| excuses are worthless ☽ olira |
| | (#)Ven 27 Mai 2022, 12:29 | |
| Epuisée de ma journée, il était à peu près dix huit heures lorsque je rentrais enfin chez moi. Je regagnais le silence et la solitude de ma villa. Je me précipitais pour aller me prélasser dans un bain, moussant et brûlant. J'y restais une bonne demi heures avant d'être dérangée par un bruit qui venait de l'extérieur. Au début, je pensais à l'un des voisins qui devait s'occuper de son jardin. Mais plus j'y pensais, plus le bruit me semblait ne pas ressembler à quelqu'un qui jardine. Je sortais de la baignoire, de toute façon l'eau avait refroidie. J'enfilais des vêtements propres, coiffait mes cheveux et m'aspergeait un peu de parfum dans le coup. J'étais prête pour la soirée bien que je n'avais rien de prévu. Descendant les escaliers pour m'installer dans le salon j'étais interpellé par une silhouette à la lisière de mon jardin. Quelqu'un inspectait je ne sais quoi. C'était flippant. Mon premier réflexe fut de remonter pour observer l'étranger discrètement depuis une fenêtre ou j'étais moins visible. Il y a quelques mois de cela, j'avais porté plainte contre un mec qui me harcelait sur les réseaux et qui m'avait suivi... jusqu'à chez moi. J'étais quasiment sur que c'était lui qui attendait je ne sais quoi -enfin, surement moi, mais je ne voulais pas penser à ce cas de figure. Je décidais d'appeler la police, mais au téléphone l'officier n'avait pas grand chose à me dire si ce n'est qu'une intervention n'était pas possible vu que la description que j'avais donné n'indiquait pas que l'homme était au sein de ma propriété privée. Sous le coup des nerfs et de la peur, je faisais un sac avec quelques essentiels et je claquais la porte de chez moi le plus discrètement possible pour ne pas qu'il me remarque. Je ne savais pas où j'allais mais j'y allais. Pendant de longues minutes, je tournais dans la ville sans savoir où installer mes quartiers. Fortitude Valley. Quartier d'Oliver. Je repensais à notre dernier entrevue qui s'était mal terminée. Mais est-ce que j'en avais réellement quelque chose à cirer à ce moment là ? C'était sûrement la seule personne que je pensais être capable de me protéger en réalité. Je sonne à la porte de son appartement, il a à peine le temps de m'ouvrir que je m'engouffre à l'intérieur, ne lui laissant pas le temps de me refermer la porte au nez (ce que j'aurais fais pour sûr si j'avais été à sa place). Le fou qui me suit est revenu je grimace. La situation est gênante, très gênante. Je choisi l'option "faire comme si rien ne s'était passé entre nous", c'est plus simple J'ai pensé que t'étais la personne la mieux placée pour.. pour quoi ? m'accueillir? me protéger? Je ne sais plus trop. J'aurais pu aller chez mon père quelques jours, son appartement est assez grand et confortable. J'aurais pu partir quelques jours à Melbourne, m'installer chez Betty, ça lui aurait fait plaisir. Sauf que c'est chez Oliver que j'avais choisi d'aller, instinctivement. comprendre ma situation je retombais fièrement sur mes pattes. @Oliver Dawson
Dernière édition par Mara Wells le Dim 29 Mai 2022, 16:39, édité 2 fois |
| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 12:42 | |
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@Mara Wells I never argue 'cause you never give in No use in fighting cause I never win There's no rules on this ship of fools Only lifeboats, survivors who know what to do Il n’a pas de nouvelle de Mara depuis cette étrange soirée dont il n’est sans aucun doute pas sorti indemne. Pas habitué à s’en prendre plein la tronche sans la moindre raison, il a décidé de prendre ses distances. Les soucis, il les évite comme la peste. Il ne sait que trop bien ce que les soucis des autres peuvent causer sur vous. Il le sait par expérience. Hunter, celui qui a laissé un vide gargantuesque dans sa vie, lui a appris à ses dépens. Alors, la vie a continué son chemin. Métro, boulot, dodo. Surtout le boulot, pas beaucoup de dodo, en réalité. Il est vautré dans son canapé en train de lire un livre quand il entend les vibrations de son téléphone portable sur la table. Est-ce-que son rendez-vous improvisé de la soirée va annuler, se rendant compte qu’il est bien trop minable pour trainer avec une avocate ? Il cale le bouquin sous sa cuisse pour finalement étendre le bras jusqu’à son téléphone. Rien d’autre qu’une foutue notification des réseaux sociaux. Pas envie d’y jeter un coup d’œil, il le replace de nouveau sur la table pour se concentrer sur son bouquin. Parait que lire devrait le détendre. Parait qu’il doit apprendre à se détendre. Parait qu’il doit arrêter de ramener son boulot à la maison. Il parait, ouais.
Il reprend à peine sa lecture qu’on sonne à la porte de son appartement. « Putain » marmonne-t-il tout en fermant son livre qu’il envoie valser sur la table basse. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il le finira ce foutu chapitre. C’est donc sans le visage de l’amabilité qu’il ouvre sa porte pour tomber nez à nez avec l’avant dernière personne sur sa liste des futures rencontres. Mara. Il fronce les sourcils et n’a pas le temp de réagir qu’elle pousse la porte pour s’y glisser. « Vas-y, entre, je t’en prie. » ironise-t-il avant de fermer la porte derrière. « Le fou qui me suit est revenu » Le sourire ironique disparait pour laisser place à un visage plus fermé. Les bras se croisent. « Je pensais que t’étais la personne la mieux placée pour » Il lève un sourcil alors qu’elle semble chercher le mot idéal pour conclure sa phrase. « comprendre ma situation » Il décroise les bras pour se diriger vers la cuisine. Pas vraiment envie de discuter au beau milieu de son appartement. Il a besoin d’occuper ses mains. « Tu l’as vu ? Est-ce-que c’était une impression ou est-ce-que tu en es convaincue ? T’as appelé la police ? » Il enchaîne les questions, automatisme du boulot.
Les mains posées sur l’ilot qui trône au milieu de son appartement, il finit par dire : « hey … » Il contourne l’ilot pour lui faire face et pose ses mains sur ses épaules. « Tu as bien fait de venir ici. » lui dit-il de cette voix chaude et rassurante, la même qu’il avait envoyé à l’époque où il avait été sur son affaire. Il lui adresse un sourire réconfortant.
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| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 13:00 | |
| Postée dans l'entrée de l'appartement du jeune homme, je vois bien qu'il n'est pas extrêmement content de ma visite impromptue. Vas-y, entre, je t’en prie. me lance-t-il sur un ton dont je perçois l'ironie sans grande difficulté. Je laisse tomber mon sac au sol. Sans rien dire -car il ne vaut mieux pas que je dise tout ce qu'il me passe par la tête cette fois-ci- j'observe ses traits du visage se fermer puis je le suis du regard lorsqu'il se déplace jusqu'à l'îlot au centre de la pièce. Je ne bouge toujours pas d'un poil, ne sachant pas trop si j'avais bien fait de mettre les pieds ici finalement. Tu l’as vu ? Est-ce-que c’était une impression ou est-ce-que tu en es convaincue ? T’as appelé la police ? Ses paroles viennent me rassurer, j'ai pris la bonne décision. Je ne comprend pas ce qui fait qu'il est à ce point attentionnée envers la méchanceté que j'ai eu envers lui. Je baisse le regard car même si je suis là, je n'ose pas trop le regarder dans les yeux. Il était devant chez moi.. La police m'a dit qu'ils n'y pouvaient rien tant qu'il n'était pas chez moi. confiais-je d'un ton calme et moins assuré que lorsque je l'avais presque insulté chez moi. hey … Tu as bien fait de venir ici. Il se rapproche alors de moi et pose ses mains sur mes épaules. Je fuis toujours son regard et reste immobile. Je ne veux pas abusé de sa gentillesse, même si finalement, je ne lui laisse pas vraiment le choix de part mon irruption. Merci Oliver.. Je me recule d'un pas en arrière, il vaut mieux que nous n'ayons pas de contact physique avant que la folie me reprenne et que cela dégénère. J'aurais du t'appeler avant. T'as sûrement des choses de prévues, du travail.. bref, te dérange pas pour moi! Bouleverser ses plans n'étaient pas dans mon objectif, loin de là, je n'y avais même pas réfléchi quand j'ai débarqué. Intérieurement, j'espère qu'il me dise que je pouvais rester chez lui le temps que je me sente plus en sécurité et qu'il vaquerait à ses occupations. Ca nous éviterait de nous retrouver en tête en tête et cela faciliterait grandement les choses. @Oliver Dawson
Dernière édition par Mara Wells le Ven 27 Mai 2022, 17:20, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 13:20 | |
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@Mara Wells I never argue 'cause you never give in No use in fighting cause I never win There's no rules on this ship of fools Only lifeboats, survivors who know what to do I« Il était devant chez moi. La police m’a dit qu’ils n’y pouvaient rien tant qu’il n’était pas chez moi. » Il ne peut pas cacher son agacement, pas envers elle évidemment. Non envers ses collègues qui ne font que respecter les règles … certes mais il est question de Mara. Pourquoi est-ce-que tout est différent désormais ? « Merci Oliver. » souffle-t-elle en reculant d’un pas, et il laisse aussitôt tomber les bras le long de son corps. « J’aurais dû t’appeler avant. T’as surement des choses de prévues, du travail… bref, te dérange pas pour moi ! » Il passe devant elle pour se diriger vers la table basse près de son canapé pour y saisir son téléphone. « Laisse-moi passer un coup de fil à un collègue pour qu’il puisse passer vite fait chez toi, vérifier que tout est en ordre. » Il se redresse sans la regarder, non son regard est concentré sur son téléphone déjà en train de rechercher le numéro d’un de ses partenaires qui lui doit un service. « Assieds-toi cinq minutes. » qu’il lui dit tout en désignant d’un geste du bras le canapé, les différentes chaises qui sont placées tout autour de l’ilot de sa cuisine. Téléphone à l’oreille, il se dirige vers son balcon pour les cinq prochaines minutes. Cinq minutes au cours desquelles il la laisse seule mais jette parfois quelques regards à travers la baie vitrée. Sur son visage, on ne peut lire aucune émotion. Il s’est muni de sa casquette professionnelle et s’occupe désormais d’un cas comme un autre … car c’est ce qu’elle est en apparaissant spontanément chez lui, vraiment Oli ? Il raccroche avec le sourire et réapparait dans la même pièce que la jeune femme. « Lenny va passer chez toi, juste pour être sûr qu’il n’y ait personne dans le coin. Il me rappelle une fois que c’est chose faite. »
Il glisse son téléphone dans la poche arrière de son jean et se dirige vers le coin cuisine. « Tu veux boire un truc ? J’dois pas avoir grand-chose à proposer, thé, café, eau … une bière ? », qu’il finit par dire après ouvert la porte de son réfrigérateur. Pas vraiment rempli son frigo : ultime preuve qu’il n’est pas des plus casaniers et qu’il passe le plus clair de son temps sur le terrain. « Perso, je me prends une bière » qu’il répond à sa propre question pour en sortir une et la poser devant lui.
Elle fuit son regard. Il a quelques idées pour expliquer ce comportement. Alors il a la politesse d’ignorer leur dernière rencontre. Pour l’instant. « Tu m’dérange pas. J’ai pas une vie privée très palpitante » et il ment avec ce sourire neutre alors que son téléphone vibre dans la poche de son jean. Il en sort son téléphone pour jeter un coup d’œil à son écran. Anna. L’avocate. Impassible, il ouvre le message qu’elle lui envoie. Message équivoque. Visage toujours impassible, il y répond par quelques mots. Des excuses un peu abruptes selon lesquelles il doit bosser sur un dossier ; ils doivent hélas reporter leur soirée. Reposant son attention sur la jeune femme, il arque un sourcil avant d’ajouter : « Tu peux rester ici pour la soirée – pas la première fois que je passerais une nuit sur mon canap’. » Il décapsule sa bière pour en boire une gorgée comme si tout est normal. Comme si un milliard de questions ne sont pas en train de lui tournoyer dans la tête.
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| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 13:42 | |
| Laisse-moi passer un coup de fil à un collègue pour qu’il puisse passer vite fait chez toi, vérifier que tout est en ordre. Il fait ce qu'il sait faire de mieux: me donner l'impression qu'il ferait tout pour moi. Alors qu'il rempli juste ce qui lui tiens à cœur dans son métier. Lorsqu'il me dit Assieds-toi cinq minutes et qu'il sort sur son balcon pour passer un coup de fil, je sais pertinemment qu'il fait en sorte de braver les interdits. Je m'assoie sur un des chaises qui entourent l'îlot. Peu fière de mon comportement jusqu'à présent, j'ai le regard dans le vide, aucune émotion sur le visage. Quand il revient, j'essaye à tout prix de rester impassible à lui. Lenny va passer chez toi, juste pour être sûr qu’il n’y ait personne dans le coin. Il me rappelle une fois que c’est chose faite. Je hoche la tête, un sourire pour le remercier suffit. Tu veux boire un truc ? J’dois pas avoir grand-chose à proposer, thé, café, eau … une bière ? Son impeccable détachement face à la situation me déstabilise. De l'eau ça ira.. merci. Il ne faudrait pas infecter mon estomac de n'importe quoi, particulièrement dans une situation pareille où à tout moment, je pouvais être prise de panique. Perso, je me prends une bière Je le regarde attraper une bière dans son frigo vide. Cela en dit long sur son mode de vie. C'est pas moi la mieux placer pour faire une remarque là dessus. Tu m’dérange pas. J’ai pas une vie privée très palpitante Je fronce les sourcils. Je décèle une semi part de mensonge ou une vérité arrangée. Au moment où il dit ça, son portable vibre et il se met à pianoter dessus. Mon regard s'accroche à ses doigts sur son téléphone. J'vois ça. soufflais-je à moitié dans ma barbe. J'étais légèrement accusatrice mais il y a un truc louche qui se trame et je peux le sentir. Mais il continue de rester aussi impassible que moi. Impossible de déceler quoi que ce soit et en même temps, je n'en ai pas vraiment envie bien que je ne peux m'empêcher de le piquer. Tu peux rester ici pour la soirée – pas la première fois que je passerais une nuit sur mon canap’ Je hausse les sourcils. Pourquoi t'es gentil comme ça avec moi? Je sous entend évidement qu'il ne me doit rien de tout ce qu'il a fait jusque là et que s'il choisissait de ne pas se comporter de la sorte, je le comprendrais. Je porte à mes lèvres le verre d'eau qu'il m'a gracieusement servi et je me dirige vers le balcon. Sans sortir à l'extérieur, je reste dos à Oliver, regardant la vue du quartier depuis sa fenêtre. @Oliver Dawson
Dernière édition par Mara Wells le Ven 27 Mai 2022, 17:20, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 14:03 | |
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@Mara Wells I never argue 'cause you never give in No use in fighting cause I never win There's no rules on this ship of fools Only lifeboats, survivors who know what to do « De l'eau ça ira.. merci. » Et aussitôt, il s’exécute pour lui servir un verre d’eau qu’il dépose face à elle. Un verre d’eau, c’est le genre de boisson que l’on prend par politesse – dans son monde à lui. Il n’imagine pas une seule seconde les tracas et soucis médicaux de la jeune femme. Comment pourrait-il les connaitre puisqu’ils ne connaissent de l’autre que ce qu’ils acceptent de montrer.
« J’vois ça », il ignore cette remarque et continue de pianoter sur son téléphone. Il ne va pas apprendre à un singe à faire la grimace. Les réseaux sociaux, le monde de la communication moderne, c’était son domaine. Mais il finit enfin par se délester de son téléphone qu’il laisse sur le plan de travail. Pas de raison à s’y intéresser pour le moment : le boulot est désormais la seule raison qui puisse lui faire y jeter un coup d’œil. Avalant sa première gorgée de bière, il l’invite avec la plus grande simplicité à rester ici pour la soirée. Après tout, cela avait été son plan en débarquant ici. Elle avait cherché un semblant de sécurité – elle n’avait pas eu tort et dans le fond, il est rassuré qu’elle puisse encore le voir de cette manière. « Pourquoi t’es gentil comme ça avec moi ? », qu’elle lui demande en haussant les sourcils. La question le déstabilise pendant une seconde et il la suit du regard se diriger vers la baie vitrée de son balcon. Quant à lui, il part retrouver sa place sur son canapé tout en avalant une nouvelle gorgée. « Parce que tu m’as pas encore donné de raison suffisamment valable pour sortir la carte de l’enfoiré » qu’il lâche tout en tournant la tête vers elle. Mais elle fixe toujours … le néant, le quartier qui s’anime peu à peu en bas de chez lui, sans doute. « Tu peux te poser cinq minutes, tu sais. » ajoute-t-il en se tournant à trois quart vers elle. « J’peux sans doute pas me mettre à ta place mais je peux imaginer que tu as eu un gros coup de stress ... si ce connard est chez toi ou pas loin de ta propriété …, » Il s’arrête net, car il se rend compte qu’il va une énième fois dépasser les limites du raisonnable et parler de choses qui ne sont pas forcément prononcables quand on est un officier de police. Alors il reprend et finit par dire avec le plus grand des sérieux : « Mara, on ne va pas le laisser venir foutre le merdier dans ta vie. Je te le garantis. » Son ton se veut rassurant et surtout convaincant. Il ne fait pas que parler à une personne en position de victime. Il parle également à quelqu’un qu’il apprécie, à quelqu’un qu’il estime et en son for intérieur espère pouvoir protéger à sa manière. Lui et son syndrome du sauveur – il va sans doute finir par se tuer lui-même.
En guise de conclusion, il lui sourit avant de se retourner et poser son regard sur son bouquin. Un livre, une porte entrouverte sur ce qu’il est dans le fond. Il avale une gorgée de bière en se demandant si lire un bouquin de la littérature classique anglosaxonne correspond à l’image qu’elle avait pu avoir de lui. Peut-être pas. Normalement, il prête toujours attention à ne rien laisser paraitre … elle le prend à dépourvu où les indices sur sa vie privée sont exposées aux yeux de tous.
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| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 14:37 | |
| Je suis loin d'être dupe et je sens que son attitude cache quelque chose qui ne me plairait pas. Je me sens obligée de faire une remarque pour lui faire comprendre qu'il ne me mentira pas si facile. Remarque qu'il ne relève même pas. Sûrement avait-il eu raison à ce moment. Sûrement avait-il compris que je pouvais être un peu trop impulsive et qu'il valait mieux ne rien dire certaines fois. Impulsive. Je lui avais bien prouvé. Et quand je lui demandais pourquoi il avait toujours un comportement irréprochable à mon égard, il n'avait que de bonne réponse. Parce que tu m’as pas encore donné de raison suffisamment valable pour sortir la carte de l’enfoiré Lui tournant toujours le dos, je regarde les lumières s'allumer une à une dans la ville car la nuit tombe et recouvre Brisbane. Je suis surprise par sa réponse: mon attitude ne lui avait pas suffit à lui faire penser que c'était un enfoiré. Tu peux te poser cinq minutes, tu sais. Je jette un furtif coup d'oeil. Il s'est assis dans le canapé. Je préfère rester ou je suis, me ternir à distance. J’peux sans doute pas me mettre à ta place mais je peux imaginer que tu as eu un gros coup de stress ... si ce connard est chez toi ou pas loin de ta propriété …, Je fronce les sourcils. Est-ce qu'il pense que je parle de la gentille qu'il a de m'accueillir chez lui? Je me rend compte qu'on est pour une fois, par vraiment sur la même longueur d'onde. Mara, on ne va pas le laisser venir foutre le merdier dans ta vie. Je te le garantis. Mon prénom dans sa bouche me fait frissonner. Ses mots apaisent mes maux. Partagée entre l'envie de lui demander de me prendre dans ses bras, parce que ça rassurerait tout mon être et l'envie de rebrousser chemin chez moi parce qu'Oliver représente le danger qui me bouffe. Je ne lui montrerais jamais cependant. C'est plus simple de faire face avec des mensonges. C'est ce que je sais faire de mieux, c'est ce qu'on m'a toujours appris à faire. Il foutra pas la merde. Il finira par se faire choper. que je lui répondais pour montrer que j'étais une femme forte, et que bien que je sois venue chez lui, je n'avais pas si peur que ça des conséquences. Faux, bien évidemment. Je décidais finalement de m'éloigner de la baie vitrée pour me rapprocher de lui. J'attrapais la chaise où j'étais assise précédemment et la faisait glisser pour me retrouver assise en face de lui. Je parle pas de ça, quand je parle de ta gentillesse. Je l'affrontais avec sérieux et froideur. Je voulais vraiment briser la glace entre nous, sans savoir où cette discussion pouvait mener. Je suis pas une fille qui a l'habitude de brosser les gens dans le sens du poil. Et souvent, c'est pour ça qu'on m'apprécie pas je croisais les jambes. Alors, pourquoi tout ça après ce que j'ai dis l'autre soir ? Je ne comptais pas m'excuser de mes mots. J'étais même prête à lui répéter. Je pouvais passer de l'incarnation de la provocation à celle de la tendresse. L'inconfort et le peu de stabilité de notre relation ne me convenait plus: le repousser plutôt que lui avouer était chose plus simple. @Oliver Dawson
Dernière édition par Mara Wells le Ven 27 Mai 2022, 17:20, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 14:56 | |
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@Mara Wells I never argue 'cause you never give in No use in fighting cause I never win There's no rules on this ship of fools Only lifeboats, survivors who know what to do
« Il foutra pas la merde. Il finira par se faire choper. » « Exact. », confirme-t-il en hochant la tête.
Et, elle finit par réapparaitre dans son champ de vision. Elle s’installe même en face de lui. Il a pendant deux secondes le sentiment de se retrouver dans une salle d’interrogatoire face à autant de mise en scène. Mais soit. Il ne cille pas et se contente de suivre ses mouvements du regard. « Je parle pas de ça, quand je parle de ta gentillesse. » Il arque un sourcil en agitant la main pour lui faire comprendre qu’elle doit lui donner un peu plus de détails pour qu’il puisse comprendre ce dont elle fait mention. « Je suis pas une fille qui a l'habitude de brosser les gens dans le sens du poil. Et souvent, c'est pour ça qu'on m'apprécie pas. » Il esquisse un sourire amusé quand elle se décrit de la sorte. Non, en effet, il l’a appris à ses dépens mais il sait s’y faire : des femmes capricieuses, au caractère trempé, il en a un paquet des comme ca dans son lot d’amies. « Alors, pourquoi tout ça après ce que j'ai dis l'autre soir ? » Ses lèvres forment un « oh » alors qu’il décide de poser sa bière à ses pieds. « oh tu veux parler de cette soirée où j’ai sûrement fait ou dit une connerie - toujours pas compris laquelle d’ailleurs - et que tu as essayé de blesser mon ego ? » dit-il à la légère même si en réalité, la situation avait laissé plus de marques que prévues.
« C’est pas compliqué. Tu es quelqu’un que j’apprécie, avec qui j’ai passé suffisamment de temps pour ne pas l’ignorer comme si elle n’avait jamais existé. Alors je me suis dis que tu avais sans doute tes raisons de te comporter de la sorte … qu’apparemment, je pouvais pas changer la donne … je t’ai laissé tranquille. » Il hausse les épaules. « Je me suis dis que peut-être tu voudras un moment ou un autre qu’on en parle, quand tu en auras envie, quand tu seras prête. En attendant, je reste à portée de main. » Le mec le plus simple et tranquille de la planète. Il fuit les soucis, les embrouilles comme la peste. Si son impulsivité nuit à son boulot, il fait preuve d’un calme olympien en privé. « Maintenant, tu es là … et d’ailleurs, je suis ravi que tu sois venu frapper à ma porte. » Sage décision. Presque surprenante quand on pense à la manière dont elle s’était comportée quelques semaines plus tôt.
Il laisse son dos s’appuyer contre le dossier de son fauteuil en attendant son sort. Mais, on ne lui laisse pas le temps de répondre que son téléphone se met à vibrer sur le plan de travail. Il s’excuse pour finalement sauter de son fauteuil pour se rendre sur son téléphone. Il la regarde, et acquiesce de plusieurs signes de tête tout en disant quelques ok, pas de souci, ouais s’il te plaît, fais les prendre ça au sérieux, merci. La conversation ne dure pas plus de trois minutes.
« Il y avait personne. » dit-il, déçu et un tantinet désolé. « Mais, ils vont faire surveiller ta propriété pour les prochains jours. » continue-t-il en revenant prendre place face à elle.
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| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 15:23 | |
| Assis face à face dans un calme imparable, nos langues se délient. oh tu veux parler de cette soirée où j’ai sûrement fait ou dit une connerie - toujours pas compris laquelle d’ailleurs - et que tu as essayé de blesser mon ego ? Il pose sa bière au sol, je le regarde faire et écoute sa défense. C’est pas compliqué. Tu es quelqu’un que j’apprécie, avec qui j’ai passé suffisamment de temps pour ne pas l’ignorer comme si elle n’avait jamais existé. Alors je me suis dis que tu avais sans doute tes raisons de te comporter de la sorte … qu’apparemment, je pouvais pas changer la donne … je t’ai laissé tranquille. Je mordille l'intérieur de ma joue. La direction que prend sa réponse ne me laisse pas indifférente même si j'ai toujours du mal à entendre que quelqu'un puisse m'apprécier. Surtout quand cette personne est loin de me connaître. Je me suis dis que peut-être tu voudras un moment ou un autre qu’on en parle, quand tu en auras envie, quand tu seras prête. En attendant, je reste à portée de main. Les lèvres pincer et le visage fermé, je ne faibli pas à la justesse de ses dires. Je me devais de lui dire la stricte vérité, la raison de ma réaction incontrôlée. J'avais tenté de le faire en étant méchante, car dire que je ne suis pas son objet, c'était sous entendre que je voulais plus, mais à ma manière. Maintenant, tu es là … et d’ailleurs, je suis ravi que tu sois venu frapper à ma porte. Je secoue la tête, mes yeux bleutés roulent dans leur orbites. Je me lève, et lui tourne le dos à nouveau l'espace de quelques secondes pour aller chercher le verre d'eau. J'ingurgite quelques gorgées avant de m'assoir à nouveau et de déposer le verre à mes pieds. Je me tiens bien droite, avec cet air naturellement arrogant qui donnerait à quiconque l'envie de me gifler. J'vois pas ce qui te fait dire que tu m'apprécies. En fait, t'es loin de me connaitre Oliver. Je suis piquante à la limite de l'insolence. Pousser les gens à bout est pour moi un jeu d'enfant, mais avec Oliver, ça ne fonctionne pas et c'est plutôt l'inverse qui se produit. On connait quoi l'un de l'autre en fait ? Je fais mine de réfléchir quelques secondes. Ah si, j'avais oublié j'te connais par cœur au lit, ce qui fait de toi.. ma possession? Au fond, ce qui me blessait c'est qu'il ne mettait pas de mot sur ses ressentis, c'est ça que je voulais entendre. Je voulais le pousser dans ses retranchements, à faire ce qu'il ne ferait sûrement pas, à faire ce que je ne ferais pas non plus. L'autre soir, lorsqu'il avait fini par partir, j'avais passé la nuit seule dans mon canapé. Comme d'habitude me diriez-vous. Et lorsque je m'étais réveillée quelques heures après, les yeux bouffis par les larmes, je m'en étais immédiatement voulu de l'avoir repoussé. Les jours suivants, ma culpabilité passée, c'est à lui que j'en voulais de m'avoir laissé. Ce sentiment d'abandon qui rythme ton quotidien. Il n'était qu'une personne de plus à rentrer dans cette vicieuse habitude. Son téléphone sonne. Je m'imagine déjà des scénarios improbables sur sa vie, sur ma maison, sur ma sécurité. Et tout ça en à peine cinq petites minutes. Il y avait personne. me dit-il après avoir raccroché. Mais, ils vont faire surveiller ta propriété pour les prochains jours. Je saisi le verre d'eau, me relève et vais en direction de l'îlot central. Je lui répond, toujours avec ce ton froid et distant Super alors, je vais pouvoir rentrer. C'est une bonne nouvelle Nous étions deux inconnus que tout avait parfaitement réunis et nous sommes deux familiers que tout oppose. Parce que je l'ai décidé, bêtement. @Oliver Dawson
Dernière édition par Mara Wells le Ven 27 Mai 2022, 17:20, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 16:35 | |
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@Mara Wells I never argue 'cause you never give in No use in fighting cause I never win There's no rules on this ship of fools Only lifeboats, survivors who know what to do
« J'vois pas ce qui te fait dire que tu m'apprécies. En fait, t'es loin de me connaitre Oliver. » Il hausse les épaules tout en lui donnant raison. Il ne la connaît pas. Il ne connait pas tous ses secrets, c’est vrai. Il ne sait pas grand chose d’elle mais il sait qu’il apprécie sa compagnie, qu’elle a un humour décapant, qu’elle est capable de lui faire oublier une arrestation musclée par un éclat de rire. Il sait qu’elle est celle chez qui il se rend quand il est sur le point d’imploser, car elle ne pose pas de question, car elle prend les choses comme elle vienne. « On connait quoi l'un de l'autre en fait ? » Est-ce-que c’est le problème et la raison de leur discorde de la dernière fois ? Quelle ne le connaisse pas, qu’il ne la connaisse pas. Dans sa tête, les pensées se bousculent et il se souvient de cette première confession, de cette première confidence. Une banalité qui pour eux pouvait changer la donne. Il se redresse tout en la laissant continuer à parler. « Ah si, j'avais oublié j'te connais par cœur au lit, ce qui fait de toi.. ma possession? » Les sourcils se froncent, il ne semble pas apprécier non plus cette association et secoue négativement la tête alors que son téléphone se met à rugir quelques mètres plus loin. Il ne peut pas répondre. Hélas.
« Super alors, je vais pouvoir rentrer. C'est une bonne nouvelle », dit-elle en se levant pour déposer son verre sur l’ilot de la cuisine.
Il fronce les sourcils avant de faire un pas vers elle. « Tu peux rentrer, c’est vrai — mais … et si tu restais ? » Il demande tout en posant la main sur son avant bras pour la freiner dans sa course vers une issue de secours. Pas question de pouvoir rentrer mais de vouloir rester. C’est toute la différence qu’il espère lui faire comprendre, la faire s’y attarder quelques minutes. Il sait qu’il est en train de baisser sa garde. Il sait et connait les dangers. Et apparemment, il semble prêt à prendre le risque. « Ca me ferait plaisir que tu restes … pas pour une partie de jambes en l’air … mais juste parce que tu aies envie de rester. » Pas sa possession. Elle et son libre arbitre. « C’est peut-être le moment d’en apprendre un peu plus sur l’autre. » Que sont en train de prononcer ces lèvres ? Il se sent un peu fou en prononçant cette phrase mais il la prononce avec la plus grande sincérité, sans ciller. Son regard se plonge dans le sien et il essaie d’y trouver ce qu’elle pense réellement, à cet instant. Que se cache-t-il derrière cette mine arrogante et détachée ? Il souhaiterait y trouver une once d’humanité, de sensibilité. Qu’il n’est pas qu’un plan cul utile et pratique des derniers mois.
« T'en dis quoi ? »
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| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 17:14 | |
| Son téléphone se met à vibrer encore une fois. Je fixe Oliver qui choisi de ne pas interrompre notre conversation en décrochant. Tu peux rentrer, c’est vrai — mais … et si tu restais ? Il pose sa main sur mon avant bras pour me retenir. C'est exactement ce que j'aurais du faire quand il est parti de chez moi. Le retenir. Mes yeux alterne entre sa main et son visage. Ca me ferait plaisir que tu restes … pas pour une partie de jambes en l’air … mais juste parce que tu aies envie de rester. Je plisse les yeux pour chercher à percer à jour ce qu'il cherche vraiment. C’est peut-être le moment d’en apprendre un peu plus sur l’autre. Je suis troublée ne m'attendant absolument pas à cette proposition, ne m'attendant pas à ce qu'il fasse un pas vers toi. Et dire que c'est ce que j'attendais de lui, je n'en revenais pas. Je deviens une statue de glace et je ne pipe plus mots. Je scrute la moindre réaction de son visage, plus ouvert que le mien qui peine à se détendre. T'en dis quoi ? qu'il relance pour me tirer les vers du nez. Je suis déstabilisée et prendre des décisions ce n'est jamais vraiment facile pour moi. J'oscille toujours et regrette presque toujours le choix que je fini par prendre. Ben.. ouais c'est mon cœur qui parle car si ma raison prenait le dessus, j'aurais pris mes jambes à mon coup pour me cacher derrière mon armure bétonnée. Sa proposition me force à m'adoucir et dans un élan d'euphorie ma main se pose sur sa joue. À deux doigts de rapprocher mon visage du sien pour goûter à nouveau ses lèvres, je contrôle ces pulsions qui inonde ma tête et me dégage furtivement de son corps qui m'appelle. Apprendre à se connaitre, autrement que par nos corps qui se rencontrent, c'est ça, l'invitation à rester. Pas facile à faire quand c'est l'unique chose que vous savez faire. Il a baissé la garde le premier alors, je dois faire un pas vers lui pour lui montrer ma bonne foie, même si c'est loin d'être aisé pour moi. Je peux poser une question la première? C'était une simple question rhétorique. Pourquoi tu ne veux pas être associé à ton père? Ce qu'il t'avait dis l'autre fois n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde, au contraire. @Oliver Dawson |
| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 17:33 | |
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@Mara Wells I never argue 'cause you never give in No use in fighting cause I never win There's no rules on this ship of fools Only lifeboats, survivors who know what to do
« Ben … ouais» finit-elle par concéder et il pourrait presque soupirer de soulagement si un sourire sincère n’était pas venu occuper ses lèvres.
Il reprend la direction de son fauteuil pour venir y saisir sa bière et apparement elle semble avoir une question qui lui brule les lèvres. « Je peux poser une question la première ?» Il se redresse, hausse les épaules tout en se laissant tomber dans son fauteuil, avalant une nouvelle gorgée de bière. « A toi l’honneur », qu’il finit par lui dire, amusé par cette impatience mais elle n’attend pas vraiment la confirmation pour poser sa première question. Détonnante première question. « Pourquoi tu ne veux pas être associé à ton père ?» « Woh ! Tu ne passes pas par quatre chemins … je pensais que t’allais demander quel est mon film préféré … », dit-il sur un ton amusé bien qu’il soit vraiment surpris par cette question qui lui prouve une fois de plus que les propos de leur dernière retrouvaille n’étaient pas tombés dans l’oreille d’une sourde. « Tu commences par un sacré sujet, tu t’en rends compte. » Pour se donner du courage, il fixe le goulot de sa bière tout en se demandant s’il a déjà pris le temps de mettre des mots sur ses ressentiments envers son père. Pas vraiment. Personne ne lui avait posé la question. C’était devenu un fait tellement habituel, normal que plus personne ne s’interroge sur les raisons. « Va falloir que tu t’assoies, crois moi. » Il lui adresse un sourire complice et continue.
« Pour résumer le tableau, je dirais que mon père était juge et gouverneur Dawson. Pas le genre de type qu’on appelle papa et avec qui on parle du prochain match de basket… plutôt celui dont on soit suivre les plans à la lettre. », il secoue la tête tout en repensant aux propos de son père. Il avait toujours suivi les plans de ce dernier jusqu’à ce qu’il ne soit pas assez « studieux », « brillant » et que son père le place dans les coulisses, déçu. « Il nous a toujours considéré comme ses pions, les parfaits pions qui peuvent jouer le rôle idéal dans son tableau fantasmé de la famille parfaite. J’ai fini par arrêter d’accepter de jouer selon ses règles du jeu. » Il relève la tête pour la regarder. « Sa plus grosse déception. » qu’il finit par dire tout en ouvrant les bras en croix, désignant sa petite personne. Car c’est ainsi que son père l’avait désigné quand Oliver avait pris un chemin différent de celui qu’il avait souhaité. Après ce diner, ils n’avaient échangé que des politesses - pour le respect de sa mère, pour sa défunte petite soeur. Il lui avait promis de ne pas faire de vagues.
« Rien de spectaculaire, l’histoire typique du fils qui n’est pas le fils prodige. » Sa voix se fait presque chantante.
« Des questions supplémentaires avant de fermer définitivement le chapitre père Dawson ? »
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| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 17:57 | |
| Woh ! Tu ne passes pas par quatre chemins … je pensais que t’allais demander quel est mon film préféré … Je laisse un rire furtif s'échapper à sa remarque. Il s'est ré-installé dans le canapé, à la même place, sa bière de nouveau à la main. Tu commences par un sacré sujet, tu t’en rends compte. Va falloir que tu t’assoies, crois moi. J'arques un sourcils, attisée par la curiosité. Autant foncer dans ce qui fait mal direct.. . Lentement, je me diriges vers la chaise que je m'étais installée en face pour m'y installer. La distance est la bonne pour m'empêcher de lui sauter dessus ou d'aller le coller, ce qui ne serait pas vraiment adapté. Pour résumer le tableau, je dirais que mon père était juge et gouverneur Dawson. Pas le genre de type qu’on appelle papa et avec qui on parle du prochain match de basket… plutôt celui dont on soit suivre les plans à la lettre. Je regroupe mes jambes sur la chaise, les genoux près de ma poitrine, l'écoutant attentivement raconter son histoire. Il nous a toujours considéré comme ses pions, les parfaits pions qui peuvent jouer le rôle idéal dans son tableau fantasmé de la famille parfaite. J’ai fini par arrêter d’accepter de jouer selon ses règles du jeu. » Je hoche la tête parce que je me retrouve assez dans ce qu'il a du traverser. Serait-il le genre de personne qui peut comprendre mes souffrances? Comprendre que des parents ne sont pas toujours bons mais peuvent être toxiques? En tout cas, il s'était dégagé avec réussite de cet prise qu'avait son paternel sur lui. Sa plus grosse déception. dit-il en se désignant les bras grand ouverts. Je souris. Rien de spectaculaire, l’histoire typique du fils qui n’est pas le fils prodige Je hausse les épaules l'air de dire "n'importe quoi", parce qu'il n'est peut-être pas le fils que son père aurait voulu, mais il est un homme rempli de qualités. Des questions supplémentaires avant de fermer définitivement le chapitre père Dawson ? Je secoue la tête pour dire non et ajoute Il sait pas ce qu'il rate alors.. Gênée du compliment que je lui envoyait, mes yeux visitaient avec plus de précisions l'appartement d'Oliver pour faire en sorte de ne pas croiser son regard et je me laisse aller à la confidence à mon tour, sans qu'il n'ait besoin de demander. Petite, j'étais le trophée de mes parents. J'ai un peu vécu ça je mime des guillemets avec mes doigts et reprends ses mots : "la famille parfaite". Un peu seulement, parce que la famille parfaite a fini par imploser et laisser place à.. rien. Le vide, le néant. Betty et Mara dans une grande maison. Une enfant livrée à elle même car ses parents l'ont oublié. @Oliver Dawson |
| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 18:20 | |
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@Mara Wells I never argue 'cause you never give in No use in fighting cause I never win There's no rules on this ship of fools Only lifeboats, survivors who know what to do
« Il sait pas ce qu’il rate alors … » Cette phrase le renvoie directement lors de l’enterrement de son père. La journée au cours de laquelle il avait eu le sentiment de fondre. Littéralement. Les pleurs. Les anecdotes. Certains présentaient son père comme un homme drôle, sincère et emphatique. Il avait eu la nausée, ne reconnaissant en rien l’homme qui l’avait éduqué à grands coups de clichés et de règles à ne surtout pas déroger. « J’crois pas que ça lui ait manqué. Mon petit frère a très bien su remplir ce rôle. » Et voilà une nouvelle anecdote sur sa petite personne : son frère cadet … et le fait que son père n’était plus de ce monde. « Petite, j’étais le trophée de mes parents. J’ai un peu vécu ça: la famille parfaite. » Il plisse les yeux en l’observant. Elle ne le regarde pas, non. Elle laisse son regard balayer l’appartement de l’enquêteur, comme si elle ne souhaite pas se retrouver face à lui. Le trophée de ses parents. Apparemment, elle n’avait pas vécu la plus jolie des enfances et on peut lire à travers ces trois mots : la famille parfaite que rien était parfait, en fin de compte. Les apparences peuvent être trompeuses. Jouer la comédie, apparemment, elle connait elle aussi. « La dure loi des apparences trompeuses », finit-il par commenter en hochant d’un signe de tête. Pour lui, il avait fallu que son père se retrouve six pieds sous terre pour que les membres de la famille puissent enfin respirer et vivre leur vie comme ils l’entendent.
« Moi y’a un truc qui me taraude et m’intrigue … » commence-t-il par dire tout en essayant d’attirer son attention avec un tel début. « comment est-ce possible que je ne t’ai pas encore entendu parler français ? » Un sujet bien moins sérieux - pense-t-il - que son problème avec son paternel. Ses lèvres s’étirent en un sourire amusé. « J’crois me souvenir que tu as passé pas mal de temps dans le sud de la France. » et oui ! Il ne faut pas oublier qu’il avait dû connaître quelques bases du boulot et de son histoire pour pouvoir mener l’enquête au sujet de son potentiel harcèlement.
« Dis moi que t’as jamais touché d’escargots de ta vie … s’il te plaît. » Et il secoue la tête de droite à gauche, amusé. Le roi des clichés est lancé. Oui, il ne connait pas grand chose de la culture française, juste les quelques clichés que l’on apprend par ci, par là. Son téléphone vibre une fois de plus. Juste deux fois. Un message. Pas un appel. Pourtant il ne cille pas et attend d’en apprendre davantage sur celle qui n’est pas encore à son aise.
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| | | | (#)Ven 27 Mai 2022, 18:43 | |
| Ce qu'il me confie semble être des souvenirs douloureux. J’crois pas que ça lui ait manqué. Mon petit frère a très bien su remplir ce rôle. De nouvelles anecdotes sur sa personne qui me font comprendre que son père n'est plus de ce monde et qu'il n'est pas enfant unique. Je n'ai jamais vraiment été endeuillée, je suis incapable d'éprouver de l'empathie pour lui à cet instant. De plus, je ne suis même pas sûr que perdre un de mes deux parents serait traumatisant. Force est de constater lui comme moi, que nous n'avons pas eu une vie similaire mais presque. La dure loi des apparences trompeuses. Mes deux mains à plat, ouvertes en direction du plafond pour signifier "c'est la vie". Moi y’a un truc qui me taraude et m’intrigue … Je plonge mon regard sur lui, intriguée. Pas d'appréhension mais une pointe de curiosité. De toute façon, je savais très bien esquiver une question qui ne me plairait pas. comment est-ce possible que je ne t’ai pas encore entendu parler français ? J’crois me souvenir que tu as passé pas mal de temps dans le sud de la France Je m'esclaffais alors de rire. L'ambiance se détendait, du moins je me détendais, car il n'avait pas eu l'air de l'être à un seul moment. Parce que tu ne me l'as jamais demandé peut être? dis-je d'une voix suave. J'ai habité quelques mois à Paris et ma résidence secondaire est le palace de mon beau-père et d'Ariane, à Nice en effet. Il ne savait sûrement pas qui était Ariane, j'y pensais après. Mais il était assez intelligent pour comprendre de qui je parlais alors je n'apportais pas plus de précision. Cela lui montrait à quel point moi aussi, je n'avais pas de bonne relation avec ma famille. Dis moi que t’as jamais touché d’escargots de ta vie … s’il te plaît. Je riais de plus belle. Ces clichés sur les français... dis-je sur un ton amusé. Mais c'est super bon les escargots figure toi! Je me levais alors de ma chaise pour rejoindre l'autre bout du canapé où il se trouvait. Mes barrières tombaient petit à petit, je me radoucissais à son contact. T'es déjà allée en France? Je passais la main dans mes cheveux pour les mettre en arrière. Installée à l'opposé du canapé, je m'étais mise de côté pour être face à lui. J'appuyais ma tête dans ma main, mon bras adossée sur le dossier du canapé. @Oliver Dawson |
| | | | | | | | excuses are worthless ☽ olira |
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