GO TO SYDNEY WITH LOVE
JAUREN

Lauren confirma à Julian qu’elle détestait vraiment Sydney, et même qu’elle voulait repartir sitôt le gala terminé. C’était plutôt surprenant, elle qui était si excitée à l’idée de venir, voilà qu’elle était désormais pressée de mettre les voiles. L’italien ne dit rien, mais se dit qu’il lui en toucherait deux mots une autre fois. Le temps à l’hôtel passa plus que rapidement avec toutes les préparations qu’il y avait à faire et tout le monde qui était là pour s’occuper d’eux. Sa fiancée en profita pour lui parler d’une nouvelle idée qu’elle avait eue, à propos d’une série pour adolescents. « C’est super si tu retrouves l’inspiration ! Ça va te faire du bien de refaire ce que tu aimes : écrire et inventer des histoires. » Julian était sincère quand il parlait. Même si leur relation n’était pas toujours au beau fixe – c’est le cas de le dire – ce n’était pas pour autant qu’il ne voulait pas son bonheur. Or, il savait que son travail était très important pour elle et que c’était une passion. Elle souffrait de son manque d’inspiration depuis plusieurs mois, alors qu’elle le retrouve ne pouvait être que bon signe pour la suite. Elle avait la chance de faire quelque chose qu’elle aimait, ce n’était pas le cas de l’avocat. S’il exerçait son métier, c’était parce que son père ne lui avait pas laissé le choix. Avec le temps, il était devenu bon mais n’avait toujours pas développé une passion pour celui-ci. Peut-être que cela changerait s’il s’émancipait un peu plus de son père et qu’il travaillait avec ses propres associés et non pas des connaissances de son paternel. Le trajet jusqu’au lieu du gala fut à la fois anormalement long et court pour Julian. Long car il ne cessait de penser à ce qui allait se passer, aux caméras, aux photos, aux journalistes. Il était stressé et cela se sentait. Court car la voiture s’arrêta bien trop vite à son goût, il aurait aimé être épargné quelques minutes en plus. Toutefois il n’était pas du genre à se défiler, et il avait quand même l’habitude d’être au contact des gens et montrer son meilleur visage. C’était d’ailleurs ce qu’il faisait quand il plaidait devant une cour d’une centaine de personnes. Après avoir pris une bonne inspiration, c’était l’heure de se lancer dans la mêlée. Les journalistes arrivèrent tout de suite en masse et posèrent une pluie de question. Julian n’avait jamais vraiment mesuré la popularité de sa compagne, voilà qu’il pouvait s’en faire une idée désormais. Elle attirait les foules et les professionnels comme des mouches. Ce qui par conséquent, le rendait lui aussi intéressant puisque c’était un peu « l’attraction » de la journée pour les paparazzis. Il tenta de répondre du mieux qu’il pouvait sans trop montrer qu’il n’était pas à l’aise – même si au bout de quelques minutes il finit par reprendre constance. Heureusement que la rousse était là pour le soutenir et temporiser les journalistes, sinon il aurait été mangé tout cru. « J’ai peur de dire une bêtise si je parle trop. » avoua-t-il dans un sourire. Les journalistes avaient la capacité exceptionnelle de faire parler les gens, l’avocat avait peur de se laisser entraîner dans leur jeu et de dévoiler des choses qu’il ne devrait pas. Il ne voudrait pas que la popularité de Lauren souffre d’une de ses maladresses. Une nouvelle journaliste arriva et sembla – elle – plus intéressée par les potins qu’autre chose. Elle parla d’une possible liaison de Lauren ce qui ne fit pas réagir Julian. Il connaissait assez bien sa fiancée pour savoir qu’elle ne ferait jamais ça. « Bien répondu. » dit-il dans un clin d’œil une fois que la journaliste se soit éloignée. D’autres journalistes arrivèrent pour s’intéresser à lui cette fois-ci. Les questions étaient plus personnelles et donc gênantes au vu de la relation qu’ils avaient. Toutefois il savait se tenir et il allait déformer un peu la réalité des faits pour ne pas lui faire honte ni la mettre mal à l’aise. « Eh bien, je suis avocat voyez-vous. » Il commençait par répondre à cette question, pour se mettre à l’aise. « Regardez donc ces magnifiques yeux verts et ce sourire éblouissant, comment ne pas tomber sous le charme ? » sourit-il en jetant un regard tendre à sa fiancée. Il avait réussi à répondre à la question tout en la détournant. Il ne pouvait pas parler d’amour puisqu’il n’était pas tombé amoureux d’elle, mais cela ne l’empêchait pas de dire qu’il était sous son charme. Et ce n’était pas faux, elle avait rapidement réussi à le charmer. Il n’oubliait pas qu’ils avaient passé une très bonne première année à New-York, avant de rejoindre Sydney et que tout ne se gâte. « Je suis très fier d’elle. Elle fait un métier que je ne saurais pas faire et elle le fait très bien. » sourit-il. « Ma vie n’a rien de très palpitante vous savez. Je me lève, j’enfile mon costume et je vais travailler comme monsieur tout le monde ! J’ai juste la surprise de parfois voir ma fiancée à la télé ou dans les journaux, tout simplement. » Répondre à autant de  questions n’était pas un exercice facile mais l’italien donnait le meilleur de lui. Finalement, d’autres célébrités arrivèrent et les journalistes – qui savaient désormais tout ce qu’ils voulaient savoir – leur fichèrent la paix. Julian continua d’avancer en compagnie de Lauren jusqu’à ce que celle-ci le tapote pour lui faire remarquer la présence de Léonardo Di Caprio. « Oui, je vois. » rit-il devant l’excitation de sa fiancée. Mais il pouvait la comprendre, c’était impressionnant de voir une telle star et surtout à quelques mètres d’eux seulement. « Tu veux aller lui parler ? » Mais elle lui fit remarquer qu’ils devaient se presser le pas pour assister à la représentation. Ils montèrent les marches et pénétrèrent à l’intérieur d’une salle gigantesque et absolument magnifique. « Ouah. C’est donc ça ton quotidien ? » Eh bien, elle en avait de la chance. Ils se laissèrent guider pour trouver leurs places et s’installèrent pour la projection du film. « Tu n’es pas trop stressée, ça va ? » Il serra sa main dans la sienne pour l’aider à se détendre. Quelques minutes plus tard, le film commença.

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