« Nice one. » Tu pourrais sourire et être fière de toi mais la vérité est que tu n’en as même pas l’envie. Tes pensées ne sont pas franchement au beau fixe et ça se voit. Ça se sent. Même si Jordan met tout à l’ouvrage pour adoucir tes maux, qu’ils soient physiques ou mentaux. L’image de l’avoir à tes petits soins finira peut-être par te mettre du baume au coeur mais pour l’instant, tu ne vois que tous les aspects négatifs qui se cumulent dans ta charmante tête blonde. Avec la priorité numéro une qui n’étonnera personne, à savoir que tu seras incapable de pouvoir chérir ton partenaire quand et comme tu voudras. Tu vas être une vraie larve incapable de faire le moindre geste et d’attendre que ça passe. Oh Birdie. Il est tant que tu dormes pour tenter d’évacuer toute cette mauvaise onde qui t’encercle. Il n’y a plus qu’à espérer que les bras de Jordan feront leur petit miracle - aucun doute là-dessus. C’est sûrement parce que tu es justement au bord du désolement que tu clames et rappelles ton amour à ton partenaire. « I love you too baby. » Baby, c’est toujours aussi doux de l’entendre t’appeler comme ça mais fuck que la signification étant double à ce moment précis, ça ne t’attendrit pas comme ça devrait.

Pourtant, Jordan est le plus adorable des adorables créatures de l’univers, tu pourrais presque te mettre à pleurer qu’iel soit aussi délicat. Ce n’est pas une mauvaise chose que d’être traitée en poupée fragile par son amoureux mais ça en fout un coup à ton égo malgré tout. Parce que même abrutie, tu comprends de mieux en mieux la situation ; tu ne l’as pas choisi donc ça t’agace. Mais pas trop longtemps car Jordan dépose ses lèvres sur ta poitrine et ça, au moins, ça a le mérite de t’arracher un sourire. Un petit frisson aussi car tu as l’impression que ça fait une éternité que tu ne l’as pas senti contre toi de la sorte. Tu exagères - nah. Chaque minute loin est une minute de perdue - how cheesy but how true is that. « No better night than your tits against my lips sooner than later. » Comment iel fait ça ? “How do you do that ?” Tu demandes sans explication, l’air complètement stupéfait car… Comment iel fait ça ? Ton regard abandonne Milady qui te déçoit pour se poser sur Jordan qui se lève - ça aussi, c’est décevant.

« Do you need to pee or something ? » Tu secoues la tête à la négation. “Nah I’m good.” Oh que ça t’hérisse. Les jours à venir vont être compliqués si tu te sens déjà incapable d’aller seule aux toilettes. De ton point de vue, c’est humiliant. Non pas que ce soit un quelconque côté pudique qui parle - Merlin sait que tu es loin d’être pudique, encore moins avec Jordan. Mais Merlin et l’univers savent que tu n’es pas du genre à demander de l’aide pour aller aux toilettes. Tu es en train de te monter la tête toute seule, c’est moche à voir. On va espérer que demain soit une meilleure journée. Tu resserres Mister Grenouille contre ton buste avant d’attraper la couette et de tenter de la mettre sur toi mais y’a ta jambe avec ta cheville que t’ose pas bouger et tu… Tu fronces le nez et plisses les yeux afin de ne pas t’énerver. “But I wouldn’t mind a little help over there please.” Promis, tu ne vas t’énerver, juré. Tes prunelles se relèvent vers Jordan, brillantes et larmoyantes. “Can I have some water ? And you ? I’m missing your warmth.” Oh tu ne t’énerves pas mais tu n’empêches pas deux ou trois larmes de couler. Tu camoufles ton visage contre Mister Grenouille, refusant de t’humilier encore plus. Tu es à fleur de peau, c’est normal. Ça ira. Ça fait beaucoup pour une soirée.

Son expression change quand tu te décides à chérir sa poitrine et même si c’était déjà le cas, tu sais que tu vas sur-utiliser cette technique pour la faire sourire. “How do you do that ?” Là par contre t’es pas sûr·e de comprendre de quoi elle parle. « Sucking your tits? Oh that’s some scientific shit going on. » T’es bête, mais t’es adorable af. Elle gagne un baiser de plus sur la plus belle poitrine du pays avant que tu ne te détaches.

“Nah I’m good.” Elle est good mais toi t’as bien envie de pisser yep. Tu files de ton côté et revient plutôt rapidement avec ton jeans ouvert parce que à quoi bon le refermer quand tu vas te désaper juste après.  “But I wouldn’t mind a little help over there please.” Tu finis d’enlever ton jeans en le balançant de ton pied qui en est maintenant libéré. “Can I have some water ? And you ? I’m missing your warmth.” Tu la vois et l’entend au fur et à mesure que tu te rapproches d’elle pour l’aider délicatement avec son pied et les draps. Elle a toute les émotions de la soirée qui retombent sur elle. Elle se cache derrière sa peluche et ça te brise le coeur de la voir si petite et triste. « I’m gonna get water and my warmth is all yours. » Que tu murmures en caressant doucement sa peau. Tu vas même embrasser le haut de son bras parce qu’elle cache le plus beau visage du pays.

Vêtu seulement de ton débardeur blanc et ton boxer tu sors de la chambre pour aller prendre une bouteille d’eau pour ta personne. Tu chopes un paquet de bonbons aussi au passage. Tu vas vérifier que l’alarme est en route, que le chat à de quoi boire et que la porte fermée avant de retourner dans la chambre. Tu poses toutes tes vivres sur sa table de nuit et c’est en restant dans ta tenue actuelle que tu te glisses dans le lit à côté d’elle après avoir éteint les lumières. Ton bras qui va s’enrouler autour d’elle, ta main qui fini naturellement sur un de ses seins. « Be aware that I can suck your tits until you fall asleep if you want. Would be a lot of effort but I am willing to do it. » Oh Jordan.

« Sucking your tits? Oh that’s some scientific shit going on. » Tu secoues la tête en regardant le plafond. “You’re hilarious, dumbo.” Ne cherchez pas à comprendre ce surnom, sûrement parce qu’il y a dumb dedans et que tu trouves ça plutôt drôle dans le fond. Sûrement que ça non plus, Jordan ne le comprendra pas. “You seeing the positive in stuff. I thought I was a pretty optimistic person but life keeps getting in the way… You, my lord, are a winner in that game.” Jordan ne se morfond pas, Jordan est bien plus positif que toi, iel réussit à trouver le bon côté dans des situations folles et même quand il y a le précipice à vos pieds, iel finit par l’accepter, l’assimiler et passer à autre chose. Ou non ? Tu n’es pas dans sa tête et au final, même si iel t’a dit que son passé n’a pas été de tout repos ni glorieux, tes yeux à toi n’ont vu que sa version la plus comblée et la plus posée. Si on oublie cette première vraie rencontre qui reste toujours surprenante à se rappeler. Ce n’est pas compliqué de penser que c’est naturel et inné chez ton partenaire d’être comme iel est quand tu n’as pas été témoin de son parcours et de tout ce qui l’a conduit à être comme ça. En parler est une chose, mais le voir en est une autre. Ce n’est pas pour rien que tu te considères comme le vilain mouton de votre joli duo ; tu es loin d’avoir acquis la paix intérieure comme tu aimerais. Pourtant, tu restes vive et courageuse malgré tout, à ta façon. C’est bancale, ce n’est pas toujours une réussite mais tu restes humaine. Tu continues à te lever tous les matins, à sourire à tout va et à faire de chaque minute meilleure que celle d’avant. Tu n’es pas une vilaine personne, Birdie Cadburry, tu ressens juste les choses beaucoup trop fort.

Exactement comme là où tu craques dans une discrétion qui se veut minimale mais c’est peine perdue. Tu fais vraiment peine à voir et t’en as conscience. « I’m gonna get water and my warmth is all yours. » Milady s’est sauvée de la chambre sans que tu ne l’ais vu. Jordan embrasse ton bras et tu soupires lourdement en caressant ton nez contre ta grenouille. Iel t’abandonne une nouvelle fois et tu tentes de voir si tu peux te mettre sur un côté ou l’autre mais tu as tellement peur de te faire mal que tu décides de ne pas bouger. Tu soupires une nouvelle fois, de dépit, de défaite, d’un soupçon de désespoir en regardant de nouveau le plafond mais sans vraiment le voir. Tu décoinces de nouveau tes nerfs quand Jordan revient. Tu l’observes déposer ce qu’iel a pris sur la table de chevet et tu commences à te pencher pour attraper la bouteille d’eau. Tu te redresses sur ton coude pour pouvoir y boire de longues gorgées alors que les bras de ton partenaire viennent autour de toi après vous avoir plongé dans l’obscurité. « Be aware that I can suck your tits until you fall asleep if you want. Would be a lot of effort but I am willing to do it. » Ta bouche se sépare du goulot en gloussant légèrement alors que tu reposes la bouteille avant de te remettre sur le dos - seule position acceptable et acceptée par ton corps. “It sounds more like something you would like to do to fall asleep.” Jordan et sa passion pour tes seins, chapitre 632. “First, I wanna-” Tu te redresses de nouveau sur ta main pour attraper la petite télécommande de la guirlande lumineuse qui pend non loin de toi pour cliquer sur le bouton une puis deux fois pour la mettre en couleur rouge. Tu te sens d’humeur rouge - sûrement la colère qui parle. “Then… I can’t move so you basically can do whatever you want.” Tu ne peux pas fuir, tu ne peux même pas te retourner, c’est absolument désolant. Tu bailles en foutant ta peluche sur le côté afin de mieux pouvoir sentir Jordan contre toi. Tes paupières s’affaissent et c’est le début de la fin. “You can suck what you want… Since I’m…” powerless. Jordan a compris, je pense. De toute façon, tu n’es plus ouverte à la discussion vu que tu t’endors comme une petite patate. Les médicaments, l’éthanol, les émotions, Jordan… Le combo est mortel il faut dire.

“You’re hilarious, dumbo.” « I know… » Que tu murmures tout contre sa peau. T’es clairement en train de manger la meilleure poitrine du pays. Mais elle ne s’arrête pas là. “You seeing the positive in stuff. I thought I was a pretty optimistic person but life keeps getting in the way… You, my lord, are a winner in that game.” Ton visage qui se redresse vers le sien que tu embrasses au passage. Life is a game indeed. Elle sait, tu le sais, vous le dites tous les deux plus ou moins régulièrement. C’est d’ailleurs une chose qui te plaît chez elle, que vous soyez sur la même longueur pour ce genre de constat plutôt fort à ton avis. « I’ll teach you. » Ou pas. T’es pas tant sérieux dans ta phrase, tu es bien trop occupé sur sa peau et puis tu sais pas si ça s’enseigne vraiment ou non. Tu sais même pas trop toi même comment tu fais, c’est juste devenu une seconde nature depuis que tu es reconnaissant d’être en vie. Car ça n’a pas toujours été le cas. Là tu es reconnaissant de pouvoir avoir ton visage dans ses seins, c’est certain.

Elle se recale dans le lit, sur le dos, après avoir bu. Ravi d’être enfin calé avec elle après cette soirée mouvementé. Tu n’as pas sommeil mais tu pourrais rester avec Birdie dans tes bras jusqu’à la fin des temps sans problème. “It sounds more like something you would like to do to fall asleep.” Tu souris de l’entendre. Guilty. “First, I wanna-” Tu la laisses utiliser son corps sans la gêné et tu la regardes mettre les lumières rouge. “Then… I can’t move so you basically can do whatever you want.” Tu vas déposer un gros baiser sur sa joue. Elle se met à bâiller et il est certain que tu ne vas pas t’aventurer à l’allumer ta douce. Elle a besoin de se reposer. Elle décale Mr Grenouille pour ton plus grand plaisir.   “You can suck what you want… Since I’m…” Tu captes bien que la fatigue est en train de prendre le dessus. « Falling asleep… » Que tu murmures doucement tes lèvres contre sa tempe. Tu fais attention à ne pas mêler tes jambes aux siennes car ça risque de la faire hurler. Il est vraiment trop important qu’elle reprenne des forces. « Sweet dreams B. » Que tu murmures tout tout bas alors que tu caresses doucement sa peau tout en commençant à partir dans tes pensées. Tu es heureux·se que malgré tout vous vous endormez ensemble dans votre lit. It’s not so fun for her, but we are fine. Tu te dis que le pire sera à venir dès le lendemain matin.

Tu t’es endormi deux bonnes heures après elle et vu comme c’est parti, tu vas certainement te réveillé après elle également. T’as pas fait que des beaux rêves nope. Birdie prise en charge dans un hôpital ça a le don de tourner ça en Birdie inconsciente à l’hôpital yep… Ton sommeil n’est pas de tout repos nope.

« I know… » Et pourtant, aussi dumbo qu’iel peut être, ses lèvres ont quand même le droit d’être sur ta poitrine. Tu n’as pas l’intention d’y bouger de toi-même alors que ça te fait du bien. De te sentir aimée et choyée comme ça. Ce qui est plaisant au corps l’est aussi à l’âme. Tes explications bancales ont l’air de raisonner chez Jordan, et c’est la raison numéro une qu’iel est ton partenaire et pas quelqu’un d’autre. Jordan te comprend, tes mots ne sont pas entendus comme étant absurdes ou incompréhensibles. Tu n’as jamais caché ta vision de la vie qui est d’être un grand jeu géant où chacun a le choix entre se contraindre aux règles ou les défier. Jordan navigue entre la ligne avec brio avec une facilité qui te déconcerte. « I’ll teach you. » Tu mords ta lèvre en caressant ses cheveux - enfin, si on peut appeler passer ses doigts de façon paresseuse contre son crâne comme ça.

Tu réussis cependant à bouger pour les choses à proximité et ça te met un peu de baume au coeur. Le reste de ton corps est fonctionnel, après tout, la cheville n’est qu’un petit morceau, ça va vite se finir, n’est-ce pas ? Tu ne penses à rien parce que t’es complètement ensevelie de fatigue. Toute la pression, l’excitation et les nerfs sont en train de retomber doucement mais sûrement. « Falling asleep… » Tu entends Jordan parler quelque part dans les vapes de Morphée qui t’embarque, ton nez contre ton amoureux et son odeur rassurante en plus d’être familière. « Sweet dreams B. » Tu n’entends à peine ça parce que t’es déjà partie. Quel pouvoir thérapeutique est les bras d’autrui, encore plus d’une personne que tu aimes.

Ta nuit est perturbée au milieu alors que tu te réveilles sous la lumière rouge que t’as laissé tout à l’heure. Tu as une affreuse envie d’aller aux toilettes et t’as la bouche en vrac. Yup, t’as picolé hier soir, ce n’est pas étonnant. Ce n’est pas non plus étonnant que t’ai la tête dans la cul. Le fait d’avoir bu de l’eau avant de t’endormir n’a pas été la meilleure des idées - oui pour ton crâne, non pour ta vessie. Tu regardes l’heure ; trois heures du matin. Tu tentes de bouger tes jambes hors du lit mais ça se résulte en un “fuck” que tu tentes de minimiser entre tes dents alors que la douleur est belle et bien présente. Tu serres la mâchoire et les yeux alors que ça pique fort. Ton visage se tourne vers Jordan qui est sur le dos et tu peux voir son joli visage qui se repose. Mais ta vessie est pleine et ça commence à te faire mal au ventre. Mon dieu que tu détestes ça. Alors tu t’approches de sa tête, tu embrasses sa joue et tu te fais toute mignonne en murmurant contre son oreille. “Sweetheart of mine… I need to pee.” Tu espères qu’iel va t’entendre au-delà de ton chuchotement car tu n’aimerai ni lui crier dans l’oreille ni le secouer. Ta main va caresser son torse par-dessus son tee shirt ; t’essaies de rendre son réveil le plus doux possible car il faudrait qu’iel réussisse à se rendormir après. Tu connais le sommeil de ton compagnon et il est bien foireux. Vivement que t’ai ce foutu plâtre ; tu pourras déjà plus facilement poser le pied par terre toute seule comme une grande. Mais là, pour l’instant… T’as besoin d’assistance pour aller aux toilettes et c’est frustrant à souhait.

Tu sens ses baisers mais sans comprendre ce dont il s’agit puisque tes rêves sont plutôt sombre à ce moment là. C’est tout tes démons qui sont au front mais y’a cette sensation de bien être qui t’enveloppe. Tu profites de ces quelques secondes de bien être au milieu de l’angoisse du rêve où tu te trouves. Rêve duquel tu sors petit à petit… “Sweetheart of mine… I need to pee.” Sa voix qui te fait atterrir dans le monde des conscients mais tu n’as pas imprimer ce qu’elle a dit. Y’a ton nez qui va chercher la chaleur de son corps en même temps que ton bras se glisse mieux autour d’elle. Toi tu dors rarement nu mais qu’elle le fasse quasi systématiquement - sauf quand elle a ses règles - c’est une des plus belles choses que la vie t’offre. Yep. T’es la personne la plus chanceuse de la planète on ne te l’enlèvera pas. Tu ne comprends toujours pas comment tu as pu atterrir dans une relation avec quelqu’un qui est aussi perché que toi. Vous avez tous les deux vos défauts et votre couple n’est pas parfait nope, mais tu ne pouvais pas imaginer une meilleure personne que Birdie pour partager ta vie. Yep. Ta vie. Tu vois loin. Sûrement trop loin mais c’est beau tout cet espoir quand à une époque c’était tout l’inverse.

Et puis doucement mais sûrement, tu te souviens de l’accident, la cheville, l’hôpital… « You ok? » Que tu demandes en frottant tes yeux alors que tu comprends qu’elle a envie d’aller aux toilettes. Tu penches ton visage jusqu’à son épaule pour y déposer un baiser avant de te détacher plutôt lentement, mais sûrement et c’est bien ce qui compte. Tu es totalement ensuqué et c’est avec les yeux fermés que tu fais le tour du lit pour accueillir ton oiseau et être sa meilleure béquille ever. Tu déposes de nouveau un baiser là où tes lèvres arrivent, tu es fucking adorable tu sais ça ? Mais il faut soulever l’oiseau maintenant Jordan, t’es pas simplement un support t’es aussi son transfert jusqu’au siège des toilettes. Wake up Jordan. « You ok? » Tu demandes encore parce que le bien être de Birdie est bien la seule chose qui t’importe profondément même quand t’es endormi.

Jordan met du temps à revenir vers toi mais t’es patiente - aussi patiente que ta vessie le veuille bien. Sa respiration change un peu, signe qu’iel t’a entendu malgré tout quelque part dans son monde imaginaire que tu ne peux voir. Il y a même son bras qui vient automatiquement autour de toi alors que son visage se pose contre le tien. Tu souris légèrement car c’est plaisant de voir que même dans son inconscience, Jordan te fait confiance. Iel te veut près de lui. Il n’y a pas plus rassurant comme réaction. Tu embrasses sa mâchoire puis sa joue car t’es quand même décidée à le réveiller. Mère Nature t’embête et ce n’est qu’une question de temps avant que la situation devienne critique. Pour l’instant, tu as assez de patience - et la tête dans le cul et gonflée comme une montgolfière, à l’image de ta cheville - pour extirper ton partenaire de son sommeil. Ce qui te désole réellement car c’est une petite victoire à tes yeux quand iel dort. Tu apprécies ne pas à bouger jusqu’au rez-de-chaussée au milieu de la nuit en baillant pour lui demander si iel compte monter, ou même simplement voir si sa carcasse ne s’est pas endormie sur le canapé ou sur son fauteuil. Un réflexe en plus d’un désamour certain que parfois, tu n’as pas ses bras. Mais tu as de la chance, et lui aussi, car ton rythme de sommeil peut être aussi fucked up que le sien vu le rythme de ton travail.

« You ok? » Sa voix endormie et concernée en même temps qu’iel se frotte les yeux te donne encore plus envie de te fondre contre lui. Ce sont les petites choses qui renforcent ton amour pour lui et Merlin est bien placé pour savoir à quel point il est inestimable et infini, ton amour pour Jordan. “Yeah, I just need to pee.” Que tu dis de nouveau alors que ses lèvres se posent sur ton épaule avant de se détacher de toi. Ce n’est pas simple pour toi car ça te faut un coup dans ton estime de demander de l’aide, surtout pour ça. Et l’interrompre dans son sommeil pour ce genre de futilité, ça te frustre encore plus. Et puis il y a la tête qui bourdonne un peu, la réalisation qui se fait un peu plus claire dedans, il n’y a rien qui va. Pourtant, quand tu suis Jordan faisant le tour avec les yeux, t’as quand même un léger sourire parce qu’iel va vraiment être ta béquille. Même s’il va falloir que t’en ai des vraies. Jordan se penche même pour t’embrasser. « You ok? » Tu hoches la tête. “J’irai mieux quand je me sentirai plus légère. Enfin… Quand tu me sentiras plus légère.” Tu grimaces légèrement malgré ta pointe d’humour ironique même si ce n’est pas non plus totalement désagréable d’être portée par son amoureux. Encore une fois, tu préfères quand c’est dans d’autres circonstances. Tes bras autour de son cou et ta tête contre son épaule, tu te laisses balloter, tu fais ton affaire et chemin inverse. “Va vraiment falloir acheter les béquilles.” Que tu murmures contre son épaule. “Désolée de t’avoir réveillé.” T’es désolée pour beaucoup de choses, dis donc - iel le mérite car t’as été juste une idiote. “T’es beau quand tu dors. Mais t’avais pas l’air serein.” Jordan est toujours beau à tes yeux, iel te fait envie quasiment tout le temps, que ce soit pour le sentimental ou le reste. Parfait à tes yeux alors que tu embrasses sa joue avant qu’iel te repose dans le lit. Tu repasses la couverture sur toi avant d’ouvrir le pan de son côté pour y tapoter la place - Jordan n’a pas d’autres choix que de venir se réinstaller, pas vrai ?

“Yeah, I just need to pee.” Tu te remets bien vite en tête les événements de la veille et tu t’actives aussi vite que tu le peux. Tu y mets tout ton coeur quoi qu’il en soit. Ça ne te dérange même pas qu’elle t’ait réveillé. Ça t’effleure pas l’esprit d’être contrarié pour ça. “J’irai mieux quand je me sentirai plus légère. Enfin… Quand tu me sentiras plus légère.” Car yep, vous le savez très bien tous les deux, vient le moment de porter la princesse jusqu’à son trône. L’effort que tu mets en la soulevant a le don de te réveiller un peu plus. Une bonne chose sachant qu’il vaut mieux pas que tu te casses une cheville à ton tour hein Jordan.

“Va vraiment falloir acheter les béquilles.” Qu’elle dit alors que tu marches dans le couloir avec elle dans tes bras de nouveau. Tu déposes un baiser dans ses cheveux. Elle est cute à dire ça comme si vous étiez à la traine pour les béquilles. « I’ll get some tomorrow. » C’est pas comme si vous aviez pu le faire avant vu l’heure à laquelle vous êtes rentrés. Il n’empêche que oui, c’est important et tu feras ce qu’il faut pour les lui dégoter demain. “Désolée de t’avoir réveillé.” « Shhh… Don’t worry about it. » Tu l’aides avec le plus grand des plaisirs. Tu sais combien elle n’aime pas cette situation. “T’es beau quand tu dors. Mais t’avais pas l’air serein.” Tu la déposes doucement sur le matelas. « I was having a bad dream. » Que tu dis simplement. C’est rien d’anormal malheureusement même s’il est vrai que ça s’est plutôt calmé ces derniers temps. Tu fais le tour du lit pour t’installer de nouveau dedans. Tu aimes toujours beaucoup retrouver la chaleur des draps à peine délaissé. Tu vas glisser ton bras autour de Birdie. Ta main qui trouve son point de chute sur un de ses seins bien sûr. « Hésite pas à me réveiller. De toute façon je bosse pas demain. J’aurai le temps de dormir sur toi toute la journée. » Et celles d’après. « Après avoir été chercher les béquilles. » Tu embrasses son épaule doucement.

« I’ll get some tomorrow. » Please. C’est ce qui te manque déjà le plus. Tu apprécies d’avoir Jordan en chevalier servant mais tu as besoin de tes actions un minimum libres et indépendantes. Déranger les autres n’est pas un problème en temps normal mais là, il n’y a rien de normal que ce soit pour vous trimballer aux toilettes ou au canapé ou ailleurs. Alors plus tôt tu les auras, mieux ça sera. Même si ça ne te réjouit pas plus que cela mais tu sauras faire avec, n’est-ce pas ? Il le faudra bien si tu ne veux pas devenir folle au bout de quelques semaines. « Shhh… Don’t worry about it. » Tu fais la moue parce que si, ça te contrarie, et Jordan le sait. Iel te connait assez pour savoir que tu vas être dépitée pendant un moment, que tu risques de grogner et d’être de mauvais poil assez souvent les premiers jours. Jusqu’à ce que tu trouves ton rythme de croisière. Et tes béquilles. Concentre-toi sur le positif. Tu peux profiter de la présence serrée de Jordan. C’est un plus, ça, non ?

« I was having a bad dream. » Ta moue devient triste alors que tu l’accueilles dans le lit avec tes bras. Tu n’aimes pas savoir ça. C’est naturel mais quand même. Si seulement tu pouvais entrer dans ses rêves et les rendre plus doux. Tout comme t’aimerai bien qu’iel vienne chasser tes pensées parfois quand tu fermes les yeux. Sa présence fait le job, il faut dire. “Si seulement on pouvait être aussi ensemble dans le monde de Morphée…” Que tu murmures en mettant ton nez contre son torse alors que son bras fait le tour de tes épaules jusqu’à ta poitrine. “I could protect you over there.” Mais tout comme lui ne pouvant rien faire pour les tiens, tu es impuissante. Les cauchemars ne sont pas agréables mais ils ont un message, comme les rêves. Le subconscient parle et murmure à travers ces visions. Tu n’oses cependant pas demander ce que c’était. C’est personnel. Et puis, toi-même tu préfères laisser tes cauchemars dans leur espace et ne pas en parler.

« Hésite pas à me réveiller. De toute façon je bosse pas demain. J’aurai le temps de dormir sur toi toute la journée. » Sur toi, ça t’arrache un gloussement amusé. « Après avoir été chercher les béquilles. » Tu lèves ton museau vers lui. “You’re the best. I still don’t know what I did to deserve you.” Ton coeur est si gros et si tendre envers lui. Ce partenaire doux et soucieux de ton bien être à chaque instant. Tu te sens tellement privilégiée. Ses cheveux roses et ses tatouages sont loin de faire ressentir la douceur qu’il y a en lui. Alors que toi, tu le vois tous les jours, à chaque instant. “I’m so grateful.” Les compliments continus et c’est sûrement parce que t’es une boule d’émotions - I’m just very in love. On ne peut pas te l’enlever, c’est sûr. Tu es complètement mordue de ton amoureux et ça se voit encore mieux quand t’es à fleur de peau. C’est beau de voir dans ce sens plutôt que dans la tristesse ou la colère. “I hope your sleep will be more peaceful.” Que tu dis avant d’embrasser sa mâchoire et de te caler un peu mieux contre lui en fermant les yeux. Ta main va autour de la sienne qui traine sur ton buste en baillant légèrement. “See you later, babe.” Ton nez contre son épaule, c’est avec son parfum et les battements de son coeur que tu t’endors. La plus jolie des mélodies au monde.

La chaleur du lit et de ses bras est un des meilleurs anti stress du monde entier. S’ajoute à ça votre magnifique Milady que tu adores cajoler quand tu pars dans tes pensées. Elle qui te donne déjà beaucoup d’amour et qui te rempli le coeur. “Si seulement on pouvait être aussi ensemble dans le monde de Morphée…” Elle se serre un peu plus contre toi. “I could protect you over there.” Ses mots et ses gestes qui te font le plus grand bien. Tu déposes un baiser où tes lèvres arrivent. Tu ne continues pas sur le sujet de tes rêves parce que c’est juste quelque chose - de plus - avec lequel tu as appris à vivre.

Tu mentionnes les futures occasions que tu auras de dormir afin qu’elle ne se fasse pas trop de mauvais sang pour si peu (à ton avis). Ça la fait rire, ce qui te fait sourire automatiquement. “You’re the best. I still don’t know what I did to deserve you.” Oh please. Parce que l’inverse est aussi bel et bien vrai. “I’m so grateful.” Tu l’es tout autant. « So am I. » Tu le lui dis souvent, ou du moins tu crois, car c’est peut être juste dans ta tête des fois. Tu l’aimes et tu es reconnaissant·e tous les jours. “I hope your sleep will be more peaceful.” Tes yeux sont fermés, ses lèvres sur ton visage, tu apprécies le contact. « I’m okay. » Que tu murmures plus par habitude que véritable réalité. Tu es trop habitué à ce que tes nuits soient mouvementés depuis ton plus jeune âge. C’est devenu la normalité. “See you later, babe.” Tu respires son odeur en soupirant doucement de contentement avant de lui répondre. « Sweet dreams. » Pour elle comme pour toi. En le répétant peut être que ça se produira. Ce serait bien. Tu mets une heure et demi à te rendormir et y’a même quelques moments où tu t’es défait d’elle brièvement afin de pouvoir prendre ton téléphone sur la table de nuit. Tu as écrit quelques paroles et notes qui te sont venues dans ta petite tête.

Si Birdie se réveille avant toi - les chances sont grandes - elle trouvera ton téléphone quasi collé à ton visage. Tu étais en train de regarder les photos de ton dossier ’B’ sur ton téléphone. Y’a beaucoup de photos de ton oiseau, et même des vidéos. Certaines que tu as pris, certaines que tu as screen de son Instagram. Tu as surtout repasser celles de votre voyage ensemble en UK. Meilleur voyage de ta vie so far.

« So am I. » Vous êtes reconnaissants tous les deux l’un envers l’autre et c’est beau à voir. C’est incroyable de pouvoir vivre une histoire comme la vôtre. Elle n’est pas parfaite, elle a des piques de problèmes de temps en temps mais tu ne la changerai pour rien au monde. Même les disputes et les incompréhensions parce qu’au final, c’est ça qui vous fait avancer dans une meilleure direction. Tu nages dans l’inconnu, après tout, alors tu as tout à découvrir d’une relation saine et stable. Si avant tu grimaçais à l’idée, maintenant, tu ne vois plus ta vie sans Jordan. Si y a un an, tu n’as pas pu lui affirmer que tu serai là en décembre dernier, cette fois, tu pourrais être plus assurée que si, tu seras là pour Noël prochain. Après tout, vous avez déjà prévu des choses pour septembre, c’est un joli progrès, non ?

« I’m okay. » Une réponse automatique mais que tu ne relèves pas. T’es de nouveau toute cassée et fatiguée, et tu ne peux pas vraiment faire grand chose contre les fantasmes d’un subconscient capricieux. Tu sais ce que c’est. Jordan aussi. Un jour peut-être qu’iel t’en parlera. Est-ce que tu pourrais parler des tiens ? C’est compliqué ; le monde obscur de l’au-delà des rêves est trop mystérieux et parfois bien flippant. « Sweet dreams. » Tu humes légèrement en guise de réponse alors que tu ne mets pas longtemps à partir voir Morphée. Ton sommeil est assez lourd - forcément - pour que tu ne rêves de rien et que tu ne sentes pas Jordan bouger.

Ni même Milady qui tente de venir squatter une place mais le lit est encore trop haut pour elle. Alors elle miaule et c’est ce qui réveille sa maîtresse qui baille en se retournant légèrement pour la regarder par-dessus bord. “Hey, Lady. Come here.” Tu tends la main en chuchotant, agitant tes doigts pour faire venir le chaton qui les sent d’abord puis qui finit par ronronner. Signal pour que tu puisses la prendre pour la monter dans le lit. Tu sers la mâchoire car tu bouges et ça fait un putain de mal de chien (sans mauvais jeu de mots). La minette veut commencer à gambader mais tu la retiens contre toi pour avoir ta dose de câlins avec ton enfant à poil. “Qui est la plus belle du monde, hein ? Oui c’est toi, ma crevette dorée aux épices. Oh qu’elle est belle, ma choupette à la crème fouettée.” Tu murmures tout ça, doucement et en chuchotant toujours, comme une confidence mais aussi car tu as vu que Jordan dormait toujours. Son téléphone est collé à son visage et tu fronces des sourcils avant de courber ton bras pour le prendre et le déposer sur ta table de chevet. “Tsk tsk, daddy.” Que t’ajoutes en regardant ton amoureux de nouveau, alternant avec le chat qui a fini par se poser contre son épaule et de ronronner comme il faut. Mon dieu que ta vie est bien, quand même. Ta cheville n’est qu’une histoire de balance dans le karma, voilà tout. Milady vient caresser ta mâchoire et tu fonds de bonheur. “Oui, je sais, je t’aime aussi, ma belle d’amour.” T’es tellement gaga de ton chat. The prettiest of them all. T’as aucune intention de bouger - ça tombe bien parce que tu ne peux pas.

Tes rêves sont un peu moins lourds dans cette deuxième partie de nuit. Ça aide beaucoup de savoir tout simplement que Birdie va bien car tu l’as vu dans son air et son énergie quand tu l’as accompagné aux toilettes. C’est un plaisir de pouvoir l’aider dès qu’elle le souhaite et tu vas faire en sorte qu’elle comprenne qu’elle peut demander autant qu’elle veut. Tu rêves cette fois ci de la futur pharmacie que tu vas investir pour dégoter des béquilles à ta jolie blonde. Tu sais déjà que tu les achèteras plutôt que de les louer car ton subconscient te fait comprendre d’acheter une bombe de peinture pailletée. Vous allez customiser ces béquilles fissa fissa. “Tsk tsk, daddy.” Tu l’entends pas trop, tu sens surtout le matelas bouger, mais ça ne te réveille pas pour autant. “Oui, je sais, je t’aime aussi, ma belle d’amour.” Tu as juste le réflexe de te rapprocher d’elle, chercher la chaleur de son corps. Ton visage se retrouvant totalement collé au bras de ton oiseau pendant l’heure supplémentaire où tu dors. C’est un miaulement de Milady qui aura raison de ton sommeil.

Tu n’ouvres pas les yeux pour autant non plus. Tu te contentes de glisser ton bras autour de Birdie en calant ta tête encore mieux contre elle. Ta main qui se retrouve sur son autre bras de l’autre côté. Tu caresses doucement la peau de ta moitié de ton pouce. T’es tout soft alors que ton esprit est déjà en train de réfléchir aux béquilles yep. Ca t’a bien travaillé toute la deuxième partie de ta nuit. Tu déposes un baiser sur son bras comme un bonjour pour toi avant de prendre la parole, ta voix toute cassée car tu émerges tout juste. « Tu voudrais quelle couleur pour tes béquilles ? » Tu dis ça comme si y’avait le choix mais c’est du côté de la peinture que tu trouveras votre bonheur. « Give me a top 5. » C’est sûr qu’elle va avoir du mal à choisir, tu la connais. Ca va finir en arc-en-ciel tu le sens fortement.

Jordan se colle plus à toi quelque part dans son sommeil - tu penses qu’iel dort toujours car ses yeux ne flanchent pas et, malgré les deux femelles fauves s’agitant légèrement à ses côtés, iel reste impassible. Tu apprécies de voir ton partenaire avec les traits plus sereins que tout à l’heure. Tes doigts vont naturellement dans ses cheveux que tu caresses et c’est comme ça que tu te retrouves à caresser tranquillement ton chat et ton amoureux. Tu oublies que ta cheville a triplé de volume, qu’elle va faire mal d’une minute à l’autre, que t’as la bouche sèche et la tête qui tourne. Pour l’instant, tu gères car t’es comblée. Tu chuchotes de jolis mots doux à Milady qui commence à faire son tricotage avec ses petites pattes contre la couette en ronronnant avec force contre l’épaule de Jordan. L’image est parfaite et à défaut de pouvoir mettre la main sur ton téléphone pour prendre une photo, tu profites du moment et de l’enregistrer dans ta tête, ce qui est plus important à ton avis.

Tu restes assoupie pendant quelques minutes de plus avant que Milady se mette à miauler et que Jordan passe son bras autour de toi. Et sa main sur ton bras, comme le plus doux des réveils que tu puisses avoir. Tu embrasses son crâne qui se trouve juste là alors que tu sens ses lèvres se poser sur ton bras. Milady gesticule et là voilà qui s’extrait pour sauter sur l’oreiller et se lécher les poils - quelle princesse, vraiment. « Tu voudrais quelle couleur pour tes béquilles ? » Tu souris à sa question parce que lui-même sait que tu ne voudras pas d’un truc commun. “Toutes.” « Give me a top 5. » “Arg.” Tu regardes Milady en serrant un peu plus Jordan contre toi, reprenant les caresses contre ses cheveux. “Rose, jaune dorée, turquoise, mauve, vert pomme.” Tu pinces tes lèvres en méditant sur ta propre phrase. “Quoique pas mauve mais bordeaux. Avec des petits brillants que je fouterai en forme diverse. Genre fleurs, étoiles, éclairs… Oiseau si y a la place.” Pour bien lancer un message subtil que c’est à toi - ce sont des béquilles, Birdie, calme toi. Tu souris en reportant ton attention sur Jordan avant de camoufler ton minois dans ses cheveux. “Are you gonna bring me some colors to put on it ?” Jordan est si précieux, évidemment qu’iel va penser à ça, vous partagez le même cerveau. Il n’y a pas d’autres explications possibles. Ou simplement qu’iel te connaît parfaitement bien. Milady s’installe sur l’oreiller abandonné à moitié par Jordan, ses petites pattes sous elle et sa tête posée. Elle vous regarde sagement mais il est clair qu’elle attend. La mini fauve est affamée - mais goddamm qu’elle est adorable et belle. “I think Lady’s gonna jump on you when you put one foot on the ground. Be prepared.” Que tu murmures comme un secret à ton partenaire, tes prunelles claires sur votre chat qui est sa plus cute self à ce moment précis.

“Toutes.” Tu savais. Ça va partir en arc en ciel. A son image. “Arg.” C’est avec plaisir que tu l’entends prendre en considération le top 5 que tu lui demandes malgré tout. Tu pourrais presque ronronner vu comme t’es choyé·e par Birdie. La sensation de ses mains dans tes cheveux est toujours si agréable. “Rose, jaune dorée, turquoise, mauve, vert pomme.” Vert pomme. C’est si précis, ça te fait doucement sourire. “Quoique pas mauve mais bordeaux. Avec des petits brillants que je fouterai en forme diverse. Genre fleurs, étoiles, éclairs… Oiseau si y a la place.” Tu souris encore plus si c’est possible. Ca va être une oeuvre d’art, tu le sais. “Are you gonna bring me some colors to put on it ?” Tu hoches la tête pour dire oui tout en restant bien collé·e à elle et à moitié endormi toujours. « I know you hate them already so trying to make you love them in a way. » Et c’est exactement pourquoi tu as autant de tatouages sur ton corps. Pour l’aimer in a way. Ou pour avoir des raisons de l’aimer ce corps que tu détestes toujours dans les tréfonds de ton âme, même si ça va mieux au fur et à mesure que la vie avance. Tu doutes que le grand amour entre vous arrive un jour. Tu dois cohabiter avec ton corps pour vivre et Birdie va devoir faire de même avec les béquilles.

“I think Lady’s gonna jump on you when you put one foot on the ground. Be prepared.” Un sourire bien plus large encore sur ton visage. Tu déposes un baiser supplémentaire là où tes lèvres arrivent. « Not if I jump on her first. » T’es stupide ouais. Tu embrasses encore le bras de ta chère et tendre avant de te retourner sur le dos. Tu t’étires fortement en gémissant en même temps. Tu soupires doucement ensuite et tournes la tête vers Birdie. « Bathroom first ? » Que tu lui demandes alors que tu te redresses pour sortir du lit. Tu comptes aller l’installer dans le salon ensuite - ou pas, si elle préfère rester dans le lit ou dans son atelier. Elle te dira bien où elle veut squatter, y’a pas de mauvaise réponse même si le canapé est le meilleur endroit à ton avis. Tu ne comptes pas trainer ce matin après l’avoir installée confortablement avec un petit déjeuner, tu iras prendre ce qu’il faut pour les soins de sa cheville, les compresses, les béquilles, les bombes de peintures et les paillettes. C’est avec confiance que tu penses pouvoir faire tout ça en une heure maximum. Oui tu prends des Ubers pour le coup car tu n’as pas le temps de ton côté. Tu veux pas que Birdie se retrouve à essayer de se déplacer toute seule et finir par se faire encore plus mal.

« I know you hate them already so trying to make you love them in a way. » Tu resserres un peu plus votre étreinte et tu le remercies silencieusement en l’embrassant sur le dessus de son crâne. C’est une touche adorable de sa part que de vouloir faire passer la pilule le plus agréablement possible. Jordan sait diablement bien comment tu fonctionnes et iel sait encore mieux ce qui peut te faire fondre ou te rendre docile. Ou juste t’adapter à des béquilles, même si ça, heureusement, ce n’est que pour un temps limité dans ton existence. Même si ça va te paraître comme les plus longues semaines que tu n’auras jamais connu. Non, c’est faux, tu as déjà ressenti des jours et des heures et des minutes s’éterniser. Mais le contexte était différent. Inutile de ramener des mauvais souvenirs alors que tout est si parfait à ce moment précis.

« Not if I jump on her first. » Tu secoues la tête en allant gratter la tête de Milady. “Ecoute pas ce que ton maître te dit, ce sont des bêtises.” Tu ne laisseras pas Jordan étouffer votre bébé, c’est hors de question. A part d’amour, c’est la seule chose valable. Ce n’est qu’une connerie, de toute façon, jamais Jordan fera du mal à votre petite boule de poil. Elle est trop mignonne pour cela, même quand elle court partout et qu’elle veut jouer avec ce qu’il ne faut pas. Ou qu’elle miaule parce qu’elle veut de l’attention. Ou qu’elle a compris qu’en marchant sur les touches du piano, ça fait du bruit. Oh oui la petite fripponne a très bien et très vite pris ses aises. C’est très plaisant de la voir comme ça. Se sentir bien. En attendant, c’est Jordan qui se met sur le dos et le chaton saute en dehors de l’oreiller pour, justement, ne pas se faire écraser. Instinct de survie déjà développé, tu apprécies de le constater. Ta main vient caresser le torse de ton partenaire qui s’étire alors que Milady passe au-dessus de ta tête. « Bathroom first ? » La question t’agace car t’en sais rien. Jordan commence à se lever et tu te mets sur le dos pour jouer un peu avec Milady avant que celle-ci saute hors du lit pour aller ronronner et miauler dans les jambes de son maître. “Nan, ça ira. Tu peux me traîner dans le salon.” Bon dieu que ça te fait chier. Tu n’es pas du genre à planifier ce que tu vas ou veux faire. Ton instinct parle pour toi et tu fais au feeling du moment. Mais là, tu n’as pas envie d’emmerder Jordan toutes les cinq minutes donc il va forcément falloir te trouver des choses à faire qui te prennent assez de temps. Tu prends ton carnet en cours dans la table de chevet et un stylo - voire deux si y en a un qui fonctionne pas - avant de voir qu’il y a un paquet de bonbons qui trône dessus. “Oh! J’avais pas vu qu’y avait des bonbons ici! C’est toi qui les as mis là ?” Il faut dire que t’avais la tête en vrac hier. Alors tu prends les bonbons en plus et tes lunettes. Tu bois une longue gorgée d’eau pour évacuer ta bouche sèche avant de serrer les bras contre tes affaires sur ton buste. “Tu peux m’attraper mon truc sur la chaise là-bas, s’il te plait ?” Jordan ne serait pas dérangé que tu reste nue, t’en es certaine, mais tu préfères être un minimum vêtue dans ces conditions, surtout si iel part pendant un moment. L’avantage de cette jolie chemise de nuit, c’est qu’elle s’enfile comme une veste. Un détail à la con mais que t’apprécies. “All set and ready to go.” Que tu diras une fois un peu plus vêtue. I don’t like that situation.