conversation au planétarium, d’un couple illuminé par le projet, cette fameuse soirée. L’indiscrétion qu’il avait fait preuve, pour une fois, lui avait sauver la mise. Holden n’était pas adepte de ce genre d’événement, mais pourtant, il avait envie de faire des efforts. Pour une fois, ça vienne de lui. « La soirée jeu vidéo ? » Le ton de son coloc était plein d’espoir, sous une question innocente. Il attrapa sa veste étendue sur la chaise pour l’ajuster sur ses épaules, avant de prendre ces clés. Quand il allait rentrer, ils seraient certainement tous couchés. « Pas ce soir, ça sera sans moi. Ce soir, c’est le saint Valentin et je compte la passer avec ma petite amie » Sur ces mots, il fit un clin d’œil , à la fois amusé et une certaine malice. « Tu rigoles mec, moi et toi on n' y croit pas à ces conneries... » Le blondinet se dirigea vers la porte, il était temps qu’il mette fin à cette conversation. Il n’allait pas se laisser distraire. « C’est là toute la différence entre toi et moi, moi, j’ai quelqu’un et toi, tu passes ta soirée avec ta manette. Il faut savoir faire des concessions. Amuse toi bien ! » Il n’avait pas attendu la répartie de son ami. La porte se refermait déjà derrière lui.
Le taxi faisait une petite halte devant le fleuriste avant de s’arrêter devant l’appart où loger Leto, depuis que son appartement avait pris feu. Il était tenté de voir où elle vivait, ronger par la curiosité de cette fameuse aide qui lui avait tendu la main. Mais peut-être que c’était mieux, qu’il en sache rien. Il laissa des instructions au chauffeur de taxi de les attendre. Pendant que Holden attendait Leto dans la grande entrée. Un message laissa un message de son arrivée, dansant presque sur ses pieds. Est-ce qu’elle allait le voir bientôt ? Ce qu’il avait prévu, est ce que ça allait dissiper les doutes ? Holden avait certains doutes. Ce n’était pas son genre , encore novice dans le domaine. Il ne savait pas dans quoi il s’embarquait et encore moins ce qu’il l’attendait. La porte s'ouvrait sur sa silhouette, un sourire sur les lèvres Holden proposa instinctivement son bras. « attendiez vous quelqu'un ? J'espère que vous êtes pas trop déçu ? » Di-il amusé , l'accompagnant jusqu'au taxi.
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8802 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Quand Holden lui avait dit de réserver sa soirée, Leto avait regardé plusieurs fois la date, surprise. En se disant que, sans doute, c'était une coïncidence. Toutes les Saint-Valentin qu'ils avaient fêté ensemble, c'était elle qui avait organisé les choses, sinon ils ne l'auraient sans doute jamais fait. Pas que ce jour soit particulièrement important à ses yeux, mais elle avait essayé de s'y tenir parce que c'était compliqué d'avoir des rendes-vous avec Holden...
Et là, c'était venu de lui, et elle en était encore bouche bée. Elle avait pourtant sorti le grand jeu, sans savoir où ils allaient se rejoindre. Elle avait même racheté une robe pour l'occasion, d'un joli bleu roi, simple mais élégante. Elle espérait juste de ne pas déparer, quelque soit l'endroit que Holden avait prévu pour ce soir-là.
Alors elle attendait, un peu stressée, ses doigts câlinant Milo tout en faisant de son mieux pour qu'il ne s'approche pas trop d'elle. Ce n'était pas le moment de se faire recouvrir de poils de chat. Et puis son portable vibra sur un message d'Holden, et elle vérifia une dernière fois sa coiffure et son maquillage, avant de descendre dans le hall le retrouver. Elle se sentait un peu excitée, comme pour un premier rendez-vous - la nouveauté de la situation lui redonnant l'impression d'être de nouveau la toute jeune femme qu'elle était quand ils avaient commencé à se fréquenter.
« Je ne suis jamais déçue » lui souffla-t-elle, un sourire tendre aux lèvres.
Elle avait oublié comme il était mignon en chemise blanche. Ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas habillés pour se retrouver, et elle était contente que ça se fasse à l'initiative de son petit-ami. Et puis il y avait les fleurs qu'il venait de lui offrir, ce petit cadeau qui l'avait rendu bêtement contente, qui rendraient très bien dans sa petite chambre dès qu'elle pourrait aller les installer.
« Tu vas me dire ce qu'on va faire ce soir ou je vais aller de surprise en surprise ? » demanda-t-elle, taquine, tout en entrant dans le taxi qu'il avait réservé.
Jusqu'ici, tout paraissait prometteur, et elle ne put s'empêcher de glisser sa main dans celle d'Holden alors que le taxi démarrait vers leur destination. Elle ne savait pas ce qu'elle préférait : tout savoir de leur soirée à venir, ou au contraire se laisser porter par ce qu'il avait préparé.
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I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
« Holden avait joué sur l’effet de surprise pour cette soirée. Il s’était arrangé pour organiser cette soirée de A à Z. En espérant qu’il n’y aurait pas le loupé, ou même que la soirée plaise à Leto. Il ne l’avait pas questionné sur le genre de soirée qui lui plairait, sur ces envies, sur ce qu’elle voulait… Parce qu’il aurait eu la même réponse qu’il a depuis des années. L’essentiel, c’est qu’on la passe ensemble… Le genre de réponse qui n’aidait pas , mais il comprenait le sens. Holden n’a pas cherché une soirée inoubliable, comme séjour ou un voyage… On peut dire qu’avec leurs boulots respectifs, le timing était compliqué. Il s’était basé sur la simplicité, tout en marquant l’événement.
Cette porte lui semblait austère, maintenant qu’il attendait devant. Une pointe de stress, car ça l’était toujours quand on organisait quelque chose, avec ces grandes questions. Il n’était pas un expert et c’était la première fois en plusieurs années, qu’il s’investissait. Est-ce qu’elle avait bien eu son message ? Oui, puisque sa silhouette se détachait de l’entrée. Magnifique, comme toujours. Elle avait toujours à le surprendre. « Je ne la connais pas celle-là … Tu es magnifique » Dit-il un petit sourire aux lèvres, en détaillant la robe. On ne pouvait pas dire qu’il ne faisait pas attention à ces marques d’attention. Je ne suis jamais déçue. Qu’est-ce qu’il disait ? Parfois, il se demandait ce qu’il la retenait… Il était chanceux. Les fleurs entre eux, ne l’empêchait pas de s’approcher et de venir l’embrasser avec une certaine tendresse. Ce soir, il avait l’impression de revenir à leurs premiers rendez-vous, avec cette hésitation palpable. Il avait l’impression d’être cet ado, à ces premiers émois.
Holden lui proposa son bras, sans perdre ce sourire sur ses lèvres. Les yeux tournaient vers le ciel, un air peut-être un brin malicieux. « Non, je garde le secret encore un petit peu... » Ou p as, car ça n'allait pas durer. Holden avait quand même un léger doute, il avait peur qu’elle fonde des espoir sur quelque chose ou elle risquait d’être déçu. « Tu veux laisser tes fleurs ici ou tu les emmènes avec toi ? Elle risque d’un peu t’encombrer pour la suite. » . Elle pouvait toujours le laisser dans le taxi, il l’avait louer ces services toute la soirée. « On a un petit moment avant… D’aller à notre destination. Je te propose une balade sous la nuit étoilée à la plage ? » Pour une fois, ce n’était pas pour parler boulot, mais simplement profiter d’un moment ensemble. De se retrouver, ne s’étaient il pas perdu ces derniers temps ? Les étoiles avaient toujours un côté romantiques, parfois.
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8802 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
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Holden n'avait jamais été un champion de l'organisation, généralement trop prompt à se perdre dans ses pensées ou à se plonger dans une nouvelle idée. Mais la soirée de la Saint-Valentin était une aventure que Leto était prête à tenter, se disant qu'au moins, ils seraient ensemble et qu'à partir de là, tout se passerait bien. Elle se fichait des cadeaux, ou qu'ils se retrouvent dans un fast-food plutôt qu'un restaurant cinq étoiles, tant qu'ils pouvaient profiter ensemble de ce moment.
(Le petit sourire appréciateur d'Holden en la voyant dans sa nouvelle robe n'était qu'un excellent point bonus.)
« Toutes mes jolies robes sont en cendre, donc tu vas avoir la chance d'en découvrir plein de nouvelles » annonça-t-elle, dans un sourire.
Encore légèrement triste, parce que l'incendie de son appartement lui laissait un goût amer. Elle allait bien, et Milo allait bien. Mais elle avait perdu nombre de souvenirs qu'elle ne pourrait jamais récupérer, et elle avait encore un peu de mal à l'accepter.
Mais elle n'avait pas à rester plongée dans ses pensées sombres. Pas alors qu'elle était avec Holden, qui semblait si sûr des surprises qu'il avait préparées pour elle. Elle le trouvait drôle, avec les secrets qu'il voulait garder jusqu'au dernier moment, et elle ne voulait pas lui gâcher ce plaisir. Elle avait déjà de jolies fleurs en souvenir - et sans doute de bons moments à se remémorer, plus tard, quand elle perdrait parfois espoir.
« Je vais peut-être les mettre dans ma chambre. Je ne sais pas ce que tu as prévu, mais je m'en voudrais de ne pas pouvoir en profiter parce que j'ai les mains pleines. J'en ai pour deux minutes ! »
Un baiser rapide sur ses lèvres, avant qu'elle ne remonte rapidement à l'appartement. Elle s'y glissa silencieusement, prenant un vase et le remplissant d'eau avant d'y mettre le bouquet. Elle alla ensuite poser le tout sur la commode de sa chambre, s'assurant qu'elle pourrait en profiter de son lit - avec un peu de chance, leur odeur se serait répandue dans la pièce et elle pourrait s'endormir dans un doux parfum floral quand elle reviendrait chez elle.
Elle redescendit ensuite rapidement, glissant sa main dans celle d'Holden. Il déroulait précautionneusement leur planning, une activité à la fois pour ne pas trop lui en dire, et Leto ne pouvait s'empêcher de sourire bêtement. Comme une adolescente, en fait. Comme si les attentions de son petit-ami lui rappelaient leurs premiers rendez-vous - et son cœur battait toujours la chamade, même huit ans après.
« Je valide totalement la balade à la plage. Je crois que je ne me ferai jamais tout à fait aux constellations de ce côté de la planète ! »
Si Leto avait beaucoup voyagé enfant, elle était beaucoup resté dans l'hémisphère nord et était donc habituée aux étoiles et constellations portant les noms de personnages de la mythologie grecque. Contrairement à Holden, elle n'avait aucun talent pour les reconnaître et les situer dans le ciel, mais elle connaissait leurs mythes par cœur.
Depuis son arrivée en Australie, et même si elle ne reconnaissait pas mieux les constellations de ce côté-là du monde, elle voyait bien que la disposition des étoiles n'était pas la même. Un fait amusant de plus à propos de ce pays qui lui avait toujours semblé si lointain, bien que son père en soit originaire.
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« Holden avait oublié ce petit détail, l’incendie. Il se souvient du message qu’il avait reçu, des appels qui étaient en absence. Il n’avait pas tout de suite senti son portable vibrer, les paroles avaient masqué le son, c’est seulement un regard noir de son voisin et un coup de coude dans les côtes, qui lui avait signalé que sa poche vibrée. Un incendie, la pire chose qu’il soit. Holden avait du mal à imaginer sa réaction à la place de Leto. Tout perdre. Elle n’avait rien, ainsi que son chat. Rien que des choses matérielles. Et pourtant, ça lui donnait froid rien que de penser… Ça aurait pu être pire. « J’avais oublié ce petit détail... ». Une grimace, un peu gênée, se grattant l’arrière de la tête. On pouvait dire qu’Holden savait mettre les pieds dans le plat, exactement quand il fallait. D’ordinaire, c’était l'innocent et ça montrait que Holden faisait attention à Leto. Là….
Holden regardait l’immeuble, ou plutôt les fenêtres se demandent lesquels faisaient partie maintenant de son lieu de vie. C’était exceptionnel, bien sûr. Il y avait toujours une petite curiosité à avoir. C’était comment ? Avec qui ? Holden n’avait pas vraiment le droit de poser des questions, qui pourtant le tirailler. En vérité, il aurait pu lui dire de venir s’installer avec lui. À défaut, il n’a proposé qu’une nuit. Le prétexte, son chien. Il n’avait même pas posé la question à ces colocs. Ça paraissait beaucoup trop concret… Ensemble dans un appart, à partager le quotidien, comme un couple… plus concret ? « Je t’attends là... » Surpris dans le flot de ces pensées. Son regard se perdait sur la silhouette de Leto qui faisait le sens inverse. Sérieusement, Holden est-ce que c’était si terrible d’imaginer vivre ensemble ? Non certainement pas, pas aussi compliqué que le jour ou ton colo avait écrasé la queue d’un rat, avec son vélo et qu’il avait décidé de la ramener à l’appart. L'horreur, il avait horreur de ça, il en faisait encore des cauchemars.
Pendant ce temps-là, il faisait les cent pas devant la porte. Il n’avait pas eu beaucoup de temps à attendre. Son esprit était trop pris à se remémorer le fil de la soirée, ce qu’il avait prévu. L’idée de la plage, n’en faisait pas partie. Il l’avait proposé sur l’instant. S’imaginant, peut-être que ça sortait un peu de l’ordinaire. Se réveiller, par un coq au petit matin, ou par des touristes sur la plage, c’était surfait. À son retour, il lui proposa son bras, sous aux lèvres. Est-ce que les gentlemen ne faisaient pas ça ? « Allons-y à pied, je trouve que le taxi ça perd de son charme et … autant profiter de la soirée ». Ils n’étaient pas si loin. Holden fit un signe au chauffeur, qu’il l’appellerait au besoin. Quand la rue semblait vide, silencieuse. Ne reflétant que le son de leurs marches. « Les constellations t’intéressent vraiment ? Tu sais que ce sont les mêmes dans le nord, le sud, l’est du monde. Rien ne change. Elles sont juste… » Placer différemment ? Non pas tellement. « Tu veux savoir où se trouve la grande ours ? » Dit-il amusé, sourire amusé aux lèvres, sa tête légèrement orientée vers le ciel, mais son regard en coin sur Leto. « Tu sais que tu es une fille étrange... » Et ce n’était pas un reproche. « Toutes les petites copines souhaitent parler ou d’entendre autre chose que le boulot de leurs copains. Mais toi... » Non. « La prochaine fois, on se fera une sortie archéologique...» Ce n'était pas une si mauvaise idée, parce qu'il se moquait gentiment, mais il ne s'était pas vraiment intéresser à ce côté.
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Leto se mordit la lèvre, frustrée et amusée en même temps. En toute honnêteté, elle n'était pas surprise que Holden ait oublié l'incendie quelques instants - pas totalement, parce qu'il avait quand même demandé l'adresse de Hunter pour venir la chercher, donc il savait qu'elle ne vivait plus chez elle, et pourquoi. C'était juste qu'elle, elle n'arrivait pas à oublier les photos et les lettres qu'elle avait perdu, ni ses vêtements préférés et ses souvenirs de voyage. Et si elle pouvait aisément remplacer toutes ces choses, elles avaient une valeur sentimentale inégalable.
Alors elle alla poser son joli bouquet, inspirant une dernière fois la douce odeur, avant de retourner auprès d'Holden, plus calme. Elle voulait que cette soirée se passe bien, parce qu'ils avaient tous les deux besoin de jolis souvenirs - et elle, elle avait besoin d'un moment normal avec son copain, pour recharger ses espoirs dans son couple.
Elle le laissa donc l'entraîner vers la plage, sous la douce chaleur de ce mois de février. Il avait raison, c'était agréable que de marcher un peu, et de découvrir la ville autrement. Et parler d'étoiles. Elle n'avait jamais été très forte pour retrouver les constellations, pour elle ce n'était que des points lumineux épars dans le ciel. Mais elle aimait entendre Holden en parler - ses yeux se faisaient plus concentrés, et il avait un air passionné qu'elle adorait voir. Il était toujours content de partager ce qu'il savait, et elle savait être à l'écoute.
« Vas-y, dis-moi où elle se trouve ! Je te garantis pas de le retenir pour la prochaine fois » avoua-t-elle.
Il le savait. Les constellations, elle en connaissait les histoires, pas les positions. Ils se complétaient bien, d'une certaine manière.
« Tu serais comptable, je serai peut-être pas aussi contente de t'écouter parler boulot. Mais même si je ne comprends pas tout ce que tu fais, je trouve ça intéressant ! Et tu rends tout ça intéressant, j'aime bien. »
Leto se rapprocha pour déposer un rapide baiser sur sa joue, avant de lui sourire. A la plage, sous la lumière de la lune et prêt à parler d'étoiles, il avait quelque chose d'un peu mystérieux, qui lui rappelait le Holden des débuts, celui sur lequel elle avait craqué et qu'elle ne savait pas comment approcher. (Et quoi qu'il en dise, il avait vraiment fait des erreurs dans le rapport qu'elle avait corrigé par-dessus son épaule, la première fois qu'elle avait eu le courage de l'aborder !)
« Je ne sais pas s'il y a des fouilles en Australie, mais je peux toujours regarder. Ou on en profitera pour partir à l'étranger et voir les étoiles ailleurs en même temps ? »
Elle garda son ton léger et dans la plaisanterie, parce qu'elle ne savait pas comment Holden réagirait à ça. Ils avaient déjà eu des vacances ensemble, mais n'avaient jamais quitté l'Australie. Un détail qui la gênait un peu, elle qui avait grandi sur des tas de pays différents et avait besoin d'aller voir ailleurs. La plupart du temps, elle partait seule rejoindre ses parents, pour quelques jours ou semaines. Mais elle aurait aimé pouvoir partir avec Holden...
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Cette soirée venait à point nommée finalement, ça allait permettre à Leto oublie quelques heures, le drame qui s’était passé. Et de penser à autre chose. Du moins Holden allait s’y risquer. Il n’avait pas brillé par sa présence quand c’était arrivé. Ce n’est pas le genre de chose où on sait comment réagir. Peut-être qu’il apprendra avec le temps, il le voulait bien en tout cas.
Leto avait l’air enthousiaste à la perfective de la soirée, sans le cacher, soulager le blond. Il avait une certaine hâte à partager cette soirée, de retrouver un minimum de normalité. Une soirée d’un couple, attentionnée et amoureux. Holden l’était sincèrement. Toute ça, il ne le faisait pas par obligation, parce qu’il devait le faire. Mais bien parce qu’il voulait le faire. Parce qu’elle était partante à ce qu’elle lui proposait, son sourire était marqué sur son visage. Il l’observait un laps de seconde, son regard rivait au ciel. Elle avait vraiment l’air de s’intéresser aux étoiles. Est-ce que ça le touchait ? Oui, c’était indéniable. Elle le faisait rire, souvent. Elle ne perdait pas une occasion comme maintenant. « Et bien, tu me redemanderas, je te répondrais à chaque fois... » Son ton était léger, amusé. Comme une promesse. Il en faisait beaucoup, le tout tait de tenir. Il leva la main juste au-dessus d’eux. « Elle est juste en face de toi. » Dessiner la constellation de son doigt. « La grande casserole ou le chariot, elle se trouve toujours vers le nord. C’est celle qui faut suivre, il parait quand tu es perdu…. » Est-ce que c’était vrai pour tout ? Plusieurs mythologies couraient sur elle, Égyptienne, romaine… Mais ils étaient au moins d’accord sur un point, celle qui guidait le chemin. « Si j’étais comptable…. Il y aurait souvent d'erreur… Oui tu as bien entendu, j’avoue mes faiblesses. Après, peut-être que je le ferais exprès pour que tu me contredises... » Dit-il avec un certain amusement sur les lèvres. Holden était assez surpris sur la suite de ces paroles et il ne le cachait pas d’ailleurs en la regardant. « Intéressant ? Je… Ça me fait plaisir, et ça me plaît d’entendre ça. Mais… Je me rends compte ce soir, que je ne suis jamais vraiment intéressé à toi… Ce que tu fais. J’écoute m’en parler, mais… Je n’ai pas cherché plus loin avec des questions. Ce soir, j’ai un peu envie de combler de manque... Alors parle-moi en un peu » Ce soir, il avouait sans détour son manque d’attention à son égard, qu’il avait durant… Combien de temps ? Des mois, des années ? Sans perdre cette sincérité, il chercha sa main pour la combler de la sienne. Resserrer ses doigts autour des siennes. La nuit, cette soirée, s’y prêtait pour en recommencer une autre, pour rattraper le temps perdu en somme. Et elle avait l’air d’être sur la même longueur d’onde, pour une fois, qu’ils s’échappaient à annoncer leurs peurs respectives…. « Un voyage ? Tu penses à ou par exemple ? Tu penses que c’est possible ? On a les thèses, le boulot ? » Holden ne cherchait pas une échappatoire, non au contraire, il était pour une fois, enthousiaste à cette perceptive. « Tes parents, ils sont ou en ce moment ? On pourrait toujours leur rendre visite et par la même occasion, en profiter pour s’échapper. J’ai entendu dire de leurs parts que tu le faisais… Souvent enfant ? Je suis curieux de voir cette facette de ma petite amie » Il appuyait sur le dernier mot, avec un amusement. Ses parents lui avaient parlé de ces excursions et comment il la retrouver, il n’avait pas de mal à imaginer. Sauf qu’il ne l’avait jamais vraiment vu à l’action. Comme s'il y avait une autre Leto en dehors de leur couple. Il avait envie de la découvrir, de découvrir tous les aspects d’elle.
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8802 POINTS : 1230
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La promesse silencieuse de Holden la fit sourire. Restait à savoir combien de temps il comptait rester auprès d'elle, à lui montrer et remontrer les constellations. En attendant, elle se contentait de s'appuyer doucement contre lui en suivant ce qu'il traçait dans le ciel. Dans cet angle-là, elle voyait bien la casserole qu'il voulait lui faire voir - mais elle savait aussi que si elle détournait les yeux ou revenait un autre soir, elle serait incapable de la retrouver.
« Tu as déjà essayé de la suivre quand tu te sentais perdu ? »
Autant physiquement que psychologiquement. Leto était curieuse de le savoir, sachant combien Holden avait tendance à se réfugier dans les étoiles. Pas étonnant qu'il ait voulu en faire son métier, ça lui convenait assez bien. Plus que l'emploi de comptable qu'elle avait lancé en plaisantant. Trop sérieux pour le rêveur Holden...
« Les maths ça a jamais été ton truc. J'oublie pas que c'est des erreurs de calculs qui m'ont fait te parler ! »
Il allait sans doute dire qu'il avait fait exprès, et qu'elle exagérait. Comme d'habitude. Mais ça l'amusait toujours autant de le voir se défendre, alors qu'elle savait très bien qu'il n'avait absolument pas vu son erreur - peut-être à cause de la fatigue, ou une simple erreur d'inattention passée inaperçue. Il détestait avouer qu'il avait tort, et elle adorait le taquiner à ce sujet.
Ce soir-là, elle allait de surprises en surprises, puisque Holden avoua même avoir conscience qu'il ne l'écoutait pas assez parler de ses propres intérêts. Il devait savoir le sujet de sa thèse ou son bénévolat pour le refuge animalier de Brisbane, deux gros points importants de sa vie et dont elle parlait beaucoup, mais il était effectivement assez distant du reste de sa vie. Elle n'était même pas sûre qu'il connaisse le nom de la plupart de ses amis, à part Hunter depuis le début de leur colocation forcée.
« Tu veux savoir quoi ? Ma passion pour le surf ? Ou nos derniers ennuis avec l'imprimante du boulot ? »
Parce que mine de rien, elle n'était pas très habituée à lui parler de tout et de rien. D'habitude, elle l'écoutait, ou elle parlait des quelques points très importants pour elle, mais c'était rare qu'elle est l'occasion de raconter tout ce qui lui passait par la tête. Honnêtement, elle n'avait jamais été du genre à parler sans s'arrêter, sans doute parce qu'elle était fille unique et avait grandi dans un monde d'adultes, et qu'elle avait appris très tôt à aller à l'essentiel et à ne pas monologuer.
Alors même face à Holden, leurs mains enlacées, sous la lune du début de soirée, elle ne savait pas vraiment comment faire pour s'ouvrir un peu plus. Ça l'intimidait, étrangement, même si elle avait aussi très envie d'être sa priorité du soir. C'était agréable de sentir son regard sur elle, intéressé et vraiment présent. Ils étaient juste tous les deux sur la plage, et Leto était prête à oublier tout le reste, pour rester un peu plus longtemps les yeux dans les yeux avec Holden, et savourer ce moment hors du temps.
Elle allait finir par croire qu'on avait remplacé son Holden, puisqu'il parlait même de partir en vacances ensemble, hors d'Australie. Il restait pourtant le même homme que d'habitude, ses cheveux décoiffés et ses yeux brillants d'amusement.
« Si tout va bien, je devrais pouvoir présenter ma thèse en juillet, et être libérée de ce gros stress ! Tu es sensé la rendre quand, toi ? Parce qu'on peut prendre un peu de vacances après, ça nous fera le plus grand bien. »
Après des années à vivre et penser uniquement pour leurs thèses respectives, et les centaines de pages qu'ils devaient écrire à base de recherche et d'analyse... Pourquoi se poser sans plus avoir tout ça à l'esprit leur ferait le plus gros bien. Surtout qu'ils vivaient avec ce travail depuis assez longtemps pour que rendre la thèse leur donne l'impression que leur vie était bien vide. C'était en tout cas ce que se disait Leto quand elle voyait la portion de son emploi du temps dédié à sa thèse - et encore, une partie de ses recherches se faisait directement à son travail, et elle garderait ces heures même après avoir rendu son mémoire.
« En ce moment, mes parents sont à Athènes, sur l'Acropole. Ils y retournent souvent. C'est là qu'ils se sont rencontrés, et ils y ont plein de souvenirs. »
Pas étonnant qu'elle ait héritée du nom d'une déesse grecque, avec des parents si férus de mythologie. Même s'ils avaient vécus dans différents pays et fait des fouilles sur plusieurs continents, ils finissaient toujours par revenir à Athènes - un détail que Leto trouvait particulièrement mignon. Elle-même avait après tout une certaine tendresse pour Mérida, bien qu'elle n'y ait jamais remis les pieds et ne connaisse la ville que sur photos. Mais elle y était née, et ça restait important à ses yeux.
« Tous les enfants trouvent les lieux de fouilles hyper intéressants, et ils espèrent trouver des fossiles de dinosaures ou des armes antiques. Moi j'ai grandi là-bas, et je savais déjà qu'on y trouvait surtout des tonnes de poussière. C'était plus drôle d'aller explorer la ville et parler avec les autres enfants ! »
Enfin, baragouiner trois mots dans leur langue, et apprendre les insultes qu'ils trouvaient amusants de lui transmettre. Les fouilles, ça manquait singulièrement d'enfants de son âge, et elle ne s'y était vraiment intéressée qu'adolescente, quand elle avait commencé à faire des liens entre leurs recherches et ses cours d'histoire. Elle restait cependant une bien mauvaise archéologue, toujours plus préoccupée par les chiens errants et les habitants habitant autour des sites, que par les trésors à déterrer avec précaution.
« Mais je crois que ça m'amuserait d'y retourner en vacances. Je veux dire, je détestais quand j'étais petite, mais maintenant, c'est peut-être la nostalgie, je trouverai ça amusant de vraiment fouiller. »
Et puis, privilège de fille d'archéologue, elle avait accès à des parties fermées au public. Ses parents lui avaient appris l'importance de préserver ces endroits inconnus du grand nombre, et les précautions supplémentaires qu'elle devait suivre. Aujourd'hui, en tant que scientifique, même dans un tout autre domaine, elle réalisait et appréciait encore plus ce qu'elle avait pu voir et découvrir auprès de ses parents et de leurs collègues.
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I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
Des promesses, il en avait fait beaucoup, qu'il essayait de tenir. Mais celle-là, elle était tout aussi importante pour lui. Que Leto l'était dans sa vie. Il se rendait bien compte que ça n'allait pas être aussi simple. Qu'ils avaient encore beaucoup de choses à surmonter. Certainement comme n'importe qui ! Holden voyait cela comme une deuxième chance. Ils ne s'étaient pas vraiment quittés, pas de pause dans leur couple, il n'y avait même jamais pensé. Holden aimait autant leur proximité, que leur complicité perdue retrouver en cet instant. Son parfum emplissait ces narines, qui était surpris à sourire. Et a serrés un peu plus sa main, il n'avait pas peur qu'elle s'échappe ou peut-être que si… Le moment semblait un peu irréelle. « Non, j'ai un GPS dans la tête. » Il montrait doucement sa tête de ses doigts, mais au fond, il savait bien que sa question avait un double sens. « Je trouve à certain réconfort à regarder les étoiles. Elles en donnent pas de conseil sur le chemin à suivre, mais quand là haut les idées se perdent ou que je ne comprends pas, j'avoue que je trouve un certain… refuge . A la fin de nos disputes, ou alors qu'on a des problèmes…. » Ce n'était pas un reproche, mais si, il devait être honnête, autant commencer par là. Elles ne lui donnaient pas la solution, seulement ça lui permettait de réfléchir, plus sereinement quand d'autres se défoulaient avec le sport, Holden observait le ciel. « Pour être honnête… Je ne sais pas si ça nous a aidés, c'est à toi de me le dire ? » Dit-il sur un ton amusé. Les paroles semblaient, plus facile ce soir. La soirée, plus légère. Une pointe d'amusement dans la conversation, les sourires abandonnaient et les petites attaques sans grande signification, alimentait la légèreté. « puisque c'est le soir de vérité et des surprises…. D'accord je me suis trompé ? Je l'avoue, mais finalement, c'était une bonne chose que je ne regrette pas, parce que finalement, ça nous a permis de se croiser. » D'être ensemble, parce que c'est bien Leto qui avait fait le premier pas. Holden n'avait jamais caché qu'il ne l'avait même pas remarqué, mais bon, il ne verrait même pas un éléphant, s'il se présentait en face de lui. Il fronça légèrement les sourcils, tout en posant son regard sur elle. Il ne savait pas si, il avait mal entendu, ou si c'était une première. Est-ce qu'il avait vraiment loupé cet élément de sa vie ? Ou encore une fois, il ne l'avait pas écouté. Pourtant, il ne lui semblait pas, avoir eu le souvenir qu'elle lui en avait parlé. « Le surf ? Tu fais du Surf ? J'ai en face de moi une pro ? Tu ne m'en as pas parlé ? » Même si sa petite amie s'était mise en surf, alors que lui, n'était même pas capable de le faire. « Depuis quand ? Détrompe toi, des problèmes d'imprimante peuvent cacher des problèmes plus sérieux. Elle a mangé tous les papiers ? » En vrai, il n'avait pas grand intérêt pour l'imprimante, mais pour la vie de Leto , oui. Elle était du genre discrète, attentive aux autres, presque à s'oublier. Si elle pensait qu'il ne l'avait pas remarquer… Elle se trompait. D'un seul coup, il avait beaucoup de questions à son actif. Sous ses yeux, c'est comme si… il découvrait une nouvelle Leto. Ils parlaient d'avenir, sans la moindre réticence, sans se heurter à un mur. Ni même de se disputer. Ce n'était pourtant pas la pleine lune, Holden ne pouvait pas s'empêcher de vérifier quand même. Serein, tranquille, juste... un de ces moments romantiques, dont ils n'avaient pas l'habitude. Peut-être qu'ils s'étaient pris au jeu, de la vie d'adulte, finalement. A se perdre… « Septembre, mais ce n'est pas grave, j'ai pris un peu de retard, mais d'ici… Juillet, je peux toujours m'arranger pour le rattraper et m'avancer un peu. Je pense que des vacances nous feraient du bien, ailleurs…. » Loin de leurs petites vies. Il l'aimait bien, ce n'était pas le problème. Mais elle devenait, plus contraignante, millimétré, qu'ils s'étaient perdus dans les rouages un peu trop huilé. Voyager tout le temps avait des contraintes, mais avoir une routine aussi. Son regard se posa sur Leto, amusé. « tu me proposes Athènes ? J'avoue que c'est plus paradisiaque qu'une bibliothèque comme rencontre…. Je comprends mieux pourquoi ils ont choisi Leto. Ils aimaient la mythologie, ou c'est un clin d'oeil ? » Lui aussi, ça leur faisait encore un point commun. Il se souvenait aisément de cette prof qui lui avait fait découvrir. Holden avait dévalisé la bibliothèque, avide de découvrir chaque histoire. Holden avait du mal à s'imaginer ou même ressentir, le besoin qu'avait eu Leto pour se socialiser. Personnellement, il avait toujours été entouré, connu le foyer et une vie sédentaire. A part quittait Irlande très jeune, pour l'Australie. Il ne l'avait plus quitté depuis. « Tu n'avais pas d'amis ? En t‘écoutant, j'ai l'impression que tu regrettes un peu… » Il s'imaginait une petite brune, à la quête d'amis. De s'intégrer dans un groupe d'enfants sur un banc. « Tu me donnes envie de découvrir où tu as grandi. Si ça te fait plaisir d'y retourner et de jouer les guide pour moi…. A une seule condition ... » Oui, il était près à accepter de partir, cette perceptive lui plaisait assez, comme de la faire patienter avec sa condition. Donc, il prenait un malin plaisir qu'il avait du mal à cacher. Il s'arrêta pour lui faire face, s'approcher d'elle, pour l'embrasser tendrement.
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8802 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
« Je n'y connais rien en étoiles ou en astronomie, mais je peux comprendre que tu y trouves un certain réconfort. C'est plutôt sain de contempler le ciel, et de réfléchir à ses problèmes. »
Après une dispute avec Holden, Leto ne regardait pas les étoiles, qui lui faisaient un peu trop penser au jeune homme. Elle allait plutôt se réfugier dans sa bibliothèque, avec un roman, parfois nouveau pour lui changer les idées, ou relu déjà mille fois pour replonger dans une histoire connue et rassurante. Milo ronronnant sur ses genoux, et un café à portée de main, et c'était parfait pour qu'elle se calme doucement.
L'un dans l'autre, c'était toujours mieux que d'aller faire la fermeture des bars, ou elle ne savait quelle activité plus ou moins illicite et / ou mauvaise pour la santé. Ils avaient chacun leur petit monde pour décompresser, avant de se retrouver, plus sereins et prêts à réaborder les choses sans que ça ne vire de nouveau en dispute.
Pour autant, Holden continuait de la surprendre, avouant enfin qu'il avait effectivement fait une faute sur le devoir qu'elle avait repris, le jour où ils s'étaient parlé pour la première fois. Il avait toujours nié s'être trompé, trop fier pour avouer ses erreurs, et c'était étonnant qu'il le dise à voix haute, un soir de Saint-Valentin. Pour un peu, Leto se serait bien pincé le bras pour vérifier qu'elle ne rêvait pas.
« Si c'est la soirée de la vérité... Je t'avais déjà repéré. Je pensais que tu étais mignon, mais plus jeune que moi ! »
Elle avait mis du temps à accepter qu'il ait presque un an et demi de plus qu'elle. Il avait toujours une bouille d'enfant, qui lui faisait oublier qu'il était plus vieux. Sauf ce soir, où avec son air concerné, il avait presque l'air d'avoir son véritable âge. Un air qui faisait comprendre à Leto qu'il était sérieux quand il disait que ce soir, il voulait s'intéresser à elle, et rattraper les choses qu'il avait pu rater, à être perdu dans ses pensées.
« J'ai commencé le surf en venant vivre ici. C'était le truc qui me faisait rêver en Australie quand mon père en parlait, alors j'ai voulu tester. Et je me suis noyée un sacré paquet de fois, mais je m'éclate maintenant sur une planche ! »
Elle était loin d'être une pro, mais elle savait profiter des vagues et ne pas finir sous l'eau à chaque tentative. Elle appréciait même de pouvoir rejoindre la plage en moins d'une heure, et de pouvoir s'y défouler assez régulièrement. Elle passait ses journées assise sur une chaise de bureau, devant un ordinateur, que ce soit à son travail ou quand elle était sur sa thèse, alors le surf était un bon moyen de se dérouiller et d'avoir une bonne activité physique.
Et elle était plus encline à parler de sa passion pour le surf - le rappel de ses origines, comme disait son père - que ses problèmes d'imprimante, mais ça la faisait sourire que Holden pose quand même des questions. C'était l'éternel souci du manque de budget des services sociaux, à Brisbane comme partout dans le monde, et pas un sujet qu'elle avait envie d'aborder ce soir, sachant qu'elle voudrait militer. Et ce n'était pas le soir pour ça. Elle voulait profiter de cette soirée qui commençait si bien, où ils discutaient facilement d'eux et de leur relation, pour rester centrer là-dessus.
Comme ce sujet des vacances, qui n'avait jamais vraiment été évoqué entre eux. Habituellement, ils partaient chacun de leur côté, avec leurs amis ou leur famille - Leto avait toujours au moins deux semaines là où ses parents étaient, retrouvant l'atmosphère des fouilles pour quelques jours revigorants.
« Ils sont archéologues, la mythologie, c'est ultra important pour eux. Mais j'aime bien Leto. Une maîtresse de Zeus avec beaucoup de caractère, même face à la colère d'Héra. Ils ont pas trop mal choisi » avoua-t-elle un sourire aux lèvres.
Elle était douce, Leto, mais pouvait se montrer ferme quand c'était important pour elle. C'était rare qu'elle s'énerve, mais elle savait camper sur ses positions quand c'était important pour elle.
Peut-être que c'était le fait de grandir avec des adultes qui l'avait poussée à apprendre tôt à défendre ses avis en argumentant et en se renseignant plutôt que de juste hausser la voix ou laisser tomber dès que ça devenait trop difficile. Son enfance avait été atypique, avec autant d'avantages que d'inconvénients, et ce n'était pas toujours facile à expliquer aux autres, comme Holden, qui avaient vécu une enfance plus normale.
« Les sites de fouilles, c'est surtout des lieux de recherche et d'apprentissage, donc des archéologues confirmés et des étudiants majeurs. J'étais souvent la seule enfant sur les lieux, et ça me manquait un peu de n'avoir personne de mon âge. »
Contrairement à la plupart de ses connaissances, elle n'avait pas d'amis d'enfance. Ses premières vraies relations de son âge dataient de son entrée à l'université, et elle avait déjà dix-huit ans, et plus habituée à parler aux adultes qu'aux adolescents. Elle avait eu du mal au début à se faire des liens, sans paraître trop dédaigneuse.
« J'ai grandi dans pas mal de pays, mais on peut commencer par Athènes. C'est historiquement très riche, et la mythologie grecque a beaucoup inspiré les noms des étoiles et des constellations ! »
La Grèce, c'était un peu le pays qui pouvait allier leurs deux vies. Peut-être leur endroit idéal, et ça amusait Leto de s'imaginer là-bas avec Holden, alors qu'ils n'étaient jamais sortis d'Australie ensemble. L'idée de vacances en couple était pourtant attirant, la faisant sourire tendrement.
Elle le laissa s'approcher et venir l'embrasser, fermant les yeux pour profiter du moment. Elle sentait le vent dans ses cheveux, l'odeur iodée de la mer pas loin mélangé au parfum familier d'Holden. La soirée était parfaite, pleine de tendresse et de taquineries, un bon résumé de leur relation.
« C'est quoi ta condition ? » demanda-t-elle quand ils s'éloignèrent pour reprendre leur souffle, le baiser ne lui ayant pas fait oublié le teasing d'Holden.
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« Tu trouves ? » Il était surpris, bien sûr, quand beaucoup qualifiait ce genre de comportement assez étrange. Trouver sa source dans les étoiles, tout de suite et bien souvent, tu étais vite catalogué. Et pourtant, à ses yeux, à cet instant, Holden n'avait pas cette impression. « Et ta source de réconfort, quelle est telle ? » Il avait bien une petite idée. Souvent, il avait entendu parler de son chat, ou même du temps qu'elle accordait pour ceux qu'ils étaient malades. Toutefois, il se demandait si elle avait un autre refuge. Si, il se trompait, c'est que finalement au bout de ces quelques années, ils ne se connaissaient pas vraiment. Ils étaient là l'un pour l'autre, se comportaient comme un couple, mais ils étaient de parfaits inconnus. À partager des moments ensemble. Des souvenirs ; mais Holden gardait que les instants présents qui avaient pu partager. Ces instants, laissait un léger sourire parcourir ses lèvres. Ils n'avaient pas les mêmes centres d'intérêts, ça faisait leurs différents. Est-ce que pour autant, ça les éloigner ? Il n' était pas vraiment sûr de cet état de fait. La soirée des vérités pas exactement, Holden avait surtout envie de ne rien cacher ce soir. C'était l'occasion, non ? Ce n'était pas la soirée de Saint Valentin ? Bien sûr, c'était un jour comme un autre. Il n'avait pas besoin de ce moment-là, pour dire la vérité. Non simplement, c'était une occasion, pour prendre une autre direction. Se rattraper sur des choses qu'ils avaient loupées. Un moment de confection aussi. Et… Leto l'avait surpris une nouvelle fois. Elle ne lui en avait jamais parlé, ni même fait un semblant d'évocation. Lui qui avait toujours cru que c'était à la bibliothèque, que leurs regards s'étaient croisés la première fois. Qu'ils s'étaient parlé… « Et où ? » Il avait quand même, cette pointe de curiosité qui pointait sur son visage. Comme sur son sourire, comme dans sa voix. L'âge avait toujours été en problème, quand tu voulais avoir un minimum de crédibilité. Avoir sa carte d'identité toujours sur soi, quand il allait dans un bar et surtout si, il consommait de l'argent. Une fois, le videur avait même cru que c'était une fausse pièce d'identité. Holden avait passé une heure à l'entrée avec ses amis pour tenter de lui expliquer qu'il faisait fausse route. Avant que sa cousine intervienne. Les gens ne voyaient que les avantages. « Et donc, si je n'avais pas fait une erreur et si on n'avait pas parlé. Tu ne serais jamais venu et tu te serais persuadé que j'étais plus jeune ? Attends…. Plus jeune ? Comment ou plutôt combien ? » Holden n'espérait pas trop jeune quand même. Ce genre de petit génie, adolescent. Non pas qu'il avait quelque chose contre eux. Disons que ça foutait un coup à son ego, quand même. Toutefois, ça pouvait expliquer beaucoup de choses. Passer de 20 ans à 15 ans, ce n'était pas vraiment flatteur. Il y avait quelque chose de drôle dans ces révélations ce soir, en plus dans apprendre. Pourquoi Holden avait choisi un jour de tester le surf alors qu'ils auraient très bien pu en faire ensemble ? Enfin… Faire, c'était vite dit parce qu'Holden avait une expérience de cette aventure... Peu glorieuse. Et cela aurait pu être un autre sujet de dispute, l'apprentissage. Holden échappa un rire, loin d'être moqueur. Il fallait qu'il lui explique. « Je ne veux plus remonter sur une planche, quand j'ai voulu tester, j'aurais du t'en parler, ça m'aurait peut-être épargné, une mauvaise expérience. » Déjà de l'argent perdu face à un moniteur qui n'était jamais venu. Et de boire la tasse, rien qu'à se souvenir, il avait la gorge qui lui brûlait encore, à voir tant tousser. Une merveilleuse année de dote… Tiens ! Holden connaissait la mythologie en rapport avec Leto. Cette déesse persécutai par Héra, pour la simple est bonne raison, qu’elle était la maîtresse de Zeus, et qu’elle est succomber aux charmes. Vaillante guerrière à sa façon, parce qu’elle a su protéger ces enfants comme ces proches. Ses parents n’étaient pas tombés loin, voir, ils avaient choisi avec exactitude le prénom, qui dessine son caractère. Holden pouvait que sourire. Que confirmait qu’il était assez d’accord. « J’espère que tu n’auras quand même pas le même destin. Un peu plus joyeux…. » La question était… Est-ce qu’il allait y contribuer ? Leto se montrait sous un autre jour, plus bavarde, plus expressif. Elle se confiait, et Holden buvait ces mots, brûler d'en savoir plus. Bien sûr, il avait l’impression d’avoir parlé beaucoup de lui, mais d'en savoir très peu sur Leto. Une vague de tristesse, s’empara de lui, resserrant ses mains aux siennes. Il avait du mal à imaginer une enfance de solitude, ce qui lui serra la poitrine. À défaut de pouvoir répondre quelque chose où il serra certainement à côté de la plaque de ne pas l’avoir vécu. Holden embrassa son front, un sourire aux lèvres, quand il croisa son regard. Il n’y avait pas de mots à employer, dans certaines situations. Marcher comme ils le faisaient de l’avant, sur cette plage, seulement éclairer par la nuit. Sur un fond de bruit de ville. Signe que leur petit lieu privilégier allait toucher à sa fin, pour la civilisation d’un restaurant. « C’est moi au Mademoiselle Sinclair, vous me tentez ou je me trompe ? » Peut-être un petit peu, elle avait de bons arguments. Et cette soirée agréable dont il profitait de chaque instant, de la chaleur d’être l’un contre l’autre, de leur baiser. Holden remit une des ces mèches de cheveux de Leto derrière l’oreille, sauvage par cette petite brise. « On ne se donne pas une excuse... » Il parlait de celles qu’ils avaient jusqu’à maintenant. Ceux qu’ils avaient eu à ne pas partir. « Pour l’instant, on va aller à notre prochaine destination, c’est un peu moins glamour et ensoleillé, mais elle réservation nous attend. ! Dans quelques instants, c'est nos estomacs qu'on va entendre. » Amusé, son front contre le sien. L’envie de partir n’était pas là, mais juste prolonger l’instant.
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Holden semblait surpris que Leto comprenne si bien son besoin de se réfugier dans les étoiles. Pourtant, depuis aussi longtemps qu'elle le connaissait, il avait toujours été passionné par le ciel, et elle respectait ça. Elle ne comprenait pas tout, et ce n'était pas quelque chose qui l'intéressait elle particulièrement. Mais elle comprenait qu'il y trouve du réconfort.
« Je dirais que, ce sont les chats et les plantes, mes sources de réconfort. Enfin, le chat puisque Milo refuse qu'on ait d'autres colocataires » lui répondit-elle en souriant.
D'ordinaire, Leto avait plusieurs chats en accueil, généralement deux ou trois, pour décharger un peu les cages trop pleines du refuge, et permettre aux vieux matous de finir leurs jours dans un endroit plus confortables. Milo était trop territorial pour ça, se battant dès qu'un autre chat était trop proche de lui. Ce qui avait posé problème au refuge, et s'était apaisé maintenant qu'il avait un appartement pour lui tout seul.
A côté des chats ronronnants et courant partout, il y avait les plantes, réparties un peu partout dans l'appartement. Elles étaient toutes parties en fumée, dans l'incendie, mais Leto savait qu'avec un peu de patience, elle pourrait reprendre sa petite collection. Le jardinage, si tant est qu'on puisse parler de jardinage quand ce n'était que des plantes d'appartement, dans des pots colorés, l'aidait à se vider la tête, et c'était un sentiment particulièrement bien venu après des heures passées à se creuser la tête sur sa thèse.
Ou après une dispute avec Holden, mais ce n'était pas quelque chose qu'elle voulait rappeler à haute voix. Pas après tous les efforts que le jeune homme avait mis dans l'organisation de cette soirée. C'était bienvenu, agréable même, de le sentir si attentif à elle. Elle ne voulait pas devenir l'unique chose à laquelle il s'intéresse, mais une fois de temps en temps, avoir l'impression d'être une petite princesse faisait du bien. Ça lui rappelait pourquoi elle était tombée amoureuse.
« Je t'avais déjà vu à la bibliothèque de la fac. Plus sérieux que la plupart des étudiants autour de toi, qui pensaient plus à discuter qu'à travailler. »
Elle le revoyait, plongé dans ses feuilles de calculs ou ses livres de cours, semblant réussir à oublier le bruit ambiant pour se concentrer. Elle était impressionnée, elle qui n'avait pas l'habitude d'être entourée de gens de son âge et avait dû accepter les bruits de ses camarades, en révisions ou en partiels.
« Je pensais que tu avais quinze ou seize ans. Genre les bébés génies qui finissent le lycée super tôt ! T'as toujours l'air plus jeune que ton âge véritable, et je suis sûre que la majorité du temps, ça t'amuse ! »
Sans doute pas quand il devait sortir sa carte d'identité pour prendre un verre au bar ou acheter des bières pour les soirées jeux vidéos. Mais le reste du temps, elle l'imaginait bien faire des moues innocentes pour se tirer de situations gênantes. Comme il savait si bien le faire devant elle... Ce petit sourire charmeur et cette assurance d'avoir raison, qu'elle détestait parfois et qu'elle lui enviait souvent. Qui n'était pourtant qu'une façade, comme elle le découvrait alors qu'il avouait avoir testé le surf.
« C'était qui ton moniteur, pour te laisser une si mauvaise impression des planches ? Je t'assure que quand on sait en faire, l'impression de ne faire qu'un avec les vagues, ça fait tellement du bien ! Mais il faut savoir commencer petit... »
A moins qu'il n'ait essayé seul ? Au quel cas, elle comprenait qu'il se soit ramassé rapidement dans l'eau et le sable. Dur de rester debout sur sa planche sur le roulis de la mer, quand on n'avait jamais pratiqué avant. Il fallait un bon équilibre pour maîtriser ce sport, et être à l'écoute de la nature et de l'océan.
C'était peut-être la Leto de la mythologie, naviguant sur les mers à la recherche d'une île sur laquelle accouché, qui influençait un peu son amour de l'eau. Ou juste son sang australien, la seule preuve qu'elle venait du pays des kangourous - au grand malheur de son père, elle avait plutôt une trace de l'accent britannique de sa mère quand elle parlait anglais.
« La Leto mythologique n'a pas le pire des destins. Elle reste vivant et ses enfants restent proches d'elle. Une chanceuse pour l'époque ! »
Le nombre de femmes au destin tragique dans les mythes grecs était effarant. Sans compter celle comme Hera ou Méduse, aux réputation terrifiantes. Leto avait toujours été plutôt contente de son homonyme, à la vie plutôt tranquille, et qui ne trahissait personne, même si elle était l'une des énièmes conquêtes de Zeus. Au moins, contrairement à Leda ou Io, Leto n'avait pas eu d'enfants avec un cygne ou un taureau...
Des années passées en Grèce lui en avaient peut-être trop appris sur les mythes. Mais comment ne pas les apprendre, au milieu des temples bâtis pour les Dieux, leurs histoires racontées sur des fresques énormes. C'était intéressant, même quand l'archéologie ne faisait pas partie de nos intérêts. Leto était certaine qu'Holden apprécierait de se retrouver plonger à l'époque antique, surtout avec ses parents ou leurs collègues non loin pour rendre la visite encore plus unique et impressionnante.
La plage de Brisbane n'était pas celles qui entouraient Athènes, mais ce soir-là, il y avait pourtant un brin de magie qui devait y traîner. C'était l'explication la plus plausible au fait qu'ils arrivaient à se parler sans se disputer, et en se confiant l'un à l'autre. Ils s'étaient parlé, au fil de leurs années ensemble, et avaient appris à connaître l'autre, mais ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas vraiment pris le temps de le faire, trop pris par leurs études et le stress de leurs thèses respectives.
« J'imagine que je vais taire ma curiosité, et te laisser dérouler le plan. Tu as l'air de savoir ce que tu veux ce soir, et jusqu'ici, je n'ai pas été déçue une seconde ! Je suis sûre que la suite sera à mon goût. »
Elle ne disait pas ça par politesse, mais parce qu'elle y croyait vraiment. Elle ne l'aurait jamais vu en maître de cérémonie, mais il fallait avouer qu'il maîtrisait la soirée !
Elle embrassa doucement sa joue, les yeux fermés, essayant de graver ce moment dans son esprit. L'atmosphère douce, le bruit des vagues, le sable sous leurs pieds, leurs baisers tendres. Ce moment suspendu, qui l'aiderait à croire en eux aux prochaines disputes.
« On peut continuer à planifier nos vacances sur le trajet jusqu'à notre prochaine destination. Ca nous gardera peut-être dans l'instant » proposa-t-elle en souriant.
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Cinquante, cinquante, il avait oublié les plantes. Pourtant, elle lui en avait parlé, ces regrets d'avoir tout perdu lors de l'incendie. De ce temps, qu'elle passait à les chouchouter. Holden ne s'était pas assez intéressé pour comprendre ce besoin. Cette tristesse quand elle lui évoquait ces plantes et s'infliger à ce sujet. Ce soir, il comprenait mieux son point de vue. Il n'avait pas cherché à comprendre non plus, mais elles étaient aussi importantes que ces étoiles. Son quotidien, son évasion. Alors, oui, il était surpris parce qu'il ne le comprenait qu'aujourd'hui, il avait cette impression d'avoir perdu un temps fou. « Ton chat n'est pas sociable ! j'ai mis un temps fou pour qu'il m 'accepte chez toi. Et encore parfois, j'ai peur qu'il m'agresse quand je reste un peu trop longtemps, avec son regard. Comme si j'étais cet animal nuisible, un geste et... » Il se souvient encore des lacets de chaussure, qui ne ressemblaient plus à rien, qu'à des fils informent. Ou des marques de griffes en pleins milieux de ces T-shirts, le peu de fois, il avait dormi chez Leto. Son sac de cours, que Milo avait revendiqué comme sa litière. Heureusement que les choses s'étaient amélioré avec le temps. Et un souvenir parmi tant d'autre qui sur l'instant, ne faisait peut-être pas sourire, mais aujourd'hui, ce soir... Les choses étaient bien différentes.
Holden ne saurait dire s'il plaisait aux femmes. Jusqu'à Leto, il s'était trop occupé de ces études. Des amourettes d'adolescent comme tout le monde qui ne durait jamais bien longtemps. Le blondinet ne s'intéressait pas vraiment à ce genre de chose. Des sourires échangés, des discussions qui amenaient à des atomes crochus, il ne peut pas dire que les sentiments étaient là, il était même insignifiant. Leto avait changé cette perception, elle avait réussi à rentrer dans son univers et à s'y faire une place. Un sourire à peine voilé se dessinait sur son visage, qu'on notait souvent angélique. Leto n'était pas la seule à y penser. « La place au travail avant tout. Mais la vérité... C'est que je m'étais arrêté un peu avant quand j'ai commencé à voir la bibliothécaire, torde la bouche dans sa moustache. » Non, ce n'était pas une expression, elle avait vraiment de la moustache. Un fait que jusqu'à maintenant, il s'était bien gardé de cacher. Mais Leto semblait être dans la confidence. Et elle ne serait certainement pas étonnée d'apprendre qu'il était loin d'être aussi... Sage que son apparence. L'apparence, on était en plein dedans, justement. Il apprenait un truc ce soir, quinze, seize ans, à cette révélation, il ne manquait pas de grimacer. Son regard devait être à cet instant, plein de désespoir, un peu comme ce soupir qui traversait à ses lèvres. « Je ne sais pas ce qui t'a fait changer d'avis, mais on peut dire que j'ai eu de la chance, et que tu ne t'es pas arrêté à la première impression. Moi ? Non jamais ! D'accord pour avoir ce que je veux ça marche assez bien. » Les traits enfantins, attendrirent. Holden n'a jamais vraiment su pourquoi ? C'est vrai, il jouait beaucoup sur son apparence jeune, mais ça avait aussi, c'est désavantage. On pouvait dire que c'était le jeu. Mais il y a au moins chose qu'il pouvait remercier, c'est que Leto avait quand même passé outre cet aspect. Un petit génie, il avait presque envie de rire, de lever les yeux au ciel.
Ce soir, Holden apprenait pas mal de chose sur Leto, comme s'il la voyait pour la première fois. Les études, leurs différents les avaient tant éloignées que ça ? La réponse était sans hésiter oui. Même le surf, il n'était pas au courant. Une main venait gratter sa tête. Il allait passer clairement pour un imbécile quand elle allait savoir la vérité. « En fait... J'ai donné de l'argent pour des cours que je n'ai jamais eu puisque le mec n'est jamais venu. Donc je me suis jeté à l'eau... Seul. Oui, je sais, c'est stupide. Mais en fait, ça semblait tellement simple à regarder faire les autres …. » Dit-il un regard larmoyant vers Leto. Là, il jouait de son jeune âge pour attendris. Quel bon exemple pour ne pas connaître les foudres et les remontrances. Et si Eden n'avait pas été là, il ne serait certainement pas là pour en parler. Ce jour-là, il a juste bu la tasse. Cela aurait pu être bien pire, s'il n'était pas intervenu.
Ils s'étaient surpris à rêver de voyage de parler de Mythologie, des sujets, qu'ils les attiraient tous les deux. Leto avait grandi avec un héritage historique, et cultiver, parmi les fouilles, quand Holden les apprenait dans les livres. Il était enthousiaste, elle avait éveillé cette curiosité, qui semblait dormir depuis un certain temps. Les mythologies étaient parsemées de meurtres, de trahison, d'amour bien sûr, mais bien souvent qui finissait bien mal. Alors, il devait bien lui donner raison. Leto était l'une des seules qui n'avait pas un passé chaotique. Il acquiesça donc, un petit sourire aux lèvres. Avant de passer aux choses sérieuses. Cette soirée, Holden n'avait pas fait en sorte quel soir inoubliable. Il avait seulement souhaité qu'elle change leur quotidien. Lui montrait que ces promesses, qui avaient fait il y a quelque temps, n'étaient pas vaines. La place de Brisbane n'était pas Athènes, mais pour l'instant, ils devaient se contenter de ça et de la soirée en perceptive. L'instant présent était aussi intéressant que les projets, calme, rempli de tendresse. « Tu peux toujours me torturer, mais je ne te dirais rien ! Je n'ai pas été le petit ami modèle durant ces années, j'aimerais au moins faire ça ce soir... » Dit-il un clin d'œil vers elle. L'instant n'était rien qu'à eux, personne pour les déranger, pas de sujets qui pourraient une discorde, simplement eux. Sa main dans la sienne, il l'aida à grimper la petite falaise qui les séparer du lieu paradisiaque à la vie active. Il était un peu déçu de quitter cette parenthèse qu'ils s'étaient créée. « Et qu'aimes tu faire en dehors d'Athènes ? Olympie avec son fameux mont Olympe que tout le monde cherche. On ne sera jamais aussi prêt de ton prénom et de ces mythes. Rhodes et l’archipel du Dodécanèse ou encore Delphes, il paraît que les ruines antiques et les collines verdoyantes valent le détour. Et puis on resterait sur le domaine de l'histoire. Qu'en dis-tu ? Faire peut-être des activités aussi à côtés, des choses qu'on ne fera pas forcément ici ? » Holden avait des idées, plein la tête, aussi enthousiasmé par l'idée, qu'il se projetait déjà avec Leto dans ce voyage.
Malgré ce flot enthousiasme, il n'avait pas oublié leur destination, quelques pas. La plage lui avait sembler un moyen d'évasion, un lieu romantique mais il se trouvait aussi sur le chemin de leur destination. Le restaurant se trouvait pas si loin, dans un espace tout aussi calme. Et à vrai dire, il en avait entendu parlé par hasard. Son bâtiment se fondait parfaitement dans la masse, sans dénaturer le paysage. Les lumières qui reflétaient derrière les vitres, donnaient une ambiance cosy et chaleureuse sans être agressive. Est-ce que c'était pour l'occasion de la soirée ? Peut-être. Ils s'approchèrent, Holden serrant sa main autour de celle de Leto, un sourire aux lèvres. Et l'autre ouvrait la porte, pour eux. Dans une légère révérence. Autant qu'il savait le faire même si, il avait l'impression d'être un manche dans cette action. « Mademoiselle si elle veut bien m'accompagner une table nous attend ! »
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8802 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Leto se mordit les lèvres pour s'empêcher de rire. Milo avait son petit caractère. Elle le savait depuis le premier jour, quand elle s'était rendu au refuge pour nourrir les chats, comme à son habitude, et était tombée sur cette boule d'énergie qui feulait pour éloigner tous les autres félins des gamelles. Un asocial, qui avait curieusement accepté de vivre avec elle, sans qu'elle ne sache trop pourquoi.
« Tu exagères. Maintenant, il accepte même quand tu le prends dans tes bras ! »
Bon, il avait fallu quelques années pour que ce soit le cas, mais Leto comptait tout de même ce point comme une victoire. Surtout que Milo avait aussi fini par accepter Alcyone, sans doute habitué à son odeur à force de fréquenter Holden. Le chat faisait des efforts, même si effectivement, Holden en avait d'abord payé le prix fort...
Mais Leto aimait les chats, et aurait été prête à tout pour défendre le sien. Même si Milo n'était pas vraiment à elle, appartenant toujours au refuge. Elle était juste là pour qu'il vive sa fin de vie paisiblement, et son asociabilité rendait ça impossible dans la félinière. Un sacré caractère, dans un tout petit corps !
Peut-être que c'était elle, qui attirait les fortes personnalités. Parce qu'on ne pouvait pas dire que Holden était plus calme et tranquille. Il pouvait être un vrai feu follet, toujours en mouvement, comme il pouvait se retrancher dans ses pensées, ne laissant personne s'approcher. Ce qui inquiétait souvent Leto, qui n'aimait pas ne pas savoir ce qui taraudait son petit-ami... Elle savait aussi que ce sujet-là était un vrai piège, qui amènerait une dispute sur cette soirée qui débutait si bien.
« J'ai toujours su que tu étais le pire sale gosse de la bande. Malheureusement pour moi, j'ai regardé au mauvais moment et j'ai craqué sur celui que je pensais sage » répondit-elle, restant volontairement dans le ton taquin et plaisantin. « Et après, c'était trop tard pour partir ! »
Parce que même s'il semblait aimer blaguer ou assez superficiel, oubliant les dates ou les choses importantes, il savait aussi montrer son soutien ou être là quand il le fallait. Et parfois, ils avaient du mal à communiquer l'un à l'autre ce qu'ils voulaient vraiment. Mais jusqu'ici, ils avaient quand même réussir à tenir contre vents et marées, capables de se regarder dans les yeux avec bonheur, seuls sur cette plage de Brisbane.
Et après huit ans, ils arrivaient encore à se surprendre. Comme le fait qu'ils s'intéressaient tous deux au surf, sans jamais en avoir pratiqué ensemble. Quoi que Holden n'ait pas vraiment de bons souvenirs de sa seule et unique session, de quoi tirer des larmes pas très charitables à sa petite-amie.
« Pourquoi ça ne m'étonne pas que tu aies pensé que c'était simple juste pour avoir vu les autres le faire ? Il faut un bon équilibre ! »
Ce qui n'était pas toujours le cas. Pas qu'il soit maladroit, mais il pouvait vite se laisser porter par ses pensées et oublier ce qu'il faisait ! Elle était presque déçue de ne pas avoir été là pour voir ça, imaginant sans peine la bouille mouillée et surprise de Holden après une vague mal négociée.
Des plages d'Australie, ils passèrent aux merveilles grecques. Pour la première fois depuis un moment, Leto put s'ouvrir un peu sur ses parents. Ils lui manquaient, et trouver un rythme à Brisbane sans eux avait été difficile. L'appartement de Redcliffe street lui paraissait toujours un peu trop grand - un point qu'elle n'allait pas aborder de nouveau avec Holden -, mais elle avait fini par s'y faire. Mais si le jeune homme acceptait de passer quelques semaines de vacances en Europe avec eux, elle ne pouvait qu'en être heureuse ! Elle savait qu'il adorerait toutes les histoires que les archéologues pourraient lui raconter, entre mythologie et anecdotes de fouille.
« Je te proposerai bien les maisons typiques de Santorin, mais je ne suis pas sûre que tu apprécierais ! »
Le coin était devenu trop touristique, remplis d'influenceurs. Les maisons blanches aux volets bleus et aux toits plats restaient magnifiques, même si c'était compliqué de les admirer quand on était au milieu d'une foule...
« J'aime beaucoup Mycènes. La ville du roi Agamemnon, encore bien conservée et un magnifique musée archéologique. Et oui, Olympie est évidemment magnifiques. C'est fou de voir tous ces temples, de se dire que c'était les bâtiments les plus importants du pays à une époque, et pour nous, ce sont juste des ruines... »
Des fois, elle se demandait ce qui resterait de leur génération. Quelles traces archéologiques ils laissaient sur la planète, et qu'y verraient leurs descendants, dans deux mille ans ?
« J'imagine que les randonnées et les visites font déjà partie des activités qui nous sortiront du quotidien ? Mais on peut aussi se laisser porter au hasard. Prévoir les grands axes, et se laisser surprendre une fois sur place ? »
Par expérience, Leto trouvait que c'était souvent le plus pratique. Il suffisait parfois de croiser un local avec lequel le courant passait pour qu'il propose un endroit ou une activité assez peu connu des touristes. Certaines choses n'apparaissaient pas dans les guides, ce qui était pour le mieux. Les activités restaient authentiques et donc bien plus intéressantes, de l'avis de la jeune femme. Le hasard faisait souvent bien les choses.
Elle se laissa entraîner par Holden hors de la plage, curieuse de ce qui les attendait après. Elle ne posa pas de questions pour autant, contente de juste découvrir. Elle sourit en découvrant le restaurant, qui se fondait dans un écrin de verdure. Elle serra doucement la main du jeune homme.
« C'est magnifique, ici ! Comment tu en as entendu parler ? » demanda-t-elle alors qu'un serveur les guidait vers une table.
L'endroit était chaleureux et confortable, parfait pour une soirée de Saint-Valentin. Encore plus parfait pour leur complicité retrouvée, et les discussions plus simples de ces dernières semaines.
« Tu as géré, pour cette soirée ! Merci d'avoir organisé tout ça ! » le remercia-t-elle en souriant.
Elle se demandait maintenant, presque avec inquiétude, s'il avait prévu autre chose. Parce que jusqu'ici, la soirée avait été grandiose, et qu'il avait déjà dû se donner beaucoup de mal pour l'organisation.
Avant de regarder le menu, elle mit sa main dans son sac, cherchant le cadeau soigneusement emballé qu'elle y avait caché. Elle le tendit ensuite au jeune homme, avec un léger sourire.
« J'espère que ça te plaira » dit-elle avec un petit sourire en pensant à la montre qu'elle lui offrait, et sur le fond de laquelle était représentée la constellation des Pléiades.
Un discret commentaire sur le fait qu'il avait du mal à être à l'heure, tout en faisant un rappel à Alcyone, dont le nom était emprunté à une des étoiles de cette fameuse constellation.
code by belle âme
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
Holden aimait les animaux, tout comme Leto. Que cette petite anecdote si aujourd'hui ça le faisait beaucoup rire, à l'époque, il se demandait comment il allait passer la porte et pouvoir vivre dans le même espace ou même voir Leto sans se faire attaquer. Plusieurs fois, Holden ne se cachait pas et s'était plaint . Clairement ce chat était le roi et lui, il était l'intrus dans cet espace. Il ne se souvenait même plus comment ils s'étaient apprivoisé les deux. Elle avait raison Milo l'accepter sur son territoire. « Peut-être parce qu'il en avait marre de voir ma face. Et qu'il s'est dit qu'il devra faire avec... Mais c'est vrai, il accepte même les caresses de ma part ! » Un exploit, cependant, Holden ne manquait pas cette petite part de réflexion, par un sourire amusé.
Et oui maintenant, mais pas à l'époque. Les griffes des chats étaient une arme très persuasive quand même. À la longue, quand il venait, il mettait toujours des vêtements assez longs pour protéger sa peau nue. Imaginer, avec plein de griffures, ses collègues et amies ne se gênaient pas pour lui posaient des questions et à se faire une montagne d'idées sur ces week-ends. Mais Holden devait bien l'avouer, on s'attachait bien vite à cette boule de poils, surtout quand on connaissait son passé et les événements par lesquels il était passé. Finalement, on comprenait mieux son petit caractère.
Un sourie franc, franchissait déjà ses lèvres, à la réponse de Leto. Si maintenant, il parlait plus librement de leur rencontre. Holden avait toujours pensé qu'elle avait vu sa face cachée ce jour-là. Et bien non, ça l'étonnait beaucoup d'ailleurs. Pourtant, elle ne manquait pas d'humour, qui l'accompagnait dans ce moment décontracté qu'ils avaient depuis le début de la soirée, cette impression légère. « Tu regrettes ? » Il avait une certaine curiosité dans sa réponse. Il se demandait s'il avait vraiment donné de mauvais signaux à son encontre. « Tu as raison, il est beaucoup trop tard pour changer d'avis. J'ai bien peur de... Tenir beaucoup trop à toi pour te laisser partir. » De l'aimer ? C'était si dur à dire.
Si on lui posait la question, il ne regrettait rien. Malgré leurs disputes, l'incompréhension qu'ils avaient l'un pour l'autre. Il referait exactement les mêmes choses. Il serait toujours autant attiré par ses yeux marron et intense qu'il le regardait. Toujours épris de ce sourire qu'elle avait pour lui. Malgré bien des défauts, Holden était tout à fait conscient qu'il n'était pas facile à vire parfois, pour ne pas dire souvent, avec ces silences. Et pourtant, elle le prenait comme il était... Holden même si, il avait perdu à l'esprit de montrer un peu de sentiment, il l'aimait toujours autant.
Peu de gens, le connaissait aussi bien que Leto, malgré ces secrets. La remarque sur le surf, en était l'exemple. Il l'avoue sur ce coup, il n'avait pas été très brillant. « Oui j'ai remarqué ? Parce que j'aime que rien ne me résiste ? Ou peut-être que j'ai un peu surestimer mes capacités et que mon orgueil a parlé ? » Il ne cherchait pas de véritables réponses à toutes ces questions. Il avait tort, il le savait très bien. « Ou peut-être que je suis irrésistible et je pensais que les vagues allaient céder sous mon charme... » Là, il allait tout de même trop loin. Mais il voulait apporter une petite plaisanterie dans cette aventure qui aurait pu se finir très mal.
Holden devait bien avoué qu'il buvait ces paroles à cet instant. Elle en connaissait des choses, bien plus que lui. « Tu me laisses rêveur. En fait, tu me donnes envie de voir toutes ces choses. Tu es si investi, et passionné que tu le communiques. » Et il était sincère. Il n'avait plus envie de les voir en photos, mais bien d'être là-bas. Elle l'écoutait lui raconter à chacun leur histoire, ces mythes. « Tu veux dire, ne rien prévoir et partir quand ça au fils des envies ? » De l'imprévisible ? S'il avait bien compris. Eux qui maîtrisaient chaque moment de leur vie. La proposition était alléchante, qu'un sourire enthousiaste se dessinait sur ses lèvres. « On part quand ? » Pas toute de suite malheureusement, mais si c'était possible et bien pour une fois, Holden lui aurait proposé maintenant, de prendre un billet de passer faire une valise vite fait et direction l'aéroport. Mais ils avaient des responsabilités, c'est bien ça qui gâchait un peu tout.
Mais en cet instant, ils étaient devant ce restaurant, une autre étape dans leur couple. À cette soirée de Saint Valentin. Secrètement l'espoir, qu'ils allaient marquer un autre tournant dans leur relation. C'était bien parti en tout cas... Holden resserra la main de Leto aussi tendrement qu'il posa un regard sur elle. « Hum... Disons que j'ai des petites recherches pour marquer cette soirée. On va dire que harceler des amis a été la meilleure chose que j'ai pu faire... » Ils en avaient tellement marre de l'entendre se plaindre, qu'ils avaient fini par lui donner un coup de main. À trouver le lieu qui semblait adéquat pour cette soirée. Holden avait imposé ces critères, ce qu'il avait compliqué les choses.
Ils s'installèrent à la table, discrets à l’abri de regard. Le restaurant ne manquait pas d'intimité pour les couples. « Tu n'as pas à me remercier Leto... Je l'ai fait parce que je voulais la passer avec toi, cette soirée. Parce que tu es toujours là même si je sais que parfois, je ne suis pas… Disons facile. Et parce que je t'aime. » C'était aussi simple et naturel. Il en était presque gêné devant cette révélation. Qu'il ne savait pas trop comment se comporter. Gêner parce qu'il ne disait pas aussi facilement ce qu'il ressentait d’ordinaire. Mais finalement c'est Leto qui le surprenait une nouvelle fois, en posant un cadeau devant ces yeux, une fois, installer. Les sourcils légèrement froncés, il le prit dans ses mains. Qu'est-ce que c'est, lui brûlait les lèvres. Question bête, parce que s'il l'ouvrait, il le serrait. « C'est le moment des cadeaux ? » . Il chercha à son tour dans sa veste, ou plutôt dans cette veste intérieur, l'objet qui était collé après sa poitrine depuis tout ce temps, pour le glisser sur la table vers Leto, un sourcil tendre au visage. « Moi aussi. Et ça me plaît toujours venant de ta part. » Il avait opté pour un collier en toute simplicité, en pierre de lune arc-en-ciel. Aussi que Leto l'était à ses yeux.
Il glissa un regarde vers Leto, impatient qu'elle ouvre son cadeau autant que le sien, dont ses doigts ouvraient déjà l'emballage. Découvrant une montre, qui lui fit perdre un instant sa voix. Ses yeux n'arrivaient à se détacher des détails, toucher le mot était bien trop faible pour exprimer ce qu'il ressentait à cet instant. Avec ce cadeau, elle le décrivait à la perfection. « Leto.. . Je ... » Il en perdait ces mots, ses mains venait détacher l'objet pour en voir un peu plus, pour l'arborer sur son poignet,. « Merci, je l'aime beaucoup... Tu n'aurais pas dû » ils ne s'étaient pas promis de cadeau. Mais il avait oublié un truc essentiel avec de s'en rendre compte. Il s'approcha pour l'embrasser, c'était bien plus qu'un remerciement. C'était son cœur qui parlait.
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