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 Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA)

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyDim 17 Avr 2022 - 1:54



"when you tryng speak out but nobody hears a word
I'll be your voice, lay your head on my shoulder"

Warwick. Avril 2006.

Je balance mon sac en passant la porte de cette petite maison. Elle est si petite que je n'ai même pas à faire deux pas pour voir ma mère allongée dans le canapé du salon. Un salon qui sert aussi de salle à manger et même de cuisine. Trois pièces en une, là ou avant nous en avions trois, chacune plus grandes que cette petite pièce dans laquelle je suis actuellement. Cette maison grince, j'ai parfois l'impression d'être devenue le deuxième petit cochon dans l'histoire, celui qui pense construire une bonne maison avec du bois. Et finalement ça aurait pu être pire, on aurait pu se retrouver à vivre dans une maison de paille et de foin. Je n'ai jamais vraiment aimé être riche, mais je sais une chose, je n'aime pas être pauvre. Je n'aime pas cette vie dans laquelle ma mère nous a entraîné. Je n'aime pas me dire que mon père n'est plus avec nous pour nous gâcher la vie mais que malgré tout notre vie n'est pas mieux. Je n'aime pas cette ville, je n'aime pas cette situation, j'ai 16 ans, je ne savais pas qui j'étais à Londres, sans doute personne, mais aujourd'hui, je ne suis même plus moi. Je ne suis plus Alexandra Clarke, fille de Charles Clarke. Je ne suis plus une fille riche, seule chose qui me caractérisait jusqu'à présent. Je ne suis même plus Londonienne, je ne suis rien, je n'ai rien et à 16 ans c'est dur à vivre et je m'en prends à la seule personne que j'ai encore dans ma vie ; ma mère. « Pourquoi tu es venue t'enterrer ici ? De toutes les villes d'Australie, il a fallu que tu choisisses une ville ou y'a absolument rien à faire. Papa n'est plus là pour nous empêcher de vivre mais y'a rien pour vivre ici, toi tu t'en fous tu passes ton temps dans ce canapé mais j'aimais Londres moi. J'aime pas cette maison, j'aime pas cette école, j'aime pas cette ville. » Ma mère est encore couchée dans le canapé de cette maison, elle relève la tête en me voyant, elle fronce les sourcils en m'entendant me plaindre sur notre situation. Je me sens pas chez moi, je ne suis pas chez moi et si je ne me sentais pas chez moi dans notre maison à Londres, au moins j'avais la ville. J'avais mes coins refuges dans lesquels je pouvais disparaître quelques heures pour me ressourcer et me sentir bien. Je n'ai plus ça, il n'y a personne ici, tout est trop calme et je ne me sens pas à ma place. Il me manque le béton, il me manque l'agitation des passants, les voitures, même la pluie me manque parce qu'il fait trop chaud ici et bien sur elle a choisit l'un des seuls coins d'Australie ou il n'y a pas de plages. « Alexandra Mary, tu vas commencer par baisser d'un ton et me respecter. Je t'ai déjà expliqué la situation. Ton père ne nous aurais jamais laissé partir tranquillement et il va tout faire pour nous retrouver, j'ai besoin de temps pour faire les démarches pour lui interdire de nous approcher, pour nous protéger de lui alors pendant ce temps tu vas devoir t'habituer à la vie à la ferme et arrêter de te plaindre de tout. J'ai tout quitté pour nous, pour qu'on soit enfin libérées de son emprise, mais si tu te plais pas ici, tu peux rentrer à Londres et retrouver ton père. » Je grimace, je baisse les yeux, je soupire parce que je sais qu'elle a raison, du haut de mes 16 ans, je suis en mesure de comprendre la situation mais pourtant je ne me sens pas à ma place ici. 16 ans, j'arrive dans une nouvelle école, dans une petite ville et je me retrouve être le centre des remarques et des questionnements et je déteste ça. A Londres je passais inaperçue, dans cette école privée fréquentée exclusivement par des riches pour la plupart déjà sur d'eux et prétentieux dont l'influence des parents leur donnait déjà la sensation d'être intouchables. Je n'ai jamais été vraiment à ma place non plus avec eux, mais au moins je passais inaperçue et ça m'allait très bien. Sauf qu'ici, je sens bien les regards sur moi quand je parle, les remarques sur ma façon de parler, je suis la nouvelle, celle dont on ne sait rien, et en même temps qu'est-ce que je peux dire ? Pas mon vrai nom puisque je porte désormais un autre nom. Ne me demandait pas ni pourquoi, ni comment c'est arrivé, mais c'est arrivé et du jour au lendemain je suis devenue Alexandra Rowe. Je ne peux pas vraiment parler de ma vraie ville de naissance puisqu'on doit encore se cacher, même à des milliers de kilomètres mon père fait encore peur à ma mère. Je suis celle dont on ne sait rien, et dont l'accent dénote avec les autres, à croire qu'ils ont jamais vu un Anglais dans leur bahut de merde. « Alors tu veux rentrer à Londres ou tu vas arrêter de te plaindre ? » Elle sait déjà ma réponse et mon silence est finalement assez clair. « Tu vas voir, tu vas finir par te plaire ici, il n'est plus là pour t'empêcher de rencontrer du monde, alors profites de ta jeunesse, c'est pour que tu puisses vivre ta vie qu'on est venue ici. » Elle se lève de son canapé et elle s'approche de moi. S'il y a bien une chose qui n'a pas vraiment changé entre Londres et Warwick, c'est bien ce canapé, enfin si lui il a changé, mais le temps que ma mère passe allongée dessus n'a pas changé. Elle s'approche de moi et pour l'une des premières fois depuis très très très longtemps (voir même peut-être pour la première fois dont je peux me souvenir), elle me prends dans ses bras et je me sens si perturbée que je ne réagis pas à cet élan d'affection si inhabituelle dans notre famille. « On est ensemble, toutes les deux maintenant. Je sais que c'est pas une situation facile pour toi, mais tout va finir par s'arranger, je te promets que dès que le divorce est acté et que l'interdiction pour ton père de nous approcher est officielle, on déménagera dans une plus grande ville mais pour le moment tu vas devoir t'adapter, et je suis sûre que ton école est pas si mal et qu'il y a des gens intéressants à rencontrer. » Je la crois, du moins j'essaye de la croire, de toute façon j'ai 16 ans, je n'ai plus qu'elle puisque mon père doit sans doute être très très énervé d'avoir constaté que ma mère a réussi à échapper à son contrôle et à accepter de tout laisser derrière elle pour nous offrir un nouveau départ. Je n'ai plus qu'elle, je ne suis plus une fille de riche, je ne suis plus une Clarke, je ne suis même plus vraiment une Londonienne, je suis juste Alexandra Rowe, une étrangère, une nouvelle venue dans cette petite ville de Warwick et je vais devoir faire l'effort de me faire une place dans cette ville et dans cette vie qui n'est pas la mienne. Mais après tout qu'est-ce que j'ai à perdre ? Pas grand chose, et puis ma mère a raison, désormais je peux vivre, reste à savoir comment faire. Reste à découvrir qui je suis désormais.

Un mois que je suis là, et voilà que j'ai déjà changé de classe, encore, comme si c'était pas déjà compliquée d'être la nouvelle une fois, voilà que je me retrouve avec des plus âgés que moi. J'avais pourtant demandé à ma mère de ne pas s'en mêler, j'étais déjà assez bizarre sans en plus être la fille qui saute une classe. J'étais prête à passer l'année dans le fond de la classe à attendre que le temps passe et à revoir des choses que je connaissais déjà, mais non faut croire que ce que je veux n'est jamais prit en compte que ce soit avec mon père, avec ma mère ou avec les professeurs et je me retrouve à découvrir de nouvelles personnes, encore. Enfin découvrir c'est un bien grand mot, je les observe surtout plus que je les découvres. Je n'ai jamais vraiment eu d'amis, je n'ai jamais vraiment eu de vie en dehors des cours, mon père gérait toute ma vie, décidait de ou j'allais, qui je voyais, ce que je faisais comme activité, alors désormais c'est étrange pour moi d'avoir le contrôle total sur ma vie et mes choix. Ici tout le monde semble amis avec tout le monde ou du moins les clans sont largement visibles, ils doivent tous se connaître depuis la maternelle ici, ou presque. Mais je remarque une chose, c'est que riche ou pauvre, il y a toujours les même abrutis partout. Les sportifs qui se la pètent. Les bimbos qui semblent avoir plus de maquillages sur leur tête que de connaissances dans leur tête. Les intellos stressées qui tentent de jouer les lèches bottes auprès des profs. Rien n'est vraiment différent, sauf peut-être moi et encore. J'ai appris à vivre au côté des gens prétentieux, des gens sûrs d'eux, des gens qui se pensent supérieurs aux autres, qui se disent qu'ils n'ont rien à apprendre des autres et qu'ils seraient honteux de se mélanger avec ceux qui ne font pas parti de leur clans. J'ai appris à les gérer puisque j'ai grandi avec un père qui faisait parti de ces gens là et j'ai aussi appris à les éviter. J'ai appris à être seule, et c'est peut-être la seule chose qui est semblable entre cette école et celle de Londres. La solitude, et si ma mère veut que je me fasse des amis, elle a sans doute oublier que pendant des années je n'ai pas eu le droit de voir d'autres personnes que le cercle d'amis de notre père alors me faire des amis je sais pas faire et à quoi bon d'ailleurs ? Nous ne sommes pas voués à rester ici après tout non ? Soit ma mère va encore tout quitter du jour au lendemain, soit mon père va nous ramener avec une de ses manigances à Londres alors même si ma mère m'a dit de vivre, de profiter de cette liberté, je n'y crois pas trop. « Au début de l'année vous avez été informé que vous auriez des exposés à faire pour valider le cour, je vous écris au tableau les différents sujets possibles à traiter. Vous avez quinze minutes, pour constituer des binômes et pour trouver un sujet et si vous n'avez pas de binômes ou pas de sujets vous pouvez venir me voir. » Je regarde autour de moi, je ne suis au courant de rien parce que je n'étais pas là au début de l'année, et je regarde les binômes se former. Certains se disputent un peu pour savoir qui sera le membre du trio qui sera exclu et devra se mêler au reste de la classe. J'en entends même déjà aller se plaindre et quémander pour être trois, je ne sais pas ce qu'elles ont pas compris dans « binôme » à moins que ce mot soit trop compliqué à comprendre pour elles. J'observe en silence sans oser vraiment réagir, ou même agir. Je les regarde et je souris quand je les vois dépitées face à la réponse négative de la prof. Je ne bouge pas pourtant, si elles ont eu du mal à comprendre le sens du mot binôme, moi je l'ai compris et actuellement je suis toujours seule. Je regarde le trio de bimbos, habillées avec des affaires faussement luxueuses, elles trompent peut-être les autres mais pas moi et j'ai parfois envie de me moquer d'elles, mais je n'ose pas, je ne suis rien, ni personne ici. C'est ça aussi d'être la nouvelle, la dernière arrivée, pour les travaux de groupe, pour les binômes je n'ai personne et quand je vois la troisième reine déchue qui se retrouve seule et qui vient vers moi, je secoue la tête. « Non merci, je suis déjà avec quelqu'un. » Je ne suis pas avec quelqu'un, c'est un détail non ? Mais ce qui est vrai en revanche c'est que j'ai quelqu'un en tête. « Caleb, alors on prends quel sujet ? » Je le dis assez fort pour que l'autre comprenne que je n'ai pas l'intention de me mettre avec elle et que j'ai vraiment déjà quelqu'un. Enfin moi j'ai quelqu'un en tête mais Caleb ne le sait pas et si je vois bien qu'il a pas vraiment bougé lui non plus, je me penche vers lui pour parler un peu plus bas cette fois. « Tu es déjà avec quelqu'un ? » C'est presque la première fois que je lui parle, mais j'ai retenu son prénom, faut dire qu'il est presque assit à côté de moi à chaque cour, au fond de la classe, et si moi je dessine sur mon cahier la plupart du temps, lui semble trop concentré pour faire autre chose. Concentré sur le cour mais aussi concentré sur l'idée de se cacher et qu'on ne le remarque pas. Sauf que je l'ai remarqué et il n'y a pas beaucoup de monde dans cette salle dont j'ai pris la peine de retenir le prénom mais lui me semble différent de tout les gens que j'ai pu côtoyer dans mes anciennes écoles. « Sauves moi, acceptes de te mettre avec moi. J'ai pas envie d'être avec l'autre la bas, je suis sûre qu'à part ses cheveux et ses ongles elle doit pas s'intéresser à autre chose du corps humain. » Je lui murmure ces quelques mots en espérant vraiment qu'il acceptera de faire cet exposé avec moi, parce que lui au moins il a quelque chose d'intéressant. Sans doute parce qu'il est l'un des seuls que j'ai pas réussi à cerner, faut dire qu'il parle si peu que c'est dur de savoir ce qu'il pense, ou ce qu'il veut. Mais au moins, je sais que le travail sera fait avec lui, parce qu'il est souvent à côté de moi et que j'ai pu voir qu'il était sérieux au moins en cour, et c'est tout ce qui compte pour le moment non ?


@Caleb Anderson   Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 3258319053  Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 2954228499

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyLun 18 Avr 2022 - 21:10

Calex
WHEN YOU TRYNG SPEAK OUT BUT NOBODY HEARS A WORD I'LL BE YOUR VOICE, LAY YOUR HEAD ON MY SHOULDER
Les jours se défilent et se ressemblent, chaque matin est le même ; je me lève à six heures, je me douche, je prends mon petit-déjeuner et je me dépêche pour ne pas louper le bus qui m’emmène au lycée. Cet endroit que je n’aime pas et que j’ai hâte de pouvoir quitter. Pas que je n’apprécie pas l’apprentissage non, bien au contraire. J’aime apprendre tous les jours mais ce que je porte moins dans mon cœur c’est bel et bien les autres élèves avec qui je n’ai pas la moindre affinité. On est pas pareils et pour la plupart ils ne pensent qu’à leur apparence et à être le plus populaire possible, moi je suis simplement le petit bégayeur à leurs yeux. Il y a peu de monde qui m’adresse réellement la parole, je ne suis pas intéressant pour eux car on ne partage très clairement pas les mêmes centres d’intérêts. Eux ils aiment sortir, faire la fête, boire, dépenser tout leur argent dans les magasins alors que moi ce que j’aime par-dessus tout, c’est apprendre et surtout cuisiner. Je passe tous les soirs et tous les dimanches midi aux fourneaux de la cuisine de ma mère pour faire goûter à ma famille mes créations culinaires. Quelque fois ce n’est pas aussi bon que je l’aurais espéré. Quelque fois ma mère me donne des conseils pour mon organisation et même des idées de recette mais le plus souvent les assiettes sur la table sont vides et ma famille semble plutôt bien apprécier ma cuisine. Et ça me touche, parce que c’est là-dedans que j’aimerais faire carrière. Mon but ultime est d’ouvrir mon restaurant et d’avoir au moins une étoile. C’est le rêve de tous les cuisiniers, non ? Mais pour ça, il va falloir que je travaille vraiment beaucoup car je suis encore bien loin des grands chefs que j’admire tous plus les uns que les autres.

Le petit-déjeuner que j’ai pris ce matin avant de partir n’avait rien de très recherché ou de gastronomique mais au moins il me tient au corps et heureusement puisque la journée a commencé pour mon plus grand désarroi par une première heure de sport. De quoi me sentir toujours un peu plus nul et surtout avoir cette sensation de me ridiculiser toujours un peu plus au fur et à mesure des cours. Comme presque tous les midis je mange seul c’est la musique qui retentie dans mes écouteurs qui me tient compagnie lors de l’heure du repas de midi. Je n’ai pas beaucoup d’amis, je n’intéresse pas grand monde dans cette école et je pense être bien trop timide pour aborder quelqu’un et essayer de faire la conversation. Alors je reste seul dans mon coin la plupart du temps et je dois bien avouer que je ne m’en plains pas non plus. J’ai toujours été un solitaire et me retrouver coincé dans ma bulle sans que personne ne puisse venir perturber cet équilibre que je maintiens depuis des années me va parfaitement et je n’y changerais pour rien au monde. Je sais que le reste de la journée devrait être plus intéressante puisque les cours qui suivent me captivent bien plus que le sport – et en même temps ce n’est pas très compliqué. Je retrouve ma place habituelle en salle de cours, derrière vers la droite, la table est vide alors je m’y installe sans plus attendre sortant de mon sac mon livre de science et mes cours pour les poser sur ma table. Je regarde sans grand intérêt les élèves entrer dans la salle et s’y installer sans grand intérêt jusqu’à ce qu’une fille entre. Soudainement je me redresse alors que cette fois c’est elle que je regarde et non plus la porte ouverte. Alexandra, une étudiante anglaise arrivée il y a peu au lycée et de loin la plus belle fille de l’école. Je cligne plusieurs fois des yeux et après une longue lutte intérieure contre moi-même je la quitte du regard par peur qu’elle ne sente que mes yeux ne la fixent depuis qu’elle est entré dans la salle et surtout, parce qu’elle vient se prendre la place libre à côté de moi. Je me racle la gorge, j’ai envie de sourire, parce que j’aime quand elle s’assoit à côté de moi. On ne s’est presque jamais parlés mais c’est loin d’être la première fois qu’elle est ma voisine de table. Pendant le cours je la regarde de temps en temps du coin de l’œil, ni trop longtemps ni de manière trop franche de peur qu’elle s’en rende compte. « Au début de l'année vous avez été informé que vous auriez des exposés à faire pour valider le cour, je vous écris au tableau les différents sujets possibles à traiter. Vous avez quinze minutes, pour constituer des binômes et pour trouver un sujet et si vous n'avez pas de binômes ou pas de sujets vous pouvez venir me voir. » J’essaie de me concentrer sur ce que nous dit la prof. Un exposé à faire en binôme dont je me serais bien passé. Je préfère largement faire les travaux tout seul, j’ai tendance à toujours être celui qui fait les trois-quarts du travail dans ce genre de moment. Je vois des binômes se former rapidement et d’autres groupes se chamailler pour savoir qui sera avec qui mais je ne cherche pas à me mêler aux conversations, je suis toujours celui qui est choisi en dernier. Que ce soit pour le sport ou pour tout le reste. Je baisse les yeux quand une fille s’approche de nous, parce qu’elle n’est jamais bien aimable avec moi et aime me rappeler encore et encore ô combien je suis un moins que rien qui, il y a encore peu de temps n’arrivait pas à aligner deux mots sans bégayer. « Caleb, alors on prends quel sujet ? » Son accent anglais extrêmement prononcé la trahi et je sais d’emblée que c’est Alexandra qui me parle. Je relève la tête vers elle et je pense que le regard que je lui lance trahi ma confusion. « C’est vraiment à moi que tu viens de parler ? » Bah oui, Caleb c’est bien toi, espèce d’imbécile. Elle ne m’a presque jamais adressé la parole et malheureusement mon regard croise celui de l’autre fille qui me regarde toujours avec dédain. Je grimace légèrement avant de reporter mon attention sur la belle anglaise. « Tu es déjà avec quelqu'un ? » Je la regarde tout en secouant à la négative la tête, peut-être un peu trop longtemps mais je pense qu’elle n’a jamais été aussi proche de moi et j’ai l’impression qu’elle est encore plus belle comme ça. « Sauves moi, acceptes de te mettre avec moi. J'ai pas envie d'être avec l'autre la bas, je suis sûre qu'à part ses cheveux et ses ongles elle doit pas s'intéresser à autre chose du corps humain. » Les mots qu’elle me murmure me font rire très franchement alors que ma main vient passer dans mes bouclettes avant de se poser sur ma nuque. « Oui, non, enfin…je… » Je sens mes barrages arriver alors j’arrête de parler en plein milieu de ma phrase pendant simplement quelques secondes et je reprends en parlant plus doucement. « On peut se mettre ensemble, oui. » Avec grand plaisir, même. « Enfin pour l’exposé je veux dire. » Bien sûr que oui et elle l’avait sûrement compris mais maintenant que tu as apporté cette précision elle va te trouver bizarre. « Tu…tu veux un sujet en particulier ? Je te laisse choisir. » On dit honneur aux femmes, pas vrai ?

© nightgaunt


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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyMer 20 Avr 2022 - 1:40



"when you tryng speak out but nobody hears a word
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Warwick. Avril 2006.

Un autre cour, une autre journée qui se passe sans grand intérêt, et si changer de Pays du jour au lendemain aurait pu être une vraie aventure, les circonstances de mon départ et la manière dont ma mère a choisi de vivre rends tout ça très banal et très loin de l'aventure de rêve. Le lycée c'est la même chose chaque jour, et si apprendre n'a jamais été un soucis pour moi, je ne trouve que peu d'intérêt à suivre les cours ici. Deux classes différentes en quelques semaines, et j'attends toujours le moment ou ma mère va me dire de faire mes valises pour repartir alors à quoi bon vraiment m'investir dans cette école ? Que ce soit dans les résultats ou dans les relations ? Je connais certains prénoms d'élèves mais je n'ai pas associé les têtes et les prénoms, pas encore, pas pour tout le monde du moins. Je dessine beaucoup. J'écoute un peu. Je travaille ou je fais semblant, mais je n'ai rien de mieux à faire puisque personne ne parle, je ne parle pas non plus et les journées se passent ainsi. J'entends certains questionnements à mon sujet, j'entends des remarques aussi et si je ne montre rien, ça n'a rien d'agréable, rien de plaisant d'avoir l'impression de susciter un intérêt dont je me passerais bien parce qu'il n'a rien de positif ou de plaisant. C'est pas une grande classe, c'est pas un grand lycée et c'est difficile de passer inaperçue ici, il y en a un qui semble y arriver pourtant. Caleb, il ne parle presque pas, du moins pas à moins d'y avoir été obligé. Il semble avoir trouvé la recette pour qu'on le laisse tranquille et je crois qu'il me fascine par sa faculté à être là sans qu'on le remarque. Enfin ça marche avec les autres peut-être mais moi je l'ai remarqué et c'est peut-être parce que je sens qu'il sera le seul avec qui j'aurais une tranquillité que je choisis de m’asseoir à côté de lui, aussi parce que la place est toujours libre et qu'à côté de lui je me sens pas jugée. Je dessine, il travaille et on est tout les deux contents non ? Du moins je le pense puisqu'il ne dit rien, il ne me demande pas de laisser la place vide ou de le laisser tranquille, et quand j'entre dans la salle, je le regarde, il me regarde et je me dis que c'est presque une manière de me donner son accord pour squatter à côté de lui. Il n'y a pas de dialogue, pas de questions de sa part, pas de regards suspicieux et finalement c'est tout ce que je demande. Et j'ai l'impression que c'est ce qu'il veut aussi.

Enfin c'est le cas jusqu'à ce cour de science, premier travail en groupe, en binôme et voilà que le regard de cette fille se pose sur moi. N'y pense même pas. Je ne veux pas travailler avec elle. Je ne veux pas de cette pouffe qui me regarde de travers avec ses amies depuis que je suis arrivée dans leur classe. Les reines de la classe, je leur laisse le trône et l'inculture aussi. Elle s'approche de notre table et je sens que son arrivée vers nous semble gêné Caleb qui baisse les yeux, et je fronce les sourcils en réalisant que s'il ne semble jamais vraiment à l'aise, il semble d'un coup encore plus mal à l'aise. Il ne l'aime pas et ça tombe bien parce que moi non plus je n'aime pas cette fille. Et alors qu'elle semble prête à me proposer pour faire un binôme avec elle, je refuse et c'est vers Caleb que je me tourne avec toute l'assurance dont je peux faire preuve, c'est à dire pas beaucoup, je lui demande quel sujet nous prenons comme si cela était tout à fait normale comme discussion. Sauf qu'il n'est pas avec moi, qu'il ne sait pas que je compte faire l'exposé avec lui et que je ne sais même pas s'il va accepter. Il relève la tête vers moi et visiblement il est surprit et je découvre une chose de lui, il est visiblement pas doué pour jouer la comédie. C'est bon à savoir pour la prochaine fois si j'ai besoin de lui pour un plan il faudra que je le mette au courant mais là ce n'était pas prévu. « C’est vraiment à moi que tu viens de parler ? » Je le regarde en souriant légèrement, ils sont rares les moments ou je souris depuis que je suis arrivée à Warwick mais là que ce soit le regard ou sa remarque, je le sens vraiment surpris que je puisse lui parler et je trouve ça assez marrant finalement. « Je ne savais pas qu'il y avait un autre Caleb dans la classe. » Pendant même quelques instants j'en viens à douter, si ça se trouve je pense qu'il s'appelle Caleb depuis plusieurs jours mais ce n'est pas le cas ce serait la honte non ? « Mais oui, oui c'est à toi que je parle, je suis étrange mais pas au point de parler au mur. » Parce que clairement à part lui que je suis en train de regarder, dans sa direction il n'y a rien d'autres qu'un mur derrière alors oui je lui confirme sans vraiment être sérieuse que c'est à lui que je parle. Notre discussion n'est pas très crédible et l'autre fille doit bien avoir comprit que Caleb n'était pas au courant que j'avais l'intention de faire l'exposé avec lui, mais tant pis pour ma crédibilité au moins elle a comprit que je ne voulais pas le faire avec elle et ça a l'air de l'agacer fortement et je trouve ça peut-être encore plus amusant. « Tu pouvais dire que tu voulais pas le faire avec moi au lieu de t'inventer un binôme, avec lui en plus. » Je confirme ça l'agace bien et je trouve ça toujours très drôle, jusqu'à la remarque sur notre camarade que je n'aime pas du tout. « Je ne voulais pas te vexer, mais en effet je ne veux pas le faire avec toi parce que j'ai choisi de le faire avec Caleb. » Je lève les épaules et c'est vers Caleb que je tourne mon regard et toute mon attention parce que désormais je vais avoir besoin qu'il accepte parce qu'après cet échange je ne veux surtout pas risquer de me retrouver avec cette fille pour l'exposé. Il me confirme être seul, ce qui est déjà rassurant même s'il n'a toujours pas accepté, ni même proposé que l'on fasse ce travail ensemble. Il a peut-être pas envie d'être avec la nouvelle ? Il n'est pas très bavard, ça je l'ai déjà remarqué et c'est aussi un avantage d'être installée à côté de lui, je ne suis pas dérangée par les chuchotements de mon camarade de classe et je ne risque pas de me faire remarquer. Et comme je remarque vite qu'il est loin d'être le plus loquace des gens de notre âge, je lui demande clairement de me sauver et d'accepter de faire cet exposé avec moi. Et là je l'entends rire. Je crois que depuis que je suis là c'est la première fois que je l'entends rire. Non c'est même sur que c'est la première fois que je l'entends rire, déjà qu'il parle pas beaucoup mais alors rire c'est nouveau. Je ne sais rien de lui, mais je pense ne pas être vraiment la seule, et quand il rit les deux devant nous se retournent quelques secondes à croire qu'eux aussi sont surpris. Caleb semble énigmatique même pour ceux de cette classe et ça m'intrigue encore un peu plus. « Oui, non, enfin…je… » Je le regarde, oui je souris doucement, un très léger sourire mais sincère, puis non je fronce les sourcils. Il veut, il veut pas ? Je ne suis pas plus avancée et je le regarde toujours en attendant une réponse. J'entends mon prénom prononcé et je lève les yeux vers cette fille qui visiblement ne se remet pas de ce refus, je sens que je viens de me faire une amie aujourd'hui. Ma mère avait raison, les gens ici sont vraiment dignes d'intérêt. Ironie. « On peut se mettre ensemble, oui. » Mon intérêt se reporte sur Caleb et celui là il est sincère, surtout qu'il vient enfin d'accepter ma proposition et je souris légèrement quand je l'entends me répondre. « Enfin pour l’exposé je veux dire. » Je le regarde quelques secondes ne comprenant pas vraiment sa précision. « Oui on se met ensemble pour l'exposé alors parfait, tu m'évites l'autre la bas. » Et c'est après quelques secondes, de longues secondes que je ris légèrement en réalisant l’enchainement de ses paroles et la précision qu'il a apporté comme si c'était pas clair. « Tu avais autre chose en tête ? » Je lui dis ça en riant sans une once de sérieux dans ma voix, tout en regardant le tableau ou la liste de sujet commence déjà à diminuer la plupart des binômes ayant fait leur choix. « Tu…tu veux un sujet en particulier ? Je te laisse choisir. » Je me demande s'il me laisse choisir pour me faire plaisir ou si vraiment il n'a aucune idée de ce qu'il veut étudier. Je regarde la liste, j'imagine que la liste ce sont les sujets qu'ils ont déjà abordé et travaillé et si mon niveau scolaire était considéré comme suffisant pour changer de classe, le programme de mon ancienne école et celui de cette école n'est pas tout à fait le même et je n'ai encore pas abordé certains sujets inscrits sur ce tableau. Je grimace réalisant que le choix est assez mince finalement, la plupart des sujets ayant été choisis et les autres ne m’intéressant guère. « Je t'avoue que tout ce qui est l'étude des cailloux, de la géologie, des volcans et des mouvements des plaques ça m'intéresse pas du tout et la génétique j'ai pas pu rattraper les cours du début d'année encore. »  Ça fait pas mal de sujets éliminés. Et puisqu'on a pas encore vraiment parlé jusqu'à présent, je profite d'avoir son attention pour oser lui demander un peu d'aide.  « D'ailleurs j'osais pas te demander mais tu pourrais m'aider avec tout ça ? Ou au moins me donner tes cours pour que je révise ? Tu sembles le seul qui soit vraiment intéressé par le cour. » Je me moque des cours j'ai dis alors pourquoi d'un coup ça semble intéressant de rattraper mon retard ? Je sais pas, mais je reporte quelques instants mon attention sur le tableau pour relire les différents sujets, enfin ceux qui restent. Et je suis face à une autre difficulté je ne sais même pas à quoi consiste le travail si ce n'est un exposé. Écrit, oral, les deux ? Je n'ai aucune idée réelle de ce qu'il va falloir faire mais ce genre de travaux j'avais l'habitude d'en faire à Londres et j'espère qu'ils n'ont pas été inventé un autre concept ici mais je pars du principe d'un exposé c'est partout pareil non ? « Je dirais entre le sujet sur 5 et le 8. Le truc sur la puberté et l'autre sur les liens biologiques entre plaisir et sexualité. » Je suis presque gênée rien qu'en prononçant ces quelques mots, je crois que je rougie, c'est la honte non ? Mais entre le sujet 5 la puberté, une transformation du corps et de l'esprit et le sujet 8 Sexualité et bases biologiques du plaisir, je lui laisse le choix, quoique je ne peux m'empêcher de parler encore et de préciser mes propositions. « J'ai déjà étudié le sujet 8 et certains groupes dans mon ancienne école avaient fait des exposés sur ce sujet, j'ai des copies chez moi, ça peut nous aider. » Pas que le sujet soit celui qui m'emballe le plus, ni même que ce soit celui que je maitrise le plus, loin de là même, mais si ça peut nous faciliter le travail et si mes anciens cours peuvent être un atout alors autant s'en servir. « Tu as une préférence toi ? Tu penses maitriser un sujet plus que l'autre ? » C'est étrange de demander s'il maitrise plus un sujet entre la puberté et la sexualité non ? Pour une première discussion c'est quand même bien étrange, mais on ne parle que de cours là et c'est pas moi qui ait fait les programmes ou même les sujets.

@Caleb Anderson   Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 3258319053  Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 2954228499

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyVen 22 Avr 2022 - 11:48

Calex
WHEN YOU TRYNG SPEAK OUT BUT NOBODY HEARS A WORD I'LL BE YOUR VOICE, LAY YOUR HEAD ON MY SHOULDER
J’ai presque du mal à y croire quand j’entends Alexandra me parler. D’autant plus qu’elle semble vouloir faire cet exposé avec moi et ça par contre c’est bel et bien impensable. Elle a l’embarras du choix, Alexandra, surtout qu’une fille de la classe se propose à elle pour qu’elles soient toutes les deux binômes pour ce travail. Mais non, Alexandra refuse, pas directement mais c’est vers moi qu’elle se tourne pour discuter de ce devoir que nous allons devoir rendre à la fin de l’année. « Je ne savais pas qu'il y avait un autre Caleb dans la classe. » J’ai sûrement l’air bête, à rire un peu comme je le fais mais c’est l’effet que cette fille me fait et pourtant sa remarque n’est pas spécialement drôle. « Mais oui, oui c'est à toi que je parle, je suis étrange mais pas au point de parler au mur. » J’ose la regarder plus de cinq secondes sans baisser le regard et la première chose qui me marque ce sont ses yeux. Je me perds dedans quelques secondes avant de secouer la tête. Elle va me trouver bizarre et sûrement me demander de ne plus la regarder ainsi, et elle aurait raison. « Désolé, c’est pas du tout ce que je voulais dire… » Elle le sait, imbécile. Très vite je me souviens que nous ne sommes pas seuls et j’ose lever les yeux pour regarder la celle qui voulait Alex en tant que binôme. Je ne parviens pas à la regarder très souvent, je baisse les yeux rapidement ne me sentant pas à l’aise en sa présence et j’en ai toutes les raisons du monde. « Tu pouvais dire que tu voulais pas le faire avec moi au lieu de t'inventer un binôme, avec lui en plus. » Avec lui en plus qu’elle dit avec un certain dédain, et je crois même apercevoir une grimace sur son visage alors que son regard se pose sur moi. Je baisse les yeux et me met à fixer mon cahier sans un mot. Je ne suis pas très populaire, non. C’est même tout le contraire. Alexandra va sans aucun doute regretter bien rapidement son choix et faire tout son possible pour changer de binôme et me fuir. « Je ne voulais pas te vexer, mais en effet je ne veux pas le faire avec toi parce que j'ai choisi de le faire avec Caleb. » Pourquoi ? C’est la première question qui me vient à l’esprit. Pourquoi est-ce qu’elle a choisi de le faire avec moi ? C’est un choix plus que douteux qu’elle fait et ce n’est que quand l’autre fille s’éloigne après avoir soupirer lourdement que j’ose relever les yeux. C’est officiel je vais faire cet exposé avec Alexandra et je suis tout aussi surpris que content. J’ai pour habitude d’être de dernier choisi mais aujourd’hui ce n’est pas le cas. Quand j’accepte sa proposition elle sourit et presque automatiquement je souris aussi. Je dois avoir l’air un imbécile, non ? « Oui on se met ensemble pour l'exposé alors parfait, tu m'évites l'autre la bas. Tu avais autre chose en tête ? » Et maintenant là voilà qui rit. Je ne sais pas ce qui est drôle, elle doit être en train de se moquer de moi et de mon malaise mais je trouve son rire vraiment craquant. Je secoue la tête de gauche à droite lui précisant ainsi que j’accepte de la laisser choisir le sujet de notre travail. « Je t'avoue que tout ce qui est l'étude des cailloux, de la géologie, des volcans et des mouvements des plaques ça m'intéresse pas du tout et la génétique j'ai pas pu rattraper les cours du début d'année encore. » Ce n’est plus elle que je regarde mais cette fois, c’est le tableau qui a toute mon attention et je grimace légèrement en réalisant les choix qu’il nous reste. « D'ailleurs j'osais pas te demander mais tu pourrais m'aider avec tout ça ? Ou au moins me donner tes cours pour que je révise ? Tu sembles le seul qui soit vraiment intéressé par le cour. » Pourquoi est-ce que je me mets à paniquer intérieurement ? « Oui oui bien sûr. Dis-moi si tu as besoin d’autres cours je peux te les passer. » Bah voilà comme quoi, ce n’est pas si compliqué de parler à une jolie fille sans bégayer. « Ou t’aider. » Pourquoi je me sens obligé d’apporter cette précision inutile ? « Enfin je sais pas. » What ? « Ce que tu veux. » Oh my… « Désolé. » Il fait chaud ou c’est simplement moi qui suis en train de paniquer ? « Oui je peux t’aider si tu veux. » Je prends une grande respiration, je respire. Doucement. Je viens encore une fois de me ridiculiser et j’attends le moment où Alexandra va se lever et repartir vers l’autre se rendant compte du boulet que je suis. Mais elle n’en fait rien, elle reste assise à côté de moi et je me demande comment est-ce qu’elle fait pour me supporter. « Je dirais entre le sujet sur 5 et le 8. Le truc sur la puberté et l'autre sur les liens biologiques entre plaisir et sexualité. » Plaisir et sexualité. Oui bien sûr, je m’y connais parfaitement bien dans ces deux domaines-là. Non, pas du tout. Je n’ai même jamais embrassé personne alors c’est pour vous dire. « J'ai déjà étudié le sujet 8 et certains groupes dans mon ancienne école avaient fait des exposés sur ce sujet, j'ai des copies chez moi, ça peut nous aider. » Le sujet huit…le sujet huit… Je tourne la tête pour regarder le tableau et c’est avec désarroi que je constate qu’il s’agit du sujet le plus gênant possible : sexualité et bases biologiques du plaisir. Là je panique. Je n’y connais absolument rien en plaisir et encore moins en sexualité. Peut-être qu’elle s’y connait un peu, elle ? Surtout si elle a été étudié cette partie-là dans son ancienne école. « Tu as une préférence toi ? Tu penses maitriser un sujet plus que l'autre ? » Si je lui dis que je ne maîtrise pas le sujet numéro huit c’est presque comme si je lui avouais être puceau et ne jamais avoir ne serait-ce qu’embrasser une fille, non ? Sauf qu’il faut que je lui réponde alors je me lance. « Je sais pas, je me dis que pour la puberté il y aurait un point de vue féminin et un autre masculin donc c’est un plus. Le plaisir et le sexe aussi, sauf qu’il n’y aura pas de point de vue masculin puisque je n’ai jamais rien fait de tel. mais en même temps si tu as déjà eu des cours et d’anciens exposés sur le sujet 8 ça pourrait nous aider aussi. » Même pas capable de prononcer à voix haute plaisir et sexualité on est sur quel niveau de pathétique ? « Peut-être le sujet huit ? Au moins si on a déjà des pistes de tes anciens exposés ça serait plus simple. » Est-ce que je regrette déjà ma proposition ? Oui. « Enfin si ça te dérange pas. » Est-ce que je suis en train d’espérer qu’elle me dise que parler de plaisir et sexualité avec un garçon la mettrait mal à l’aise ? Oui. « Alexandra et Caleb vous êtes ensemble ? Vous avez choisi votre sujet ? »

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyJeu 5 Mai 2022 - 8:51



"when you tryng speak out but nobody hears a word
I'll be your voice, lay your head on my shoulder"

Warwick. Avril 2006.

Il rit à ma remarque et je crois que c'est la première fois que j'entends Caleb Anderson rire. Déjà l'entendre parler c'est rare alors rire c'est réellement une nouveauté. Je ne sais pas s'il rit de ma repartie ou s'il rit de moi, mais étrangement ne pas savoir ne me dérange pas. Et, si les rires des autres élèves à mon sujet peuvent me mettre très mal à l'aise, voir même m'énerver ou me faire douter, son rire n'a rien de déplaisant, négatif ou dérangeant. Il me regarde et cette fois c'est moi qui me sent un peu prise au dépourvue. Pour la première fois il maintient son regard sur moi et c'est moi qui baisse les yeux la première perturbée par cet échange visuel. Enfin c'est plutôt cette proximité qui me met mal à l'aise. Pas une proximité physique non, mais une certaine connexion qui se fait par le regard qu'on s'échange, un truc que je ne comprends pas, que je ne gère pas et si je tente de montrer une certaine assurance devant notre camarade de classe, le regard de Caleb me déstabilise et ne m'aide pas. « Désolé, c’est pas du tout ce que je voulais dire… » Je ne sais même plus ce qu'il voulait dire, ou plutôt ce qu'il ne voulait pas dire justement mais si j'ai oublié c'est bien que ça n'était pas important ou que ça ne m'a pas du tout blessé et que les excuses ne sont pas utiles. « Oh pas besoin de t'excuser pour ça et puis je dis beaucoup de conneries tu sais, faut pas que tu écoutes tout ce que je dis. » Est-ce vrai cette affirmation ? J'en sais rien, je ne sais même pas pourquoi je ressens le besoin de lui parler encore, pour ne rien dire, encore. Mais si je n'ai pas beaucoup parler depuis que je suis arrivée en Australie, étrangement aujourd'hui en quelques minutes nous avons déjà échangé plus de façon que depuis mon arrivée ici. Mais il y a quelqu'un encore qui tient à parler, et elle, elle a épuisé son temps de parole depuis longtemps et elle n'hésite pas à grappiller du temps sur celui des autres. Elle s'invite dans la conversation à nouveau juste pour dénigrer Caleb, sans doute qu'elle est vexée par mon refus, mais je n'apprécie pas la manière avec laquelle elle parle de Caleb. Encore moins quand du coin de l’œil je vois la réaction de Caleb qui baisse les yeux, la tête et je suis presque certaine que s'il le pouvait il irait se cacher loin et je ne comprends pas autant de méchanceté et de rancœur de la part de cette fille qui semble en plus apprécier de voir qu'elle l'a visiblement blessé. Encore une chose que je ne comprends pas et je me dis qu'il doit y avoir une explication à ce comportement, un truc qui date de bien avant mon arrivée. Mais pour l'instant ce n'est pas notre priorité, et s'il est désormais d'accord pour faire l'exposé avec moi reste encore à trouver le sujet. « Oui oui bien sûr. Dis-moi si tu as besoin d’autres cours je peux te les passer. » Je lui souris quand il me dit qu'il peut me passer ses cours. « Ou t’aider. » Je m'apprête à le remercier pour sa proposition même si je ne veux pas abuser ou lui en demander trop mais il reprends la parole encore. « Enfin je sais pas. » Je fronce les sourcils, il ne sait pas quoi ? Il ne veut plus m'aider finalement ? Pas grave je me débrouillerais j'ai l'habitude et là encore je m'apprête à lui dire que juste ses cours ça ira que je ferais le reste toute seule s'il ne veut pas m'aider. « Ce que tu veux. » J'ai l'impression de le suivre de moins en moins. Il veut me passer ses cours, il me propose de m'aider, il ne sait plus ce que je veux. Et j'en viens moi même à douter de ma demande initiale tant il semble se perdre et me perdre avec lui. « Désolé. » Et voilà qu'il s'excuse désormais ? Après m'avoir proposé ses cours et de m'aider il est désolé ? Et je ne sais pas pourquoi mais je trouve cette discussion intrigante, même si soyons honnête elle n'en est pas réellement une puisqu'il parle, se contredit mais je ne fais que l'écouter et essayer de comprendre ce qu'il veut me communiquer. Mais c'est drôle d'entendre Caleb Anderson tenter de communiquer avec le monde extérieur. « Oui je peux t’aider si tu veux. » Voilà tout ce que j'attendais mais désormais j'ai quand même un doute. Est-ce qu'il peut m'aider réellement ou est-ce qu'il le fait pour me faire plaisir après tout il a dit tout ce que je veux. « T'inquiète pas, c'est pas grave ne te sens pas obligé de m'aider. » Oui j'en ai déduis que s'il s'est montré incertain ou mal à l'aise c'est qu'il ne savait pas vraiment comment refuser poliment. « Si tu n'as pas le temps de m'aider, tes cours suffiront ce sera déjà parfait et tu as sûrement pleins de choses à faire, je veux pas être un boulet pour toi. » Je ne veux être un boulet pour personne, je l'ai été pour mon père, je le suis actuellement pour ma mère qui a du tout quitté en partie pour moi, alors je ne veux pas être le boulet d'un mec qui n'a rien demandé. Et c'est sur le sujet que la discussion se porte désormais. « Je sais pas, je me dis que pour la puberté il y aurait un point de vue féminin et un autre masculin donc c’est un plus. » Un plus j'en suis pas si sûre d'un coup et j'imagine déjà les discussions étranges en mode ça fait quoi d'avoir ses règles? ou encore c'est vrai que tu te réveilles la nuit parce que tu bandes? oui, non je suis pas sur que ce soit un plus d'avoir un peu de vue masculin et un féminin. Enfin si ça le serait si j'étais moins gênée par des choses sans doute naturelles mais qui finalement encore un tabou chez moi et dans la façon dont j'ai été élevé. « mais en même temps si tu as déjà eu des cours et d’anciens exposés sur le sujet 8 ça pourrait nous aider aussi. » Les cours, les exposés, je ne pense qu'au côté scolaire du devoirs, parce que je n'ai rien à penser d'autres sur ce sujet. Sexualité je ne connais pas, enfin je connais le nom, je ne connais pas la chose mais je n'ai jamais testé, ni en solo, ni à deux alors lié sexualité et plaisir c'est loin, très loin de pouvoir être une chose que je sois en mesure de développer par moi même. Je ne sais pas s'il attends un avis de ma part ou s'il me partage sa réflexion à haute voix, mais moi aussi je réfléchis à ses mots mais de façon plus discrète et je garde mes pensées pour moi. « Peut-être le sujet huit ? Au moins si on a déjà des pistes de tes anciens exposés ça serait plus simple. » J'en déduis qu'il est arrivé à une conclusion similaire à la mienne, on a des bases pour commencer le travail grâce aux exposés d'anciens camarades qui eux peut-être avaient déjà expérimenté la chose. J'en sais rien, ça ne faisait pas partie du travail d'expérimenter ou de dire s'ils avaient déjà pu mettre en évidence le lien entre sexe et plaisir. Et puisqu'il n'y a pas de partie test le sujet et donne ton avis personnel sur la question, je me dis que c'est faisable non ? « Enfin si ça te dérange pas. » Je secoue la tête pas réellement sûr de moi et convaincue mais j'espère que je trouverai les réponses dans les exposés des autres. « Non, non ça me dérange pas et comme tu dis on a déjà des choses sur quoi s'appuyer. » Pas mon expérience mais ça je ne vais pas lui dire, je suis déjà catégorisé comme étant la nouvelle pas très sociable avec un accent étrange qui n'aime personne, je n'ai pas envie d'ajouter à ça que je suis encore vierge et surtout que je n'ai jamais été dans une relation que ce soit sérieux ou pas d'ailleurs. Et puis de toute façon ça ne doit pas l'intéresser, il ne semble pas être le genre à s'étendre sur ce sujet, et même sur d'autres sujets d'ailleurs. « Et on aura qu'à reprendre leur travail, ça sera plus vite bouclé comme ça. » Loin de moi l'idée de me débarrasser du travail à faire ou de faire en sorte de passer moins de temps avec lui, mais je cherche à justifier ce choix dont je ne suis toujours pas certaine finalement. Mais c'est acté, ou du moins nous en sommes arrivés à la même conclusion, on va se débrouiller avec ce sujet et les exposés de mes anciens camarades, et je vais, de mon côté, faire semblant de maîtriser le sujet. Et puis personne n'a besoin de savoir que je ne sais pas de quoi je parle non ? Personne et pas Caleb non plus même si ça risque d'être plus difficile de le berner et de lui faire croire que je ne suis pas si inexpérimentée et nulle. « Alexandra et Caleb vous êtes ensemble ? Vous avez choisi votre sujet ? » « Oui oui on est ensemble. » Que je réponds pour nous deux sans hésitation. « On va prendre le sujet 8. » Incapable de prononcer l'énoncé à voix haute ça promet vraiment mais j'ai des cours, j'ai des exposés déjà fait sur lesquels s'appuyer, à défaut d'avoir une expérience pour venir étayer le sujet. Je ne suis pas géologue non plus, je n'ai jamais vécu un séisme alors finalement étudier les effets des mouvements des plaques et les conséquences pour les humains, je n'ai pas plus d'expériences que le sujet 8. Sexualité et plaisir c'est pas dur à dire pourtant non alors pourquoi toujours sujet 8 ? Enfin peu importe finalement, c'est acté désormais plus de retour en arrière possible et quand je vois au tableau derrière le sujet 8, qu'elle ajoute nos initiales A.C et C.A, je remarque la coïncidence de nos deux initiales d'ailleurs mais je garde ce détail pour moi et c'est vers Caleb que je me tourne à nouveau. « C'est désormais acté, tu vas devoir me supporter pendant quelques semaines. » Et on va devoir parler sexualité et plaisir pendant quelques semaines aussi, et pour nous qui avions échangés peut-être 5 phrases avant aujourd'hui c'est une avancée très rapide dans nos sujets de discussions. La prof arrive vers nous avec quelques papiers, des infos pour nous guider dans le travail, des pistes de réflexions sur lesquelles se pencher pour commencer l'exposé, les leçons utiles enfin quelques feuilles d'aides pour notre exposé et alors que je commence à lire les premières lignes. « Tu en as déjà fais beaucoup ? Tu es à l'aise avec ça ? » Je suis plongée dans les consignes de l'exposé et c'est bien de l'exposé que je parle même si je ne le précise pas, à quoi bon, de quoi puis-je bien parler d'autres ? J'entends les murmures de la table d'à côté qui prononce mon prénom et celui de Caleb. Je les regarde de mon air le plus froid possible pour leur montrer que j'entends tout ce qu'elles disent et bien sur que l'autre est encore dans le coup. « Dis moi si ça me regarde pas mais tu as un passif avec l'autre connasse ? J'ai senti qu'entre vous c'était tendu, elle semble avoir quelque chose contre toi. Vous avez été ensemble ou un truc comme ça ? » Je n'arrive pas à imaginer une seule seconde un monde dans lequel cette fille et Caleb seraient ensembles mais pourtant c'est la première (et la seule) explication à laquelle j'ai pensé pour expliquer une telle attitude de sa part face à Caleb.

@Caleb Anderson   Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 3258319053  Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 2954228499

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptySam 14 Mai 2022 - 22:06

Calex
WHEN YOU TRYNG SPEAK OUT BUT NOBODY HEARS A WORD I'LL BE YOUR VOICE, LAY YOUR HEAD ON MY SHOULDER
Je me sens presque ridicule à côté d’Alexandra. Elle est tellement belle que je ne sais pas comment réagir à chaque fois qu’elle m’adresse la parole. Et ces fois-là ont été très rares depuis qu’elle est arrivée. Elle fait clairement partie de ces personnes à qui je n’ose jamais adresser la parole, bien que rares sont les personnes à qui j’ose parler sans avoir envie de me creuser un trou dans le sol pour ne plus jamais en sortir. Cette fille a ce petit quelque chose qui m’intimide, m’impressionne mais aussi qui me donne envie de la connaître plus. Elle n’a pas l’air comme les autres filles de la classe toute aussi hautaines les unes que les autres. Quand on la regarde, Alexandra a l’air humble et presque même timide elle aussi. Ce qui nous ferait un point commun et sans que je ne comprenne réellement pourquoi, l’idée de nous trouver un trait de caractère similaire me plaît beaucoup. « Oh pas besoin de t'excuser pour ça et puis je dis beaucoup de conneries tu sais, faut pas que tu écoutes tout ce que je dis. » Pourquoi est-ce que je me mets à rire bêtement à sa réponse ? Il n’y a absolument rien de drôle dans ce qu’elle vient de me dire, mais je pense que c’est simplement sa présence qui me fait cet effet. Elle va croire que je me moque d’elle alors que c’est loin d’être le cas. Je me sens soudainement bête et encore plus nul qu’il y a quelques minutes. Je repense à ce qu’elle m’a dit et je doute assez fortement qu’elle dise beaucoup de conneries, je suis persuadée que c’est une fille intéressante et vraiment très intelligente contrairement à notre camarade vexée qu’Alexandra n’ait pas accepté de faire l’exposé avec elle. En guise de revanche très certainement elle semble prendre un malin plaisir à me rabaisser devant la belle anglaise et quand je me retrouve de nouveau en tête à tête avec elle que je suis encore plus gêné. Lui répondre que j’accepte de l’aider à rattraper les cours qu’elle n’a pas encore eu semble être un véritable parcours du combattant et à chaque fois que j’ouvre la bouche pour lui parler, j’ai l’impression de la perdre toujours un peu plus. Elle va très certainement me dire avoir changé d’avis et vouloir maintenant se mettre en binôme avec n’importe qui. N’importe qui, sauf moi bien évidemment. « T'inquiète pas, c'est pas grave ne te sens pas obligé de m'aider. Si tu n'as pas le temps de m'aider, tes cours suffiront ce sera déjà parfait et tu as sûrement pleins de choses à faire, je veux pas être un boulet pour toi. » Énergiquement, je secoue ma tête de gauche à droite. Je commence à paniquer. Non ça y est, je panique même carrément. Je me déteste. « Non, non c’est pas du tout ce que je voulais dire… » Je suis ridicule. Elle me déteste. Je me déteste. « Désolé, je suis pas très doué. Je veux bien t’aider. Si tu l’acceptes toujours. » Et puis pour ma défense je dois aussi dire jamais une aussi jolie fille ne m’a adressé la parole. Je crois même que je ne me suis jamais tenu aussi proche d’une si belle fille, et il va falloir que je m’y habitue puisque nous allons travailler tous les deux sur cet exposé dont nous sommes en train de parler en ce moment même. « Non, non ça me dérange pas et comme tu dis on a déjà des choses sur quoi s'appuyer. » Je commence à réaliser que je n’y connais absolument rien et qu’elle va très vite s’en rendre compte. Elle va comprendre que j’ai dix-sept ans et que je n’ai jamais embrassé et encore moins touché une fille. Je sens déjà mes joues rougir à cette pensée. « Et on aura qu'à reprendre leur travail, ça sera plus vite bouclé comme ça. » J’hoche rapidement la tête. Au plus vite nous en avons fini à parler d’une chose que je ne maîtrise pas, au mieux je vais me porter. Alexandra confirme par la suite à la prof notre binôme et notre sujet. « C'est désormais acté, tu vas devoir me supporter pendant quelques semaines. » Je ne sais pas si c’était l’effet escompté mais sa phrase me fait sourire. Peut-être parce que j’apprécie l’idée de devoir passer plusieurs semaines avec elle ? Oui c’est sans doute ça. « Oh je suis sûr que ça sera pas si désagréable. » que je lui dis en ponctuant ma phrase par un petit rire sans vraiment réfléchir à mes mots. Et puis bien évidemment que je me rattrape, ou bien, je m’enfonce plutôt.  « Enfin je veux dire…tu as l’air gentille. » Oh que oui elle a l’air tellement gentille. Mais je n’arrive pas à la regarder en lui faisant ce compliment et je détourne mon regard que je pose sur les feuilles que la prof vient de nous donner. « Tu en as déjà fais beaucoup ? Tu es à l'aise avec ça ? » Je fronce les sourcils.  « Quoi ? » Est-ce qu’elle est en train de me demander si j’ai déjà eu beaucoup de relations sexuelles et donc, si j’ai beaucoup de connaissance en matière de plaisir ? On ne se connait pas assez pour que je parvienne à lui avouer sans difficulté être puceau et je dois ça très étrange qu’elle ose me poser une question aussi intime. À moins que… « Ah tu parles de l’exposé ! » je m’exclame presque, soulagé.  « Non. Enfin, je suis pas très à l’aise pour parler. Et toi ? » Je pense qu’Alexandra a déjà remarqué à quel point je ne suis pas doué pour prendre la parole et je n’aime vraiment pas ça. « Dis moi si ça me regarde pas mais tu as un passif avec l'autre connasse ? J'ai senti qu'entre vous c'était tendu, elle semble avoir quelque chose contre toi. Vous avez été ensemble ou un truc comme ça ? » Melina et moi, ensemble ? Je pourrais vraiment rire mais c’est surtout une grimace qui vient camper sur mon visage. Dieu seul sait à quel point je n’aime pas cette fille qui a toujours été méchante et injuste envers moi. Mais elle n’est pas la seule, toute sa bande d’amis également. Sous prétexte que j’ai bégayé durant les premières années de ma vie et ça, encore il y a un peu moins de deux ans, ils se sont toujours sentis supérieur à moi. Ils le sont, disons-le nous. Mais ils n’ont jamais eu aucune empathie ni même une once de gentillesse.  « Non non… Je bégayais beaucoup avant et ça faisait rire tout le monde. Elle est juste restée bloquée là-dessus. » J’hausse les épaules et n’ose pas affronter le regard d’Alexandra alors que je me confis à elle sur les raisons qui poussent Melina et sa bande à me prendre de haut à chaque fois qu’ils me parlent ou même, me regardent. La sonnerie retentie annonçant ainsi la fin du cours mais surtout, la fin de la journée. Je range tous les papiers dans mon sac.  « Tu veux qu’on s’organise comment ? On se divise le travail, on fait tout de notre côté et on met en commun à la fin ? Ou bien on travaille ensemble ? » À chaque travaux de groupe j’ai l’habitude de la première proposition et la plupart du temps on me laisse faire la plupart du travail.

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyDim 12 Juin 2022 - 10:55



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Warwick. Avril 2006.
Je lui demande ses cours pour que je puisse rattraper mon retard, je suis arrivée il y a peu dans cette ville, dans cette classe et je n'ai pas encore trouvé grand chose à faire ici à Warwick, donc je me concentre sur les études. Pas par passion, mais plutôt parce que c'est ce que j'ai toujours fais. Même quand il n'est plus là mon paternel dirige encore ma vie. Mais si Caleb accepte de m'aider et de me donner ses cours, il semble devenir hésitant et je comprends qu'il n'ose pas me dire qu'il a autre chose à faire. Après tout, il ne me connaît pas et il n'a aucune raison de s'infliger du travail en plus juste pour mes beaux yeux non ? « Non, non c’est pas du tout ce que je voulais dire… » Je lève les épaules un peu perdue. Il accepte, il revient sur ses mots, il est de nouveau d'accord. Ce n'est pas du tout ce qu'il voulait dire, mais qu'il se rassure, je crois que je n'ai absolument pas comprit ce qu'il voulait dire. « Désolé, je suis pas très doué. Je veux bien t’aider. Si tu l’acceptes toujours. » Je lui souris autant parce qu'il accepte de m'aider, que quand il me dit qu'il n'est pas très doué. Pas très doué pour quoi ? Pour m'aider ou pour accepter ma demande d'aide ? « J'accepte oui, merci beaucoup, c'est vraiment sympa de ta part, mais si tu m'aides pour les cours, je veux pouvoir t'aider en retour pour quelque chose. » C'est ainsi que ça fonctionne dans le monde normal non ? Je ne sais pas réellement comment ça marche pour dire vrai. Des amis j'en ai pas vraiment eu, des connaissances oui, mais que parce qu'il fallait que je sois gentille avec le fils ou la fille d'un monsieur avec qui mon père voulait conclure une affaire. Ou l'arnaquer, j'ai jamais vraiment su ce qu'il faisait. Mais, avec Caleb c'est différent, parce qu'il veut m'aider et qu'il ne demande rien en échange, moi je lui propose par contre. « Tu dis que tu es pas doué mais j'ai pas trop compris en quoi tu n'étais pas très doué, mais je peux essayer de t'aider si tu veux. » L'aider en quoi ? Je ne sais pas. L'aider comment ? Je ne sais pas non plus mais on risque de passer un peu de temps ensemble dans les jours à venir et je compte bien essayer de l'aider autant qu'il est prêt à m'aider. Surtout qu'il est parti pour me supporter pendant plusieurs sessions de travail, entre l'aide pour les cours qu'il me manque et cet exposé que nous allons devoir faire ensemble, je risque de passer un peu moins de temps toute seule et ça me déplaît pas de passer du temps avec lui. « Oh je suis sûr que ça sera pas si désagréable. » A nouveau j'entends son petit rire et il mériterait à rire un peu plus Caleb. Parce que j'apprécie son rire et je trouve que ça lui donne un certain charme et je découvre qu'il est cute derrière son côté solitaire. Je le regarde un peu en souriant. « Tu devrais rire plus souvent ça te va bien. » et je suis à deux doigts de lui dire que j'apprécie de l'entendre rire mais je réussis à garder cette remarque pour moi. « Enfin je veux dire…tu as l’air gentille. » Cette fois c'est à mon tour de rire légèrement. « Oh c'est parce que tu me connais pas encore, je veux pas te faire peur. » Je ne me considère pas étant quelqu'un de gentille, je n'ai pas été élevée pour être gentille, le monde dans lequel je viens ne fait pas beaucoup de cadeaux aux gens gentils, mais pourtant venant de lui ça semble être un compliment et étonnamment je l'apprécie, même si ça me fait un peu peur parce que je sais qu'il pourrait être déçu d'apprendre à me connaître. Mais, qu'il m'apprécie ou pas, on a un exposé à faire ensemble et je vais essayer d'être gentille avec lui parce qu'il l'est avec moi et que c'est l'un des premiers à être vraiment gentil avec moi ici et à vouloir m'aider.

« Quoi ? » Je relève les yeux de la feuille que j'étais en train de lire quand j'entends la surprise dans son interrogation. Je me demande s'il a entendu ma question, mais il ne me demande pas de répéter et je ne comprends pas sa réaction. Il a l'air songeur, presque mal à l'aise, les exposés le mettent si mal à ce point ? « Ah tu parles de l’exposé ! » C'est à mon tour de froncer les sourcils alors que j'ai l'impression qu'il vient de comprendre le sens de ma question et qu'il semble presque soulagé. « Ba oui, de quoi je pouvais parler d'autres ? » Et c'est en relisant le sujet que l'on a choisi que je crois saisir le sens de sa gêne. Et c'est en comprenant le malentendu, que je me mets à rougir, mais pas qu'un peu et j'ai un léger fou-rire que je tente de contenir en me mordant la lèvre et en jouant nerveusement avec mes doigts. « Non. Enfin, je suis pas très à l’aise pour parler. Et toi ? » Il parle de l'exposé et heureusement pour moi, parce que j'aurais été bien gênée de devoir répondre à un tout autre sujet. « Euh, j'en ai déjà fais. Plusieurs oui. Des exposés je veux dire. » Oui, précision inutile, on sait tout les deux désormais que l'on parle d'exposés mais c'est avec un rire mi amusé, mi nerveux que je lui réponds. « Tu as vraiment pensé que je te demandais si tu avais beaucoup d'expérience, si tu étais à l'aise avec ça, enfin tu comprends, si tu avais déjà avec une fille ? » Parfois se taire c'est bien, c'est mieux même et si je rougie encore un peu plus, la gêne ne semble pas me couper la parole, mais trouver les mots, les bons et ne pas tourner autour du pot semble en revanche bien plus dur. Pourtant les mots « relation sexuelle », « coucher avec une fille » ne sont pas des mots imprononçables, loin de là. Mais, face à Caleb je n'y arrive pas. « Mais, non rassures toi, je parlais que de l'exposé. » Et s'il peut se rassurer sur le fait que je ne lui poserais pas cette question, je m'étonne à ressentir l'envie d'avoir une réponse à cette question. Pourquoi ? J'en sais absolument rien, alors que je sais que c'est une question à laquelle je n'aurais même pas envie de répondre moi-même.

Je n'ai aucune expérience avec les garçons, parce que si se faire des amis dans un monde ou ton père contrôle le moindre aspect de ta vie est déjà quasi impossible, avoir un petit ami relève du domaine du miracle. De toute façon, je ne suis pas douée pour ça, et suffit de voir le couple de mes parents pour comprendre que l'amour ça craint. Enfin, l'amour, encore faut-il que cette connerie existe réellement parce que j'ai seize ans et je peux assurer que je n'ai jamais vu une once d'amour autour de moi. Je m'interroge sur le lien que Caleb et Mélina ont pu entretenir par le passé, je veux comprendre d'ou vient cette méchanceté de Mélina envers Caleb et aussi répondre à la question. Est-ce que Méline peut-être le genre de fille de Caleb ? Ca serait décevant très clairement mais ça expliquerait le comportement de notre camarade. La grimace que Caleb fait en entendant ma question me donne une première indication. Non cette fille n'est pas son type. Ca me réjouis sans même que je ne sache pourquoi, mais je n'ai pas le temps de m'attarder sur ce que je ressens puisqu'il m'apporte une première réponse. « Non non… Je bégayais beaucoup avant et ça faisait rire tout le monde. Elle est juste restée bloquée là-dessus. » Et à ces mots, je suis triste pour lui et surtout en colère envers tout ceux qui se comportent ainsi avec lui. Pour ça. Tout ces gens qui se sont moquer de lui. « Ah c'est pour ça, j'avais compris qu'elle était pas très futée mais en plus d'être bête elle est très conne, désolée pour ça, mais je t'avoue que j'avais du mal à vous imaginer ensemble alors ça me rassure un peu. » Encore une réflexion que j'aurais mieux fait de garder pour moi, mais faut croire qu'il me met à l'aise puisque j'en viens à parler, trop peut-être et les longues semaines à ne communiquer avec personnes ou presque ici, m'ont paru longues, très longues. La sonnerie annonce la fin des cours, le dernier de la journée et je vais pouvoir quitter ce lieu dans lequel je n'ai rien qui me plaît. « Tu veux qu’on s’organise comment ? On se divise le travail, on fait tout de notre côté et on met en commun à la fin ? Ou bien on travaille ensemble ? » Je relève les yeux vers mon partenaire d'exposé, et sans qu'il n'y ait de raison particulière, je le regarde en souriant. « On travaille ensemble. » Calme-toi Alexandra ! « C'est un travail de groupe, c'est le but de l'exposé apprendre à travailler ensemble, c'est mieux si on le fait tout les deux, enfin je crois, tu en penses quoi ? » Et si Caleb vient de m'apprendre qu'il avait bégayé plus jeunes, et qu'il pouvait lui arriver d'avoir du mal à s'exprimer, moi je peux parler vite, très vite et beaucoup trop par moment. « On pourrait faire ça ici au lycée, ou chez toi ? Il y a encore pleins de cartons chez moi, c'est pas trop accueillant. » Et accessoirement, je n'ai pas très envie qu'il rencontre ma mère, qu'il la voit dans une mauvaise passe. Je n'ai pas encore trouvé comment assumer ma famille, mais je n'ai déjà pas mon père à assumer, ce qui est déjà une très bonne chose parce que je n'aurais jamais laissé Caleb approcher cet homme. « J'ai vu au tableau votre choix de sujet, bon choix de sujet Calebb, tu vas pouvoir en apprendre des choses que tu connais pas, y'a que dans les livres que tu peux apprendre ça. » Elle rit, et deux autres de ses amies rient avec elles dans un rire de connasses pour que tout le monde les entendent.  

@Caleb Anderson   Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 3258319053  Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 2954228499

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyMar 14 Juin 2022 - 22:05

Calex
WHEN YOU TRYNG SPEAK OUT BUT NOBODY HEARS A WORD I'LL BE YOUR VOICE, LAY YOUR HEAD ON MY SHOULDER
« J'accepte oui, merci beaucoup, c'est vraiment sympa de ta part, mais si tu m'aides pour les cours, je veux pouvoir t'aider en retour pour quelque chose. » Ça sera un plaisir pour moi qu’elle puisse m’aider à quoi que ce soit, car sans trop savoir pourquoi je sais déjà que la présence d’Alexandra est agréable. Sa réponse me fait sourire, comme bien trop souvent. « Tu dis que tu es pas doué mais j'ai pas trop compris en quoi tu n'étais pas très doué, mais je peux essayer de t'aider si tu veux. » En tout cas s’il y a une chose en quoi Alexandra est douée c’est me faire sourire. Mes yeux sont plongés dans les siens, elle va sans aucun doute me trouver bizarre puisque regarder quelqu’un qu’on ne connait pas vraiment ainsi n’est certainement pas très apprécié ni même bien vu mais pourtant mon regard est bien perdu dans le sien me permettant ainsi d’admirer la beauté de cette fille qui, bizarrement, a choisi de faire son exposé avec moi. Sauf qu’elle doit attendre une réponse, Alexandra. Elle ne comprend pas en quoi je ne suis pas doué mais si elle le veut je peux lui dresser toute une liste des choses sur lesquelles je ne suis pas très bon parce que croyez-moi il y en a beaucoup. « Parler. » Oui mais encore ? Je manque cruellement de précision raison pour laquelle j’ouvre la bouche pour parler à nouveau. « Je ne suis pas très doué pour parler. » Pour parler aux filles pour être plus précis et encore moins pour échanger avec des filles aussi belle que ne l’est Alexandra. Il n’y a encore pas si longtemps j’aurais été incapable de lui parler sans bégayer à chaque mot qui ressort de ma bouche mais là-dessus j’ai progressé. « Tu devrais rire plus souvent ça te va bien. » C’est même avec un sourire sur les lèvres qu’elle me dit ça et comme dans un automatisme je me mets à l’imiter pour étirer mes lèvres à mon tour. « Oh c'est parce que tu me connais pas encore, je veux pas te faire peur. » Alexandra est belle, Alexandra est craquante et même s’il s’agit peut-être d’une mise en garde de sa part j’ai beaucoup de mal à imaginer dans quel contexte elle pourrait me faire peur, ça me semble hautement improbable. Si d’ailleurs elle ne comprenait pas tout à l’heure en quoi je ne suis pas doué j’aurais dû lui dire que je ne le suis pas dans les relations humaines, elle en aurait eu la preuve alors qu’elle me demande si j’ai beaucoup d’expérience pour parler devant une classe entière je comprends tout autre chose. « Ba oui, de quoi je pouvais parler d'autres ? » Bah oui Caleb, de quoi pouvait-elle parler d’autre ? Espèce d’imbécile. J’ai envie de me cogner la tête contre le bureau sur lequel sont posées mes affaires, peut-être que ça me remettra les idées en place. « Tu as vraiment pensé que je te demandais si tu avais beaucoup d'expérience, si tu étais à l'aise avec ça, enfin tu comprends, si tu avais déjà avec une fille ? » De toute façon elle n’a pas envie d’avoir la réponse à cette question, Alexandra. Parce que oui, j’ai dix-sept ans et je n’ai jamais couché avec une fille. Je n’ai même jamais embrassé qui que ce soit. Qui voudrait m’embrasser de toute façon ? Je ne suis pas beau, je n’ai aucun charme et je suis sans aucun doute repoussant. Pour les filles. Mais je lâche à mon tour un petit rire gêné alors qu’une de mes mains vient dans mes bouclettes avant de la laisser sur ma nuque pour me masser un peu. « Je sais pas… Je trouvais ça assez bizarre que tu me poses cette question. » Je lui avoue. « Mais, non rassures toi, je parlais que de l'exposé. » Alexandra est assez gentille pour ne pas se moquer ouvertement de ma maladresse, alors qu’elle le pourrait très clairement. « Quand je te dis que je ne suis pas doué. » J’arrive à lui dire en riant alors que je vous assure, au fond de moi je panique.

De toute façon elle serait sans doute bien déçue de la réponse puisque je n’ai absolument aucune expérience avec les filles et j’ai l’impression qu’à mon âge c’est réellement pathétique. « Ah c'est pour ça, j'avais compris qu'elle était pas très futée mais en plus d'être bête elle est très conne, désolée pour ça, mais je t'avoue que j'avais du mal à vous imaginer ensemble alors ça me rassure un peu. » Aussi abrutie, méchante et garce que Melina peut-être, elle reste une jolie fille alors je comprends totalement pourquoi Alexandra me dit ne pas pouvoir nous imaginer ensemble. De toute façon…je grimace avant de lui répondre. « Je préfère être seul toute la vie plutôt que me retrouver avec elle. » Je lui avoue toujours avec cette petite grimace sur mon visage. La fin du cours sonne et c’est bien dommage parce que je serais encore resté un long moment à côté d’Alexandra à la regarder et pouvoir lui parler comme ça. Elle sourit de nouveau alors j’en fais de même, baissant les yeux quelques secondes. « On travaille ensemble. » Mon sourire s’agrandit alors que je range mes livres dans mon sac. « C'est un travail de groupe, c'est le but de l'exposé apprendre à travailler ensemble, c'est mieux si on le fait tout les deux, enfin je crois, tu en penses quoi ? » Je ne perds pas une seconde pour acquiescer d’un signe de tête lui montrant ainsi que je suis complètement d’accord avec elle. « Tout ce que tu veux... enfin oui je préfère qu’on fasse comme ça aussi. » Et cette méthode de travail me permettra de passer encore plus de temps avec la belle Anglaise et c’est une idée qui me donne envie de sourire encore plus. « On pourrait faire ça ici au lycée, ou chez toi ? Il y a encore pleins de cartons chez moi, c'est pas trop accueillant. » Je place les lanières de mon sac sur mes épaules pour le caler contre mon dos. « Tu pourras venir chez moi si tu veux. C’est pas très grand par contre, j’espère que ça ne te dérange pas. » En plus de ne pas avoir une habitation très grande elle est également souvent assez bruyante avec mes trois petites sœurs qui y habitent également. « J'ai vu au tableau votre choix de sujet, bon choix de sujet Calebb, tu vas pouvoir en apprendre des choses que tu connais pas, y'a que dans les livres que tu peux apprendre ça. » J’entends la voix de Melina et je regrette de m’être tourné vers elle et ses sbires en découvrant la suite de la phrase. Ses deux autres amies rient, mais pas moi, moi je baisse la tête. Je ne peux pas la contredire puisqu’elle a raison. Le plaisir et le sexe, je n’y connais foutrement rien et il n’y a que dans les livres que je pourrais apprendre ce genre de chose. C’est bien devant Alexandra qu’elle m’a dit ces mots et j’ai tout d’un coup, un peu trop chaud. Le rouge me monte sûrement aux joues, je ne sais pas quoi lui répondre et en même temps y-a-t-il vraiment quelque chose à dire ? « On en red…d…discute ce soir après les c…c…cours ? » J’entends les trois filles rire me voyant incapable de parler à Alexandra sans bégayer et c’est sans un mot de plus que je m’éloigne faisant tomber sur mon passage une chaise qu’un étudiant avait mis sur sa table. En temps normal j’aurais fait demi-tour pour ramasser cette chaise mais je préfère quitter rapidement la salle de cours. « Ça va être drôle.  » Que lance Melina d’un air moqueur à ses deux amies.

© nightgaunt




Dernière édition par Caleb Anderson le Jeu 21 Juil 2022 - 16:25, édité 1 fois
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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyLun 11 Juil 2022 - 16:31



"when you tryng speak out but nobody hears a word
I'll be your voice, lay your head on my shoulder"

Warwick. Avril 2006.
« Parler. » Je le regarde toujours attendant plus de précision. Il parle, il me parle en tout cas, et c'est vrai que depuis que je suis arrivée dans sa classe on ne peut pas dire qu'il soit le plus bavard des camarades mais je ne le suis pas non plus et pourtant j'aime parler. J'aime ça sauf que je n'ai jamais vraiment eu de personnes avec qui parler de tout et de rien. « Je ne suis pas très doué pour parler. » Je souris à sa précision, non pas pour me moquer, mais parce qu'il semble si cute à ce moment. « Je peux parler pour deux si ça peut aider. » Lui parler j'aime bien moi, j'aime aussi l'écouter mais je ne veux pas le forcer si ce n'est pas un truc qui lui plaît beaucoup. Et si je ne vais pas le forcer à parler, j'aimerais réussir à le faire sourire plus souvent parce que je trouve que le sourire lui va si bien. Non pas que le côté renfermé et mystérieux ne me plaise pas mais le sourire illumine son visage, et me donne envie de sourire et j'aime l'effet que je ressens quand ses lèvres s'étirent. Bizarrement avec lui je suis assez à l'aise, et c'est assez naturellement que j'arrive à parler avec lui et à mettre en place cet exposé que nous allons devoir faire ensemble. Le sujet n'est pas le meilleur pour nous mettre à l'aise mais il a le mérite déjà de me faire rire, et les premières incompréhensions mi-gênantes, mi-amusantes arrivent assez vite quand je le questionne sur l'exposé et qu'il comprends toute autre chose. Je rougie et je vois bien que lui aussi est gêné ++, ça promet pour les prochaines discussions pour l'exposé mais je préfère en rire et je me surprends à suivre le mouvement de sa main qui glissent dans ses bouclettes et se pose sur sa nuque. « Je sais pas… Je trouvais ça assez bizarre que tu me poses cette question. » Légèrement oui, ça fait 20 minutes qu'on se parle, c'est peut-être un peu rapide pour questionner un homme sur son expérience sexuelle avec les femmes, légèrement prématuré comme discussion oui et c'est une discussion que je n'ai pas envie d'avoir de toute façon, n'ayant rien de croustillants à raconter de mon côté. « Oui ça aurait été bizarre je te l'accorde. » On est visiblement tout les deux gênés par cette discussion bien que je le montre peut-être moins que lui mais c'est pas pour aujourd'hui qu'on arrivera à discuter de notre sujet d'exposé sans rougir ou être mal à l'aise. « Quand je te dis que je ne suis pas doué. » Je secoue la tête en souriant. « Non, mais c'est pas toi, ma question était mal formulée, mais rassures toi je ne suis pas intéressée par tout ça. » Pourquoi j'ajoute ça moi ? Je n'y connais rien c'est vrai mais est-ce pour autant vrai que ça ne m'intéresse pas ? Et surtout est-ce que Caleb a besoin de le savoir ? Parfois je devrais apprendre à me taire, mais comme je lui ai dis plutôt, parler pour deux, ça n'est pas un problème pour moi, et si je lui apprends à parler, j'espère qu'il pourra m'apprendre à me taire parfois.

Mélina et ses amies attirent à nouveau mon attention, et décidément elles en veulent à Caleb alors que lui semble incapable de faire du mal à quelqu'un. C'est l'image qu'il donne en tout cas, et je cherche une explication aux comportements des trois filles envers lui. « Je préfère être seul toute la vie plutôt que me retrouver avec elle. » Il grimace toujours, est-ce à cause de l'image que je lui ai mis en tête de lui avec cette fille ou est-ce à cause de l'idée qu'il se voit seul toute sa vie ? J'en sais rien et ça m'intrigue un peu. « Tu penses réellement à rester seul toute ta vie ? » La sonnerie vient mettre un terme à notre échange, je range mes affaires dans mon sac, rangeant en vrac les livres et cahier, et il n'y a que mon cahier de dessin que je glisse avec précaution dans mon sac. « Tout ce que tu veux... enfin oui je préfère qu’on fasse comme ça aussi. » Il semble d'accord avec moi sur la manière de fonctionner et ça me rassure un peu, ça me plaît aussi mais j'essaye de ne pas trop le montrer même si son sourire me fait sourire à mon tour. « Tu pourras venir chez moi si tu veux. C’est pas très grand par contre, j’espère que ça ne te dérange pas. » Je secoue la tête pour signifier que je suis d'accord avec cette idée. « Après tu sais par rapport à Londres, il faut beau ici, on pourra toujours bosser dehors mais non ça me dérange pas. » C'est la première fois que je parle de ma ville natale, je viens d'Angleterre, ça tout le monde le sait, tout le monde l'entends, mais je n'ai dis à personne que je venais de Londres, et pourtant avec Caleb c'est sorti tout seul, une belle preuve qu'avec lui je me sens en confiance non ? Et même si chez lui c'est petit, tant qu'il ne voit pas ma mère dans un sale état, tant qu'il ne réalise pas que ma famille est en morceau et que je le suis aussi peut-être, tant qu'on reste loin de chez moi, tout me vas.

Le sac sur le dos, je m'apprête à quitter la salle quand les filles s'en prennent de nouveau à Caleb. Elles le rabaissent, se moquent de lui volontairement et en public et leurs rires sont presque aussi humiliants que leurs paroles. Je découvre des choses sur Caleb que je n'aurais pas du apprendre comme ça, que personne ne devrait apprendre comme ça et j'espère qu'il se défende, qu'il les envoie chier mais ce que je vois me fais vraiment mal. Il est mal Caleb, ce qui en soit n'a rien d'étonnant mais il s'écrase, il ne réplique pas, il est touché par les moqueries et quand il réussit à parler, je l'entends pour la première bégayer réellement. « On en red…d…discute ce soir après les c…c…cours ? » Et si Caleb ne regarde pas les trois filles qui rigolent de plus belle, moi je les regarde, je fixe mes yeux dans ceux de Mélina, le regard noir et la haine que je ressens pour elle est nouvelle. « Caleb attends moi. » Il est déjà en train de partir, et j'hésite entre suivre Caleb et répliquer aux trois filles qui se pensent intouchables. Je ne me suis jamais battue. Je crois même n’avoir jamais insultée de vive voix et en face à face une personne mais en voyant la réaction de Caleb, en sentant son malaise et en entendant les trois filles rirent de plus belles je ressens un sentiment nouveau. Une colère qui monte petit à petit et quand j'entends la chaise tomber sur le passage de Caleb, quand je le vois s'enfuir sous le regard amusé des trois filles, je perds mon calme. « Ça va être drôle.  » Je me place devant elles, et c'est en les regardant droit dans les yeux que je leur déverse ce que je pense d'elles. « Vous êtes rien ici, tout au mieux les reines des ploucs. Des garces qui ont sans doute coucher avec plus de mecs que vous n’avez de neurones. Tu te crois populaire mais c’est pas parce que tu rajoutes des paillettes sur des vêtements que tu passes pour quelqu’un de riches, ni parce que tu couches avec le mec populaire que tu es appréciée. Tu n’es qu’une pute de plus. Tu peux tromper ton monde mais je sais reconnaître le vrai du faux et ce que tu portes c’est de la merde comme toi. Tu n’es rien en dehors de ces murs. Qu’une pouffiasse qui existe en rabaissant les autres, tu n’es pas respectée, tu es juste crains mais quand tu n’auras plus personne à rabaisser ta vie sera de la merde. » En toute objectivité je pense avoir bien mérité la gifle qu’elle me mets mais est-ce que ça en valait le coup ? Carrément. A plusieurs reprises la prof a essayé de m’arrêter, à plusieurs reprises les insultes ont fusé mais je n’ai pas bougé. Je n’ai pas levé le petit doigt pour répliquer mais je n’ai pas fermé ma bouche pour autant. Je n’ai jamais ressenti une telle colère, un tel dégoût envers une personne à l’exception de mon père. Mais à lui je n’ai jamais pu lui dire les choses parce que je le crains. Sauf que je ne crains pas ces filles. Je ne les crains pas et peut être que ça me fait du bien aussi de laisser mes émotions s’exprimer. Discrète et perdue depuis que je suis arrivée ici, je déverse ma colère d’être ici, ma colère sur ma situation familiale et ma colère d’avoir vu Caleb se faire rabaisser de la sorte alors qu’il semble être le seul mec qui ait porté un peu d'attention à mon égard, une attention amicale et respectueuse. Tous, des ploucs qui se pensent au dessus des autres et à côté il y a lui. Le discret et pourtant intéressant et fascinant Caleb Anderson. « Alexandra et Mélina vous restez là. » La prof me parle, m’interpelle, m’ordonne de rester mais je refuse et je jette même un coup de pied dans la chaise qui se trouve sur mon passage. J’ai l’impression qu’enfin la colère accumulée depuis des années s’exprime. Qu’enfin je me libère de mes émotions et tant pis pour les ennuis que ça pourra m’apporter, je sais que ma mère ne sera pas en mesure de me punir trop longtemps et je n’ai plus de père pour maintenir l’ordre chez moi et en moi. Je fais ce que je veux, je ne crains plus personne, et ça fait du bien de ne pas se taire en permanence, de ne pas subir les choses encore et encore. Je n'ai pas envie d'être là, je n'ai pas envie d'être dans ce bahut alors qu'est-ce que je risque ? Pas grand chose finalement. Une exclusion au pire mais j'étais pas là y'a un mois alors ça ne changera rien pour moi. Je cherche Caleb, je veux le rattraper, je ne veux pas qu’il reste sur ce moment qui a dû être honteux pour lui. Je sais qu'il va pas oser me regarder, qu'il a sûrement envie de rester caché et de ne plus avoir à faire face aux regards des autres, mais je ne peux pas le laisser seul. « J’ai pas envie d’aller au prochain cour, la prof me cherche et j’ai pas envie de la voir, tu veux sécher avec moi ? » L'idée est mauvaise, autant pour moi que pour lui. Mais, je ne veux pas faire face aux conséquences de mon pétage de plomb et je doute que lui ai envie de se retrouver face à Mélina et sa bande, alors finalement ça me semble être une idée parfaite pour nous deux. « On pourra parler de l’exposé ou sinon on en parle ce soir, tiens c’est mon numéro. » Je prends stylo dans ma trousse et je prends sa main. Je lui écris mon numéro sur le poignet. J’évite la main pour qu’il puisse le garder même s’il vient à se laver les mains. J’aurais pu lui écrire sur une feuille comme une personne normale mais pourquoi faire les choses normalement quand on peut les faire différemment ? Et puis ça me permet de lui attraper la main et je dois dire que j’aime ce contact. « Et si tu veux un secret, je n’y connais rien non plus dans tout ça. » Je ne pensais pas avouer ça à quelqu’un encore moins à quelqu’un qui semble avoir attiré mon attention mais le voir si mal à l’aise pour ça me donne envie de le rassurer et j’ai envie qu’il se sente à l’aise avec moi et du sexe on va en parler beaucoup, pour l’exposé. « On est à égalité comme ça. » Je lui fais un clin d’œil. Et pendant une seconde j’ai presque envie de déposer un baiser sur sa joue mais je me retiens et pourtant l’envie est la. « C’est qu’elle m’a fait mal là garce, désolée je ne me suis jamais énervée comme ça. » Surveilles ton langage jeune fille. Les mots de mon père résonne dans ma tête mais il n’est pas là pour les dires et je me frotte la joue un peu ne regrettant pas un instant d’avoir pris cette gifle pour défendre Caleb et pour remettre à sa place cette connasse de Mélina.

@Caleb Anderson   Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 3258319053  Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 2954228499

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyJeu 21 Juil 2022 - 17:16

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« Je peux parler pour deux si ça peut aider. » Elle essaie de m’aider à me détendre avec ce genre de phrase, je le sais mais pourtant je me sens toujours aussi minable à côté d’elle. Alexandra semble aimer parler, elle, contrairement à moi et l’écouter discuter de tout et de rien a quelque chose d’apaisant sur moi. Sa réponse m’amuse et c’est en lui souriant un peu que je lui réponds, à croire que sa présence me fait perdre ma langue je parle encore moins que je ne le fais habituellement. Elle a ce côté gênée et maladroit que je trouve extrêmement adorable, elle me fit rire, je la trouve attachante et même quand je crois comprendre qu’elle me pose des questions sur mes expériences sexuelles je ne fuie pas. Pourtant je pourrais mais non, je me contente de rougir et bégayer comme l’imbécile que je suis. Fuir alors que je suis à côté de la plus jolie fille du lycée serait complètement ridicule de ma part. Vraiment très ridicule. « Oui ça aurait été bizarre je te l'accorde. » Très étrange oui, et j’espère sincèrement que cette discussion est terminée et que nous allons à présent passer à autre chose. « Non, mais c'est pas toi, ma question était mal formulée, mais rassures toi je ne suis pas intéressée par tout ça. » Est-ce qu’elle vient de me dire ne pas être intéressée par tout ça, c’est-à-dire par le sexe ? J’en ai bien l’impression, oui, et cette confession de sa part me fait froncer brièvement les sourcils. Le revoilà son côté maladroit que je trouve vraiment adorable et très attachant. « Tu penses réellement à rester seul toute ta vie ? » Alexandra pose des questions vraiment très étranges alors qu’on ne se connait pourtant pas encore très bien et la voilà qui maintenant me demande si je pense rester seul toute ma vie, la réponse est toute trouvée mais pourtant je mets du temps pour ouvrir la bouche et lui répondre. Oui, je pense rester seul toute ma vie mais pas par choix, plus par défaut. Je doute fortement un jour rencontrer quelqu’un qui accepte de s’intéresser à moi et encore moins qu’une femme un jour ne tombe amoureuse d’une personne aussi nulle et pathétique que moi alors malheureusement oui, les chances pour que je ne finisse seul ma vie sont assez élevées. Pourtant je voudrais avoir des enfants plus tard, et me marier aussi mais soyons honnêtes ; les chances pour que cela arrive ne sont pas bien fortes. Alors j’hausse doucement les épaules ne sachant pas vraiment comment lui répondre. « Non pas vraiment… » parce que de toute façon ce n’est pas vraiment ce que j’ai dit enfin il ne me semble pas avoir dit une chose pareille. La sonnerie vient mettre fin à cet échange et il est temps pour nous de nous mettre d’accord sur la démarche à suivre pour notre travail. « Après tu sais par rapport à Londres, il faut beau ici, on pourra toujours bosser dehors mais non ça me dérange pas. » Il est vrai qu’elle est Anglaise, Alexandra et si sa réponse me fait lâcher un rire qui me fait sans aucun doute passer pour un idiot je passe ma main dans mes cheveux nerveusement. « C’est sûr qu’il ne peut que faire meilleur ici qu’à Londres. Enfin je suppose. » Je n’y suis jamais allé malheureusement mais Londres n’est pas connu pour son grand soleil, au contraire.

Tout ça c’est bien évidemment sans compter sur les nouvelles humiliations de Melina et ses acolytes. Elles ont raison, en soit, cet exposé va sans aucun doute m’apprendre beaucoup de choses mais leurs moqueries ne font que me ramener à une réalité dont j’espérais Alexandra n’en saurait rien. J’ai dix-sept ans et je suis puceau, je n’ai jamais couché avec une fille ni même embrassé une et je sais que je dois être l’un des rares garçons de mon âge dans cette situation dans notre classe. Si ce n’est pas le seul. Ça semble les amuser, vraiment beaucoup mais cette nouvelle humiliation me met bien plus à mal que les précédentes. Certainement parce que j’ai peur de savoir ce que pourrait en penser Alexandra. Je l’aime bien, je le sais, je le sens, bien plus que les autres filles, elle a quelque chose de spécial qui me fait complètement perdre mes moyens et je n’ose même pas croiser son regard avant de quitter la pièce. Elle me demande de l’attendre, chose que je ne fais pas et cette fois, je fuie. Ce n’est toujours pas la belle Anglaise que je fuie mais plus moi-même et je laisse la honte m’envahir. Je pars très vite et si Alexandra semblait vouloir me suivre elle reste finalement à l’intérieur de la salle de classe pour je ne sais quelle raison. Moi je pars me réfugier dans les couloirs cachant ma tête dans mon casier que j’ai ouvert. Je fais mine d’y faire quelque chose, de déposer des affaires pour en prendre des nouvelles alors que finalement je n’y fais pas grand-chose. « J’ai pas envie d’aller au prochain cour, la prof me cherche et j’ai pas envie de la voir, tu veux sécher avec moi ? » Je ne cherche même pas à savoir pourquoi la prof la cherche, je ne la regarde pas non plus pourtant c’est quelque chose que j’aime normalement beaucoup faire. « On pourra parler de l’exposé ou sinon on en parle ce soir, tiens c’est mon numéro. » Elle prend ma main, mon cœur s’accélère et à défaut de la regarder dans les yeux mon regard se pose sur sa main qui tient mon poignet sur lequel elle écrit son numéro de téléphone. Je dois sûrement encore être rouge et je pense que je me sens bien trop humilié pour réussir à la regarder. « Je peux pas sécher. Je l’ai jamais fait. » Encore quelque chose dans lequel je n’ai aucune expérience, comme ça on peut dire qu’Alexandra connait beaucoup de choses sur moi. « Et si tu veux un secret, je n’y connais rien non plus dans tout ça. » Je referme mon casier mais pourtant je ne la regarde toujours pas, la honte que je ressens étant bien trop importante à mes yeux. Mais je retiens qu’elle ne connait rien au sexe non plus, sauf qu’elle est plus jeune que moi, Alexandra et que de manière générale j’ai l’impression que la virginité est toujours mieux vu chez les femmes que chez les hommes. Je renifle tout en venant frotter le bout de mon nez. « On est à égalité comme ça. » Comme par miracle je relève enfin les yeux vers elle. Assez brièvement, juste pendant quelques secondes n’osant pas affronter son regard trop longtemps. « C’est qu’elle m’a fait mal là garce, désolée je ne me suis jamais énervée comme ça. » Je fronce légèrement les sourcils ne comprenant pas vraiment son intervention et encore une fois je la regarde. Toujours pas très longtemps mais je relève tout de même les yeux vers elle. « Elle t’a fait mal ? » C’est plutôt à moi qu’elle s’est attaquée pourtant, non ?

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyMar 2 Aoû 2022 - 4:52



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Warwick. Avril 2006.
 
« Non pas vraiment… »  Il a mit du temps avant de répondre à cette question comme s'il hésitait pour me répondre. Ce n'était pourtant pas très compliquée comme question non ? Moi, par exemple, je pense rester seule toute ma vie. Parce que l'amour ça fait mal, parce que l'amour c'est qu'une belle connerie, mes parents en sont la preuve. Un mariage sans amour, un mariage par intérêt, et je me suis retrouvée au milieu sans avoir rien demandé. Ils ne s'aimaient pas, ils n'ont sans doute jamais apprit à aimer, et ils ne m'ont pas aimé non plus. Du moins mon père, pour ma mère, je sais qu'elle fait ce qu'elle peut mais ça n'est pas suffisant à mes yeux d'adolescentes perdues au milieu de toutes leurs tensions. Mais Caleb, ne veut pas vraiment rester seul toute sa vie et si j'aimerai connaître le sens de son hésitation et de ses mots n'ont assurés, la sonnerie met fin à cet échange et c'est sur les détails techniques autour de l'exposé que nous échangeons à nouveau. « C’est sûr qu’il ne peut que faire meilleur ici qu’à Londres. Enfin je suppose. » Ca me fait bizarre de parler de Londres, de penser à Londres, parce que j'ai tout quitté si vite, j'ai tout laissé derrière moi et dans cette ville je me sentais bien. En quelque sorte, je me sentais moins seule au milieu de tout ce monde, de toute cette agitation. Ici, tout est trop calme, les gens ont l'air d'être tous pareils, les mêmes têtes qui se connaissent depuis des années, et je ne peux pas passer inaperçue ici, je ne peux pas me faire oublier alors que les regards se posent sur la nouvelle. Alors, que je passe de classe en classe, que je ne parle pas comme eux, que je n'ai sans doute pas les même centres d'intérêt qu'eux, pas les mêmes valeurs, pas la même éducation, pas ma place parmi eux. Mais Caleb me donne l'impression d'avoir quand même une place ici, il donne un intérêt certain à ce lycée que je déteste, il me fait sourire alors que je n'avais plus de raison de sourire depuis notre arrivée ici. Et à cette phrase, je souris en repensant à la seule chose qui ne me manque pas de Londres; la pluie. (Et mon père mais lui je ne peux pas dire qu'il me manque alors que je pense à lui encore beaucoup trop souvent et pas de façon positive.) « Il pleut beaucoup c'est vrai, pour les cheveux c'est une horreur. » Et pas que pour les cheveux, mais c'est pourtant la première chose à laquelle j'ai pensé en le regardant. Et si cette vision était agréable, lui est agréable à regarder, les voix et surtout les mots de Mélina viennent tout gâcher. Caleb est blessé par cette énième attaque et le voir ainsi me fait perdre mon calme. J'aurais pu le suivre, j'aurais du le suivre même. Pour le rassurer, le soutenir, être là pour lui mais je ne suis pas douée pour ça. Je ne suis pas douée non plus pour laisser ma colère éclater mais je le fais aujourd'hui. C'est Mélina qui prends pour des années à me retenir, à me contrôler pour plaire à mon père, pour ne pas le décevoir, pour ne pas subir ses reproches sans retenues. Des années à essayer d'être une fille bien, d'être docile, d'être polie et de faire honneur à la famille, des années à apprendre les bonnes manières, à apprendre à se tenir droite et à sourire même quand les choses ne vont pas. Des années balayées en une seconde quand je me retrouve face à Mélina. Ni la prof, ni la claque que Mélina me met semble pouvoir me calmer et ce n'est qu'après avoir dit ce que j'avais sur le cœur que je retrouve Caleb. La tête dans son casier, et même si je le connais très peu Caleb, je devine aisément que s'il pouvait rentrer dedans il le ferait, juste pour se cacher après ce moment des plus gênants pour lui. Sauf, que moi ça ne me gêne pas d'avoir apprit ça sur lui, ça ne change rien et c'est presque l'air de rien, calmée par ma crise de colère quelques instants plus tôt que je tente de trouver les mots pour l'apaiser. Et la première chose que je lui dis pour l'aider, c'est qu'il devrait sécher. Quelle bonne idée Alex, comme si tu n'avais déjà pas assez de problèmes. Il ne me regarde toujours pas et je voudrais lui demander de me regarder juste pour qu'il se rende compte que moi je n'ai pas de mal à le regarder et qu'il n'a aucune raison de baisser la tête, mais je ne le fais pas. Parce que je ne sais pas ce qu'il faut dire ou faire dans ces moments là. Dans mon éducation de fille de riche, je n'ai pas appris à être gentille, serviable et réconfortante pour les autres. C'est nouveau, c'est difficile aussi parce que je n'aime pas le voir mal sans pouvoir faire quelque chose. « Je peux pas sécher. Je l’ai jamais fait. » Je lève les épaules comme si ce n'était pas quelque chose d'important. « Moi non je l'ai jamais fait, mais y'a un début à tout non ? » J'ai l'impression d'être un petit démon sur l'épaule du si gentil et sérieux Caleb Anderson et j'ai presque honte de le pousser à faire quelque chose qu'il ne veut visiblement pas faire. Mon choix est fait de mon côté, je n'irais pas en cour, je ne retournerai pas voir Mélina, je ne retournerai pas voir un prof au risque de voir débarquer les emmerdes pour moi. Je préfère fuir les conséquences de mes actes que de les assumer, mais avant de fuir ce lycée, une partie de moi veut rassurer Caleb, veut tenter de le faire en tout cas. Parce que je ne peux pas partir avant de l'avoir vu me sourire, ou au moins l'avoir vu relever la tête et me regarder. Et c'est en lui confiant être vierge moi aussi que je tente de rendre tout ça plus normal. Peut-être que ça n'aide pas, et visiblement ça n'a pas l'effet escompté puisqu'il ne me regarde toujours pas malgré ma confession peu banale. Et ce n'est qu'après une nouvelle remarque de ma part sur ce sujet et sur notre égalité en terme de méconnaissance du sujet qu'il relève enfin la tête, quelques secondes, rien de plus mais c'est déjà ça. C'est pas assez mais c'est déjà une avancée positive. Il ne me regarde pas, mais moi je le regarde, je regarde son visage, ses yeux, sa bouche, il est triste, enfin il est pas souriant et je réalise que si le voir sourire me fait sourire, le voir triste me rends triste moi aussi. Voilà une chose qu'on ne lui a pas apprit non plus dans les grandes écoles privées : la compassion, l'empathie. C'est étrange comme sensation, et je me sens un peu démunie par ce silence de Caleb, par cette tristesse et ce mal-être que je ressens en lui. Je suis peut-être totalement à côté de la plaque mais c'est difficile de savoir ce qu'il ressent puisqu'il ne parle pas, ne me regarde presque pas, et pourtant je n'arrive pas à le laisser. Et si c'est sa joue que je regarde, c'est la mienne que je frotte un peu alors que les effets de la gifle que je viens de prendre se font ressentir et je me plains un peu, ce qui a au moins le mérite de faire relever les yeux à Caleb. Ce n'est pas sur cette remarque je pensais attirer son attention mais il me regarde et il semble surprit. « Elle t’a fait mal ? » Je secoue la tête de gauche à droite, je viens pourtant de dire l'inverse mais je n'ai pas réellement mal, enfin pas mal à ce point. Pas mal au point de lui accorder le crédit d'avoir réussi à m'atteindre. « Elle m'a giflé, je l'ai pas vu venir, mais ça valait le coup. » C'est sans aucun regret que je lui dis ces mots, je suis même presque fière de moi. « Alexandra. » Je relève la tête en entendant mon prénom au loin, la prof n'a pas abdiqué et elle me cherche, elle m'appelle et je n'irais pas. Je l'ai décidé. « Je crois qu'il est temps pour moi d'aller faire ma première fois. Euh première fugue. » Je ris et je rougis devant mon lapsus, devant mon erreur mais je ne ris pas longtemps puisque je vois la prof qui se rapproche et je n'ai absolument pas envie de subir une énième discussion, ou réprimande sur ce que je peux ou ne peux pas faire. J'en ai marre de suivre les règles, de me conformer à ce que l'on attends de moi, à ce que l'on veut que je fasse, et je pense à ce que je veux faire désormais. Et avant de partir, je regarde Caleb et je dépose un baiser sur sa joue. « C'est pour te donner un peu de force pour la suite des cours, et n'oublie pas que tu vaux bien mieux qu'elles. » Je lui fais un clin d’œil en souriant tout en espérant que ça l'aidera. J'aimerai qu'il vienne avec moi mais je ne veux pas lui attirer des problèmes. « Je te force pas à venir, mais si tu changes d'avis, retrouves moi au petit café, ou rejoins moi après les cours ou appelles moi, enfin comme tu veux Caleb, mais tu as mon numéro j'ai pas le tiens alors ne m'oublie pas. » Je le regarde encore quelques secondes alors que la prof marche d'un pas décidé vers nous et c'est en jetant un regard à la prof puis à Mélina qui suit derrière que je me retourne et je me prépare à filer.
@Caleb Anderson   Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 3258319053  Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 2954228499

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyMar 9 Aoû 2022 - 18:08

Calex
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« Il pleut beaucoup c'est vrai, pour les cheveux c'est une horreur. » Je ne sais pas si sa réflexion sur les cheveux était censée être drôle mais en tout cas je me mets à rire. Ayant des cheveux bouclés je ne peux que comprendre et être d’accord avec ça, l’eau et particulièrement l’humidité est mon pire ennemi. Sauf que malheureusement l’ambiance ne reste pas légère très longtemps puisque je finis par prendre la fuite assez rapidement quand Melina et sa bande prennent un malin plaisir à m’humilier devant Alexandra. Elle aurait pu rire en apprenant qu’à presque dix-huit ans je n’ai jamais eu de relation sexuelle mais ce n’est pas ce qu’elle fait. Elle vient me retrouver dans les couloirs du lycée peu de temps avoir m’avoir vu prendre la fuite comme un lâche et me propose même de sécher avec elle. Chose que je n’ai jamais faite et que je ne pensais jamais pouvoir faire non plus. « Moi non je l'ai jamais fait, mais y'a un début à tout non ? » Elle a raison, comme bien souvent. Il faut une première fois à tout même si de mon côté j’ai pour le moment eu très peu de premières fois pour le moment. Mais elle aussi apparemment, si j’en crois sa confession. Elle n’y connait rien elle non plus aux relations intimes et quand je repense au sujet de notre exposé à préparer tous les deux je commence à me dire que si aucun de nous ne sait de quoi il parle, ça risque d’être compliqué. « Elle m'a giflé, je l'ai pas vu venir, mais ça valait le coup. » Mes sourcils se froncent légèrement alors que j’apprends que Melina a giflé Alexandra et je me demande comment elles en sont arrivées là. J’ai cru comprendre qu’Alexandra n’aimait pas beaucoup cette fille mais peut-être pas au point de la provoquer au point qu’elles en viennent à se battre. Si tu te poses la question, Caleb, pourquoi est-ce que tu ne lui demanderais pas tout simplement ? Alexandra m’intimide et quand je suis avec elle on dirait bien que je n’arrive plus à décrocher un mot. Déjà que je ne suis pas très bavard en temps normal mais quand elle est à mes côtés, j’en perds encore plus tous mes moyens. C’est pathétique à voir. J’entends son prénom être appelé un peu plus loin dans les couloirs et alors qu’Alexandra lève ses magnifiques yeux verts pour chercher la prof du regard moi je relève le regard pour regarder ses yeux et me perdre dedans. Jusqu’à ce qu’elle ne reporte son attention sur moi, elle me regarde et cette fois moi aussi je la regarde mais plus dans les yeux. « Je crois qu'il est temps pour moi d'aller faire ma première fois. Euh première fugue. » Elle rit, elle rougit et je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire moi aussi en entendant son lapsus. Mais ce n’est pas tout, au lieu de partir pour échapper à la professeure qui s’avance de plus en plus de nous elle fait quelques pas vers moi et… oh my god ses lèvres se posent sur ma joue et je sens presque immédiatement le rouge me monter aux joues. Mon cœur bat à la chamade et très bêtement, je ris de nouveau. Légèrement et je passe ma main dans mes cheveux avant de la laisser sur ma nuque que je masse doucement. « C'est pour te donner un peu de force pour la suite des cours, et n'oublie pas que tu vaux bien mieux qu'elles. » Elle me sourit, elle me fait un clin d’œil et je me sens fondre encore un peu plus face à elle. « Je te force pas à venir, mais si tu changes d'avis, retrouves moi au petit café, ou rejoins moi après les cours ou appelles moi, enfin comme tu veux Caleb, mais tu as mon numéro j'ai pas le tiens alors ne m'oublie pas. » Et ce sont sur ces mots qu’Alexandra s’éclipse. « Alexandra ! Attends-moi ! » je fais quelques pas en avant mais elle ne m’a pas entendu et elle est déjà bien loin. Je souffle un long moment alors que ma main vient se poser sur la joue embrassée par la belle anglaise il y a de ça à peine quelques minutes et un petit sourire se dessine sur mes lèvres. T’es ridicule, Caleb. Avant de bouger j’attends que Melina et la prof n’abandonnent leurs recherches d’Alexandra et c’est quand la coche retentie indiquant l’heure du prochain cours que je prends ma décision : rejoindre Alexandra.

Au lieu d’entrer dans la prochaine salle de cours je pousse la porte du petit café juste en face du lycée et je recherche Alexandra du regard dans la grande pièce et à l’instant même où mon regard se pose sur elle je souris et c’est toujours avec ce même sourire que je m’avance vers elle. « Hey… » Non, je n’ai vraiment pas trouvé mieux. Une nouvelle fois ma main passe dans mes cheveux alors que mon regard passe de celui de la jeune fille à la chaise juste en face de la sienne. « Je peux m’asseoir ? » J’ai l’air ridicule à sourire comme ça mais je repense au baiser qu’elle a déposé sur mes lèvres et c’est l’effet qu’elle me fait. « Je sais pas ce qu’on est censé faire quand on sèche les cours, t’as une idée ? » Une question bête, c’est sûr parce qu’au fond je sais qu’il n’y a pas de vrai mode d’emploi pour cela mais pourtant c’est une interrogation plutôt sincère de ma part. Quand elle m’y autorise, je m’installe juste en face d’elle en posant mon sac-à-dos par terre contre la table. Je suis nerveux mais cette fois je n’hésite plus à la regarder et j’ai l’impression que plus je la regarde plus je la trouve exceptionnellement belle. Je frotte les paumes de mes mains sous la table et si je détaille le café et les personnes dedans du regard c’est finalement assez vite que je porte mon attention sur elle. « Pourquoi est-ce qu’elle t’a giflé ? » je lui demande, sincèrement intéressé et intrigué de connaître la réponse. C’est moi qu’elle déteste Melina, pas Alexandra. Ou du moins pas à ma connaissance.

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyDim 14 Aoû 2022 - 15:16



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Warwick. Avril 2006.
Ne pas se faire remarquer. Se faire discrète. S’intégrer. Je crois que pour tout ça c’est raté. Il ne m’aura pas fallu très longtemps pour me mettre à dos certaines personnes dans cette école de merde. Et pas longtemps non plus pour faire ma première connerie. Je n’ai jamais fais ça. Et, jamais je n’aurais pu même y songer à Londres. Pas alors que mon père était dans les parages. Mais il n’est plus là, c’est à cause de lui que je suis ici dans ce coin paumé. C’est pour lui échapper qu’on s’est réfugiées dans ce lieu que personne ne connaît et je crois que je prends un peu trop exemple sur ma mère. Je fuis mes problèmes. Je fuis les remontrances de ma prof. Je fuis le regard des filles bien que ce qu’elles pensent de moi ne m’importe peu, mais je n’ai pas le courage de leur faire face sans risquer de m’énerver à nouveau. Assisse dans un coin du bar, j’ai sorti mon cahier de dessin, j'ai besoin d’extérioriser mes émotions, besoin d’exprimer ce que je ressens sur le papier, ce sera toujours mieux que de l'exprimer de vive voix vu ce qu'il vient de se passer. Je laisse mon état d'esprit inspirer la fin de ce dessin, commencé il y a quelques jours et que je n'ai jamais terminé. Je profite de cette solitude et du bruit dans le café pour me mettre dans ma bulle et dessiner, voilà une chose qui n'a pas changé depuis Londres finalement. Je suis encore seule à dessiner. Je crois que je déteste les gens finalement. C'est la conclusion logique non ? Enfin ce qui est sur c'est que je les déteste elles déjà, je déteste cet endroit, je déteste devoir vivre ici. Et pourtant, il y a une chose que je ne déteste pas, et c'est à Caleb que je pense à cet instant alors que sur mon dessin je commence à dessiner un autre personnage. Je repense aux baisers que j’ai déposé sur sa joue. Je repense à ce geste qui pourrait être anodin mais qui ne l’est pas puisque j’y repense à cet instant. Pourquoi j’ai fais ça ? Qu’est-ce que ça signifie ? J'en ai absolument aucune idée et je crois que je ne suis pas prête de le comprendre, tout ce que je constate c'est que cette fille sur la balançoire sur le papier n'est plus seule désormais. « Hey. » Je sursaute et je lève les yeux pour découvrir Caleb face à moi. Je lui souris sans même m’en rendre compte, heureuse mais aussi surprise de le voir ici. Pourquoi je suis heureuse de le voir ici avec moi ? Encore une question à laquelle je n'ai pas de réponses. « Je peux m’asseoir ? » Il me sourit et je suis soulagée de le voir sourire comme ça et soulagée aussi de voir qu'il peut me regarder sans baisser les yeux. « Je sais pas ce qu’on est censé faire quand on sèche les cours, t’as une idée ? » Il parle à nouveau et je crois que c'est surprenant venant de Caleb, enfin je suppose du peu que j'ai pu voir de lui, je ne le connais pas assez pour vraiment en être certaine mais il m'a pas l'air d'être le type le plus bavard du monde. « Je sais pas c’est une première pour moi. Je suis pas sûr qu’il n’y ait de mode d’emploi. » Et c'est quand je vois qu'il est encore debout que je réalise qu'il attends vraiment une invitation pour s'asseoir, ce qui me fait sourire. « Commences par t'asseoir, tu verras c'est tout aussi agréable de discuter assit. » Je le taquine un peu mais personne n'a jamais attendu que je lui donne son accord pour s'asseoir à mes côtés et c'est assez touchant finalement. « Choisis quelques choses à boire, je t'invite.» Il finit par s'asseoir, et si tout à l'heure dans le couloir il n'osait pas me regarder, cette fois je sens son regard sur moi, il me sourit, et je souris  en retour. Il me regarde et je me sens rougir quand je sens son regard sur moi. Je ne suis pas mal à l’aise, juste flattée enfin je crois. Pourtant je baisse les yeux quelques secondes, peut-être pour cacher le fait que je ne sois pas capable de maintenir un contact visuel avec lui sans être déstabilisée. Je regarde sa joue quelques secondes et je me surprends à avoir envie de l'embrasser à nouveau sauf que tout à l'heure c'était pour lui donner du courage et lui dire au-revoir en quelque sorte, là il n'y a aucune raison pour ça. « Tu connais le coin mieux que moi, tu as des idées pour rendre cette journée un peu plus intéressantes ? » Il est du coin, il doit connaître les rares choses amusantes à faire ici et quitte à sécher et risquer de se faire réprimander autant que cette journée en vaille le coup. « Pourquoi est-ce qu’elle t’a giflé ? » Je suis surprise par cette question, et surprise qu'il accepte de reparler de cet événement parce que ce n'est clairement pas un moment très flatteur pour lui et même pour moi finalement. Je me rappelle que je lui ai avoué n'avoir jamais couché avec un homme et si on est à égalité la dessus c'est tout de même assez gênant comme discussion. Mais, ce n'est pas à ce qu'il fait référence et j'essaye de lui donner une version simplifiée et surtout ce dont je me rappelle de ce moment, qui n'a eu lieu qu'il y a quelques minutes finalement mais dont j'ai oublié certains détails. « Je l’ai peut être traité de garce entre autre. J’étais un peu énervée par son comportement et je lui ai dis ce que je pensais d’elle mais je ne me souviens pas vraiment je crois que j’ai juste déconnectée quelques instants. Et pendant que je l'insultais elle m'a frappé, mais ça ne m'a pas fait taire. » Je ris légèrement. La violence ne me fait pas taire, et je crois que personne, à l'exception de mon père, a réussi à trouver comment me faire taire quand je suis lancée. « Elles avaient besoin qu’on leur rappelle qu’elles ne sont rien, ni personne en dehors du lycée, et que leur comportement de connasse ça ne me fait pas peur. » Et que leur comportement envers Caleb était dégueulasse et même si je ne l'avoue pas à Caleb, le voir aussi mal a peut-être été l'un des éléments déclencheurs de cette colère. « Enfin bref, je suis pas sur que parler d'elle ça soit vraiment le meilleur programme pour notre super après-midi en tant que délinquants. » A nouveau je ris légèrement en disant ce mot, et si moi je me moque des répercussions de mon geste, je me demande comment lui va gérer ça ensuite, est-ce qu'il va m'en vouloir de l'avoir entraîné la dedans ? « Pourquoi tu as changé d’avis finalement ? » Pourquoi tu es là Caleb ? Pour les fuir ou pour être avec moi ? Les deux en même temps ? Aucun des deux ? Est-ce que vraiment n’ai envie d’entendre cette réponse ? Je repense à sa question, qu'est-ce qu'on est censé faire quand on est pas en cour ? Je regarde autour de nous et si le bar est bruyant je sais qu’il y a une autre salle au fond du bar avec des tables de billard et un baby-foot et je me dis qu'à cette heure elles doivent être libres et la salle un peu plus calme. A moins que d'autres comme nous aient eu l'idée de sécher mais j'ai envie de me dire que les vieux qui boivent leur bière ne sont pas les plus grands amateurs de billard. « Tu as déjà joué au billard ? » Que je lui demande, à la fois amusée par l'idée de jouer mais aussi avec un petit air de défi dans la voix. « Après si tu préfères on peut aller au ciné, enfin si vous avez un ciné qui diffuse des films biens dans le ce trou paumé ? » Je lui dis en riant, je sais qu'il y en a un mais à côté de Londres, Warwick est vraiment un coin paumé. Il m'a rejoins et si je m'en veux un peu de l'avoir entrainé avec moi, je me dis que je peux essayer de rendre cette journée amusante pour nous deux, que ça vaille le coup d'avoir sécher au moins et je lui demande ce qu'il préfère.

@Caleb Anderson   Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 3258319053  Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 2954228499

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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyJeu 25 Aoû 2022 - 18:12

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Pour la première fois de ma vie, je sèche les cours et j’ai terriblement peur des conséquences que cet acte pourrait avoir. Si les profs s’en rendent compte et qu’ils appellent mes parents pour leur en parler je vais devoir trouver une bonne excuse pour justifier cette action. Sauf que malheureusement je doute que si je leur explique que la fille pour laquelle j’ai un énorme crush depuis plusieurs mois m’a proposé de sécher les cours avec elle soit une bonne excuse pour eux. Et pourtant pour moi ça l’est, et quand je rejoins Alexandra dans le café à côté du lycée c’est rapidement que je me mets à sourire. Elle aussi elle me sourit et j’ai l’impression que mon cœur commence déjà à s’emballer. « Je sais pas c’est une première pour moi. Je suis pas sûr qu’il n’y ait de mode d’emploi. Commences par t'asseoir, tu verras c'est tout aussi agréable de discuter assit. » J’attendais bêtement d’avoir son autorisation pour m’asseoir et maintenant qu’elle me la donne je m’installe en face de la belle anglaise. « Choisis quelques choses à boire, je t'invite.» Je suis étonné de l’entendre proposer de me payer un verre. J’aurais aimé avoir été plus rapide qu’elle pour ça mais je me dis que ça sera pour la prochaine fois. Si prochaine fois, il y a bien évidemment. « Un coca ça sera très bien. » Tout à l’heure la regarder sans rougir était compliqué mais c‘est comme si le fait de ne plus être dans l’enceinte du lycée changeait tout puisque maintenant me voilà en train de la regarder dans les yeux sans la moindre hésitation. Son regard m’hypnotise et la voir rougir mais fait sourire et baisser les yeux quelque instant. « Tu connais le coin mieux que moi, tu as des idées pour rendre cette journée un peu plus intéressantes ? » Je lâche un petit rire nerveusement. Pourtant la question qu’elle vient de me poser n’a absolument rien de drôle mais j’ai tout simplement l’impression de ne rien réussir à contrôler quand je suis avec elle. « Il y a pas grand-chose de très intéressant à faire à Warwick, tu sais. Pour ça il faut aller à Brisbane. Tu connais ? » Brisbane est la grande ville la plus proche de Warwick mais Alexandra n’est pas arrivée il y a très longtemps alors je ne serais pas étonné qu’elle ne connaisse pas encore cette ville. J’ai déjà eu l’occasion d’y aller avec mes parents plusieurs fois et c’est une ville que j’aime beaucoup et dans laquelle j’espère pouvoir faire mes études après le lycée.

Melina a giflé Alexandra tout à l’heure et je me demande vraiment pourquoi elle est allée jusque-là. Elle s’est toujours mal comportée avec moi mais elle n’a jamais été jusque-là avec moi. Peut-être parce que je ne lui réponds pas et à chaque fois qu’elle se montre méchante avec moi je me contente de baisser les yeux et de la laisser parler. « Je l’ai peut être traité de garce entre autre. J’étais un peu énervée par son comportement et je lui ai dis ce que je pensais d’elle mais je ne me souviens pas vraiment je crois que j’ai juste déconnectée quelques instants. Et pendant que je l'insultais elle m'a frappé, mais ça ne m'a pas fait taire. Elles avaient besoin qu’on leur rappelle qu’elles ne sont rien, ni personne en dehors du lycée, et que leur comportement de connasse ça ne me fait pas peur. » Elle rit et ses explications me font également rire un petit peu, jusqu’à ce qu’elle arrive au moment où Melina a osé la frappé c’est une grimace qui prend le dessus. « Elle a toujours été comme ça avec moi… » je lui avoue en levant les épaules. « Comme tout le monde d’ailleurs. » Et c’était encore pire quand nous étions enfants car mes bégaiements étaient bien plus importants qu’ils ne le sont aujourd’hui. « Enfin bref, je suis pas sur que parler d'elle ça soit vraiment le meilleur programme pour notre super après-midi en tant que délinquants. » Elle rit et moi je souris doucement en laissant une de mes mains passer dans mes boucles. « Pourquoi tu as changé d’avis finalement ? » Parce que j’avais envie d’être avec toi et qu’il était impossible pour moi de te refuser quoi que ce soit. Oui il y a de ça mais pas que. « J-j-j’avais pas vraiment envie de les revoir... » Et je me demande sincèrement comment il est possible qu’Alexandra ne se moque pas de moi à chaque fois que je bute sur un mot. « Et j’aimais bien l’idée de p-p..passer le reste de l’après-midi avec toi. » c’est d’une voix plus timide que je lui avoue ça et c’est parce que je ne suis pas sûr de la réaction qu’elle pourrait avoir alors que je lui dis vouloir être avec elle que je ne suis pas très confiant. « Tu as déjà joué au billard  Après si tu préfères on peut aller au ciné, enfin si vous avez un ciné qui diffuse des films biens dans le ce trou paumé ? » Me voilà encore en train de rire bêtement et mon regard suit le sien qui semble être posé sur le billard un peu plus loin dans la pièce. « J’ai jamais joué au billard non. » Parce que oui il faut bien trouver une activité pour occuper notre après-midi de délinquants comme elle l’a si bien dit un peu plus tôt. « Et oui il y a un cinéma mais qui diffuse surtout des vieux films... » On vient nous apporter notre commande et je remercie le serveur avant de prendre mon coca pour en prendre quelques gorgées. « J’ai vu qu’ils rediffusaient Titanic le week-end prochain. » Titanic ou mon film préféré mais ça elle ne le sait pas et ce n’est pas très habituel pour les garçons de mon âge. « Et toi tu as déjà joué au billard ? » Autant rester ici pour nous occuper cet après-midi et le billard me semble être une bonne option.

© nightgaunt


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Message(#)Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) EmptyJeu 15 Sep 2022 - 10:51



"when you tryng speak out but nobody hears a word
I'll be your voice, lay your head on my shoulder"

Warwick. Avril 2006.

Il vient de me rejoindre et je ne m'y attendais pas vraiment. Et, pourtant il est là devant moi, et mon cahier de dessin me semble bien moins intéressant d'un coup. C'est Caleb que je regarde, debout, qui n'ose pas s'installer sans mon accord. Voilà un mec bien que je me dis et j'en ai pas rencontré beaucoup dans ma vie. Non pas que je veux entrer dans le cliché des gens riches qui font ce qu'ils veulent quand ils le veulent, mais les gens que je côtoyais étaient tous plus ou moins comme mon père, et ce n'est clairement pas quelqu'un de bien. Clairement pas du genre à attendre qu'on l'invite à s'asseoir, ça c'est sur. Il finit par s’asseoir et une fois la commande passée, c'est entre deux sourires et deux regards que la discussion se déroule. « Il y a pas grand-chose de très intéressant à faire à Warwick, tu sais. Pour ça il faut aller à Brisbane. Tu connais ? » Je secoue la tête négativement, avant de lui apporter un peu plus de précision. « Non, enfin de nom, c'est la ville de naissance de ma mère, mais à part l’hôtel quand on a atterri en Australie, je n'ai jamais visité la ville, tu as déjà été à Brisbane toi ? » Et pourtant je me dis que quitte à me faire changer d'environnement ma mère aurait pu au moins choisir une grande ville dans laquelle vivre, parce que passer de Londres à Warwick c'est un putain de choc pour moi. « Pour Warwick, je m'en doutais, c'est pas très vivant comme ville, j'arrête pas de m'en plaindre à ma mère et elle me croit pas, je suis ravie de voir que tu penses comme moi. » Et pourtant, depuis quelques jours, enfin surtout depuis aujourd'hui enfaîte, Warwick semble avoir trouvé un petit intérêt à mes yeux et l'intérêt de cette ville se trouve devant moi en la personne de Caleb Anderson.

J'ai été jusqu'à me prendre une gifle pour lui. C'est pas vraiment pour lui, mais plus parce que j'avais besoin de passer mes nerfs et que l'occasion s'est présentée à ce moment, mais j'aurais pu ne rien dire, j'aurais pu ne même pas être choquée par ce comportement, sauf que si mon père est un être abjecte et sans moral, ce n'est pas mon cas. Du moins, je ne crois pas. Mais voir Caleb baisser les yeux et s'enfuir devant les moqueries et les railleries de ces pétasses prétentieuses, je n'ai pas aimé, et je me suis sentie mal pour lui, j'ai été touchée de le voir si mal. Sans vraiment en comprendre la raison, y'a pas besoin de raison pour défendre un camarade non ? Pourtant je suis la seule à l'avoir fait alors que je le connais finalement très très peu. « Elle a toujours été comme ça avec moi… Comme tout le monde d’ailleurs.» Je grimace en entendant les mots de Caleb. Je grimace parce que personne ne devrait avoir à subir ça non ? Et si d'habitude je ne suis pas vraiment sensible à ce genre de chose, je le suis quand c'est Caleb qui parle de ce qu'il a vécu. « Je suis désolée que tu ais à vivre ça. Tu as déjà essayé de leur répondre un jour pour les calmer et leur montrer que tu refuses qu'on te traite ainsi. » Je sais que c'est bien plus simple à dire qu'à faire mais il doit refuser ces moqueries et ce harcèlement constant qui semble durer depuis trop longtemps désormais dans l'indifférence générale. « Mais quoique tu fasses, moi je ne les laisserai pas te traiter comme ça sans rien dire. Tu pourras compter sur moi. » Je m'en fous d'être isolée, ou d'être la cible des moqueries ou des remarques, je sais que je le suis déjà. Une nouvelle qui arrive, qui ne fait aucun effort pour s'intégrer, qui porte des fringues de marques et qui parle avec un accent bizarre, qui arrive dans un lieu ou tout le monde se connaît, tout le monde se parle, ça ne passe pas inaperçu. Et, très sincèrement, tout ça, je m'en moque totalement. Je n'aime pas ce lieu, je n'aime pas ce bahut, je n'aime pas être ici et je ne compte pas rester très longtemps alors ce que l'on pense ou dit de moi je m'en contre fous. Enfin pour la majorité des gens, mais pas tous. Parce que je sens que ce que pense Caleb ça compte, un peu. Beaucoup peut-être. Pourquoi ? J'en sais rien. Je sais juste que son avis compte et que sa présence ici me ravie. Deux choses loin d'être anodines. « J-j-j’avais pas vraiment envie de les revoir... » Je me surprends à être presque déçue que ce soit pour fuir les cons de notre bahut qu'il est ici. « Et j’aimais bien l’idée de p-p..passer le reste de l’après-midi avec toi. » Et cette fois, je me surprends à aimer sa réponse et à en sourire un peu trop largement pour que ça passe inaperçu. Sans doute que je rougis, encore, mais voilà une réponse qui me plaît beaucoup. Et l'autre surprise c'est que je me retrouve presque incapable de lui répondre. Non pas que je n'ai rien à dire, mais j'ai trop de choses à dire à l'inverse et je ne sais pas comment gérer ce compliment. Enfin je crois que ça en ait un. « Serais tu en train de dire que tu as envie de passer plus de temps avec moi ? » Juste l'après-midi, il a dit l'après-midi alors t'enflammes pas Alex. « Mais j'aime bien cette idée moi aussi. » Je l'imite un peu en parlant plus doucement et surtout un peu plus vite laissant entendre encore un peu plus mon fort accent so british. « Enfin pas que j'aime l'idée de passer du temps avec moi même. » Il a comprit ce que tu voulais dire alors tais-toi Alex. « Mais j'aime l'idée que tu ais choisi de me rejoindre du côté obscure de la force. » Elle ne va pas se taire visiblement ... « C'est plutôt cool de se voir dans un autre cadre et sans tout les cons. » Respires Alex, tu vas finir par manquer d'air à ce rythme. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, je ne sais pas pourquoi je me sens d'un coup prise d'un besoin de parler encore et encore alors que j'aurais juste eu à lui dire que l'idée de passer le reste de l'après-midi avec lui me plaisait beaucoup. Mais non, faut croire que c'est pas quelque chose que je sais faire. Dire les choses simplement. Et si l'après-midi s'annonce plaisante pour nous deux, ou pas d'ailleurs, mais au moins visiblement on est plutôt heureux à l'idée de passer du temps ensemble et c'est déjà un bon début non ? Un début de quoi, ça j'en sais rien, tout ce que je sais, c'est que je compte bien profiter de cette journée. La première qui s'annonce un peu passionnante depuis longtemps. « J’ai jamais joué au billard non. » Voilà qui attire mon attention et qui m'intrigue. C'est décidé j'ai envie de voir ça, et de jouer au billard désormais. Mais avant ça, il réponds à mes autres questions. Vraiment Alex apprends à moins parler! « Et oui il y a un cinéma mais qui diffuse surtout des vieux films... » Je ne suis pas une cinéphile, j'en ai vu pleins des films, mais l'idée d'aller voir un vieux film ne m'enchante guère. « Étonnant, une vieille ville qui diffuse des vieux films. » C'est en riant légèrement, mi dépitée, mi amusée que je lui dis ces mots alors que le serveur nous apporte nos commandes. Un coca pour lui, un thé (glacé) pour moi, parce qu'il fait bien trop chaud pour que je fasse honneur à mon Pays avec le traditionnel « cup of tea ».  « J’ai vu qu’ils rediffusaient Titanic le week-end prochain. »  On est loin des vieux films que j'imaginais en noir et blanc, sans paroles. Oui j'étais en train de penser qu'à Warwick, ils n'avaient le droit qu'à Charly Chaplin. Ils sont peut-être finalement pas si en retard que ça, après tout Titanic n'est sorti qu'en 1997, ils ont quoi, 9 ans de retard, ça va. Je suis de mauvaise fois puisqu'il précise bien qu'il s'agit d'une rediffusion. « Tu l'as déjà vu ? » C'est un classique quand même titanic non ? Mais, il n'est peut-être pas la cible de ce film ? « Tu es intéressé pour aller le voir ? » Question légitime non ? Après tout, il sait que le film repasse au ciné c'est sans doute pour une raison qu'il en parle ? « Et toi tu as déjà joué au billard ? » En voilà une question plutôt intéressante. J'hésite un instant, prétextant boire une gorgée de mon verre avant de lui répondre. J'hésite à lui dire qu'en plus d'y avoir déjà joué, je suis plutôt douée, mais ça gâcherait le plaisir non ? Surtout que j'ai un peu en tête de rendre le jeu plus intéressant et si je lui dis que je me débrouille plutôt bien il risque de refuser de jouer avec moi. « J'ai déjà joué oui, deux ou trois fois comme ça. » Je bluff un peu mais je ne lui dis pas que je suis pas une débutante, je prends mon verre et mon sac et je me dirige vers le fond du bar pour poser mes affaires en vrac sur une table juste à côté de la table de billard. « On pourrait rendre le jeu plus amusant. A chaque fois que l'un de nous réussit à mettre une balle dans le trou, l'autre doit réaliser un défi ? » C'est pas très honnête de ma part, pas du tout même mais je trouve l'idée amusante. « Alors Anderson, à quel point tu es joueur ? » Je le provoque un peu, ou beaucoup alors que je le regarde en souriant, un air de défi dans les yeux beaucoup trop intéressée par cette idée pour le laisser refuser. Je lui tends une queue comme un moyen de ne pas vraiment lui laisser le choix. « Je te laisse même l'honneur de casser le jeu. » En gros, va s'y Caleb, montre moi ce que tu vaux parce que j'ai beaucoup trop hâte de voir ou cette partie peut nous mener et surtout comment cet après-midi peut se finir.

@Caleb Anderson   Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 3258319053  Calex #58 - I'll be your voice, lay your head on my shoulder (UA) 2954228499

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