| | | (#)Lun 23 Mai 2022 - 16:11 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. J'suis d'humeur à rien faire ce soir. La déprime m'envahit de plus en plus jour en jour et les troubles alimentaires reprennent le dessus. Malgré tout, le travail passe avant tout et il faut que je montre que tout va bien. Je poste quelques storys par jour, ça suffit à satisfaire mes followers et j'retourne sous la couette m'affaler dans mon canapé. Trois jours que ma vie ressemble à la même sombre histoire tout ça à cause d'une photo qui envahit les réseaux sociaux. Mon ex, au bras d'une nouvelle gazelle. J'me sens bête d'être atteinte par ce genre de débilité. C'est le problème de ma vie: un tel manque de confiance et un tel besoin d'estime des autres, qu'être déçue me renvoie à ma condition. La solitude. C'est ça finalement ma vie. Seule, dans une villa immense. Mon téléphone sonne et me fait sortir de mes pensées. J'ai beau m'évader, il y a toujours quelque chose ou quelqu'un pour me ramener à la réalité. C'est un message d' @Oliver Dawson, où il te dit juste « je passe ce soir ». Un petit sourire se dessine sur les lèvres. Oliver fait parti des personnes qui m'apaise, sans rien dire, parler n'est pas réellement notre truc en général. Je sais qu'il n'a pas un travail facile et moi, je suis pas la personne la plus bavarde qu'il soit. Notre relation est finalement purement charnelle. J'ai de la tendresse ou de l'affection, je sais pas trop, pour cet homme. Il m'attire, pourtant il est bien loin de mes idéaux masculins habituels. C'est une personne abimée par la vie. Un peu comme moi finalement. Réveillée en sursaut par un bruit sourd, je me lève, un peu déphasée. On frappe à la porte. Ça doit être Oliver. Je jete un coup d'oeil à l'heure sur mon téléphone; 3h18. Je comprend alors que j'ai été brutalement tirée des bras de Morphée. j'arrive lançais-je en direction de la porte d'entrée. La lumière de la piscine intérieure éclaire suffisamment pour que je n'allume aucune autre lumière. J'ouvre un tout petit peu la porte, histoire de vérifier que c'est bien l'invité attendu. Oliver a une tête de déterré. C'est à se demander qui est le plus déprimé (ou déprimant) à ce moment là. J'ressemble pas à grand chose, mais lui non plus. J'hésite à lui demander s'il va bien, mais je me retiens, j'aimerais pas qu'il me renvoie la question. entre, j't'en prie. Je m'écarte du seuil de la porte pour le laisser passer et referme aussitôt dernier lui. je pensais pas que tu arriverais si tard.. je me suis endormie. dis-je en désignant le canapé où la couette témoigne de mes dires. tu veux prendre une douche? Il en aurait bien besoin et ce n'est pas de refus non plus pour ma part. L'ambiance est calme, silencieuse et la luminosité vient rajouter à celle-ci un aspect calfeutré et apaisant. |
| | | | (#)Mar 24 Mai 2022 - 11:43 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use”
Il est aux alentours de deux heures du matin quand Oliver est envoyé chez lui. La journée est terminée, qu’on lui dit sans le moindre jugement dans la voix. Est-ce-que la journée est réellement terminée ? Il a plutôt envie que ce ne soit pas le cas, que cette affaire soit conclue et l’enfoiré qui a causé autant de dégâts soit bouclé derrière les barreaux. Mais pas vu, pas pris. Personne ne parle. De moins en moins de témoin alors que tout le monde passe son temps à filmer et photographier à peu près tout et n’importe quoi. Une belle connerie dans ce bas monde. Un truc qu’il ne comprendra sans doute jamais et qu’il ne cherche pas à comprendre non plus : à quoi bon ?! Les bras ballants, la mine de déterré, il se lève de sa chaise tout en soupirant lourdement. Une chorégraphie maitrisée par celui qui met la barre toujours trop haut. Une main rassurante et réconfortante se pose sur son dos. Manquerait plus qu’un « ça va aller » pour qu’il explose. Mais ses collègues le connaissent suffisamment pour lui épargner ce genre de banalités. A demain, marmonne-t-il sans la moindre conviction. Demain est un nouveau jour aurait pu être une autre banalité que ses collègues lui auraient dit s’ils ne le connaissaient pas suffisamment pour savoir que c’était comme appuyer sur le bouton de la bombe atomique. Mieux vaut pas y toucher.
Et plus d’une heure plus tard, il frappe à la porte de Mara. Elle ne lui a pas répondu par la négative. Elle sait qu’il doit venir. Il aurait sans doute pu la prévenir que sa journée allait s’étendre sur la durée et qu’il ne viendrait pas aussi vite que souhaité. Il aurait pu … mais au lieu de cela, il n’a rien fait. Un vrai connard ? Sans doute un peu de ça mais elle comprendra. Un sac de sport pendant sur son épaule, il jette un coup d’oeil à sa montre pour constater l’heure. Et merde ! Souffle-t-il à lui même en s’imaginant déjà la réveiller voire la déranger.
Mais, elle apparait sur le pas de la porte. « Entre, j’t’en prie. » Un fin, très fin sourire aux lèvres illumine son visage quand il foule le pas de la porte. « Je pensais pas que tu arriverais si tard … je me suis endormie. » Il suit du regard le canapé qu’elle désigne avant de la regarder de nouveau. « Désolé, j’aurais dû t’envoyer un message — te tenir au courant, j’ai un peu perdu la notion du temps. » S’il est un ours, il est néanmoins un mec poli. L’éducation stricte de ses parents n’a pas échoué sur tous les plans. Hallelujah ! « tu veux prendre une douche ? » Mais, elle ne lui tient pas rigueur et c’est la raison pour laquelle elle est celle chez qui il se rend quand il se sent tomber dans ce trou sans fond avec lequel la vie le surprend. Elle est le phare dans la nuit noire. Pas besoin de mots. Pas besoin de longs discours. Elle est là. Dans des silences longs, elle panse les plaies et apaise les maux. Il s’enivre de son parfum pour effacer les horreurs de ses journées. Elle est bien plus que ce qu’il n’ose se l’avouer. Avouer qu’elle soit importante rendrait les choses beaucoup trop compliquées. N’est ce pas ?
« Volontiers » lâche-t-il comme s'il se déleste d'un énorme poids de ses épaules. La tête légèrement penchée sur le côté, il passe une main dans ses cheveux, le regard figé vers le sol avant de relever la tête. Il est temps de décrocher, de tirer un trait sur cette journée ... « Est-ce-que je dois y interpréter une invitation particulière ou est-ce-que tu essaies de me faire comprendre que je sens les quelques vingt quatre heures que je traine derrière moi » Il demande cela avec un sourire amusé. La fatigue est là, et pourtant il parvient à lui décocher un sourire.
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| | | | (#)Mer 25 Mai 2022 - 10:50 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. Impossible de discerner si la nuit est calme ou si c'est mon humeur qui joue sur le fait que tout me parait consternant. L'arrivée d'Oliver vient rallumer la petite lueur au fond de moi. Celle qui me fait être une succulente personne. Il est tout ce que je ne suis pas. Il a un travail glorifiant et dont il est passionné. Désolé, j’aurais dû t’envoyer un message — te tenir au courant, j’ai un peu perdu la notion du temps. Je l'observe acquiesçant ses dires silencieusement. Je suis le genre de personne qui préfère m'abstenir de parler quand cela n'est pas vraiment utile. Ses excuses m'importe peu. N'est-ce pas une relation simple et sans attentes de la part de l'autre que j'entretenais avec lui? Complètement. Si il n'était pas venu ce soir, je ne lui en aurait pas tenu rigueur. Aucune promesse, ok, mais de l'honnêteté, c'était l'unique chose que tu lui avais imposé. Volontiers Tu lui souris et attrapes son sac de sport pour le déposer, lancer, au pieds du canapé. Puis, j'avance dans la maison pour le guider vers la pièce d'eau. Est-ce-que je dois y interpréter une invitation particulière ou est-ce-que tu essaies de me faire comprendre que je sens les quelques vingt quatre heures que je traine derrière moi Lorsque j'arrive devant la porte close je m'arrête, pousse la porte et me décale pour le laisser entrer. je ne me permettrais pas d'insinuer quoi que ce soit M. Dawson.. Un mine malicieuse, presque charmeuse, gagne mon visage. Je ne lui insinue rien, préférant laisser la place à l'imprévu d'une telle situation. J'embraye son pas pour me faufiler dans la pièce et j'allume la lumière. Point fort de cette somptueuse villa: pouvoir régler dans chaque pièce, l'intensité et la couleur des luminaires. J'attrape une petite télécommande dans le premier tiroir sous l'évier, je glisse mon doigt dessus pour choisir une lumière bleuté et peu agressive pour rester dans une ambiance calfeutrée. la meilleure chose après une dure journée, c'est une douche brûlante n'est-ce pas? Peu vêtue, je retirais le peu de tissu qui me couvrait et le laissait tomber sur le carrelage avant d'entrer dans l'immense douche à l'italienne qui prenait la quasi totalité de la pièce. C'était évidement une invitation à me rejoindre. Je passais ma tête sous l'eau puis me tournais vers lui, toujours à l'extérieur de la douche. allez! Il me fixait comme si il ne m'avait jamais vu. Pourtant ce genre de scène n'était pas une première, au contraire. Alors, j'en fis de même. Se regarder sans rien dire était presque devenu l'une des choses qu'on faisait le plus. C'était facile de ne rien dire avec lui. Il apaisait les maux qui me troublaient quotidiennement, il me faisait sentir être quelqu'un. Quelqu'un qu'on estime, qu'on chéri, qu'on aime. Pourtant, j'étais aux antipodes de penser que quelqu'un puisse un jour vraiment ressentir ça pour moi. Mais avec Oliver, il n'y avait rien d'autre que de la simplicité et je me sentais bien quand on se voyait. |
| | | | (#)Mer 25 Mai 2022 - 12:43 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use”
Et comme à chaque fois qu’il est en sa compagnie, il est porté par cette vague d’insouciance qu’elle semble maitriser à la perfection. Un instant de répit. Il lui emboite le pas dans une chorégraphie presque parfaitement répétée et pratiquée sur mesure. Combien de fois ont-ils fait ces pas, cette chorégraphie ? « Je ne me permettrais pas d’insinuer quoique ce soit M. Dawson. » Les propos, le ton, la malice qui vient illuminer son visage ajoute une fois encore cet effet « coton » qu’elle peut avoir sur lui. Car, c’est ce qu’il se passe une fois la porte de sa demeure fermée derrière lui : il entre dans un autre monde. Acquiesçant d’un signe de tête pas vraiment convaincu mais surtout très amusé, il répond sur un ton beaucoup moins sérieux que précédemment tout en pénétrant dans la salle d’eau : « Bien évidemment que tu ne te permettrais pas … j’sais pas même pas où je suis allé chercher cette idée. » En parfaite maitresse de cérémonie, il la laisse prendre en charge l’atmosphère de la pièce. « La meilleure chose après une dure journée, c’est une douche brûlante n’est-ce pas ? » Alors qu’il s’épluche des premières couches de vêtement qui le surplombent, il lève les yeux vers une Mara plus équivoque que prévu. Silencieux, il ne trouve pas le moindre mot à ajouter. Il se contente de la regarder, de laisser son regard suivre les courbes de son corps qu’il commence à connaître par coeur ; signe prémonitoire que cette relation est sans doute plus « sérieuse » que ce qu’il s’était promis d’avoir. C’est donc dans un silence pas le moins pesant qu’il l’observe se glisser sous cette douche. Son « allez ! » l’extirpe de ses pensées et il se redresse pour accélérer le rythme et se débarrasser de ces vêtements devenus bien trop superflus.
Dans ce même silence, il la rejoint sous cette pluie d’eau chaude. L’eau chaude s’abat sur ses épaules, sa nuque … ça réveille et éveille ces tensions qu’on ignore tout au long de la journée tout en sachant pertinemment qu’on ne pourra pas agir ainsi trop longtemps. Il relève alors la tête vers celle qui désormais a des airs de nymphe tout droit sorti d’un tableau, un sourire vient s’afficher sur son visage. Une étincelle vient illuminer son regard alors que sa main se pose sur sa joue en même temps qu’il fait un pas vers elle. Dans un autre monde, dans d’autres circonstances, il aurait certainement dit quelque chose du genre : « la meilleure chose après une dure journée, c’est une douche brûlante avec toi ». Il aurait sans doute dit quelque chose de ce genre, oui mais au lieu de cela, il ne dit rien et se contente d’agir. Car, au lieu de laisser ses lèvres s’épandre sur ses sentiments et potentielles émotions, elles viennent prendre possession des siennes dans un baiser aussi brûlant que l’eau qui vient les réunir. Ce baiser les réunit et les rapproche, que ce soit physiquement que dans une autre dimension, peut-être presque philosophique. Qui sait ?
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| | | | (#)Mer 25 Mai 2022 - 21:24 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. Bien évidemment que tu ne te permettrais pas … j’sais pas même pas où je suis allé chercher cette idée. Un sourire au coin des lèvres, j'apprécie sa façon de me taquiner. Sans jamais être rabaissant ou blessant, toujours avec un tact parfaitement adapté. Il rentre dans mon jeu et en parfait égocentrique je peux être, cela me plait. L'eau chaude glisse sur ma peau et la chaleur qui se diffuse dans la pièce crée une enveloppe agréable autour de moi. Plusieurs minutes passent sans que ni Oliver ni moi ne prononcions ne serait qu'un son. Et lorsqu'il se déshabille à son tour, je le fixe de la même façon qu'il l'avait fait pour moi. Je me perd dans les courbes de son corps, l'admirant comme si jamais je ne l'avais vu et que je le découvrais pour la première fois. Lorsqu'il se joint à moi, je m'écarte d'un pas en arrière pour le laisser accéder à l'eau du plafond de douche. Le bruit de l'eau qui s'écrase au sol et contre la parois de la douche devient le son ambiant et me bercerait presque. Puis, je me surprend à être un peu trop admirative auprès du moindre gestes que peut faire Oliver. A quel point cette relation devient un peu trop étrange et à partir de quel moment dois-je me poser des questions sur le fond réel de nos intentions respectives? Mes questionnement s'interrompent lorsque sa main se pose sur ma joue. Nos regards se croisent brièvement, nos corps se rapprochent et ses lèvres viennent se déposer sur les miennes. Délicatement, je pose mes mains sur son torse. Un frisson insoupçonné parcours l'entièreté de mon corps lorsque ce qui n'était qu'un frêle baiser devient un peu plus langoureux. Toujours sur la retenue lorsqu'il s'agit de faire des premiers pas, et par pure égo -mal placé-, je fini par me décoller finement de ses lèvres puis de son corps. Je lui tourne le dos, me remet à nouveau sous l'eau et passe les mains dans mes longs cheveux. Instinctivement, comme si son corps était un aimant, je viens m'appuyer légèrement sur lui. Ce qui était une pure relation charnelle était entrain de devenir beaucoup plus tendre que ce je voulais bien m'avouer. Ce n'était plus son corps dont je profitais, c'était sa simple présence qui me suffisait. |
| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 7:03 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use”
Ce baiser les réunit pour quelques secondes qui laissent le temps en suspens. Elle lui file entre les doigts et il remonte à la surface. La tête penchée en arrière, il ferme les yeux et laisse l’eau chaude venir frapper sur son visage et pourquoi pas, avec un peu de chance, venir effacer les traits marqués causés par l’affaire sur laquelle il bosse en ce moment. Ses lourdes mains se posent sur son visage et il sursaute presque en sentant la jeune femme venir s’appuyer légèrement sur lui. Un sourire qu’il ne parvient pas à retenir étire ses lèvres alors qu’il baisse son regard sur celle qui sans un mot lui montre et démontre qu’il a sa place à ses côtés. Étrange sensation qui s’empare de lui et qu’il ne préfère pas analyser ni comprendre. Il allait être temps un jour ou l’autre de se demander ce qu’ils sont, ce qu’ils font mais apparemment, ils ont l’un comme l’autre bien trop peur de l’abandon pour s’imaginer être attaché à qui que ce soit. Idiots !
Ce n’est pas la première fois qu’ils se partagent une douche. Ce n’est pas la première fois qu’il débarque chez elle et qu’ils s’oublient contre la peau de l’autre. Mais ce soir, l’ambiance n’est ni charnelle ni luxurieuse, loin de là. Les gestes sont lancinants, lents et presque tendres. Comme excuse, Olly mentionnerait le fait qu’il est tard, qu’ils sont fatigués mais en fin de compte, c’est exactement cette tendresse qu’il est venu chercher ce soir. Il n’est pas venu chercher le plaisir de la chaire, il est venu chercher la douceur de Mara. Qu’il le veuille ou non, elle est devenue son havre de paix. Alors, les longues minutes qui suivent sont faites de petites attentions. Une main qui se pose sur sa nuque, le pouce et l’index pressant la peau de cette dernière pour atténuer les tensions causées par la journée passée. Un bras qui s’enroule autour de sa taille pour venir déposer dans son cou. Le genre de gestes tendres qui pour les spectateurs démontrent qu’ils ne sont pas vraiment ce qu’ils pensent être, ou alors ? Elle disparait de la douche pour revenir avec une serviette éponge qu’elle lui tend avant de faire demi-tour. Olly l’enroule autour de sa taille avant de s’échapper de la douche pour retrouver le coeur de la salle d’eau. Il prend une profonde inspiration tout en plaquant ses cheveux en arrière.
« Quelque chose de prévu demain ? », demande-t-il en tournant la tête vers la jeune femme.
Il ne connait pas son emploi du temps mais il sait qu’elle peut enchainer les rendez-vous. Deux mondes complètement différents. Elle appartient à un monde qu’il ne comprend pas mais qu’il respecte. Se rendant compte que sa question pourrait sous-entendre qu’il prévoit de flâner avec elle, de sortir avec elle, … il se presse d’ajouter quelques mots pour rendre la chose moins sérieuse. Alors, il s’approche de la jeune femme pour venir poser ses mains sur ses hanches pour annoncer avec un sourire en coin « pour que je sache si je dois avoir mauvaise conscience pour ton manque de sommeil à venir ». Sa voix est rieuse, taquine presque. Et il l’attire contre lui et laisse ses mains vagabonder sur sa peau encore brûlante.
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| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 10:10 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. Quand les esprits s'échauffent et que je sens le danger un peu trop près, je m'échappe. Une manière de protéger mon cœur déjà brisé. C'est quand nos corps sont trop proches et que l'alchimie se crée, que je préfère m'éclipser. Lorsque ses mains me parcourent, qu'il exerce des pressions sur ma peau entre ses doigts que. je me rend compte de ce qu'il se passe. Ce qui n'est pas habituel ou alors ce que je ne percevais pas avant. Je sors alors de la douche, fuyant cette atmosphère qui m'angoissait d'un coup. Impossible de reconnaitre que quoi que ce soit de plus que nos corps qui s'entremêlent puisse arriver entre Oliver et moi. J'attrape sur le sèche serviette, ma serviette chaude et épaisse dans laquelle je m'enveloppe. Quelques secondes de répit, loin de lui. Je respire profondément pour retrouver mes esprits. Mara, il n'y a rien avec Oliver, t'es pas prête à aimer, t'es pas prête à être aimée. Une remise à zéro des compteurs et je redeviens celle que je dois être à ses côtés. Celle qu'il attend quand il vient à pas d'heure, promptement et sans lendemain. J'attrape une serviette propre et lui tend. Quelque chose de prévu demain ? Je ne lui fais pas face, trop frileuse de retomber dans mes travers. Je racle ma gorge, un peu gênée de sa question car il n'y avait jamais eu ce type d'échange entre nous. Je ne connaissais pas son emploi du temps, il ne connaissait pas le mien, le strict minimum de nos métiers respectifs nous avait toujours suffit. Je fronce les sourcils, me questionnant sur la réponse que je dois lui fournir pour que je sache si je dois avoir mauvaise conscience pour ton manque de sommeil à venir se rattrape-t-il en s'approchant à nouveau de moi. Je garde une stature assurée mais au fond je me liquéfie à l'idée qu'il soit si proche. Ses mains posées sur mes hanches et son appel aux retrouvailles charnelles me rappellent ce qui nous lie, ce qui nous a toujours lié. Je me retourne enfin vers lui, affrontant son regard quelques instants. Délicatement j'entoure sa nuque de mes mains et mes doigts viennent chatouiller ses cheveux. mes journées sont affreusement fatigantes en ce moment Mensonge. Ni plus ni moins une énormité sur mon quotidien. Je n'avais pas grand chose à faire, à part alimenter tes réseaux sociaux, ce qui ne nécessitait pas un effort surhumain. Sauf qu'à cet instant, je n'ai pas envie de déballer à Olly que j'suis une pauvre fille qui se morfond depuis trois jours sous sa couette. Ce serait moins vendeur. mais bon, ça doit être pareil pour toi vu ta tête! Je lui sourit et dépose mes lèvres sur le coin des siennes, essayant de redevenir plus légère que dramatique. Ce qui me trottait en boucle dans la tête: ne le déçois pas en étant pas la Mara qu'il connait.. je t'en voudrais pas d'être la personne qui m'fatigue, tu le sais bien.. en disant ça, j'enroule ma jambe autour des siennes, pour se coller un peu plus à lui. |
| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 10:28 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use”
Il est parvenu en maestro à s’échapper de la situation délicate dans laquelle il avait manqué de se retrouver. « Mes journées sont affreusement fatigantes en ce moment » vient-elle lui dire comme on parle de la pluie et du beau temps. Ses mains se sont accrochées derrière sa nuque et il fixe avec gourmandise ses lèvres, s’y accrochant fermement pour ne pas laisser une fois de plus un grain de folie s’emparer de lui et faire baisser sa garde. « Mais bon, ça doit être pareil pour toi vu ta tête » Il lève un sourcil avant de laisser échapper un éclat de rire. Ouais, il a pas la tête faite pour les réseaux sociaux. La barbe de quelques jours, les yeux un peu trop cernés et les traits tirés par la fatigue. Non, il n’est pas le mec des magasines mais plutôt celui qui squatte un bureau à la recherche d’indices. Le boulot dont on ne parle pas. Les affaires dont on ne parle pas. Son boulot, c’est de régler les problèmes des autres, de faire des problèmes des autres les siens. Normal qu’il est une gueule de mort vivant. « à ce point ? », il répond d’une voix rieuse alors qu’il tourne la tête pour essayer de discerner son reflet dans le miroir … recouvert de buée. Impossible de constater les dégâts et heureusement. « Je t’en voudrais pas d’être la personne qui m’fatigue, tu le sais bien…» Les paroles de Mara lui font de nouveau reposer son attention sur elle. Les paroles, les gestes, le tout attire de nouveau son attention et un sourire amusé vient illuminer son visage.
Et un de ses bras vient s’enrouler autour de sa taille pour la soulever du sol. Elle enroule alors ses jambes autour de sa taille, perdant en chemin la serviette éponge dont elle s’était emparée quelques minutes auparavant. S’ils dissimulent à l’autre leurs plaies et leurs inquiétudes, ils parviennent à rire en harmonie. Le sourire répond en écho à celui de l’autre. Et c’est ainsi qu’il s’empare de la jeune femme pour disparaitre de la pièce tout en soufflant d’une voix rieuse : « Pas le genre de truc qu’il me faut dire deux fois »
Car, il sait qu’il oubliera absolument tout quand il viendra goûter au parfum sucré de sa peau, quand il viendra enfouir son nez dans le creux de son cou se laissant enivrer par le parfum de sa crinière, quand son souffle viendra s’écraser sur ses lèvres au moment de leur union. Elle est sa thérapie. Sur le chemin entre la salle d’eau et la chambre de la jeune femme ils s’échangent des baisers qui se veulent moins tendres et plus passionnés. A croire qu’ils aient décidé ensemble de changer l’atmosphère et l’ambiance de la soirée. Il pose un genou sur le rebord de son lit pour finalement l’y laisser tomber en détachant ses lèvres des siennes. Son regard la dévore avec gourmandise.
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| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 11:24 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. La reine des glaces que je suis fond peu à peu quand je suis avec Oliver. Il est le feu qui réchauffe ma froideur et qui me fait devenir l'inespérée tendresse absolue. Il reflète ce que je ne suis pas. Habituellement, je n'aurais jamais détournée mon regard sur le genre d'homme dont il fait parti. Un peu négligé et mystérieux. Assez sûr de lui pour me donner son numéro mais pas assez pour me demander le mien. Ceux qui m'attirent habituellement ce sont les machos, irrespectueux et faux badboy (car je serais surement plus bad qu'eux), finalement les clichés de ce que les téléréalités vendent, de ce dont le milieu de l'influence est peuplé. Ces hommes qui se regardent beaucoup trop le nombril et dont l'intérêt d'autrui leur importe peu. En fait, je me surprend à découvrir que j'aimais ce que j'étais et qu'au fond, la réalité est tout autre. La parfaite coïncidence de notre rencontre m'avais permis de me rendre compte que tout ce que j'étais n'étais qu'illusion et sarcasme. Pourtant, pour rien au monde, j'étais capable de changer. Ce n'était qu'en sa présence que je devenais un frêle chaton avide d'amour et de protection. À ma remarque sur son état, il tente de se regarder dans le miroir embué. à ce point ?. Je hoche la tête, souriant à sa réaction. Je n'osais pas lui dire, mais c'est ce qui me plaisait chez lui. Ce naturel, qu'il portait si bien. Sa barbe de quelques jours et ses cheveux en désordre. Rien n'était contrôlé: sa seule ambition étant d'accomplir ses tâches professionnelles avec brio cela l'empêchait naturellement de prendre soin de lui avec excès. Il ne me laissait pas vraiment le temps de lui répondre, ce qui m'arrangeait bien à cet instant. Mes pieds décollaient du sol, j'enroulais mes jambes autour de sa taille pour me laisser porter, nue, à travers la maison. Pas le genre de truc qu’il me faut dire deux fois En toute confiance, je m'abandonnais dans ses bras. Il n'y avait pas besoin de plus de mot, de plus de geste, pour se comprendre. Des rires échangés qui se transforment en baisers passionnés. Je me laisse tomber dans mon lit dénué de sa couette entrainant avec moi celui qui faisait vibrer mon corps, si ce n'est plus. Absolument le genre de truc qu'il faut te dire deux fois! que je lui murmure à l'oreille. |
| | | | | | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 12:34 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. Etrangement saisie d'un semblant de pudeur et d'un frisson glacial qui traverse mon corps, je m'enroule dans le drap. J'esquive le regard d'Oliver que je sens se poser sur moi. Tu m'disais quoi ... rien de mieux qu'une douche brûlante pour finir une journée à chier ... laisse-moi te corriger. dit-il en s'adonnant à un acte affectueux. Je le laisse faire et fini par me positionner sur le côté pour être face à lui. Bon, la douche brûlante est peut être la deuxième meilleure chose.. Je rigolais avec lui. J'étais intriguée de savoir ce qui pouvait bien être une journée à chier selon lui. Est-ce qu'on en était là? Ce moment où on fait des confidences sur l'oreiller? Je n'osais pas franchir ce cap, car ça n'était jamais arrivée et comme pour tout, j'étais partisane de ne jamais faire le premier pas. C'était trop de risque et j'étais incapable de me laisser être vulnérable s'il se fermait comme une huître si je venais à le questionner et donc bouleverser tout ce qu'il en était de nous. Y'avait-il déjà un nous ? Je me redressais et m'asseyais en tailleur sur le lit, toujours enveloppée du drap blanc. Je le regardais, presque piquer du nez. J'imaginais qu'il en avait surement besoin après tout. J'étais soudement prise d'une envie de prendre soin de lui. Tu veux manger un truc? Ou boire.. Peut-être qu'il avait juste envie que je me taises et que je le laisse s'adonner aux bras de Morphée. Je me mordillais la lèvre du bas, cela m'empêchait d'aller me nicher au creux de ses bras pour réclamer un peu trop d'attention alors que j'estimais qu'il m'en avait donné bien assez.
Dernière édition par Mara Wells le Jeu 26 Mai 2022 - 13:15, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 13:05 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use” « Bon, la douche brûlante est peut être la deuxième meilleure chose. » « Peut-être ? Outch !» répète-t-il sur un ton faussement outré, se relevant sur ses coudes, mimant à merveille l’attitude plausible d’un amant vexé … bien que son sourire viennent trahir sa réelle intention.
Il la laisse se redresse pour se placer en tailleur sur le lit alors qu’il place les mains sous sa taille tout en la regardant du coin de l’oeil. Ils n’ont jamais pratiqué ces petits gestes tendres après l’acte. Pas de câlin et de tendre baiser. Pas de moment où l’autre vient s’enrouler autour de son partenaire. Pas de messe basse qui rassure et mette un point final à l’acte. Non, ils ont toujours fait partie de ceux qui laissent la vie prendre son chemin. Ils n’ont jamais trouvé le moindre problème à ça, en fin de compte. Reprenant petit à petit ses esprits, il se laisse porter par un nouveau silence … qui cette fois-ci ne dure pas. « Tu veux manger un truc ? Ou boire … » lance-t-elle finalement pour briser ce court silence. Il tourne la tête définitivement vers elle, un regard attendri. Est-ce-qu’il a à ce point une tête de déterré pour qu’elle veuille prendre soin de lui ? Une de ses mains s’échappe de sous sa tête pour venir se poser sur l’avant-bras de Mara et l’attirer vers lui. Une invitation qui ne laisse pas le moindre doute. Et qu’il accompagne d’un « nan - j’ai tout ce qu’il me faut. » Par ce geste, il l’invite à venir prendre place contre lui, à venir se blottir contre lui, dans le creux de son bras. Aucune idée du pourquoi il agit de la sorte. La fatigue et le fait qu’il soit à son aise le font se comporter de manière spontanée. Il en a envie alors il agi de la sorte. Rien de plus simple.
Une fois dans cette position, il resserre doucement son étreinte tout en fixant le plafond de sa chambre à coucher. A bien y réfléchir, il n’y avait jamais porté attention. Il ne s’était jamais attardé sur les détails de cette villa. L’idée le fait sourire. « A chaque fois que je viens ici, je me rends compte de combien mon appartement est minuscule …» qu’il dit, comme pour briser le silence. Un minuscule appartement dont les pièces étaient presque toutes adjacentes et ouvertes les unes sur les autres. A bien y réfléchir, elle n’y était venue qu’une ou deux fois, voire une seule fois. Il baisse la tête doucement pour pouvoir poser son regard sur elle, et instinctivement ses doigts caressent sa peau … il se laisse bercer par ses propres gestes qui sont aux antipodes de son quotidien. Doux et attentionnés.
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| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 13:34 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. Chacun de son côté, parce qu'il faut laisser les tensions redescendre et les corps s'apaiser. La taquinerie s'immisce à nouveau parce qu'il vaut mieux ça que des conversations trop sérieuses. Peut-être ? Outch ! Un éclat de rire s'échappe et je lui donne en prime une douce tape sur le bras. Il sait très bien ce que je pense et si il attend que je verbalise le fond de ma pensée sur mon choix entre une douche chaude et une partie de jambe en l'air, il peut attendre longtemps. Quand j'ai reçu son message plus tôt dans la soirée, je n'aurais pas pensé que cette fois-ci, un dérapage d'affection allait avoir lieu. Qu'est ce qu'il s'était passé pour qu'on se laisse autant porter. Bien sûr, c'était toujours avec beaucoup de retenu que ces gestes qui ne trompent pas sont échangés. Oliver est moins distant que moi, à croire qu'il aurait baissé les armes en premier. nan - j’ai tout ce qu’il me faut. Sur ces paroles, il m'attire vers lui. Je me laisse faire et préfère me taire plutôt que de répondre de façon trop mielleuse. Je reste de marbre. Je n'affiche aucune émotion, ni négative, ni positive, je reste fidèle à ma neutralité habituelle. Alors que dans mon ventre, un feu d'artifice se réveille, c'est sûrement ça "les papillons" dont Betty m'a parlé. Je m'installe auprès de lui, une jambe par dessus son corps, et je nous recouvre du drap dans lequel je m'étais enroulée. A chaque fois que je viens ici, je me rends compte de combien mon appartement est minuscule … dit-il ne me laissant pas le temps de me perdre dans le silence et de ce fait, d'aller cogiter le moindre fait. Je souris et je lève ma tête pour le regarder. C'est bien trop grand pour une personne. On peut complètement penser que j'avais insinué qu'il puisse y avoir une personne (à minima) de plus à vivre ici. Pourtant, c'était une réponse spontanée que je lui donnais. Spontanée et plutôt déprimante quand j'y pensais plus en détail puisque c'était également la raison de ma déprime perpétuelle. Quoi qu'il en soit, il avait raison, c'était bien trop grand comparé à son appartement qu'elle avait eu l'occasion de "visiter" une fois. Je pense qu'il faudrait un juste milieu entre chez toi et chez moi.. bon, je sais pas à quoi ça ressemble mais.. je m'arrêtais, essayant d'imaginer ce que ça pouvait donner. en fait, j'ai toujours vécu dans des trucs immenses si je réfléchi bien. oui, c'était bien une première confidence que je faisais là. Pendant que je parlais, j'avais instinctivement entremêlé ma main dans la sienne. |
| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 14:49 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use” « C’est bien trop grand pour une personne. » En effet. Il s’y perdrait dans une telle villa. Il se souvient de la première fois qu’il a pu s’installer dans son premier chez lui. Ses parents l’avaient tanné de se trouver un appartement dans un beau quartier et non près du commissariat. Il ne fallait pas que les gens pensent qu’il y ait du souci au sein de la famille Dawson. Et Oliver avait décidé de prendre la tangente, d’aller s’installer exactement où son père aurait la nausée. Une crise d’adolescence en retard, en quelque sorte. « Je pense qu’il faudrait un juste milieu entre chez toi et chez moi … bon, je sais pas à quoi ça ressemble mais … » Il arque un sourcil, essayant de s’imaginer à quoi ressemblerait un endroit comme celui qu’elle décrit. « En fait, j’ai toujours vécu dans des trucs immenses si je réfléchis bien. » Il baisse la tête vers elle après cette anodine confidence. Une confidence anodine mais la première pour les deux énergumènes. Il détourne le regard pour de nouveau fixer le plafond. « Pareil. » dit-il sur le même ton.
« L’idée de m’enterrer dans un petit appartement doit certainement venir de cette perpétuelle envie d’emmerder mon père. » et ses traits s’adoucissent. Pas de drame dans ses propos juste la vérité. L’éducation stricte de son père a laissé ses marques, il en a pris conscience avec les années. Être le fils du juge et gouverneur Dawson ne laisse personne indemne. Pour Oliver, ça avait été sa carrière comme officier de police et cette fichue envie de le voir froncer les sourcils et marmonner quelques reproches. « … et de ma flemme légendaire » ajoute-t-il sur le ton de la plaisanterie, quoique la flemme est sans doute la coupable du fait qu’il y vive toujours. Les paupières se ferment. Les doigts effleurent sa peau et soudainement, il se tait. Il se tait car il prend conscience de l’importance de cet instant. Un moment de paix où l’on se sent si vulnérable et pourtant en sécurité. Étrange, non ? « D’ailleurs … en parlant de flemme légendaire, à quelle heure j’dois mettre les voiles demain ? » demande-t-il en se tournant davantage vers elle. Disparaitre avant que sa vie ordinaire ne reprenne son cours. Encore un autre deal entre les deux amants. Ils n’étaient pas du genre à prendre le petit déjeuner en tête à tête. Pas encore ? « J’voudrais pas gêner ton emploi du temps de ministre » plaisante-t-il tout en venant cueillir un baiser sur ses lèvres, laissant sa main glisser le long de ses côtes. Et détachant ses lèvres des siennes, il vient souffler contre celles-ci : « bien que ce ne soit pas l’envie qui manque » le coin de ses lèvres se lèvent en un sourire gourmand alors que sa main glisse sur la courbe de sa fesse pour l’attirer davantage contre lui. Non, l'envie ne lui manque pas - elle est bel et bien là. Mais il y a des règles à respecter. Les fameuses règles non tacites à ne jamais manquer ... pas vrai ?
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| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 15:43 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. J'essaye de retrouver à quel instant les règles se sont imposées à nous. Il m'est impossible de me remémorer ce jour où nous avons signer le pacte du " il n'y aura jamais de sentiments et plus". En fait, si j'y réfléchi bien ça n'est jamais arrivé. Quand on s'est rencontrés nos limites se sont naturellement imposées à l'autre. Il n'y avait pas eu besoin de tergiverser sur ce que j'avais le droit de faire avec lui et ce qu'il avait le droit de faire avec moi. De toute façon, je n'avais ni l'envie ni le temps à vouloir quoi que ce soit avec lui. Il était à ce moment là pour moi, un simple passe temps. Il se faufilait chez moi, arrivait aussi vite qu'il en repartait. On s'était bien trouvé, cherchant la même non-relation. Tel est pris qui croyait prendre, je me retrouve à le regarder un peu trop émerveillée. À être gênée de chose dont je n'aurais jamais été gênée il y a quelques mois de cela. Et puis, d'une minute à une autre on se retrouver à partager une conversation lambda. Quelque chose d'anodin pour tout un chacun, mais de tout nouveau pour nous deux. Alors que j'avais lancé la première confidence, il me suivit avec son Pareil qui m'étonna fortement. Je n'avais jamais émis l'idée qu'il ait pu avoir la même enfance que moi. L’idée de m’enterrer dans un petit appartement doit certainement venir de cette perpétuelle envie d’emmerder mon père. Je fronçais les sourcils et je relevais le haut de mon corps, appuyant ma tête dans ma main. Je l'observais et l'imaginais alors dans une grande maison, avec un père qu'il affronte. … et de ma flemme légendaire. Il fermait les yeux. Pendant l'espace d'un instant, j'émet le doute qu'il puisse me mentir. Après tout, pourquoi ne m'avoir jamais rien dis au sujet de sa "classe sociale"; particulièrement quand on fait face à.. Mara Wells. Et en fait ça te plait. Ça te plait particulièrement même. Donc si je traduis, Monsieur est le fils d'un homme fortuné auquel il n'a pas voulu qu'on l'associe? dis-je pour le taquiner. Définitivement, il est tout ce que je ne suis pas. D’ailleurs … en parlant de flemme légendaire, à quelle heure j’dois mettre les voiles demain ? Ses mains qui vont et viennent le long de ma peau me font des léger guillis qui me donnent des frissons. J’voudrais pas gêner ton emploi du temps de ministre. Je me rallonge pour ne plus avoir à le regarder dans les yeux. Tentative de fuite afin de ne pas lui offrir sur un plateau d'argent que je n'ai pas une vie si chargée qu'il à l'air de le penser. Une ministre fais ce qu'elle veut quand elle le veut.. enfin j'crois. Je n'avais aucune réelle idée de comment fonctionnait le travail et l'emploi d'un ministre en réalité, je connaissais juste l'expression et je m'appuyais dessus pour assurer que j'étais loin du compte d'un emploi du temps rempli. bien que ce ne soit pas l’envie qui manque. Je souriais, dans le vide puisque mon visage était dirigé vers le plafond. Je ne m'attendais pas à ce qu'il puisse me dire de telle chose. Mais encore une fois, pour moi, pour me protéger, je me persuadais que ce n'était que de belles paroles, prononcées à chaud après un acte plaisant. J'étais en perte de vitesse totale sur ma propre vie et ma propre carrière alors comment je pouvais m'investir dans quoi que ce soit d'autre. De fait, la vie d'Oliver était forcément plus intéressante. C'est de toi que la ville à besoin demain, pas de moi.. tu pars quand tu veux. Je lui adressais un faible sourire. Fébrile à l'idée qu'il me questionne plus sur ce que j'avais de prévu. J'inventerais si la situation venait à se produire mais je me confortais dans l'idée qu'il ne voulait pas plus rentrer dans les détails et que l'échange que nous étions entrain d'avoir était une banale formule de politesse. je suis déjà étonnée que tu envisages de partir demain matin et pas d'ici quelques heures. D'habitude ce genre de moment n'existait pas. On était déjà restés quelques minutes à se cajoler, parce que c'est agréable, mais jamais plus de cinq minutes. Et puis il finissait par s'éclipser pendant mon sommeil ce qui ne m'avait le moins du monde, posé souci. Alors j'étais étonnée qu'il veuille rester et qu'il le verbalise. |
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