Darling, I'm gonna build you something sweety, you need something better. Let me build you something better. Heaven it's lonely on your heaven. Darling we should get together I could worship you forever
Sweety, you need something better. Let me build you something better
Je crois n'avoir jamais été aussi rapide pour prendre une douche et me préparer mais il est hors de question de bâcler ma préparation parce que ce soir je veux lui en mettre plein la vue. Je veux être belle pour lui, séduisante, sexy, attirante, je veux faire honneur à mon mari et si lui est prêt depuis un moment, moi, je mets un petit peu plus de temps mais je finis par sortir de la salle de bain. « J'ai fais aussi vite que j'ai pu. » Et c'est plutôt vrai d'ailleurs, j'ai vraiment fais vite par rapport au temps que je peux mettre habituellement. Ma tenue est osée, je le sais et c'est volontaire, mais elle n'est que pour une personne et cette personne est face à moi ce soir. Il est le seul qui peut profiter de ce genre de tenue, le seul qui peut me regarder avec insistance autre part que dans les yeux. Le seul qui peut avoir des pensées impures en me regardant, il a ce droit là parce qu'il m'a prouvé et il me prouve tout les jours qu'il m'aime et si je sais qu'il aime mon corps, je sais aussi qu'il m'aime moi. Avec mon passé, avec mes défauts, avec mes erreurs, et rien que pour ça, il a bien le droit d'avoir le temps d'une soirée une vue aussi plongeante sur mon corps. « Je meurs de faim. » C'est en lui disant ces mots que je réduis la distance jusqu'à lui et je viens déposer un long et tendre baiser sur ses lèvres avant de prendre mon sac, bien trop grand et bien trop lourd, et de quitter la chambre d’hôtel le sourire aux lèvres en repensant à ce que nous venons déjà de faire. Direction le restaurant et c'est plutôt dans un pas rapide que nous rejoignons le restaurant qui se trouve à quelques mètres de l’hôtel. « J'ai lu un paquet d'avis d'experts qui citent ce restaurant comme étant le meilleur Italien de Brisbane. » Je sais qu'il aime la bonne nourriture et si j'ai longuement hésité avec un restaurant Français parce que je sais tout l'amour qu'il porte à cette nourriture, je ne me voyais pas l'emmener dans un restaurant concurrent au sien à Brisbane, de toute façon le meilleur dans ce domaine c'est l'Interlude et jamais je ne l’emmènerai dans son propre restaurant pour fêter son anniversaire, encore moins dans cette tenue. Ici au moins il ne connaît pas les serveurs, il ne risque pas d'être dérangé et il ne va pas comparer les plats et la qualité à ce que lui peut faire.
Je parle beaucoup pendant le repas, rien d'anormal en soit, je mange aussi, moins que je ne parle et heureusement pour mon estomac. Et lui il fait plutôt l'inverse. Il mange plus que moi mais parle bien moins que moi. Mais, c'est ainsi que notre couple fonctionne, et si je n'ai pas besoin d'être beaucoup questionné pour partager mes pensées et mes expériences, qu'on me le demande ou non d'ailleurs. Pour Caleb c'est une toute autre histoire. Mais aujourd'hui, il semble heureux, du moins j'ai vraiment l'impression qu'il l'est et l'ambiance est romantique et douce entre nous. Ma main qui caresse sa main droite, je le laisse finir son assiette tout en pensant au dessert et à la suite de la soirée. « J'étais en train de repenser à ton premier anniversaire, et à toute nos premières fois ensembles. » Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas en train d'y repenser à l'instant parce que ça fait plusieurs jours que j'y pense, plusieurs jours que je me plonge dans nos souvenirs, que je fouille dans mes boites à souvenirs pour retrouver certains éléments pour préparer cette soirée. « Tu as déjà parlé de la tradition de ton anniversaire et sans parler de nos premières fois sexuelles, qu'elles sont nos premières fois qui t'ont le plus marqué ? » Je nous emmène dans nos souvenirs de couple, dans ce qui a construit notre couple, notre histoire. Le sourire aux lèvres je repense à certaines choses, à certains moments, certains très banals, d'autres plus importants mais si aujourd'hui les premières fois sont bien plus rares puisque nous nous connaissons depuis plus longtemps, je sais qu'il y a une chose qui changera jamais, c'est l'amour que je ressens quand je le regarde. Et je le fais actuellement. « Et je me demandais, si tu pouvais revivre un moment de notre histoire il y a douze ans, ce serait lequel et pourquoi ? » On parle beaucoup de nos moments vécus depuis deux ans, mais il y a douze ans nous avons été heureux aussi et si la fin et les circonstances ont gâché beaucoup de choses, je n'oublie pas pour autant ce que nous avons vécu.
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A-t-elle été longue sous la douche et surtout longue pour se maquiller ? Oui. Mais je sais qu’Alex a fait beaucoup d’effort pour ne pas nous mettre encore plus en retard au restaurant que nous le sommes déjà, et je lui en suis reconnaissant. « J'ai fais aussi vite que j'ai pu. » Je le sais, oui. Mais c’est d’abord sans un mot que je la regarde ressortir de la salle de bain. Sa robe m’offre un décolleté très plongeant sur sa poitrine et c’est bien évidemment sur cet endroit précis que je m’attarde. « Waw…tu es... » Je cherche réellement mes mots tant aucun ne me semble assez fort pour décrire ô combien cette femme – qui est la mienne – est incroyablement magnifique. « T’es tellement belle, je te jure… J’ai beaucoup de chance. » Bien entendu qu’en prononçant ces mots ce sont ses yeux que je regarde avec attention. « Je meurs de faim. » Si mon estomac cri famine avec une telle robe, oui moi aussi j’ai faim mais de tout autre chose. Heureusement pour nous que le restaurant n’est pas très loin de l’hôtel et c’est avec seulement quelques minutes de retard que nous arrivons devant. « J'ai lu un paquet d'avis d'experts qui citent ce restaurant comme étant le meilleur Italien de Brisbane. » Je connais le chef de ce restaurant italien et je suis très heureux qu’Alex l’ait choisie pour notre soirée romantique en tête à tête, et c’est après un baiser échangé en guise de remerciements que nous entrons main dans la main nous laissant guider jusqu’à notre table réservée.
Comme dans mes souvenirs, la nourriture est délicieuse et comme d’habitude Alex parle. Alex parle beaucoup et moi je l’écoute mais on n’entend pas le son de ma voix autant que le sien. Alors que je termine mes pâtes carbonara d’une main, ma deuxième est entrelacée avec celle d’Alex. « J'étais en train de repenser à ton premier anniversaire, et à toute nos premières fois ensembles. » Je souris en remontant le regard vers elle. Je dois bien avouer que depuis que nous sommes installés à table mes yeux n’ont cessés passer de sa poitrine à ses yeux puis de nouveau vers sa poitrine en terminant par ses yeux. Et c’est exactement ce qui est en train de se passer en ce moment. « Je garde un très bon souvenir de mon premier anniversaire qu’on a passé ensemble. » Je lui avoue en souriant, et pas seulement grâce à ce moment d’intimité passé sur notre plage mais pour tous les autres. « Tu as déjà parlé de la tradition de ton anniversaire et sans parler de nos premières fois sexuelles, qu'elles sont nos premières fois qui t'ont le plus marqué ? » Je termine mon plat de pâtes et pose mes couverts doucement. Je me redresse tout en plissant légèrement les yeux et cette fois ce n’est pas ma femme que je regarde mais plutôt le vide, essayant de me concentrer sur toutes nos premières fois tous les deux. « Je t’aurais bien dit mon premier je t’aime mais ce jour-là je me suis pris le plus gros vent de ma vie. » Que je lui avoue en riant un peu, et si aujourd’hui je peux en rire ce n’a pas toujours été le cas. « Plus sérieusement, je sais pas, je dirais peut-être notre première nuit passée tous les deux. Pas ton anniversaire, mais quand tu es venue chez moi. » Cette soirée avait aussi été remplie d’incompréhension mais je n’en garde que les bons souvenirs et les plus tendres. « Je parle pas forcément du sexe pour cette nuit-là, mais simplement ta présence à côté de moi toute la nuit, et que tu sois le premier visage que j’ai vu le lendemain en me réveillant. Tu peux pas imaginer à quel point ça m’a fait du bien. » Bien qu’elle doit pouvoir l’imaginer, elle a peut-être ressenti la même chose. « Et je me demandais, si tu pouvais revivre un moment de notre histoire il y a douze ans, ce serait lequel et pourquoi ? » Mon pouce caresse sa main et c’est sans hésiter et toujours en regardant ses yeux que je lui réponds. « Notre premier voyage tous les deux, je pense. Et toi ? » Notre voyage en amoureux à Sydney, j’en garde un merveilleux souvenir et c’est sans aucune dispute et personne pour se glisser entre nous, pas ses amis qui l’appellent pour faire la fête, pas de Rachel qui est susceptible de débarquer à n’importe quelle heure de la journée et même de la soirée. Simplement nous deux, dans notre bulle que j’aimais tout particulièrement. « Voulez-vous un dessert ? » je brise le contact visuel pour regarder le serveur qui nous débarrasse. « Un tiramisu pour moi s’il vous plaît. » Si Alex n’a pas terminé tout son plat je doute qu’elle refuse un dessert.
Sweety, you need something better. Let me build you something better
« Waw…tu es... » Sa réaction me fait sourire et me fait même rire légèrement. Il connaît mon corps comme personne, je suis sûre que les yeux fermés il reconnaît mon corps parmi des centaines et pourtant il a toujours cette même réaction à la fois si touchante et si plaisante parce qu'il semble toujours aussi subjugué par ce qu'il voit alors qu'il le voit tout les jours depuis plus de deux ans. Après, j'ai choisi cette robe de façon consciente pour justement lui faire cet effet alors je suis plutôt fière de le voir un peu perdre ses mots face à moi. « T’es tellement belle, je te jure… J’ai beaucoup de chance. » Je lui souris en le regardant, j'aurais sans doute rougie il y a quelques années, désormais s'il m'arrive encore de rougir, je ne le fais plus à chaque compliment. Mais ça reste un compliment qui me plaît et surtout qui ne me laisse pas indifférente. « C'est grâce à eux que je t'ai eu et qu'on a tout ça, alors faut bien les mettre en avant de temps en temps. » Obligée de plaisanter un peu et pourtant je suis sincèrement touchée par ses mots. Je m'avance vers lui, je réduis la distance qu'il y a entre nous et je viens déposer un baiser sur sa joue que j’essuie du bout des doigts juste après pour enlever les marques du rouge à lèvres que je viens de finir de mettre. Je me suis faite belle pour lui, pour la suite de notre soirée et pour ce restaurant qu'on a déjà fait attendre un peu trop longtemps et on ne peut plus se permettre de trainer plus même si j'aime ces moments de tendresses en tête à tête avec mon mari. C'est finalement au restaurant qu'on va passer la suite de cette journée d'anniversaire, des moments en couple qui sont plus rares qu'avant ce qui leur donne peut-être encore plus de sens et de saveurs.
« Je garde un très bon souvenir de mon premier anniversaire qu’on a passé ensemble. » Ce moment fut spéciale lui aussi, un moment à la fois tendre mais aussi très riche en nouveauté, sensation et en connexion aussi. « Tu m'étonnes, depuis le temps que tu attendais ce cadeau. » J'ironise un peu sur ce souvenir, enfin je le réduis à une chose précise alors que le souvenir est sans doute bien plus que juste ça. C'est un moment important de notre vie de couple, mais il y en a eu beaucoup d'autres aussi important, sauf que celui là, c'est le souvenir d'une journée tout entière, une journée spéciale. Des premières fois on en a connu beaucoup, presque un an et demi de vie de couple, une très longue période pour nous deux à l'époque, et c'est pleins de souvenirs. « Je t’aurais bien dit mon premier je t’aime mais ce jour-là je me suis pris le plus gros vent de ma vie. » Il rit, je sais qu'il ne m'en veut plus mais pourtant je grimace légèrement, presque désolée en repensant à ce moment qui remonte à douze ans maintenant et depuis je lui ai dis un nombre incalculable de fois mais je lui ai fais du mal ce jour là et je ne suis pas forcément fière de ce moment. « Tu étais le premier qui me disait qu'il m'aimait, c'était tout nouveau pour moi. » Incapable de lui répondre, incapable de savoir quoi lui dire, ni comment lui dire ce que je ressentais devant cette déclaration d'amour mais je sais qu'il m'en veut plus. Mais pourtant, il a raison, ce moment aurait pu être un moment marquant que j'ai gâché. Un parmi d'autre finalement. « Plus sérieusement, je sais pas, je dirais peut-être notre première nuit passée tous les deux. Pas ton anniversaire, mais quand tu es venue chez moi. » Mes yeux brillent un peu de l'émotion que je ressens en repensant à cette soirée alors que je lui souris tendrement. C'est vraiment notre première soirée, pas notre première fois, mais c'est ce moment ou lui et moi sommes devenu un nous pour la première fois. Un début de relation qui est né ce soir là dans son petit appartement et finalement cette soirée résume assez bien notre couple. Des incompréhensions, moi qui parle trop et qui le noie sous des informations qui le font douter. Nous qui nous nous retrouvons dans les bras l'un de l'autre attiré par ce désir d'être ensemble avant même d'avoir mit un nom sur notre relation. « Je parle pas forcément du sexe pour cette nuit-là, mais simplement ta présence à côté de moi toute la nuit, et que tu sois le premier visage que j’ai vu le lendemain en me réveillant. Tu peux pas imaginer à quel point ça m’a fait du bien. » Et si le souvenir était déjà suffisamment touchant, ses mots le sont encore plus. « T'es trop chou chéri, vraiment j'ai de la chance de t'avoir dans ma vie, tu rends tout ce que tu touches meilleur. » Je ris doucement comme pour gérer l'émotion sincère qui me prends au moment ou je ressens ses mots, son émotion, les souvenirs, l'importance de ce moment aussi. « Je comprenais rien de ce qu'il m'arrivait, tu m'avais complètement perturbé et pourtant je me sentais bien avec toi, je sentais déjà que ta présence était importante, j'avais l'impression de pouvoir être moi sans jugement. » Je me penche un peu sur la table pour poser ma main sur sa barbe, pour caresser sa barbe avec une douceur qui est à l'image de l'émotion que je ressens en repensant à ce moment, à cette soirée. Rien n'était simple, mais si tout me faisait peur, j'avais réellement la crainte de tout gâcher alors qu'il n'y avait encore rien entre nous. J'étais déjà à la recherche de contact physique avec lui, j'avais peur qu'il me repousse alors que j'avais aussi peur de m'investir, tout était différent avec lui, je le sentais mais j'aimais ça. « Je crois que j'étais déjà tombée amoureuse de toi mais que je pouvais pas l'assumer, tout ce que je sais c'est que je voulais être avec toi. Mais quand j'y repense, tu avais été audacieux avec ton choix de musique ce soir là. » Une déclaration d'amour à la guitare et à ce moment j'aurais pu paniquer, j'aurais pu fuir mais c'est avec lui que je suis restée, dans son lit, contre lui, une première nuit ensemble, la première d'une longue série de nuit à dormir l'un avec l'autre et à se réveiller ensemble. La première soirée, celle ou nous sommes arrivés à la conclusion que nous voulions la même chose, quelque chose de sérieux, et je ne savais pas encore exactement à quel point ça allait le devenir, sérieux et important pour moi. Mais pendant un an et demi ce fut lui le centre de tout mes meilleurs souvenirs. « Notre premier voyage tous les deux, je pense. Et toi ? » Les souvenirs qui reviennent, nos un an ensemble, notre premier week-end dans une autre ville, quelques jours rien qu'à nous, à profiter de chaque seconde ensemble. Oh oui on était heureux durant ce voyage, du moins je l'étais énormément et ça rends la suite de notre histoire encore plus difficile à comprendre. « On était vraiment heureux durant ce voyage. Enfin je suis heureuse aujourd'hui grâce à toi, je le suis vraiment, mais il y a un souvenir si innocent et si insouciant de ce voyage, c'est à la fois touchant et un peu pleins de nostalgie aussi. » Nous étions jeunes en même temps, jeunes et nous n'avions pas encore vécu ce que nous avons vécu tout les deux. « Il y a beaucoup de moment que je voudrais revivre, mais j'aimerai bien revivre le moment ou je t'ai dis que je t'aimais pour la première fois. Ça voulait dire tellement pour moi, dire pour la première fois ces mots et te les dire à toi. » C'était peut-être l'un des moments les plus fragilisant pour moi, un moment de vulnérabilité intense, lui dire ces mots, les dire tout court, les accepter c'était tout un moment et pourtant quand j'ai réussi à lui dire ce fut un moment fort en émotion, et un déclic pour moi et pour nous. « Voulez-vous un dessert ? » Je regarde à mon tour le serveur qui vient de faire irruption à notre table. Et après l'avoir questionné sur la carte et le café gourmand, c'est son ça que mon choix se porte. « Je vais encore en avoir trop mais tu m'aideras à finir. » C'est à Caleb que je m'adresse parce que si tout me fait envie, une mini-crème brûlée, une panacota fruit rouge, un mini-tiramisu et une boule de glace, je sais que je ne pourrais pas tout manger. « Et tu prendras le café aussi. » Parce que je ne bois plus de café, alors que lui est presque accro à cette boisson. Je n'ai plus vraiment faim mais tout me faisait envie alors au lieu de choisir j'ai pris un mix de tout et Caleb risque de ronchonner en me voyant ne finir aucun des desserts mais pour l'instant je profite qu'il ait fini de manger pour poser mes pieds sur ses cuisses, non pas pour titiller ses attributs masculins comme je peux le faire mais juste pour reposer un peu mes jambes qui me font un peu mal. Vive la grossesse, mais il a l'habitude maintenant après tout c'est la deuxième fois qu'il me met en cloque en peu de temps. Les desserts arrivent rapidement et c'est à ce moment que je choisis de fouiller dans mon sac, trop grand et trop lourd, mais c'est aussi parce qu'il y a une partie de ses cadeaux dedans. Je sors un cadeau, un album photo emballé soigneusement. « C'est pas grand chose, et je voulais attendre encore mais je trouve que c'est le moment parfait pour te donner ça. » Parce qu'il ne s'agit pas d'un simple album photo, c'est un album que j'ai fais avec les souvenirs de notre vie à deux. Je sais que lui n'a rien gardé, mais si je ne fais pas forcément attention à mes affaires, pour ce qui est des souvenirs c'est une autre histoire, je les ai gardé. Ils m'ont accompagné durant mes différents voyages et aujourd'hui, c'est une partie de nos souvenirs à deux, de nos premières fois qui se trouvent plastifiés et protégés dans un livre qui nous ressemble. La couverture est personnalisée avec certains de nos petits mots reprit du carnet qu'il m'avait offert à mon anniversaire. Et à chaque page, des photos, des souvenirs, des dessins que j'ai pu faire, des petits mots et on peut reconnaitre son écriture indéchiffrable mais que je sais lire sans difficulté désormais. Des billets de cinéma que j'avais gardé, nos billets du premier match auquel il a accepté de me suivre, et les souvenirs continuent, traversent les premiers mois de notre relation et c'est avec ceux plus récents mais peut-être encore plus fort que l'album se termine. La naissance de nos filles, notre mariage, notre voyage en Europe, et une photo de mon ventre qui vient conclure cet album. Et c'est avec beaucoup d'émotions que je lui donne ce cadeau, parce que c'est nous, c'est notre histoire, nos souvenirs, ce qu'il en reste. « J'aurais vraiment aimé ne pas tout gâcher entre nous, mais je te promets qu'on pourra encore avoir pleins de souvenirs pour remplir des tonnes d'album dans les années à venir. » Parfois je me demande ce qu'aurais été notre vie si je n'avais pas tout gâché, quelle genre de vie on aurait eu, comment on aurait grandi ensemble mais je ne veux pas gâcher ce moment alors je me contente de le regarder tourner les pages de cet album le regard empli d'une émotion forte.
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C’est loin d’être la première fois qu’Alex enfile une robe de ce genre et je doute que ce soit la dernière mais pourtant, je la trouve toujours aussi resplendissante et c’est sans trouver les mots que j’admire la beauté de ma femme. Le décolleté plongeant et donc la vue que m’offre cette robe me déstabilise complètement et je sais que je risque de passer la soirée à jongler entre ses yeux et sa poitrine. « C'est grâce à eux que je t'ai eu et qu'on a tout ça, alors faut bien les mettre en avant de temps en temps. » Sa réponse me fait légèrement rire bien que ce ne soit pas forcément vrai. Oui j’aime la poitrine de ma femme et c’est un secret pour personne, certainement pas pour elle, la principale concernée. Mais il n’a pas suffi qu’elle me dévoile cette partie de son corps pour que je ne tombe amoureux d’elle, je l’étais déjà dès les premières minutes passées avec elle.
C’est au restaurant que nous continuons cette journée parfaite organisée par ma femme. « Tu m'étonnes, depuis le temps que tu attendais ce cadeau. » À l’écouter on pourrait presque croire qu’elle pense que le début de notre histoire, pour ma part, n’était basée que sur son corps et le sexe alors que c’était loin d’être le cas. Non je ne me suis pas mis en couple avec elle grâce à sa poitrine – bien que j’aime énormément cette partie de son corps – et je n’attendais pas spécialement ce cadeau qu’elle m’avait fait sur notre plage lors de mon premier anniversaire fêté avec elle – bien que je l’ai tout de même accueilli avec grand plaisir. Mais je pense qu’il y a bien un souvenir catastrophique sur lequel nous pouvons nous mettre d’accord, c’est la première fois que je lui ai dit que je l’aimais. Je n’ai pas eu le droit à une réponse de sa part, ce qui m’avait fait beaucoup de mal à l’époque. « Tu étais le premier qui me disait qu'il m'aimait, c'était tout nouveau pour moi. » J’hausse doucement les épaules. « Tu étais la première personne à qui j’ai dit ces mots, c’était tout nouveau pour moi aussi. » Mais la différence entre nous c’est que j’ai toujours eu bien plus de facilité qu’elle à accepter mes sentiments et pour sa défense, je me suis emballé et lui ai dit ces mots peut-être un peu trop vite. En même temps, je suis réellement tombé amoureux d’elle en un claquement de doigts et j’attendais le moment opportun pour lui dire que je l’aimais, mais il faut croire que je n’ai pas été doué et que j’ai brûlé beaucoup d’étapes ce jour-là. Alex semble nostalgique ce soir en me demandant quel est mon plus beau souvenir des moments passés à deux il y a douze ans et si tout un tas de scènes me reviennent à l’esprit c’est tout de même quelques moments qui ressortent du lot. « T'es trop chou chéri, vraiment j'ai de la chance de t'avoir dans ma vie, tu rends tout ce que tu touches meilleur. » C’est loin d’être vrai, elle doit le savoir au fond et sa réflexion que fait lâcher un léger rire tout en secouant la tête de gauche à droite. « Je comprenais rien de ce qu'il m'arrivait, tu m'avais complètement perturbé et pourtant je me sentais bien avec toi, je sentais déjà que ta présence était importante, j'avais l'impression de pouvoir être moi sans jugement. » Sa main qui caresse ma barbe, un geste qu’elle ne pouvait pas faire à l’époque, mais un geste rempli d’affection que j’aime beaucoup. « Je crois que j'étais déjà tombée amoureuse de toi mais que je pouvais pas l'assumer, tout ce que je sais c'est que je voulais être avec toi. Mais quand j'y repense, tu avais été audacieux avec ton choix de musique ce soir là. » Un léger rire s’échappe d’entre mes lèvres alors que ma main vient attraper avec douceur la sienne pour déposer y un léger baiser. « Je t’avoue que j’ai pas vraiment réfléchi à la chanson. Heureusement que tu n’as pas compris le message derrière, t’aurais clairement fui et ça aurait été la fin de notre histoire. » Elle a raison, j’ai été audacieux mais l’idée qu’elle puisse comprendre que je lui faisais une déclaration d’amour ne m’a même pas effleuré l’esprit. Bêtement. Moi je sais que je suis tombé amoureux d’elle très rapidement, à la seconde même où mon regard s’est posé sur elle mais je ne l’ai compris que lorsqu’elle est venue passer la soirée chez moi. À la base pour regarder mon film préféré, soit Titanic mais cela s’est transformé en une nuit où nous avions tous les deux réellement découvert le plaisir du sexe. « On était vraiment heureux durant ce voyage. Enfin je suis heureuse aujourd'hui grâce à toi, je le suis vraiment, mais il y a un souvenir si innocent et si insouciant de ce voyage, c'est à la fois touchant et un peu pleins de nostalgie aussi. » Je souris et lui réponds sans plus attendre. « Les souvenirs que j’ai de nous dans les toilettes de cette fête foraine sont tout sauf innocents. » que je lui réponds en riant. « Je crois que c’est l’endroit le moins glamour dans lequel on a couché ensemble. Et de loin. » Bien que le placard à balais d’une cure de désintoxication pourrait lui faire de la concurrence sérieuse. « Il y a beaucoup de moment que je voudrais revivre, mais j'aimerai bien revivre le moment ou je t'ai dis que je t'aimais pour la première fois. Ça voulait dire tellement pour moi, dire pour la première fois ces mots et te les dire à toi. » C’est avec un sourire rempli de tendresse que je me remémore ce moment si spécial pour nous et qui a donné un tout autre tournant à notre relation. « Je me demande vraiment par quel miracle tu avais fini par comprendre que tu m’aimais aussi. » Parce qu’Alex avait une peur bleue de l’engagement et qu’il lui a fallu un long moment pour comprendre les sentiments qu’elle avait pour moi.
« Je vais encore en avoir trop mais tu m'aideras à finir. Et tu prendras le café aussi. » En commandant un café gourmand Alex a encore une fois les yeux plus gros que le ventre – bien que le sien commence sérieusement à grossir avec l’avancée de la grossesse. J’hoche positivement la tête ayant pour habitude de terminer ses plats de façon assez régulière. Alex n’a jamais été une grande mangeuse et pour la femme d’un chef, c’est bien dommage. Je viens caresser ses jambes qu’elle pose sur mes cuisses. « C'est pas grand chose, et je voulais attendre encore mais je trouve que c'est le moment parfait pour te donner ça. » Je la regarde fouiller dans son sac pour en ressortir un album photos que je récupère et que j’ouvre assez rapidement, intrigué par ce qui s’y trouve. Et c’est un grand sourire qui s’étire sur mes lèvres quand j’y vois les premières pages ; des photos de nous jeunes, il y a douze ans, des mots que nous nous laissions dans son carnet. Un en particulier attire son attention : la première fois que j’ai osé lui écrire que je l’aimais, quelques jours après qu’elle m’ait elle-même prononcé ces quelques mots. « J'aurais vraiment aimé ne pas tout gâcher entre nous, mais je te promets qu'on pourra encore avoir pleins de souvenirs pour remplir des tonnes d'album dans les années à venir. » Il n’y a que lorsqu’elle reprend la parole qu’elle attire mon attention qui était fixée sur cet album dont je tourne les pages toujours avec un sourire tendre et réellement ému en revoyant tous ces souvenirs. « C’est parfait. C’est tellement parfait… » Pouvoir avoir de nouveau quelques souvenirs de notre première relation était quelque chose dont j’avais abandonné l’idée mais maintenant tout se trouve dans cet album et j’en suis ravi. « Je m’en voulais tellement d’avoir tout jeté quelques semaines après ton départ, et pouvoir avoir quelques souvenirs, c’est vraiment une idée parfaite. » Je me garde de lui dire avoir jeté toutes nos photos, les mots et tous les souvenirs directement liés à Alex juste après avoir couché avec Rachel. Mais c’est bien ce jour-là que j’ai compris que notre histoire était terminée et qu’elle m’avait abandonné. « On se laissait beaucoup de petits mots à l’époque, on devrait peut-être reprendre cette idée, c’était mignon. » La plupart de nos mots se terminaient tous par un cœur ou un mot doux, et je trouve ça vraiment adorable.
Sweety, you need something better. Let me build you something better
« Tu étais la première personne à qui j’ai dit ces mots, c’était tout nouveau pour moi aussi. » Oh, je le sais. Je sais que pour lui dans notre histoire, tout ou presque, était nouveau. Mais, la grande différence entre nous c'est qu'il a accepté ses sentiments, qu'il a accepté qu'il m'aimait bien avant que je sois en capacité de le faire. Non pas que je ne l'aimais pas. Mais, j'étais terrifiée par ce que ça signifiait, par l'idée même d'être amoureuse. Aimer quelqu'un, être aimée, pour beaucoup ça semble être une chose facile, magnifique, naturelle. Et bien pour moi ça ne l'était pas. Rien de tout ça. Ni facile. Ni magnifique. Ni naturel. Parce que la seul amour que j'avais connu avant Caleb, c'était celui de mes parents, l'un envers l'autre et envers moi. Alors autant dire que je n'avais rien de connu de très bon, de très alléchant. Mais pourtant, je sais que Caleb a du être terrifié aussi à l'idée de me dire ces mots, et qu'il a du avoir mal après les avoir dit et s'être confronté à un silence si inhabituel venant de moi. « J'aurais aimé avoir eu une meilleure réaction ce jour là. Je sais comme pour toi ça a du être violent. » Un premier je t'aime qui reste sans réponse, sans réaction même bien sur que ça a du être violent pour lui. Mais on s'en est sorti et plutôt bien. Et, quand on y pense ça aurait pu être pire, j'aurais pu fuir ce jour là. Je l'ai fais ceci dit, des mois plus tard, la peur a prit le dessus sur l'amour, la panique m'a fait faire ce qui est aujourd'hui mon plus grand regret et aussi ma plus grosse honte. Mais, si je repense au passé, j'essaye de ne pas penser à ça, mais plutôt au reste. A toutes ces belles choses et beaux moments que l'on a vécu tout les deux. « Je t’avoue que j’ai pas vraiment réfléchi à la chanson. Heureusement que tu n’as pas compris le message derrière, t’aurais clairement fui et ça aurait été la fin de notre histoire. » Je sais qu'il dit ça en riant et c'est rare que l'évocation d'une fuite de ma part soit abordée de façon si légère. Peut-être que ça prouve qu'il m'a définitivement pardonné et qu'il a conscience et confiance que je ne le referais plus jamais ? Je n'ai pas envie d'aborder avec plus de sérieux cette question et je préfère nettement rester concentrée sur le souvenir de cette soirée. Notre première en tant que couple et notre première aussi à découvrir que nos corps pouvaient bien s'entendre et se plaire. « Après le moment que tu venais de me faire vivre, je n'aurais pas pu renoncer à toi si vite. Tu venais de me faire découvrir que j'aimais le sexe, j'allais pas en rester là. » Et ce n'est absolument pas pour le sexe que je suis restée, enfin pas pour ça en premier lieu en tout cas, mais ce fut une part importante de notre soirée, de notre nuit, de notre journée et même de notre vie. Ce qui était d'ailleurs absolument pas prévisible, pas alors que ni lui, ni moi n'étions très expérimentés et très adeptes des plaisirs du corps, et après notre première fois, c'est encore moins attendu. Mais pourtant mes premières émotions fortes, mon premier orgasme je l'ai eu avec lui, grâce à lui et j'ai découvert à quel point je me sentais excitée et faible face à lui, et aussi à quel point faire confiance à quelqu'un dans ce genre de moment permet de vivre les choses pleinement. C'est grâce à lui et finalement, il y a beaucoup de choses que j'ai apprise avec lui, et je ne parle plus de sexe là. Du moins, je ne parle pas que de ça. Même si lui revient à ça quand on évoque notre premier voyage de couple pour nos un an et pour notre première saint valentin aussi. « Les souvenirs que j’ai de nous dans les toilettes de cette fête foraine sont tout sauf innocents. » Je secoue la tête en riant à mon tour. Il a raison. Ca n'avait rien, mais absolument rien d'innocents ce moment. « Je crois que c’est l’endroit le moins glamour dans lequel on a couché ensemble. Et de loin. » Je fronce les sourcils, je réfléchis quelques secondes en me remémorant quelques uns des endroits les plus insolites et les moins glamours et romantiques mais j'en arrive à une conclusion similaire à la sienne. « Faut dire que des toilettes c'est déjà pas glamour mais alors des toilettes dans une fête foraine, on devait vraiment être en manque. » Et pourtant, je me souviens très bien de ce voyage, enfin très bien peut-être pas non plus puisqu'on avait bu pour fêter ça, enfin surtout moi mais je me souviens bien qu'on avait pas eu le temps de laisser le manque s'installer. « Après, sincèrement l’hôpital c'était pas glamour non plus, ou le placard à balai trop étroit c'était pas le plus romantique mais ça nous fait des souvenirs au moins. » Et des beaux puisque finalement c'est dans un lieu pas du tout romantique qu'a été conçu nos deux plus belles réussites en la personne de Lucy et Lena. « Je me demande vraiment par quel miracle tu avais fini par comprendre que tu m’aimais aussi. » Il a ce sourire si apaisant, si touchant que j'adore. Cette tendresse qui transparaît sur son visage, dans son sourire et dans son regard. Une tendresse qui me touche et qui ne me laisse pas indifférente. Je pense à ses mots. Je sais exactement à quel moment j'ai fini par comprendre que je l'aimais. « Je crois que le jour ou la peur de te perdre est devenue plus grande que la peur de m'engager j'ai compris que tu étais trop important pour moi et que ça devait être ça l'amour. » Je ressentais déjà des choses fortes pour lui, mais je ne m'autorisais pas à les ressentir pleinement et puis la présence de Caleb est devenue la chose normale dans ma vie, me réveiller à ses côtés est devenu ce qui me donnait le sourire. M'endormir dans ses bras est devenu primordial pour que je réussisse à bien dormir. Sa présence est devenue ma première raison de sourire, d'être bien et c'est là que j'ai compris que je l'aimais et qu'il devait le savoir. Alors je lui ai dis. A lui, le premier et seul homme à qui j'ai dis ces mots un jour et à qui je les dirais pour le reste de ma vie.
En attendant le dessert qui risque d'être impossible à finir pour moi, je lui offre un cadeau un peu spécial. Un cadeau qui reflète bien notre discussion et qui retrace certains de nos souvenirs. « C’est parfait. C’est tellement parfait… » Ce n'est pourtant pas grand chose, mais je sens que ce cadeau lui plaît sincèrement. « Je m’en voulais tellement d’avoir tout jeté quelques semaines après ton départ, et pouvoir avoir quelques souvenirs, c’est vraiment une idée parfaite. » Un album fait de souvenirs de notre vie de couple, un album commun avec ce que j'ai pu garder puisque lui n'a plus rien de nous d'il y a douze ans. Quand j'ai appris qu'il avait tout jeté, j'ai tenté de cacher la peine que j'ai ressenti de savoir qu'il s'était débarrassé d'un an et demi de vie de couple mais ce n'est qu'à moi que je peux m'en prendre. C'est moi la première qui ait envoyé le signal comme quoi notre couple ne comptait pas. Ce n'était pas ce que je ressentais mais mon départ précipité et surtout l'absence d'explication pour lui ont conduit à ce résultat et je ne peux pas lui en vouloir. « Ce sont autant mes souvenirs que les tiens maintenant, on aura toujours une trace de notre histoire quelque part, par contre j'ai pas de double alors interdit de le perdre celui là. » Quoiqu'il arrive désormais, cet album sera là pour témoigner de l'amour que l'on avait l'un pour l'autre à l'époque et de l'amour toujours aussi fort que l'on ressent encore aujourd'hui l'un envers l'autre. « On se laissait beaucoup de petits mots à l’époque, on devrait peut-être reprendre cette idée, c’était mignon. » J'en ai relu beaucoup pour en sélectionner quelqu'un pour les mettre dans l'album et il a raison, on se laissait beaucoup de petits mots, faut croire que peut-être c'était plus simple par écrit, mais je reconnais qu'il a raison sur une chose, c'était vraiment mignon. « Oh oui j'aime beaucoup cette idée. Demain j'irais acheter un nouveau carnet et pleins de post-it je vais pouvoir te laisser pleins de petits mots et de dessins partout. Par contre chéri, s'il te plaît fais un effort sur l'écriture, c'est toujours aussi illisible ton écriture de médecin. » Il est soigné dans pleins de domaines mais clairement pas dans son style d'écriture et si j'ai depuis longtemps réussi à décrypter le style de mon mari, je ne peux garder pour moi cette petite taquinerie. Les desserts arrivent rapidement et la première chose que je fais c'est de sentir l'odeur du café. « Autant y'a un mois cette odeur me donnait la nausée, autant aujourd'hui j'en ai vraiment envie, ça me manque, j'aime portée tes enfants mais j'aime le café aussi. » Je ris un peu pour montrer que je ne suis pas sérieuse, enfin si j'aime le café mais pour le bien de nos enfants, je m'en passe sans aucun doute. Je pourrais en prendre une gorgée, mais je le pousse vers Caleb pour lui donner et éviter de me laisser tenter, je me concentre sur les autres éléments qui compose mon dessert. Et je commence par goûter à chaque dessert une fois pour déterminer lequel me fait le plus envie et le garder pour la fin. Et j'en profite aussi pour piquer une cuillère dans celui de Caleb. « Tiens j'ai encore un petit quelque chose pour toi. » Un deuxième cadeau placé sous le signe des souvenirs avec la réplique exacte du tee-shirt de notre premier concert tout les deux, un tee-shirt que j'avais sans doute portée bien plus souvent que lui et qui en plus de rappeler des souvenirs en lien avec ce concert, rappelle les nombreuses fois ou j'ai traîné en tee-shirt chez lui les week-ends, les moments après l'amour, les moments de câlins l'un contre l'autre dans son canapé, quand notre bulle était notre refuge à tout les deux et l'endroit ou je me sentais la mieux. « J'ai encore quelques cadeaux à l'hôtel mais avant ça, tu as une chose que tu veux faire pour terminer cette journée ? » Ou qu'il veuille aller, quoiqu'il veuille faire, je serai là à ses côtés pour tenter de lui rendre ce moment aussi plaisant et agréable que possible, parce que c'est mon rôle désormais. Etre sa femme, la personne qui place son bonheur au dessus de tout le reste parce qu'il est the one pour moi, celui qui représente mon tout et je veux qu'il puisse sentir que pour lui je peux faire n'importe quoi. Aujourd'hui, jour de son anniversaire mais aussi pour tout les autres jours de l'année. « Je t'aime tellement Caleb Jonathan Anderson. J'espère que cette journée t'auras permis de t'en rendre compte et que tu as été heureux aujourd'hui» Je me lève un peu pour me pencher vers lui et venir sceller ce moment par un baiser tendre et doux, rien de torride pas que j'en ai pas envie mais le monde autour risque de le gêner et le mettre mal à l'aise c'est bien la dernière chose que je veux.
Darling, I'm gonna build you something sweety, you need something better. Let me build you something better. Heaven it's lonely on your heaven. Darling we should get together I could worship you forever
« J'aurais aimé avoir eu une meilleure réaction ce jour là. Je sais comme pour toi ça a du être violent. » Je doute qu’elle puisse réellement savoir ou même comprendre à quel point prononcer ces mots pour la première fois de ma vie sans avoir la moindre réaction en retour a pu être violent et même douloureux pour moi. Mais je ne lui en veux pas, je ne lui en ai jamais vraiment voulu pour ça, même si l’idée de me dire que tous les sentiments si forts que je ressentais pour elle n’étaient pas réciproques était très douloureuse. Je me contente de lui répondre en levant légèrement les épaules et si juste après c’est avec un ton léger que j’évoque l’idée qu’elle aurait très bien pu prendre la fuite en comprenant à peine quelques semaines après notre rencontre que je venais de lui faire une déclaration d’amour en chanson je n’oublie pas pour autant toute la douleur que sa vraie fuite a provoquée en moi quelques années plus tard. Est-ce que j’ai définitivement réussi à laisser de côté cette peur qu’Alex puisse de nouveau m’abandonner comme elle l’a déjà fait auparavant ? Plus ou moins. Je n’y pense vraiment plus mais je pense que cette peur doit toujours être dans un coin de ma tête. « Après le moment que tu venais de me faire vivre, je n'aurais pas pu renoncer à toi si vite. Tu venais de me faire découvrir que j'aimais le sexe, j'allais pas en rester là. » Et pourtant quand elle est vraiment partie sans me laisser de nouvelle elle savait qu’elle aimait le sexe mais ça n’a pas suffi pour la ramener à la raison. J’ouvre la bouche, prêt à lui répondre ça mais je me rétracte assez vite ne voulant clairement pas la blesser dans mes mots et je sais aussi pertinemment que ce genre de réflexion pourrait aisément casser cette ambiance légère qu’il y a entre nous. « Faut dire que des toilettes c'est déjà pas glamour mais alors des toilettes dans une fête foraine, on devait vraiment être en manque. » Les moments comme celui dans les toilettes de cette fête foraine à Sydney prouvent bien que son corps et mon amour pour le sexe sont bien plus forts que mon côté légèrement maniaque. « On était même pas en manque…on avait aucune excuse. » que je lui rappelle toujours en riant légèrement tout en me remémorant ce souvenir. « Après, sincèrement l’hôpital c'était pas glamour non plus, ou le placard à balai trop étroit c'était pas le plus romantique mais ça nous fait des souvenirs au moins. » Il faut dire qu’on a toujours eu le chic de céder à nos pulsions assez facilement, quel que soit le lieu dans lequel nous nous trouvons. « Je garde particulièrement un bon souvenir de ce placard à balais bien trop étroit. » En grande partie parce que c’est ce jour-là que nous avons conçu Lucy et Lena. « Je crois que le jour ou la peur de te perdre est devenue plus grande que la peur de m'engager j'ai compris que tu étais trop important pour moi et que ça devait être ça l'amour. » Je souris doucement en entendant ses mots. « La possibilité que tu me perdes n’a jamais été envisageable. » Mais on ne peut pas dire que le contraire soit tout aussi vrai. Je n’ai jamais rompu avec personne, ma première petite-amie m’a abandonné sans un mot et la deuxième est morte quelques semaines avant notre mariage.
Le cadeau de ma femme est simple, mais il me plait énormément. Rempli de souvenirs et de nostalgie, c’est tout ce que je préfère et elle n’aurait pas pu faire mieux. « Ce sont autant mes souvenirs que les tiens maintenant, on aura toujours une trace de notre histoire quelque part, par contre j'ai pas de double alors interdit de le perdre celui là. » Et par ma faute une autre partie de nos souvenirs de notre première histoire est passé aux oubliettes. « Oh oui j'aime beaucoup cette idée. Demain j'irais acheter un nouveau carnet et pleins de post-it je vais pouvoir te laisser pleins de petits mots et de dessins partout. Par contre chéri, s'il te plaît fais un effort sur l'écriture, c'est toujours aussi illisible ton écriture de médecin. » Là c’est un rire franc qui ressort d’entre mes lèvres. « Arrête, j’écris pas si mal que ça. » que je lui dis en portant un peu plus d’attention sur nos mots et plus particulièrement sur mon écriture et je finis par grimacer en venant me gratter la nuque. « Il faut vraiment que je fasse un effort, je sais pas comment tu fais pour déchiffrer mon écriture. » je lui avoue en fronçant légèrement les sourcils le regard toujours porté sur l’album que je finis par refermer quand les desserts arrivent. « Autant y'a un mois cette odeur me donnait la nausée, autant aujourd'hui j'en ai vraiment envie, ça me manque, j'aime portée tes enfants mais j'aime le café aussi. » Je souris et un rire vient rapidement accompagner ce geste. « Tu peux le boire bébé tu sais. » Je lui dis en la regardant tendrement. Je sais qu’elle se limite à un café par jour mais exceptionnellement aujourd’hui elle peut très bien faire une exception. Alors que je goûte une première fois au tiramisu qui est d’ailleurs très bon, Alex prend encore une fois la parole. « Tiens j'ai encore un petit quelque chose pour toi. » Je relève la tête vers elle et c’est encore une fois en souriant que je regarde le t-shirt qu’elle me tend et c’est très vite que les images d’Alex à vingt ans portant ce t-shirt des nuits et des week-ends tiers me reviennent en tête. « J’ai hâte de te revoir le porter. » Que je lui dis en ponctuant ma phrase d’un clin d’œil. Le sourire ne quitte pas mes lèvres et c’est à nouveau en tenant sa main dans la mienne que je termine mon dessert. Une fois entièrement fini je me cale vers le fond de ma chaise afin de pouvoir mieux la regarder. « J'ai encore quelques cadeaux à l'hôtel mais avant ça, tu as une chose que tu veux faire pour terminer cette journée ? » Mon regard complètement hypnotisé par sa beauté Il me faut quelques secondes pour redescendre sur terre. Je secoue la tête de gauche à droite. « Non c’est bon. » Quand je la vois ne plus toucher à son assiette j’en conclue qu’elle n’a plus faim alors je la prends de mon côté pour la terminer. « Je t'aime tellement Caleb Jonathan Anderson. J'espère que cette journée t'auras permis de t'en rendre compte et que tu as été heureux aujourd'hui» Un sourire tendre sur mon visage accueille sa déclaration et ce sourire ne disparait pas quand ses lèvres se posent brièvement sur les miennes. J’aimerais prolonger ce baiser mais le monde autour de nous m’en empêche. Je suis presque sûr que je souris bêtement en la regardant. « Je t’aime Alexandra Mary Anderson. » Je caresse sa main que je ramène jusqu’à mes lèvres pour y déposer un léger baiser. « Tellement, si tu savais. Et tu me rends heureux. » Elle n’a pas besoin de grand-chose pour me rendre heureux et pour me faire passer une magnifique journée d’anniversaire, la preuve aujourd’hui. « Merci pour tout ce que tu fais pour moi, et merci pour Lucy Lena et la petite crevette qui arrive. Je n’aurais jamais cru réussir à avoir ma propre famille mais grâce à toi j’ai réalisé ce rêve. » Ma vie ressemble presque à une vie de rêve et ça c’est grâce à elle. Je demande au serveur l’addition qui nous indique d’aller payer au bar. Je me lève et l’aide à en faire de même en lui tendant ma main et lui pose ma veste sur les épaules tout en avançant vers le bar pour payer le repas. « On fait quoi du coup ? On rentre à l’hôtel ? »
Sweety, you need something better. Let me build you something better
« On était même pas en manque…on avait aucune excuse. » En manque, clairement il a raison on ne l'était pas. Aucune excuse, plus ou moins, mais je me dis que finalement on a pas besoin d'excuse pour succomber à nos désirs non ? On ne faisait rien de mal, bien au contraire, on se faisait du bien. On s'aimait follement comme deux jeunes qui découvraient l'amour et le plaisir. On s'aimait avec passion et oui, ça nous a conduit à ce genre de situation mais je n'ai aucun regret de ce genre de moment. Aucune excuse à trouver non plus, si ce n'est, l'excuse d'être faible face à lui et face à mon désir pour lui. « Ma seule excuse, c'est que tu es trop attirant et que tu es beaucoup trop doué pour que j'ai envie de lutter contre ce genre d'envie, et je trouve que c'est une excuse suffisante. » Et surtout je trouve que c'est excuse qui est légitime, il essayera sans doute de remettre en question le fait qu'il soit attirant, mais j'espère qu'il n'a pas l'intention de remettre en question le fait qu'il soit doué, et encore moins le fait que ça ne soit pas une excuse suffisante. Notre histoire est aussi basée sur le plaisir que l'on peut prendre à deux, et si en tant que couple on ne peut pas profiter l'un de l'autre alors ce serait bien triste non ? Il y a forcément des endroits plus appropriés et surtout plus conventionnels pour ce genre de chose mais il ne faut pas compter sur moi pour me contenter du lit et Caleb le sait très bien. Il suffit de se rappeler de l'endroit ou a été conçu nos filles pour le comprendre. « Je garde particulièrement un bon souvenir de ce placard à balais bien trop étroit. » Je lui souris, parce que moi aussi je garde un bon souvenir de ce moment, même si le lieu lui n'est clairement pas mon endroit préféré, mais ce moment et surtout ce qui en est issue c'est ce qui fait mon bonheur aujourd'hui. « Quelques minutes de plaisir intense qui nous ont amené une vie de bonheur ça valait le coup oui. » Nos filles sont sans aucun doute ce que j'ai, enfin ce que nous avons, de plus précieux dans nos vies alors oui pour rien au monde je ne pourrais regretter ce moment. « Et puis pour le coup là on était vraiment en manque. » Parler de manque dans un centre de désyntox c'est assez ironique en soit, mais oui j'étais en manque de lui, j'étais aussi en manque d'alcool, mais c'était surtout lui dont j'avais envie et besoin, lui pour qui je faisais tout ça. Être sobre pour lui, pour nous donner une chance. Et finalement, les premiers jours avaient été horribles, mais aujourd'hui je suis face à Caleb, dans un restaurant et je n'ai pas ressenti l'envie ou même pensée à boire de l'alcool, je suis juste heureuse dans ma vie. Sans alcool, mais avec l'amour de Caleb, de nos filles, et tout ça finalement ça a un peu commencé dans ce centre. « La possibilité que tu me perdes n’a jamais été envisageable. » Et pourtant en un sens je l'ai perdu pendant des années. Pas par choix de sa part, pas parce qu'il m'a laissé tomber, mais ma peur de le perdre était devenue réelle. Je l'avais perdu. Mais aujourd'hui, je regarde nos mains liées l'une à l'autre, je regarde nos alliances, et je sais que je ne laisserais plus rien nous séparer, et surtout pas moi-même. « De toute façon désormais tu es mon mari et je te suivrais ou que tu ailles, donc te perdre n'est pas envisageable je te le confirme ça. » Je dis tout ça avec légèreté parce que je sais que de nous deux ce n'est pas lui qui a montré par le passé qu'il pouvait partir mais aujourd'hui je pense avoir assumé l'engagement, je pense avoir assumé et dépassé mes peurs, toutes mes peurs et avoir surtout accepté que j'avais besoin de lui dans ma vie tout simplement. Je l'aime, il est celui que je veux à mes côtés tout les jours, dans les bons comme les mauvais moments et j'espère qu'il le sait et qu'il en a conscience.
J'ai tenté par le passé de lui organiser des journées pleines de choses spéciales, de lui faire des cadeaux hors de prix, de lui faire pleins de surprises et pourtant je crois que le sourire qu'il a en regardant ce livre est l'un des plus authentique et des plus sincères que je n'ai jamais vu. Il aime les choses qui ont une valeur plus sentimentale que financière et clairement cet album photo, s'il m'a prit du temps à faire, il ne m'a pas coûté grand chose. Il s'en moque je le sais et je suis heureuse de le voir apprécier ce cadeau et il propose même de remettre au goût du jour nos petits échanges de mots, idée que je trouve trop mignonne. « Arrête, j’écris pas si mal que ça. » Je lève les yeux au ciel l'air et je grimace légèrement en souriant devant ses propos. « Nooooon, pas si mal que ça en effet, y'a encore des lettres qui ressemblent à des lettres ça pourrait être pire. » Clairement, je me moque de lui là. Parce que son écriture est si peu soigné que ça ne lui ressemble pas vraiment en plus. « Il faut vraiment que je fasse un effort, je sais pas comment tu fais pour déchiffrer mon écriture. » Je souris quand il avoue enfin l'évidence. « Au début c'était un peu complexe, mais maintenant j'ai un traducteur intégré pour décoder le Caleb et faut bien que tu ais quelques défauts quand même. » C'est toujours sans une once de sérieux que je lui réponds, et puis quelques soient la façon dont il écrit je n'ai jamais tenu compte de son écriture mais uniquement des mots qu'il a choisit d'écrire parce que c'est bien ça le principal après tout.
Les desserts arrivent, le café aussi et si les desserts me faisaient véritablement envie, c'est surtout le café qui retient mon attention en premier lieu. « Tu peux le boire bébé tu sais. » Je secoue la tête rapidement pour ne pas me laisser tenter, je sais que je pourrais le boire, j'ai déjà réduis drastiquement ma consommation de café, j'ai arrêté de fumer, du moins je me contente de lui emprunter sa cigarette électronique de temps en temps mais j'ai fais tout ce que je pouvais pour faire en sorte que ce bébé aille bien. « Je sais mais non c'est bon prends le. » Et pourtant, malgré mes mots et après avoir goûté à chaque dessert une fois, je prends la tasse pour en boire une gorgée. Une seule et je repousse la tasse vers lui, bien loin de moi et je concentre mon attention sur autre chose. Sur un nouveau cadeau que j'ai réussi à faire entrer dans mon sac pour lui offrir. « J’ai hâte de te revoir le porter. » Je baisse les yeux sur mon corps et c'est en grimaçant légèrement que je lui réponds. « Va falloir que je te l'emprunte très vite alors parce que bientôt je ne pourrais plus le mettre. » Et je sais que c'est pas lui qui va s'en plaindre de voir mon ventre s'arrondir mais désormais ça va devenir de plus en plus compliqué de le cacher. Je mange un peu de chaque dessert mais assez vite, et sans grande surprise, je n'ai plus vraiment faim, et surtout mon estomac commence à venir manifester son désaccord quand à l'idée de continuer à manger. Je laisse et je n'ai même pas besoin de le proposer à Caleb, il a comprit que je ne finirai pas, il l'avait sans doute déjà comprit en voyant arriver les desserts, voir même au moment ou j'ai passé ma commande. Je le regarde finir mon assiette de dessert et je me sens vraiment chanceuse et heureuse d'être là avec lui et d'être celle avec qui il passe cette journée spéciale. Je réussis à lui sourire et un simple sourire de sa part suffit à me faire sourire aussi, parce que j'aime son sourire et qu'est-ce que j'aime ses lèvres aussi. « Je t’aime Alexandra Mary Anderson. » Je lui souris encore un peu plus en l'entendant me dire ces mots, et m'appeler par ce nom, le sien, et c'est aussi dans ce genre de moment que je réalise la chance que j'ai d'avoir un homme aussi attentionné, doux, et amoureux. Pour ce genre de déclaration, de moment et de gestes tendres à mon égard. Je me sens importante, je me sens aimée, je me sens précieuse grâce à lui. « Tellement, si tu savais. Et tu me rends heureux. » Et ce genre de déclaration de sa part semble peut-être anodine mais c'est loin de l'être pour moi. Je veux le rendre heureux et aujourd'hui je pense y être arrivée, du moins je le sens heureux et il me dit être heureux alors c'est bien là le principal non ? « Merci pour tout ce que tu fais pour moi, et merci pour Lucy Lena et la petite crevette qui arrive. Je n’aurais jamais cru réussir à avoir ma propre famille mais grâce à toi j’ai réalisé ce rêve. » Heureuse, émue, touchée par ses mots, je me perds dans ses yeux sans chercher à cacher la sincérité de mon émotion. « Merci à toi de nous avoir donné cette seconde chance. » Parce que sans lui, sans cette seconde chance qu'il a accepté de nous laisser, nous n'aurions rien de tout ça. Ni lui, ni moi et je n'ose plus imaginer ma vie sans lui et sans nos filles. Je n'ose pas penser à une autre version de ma vie dans laquelle il ne serait pas, parce que la vie avec Caleb est bien trop précieuse. « Je suis heureuse et fière d'être la mère de tes enfants, tu sais que nos filles sont ma plus grande fierté et tout ça c'est en grande partie grâce à toi. » Ma main libre se pose sur mon ventre quand il évoque la petite crevette, quand je pense à notre vie, à nos enfants, à tout ce que l'on a et qui fait que notre vie est si belle, si parfaite, si précieuse. Habituellement j'aurais tenu à payer le repas de son anniversaire, il aurait refusé mais j'aurais insisté au moins pour ce jour particulier mais aujourd'hui je le laisse payer, parce que nous sommes mariés et que lui ou moi finalement l'argent provient du même endroit désormais, ce qui m'évite de devoir le convaincre de me laisser payer quelques fois. Galant, attentionné, romantique, c'est aussi dans ses gestes qu'il l'est et j'ajuste son manteau qu'il m'a posé sur les épaules, dans l'espoir de cacher une partie de mon décolleté. Il est le seul qui puisse profiter de cette vue, le seul qui peut se perdre dans mon décolleté. « On fait quoi du coup ? On rentre à l’hôtel ? » Je lui ai demandé ce qu'il voulait, enfin s'il voulait quelque chose en particulier, chose à laquelle il n'a pas répondu ou du moins il n'avait pas d'envie précise et si c'est sa journée, c'est finalement sur moi qu'il reporte la responsabilité de la suite et fin de notre soirée. « On peut aller marcher un peu, j'aime bien ce moment de la soirée et j'ai les jambes un peu lourdes ce soir ça me fera du bien et après retour à l’hôtel pour tes autres cadeaux et j'ai un projet très clair pour notre fin de soirée. » C'est en murmurant à son oreille que je dis les derniers mots et j'en profite pour venir déposer quelques baisers sur sa joue, son menton et son cou. « Joyeux anniversaire bébé. » Mon épaule contre la sienne, je marche collée contre lui, une main sur le ventre et l'autre dans celle de Caleb, je profite de ce moment de douceur dans Brisbane et surtout de ce moment avec lui pour parler de tout et de rien, pour juste être avec lui et c'est finalement ça le plus important. Qu'il soit là à mes côtés, pour les jours spéciaux comme aujourd'hui mais aussi pour tout le reste des autres jours. Pour les moments marquants comme les autres, parce qu'il a ce don, il arrive à rendre chaque moment plus agréable et rien ne me semble ennuyeux ou inintéressant quand il est à mes côtés. C'est peut-être aussi pour ça que j'apprécie tant cet homme, il donne un sens à ma vie, il donne une saveur à chaque moment, il me donne envie de rire, de sourire, d'être heureuse et c'est pour ça qu'aujourd'hui j'ai essayé de lui donner cette journée si parfaite. Mon téléphone vibre et je souris en voyant le message que je viens de recevoir de la part de la nounou des filles, et je le partage forcément à Caleb. « Elle est tellement chou. » Lena s'est endormie avec son doudou koala dans les bras et elle semble le serrer très fort et c'est une belle image, un beau souvenir aussi de son 33ème anniversaire que je ne risque pas d'oublier et je compte rendre ce moment encore plus mémorable dans l'intimité de notre chambre d’hôtel.