Depuis quelques temps j’ai l’impression que les choses vont légèrement mieux entre Julian et moi, je ne pourrais pas dire ce qui c’est passé, comme si du jour au lendemain il avait été plus détendu, on se prenait moins souvent la tête et moi, je me disais de plus en plus que mon rêve était accessible. Je ne reparlais pas du mariage et je me disais qu’il serait bien obligé d’être mis au pied du mur. Je m’en voulais d’être presque obligé de l’épouser mais pour moi, c’était un rêve éveillé d’enfin m’unir à lui. La semaine dernière j’avais été essayé des robes avec sa sœur Meaghan mais malheureusement aucune robe n’avait été à mon gout. J’essayais de profiter du répit que nous avions en ce moment dans notre couple pour proposer quelque chose à mon fiancé : le présenter officiellement à tout mes fans, qu’il devienne une personne public comme j’étais devenue une personne public. Bon au départ cette proposition avait forcément fait débat au sein de notre couple et j’avais fini par le convaincre, oui, je voulais essayer de repartir sur de bonnes bases, essayer d’être de nouveau la Lauren adorable qu’il avait connu. Peut être que mes crises d’angoisses ne me laisserait pas la possibilité de vivre sans soucis avec le sourire comme avant mais j’allais continuer de faire des efforts, comme j’avais toujours fait. Pour le présenter en public il fallait bien évidemment un évènement marquant, un évènement dont tout le monde se souviendrait, il y a justement trois mois on m’a contacté pour mon film « Pacific Poison » qui est sorti il y a trois ans et demi. On m’a proposé de faire un remake de ce film, bref un nouveau film mais avec la même histoire. Si j’avais eu de nouveaux projets en route j’aurais peut être refusé, je n’aimais pas vraiment qu’on touche à mes petits bébés mais n’ayant rien sur le feu, pas d’argent qui rentrait chaque moi j’avais accepté le remake. Le projet avait l’air intéressant, il me plaisait en tout cas. Tandis que j’avais centré le scénario sur l’homme du couple, cette fois si c’était la femme qui serait mis en avant, j’avais hâte de voir ce que cela donnerait. Il y a environ trois semaines j’avais prévenu Julian et je voulais qu’il prenne son Vendredi et son Lundi afin que nous allions ensembles à Sidney. J’avais très peur de retourner dans cette ville où j’avais failli me faire violer et je ne pouvais même pas en parler à mon petit ami car il n’était pas au courant. C’est d’ailleurs pour moi ce secret qui nous faisons du mal, ce secret qui nous éloignait et nous détruisait. Je n’avais jamais pu reprendre ma vie totalement normalement, j’avais complètement changé et j’en voulais énormément à Julian de ne pas avoir vu que j’étais différente, de ne pas m’avoir soutenue. J’espérais néanmoins que la ville qui nous avait désunit pourrait peut être nous unir de nouveau. Le vendredi soir, j’avais pris ma valise et j’étais allée attendre Julian à la sortie de son travail, après quelques minutes de routes de d’attentes nous avions embarqués dans l’avion. J’étais très anxieuse mais j’avais hâte de voir la première de cette nouvelle version de ‘pacific poison’, arrivé tard dans la nuit pour être sur place dès le lendemain et commencer à répondre aux interviews et à voir des scènes coupés et bien sûr le film dans son intégralité. Une fois arrivée à l’hôtel, je prenais la parole alors que nous n’avions pas parlé depuis un petit moment : « Chéri, je sais qu’on s’engueule tout le temps, je suis loin d’être parfaite mais je….J’aimerais passer un bon week-end aussi bien devant les caméras que derrière…. ». Je ne mentirais en aucun cas au journaliste, de toute façon Julian était l’homme que j’aimais. Je l’embrassais dans le cou avant de lui murmurer à l’oreille : « Tu peux me demander ce que tu souhaites, si tu veux que je te prouves que je crierais pas dessus… ». Je souriais, j’essayais d’être gentille, de lui montrer que je ferais de mieux pour garder mon calme et essayer d’être agréable pendant quatre longs jours.
Voilà, c'est le grand jour. L'heure du départ pour Sydney est arrivée. C'est le moment de retourner dans cette ville en compagnie de ma fiancée, d'être présenté officiellement comme son futur mari, de devenir une personne publique. Pour être tout à fait franc, je ne suis pas sûr d'être prêt pour cela. C'est quelque chose qui me fait assez peur, même si au final je sais que ça ne va pas changer grand chose. Il ne va pas y avoir des journalistes devant notre villa à Brisbane, et personne ne va me reconnaître dans la rue. Mais c'est juste bizarre de se dire qu'on va passer à la télé, qu'on va sortir de l'anonymat. Au début, j'ai bien sûr refusé. Une nouvelle comme ça, je ne pouvais pas bien l'accueillir. Quand Lauren est venu m'en parler, j'ai cru à une mauvaise blague. Mais non, elle était bien sérieuse. Alors on c'est un peu engueulé. J'essayais de lui faire comprendre que je ne voulais pas me montrer en public, qu'est-ce que ça pouvait leur foutre ? Mais j'ai finalement du capituler, mes arguments ne faisant pas le poids face à ceux de Lauren. Premier argument : nous allons nous marier. Elle n'allait pas cacher son mari toute sa vie, il fallait bien que je me montre un jour ou l'autre. Deuxième argument : cela permettrait de passer du temps ensemble, en dehors de la ville. Troisième argument : elle a besoin de moi, et a envie de partager ce moment avec moi. Après nous sommes fiancés, il faut bien se serrer les coudes et être là l'un pour l'autre. Et il y avait un dernier argument, qu'elle n'avait pas mentionné mais qui était bien présent. Les choses allaient mieux entre nous, elle faisait des efforts. Alors je lui devais bien ça, non ? Car oui, énormément de choses ont changé avec la rouquine ces derniers mois. Les disputes se font moins fréquentes, l'ambiance est plus vivable à la villa. Nous arrivons même à échanger des baisers, et surtout à nous retrouver d'une façon plus physique dans l'intimité de notre chambre. Ce changement s'explique par plusieurs raisons. Tout d'abord, Lauren a décidé de me lâcher la grappe. Elle est moins sur mon dos et je me sens beaucoup plus libre. Cela se ressent surtout au niveau du mariage, puisqu'elle ne me pose plus de questions à ce propos. Je me sens véritablement libéré d'un poids. L'autre raison, qui me concerne davantage, c'est Madison. J'ai couché avec l'organisatrice début juillet. Suite à cela, je me suis remis en question pendant tout le mois. C'est là que les tensions sont arrivées au maximum avec Lauren aussi, tant j'étais bouffé par les remords. Mais finalement, début août, j'ai revu Madison et nous avons parlé. C'est là que nous avons décidé d'entamer une relation cachée, et c'est là que tout a changé. Mes regrets ont disparu, mes problèmes de conscience avec eux. C'est triste à dire mais l'anglaise est une bouffée d'air frais dans ma vie, elle me permet de me détendre et de me sentir un peu plus heureux. Et cela a des conséquences dans ma relation avec Lauren, puisque je suis beaucoup moins désagréable et sujet aux disputes. J'ai l'impression de voir les choses différemment, de ressentir les choses différemment. Et je suis bien plus patient. C'est donc un cercle vertueux, car en étant apaisé grâce à Madison, je suis devenu plus calme et attentionné avec Lauren ce qui nous a permis à nous aussi de nous retrouver en quelque sorte, même si ce n'est que le début de notre rapprochement. Ce qui au final est problématique, puisque je me retrouve déchiré entre deux femmes et que je leur fais du mal à toutes les deux sans le vouloir.
La rousse m'avait donc demandé de prendre mon vendredi et mon lundi afin d'avoir quatre jours de libres pour être à Sydney avec elle. Le vendredi soir, elle me récupère en bas de l'Infinity Tower, valises prêtes et rangées dans le coffre. Je monte dans la voiture et nous nous dirigeons vers l'aéroport. Nous n'allions pas faire le trajet en voiture alors qu'en avion c'est si rapide d'y être. Notre avion atterrit finalement à Sydney, assez tard dans la nuit. Le trajet s'est plutôt bien passé et Lauren et moi avons surtout parlé de ce qu'il se passera dans les prochains jours. Elle est heureuse d'avoir l'opportunité de travailler à nouveau sur " Pacific Poison ", et surtout de pouvoir le faire sous un autre angle de vue. Parler de ce film me rappelle beaucoup de souvenirs de quand nous étions à New-York, et cela me rend plutôt nostalgique. Nous prenons un taxi et nous rendons à notre hôtel, qui est bien sûr un cinq étoiles. Une fois dans la chambre, le silence retombe un peu, à cause de la fatigue surtout. Nous ouvrons nos valises et commençons à sortir nos affaires quand Lauren prend la parole. Je repose le pantalon que j'avais en main pour me tourner vers elle et la regarder dans les yeux. Elle s'arrête de parler pour m'embrasser dans le cou avant de me chuchoter de nouveaux mots à l'oreille. Je sais que tu es sincère bébé... et je te fais confiance. J'aimerais aussi passer un bon séjour, alors je vais aussi faire des efforts. promis-je en lui offrant un sourire sincère. Mes doigts caressent délicatement son bras avant de revenir placer une mèche de cheveux rousse derrière son oreille. Je plonge mon regard dans ses yeux émeraudes. J'ai toujours été fasciné par ses yeux, ils sont magnifiques. Et puis ça va plutôt bien ces derniers temps, non ? Continuons sur notre lancée. Je viens coller mon front contre le sien avant de l'embrasser avec beaucoup de douceur. Allez viens, on se dépêche de ranger pour pouvoir se mettre au lit, on a une longue journée demain. dis-je en retournant vers ma valise pour y sortir les dernières affaires s'y trouvant. La chambre comporte plusieurs rangements alors autant s'en servir au lieu de tout laisser dans nos valises.
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Dernière édition par Julian Grimes le Jeu 10 Sep 2015 - 13:05, édité 7 fois
Confiance, malheureusement après mon agression j’avais compris que je ne pourrais plus faire confiance à Julian, définitivement, que c’était fini, quelque chose c’était cassé. Me faire revenir à Sidney ne me rendait pas très à l’aise mais avais-je le choix ? C’était comme ça que le gala se ferait, c’était là que les acteurs étaient descendus. Peut être pour me rappeler ce qui c’était passé, me rappeler que j’étais heureuse avant tout ça…Pourquoi le faire maintenant alors que Julian semblait presque plus disponible ? Disponible à devenir mon mari je ne sais pas mais il faisait moins la gueule, parfois je me demandais pour quels raisons, parfois j’espérais que c’était parce qu’il avait enfin compris que nous étions fait l’un pour l’autre. Qu’il avait enfin des sentiments amoureux pour moi. J’avais longtemps attendu cela, peu après mon agression, je me rappellerais toujours de cette scène, je ne lui en voulais pas encore, je voulais tout lui avouer, je voulais qu’il me soutienne, qu’il m’aide car je souffrais tellement. J’avais préparé le repas, nous étions à table et je lui ai demandé s’il m’aimait, il a baissé les yeux et j’ai compris. Après il a connu la mauvaise Lauren, celle qui espérait de l’amour de sa part s’est éclipsé. Pourtant en voyant les efforts qu’il faisait, sa bonne humeur, elle essayait de revenir en force pour lui prouver qu’il exister quelque chose de bon, en dessous, qu’il fallait juste creuser, que tout pouvait redevenir comme avant. Je posais ma tête sur son épaule, me mettant derrière lui et sur la pointe des pieds avant de lui murmurer à l’oreille « Je t’aime plus que tout tu sais ? ». J’embrassais le creux de son coup en me demandant quelle stupide idée m’avait prise de lui avoué une fois de plus mes sentiments, j’étais sûre qu’il ne répondrait rien. Presque aussitôt une larme coula sur ma joue, je m’en voulais d’être aussi stupide, de penser que oui, un jour il m’aimerait et que nous serions très heureux. Je répondis simplement, m’essuyant le plus rapidement possible : « Merci… ». Ma voix semblait plus neutre et j’essaierais de ne plus m’épancher sur mes sentiments pour ce soir, cette habitude sinistre me faisait plus de mal que de bien. Je souriais cependant quand il me disait que tout allait bien, le mariage approché, j’avais hâte qu’il retire mon voile et m’embrasse devant le prêtre et notre famille, hâte d’avoir son anneau à ma main. Il commençait à ranger mais je n’étais pas vraiment décidé à en faire autant, nous resterions que deux nuits tout au plus, pourquoi tout défaire pour tout ranger dans 48 heures. Je fis une petite grimace avant de le rejoindre, tandis que monsieur range ses affaires, j’aimerais bien le déconcentrer d’une autre manière. Il a l’air si sérieux dans son rangement. Je fais glisser ma robe à mes chevilles, me retrouvant en sous vêtement devant lui avant de lui demander : « Tu veux ranger et dormir, rien d’autre ? Bien sûr ? ». Je me mordillais légèrement la lèvre, oui quelque part j’avais envie qu’on se retrouve totalement avec Julian, et pas seulement en le présentant au reste du monde, je voulais aussi qu’on profite de notre moment à deux et de cette magnifique chambre pour partager quelque chose de plus intime. J’avais pris les devants depuis un moment dans notre relation et même si ça pouvait semblait pesant, je devais avouer que dans ce domaine là, mon petit ami me suivait la plupart du temps.
Sydney, Sydney, Sydney... Cette ville tient une place particulière dans ma vie, personnelle mais aussi de couple. Malheureusement, ce n'est pas forcément positif. Et pourtant, ça aurait pu l'être. C'était il y a quatre ans, j'arrivais en Australie pour la première fois de ma vie, en compagnie de Lauren. C'était l'occasion pour elle et moi de vivre loin de nos parents, de continuer notre bonhomme de chemin tranquillement, loin de la pression new-yorkaise. Professionnellement, c'était l'occasion pour moi de repartir à zéro après une première aventure qui c'était mal terminée là-bas. Autrement dit, lorsque nous avons posé les pieds à Sydney, la belle vie semblait nous tendre les bras. Il en a été tout autre. Lauren et moi nous sommes fiancés, comme convenu. Et si dans un premier temps tout allait bien, tout a basculé d'un coup. Aujourd'hui encore, j'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé. Peut-être était-ce dû à la fois où elle m'a demandé véritablement pour la première fois si je l'aimais ; je n'avais pas su répondre. Mais je ne pense pas que ce soit à cause de ça ; je préfère penser que ce n'est pas de ma faute. Pour moi, Lauren s'est contentée de profiter de notre isolement ainsi que de l'officialisation de nos fiançailles pour me dévoiler son vrai visage et faire de ma vie un calvaire. Pourtant, plus je repense à la personne qu'elle était avant - et qu'elle semble redevenir, plus je me dis que quelque chose cloche dans ma vision des choses. Mais je ne saurais dire quoi, comme s'il me manquait une information importante. A côté de cela, ça n'a pas été une réussite professionnelle non plus. C'est le moins que l'on puisse dire, puisque à peine un an après mon arrivé, j'ai été prié de travailler chez des associés à Brisbane, où rien n'a changé non plus. Voilà ce que représente Sydney dans ma vie, et c'est là-bas que nous retournons. Là où tout a dérapé, là où nous nous sommes perdus. Nous étions arrivés à Sydney unis, et l'avions quittée ennemis. Peut-être que cette fois, c'est l'occasion de retrouver notre complicité d'antan... Je ne sais même pas si c'est ce que je veux. Ma vie est tellement compliquée en ce moment, avec Madison notamment. Mais Lauren est ma fiancée, ma future femme. Si je dois bien faire passer quelqu'un en priorité, c'est elle pas vrai ? Je ne sais plus quoi penser en ce moment, je ne sais plus quoi faire. Je suis tellement perdu. Tout était plus simple quand Lauren et moi nous disputions encore, ce qui n'est désormais plus le cas. Les choses s'arrangent petit à petit et je retrouve de l'affection pour elle, chose que je n'éprouvais plus depuis des années.
L'ambiance à l'hôtel est plutôt calme, détendue. Nous ne parlons pas beaucoup mais c'est surtout de la fatigue après la route qu'on a du faire de la villa à aéroport, puis le trajet en avion et enfin aller jusqu'à l'hôtel. De plus, il est tard dans la nuit et j'ai travaillé toute la journée, je ne suis donc pas au top de ma forme. Pourtant, la rousse vient rompre le silence pour m'avouer ce qu'elle a sur le cœur : elle veut que l'on passe un bon séjour. Je souris doucement ; c'est aussi mon intention. Elle finit par passer dans mon dos, pendant que je commence à sortir mes affaires de la valise, pour poser sa tête contre mon épaule puis me murmurer à l'oreille qu'elle m'aime. Je me raidis instantanément, toujours aussi peu à l'aise avec les déballages de sentiments. C'est d'autant plus vrai maintenant que j'entretiens une liaison avec une autre femme. Lauren... murmurais-je sans finir ma phrase. Elle savait ce que j'allais lui demander de toute façon : d'arrêter de me dire ça. Je n'en peux plus de ne pas lui répondre à chaque fois, elle se fait mal toute seule en faisant ça. Elle sait que je ne l'aime pas, ce n'était pas le cas à New-York et ça n'allait pas être le cas après les quatre année d'enfer que nous venions de vivre. Ne gâchons pas tout, on vient à peine d'arriver. D'accord ? demandais-je d'une voix douce. J'ai vraiment envie de profiter de ces quatre jours, et surtout ne pas lui mettre plus de pression avec des engueulades inutiles. Elle doit déjà assez stressé avec le gala qui nous attend, ainsi que les journalistes, les photographes et tout le reste... moi en tout cas ça me tracasse tout ça. Je lui tourne à nouveau le dos et reprends mon activité, jusqu'à ce que je sois une nouvelle fois interrompue par la jeune femme. J'hausse des sourcils en écoutant ses paroles et tourne la tête vers elle, pour comprendre de quoi elle parle. Je la vois alors, presque nue devant moi. Sa robe traîne à ses pieds, et elle porte des sous-vêtements très sexy. Elle se mort la lèvre de façon très aguicheuse et je vois tout de suite où elle veut en venir - il faudrait être aveugle pour ne pas le comprendre. C'est vrai que nous ne l'avons pas fait cette semaine encore. Elle était occupée par les préparatifs de ce gala, et moi au travail à travailler d'arrache-pied pour compenser les deux jours que je me prenais. Et puis la chambre d'hôtel est tout simplement splendide, le lit est gigantesque et donne envie d'être essayé comme il se doit. Mon regard parcourt son corps, je pèse le pour et le contre en ma fatigue et mon envie grandissante devant ce corps que j'aime tant. Je remonte les yeux tout doucement, de ses pieds vers ses jambes, son ventre, sa poitrine, son visage. Je plante mes yeux noisettes dans son regard d'émeraude. Le mien s'assombrit presque aussitôt, je ne sais pas lui résister sur ce terrain. Je lâche les affaires que j'ai en main pour avancer de quelques pas dans sa direction, jusqu'à me retrouver juste en face d'elle. D'un geste de la main, je la saisis par la taille et vient la presser tout contre moi. En même temps, ma bouche vient capturer sauvagement la mienne, mon autre main venant se nicher dans son cou. A bout de souffle, je romps le baiser et observe ses lèvres rougies. Je suis très fatigué. osais-je, pas très convaincant ni convaincu, pendant que je la pousse sur le lit. En moins de deux, je commence à déboutonner ma chemise et viens prendre place au dessus de Lauren, l'embrassant une nouvelle fois fougueusement.
Alors que j’essayais une fois de plus d’être gentille, douce, aimante avec lui, il me rejetait, je devais en avoir l’habitude, pourquoi étais-je encore étonnée ? Peut être parce que même si le temps passait cela me faisait toujours mal d’être traité comme une étrangère, comme si je n’étais rien pour lui, rien qu’un ornement dans sa vie, presque une décoration ou une plante verte. Tout son corps semblait devenir raide, froid, hostile à mes caresses et à mes dires, étais-je si horrible ? Qu’avais je fais pour mériter cela. Nous n’étions pas entrain de nous disputer, il aurait pu me répondre gentiment, je crois qu’il n’en avait même plus envie. Si je lui disais que je l’aimais si souvent c’est parce qu’un jour j’avais cru qu’il me réponde la même chose et maintenant tout semblait si définitif. Je respirais, je soufflais plutôt bruyamment, je ne voulais pas mais c’était comme ça. Est-ce que j’avais vraiment tout gâché, je croyais encore que certains de ces mots lui faisaient plaisir, je m’étais apparemment trompé, pourtant ce sentir aimer doit normalement vous ravir le cœur, vous faire sentir plus fort et plus heureux. Pourquoi encore une fois j’ai l’impression de porter le coup fatal alors que je dis simplement une parole rassurante et pleine d’amour. « Désolé, je suis si stupide lorsque tu es dans les parages… ». Ce que je venais de dire n’était pas si innocent que cela, mon comportement changeait du tout au tout selon avec qui je me trouvais. Quand j’étais seule avec lui je pouvais être aussi méchante qu’adorable. Si j’avais peur, si j’étais angoissée, j’étais méchante. C’est lui qui prenait et c’était comme ça, pas d’explication supplémentaire. « Je n’ai jamais voulu gâché quoi ce soit… ». Mais je l’avais fait, lui aussi l’avait fait, chacun à notre manière, lui en se montrant froid alors que j’avais besoin d’un peu d’affection et moi en ne lui avouant jamais que j’avais failli me faire violer, peut être même tuer et que c’était pour ça que je m’étais renfermé comme une huitre et j’en avais voulu à Julian qu’il ne remarque rien. Mais comme il me le faisait remarquer, il ne m’avait jamais aimé, alors pourquoi prendre soin de moi ? Etre gentil ? Tout ça ne le concernait pas n’est ce pas ? Un peu plus tard j’essayais d’emmener Julian sur le seul terrain ou nous étions encore d’accord c'est-à-dire le sexe, j’aimais tant partager ce moment avec lui, j’imaginais que lui aussi même si pour moi chaque moment passé en sa compagnie était unique du fait de mes sentiments à son égard. J’estimais que si je lui donnais au moins satisfaction de ce côté-là c’était déjà ça. Julian me manquait, il me manquait très très rapidement et je ne voulais pas que sa présentation officielle soit tintée d’un manque de son superbe corps. Il venait alors à lâcher ses affaires et en général, je comprenais très bien ce qui se passait par la suite. Julian était un homme et les hommes sont rapidement soumis à leurs pulsions, il est rare que Julian se refuse à moi-même si cela arrive. Je le vois s’approcher de moi et m’offrir un baiser des plus sensuel et sauvage, comment ne pas répondre à ce baiser avec la même fougue et la même envie ? Oui, j’ai envie de Julian, je l’aime et il est très bel homme, il faudrait être folle pour être allongé à côté de lui et n’avoir aucune envie déplacée. Mes joues sont rouges, je me sens toujours bien quand il m’embrasse, j’ai l’impression d’être importante, non, il ne m’aime pas mais il me désire et c’est déjà ça, croyez-moi. Il marmonne entre ces dents qu’il est fatigué, mais c’est trop tard, nous sommes partis, tant pis si il arrive dernier de la course. Je me mis à rire avant de lui répondre, posant mes mains sur sa braguette : « Ce n’est pas grave Monsieur Grimes, je peux vous déshabillez à votre place, vous serez ainsi bien moins fatigué ! ». J’avais bien compris que sa fatigue ne concernait pas le fait de se mettre simplement au lit mais plutôt de l’activité qui allait suivre, étant donné notre position je nous voyais mal reculé de toute façon. Il m’embrasse encore et je sens mon cœur renaitre ma poitrine, je me sens tellement vivante lorsque nous sommes si proche, comme si enfin les choses étaient en place. Je suis sa femme, il est mon mari. Je ferme les yeux et profite un instant de ce petit moment de bonheur. « Je peux même faire plus que ça si tu veux ». Lui murmurais-je au creux de l’oreille tandis que je bougeais un peu pour dégrafer mon soutien gorge. Offrant une vue ainsi plus agréable à mon petit ami, j’ouvrais de mon autre main sa braguette afin de passer doucement ma main entre son boxer et son jean. Un sourire ornait mon visage, quand je ne l’embrassais pas bien sûr.
Lauren et moi avons toujours eu une relation particulière, spéciale. Ça n'a jamais été simple ni pour elle ni pour moi de devoir du jour au lendemain créer un lien avec un inconnu. Car oui, nous étions des inconnus à la base, et nous devions du jour au lendemain créer un lien affection, une relation amoureuse ainsi qu'un avenir à deux. Nous nous sommes laissés beaucoup de temps à New-York, pour apprendre à se connaître, à s'apprivoiser. Malheureusement, les choses ont vite dérapé. Au bout d'un an à peine, plus rien n'était pareil. La rousse a réussi beaucoup plus facilement que moi à accepter cette situation et à s'enticher de moi. De mon côté, je n'ai jamais réussi à développer des sentiments amoureux envers elle. Il faut dire que je n'ai jamais été amoureux, je ne sais pas ce que c'est. Je n'ai jamais eu le besoin de l'être non plus, me contentant toujours de relations affectueuses ou alors sexuelles. Et pourtant, cela ne m'a pas empêché de développer des sentiments forts pour Lauren. Avant que tout ne parte en vrille à Sydney, j'avais fini par l'accepter dans ma vie. Je m'étais résigné à passer ma vie en sa compagnie, et à apprendre à l'aimer un jour. Si elle n'avait pas tout foiré du jour au lendemain en changement complètement de comportement, peut-être qu'à l'heure actuelle nous filerions le parfait amour. Il ne m'avait manqué que quelques mois pour développer des sentiments amoureux envers elle, je le sens. Elle est douce, attentionnée, drôle, intelligente, belle. Ou tout du moins, elle l'était. Je suis tombé de haut lorsqu'elle m'a dévoilé un nouveau visage, celui que j'estime être le vrai. D'une certaine façon, c'est peut-être pour ça aussi qu'aujourd'hui je me montre si distant et si froid. Que je ne souhaite plus me marier, que j'ai dragué Madison. Parce que j'en veux à Lauren, d'avoir tout gâché. Alors que je m'étais préparé à l'aimer, que je pensais vraiment que ça allait marcher. J'étais parti ce matin-là, et elle était folle amoureuse de moi. Le lendemain, elle était devenue ma pire ennemie. C'est à n'y rien comprendre, et je n'y comprends rien d'ailleurs. Et pourtant, je suis resté près d'elle. Elle me dit souvent que je n'ai pas le choix, mais c'est faux. J'aurais pu claquer la porte et partir, accepter que ma famille me renie. Ou alors l'épouser sur le champ et enchaîner les conquêtes par la suite, ne rentrer presque jamais à la maison. Mais il n'en fut rien. Je suis resté, près d'elle, avec elle. Tous les jours, tous les soirs. Je n'ai pas fui, je ne l'ai pas abandonnée. J'ai gardé au fond de moi l'espoir qu'un jour elle redevienne la Lauren d'avant, celle qui arrivait à me faire rire, à me changer les idées. Mais après quatre ans de calvaire, j'ai finalement compris que cette idée n'était qu'une chimère. Alors oui, j'ai rencontré Madison et j'ai décidé de lui céder. Mais en suis-je vraiment le responsable ? Parfois, je pense égoïstement que non. Je reporte la faute sur ma fiancée, estimant que c'est elle qui m'a poussé dans les bras d'une autre. Et je lui en veux aussi pour ça, de m'avoir poussé à fauter, à oublier mes valeurs, à lui faire du mal même si pour l'instant elle ne sait absolument pas ce qui se trame dans son dos. Le saura-t-elle un jour ? Je ne sais pas, je n'espère pas. " Bénis soient les ignorants " dit-on, et je suis parfaitement d'accord avec ce dicton.
Mais finalement, et sans que je ne m'y attende, Lauren et moi sommes parvenus à retrouver une certaine harmonie, un peu de paix. Cela fait des semaines que ça dure, mais ce nouvel équilibre est encore très précaire. La moindre étincelle semble encore pouvoir provoquer le plus mortel des incendies, alors il est nécessaire pour chacun de nous de prendre sur soi et de faire attention à ce qu'il dit, à ce qu'il fait. C'est pourquoi quand elle me dit qu'elle m'aime, je prends sur moi pour ne pas lui hurler dessus. Je me contrôle, lui demande simplement de ne pas tout gâcher. Je connais ma fiancée à force, je sais qu'elle est romantique, rêveuse et un peu naïve. Mais je ne l'aime pas, pense-t-elle vraiment que ce soir j'allais lui dire que je l'aimais ? Après ces horribles années que l'on vient de passer ? C'est grotesque, parfaitement grotesque. Parfois, j'ai l'impression qu'elle n'essaye pas de se mettre à ma place. C'est oppressant de toujours être entouré de son amour, de toujours y faire face sans pouvoir le lui rendre. Je me sens tellement minable quand elle me le dit. Habituellement, se sentir aimé est une bonne chose. Pour moi, ce n'est pas le cas. Ça me rappelle juste que ce sentiment n'est pas partagé, que cela fait quatre ans que notre vie de couple est un enfer, que je n'arrive pas à rendre heureuse celle qui va devenir ma femme. Donc non, je n'aime pas quand elle me le dit et j'aimerais qu'elle ne le fasse plus. Toutefois, je ne peux pas me permettre de lui dire ça de but en blanc sans la faire souffrir, alors je garde ses douloureuses paroles pour moi. Mais encore une fois, elle ne me comprend pas. Décidément, il y a un réel problème de communication entre nous, et de compréhension. Je soupire doucement quand elle dit être stupide en ma compagnie. Arrête, ne dis pas ça. Je n'aime pas quand elle parle comme ça, quand elle s'en prend à elle. Tu n'as rien gâché, je parle pour nous deux. Je veux justement qu'on ne gâche rien, profitons de ce séjour ensemble d'accord ? Laissons les tracas du quotidien à la maison, et profitons d'être si loin de chez nous pour... Nous retrouver ? C'est la première chose qui me vient à l'esprit, et c'est ce que j'ai envie de dire. Mais d'un côté, nous sommes-nous réellement trouvés un jour ? Et d'un autre côté, j'ai l'impression de trahir Madison si je dis ça à Lauren. Je ne sais pas quoi faire, mais je ne peux pas laisser ma phrase en suspend ainsi. Pour ne pas nous disputer et profiter un maximum de ce qui va arriver ? Car c'est vraiment génial ce remake. finis-je en souriant doucement.
Finalement, le déroulement de la soirée évolue encore quand Lauren laisse tomber sa robe pour se dévoiler en sous-vêtements à mes yeux. Je déglutis alors que mon regard parcourt lentement son magnifique corps, me délectant de celui-ci tout entier. Le sexe a toujours été une sorte d’échappatoire dans notre relation, il s'agit du moment où nous sommes le plus connectés et liés. Dans ces moments, Lauren arrive à me transmettre tout l'amour dont elle a envie, et moi tout le désir que j'éprouve pour elle. Car si je ne l'ai jamais aimé, j'ai toujours ressenti des sentiments affectueux très forts envers elle, ainsi qu'un désir qui n'a jamais diminué. Depuis notre première fois ensemble, tout c'est toujours très bien déroulé de ce point de vue là. La rousse arrive parfaitement à me combler, et j'ose espérer qu'il en est de même de son côté. Il ne me faut que quelques secondes pour lâcher les affaires que je tenais en mains et pour venir lui voler un long et fougueux baiser. C'est très rare que je ne lui résiste, pour ne pas dire jamais. Elle a cette façon de me regarder, de se mordiller la lèvre, de me sourire. Je perds totalement la raison quand elle agit ainsi, encore plus quand elle porte si peu de vêtements sur elle. Nos lèvres se dévorent et je la pousse sur le lit en commençant à déboutonner ma chemise. Joueur, je lui dis que je suis fatigué. Et même si c'est vrai, je n'ai aucune envie de m'arrêter maintenant. Pas alors que nous venons de commencer, pas alors qu'elle a allumé la flemme qui brûle en moi. Sa remarque m'arrache un sourire. Avec plaisir Miss Davis, je suis tout à vous. Mon regard ne la quitte pas, je l'observe rire les joues rougies. Elle est magnifique à cet instant, et de vieux souvenirs remontent à la surface. Je reprends conscience de la chance que j'ai de l'avoir dans ma vie, chose que j'avais oublié depuis trop longtemps. Ses doigts se dirigent vers ma braguette et me ramènent à la réalité. Je termine de déboutonner ma chemise et m'en défais en la balançant plus loin au sol. Une fois que c'est fait, je m'allonge sur ma fiancée et l'embrasse à en perdre haleine. Son odeur m'a manqué, le goût de ses lèvres, sa façon de m'embrasser, la douceur de sa peau... Je suis enivré par son souffle et sa peau qui rougit sous mes baisers de plus en plus intenses. Tu es magnifique... je murmure entre deux baisers avant de reprendre possession de ses lèvres de plus belle. Les choses s'intensifient quand la rouquine dégrafe son soutien-gorge pour dévoiler sa poitrine juste devant mes yeux. Je ne me gène pas pour la fixer de longues secondes avec envie, avant de reporter mon attention sur elle en sentant sa main caresser ma virilité à travers mon boxer. Comme elle peut le sentir, elle me fait toujours autant d'effet. J'accepte ton aide avec grand plaisir... soufflais-je en plongeant mes lèvres dans son cou, puis sur sa mâchoire, et même sa poitrine. Mes mains parcourent son corps presque entièrement dénudé, s'attardant sur ses hanches, ses flancs, son dos, son ventre, et bien sûr ses seins que je prends en mains avec beaucoup de douceur. Mes caresses sont expertes, avec le temps je sais ce qui plaît à ma fiancée et je connais tous ses zones érogènes. Et je ne me prive pas d'abuser de mes connaissances pour la faire craquer. Mon pantalon rejoint rapidement ma chemise au sol, nous laissant ainsi tous deux dans la même tenue, portant chacun le plus infime vêtement qui soit. Je suis le premier à attraper celui de Lauren et à le faire glisser le long de ses jambes pour que sa nudité soit totale. Encore une fois, mon regard avide parcourt son corps et ne laisse aucun doute quant au fait qu'elle me rend fou de désir. Aguicheur, je me laisse aller à des caresses de plus en plus intimes sur elle, que ce soit avec mes doigts ou même avec ma bouche. Je ne m'arrête que lorsque ses gémissements m'incitent à passer au plat de résistance. Petit hic, je suis toujours en boxer. Et je n'ai absolument pas envie de le retirer tout seul...
Me taire, si j’écoutais Julian je n’aurais pas ouvert la bouche depuis des années, c’est si difficile de vivre avec lui parfois. J’ai l’impression qu’il ne veut pas que je m’exprime mais je sais que c’est pour ne pas me faire davantage de mal, pour ne pas souffrir, pour me sentir bien. Mais je ne me sens pas bien forcément, vous savez. Parfois j’ai envie qu’on soit comme les autres, se marier, avoir mon enfant, parce que oui, je m’imagine bien porter l’enfant de Julian mais encore une fois je ne peux pas dire cela parce que ça serait déplacé…Et puis parce que je suis sûre que Julian ne serait pas d’accord. Enfin pas maintenant, c’était un peu comme le mariage, il trouverait forcément une bonne excuse n’est ce pas ? Mais rien ne me retenait, personnellement, j’étais à la maison, à ne rien faire durant toute la journée alors qu’est ce qu’un gros ventre où un petit bébé à nourrir. Je me sens tellement seule de toute façon. Je me disais que le bébé pourrait peut être nous rapprocher, je rêvais certainement, mais c’était plutôt agréable. Je souriais cependant lorsqu’il parlait du remake, des bonnes choses qui allaient arriver pour nous, oui ça pouvait être cool tout ça. Pour la première fois j’avais l’impression de voir de la fierté dans ses yeux. Cela me faisait du bien de voir de la fierté vraiment. J’avais toujours cherché une sorte de reconnaissance chez Julian, ne pas seulement être sa fiancé mais quelqu’un qu’il admire. Moi je l’admirais pour beaucoup de choses : son esprit vif, son physique, pas pour son métier car son métier était comme moi, imposé. Mais j’avais toujours eu l’envie que Julian soit fière de moi, qu’il connaisse par cœur mes films et mes séries, qu’il puisse résumer tout mes projets et le fait simplement de l’entendre parler du remake me mettait comme des papillons dans le ventre, j’en étais heureuse. « Je suis vraiment contente si tu penses que c’est une bonne chose pour nous deux, je le pense aussi, ça va nous faire un peu d’argent et peut être que comme les gens vont parler de moi un peu plus, j’aurais plus d’intérêt et je retrouverais l’inspiration… ». C’est toujours une possibilité n’est ce pas ? L’inspiration doit bien me revenir un jour et peut être que ce sera lors de cette première, alors que tous les regards seront braqués sur Julian, le fiancé de la scénariste. Je ne pu m’empêcher de rire avant de lui rappeler d’ailleurs son rôle durant ces quelques jours : « Il faut seulement pour cela que mon petit ami soit irréprochable sur le tapis rouge, allez-vous être irréprochable Monsieur Grimes ? ». Je me mis à rire, j’aimais taquinais Julian quand nous ne nous disputions pas. Et par la suite je me dis qu’on allait encore moins se disputer, j’avais comment dire, enlever d’un coup ma robe afin qu’il comprenne exactement où je voulais en venir. C’était clair et précis, bien l’une des choses sur laquelle nous ne cherchions pas midi à quatorze heure. J’avais envie de le retrouver, de le retrouver physiquement. Je n’étais pas une assoiffée cependant quand il s’agissait de Julian j’avais l’impression de n’être jamais rassasié. Il me soufflait être à moi et que j’étais magnifique, comment ne pas être émue à ces mots là, je me sentais si bien quand il me disait ça. Enfin des paroles réconfortantes et agréables, des paroles qui me donnaient espoir, qui me disaient de continuer même si le chemin était difficile, que nous connaitrions des jours meilleurs. Que tout ce chemin parcouru ne sera pas vain, je continuais d’y croire avec une rage et une envie folle. Cette envie folle de le posséder, de l’avoir pour moi. Je me donnais à lui avec grand plaisir. Un nouveau frisson me parcouru lorsqu’il posa sa main sur ma culotte afin de l’enlever, il me caressait et j’aimais ça, oui, il me connaissait bien maintenant. Et je le connaissais aussi, je savais ce qu’il appréciait.
Julian parlait à Lauren, calmement, doucement. Il essayait de trouver les bons mots, les bonnes tournures. Ils venaient à peine d'arriver, et ce n'était absolument pas son intention de commencer une dispute ou de tout gâcher. Dans son esprit, cette petite escapade pourrait leur permettre de se retrouver, de passer de bons moments ensemble, mais aussi de faire table rase du passé. Seulement, il fallait que tous les deux le veuillent. Le voulait-elle ? Et lui, le voulait-il ? Il ne savait pas, il ne savait plus. Une partie de lui souhaitait que tout s'arrange avec sa fiancée, qu'ils retrouvent leur complicité d'antan et se servent de ces dernières années pour franchir une nouvelle étape. Le mariage, notamment. Ce serait peut-être le bon moment d'enfin le faire, d'arrêter de fuir. Par contre, le natif de Londres ne pensait pas encore aux enfants. Il n'était pas très à l'aise avec eux, et ne se voyait pas encore papa. Pas alors que c'était encore tellement le bordel dans sa vie, tant personnelle que professionnelle. Cependant, une autre partie de lui voulait mettre un terme à cette mascarade. Partir, claquer la porte. Ils avaient essayé, ça n'avait pas marché. Cette partie de lui voulait qu'il se précipite dans les bras de Madison... Il chassa rapidement ces pensées, ne voulant pas s'y attarder. Hors de question de se poser ce genre de questions. Alors qu'il parlait du remake à Lauren, Julian vit son regard s'illuminer. Ce qui l'intrigua fortement, car il n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle semblait si heureuse désormais. Il ne voyait pas ce qu'il avait pu dire de si plaisant. Peut-être que... c'était parce qu'il s'était intéressé à elle ? Non, impossible. Il c'était toujours intéressé à elle, à son travail... ou pas. En y réfléchissant, il se rendit compte qu'il n'avait jamais vraiment été d'un grand soutient pour sa compagne, ne s'intéressant que vaguement à ce qu'elle pouvait faire. Il se gifla mentalement. Peut-être qu'en fin de compte, il était lui aussi responsable de toute cette situation. Sûrement même. Mais désormais, il essayera de se rattraper, de se montrer plus attentif. D'être là pour sa fiancée, tout simplement. « Je suis vraiment contente si tu penses que c’est une bonne chose pour nous deux, je le pense aussi, ça va nous faire un peu d’argent et peut être que comme les gens vont parler de moi un peu plus, j’aurais plus d’intérêt et je retrouverais l’inspiration… » Julian offrit un sourire à sa fiancée, son pouce venant caresser la joue de la rousse. Il n'avait jamais à quel point elle était inquiète en ce moment, notamment concernant son travail. C'est vrai qu'elle n'avait pas écrit quelque chose depuis un moment, mais il ne pensait pas que cela la tracassait autant. Encore une fois, il avait failli. Pourtant, ce n'était pas de la méchanceté. Il n'avait pas l'intention de l'ignorer, ni même de la blessé. C'est juste qu'il avait énormément confiance en elle, en sa capacité à rebondir, à retrouver son inspiration. Peut-être que s'ils ne passaient pas leur temps à se disputer, ce serait plus simple pour elle de réfléchir à son travail. Je suis sûr que tout va s'arranger ! Dans les prochains jours, les prochaines semaines. N'en doute pas, ça ira. J'ai confiance en toi. Le brun continua de sourire, parlant avec sincérité. Jamais il ne lui avait dit ce genre de chose, jamais. Cela prouvait encore, sa réelle envie de se rattraper, de vouloir améliorer les choses. Il espérait que sa rouquine le verrait, et qu'elle le laisserait aller à son rythme. En tout cas, l'ambiance était retombée et elle semblait parfaitement heureuse désormais, se permettant même de le taquiner. L'avocat se mit à rire, alors qu'il s'imaginait sur le tapis rouge. Cette situation le gênait un peu, il savait qu'il serait épié, questionné. Mais il fallait passer par là, Lauren avait besoin de lui sur ce coup-là. Et il ne la laisserait pas tomber. Je vais faire de mon mieux ! Mais je ne te promets pas qu'il n'y aura pas quelques écarts... finit-il sur le ton de la plaisanterie. Mais elle pouvait lui faire confiance sur ce coup-là, il n'était pas du genre à se ridiculiser en public ni à faire des scènes. Pour sceller sa promesse, il se pencha vers elle pour lui voler un baiser. Les choses s'accélérèrent d'un coup quand Lauren fit glisser sa robe au sol et s'approcha de son fiancé avec visiblement des arrière-pensées salaces. L'italien ne lui résista pas longtemps avant de se jeter sur elle pour l'embrasser à en perdre haleine. Il retira sa chemise, allongea la rousse sur l'immense lit de la chambre. Puis il vint prendre place au dessus d'elle, continuant de la caresser et de l'embrasser avec un désir inépuisable. Elle était magnifique, et il ne se priva pas de le lui dire. Dans ces moments, ils ne pensaient à rien. Il n'y avait plus de haine, ni de dispute, ou quoique ce soit. Ils ne pensaient qu'à se laisser aller dans les bras l'un de l'autre, comme n'importe quels amants. Dans ces moments ; il lui appartenait, et elle était à lui.
J’étais bien bête avec Julian, j’avais toujours été bien bête, sans doute parce que j’étais amoureuse de lui et que ça n’était arrivé que deux fois dans ma vie. Parfois j’avais l’impression de ne pas avoir réussit les choses, j’avais eu mon histoire avec Mathias puis j’avais tout perdu lors de son décès. Après je n’avais pas eu la force de recommencer quoi que ce soit et si mes parents ne m’avait pas mis Julian dans les pattes, je ne serais pas ce que je serais devenue. J’étais vraiment au fond du gouffre quand il était mort, en même temps il était rare que son petit ami meurt à 20 ans mais c’était un peu l’histoire de ma vie, je jouais de mal chance, je savais qu’il était malade mais je m’étais lancée dans cette histoire qui avec le recul n’avait rien à voir avec une romance comme les autres. Nous passions notre temps à l’hôpital, avec Julian non plus, rien n’était normal, tout ce qui avait été organisé était poussé par les autres. Je me disais que finalement, je ne connaitrais jamais le bonheur d’un couple normal qui était tombé amoureux par hasard et avait vécu une belle histoire d’amour sans encombre, la vie n’était pas comme dans les romans ou comme dans les films. Et je me rendais compte que c’était peut être pour ça que mes histoires étaient si sombre et jamais à l’eau de rose, je réfléchissais sans cesse à une nouvelle histoire et si je racontais la mienne ? Cette idée me troubla un instant. Est-ce qu’il se douterait de quelque chose ? Non, je voyais à sa tête qu’il ignorait tout encore, quelque part j’étais soulagé car cela ne lui aurait sans doute pas fait plaisir que je sois agressé même si il tenait peu à moi et quelque part peut être que moi ça me ferait du bien. Au moins indirectement j’aurais raconté mon histoire. Je souriais de nouveau quand il me dit qu’il avait confiance en moi, s’il pouvait toujours être comme ça, je serais une femme très heureuse mais ce n’était pas le cas. « Merci Julian… ». Répondis-je simplement tandis que la suite était beaucoup plus joyeuse et romantique.
Ils restèrent encore connectés quelques instants avant que Lauren ne se détache de lui pour s’allonger à côté. Essoufflé, Julian essayait de reprendre son souffle tout en dégageant les cheveux qui retombaient sur son visage transpirant. Il tourna légèrement la tête vers sa fiancée, qui reprenait elle aussi ses esprits. « Finalement, je n’étais pas si fatigué que ça… » rit-il doucement, l’œil complice. Comme à son habitude, la rousse s’approcha rapidement de lui pour venir se nicher contre son torse, ce qui lui permettait d’enrouler son bras autour d’elle. « Bonne nuit ma belle. » lui souhaita-t-il en déposant un baiser sur son front. Exténué, il ne lui fallut que quelques secondes pour sombrer dans un profond sommeil. Ce fut le réveil du portable de Lauren qui les réveilla. Le soleil étant déjà levé, il fallut quelques secondes à Julian pour réussir à ouvrir complètement les yeux, qu’il déposa immédiatement sur sa rousse nue à côté de lui. « Bonjour, bien dormie ? » demanda-t-il en s’asseyant dans le lit et en s’étirant. Il se passa ensuite la main dans les cheveux, pour rejeter en arrière sa tignasse bouclée et indomptable. Enfin, il réussit à sortir du lit tout en enfilant un boxer pour ne pas rester nu. « Alors, quel est le programme de la journée ? » Lauren ne lui avait pas vraiment expliqué comment ça allait se passer, ni même à quelle heure était le gala. Il ne savait pas s’ils avaient la journée devant eux ou si, au contraire, cela allait leur prendre toute l’après-midi ainsi que la soirée. Dans tous les cas, il ferait de son mieux pour accompagner Lauren et la soutenir à chaque instant.
Je me sentais toujours bien quand je faisais l’amour avec Julian, entière et pleinement satisfaite, comme si c’était la preuve que oui, il y avait quelque chose entre nous, bel et bien plus qu’un simple arrangement familiale, je m’étais toujours dit que si il couchait avec moi c’est parce qu’il en avait envie et non pas par obligation. D’ailleurs je n’ai pas beaucoup d’expérience dans le domaine sexuel mais j’ai couché seulement avec des hommes que j’aimais et je me disais que même si on n’aimait pas la personne avec qui on couchait on devait avoir un minimum de désir pour elle. J’accentuais mes mouvements de hanche en sentant le plaisir intense me parcourir secondes après secondes, je restais connecté avec Julian en le regardant dans les yeux avant de me blottir contre lui une fois l’acte terminé. Ce genre moment était toujours propice aux petites murmures et j’aurais bien voulu lui murmurer encore une preuve de mon amour mais je préférais me taire, il en était mieux ainsi. Il me souhaitait de passer une bonne nuit et je voulais lui répondre rapidement, je savais qu’il allait s’endormir, Monsieur était épuisé et j’adorais le regarder dormir, et j’avais toujours un sourire aux lèvres quand je le regardais, on pouvait voir sans doute rapidement que j’étais amoureuse de lui. Je lui répondis alors gentiment : « J’ai de la chance de t’avoir mon chéri… ». Je savais qu’il ne partageait pas mon envie de faire ma vie avec lui, qu’il n’avait pas eu ce flash pour moi comme moi je l’avais eu, qu’il n’avait pas eu de coup de foudre. Maintenant je n’espérais plus vraiment qu’il soit amoureux de moi mais je me disais qu’avec le mariage, les choses pouvaient s’arranger, elle c’était déjà un peu arranger d’ailleurs et parfois je rêvais du moment où je lui disais la vérité concernant mon agression et qu’il me verrait différemment, qu’il s’occuperait encore plus de moi.
Je me réveillais tout doucement, je voyais mon petit ami visiblement plus en forme que moi, peut être l’excitation d’un tout nouveau rendez-vous avec les flashs et les journalistes, moi j’avais envie de les retrouver mais…Je me sentais encore fatiguée et j’aurais bien fait la grasse matinée mais je me mis à genoux dernière mon petit ami pour lui dire bonjour en lui embrassant les épaules : « Oui et toi mon amour, tu veux prendre ta douche avant ou nous prenons un bain ensemble ? ». Une proposition peut être ou alors une simple façon de gagner du temps, il était neuve heure et nous pouvions faire des choses avant l’évènement pour lequel nous étions venu et profiter d’un bon restaurant. « Alors on est libre jusqu'à environ 14 heures, après pendant une heure et demi on a une séance de maquillage et des photos puis après vers 15h30 on va à la diffusion de film avec des journalistes et il y a un grand diner… ». Je souriais, oui, c’était la première fois que le monde entier verrait mon amoureux et ça me faisait vraiment plaisir. J’espérais que les critiques seraient gentilles avec lui et qu’on ne le réduirait pas à un petit avocat trop timide et pas assez classe pour faire de la télévision. « On peut donc déjeuner ensemble et même se balader un peu ce matin ! ». Il me semble que Julian avait emmené un costume, moi j’allais devoir choisir une robe parmi les modèles. Mes robes étaient gratuites car je représentais une marque lors de ce genre d’évènement, je n’en avais simplement plus l’habitude. D’ailleurs j’avais un essayage vers 13h30 et c’est la première fois qu’il pourra me donner son avis sur les différents habits : « Tu seras avec moi pour choisir la robe, un jeune créateur a demandé un partenariat avec mon agence… ». J’avais hâte de voir les vêtements qu’on allait me proposer mais en même temps je savais très bien que ça pouvait être de très beaux habits comme des choses un peu plus originales…Et je ne voulais pas vraiment me pointer en robe de viande. D’ailleurs en parlant de robe, je voulais parler du mariage. J’avais très peur qu’il m’en veuille, après tout, tout allait bien. Tout se passait au mieux et je ne voulais rien gâcher mais j’étais si heureuse d’avoir choisit le modèle pour ce qui serait le plus beau jour de ma vie et en plus j’avais passé cet après-midi là avec Milena c'est-à-dire la sœur de Julian. Je voulais de nouveau lui exprimer qu’elle avait toute mon affection et que j’avais hâte de rentrer dans la famille : « En parlant de robe j’ai choisit ma robe de mariée, enfin nous l’avons choisit avec ta sœur, elle a approuvé mon choix, j’espère qu’elle te plaira, je suis impatiente ! ». J’aurais voulu que pour une fois il se réjouisse lui aussi, même si il ne voulait pas spécialement devenir mon mari j’avais espoir qu’avec le temps il avait accepté l’idée et que la fête allait lui plaire et que son organisation de cérémonie qu’il avait préparé avec l’organisatrice lui avait donné envie de manger un énorme repas et de danser pendant une nuit entière. « Je veux juste que tu me trouves jolie cette journée là… ». Au moins jolie, même s’il ne me regarderait pas avec amour, au moins avec envie. Je l’embrassais doucement sur le coin des lèvres.
« J’ai de la chance de t’avoir mon chéri… » Un sourire se forma sur le visage de Julian, et il s’endormit quelques instants après avoir entendu ces paroles. La relation qu’ils partageaient était vraiment étrange, et l’avocat ne savait pas réellement comment se comporter. Un jour il se sentait prisonnier et était exécrable avec la scénariste, un autre jour il voyait les efforts qu’elle faisait et il avait envie de lui laisser une autre chance. Il ne savait pas sur quel pied danser ni quoi penser de tout ça. Mais ces derniers temps tout cela était plutôt positif, et il découvrait que c’était possible de passer du bon temps en sa compagnie. Comme le prouvait le moment qu’ils venaient de vivre à deux, et le fait qu’ils s’endorment dans les bras l’un de l’autre. Hormis ces dernières années, Lauren n’avait jamais vraiment été difficile à vivre. Au début tout allait bien, et ça l’était à nouveau depuis plusieurs semaines. C’était une belle femme pour qui il éprouvait du désir et beaucoup d’affection. Elle était intelligente, ambitieuse, savait faire preuve d’humour, être attentionnée et elle cuisinait divinement bien. Quand ils faisaient tous deux des efforts en même temps, la vie à deux était plutôt agréable à vivre. Ce n’était pas ça le fond du problème. Non, ce qui dérangeait Julian s’était d’être « emprisonné » avec une femme qu’il n’avait pas choisi et qu’il n’aimait pas. Peut-être même que c’était ce contexte familial qui l’empêchait aussi de développer des sentiments amoureux à son égard, mais le résultat était bien là : il n’y arrivait pas. Il était sentimentalement bloqué avec elle, complètement. Parfois quand il la regardait, il ne voyait que l’influence que leurs parents exerçaient sur eux. Et c’était vraiment un sentiment désagréable, de n’avoir pas l’impression de vivre sa vie. L’avocat avait l’impression que lui et Lauren étaient les marionnettes de leurs familles, qu’ils leur faisaient vivre la vie qu’ils voulaient s’en se soucier de ce qu’eux désiraient réellement. Et cela le révoltait. Tout comme le fait que Lauren elle semble s’en accommoder. Pourquoi diable ne souhaitait-elle pas se rebeller contre ses parents comme lui en ressentait le besoin ? C’était ça le fond du problème, tout ça. Superficiellement, Julian et l’américaine pourraient rester ensemble et vivre une vie de couple banale, ce serait possible et tout le monde n’y verrait que du feu tant à première vue les apparences sont trompeuses. Mais en creusant un peu, on constaterait qu’ils étaient diamétralement différents et que pas grand-chose n’expliquait qu’ils soient ensemble. Le brun ne savait pas quoi faire de cette situation, voilà des années qu’il cherchait une solution qu’il ne trouvait pas. Peut-être que finalement, il devait se résigner pour mettre ses sentiments de côté. Peut-être que c’était possible d’être heureux avec une personne que l’on n’aimait pas. Lorsque le réveil de la jeune femme sonna, Julian fut le premier à ouvrir les yeux et à s’asseoir sur le lit. Il avait particulièrement bien dormi cette nui et se sentait parfaitement reposé. Avoir fait l’amour avec sa fiancée y était pour beaucoup, cela les avait aidés à évacuer la pression et à se détendre dès leur arrivée. « Je n’ai pas très envie d’un bain mais on peut prendre une douche ensemble ! » répondit-il en souriant. Il écouta ensuite Lauren lui parler du planning de la journée. C’était donc quartier libre jusqu’à 14 heures, puis maquillage, photos, visionnage du film et enfin dîner avec tout le gratin du milieu. L’italien était à la fois excité de découvrir tout ça pour la première fois – il avait l’impression de devenir une star – et en même temps il mourrait de peur à l’idée de devenir une personne publique. Il allait devoir faire face aux journalistes, répondre à leurs questions, parler de Lauren et de leur relation… Il chassa rapidement toutes ces idées avant de vraiment mourir d’anxiété. Il fallait qu’il évite de se prendre la tête et qu’il reste lui-même. Il était avocat, il savait s’exprimer et prendre la parole en public, tout se passerait bien. « On profitera un peu de l’hôtel et de la ville ce matin alors ! Puis on ira voir pour ta robe. » Il se demandait pourquoi elle n’en avait pas pris et maintenant il avait sa réponse. Lui avait apporté un smoking, qu’il avait acheté spécialement pour l’occasion il y a quelques jours. En parlant de robe, Lauren lui apprit qu’elle avait choisi la sienne pour le mariage en compagnie de Milena. L’américain avait complètement oublié qu’elle lui avait dit qu’elle irait en trouver une avec sa sœur – que c’était déjà fait par conséquent. Il hocha positivement de la tête. « Tant mieux, ça fait déjà ça de prêt ! Je suis sûr qu’elle est très bien. » Il faisait confiance à Lauren et Milena pour ça, toutes deux avaient bon goût. Même s’il n’arrivait pas à se montrer très enjoué à l’évocation du mariage, il essayait de ne pas tout gâcher et de se montrer souriant devant sa fiancée. « Je te trouve jolie tous les jours ma belle. » sourit-il un brin charmeur avant de l’embrasser à son tour. « Bon, à la douche ! » cria-t-il le sourire aux lèvres. Sans plus attendre, il passa ses bras sous le corps nu de sa compagne et la souleva pour la porte jusque dans la salle de bain. Une fois arrivé, il la déposa sur ses jambes devant la cabine de douche qui était juste immense. « Cet hôtel ne fait pas les choses à moitié ! » Julian n’était pas impressionné – il avait passé sa vie dans de luxueux hôtels – mais il savait reconnaître quand quelque chose était bien fait. Et là c’était le cas. Les deux amants se faufilèrent à l’intérieur de la douche et prirent tout leur temps pour en profiter et se laver, sans oublier de se laisser aller à quelques câlins intimes pour bien débuter la journée. Puis, après s’être habillés, ils décidèrent d’aller faire un tour dans le centre-ville de Sydney. On ne pouvait pas dire que la ville leur avait laissé un bon souvenir, l’année où ils avaient vécu ici n’avait pas été simple pour aucun des deux. Mais pouvoir y revenir quelques années après pour visiter et participer à un tel événement leur permit de bien plus profiter des charmes de la ville. Vers midi, ils s’arrêtèrent dans un restaurant qui leur plaisait pour prendre leur déjeuner. « Ca fait bizarre de revenir ici après tout ce temps ! Je trouve la ville beaucoup plus agréable que lorsqu’on y habitait. » déclara Julian alors qu’ils sortaient du restaurant. Puis il jeta un coup d’œil à sa montre et remarqua qu’il était déjà 13 heures. « On devrait rentrer pour que j’enfile mon costume et que toi tu choisisses une robe ! D’ailleurs, les essayages se font à l’hôtel ou on doit aller quelque part ? » demanda-t-il.
Je me suis réveillée comblée, heureuse, de bonne humeur. Je me réveille toujours avec Julian car j’aime le voir le matin, lui préparer son petit déjeuner mais là je suis totalement relaxée, je sais que ce qui va se passer n’est que du positif, pour moi, pour nous deux. Ces derniers temps ça va de mieux en mieux entre nous et c’est pour cela que j’ai invité Julian, je me dis que le présenter à mes fans et mes amis, à tout ceux qui me soutiennent. J’espère qu’il va une fois de plus comprendre l’importance qu’il a pour moi, même si je ne fais que lui répéter. Je m’étire un peu, j’ai du mal à me réveiller de cette tendre nuit. Nous n’avons jamais eu de véritable voyage, jamais eu de choses de couple, le genre de chose qui rapproche, qui fait qu’on se créer des souvenirs. Le seul voyage que nous avons fait c’est New-York à Sidney et cela n’a pas vraiment été très concluant. Je n’ai jamais aimé Sydney par rapport à ce qui c’est passé et y retourner me rend nerveuse mais conne nous ne sortons pas de l’hôtel tout va bien pour l’instant. Il me propose d’aller à la douche ensemble et comme d’habitude, je ne peux rien lui refuser. Pas de bain, d’accord mais alors une longue douche. C’est ce que nous faisons et c’est assez agréable. J’aime beaucoup me détendre avec lui, c’est comme si nous étions dans une petite bulle tous les deux. Il me parle de ma robe pour ce soir et bien sûr, ça me fait penser à ma robe de mariée. Je préfère lui dire que je l’ai acheté avec sa sœur, j’aime bien Milena, elle est assez gentille avec moi. Je crois qu’elle veut vraiment que je fasse partie de la famille et ça me fait plaisir, je n’ai jamais eu de frères et sœurs alors je fais comme je peux. « J’ai fait de mon mieux, j’étais un peu déçue que ma maman ne donne pas son avis mais j’espère qu’elle te plaira, ce sera le plus important pour moi, moi elle me plait… ». Je lui souris, et mon sourire s’agrandit lorsqu’il dit que je suis belle chaque jour, cela me fait énormément plaisir au moins je lui plais pour quelque chose, mon physique certes mais c’est déjà quelque chose. Parfois j’aimerais qu’il se plonge dans les scénarios que j’ai fait, qu’il regarde les films que j’ai produit avec attention, peut être qu’il m’admire comme je l’admire mais ce n’est pas demain la veille. Peut être qu’avec mon nouveau projet et tout ces flashs braqués sur nous il se dira que sa petite amie a tout de même fait des choses dans sa vie, qu’elle ne reste pas toujours à la maison.
Dans les rues de Sidney, je ne peux m’empêcher de lui tenir fermement la main. Notre réveil fut agréable, notre préparation aussi mais le fait de me retrouver dans les rues où mes agresseurs avaient agit me rendait terriblement nerveuse. C’était dur de prendre sur moi, de ne rien dire, cela faisait tellement d’année que je me taisais. J’étais si crispée, je tenais sa main si fermement qu’il devrait finir par avoir des crampes. Après quelques balades dans les rues où je ne regarde pas vraiment, enfin si à droite et à gauche mais je suis bien incapable de savoir où on est, même si je connais cette ville par cœur. Il me propose un restaurant et je hoche la tête, je ne veux pas manger de toute façon, mon ventre doit faire un bruit horrible. Je n’ai pas faim. J’ai juste peur, de croiser mon agresseur. Je scrute chaque personne comme si c’était lui. Il trouve la ville agréable, comme peut-il voir ma tête et trouver que la ville s’est bonifiée avec le temps ? Je réponds simplement en manipulant nerveusement ma fourchette : « Je déteste cette ville, du plus profond de mon cœur, j’ai hâte qu’on s’en aille… ». Nous venons d’arriver certes mais franchement être en extérieur ne me rassure pas. Une fois servi je mange simplement la moitié de mon plat. Cette petite ballade m’a mis de mauvaise humeur je crois et c’est un plaisir de voir qu’on va retourner à l’hôtel. Il me demande d’ailleurs si tout se passe là bas. Oui, un coiffeur et un maquilleur viennent directement dans la suite pour nous préparer et nous irons ensuite au gala tous les deux. Une fois le repas terminé je me lève en répondant à sa question : « Tout à lieu à l’hôtel, essayage, maquillage et coiffure ! ». Je l’embrasse et reprend sa main alors qu’on va sur le chemin de l’hôtel. A notre arrivée tout est là. Le maquilleur, la coiffeuse et une dame chargé de me faire essayer les robes. Un petit sourire s’affiche sur mon visage et je vois que la situation est bien sous contrôle. On s’assoit afin de se faire pomponner pendant plusieurs longues minutes et au final je suis bien obligé de choisir une robe, bien sûr l’avis de mon fiancé est hyper important pour moi : « Que préfères-tu comme robe ? ». Les deux sont à peu près de la même couleur mais la coupe est bien différente…Je lui montre donc la robe 1 puis la robe 2.
Une fois que nous sommes prêt tous les deux je ne peux m’empêcher d’admirer mon amoureux. Nous sommes vraiment très beau, bien sûr il est beau naturellement mais après avoir eu un coup de fond de teint et que ses boucles soient parfaites il est encore mieux. Digne des plus beaux mannequins et des plus beaux acteurs : « Tu es parfait mon cœur, j’espère que tu es prêt dans une demi heure le taxi vient nous chercher… ». Il est prêt, il est là. J’aimerais lui rappeler à quel point ses présentations sont importantes pour moi mais je crois que ce n’est pas le bon moment. Il a déjà suffisamment la pression je pense, je ne vais pas en rajouter. Et puis il sait très bien que s’il est là c’est que c’est important. Comme prévu le taxi arrive, j’ai peur que les médias nous posent beaucoup de questions il faut dire que je dois présenter Julian depuis des années. Là tout le monde attend son arrivée. Je sors de la voiture en premier puis j’attends Julian. Les flashs se sentent déjà et j’ai hâte de voir la réaction des journalistes, d’ailleurs, ils ne se font pas attendre, ils se précipitent tous presque vers Julian : « Monsieur Grimes, vous êtes le fiancé de Lauren, vous savez que tous attendez votre venu, comment vous sentez vous ? Vous connaissez Lauren depuis longtemps ? Vous pensez vous marié bientôt ? Qu’est ce que vous aimez chez Lauren… ». Je fais un petit signe de la main à ce monsieur, genre doucement, je ne veux pas affoler Julian, il doit déjà l’être de toute façon.
Le réveil était plus qu’agréable ce matin et Julian se sentait bien, très bien même. Il n’était pas encore stressé par la journée qui s’annonçait, et il avait l’impression que lui et Lauren ne se disputeraient pas – ni aujourd’hui ni durant tout le séjour. Les choses ne se passaient jamais de la même façon et leur relation évoluait constamment, personne ne pouvait prévoir ce qu’il se passerait. Ils se dirigèrent ensemble sous la douche et y restèrent un long moment, en profitant pour se détendre mais aussi pour profiter l’un de l’autre loin du reste du monde. Enfin ils sortirent de la douche et pendant qu’ils se préparaient ils discutèrent du mariage et plus précisément de la robe que Lauren porterait. Elle lui apprit qu’elle l’avait choisie avec Milena et Julian était sûr qu’elle serait très belle, après tout les deux jeunes femmes avaient beaucoup de goût. Puis Lauren-Rose lui expliqua qu’elle était déçue que sa mère ne puisse pas lui donner son avis, mais qu’elle espérait avant tout qu’elle lui plairait à lui. « Tu peux peut-être l’envoyer en photo à ta mère ? » Ce n’était peut-être pas aussi bien que de la choisir avec elle mais au moins elle pourrait se faire une idée et lui donner son avis. Puis il lui dit qu’il était sûr qu’elle lui plairait et qu’il lui faisait confiance à elle comme à Milena pour leur choix. Ils continuèrent de se préparer sans plus attendre et se retrouvèrent dans les rues de Sydney pour se balader et trouver un endroit où manger. L’avocat profitait de se retrouver ici – même si tout ne s’était pas très bien passé durant leur année ici, autant professionnellement que sentimentalement – alors que Lauren semblait un peu plus sur la retenue voire même crispée. Mais le brun ne dit rien, mettant son comportement sur le fait que dans quelques heures ils seraient sur le devant de la scène pour son grand retour sur un projet important. « Ah bon ? Tu la détestes à ce point ? » demanda-t-il avec surprise. « On ne reste que quelques jours, ça va aller. » dit-il pour la rassurer sans chercher à savoir ce qui n’allait pas avec cette ville. Ca ne devait pas être grand-chose de toute façon, l’année qu’ils avaient passé ici avait aussi été difficile pour elle, tout simplement. Du moins, c’est ce qu’il pensait. Ensuite la rousse lui expliqua que tous les préparatifs se faisaient à l’hôtel ce qui rassura Julian, il ne se voyait pas encore courir à droite à gauche alors que le stress commençait déjà à pointer le bout de son nez. Une fois arrivés à l’hôtel, plusieurs personnes arrivèrent et commencèrent à s’occuper de Lauren ; pour l’habiller, la maquiller, la coiffer. « Hum… » réfléchit-il devant le choix des robes. « Je préfère la première ! » finit-il par choisir. Puis ce fut à son tour de se préparer et lui aussi eut le droit à un peu de maquillage pour gommer ses imperfections ainsi qu’à quelques retouches sur ses cheveux pour être le plus présentable possible et ne pas faire honte à Lauren qui elle était déjà connue dans le milieu et qui avait des fans. « Merci. » sourit-il un peu crispé, le stress était bel et bien là maintenant et il sentait une affreuse boule au ventre. « Tu es parfaite aussi. » lui sourit-il. Ce n’était pas un compliment pour lui retourner la politesse, il le pensait réellement. La robe lui allait à ravir et elle était tout simplement sublime. « Je suis prêt… mon cœur peut-être un peu moins ! » dit-il en rigolant pour se détendre un peu. Il n’allait pas se défiler, mais il était nerveux. Heureusement que les maquilleurs étaient passés par là pour éviter qu’on ne voit sur son front qu’il suait à cause de sa nervosité. Mais il se doutait que c’était les premiers pas les plus difficiles, ensuite ça irait mieux. Et justement, c’était l’heure. Le taxi s’arrêta et déjà de nombreux flashs étaient visibles à travers les fenêtres. Julian prit une inspiration, vola un rapide baiser à sa compagne puis il l’aida à sortir avant de faire de même juste après elle. Et là, le choc. Des flash de partout, éblouissant, oppressant. Il dû plisser des yeux le temps de s’habituer à tout ça. Du bruit aussi, beaucoup de bruits. Des groupies qui criaient le nom des acteurs ou même celui de Lauren, les photographes qui appelaient les célébrités pour qu’ils regardent dans leur direction pour une photo. C’était surprenant. Le natif de Londres n’eut pas le temps de s’habituer à tout ça que déjà une flopée de journalistes s’approchaient d’eux et commencèrent à le bombarder de questions. Un flot de questions, voilà à quoi il eut droit. C’était impressionnant. Heureusement que Lauren, bien plus à l’aise que lui, était là et leur fit comprendre qu’il fallait y aller en douceur. « Bonjour, en effet je suis son fiancé. » sourit-il en lui attrapant la main et en la caressant du pouce tout en lui jetant un regard complice. « Je vais très bien, merci. Lauren et moi nous connaissons depuis plusieurs années maintenant, ça va bientôt faire cinq ans. » Au fur et à mesure qu’il parlait, l’avocat se détendait et retrouvait l’assurance qui le caractérisait dans la vie de tous les jours. Il ne pouvait pas se permettre d’être désabusé, c’était un Grimes après tout. « Je pense que vous serez rapidement au courant de la date du mariage, c’est votre travail après tout. » plaisanta-t-il ce qui fit rire les journalistes autour d’eux. Maintenant qu’il avait répondu aux questions principales, Lauren lui fit comprendre qu’ils devaient se mettre à marcher pour ne pas gêner les autres stars qui arriveraient dans quelques secondes. Alors ils se déplacèrent, bras dessus bras dessous. « Ca va je m’en suis bien sorti ? » demanda-t-il à sa compagne, les dents serrés pour continuer de sourire alors que les photographes n’arrêtaient pas de les prendre en photos. Et puis, d’autres journalistes arrivèrent. « Madame Davis, ou vous préférez qu’on vous appelle déjà Madame Grimes ? Alors que tout le monde vous pensait célibataire, voilà que vous présentez un homme comme étant votre fiancé aux yeux de tous ! Est-ce sincère ou est-ce juste pour mettre fin aux rumeurs de votre liaison avec l’acteur principal du remake ? » La presse à scandale, évidemment.
Je faisais part de ma dernière trouvaille à Julian, une robe de mariée pour le grand jour qui arrivait bientôt, j’avais choisit la robe avec Milena et mon fiancé me demandait de l’envoyer à ma mère si je souhaitais avoir un avis, oui, pourquoi pas. C’était une bonne idée, mais le rendu n’allait pas être comme dans la réalité, je hochais la tête positivement. Sans rien ajouter puisqu’il avait raison. Nous étions ensuite à l’extérieur, dans les rues de Sidney. C’est vrai que comme ça, ça avait l’air sympa, une petite ville bien ensoleillé et des marchands à chaque coin de rue, moi je voyais plutôt des ruelles sombres et j’avais peur de croiser à tout moment mon agresseur. Je me demandais s’il était toujours en liberté ou si quelqu’un l’avait dénoncé et s’il avait fini par se faire arrêter, être en prison. Je ne le saurais sans doute jamais à moins que quelqu’un porte plainte contre lui et que je vois son nom dans le journal. Pour ma part je n’avais jamais été au commissariat, je n’avais rien dit à personne, j’étais resté dans mon silence. Profondément changé, tout avait profondément changé. Lui dire maintenant non ? De toute évidence il ne faisait pas attention, je crois qu’il était déambulé dans son innocence, comme si il faisait du shopping pendant les soldes tandis que la peur me tenait au ventre. Je soupirais avant de lui répondre, prenant sur moi : « Oui, je veux partir le plus vite possible, dès que le gala sera terminé… ». Je ne voulais pas rester ici, si il voulait faire un week-end en amoureux ça n serait pas à Sidney et si il était muté de nouveau je crois que j’aurais beaucoup de mal à vivre dans cette ville, j’accepterais sans doute de le suivre comme je l’avais toujours fait mais pas d’habiter à Sydney même, ça me rappellerait trop de mauvais souvenir. Une fois arrivée à l’hôtel je me fis chouchouter et bichonner, cela faisait très longtemps que ça n’était pas arrivé. Je n’avais presque plus l’habitude de voir une équipe autour de moi à me dorloter, d’ailleurs je pensais que c’était le bon moment pour lui parler de mon projet, enfin de l’idée que j’avais eu. J’ignorais encore que bientôt le pilote serait lancé et que la production m’accorderait la possibilité de tourner la série : « J’ai eu une idée de série pour adolescent, je n’ai pas encore déchiré les feuilles, c’est la première fois que ça arrive depuis un bon moment… ». C’était une idée pas des plus original mais c’était quelque chose et avec les petites intrigues que j’allais ajouter c’était sans doute mieux que rien. C’était une idée d’une école de surf avec le magnifique décor de l’Australie en fond. Dans le taxi, je pensais à tout ce qui pourrait se passer après la rencontre entre Julian et la presse à scandale. J’espérais que les choses se passeraient bien mais on lisait toujours des âneries dans ce genre de magasine. Les paparazzis comment à poser leurs questions dès que nous arrivons, je commence à voir des photographes, des fans, cela me fait plaisir, j’ai l’impression que les gens ne m’ont pas tout à fait oublié. J’ai l’impression de ne plus être une ombre et c’est déjà ça. Julian est un peu impressionné, je le vois bien. Il a un peu l’air mal à l’aise mais je me dis qu’avec le temps tout va aller. Les journalistes nous posent déjà des questions et j’essaie de répondre alors que Julian a déjà donner plusieurs éléments de réponse : « C’est la première fois qu’il m’accompagne alors laissez-le un peu respirer… ». Mais je savais que des questions allaient revenir, il ne répondait d’ailleurs que partiellement, il me demandait par la suite si je m’en étais bien sorti et je lui répondis gentiment : « Oui pas mal, mais tu peux leur répondre un peu, ils ne font pas tous parti de la presse à scandale, la plupart ici sont de vrais journalistes… ». Oui, nous étions dans un évènement officielle, c’était différent de ceux qui trainaient autour des hôtels. Je me mis à rire quand le journaliste parlait d’une possible liaison avec un garçon que j’avais vu quoi, deux fois dans ma vie. Je n’étais jamais sur le tournage du remake mais l’acteur principale avait à peu près mon âge et nous avions fait un shooting photo ensemble alors forcément, les journalistes en avaient imaginés plus : « C’est un plaisir pour moi de rejoindre la famille Grimes… Je n’ai jamais dit que j’étais célibataire mais les gens pensent toujours que lorsqu’ils ne voient pas les gens alors ils n’existent pas…Rien ne c’est passé avec Sean, je peux vous l’affirmez… Sean a eu un bébé très récemment et je suis très contente pour lui…». Je voyais aussitôt les journalistes se tournaient vers Julian, il était LA personne inconnu et pour qui tout le monde avait de nombreuses questions. « Et vous Monsieur Grimes, comment êtes vous tombés amoureux de Lauren ? Le coup de foudre ? Que faites vous dans la vie ? Êtes-vous fière de votre fiancée ? Quel est votre quotidien en futur marié d’une scénariste médiatisé ? ». Autant de question auxquelles je ne saurais même pas répondre moi-même. Pourvu qu’il ne nous fasse pas faire un jeu où on doit répondre chacun de nos côtés aux mêmes questions car il est clair que Julian et moi n’avions pas la même vision de la vie. Nous avancions au fur et à mesure au plus près des marches et du tapis rouge, jusqu'à ce que nous puissions voir Léonardo Di Caprio, un homme que j’admirais énormément, je voulais tellement travailler avec lui comme avec Kate Winsley. Alors que Julian tentait de répondre aux questions je le tapote légèrement : « Regarde c’est Léo, c’est Léo ! ». J’essaie d’être discrète mais on dirait une enfant, j’ai déjà joué avec des acteurs célèbres mais je préfère prendre des gens inconnus d’habitude pour que les spectateurs se sentent proche des acteurs. Je regarde les écrans avant de lui dire : « On devrait se rapprocher, ça va bientôt commencer… ». Je souris avant de me rapprocher de l’entrée de la salle, une salle magnifique et mythique.