«
Ça va super. » Comme ça on est deux alors, parce que étonnamment, grâce à lui je me sens bien ce soir et c'était loin d'être gagné ça. Je ne pense plus à l'alcool désormais, je ne pense plus à la soirée et à cette opportunité pour ma carrière que j'ai sans doute gâché. Je ne pense même plus à mes craintes pour l'opération, je suis épuisée mais enfin détendue et calme. Tout ça grâce à lui. J'ai même retrouvé l’appétit et c'est tout naturellement et sans surprise que mon envie s'est porté sur la glace. C'est l'une des rares choses qui ne m'a jamais donné de nausées, et c'est aussi l'une de mes envies culinaires les plus fréquentes quand je suis enceinte et ce soir, j'ai beau être encore nue, j'ai toujours chaud alors la glace me semble être la nourriture parfaite. Caleb ne semble pas partager mon envie mais tant pis pour lui, ça en fera plus pour moi. Ses lèvres se posent sur les miennes entre deux bouchées de glace, la passion n'est pas éteinte mais après le moment que l'on vient de vivre on sent bien que désormais c'est la tendresse qui prime entre nous et ça aussi ça me plaît. Bien plus que la glace, puisque je prolonge ce baiser un peu plus longtemps profitant du contact de ses lèvres sur les miennes. Il sait y faire avec moi. Il sait me détendre, il sait me rassurer, il sait me faire me sentir aimée et désirée. Il sait être un mari parfait et j'ai parfois peur de ne jamais pouvoir lui apporter autant qu'il peut m'apporter au quotidien. Mais je pense que c'est une crainte légitime que j'ai et que j'aurais pour toujours, parce que Caleb c'est juste le meilleur et que je suis loin d'être la meilleure, mais à défaut d'être la meilleure, j'essaye au moins d'être celle qu'il veut à ses côtés. Et pour le moment, je m'en sors visiblement pas trop mal parce que je vois à la manière qu'il a de me regarder comme il est encore sensible à ma présence, à mon charme, à mon physique aussi sans doute. Je vois qu'il n'est pas indifférent face à moi et ça, ça me plaît beaucoup. Je le regarde du coin de l’œil, je mange ma glace en silence tout en sentant son regard sur moi et je souris. J'aime tellement son regard que je me sens flattée. «
Tu sais tu n’étais pas obligée de te rhabiller, ça ne m’aurait pas dérangé. » Je ris à sa remarque tout en secouant la tête et en levant les yeux au ciel amusée par ses mots. «
Oh je sais bien ça mais j'avais peur que tu finisses par avoir mal à la nuque à force de bloquer sur ma poitrine si je restais nue. » Je le taquine, je me moque un peu de lui et de son attirance pour cette partie de mon corps. Je le taquine mais je suis la première à jouer de mon corps, à ouvrir un bouton de mes chemisiers quand je veux l'exciter un peu, la première à acheter des robes au décolleté très grand juste pour lui et pour le faire craquer. «
Et puis je préfère que ce soit moi qui porte ton haut plutôt que toi, j'aime beaucoup pouvoir te regarder torse nu. » De nous deux, je suis celle qui passe le plus de temps nue, clairement alors quand j'ai l'occasion de pouvoir profiter de son corps débarrassé de tous vêtements j'en profite. Le pot de glace presque vide, posé devant moi, je sens la main de Caleb qui attrape la mienne, celle dont j'évite de me servir parce que désormais la douleur est là et me rappelle que je ne peux pas l'utiliser. «
Comment tu te sens ? Ça va ? Tu as pas trop mal ? Je peux faire quelque chose pour toi ? » Beaucoup de questions d'un coup, et je sens qu'il s'inquiète. Inquiétude sans doute légitime après la soirée que nous avons passé, mais qui l'est beaucoup moins après les instants d'intimité que nous avons vécu. Je pose ma cuillère dans le pot de glace et c'est vers lui que je concentre mon attention. «
Ca va je vais bien, grâce à toi. » Grâce à ce moment que l'on vient de vivre, mais aussi et surtout grâce à sa présence ce soir. C'est grâce à lui si je n'ai pas craqué, grâce à lui si j'ai réussi à ne pas m'écrouler totalement ce soir, et grâce à lui si je me sens plus légère maintenant. «
Ça tire un peu mais rien qui ne soit pas supportable. Ça va aller. » Je le rassure comme je peux, mais je ne lui cache pas pour autant que oui c'est un peu douloureux mais quand je lui dis que ça va aller je le pense sincèrement. Pour ma main ça va aller, mais pour le reste aussi. «
Je vais en parler avec ma psy de tout ça, je vais pas faire comme si ça n'avait pas eu lieu, je vais gérer les choses et je pense que je vais retourner faire quelques séances au groupe de parole, ça peut aider, mais ça va aller, ne t'inquiète pas pour moi. » Et contrairement à il y a quelques années, désormais j'ai des ressources autour de moi pour m'aider, j'ai Caleb, j'ai notre famille comme force, et je sais que je ne peux pas tout gérer toute seule et que j'ai besoin d'aide parfois et je sais que pour les jours, semaines à venir, je vais avoir besoin d'aides pour gérer mes émotions, mes craintes et mes faiblesses. Je le sais et c'est avec calme que je lui parle de tout ça. «
Tu as déjà fais tout ce dont j'avais besoin ce soir, et plus encore. » Je dépose un baiser sur sa joue en souriant, un sourire sincère et sans doute rassurant aussi pour lui. Je vais bien mieux, je vais bien tout court et c'est grâce à lui même si je n'oublie pas tout ce que j'ai ressenti, à cet instant précis tout ce qui compte c'est nous. «
Et si tu veux encore faire quelque chose, tout ce que je veux c'est que tu me prennes dans tes bras. » Je viens me blottir contre lui, le poussant à s'allonger dans le lit. Ma main valide qui se pose sur son torse et qui caresse sa peau avec douceur, mes doigts frôlent sa cicatrice sans réagir désormais habitués à cette marque sur son corps. On a tout les deux nos faiblesses, on a tout les deux notre passé, mais je sais que grâce à lui quoiqu'il arrive mon présent et mon futur sera toujours un peu plus beau parce qu'il est là. Le silence s'installe dans la pièce, quelques secondes, quelques minutes, j'en sais trop rien. Je sens mon corps qui se détends contre lui, je suis bercée par le rythme de son cœur qui est lent et j'aime sentir son rythme cardiaque ainsi. «
Bébé ? » Je l'appelle doucement juste pour savoir s'il dort déjà. «
Je t'aime. » Tout ça pour ça mais c'est sur ces mots que je veux finir la soirée avant de laisser le sommeil me gagner et de m'endormir contre lui pour quelques heures de sommeil dont on a tout les deux grandement besoin.
@Caleb Anderson code by EXORDIUM. | imgs by tumblr