Whispered something in your ear, it was a perverted thing to say but I said it anyway. Made you smile and look away, nothing's gonna hurt you, baby. As long as you're with me, you'll be just fine. Nothing's gonna hurt you, baby, nothing's gonna take you from my side
Il va certainement me falloir quelques jours pour me remettre entièrement de cette opération. La douleur est présente mais je me dis que ce n’est certainement rien comparé à tout ce que Nathan doit ressentir en ce moment-même. À mon niveau, j’ai fait tout ce que je peux pour l’aider et maintenant je n’ai qu’à espérer que son corps acceptera la greffe et que ça lui permettra de prendre le dessus sur la maladie. Je sais que Nathan reçoit la greffe aujourd’hui et je ressens comme une légère appréhension à ce sujet. J’ai peur qu’on apprenne qu’il y a eu un imprévu et que finalement le don n’a pas été possible, ou bien que son corps ait rejeté le greffon. J’essaie de rester positif et de me dire que je n’ai pas fait tout ça pour rien et que dans quelques semaines Nathan ira mieux. Il y a aussi cette idée, cette pensée que j’ai toujours en tête ; pouvoir rencontrer Nathan. Même si ce n’est qu’une seule fois, j’en ai besoin et c’est quelque chose dont j’ai envie depuis que j’ai appris son existence. J’ai respecté la décision d’Alex, celle de l’avoir abandonné et je ne lui en veux pas le moins du monde. Elle pensait sincèrement avoir fait le meilleur choix que ce soit pour elle ou pour lui et malheureusement les détails que nous avons appris sur la vie de Nathan nous ont révélé que ce n’était pas le cas. Il n’a jamais été adopté, il est malade depuis le début de sa vie, il n’a jamais eu de famille, jamais eu de parents et j’espère au moins que ce don sera la possibilité d’une vie meilleure pour lui. C’est donc vers lui que toutes mes pensées sont tournées ce matin quand Alex vient me récupérer à l’hôpital. Nous n’étions pas très loin lui et moi finalement, lui hospitalisé dans l’aile hématologie à quelques étages seulement de là où je suis resté ces dernières heures. Je m’éloigne de lui pour me rapprocher de mes filles et de ma femme. Pour les retrouver et passer les prochaines journées seulement avec elles parce que je serai en arrêt maladie pour la semaine entière. J’aurais préféré prendre seulement deux ou trois jours mais Alex a insisté, Alex m’a fortement conseillé de m’arrêter plus longtemps et si je ne promets pas de ne pas passer à l’Interlude les prochains jours je vais en tout cas profiter de ma femme et mes filles aujourd’hui. C’est donc sans regret et avoir hâte que je quitte cette chambre d’hôpital aux côtés de ma femme.
Le trajet en voiture se fait relativement en silence ou du moins, de mon côté. Alex parle. Beaucoup. De tout et de rien, elle me raconte des anecdotes concernant les filles et chacune d’entre elles me fait sourire. C’est sans un mot – ou presque – et sans la quitter des yeux que je l’écoute me parler. Elle est belle aujourd’hui, comme tous les jours vous allez me dire, mais j’ai l’impression que le fait de ne pas l’avoir vu pendant 24h m’a aidé à réaliser ô combien ma femme était magnifique. Je me penche vers elle pour l’embrasser sur la joue et durant le reste du trajet je m’installe le plus confortablement possible et je ferme les yeux pour me reposer un peu. La nuit n’a pas été la meilleure, pas forcément à cause de la douleur mais sûrement parce que je n’aime pas dormir seul sans Alex à mes côtés. J’aime la serrer dans mes bras en m’endormant, sentir sa présence et son odeur a quelque chose de réconfortant et surtout : me réveiller, la regarder et l’embrasser avant de quitter le lit ça n’a pas de prix.
La porte à peine franchie que Dobby et Nala nous sautent dessus. Dobby aboie un peu mais à l’instant même où je me baisse pour le caresser il cesse ce bruit et se contente de demander de nouvelles caresses. Ce que je fais, mais au bout de quelques minutes je me redresse et c’est vers ma femme que je me retourne. « Je te laisse voir avec la nounou ? Je vais voir les filles deux minutes. » Peut-être qu’on pourrait lui permettre de prendre quelques jours de congés puisque nous allons être tous les deux à la maison pour la semaine et je ne compte pas rester allongé au lit ou sur le canapé les prochains jours. Je veux profiter de ces quelques jours pour passer du temps avec mes filles, et à l’instant même où elles me voient je peux apercevoir leur visage s’illuminer. Elles courent vers moi et je me baisse à leur hauteur pour les prendre toutes les deux dans mes bras. « Comment vous allez mes princesses ? » Mes lèvres se posent sur leur front à chacune d’entre elles, Lucy m’imite et m’embrasse sur la joue ce qui me fait sourire grandement. Je reste assis en plein milieu de la pièce avec mes deux filles dans mes bras qui me parlent. Certains mots sont vrais et compréhensibles, d’autres beaucoup moins mais le plus important pour moi et d’être enfin réuni avec mes filles et les voir toutes les deux me réchauffe le cœur. Je me sens plus léger, plus serein et surtout complètement apaisé. Je ne suis pas étonné de voir Lena repartir rapidement vaquer à ses occupations toute seule, elle cherche Dobby avec qui elle aime régulièrement jouer et je les observe un instant avant de prendre la main de Lucy qui ne m’a pas quitté. « On va voir maman ? » Le sourire de Lucy s’agrandit. « Oui papa. » Habituellement je l’aurais pris dans mes bras pour aller plus vite et pour l’emmener avec moi mais les médecins m’ont bien dit que porter des charges trop lourdes n’était pas recommandé, alors je me contente de garder sa petite main dans la mienne pour rejoindre Alex qui s’emble être en cuisine. Tout en gardant sa main de ma fille dans la mienne – et un œil sur elle aussi, parce qu’un enfant dans une cuisine, c’est dangereux – je me place derrière ma femme et l’embrasse dans le cou. « Tu vas vraiment me faire des lasagnes ? » Que je lui demande, amusé, tout un levant un sourcil. Ma main libre vient toucher un peu ses fesses sur lesquelles je donne une petite frappe. « J’espère que mes princesses ont été sages ? » Une question que je pose à Alex mais je baisse le regard vers Lucy pour lui faire les gros yeux, ce qui la fait rire aux éclats. Voilà un son qui m’avait grandement manqué.
WHISPERED SOMETHING IN YOUR EAR, IT WAS A PERVERTED THING TO SAY BUT I SAID IT ANYWAY. MADE YOU SMILE AND LOOK AWAY, NOTHING'S GONNA HURT YOU, BABY. AS LONG AS YOU'RE WITH ME, YOU'LL BE JUST FINE. NOTHING'S GONNA HURT YOU, BABY, NOTHING'S GONNA TAKE YOU FROM MY SIDE
Lorsque j'ai eu l'appel de l’hôpital pour m'indiquer que l'opération c'était bien passée, je pensais que toutes mes craintes et toute l'angoisse que j'ai pu ressentir ces derniers jours allaient enfin s'évaporer, qu'enfin j'allais pouvoir être un peu plus sereine mais je découvre que ce n'est pas totalement le cas. J'ai eu peur pour Caleb, de façon démesurée c'est certain, mais il représente tellement à mes yeux que je ne peux imaginer ma vie sans lui et cette pensée m'a terrifié et m'a fait perdre un peu mon sang-froid. Mais alors que je sais désormais qu'il va aller bien, je ne me sens pas pour autant sereine, parce que désormais c'est à Nathan que je pense et finalement, je crois que je n'ai pas cessé d'y penser. Parce que si Caleb a fait ce don, si Caleb s'est fait opérer c'est pour une seule raison ; sauver la vie de Nathan. Et, c'est encore une autre crainte que je ressens désormais, mais sur laquelle je ne veux pas me concentrer parce qu'aujourd'hui Caleb vient de se faire opérer, Caleb a besoin de moi et après une nuit difficile passée loin de lui, c'est dans sa chambre d’hôpital que je le retrouve. Il est réveillé, il est de retour dans sa chambre et je peux enfin m'assurer par moi même de son état, je peux enfin être avec lui et au moins arrêter de m'angoisser pour cette opération et si pour Nathan l'inquiétude est toujours là, c'est sur le plaisir que j'ai de pouvoir voir mon mari que je me concentre. Je sais que l'après-midi va passer vite que je vais devoir le laisser encore une nuit ici pour retrouver nos filles qui elles aussi attendent le retour de leur papa, et elles devront être patientes pour le revoir parce que c'est sans lui que je rentre chez nous ce soir là. Pour encore une nuit sans lui, pour encore quelques heures sans lui, mais au moins il peut se reposer, au moins il est obligé de rester calme et de ne pas forcer et même si je voudrais qu'il soit avec nous, au moins pour quelques heures, il n'a pas d'autres choix que de se reposer et de penser à lui et à laisser à son corps un peu de répit.
Et si la nuit a encore été courte et pas vraiment reposante, sa présence me manque, son odeur, sa respiration, son corps, tout me manque et je vais du temps à m'endormir sans lui, je dors mal sans lui, je n'ai pas ses bras pour me contenir, pour me rassurer, pour me sentir protégée et la conclusion c'est que dormir avec lui est devenue plus qu'un plaisir, c'est devenue une nécessite pour m'assurer un sommeil de qualité. Et malgré la nuit agitée, c'est pourtant avec le sourire que je me suis levée, bien que les pleurs de mes filles n'ont pas vraiment été le réveil le plus agréable possible. Mais je sais que Caleb va sortir et que dans quelques heures il sera avec nous pour plusieurs jours alors c'est une bonne journée qui s'annonce, du moins je veux qu'elle le soit parce qu'il rentre à la maison, parce qu'après une journée et deux nuits, il va enfin quitter l’hôpital et j'ai bien l'intention de prendre soin de lui et de veiller à ce qu'il ne force pas trop. Les courses sont faites, la maison est rangée, les filles sont avec leur nounou et c'est en évitant de penser à la greffe et à tout ce que ça représente que je retrouve Caleb à l’hôpital. J'ai hâte que l'on quitte ce lieu, et j'ai surtout hâte de le ramener chez nous, même si je ressens un pincement au cœur en sachant très bien que Nathan lui est là, que Nathan ne va pas bien, mais je ne peux rien faire. C'est ça peut-être l'une des choses les plus dures à gérer, je ne peux absolument rien faire pour lui, mais je peux faire quelque chose pour Caleb et quand je le retrouve c'est à lui que je pense et uniquement à lui. Il a une meilleure mine que la veille, en même temps il venait de subir une intervention, mais le voir ainsi me rassure même si je me promet de faire attention à lui. C'est aussi ça veiller sur quelqu'un non ? Essayer de voir les choses que l'autre ne dit pas, ne veut pas montrer, et si Caleb est doué pour ça, ce n'est pas mon cas mais je sais qu'il a mal, qu'il est diminué et qu'il va sans doute avoir du mal à rester calme, enfin à rester aussi calme que j'aimerais qu'il le soit mais pour l'instant c'est surtout avec un grand sourire que je quitte cet hôpital main dans la main avec lui et comme souvent c'est moi qui parle, et je crois que j'ai autant besoin de parler que lui il a besoin de m'entendre parler. C'est sans doute la preuve que tout va bien, que nous allons bien tout les deux, même si au fond je sais que lui ne doit pas aller totalement bien et c'est quand je le vois du coin de l’œil fermer les yeux, que je commence à me taire pour lui permettre de profiter d'un peu de calme avant de rentrer chez nous et de se rappeler que le calme avec deux bébés c'est inespéré.
Et si j'avais compté sur nos filles pour être les premières sources d'agitation, c'est finalement le chat et le chien qui font du bruit et qui accueillent Caleb, faut croire qu'à eux aussi l'absence de Caleb c'était faite ressentir. « Je te laisse voir avec la nounou ? Je vais voir les filles deux minutes. » Je secoue la tête tout en venant déposer un baiser tendre sur ses lèvres. « Oui va voir tes filles elles vont être heureuses de te voir. Prends ton temps avec elles, je pense que tu leurs as manqué. » Je le regarde s'éloigner, je l'observe marcher en essayant de voir si je repère quelque chose dans sa démarche, si je vois qu'il a mal ou autre, mais s'il semble fatigué, il ne montre rien d'autres. « Chéri ? » Je l'interpelle avant qu'il ne rejoigne les filles. « Ca va ? N'hésite pas à m'appeler si tu as besoin de quoique ce soit. » Et finalement, je le laisse avec nos filles et je retrouve la nounou dans la cuisine. Elle me partage les informations à savoir sur la matinée, sur ce qu'il s'est passé pour Lucy et Lena et j'entends au loin qu'elles parlent avec leur père et c'est sur ce son que je me concentre oubliant un instant qu'Emma me parle. Je veux être avec mon mari et mes filles à ce moment et je réalise qu'après ces dernières semaines, je pense qu'on a bien besoin de se retrouver tout les quatre. De ralentir le rythme, de s'enfermer un peu en famille et de profiter de nos filles et de leurs sourires à toutes épreuves. « Merci Emma. Pour aujourd'hui, tu peux y aller. Et pour demain et après-demain, tu peux considérer que tu es en repos. Tu seras payée comme d'habitude t'en fais pas, j'aurais du te prévenir avant mais Caleb ne va pas travailler et j'ai libéré mon emploi du temps on va rester un peu tout les quatre. » J'ai bien l'intention de prendre soin de ma famille, de mon mari et de nos filles. J'ai éteins mon téléphone professionnel et l'idée de profiter de ma famille est sans doute la meilleure chose à faire et aussi la chose dont j'ai besoin après ces derniers jours. Ma main n'est pas encore totalement cicatrisée et ça prouve bien que ces derniers temps n'ont pas été de tout repos pour moi et Caleb se remet d'une opération, alors lui aussi a bien besoin d'un peu de repos et de calme. Emma me remercie et me propose de m'aider à faire le repas avant de partir mais je lui assure qu'elle peut partir tranquille et après quelques minutes, c'est seule dans la cuisine que je me retrouve. J'entends Caleb parler avec les filles, et je sens qu'ils sont tout les trois heureux de se retrouver et c'est avec ces bruits devenus habituels dans notre maison que je me lance dans la préparation du repas pour Caleb parce qu'il n'a mangé que de la nourriture d’hôpital et c'est sans doute l'une des pires choses pour lui que de devoir manger ce genre de nourriture. Les yeux rivés dans la recette, que j'ai déjà lu à maintes reprises depuis la veille, je sens Caleb qui se place derrière moi et je souris largement quand je le sens m'embrasser dans le cou. « Tu vas vraiment me faire des lasagnes ? » Il semble surprit et en même temps y'a de quoi. Je ne sais pas cuisiner, je suis nulle pour ça mais pour lui je veux essayer. Il m'a dit vouloir des lasagnes, et je veux lui faire plaisir. « Je veux essayer du moins. C'est ce que tu voulais et aujourd'hui tu peux me demander ce que tu veux. Mais t'en fais pas, j'ai prévu le coup, si c'est pas bon y'a les restes du repas d'hier soir, ça vient de l'interlude. » Donc il y a au moins une chose qu'il pourra manger sans risquer d'être malade ensuite. Mais je veux réussir ma recette, je veux qu'aujourd'hui il puisse avoir tout ce qu'il demande, tout ce qu'il veut. Sa main sur mes fesses n'a rien de surprenant mais pourtant je souris quand il me donne une petite tape dessus. Je le regarde en souriant. « Pas devant les enfants voyons. » L'air faussement outrée, je lève les épaules et je souris à nouveau tout en venant caresser doucement son visage du bout des doigts. « J’espère que mes princesses ont été sages ? » Je regarde Caleb et je souris en le voyant regarder Lucy en faisant les gros yeux et je ris surtout en entendant ma fille rire aux éclats. « Ouah quelle autorité chéri. » Je me moque légèrement de lui mais faut dire que si là il n'est pas sérieux avec Lucy et qu'elle le sent bien, il a du mal à l'être quand il le faut mais aujourd'hui c'est une image amusante et ça fait beaucoup de bien parce que j'oublie pendant quelques minutes les deux derniers jours. « Mais oui, elles ont été sages, à part qu'elles se lèvent beaucoup trop tôt. » Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop tôt même si vous voulez mon avis mais c'est aussi sans doute parce que ces dernières nuits je me suis couchée et endormie beaucoup trop tard. « Et dormir avec Lucy c'est compliqué, il fallait qu'elle se colle à moi mais ça a été. On s'en est sorties comme des cheffes hein ma puce, on est trop forte toutes les trois, tu dis à papa ? On … est ... trop … forte. » Je parle à ma fille, je lui parle doucement et en articulant bien même si elle est pas en mesure de faire des phrases encore, juste essayer de répéter des sons et des mots c'est déjà bien pour elle. « Elles t'ont beaucoup appelé hier et ce matin, Lucy je m'en doutais, mais Lena a vraiment mal dormi ces deux nuits aussi, elle s'est réveillée plusieurs fois et c'est dur de la calmer quand elle est comme ça. » D'ailleurs c'est en parlant d'elle que je la vois arriver dans la cuisine avec une petite guitare dans les mains en appelant son père et je ne sais pas si elle veut jouer avec lui ou si elle a envie qu'il aille chercher sa guitare mais au vue de l'heure, c'est surtout le moment de manger pour elles et je profite que Lena soit là et qu'elle semble de bonne humeur pour la porter et l'installer dans sa chaise. « Vous pouvez jouer tout les trois juste le temps que je réchauffe leur repas et si tu te sens, tu peux leur donner à manger le temps que je prépare les lasagnes ? » Lena est installée dans sa chaise et j'en fais de même avec Lucy, je dépose un baiser sur le front de chacune d'elle et c'est vers Caleb que je me tourne ensuite et mes lèvres viennent se poser sur les siennes pour un baiser pleins de tendresses et d'amour, parce que ce genre de chose m'a manqué aussi. Pouvoir l'embrasser à tout moment, pouvoir juste laisser ma main caresser son bras de manière tout à fait anodine, tout ces gestes du quotidien auxquels je ne fais plus attention ça m'avait manqué. « Assieds toi aussi. Je m'occupe de tout aujourd'hui. » De tout ou presque, du moins de ce que je peux et que je sais faire pour lui faciliter la vie et faire en sorte qu'il se repose et profite des choses importantes, et je sais que le temps passé avec nos filles est important pour lui alors je le laisse profiter même si au fond de moi je préférai le savoir dans notre lit à se reposer.
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« Oui va voir tes filles elles vont être heureuses de te voir. Prends ton temps avec elles, je pense que tu leurs as manqué. » Et elles m’ont manquées elles aussi. Peut-être même un peu plus qu’Alex parce que j’ai eu la chance de passer mon après-midi d’hier avec ma femme mais mes filles étaient restées ici avec Emma. J’aurais beaucoup aimé passer quelques heures avec elles hier mais il nous a semblé plus sage de ne pas les emmener à l’hôpital, elles sont encore jeunes et il me semblait préférable d’éviter de les emmener dans de tels lieux si jeunes. « Chéri ? » Je me tourne vers Alex en l’entendant m’appeler. « Ca va ? N'hésite pas à m'appeler si tu as besoin de quoique ce soit. » J’hoche doucement la tête. Oui je sais bien, la douleur n’est pas complètement partie mais c’est supportable. J’ai connu bien pire. « T’en fais pas, je vais bien oui. » Je lui assure, et avant de quitter le hall d’entrée je lui vole un baiser. Je ne veux pas qu’elle s’inquiète à outrance pour moi comme elle l’a déjà fait pour le don, mais malheureusement je suis tout à l’heure conscient que c’est peut-être trop lui demander. Le sourire de mes filles lorsque je les rejoins me fait presque instantanément oublier tout le stress, la fatigue et la douleur à l’instant même où mes yeux se posent sur elles. Elles courent – aussi vite que possible – vers moi et c’est avec un immense sourire et les bras grands ouverts que je les accueille vers moi. Moi qui me demandais si elles avaient réellement remarqué mon absence je pense que leur réaction en me voyant entrer dans leur chambre me prouve que oui. Je profite de ce moment en tête à tête avec mes deux filles, je les écoute parler, je les regarde alors qu’un sourire ne quitte pas mon visage. Je les trouve plus belle jour après jour, leur caractère continue de s’affirmer avec le temps, comme si celui de Lena n’était déjà pas trop important pour son âge et ce qui ne me surprend pas c’est qu’assez rapidement l’attention de Lena se repose sur ses jouets alors que sa sœur ne semble pas vouloir me quitter et ça tombe bien, moi non plus je ne comptais pas la lâcher. Encore une fois nous sommes tous les deux sur la même longueur d’onde et c’est main dans la main que nous rejoignons ma femme, et mère de Lucy. « Je veux essayer du moins. C'est ce que tu voulais et aujourd'hui tu peux me demander ce que tu veux. Mais t'en fais pas, j'ai prévu le coup, si c'est pas bon y'a les restes du repas d'hier soir, ça vient de l'interlude. » Je ne suis pas étonné qu’elle ait prévu un plan B, toutes les tentatives de cuisine d’Alex n’ont pas toujours été un franc succès bien qu’elle se soit améliorée ces dernières années. « Tu sais quoi ? Je suis sûr que ça va être super bon. » Je l’encourage, parce qu’elle fait l’effort de cuisiner et je sais que ce n’est pas quelque chose qu’elle aime faire. Ma main qui se pose sur ses fesses et qui les frappe doucement, sa réponse me fait rire. « Pas devant les enfants voyons. » Mes yeux glissent sur ses lèvres que je fixe pendant quelques secondes, mais c’est finalement de nouveau sur ma fille que je finis par porter de nouveau toute mon attention. J’essaie de la faire rire et c’est gagné, ce qui me fait encore plus sourire. « Mais oui, elles ont été sages, à part qu'elles se lèvent beaucoup trop tôt. » C’est souvent moi qui m’occupe des filles le matin quand je dois me lever pour assurer le service de midi à l’Interlude. Me lever tôt, j’en ai l’habitude mais je sais qu’Alex un peu moins. « Et dormir avec Lucy c'est compliqué, il fallait qu'elle se colle à moi mais ça a été. On s'en est sorties comme des cheffes hein ma puce, on est trop forte toutes les trois, tu dis à papa ? On … est ... trop … forte. » Pour sûr, je sais qu’elle ne s’endormait pas comme une cheffe, non, puisque nous nous sommes envoyé des messages jusqu’à presque une heure du matin. Lucy lève les bras tout en essayant de répéter « on est trop fortes » Ça ressemble plus ou moins à quelque chose, quelques mots sont bien prononcés, et je remarque que Lucy semble avoir du mal avec la lettre « t ». Je me baisse de nouveau à sa hauteur. « C’est surtout toi qui est trop forte ma chérie. » Je lui dis alors que je souris toujours. « Elles t'ont beaucoup appelé hier et ce matin, Lucy je m'en doutais, mais Lena a vraiment mal dormi ces deux nuits aussi, elle s'est réveillée plusieurs fois et c'est dur de la calmer quand elle est comme ça. » Je me relève sans quitter la main de Lucy qui, de toute façon, ne semble pas demander à s’en défaire. « Tu dois être fatiguée. » Pas qu’elle ait la mine de quelqu’un de fatigué mais son récit me prouve que ces derniers jours ont dû être éprouvants. « T’es pas obligée de cuisiner tu sais, on peut juste commander ça ira très bien. » Parce que je veux aussi qu’elle se repose. Je la laisse installer les filles dans les chaises hautes, ne pouvant rien porter de trop lourd pour les prochains jours. « Vous pouvez jouer tout les trois juste le temps que je réchauffe leur repas et si tu te sens, tu peux leur donner à manger le temps que je prépare les lasagnes ? » J’hoche doucement la tête. « Oui, oui, bien sûr. » J’accueille avec grand plaisir ce baiser qu’elle me donne mais il ne dure pas très longtemps parce qu’elle prend la parole de nouveau. « Assieds toi aussi. Je m'occupe de tout aujourd'hui. » J’avais presque oublié à quel point Alex pouvait parler. J’approche mon visage du sien et sans vraiment lui répondre je lui murmure quelques mots. « Tes lèvres m’avaient manquées. » C’est à mon tour de l’embrasser rapidement. Et oui je sais, nous avons passé l’après-midi d’hier ensemble mais je n’ai clairement pas eu ma dose d’Alexandra Anderson ces derniers jours. Lena nous montre son mécontentement, elle ne veut pas être assise mais elle veut être au sol pour jouer, c’est ce qu’elle me dit en me faisant comprendre qu’elle aimerait que je l’aide à atteindre son objectif mais je secoue la tête et me penche pour l’embrasser sur le front. « Après mangé, ma belle. » Elle râle, pare que ce n’était pas la réponse attendue mais je ne cède pas. Pas cette fois. Je retrouve Alex en cuisine pour récupérer les plats chauds des filles et c’est en riant un peu que je la regarde concentrée comme jamais sur ces lasagnes et cette recette. « Organise ton plan de travail, tu verras ça sera déjà tellement plus simple. » Je me moque un peu d’elle mais c’est surtout un vrai conseil que je lui donne avant de repartir avec les jumelles. Je vérifie que ce n’est pas trop chaud pour les laisser manger seules. Mêmes si elles en mettent encore partout et qu’il faudra passer derrière pour faire le ménage.
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« T’en fais pas, je vais bien oui. » Ne pas m'en faire ça risque d'être dur, mais le voir ici, chez nous, m'a quand même enlevé beaucoup de peur. Tout s'est bien passé, comme il me l'avait dit, comme tout le monde l'avait dit finalement, mais les peurs sont parfois incontrôlables. Mais, il est là. Il va bien. Enfin il va aller bien dans quelques jours et pendant ce temps je vais tâcher de lui rendre la vie plus simple, moi qui passe mon temps à lui compliquer en règle général aujourd'hui, je veux qu'il puisse juste profiter de nos filles et se reposer. Le reste je le gère, ou du moins j'essaye. J'ai donné sa journée et les deux suivants à Emma, la nounou des filles et c'est dans un livre de recette que je me plonge pour tenter de préparer le repas. Caleb et Lucy me retrouve dans la cuisine, et si nous avons l'habitude de passer du temps dans cette pièce, la chose étonnante c'est que pour une fois c'est Caleb qui m'y retrouve et non l'inverse. C'est son domaine la cuisine, sa passion, son métier, son talent bien qu'il en ait bien d'autres, c'est ce dans quoi il s'épanouit et ça me va très bien parce que moi je suis nulle en cuisine. Sauf qu'aujourd'hui, il veut des lasagnes et que je compte bien lui en faire, ou essayer du moins. Faire du mieux, suivre la recette à la lettre (pour une fois) et réussir à lui préparer un bon repas. « Tu sais quoi ? Je suis sûr que ça va être super bon. » Je relève la tête vers lui en levant les épaules. Moi je suis plutôt sûr que ça ne va pas être bon, tout au mieux mangeable mais je me lance dans un plat qu'il maîtrise et qu'il fait régulièrement donc la concurrence est rude. Mais, je sais qu'il sera indulgent avec moi et je me dis que ça peut pas être vraiment pire que la nourriture de l’hôpital non ? « Super bon, tu en demandes beaucoup chou, mais déjà cuit et mangeable ce serait une belle réussite. » J'ajoute en souriant tout en relisant la recette encore pour voir quels ingrédients il me manque. La main de Caleb sur mes fesses me déconcentre mais c'est le genre de chose pour lesquelles j'accepte sans aucune difficulté d'être déconcentrée et puis les rôles sont inversés encore une fois. Je tente de cuisiner, il me déconcentre et ça m'amuse, même si la présence de Lucy rends le jeu beaucoup plus soft. C'est d'ailleurs sur nos filles que la discussion se tourne, et Caleb, en papa intentionné qu'il est, s'enquit de savoir comment s'est passé ce dernier jour sans lui. Je lui ai déjà dis certaines choses, des petites anecdotes, des petites choses hier et durant le trajet et si pour la plupart des gens ce sont des choses insignifiantes, elles ne le sont pas pour nous parce que ce sont nos filles et que si nous sommes différents sur bien des choses, la façon dont nous nous inquiétons pour nos filles, la façon dont nous voulons le meilleur pour elles est une des choses pour lesquelles nous sommes sur la même longueur d'onde. Deux parents un peu gaga et j'assume ça. Caleb aussi mais pour lui ça n'a rien d'étonnant, du moins ça l'est moins que moi parce qu'il n'est que douceur et amour mon mari et avec ses filles il est tellement attendrissant. « C’est surtout toi qui est trop forte ma chérie. » Le sourire qui s'affiche sur mon visage montre à quel point je suis toujours touchée par cette vision de Caleb qui parle, joue, s'occupe de nos filles. « Vous êtes tellement adorables tout les deux. » Ils sont pareils Lucy et Caleb, et quand ils sont ensembles tout est si doux et leur complicité est si belle. Lena est un peu moins câline, un peu plus indépendante, un peu moins à témoigner son affection mais elle m'a montré ces deux dernières nuits que l'absence de son père était compliquée aussi pour elle et les nuits n'ont pas été reposantes mais je m'en doutais, l'absence de Caleb rends mes nuits moins bonnes déjà et les filles dans notre lit avec moi ont pas facilité le repos de qualité mais elles m'ont aidé à ne pas me tourner et me retourner dans le lit toute la nuit. « Tu dois être fatiguée. » Je secoue la tête, non je ne suis pas fatiguée, enfin si un peu mais rien qui ne soit insurmontable et je dormirai mieux cette nuit avec lui et ce n'est pas moi qui ait subit une opération donc je vais bien. « T’es pas obligée de cuisiner tu sais, on peut juste commander ça ira très bien. » A nouveau je secoue la tête. « Non je sais que je suis pas obligée mais j'en ai envie. Je veux faire ça pour toi. » C'est rare, très rare que j'ai envie de cuisiner, mais aujourd'hui j'en ai envie pour lui et sans doute que je reprendrais mes anciennes habitudes de commander des plats pour ce soir mais là nous avons du temps et je profite de ces moments en famille même si les rôles sont plutôt inversés aujourd'hui. Mais le plus important ce sont ces moments que l'on peut passer ensemble, tout les quatre dans notre cuisine. J'installe les filles et je lui demande, je l'incite à s’assoir lui aussi mais il n'en fait rien puisqu'il s'approche de moi. « Tes lèvres m’avaient manquées. » Je souris en entendant ses mots. Je souris encore plus en sentant ses lèvres se poser sur les miennes et je suis même un peu déçue quand le baiser prends fin. « Elles sont toutes à toi tu peux en profiter quand tu veux. » Je lui souris, je retiens son bras doucement le voyant s'éloigner alors que Lena s'agite dans sa chaise et attire son attention. Ma main se pose sur sa nuque pour l'attirer vers moi et le baiser que je lui donne est plus long, plus tendre que les précédents. Je lui montre qu'à moi aussi ses lèvres m'ont manqué, mais pas uniquement ses lèvres. « J'aime tellement ce genre de moment. » Les moments en famille, mais aussi ces petits moments de tendresses, d'amour dont je peux profiter quand je le veux à tout moment de la journée parce qu'il est là avec nous et je suis soulagée et heureuse. Je le laisse aller s'occuper des filles, je mets les plats des filles à chauffer et je me concentre sur la recette, enfin j'essaye. Mais j'écoute ce qu'il se passe entre mes filles et mon mari, je les écoutes parler, rire, et c'est un son tellement apaisant et qui donne envie de sourire aussi. Mais je n'avance pas dans la recette, j'en suis toujours au point ou j'entasse les différents ingrédients dont je vais avoir besoin, et j'en mets un peu partout, mais quelle idée d'avoir quinze ingrédients différents pour une même recette ? Je tente de me concentrer et je ne l'entends même pas arriver derrière moi. « Organise ton plan de travail, tu verras ça sera déjà tellement plus simple. » Je ris à sa remarque parce que je sais qu'il est déjà en train de se moquer de moi, en même temps ça a toujours été un spectacle drôle pour lui de me regarder cuisiner, et c'est aussi grâce à mes supers talents de cuisinière qu'on est de nouveau ensemble finalement, ou presque. « Y'a trop d'ingrédients c'est pas ma faute. » Je vais quand même pas lui dire qu'il a raison même si c'est son métier et qu'on sait tout les deux qu'il a raison. Il repart avec les assiettes des filles et en lisant la première étape de la recette je lui demande tout en sachant déjà la réponse. « Les ognons c'est obligatoire vraiment ? »Je pourrais lui demander de s'occuper des ognons, mais me voilà lancée dans la préparation des lasagnes, ce n'est pas la première fois que je lui en fais mais c'est si rare que je ne peux pas faire de tête, je n'ai ni les compétences, ni le talent, ni l'envie d'essayer de me souvenir de toute façon. Je suis à la lettre la recette. Je préchauffe le four, j'émince les ognons, je coupe les champignons en lamelles, je m'occupe de l'ail et j'ai déjà oublié le début de la recette. « Tu te souviens la première fois que je t'ai fais des lasagnes c'était pour t'annoncer la grossesse des filles. » Petit moment nostalgique alors que mes yeux me piquent à cause de l'ognon, et les odeurs de cuisson commencent à me piquer le nez. Heureusement que les nausées sont moins fortes désormais. Une, deux, trois poêles ou casseroles différentes, il avait sans doute raison je devrais m'organiser mieux que ça et quand je le vois revenir dans la cuisine, je lève les yeux vers lui en riant légèrement et en mettant mon corps entre lui et le plan de travail. « Je sais je devrais mieux m'organiser, mais pas touche à ma cuisine, et ferme les yeux sinon tu vas paniquer devant le bordel. » Je dis en riant mais n'importe qui paniquerait en me voyant cuisiner alors Caleb le maniaque et pro de l'organisation je me doute que pour lui ça doit être dur de voir sa cuisine dans cet état. « Je nous ai réservé une table à l'interlude pour demain midi pour que tu puisses y passer un coup et que je puisse te surveiller. Mais c'est seulement si aujourd'hui tu acceptes de pas trop en faire, sinon pas de sortie demain. » Tout est dit avec légèreté et sans sérieux mais pourtant il y a un fond de sérieux dans ce que je lui dis. Je sais qu'il aura besoin d'aller à l'interlude et je me dis que prévoir une sortie ensemble est une manière de le laisser aller voir comment ça se passe tout en m'assurant qu'il n'en fera pas trop et qu'il ne sera pas trop sollicité. Son équipe commence à me connaitre désormais et ils savent bien que si on est ensemble, ils n'ont pas intérêt à le déranger pour des petites choses qu'ils peuvent régler seuls. « Et pour aujourd'hui, c'est toi qui choisis le programme. » Un énième baiser que je viens déposer sur ses lèvres avant d'être rappelée par l'odeur de cuisson qui me signifie que la viande est cuite.
Whispered something in your ear, it was a perverted thing to say but I said it anyway. Made you smile and look away, nothing's gonna hurt you, baby. As long as you're with me, you'll be just fine. Nothing's gonna hurt you, baby, nothing's gonna take you from my side
« Super bon, tu en demandes beaucoup chou, mais déjà cuit et mangeable ce serait une belle réussite. » Je la trouve bien trop difficile avec elle-même, Alex, elle a tendance à oublier que les dernières pâtisseries ou derniers plats qu’elle a pu faire n’étaient pas si catastrophique que ça. Ses talents en cuisine se sont tout de même nettement amélioré bien qu’elle ne semble pas s’en rendre compte, elle reste persuadée que ses lasagnes ne seront pas bonnes mais ce n’est pas mon cas. Moi j’ai confiance en elle. Moi je suis sûr et certain que tout le repas de ce midi sera bon et que nous n’aurons pas à toucher aux restes d’hier soir de l’Interlude qu’elle a récupéré. Je me contente de lever les yeux au ciel, lui montrant ainsi que je ne suis pas forcément d’accord avec elle. « Vous êtes tellement adorables tout les deux. » Les mots de ma femme me font plaisir et me touchent beaucoup. Lucy et Lena sont mes deux petits amours, mes princesses, elles me font sourire, elles me font fondre tant elles sont mignonnes à chaque fois qu’elles parlent ou du moins quand elles essayent de parler. J’ai toujours su que je voulais des enfants mais depuis que les jumelles sont nées je me sens plus épanoui que jamais, et je pense que l’affirmation de mon rôle de père de famille y est pour quelque chose. « C’est surtout ma petite princesse qui est adorable. » Je vois Lucy sourire ce qui me fait encore plus sourire. C’est ça aussi la magie d’avoir des enfants, mes filles sourient je souris, elles ont mal quelque part j’ai mal également, et quand elles pleurent j’ai envie et surtout je ressens le besoin de l’aider et de lui donner tout ce qui est en mon pouvoir pour les soulager ou les apaiser. « Non je sais que je suis pas obligée mais j'en ai envie. Je veux faire ça pour toi. » Elle est têtue Alex, je sais que quoi que je dise il y a peu de chance pour que je parvienne à la faire changer d’avis alors je n’essaie même pas et la laisser cuisiner. Ce qui est rare, les rôles s’inversent aujourd’hui. C’est elle aux fourneaux et moi qui tente de la déconcentrer. « Elles sont toutes à toi tu peux en profiter quand tu veux. » Je compte bien en profiter encore et encore, tout le long de la journée et ça pour les prochains jours que nous allons passer tous les deux à la maison. Mais je n’en oublie pas pour autant mes filles, dont Lena qui commence déjà à s’impatienter sauf qu’Alex me retient, m’empêchant ainsi d’aller calmer ma fille. Ses lèvres sur les miennes, une de mes mains qui se pose dans le bas de son dos et l’autre sur sa joue que je caresse pendant le baiser que je prolonge sans hésiter. J’entends Lena m’appeler à plusieurs reprises mais je ne me détache pas des lèvres de sa mère pour autant. « J'aime tellement ce genre de moment. » Je souris encore une fois. « Moi aussi, et je compte bien profiter de ces prochains jours avec les trois femmes de ma vie. » En profiter pour embrasser Alex autant de fois que je ne le peux mais aussi pour la regarder, l’admirer tout au long de la journée. Passer plusieurs heures à jouer avec mes filles aussi, tout ce genre de chose que je ne peux pas faire ou bien pas faire autant que je ne le voudrais quand je travaille la journée.
Lena a fini par se calmer quand elle a compris qu’elle n’aura pas la possibilité de sortir de sa chaise avant manger. Je vais chercher le plat en cuisine et quand je vois l’organisation d’Alex et son plan de travail je suis à deux doigts du malaise. Il y en a déjà de partout, beaucoup trop d’ustensiles sortis alors qu’elle pourrait s’en sortir avec au moins la moitié de ce qu’elle semble vouloir utiliser. « Y'a trop d'ingrédients c'est pas ma faute. » Je regarde tous les ingrédients sortis et en passant devant le four je l’allume pour le préchauffer. Je donne aux filles leur plat et reste quelque instant avec elle. « Les ognons c'est obligatoire vraiment ? » Avant que je ne lui apporte une vraie réponse je la rejoins tout en restant à l’entrée de la cuisine afin de pouvoir toujours garder un œil sur les filles en train de manger. « Suis la recette bébé. » C’est elle qui a insisté et qui refuse mon aide, et je suis presque sûr que la raison pour laquelle les oignons la dérange c’est simplement parce qu’elle n’a pas envie de les couper. « Tu te souviens la première fois que je t'ai fais des lasagnes c'était pour t'annoncer la grossesse des filles. » Un sourire tendre s’étire sur mes lèvres alors que je repense à ce moment qui me semble si lointain alors que finalement c’était il y a seulement deux ans. « L’un des plus beaux moments de ma vie. » Parce qu’avant ce moment-là et au vu du passif d’Alex avec les bébés j’avais définitivement tiré un trait sur l’idée et la possibilité d’avoir un enfant un jour. C’était donc une nouvelle plus qu’inattendue. « Et elles étaient plutôt bonnes. » Je lui rappelle alors que je m’approche d’elle pour l’aider à débarrasser le plan de travail de toutes les choses inutiles qui sont encore sorties. Mais Alex semble bien décidée à tout faire toute seule puisque son corps vient se placer entre le mien et le plan de travail me stoppant ainsi dans mon mouvement. « Je sais je devrais mieux m'organiser, mais pas touche à ma cuisine, et ferme les yeux sinon tu vas paniquer devant le bordel. » Mes sourcils se froncent légèrement alors que je regarde toujours les moindres recoins de la cuisine qui, clairement on peut se le dire, est en bordel. « Je panique déjà. » Je lui avoue. C’est assez vrai et je finis par me pencher pour ramasser les épluches d’oignons et de l’ail. « Laisse-moi au moins te débarrasser de ça. » De toute façon c’est trop tard, je mets tout ce que j’avais dans les mains à la poubelle et mon regard reste encore bloqué sur son organisation qui laisse clairement à désirer. « Je nous ai réservé une table à l'interlude pour demain midi pour que tu puisses y passer un coup et que je puisse te surveiller. Mais c'est seulement si aujourd'hui tu acceptes de pas trop en faire, sinon pas de sortie demain. » Cette fois la grimace sur son visage n’a rien avoir avec sa cuisine mais bien ce qu’elle vient de me dire. Je secoue la tête de droite à gaucher. « Alex je suis en arrêt maladie, je vais pas aller manger dans mon propre restaurant, ça ne se fait pas. » Je reprends ma place initiale pour pouvoir garder un œil sur les jumelles qui sont encore en train de manger. « Et t’as pas besoin de me surveiller, je suis pas enfant. » En bref, le programme imaginé pour demain ne m’emballe pas des masses et j’ai réellement l’impression d’être traité comme un bébé qu’il faut protéger et surveiller à tout prix. « Et pour aujourd'hui, c'est toi qui choisis le programme. » Les plans que j’avaient en tête pour la journée d’aujourd’hui n’ont rien de bien incroyables. « J’ai pas vraiment envie de sortir aujourd’hui. » Je suis fatigué et j’ai simplement envie de me reposer aujourd’hui et de pouvoir profiter de ma femme et mes filles vers qui je jette un regard pour vérifier que tout va bien. Je repars un peu vers elles pour leur servir à boire et je retourne entre Alex et les jumelles. « T’as pas besoin de toutes ces casseroles tu sais. » Je ne peux m’empêcher de lui débarrasser ce qui est en trop. Elle m’avait demandé de ne rien faire mais c’est plus fort que moi. « Il vaut mieux baisser la température de la plaque si tu veux que la viande soit bien cuite mais onctueuse et pas désagréable en bouche. » Mais en lui donnant des conseils, finalement je la laisse faire donc on ne peut rien me reprocher, pas vrai ?
WHISPERED SOMETHING IN YOUR EAR, IT WAS A PERVERTED THING TO SAY BUT I SAID IT ANYWAY. MADE YOU SMILE AND LOOK AWAY, NOTHING'S GONNA HURT YOU, BABY. AS LONG AS YOU'RE WITH ME, YOU'LL BE JUST FINE. NOTHING'S GONNA HURT YOU, BABY, NOTHING'S GONNA TAKE YOU FROM MY SIDE
« C’est surtout ma petite princesse qui est adorable. » Le sourire de Lucy est grand en réponse aux mots de son père, mais aussi sans doute parce que le sourire de son père ne peut pas la laisser indifférente. Ils ont le même, le même sourire, la même douceur dans ce sourire, dans le visage, dans le regard et Lucy ressemble tellement à Caleb et est tellement proche de lui qu'on ne peut pas douter de l'attachement et de l'amour qu'il y a entre ces deux là. Quand ils sont ensembles c'est forcément des moments de douceur et de calme et j'aime les observer tout les deux. Même si pour le moment c'est vers la recette des lasagnes que mon attention se concentre. Heureusement qu'il m'a pas demandé plus compliqué encore comme recette sinon j'aurais été dans un sacré pétrin mais les lasagnes j'en ai déjà fais, vraiment pas beaucoup mais avec la recette, un peu de concentration et un poil de chance aussi je devrais m'en sortir. A moins que Caleb me déconcentre plus, même si j'aime ça énormément et que ce n'est qu'un juste retour des choses parce que j'ai passé beaucoup de temps à le perturber et à le déconcentrer, c'est d'ailleurs mon activité préférée à faire dans une cuisine, mais aujourd'hui c'est moi qui dois, enfin qui veux, cuisiner pour lui et c'est lui qui vient faire des aller-retour entre la cuisine et nos filles et qui vient me perturber, même si je n'ai pas besoin de beaucoup pour me détourner de ce que je suis en train de faire surtout si c'est pour garder mon mari vers moi et coller mes lèvres sur les siennes. Lena l'appelle mais on fait attendre notre fille parce que je profite des lèvres de mon mari qui m'ont manqué ces derniers jours, enfin ces deux dernières nuits et je compte bien palier ce manque en profitant encore plus de lui et de ces moments de tendresses. « Moi aussi, et je compte bien profiter de ces prochains jours avec les trois femmes de ma vie. » Mon sourire s'agrandit largement en entendant sa remarque. C'est exactement ce que j'espérais entendre, enfin que j'espérais qu'il ait en tête du moins parce que c'est l'un des seuls avantages à le savoir en convalescence, c'est qu'il sera là avec nous et je compte bien moi aussi en profiter de ces jours avec lui. Pas de boulot, pas de nounou, pas de distraction autres que penser à notre famille et je pense qu'on a tout les deux besoins de ce moment à nous après ces dernières semaines. « Heureusement pour toi chéri parce qu'on s'est mise d'accord et on compte pas te lâcher d'une semelle toutes les trois. » Je lui fais un clin d’œil en venant déposer un baiser sur sa joue. « Imagine c'est encore une fille, tu vas vraiment être en minorité. » Les yeux qui glissent vers mon ventre quelques secondes avant de remonter sur son visage, et c'est en disant ces mots que je réalise que peut-être au fond de moi j'aimerais beaucoup un petit garçon désormais, surtout quand je vois la complicité entre Caleb et sa fille, mais c'est un autre sujet ça. « Je suis heureuse de te savoir à la maison pour les prochains jours. » Ma peur peu rationnelle mais pourtant si réelle qu'il puisse lui arriver quelque chose durant la procédure est désormais derrière moi et c'est l'esprit un peu plus libre, du moins sur ce sujet, que je peux envisager les jours à venir avec plus de calme.
Caleb finit quand même par quitter la cuisine pour retrouver nos filles et s'occuper de leur repas pendant que moi je m'occupe de préparer le notre. On aurait pu manger en même temps que Lucy et Lena mais j'avais envie qu'on puisse manger calmement et ensemble alors l'idée de les voir manger avant et de manger quand elles seront couchées me semble bien et puis de toute façon les lasagnes ne sont pas prêtes et à ce rythme elles ne risquent pas de l'être bientôt parce que tout me semble trop. Trop longs, trop de préparation, trop d'étapes, trop d'aliments, trop d’ingrédients, trop d’ustensiles aussi mais Caleb semble peu enclin à faire des concessions sur les aliments. « Suis la recette bébé. » Qu'il me dit en passant sa tête dans la cuisine et je ne suis pas étonnée par la réponse en soit je m'y attendais déjà et j'étais déjà en train de couper les oignons tout en repensant à la première fois ou j'avais tenté des lasagnes seule pour lui et si les oignons me font pleurer, ce souvenir lui me fait sourire même si ce jour là je n'étais pas aussi sereine que je le suis aujourd'hui, loin de là même. « L’un des plus beaux moments de ma vie. » Et c'est aussi et sans doute pour ça que ce moment fut si beau parce que pour lui c'était l'un des plus beaux, parce qu'il était heureux, ému et qu'il m'avait aidé à comprendre que même si ce n'était pas voulu, c'était une belle chose pour nous, cette fois. « J'aurais aimé filmer ça pour garder les images, tu étais tellement ému, c'était un très beau moment oui. » J'aurais surtout aimé que tout soit plus simple mais aujourd'hui le plus important restant que nous sommes heureux tout les deux, enfin tout les quatre et pour rien au monde je ne changerai ça. Mon passé n'est pas glorieux, mais mon présent est précieux et je tiens à préserver chaque chose que je peux avoir, notre amour, notre famille, nos filles, c'est tout ce qui compte pour moi. « Et elles étaient plutôt bonnes. » Bonnes oui et non, pas autant que les siennes en tout cas et surtout je lui rappelle un détail qu'il semble avoir sans doute oublié. « Tu avais du les remettre à cuire, donc elles étaient pas si bonnes que ça. » Mais oui elles étaient mangeables du moins et surtout le plus important elles n'avaient en rien gâché la soirée qui s'était ensuite poursuivie elle aussi dans la cuisine de mon appartement pour quelque chose de bien plus mémorable que mes lasagnes. « Mais les lasagnes n'étaient rien à côté du dessert. » Une préparation de dessert que j'avais bien perturbé mais je doute que ça soit quelque chose qu'il puisse un jour me reprocher. Et si aujourd'hui, je mets mon corps entre le plan de travail et le sien, ce n'est pas pour la même raison qu'il y a deux ans, mais bien pour l'empêcher d'atteindre le plan de travail et de venir m'aider dans ma tâche, même si j'ai l'air d'avoir besoin d'aide, sa cuisine a besoin d'aide ça c'est sur, je vais me débrouiller seule et surtout je ne veux pas qu'il en fasse trop aujourd'hui. « Je panique déjà. » J'ai presque envie de mettre mes mains devant ses yeux et de le sortir de la cuisine, mais il est déjà en train de débarrasser les épluchures d’oignons et d'ail. « Laisse-moi au moins te débarrasser de ça. » Je n'ai guère le choix puisqu'il est déjà en train de le faire et en soit je ne peux pas vraiment l'attacher même si je lui ai dis que je le ferais, et je ne peux pas non plus l'empêcher d'intervenir mais dans la limite du raisonnable. Je sais qu'il a besoin de faire, qu'il a besoin d'intervenir, dans une cuisine c'est chez lui, c'est lui qui commande, lui qui gère, qui contrôle et je sais qu'à l'heure actuelle me voir ainsi et surtout voir sa cuisine dans cet état n'est pas agréable pour lui. Je sais aussi qu'être loin de l'interlude plusieurs jours ne l'est pas forcément non plus et je lui propose d'y aller demain, en tant que client sauf qu'il ne semble pas vraiment d'accord avec mon plan. « Alex je suis en arrêt maladie, je vais pas aller manger dans mon propre restaurant, ça ne se fait pas. » Est-ce qu'il a raison ? Sans doute, je n'y ai pas pensé pour être tout à fait honnête, je pensais juste lui faire plaisir mais visiblement c'est un échec. Tant pis je vais rappeler l'interlude pour annuler et je réfléchirai à une autre activité pour les jours à venir et finalement ça me déplaît pas non plus de voir qu'il a pas envie d'aller à l'Interlude. Il s'éloigne un peu de moi, juste pour garder un œil sur les filles. « Et t’as pas besoin de me surveiller, je suis pas enfant. » Pas un enfant non, mais s'il savait prendre soin de lui et écouter son corps et ses limites je n'aurais pas autant à m'inquiéter. Enfin c'est ainsi que je le pense mais je ne dis rien pour ne pas risquer de faire une remarque qui pourrait le vexer. « Je sais chéri, je veux juste prendre soin de toi. Mais fais moi penser à annuler alors et on fera autre chose demain, tout ce que tu veux. » C'est tout ce que je lui dis, sans montrer que je me sens un peu conne de ne pas avoir anticipé tout ça mais que j'accepte sa réponse et puis nous ne sommes pas encore à demain et c'est sur le programme d'aujourd'hui que je me concentre. « J’ai pas vraiment envie de sortir aujourd’hui. » Je ne comptais pas vraiment le laisser sortir de toute façon, mais ce n'est pas quelque chose que je peux lui dire alors qu'il vient de me dire que je n'avais pas besoin de le surveiller. « On peut rester tout les quatre ici, c'est un programme qui me va totalement et puis je serai pas contre un moment de calme moi aussi. » Ces deux derniers jours et surtout nuits n'ont pas été de tout repos, et si je lui ai dis que ça allait, je suis quand même un peu fatiguée et puis je sais que si je lui dis que j'ai besoin ou envie de me poser un peu avec lui il le fera aussi et c'est un moyen comme un autre de l'emmener à se poser et se reposer à mes côtés. Il fait un saut vers les filles mais il revient très vite dans la cuisine, il n'est pas capable de se poser deux minutes et pire encore il ne résiste pas à l'idée d'enlever le trop pleins d’ustensiles inutiles. « T’as pas besoin de toutes ces casseroles tu sais. » Je lève les yeux au ciel en le voyant faire, il est intenable quand il est dans une cuisine. La viande qui attire mon attention je le laisse faire même si l'objectif était de faire en sorte qu'il se pose avec nos filles et pas qu'il fasse les allers-retours entre elles et moi. Mais il n'est pas un enfant, il l'a dit et je ne peux définitivement pas l'attacher. Je m'occupe de la viande et j'essaye de faire les choses biens mais Caleb ne semble pas d'accord avec ma façon de faire. « Il vaut mieux baisser la température de la plaque si tu veux que la viande soit bien cuite mais onctueuse et pas désagréable en bouche. » Je détourne mon regard de la viande pour le regarder lui tout en retenant un sourire. « Oui chef Anderson ! Tu es vraiment incapable de ne pas t'impliquer, tu me fais pas confiance avoues. » J'essaye d'être sérieuse en lui disant ça, juste pour tenter de le faire un peu hésiter sur sa réponse. Il ne m'écoute pas quand je lui demande de ne pas s'impliquer, alors je tente de le prendre sur les sentiments et l'obliger à me laisser faire. Mais je l'écoute quand même et je baisse la température de la plaque parce qu'il sait bien mieux que moi ce qu'il faut faire. « Allez va finir avec les filles, je vais venir les sortir de leurs chaises et ensuite tu pourras venir m'aider à terminer si tu veux, mais va te poser un peu là. » Je dépose un énième baiser sur ses lèvres et mes mains posées sur son torse j'en profite pour le pousser doucement jusqu'à la porte. Je retourne à ma recette pour terminer la cuisson de la viande, verser la pulpe de tomate et commencer la préparation de la béchamel. Tout est écrit noir sur blanc et Caleb m'a conseillé de suivre la recette à la lettre et c'est ce que je tente de faire pour réussir ces lasagnes et pouvoir lui donner un vrai repas. J'entends les filles s'agiter ce qui signifie qu'elles ont terminé leur repas et je prends le temps de venir les sortir une par une de leurs chaises et je les laisse avec Caleb pour quelques minutes de jeux et de câlins avant la sieste et avant ensuite d'avoir un vrai temps en tête à tête avec lui.
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Je suis enfin de retour à la maison et ça pour les prochains jours. Nous n’avons pas été éloignés très longtemps l’un de l’autre, seulement deux nuits ce n’est pas grand-chose mais pourtant largement suffisant pour que je puisse me rendre compte ô combien ma femme m’a manquée. M’endormir en la serrant dans mes bras, sentir sa présence auprès de moi, sa respiration, son odeur et toutes ces choses qui parviennent à m’apaiser un peu. Il y a son sourire aussi, qui a quelque chose de plaisant et de réellement apaisant pour moi et la voir de nouveau devant moi, un sourire aux lèvres me fait beaucoup de bien et c’est tout en faisant quelques allers retours entre la cuisine et de la salle à manger pour surveiller les filles en plein repas que je profite de ma femme. « Heureusement pour toi chéri parce qu'on s'est mise d'accord et on compte pas te lâcher d'une semelle toutes les trois. » Sa réponse me fait doucement sourire et mes lèvres s’étirent encore plus quand les siennes de posent sur ma joue. « Imagine c'est encore une fille, tu vas vraiment être en minorité. » Cette fois je rigole en entendant sa remarque qui m’amuse grandement. Si ses yeux se posent brièvement sur son ventre c’est une de mes mains qui se pose sur cette partie de son corps qui commence à s’arrondir légèrement. « Tu veux une autre fille ? » Que je lui demande, parce que finalement s’il y a quelques semaines nous sommes tous les deux arrivés à la conclusion que peu importe le sexe nous aimeront plus que tout ce nouveau bébé. Contrairement à Lucy et Lena, ce troisième bébé est désiré et très attendu. « J’espère que ça sera un garçon parce que sinon je vais vraiment commencer à me sentir seul… » je grimace légèrement bien que je ne sois pas spécialement sérieux. Oui, si ce bébé est aussi une fille je vais clairement être en minorité mais finalement c’est un peu l’histoire de ma vie, non ? Ayant grandi avec trois petites sœurs j’ai toujours eu l’habitude d’être entouré de filles et peut-être que c’est une sorte de malédiction avec laquelle je vais devoir apprendre à vivre pour le reste de ma vie. « Je suis heureuse de te savoir à la maison pour les prochains jours. » Je souris de nouveau alors que ma deuxième main vient attraper la sienne pour entremêler nos doigts. « Moi aussi mon amour. » Je m’approche d’elle pour déposer un léger baiser sur ses lèvres.
Alex en cuisine, ce n’est pas la première fois que ça arrive mais c’est assez rare pour être drôle à regarder pour moi et ça a toujours été le cas. Je me rappelle de la première fois qu’elle est venue chez moi après nos retrouvailles, c’était pour cuisiner suite à un pari perdu de sa part. Je lui avais dit que la regarder aux fourneaux était presque aussi divertissant qu’une série sur Netflix et bientôt trois ans plus tard c’est toujours aussi vrai. Mais j’apprécie l’effort qu’elle fait juste pour me faire plaisir et même si j’aime beaucoup la taquiner j’espère qu’elle le sait. « J'aurais aimé filmer ça pour garder les images, tu étais tellement ému, c'était un très beau moment oui. » À l’époque grossesse et Alex était deux mots qui n’allaient pas très bien ensemble alors quand elle m’a dit être enceinte ma première réaction a été de ne pas savoir comment réagir. Mais elle était calme, apaisée, elle souriait et c’est comme ça que j’ai compris que cette fois ce serait différent. « C’était assez inattendu aussi. J’avais un peu laissé mon envie d’enfant de côté en me mettant avec toi. » Je lui avoue, ne sachant pas vraiment si elle en a conscience ou non. Ça lui montre à quel point je suis fou amoureux d’elle, j’étais prêt à oublier mon rêve et envie d’avoir des enfants par amour pour cette femme. « Tu avais du les remettre à cuire, donc elles étaient pas si bonnes que ça. » Je fais un mouvement de la main avant de lui répondre. « Elles manquaient juste un peu de cuisson mais sinon elles étaient bonnes bébé, je t’assure. » Pour une fois que c’est elle qui se montre trop difficile avec elle-même. « Mais les lasagnes n'étaient rien à côté du dessert. » Un moment inoubliable passé ensuite dans la cuisine et finalement le vrai dessert n’a jamais été mangé et c’est tout en me mordant la lèvre inférieure que je laisse ma main glisser sur ses fesses et mon visage s’approcher du sien. « Tu crois qu’on pourra avoir le même genre de dessert aujourd’hui ? » J’approche encore mon visage de quelques centimètres du sien sans pour autant l’embrasser. Sauf que pour le moment toute sa concentration est dirigée vers la préparation de ces lasagnes, tellement qu’elle ne fait même pas attention à son environnement que je me permets tout de même de débarrasser pour elle. « Je sais chéri, je veux juste prendre soin de toi. Mais fais moi penser à annuler alors et on fera autre chose demain, tout ce que tu veux. » Je la sens déçue et je me sens presque immédiatement coupable. Alors je secoue doucement la tête. « Tu peux toujours réserver dans un autre restaurant pour demain midi si tu veux. » Moi c’est ce que je veux en tout cas, peut-être que j’aurais dû formuler ma phrase ainsi mais je veux lui laisser le choix. « On peut rester tout les quatre ici, c'est un programme qui me va totalement et puis je serai pas contre un moment de calme moi aussi. » Soulagé de voir que nous semblons avoir les mêmes envies pour la journée d’aujourd’hui, je ne dis rien me contentant simplement de lui donner quelques conseils pour sa recette. « Oui chef Anderson ! Tu es vraiment incapable de ne pas t'impliquer, tu me fais pas confiance avoues. » Je secoue la tête mais je n’ai pas vraiment le temps de lui répondre puisque ses mains se posent sur mon torse pour me pousser en dehors de la cuisine. « Allez va finir avec les filles, je vais venir les sortir de leurs chaises et ensuite tu pourras venir m'aider à terminer si tu veux, mais va te poser un peu là. »
Lucy et Lena sont dans leur chambre en train de dormir, les lasagnes sont terminées et comme je lui avais dit, elles étaient plutôt bonnes et elle semble avoir tout de même écouté mes conseils finalement. J’aurais voulu l’aider à remplir le lave-vaisselle mais même ça, elle me l’interdit alors c’est le dos contre un mur que je la regarde faire depuis quelques minutes maintenant. Je ne dis rien, je me contente de la regarder – l’admirer serait certainement plus juste – « T’es tellement belle… » Sont les premiers mots qui sortent de ma bouche depuis que je suis entré avec elle en cuisine. Quand elle relève le regard vers moi je lui souris doucement. Il y a certainement mes yeux qui doivent être brillants mais ça m’est égal. Je m’approche d’elle et finis tout de même par l’aider. Je rince les assiettes et lui donne pour qu’elle les range dans le lave-vaisselle. « Tu viens t’allonger avec moi après ? » Cette fois il n’y a aucune arrière-pensée dans ma demande et je veux simplement passer un petit moment avec ma femme et profite de sa présence avec moi dans mes bras. « Et puis après on pourra peut-être aller faire des courses pour bébé numéro trois ? » Proposition qu’elle risque de refuser sous prétexter que je dois me reposer, mais je tente quand même.
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C'est aussi pour ce genre de moment que l'avoir à mes côtés me fait du bien. Ces petits moments de tendresse et d'échanges entre nous, n'importe quand, sur n'importe quel sujet parce que c'est ça aussi que j'aime. Sa main se pose sur mon ventre, et je souris parce que je sais que ce geste risque de devenir encore plus récurrent dans les semaines et mois à venir. « Tu veux une autre fille ? » Bonne question de sa part et je commence par lever les épaules. Je sais la réponse pourtant mais je sais pas pourquoi j'hésite à lui partager mon envie d'avoir un petit garçon. Peut-être que j'ai peur d'être déçue si ce n'est pas un garçon ? Pourtant je sais que je l'aime déjà notre futur bébé. « J’espère que ça sera un garçon parce que sinon je vais vraiment commencer à me sentir seul… » Et finalement puisque lui arrive à exprimer son envie, je finis par le faire aussi. « J'aimerais bien un petit mec moi aussi, et je voudrais qu'il te ressemble. » Comme Nathan te ressemble. Je ne le dis pas, je le pense seulement. Mais j'ai envie d'avoir un petit garçon pour tout un tas de raisons qui sont plus ou moins explicables. « Et pour ton cœur, c'est mieux un mec, déjà tu vas devoir survivre à la période premier petit copain de Lucy et Lena, ce sera déjà beaucoup pour toi à gérer. » Je le taquine, et c'est une chose que je fais souvent, pourtant nos filles n'ont qu'un an et la période des premiers amours est loin, très loin et heureusement mais j'imagine déjà à quel point ça risque d'être compliqué pour lui et pour le moment j'en rigole même si je ne suis pas encore prête non plus à voir nos filles grandes et livrées à elles même face à un monde de plus en plus violents. Mais aujourd'hui, elles sont encore petites, et c'est à nous de les protéger de ce monde et c'est bien plus rassurant de savoir Caleb avec nous pour ça que de le savoir à l’hôpital comme ces deux derniers jours. Je suis heureuse, soulagée et j'ai l'impression d'être plus sereine aussi depuis qu'il est rentré chez nous et de le savoir avec nous pendant les prochains jours me rends heureuse. « Moi aussi mon amour. » Ma main dans la sienne, je le regarde dans les yeux et je lui souris. La tendresse de ses gestes, la beauté de son visage, la douceur de ses lèvres, je profite de ce moment et de ce baiser, léger mais pourtant si agréable, parce que comme je l'ai dis c'est aussi pour ce genre de chose que j'aime l'avoir à mes côtés, que j'aime me dire que c'est ainsi que s'annonce le reste de ma vie parce que je me lasse pas de lui et mieux encore, j'en redemande toujours un peu plus et avant de me remettre à la préparation des lasagnes, je l'embrasse à nouveau, un baiser un peu plus long que celui qu'il vient de me donner, juste parce que j'en ai envie, juste parce qu'il est là et que je veux savourer chaque instant avec lui.
Il finit par sortir de la cuisine pour s'occuper de nos filles et je me concentre un peu sur la recette. Si lui peut cuisiner la plupart des plats les yeux fermés et avec beaucoup de distractions autour de lui ce n'est pas mon cas, je n'ai ni le talent, ni les connaissances pour ça. Me concentrer sur une recette plus de cinq minutes relève du miracle alors je crains un peu le résultat final mais mes pensées sont de nouveaux attirées vers d'autres souvenirs, d'autres choses plus intéressantes que le livre de recette. « C’était assez inattendu aussi. J’avais un peu laissé mon envie d’enfant de côté en me mettant avec toi. » Je ne suis pas surprise d'entendre ses mots même si je ne sais pas vraiment comment réagir. Je sais que pour lui cette période a du être difficile, qu'il a du douter, qu'il a du se demander si nous avions un avenir cette fois, mais entendre que malgré tout, il était prêt à renoncer à ses rêves pour être avec moi, c'est touchant et aussi un peu triste parce que je ne veux pas qu'il renonce à quoique ce soit pour moi. Je lui ai déjà dis, mais j'ai envie de l'aider à réaliser ses rêves pas à le priver de ceux ci. « Ne renonce jamais à tes rêves pour moi. Je veux que tu puisses réaliser tout tes rêves alors ne te bride pas chéri. » Je suis sérieuse en lui disant tout ça, parce qu'il est très altruiste Caleb, parce qu'il pense aux autres avant de penser à lui, et que parfois les gens en profitent, moi la première j'en ai profité, mais désormais je veux qu'il assume ses envies, ses rêves et je veux être celle qui l'aide et non celle qui le prive de ses rêves. « Enfin si tu commences à rêver d'une autre femme, là par contre tu renonces direct à ton rêve. » Une voix plus légère, un sourire sur les lèvres, je ne suis pas sérieuse, même si le message est vrai, je ne doute pas un instant que Caleb puisse rêver d'une autre femme et je ne doute pas un instant de lui tout simplement. « Elles manquaient juste un peu de cuisson mais sinon elles étaient bonnes bébé, je t’assure. » Je ne doute pas de lui, à part peut-être pour ça. S'il a tendance à être très exigeant avec lui même en cuisine, il a aussi tendance à être beaucoup trop indulgent et gentil avec le résultat de mes plats. Et faut dire que je mange tout les jours des plats qu'il prépare alors forcément à côté les miens me semblent bien pâle, fade et plutôt bof. Mangeables au mieux. Mais je ne veux pas le contredire plus ou remettre sa parole en doute, bien que je le fasse un peu finalement en levant les épaules et en changeant de sujet pour me rabattre sur un sujet qui fera l'unanimité et qu'on pourra tout les deux qualifier de bon, voir même excellent, voir même inoubliable. Il réagit assez vite à mes mots et je souris en le voyant se rapprocher de moi. Ce geste si sexy qu'il fait et qui ne me laisse pas indifférente attire mon attention, et je fixe ses lèvres avec envie alors que sa main glisse sur mes fesses. « Tu crois qu’on pourra avoir le même genre de dessert aujourd’hui ? » Je continue de le fixer. « Je doute que ce soit à classer dans la catégorie repos. » Au contraire même. Il s'avance encore un peu, ses lèvres sont à quelques centimètres des miennes et j'attends qu'il m'embrasse mais il n'en fait rien et je suis obligée de me détourner de lui pour éviter que la viande crame et que la recette soit totalement gâchée. Je tente de me concentrer un peu sur ce que je fais, mais ses allers et venues dans la cuisine ne m'aide pas et c'est encore vers lui que je me tourne quand il revient et que l'on aborde le programme que j'ai prévu pour le lendemain et qui semble pas lui convenir. « Tu peux toujours réserver dans un autre restaurant pour demain midi si tu veux. » Je lève les épaules, je regarde mes aliments qui cuisent avant de me tourner vers lui à nouveau. « On verra demain comment tu te sens mais oui pourquoi pas. » Finalement les sorties au restaurant ne sont pas si nombreuses, il passe déjà beaucoup de temps dans un restaurant alors à part quand nous sommes en vacances, le reste du temps nos sorties au resto sont plus rares. Mais aujourd'hui, nous sommes au moins d'accord sur le programme qui nous attends. Je veux qu'il se repose, qu'il ne force pas, et il semble vouloir ça aussi. Mais avant ça il faut que je termine les lasagnes et que nos filles finissent de manger aussi et je le sors de sa cuisine pour me permettre de me concentrer vraiment parce que sa présence me déconcentre beaucoup trop et si lui est habitué à mes tentatives de déconcentration moi j'ai besoin de toute ma concentration pour ne pas tout gâcher notre repas.
J'ai finis la préparation des lasagnes et une fois les filles couchées, nous avons pu manger en tête à tête tout les deux. Je finis à peine mon assiette que je le retiens avant qu'il ne se prenne d'idée de vouloir encore s'occuper de tout ranger. Il a l'habitude de gérer beaucoup de choses chez nous mais aujourd'hui c'est à moi de le faire et surtout à lui d'éviter de forcer, je débarrasse notre table et je range la cuisine pendant qu'il boit son café espérant qu'il accepte de rester quelques minutes un peu assit mais je le vois rapidement me rejoindre et après un refus de ma part pour qu'il m'aide, il reste debout contre le mur à me regarder. « T’es tellement belle… » Je relève les yeux vers lui, je lui souris toujours aussi sensible à ses compliments et encore plus sensible à ce regard qu'il pose sur moi quand je le regarde. L'amour que je peux lire dans ses yeux m'est destiné et je me sens tellement chanceuse et touchée par ce regard qu'il a sur moi. « Tu es tellement craquant quand tu me regardes comme ça. » Ses yeux, son sourire, l'expression de son visage tout me pousse à rester de longues minutes à le regarder et je profite qu'il se rapproche de moi pour laisser ma main caresser sa joue quelques secondes avant de prendre l'assiette qu'il me tends pour la ranger ensuite dans le lave-vaisselle. « Tu viens t’allonger avec moi après ? » Je secoue la tête en guise de réponse sans même réfléchir une seconde parce que l'entendre accepter de se poser est déjà un mini soulagement et aussi parce que j'en ai besoin moi aussi. De m'allonger un peu et surtout de m'allonger avec lui. Je range le dernier verre dans le lave-vaisselle et je m'avance vers lui. Ma main glisse le long de son bras. « Ton corps m'a manqué. » Il n'y a aucune allusion sexuelle, ni même un quelconque ton sensuel dans ma voix, c'est juste un fait, son corps m'a manqué, ses bras m'ont manqué, son torse m'a manqué, sa présence m'a manqué tout simplement. « Et puis après on pourra peut-être aller faire des courses pour bébé numéro trois ? » Cette fois, je grimace un peu, ma main se balade toujours le long de son avant bras et après quelques instants d'hésitation je finis par lui répondre. « Je refuse rarement l'idée de faire les courses pour bébé numéro trois mais aujourd'hui je préfère que tu te reposes et que tu ne forces pas. » Je sais que ça risque de l'agacer que je lui rabâche qu'il doit se reposer mais c'est pas moi, c'est les médecins qui ont dit qu'après l'opération il pourrait avoir des douleurs, qu'il pourrait être fatigué et qu'il ne devait pas forcer et par peur de le voir avoir mal je préfère le ménager, peut-être un peu trop mais vaut mieux trop que pas assez non ? « Mais si tu veux on peut commencer à regarder sur mon ordi pour la déco de la chambre et on pourra y aller après-demain. » J'essaye de trouver un compromis qui nous ira à tout les deux, un moyen de ne pas trop le décevoir alors que je refuse son idée. « Tu as mal ? » Ma main qui glisse sous son haut, je profite de son torse quelques instants avant de passer mes mains dans son dos et de le rapprocher de moi. Du bout des doigts je caresse le bas de son dos, l'endroit ou il a subit l'intervention. Tout ce qu'il a fait, tout les examens qu'il a passé, toutes ces heures passées à l’hôpital, cette anesthésie, tout ça il l'a fait pour Nathan et si je me sens toujours aussi impuissante de ne pas avoir pu l'aider, je crois que je suis reconnaissante à Caleb d'avoir fait tout ça. « Tu m'impressionne tellement, n'oublie jamais à quel point je suis fière de toi. » Une déclaration qu'il ne va sans doute pas comprendre, mais j'avais besoin de lui dire et comme je ne veux pas développer les raisons qui me poussent à lui dire tout ça, parce que je ne veux pas parler de Nathan, pas aujourd'hui alors que son avenir, sa vie se joue sans doute à cet instant, je finis par embrasser Caleb. Un long baiser, plein de tendresse, une main sur sa joue, l'autre qui délaisse le bas de son dos pour se poser sur ses fesses, je le maintiens contre moi, sans force pour ne pas lui faire mal mais dans l'intention en tout cas je lui fais comprendre que je le veux contre moi. « Allez va t'allonger je t'apporte de la glace pour ton dos et commence à réfléchir à ce que tu veux pour la chambre de bébé numéro 3 par contre c'est pas parce que tu es en convalescence que je vais accepter toutes tes propositions. » Et si sur bien des points nous sommes en accord désormais, pour ça je sens que ça risque d'être encore compliqué.
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« J'aimerais bien un petit mec moi aussi, et je voudrais qu'il te ressemble. » Voilà que je suis en train de m’imaginer portant dans mes bras un petit garçon qui pourrait potentiellement me ressembler, et cette image me fait un bien fou et me donne vraiment envie que ce scénario se réalise. « Et pour ton cœur, c'est mieux un mec, déjà tu vas devoir survivre à la période premier petit copain de Lucy et Lena, ce sera déjà beaucoup pour toi à gérer. » Cette fois je ne me contente pas de sourire mais sa réflexion me fait rire grandement. Je n’ose même pas imaginer le jour où Lucy et Lena nous amèneront un garçon pour la première fois à la maison. Je sais que j’ai le temps pour ça et pour me préparer à ce moment mais il y a bien autre chose dont je suis sûr : absolument aucun garçon ou aucune fille ne sera assez bien à mes yeux pour mes filles. Elles sont parfaites, elles sont précieuses et je ne veux pas qu’elles puissent un jour avoir le cœur brisé comme j’ai pu l’avoir. Je préfère qu’elles soient heureuses et qu’elles ne connaissent jamais la douleur ou le malheur. Je me pince les lèvres en riant alors que je viens la pousser doucement. « Elles sont trop parfaites pour que quelqu’un soit assez bien pour elles. » Je le pense vraiment mais je sais aussi que je ne pourrais pas les empêcher de rencontrer quelqu’un, et je ne le ferais pas non plus parce que l’amour, ça rend heureux et c’est tout ce que je veux pour mes princesses. « Ne renonce jamais à tes rêves pour moi. Je veux que tu puisses réaliser tout tes rêves alors ne te bride pas chéri. Enfin si tu commences à rêver d'une autre femme, là par contre tu renonces direct à ton rêve. » Elle me fait rire une nouvelle fois mais je lève également les yeux au ciel. « Tu es la seule femme dont je rêve. Et la plupart du temps tu es nue, d'ailleurs. » que je lui réponds en souriant, et c’est à moitié vrai sauf qu’elle n’est pas toujours nue dans mes rêves. « Comment est-ce que je pourrais rêver d’une autre alors que ma femme est incroyable, parfaite, belle et la plus sexy du monde ? » Les autres femmes ne lui arrivent pas à la cheville ça c’est une certitude. Raison pour laquelle j’ai toujours envie d’elle, même le lendemain d’une petite intervention. « Je doute que ce soit à classer dans la catégorie repos. » Oh moi je suis sûr que oui – non pas du tout, mais prétendre le contraire pour pouvoir coucher avec ma femme me semble être la meilleure des solutions.
Elle est belle, Alex, même quand elle remplit le lave-vaisselle. Chose que je fais habituellement moi-même mais la voir faire cette tâche à ma place n’est pas si désagréable que ça. Les bras croisés contre mon torse c’est sans un mot pendant de longues minutes que je la regarde et j’en viens à la conclusion que je suis définitivement l’homme le plus chanceux du monde, et le sourire qu’elle me dit en relevant les yeux vers moi me fait complètement craquer. « Tu es tellement craquant quand tu me regardes comme ça. » Je lâche un petit rire alors que mes yeux ne quittent pas les siens et mon sourire ne s’efface pas. « La grossesse te va vraiment bien. » parce qu’elle est radieuse et les étoiles dans mes yeux quand je la regarde ne fait qu’appuyer mes propos. Le pire c’est qu’aujourd’hui elle n’est même pas maquillée ou du moins elle ne l’est quasiment pas et pourtant ça ne l’empêche pas d’être magnifique. « Ton corps m'a manqué. » Sa main qui caresse mon bras et mes yeux qui se perdent complètement dans les siens. « Tu m’as manqué tout court. » Son corps, sa personnalité, ses yeux, ses lèvres, son sourire et son rire. « Je refuse rarement l'idée de faire les courses pour bébé numéro trois mais aujourd'hui je préfère que tu te reposes et que tu ne forces pas. » C’est bien la réponse à laquelle je m’attendais et je secoue doucement la tête en accueillant sa réponse. Je ne suis pas forcément déçu parce que je m’y attendais. Alex a toujours été bien trop protectrice envers moi-même. « Mais si tu veux on peut commencer à regarder sur mon ordi pour la déco de la chambre et on pourra y aller après-demain. » Ma main attrape la sienne qui est encore libre. « On peut faire ça, oui. » Même si j’aurais préféré faire les magasins directement plutôt que faire des achats et repérages sur internet. « Tu as mal ? » La présence de ma femme est tellement agréable que j’en avais presque oublié la douleur. « Un peu. » je lui avoue en grimaçant légèrement mais pourtant sa main qui se baladent sur mon corps me fait frissonner. « Mais ça va aller, ta présence m’apaise et me fait du bien. » Une nouvelle confession alors que je la regarde dans les yeux depuis maintenant de longues minutes sans jamais briser le contact visuel. « Tu m'impressionne tellement, n'oublie jamais à quel point je suis fière de toi. » Je ne comprends pas vraiment ses mots mais de toute façon, j’avoue ne pas réellement chercher à les comprendre. « Je t’aime Alexandra. » Une déclaration qui n’est pas rare de ma part mais mes mots sont murmurés quand je vois son visage s’approcher du mien. Mes mains se posent sur ses joues que je caresse en prolongeant le baiser aussi tendrement et doucement possible. « Allez va t'allonger je t'apporte de la glace pour ton dos et commence à réfléchir à ce que tu veux pour la chambre de bébé numéro 3 par contre c'est pas parce que tu es en convalescence que je vais accepter toutes tes propositions. » Un énième sourire en entendant ses mots et avant de partir je l’embrasse une nouvelle fois. Un baiser simple et rapide afin de me donner la force nécessaire pour la quitter et m’installer dans notre lit. Je grimace un peu en essayant de trouver une position qui me soulage le plus et c’est finalement sur le côté que je me sens le mieux. Je regarde mon portable et l’idée me vient d’appeler mes parents mais j’abandonne assez rapidement. Nos relations ne sont toujours pas au beau fixe, malheureusement. Mais c’est pourtant avec un sourire que je regarde ma femme quand elle arrive dans notre chambre. « Madame Anderson ! » Je tends les bras vers elle l’invitant ainsi à venir se blottir contre moi. « T’es adorable mon amour, merci. » Je lui vole un baiser tout en me saisissant de la poche de glace qu’elle me tend et la place sur mon dos.
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« Elles sont trop parfaites pour que quelqu’un soit assez bien pour elles. » Je suis plutôt d'accord avec lui sur ce sujet. Nos filles sont parfaites, et si notre objectivité laisse clairement à désirer, en tant que parents, nous voulons juste le meilleur pour nos filles et je doute que quelqu'un obtienne grâce à nos yeux. « Tu seras chargé de faire fuir tout les hommes autour de nos filles. » Je ris légèrement en prononçant ces mots en imaginant Caleb menacer toutes personnes qui oseraient s'approcher de nos filles, c'est tellement pas lui que ça a quelque chose de drôle. Mais même si je plaisante à cet instant. Je connais les hommes, je sais bien à quel point j'ai eu de la chance de pouvoir en épouser un aussi bien, aussi doux, aussi respectueux, aussi parfait en somme. Mais, je sais aussi que tout les hommes ne sont pas comme Caleb, que tout les hommes ne sont pas fréquentables, les femmes aussi ne le sont pas forcément d'ailleurs, j'ai été de celles qu'il ne fallait pas fréquenter pendant un temps alors je connais tout ça et je ne veux pas de ça pour Lucy et Lena. Mais fort heureusement pour nous, elles n'ont même pas deux ans encore et pour le moment le seul risque c'est qu'au parc un garçon vienne arracher le jouet des mains de nos filles, et pour ça, nous pouvons gérer. C'est pas demain la veille que nos filles vont ramener un gars ou une fille chez nous, pas demain la veille qu'on va devoir s'inquiéter pour elles quand elles seront en sortie, ça arrivera je le sais mais pour le moment nos craintes sont différentes, pas plus petites, pas plus grandes, juste d'un autre ordre. Et aujourd'hui, c'est même plutôt l'état de Caleb qui m'inquiète plus que tout le reste. Je veux qu'il aille bien, toujours. Je veux qu'il soit heureux. Je veux qu'il ait la vie dont il a toujours rêvé, et j'essaye de lui apporter tout ce dont il rêve. « Tu es la seule femme dont je rêve. Et la plupart du temps tu es nue, d'ailleurs. » Il est de retour à la maison et c'est aussi avec ce genre de remarque de sa part que je commence à vraiment réaliser qu'il va bien et que je m'inquiète sans doute beaucoup trop. Il a l'air d'aller bien et sa remarque a le mérite de me faire rire. « Ah ba tout s'explique alors, voilà pourquoi tu es fatigué en ce moment, tes rêves sont trop torrides. » Je lui réponds presque du tac-o-tac amusée par cette discussion. « Comment est-ce que je pourrais rêver d’une autre alors que ma femme est incroyable, parfaite, belle et la plus sexy du monde ? » Je rougis légèrement, il a beau me faire des compliments tout le temps, je reste sensible à ces mots, et je suis toujours émue quand il me dit de telles choses. « Il faudrait que tu me présentes ta femme, même moi j'ai presque envie de l'épouser après ta description. » Je réponds l'air de rien, cachant un peu l'effet que ses mots ont sur moi. « Mais je sais de source sur qu'elle ne rêve que de toi et je peux même te dire que tes fesses lui ont donné bien chaud y'a quelques nuits. » Je lui murmure presque ces mots avec une voix presque enjôleuse, alors que j'ai légèrement chaud d'un coup en prononçant ces mots et en me remémorant ce souvenir. Les références au passé, à ce souvenir si particulier dans ma cuisine donne à ce moment encore un peu plus de chaleur mais je me concentre sur la préparation du repas, parce que c'est la meilleure chose à faire pour nous deux, enfin surtout pour lui parce qu'il ne doit pas forcer, il doit se reposer et clairement ce qu'il propose n'est pas du repos.
Les filles couchées, le repas terminé, la cuisine presque finie d’être rangée, le quotidien reprends son court, il est de retour à la maison et la seule chose qui change finalement c'est que c'est moi qui fait la plupart des tâches qui habituellement il prends en charge. « La grossesse te va vraiment bien. » Je ne suis pas vraiment de cet avis, je me sens pas forcément plus belle qu'avant, je me sens un peu plus lourde, un peu plus ballonnée, un peu plus fatiguée, un peu plus ronchon aussi mais la façon avec laquelle me regarde Caleb suffit pour me convaincre qu'il a peut-être raison ou qu'en tout cas ça ne vaut pas le coup que je le contredise. Je suis fatiguée, il a du le voir puisque je ne suis pas spécialement maquillée, mais il me regarde toujours avec autant d'amour dans le regard et je me sens belle grâce à lui et c'est tout ce qui importe finalement et je me rapproche de lui pour profiter de son corps, de sa présence, de lui. « Tu m’as manqué tout court. » Lui aussi m'a manqué, son corps je lui ai déjà dis, mais tout le reste aussi. Sa simple présence apporte un plus indéniable dans ma vie et je vais profiter de lui les prochains jours. Un baiser déposé sur sa joue, ma main dans ses cheveux qui profite de cette partie de son corps dont je ne me lasse pas, je n'ai qu'une hâte désormais pouvoir me poser avec lui, contre lui parce que ça aussi ça m'a manqué. Mais avant j'ai encore un peu de chose à ranger ici, et j'ai aussi mon ordi à récupérer puisque si je refuse qu'on aille faire les magasins, la seconde option est acceptée par nous deux, il ne semble pas trop déçu que je refuse sa proposition et avant de l'envoyer se coucher je m'inquiète de savoir s'il a mal, une question que je lui ai déjà posé quand nous sommes rentrés mais il risque de devoir y répondre encore plus d'une fois. « Un peu. Mais ça va aller, ta présence m’apaise et me fait du bien. » Ma main dans son dos s'arrête, ne bouge plus, j'ai peur de lui faire mal, de raviver ses douleurs un peu plus et même s'il dit que ma présence lui fait du bien, j'ai juste envie qu'il n'ait plus mal du tout. J'ai envie de m'excuser parce que je me sens toujours un peu coupable, j'ai toujours la sensation que c'est ma faute s'il a du vivre tout ça, s'ils ont du vivre tout ça, tout les deux mais je ne dis rien parce que je sais qu'il ne comprendrait pas. « Je voudrais faire plus pour te faire du bien. » Je m'avance vers lui encore un peu, remonte mes mains autour de sa nuque pour venir me blottir contre lui. Je ne peux pas faire beaucoup mais un câlin ça c'est dans mes cordes. Je suis impressionnée par mon mari, je suis fière de lui aussi parce qu'il donne tellement, il fait tellement, il encaisse tellement aussi et si la dernière chose n'est pas la facette de sa personnalité que je préfère, lui c'est définitivement l'homme que j'aime le plus et qui compte le plus dans ma vie. « Je t’aime Alexandra. » Mes lèvres qui frôlent les siennes avant de se poser avec beaucoup de tendresses et d'amour sur sa bouche. C'est ma façon de lui montrer à quel point moi aussi je l'aime. « Je t'aime, je t'aime tellement. » Des mots que je prends le temps de lui murmurer entre deux baisers, un moment d'une douceur et d'une tendresse incroyable dont je profite pleinement. Les yeux fermés, mes lèvres contre les siennes, mon corps contre le sien, voilà comment je lui montre que je l'aime et à quel point il m'a manqué et à quel point aussi j'ai eu peur et j'aurais toujours peur à l'avenir pour lui. Je mets fin à ce moment, pas par gaieté de cœur mais il a un peu mal et qu'il avoue qu'il a un peu mal ça me fait dire qu'il a sûrement un peu plus que seulement un peu mal et je le lâche seulement pour lui donner l'opportunité d'aller s'allonger un peu. Enfin, plutôt pour l'obliger à aller s'allonger et il m'écoute sans rien ajouter, juste un dernier baiser et je le regarde quitter la cuisine que je finis de ranger avant de le rejoindre une poche de glace dans la main pour soulager ses douleurs et mon ordi dans l'autre. « Madame Anderson ! » Je lui souris, ça fait cinq mois que nous sommes mariés et je suis toujours aussi émue quand on m'appelle par ce nom de famille même si aujourd'hui après le sourire, vient la grimace que je cache à Caleb en lui tournant le dos le temps de retirer une partie de mes vêtements qui m'empêchent d'être pleinement à l'aise. J'allume le babyphone au cas ou nous venions à nous endormir pour pouvoir entendre nos filles et je viens me blottir contre lui. Madame Anderson, c'est mon nom désormais, mais après les derniers événements je ne me sens plus comme une Anderson, et je sais que je ne le serais jamais. Je ne dis rien, je lui tends la poche de glace pour qu'il puisse la poser exactement là ou il en a besoin. « T’es adorable mon amour, merci. » Je m'installe contre lui, mon dos contre son torse et je prends sa main pour jouer avec, tournant mon visage vers le sien quelques instants. « Si je peux faire quoique ce soit pour te soulager dis le moi, je peux te faire un massage si tu veux mais j'ai peur de te faire mal. » Je voudrais le soulager vraiment, lui ôter ses douleurs, rendre sa vie plus simple mais je sais que je fais tout l'inverse et que s'il dit que ma présence l'apaise j'ai parfois la sensation que ma présence rends tout plus compliqué pour lui. « Tu avais déjà des idées pour la chambre de bébé numéro 3 ? Il faudra faire quelques travaux tu veux t'en charger ou on trouve quelqu'un pour le faire ? » Ma main libre se pose sur mon ventre, cet enfant dont personne ne sait l'existence encore et qui va arriver dans une famille qui déteste, à raison, sa mère. Je pense aussi à Caleb à cet instant, Madame Anderson finalement ce n'est pas moi, ça ne le sera jamais, il y en a déjà une et elle me déteste et si je peux vivre avec ça, l'idée que les Andersons soient en froid à cause de moi c'est toujours un peu plus difficile à vivre parce que je sais que ça fait du mal à mon mari et je suis responsable de cette douleur là. « Tu as eu tes parents au téléphone depuis ton opération ? » Une question posée comme ça, on en a pas parlé beaucoup mais pourtant j'espère toujours que ses parents finiront par comprendre Caleb et lui pardonner, parce qu'il n'a rien à se reprocher et qu'il fait tout pour que tout le monde soit le plus heureux possible et souvent à ses dépends alors je lui trouve injuste avec lui mais étant donné que toute cette merde c'est à cause de moi je n'ai pas mon mot à dire, de toute façon ils n'auraient pas envie de m'écouter et je les comprends mais j'espère qu'ils finiront par écouter Caleb par contre.
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« Tu seras chargé de faire fuir tout les hommes autour de nos filles. » Je sens très clairement l’ironie dans sa voix et je ne peux pas lui en vouloir de ne pas y croire. On sait tous les deux que je ne serai pas très doué pour essayer d’intimider qui que ce soit et je suis même persuadé que je serai sans doute plus ridicule qu’autre chose. Mais je sais tout ce à quoi un homme pense quand il regarde une fille qui lui plait, les pensées qui nous passent par la tête dans ce genre de moment ne sont clairement pas pures et me dire qu’un homme pourrait avoir ce genre d’idée en regardant mes filles ne me plaît pas du tout. Mais pour ça, on a le temps elles n’ont qu’un an et demi. « Ah ba tout s'explique alors, voilà pourquoi tu es fatigué en ce moment, tes rêves sont trop torrides. » Faire des rêves torrides quand notre femme est aussi belle sexy et canon qu’Alex ça n’a rien d’étonnant mais le contraire le serait. Je me sens chanceux de pouvoir l’appeler ma femme et profiter d’elle ainsi me semble assez normal finalement. « Oui, c’est ta faute, pas la mienne. » J’hausse doucement les épaules, je la taquine parce que je sais qu’elle va réagir en se défendant et ça m’amuse déjà. « Il faudrait que tu me présentes ta femme, même moi j'ai presque envie de l'épouser après ta description. Mais je sais de source sur qu'elle ne rêve que de toi et je peux même te dire que tes fesses lui ont donné bien chaud y'a quelques nuits. » je sais que c’est bête de ma part et même complètement ridicule, mais pendant quelques secondes je me demande comment une femme comme elle peut vraiment rêver d’un mec aussi banal et simple que moi. « Mes fesses ? » que je lui demande cherchant ainsi plus de précision de ma part, car je ne comprends pas ce que cette partie de mon corps a de particulier au point qu’elle en rêve juste après.
Si retrouver ma maison et mes habitudes me font un bien fou ce n’est rien comparé à la chance de pouvoir repasser du temps avec ma femme et mes filles. Les jumelles dorment, le repas est terminé et il est l’heure pour nous aux retrouvailles. « Je voudrais faire plus pour te faire du bien. » Et pourtant elle ne peut clairement pas faire plus, elle fait déjà beaucoup. « Je t'aime, je t'aime tellement. » Un baiser échangé et c’est assez rapidement après celui-ci qu’Alex me fait comprendre qu’il est temps pour moi de la laisser terminer ici et d’aller m’allonger dans notre lit. Je n’insiste pas pour rester avec elle je sais qu’elle est bien trop têtue et que ça ne servira à rien mais aussi et surtout parce que j’ai mal et que je sais que partir m’allonger un instant me fera le plus grand bien. Je trouve rapidement une position antalgique et c’est assez peu de temps après que ma femme me rejoint dans la cambre. Très vite mon regard se retrouve de nouveau attiré sur elle, je la regarde avec beaucoup d’amour et d’admiration. Je la regarde se déshabiller sans louper une miette du spectacle mes yeux s’attardent sur certaines parties de son corps que j’aime, qui m’excitent mais quand je me concentre sur son petit ventre arrondi c’est un grand sourire qui s’étire sur mes lèvres. Je récupère la poche de glace qu’elle me donne pour la poser sur une partie de mon dos particulièrement douloureuse. « Si je peux faire quoique ce soit pour te soulager dis le moi, je peux te faire un massage si tu veux mais j'ai peur de te faire mal. » Mes doigts jouent avec les siens alors que ma main libre vient tout de suite se poser sur son ventre. De loin ce que je préfère dans cette position en ce moment ; pouvoir toucher son ventre et je risque de vouloir m’endormir ainsi assez régulièrement durant les prochaines semaines. « Reste comme ça et ne bouge pas. » Je lui dis doucement tout en collant mon corps au sien. Je l’embrasse dans le cou. « Tu avais déjà des idées pour la chambre de bébé numéro 3 ? Il faudra faire quelques travaux tu veux t'en charger ou on trouve quelqu'un pour le faire ? » Je sens sa main rejoindre la mienne sur son ventre alors que je bouge un peu mais sans pour autant me détacher d’elle. « Déjà il faudra qu’on pense à des couleurs mixtes pour les murs et des peluches qui vont aussi bien aux filles qu’aux garçons. Et je peux faire les travaux moi-même, ça me dérange pas. J’aime bien. » On ne peut pas dire que faire des travaux soit le fort d’Alex, mais mon père m’a appris depuis mon plus jeune âge à être autonome sur tous les points et les travaux manuels en faisaient partis. Au début ce n’était clairement pas quelque chose que j’appréciais mais j’ai fini par me prendre au jeu et maintenant j’aime m’occuper moi-même de tous les travaux possibles chez nous. « Tu as eu tes parents au téléphone depuis ton opération ? » Une question à laquelle je ne m’attendais pas mais qui reste tout à fait légitime de sa part. Avant qu’elle n’arrive j’ai voulu les appeler, mes parents, pour prendre de leur nouvelle en grande partie, prendre un peu la température pour me rendre compte s’ils m’en veulent encore beaucoup. Je secoue négativement la tête sans même penser au fait qu’elle ne peut pas le voir puisqu’elle est dos à moi. « J’ose pas vraiment les appeler. » Je lui avoue. On peut aisément percevoir de la tristesse dans ma voix et c’est parce que cette situation me fiat beaucoup de mal, mais je n’aime pas en parler avec Alex parce que je sais qu’elle va s’auto-flageller et s’excuser une énième fois. « Je préfère les laisser digérer un peu tout ça. » Bien que je ne sois pas sûr qu’ils me pardonneront un jour. J’espère sincèrement me tromper à ce sujet parce que je ne pense pas mériter leur haine. Certes, je leur ai caché moi aussi l’existence de Nathan pendant à peu près deux ans mais c’était dans le seul et unique but de le protéger. Je savais qu’ils voudraient en savoir plus sur lui et à l’époque je ne connaissais rien de ce petit garçon et je pensais même qu’il était dans une famille gentille et aimante. Mais je me trompais à ce sujet et maintenant, je me suis mis mes parents à dos.
WHISPERED SOMETHING IN YOUR EAR, IT WAS A PERVERTED THING TO SAY BUT I SAID IT ANYWAY. MADE YOU SMILE AND LOOK AWAY, NOTHING'S GONNA HURT YOU, BABY. AS LONG AS YOU'RE WITH ME, YOU'LL BE JUST FINE. NOTHING'S GONNA HURT YOU, BABY, NOTHING'S GONNA TAKE YOU FROM MY SIDE
« Oui, c’est ta faute, pas la mienne. » Je lève les yeux au ciel en secouant légèrement la tête et en riant. En quoi ça peut bien être ma faute s'il rêve de moi nue ? Je sais qu'il n'est pas sérieux, et dans l'idée c'est une responsabilité que je veux bien accepter celle là. Être responsable de ses petites nuits, c'est une chose que j'assume, même si je ne contrôle pas ses rêves, c'est assez flatteur quand on y pense. Mais pour autant, je ne compte pas le laisser m'incriminer même de façon ironique. « Oh je suis désolée chou, mais si vraiment c'est ma faute, je vais éviter de me mettre nue devant toi à l'avenir. » Il n'y a pas de sérieux dans mes paroles, c'est un jeu qu'il a initié en me disant que c'était ma faute, et je tente de retourner les choses contre lui, juste parce que j'aime le taquiner comme je sais qu'il aime aussi le faire et pour le coup je sais que l'idée que je le prive de mon corps risque d'être pas très amusante pour lui mais il sait que je ne le ferais pas, j'en serais la première à mal le vivre parce que j'aime trop nos moments nus, j'aime trop la manière avec laquelle il me regarde quand je suis nue (et aussi quand je suis habillée d'ailleurs) et que j'aime aussi beaucoup trop le voir nu lui aussi. Ce n'est d'ailleurs pas rare que je rêve de son cœur, que je désire son cœur, que je m'arrête pour l'observer parce que j'aime son corps et qu'il me fait beaucoup d'effets chose qui semble encore l'étonner aujourd'hui alors que j'évoque vaguement le souvenir d'un rêve qui avait pour sujet ses fesses. Ca l'étonne, et moi ça ne m'étonne pas. « Mes fesses ? » Je secoue la tête. « Oui, oui tes fesses c'est bien ce que j'ai dis bébé. » Que je lui réponds avec beaucoup d'assurance et les joues légèrement rougies par ce souvenir. Je le regarde, je glisse une main sur ses fesses dans mon rêve il n'avait plus de pantalon mais malgré le tissu je profite de cette partie de son corps. « Je crois que tu réalises pas à quel point ton corps me fait de l'effet. » Que je commence à lui dire en me pinçant la lèvre et en plongeant mon regard dans le sien. « J'ai toujours aimé cette partie de ton corps même avant que tu te mettes au sport je l'aimais mais l'autre jour je t'observais quand tu nettoyais le jardin et la vue que j'avais depuis la terrasse était plutôt très agréable. » Tellement agréable que je ne l'avais pas rejoins préférant nettement continuer à l'observer depuis ma position pour ne pas rater une miette de cette vue si excitante. « Tu as des fesses graves sexy mon chéri. » Je sais qu'il est pas à l'aise avec les compliments et c'est sans doute un peu ma faute, je ne l'ai pas habitué aux compliments mais ceux que je fais sont plus que sincères et c'est avec un baiser plein de désir que je lui montre à quel point parler de cette partie de son corps et de ce souvenir ne me laisse pas indifférente.
Ça fait désormais plus de deux heures, peut-être trois j'ai pas réellement compté, qu'il est rentré chez nous et après le repas des filles, puis le notre, c'est dans notre lit que nous nous retrouvons pour un petit moment de calme alors qu'il est encore en convalescence et qu'il m'a avoué avoir mal. Je voudrais l'aider à ne plus souffrir parce que je n'aime pas le voir ainsi, enfin je n'aime pas le savoir mal mais je ne peux pas faire grand chose finalement. La douleur devrait s'estomper d'ici quelques jours et les médicaments et la glace auront sans doute un effet plus efficace que moi. Mais je suis là pour lui, et c'est contre lui que je me blottis. Je lui propose un massage mais je le sens bouger contre moi, je sens surtout sa main venir se poser sur mon ventre et je comprends qu'il n'a pas envie d'un massage mais plutôt d'un câlin. Chose qu'il me confirme quelques secondes après. « Reste comme ça et ne bouge pas. » Je sens ses lèvres dans mon cou et je tourne mon visage un peu pour lui voler un baiser. J'ai un peu bougé mais je me réinstalle très vite contre lui et ma main rejoins la sienne sur mon ventre. Voilà une chose positive, voilà l’élément qui nous permet de nous évader un peu alors que ces derniers temps tout n'a pas été simple mais cette grossesse, ce bébé numéro 3, nos projets avec lui, c'est aussi un bon moyen de se changer les idées. « Déjà il faudra qu’on pense à des couleurs mixtes pour les murs et des peluches qui vont aussi bien aux filles qu’aux garçons. Et je peux faire les travaux moi-même, ça me dérange pas. J’aime bien. » Les couleurs mixtes ça me semble pas bien compliqués, il y a beaucoup de couleurs qui font aussi bien garçon que fille mais pour ce qui est des peluches et du reste de la déco je suis d'un coup un peu moins emballée. Tout mixte, impersonnel, je ne sais pas si je vais réussir à aimer, à me décider ou même à me projeter mais il a pourtant raison sur ce point. « On va commencer par les gros travaux et les gros achats pour les détails, les peluches et la déco on verra à la naissance. » Quand on connaîtra le sexe en d'autres termes. « J'aime bien aussi quand tu fais les travaux, comptes sur moi pour t'aider. » Je ris doucement parce qu'il sait aussi bien que moi que je suis nulle en travaux et que la seule chose que je sais faire c'est plutôt le ralentir mais j'aime être avec lui quand il fait les travaux, j'aime l'observer parce qu'il est sexy quand il est concentré, quand il bricole, j'aime passer du temps avec lui et ce temps je compte bien le passer avec lui aussi même si je sais qu'il ne me laissera rien faire autant parce que je suis nulle que parce que je suis enceinte. C'est d'ailleurs à ce bébé que je pense, à lui et au climat dans lequel il risque de naître. Je me rappelle la première fois qu'on a invité ses parents dans notre maison, la première fois qu'il a pu leur montrer les travaux qu'il avait effectué, c'était aussi le jour de l'annonce de la grossesse, et aujourd'hui tout ça me semble bien loin. Ils me détestent sans doute, mais pire encore, ils en veulent à Caleb pour un choix que j'ai fais et je sais qu'il le vit mal et je sais aussi qu'il ne viendra pas en parler de lui même parce qu'il est comme ça Caleb. Alors je le questionne un peu. « J’ose pas vraiment les appeler. » J'en déduis qu'il ne les a pas appelé mais qu'eux non plus n'ont pas appelé et ça, ça me fait de la peine pour lui. Ils savent que leur fils s'est fait opérer et ils ne l'ont pas appelé et ça montre à quel point ils semblent lui en vouloir. Je ne vois pas Caleb mais je sens dans sa voix que ça lui pèse, qu'il ne le vit pas bien et même si je ne sais pas ce qu'il vit ou ressent réellement, je suis triste pour lui. Et je m'en veux aussi parce que tout ça c'est ma faute mais on en a déjà parlé. « Je préfère les laisser digérer un peu tout ça. » C'est tout récent encore, et j'espère sincèrement que ce n'est qu'une question de temps. Qu'ils ont juste besoin de digérer un peu comme le dit Caleb mais en attendant lui en souffre et je me sens impuissante parce que je crois que pour le coup j'en ai fais bien assez. « J'ai envoyé un message à ta mère quand tu t'es réveillé, je savais qu'elle ne me répondrait pas mais je pensais qu'elle t’appellerait dans la soirée quand même. » J'en veux un peu à sa mère parce qu'il n'a pas besoin de ça Caleb. Il ne mérite pas ça surtout mais je suis mère moi aussi maintenant et j'imagine aisément à quel point ça doit être dur à vivre aussi pour elle en ce moment. Tout le monde souffre et personne ne mérite ça. Ni Nathan, ni Caleb, ni ses parents. « Tu devrais aller avec les filles à la ferme ce week-end ou le week-end prochain pour discuter avec eux sans que je sois là et tenter d'apaiser les choses et d'arranger la situation. » Je suis sûre que la présence des filles pourrait apaiser les choses et faire en sorte qu'ils puissent passer un peu de temps ensemble, ils en ont besoin. « Tu en souffres et je suis sûre que pour ta mère c'est dur aussi, tu devrais lui envoyer un message, même si elle te réponds pas, savoir que tu vas bien ça doit être important pour elle. » J'essaye de penser à lui, à ce qu'il peut faire pour tenter d'arranger les choses sans penser à ce que je ressens, à l'idée de devoir passer le week-end seul sans mon mari, sans mes filles parce que je ne suis plus la bienvenue chez mes beaux-parents, j'essaye de ne pas penser aussi à la culpabilité que je ressens et qui est grande mais elle l'est depuis tellement longtemps que je peux tenter d'y faire abstraction pour une fois parce que la tristesse de Caleb est bien plus importante. « Maintenant tout le monde le sait, je ne voulais pas que ça se passe comme ça mais au moins on a plus à mentir et tu n'as plus à protéger ce secret. Ça va aller, ils vont finir par te comprendre et te pardonner, ils tiennent trop à toi et ils sont tolérants tes parents. » Je n'en doute pas un instant finalement, parce qu'ils aiment leurs enfants, je l'ai vu, je l'ai senti, et désormais je sais aussi ce que sa mère peut ressentir pour ses enfants et je sais que la distance deviendra plus douloureuse que le mensonge. Du moins je l'espère parce que Caleb a besoin de ses parents, de sa famille et savoir que cette situation lui fait du mal, ça me fait aussi du mal pour lui et je ne pourrais pas rester trop longtemps sans rien faire.
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« Oh je suis désolée chou, mais si vraiment c'est ma faute, je vais éviter de me mettre nue devant toi à l'avenir. » Je souris et je ris parce que je sais qu’elle n’est en aucun cas sérieuse car dans le cas contraire, ne plus voir ma femme nue serait vraiment triste et désolant pour moi. Son corps, ma plus grande faiblesse et ça depuis notre rencontre. Pour que je couche avec elle à peine vingt-quatre heures après notre rencontre c’est que clairement, son corps ne m’avait pas laissé indifférent. Si seulement il n’y avait que ses formes parfaites qui me faisaient perdre pied ainsi. Ne parlons pas de ses yeux qui me font fondre et craquer en un claquement de doigts. « Oui, oui tes fesses c'est bien ce que j'ai dis bébé. » C’est avec un sourire attendri que je la regarde rougir un peu. « Tu rougies ? C’est tellement mignon… » Forcément voir ses joues rougir ainsi me replonge dans des souvenirs de notre première relation, c’était sa réaction la plus commune à chaque fois que je lui faisais un compliment. Ses mains glissent sur mes fesses et je la laisse profiter de cette partie de mon corps qui semble lui plaire tout particulièrement. « Je crois que tu réalises pas à quel point ton corps me fait de l'effet. » Elle a raison, je ne pense pas que je m’en rende vraiment compte. Mes yeux se perdent dans les siens longuement mais mon regard finit par glisser sur ses lèvres. « J'ai toujours aimé cette partie de ton corps même avant que tu te mettes au sport je l'aimais mais l'autre jour je t'observais quand tu nettoyais le jardin et la vue que j'avais depuis la terrasse était plutôt très agréable. » Je lâche un petit rire, sûrement un peu gêné par ses déclarations. Mais également flatté aussi. « Tu as des fesses graves sexy mon chéri. » Ma main vient trouver refuge dans mes cheveux pour se poser sur ma nuque par la suite. « J’ai des fesses ultra banales… » Je sais, oui. J’étais censé essayer d’accepter ses compliments sans les remettre en question et même si savoir qu’elle aime cette partie de mon corps ne me laisse pas indifférent, je me sens tout de même assez gêné. C’est bête. C’est ridicule. Oui, je le sais. Mais avec moi vous commencez à avoir l’habitude, non ?
Tous les deux allongés l’un contre l’autre c’est en la serrant dans mes bras que je commence à caresser doucement son petit ventre qui commence à s’arrondir à vue d’œil. Et ça me plaît, ça me fait plaisir et en voyant son corps changer par la grossesse, je souris. C’est sans surprise que notre conversation se tourne sur bébé numéro trois. « On va commencer par les gros travaux et les gros achats pour les détails, les peluches et la déco on verra à la naissance. » J’hoche la tête acceptant ainsi sa proposition d’organisation pour accueillir ce nouveau bébé dans nos vies. « J'aime bien aussi quand tu fais les travaux, comptes sur moi pour t'aider. » Le son de son rire me fait sourire et m’apporte un certain apaisement dont je semble avoir besoin ces derniers temps. « Pour le peu que tu m’aies utile dans ce genre de moment de toute façon. » Je la taquine, elle le sait. Mon visage se trouve tellement proche du sien que ma barbe frotte légèrement contre son cou. Elle doit sûrement sentir min souffle venir s’écraser contre sa peau et c’est plusieurs baisers dans le cou que je lui donne tout en décalant un peu ses cheveux pour avoir plus d’espace. Mais malheureusement le sujet de notre discussion ne s’attarde pas sur sa grossesse ou sur son non-amour pour les travaux. Non, c’est à propos de mes parents que ma femme me questionne et c’est un sujet que j’aurais aimé éviter je comprends totalement qu’elle veuille en savoir un peu plus. « J'ai envoyé un message à ta mère quand tu t'es réveillé, je savais qu'elle ne me répondrait pas mais je pensais qu'elle t’appellerait dans la soirée quand même. » J’hausse doucement les épaules. Elle en m’a pas appelé et dire que ça ne me blesse pas serait mentir. C’est un peu comme si elle se fichait totalement de moi et c’est un sentiment extrêmement désagréable. « Tu devrais aller avec les filles à la ferme ce week-end ou le week-end prochain pour discuter avec eux sans que je sois là et tenter d'apaiser les choses et d'arranger la situation. » Habituellement je n’aurais pas hésité une seule seconde pour passer le week-end chez mes parents, ou même simplement prendre la route pour les voir une journée entière. Mais au vue des tensions actuelles entre nous je me montre beaucoup moins sûr. « Je ne sais pas si c’est une bonne idée. » Non rectification ; je suis trop lâche et j’ai bien trop peur alors je préfère rester dans le déni de ma relation qui s’est dégradée avec mes parents. « J’aime vraiment pas cette situation. Ça m’angoisse. » Je lui avoue doucement alors que le bout de mes doigts glisse le long de son ventre faisant ainsi des allers-retours sans jamais arrêter. « Tu en souffres et je suis sûre que pour ta mère c'est dur aussi, tu devrais lui envoyer un message, même si elle te réponds pas, savoir que tu vas bien ça doit être important pour elle. » Je me mords l’intérieur de la joue quelques instants. « Si c’était vraiment important pour elle, elle m’aurait au moins envoyé un message pour savoir comment j’allais. » Mon ton est catégorique, je pense sincèrement que ce n’est pas si important que ça pour elle. Pour mon père non plus, d’ailleurs car au même titre que ma mère il n’a pas pris de mes nouvelles non plus. « Maintenant tout le monde le sait, je ne voulais pas que ça se passe comme ça mais au moins on a plus à mentir et tu n'as plus à protéger ce secret. Ça va aller, ils vont finir par te comprendre et te pardonner, ils tiennent trop à toi et ils sont tolérants tes parents. » Tolérants oui, ils le sont normalement. Mais ils semblent ne pas accepter que je ne leur ai pas parlé de Nathan plus tôt. « Je ne sais pas... » Je soupire et finis par me laisser tomber sur le dos non sans une grimace venant accompagner ce geste. « Je préférais quand on était les seuls à le savoir. C’était plus simple. » Mais c’est justement ça le problème, j’ai attendu trop longtemps à leurs yeux et maintenant ils me détestent.
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« Tu rougies ? C’est tellement mignon… » Je me mords la lèvre et je souris en grimaçant un peu pour cacher l'émotion que je ressens. « C'est à cause des hormones. » Ce n'est pas vrai, c'est juste une tentative pour expliquer ma réaction alors que finalement c'est juste l'effet qu'il me fait, enceinte ou non. Je suis bien plus à l'aise désormais face à lui, et je ne réagis plus à tout ses compliments mais je reste toujours sensible à ce genre de petits mots, de compliments et d'attention à mon égard parce que ça prouve aussi à quel point malgré les années, l'amour et l'affection n'a pas changé et ça me plaît de me dire que la passion est intacte même si nous avons dix ans de plus. J'ai toujours autant envie de lui, toujours autant de plaisir à l'observer, à profiter de son corps et même s'il ne le comprends pas, son corps moi j'en suis fan et il me provoque un effet de dingue. « J’ai des fesses ultra banales… » Cette réflexion c'est du Caleb tout craché ça. Mal à l'aise avec les compliments, et ça se voit aussi bien dans sa communication verbale que non-verbale. Il ne sait pas faire face aux compliments, enfin il est gêné et il les remets en question mais j'ai l'habitude désormais. Je connais mon mari et j'en suis pas étonnée. « C'est ce que tu penses, moi j'aime tes fesses et de nous deux c'est clairement moi qui les regarde le plus alors mon avis est plus juste que le tien. » J'aime cet homme alors forcément que mon objectivité pourrait être discutée mais sur le sujet de son physique je pense que je suis bien plus objective que lui sur ce sujet parce qu'il est beaucoup trop dur avec lui et qu'il a un regard négatif sur lui même. Mais je sens qu'il est gêné et mal à l'aise alors je n'insiste pas plus et pourtant j'aimerais tellement qu'il puisse accepter de se voir comme moi je le vois, qu'il puisse voir son corps avec un peu plus de bienveillance pour lui même et surtout qu'il réalise à travers mon regard à quel point son corps me fait de l'effet, beaucoup d'effets.
Contre lui dans notre lit, la matinée a été chargée et c'est un moment que j'apprécie particulièrement. Un moment de calme, d'apaisement, de douceur dans les bras de mon mari. Depuis toujours sa présence a favorisé le calme en moi, sa présence a toujours eu un effet apaisant et aujourd'hui rien n'a changé, je me sens toujours un peu mieux quand il est là, toujours un peu mieux quand je suis dans ses bras. Et, sa main qui se balade et caresse mon ventre apporte encore un peu plus de douceur à ce moment. Le temps semble filer moins vite quand je suis avec lui, les choses semblent moins graves, moins importantes et nos discussions qui se tournent sur le bébé numéro 3 donnent à l'ensemble quelque chose de si précieux que je veux en profiter pleinement. « Pour le peu que tu m’aies utile dans ce genre de moment de toute façon. » Il me taquine mais il a raison et je ris encore à sa remarque. Un rire très léger pour ne pas venir perturber le calme de ce moment. Sa barbe qui frotte ma peau me fait me fait sourire et son souffle dans mon cou me fait frissonner, des frissons qui se renforcent quand ce sont des baisers que je sens dans mon cou. Je mets du temps avant de lui répondre, je ferme les yeux quelques secondes alors que je le sens si proche de moi. « Pourtant je suis douée de mes mains tu peux pas le nier. » C'est murmuré alors que je caresse son avant bras, les yeux fermés je profite de ce moment encore quelques minutes avant que mon esprit ne revienne à un sujet qui occupe mes pensées depuis quelques jours maintenant. Sa relation avec ses parents et j'apprends que Caleb n'a pas eu ses parents depuis qu'on leur a annoncé la vérité pour Nathan, ni avant, ni après son opération et ça, ça m'inquiète et me dérange un peu parce que ça prouve à quel point ils peuvent être en colère, ou déçus, en tout cas fâchés contre Caleb et je sais que pour Caleb cette situation doit être difficile à vivre. Je ne veux pas qu'il soit en froid avec eux trop longtemps et je lui propose d'aller passer du temps avec eux pour apaiser les choses. « Je ne sais pas si c’est une bonne idée. » Mes idées sont rarement bonnes, mais je propose et je lui laisse le choix d'en faire quelque chose ou non. C'est un progrès en soit, avant mes idées pourries je fonçais dedans, je les imposais aux autres et ce peu importe leurs avis, que parfois j'oubliais même de leur demander. Et c'est bien parce que j'ai eu une idée pourrie, et beaucoup d'autres ensuite qu'on en est là tout les deux. Pas dans ce lit, ça c'est la seule bonne idée que j'ai eu. Mais que sa famille me déteste, qu'il est en froid avec eux, c'est à cause de mes idées pourries. « J’aime vraiment pas cette situation. Ça m’angoisse. » Ma main qui prends la sienne, sa main libre je laisse l'autre se balader sur mon ventre. Je serre sa main dans la mienne, c'est la seule manière que j'ai trouvé pour lui montrer que je suis désolée, que je veux l'aider et le soutenir, que je suis là pour lui. Je me sens coupable de le savoir angoisser par toute cette situation, mais mes excuses ne l'aideront pas. « Si ça t'angoisse ne laisse pas les choses traîner, montres leur que tu tiens à eux et que tu as besoin d'eux, tu peux pas rester là sans rien faire, je sais que c'est dur pour toi de dire ce que tu ressens mais ils ne pourront pas rester insensibles si tu leurs dis que cette situation te rends mal. » Le problème c'est que Caleb ne parle pas beaucoup de ses sentiments, son père non plus et sa mère elle semble vraiment déçue et touchée par le mensonge de Caleb, sans doute aussi vexée mais ça seul Caleb peut le savoir, il les connaît mieux que moi. Mais, entre eux la communication n'est pas le point fort mais contrairement à ma famille, eux je sais qu'ils s'aiment sincèrement, qu'ils tiennent les uns aux autres et que si la distance avec ma famille est vitale pour moi, eux ont besoin de se retrouver, de se parler, de se voir régulièrement et ils doivent tous souffrir de cette situation. « Si c’était vraiment important pour elle, elle m’aurait au moins envoyé un message pour savoir comment j’allais. » Il semble croire en ce qu'il dit et c'est bien ça le plus dur finalement. Il est persuadé que sa mère se moque de savoir comment il va et je réalise que les effets de leurs disputes sont peut-être encore plus grands que ce que je pouvais le penser. « Tu peux pas penser ça chéri, c'est ta mère, je t'assure qu'elle doit attendre de tes nouvelles avec beaucoup d'inquiétude. » Je bouge un peu, je me tourne dans le lit pour lui faire face désormais. Je suis assez bien placée pour savoir que la mère inquiète pour son enfant ce n'est pas quelque chose de naturel que ce n'est pas toujours vrai, la mienne ne semblait pas vraiment inquiète pour moi, mais celle de Caleb est différente. Les parents de Caleb sont différents et c'est aussi parce que l'affection qu'ils ont les uns envers les autres est si forte qu'ils ont tous aussi mal. Lui d'être en froid avec ses parents, et eux d'avoir été blessés par le mensonge de leur fils. Je ne comprends pas toujours tout aux relations familiales mais pour lui j'essaye vraiment de faire un effort. Et puis tout ça, c'est ma faute, c'est mon secret qu'il a protégé même si c'était aussi son choix de ne rien dire, c'est moi qui l'ait entraîné à devoir mentir à ses parents. « Je ne sais pas... » Il bouge à son tour, il soupire, je le vois grimacer en se laissant tomber sur le dos et entre sa douleur physique et cette discussion peut agréable, je me dis qu'il vit quand même un moment bien difficile à cause de ce secret, à cause de moi. « Je préférais quand on était les seuls à le savoir. C’était plus simple. » Pour ça je ne peux pas le contredire bien au contraire. Le retour de Nathan m'oblige à faire face à mon passé, un passé dont je n'ai informé très peu de personne parce qu'il est dur à assumer, parce que j'en ai honte aussi alors oui moi aussi je préférais quand on était les seuls à savoir, quand il n'y avait pas tout ça à gérer. La culpabilité. La honte. Les regrets. Et je réalise qu'il y a beaucoup de monde encore à qui je vais devoir parler de Nathan, beaucoup de personnes à qui j'ai menti ou à qui j'ai omis de parler de mon passé par simplicité, par choix, par honte. Mais aujourd'hui, toute la famille de Caleb sait et leur réaction est difficile à gérer bien qu'elle ne soit en aucun cas étonnante finalement. Mais désormais ils savent, ils me détestent mais ils savent. Et si actuellement ils en veulent à Caleb j'espère que plus tard ils pourront se retrouver et que ce secret ne viendra plus s'immiscer entre eux. « Oui c'était plus simple mais ça ne pouvait pas durer.» J'en sais quelque chose, j'ai vécu avec ce secret pendant dix ans. « On va faire face à tout ça, comme toujours tant qu'on est ensemble ça va aller.» Ma main qui caresse sa joue, je voudrais pouvoir l'apaiser, lui enlever les douleurs physiques, lui enlever ce sentiment d'angoisse qu'il ressent, je voudrais lui rendre la vie plus facile, plus joyeuse, plus légère mais ce n'est pas si simple. Mon regard se pose sur l'écran du babyphone et je vois Lucy qui semble agitée dans son lit, je me penche un peu sur Caleb en prenant soin de ne pas l'écraser pour prendre l'objet de surveillance et vérifier que tout va bien pour notre fille et je vois bien que l'agitation ne cesse pas. « Lucy a l'air agitée, je reviens bouge pas détends toi. » Je me dirige vers la chambre de nos filles et le plus discrètement possible j'entre dans la chambre et je vois Lucy les yeux grands ouverts qui semble perdue et qui sanglote à chaudes larmes. Je n'hésite pas une seconde pour la prendre contre moi et la bercer doucement en lui chantonnant doucement la musique que je leur chante régulièrement. Elle s'accroche à moi, elle mouille mon tee-shirt de ses larmes, elle tremble dans mes bras et ça me fait mal de la voir comme ça et de ne pas réussir à l'apaiser aussitôt. Je sors de la chambre avec elle et je retrouve Caleb dans notre chambre toujours en berçant Lucy contre moi. « Je crois qu'elle a fait un cauchemar. » Lucy me regarde quand je parle, je vois ses petits yeux verts remplis de larmes et je lui essuie du bout des doigts tout en déposant un baiser sur son front. Sans un mot dès qu'elle voit son père elle tends les bras vers lui en l'appelant et je la pose contre Caleb dans notre lit. Elle a besoin de son père et je pense que lui aussi a besoin d'un câlin de sa fille de toute façon. Je la regarde s'accrocher au tee-shirt de son père, venir se blottir contre le torse de Caleb et je sais à ce moment que quoiqu'il arrive, je ne pourrais jamais rester en froid avec elles. « Chéri, envoie un message à ta mère, dis lui que tu vas bien, que tu es rentré à la maison, elle doit être très mal de ne pas avoir de tes nouvelles vraiment fais le. » Je regarde ma fille, ma main qui caresse ses cheveux doucement alors qu'elle semble retrouver son calme contre Caleb et je sais que si l'une des filles venaient de se faire opérer même d'une opération assez bénigne, je serais mal de ne pas pouvoir être là pour elles, de ne pas avoir de leurs nouvelles parce qu'elles sont tout ce que j'ai et je sais que la mère de Caleb tient à ses enfants plus que tout. Et en imaginant une de nos filles subir une opération, mes pensées se tournent forcément vers Nathan et j'ai le cœur qui se serre en me disant qu'il n'y aura personne pour lui après l'opération et mon regard se perds dans le vide quelques instants juste le temps de traiter toutes mes pensées.
Whispered something in your ear, it was a perverted thing to say but I said it anyway. Made you smile and look away, nothing's gonna hurt you, baby. As long as you're with me, you'll be just fine. Nothing's gonna hurt you, baby, nothing's gonna take you from my side
« C'est à cause des hormones. » Les hormones, oui, bien sûr. J’avoue avoir du mal à la croire bien que je ne la vois rougir que quand elle est enceinte – ou bien quand nous étions tous les deux plus jeunes, au moindre de mes compliments le rouge lui montait aux joues. Ce qui a toujours été adorable à mes yeux. « C'est ce que tu penses, moi j'aime tes fesses et de nous deux c'est clairement moi qui les regarde le plus alors mon avis est plus juste que le tien. » C’est bien la première fois que j’entends quelqu’un complimenter cette partie de mon corps qui ne mérite aucune louange de sa part. J’accepte ses compliments même si je ne les comprends pas et que je reste persuadé de ne pas les mériter. C’est donc sans un mot et en levant les yeux au ciel tout en secouant la tête de gauche à droite que je lui réponds, une réaction de ma part qui ne l’étonnera certainement pas.
C’est tout naturellement qu’un moment de tendresse et de douceur s’est installé entre ma femme et moi dès que nous avons tous les deux rejoint notre lit. Je profite de la proximité de nos corps pour passer une main sous son t-shirt afin de caresser son ventre qui commence à s’arrondir tout doucement. « Pourtant je suis douée de mes mains tu peux pas le nier. » Je ris doucement et elle a totalement raison sur ce point, elle est douée de ses mains, Alex, pour mon plus grand bonheur. Elle sait ce qu’elle fait et ses mains et ses doigts ont un effet assez incroyable et quasi immédiat quand elle caresse mon corps. « Et c’est pas seulement de tes mains que tu es douée, mon amour. » À mon tour je lui murmure ces mots à son oreille. Elle sait y faire avec sa bouche aussi, elle comprendra sans aucun mal mon sous-entendu. Malheureusement pour moi, l’ambiance ne sera pas tendre et légère puisque ma femme décide d’abord un sujet bien moins joyeux ; mes parents et l’absence de nouvelles que leur part. C’est une situation qui me fait beaucoup de mal, elle le sait je n’ai pas besoin de lui dire pour qu’elle s’en rende compte. Elle me connait assez pour savoir que ma famille est très importante pour moi, en particulier mes parents et ce n’est clairement pas habituel pour nous qui nous nous appelons en général plusieurs fois par semaine – à défaut de pouvoir les voir aussi régulièrement. Sa main vient chercher la mienne et j’en profite pour caresser le dos de sa main avec mon pouce. « Si ça t'angoisse ne laisse pas les choses traîner, montres leur que tu tiens à eux et que tu as besoin d'eux, tu peux pas rester là sans rien faire, je sais que c'est dur pour toi de dire ce que tu ressens mais ils ne pourront pas rester insensibles si tu leurs dis que cette situation te rends mal. » Elle a sûrement raison mais comme elle le dit si bien, j’ai toujours eu beaucoup de mal à dire à haute voix ce que je ressens. Elle est l’une des seules personnes à qui je réussis à parler plus ou moins facilement. Mais pourtant je pense sincèrement qu’ils doivent savoir tout ça, mais que leur déception est bien trop forte pour qu’ils puissent tourner la page et me pardonner ce secret que j’ai gardé quelques années. « Tu peux pas penser ça chéri, c'est ta mère, je t'assure qu'elle doit attendre de tes nouvelles avec beaucoup d'inquiétude. » Encore une fois elle a sûrement raison mais une partie de moi est persuadée que si ma mère était inquiète elle aurait laissé sa rancune de côté pour prendre de mes nouvelles. Le bout de ma langue passe rapidement sur mes lèvres alors que je me retrouve à rester perdu dans mes pensées durant quelque instant. « Oui c'était plus simple mais ça ne pouvait pas durer. On va faire face à tout ça, comme toujours tant qu'on est ensemble ça va aller. » Je déplore le fait que nous ne puissions pas rester tous les deux dans notre bulle d’amour de bonheur et de tendresse comme nous l’avons fait il y a dix ans au tout début de notre relation. « Je ne voyais juste pas l’intérêt de leur en parler, comment est-ce que j’aurais pu deviner que Nathan allait revenir dans nos vies aujourd’hui ? » Après tout je voulais simplement les protéger parce que je savais très bien que ne pas pouvoir connaître leur petit fils serait douloureux pour eux.
Je ne fais même pas attention à Lucy qui semble s’agiter dans sa chambre et c’est Alex qui le voit en regardant le baby-phone. « Lucy a l'air agitée, je reviens bouge pas détends toi. » Je fronce les sourcils et fais l’inverse total de ce qu’elle m’a demandé. Je bouge dans le lit, me redressant pour m’y asseoir le dos contre la tête de lit et j’attrape mon téléphone sans pour autant oser envoyer un message à ma mère. Mon attention est bien vite tournée sur ma fille qui arrive en pleurant dans les bras de sa mère. « Je crois qu'elle a fait un cauchemar. » Je lâche mon portable qui tombe à côté de moi sur le matelas sans quitter Lucy des yeux. « Mais qu’est-ce qu’il se passe ma chérie ? » Je n’attends pas vraiment une réponse de sa part mais le ton de ma voix se montre doux comme à chaque fois que je m’adresse à mes filles. Elle m’appelle en tendant les bras vers moi et c’est donc sans hésiter une seule seconde que je la prends contre moi en la berçant doucement. « Ça va aller ma chérie, papa est là avec toi. » je sens ses petites mains serrer mon t-shirt, je ne la lâche pas et la serre encore dans mes bras. Mes lèvres se posent sur son front et maintenant mon esprit est bien trop occupé à penser à ma fille qui pleure dans mes bras pour que je ne me torture l’esprit à propos de mes parents. « Chéri, envoie un message à ta mère, dis lui que tu vas bien, que tu es rentré à la maison, elle doit être très mal de ne pas avoir de tes nouvelles vraiment fais le. » Ma main frotte son dos quand je sens que Lucy commence à se calmer. « J’aime pas quand elle est comme ça. » Cette fois c’est le visage de ma fille que je caresse avec beaucoup de douceur et de tendresse. « Tu veux t’allonger à côté de papa et maman ma princesse ? » Lucy lève ses yeux verts sur moi alors qu’elle amène son pouce dans sa bouche. « Non, câlin. » C’est bien sûr un sourire attendre que je garde sur les lèvres et comme ma fille me l’a demandé je la garde donc contre moi, je l’embrasse sur le front à nouveau et je récupère mon portable tout en lâchant un long soupir. Je regarde Alex quelques secondes, je vois dans son regard qu’elle est là, qu’elle me soutient ce qui me donne donc la force et le courage d’écrire un message à ma mère. « Tu en penses quoi ? » que je lui demande tout en lui donnant mon portable afin qu’elle puisse lire le message avant que je ne lui envoie. Un mot assez simple dans lequel je lui dis être rentré à la maison aujourd’hui, je lui assure ensuite que je vais bien et lui demande si elle accepterait de me voir avec les filles ce week-end. Elle ne me répondra sûrement pas, de toute façon.