| | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 15:57 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use” « Donc si je traduis, monsieur est le fils d’un homme fortuné auquel il n’a pas voulu qu’on l’associe ?» Il ouvre un oeil avant de rire. « Ce s’rait un beau résumé, ouais. Mais c’est plutôt au type que je voulais pas être associé, sa fortune ne m’a jamais vraiment dérangé » dit-il sur le ton de la plaisanterie. Gamin, cela ne l’avait pas dérangé. Aujourd’hui, il est plus du genre à ne pas en parler. Son compte en banque est plus que gonflé et sa mère lui dit et répète qu’il doit faire quelque chose avec, mais lui, il se contente de continuer à vivre sa vie… une vie banale, normale, moyenne. La vie dans laquelle il se sent à son aise.
« Une ministre fait ce qu’elle veut quand elle le veut … enfin j’crois » « Oooh je vois » souffle-t-il en la suivant du regard venir s’allonger de nouveau à ses côtés et fixer le plafond. Un moyen de mettre un peu de distance entre lui et son besoin, son envie de s’approcher une fois de plus d’elle. Malin. « C’est de toi que la ville a besoin demain, pas de moi … tu pars quand tu veux » Il mime le fait de lui tirer son chapeau tout en affichant le plus candide des sourires. La ville a sans doute besoin de flics, mais certainement pas des officiers de police comme Oliver. Beaucoup trop borné. Beaucoup trop arrogant. Beaucoup trop sur de ces principes. Oliver dépasse toujours les bornes, il flirte avec les limites du raisonnable, emmerdant le monde et les règles. Dans une autre vie, il aurait certainement une place de l’autre côté de la table de la salle d’interrogatoire. « Je suis déjà étonnée que tu envisages de partir demain matin et pas d’ici quelques heures.» Judicieuse question. Il se tourne alors complètement pour être étendu sur le côté, posant sa tête sur le revers de sa main. Il la regarde et acquiesce d’un signe de tête convaincu. Elle marque un point. « Étonnée ? », répète-t-il pour être certains que ce ne soit pas un autre mot qu’elle veuille utiliser. « Juste étonnée ? Si tu préfères que je parte, suffit de me le dire, tu le sais. » et il plante son regard dans le sien. « Je suis juste claqué et apprécierais grandement que tu puisses faire preuve une fois de plus de ta grandeur d’âme et me laissais dormir ici … » Son sourire amusé lui prouve qu’il ne prend rien au sérieux, qu’elle pourrait très bien le virer de son lit et il ne s’en offusquerait pas. Ses petits yeux rougis par la fatigue, son sourire amusé, et son regard qui fixe ses lèvres : il n’est néanmoins pas des plus motivés à se bouger.
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| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 16:51 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. Ce s’rait un beau résumé, ouais. Mais c’est plutôt au type que je voulais pas être associé, sa fortune ne m’a jamais vraiment dérangé Je n'avais jamais pensé comme ça. Pour ma part, être associé à l'homme qu'est mon père ou à sa fortune, cela m'importe peu. Mais n'a pas toujours été le cas, longtemps j'ai fais attention à tout ce que je faisais, de peur que mon comportement se répercute sur la réputation de Mr Alexander Wells. J'ai été élevé de manière à me comporter comme mes parents voulaient que je sois. Me façonner une personnalité, une vie, un charisme. La seule chose que j'ai toujours eu pour moi, c'est mon physique. Et tout a changé quand j'ai compris que quoi que je pouvais faire, rien n'était jamais assez bien pour faire briller leur yeux. Pour qu'un jour Alexander ou Ariane disent qu'ils étaient fier de moi. Alors oui, j'arrivais assez bien à comprendre où Oliver voulait en venir. Pendant que certains fuit leur père dans un petit appartement loin des regards, d'autres choisissent de se mettre à poil sur le petit écran français.. Encore un rapide résumé de leur choix respectif. Un tantinet rabaissant envers ma propre personne. Je n'ai pas été vraiment "à poil" à la télé française, mais c'est tout comme finalement. Etre à la télévision, et particulièrement dans une télé-réalité, c'est s'offrir au monde. Oooh je vois. Une réaction simple, car ma réponse n'amenait aucune réflexion intéressante. Et comme je l'avais envisagé, il ne réagissait pas vraiment sur mes possibles activités du lendemain. Plus sereine à présent, je m'autorisais à rire à sa réaction quant à la flatterie que je lui avais faites. Il se tournait vers moi ce qui m'obligeait à confronter son regard. J'avais l'impression d'avoir douze ans face à lui, quand les premiers amours sont encore naïfs. Étonnée ? reprend t-il de mes propres mots. Juste étonnée ? Si tu préfères que je parte, suffit de me le dire, tu le sais. Envahit d'un sentiment que je n'identifie pas de suite, mon visage se referme un peu. Vexée. Je suis vexée. De quoi, pourquoi? Parce que j'aurais surement préférée qu'il avoue que c'était ce qu'il s'était toujours passé entre vous. Son attitude, à feindre la surprise suite à ta remarque te déplait profondément. Je me décale de son étreinte, mon visage se ferme de plus en plus mais je ne préfère pas réagir. Un comportement vaut bien plus que des maux. Je suis juste claqué et apprécierais grandement que tu puisses faire preuve une fois de plus de ta grandeur d’âme et me laissais dormir ici … surrenchérit-il. Il n'avait pas du vraiment sentir la tension s'installer entre nous. Enfin, de ma part. Brusquement je me levais, en emportant avec moi le drap pour me couvrir, n'abusons pas. Si lui devait me contrarier je pouvais redevenir aussi froide qu'un glaçon avec une facilité impressionnante. Ben dégage alors. Il était allongé, nu comme un vers, à ne pas vraiment comprendre ce qu'il me prenait. Si ça t'amuses de profiter de ma "grandeur d'âme" dis-je en mimant des guillemets pour citer ses dires. Tout ce qui t'importes c'est de me baiser et de te barrer normalement. Et tiens aujourd'hui, tu te décides à vouloir rester dormir? Je ne comprend plus son attitude, autant qu'il ne doit plus comprendre la mienne. Un revirement de situation qui devait arriver lorsqu'on observe vos comportements respectifs bien trop ambigu. La prochaine fois on restera à l'entrée et habillé au maximum, ça évitera d'arriver jusque dans mon lit et d'avoir la flemme de repartir immédiatement! Rien n'était cohérent dans ce que je racontais. J'étais littéralement entrain de vriller pour aucune raison valable. J'étais juste blessée d'avoir compris que je pouvais n'être que son objet de désir. Un quiproquo qui s'avérait pouvoir avoir de lourdes conséquences. |
| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 17:07 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use” « Pendant que certains fuit leur père dans un petit appartement loin des regards, d'autres choisissent de se mettre à poil sur le petit écran français.» Sa politesse et sans doute pudeur font qu’il ne réplique pas ou alors sa prudence. Prudence pour ne pas entrer sur un terrain miné comme à chaque fois que quelqu’un se confie. C’est dangereux. Il le sait.
D’ailleurs en parlant de terrain miné, il vient de mettre son pied sur une mine. C’est chose sure et certaine. Elle se redresse, se détache et son visage s’éteint aussitôt. Il ne comprend pas vraiment ce qu’il a dit ou fait de mal mais il comprend que l’atmosphère s’assombrit et l’air s’endurcit. Un peu sonné, il la suit du regard jusqu’à ce qu’elle se lève, emportant avec elle le drap qui était posé sur eux quelques minutes plus tôt. Les sourcils froncés, la tête penchée sur le côté, il la toise tout en se demandant si c’est une blague. Est-ce-qu’elle va revenir dans le lit en sautant à pieds joints, lui disant qu’elle l’a bien eu ? « Ben dégage alors. Si ca t’amuse de profiter de ma grandeur d’âme. Tout ce qui t’importe c’est de me baiser et de te barrer normalement. Et tiens aujourd’hui, tu te décides à vouloir rester dormir ?» Il secoue la tête, toujours de plus en plus sonné. « La prochaine fois on restera à l'entrée et habillé au maximum, ça évitera d'arriver jusque dans mon lit et d'avoir la flemme de repartir immédiatement! » Un long soupir s’échappe de ses lèvres alors qu’il se redresse pour se mettre en position assise, sur le rebord de son lit. Il lui tourne même le dos, posant les coudes sur ses cuisses et passant les mains sur son visage. Il sait ce que cela signifie : il va rentrer chez lui en voiture, il est éreinté, épuisé et ne s’attendait pas à reprendre la route aussi vite. Mauvais plan. « J’suis trop crevé pour me lancer dans une embrouille avec toi, Mara. » souffle-t-il tout en se tournant vers elle. « Crevé et j’en ai vraiment pas envie. » Il finit par se lever, ignorant royalement le fait qu’il est complètement nu … au sens propre comme au sens figuré. « Et pour tout te dire, j’ai pas tout compris ce qu’il vient de se passer — est-ce-que j’ai dit ou fait quelque chose de mal ? Est-ce-que je t’ai blessé ? » demande-t-il en fronçant les sourcils, plantant son regard dans le sien pour essayer d’y déceler une réponse, un indice.
Mais il finit par lever le bras pour le laisser tomber dans un énième soupir. « Tu sais quoi, laisse tomber … c'était une mauvaise idée » Et, il tourne les talons pour se diriger vers la salle d’eau dans laquelle se trouvait encore quelques-unes de ses affaires. Il enfile à la quatrième vitesse les vêtements qui trônent encore sur le sol de la salle de bain pour finalement s’approcher du lavabo pour passer ses mains sous l’eau et venir rafraichir son visage. Les nuits blanches, il connait. Il survivra les quelques kilomètres jusqu’à son appartement.
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| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 17:28 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. Se braquer est plus simple que d'être honnête. Mon cœur s'est accéléré, mes mains tremblent. C'est l'effet qu'il me fait, tout le temps. De nerfs, de joie, de plaisir. Je suis ivre de sa personne et la moindre étincelle s'embrase en moi pour prendre feu. J’suis trop crevé pour me lancer dans une embrouille avec toi, Mara. J'ai un mouvement de recul, je crois que c'est la première fois que je l'entend dire mon prénom. Du moins avec un sérieux pareil. Crevé et j’en ai vraiment pas envie. J'en avais pas vraiment envie non plus. Je voulais me sauver de la situation incontrôlable que je vivais. Et la seule manière d'y arriver était de provoquer une dispute. J'étais partagée entre pleins de sentiments. Et pour tout te dire, j’ai pas tout compris ce qu’il vient de se passer — est-ce-que j’ai dit ou fait quelque chose de mal ? Est-ce-que je t’ai blessé ? Je me retrouve planter au milieu de la chambre, incapable de discerner ce que je voulais vraiment de lui, avec lui. Je me pince l'intérieur de la joue, retenant mes larmes. J'étais envahie d'émotions incontrôlées. Trop à fleur de peau pour lui exprimer le fond de ma pensée et de lui dire simplement que tu voulais qu'il reste, tout le temps, toujours, sans heure de début ou de fin. Mais la reine de glace triomphe et le naturel revient au galop. C'est plus simple de rejeter l'autre que l'accueillir à bras ouvert. Surtout quand tu n'as connu que le rejet et peu d'amour. Tu sais quoi, laisse tomber. dis-je sèchement. Selon moi, il ne voulait pas prendre la peine de réfléchir à ce qu'il avait pu dire de mal et je ne voulais pas prendre la peine de lui expliquer. Surtout, je ne voulais pas baisser ma garde. Tu sais quoi, laisse tomber … c'était une mauvaise idée Il ne te laisse pas le temps de dire ouf qu'il s'est déjà sauvé dans la salle de bain. Ma tête en arrière et j'inspire un grand coup. Idiote. Rattrapée par la raison, je prend un des coussins sur le lit et me dirige en direction de la salle d'eau. Ma grandeur d'âme t'autorises à rester. Je jette le coussin à ses pieds et ajoute T'as l'choix dans cette grande baraque, dors où tu veux. et je tourne les talons en direction de la cuisine. Cette pièce ouverte donne sur le salon, l'entrée et me permet d'avoir une vue sur une grande partie de la maison dont également le couloir qui mène à ma chambre et ma salle de bain. D'un autre côté, l'escalier qui mène à d'autres pièces à l'étage. Je me serre un verre d'eau pour tenter de me calmer. Je ne veux pas qu'il parte, je ne veux pas qu'il me laisse seule mais je suis incapable de lui dire. Je ne veux pas qu'il prenne la route à cette heure là, consciente qu'il est plus que fatigué et que cela pourrait être dangereux. Mais ce que je ne veux pas, par dessus tout, c'est être sa chose. Ce que j'étais avant. Ce qu'il était aussi. L'impossibilité de mettre des mots sur mes émotions et mes sentiments me tue à petit feu. Une boule dans l'estomac, je me retiens d'aller extérioriser ma peine au fond des toilettes. Parce qu'il est là et qu'il ne doit pas savoir, il ne doit pas connaitre tes blessures. Assise sur une des chaises hautes, tu attends de voir ce qu'il va faire. Partir ou rester. Silencieuse et angoissée, comme souvent. Mais également beaucoup trop fière comme toujours. |
| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 17:50 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use” Dans la salle d’eau, il a les mains posées sur les rebords du lavabo quand elle finit par arriver sur le seuil de la porte. « Ma grandeur d’âme t’autorise à rester. » et elle balance à ses pieds un coussin qu’il observe avec le même air désabusé que celui qu’il affichait quelques minutes plus tôt. Il relève la tête pour la regarder elle. « T’as l’choix dans cette grande baraque, dors où tu veux.» Il fronce les sourcils, s’apprête à rugir mais au lieu de cela, il la laisse lui filer de nouveau entre les doigts pour qu’elle gagne la cuisine. Il jette un coup à son reflet dans le miroir, soupire et finit par laisser tomber la tête en avant. Pourquoi rien ne reste jamais simple ? Nouveau soupir, et il finit par quitter la salle d’eau, enjambant le coussin qui a pris la place de ses vêtements.
Il aperçoit sa silhouette dans la cuisine et secoue la tête, déçu de la situation, de la manière dont tout cela se termine. Vraiment une journée de merde, se dit-il. Son regard se pose sur son sac qu’elle avait balancé dans un coin de la pièce, puis sur elle. Il alterne ainsi une ou deux fois. « Tu m’prends pour le roi des connards ? » demande-t-il alors en se plantant face à elle, prêt à partir. « C’est ce que tu penses sérieusement de moi ? Que je suis un enfoiré qui vient se vider les couilles chez toi et qui reprend le court de sa vie normale après ? » Il est trop fatigué pour élever la voix. Il parle doucement, calmement et surtout il ne la quitte pas du regard. Avoir une relation uniquement charnelle, pas le moins profonde ne signifie pas considérer l’autre comme un simple objet. Il avait eu le sentiment de lui faire comprendre. Mais apparemment, il avait trop joué la carte du connard distant pour le lui faire comprendre. « J’pensais qu’on était d’accord pour se parler et traiter avec respect. Que tu me demandes de pas passer la nuit chez toi, c’est une chose. Une chose que je respecterai. Toujours. Mais que tu me parles pas comme si j’étais le roi des connards, une pauvre merde, c’est un peu trop me demander. » Il fait un pas vers elle, les sourcils froncés. « Il se passe quoi, Mara ? » et il essaie de capturer son regard.
« Ca me ferait vraiment chier de partir comme ça et avec comme ça, je parle de cette situation… » qu’il dit en agitant la main pour désigner eux deux. Pas envie de la quitter sur un malentendu. Pas envie de la quitter en étant en guerre contre elle. Non, pas envie. Peut-être la preuve qu’elle n’est pas qu’une chose, qu’elle est un peu plus que ce qu’ils veulent bien s’admettre. « … parce que je ne suis pas venu avec l’intention de te blesser et que s’il y a une chose que je déteste, c’est qu’on m’en veuille pour quelque chose qui m'échappe. Alors si c’est le cas, … » Sa main vient se poser sur son genou et son regard se fait plus insistant « si c’est le cas, j’en suis sincèrement désolé. »
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| | | | (#)Jeu 26 Mai 2022 - 20:04 | |
| # 80 St Paul's Terrace, Spring Hill. Les coudes posés sur le plan de travail, la tête dans mes mains, j'inspire et j'expire profondément. Calme toi, calme toi, ressaisit toi. Je l'entend revenir alors je relève la tête. Il se tiens entre le canapé et le plan de travail où je suis. Le silence qui habituellement n'étais pas génant entre nous, le devient. Il semble tirailler entre prendre son sac et sûrement prendre ses jambes à son cou, et toi. Avec surprise, il finit par rompre le calme. Tu m’prends pour le roi des connards ? Il se tient devant moi et m'affronte, plongeant ses yeux dans les miens et d'un ton plus calme, reprends C’est ce que tu penses sérieusement de moi ? Que je suis un enfoiré qui vient se vider les couilles chez toi et qui reprend le court de sa vie normale après ? Je souffle, presque avec provocation. Je ne sais plus quoi penser de lui. Après tout, personne ne m'a jamais vraiment estimée, pourquoi lui le ferait-il. Je secoue la tête de haut en bas et je le regard avec condescendance. J’pensais qu’on était d’accord pour se parler et traiter avec respect. Que tu me demandes de pas passer la nuit chez toi, c’est une chose. Une chose que je respecterai. Toujours. Mais que tu me parles pas comme si j’étais le roi des connards, une pauvre merde, c’est un peu trop me demander. Il fait un pas vers moi et la seule chose que je trouve à faire, c'est de mettre ma main entre nous deux. Sans le toucher. Juste pour lui signifier que sa proximité n'était plus forcément la bienvenue. Peut être qu'il aurait fallu que tu partes ouais. lui répondais-je de façon faussement détachée. Il se passe quoi, Mara ? Mes billes bleutées fuis son regard qui me persécute. Je reste silencieuse, préférant l'écouter que de me défendre. Ca me ferait vraiment chier de partir comme ça et avec comme ça, je parle de cette situation… Je le regarde faire ce geste entre nous deux. Je continue de l'écouter. Il me fait ce monologue qui me touche, qui me prouve à quel point il est tout ce dont une personne peut rêver d'être ou d'avoir. … parce que je ne suis pas venu avec l’intention de te blesser et que s’il y a une chose que je déteste, c’est qu’on m’en veuille pour quelque chose qui m'échappe. Alors si c’est le cas, … Il pose sa main sur mon genou. si c’est le cas, j’en suis sincèrement désolé. Je baisse la tête et fixe sa main et mon genou réuni. Je dégluti bruyamment et ma gorge se serre car je sais que ce que je m'apprête à faire est la pire idée que je pourrais avoir. Je pose ma main sur la sienne, ce qui extérieurement pourrait ressembler à un geste pour apaiser les tensions. Loin de là vu les énormités qui s'échappent histoire d'aller dans son sens. Je pense que t'es un connard qui voulait juste te vider les couilles et j'dois avouer que t'es vraiment pas mon meilleur coup. Aïe. Aussitôt que ces mots sortaient de ma bouche, je savais que je faisais foirer absolument tout ce qu'il pouvait y avoir entre nous. Je préférais me persuader qu'il était impossible qu'une personne aussi bonne que lui, pouvait s'intéresser à moi. Je profite de ces quelques secondes de répit, de nos mains qui se touchent, de sa main qui possède mon genou. Puis, pour aller dans le sens de mes paroles, je retire délicatement sa main et la pose sur le plan de travail. Je le regarde enfin, dans les yeux. Le message est plutôt clair. Je serre les dents. Je regrette déjà. Mais j'suis bien élevée et on ne m'a jamais dis de mettre les invités dehors. Je bois rapidement le verre d'eau devant moi, me lève de la chaise et dépose le verre dans l'évier. Je me tourne à nouveau vers lui. Soit désolé de rien. Mon comportement est à l'extrême inverse du feu qui brulait en moi une heure avant. Mon arrogance fait surface et je pense que c'est bien la première fois qu'il a à faire à cette facette de moi. Et reste dormir ici, où tu veux. Je ne voudrais pas avoir sur la conscience un accident de la route. C'est bien la seule phrase sincère que j'aurais prononcée. C'était bien la dernière chose dont j'avais envie: qu'il parte et qu'il se retrouve accidenté ou pire, qui sait. Après un dernier regard échangé, je vais m'affaler dans le canapé: réconfortant et sécurisant. A nouveau je retiens cette boule d'angoisse qui me tiens. Je m'inflige ces sévices et suis la seule responsable de mon malheur mais je suis trop aveugle ou bornée pour me l'avouer. |
| | | | (#)Ven 27 Mai 2022 - 3:01 | |
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“I'm not a warrior I'm too afraid to lose I feel unqualified for what you're callin' me to But Lord with your strength I've got no excuse 'Cause broken people are exactly who you use” Elle acquiesce à sa question et son sang ne fait qu’un tour et rien ne semble prêt à s’arrêter quand elle ajoute avec la plus grand désinvolte « Peut-être qu’il aurait fallu que tu partes ouais ». Il acquiesce d’un signe de tête, pas impressionné mais déçu. Et s’il pense que cela va s’arranger, il se trompe royalement. Les choses ne font que s’envenimer. C’est comme jeter de l’huile sur le feu et contempler le spectacle, captivé. « Je pense que t’es un connard qui voulait juste te vider les couilles et j’dois avouer que t’es vraiment pas mon meilleur coup » Son regard ne quitte pas ses traits, ses lèvres et ses prunelles qui ne peuvent le regarder. Il laisse échapper un rire qu’il ne prend même pas la peine de retenir et recule d’un pas. Pas besoin d’être un professionnel pour constater qu’elle veuille le blesser, qu’elle veuille qu’il déguerpisse et cela le plus vite possible. « Mais j’suis bien élevée et on ne m’a jamais dis de mettre les invités dehors. Sois désolé de rien. Et reste dormir ici, où tu veux. Je ne voudrais pas avoir sur la conscience un accident de la route. » Il secoue la tête et la laisse prendre la direction du canapé alors qu’il vérifie si son téléphone est toujours bel et bien dans la poche arrière de son jean. Présent. Clef. Portefeuille. Portable. Le principal est là. La checkliste est remplie.
« Vu qu’apparemment tu essaies inconditionnellement de me blesser, je pense qu’il est préférable que je mette les voiles. » lâche-t-il sans la moindre animosité. Pas la force de s’énerver. Il sait et connait beaucoup trop ce genre de comportement. Il sait que répondre, essayer de raisonner ne rendrait les choses que beaucoup plus difficile et il était bien trop tôt, tard pour se lancer dans un débat qui ne mènerait probablement nulle part. « T’as pas à te faire de souci pour un potentiel accident de voiture, je vais pioncer quelques heures dans ma voiture – ce sera pas la première fois et certainement pas la dernière fois que j’y dorme. » Il se dirige vers son sac qu’il soulève pour passer sur une de ses épaules et jette un dernier coup d’œil à ce petit bout de femme qui ne semble pas vraiment savoir ce qu’elle est en train de faire. Mais une discussion, ça se fait à deux. Il l’a appris à ses dépens par le passé. On ne peut pas se battre seul. Ça n’en vaut pas la peine. Sa main se pose sur la poignée de sa porte, il tourne la tête pour la fixer une dernière fois comme si cette vision lui donnerait les réponses à ses interrogations. Mais, rien. Il secoue la tête tout en laissant son regard s’écraser sur le sol. « Bonne nuit Mara » finit-il par lâcher tout en refermant la porte derrière lui. Dans quelques heures le soleil se lève, dans quelques heures il mettra définitivement les voiles. La portière de sa voiture se déverrouille accompagnée d’un bip. Il balance son sac sur la plage arrière, s’installe sur le côté conducteur pour finalement s’installer confortablement, penchant davantage son siège. Quand une journée est une journée de merde, ce n’est pas à moitié dans la vie de Oliver Dawson.
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