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 Calex #55 - Nobody warns you before the fall

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyDim 6 Mar 2022 - 7:55



Don't leave‚ I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all. But nobody warns you before the fall.

Mes mains tremblent, et je serre les poings. Mes yeux fixent les lèvres de la personne qui me fait face alors qu'il porte son verre à sa bouche. C'est le verre que je fixe mais ça personne ne peut le savoir. C'est même le liquide, plus précisément, que je fixe avec intensité et envie. Ce gars face à moi me parle après avoir bu quelques gorgées de son verre, sauf que je peux sentir à son haleine que ce n'est pas ses premières gorgées, ni même son premier verre et si cette odeur me donne la nausée, elle ne fait pourtant que renforcer cette sensation de manque que je ressens. Pour la première fois depuis deux ans, j'ai l'impression non pas que j'ai envie mais que j'ai besoin de boire et je me sens mal. Mes mains tremblent encore et je serre encore un peu plus mes poings laissant mes ongles s'enfoncer dans mes paumes de mains. Je veux cacher ce tremblement, je veux cacher le malaise que je ressens, je veux cacher que ce soir mon corps réclame de l'alcool avec une intensité que je n'avais pas ressenti depuis que je suis sobre. Je n'en veux pas, j'en ai besoin mais je ne peux pas, je ne dois pas replonger. On me parle de l'article, on me parle des interviews, on essaye de connaître l'identité de certains sportifs qui ont témoigné de manière anonyme, mais je suis incapable d'écouter réellement les discussions, incapable d'y participer alors que mon cerveau ne pense qu'à l'alcool présent en grande quantité partout autour de moi. Les discussions sont animées, les critiques comme les félicitations sont nombreuses, mais je n'entends pas. Un serveur s'arrête près de nous, il nous demande si nous voulons un verre et je suis incapable de répondre, je veux lui dire non merci mais je n'y arrive pas et je regarde le serveur et ses verres s'éloigner devant l'absence de réponse. « Je vous ai apporté un verre de champagne pour trinquer à cette publication et à ces mois de travail. » C'est à moi que l'on s'adresse et on me tends le verre avec un sourire, une attention plus que sympathique sauf que personne ne sait ici que je suis une ancienne alcoolique, personne ne sait que je suis enceinte non plus, et surtout personne ne sait que je suis en pleine lutte avec moi même pour ne pas boire ce verre que j'ai désormais entre les mains. Incapable de refuser, je tiens entre mes mains ce liquide qui m'a tant accompagné durant une partie de ma vie, ce liquide qui fut la solution à mes problèmes avant de devenir le problème de ma vie. Mais personne ne sait que je lutte pour ne pas boire ce premier verre depuis deux ans. Poses ça Alex, arrêtes tes conneries, ça ne va régler aucun de tes problèmes, penses à ton bébé. Oh je pense à lui mais je n'ai aucune force ce soir, j'ai l'impression d'être de retour dix ans en arrière quand je fuyais mes problèmes dans l'alcool, quand j'essayais d'oublier Nathan avec de la vodka, du champagne ou quelque soit l'alcool tant que c'était consommé à haute dose. Nathan est de retour dans mes pensées et l'alcool semble presque indissociable de Nathan. Je pense à lui, seul dans cette chambre d’hôpital, son système immunitaire détruit, lui affaiblit. Je pense à Caleb et à cette anesthésie et à ce don qu'il va devoir faire parce que je ne peux rien faire dans mon état. Tout ceci est de ma faute mais je ne peux rien faire, absolument rien, si ce n'est tenter de rester forte, de soutenir Caleb dans cette épreuve et prier pour que tout se passe bien. Enfin prier c'est une façon de parler pour moi qui ne croit pas en dieu. Je repense à ces dernières semaines, à tout ce que l'on a découvert, à toutes les émotions que j'ai pu ressentir, à toutes les peurs qui sont arrivées dans ma vie en même temps que Nathan. Je pense à Caleb, je pense à nos filles, je pense à ce bébé, je pense à Nathan, je pense à toutes les personnes qui comptent sur moi, à toutes celles que j'ai promis de soutenir, à toutes ces personnes pour qui je dois être forte et pour qui je m'efforce de l'être depuis que Nathan est revenu dans notre vie et a chamboulé tout notre quotidien. Et si je leur ai promis d'être forte, je me sens plus faible que jamais.  Avec ce verre à la main, je me revois il y a quelques années, cherchant à oublier toutes mes craintes, toute ma culpabilité à coup d'alcool. Pourquoi aujourd'hui cette idée semble de nouveau tentante ? Pourquoi aujourd'hui alors que je fête un événement professionnel qui devrait me réjouir, je me sens si seule avec mon verre au milieu de tout ce monde ? Je me sens incapable de gérer mes émotions, je me sens incapable de gérer la culpabilité et la honte que je ressens, et l'alcool semble la réponse toute trouvée parce que c'est comme si mon cerveau était programmé pour répondre à ce genre de stimuli ainsi. J'ai ce verre entre les mains, à cette soirée importante pour ma carrière, devant quelqu'un qui pourrait devenir un contact important et il trinque avec moi. Du moins j'entends son verre cogner contre le mien et il porte le verre à ses lèvres. Ne fais pas ça Alex. Ma main tremble et cela se répercute sur le liquide qui semble bouger comme s'il y avait une tempête dans le verre. Mais la tempête elle est en moi. Je sens mon cœur s’accélérer, j'ai chaud, tellement chaud et mes mains tremblent toujours autant mais j'ai l'impression que mes jambes elles aussi se sont mises à trembler. Je fixe le verre que j'ai en main, incapable de le refuser, incapable de le poser mais je lutte pour ne pas le porter jusqu'à mes lèvres. allez un petit verre pour te détendre et profiter de cette soirée pour oublier Nathan pendant une soirée, oublier tout ce qui se passe en ce moment dans ta vie, oublier toutes les épreuves qui t'attendent, ça ne peut pas te faire de mal Alex. Je ferme les yeux, je sens l'odeur du champagne qui m'attire et me fait tourner la tête. J'ai le verre au bord des lèvres, je peux presque toucher le liquide du bout de mes lèvres. Je lâche le verre dans un mouvement incontrôlé. « Vous allez bien ? Vous êtes toute blanche. Vous allez pouvoir présenter le résultat de votre travail ? » Non ça ne va pas, non je ne vais pas bien et clairement non, je suis incapable de parler devant tout le monde, et finalement m'évanouir ne serait pas une mauvaise idée, ça m'éviterait de reboire, de connaitre ma première rechute depuis mon sevrage. Mais ça je ne peux pas le dire, c'est une soirée importante pour ma carrière et je ne peux pas tout gâcher à cause de l'alcool. Je me baisse pour ramasser les morceaux de verre et aider le serveur qui vient d'arriver à mon secours. L'une des journalistes qui a porté ce projet avec moi durant ces dernières semaines a entendu le verre tomber et elle est à mes côtés désormais et elle aussi m'aide à ramasser les morceaux de verre tout en me parlant. Je n'entends pas ce qu'elle me dit. Mes mains tremblent toujours, mes jambes tremblent aussi et je regrette d'avoir mit ses talons trop hauts qui associés aux tremblements me rende très instable. Ma main se pose sur le sol pour me stabiliser et éviter que je ne chute mais c'est sans compter sur les bouts de verre qui jonchent le sol et qui s'enfoncent dans ma paume de main. Je me coupe et ce n'est pas la douleur qui me fait réaliser ça mais plutôt le sang qui coule sur le sol. Le serveur réagit, me tends une serviette mais c'est ma collègue qui se charge de venir poser la serviette autour de ma main. Je ne pense qu'à boire, ma vision est trouble, mon cœur bat vite, j'ai chaud et après cet incident j'ai encore un peu plus envie de boire. J'ai l'impression d'être en manque, j'ai l'impression de revivre un sevrage alors que je suis sobre depuis deux ans et je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Les hormones s'ajoutent à tout ça et avec l'aide de ma collègue je me dirige aux toilettes. Ma collègue me parle et la seule chose que je suis en mesure de lui dire c'est que je ne peux pas gérer, que je ne peux pas présenter le résultat de notre travail et qu'elle va devoir le faire. Je m'enferme dans les toilettes officiellement pour nettoyer ma coupure, officieusement pour vomir et pleurer, l'un après l'autre ou sans doute les deux en même temps. Mais une fois seule, je n'ai plus à être digne, à utiliser le peu de force qu'il me reste pour ne pas m'écrouler devant tout ces gens qui sont importants dans la profession. La serviette toujours autour de ma main qui est désormais tâchée de sang, je cherche mon téléphone dans ma petite pochette. « Caleb réponds, réponds stp. » Il aurait du être avec moi aujourd'hui, mais un imprévu à l'Interlude l'a obligé à assurer le service et je sais qu'il travaille encore mais vu l'heure, le service doit toucher à sa fin et j'ai besoin qu'il me réponde, j'ai besoin qu'il vienne me sortir de là parce que je ne me sens même plus en état de traverser la pièce, de croiser tout ce monde et de leur montrer l'état dans lequel je suis. Je n'ai plus de force, j'ai toujours autant envie de boire et je suis certaine que je vais craquer s'il ne vient pas m'aider. Je ne peux pas partir, je suis faible, je suis coincée dans les toilettes et j'ai l'impression d'avoir une gueule de bois carabinée alors que finalement je n'ai pas bu une goutte d'alcool et c'est injuste. Il ne réponds pas, il n'a pas son portable avec lui quand il est en cuisine je le sais et il a sans doute pas mit sa montre encore aujourd'hui, mais rien d'étonnant à ça, il ne l'a met plus depuis des mois. Mais j'ai besoin de lui, il n'y a que lui qui peut me sortir de là, que lui qui peut m'empêcher de faire une connerie, que lui qui peut me voir dans cet état, qu'auprès de lui que je veux être alors que je me sens si mal, si faible, si vulnérable, il est celui que je veux, celui dont j'ai besoin. Alors dans un ultime effort c'est le restaurant que j'appelle, reprenant le peu de force qu'il me reste et de dignité, j'appelle l'Interlude avec espoir que l'on me passe le chef. « Bonsoir c'est Alex, Alexandra Anderson, je voudrais parler à Caleb. » Précision inutile avec la plupart des membres du restaurant mais j'ai besoin que l'on me passe Caleb, j'ai besoin de l'entendre alors je le précise et quand enfin c'est la voix de Caleb que j'entends à l'autre bout du fil, je craque parce que j'ai réellement besoin de lui à cet instant précis et que ça me fait mal de lui montrer comme je suis faible et de le replonger dans un passé pas si lointain finalement. Je lui ai promis d'être forte pour lui, mais alors qu'il a sans doute plus que jamais besoin de moi à l'approche du don, je craque. « Est-ce que tu peux venir me chercher ? Je sais que tu es encore au boulot mais j'ai besoin de toi. » J'essaye de ne pas lui faire sentir que je vais mal, je ne veux pas le faire paniquer, même si je sais qu'il risque de paniquer quand il me verra mais je ne veux pas qu'il panique pour rien. « Le bébé va bien ne t'inquiète pas, mais moi ça va pas, j'ai peur de replonger, je suis désolée, je suis tellement désolée mais j'ai besoin de toi, ramènes moi à la maison stp. » J'ai besoin de lui, je devais être celle qui était en mesure de le soutenir, de le rassurer, d'être forte pour lui, mais je réalise seulement que la pression que je me suis mise est sans doute bien trop forte, que je ne peux pas gérer les choses, pas alors qu'il s'apprête à se retrouver sur une table d'opération, pas alors que tout va se jouer pour nous, pour Nathan, et ce soir alors que ça devait être une soirée importante pour ma carrière, je craque et c'est en sanglotant que j'implore presque mon mari de venir me chercher. Le cœur lourd, le corps lourd, j'ai l'impression de m'effondrer, j'ai l'impression de craquer après des semaines à tenter de gérer et contrôler mes émotions, tout ce que j'ai pu à un moment ressentir me revient à l'esprit et je m'en sors plus et ma seule solution, la seule issue à laquelle je peux penser pour me soulager c'est de boire, boire et encore boire. « Je suis désolée, je suis tellement désolée. » Je le répète encore et encore parce que je le suis. Je suis désolée et j'ai honte, vraiment honte de moi, de craquer maintenant comme ça. La serviette est imbibée de sang alors que j'ai oublié de la maintenir contre ma main et que désormais les gouttelettes de sang viennent tâcher ma robe blanche. Je ferme les yeux, je respire, du moins j'essaye en attendant Caleb, je tente de ne pas me laisser envahir complètement par mes pensées.

@Caleb Anderson    Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyDim 6 Mar 2022 - 14:56

Calex
And I'm wasted, don't leave, I just need a wake-up call. I'm facin' the greatest, the greatest loss of them all. The culture is lit and I had a ball, I guess I'm signin' off after all
Ce soir comme presque tous les autres le restaurant ne désempli pas. Le carnet de réservations est plein pour le mois de mars, comme à chaque service la salle est pleine à craquer et le téléphone ne cesse de sonner ; des personnes qui aimeraient réserver une table pour les prochains jours. Les assiettes reviennent toutes vides et pour chaque client repartir sans avoir goûter à un dessert ne semble pas envisageable. Certains sont des habitués que je connais très bien alors que pour d’autres il s’agit de leur première fois à l’Interlude et c’est eux qu’il faut convaincre. C’est eux qu’il faut séduire avec un sans faute. Pour les habitués il faut tenter d’être à la hauteur de leurs précédents repas ici. Plusieurs fois les serveurs sont revenus avec des assiettes vides me soulignant que les clients ont demandé à passer les félicitations au chef. Au début ce genre de compliments me gênait énormément alors qu’aujourd’hui c’est surtout touchant et boostant pour la suite du service. Il n’y a pas une assiette que je laisse partir si elle n’est pas parfaite à mes yeux et si mon perfectionnisme peut être agaçant pour certains il me semble personnellement indispensable.

Aujourd’hui je ne devais pas travailler. Ce soir je devais accompagner Alex à une soirée importante pour son travail mais certains imprévus m’ont obligés à changer mes plans et laisser ma femme sortir seule ce soir. Bien que j’aime mon métier j’aime ma femme bien plus et passer du temps à ses côtés également. Même si les soirées en lien avec son travail ne sont jamais vraiment très amusantes pour moi, la dernière à laquelle j’ai assisté a simplement abouti à une dispute entre nous et les conflits avaient duré plusieurs jours. Jamais vraiment très à l’aise au milieu de son travail je ne me sens jamais à ma place quand ils commencent à aborder le sujet qu’ils préfèrent tous et celui que j’aime et maîtrise le moins : le sport, les dernières nouvelles et résultats de telle ou telle personne que je ne connais même pas. Et si mon incompétence et mon manque de connaissance à ce sujet fait sourire et amuse ma femme ce c’est pas le cas de tout le monde là-bas. Mais j’avais pourtant décidé de l’accompagner pour lui faire plaisir mais surtout, pour me permettre de passer du temps avec la femme de ma vie, bien que l’activité qui nous soit imposée ne me plaise clairement pas. C’est donc à contre cœur que je laisse Alex partir sans moi et que je pars pour l’Interlude pour une soirée de travail imprévu.

Comme la plupart du temps en travaillant je ne vois pas le temps passer et c’est avec surprise que je réalise que le service commence à toucher à sa fin. « Chef, il y a votre femme au téléphone. Elle veut vous parler. » Alex n’appelle jamais au restaurant. Je fronce les sourcils et pose le couteau sur le plan de travail avant de venir chercher le téléphone. Je remercie d’un signe de tête Emma avant qu’elle ne parte. Je sens que quelque chose ne va pas avant même qu’Alex ne commence à me parler. Si elle en vient à essayer à me joindre sur la ligne du travail c’est que quelque chose ne va pas. C’est certainement grave d’ailleurs et bien entendu que la première chose à laquelle je pense c’est la grossesse. J’ai peur que quelque chose n’aille pas, j’ai peur que le bébé ait un problème et c’est la raison pour laquelle je commence déjà à paniquer intérieurement alors que je dors dans la petite cours pour être plus au calme. « Bébé ? » Que je commence à dire pour lui signifier que je suis là et que je suis disponible pour l’écouter. J’ai l’impression qu’elle pleure et la peur que je commençais à ressentir quelque instant auparavant ne fait que se multiplier par mille. « Bébé ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Je lui demande appréhendant clairement sa réponse.  « Est-ce que tu peux venir me chercher ? Je sais que tu es encore au boulot mais j'ai besoin de toi. » Elle veut que je vienne la chercher, elle a besoin de moi. Rien de très rassurant. « Qu’est ce qu’il se passe ? » Je lui demande une nouvelle fois et si elle me demande le quitter le travail en plein milieu du service c’est que quelque chose de grâce est en train de se passer. « Le bébé va bien ne t'inquiète pas, mais moi ça va pas, j'ai peur de replonger, je suis désolée, je suis tellement désolée mais j'ai besoin de toi, ramènes moi à la maison stp. » Le bébé va bien, je souffle et je suis rassuré de savoir ça. Elle a peur de replonger. De nouveau je me sens angoissé. Elle a peur de boire ? Elle a peur de consommer de la drogue ? Je passe une main dans mes boucles et s’il me faut un petit temps de latence pour réaliser ce qu’elle est en train de me dire je finis par lui répondre. « Euh…je… » Je devrais déjà être dans ma voiture pour la rejoindre. « J’arrive. Tu es où exactement ? » Je rentre de nouveau dans la cuisine et l’agitation qu’il y a dans cette pièce est semblable à ce qu’il se passe dans ma tête en ce moment même. « Je suis désolée, je suis tellement désolée. » Je secoue la tête comme si elle pouvait le voir. « Non non arrête tu n’as pas à t’excuser. » Comment est-ce que je pourrais lui en vouloir pour ça ? C’est impossible. « Ne bouge pas, j’arrive. Je vais au plus vite. » Je raccroche, je ne touche pas à mon plan de travail et je touche quelques mots au second pour qu’il prenne les devants pour la fin du service.

J’ai effectivement fait au plus vite sur la route. Je ne prends habituellement pas ma voiture pour aller travailler alors je suis passé rapidement à la maison pour la récupérer et rouler en direction de l’adresse que ma femme m’a indiquée il y a de ça quelques minutes. Elle ne va pas bien. Elle a peur de replonger. Je ne comprends pas ce qui a pu se passer pour qu’elle se trouve dans une situation pareille et tout ce que je fais c’est prier pour ne pas être  arrivé trop tard. Je la cherche partout, je ne suis pas habillé pour un événement de ce genre et tout le monde me regarde bizarrement mais ça m’est égal. Tout ce qui m’importe c’est retrouver ma femme. Et j’y parviens enfin. « Bébé ? » Je m’avance rapidement vers elle et la prend dans mes bras. Elle ne sent pas l’alcool ce qui est déjà un point qui me rassure bien que ; « Comment tu te sens ? Tu as bu ? » De l’inquiétude dans ma voix mais pas de jugement, j’en avais presque oublié sa problématique addictive tant elle s’en sort bien depuis sa sobriété. « Comment je peux t’aider ? Tu veux qu’on sorte deux minutes ? » Ou partir tout court mais je la laisse me dire ce dont elle a besoin.

© nightgaunt


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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyDim 6 Mar 2022 - 16:40



Don't leave‚ I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all. But nobody warns you before the fall.

« Bébé ? » J'entends sa voix, je l'entends lui et je me laisse envahir par ce que je ressens. « Chéri je suis tellement désolée. » Bien sur que je le suis et je vais lui dire encore et encore parce que je lui fais encore subir les choses. « Bébé ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Je sanglote, je tente de garder mon calme et mon sang-froid mais je l'entends et j'ai honte de le déranger à cette heure, j'ai honte de lui faire peur aussi, parce que j'entends à sa voix qu'il n'est pas serein et c'est ma faute. Encore une fois, je lui fais peur, je l'angoisse parce que je suis incapable de gérer mes faiblesses toute seule. Pathétique voilà comment je me sens au moment ou je lui demande de venir me chercher, au moment ou je lui dis avoir besoin de lui. Mais c'est une réalité, il est le seul dont j'ai besoin, le seul qui puisse m'aider à traverser cette crise, mais il est au boulot, des gens ont besoin de lui, et moi je l'appelle en pleurs pour lui demander de venir me chercher. Je suis nulle, pathétique, c'est le mot qui me convient le mieux à cet instant et j'ai beaucoup de mal à lui parler ayant clairement peur de m'effondrer et de me mettre à pleurer de façon incontrôlée. « Qu’est ce qu’il se passe ? » Je sens encore une fois son angoisse, son incompréhension aussi sans doute, et je trouve la force pour tenter de lui apporter un peu de précision et surtout pour le rassurer sur une chose parce qu'on a déjà vécu ça une fois, et que mes pleurs, moi qui appelle son prénom en larmes, on a déjà vu ça et si je me sens mal ce soir, je ne veux pas qu'il panique pour rien. Le bébé va bien, du moins rien ne me laisse penser qu'il puisse aller mal, non, c'est juste moi qui vais mal et sans doute qu'il doit le sentir un peu, et c'est à nouveau de la culpabilité que je ressens. Je fais tout de travers, et je fais souffrir les gens autour de moi et en moi. Je suis faible et si pendant deux ans j'ai eu des moments un peu plus compliqués, je ne me suis jamais sentie aussi mal, aussi faible face à l'alcool et j'ai honte. Caleb met du temps à me répondre et j'ai peur que lui aussi il ait honte. Je sais que c'est pas du tout son genre, je sais qu'il ne va pas m'en tenir rigueur et pourtant j'ai peur de ce qu'il peut penser. L'alcool aurait pu nous séparer, et en ce moment l'un comme l'autre nous avons déjà beaucoup à gérer sans avoir à gérer mes faiblesses encore. Et pourtant c'est bien ce qui se passe ce soir. « Euh…je… » Il parle après quelques secondes de silence, et j'ai durant une seconde envie de lui dire de laisser tomber, de finir le service et me rejoindre après, pour ne pas l'accaparer plus, pour ne pas lui ajouter cette charge en plus, celle de devoir m'empêcher de faire une connerie. « J’arrive. Tu es où exactement ? » Mais je n'en fais rien et il est le plus rapide à parler et finalement je me sens soulagée de l'entendre. Je ne vais pas mieux, mais je sais que bientôt il sera là, et bientôt je vais avoir quelqu'un auprès de qui je vais pouvoir laisser tomber mes barrières et qui va pouvoir me rassurer, prendre soin de moi et veiller sur moi alors que je suis incapable de le faire moi même. « Je suis à Toowong au 22 Patrick Lane. » Je sais que ce n'est pas à côté de son restaurant, ni même à côté de chez nous mais il va arriver et c'est tout ce que j'avais besoin d'entendre à cet instant précis, sa voix et ses mots même si je me sens toujours coupable de le faire quitter sa cuisine et son équipe, coupable de l'inquiéter de la sorte, coupable d'être faible aussi et d'avoir encore besoin de lui. Et les seuls mots que je suis en mesure de prononcer ce sont des excuses encore et même s'il me dit que je n'ai pas à m'excuser, je sais que je n'ai pas fini de lui dire à quel point je suis désolée. « Ne bouge pas, j’arrive. Je vais au plus vite. » Je me mets à pleurer de plus belle quand il me dit ces mots parce que j'en avais besoin. « Merci, mais fais attention sur la route. » Je réussis à lui dire avant qu'il ne raccroche parce que s'il venait à avoir un accident à cause de moi, je pense que je ne pourrais pas me le pardonner. Et c'est quand je me retrouve à nouveau seule, sans la voix de Caleb à l'autre bout du téléphone que je réalise à quel point je vais mal ce soir, à quel point je me sens faible, à quel point je craque sous la pression que je me suis moi même mise sur les épaules. Je respire profondément, je tente de me calmer, de canaliser mes pensées, d'être de nouveau un minimum présentable mais j'entends derrière la porte ma collègue qui s'inquiète et qui commence à s'acharner sur la porte devant l'absence de réponse de ma part. Je ne veux pas que les gens me voient ainsi mais je lui ouvre et sans un mot elle s'occupe de ma main, elle bande la blessure avec ce qu'elle a du trouver auprès d'un serveur. Je finis par lui dire que mon mari devrait bientôt arriver mais qu'elle va devoir gérer la fin de soirée sans moi et sans un jugement, sans une demande d'explication qu'elle mériterait pourtant d'avoir, qu'elle me propose de quitter ces toilettes. Je retire mes talons bien trop haut et je la laisse m'aider à me lever et elle m'aide à m'installer dans un coin éloigné de la salle de réception ayant sans doute compris que j'avais guère la force de faire face à tout ce monde. Elle est appelée pour répondre aux exigences de cette soirée qui a été organisée pour présenter le résultat de notre travail et je l'entends parler au micro, je l'entends parler de ces semaines de travail, réciter un discours que l'on aurait du faire ensemble et je me sens tellement minable d'être là, incapable de parler. Je me sens minable de succomber à la pression ce soir. Et à nouveau, l'alcool me vient en tête encore comme moyen de relâcher la pression, l'alcool me vient en tête me promettant de m'emmener dans un monde plus simple ou mes problèmes n'existent plus, ou mes problèmes sont moindres. L'alcool comme réponse à mes problèmes, comme réponse face à ce que je peux plus gérer, comme moyen de répit, sauf que tout ça c'est faux. Et je dois lutter contre mes pensées, contre cette vieille habitude qui revient me provoquer, me titiller et me pousser à arrêter de lutter. L'alcool j'y repense, voilà que je visualise à nouveau ce verre, que je sens l'odeur du champagne, j'ai l'impression de perdre le contrôle de mon corps, l'impression de perdre le contrôle de mes pensées et les tremblements reprennent de plus belles. Je dois sortir de là, je dois m'éloigner de ce lieu, de la tentation, je dois m'enfuir mais je suis bloquée sur cette chaise, les jambes qui semblent incapable de me soutenir, j'ai l'impression d'étouffer et je frissonne sur cette chaise alors qu'il ne fait absolument pas froid dans la salle. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, et je subis les choses ce soir, mon envie de boire prends le dessus sur tout le reste et je n'arrive plus à contrôler quoique ce soit. Ni mon corps, ni mes pensées je suis submergée par tout ce que j'ai tenté de gérer depuis quelques semaines, je suis envahis de pensées que j'ai repoussé ou refusé de faire face parce que trop compliquée. L'alcool pourrait résoudre tout mes problèmes, toutes mes craintes, l'alcool pourrait me faire oublier à quel point je me sens coupable pour ce qui arrive à Nathan, l'alcool pourrait me faire oublier que Caleb va bientôt subir une opération à cause de moi, l'alcool pourrait me faire oublier à quel point je suis pitoyable ce soir alors que ma carrière pourrait prendre une autre tournure grâce à cette soirée. L'alcool pourrait me faire oublier tout ce qui me terrifie et que je garde en moi, la mort de Nathan, le jugement de nos proches, la haine de Nathan envers moi, et la peur qu'il arrive quelque chose à Caleb pendant la procédure. L'alcool pourrait me faire oublier tout ça, pourrait m'aider à gérer avec plus de sérénité, et si je sais au fond de moi que c'est faux, c'est pourtant ce que mon cerveau et mon addiction me fait croire. J'ai le regard perdu dans le vide, embuée des larmes qui ne cessent de couler, mais au milieu de toutes mes pensées qui me tentent de me pousser à consommer, j'entends la voix de Caleb. « Bébé ? » Je lève les yeux vers lui et quand il est à ma hauteur, je me lève et quand il me prends dans ses bras, je m'accroche à lui au sens premier du terme. Mes mains agrippent son haut et je laisse mon front tomber sur son épaule. « Comment tu te sens ? Tu as bu ? » J'entends son inquiétude et je la comprends, il a beaucoup souffert à cause de mes problèmes d'alcool, il a eu peur pour moi, il a subi les choses et aujourd'hui je lui impose à nouveau ce problème. « Non j'ai pas bu mais j'en ai besoin, je me sens tellement pathétique je suis désolée. » Ce n'est pas vrai, je suis sobre, je n'ai pas bu depuis deux ans et je n'ai pas besoin de boire du moins pas comme j'en avais besoin quand j'étais alcoolique, mais peut-on un jour ne plus être alcoolique ? J'en sais rien mais au vu de ce que je ressens j'ai vraiment l'impression d'être en période de manque et je me sens tellement mal et honteuse. « Je suis désolée de t'avoir obligé à quitter le restaurant pour ça. » C'est sincère, je le suis vraiment parce que j'aurais du gérer, j'aurais du avoir la force de me débrouiller, je n'aurais pas du craquer ce soir mais la preuve que je ne suis pas forte est cruelle ce soir. Dans ses bras ma respiration s'apaise un peu, mon cœur bat un peu moins vite mais je tremble toujours. « Comment je peux t’aider ? Tu veux qu’on sorte deux minutes ? » Je secoue la tête. « Je dois sortir d'ici mais j'y arrive pas, ramène moi chez nous et me laisse pas seule une seconde. » J'ai peur de ce que je pourrais faire si je suis seule, j'ai peur de ma faiblesse, j'ai peur de ma lâcheté, j'ai peur de faire une connerie si je suis seule.  Pourtant je me détache pas de lui, du moins pas dans l’immédiat, je m'accroche à lui avec force toujours mouillant son tee-shirt de mes larmes au passage. Après un long moment, je relâche son tee-shirt et j'essaye de me pencher pour ramasser mes chaussures au sol, mais j'ai la tête qui tourne, la vision trouble, les jambes qui tremblent et je me rattrape à lui. De nouveau la respiration semble s'accélérer et je n'ai plus son corps contre le mien pour m'aider à contrôler la panique qui me gagne. « Je veux juste rentrer avec toi. » Que je lâche avec plus ou moins de clarté alors que de nouveau mon corps tremble et mon cœur s'accélère. Je m'appuie sur lui pour sortir, pour quitter ce lieu qui m’oppresse ayant encore la lucidité de prendre la sortie de secours pour éviter d'avoir à me montrer ainsi devant tout le monde et une fois dehors je prends une profonde respiration même si je sens que quelque chose m'empêche de respirer normalement. « Ça ne devrait pas se passer comme ça, je t'ai promis de te soutenir et d'être là pour toi, je suis désolée de pas y arriver, j'ai tellement honte. » Je ne dois plus ressembler à grand chose à cet instant mais la dignité ça fait bien longtemps que j'en ai plus. Mon maquillage a du couler, mes yeux doivent être rougis et gonflés par les larmes qui coulent, ma robe est tâchée de sang et je suis pied nue mais désormais seule avec Caleb je me sens un peu moins vulnérable, je sais qu'il va me protéger de la tentation, qu'il va me protéger de moi-même. Je frisonne à nouveau mais je veux juste monter dans sa voiture et rentrer chez nous, j'oublie même que je suis pied nue sur le parking. « Merci d'être venu, j'y arrive plus. » La vulnérabilité et la faiblesse qui se dégage de ma voix me fait honte à ce moment précis. Je ne sais même pas ce que je n'arrive plus, si c'est la lutte contre l'alcool ou si c'est à faire semblant que ce que nous vivons n'est pas ingérable, n'est pas trop pour moi à gérer. Sans doute les deux puisqu'ils sont liés l'un à l'autre, mais j'ai honte de moi de craquer de la sorte alors que dans quelques jours il va se faire opérer, alors que dans quelques jours ce sera à moi d'être forte pour nous, pour notre famille, pour ne pas l'inquiéter, sauf que je fais l'inverse, je l'inquiète.

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyLun 7 Mar 2022 - 11:52

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And I'm wasted, don't leave, I just need a wake-up call. I'm facin' the greatest, the greatest loss of them all. The culture is lit and I had a ball, I guess I'm signin' off after all
Alex ne va pas bien, elle en vient même à m’appeler sur le téléphone du restaurant et je suppose donc qu’elle a tenté de me joindre sur mon téléphone portable. Je culpabilise presque d’avoir laissé mon portable dans mon bureau et de ne pas l’avoir gardé sur moi pendant le service juste au cas où. Au cas où ma femme ou la nounou tenteraient de me joindre si quelque chose se passe mal, s’il y a un problème et ce soir c’est le cas. Alex est partie seule à une soirée pour son travail, soirée à laquelle je devais participer mais en dernière minute j’ai été contraint d’annuler ma présence afin de pouvoir assurer le service de ce soir mais dans tous les cas, la soirée devra se terminer sans moi au restaurant puisque quand je comprends qu’Alex a réellement besoin de moi je laisse tout en plan pour courir la rejoindre te lui apporter l’aide nécessaire. Je fais au plus vie, tout en restant prudent sur la route comme elle me l’a demandé. Mais je vais rapidement parce que j’ai peur qu’elle craque et je ne doute pas que les tentations doivent y être nombreuses. Vin, champagne ou autres cocktails tout doit tourner autour d’elle et si elle venait à succomber à son envie parce que je n’ai pas été assez rapide sur la route, ou parce que je n’ai finalement pas pu être là avec elle ce soir comme c’était initialement prévu. C’est finalement assez vite que j’arrive à Toowong à l’adresse indiquée par me femme un peu plus tôt. Du moins je pense avoir été rapide mais je suis persuadé qu’elle doit avoir l’impression de m’avoir attendu une éternité. C’est seule dans un coin de la salle de que je la vois, elle a l’air fatiguée son teint est pale, je remarque ses pieds nus, ses escarpins par terre et surtout des tâches de sang sur sa robe. « Non j'ai pas bu mais j'en ai besoin, je me sens tellement pathétique je suis désolée. » Je recule ma tête légèrement pour la regarder dans les yeux, elle a pleuré ça se voit et je peux d’ailleurs également continuer à apercevoir des larmes qui coulent le long de ses joues. Je les essuie donc rapidement avec mes pouces sans la quitter des yeux. Je comprends bien que maintenant n’est ni le moment ni le lieu de la questionner, il y a sa collègue qui parle au micro et beaucoup de mouvement autour de nous. « Je suis désolée de t'avoir obligé à quitter le restaurant pour ça. » Je secoue énergiquement la tête. « Non non, tu n’as pas à t’excuser mon amour. » Je me rends également compte qu’elle m’a dit se sentir pathétique et que je n’ai même pas essayé de la rassurer par rapport à ça. Parce que soyons clair, Alex est tout sauf pathétique. Elle a réussi à se sevrer de l’alcool et de drogue et depuis sa sobriété n’a eu aucune rechute ou aucun moment difficile de ce genre, elle peut être fière d’elle. Moi je le suis en tout cas et je ne pense pas lui dire assez. « Je dois sortir d'ici mais j'y arrive pas, ramène moi chez nous et me laisse pas seule une seconde. Je veux juste rentrer avec toi.» Je la vois qui essaie de se baisser pour ramasser ses chaussures mais même un geste aussi simple que cela semble être trop compliqué pour elle alors c’est sans plus attendre que je prends ses chaussures d’une main et de l’autre je l’aide à marcher avec moi jusqu’à l’extérieur du bâtiment. Il y a du monde et si je m’apprêtais à me mêler à la foule pour que nous puissions sortir je la suis jusqu’à la sortie de secours qui semble être plus proche de nous et la meilleure option si nous ne voulons pas avoir à passer devant tout le monde. « Ça ne devrait pas se passer comme ça, je t'ai promis de te soutenir et d'être là pour toi, je suis désolée de pas y arriver, j'ai tellement honte. » Encore une fois je secoue la tête mais cette fois je lui réponds également. « Arrête, ne t’excuse pas. Et tu es loin d’être pathétique tu n’as pas à avoir honte. » Je lui assure tout en prenant sa main pour la guider vers un banc sur lequel je m’assois avec elle. « Bébé, ça fait deux ans que tu n’as pas touché à un verre d’alcool et c’est la première fois que tu te retrouves réellement en difficulté à ce point-là. Tu n’as aucune raison d’avoir honte au contraire. Malgré l’envie et le besoin tu as réussi à garder la tête haute et à ne pas consommer. Tu devrais être fière de toi tu sais. » Je sais qu’elle trouvera toujours le moyen pour ne pas être d’accord avec tout ce que je viens de lui dire parce qu’elle est comme moi, Alex, elle a tendance à voir le négatif avant le positif. « Moi je le suis. » Je m’approche d’elle pour lui voler un baiser et je pose ses escarpins à côté de moi pour sortir ma cigarette électronique de ma poche et je lui propose. « Merci d'être venu, j'y arrive plus. » Je ne la quitte pas des yeux, c’est avec tendresse que je la regarde alors que mes doigts caressent doucement son visage. « Je serai toujours là pour toi dans ce genre de moment mon amour. » Je lui assure toujours avec douceur. Que ce soit pour ça ou pour tout autre chose Alex pourra toujours compter sur moi. Je suis son mari et il est hors de question qu’elle se sente en détresse et démunie quand elle est avec moi. C’est la femme de ma vie, la mère de mes enfants et je l’aime plus que tout au monde. Mes yeux glissent sur sa robe tâchée de sang et je la questionne là-dessus. « Tu t’es fait mal ? » Je lui demande, l’inquiétude facilement perceptible dans le son de ma voix, j’enlève ma veste pour lui mettre sur les épaules ne voulant pas qu’elle attrape en plus froid et c’est à ce moment-là que je remarque sa main et la serviette également tachée de sang. « T’as mal ? Tu t’es fait ça comment ? » Je commence sérieusement à m’inquiéter, je prends sa main dans la mienne pour soulever la serviette et avoir un visuel sur la blessure. « Il faut qu’on aille à l’hôpital pour qu’un médecin voit ta blessure bébé. J’ai pas envie que ça s’infecte. » Je pense qu’elle a assez souffert pour aujourd’hui.

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyMar 8 Mar 2022 - 2:40



Don't leave‚ I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all. But nobody warns you before the fall.
Il est là, il a répondu à mon appel, il est venu me sortir de là et si la situation n'était pas aussi dure pour moi, son arrivée aurait presque pu être associée au prince qui vient sauver sa princesse, mais dans les dessins animés les princesses ne sont pas au bord de la rechute, pas aussi perdue et pathétique que moi. Mais le plus important c'est qu'il soit là face à moi, je peux m'accrocher à lui, je peux sentir son odeur, bien qu'elle soit largement recouverte par les odeurs de cuisine, mais ce soir c'est pas une chose sur laquelle je m'attarde, j'ai besoin de lui. J'ai besoin de sa présence, j'ai besoin de le sentir contre moi et je ferme les yeux quand ses pouces glissent sur mon visage pour essuyer mes larmes. J'ai tellement besoin de lui à ce moment précis, tellement besoin du seul qui peut réussir à m'apaiser, à me rassurer et à me protéger mais je sais que c'est encore lui faire porter une grande responsabilité. Une trop grande encore. « Non non, tu n’as pas à t’excuser mon amour. » Pourtant je me sens coupable malgré ses mots, je sens que je dois m'excuser et que je vais devoir le faire encore parce qu'il a quitté son restaurant alors que le service est pas fini, il a laissé sa brigade, ses employés seuls alors qu'ils avaient besoin de lui puisqu'il a du changer ses projets au dernier moment pour assurer le service ce soir, alors je me doute qu'ils avaient besoin de lui mais j'ai pas réussi à m'occuper de moi toute seule et il a laissé toute une équipe et ses clients pour répondre à mon appel, alors si je dois m'excuser. Je dois m'excuser d'être faible, d'être une source d'inquiétude pour lui aussi, je dois m'excuser de ne pas être la femme forte et fiable qu'il mériterait d'avoir à ses côtés. Il mérite tellement mieux que moi Caleb, et aujourd'hui encore je prouve que je ne suis pas à la hauteur. et pour ça je dois m'excuser, pour ça j'ai honte, et je me sens pathétique. Et pathétique croyez moi que j'ai vraiment l'impression de l'être quand je réalise que je ne peux même pas me pencher un peu pour ramasser mes chaussures sans avoir l'impression que mes jambes se dérobent ou que je perde l'équilibre. Voilà à quoi j'en suis réduite, même bourrée je ne suis pas aussi pathétique c'est pitoyable. Caleb est obligé de ramasser mes chaussures, il est même obligé de me soutenir, de m'aider à quitter cet endroit dans lequel j'ai l'impression d'étouffer. « Arrête, ne t’excuse pas. Et tu es loin d’être pathétique tu n’as pas à avoir honte. » Pourtant la honte c'est ce que je ressens, avec la douleur et la peur, j'ai honte de l'image que je renvois, j'ai honte de me sentir de nouveau dépendante à une substance, j'ai honte de me sentir aussi faible et d'avoir la sensation de perdre le contrôle encore. « Tu mérites pas ça chéri, je ne veux pas être comme ça. » Honte de lui faire subir encore une fois mes faiblesses, de lui montrer que je ne suis pas la femme forte qu'il croit avoir épousé, de lui rappeler que je suis cette femme qui ne sait pas gérer sa vie, qui est incapable de gérer ses émotions et qui est sujette aux attitudes destructrices. Je ne veux pas être cette femme, mais je suis forcée de constater que c'est pourtant ce que je suis. Je le suis sur le banc, je me laisse tomber sur le banc et je me place contre lui. Je respire un peu mieux, je tremble un peu moins mais j'ai toujours l'impression que mon cœur bat trop vite. « Bébé, ça fait deux ans que tu n’as pas touché à un verre d’alcool et c’est la première fois que tu te retrouves réellement en difficulté à ce point-là. Tu n’as aucune raison d’avoir honte au contraire. Malgré l’envie et le besoin tu as réussi à garder la tête haute et à ne pas consommer. Tu devrais être fière de toi tu sais. » Je secoue la tête pour lui montrer à quel point je ne suis pas d'accord avec lui. Fière de moi ? Il m'a sans doute pas regardé parce qu'à cet instant je peux tout sauf être fière de moi. Je viens de gâcher ce qui était peut-être une chance énorme pour ma carrière, je viens de m'écrouler dans les toilettes, je suis pied nue dans la rue parce qu'incapable de tenir debout avec mes talons, je n'ai rien dont je puisse être fière ce soir. « Moi je le suis. » Je sais qu'il l'est et je ne doute pas de ses mots, mais je doute de son objectivité pourtant ça a toujours compté énormément ce que Caleb pouvait penser de moi, mais ce soir j'ai vraiment l'impression d'être bien trop pitoyable pour mériter de telles paroles. Et si ses mots n'arrivent pas à vraiment faire remonter l'image que j'ai de moi ce soir, son baiser lui me fait du bien même s'il est court, même si ce n'est qu'un simple baiser, durant quelques secondes ça me réchauffe le cœur et même le corps. Il sort sa cigarette électronique et il me la propose, et ça fait plusieurs jours que je n'ai pas utilisé sa cigarette électronique mais ce soir je n'hésite pas une seconde, et je lui prends des mains tirant un long moment dans la cigarette. Ca ne remplacera pas la cigarette, et encore moins l'alcool mais pourtant ça aussi ça me soulage un peu. Je tousse un peu pourtant parce que j'ai peut-être un peu trop forcé mais c'est après un long moment que je finis par lui répondre finalement. « J'ai vraiment pas l'impression d'avoir réussi à garder la tête haute. » Je suis même sûre de ne pas avoir réussi à faire ça, il suffit de se souvenir des trente dernières minutes pour réaliser que y'a rien qui puisse penser que j'ai réussi à gérer ou à garder la tête haute. La cigarette entre les lèvres je fixe droit devant moi. « Cette soirée pouvait me rendre fière et j'ai tout gâché, j'en ai marre de craquer tout le temps, j'en ai marre d'être faible, pourquoi je suis pas normale, comme tout le monde ? » Je m'en veux et je commence à ressentir de la colère envers moi-même. De la colère, de la honte, autant dire que ce n'est pas avec cette soirée que je vais remonter l'estime que j'ai de moi-même. « Je serai toujours là pour toi dans ce genre de moment mon amour. » Mais il est là Caleb, et c'est sur sa présence que je dois concentrer mes pensées, sur lui parce que c'est la seule chose positive de cette soirée, Caleb est là, Caleb est toujours là quand j'ai besoin de lui, et si j'ai honte de l'avoir appelé, de l'avoir dérangé, je réalise encore un peu plus ce soir qu'il ne me laissera pas tombée, pas ce soir et pas les jours à venir, pas les semaines à venir non plus. Moi je suis nulle, moi je craque, moi je flanche toujours quand c'est important mais Caleb lui est parfait. « Ta présence m'aide beaucoup, je t'aime tellement, je suis désolée de t'inquiéter tout le temps. » Je me suis calmée depuis qu'il est là, je me suis un peu apaisée, et même si l'envie d'alcool est toujours bien là, les symptômes physiques se sont atténués en sa présence. J'ai besoin de lui, tellement besoin de lui dans ma vie mais je ne veux pas lui mettre une pression supplémentaire sur les épaules et lui donner l'impression de ne pas pouvoir m'en sortir sans lui, alors qu'au fond on sait tout les deux que c'est le cas et c'est peut-être ce qui me terrifie de plus en plus à l'approche de son opération. Les risques sont minimes mais minimes c'est déjà trop quand il s'agit de la santé de Caleb et après tout ce qu'on a traversé j'ai l'impression d'avoir logiquement le droit de m'inquiéter. Mais alors que je suis perdue dans mes inquiétudes concernant sa santé, c'est la voix de Caleb, son inquiétude qui me sort de mes pensées. « Tu t’es fait mal ? » Je commence par secouer la tête de gauche à droite et c'est quand il réitère sa question et qu'il prends ma main dans la sienne que je réalise que oui enfaite je me suis faite mal.  « T’as mal ? Tu t’es fait ça comment ? » « Non j'ai pas mal. » Et il suffit que je regarde ma main et le sang sur la serviette pour que je commence à sentir la douleur, pour que je réalise que oui finalement j'ai la main ouverte et douloureuse. « J'ai cassé un verre, j'ai voulu ramasser les morceaux j'ai perdu l'équilibre et en voulant me rattraper j'ai poser ma main sur des morceaux. Mais c'est rien. » Le sang sur ma robe, le sang qui a tâché la serviette ne semble pas vraiment me donner raison, mais je n'ai jamais été très douée pour prendre soin de mes blessures et puis c'est qu'une coupure, je l'avais même oublié il y a quelques minutes ça ne doit pas si grave. Pourtant je vois que Caleb semble inquiet, il soulève la serviette et le geste me fait grimacer un peu mais je ne dis rien. « Il faut qu’on aille à l’hôpital pour qu’un médecin voit ta blessure bébé. J’ai pas envie que ça s’infecte. » Et quand il parle d'hôpital, je me sens à nouveau pas bien. Je ferme les yeux en sentant de nouveau ma respiration s'accélérer et je retire ma main de la sienne comme si ce geste allait pouvoir lui faire oublier la blessure. « Je veux pas aller à l’hôpital, on y est beaucoup trop. » L'hôpital en ce moment c'est bien trop lié à toutes mes peurs, la peur de l'opération de Caleb, la peur de la mort de Nathan, je sais que je vais passer encore du temps dans ce lieu dans les jours à venir en attendant que Caleb se fasse opérer, en attendant qu'il se réveille, en attendant qu'il puisse rentrer chez nous. « Je veux juste être avec toi à la maison, je veux pas que tu ailles à l'hôpital. » La panique s'empare de moi, et ma main est le cadet de mes soucis, j'ai bien d'autres choses en tête. « Je veux juste rentrer à la maison. » Que je lui répète, l'idée d'aller à l'hôpital ce soir ne fait que renforcer mes angoisses. Je me lève, je cherche sa voiture du regard mais je ne vois pas grand chose, il fait sombre ce soir, ou peut-être que c'est moi qui ait le regard troublé par la panique que je ressens à nouveau. Je me sens incroyablement fébrile ce soir, incroyablement faible face à mes émotions et si je n'exprime pas ce que je ressens, je ressens tout avec beaucoup trop d'intensités pour pouvoir gérer.

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyMar 8 Mar 2022 - 14:38

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« Tu mérites pas ça chéri, je ne veux pas être comme ça. » Je ne mérite rien de spécial, elle devrait le savoir et je n’aime pas la savoir aussi difficile avec elle-même. Au lieu de voir le fait qu’elle soit parvenue à résister à son envie d’alcool comme bien souvent Alex ne retient que le négatif. Je suis mal placé pour la juger sur ce point-là parce que si nous avons peu de points communs tous les deux, notre pessimisme en fait sans aucun doute partie. Je secoue la tête de droite à gauche tout en fronçant légèrement les sourcils pour lui signifier que je ne lui en veux pas. Je l’ai déjà vu dans des états bien pires que celui-là, je dois bien l’avouer. Quand elle buvait tout le temps et qu’elle avait toujours bien trop d’alcool dans le sang ou quand elle est venue toquer chez moi à trois heures du matin complètement défoncée par je ne sais quelle drogue pour m’apprendre l’existence de Nathan. Entre autres, c’est ces moments particuliers qui me viennent d’abord à l’esprit. L’air frais de la nuit devrait pouvoir l’aider, je ne sais pas, je l’espère en tout cas et c’est sur un banc que nous nous installons pour lui permettre de reprendre ses esprits. J’essaie de lui montrer qu’elle a toutes les raisons du monde pour être fière d’elle et de son parcours mais le mouvement de sa tête me montre qu’elle ne partage pas mon avis. « J'ai vraiment pas l'impression d'avoir réussi à garder la tête haute. » Mes yeux glissent sur ses lèvres quand elle tire sur ma cigarette électronique qu’elle m’a prise des mains à l’instant même où je lui ai proposé. Je sais qu’elle doit en avoir besoin ce soir, plus que jamais alors je la laisse profiter sans rien dire. « Cette soirée pouvait me rendre fière et j'ai tout gâché, j'en ai marre de craquer tout le temps, j'en ai marre d'être faible, pourquoi je suis pas normale, comme tout le monde ? »  Mes yeux sur ses lèvres depuis de longues secondes quand elle reprend la parole je relève le regard dans ses yeux. Elle a toujours été comme ça, Alex, elle s’est toujours décrite comme étant faible alors que je la trouve bien plus forte qu’elle ne le pense. Le bout de ma langue vient humidifier mes lèvres alors que mes doigts se baladent sur ses bras. « Tu sais bébé, si tu étais aussi faible que tu le dis tu ne m’aurais pas appelé et tu serais en train de boire. » C’est vrai ça, elle ne peut pas le nier et j’essaie de la forcer à constater et accepter le mérite qu’elle doit avoir. Sauf qu’elle a eu la force et la présence d’esprit de m’appeler pour lui venir en aide et si elle était faible comme elle n’arrête pas de le dire elle se serait contentée de céder à ses pulsions. « Ta présence m'aide beaucoup, je t'aime tellement, je suis désolée de t'inquiéter tout le temps. » Alex, la femme aimante qui passe son temps à s’inquiéter pour moi alors qu’elle n’a que rarement des raisons de se tracasser à mon sujet est réellement en train de s’excuser pensant passer son temps à m’inquiéter ? Doucement, j’approche mon visage du sien et je pose mes lèvres sur les siennes cette fois pour un vrai baiser bien plus longtemps que tout à l’heure. Une main remonte sur sa joue alors qu’une autre se pose sur sa cuisse. C’est avec ce geste que je tente de lui montrer que pour rien au monde je ne pourrais lui en vouloir, plus que par des mots. J’ai l’impression qu’Alex est bien plus réceptive de cette manière. « Je t’aime mon amour. Je t’aime tellement et n’oublie pas que tu peux m’appeler n’importe quand quel que soit la raison tu ne me dérangeras jamais. » Mon visage reste à quelques centimètres du sien et mes yeux se perdent dans ses iris vertes. « Pour le meilleur et pour le pire, pas vrai ? » Ce sont les vœux que nous avons passés devant ma famille et nos proches pour notre mariage et ce soit je lui montre plus que jamais que même dans les moments les plus difficiles, je l’aime et je serai toujours là pour elle. « Non j'ai pas mal. » La blessure sur sa main me prouve le contraire, elle a perdu du sang et semble s’être coupée. Elle doit avoir mal et je veux m’assurer que tout aille bien. « J'ai cassé un verre, j'ai voulu ramasser les morceaux j'ai perdu l'équilibre et en voulant me rattraper j'ai poser ma main sur des morceaux. Mais c'est rien. » Je grimace. Ça n’a pas l’air d’être rien, non, et je ne peux pas m’empêcher d’être inquiet en voyant sa blessure. Je lui suggère de l’emmener à l’hôpital, je ne m’attends clairement pas à ce qu’elle refuse au contraire. Mais elle commence par retirer sa main de la mienne ce qui me fait froncer les sourcils car c’est de loin un geste plus qu’inhabituel de sa part. J’ai l’impression d’avoir fait une erreur, je la sens s’éloigner voire même paniquer. « Je veux pas aller à l’hôpital, on y est beaucoup trop. » Il est vrai qu’entre mes consultations chez le cardiologue et d’autres médecins pour faire un bilan complet de mon état de santé sans oublier les nombreux rendez-vous avec le médecin de Nathan pour la greffe qui aura lieu d’ici peu, nous passons beaucoup de temps à l’hôpital. « Je veux juste être avec toi à la maison, je veux pas que tu ailles à l'hôpital. » Je ne comprends pas pourquoi elle parle du fait que j’aille moi à l’hôpital alors qu’il est question d’elle et de sa main. « Alex… » Je souffle, un peu dépité en déjà en manque d’argument. « Je veux juste rentrer à la maison. » Elle se lève et je la vois commencer à s’éloigner certainement à la recherche de ma voiture. D’un geste rapide j’attrape ses talons que j’avais gardé à mes côtés sur le banc et je me lève pour la rattraper. Je l’attrape doucement par le bras et ma main glisse dans la sienne. « Ça devrait être rapide mais il faut qu’on y aille. » Je ne lui laisse finalement pas le choix et c’est en la gardant près de moi que j’avance avec elle vers ma voiture garée à l’autre bout du parking. « Tu t’es ouvert la main et tu es enceinte, j’ai peur que ça s’infecte je veux qu’un médecin t’examines pour être sûr que tu n’as pas besoin de soins particuliers. » Et j’espère aussi qu’une coupure de ce genre ne peut pas avoir un mauvais impact sur le bébé. Mais une pensée que je garde pour moi, certain qu’elle se culpabiliserait directement. J’ouvre ma voiture et je l’aide à s’installer côté passager je l’attache et pose ses chaussures à côté de ses pieds et monte à mon tour et c’est sans un mot de plus que je conduis vers les urgences. J’ai peur qu’elle m’en veuille d’aller contre sa volonté mais il est pour moi hors de question de la laisser ainsi avec une plaie à la main qui me semble ouverte sans qu’elle ne soit auscultée par un médecin. Ce serait tout simplement irresponsable de ma part et je l’aime bien trop pour qu’il lui arrive quelque chose de plus ce soir.

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyMer 9 Mar 2022 - 0:27



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« Tu sais bébé, si tu étais aussi faible que tu le dis tu ne m’aurais pas appelé et tu serais en train de boire. » Il a peut-être raison, peut-être que pendant une demi seconde j'ai réussi à être forte en lâchant ce verre au lieu de le boire, peut-être qu'appeler Caleb fut mon autre moment de force, peut-être. Mais j'en doute pourtant toujours. Si j'étais forte, je serais en train de faire le discours que j'ai préparé, je serais en train de défendre le travail que nous avons réalisé depuis un long moment, je serais en train de sourire à chacun de mes interlocuteurs, je serais en train de refuser avec fierté et conviction leurs verres d'alcool, mais ce soir je n'ai pas réussi à faire ça. Ce soir, sans vraiment savoir pourquoi ce soir précisément, j'ai craqué. Je n'ai pas replongé mais j'ai failli et c'est déjà trop pour moi. J'ai flanché, je me suis sentie faible, j'ai senti mon addiction prendre le contrôle, j'ai senti mon corps me laisser tomber, craquer sous la pression et l'alcool est apparu comme la réponse à ce trop plein de pression. J'en sais trop rien finalement, ni pourquoi ce soir j'ai envie de boire, ni pourquoi je craque, ni même si je vais réussir à surmonter cette épreuve et celles qui arrivent. « Je pensais m'être débarrassée de tout ça, pourquoi ça revient maintenant ? C'est vraiment pas le moment de craquer. » Il n'aura aucune réponse à toutes mes questions parce que la seule qui puisse trouver les réponses c'est moi, mais pour le moment je n'ai pas l'esprit clair, je ne suis pas en mesure de comprendre de façon calme et sereine ce qui se passe en moi, ce qui vient de m'arriver, je suis juste dépassée par tout ce que je vis, ce que je ressens et par ce désir d'alcool qui est arrivé d'un coup, si fort, si intense au point que j'en oublie le reste pendant quelques secondes. Et oublier c'est peut-être bien pour ça que j'ai eu envie de boire. Mais si la présence de Caleb me force à penser à tout ce qui nous attends, elle m’apaise aussi énormément. Parce qu'avec lui à mes côtés je sais que si je perds le contrôle encore que ce soit de mes pensées ou de mon corps, il sera là pour me relever, pour me ramener sur la bonne voie et pour me protéger de moi-même. C'est une trop grosse pression que je lui mets encore et j'ai honte de m'en remettre à lui autant et de lui faire peur ainsi alors qu'il a déjà beaucoup à gérer en ce moment, mais j'ai besoin de lui dans ma vie. C'est une réalité, ma vie jusqu'à présent le prouve, je suis heureuse quand il est avec moi, je suis bien quand Caleb Anderson est dans ma vie et aujourd'hui, j'ai besoin de lui encore. De sa présence mais aussi de tout son amour et si les mots n'ont pas l'impact escompté, si ses mots n'arrivent pas à passer outre la vision que j'ai de moi-même et à donner tord à l'idée que je suis faible, ses gestes en revanche parviennent à me donner un peu de répit et à détendre ce corps si tendu et pourtant si fébrile et tremblant. Le baiser est plus long, plus généreux en émotion et j'ai l'impression de trouver de la force dans ce geste, l'impression de sentir mon corps se réveiller et réagir à ce baiser. Les yeux fermés, je profite de ce moment, je profite de cet instant de calme en moi alors que mes pensées se concentrent sur ses lèvres sur les miennes et sur sa peau qui caresse la mienne. Je pense à autre chose qu'à l'alcool, je pense à autre chose qu'à ma faiblesse, qu'à cette soirée gâchée, qu'à Nathan, qu'à l'opération de Caleb, qu'à ce secret, je ne pense plus finalement, je vis ce baiser et quand ça se termine, je me sens un peu plus calme.  « Je t’aime mon amour. Je t’aime tellement et n’oublie pas que tu peux m’appeler n’importe quand quel que soit la raison tu ne me dérangeras jamais. » Mes yeux s'accrochent aux siens, comme mes mains l'ont fait quand il est arrivé y'a quelques minutes. Je me nourris de toute la tendresse, tout l'amour qu'il peut avoir pour moi et que je peux voir dans ses yeux, je n'ai pas d'estime de moi alors je cherche ça ailleurs et c'est dans son regard que je le trouve. « Pour le meilleur et pour le pire, pas vrai ? » Je lui souris, peut-être mon premier sourire depuis qu'il est arrivé, du moins c'est la sensation que j'ai, j'ai l'impression de ressentir un peu de légèreté et surtout beaucoup d'amour, et ce sont des sentiments ô combien plus agréables que ceux que je ressentais jusqu'à présent. « J'aimerai pouvoir t'offrir que le meilleur, mais merci de répondre toujours présent pour moi. Mais oui pour le meilleur et pour le pire. » Et si souvent pour le meilleur et pour le pire et aussi associé au fameux jusqu'à ce que la mort nous sépare, c'est quelque chose qui ce soir et même plus globalement tout le temps, n'est pas un sujet que l'on aborde. Son passé est bien trop lié à cette phrase et en ce moment mes peurs le sont aussi sauf que je peux pas lui en parler pour la raison citée juste avant. Et quand il voit ma blessure et annonce qu'il faut aller à l’hôpital, le calme que j'ai ressenti pendant quelques instants s'en est allé bien vite. L'hôpital, lui et moi ensemble à l'hôpital, je refuse sans réfléchir, je ne suis pas en capacité de le faire. La panique prends le dessus et j'en oublie même pendant un instant que c'est pour ma main, que c'est pour moi et pas pour lui, qu'il n'est pas question qu'il aille à l'hôpital, pas ce soir en tout cas. Mais il va devoir y aller, je vais devoir gérer mes peurs, je vais devoir gérer mais ce soir tout se mélange dans mon esprit, je suis bien trop fébrile pour gérer quoique ce soit, toutes mes forces, le peu que j'ai, est utilisé pour lutter contre l'envie de boire, contre l'idée même de boire alors pour ce qui est du reste de mes pensées je ne lutte plus, je n'ai plus la force. Je m'agite à nouveau, ma respiration se fait plus rapide tout comme mon rythme cardiaque et depuis un long moment désormais, je n'ose pas trop penser à ce que ces moments de paniques peuvent avoir comme effet sur ma tension. De toute façon, je suis bien incapable de penser à tout ça alors que je peine déjà à me contrôler, que je peine à garder l'esprit clair. Je m'éparpille, mes pensées sont en total liberté et c'est le bordel dans ma tête et ça se répercute dans mes gestes. La main de Caleb vient attraper mon bras et c'est en sentant sa main se glisser dans la mienne que je reprends doucement contact avec la réalité. « Ça devrait être rapide mais il faut qu’on y aille. » Il n'y a pas de question, pas même de place à la discussion dans ses mots, il faut qu'on y aille mais je n'ai toujours pas envie d'aller à l'hôpital, je déteste cet endroit. « Tu t’es ouvert la main et tu es enceinte, j’ai peur que ça s’infecte je veux qu’un médecin t’examines pour être sûr que tu n’as pas besoin de soins particuliers. » Il me parle toujours, il me garde contre lui et j'ai besoin de le sentir contre moi mais aussi de l'entendre me parler. Habituellement c'est moi qui parle, beaucoup, trop mais ce soir j'ai besoin de l'entendre, j'ai besoin qu'il me dise quoi faire parce que je ne sais plus. Je suis perdue, j'essaye de ne pas me laisser submerger mais je suis en perdition et si Caleb ne peut pas éclairer mon chemin, il me guide vers lui et m'indique les bonnes choses à faire. Je ne lutte pas, j'en ai pas la force. Je suis enceinte, je suis blessée et je vais mal, et c'est pour moi que l'on va à l’hôpital pas pour lui, c'est ce que j'essaye de me répéter encore et encore au moment ou je reconnais sa voiture. Je le laisse faire, je le laisse m'aider à monter en voiture, je le laisse m'attacher, je pourrais le faire pourtant, mais il prends les choses en main et je ne lutte pas contre ça. Je jette un coup d’œil à l'arrière pour voir les sièges vides de nos filles et finalement je me dis que ce n'est peut-être pas plus mal que nous ne rentrions pas tout de suite parce que je ne supporterais pas qu'elles me voient comme ça, même si au vu de l'heure elles doivent dormir mais c'est un fait qui m'échappe. J'attrape avec difficulté le plaid de Lena qui est posé dans son siège, il y a son odeur dessus, ça m'apaise et je me couvre avec, enfin une partie de mon corps. Les yeux fermés, je ne dis rien et je sais que c'est pas une attitude rassurante mais je suis perdue, ce soir, il se passe beaucoup trop de choses dans ma tête. Ma main commence à me lancer, la douleur se fait ressentir désormais alors que j'ai pris conscience de la blessure mais c'est sur autre chose que mon esprit se focalise alors que j'aperçois l'hôpital. Je le connais un peu trop et les souvenirs que j'en ai ne sont pas les meilleurs qui me reviennent en mémoire. Pourtant c'est dans cet hôpital que nos filles sont nées mais ce soir, ce n'est pas à leur naissance que je pense, mais au jour ou j'ai cru voir mourir Caleb et à ces longs moments d'attentes avant d'avoir des explications, avant de savoir ce qu'il venait de lui arriver. Ce jour j'ai cru perdre la personne la plus importante pour moi, j'ai cru perdre l'homme de ma vie et j'ai compris qu'il n'était pas invincible et ce soir c'est à ça que je pense, alors qu'approche une intervention minime mais durant laquelle il va devoir être endormi et j'ai beau lire encore et encore partout que les risques sont quasi inexistants, je ne contrôle pas la peur que je ressens qui est proportionnelle à l'amour que je ressens pour lui. « Promets moi qu'il ne va rien t'arriver ? Que tout vas bien se passer ? » Ce sont les premiers mots que je prononce après un long silence et je sais qu'il ne va sans doute rien comprendre mais j'ai besoin qu'il me promette une chose pour laquelle il n'a finalement aucun contrôle. « J'ai tellement peur de te perdre, je sais que tu dois le faire, mais je suis terrifiée par tout ça. Je peux pas c'est trop dur, pourquoi il faut absolument que tu sois endormi ? C'est trop risqué et avec ton cœur on sait pas ce qu'il peut se passer, tu as intérêt à te réveiller, promets le moi. » Le silence n'aura finalement pas duré si longtemps et une fois les premiers mots prononcés je me mets à parler encore et encore, lui partageant mes peurs alors qu'il aurait plutôt besoin de mon soutien plutôt que de ma panique. Et je parle encore sans même réfléchir à ce que je dis, finalement c'est le cœur qui parle à présent, sans retenue, sans filtre, sans penser à ce que je peux ou ne peux pas dire ou faire. « Tu vas te faire opérer, c'est pas rien, tu dois en parler à tes parents, ils ont le droit de savoir ce qui se passe, on aurait du leur dire depuis longtemps, mais là tu vas te faire opérer et si jamais. » Je ne peux pas prononcer la suite mais si jamais le pire arrive et qu'ils n'ont pas su, ce n'est pas juste pour eux non ? Je ne sais même pas pourquoi j'en viens à parler de ses parents mais pourtant c'est ce que je ressens à ce moment précis, peut-être parce qu'il est temps finalement parce qu'ils ont le droit de savoir et d'être présents pour soutenir leur fils. « Je veux pas que tu leur caches ça à cause de moi, il faut leur dire avant l'opération, tu vas avoir besoin d'eux si jamais je craque, tu vas avoir besoin d'eux et les filles aussi, il faut leur dire. » J'ai peur de moi, j'ai peur de craquer, j'ai peur de ne pas supporter la pression, j'ai peur de ce qui peut arriver à Caleb, j'ai peur de ne pas être à la hauteur durant cette période, j'ai peur d'être incapable de résister à mes faiblesses qui aujourd'hui sont plus présentes que jamais, j'ai peur de ne pas pouvoir être un soutien à Caleb, j'ai peur de tout ce qui va arriver. Et si je suis terrifiée aussi par l'idée de devoir tout avouer à ses parents, j'ai encore plus peur de devoir leur expliquer pourquoi leur fils s'est fait opéré sans leur dire, pourquoi il s'est pas réveillé, pourquoi par ma faute ils ont perdu un fils et un petit-fils. Pourquoi faut toujours que tu penses au pire Alexandra? Je suis fatiguée de tout ça, de ce secret, de cette pression, de toutes ces peurs, je suis fatiguée de cette pression que l'on doit subir tout les deux, je suis fatiguée de ces mensonges, je suis juste fatiguée et ce soir la pression accumulée depuis des semaines a eu raison de moi et j'ai eu envie de lâcher prise face à ma pire faiblesse, je ne l'ai pas fais mais qu'en sera-t-il demain ou dans 10 jours ou quand il sera sur la table d'opération ? J'en peux plus et ce soir j'ai décidé de lâcher prise, enfin je ne l'ai pas décidé, je l'ai subis mais désormais je pense que c'est la seule chose à faire.

@Caleb Anderson    Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyJeu 10 Mar 2022 - 6:37

Calex
And I'm wasted, don't leave, I just need a wake-up call. I'm facin' the greatest, the greatest loss of them all. The culture is lit and I had a ball, I guess I'm signin' off after all
« Je pensais m'être débarrassée de tout ça, pourquoi ça revient maintenant ? C'est vraiment pas le moment de craquer. » Est-ce qu’on s’en débarrasse vraiment un jour ? Je n’y connais pas grand-chose mais je sais que l’addiction est une maladie sur le long terme et qu’il est difficile de s’en détacher complètement. Voire même peut-être impossible. Ce n’est sûrement pas le genre de chose qu’elle a besoin d’entendre et encore moins en ce moment alors que l’envie et le besoin de boire de l’alcool est plus présent qu’il ne l’a été ces deux dernières années. Concrètement je n’ai pas de réponse à lui apporter et je pense qu’elle le sait, je doute qu’elle soit réellement en attente de réponses de ma part alors je ne dis rien. Elle a l’habitude de toute façon de parler et de ne pas forcément avoir de réponse de ma part, c’est un peu comme ça qu’on fonctionne et ça a toujours été le cas. Alex parle, beaucoup, parfois même beaucoup trop et moi je l’écoute sans pour autant lui apporter des réponses verbales à chacune de ses interventions. Ça fait partie des raisons pour lesquelles je l’aime aussi, l’entendre parler autant est toujours un vrai plaisir même si par moment je préférerais qu’elle soit plus discrète comme je le suis. Je sais que quoi que je fasse ou que je dise ça ne sera certainement pas suffisant pour apaiser les maux de ma femme qui ce soir, est en grande souffrance. Et je me sens coupable de ne pas pouvoir réellement l’aider, tout ce que je peux faire c’est être présent pour elle, lui tenir la main et l’embrasser. Malheureusement je doute que toutes ces choses ne l’aident réellement. « J'aimerai pouvoir t'offrir que le meilleur, mais merci de répondre toujours présent pour moi. Mais oui pour le meilleur et pour le pire. » Pourtant du bonheur elle m’en offre, et pas qu’un tout petit peu. Je suis heureux à ses côtés, bien plus que je ne l’ai été depuis des années. Alex me donne la vie dont j’ai toujours rêvé : je suis marié et papa de deux petits anges dont je suis fou amoureux. Épanoui dans ma vie personnelle et professionnelle et tout ça c’est uniquement grâce à elle. Tout n’est pas parfait, non, et si la situation de Nathan pourrait être perçue comme un gros nuage noir pour le moment même l’un des sujets les plus tabous entre nous n’a pas réussi à nous séparer. Avant cet appel de l’éducatrice on en parlait très peu, de Nathan, voire même pas du tout et pourtant ce gros changement dans vos vies réussi à nous souder plus qu’autre chose. Du moins c’est le ressenti que j’ai de mon côté et je me demande si elle le vit de la même manière que moi.

Sauf que pour le moment, c’est au volant que je me trouve et non pas pour raccompagner Alex chez nous comme elle me l’a demandé un certain nombre de fois mais surtout pour l’emmener aux urgences. Sa main est coupée, elle a saigné et je veux être sûr que tout aille bien et que cette coupure est sans risque pour elle tout comme pour le bébé. Le trajet se fait en silence ce qui n’est jamais réellement bon signe quand on parle d’Alex. Vu l’heure tardive il n’y a pas beaucoup de monde sur la route et c’est assez rapidement que nous arrivons sur le parking de l’hôpital. « Promets moi qu'il ne va rien t'arriver ? Que tout vas bien se passer ? » Une main sur la poignée de la portière de la voiture je m’apprêtais à sortir quand elle me pose cette question qui me laisse plus que perplexe. Je fronce légèrement les sourcils en signe d’incompréhension. « J'ai tellement peur de te perdre, je sais que tu dois le faire, mais je suis terrifiée par tout ça. Je peux pas c'est trop dur, pourquoi il faut absolument que tu sois endormi ? C'est trop risqué et avec ton cœur on sait pas ce qu'il peut se passer, tu as intérêt à te réveiller, promets le moi. » Avec ses précisions je comprends mieux où elle veut en venir. Finalement je ne sors pas de la voiture et c’est tout en me mordant l’intérieur de la joue que je me tourne vers elle. Effectivement, elle a l’air réellement terrifiée à l’idée de me voir faire ce don de moelle osseuse à Nathan, peur surtout que tout ne se passe pas parfaitement bien. Je ne peux pas lui promettre tout ce genre de chose, elle le sait mais ce que je peux faire c’est tenter de la rassurer bien que je ne sois pas très doué pour ça. « Il ne va rien m’arriver, c’est sans risque c’est ce que tous les médecins nous ont dit. » Pas exactement, non. Ce n’est pas vraiment sans risque car ça reste une anesthésie générale mais ce n’est pas franchement beaucoup plus risqué pour moi que pour quelqu’un d’autre. « Le cardiologue a donné son aval, Alex, il n’y a aucune raison que ça se passe mal. » Ça c’est vrai et pour le coup, moi je n’ai absolument pas peur de cette opération ni même de l’anesthésie. Ce n’est pas la première fois que je passe au bloc opératoire et contrairement à la dernière fois ma vie ne sera pas en danger. Mais encore une fois, je doute que ces pensées ne l’aident à se sentir moins angoissée. « Tu vas te faire opérer, c'est pas rien, tu dois en parler à tes parents, ils ont le droit de savoir ce qui se passe, on aurait du leur dire depuis longtemps, mais là tu vas te faire opérer et si jamais. Je veux pas que tu leur caches ça à cause de moi, il faut leur dire avant l'opération, tu vas avoir besoin d'eux si jamais je craque, tu vas avoir besoin d'eux et les filles aussi, il faut leur dire. » Je sais qu’elle a raison, je sais que je devrais en parler à mes parents. Pas parce que je vais me faire opérer mais parce qu’ils ont le droit de connaître l’existence de Nathan, leur premier petit fils de dix ans. Je suis conscient de tout ça mais je secoue la tête à la négative et je m’explique. « Non non, non. On n’est pas obligés de leur dire. » C’est vrai, en soi. Rien nous y oblige. « C’est pas une bonne idée qu’ils soient au courant crois-moi. » Pas seulement parce que j’ai peur de ce qu’ils pourraient penser d’Alex en apprenant qu’il y a dix ans elle m’a privé de mon fils mais également parce que je sais qu’ils vont m’en vouloir de leur avoir caché cette information pendant quelques années moi aussi. « Tu vas pas craquer, je le sais, je te fais confiance. » Je me penche vers elle pour déposer un baiser sur sa joue et fini par descendre de la voiture. J’ai peur de la réaction de mes parents et je ne veux surtout pas me disputer avec eux. Je fais le tour de la voiture pour ouvrir à Alex, je l’aide à enfiler ses talons – n’ayant pas d’autres chaussures – et lui tends la main pour l’aider à sortir de la voiture.

© nightgaunt


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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyVen 11 Mar 2022 - 13:55



Don't leave‚ I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all. But nobody warns you before the fall.
La soirée est riche en émotions, malheureusement ce ne sont pas des émotions positives que je ressens. Pas de fierté de voir mon travail être mit à l'honneur. Pas de joie de voir des gens soutenir ce pourquoi nous avons travaillé. Pas de plaisir à parler sport, à échanger avec des gens qui habituellement sont une source de discussion passionnante et enrichissante. Je ne ressens rien de tout ça puisque comme toujours, je gâche tout. A croire que m'autosaborder c'est mon super-pouvoir. Faut croire que je suis bien plus douée pour gâcher ma vie que pour tout le reste. Faut croire aussi que le bonheur ne dure jamais vraiment avec moi et ce soir j'ai comme l'impression de replonger. L'envie d'alcool est là mais j'ai résisté, par contre je n'arrive pas à lutter contre cette vieille habitude que j'ai de gâcher mon bonheur, de me laisser submerger par mes pensées et mes doutes et si pour une fois je ne me suis pas faite du mal volontairement, le fait qu'on soit en route pour l’hôpital prouve bien que je suis vraiment pas douée pour prendre soin de moi, pour diriger ma vie, pour gérer le trop pleins de pressions et d'émotions face à laquelle nous sommes confronter en ce moment. Le retour de Nathan, l'annonce de sa maladie, le besoin d'une greffe de moelle osseuse que je ne peux pas donner à cause de ma grossesse, une grossesse qui me fatigue, qui me rends heureuse, très heureuse mais qui me prends beaucoup d'énergie et les hormones me rendent encore plus sensibles, chose que je suis déjà beaucoup trop en temps normal. Et au milieu de tout ça il y a Caleb. Certains diraient qu'il est le dommage collatéral de mes conneries, il est celui qui subit la situation sans n'avoir jamais rien demandé, et c'est pour lui que j'essaye d'être forte. Pour lui aussi que j'essaye de ne pas exposer toutes mes craintes parce que je ne veux pas le submerger de toutes mes pensées alors qu'il n'a pas envie d'entendre certaines. Alors, qu'il doit subir examens sur examens pour tenter de sauver Nathan, notre fils qu'il n'a jamais rencontré et qu'il ne pourra peut-être jamais rencontrer, par ma faute. C'est beaucoup à gérer et si jusqu'à aujourd'hui, on s'en sortait ensemble, ce soir, c'est seule que j'ai craqué et je craque encore alors qu'il est à mes côtés. La pression que je m'inflige est sans doute trop forte mais à mes yeux elle est normale, je dois assumer, je dois faire face, je dois supporter l'idée que tout ça c'est ma faute et que je dois être forte, sauf qu'au contact de Caleb je me crois forte et j'oublie que je ne le suis pas. Que je suis faible, que j'ai mes faiblesses qui menacent de reprendre le dessus, le contrôle sur moi avec la promesse de m'apaiser l'esprit et de me faire me sentir mieux. Sauf que c'est faux, y'a rien qui pourra me faire me sentir mieux au moment ou mes pensées prennent le dessus, au moment ou en voyant cet hôpital, je me sens à nouveau submergée par la peur panique et presque irrationnelle de voir Caleb mourir sur la table d'opération.  « Il ne va rien m’arriver, c’est sans risque c’est ce que tous les médecins nous ont dit. » On a assisté au même rendez-vous et pourtant on a visiblement clairement pas entendu la même chose. « C'est pas sans risque. » Que je commence à dire, parce que c'est justement ça le problème. Les risques sont minimes mais à mes yeux même s'ils n'étaient que de 1 pour 100.000 ça serait trop parce que je ne suis pas rationnelle quand il s'agit de penser à une vie sans Caleb Anderson, je ne suis pas rationnelle quand il s'agit d'évoquer l'idée qu'il puisse mourir. « Je peux pas vivre sans toi, j'ai besoin de toi, et nos filles aussi ont besoin de toi, j'ai tellement peur qu'il t'arrive quelque chose. » Et par quelque chose c'est clairement la peur de le voir mourir à laquelle je fais référence. Et pourtant mourir il a déjà failli le faire mais je refuse de penser à ça parce que c'est trop dur et aujourd'hui plus que jamais, je ne suis pas en état de penser à ça, de le revoir allongé au bord de notre piscine, de le savoir proche de la mort, il a déjà été trop prêt et je me sens déjà bien trop coupable de savoir qu'il est celui qui doit se faire opérer parce que moi je ne peux pas, alors il ne peut pas mourir. « Le cardiologue a donné son aval, Alex, il n’y a aucune raison que ça se passe mal. » Il n'y a aucune raison pour que ça se passe bien aussi si on va par là non ? C'est pas un argument ça et des raisons pour que ça se passe mal j'en ai beaucoup trop en tête. Parfois ma négativité est difficile à gérer pour moi et aujourd'hui particulièrement c'est compliqué de faire face à de telles pensées alors que je n'ai plus aucune capacité de protection, de réflexion non plus. « Ca devrait être à moi de le faire. » Parce que c'est ma faute, parce que je suis responsable de la situation dans laquelle nous sommes et Caleb est encore en train de tenter de sauver les choses et je me sens tellement impuissante, inutile aussi et c'est difficile à gérer, difficile de savoir qu'il prends des risques, qu'il se retrouve à porter le poids de la guérison de Nathan sur ses épaules et tout ça par ma faute. Il doit tout gérer et pourtant c'est moi qui craque ce soir, c'est moi qui suis submergée par toutes mes pensées, toutes mes craintes, tout ce que l'avenir nous réserve que ce soit l'avenir proche ou plus lointain et c'est sur un sujet dont on a jamais vraiment parlé que mes pensées se tournent. Ses parents. Sa famille. Je suis responsable d'assez de problèmes dans sa vie pour ne pas ajouter en plus à tout ça le fait qu'il se fâche avec sa famille alors qu'il risque d'avoir besoin d'eux dans les jours, semaines à venir. « Non non, non. On n’est pas obligés de leur dire. » Il semble catégorique mais pour une fois je pense sincèrement que si c'est la chose la plus difficile, c'est aussi la meilleure chose à faire. « On est pas obligé mais c'est ce qu'il faut faire pourtant. » Avant qu'il ne soit trop tard. Je serre entre mes mains le plaid de Lena, une idée relativement mauvaise puisque la douleur se réveille dans ma main et je tâche la couverture de ma fille. Je redoute énormément la confrontation avec ses parents, mais globalement je redoute tout ce qui concerne Nathan parce que ça me renvoi au pire moment de ma vie, ça me rappelle à quel point j'ai pu être quelqu'un d'horrible aussi. « C’est pas une bonne idée qu’ils soient au courant crois-moi. » J'ai le ventre qui se serre en entendant les mots de mon mari. « Je sais. » Deux mots qui s'échappent de mes lèvres dans un soupir. Et non je le sais pas mais je m'en doute et les mots de Caleb tentent à me confirmer que quelque soit le moment ou la façon dont on va leur dire ça sera compliquée pour eux de l'apprendre, et sans doute impossible de le comprendre et de me pardonner. Mais pourtant je suis prête pour ça, enfin prête non, mais je crois que je suis en train de me faire une raison. Ce que je ne voulais pas voir, accepter ou assumer, ce soir je le fais parce que je n'ai pas la force de tenter de penser à autre chose, pas la force de me dire que l'on verra plus tard, plus la force non plus de cacher ce que je ressens ou pense. « Je sais qu'ils vont me détester, je le sais depuis un moment, mais tu n'as pas à leur mentir pour moi. Tu as déjà menti assez longtemps à propos de Nathan, je ne veux plus que tu le fasses. » Je ne veux plus qu'il assume et porte la responsabilité de mes erreurs, il le fait déjà assez. C'est à moi d'assumer, à moi d'arrêter de renier la réalité et de faire face à mes erreurs parce que ne pas assumer on a vu ce que ça a donné par le passé et c'est à cause de mes silences qu'on en est là aujourd'hui. Je ne suis pas sûre d'être assez forte pour gérer, ou plutôt je suis certaine de ne pas l'être, mais Caleb ne peut pas tout gérer tout seul, il ne peut pas faire face à tout ça seul et j'ai peur qu'il se retrouve isolé à cause de moi. Peur de lui en demander trop, peur de craquer et de ne pas pouvoir le soutenir quand il en aura besoin. « Tu vas pas craquer, je le sais, je te fais confiance. » Et bien pas moi. Je ne le sais pas et je ne me fais pas confiance. Parce qu'aujourd'hui plus que jamais j'ai été proche de boire et ce que j'ai ressenti face à ce verre d'alcool, ça me terrifie. Parce qu'aujourd'hui j'ai pu l'appeler et il est venu mais qu'en sera-t-il la prochaine fois ? Et si je craque, si je suis faible, qui sera là pour soutenir Caleb s'il est en froid avec ses parents à cause de moi ? Qui sera là pour s'occuper de Lucy et Lena si je craque ? Qui saura là pour soutenir Caleb si ça se passe mal avec Nathan ? Il me fait confiance mais il a toujours cru en moi bien trop et de manière injustifiée parce que je lui ai prouvé mainte fois que je ne suis pas forte. Aujourd'hui je le prouve encore puisque c'est la main en sang, le corps tremblant, le visage marqué par les émotions de cette soirée, qu'il m'a retrouvé à deux doigts de craquer. Il est obligé de m'aider à mettre mes chaussures, il est obligé de m'aider à sortir de la voiture et si je retrouve un peu de stabilité et de force, c'est pourtant à ses côtés que je marche, collée à lui en pensant à ses parents et à cette discussion qui me semble de plus en plus inévitable. « J'ai grandi sans famille, je peux accepter que ta famille me rejette mais je ne veux pas que tu continues à leur mentir, Nathan c'est mon mensonge c'est à moi d'assumer, mais l'opération tu ne peux pas leur cacher sinon ils t'en voudront et je sais que ta famille c'est important pour toi, il faut qu'on leur raconte tout avant que tu te fasses opérer parce qu'ils ont le droit de savoir. » Parce qu'ils ont le droit de pouvoir choisir s'ils veulent être là pour soutenir leur fils ou non, parce que je suis mère aujourd'hui, parce que nous avons deux filles et que je pense à elles, je pense à nos filles dans une situation similaire et à l'effet que ça me ferait si j'apprenais qu'elles n'ont pas eu assez confiance en moi pour venir me parler, pour venir trouver du soutien auprès de moi. Je sais que tout est compliquée, je sais que moi ils vont me détester, me juger, et sans doute me rejeter mais je le mérite après tout c'est ce que j'ai fais avec Nathan, le rejeter. Alors je mérite ça et je suis prête à l'accepter mais Caleb ne mérite pas de s'éloigner de sa famille à cause de moi, je lui ai déjà pris beaucoup trop, je lui en ai déjà demandé beaucoup trop aussi. « C'est mieux qu'ils l'apprennent de nous, de toute façon ils finiront par le savoir. » Et c'est sans doute aussi pour ça qu'aujourd'hui tout est si difficile parce que je réalise peut-être que Nathan, mon secret, mon passé honteux, n'est plus un passé et ne sera bientôt plus un secret. Assumer mes erreurs et mes échecs a toujours été l'une des choses les plus difficiles pour moi mais il va falloir que je le fasse, sinon je sais que je vais finir par replonger parce que si je ne suis pas capable de faire face, la seule option qu'il me restera ce sera de me noyer dans l'alcool et je n'ai pas envie parce que j'ai trop à perdre. Je peux perdre le soutien de la famille de Caleb mais je ne peux pas perdre ma famille, je ne peux pas tout gâcher encore une fois et il est temps de faire les choses correctement désormais même si ce sont les choses qui me terrifient que je dois faire, il faut affronter la réalité en face. J'essaye du moins, parce que la réalité elle est ce qu'elle est. Nathan est de retour dans nos vies, Nathan est malade, et moi je suis une alcoolique qui a passé sa vie à ne rien gérer, aujourd'hui même si je craque, même si je parle sans doute sans filtre et sans même vraiment réfléchir à tout ce que je dis, je fais face ou du moins j'essaye même si je sais que ça risque de ne pas perdre à Caleb d'avoir cette discussion.

@Caleb Anderson    Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptySam 12 Mar 2022 - 11:32

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Le temps passe et je finis par comprendre qu’Alex est angoissée à l’idée de me voir me faire opérer pour ce don de moelle osseuse et je me demande s’il s’agit vraiment de la raison pour laquelle elle a été sur le point de rechuter ce soir. Ou du moins s’il n’y a pas une autre raison derrière son angoisse, parce que j’ai décidé d’aider Nathan mais je ne veux pas que cela ait un impact trop lourd sur Alex. « C'est pas sans risque. » Effectivement, elle a raison au fond mais ce n’est pas plus risqué que n’importe quelle autre intervention chirurgicale. Celle que j’ai déjà subi était bien plus risquée, d’ailleurs, mais voilà une information qui n’est pas bonne à lui partager au risque de ne faire qu’augmenter son anxiété et son stress. « Je peux pas vivre sans toi, j'ai besoin de toi, et nos filles aussi ont besoin de toi, j'ai tellement peur qu'il t'arrive quelque chose. » On sent dans le ton de la voix mais aussi avec les mots qu’elle a choisi une réelle angoisse et je m’en veux presque de la voir ainsi et de ne rien pouvoir faire pour l’apaiser. Je sens bien que quoi que je dise ça ne suffira pas mais j’essaie tout de même de la calmer, j’essaie de trouver les bons mots, en vain. « Bébé… » Ma main vient caresser la sienne en-dessous du plaid de Lena, le ton de ma voix est doux, je réfléchis à ce que je pourrais lui dire pour au moins faire diminuer son anxiété et je reprends. « Il ne va rien m’arriver, je te le promets. » Nul mais en même temps je ne vois pas ce que je peux lui dire de plus. Les chances de complications sont extrêmement faibles, pas inexistantes mais vraiment très faibles. « Ca devrait être à moi de le faire. » Pas spécialement non, et ce n’est pas faute d’en avoir déjà parlé à de nombreuses reprises. On ne sait pas si la leucémie de Nathan est liée au mode de vie d’Alex peu conseillé pour une femme enceinte est en lien, voire même la cause directe. On en a déjà parlé plusieurs fois, je lui ai déjà dit tout ça et le médecin aussi. Sauf qu’Alex est têtue, Alex ne nous écoute pas et quand elle a une idée en tête il est difficile de le lui enlever. À ce sujet-là également je me retrouve à court d’argument et ne sais pas quoi lui dire de plus.

C’est maintenant mes parents qui sont au centre de la discussion. D’un côté il y a Alex qui me dit penser que les tenir au courant de la situation est la meilleure solution et de l’autre, moi qui refuse catégoriquement de leur en parler. En réalité j’ai surtout très peur de leur réaction alors je ne fais que retarder l’échéance bien qu’au fond de moi je sois totalement conscient qu’Alex a raison sur toute la ligne. « On est pas obligé mais c'est ce qu'il faut faire pourtant. » Oui. Mais non. Je secoue la tête de droite à gauche refusant toujours de leur en toucher deux mots.  « Je sais. » Si elle sait que parler de cette situation à mes parents n’est pas une bonne idée pourquoi elle insiste pour essayer de me faire changer d’avis ? Je ne comprends pas vraiment alors encore une fois je ne lui réponds pas. « Je sais qu'ils vont me détester, je le sais depuis un moment, mais tu n'as pas à leur mentir pour moi. Tu as déjà menti assez longtemps à propos de Nathan, je ne veux plus que tu le fasses. » Je n’ai jamais aimé mentir et en plus de ça je n’ai jamais été un bon menteur mais bizarrement, en ce qui concerne le sujet Nathan je préfère garder tout ça pour nous encore le plus longtemps possible. Mais en soit il n’y a rien de bizarre et je sais pourquoi ; « Je ne veux pas que vous soyez en froid mes parents et toi. » Je commence par lui expliquer et après un moment de latence, je reprends. « Ils vont m’en vouloir à moi aussi, c’est pour ça que je préfère ne rien leur dire. » Je leur ai menti, caché moi aussi l’existence d’un premier petit-fils mais si je l’ai fait c’était surtout pour leur bien, parce que je ne voyais pas l’intérêt de leur dire qu’ils avaient un petit-fils de dix ans qu’ils ne pourront sûrement jamais voir. Mais ça je doute qu’ils l’entendent, ce que je comprends finalement totalement. « J'ai grandi sans famille, je peux accepter que ta famille me rejette mais je ne veux pas que tu continues à leur mentir, Nathan c'est mon mensonge c'est à moi d'assumer, mais l'opération tu ne peux pas leur cacher sinon ils t'en voudront et je sais que ta famille c'est important pour toi, il faut qu'on leur raconte tout avant que tu te fasses opérer parce qu'ils ont le droit de savoir. » L’opération. Il est vrai qu’elle me parlait de ça à la base, alors que moi je lui parlais directement de Nathan. Je secoue une nouvelle fois la tête mais cette fois plus doucement. « J’ai pas envie qu’on soit en froid avec mes parents. Je préfère ne rien leur dire, je t’assure… » J’appréhende vraiment leur réaction parce que je sais qu’ils ne vont pas comprendre, je sais qu’ils vont en vouloir à Alex, je sais qu’ils vont m’en vouloir aussi d’avoir attendu si longtemps pour leur en parler et qu’ils ne comprendront pas pourquoi j’ai décidé de faire ma faire avec une femme qui m’a privé de mon fils et je ne suis pas prêt à avoir tout ce genre de conversation avec eux. « C'est mieux qu'ils l'apprennent de nous, de toute façon ils finiront par le savoir. » Pas forcément, non. Ils ne finiront pas nécessairement par le savoir. Je comprends qu’elle ne changera pas d’avis et pour le moment je ne suis pas prêt à envisager de tout raconter à mes parents, c’est un combat sans fin que je ne vais pas gagner j’en ai conscience parce que je sais très bien qu’Alex a raison mais ma peur me bloque et m’empêche de le comprendre pour le moment.  Je l’aide à ressortir de la voiture et pour le moment la seule chose qui me préoccupe réellement c’est l’état de sa main alors je mets fin à cette discussion en évitant de lui répondre. Elle prend appuie sur moi pour marcher jusqu’à la salle des urgences et pour essayer de détendre la tension je tente une blague « Je t’ai toujours dit que des talons hauts c’est pas pratique. » Je me doute qu’elle ne va pas rire mais une fois arrivés je la laisse s’installer pour partir à l’accueil avec ses papiers. Je ne pensais pas avoir une situation pareille à gérer ce soir, Alex en pleine crise de manque qui s’est ouvert la main avec des morceaux de verres, alors j’espère simplement que les médecins nous laisseront sortir rapidement pour retrouver les filles.

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptySam 12 Mar 2022 - 21:03



Don't leave‚ I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all. But nobody warns you before the fall.
« Bébé… » La douceur de la voix de Caleb associé à ce surnom me fait relever les yeux vers lui, je sens sa main qui se pose sur la mienne, je sens sa douceur alors que mes yeux se perdent dans les siens. Je me sens si vulnérable, si fragile, si faible aussi, terrifiée à l'idée de perdre l'homme qui a changé ma vie, celui qui rends tout plus beau, plus intense. « Il ne va rien m’arriver, je te le promets. » Ma main vient serrer la sienne, j'ai envie d'y croire, j'ai besoin de le croire, de me dire qu'il ne va rien lui arriver, qu'il va vivre éternellement, ou du moins aussi longtemps que moi, parce que la vie nous a déjà séparé. Enfaîte c'est moi qui nous ais séparé, mais j'ai déjà vécu sans lui et je sais que ma vie n'est belle que s'il se trouve à mes côtés. « Tu n'as jamais rompu une promesse, tu as pas intérêt de rompre celle là. » Je suis sérieuse même si je ne suis pas assez naïve pour croire qu'il puisse choisir ou non de tenir cette promesse. Je sais bien qu'il me dit ces mots pour me rassurer et qu'il ne peut pas me promettre de façon certaine qu'il ne lui arrivera rien mais j'ai réellement besoin à cet instant précis d'y croire parce que sinon je risque de m'écrouler si je continue à penser à une vie sans lui. J'ai peur c'est un fait. Je suis terrifiée par tout ce qui nous attends, par le don, par la suite pour Nathan aussi parce que même si Caleb fait ce don rien ne nous assure que ça suffira pour sauver Nathan, alors j'ai peur de ça, comme j'ai peur de perdre Caleb, j'ai peur d'énormément de chose et je crois que je suis depuis un long moment proche de la crise de panique à chaque instant. Tout est hors de contrôle, je ne peux rien faire, ni pour Caleb, ni pour Nathan et je me sens démunie, impuissante, inutile et faible. J'ai l'impression d'être un boulet pour Caleb et de l’entraîner avec moi et pourtant au lieu de me taire et d'attendre que je retrouve un semblant de contrôle sur mes émotions et sur mes pensées, c'est encore avec un autre sujet qui me fait peur, qui m'inquiète et qui me perturbe énormément que j’enchaîne. Quitte à craquer autant le faire une bonne fois pour toute non ? J'aurais préféré garder certaines choses pour moi, j'aurais préféré être plus forte et ne pas avoir à craquer pour lui parler de ce que j'ai sur le cœur mais ce soir je ne fais pas ce que je veux, et heureusement sinon je serais sûrement déjà totalement bourrée à cette heure. Ce soir j'essaye de lutter contre ce qui est mal, j'essaye de penser aussi à ce qu'il faut faire de positif, et même si c'est dur, même si ça semble être la chose la plus terrifiante et la moins évidente à faire, j'essaye de penser comme une personne sensée et c'est dur pour moi. Pourtant je sais que j'ai raison au moins sur une chose. Je sais que ses parents ont le droit de savoir. Pour Nathan, pour l'opération, pour le passé. Est-ce que j'ai envie qu'ils le sachent ? Non absolument pas. Est-ce que ça m'arrangerait que plus jamais on ne parle de Nathan ailleurs que dans le confort et la sécurité de notre salon Caleb et moi ? Bien-sur. Mais ce n'est pas la solution. Un jour ou l'autre il faudra leur dire, et on a déjà bien trop attendu. Mais Caleb semble clairement pas de mon avis. Il secoue la tête à plusieurs reprises, rejetant cette idée et pourtant c'est ce que l'on doit faire, et pour une fois ce n'est pas ce que je veux faire même si j'insiste encore malgré ses refus. « Je ne veux pas que vous soyez en froid mes parents et toi. » Le regard qui se baisse, je sais très bien l'effet que va avoir cet aveu sur les parents de Caleb. Je sais très bien qu'ils vont me détester, me juger, qu'ils vont se sentir trahis eux aussi et ils auront le droit. Moi non plus je ne veux pas être en froid avec ses parents, mais c'est inévitable je le crains, mais je doute qu'il ait envie d'entendre ces mots que je garde pour moi tout en jouant nerveusement avec son alliance. « Ils vont m’en vouloir à moi aussi, c’est pour ça que je préfère ne rien leur dire. » Sur ces mots cette fois je relève la tête. « C'est pour ça qu'on doit leur dire maintenant, je veux pas que tu te disputes avec eux et s'il le faut je peux leur dire seule, ce n'est pas ta faute tout ça, je veux pas qu'ils t'en veulent. » Il a assez subi et il subit encore les effets de mon choix et je ne veux pas qu'en plus de ça ils se retrouvent éloignés de sa famille, par ma faute. « J’ai pas envie qu’on soit en froid avec mes parents. Je préfère ne rien leur dire, je t’assure… » Je n'ai pas la force de plus insister et de toute façon je sais qu'il déteste quand je fais ça. Pourtant je sais que j'ai raison, pour une fois, mais il a peur de la confrontation avec ses parents. Il ne le dit pas clairement mais je le sens et je le sais aussi parce que Caleb est proche de sa famille, Caleb a besoin d'eux et les relations déjà conflictuelles que j'entretiens avec sa sœur sont compliquées pour lui alors je sais qu'il va en souffrir aussi et je me sens coupable de lui rendre la vie si compliquée. Ce soir et plus globalement. J'ai l'impression que depuis que je suis revenue dans sa vie j'ai compliqué sa vie de façon incroyable et j'en reviens à me demander si le bonheur que je lui apporte peut compenser tout les moments difficiles qu'il doit vivre à cause de moi ? Mais c'est une question que je garde pour moi, retrouvant peu à peu le contrôle, je me laisse guider par ses gestes. Il est plus doué que moi pour prendre soin de moi, il est plus doué que moi pour tellement de chose, sauf peut-être pour savoir ce qui est bon pour lui, mais même pour ça je suis loin d'être douée et c'est vraiment une constatation horrible parce que je suis sa femme, je devrais pouvoir savoir ce dont il a besoin, je devrais le comprendre sans qu'il ait besoin de parler, je devrais pouvoir trouver les mots pour l'apaiser aussi mais je n'y arrive pas, la preuve avec ses parents et finalement c'est dans ce lien physique que je retrouve un semblant de force. Je n'ai pas envie de mettre les pieds à l’hôpital, je n'ai pas envie d'être ici, je me sens épuisée, vidée de toute mon énergie et je voudrais juste être contre lui, dans ses bras, dans notre lit mais je me contente d'être contre lui, et de marcher en direction des urgences parce que je sais qu'il est inquiet pour moi et la seule chose que je puisse faire c'est me faire examiner et le rassurer, au moins sur l'état physique de ma main. « Je t’ai toujours dit que des talons hauts c’est pas pratique. » Je sens que dans sa voix il n'y a pas la joie et la taquinerie qu'il devrait y avoir mais je sens aussi qu'il essaye vraiment de faire baisser la tension qui est assez élevée ce soir. « Je sais mais avec ce petit, c'était sans doute la dernière fois que je pouvais les mettre, je voulais profiter un peu. » Pendant quelques secondes c'est en regardant mon ventre que j'oublie ce qui se passe, que j'oublie ou nous sommes et que je souris. Parce qu'il me rends heureuse, parce que dans tout ce qui se passe dans nos vies, il reste ce rayon de soleil, cette petite chose qui nous permet de penser à l'avenir avec une légèreté et un bonheur immense et après quelques secondes de légèreté c'est de nouveau une culpabilité que je ressens. « J'ai failli boire alors qu'il est là, je suis tellement nulle. » Boire en étant enceinte, je l'ai fais, je l'ai beaucoup trop fais, je ne me savais pas enceinte mais aujourd'hui le résultat est un fils dans une chambre spéciale avec le système immunitaire détruit alors oui la culpabilité est grande et je me sens mal aussi de faire subir à ce bébé tout ce stress, toute cette tension, toute cette soirée trop riche en émotions fortes. Caleb m'aide à m'installer et il s'occupe de gérer les papiers, de gérer tout encore une fois. J'ai comme une sensation de déjà vu très désagréable, nous deux aux urgences, moi enceinte, Caleb qui est obligé de tout gérer et je me sens pas très bien, je ne veux pas rester seule plus longtemps et je me dirige vers Caleb ne voulant pas tout le laisser gérer encore une fois, mais mon regard s'arrête devant les distributeurs automatiques et je réalise que ce soir je n'ai pas vraiment beaucoup mangé à cause de la crise surtout et que ce genre de soirée ne se prête pas au grand repas, et voilà encore une chose que je fais mal, mais heureusement Caleb m'a fait pensé à prendre mon sac pour mes papiers et je repars m’assoir avec deux barres chocolatées, un café et un thé. « Je t'ai pris un café, je sais pas pour combien de temps on est là encore. » Ce n'est clairement pas la soirée qu'on avait espéré lui et moi. « Je suis désolée de t'avoir fait quitter les cuisines, tu peux aller les appeler si tu veux pour savoir comment ça s'est passé. » Parce qu'il doit s'en inquiéter, parce que l'Interlude c'est son bébé, c'est l'une des choses les plus importantes de sa vie et je m'en veux d'avoir potentiellement mit en difficulté son équipe et la fin du service. C'est finalement peu de temps après notre arrivée que je suis prise en charge, je ne sais pas si c'est la grossesse qui a été un élément important mais pour une telle blessure je pensais rester plus longtemps en salle d'attente et j'ai à peine fini de boire mon thé quand on m'appelle. Le reste c'est des soins habituels dans ce genre de blessures, nettoyage de la plaie, une anesthésie locale, plusieurs points de suture et durant tout ce temps c'est perdu dans mes pensées, dans un tas de pensées, et dans un silence inhabituel que je me suis plongée. Ma tension trop élevée n'a fait que confirmer que tout ce que je faisais ce soir c'était faire mal à Caleb, faire mal à ce bébé et me faire mal aussi même si ce dernier point est clairement pas important à côté des deux autres. Ma main valide dans celle de Caleb pour sentir sa présence avec moi, pour tenter de me calmer, de retrouver un minimum de sérénité pour pouvoir quitter ce lieu rapidement et rentrer chez nous. Je me sens épuisée et je veux juste être dans notre lit et je commence à redouter qu'il ne me laisse pas partir, mais finalement après un long moment et une analyse d'urine, enfin j'ai le feu vert pour rentrer. « Maintenant tu peux me ramener chez nous chéri. » C'est un sacré soulagement parce que ça fait un moment que j'attends ça, un moment que je lui demande de me ramener chez nous. Le voyage jusqu'à notre domicile n'est pas très long, les rues sont bien vides à cette heure et je ferme les yeux complètement épuisée par cette soirée et lui aussi il doit l'être. « Je passe à la salle de bain, je te laisse voir avec la nounou et profite s'en pour souffler un coup, je vais bien. » Je vais bien c'est très relatif, mon visage prouve que c'est pas la grande forme mais c'est bien mieux que tout à l'heure, alors globalement je vais bien si on compare à mon état quand il m'a retrouvé. Quand je lui dis qu'il peut en profiter pour souffler, je sous-entends qu'il peut en profiter pour fumer un peu parce que lui aussi a du être bien stressé ce soir et il a mérité de pouvoir avoir un peu de répit. Je passe voir mes filles et je n'ose pas les approcher parce que je sors de l’hôpital et que je suis vraiment pas propre, mais j'avais besoin de les voir, de les regarder dormir, sereines et calmes et qu'est-ce que je les envie à ce moment. J'aimerais ressentir ce calme moi aussi mais c'est loin d'être le cas, et si la tempête en moi s'est calmée désormais les questions et les craintes ne se sont pas évaporées. La douche est compliquée à prendre avec une main inutilisable et qu'il faut éviter de mouiller, mais l'eau chaude m'aide un peu à détendre alors que je me sens ultra tendue et c'est finalement en faisant mon soin habituel que je remarque à quel point j'ai l'air mal en point justement. Mais je finis par sortir de la salle de bain en sous-vêtements et c'est au même moment que Caleb arrive. Je m'avance vers lui en tentant de lui sourire pour le rassurer. « Regarde ça commence à bien se voir. » Je prends sa main et je la place sur mon ventre, légèrement rebondi, un ventre visible que lorsque je suis nue. « Vas te doucher, je vais chauffer le lit. » Je l'embrasse sur la joue avant de rejoindre notre lit et dans la douceur de nos draps, avec son odeur sur l'oreiller, je me sens encore un peu mieux. Et pourtant, les questions me reviennent, les discussions en suspense reviennent dans mon esprit et si je me sens mieux dans notre lit, et si je suis épuisée, je sais pourtant qu'il y a des choses qui m'empêcheront de dormir ce soir. J'essaye de faire le vide, de faire abstraction de tout ça mais rien à faire, j'en reviens toujours à l'inévitable discussion que nous allons devoir avoir avec ses parents. J'attends qu'il finisse, j'attends qu'il me rejoigne sous la couette, j'attends d'être contre lui, plongée dans obscurité de notre chambre pour reparler de ça. « Je sais que tu n'aimes pas quand j'insiste et que tu as peur de la réaction de tes parents, mais chéri, je suis obligée de revenir la dessus, c'est trop important. Tu sais que plus tu vas attendre, moins ils vont comprendre ton silence. Ils comprendront ton silence si tu leur expliques qu'avant tu ne savais rien de Nathan, ils te comprendront mais tu dois leur en parler, parce que justement je ne veux pas qu'ils puissent te reprocher ton silence alors que tu as fais que protéger tout le monde et surtout moi. » Ma voix semble calme même si mon débit de parole est rapide et il doit pouvoir sentir mon corps qui se tends un peu contre le sien en évoquant tout ça. Ma main caresse son torse cette douceur est peut-être là pour tenter de le rassurer, pour tenter de donner à cette discussion une teneur un peu moins dure mais pourtant tout est compliquée. « Je leur ai menti, j'ai menti à ta mère, mais toi tu n'as fais que vouloir les protéger parce que ça n'aurait rien changé qu'ils apprennent avant, mais aujourd'hui la situation est différente, avant tu n'avais aucune réponse à leur donner, ton silence était logique ça n'est plus le cas. » J'ai menti à sa mère, elle m'a soutenu pendant la grossesse des filles, elle m'a rassuré sur l'accouchement, m'a partagé des conseils, des anecdotes, sans qu'une seule seconde je lui avoue que j'étais déjà passée par là. Je lui ai menti alors qu'elle était là pour m'épauler et je m'en veux, j'ai honte aussi mais désormais je dois assumer, j'ai menti à tout le monde. Caleb lui n'a fait que protéger ses proches d'une information qu'il savait compliqué à gérer puisqu'il a du y faire face lui aussi.

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyLun 14 Mar 2022 - 14:12

Calex
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« Tu n'as jamais rompu une promesse, tu as pas intérêt de rompre celle là. » Sauf qu’on sait tous les deux que ce n’est finalement pas dépendant de ma volonté mais elle a tout de même raison sur un point quand elle me dit que jamais je n’ai rompu une promesse. Je sais que les chances que l’intervention ait des complications sont extrêmement minces alors j’essaie de la rassurer comme je le peux à ce sujet. Il y a bien autre chose dont je ne doute pas, c’est la véracité des propos d’Alex quand elle me dit qu’il est plus que temps de parler de cette situation à mes parents et si je me cache bien de lui dire que je suis d’accord avec elle je tente de mettre en avant les raisons pour lesquelles je ne souhaite pas parler de Nathan à mes parents. J’ai surtout peur de leur réaction qui sera, je n’en doute pas, pas très bonne. « C'est pour ça qu'on doit leur dire maintenant, je veux pas que tu te disputes avec eux et s'il le faut je peux leur dire seule, ce n'est pas ta faute tout ça, je veux pas qu'ils t'en veulent. » Dans tous les cas je sais très bien qu’ils vont lui en vouloir à elle mais également à moi alors je refuse catégoriquement qu’elle prenne tout je sais que ses émotions liées à Nathan sont encore difficiles à gérer. « Non, il est hors de question que tu fasses ça toute seule. » Je suis ferme pour lui faire comprendre que ce n’est pas négociable et c’est là-dessus que la conversation se termine. Bien que je sois conscient qu’il faudra en reparler dans les jours à venir pour l’instant ma seule préoccupation c’est ma femme et sa main ouverte un peu plus tôt dans la soirée. « Je sais mais avec ce petit, c'était sans doute la dernière fois que je pouvais les mettre, je voulais profiter un peu. » Un petit sourire se dessine sur mes lèvres en l’entendant faire référence à la grossesse. « J'ai failli boire alors qu'il est là, je suis tellement nulle. » Je secoue la tête de gauche à droite. « Mais tu n’as pas bu. Tu es loin d’être nulle. » Encore une fois, si elle était faible ou nulle comme elle le dit, elle aurait cédé à son envie de boire mais elle a eu la force nécessaire pour lutter contre et je suis vraiment fier d’elle.

Une fois aux urgences je laisse Alex s’installer pendant que je m’occupe des papiers mais elle me rejoint de courtes minutes plus tard. « Je t'ai pris un café, je sais pas pour combien de temps on est là encore. Je suis désolée de t'avoir fait quitter les cuisines, tu peux aller les appeler si tu veux pour savoir comment ça s'est passé. » Je prends le café et la barre chocolatée et me penche vers elle pour l’embrasser sur la joue. « Merci mon amour. Et je t’assure que tu n’as pas besoin de t’excuser, je serai toujours là pour toi. » Je pourrais appeler sur le téléphone de l’Interlude pour savoir comment s’est passé la fin du service et pour m’excuser d’être parti en trombe mais je ne bouge pas et préfère largement rester aux côtés de ma femme. Je bois mon café doucement et mange cette barre de chocolat qui sera très certainement mon repas du soir. Par chance nous ne patientons pas trop longtemps, je ne sais pas si c’est la mention de la grossesse qui lui a permis d’être appelée rapidement mais à l’instant même où nous entendons Alexandra Anderson être appelée notre tête se redresse en même temps et nous quittons la salle d’attente pour se joindre au box. Quelques examens plus tard, des points de suture et un silence insoutenable et le médecin nous donne le feu vert pour rentrer chez nous tout en insistant auprès d’Alex pour qu’elle prenne un peu de repos afin de se ménager elle, et le bébé.

Le trajet de l’hôpital à chez nous est rapide et se fait dans le même silence qu’à l’hôpital. Pas que ça me dérange, mais de la part d’Alex ce n’est clairement pas une habitude mais je respecte son silence, elle doit en avoir besoin. « Je passe à la salle de bain, je te laisse voir avec la nounou et profite s'en pour souffler un coup, je vais bien. » Sa main prouve qu’elle ne va pas bien, et l’état de manque dans lequel elle se trouvait également mais je n’insiste pas et avant de la laisser partir dans la salle de bain je l’embrasse avec douceur. La soirée ne s’est clairement pas passée comme prévu, je la regarde s’éloigner avant de partir voir la nounou dans le salon. « Bonjour Monsieur Anderson, je vous attendais pas si tôt. »  Emma éteint la télé et se lève pour s’avancer vers moi. « Tout s’est bien passé ? » « Parfaitement ! Elles ont très bien mangé toutes les deux, elles sont lavées et elles dorment. Lena a eu du mal à trouver le sommeil. »  J’enlève ma veste que je range sur le porte manteau à l’entrée. « D’accord, merci beaucoup. Tu peux y aller je vais prendre le relais, passe une bonne fin de soirée. » On a eu de la chance de tomber sur une nounou comme Emma, jeune, dévouée, elle étudie le droit, elle est sérieuse et les filles l’adorent. Je prends le baby-phone avec moi dehors et je profite de ce moment seul pour fumer une cigarette tout en regardant les jumelles sur l’écran du baby-phone, elles dorment toutes les deux elles semblent si apaisées et cette simple vision me fait un bien fou. Une deuxième cigarette allumée et cette fois c’est en appelant le restaurant pour m’assurer que la fin de soirée s’est bien déroulée. Je m’excuse, comme je l’avais prévu et une fois la cigarette terminée je grignote un peu avant de rejoindre Alex qui arrive en sous-vêtements au même moment dans notre chambre. Instinctivement je la regarde de la tête aux pieds, m’attardant sur sa poitrine qui commence à grossir. « Regarde ça commence à bien se voir. » Elle ne parle clairement pas de ce que mes yeux sont en train de regarder, mon regard se baise sur son ventre quand elle prend ma main pour la poser sur celui-ci. « C’est tellement mignon. » que je dis un grand sourire aux lèvres. « Vas te doucher, je vais chauffer le lit. » J’ai quitté le restaurant en urgence sans pouvoir me laver alors là oui, je rêve d’une bonne douche et c’est ce que je pars faire rapidement dans notre salle de bain et je reviens une dizaine de minutes plus tard une serviette autour de la taille que l’enlève pour enfiler un boxer et je la rejoins sans plus attendre sous la couette. « Je sais que tu n'aimes pas quand j'insiste et que tu as peur de la réaction de tes parents, mais chéri, je suis obligée de revenir la dessus, c'est trop important. Tu sais que plus tu vas attendre, moins ils vont comprendre ton silence. Ils comprendront ton silence si tu leur expliques qu'avant tu ne savais rien de Nathan, ils te comprendront mais tu dois leur en parler, parce que justement je ne veux pas qu'ils puissent te reprocher ton silence alors que tu as fais que protéger tout le monde et surtout moi. » Elle semble calme bien que son débit de parole est accéléré et je la connais assez pour savoir que si elle revient dessus, c’est que ce sujet l’angoisse grandement. « Je leur ai menti, j'ai menti à ta mère, mais toi tu n'as fais que vouloir les protéger parce que ça n'aurait rien changé qu'ils apprennent avant, mais aujourd'hui la situation est différente, avant tu n'avais aucune réponse à leur donner, ton silence était logique ça n'est plus le cas. » Je ne dis rien, je reste silencieux encore de longue minute après qu’elle soit revenue à la charge. Je me mordille les lèvres je joue avec mes doigts et je finis enfin par répondre. « Je sais que tu as raison, mais j’ai peur. » Je lui avoue même si je pense qu’elle l’avait déjà compris depuis un petit moment. « Mais on va leur dire, c’est mieux oui. On passera les voir ce week-end. » Ça nous laissera à tous les deux quelques jours pour nous préparer et savoir quoi leur dire. Ma main dans celle d’Alex je me penche vers elle pour l’embrasser sur la joue, puis sur les lèvres. Un baiser rapide mais tout de même tendre. « Allez, allonges-toi sur le ventre je vais te faire un massage. » Bien qu’elle soit plus douée que moi pour ça je me bouge dans le lit pour chercher l’huile de massage dans le tiroir de sa table de chevet et la laisse s’installer. En espérant qu’un petit moment de tendresse ainsi puisse l’aider à trouver le sommeil rapidement et passer une bonne nuit.

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyMar 15 Mar 2022 - 3:29



Don't leave‚ I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all. But nobody warns you before the fall.
« Non, il est hors de question que tu fasses ça toute seule. » En soit sa réponse ferme me rassure parce que pour faire face à ses parents je sais que je vais avoir besoin de lui à mes côtés, mais en même temps je redoute qu'il ait raison. Je redoute qu'à cause de moi il se retrouve en froid avec ses parents, qu'ils lui reprochent quelque chose dont il n'est pas responsable et dont il souffre déjà bien assez par ma faute. Alors s'il voulait que je le fasse seule, s'il fallait que j'assume mes choix seule face à ses parents pour lui éviter une dispute, je l'aurais fais. Parce que même si je ne sais pas toujours comment faire, j'aimerais réussir à le protéger un peu, à prendre soin de lui. Mais je n'y arrive pas, et au contraire, je lui rends la vie plus compliquée. Je l'inquiète aussi, et ce soir je me doute qu'à cause de moi son cœur a sans doute par moment était un peu malmené, je m'en veux de lui infliger ça encore. Je m'en veux d'être faible et de ne pas réussir à me débrouiller sans lui, de devoir l'obliger à me voir ainsi ; faible, minable, nulle. « Mais tu n’as pas bu. Tu es loin d’être nulle. »  Je sais qu'il ne me voit pas ainsi mais pourtant c'est comme ça que je me vois ce soir alors que j'ai failli boire alors que je porte notre enfant. J'ai failli boire, je me suis blessée, et j'inflige sans doute à notre bébé un stress qui doit être mauvais pour lui. Je fais tout de travers et c'est maintenant que la panique commence à redescendre, que le besoin et la tentation de l'alcool semble diminuer que je le réalise. J'ai tout fais de travers ce soir et on finit aux urgences notre soirée. Un programme pour lequel aucun de nous n'avions signé. Mais c'est un fait et c'est dans la salle d'attente des urgences que je m'installe et que je mange un peu, au moins faire un truc bien pour ce bébé qui n'a pas demandé à ce que je craque maintenant.  « Merci mon amour. Et je t’assure que tu n’as pas besoin de t’excuser, je serai toujours là pour toi. » Caleb non plus n'avait rien demandé et il est là au lieu d'être avec son équipe et s'il me redit encore que je n'ai pas à m'excuser, je trouve au contraire que les excuses sont plus légitimes. Tu as intérêt, tu m'as promis que tu allais te réveiller alors je compte sur toi pour être toujours là. Ce sont des mots que je pense toujours liés à cette fichue crainte, ou plutôt peur panique, de ne pas le voir se réveiller après l'opération mais je ne veux pas encore revenir la dessus, je prends sur moi, je mange ma barre chocolatée et mon thé avant que l'on vienne me chercher pour s'occuper de ma main. Au moins soigner ça, pour le reste, il faudra du temps, il faudra sans doute aussi quelques discussions peu agréables, et surtout des moments de tendresse et de calme avec ma famille pour me ressourcer, voilà ce dont j'ai besoin même si le médecin lui conseille du repos mais il ne me connaît pas, il ne sait pas ce dont j'ai besoin et là ce soir, si je suis épuisée, j'ai surtout besoin de rentrer chez nous et de me blottir dans les bras de mon mari et d'oublier toute cette soirée.

Enfin on est chez nous, l'endroit dans lequel je me sens le mieux, l'odeur est familière et rassurante, les photos de familles partout autour ont quelque chose d'apaisant aussi. C'est chez nous, notre maison, notre bulle à nous et si je me sépare de Caleb pendant quelques minutes, c'est aussi parce que je sens qu'ici je vais aller bien, ou du moins je ne vais pas aller mal. Le pire est derrière moi non ? Je l'espère du moins même si je me sens fébrile et tendue, et pas sereine mais ça va aller, Caleb est là, mes filles sont là, tout le monde va bien. Excepté Nathan. Cette pensée me donne la nausée mais j'ai retrouvé un semblant de force pour éviter de laisser toutes mes craintes m'envahir à nouveau et c'est sous la douche que je rejette cette pensée et que je laisse mon corps se détendre un peu même si pour la deuxième partie ça ne fonctionne pas vraiment mais c'est auprès de Caleb que je vais passer la fin de soirée et je compte bien me détendre dans ses bras. Et je commence un peu au moins ou je le vois arriver dans la chambre alors que je sors de notre salle de bain.  « C’est tellement mignon. » Je lui souris. « Oui c'est bien plus mignon que ce que tu étais en train de fixer. » C'est peut-être la première remarque légère que je lui fais depuis que je l'ai appelé en panique depuis les toilettes de la salle de réception. Je dépose un baiser sur le coin de ses lèvres, un baiser bref parce qu'il a fumé des cigarettes et pas sa cigarette électronique, je le sens et c'est pas l'odeur que j'apprécie le plus depuis quelques semaines, mais je ne dis rien parce qu'il en avait sans doute bien besoin à cause de moi et je le laisse rejoindre la salle de bain tandis que je m'installe dans notre lit, la tête qui tourne à plein régime malgré la fatigue. Je suis perdue dans mes pensées et je fixe le plafond, je ne l'entends même pas revenir dans la chambre et c'est quand il s'installe dans le lit que je réagis et que je viens me blottir contre lui. La lumière éteinte, je pense dormir, je le voudrais vraiment mais je suis incapable de me sortir de la tête cette discussion que l'on a finalement pas terminée. Et après quelques minutes de silence, je me lance en essayant de rester aussi calme que possible. Il me laisse parler, il ne m'interromps pas ce qui en soit est une bonne chose puisqu'il aurait pu me dire stop et me dire qu'il ne voulait pas en parler. Mais il me laisse développer, il me laisse exprimer ce que je ressens et quand je me tais enfin, le silence qui suit est perturbant et inquiétant, j'ai peur qu'il se braque, il ne veut pas en parler et j'insiste encore, il va m'en vouloir je le sens et j'ai pas la force de gérer une dispute ou de la déception de sa part. « Je sais que tu as raison, mais j’ai peur. » Les mots me surprennent, et croyez moi qu'en d'autres circonstances j'aurais été plutôt ravie de lui faire répéter ces mots. J'ai raison. Mais ce n'est clairement pas ce qui est important dans ses mots. Il a peur. Voilà ce qui est important, parce qu'il le dit pas souvent. « Je sais mais tes parents t'aiment, vous êtes proches et unis, ils seront sans doute choqués mais quoiqu'ils arrivent ils finiront par te pardonner, c'est des gens bien tes parents. » C'est sans doute pour ça que c'est d'autant plus difficile de devoir assumer que moi je ne suis pas quelqu'un de bien, que moi j'ai fais des choses qu'ils ne pourront jamais comprendre et accepter. Mais c'est pas de moi dont il est question là, c'est la famille de Caleb et par ma faute, il a peur de la réaction de ses parents.  « Mais on va leur dire, c’est mieux oui. On passera les voir ce week-end. » Il faut croire que lui aussi il y a pensé, il y a réfléchis depuis notre discussion puisqu'il me surprends en acceptant de leur en parler sans que je n'ai à vraiment insister, même si mon monologue a du lui montrer que j'étais sure de moi, pour une fois. « Merci, je sais que c'est pas facile pour toi. Mais on doit le faire. J'ai fais une erreur, et il est temps que j'assume. Je sais que tu vas le vouloir mais n'essaye pas de me protéger encore, je dois assumer, et ne te fâche pas avec tes parents et ta mère pour me défendre, tu as besoin d'eux et je ne veux pas priver les filles de leurs grands parents. » Je sais qu'ils vont me détester, mais je sais aussi que nos filles adorent leurs grands-parents, que ce sont les seuls qu'ils ont aussi et je ne veux pas qu'elles se sentent exclues à cause de moi, mais pour ça je fais confiance aux parents de Caleb, je sais qu'ils sauront faire la part de chose, ne pas en vouloir à Caleb et ne pas repousser nos filles. Je vais être exclue de la famille Anderson, mais c'est tout ce que je mérite et je crois que je me fais une raison. De toute façon, est-ce que j'ai déjà été vraiment une Anderson ? On ne construit pas une relation sur un mensonge, c'est ce que j'ai fais et je vais devoir assumer, mais étonnamment même si l'idée de ce week-end me fait peur, je le redoute même, j'ai moins de choses en tête d'un coup, parce que finalement je sais à quoi m'attendre. Ils vont me hurler dessus, ils vont me juger, ils vont me rejeter, la seule chose que je ne veux pas c'est qu'ils s'en prennent à Caleb et je vais devoir être forte pour lui. Mais j'ai réussi à tenir tête à mon père quand il a essayé de s'en prendre à ma famille, alors je me dis que je devrais pouvoir faire face, pas pour moi mais pour lui. Voilà ce qui doit me rester en tête, être forte pour lui, voilà mon objectif. Je le sens bouger un peu, je le sens se pencher vers moi et ses lèvres se posent sur ma joue puis sur mes lèvres et comme à chacun de ses baisers, je sens mon corps se détendre un peu et réagir à ces gestes tendres. « Allez, allonges-toi sur le ventre je vais te faire un massage. » Je n'ai rien fait pour mériter ça ce soir, mais j'en ai besoin et c'est pas mon corps trop tendu qui va dire le contraire. Et puis des massages ainsi bientôt je ne pourrais plus m'allonger sur le ventre sans faire la tortue alors autant que j'en profite un peu. Je le sens bouger dans le lit et j'en profite pour allumer ma petite lumière et je prends son oreiller que je place devant moi pour m'allonger dessus. Je le regarde du coin de l’œil et quand je sens ses mains recouvertes d'huile glisser sur mon dos je ferme automatiquement les yeux pour profiter du contact de sa peau sur la mienne. Je ne mets pas longtemps à frissonner lorsque je sens ses mains remonter le long de mon dos. Les yeux fermés, je sens ma respiration qui s'apaise, mon corps qui se détends peu à peu et je ne pense plus qu'à ses doigts sur mon corps, je ne ressens plus que ça. L'instant présent, c'est à ça que je pense, c'est sur ça que mon esprit et surtout mon corps est concentré à cet instant. Là ou ses doigts passent mon corps frisonne, se détends peu à peu et la douleur de mon corps laisse place peu à peu à un sentiment de bien-être. Je ne parle pas, et il a réussi à me faire taire un long, très long moment et ça prouve bien qu'il est plutôt bien doué de ses mains mais ça je n'en doutais pas. Et je reste là éveillée, silencieuse, à profiter de ce cadeau qu'il me fait, de ce moment ou il prends soin de moi et j'en avais plus que besoin et envie aussi. Peu à peu, ses mains massent moins et caressent plus et c'est loin d'être désagréable. Ses mains dans mon dos, qui glissent sur mes hanches et remontent le long de mes côtes et les frissons qui parcourent mon corps semblent différents désormais. Je ne sais pas s'il le remarque, s'il le sent mais moi je sens dans mon corps une toute autre sensation. Je soulève un peu mon corps pour suivre le mouvement de sa main qui remonte le long de mes côtes, je bascule légèrement le poids de mon corps d'un côté pour soulever ma poitrine du lit, libérer l'accès à l'un de mes seins pour l'inviter à remonter encore un peu, à prolonger ce massage et lui donner une toute autre dimension. Je tourne la tête vers lui, je le regarde un long moment en silence, je le regarde pour m'assurer qu'il ressent la même chose que moi. Pour m'assurer que malgré l'image pitoyable que je lui ai donné ce soir il a toujours envie de moi. Pour m'assurer qu'il a autant besoin de moi que je n'ai besoin de lui. Qu'il a autant envie de moi surtout. « Embrasses moi. » Ce n'est pas un ordre, juste l'expression d'une forte envie, d'un besoin de sentir que malgré cette soirée horrible, malgré tout ce qui se passe dans nos vies, la meilleure façon pour nous de finir cette soirée, d'oublier tout ça, c'est de se retrouver l'un et l'autre. J'en ai envie, je suis pourtant épuisée par tout ces évènements, je viens de vivre l'une des mes pires soirées depuis longtemps mais ses mains contre mon corps, sa peau contre ma peau, je me détends, je me réchauffe, je me sens désirable, je me sens aimée et j'ai envie de ressentir entièrement tout ces sensations positives, j'en ai besoin, j'en ai surtout vraiment envie. J'ai envie de lui, l'homme qui m'a promit qu'il serait toujours là pour moi et ce soir je veux que nous oublions l'un avec l'autre, l'un contre l'autre, tout nos soucis, qu'ils oublient ses peurs, que j'oublie les miennes et que je ne ressente que l'amour, la passion, le désir que j'éprouve quand il est près de moi et dieu sait que les sentiments que j'éprouve pour lui sont forts et à cet instant ils le sont aussi. Et si les émotions négatives sont ressenties avec forces, les émotions positives le sont aussi en temps normal, et avec la grossesse et les hormones qui sont en vrac, je suis parfois un peu dépassée par ce que je ressens, mais ce soir je ne suis pas dépassée. Je sais ce dont j'en envie, je sais ce qui pourrais me faire du bien et quand je le regarde en me pinçant la lèvre, le désir que je ressens pour lui devrait être assez facile à saisir. « Tu as envie de moi ce soir ? » La question peut paraitre bête, mais ce soir j'ai eu honte de moi, énormément et l'image que je lui ai renvoyé n'était pas celle d'une femme désirable, il s'est inquiété pour moi et sans doute aussi pour le bébé, alors l'idée qu'il n'ait pas envie, pas ce soir me parcours l'esprit quand même et j'espère qu'il ne me repoussera pas parce que j'ai déjà accumulée beaucoup de frustration ce soir et j'ai vraiment envie de lui à ce moment précis.

@Caleb Anderson    Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  

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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyMar 15 Mar 2022 - 11:23

Calex
And I'm wasted, don't leave, I just need a wake-up call. I'm facin' the greatest, the greatest loss of them all. The culture is lit and I had a ball, I guess I'm signin' off after all
Il m’est clairement impossible de résister aux courbes de ma femme à chaque fois qu’elle se tient debout devant moi en sous-vêtements et comme d’habitude c’est sur sa poitrine que je m’attarde le plus longtemps. Cette partie de son corps que j’ai toujours énormément appréciée et avec la grossesse je l’aime d’autant plus parce qu’elle grossit un peu plus. « Oui c'est bien plus mignon que ce que tu étais en train de fixer. » Elle l’a vu, bien sûr qu’elle l’a remarqué et de toute faon elle me connait assez pour savoir qu’il s’agit de loin de la partie de son corps que je regarde le plus à chaque fois que j’ai la possibilité de voir son corps. Sa remarque me fait doucement rire mais je ne gêne pas pour autant. Elle sait qu’il n’y a pas que sa poitrine que j’aime chez elle, Alex. Il y a bien évidemment ses yeux qui m’hypnotisent à chaque fois que je m’y perds et en ce moment son petit ventre qui commence à grossir tout doucement me fait également craquer. « C’est pas de ma faute aussi. » que je lui réponds simplement tout en levant les épaules et mon sourire s’agrandit quand ses lèvres se posent à la commissure des miennes. Assez rassuré de la voir se détendre un peu et de se laisser poser par une ambiance plus légère et calme que les dernières heures, je la laisse seule dans notre chambre pour partir dans la salle de bain. L’eau chaude se la douche qui ruisselle le long de mon corps je me repasse la fin de cette soirée en tête, Alex qui a envie de boire, Alex qui s’ouvre la main et qui part s’enfermer dans les toilettes pour m’appeler et surtout pour être loin de toutes les tentations qui l’entouraient dans la pièce d’à côté. Cette situation de ce soir ne fait finalement que me prouver que mon idée et obstination à ne jamais avoir une goutte d’alcool chez nous est de loin la meilleure et la plus logique quand on est marié à une femme ayant des problématiques alcooliques. Assez rapidement je la rejoins dans notre lit et c’est sans plus attendre que je la serre contre moi, après quelques minutes de silence, Alex le brise en revenant sur un sujet que je pensais clôt. Impossible de lui en vouloir, je la comprends totalement parce qu’elle a raison et je sais que parler de Nathan à mes parents est la solution la plus sage. « Je sais mais tes parents t'aiment, vous êtes proches et unis, ils seront sans doute choqués mais quoiqu'ils arrivent ils finiront par te pardonner, c'est des gens bien tes parents. » Peut-être, ou peut-être pas, je ne sais pas mais en tout cas nous avons gardé ce secret entre nous assez longtemps. « Merci, je sais que c'est pas facile pour toi. Mais on doit le faire. J'ai fais une erreur, et il est temps que j'assume. Je sais que tu vas le vouloir mais n'essaye pas de me protéger encore, je dois assumer, et ne te fâche pas avec tes parents et ta mère pour me défendre, tu as besoin d'eux et je ne veux pas priver les filles de leurs grands parents. » N’essaie pas de me protéger, qu’elle me demande sauf qu’elle sait très bien que j’en suis incapable et que je ne laisserais jamais mes parents manquer de respect à ma femme. Sauf que ce n’est pas sur ce point-là que je rebondis. « Je doute qu’ils en arrivent là, ils aiment beaucoup trop Lucy et Lena. » Et ils sont de super grands-parents pour nos filles et je suis toujours éternellement reconnaissant de les avoir en tant que parents.

Après cette décision pas facile à prendre mais qui me semble tout de même assez juste, je propose un massage à Alex et si elle n’accepte pas verbalement – ce qui est toujours étrange parce que vraiment, Alex parle beaucoup – elle prend position dans le lit en s’allongeant sur le ventre s’installant avec mon oreiller en plus pour qu’elle soit confortable ainsi. Je m’installe sur elle au niveau de ses fesses et je l’aide à se débarrasser de son soutien-gorge afin de me laisser un meilleur accès à l’ensemble de son corps. Mes mains débutent sur ses épaules appuyant doucement sur les points que je sens les plus tendus, descendant petit à petit le long de son dos. Le massage est long, je prends mon temps et surtout tout se fait en silence. Je la sens frissonner régulièrement et plus les minutes passent plus j’ai la sensation de sentir ses muscles se détendre sous mes mains. Cinq, dix, quinze minutes à prendre soin d’elle ainsi, mes mains qui appuie de façon plus ou moins forte selon l’endroit où elles passent, j’en profite également pour regarder le haut de son corps nu sous mes yeux et cette vue ne me laisse clairement pas indifférent. Je l’entends respirer plus doucement et son visage qui se tourne vers moi quand mes mains commencent à dévier sur ses côtes a l’air bien plus détendu qu’il ne l’était tout à l’heure. Mes mains touchent et caressent ses côtes, je la sens bouger un peu elle aussi et j’en profite pour venir toucher son sein qu’elle m’offre en décalant un peu son corps ainsi. Je sens l’atmosphère entre nous changer, et peut-être que la chaleur au creux de mes reins y est pour quelque chose. « Embrasses moi. » Cette fois c’est dans ses yeux que je me perds quelques secondes et alors que ma main est toujours ne train de toucher son sein mes yeux glissent sur ses lèvres et je m’approche doucement d’elle pour déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser rempli de tendresse mais associé à toutes les sensations et les idées que j’ai en tête depuis ces dernières minutes commence à m’exciter très largement. Mes lèvres bougent contre les siennes et ma langue se fraie un chemin dans sa bouche donnant un tout autre caractère à ce baiser qui dure aussi longtemps que nous souffles nous le permettent. « Tu as envie de moi ce soir ? » J’ai toujours envie de toi, pourrait aisément être la réponse à lui donner mais au lieu de ça je me colle un peu plus à ses fesses pour lui faire sentir l’effet que son corps et ce baiser a eu sur moi. « Oh que oui. » Je souffle tout en l’admirant. Ses yeux me font toujours le même effet qu’au premier jour et ses lèvres qui m’attirent plus que jamais.



© nightgaunt


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Message(#)Calex #55 - Nobody warns you before the fall EmptyMar 15 Mar 2022 - 23:58



Don't leave‚ I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all. But nobody warns you before the fall.
S'il y a bien un homme qui a le droit de me regarder de la sorte c'est bien mon mari et d'ailleurs, le jour ou il arrêtera de me regarder ainsi je pense que je me poserais des questions parce que je sais l'effet que mon corps a sur lui et c'est quelque chose que j'apprécie et dont je joue beaucoup. Même si aujourd'hui, je n'ai pas cherché à l'exciter ou quoique ce soit, il est juste arrivé au moment ou je sortais de la salle de bain mais c'est finalement un petit moment qui me fait du bien. « C’est pas de ma faute aussi. » Je lui souris en secouant la tête face à sa remarque. Peut-être qu'en temps normal j'aurais surenchéri, que je me serais moquée de lui et de sa remarque parce que bon clairement ce n'est pas de ma faute si mon mari aime fixer ma poitrine sans aucune discrétion mais ce soir je me contente de lui sourire et de l'embrasser au coin des lèvres avant de le laisser aller se doucher en espérant qu'il me rejoigne vite dans notre lit parce que je me sens toujours nettement mieux quand il est près de moi. Il ne met pas longtemps et c'est les cheveux mouillés et un boxer qu'il se glisse sous les draps contre moi. Je pourrais me taire et juste me contenter des bras de mon mari qui me serre contre lui, mais j'ai encore beaucoup de choses en tête, beaucoup trop de doutes sur un sujet dont on a déjà parlé mais sur lequel on avait pas réussi à se mettre d'accord. Et c'est avec un certain calme, en apparence du moins, que je reparle de ses parents parce qu'on doit leur dire avant l'opération et le temps presse désormais. Je sais que pour une fois j'ai raison, il le sait aussi puisqu'il le dit, mais même si on a finalement tout les deux peurs de ce moment et surtout de l'après finalement, il finit par concéder que c'est la meilleure chose à faire et c'est donc ce que nous allons faire. Révéler la vérité sur l'histoire de Nathan et me mettre à dos tout les Andersons. Je suis prête pour ça, je m'inquiète plus pour Caleb et pour nos filles finalement, parce qu'eux n'ont rien demandé, parce qu'ils vont sans doute subir les conséquences eux aussi. « Je doute qu’ils en arrivent là, ils aiment beaucoup trop Lucy et Lena. » Je le sais, et je sais déjà que la suite s'annonce compliquée. « Je sais, ça va juste compliquer les choses mais tu feras en sorte qu'elles puissent continuer à passer du temps avec eux. » Les week-end à la ferme ce sera fini pour moi, pas que j'aime particulièrement la ferme, mais l'idée de savoir que je vais devoir accepter de laisser mes filles et Caleb partir à Warwick sans moi ça n'est pas quelque chose qui me plaît énormément mais c'est à moi d'assumer les conséquences et d'éviter que ça ne les impactes trop. Je sais que je vais devoir faire avec, et c'est finalement résignée et prête à ce qui nous attends que je finis cette conversation. Tout sera plus compliquée après mais au moins je n'aurais plus à mentir. Caleb m'a pardonné, Caleb est à mes côtés et finalement c'est celui dont l'avis est le plus important et pour les autres, je ne pourrais rien faire, s'ils veulent me détester, s'ils ne veulent plus jamais me voir, je n'aurais cas accepter et faire avec. Même si c'est douloureux, même si je sais que je vais en souffrir, ce soir je n'ai plus la force de penser à tout ça. Je n'ai pourtant pas la tête à m'endormir non plus, malgré la fatigue, malgré l'envie de dormir, je sais que je ne vais pas y arriver et Caleb doit le savoir aussi puisqu'il me propose un massage pour m'aider à me détendre sans doute et je sais qu'il est fatigué lui aussi, je sais que la soirée a été compliquée et angoissante pour lui, mais il prends le temps de prendre soin de moi et ce soir j'en ai besoin alors je profite d'avoir un mari aussi attentionné et attentif à mes besoins et je le laisse prendre les choses en main. Les yeux fermés, je laisse ses mains prendre soin de moi, je laisse mon corps réagir à ses gestes, je sens mes muscles se détendre doucement et son massage me fait un bien fou. Et, si mon corps se détends, il réussit aussi à me faire oublier cette soirée, ou du moins j'ai l'impression d'avoir l'esprit plus léger, qu'à mesure que mon corps se détends, mes pensées s’apaisent pour finalement se taire peu à peu. Je le laisse masser mon corps, je le laisse toucher mon corps comme il est le seul à savoir le faire, il est le seul à me connaître ainsi par cœur, le seul à savoir ce dont j'ai besoin, ce dont j'ai envie, ce que j'aime et ce soir son massage est efficace, il me détends, il m'aide à évacuer les tensions de cette soirée bien trop longue et quand le calme s'installe en moi après de longues minutes de massage de sa part, il ne reste pas bien longtemps. Parce que si le massage m'a détendu, désormais ses doigts sur mon corps me font frissonner. Parce que sa peau qui touche la mienne, me fait réagir et si j'ai frissonner ce soir, de froid, d'angoisse, de fragilité, dans notre lit mes frissons ont un tout autre sens. Ils suivent le mouvement de ses doigts. Ses mouvements sur mon dos me réchauffent le corps et le cœur. Et l'émotion qui commence à m'envahir est tellement agréable, je profite encore de ce moment ne voulant rien gâcher, ne voulant rien lui demander de plus même si j'en ai envie de plus. Et c'est quand ses mains glissent sur mes côtes que je le regarde un peu. Que je l'invite à prolonger encore un peu plus ses caresses, à glisser encore un peu plus loin et délaisser mon dos pour une autre partie de mon corps. Je le regarde, il a comprit ce que je voulais et sa main vient frôler mon sein, je ferme les yeux une demi-seconde, et quand je les ouvre c'est lui que je vois, c'est lui que je sens sur mon corps, sa main sur mon sein, ses yeux qui me fixent et je sais à cet instant que le besoin de dormir vient de passer au second plan parce que j'ai bien autre chose en tête.



@Caleb Anderson    Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  Calex #55 - Nobody warns you before the fall 2396639051  

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