| That's why I sip my alcohol (Dani&Hugo) |
| | (#)Mar 21 Juin 2022 - 21:37 | |
| 4 Juillet 2022 Ca a popé comme ça dans ma tête ce matin, comme si j’avais une notif qui me rappelait qu’aujourd’hui est un jour spécial pour Dani. C’est pas comme si on avait reparlé de notre rupture, ni reparlé tout court en fait. J’ai des nouvelles d’elle grâce à Bane, et c’est déjà pas mal. Je sais même pas si j’aimerais en savoir plus sur elle et sur ses crush, ou si ça me ferait pas plus chier qu’autre chose. Bref, je sais pas pourquoi, mais me voilà dans la bagnole de Greg (oui oui on est copains comme cochon, au point où il me fait confiance et me prête sa voiture pour tout l’après-midi, suffit juste de savoir l’aborder pour bien s’entendre avec lui, l’est pas si grognon que ça quand on le connait bien) en direction du vignoble. J’ai cru comprendre qu’ils organisaient des visites et des dégustations sur place, j’en profiterai pour aller voir son domaine.
Après une heure de route, j’arrive sur place. Je me gare, et je descends du 4 roues pour me diriger vers l’accueil. Je pensais pas avoir une boule au ventre, mais elle est bel est bien installée la fourbe. Y’a une dame habillée en tailleur qui vient m’accueillir, et j’en déduis qu’elle doit être celle qui s’occupe des touristes paumés comme moi. "Bonjour, je suis un ami de … Mme Hwang." Très étrange d’appeler Dani comme ça. "J’ai vu sur votre site qu’il était possible de faire des dégustations mais je n'ai pas réservé, il reste encore de la place ?" La blonde cache un sourire, sans doute à cause de mon accent dégueulasse et de ma gêne qui ne doit pas passer inaperçue. Elle regarde son ordinateur et m’annonce qu’ils sont complets pour cet après-midi. "Ce sera pour une prochaine alors. C’est possible de m’indiquer le bureau de Madame Hwang ? J’aimerai passer lui faire un coucou avant de repartir." Le gars lâche rien quoi, déter à revoir son ex. Bien que légèrement suspicieuse, elle me désigne la porte de sa boss, et je m’y dirige à pas assurés alors que je suis en flip total. Une fois devant, j’hésite une demi seconde, mais je finis par frapper. Ca se trouve, elle sera pas là.
Raté. Sa voix douce m’intime de rentrer.
J’ouvre timidement la porte, glisse ma tête dans l’entrebâillement de la porte et d’une voix faiblarde, je m’annonce : "Dani ? J’espère que je te dérange pas… Je passais par là et je me suis dit que j’allais m’arrêter acheter deux-trois bouteilles et en profiter pour te dire bonjour au passage." Mais quel mytho. Elle y croira pas une seule seconde à cette excuse pourrie. Déjà, à quel moment je "passe par là" ? Genre c’est un bled à 1h de Brisbane, qu’est-ce que je viendrais foutre ici ? "Enfin j’sais pas, j’me suis dit que j’aurais été malpoli si j’avais pas fait un stop ici. Surtout pour un 4 juillet." Allez Dani, me dis pas que ça te fait pas plaisir que je sois là. @Dani Hwang |
| | | | (#)Mar 21 Juin 2022 - 21:57 | |
| Plantée derrière son ordination, Dani épluchait sa boîte mail et ses nombreux messages non-lus. Le réveil avait été dur ce matin, elle n’avait pas beaucoup dormi la nuit précédente, ses nuits hantaient par ses mauvais rêves. En ouvrant les yeux, elle s’était demandée si elle avait vraiment envie d’aller travailler en ce jour si particulier pour elle. Ses noisettes fixant le plafond de sa chambre, elle avait fini par se lever et filer sous la douche. Papy n’aurait pas aimé que tu te morfondes dans ton lit, pensa-t-elle. Fut un temps, ses anniversaires avaient toujours été un moment joyeux et chaleureux. Avec mamie, Dani préparait le gâteau préféré de son grand-père, tandis que ce dernier allait à la conquête d’une bonne bouteille de vin à ouvrir pour l’occasion.
Dani sortit de sa douche, enroulée dans sa serviette de bain. Son portable vibra sur sa table de nuit. Sans même regarder l’écran de son téléphone, elle connaissait parfaitement l’expéditeur de ce message. Sa mamie, elle lui envoyait toujours des mots réconfortants, alors que ça devrait être Dani qui devrait le faire. Pourtant la coréenne n’avait jamais vraiment fait son deuil. Elle avait été une mauvaise élève sur ce point-là.
L’œnologue soupira en ouvrant un mail, elle n’aimait pas rester assise devant son ordinateur à traiter la paperasse. De toute façon, Nicole était bien plus douée qu’ellen alors elle lui transféra quelques mails avant de se lever. Elle avait besoin de prendre l’air, souffler un bon coup, prendre un temps pour elle au milieu de son royaume de vignes, une passion héritée par son cher et tendre grand-père.
Elle enfila un gilet, les températures se faisaient plus fraiches ces derniers jours. Elle laissa son téléphone sur son bureau, elle n’avait pas envie d’être dérangée. Elle avait juste envie de marcher quand soudainement elle entendit frapper quelques coups sur la porte. « Entrez. » prononça-t-elle d’une voix douce et posée. Elle se retourna persuadée de tomber sur Nicole, mais son cœur loupa un battement. Ses yeux s’arrondirent face à cette visite surprise, et pas n’importe quelle surprise. Hugo. Son Hugo. Enfin, il n’était plus sien depuis le jour où elle avait décidé de mettre un terme à leur idylle. Une rupture au goût amer avec une pointe de mélancolie, mais ce n’était pas le moment, la distance lui faisait bien trop de mal, leur faisaient du mal, à tous les deux. C’était il y a des années, pourtant Dani s’en souvenait comme si c’était hier. On n’oubliait pas une personne comme Hugo. Il avait marqué son cœur, l’avait fait battre pour la première fois. Malgré le fait qu’ils habitaient dans la même ville, ayant même des amis en commun, Dani avait pris soin de sagement l’éviter pour une raison qui lui restait inconnue, ou qu’elle ne voulait pas admettre. Têtue un jour, têtue pour toujours.
« Hugo ? » arriva-t-elle enfin à prononcer d’une voix mi-surprise, mi-incertaine. "Dani ? J’espère que je te dérange pas… Je passais par là et je me suis dit que j’allais m’arrêter acheter deux-trois bouteilles et en profiter pour te dire bonjour au passage." Ses bras se croisèrent sur sa poitrine peu convaincue par les propos masculins. Dani connaissait suffisamment Hugo pour discerner le vrai du faux, il avait cette intonation particulière dans sa voix. « Et tu as fait une heure de voiture pour venir acheter des bouteilles ici ? » Et me dire bonjour, qu’elle retint dans un coin de sa tête.
"Enfin j’sais pas, j’me suis dit que j’aurais été malpoli si j’avais pas fait un stop ici. Surtout pour un 4 juillet." Cette fois-ci, ses épaules se relâchèrent et ses bras se décroisèrent lentement. Il n’avait pas oublié. « Ah.. euh.. je vois. » Une main arrangea une mèche brune derrière son oreille et elle se mit à regarder ses pieds. « Je ne savais pas que tu t’en souvenais… après toutes ses années. » Un soupire s’échappa d’entre ses lèvres. Sept ans déjà. Malgré ce triste jour, savoir qu’Hugo avait pensé à elle et c’était même déplacé pour la voir, lui provoqua une drôle de sensation. Elle se pinça légèrement les lèvres, relevant son regard vers le blond. Elle ne bougea pas, c’était étrange, presque perturbant de revoir son ex alors qu’elle avait tout fait pour s’en tenir loin, car elle culpabilisait de lui avoir fait du mal. Tout ce qu’elle espérait au fond d’elle, c’est qu’il aille mieux, mais ils se sont bien trop éloignés pour que Dani en ait le cœur net. Elle s’éclaircit doucement la voix. « Donc euh… » Putain, elle galérait vraiment à trouver ses mots. « Si on fait abstraction du fait que tu aies fait une heure de bagnole pour des bouteilles, tu avais quelque chose en particulier à me dire ? » s’interrogea Dani, car c’était vraiment suspect de revoir Hugo ici dans la même pièce qu’elle après toutes ses années de distance.
@Hugo Blanchard
Dernière édition par Dani Hwang le Mer 22 Juin 2022 - 23:31, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 22 Juin 2022 - 9:46 | |
| Le "Hugo" qui sort de sa bouche est si doux que mon cœur se souvient à quel point j’étais fou d’elle. Je tente d’expliquer ma venue, sors de vieilles excuses qui ne marchent même pas. A quoi tu t’attendais Blanchard ? Elle te connait trop bien pour que tu puisses lui mentir. "Non j’ai pas roulé une heure juste pour acheter des bouteilles, je…" J’essaie de rattraper ma maladresse, évoque la date pour passer à autre chose sans qu’elle n’insiste sur le fait que je me suis déplacé spécialement pour elle. Mais qu’est-ce qui m’a pris en même temps ?
Elle remet une mèche derrière son oreille et baisse son regard au sol. Elle est gênée. Merde, c’est à cause de moi ? Si sa voix paraissait relativement aisée quand elle m’a ordonné d’entrer dans son bureau, je la revois maintenant comme à nos débuts, presque intimidée par ma présence. Sa silhouette n’a pas bougé pour un sou depuis tout ce temps, ses expressions d’embarras sont toujours les mêmes, mais j’ai l’impression que sa voix, elle, s’est un peu modifiée. Comme si elle a trouvé une certaine maturité, une certaine assurance. Ouais, ça fait un bout de temps qu’on s’est pas vraiment re-croisés elle et moi. Un bout de temps que je me demande si elle pense encore à moi.
J’ouvre davantage la porte et m’immisce dans la pièce. « Je ne savais pas que tu t’en souvenais… après toutes ses années. » Que je ne me souvenais pas à quel point son grand-père était important ? A quel point le fait que chaque année, se rapprocher du 4 juillet était douloureux pour elle ? Qu’elle avait besoin d’occuper son esprit pour penser à autre chose, et qu’elle m’ait subtilement reproché de ne pas avoir été suffisamment présent pour elle lorsqu’il est décédé ? Comment aurais-je pu l’oublier ? Je me contente de hausser les épaules en guise de réponse, un faible sourire timide ornant mes lèvres. Je ne veux pas la brusquer davantage en ravivant tous les mauvais souvenirs qui s’y apparentent. Je ne suis pas là pour ça. Ceci étant, j’aurais peut-être plutôt dû rebondir sur cette information, puisque face à mon silence, elle surenchérit sur la raison de ma venue. "Non, euh… Rien de particulier. Je voulais m’assurer que tu ailles bien." Mes yeux interrogateurs partent à la recherche des siens. "Dani, est-ce que tout va bien ?" J’ai cru comprendre qu’elle a traversé une sale période récemment. Même si elle remonte tout doucement la pente, est-ce qu’elle a besoin d’aide ? Parce que tu as cru que c’était vers toi, Hugo, son Hugo, son ex, qu’elle se tournerait si elle était dans le besoin ? "On est pas obligé d’en parler si t’es pas à l’aise avec ça," et avec moi, "mais on peut, si tu veux. Quand tu veux." Je saurais pas forcément quoi répondre, ni comment te remonter le moral, mais je peux toujours essayer, c’est ce que je fais de mieux. "On peut bouger ailleurs aussi." Cherche un truc qui la fasse rêver Hugo, un truc pour lequel elle pourra pas te dire non. "Un barathon, ça te chauffe ?" parce que ça a été l’une de nos activités favorites sur Paris. La différence cette fois, c’est qu’on sera que tous les deux. Pas de Lyb pour raisonner, pas de Yuri à protéger, pas de Youssef à charrier. Non là, ce sera nous deux et c’est tout. |
| | | | (#)Mer 22 Juin 2022 - 23:42 | |
| "Non j’ai pas roulé une heure juste pour acheter des bouteilles, je…" Malgré les années qui les avaient séparées, Hugo ne semblait pas avoir changé, du moins physiquement parlant. Il était toujours… surprenant à sa façon. Il avait toujours ses folles idées, comme faire une heure de voiture pour voir une ex, ex qui la larguait, elle qui était persuadée qu’il allait la détester jusqu’à la fin de ses jours. Elle s’était peut-être trompée, car sinon pourquoi serait-t-il là devant elle ? Elle n’avait pas cru une seconde à son excuse, pourtant elle s’interrogeait sur les attentions de sa venue. Après tout, il n’avait jamais vraiment réellement reparlé.
"Non, euh… Rien de particulier. Je voulais m’assurer que tu ailles bien." « Oh.. » Il chercha son regard, elle l’évita préférant réfugier ses billes vers une fenêtre de son bureau donnant sur les vignes. "Dani, est-ce que tout va bien ?" Elle soupira tristement. « Aujourd’hui, je pense que tu connais la réponse. » Elle dut s’armer de toutes ses forces pour contrôler les tremblements de sa voix. "On est pas obligé d’en parler si t’es pas à l’aise avec ça, mais on peut, si tu veux. Quand tu veux." Il était là le problème de la coréenne, elle était une vraie tombe dès qu’il s’agissait de parler d’elle, encore plus dans ses moments de faiblesse. Pourtant, arrivera-t-elle à le cacher aux yeux du français ? Hugo était l’une des rares personnes sur cette terre ayant connu les multiples facettes de la jolie coréenne. Elle avait ce sourire communicatif sur les lèvres, faisant légèrement plisser ses yeux en amande. Pourtant aujourd’hui, elle n’avait pas le cœur à sourire. « J’en ai pas très envie aujourd’hui… c’est pas contre toi, juste je n’ai pas la force. » Mais elle n’avait pas oublié les dernières paroles masculines, elle avait même été touchées.
"On peut bouger ailleurs aussi. Un barathon, ça te chauffe ?" Elle n’avait pas entendu ce mot depuis des années. L’espace d’un instant, elle fut éprise d’une certaine nostalgie. La tentation est grande mais elle revint bien vite à la réalité. L’étudiante solaire qu’elle était, n’est plus. Son monde s’était assombri depuis qu’il était parti. Elle ne l’avait jamais vraiment accepté, n’avait jamais vraiment fait son deuil. Elle avait juste appris à vivre avec cette blessure qui n’avait jamais cicatrisé. Son regarde oscilla entre Hugo et ses pieds. Il avait été l’un des dommages collatéraux de son deuil, sans doute le plus brutal et triste. Elle secoua légèrement la tête avant de reprendre la parole. « Hugo… il n’est même pas 16h de l’après-midi. » Etait-ce vraiment une heure raisonnable pour un apéro ? En temps normal, l’œnologue n’aurait pas hésité face à une telle proposition. Elle faisait bien des dégustations au vignoble à n’importe quelle heure de la journée. Mais là, c’était différent. Était-elle prête à partager un moment seul avec son ex ? Alors qu’elle avait pris soin de le croiser le moins possible. « Tu veux aller où ? Car on est quand même à une heure du centre-ville de Brisbane. » ajouta-elle avec un mince sourire. Pourtant ce n’était pas l’alcool qui manquait en ces lieux, par contre les bars se faisaient discrets, voire inexistants dans les alentours. Le vignoble était perdu dans un coin de la campagne. Pourtant la campagne n’était pas quelque chose qui faisait peur au français. Elle se souvint même la première fois qu’il l’avait emmené dans sa campagne natale à quelques heures de la capitale française. Honte à elle, elle ne se souvenait même plus du nom de son patelin paumé, la coréenne avait toujours eu de mal à retenir les noms de villages français, chaque région avait leurs particularités. « Bon tu sais quoi ? J’avais prévu de sortir dans tous les cas. » A ses mots, elle prit ses affaires et sortit de son bureau, elle passa devant le bureau de son assistante. « Nicole, je vais m’absenter pour le reste de la journée. Je te laisse gérer. » Elle lui offrit un sourire, elle avait totalement confiance en elle. Elle se retourna vers Hugo, qui était resté planter dans l’encadrement de la porte. « Alors tu viens ? » L’interrogea-t-elle en français, au moins personne ne pourra les comprendre. |
| | | | (#)Ven 24 Juin 2022 - 15:04 | |
| Elle a beau m'avoir largué quelques années plus tôt, je ne lui en veux pas. Je ne lui ai jamais vraiment voulu. Elle avait ses raisons, on avait nos torts, ça n'a pas fonctionné, point. Elle voulait vivre pleinement sa vie, je le voulais aussi. Elle n'arrivait pas à se contenter de ce que je pouvais lui offrir à distance, je ne pouvais lui accorder plus. Bien sûr que si, tu ne t'en es pas donné les moyens gamin, c'est tout. Elle a mis fin à notre histoire, prenant avec elle les derniers espoirs que j'avais de refermer la distance entre nous. Se séparer pour mieux se retrouver qu'on s'était dit. On aura pas tenu jusque là, non, mais on a fini par se retrouver, à l'autre bout du monde, sept ans plus tard. Et si mon coeur s'est brisé en mille morceaux quand elle a pris la décision pour nous deux, ça ne veut pas dire que je ne tiens plus à elle. Surtout à cette date. 2015 : son grand père l'a quitte - 2022 : elle ne s'en est toujours pas remise. Je le vois bien que ça ne va pas fort, ce voile sur ses yeux est sans doute venu embuer sa vision plus d'une fois aujourdhui - ses 4 juillet sont toujours aussi douloureux...
Alors je fais ce que je sais faire de mieux : proposer mon aide en sachant pertinemment que je ne saurais en fournir une suffisante pour elle. Je ne sais même pas de quoi elle a besoin à vrai dire, je ne l'ai jamais su. Parler ? Se changer les idées ? Il y en a clairement un dans lequel je suis plus à l'aise. Elle aussi, sans doute. Mais j'essaie hein, j'essaie vraiment de m'adapter et de changer, de trouver les mots dans ce genre de situation délicates, et je pense que je m'en sors pas trop mal pour l'instant. Sauf qu'elle me dit qu'elle, elle a pas envie d'en parler aujourd'hui. Ouf. Encore une conversation gênante d'évitée. « c’est pas contre toi, juste je n’ai pas la force. » J'aimerais ne pas le prendre personnellement, mais j'ai aussi cette impression qu'elle me refoule gentiment, poliment. Comme pour me dire que je ne suis pas la bonne personne pour se confier. En même temps Hug', t'es son ex. Tu t'attendais à ce qu'elle te dégueule toutes ses émotions et qu'elle fonde en larmes dans tes bras ? On a jamais été très doués tous les deux pour parler de ce qui allait pas, je ne devrais même pas m'étonner de sa réponse. Je ravale ma fierté dans un sourire courtois, et tente de venir avec une alternative qu'elle ne pourra pas refuser.
"Hugo… il n’est même pas 16h de l’après-midi. - Parce qu'il y a une heure raisonnable pour prendre l'apéro ?"
Le pastis et la suze se boivent très bien à 15h en France - et encore plus par là où j'ai grandi - je ne vois pas en quoi ce serait différent en Australie. Le campagnard qui sommeille en moi ne voit pas de souci sur ce point en tous cas.
"Tu veux aller où ? Car on est quand même à une heure du centre-ville de Brisbane." Elle n'aura pas tenu bien longtemps avant de céder la petite. "Tu tiens absolument à rester ici ?" Bien sûr qu'elle veut rester ici, il n'est que 16h, elle n'a sans doute pas terminé ce qu'elle avait à faire pour la journée. Elle me sourit enfin, et même s'il ses expressions sont timides et peu sûres, j'arrive quand même à retrouver son joli petit minois que j'aime tant. "Maintenant que je bosse à Fortitude, j'en connais un paquet des bars pas trop mal par là-bas", dont le mien, dans lequel Greg est solo en tête à tête avec Noa ce soir. Il lui a concocté un petit moment spécial dégustation, et personne à part eux deux et leur gosse n'y est convié. Au moins, j'ai ma soirée, et elle tombe à pic en ce 4 juillet.
« Bon tu sais quoi ? J’avais prévu de sortir dans tous les cas. »
De plus en plus impulsive la cheffe, je dis oui. Elle signale à la blonde qui m'a accueilli qu'elle quitte le vignoble et j'en déduis qu'elle accepté ma proposition. « Alors tu viens ? » Grand sourire sur mes lippes, je suis ses pas vers l'extérieur. Ça me fait tout drôle de marcher à côté d'elle à nouveau, j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on a pas fait quelque chose ensemble - c'est le cas. Je passe légèrement devant elle pour la guider vers ma la voiture de Greg, et j'aurais presque envie de la jouer gentleman à lui ouvrir sa portière mais j'me dis que ça ferait un peu too much. On s'installe, je démarre le moteur, la musique du CD se lance en même temps (oui, Greg est encore au lecteur CD dans sa bagnole il ne veut pas en découdre). Chez moi les forêts se balancent, et les toits grattent le cieeeel. Morton et son amour pour les chansons françaises, c'est quelque chose. "Les eaux des torrents sont violence, et les neiges sont ééééternelles !" C'est plus fort que moi, quand Céline chante, je chante. "Me regarde pas comme ça, tu sais que je peux pas m'en empêcher." Le refrain arrive bientôt, va falloir qu'elle me suive. "Bon, Fortitude ça te va ?" Elle pourra toujours dormir chez Bane. "Ou tu veux qu'on se rapproche de chez toi ? T'habites par où déjà ?" Me semble avoir retenu Bayside, mais autant en être sûr maintenant. |
| | | | (#)Sam 25 Juin 2022 - 18:23 | |
| "Parce qu'il y a une heure raisonnable pour prendre l'apéro ?" « En théorie, oui. » Pourtant le Blanchard était du genre perspicace, elle savait pertinemment que le français trouverait bien une excuse pour boire toujours et encore. En temps normal, l’œnologue était dans le même délire, mais aujourd’hui il était difficile pour elle de prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Même si elle pouvait berner un bon nombre de personnes, elle ne le pouvait pas le faire devant Hugo. "Tu tiens absolument à rester ici ?" Elle haussa légèrement les épaules, elle avait prévu de marcher sans but, ou alors rentrer chez elle se mettre en boule dans son lit et oublier cette journée qu’elle ne portait pas dans son cœur. "Maintenant que je bosse à Fortitude, j'en connais un paquet des bars pas trop mal par là-bas" Elle hocha doucement la tête, elle avait compris grâce à Bane que le Blanchard travaillait dans ce coin-là de Brisbane. De nombreuses fois elle s’était demandée si elle n’irait pas faire sa curieuse. Pourtant Hugo avait été plus rapide qu’elle, le voilà devant elle dans son bureau, c’était vraiment très trèèès étrange comme situation.
Alors pour ne pas faire durer son malaise intérieur plus longtemps, elle lui emboita le bas. Ni une ni deux, elle était déjà sortie de son bureau, dit quelques mots à Nicole. Sans qu’elle le contrôle, Hugo la rattrapa bien rapidement et se mit à marcher à côté d’elle. Par réflexe, Dani glissa ses mains dans ses poches. En silence, elle lui suivit jusqu’à sa voiture et grimpa du côté passager. Alors qu’elle attacha sa ceinture de sécurité, la bagnole se mit à ronronner avant que le lecteur CD s’enclenche soudainement. « Ca existe encore ça ? » En simple réponse, le français lui offrit une étonnante prestation musicale. "Les eaux des torrents sont violence, et les neiges sont ééééternelles !" Ses yeux s’arrondirent tant elle fut surprise par la voix d’Hugo qui se mit à chanter -ou hurler, ça dépend du point de vue- que d’entendre du Céline Dion. Cela faisait une éternité. "Me regarde pas comme ça, tu sais que je peux pas m'en empêcher." Un rire cristallin s’échappa d’entre ses lèvres. Le trajet allait être joyeux. « Je sais. » soupira-t-elle, constatant que le Blanchard était toujours un grand fan de Céline. Heureusement qu’Hugo avait réussi à la charmer avec un shaker à la main que sa voix à une autre époque.
"Bon, Fortitude ça te va ?" « Oui allons-y. » répondit-elle d’une voix calme alors qu’elle regardait la route défiler sous ses yeux. "Ou tu veux qu'on se rapproche de chez toi ? T'habites par où déjà ?" Elle arqua un sourcil. Essayait-il d’aller à la pêche aux informations ? Elle lui semblait loin l’époque où elle squattait la coloc -et surtout la chambre- d’Hugo. Combien de fois Lybhier avait-elle râlé sur eux car ils étaient en retard ? Lybhier était particulièrement susceptible lorsqu’elle cuisinait son fameux chili con corne pour le diner. Après tout c’était elle la mama de cette joyeuse tribu, il ne fallait pas arriver en retard. Mais Hugo et Dani parvenaient toujours à se faire pardonner. Dani secoua la tête en revenant à la réalité. « Euh oui, j’habite à Bayside. » qu’elle répondit avec un léger sourire alors qu’elle croisa le regard masculin dans le rétroviseur avant de poliment changer de sujet de conversation. « Ça change de ta vieille 205. » commenta-t-elle en observant le véhicule plus attentivement. « Ah ! A l’exception du lecteur CD. » Elle rigola avant d’entendre le refrain raisonner une nouvelle fois dans l’habitacle de la voiture. Dani devint toute rouge. Hugo lui jeta un coup d’œil. Elle le fusilla du regard. « Ah non non, tu me feras pas chanter du Céline ! » Et c’était quoi après ? Du Patrick Sébastien, suivi d’une danse du Madison ? Hugo avait toujours eu des allures du GO du Club Med, mais là, elle était bien trop gênée pour chanter avec son ex. Fut un temps, elle aurait accepté joyeusement, cependant cette douce et insouciante époque était révolue. « Puis j’ai oublié les paroles Hugo. » Tu sais pas mentir Dani. Elle se souvenait parfaitement des soirs avant de dormir quand Hugo lui chantonnait les incontournables tubes français. La version officielle était que la coréenne se familiarise avec cette langue, tandis que la version officieuse était dans le simple but de l’embêter. Et il y parvenait toujours, elle râlait un bon coup avant d’exploser de rire et venir l’embrasser pour le faire taire.
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| | | | (#)Sam 25 Juin 2022 - 22:51 | |
| Elle n'est pas très vocale quand je lui propose de bouger d'ici pour aller nous bourrer la tronche en plein coeur de Brisbane, mais je lis à travers ses gestes qu'elle reste tout de même partante. T'es pas du tout en train de forcer Hug'. Elle approuve de toute façon mes choix quand elle accepte de monter dans la voiture de Greg et qu'elle se moque du lecteur CD de l'ex flic. « Ca existe encore ça ? » Pas le temps de répondre que la chanson démarre en même temps que le moteur, il faut que ma voix suive. Et elle sait, oh oui elle sait à quel point je porte Céline dans mon coeur. C'est peut-être pour ça qu'on s'entend si bien l'ours et moi, on a les mêmes goûts musicaux.
Je commence à rouler, je m'assure de la destination, elle a l'air de vraiment vouloir m'accompagner cette fois, pas juste pour me faire plaisir ou pour être polie. Fortitude pour ce soir, mais Bayside pour la raccompagner donc. C'est plutôt un Uber qui fera ce taff, toi, t'envisages d'être bien trop rond pour marcher droit. J'acquiesce d'un signe de tête face à cette info, jette un coup dans mon rétro (parce qu'on m'a bien appris à conduire à l'auto-école oui oui), mais c'est sur les yeux de Dani que mon regard retombe. Oh. Ça fait bizarre dans mon petit coeur cet échange silencieux.
« Ça change de ta vieille 205. » Yes, yes, yes, merci Dani de nous éviter ce blanc qui serait sans doute devenu gênant. « Ah ! A l’exception du lecteur CD. » Elle se marre, et ça me fait sourire. "Dis, c'est pas toi qui étais 'suuuuuper contente' de pouvoir remettre des chansons en boucle dans ma bagnole pour pouvoir perfectionner ton français ?" On était pas obligés de se coltiner la radio grésillante et ça, c'était quand même le grand luxe. Mon autoradio, c'était mon deuxième petit bijou, la voiture étant le number one. Oh tiens, d'ailleurs, ne serait-ce pas le refrain qui pointe le bout de son nez ? Mes pupilles fixent franchement la Hwang : elle sait ce qui l'attend. « Ah non non, tu me feras pas chanter du Céline ! » Mon regard se fait plus insistant, alors que je reprends la chanson de plus belle, crescendo. Allez, on a déjà raté le premier refrain. "...Va pour tes cocotiers, tes rivages, Va pour tes lagons tout bleu balançant..." « Puis j’ai oublié les paroles Hugo. » Menteuuuuse, tu t'en sortiras pas comme ça, pas avec moi. Regard désapprobateur, c'est à moi de la toiser de haut. "Allez Daniiiii, me laisse pas tout seul..." Dernière tentative de sourire charmeur, mais le refrain est là, faut y aller. "J'irais où tu iraaaas. Tut-tututu. Mon pays sera toi. Tu-tututu. J'irais où tu iras..." Je tends un faux micro vers elle, allez, je lui laisse la fin, je suis sûre qu'elle s'en souvient.
*****
"Bayside donc ? T'as la vue sur la mer j'espère?" Parce qu'elle est grande cheffe maintenant, c'est elle qui gère le vignoble, et si j'ai bien compris, ça marche pas mal. Elle doit être bien là où elle est. Maison ? Appart ? Je me souviens de notre petite escapade en amoureux sur les côtes bretonnes. On se faisait des plans sur la lune en se disant qu'un jour, on aurait notre villa au bord de l'océan, qu'on se revaillerait avec le bruit des vagues et qu'il n'y aurait que les cris des mouettes pour seul inconvénient. Ce weekend loin de la ville, loin de nos obligations parisiennes respectives, rien qu'à nous, rien que nous deux. C'était il y a si longtemps et pourtant, je m'en rappelle comme si c'était hier. Elle l'a finalement peut-être réalisée, cette fantaisie, mais toute seule, sans moi. "Ça fait longtemps que t'es installée là-bas ? T'es venue quand en Australie au fait ?" Est-ce que t'es arrivée avant moi ? Est-ce que t'as déjà voulu me recontacter ? Pourquoi tu l'as jamais fait ? Je pensais qu'on était restés amis... |
| | | | (#)Lun 27 Juin 2022 - 17:43 | |
| "Dis, c'est pas toi qui étais 'suuuuuper contente' de pouvoir remettre des chansons en boucle dans ma bagnole pour pouvoir perfectionner ton français ?" Il s’en souvenait, il n’avait pas oublié leurs innombrable séances karaoké dans sa vieille 205. C’était toujours drôle de les croiser en voiture et de les voir chanter à tue-tête. Le plus souvent, ils arrivaient à entrainer leur joyeuse bande à l’arrière après quelques numéro de charme. Chacun avait son style musical, Youssef préférait le rap, Yurina la pop, Lybhier le rock , Hugo l’électro et Dani la folk. Les débats étaient toujours animés lorsqu’ils s’agissaient de choisir une playlist, alors la musique française l’emportait toujours. Ils étaient tous d’accord sur ce point. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » qu’elle répliqua volontairement en français à Hugo avec une petite voix innoncente. Malgré la distance qu’elle avait instaurée entre eux, Hugo avait cette facilité déconcertante à mettre à l’aise les gens. C’était sans doute l’une des qualités qu’elle préférait chez le français, peut-être celle qui l’avait charmé après quelques années d’amitié. "...Va pour tes cocotiers, tes rivages, Va pour tes lagons tout bleu balançant..." Sans se décourager, le blond continua de chanter alors que Dani ronchonna da sa barbe. "Allez Daniiiii, me laisse pas tout seul..." Le regard du Blanchard croisa les pupilles de la coréenne, suffisamment pour lui étirer un sourire sur son visage de porcelaine. "J'irais où tu iraaaas. Tut-tututu. Mon pays sera toi. Tu-tututu. J'irais où tu iras..." L’espace d’un instant, Dani eut l’impression de participer à N’oubliez pas les paroles, alors qu’Hugo lui tendit un micro invisible. Elle rigola avant de finalement céder, récupérant son « micro » et continuant le refrain de plus belle. « Qu'importe la place, qu'importe l'endroooit ! » La surprise fut telle, qu’Hugo la regarda visiblement satisfaite par son exploit. « Hugo, regarde la route ! » Pas moi. Elle était bien trop gênée de le regarder droit dans les yeux alors qu’elle avait fait la morte depuis son arrivée à Brisbane.
"Bayside donc ? T'as la vue sur la mer j'espère?" Elle hocha la tête avec un sourire. « Absolument. L’été dernier j’ai pris le temps d’aménager ma terrasse. » Après tout, elle n’avait que ça à faire durant son arrêt de travail forcé. Elle aurait pu reprendre contact avec Hugo, alors qu’elle voyait souvent Bane, qu’elles étaient même parties en voyage ensemble à Bali. Pourtant la coréenne trouvait toujours un bon prétexte pour repousser l’échéance, et au final la voilà dans la voiture de son ex. "Ça fait longtemps que t'es installée là-bas ? T'es venue quand en Australie au fait ?" « Je suis arrivée il y a presque deux ans, j’ai eu beaucoup de travail avec le domaine au début. » qu’elle expliqua maladroitement son absence de nouvelle. C’était nul comme excuse, mais c’était en partie vraie. Puis il y avait eu Channing durant quelques mois, leur relation avait été un peu médiatisée. Dani se demandait si Hugo en avait entendu parler de cette dernière, mais elle préféra ne rien demander. Après tout, ils n’étaient plus ensemble depuis des années, ils avaient eu le temps de refaire chacun leurs vies, de prendre des chemins différents, de se quitter à contre-cœur. Dani n’avait pas pris cette décision de gaieté de cœur, pourtant elle n’avait pas eu les épaules de gérer son deuil et sa relation à distance à l’époque. « Et du coup toi, tu travailles dans un bar à Fortitude c’est ça ? Il est à toi ? » rebondit-elle, c’était toujours plus facile d’écouter les autres que de parler de soi. Elle était contente de savoir qu’Hugo continuait de vivre de sa passion. Possédait-il son propre bar ? Combien de fois, avait-elle voulu faire un tour pour déguster ses cocktails, Bane lui avait souvent proposer mais Dani avait toujours inventé une bonne excuse pour fuir la suite de la soirée. Depuis sa rupture avec Channing, elle n’avait pas vraiment eu le cœur à sortir, à faire de nouvelles rencontres, alors qu’elle était toujours partante pour boire un verre. Dani n’avait pas aimé la personne qu’elle était devenue à l’époque, elle avait eu l’impression de régresser. Mais aujourd’hui, les choses allaient mieux. La preuve, elle acceptait de se retrouver seule avec son ex. En une heure de route, ils avaient le temps de discuter, à moins que le trajet se transforme en une session karaoké. Cependant un autre programme attendait les deux protagonistes lorsque la voiture se mit à faire un drôle de bruit.
WIN : Ouf ! Ce n’était que le lecteur CD qui a rendu l’âme ! TO CLOSE : Un dingo traverse soudainement la route, la voiture freine brutalement, vous avez failli cogner l’animal. FAIL : vous avez roulé sur un truc chelou et un pneu crève ! Oups, il n’y a pas de roue de secours dans le coffre…
Dernière édition par Dani Hwang le Mer 29 Juin 2022 - 16:57, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 29 Juin 2022 - 12:30 | |
| « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Ton accent est vraiment trop craquant. Tu fais l’innocente, mais tout ce que je vois, c’est que tu te détends. J’essaie (encore) de t’entraîner sur du Céline – du Céline, Dani, tu peux pas résister – et tu finis par craquer. Tu finis par craquer et ça, ça me colle un énorme sourire de gosse sur mes lèvres et des yeux brillants. Si t’es suffisamment en confiance pour relâcher doucement la pression et accepter de te détendre, t’oses toujours pas me regarder alors que moi, je te fixe, la fierté ancrée dans mes pupilles. « Hugo, regarde la route ! » Elle est moins belle que toi, tes joues rosies et ton sourire gêné, mais tu marques un point : c’est plus prudent. D’autant que c’est pas ma bagnole. Ce serait con qu’on finisse dans un ravin pour nos retrouvailles. Ce serait encore plus con que je me prenne une beigne par Greg dans mon lit d’hôpital parce que j’ai bousillé sa caisse.
Alors je t’écoute, je dévie mon regard sur la route, et je te questionne sur ta nouvelle vie australienne. Tu me dis que t’as aménagé ta terrasse l’été dernier, et moi j’entends que ça fait donc plus d’un an que t’es sur le sol australien, sans que t’aies jamais essayé de me contacter. « Je suis arrivée il y a presque deux ans, j’ai eu beaucoup de travail avec le domaine au début. » Deux ans du coup. Aïe, j’ai mal à mon égo. "Ah, okay." J’ai pas envie que ça sorte comme un reproche, ni te montrer que ça me blesse, alors j’essaie de cacher ma déception. "C’est vrai que ça a dû en faire, du boulot." Visiblement, t’avais trop de taff pour prendre le temps de m’envoyer un message. Ca va, remet-toi gamin. Elle te devait rien. J’ai pas le droit de t’en vouloir mais je crois que ça a un peu du mal à passer. Non, tu crois ? Je tente un pauvre sourire pour te faire comprendre que je suis pas rancunier (un peu quand même) alors que t’essaies de désamorcer de ton côté.
« Et du coup toi, tu travailles dans un bar à Fortitude c’est ça ? Il est à toi ? » "Ouaip, au Saucibar, tu connais ?" T'as capté le jeu de mot pourri que Greg avait tenté de faire ? De toute façon, si t'en avais entendu parler ou que tu savais que j’y bossais, est-ce que tu serais venue faire saut pour me faire un coucou ? "Mais c’est pas mon bar. J’bosse pour un gars qui était flic mais qui en a eu marre de son taff et qui s’est reconverti. Il a passé quelques années en France et il est tombé amoureux de ce pays et de notre gastronomie. Tellement d'ailleurs qu’il a ouvert un bar à saucisson en plein Brisbane." Sacré gastronomie le saucisson. "C’est sa bagnole d’ailleurs. Le lecteur CD, il est pas à moi." Sourire espiègle et regard taquin en ta direction, je savoure ce moment : si tu veux te moquer, je t'en prie, Dani, cette voiture n’est pas mienne. Et je sais pas si c’est le karma parce qu’on se moque de la titine de Morton, mais j’entends un énorme bruit de claquement et j’ai l’impression de ressentir de bonnes vibrations dans le volant. Merde, je roule pas du tout droit là. Je lâche la pédale d’accélérateur et je freine jusqu’à l’arrêt complet du véhicule. "Putain, j’crois que le pneu est crevé…" Je descends, fais le tour de la voiture, et, effectivement, le pneu avant droit est à plat. Je sais pas du tout sur quoi on a roulé, ni pourquoi ce truc de merde était en plein milieu d’une route, mais on a un pneu crevé. "Ouais, on a une roue en moins." Bon, c’est pas grave, un pneu, ça se change. Je vais checker dans le coffre, pas de roue de secours. Greg, putain t’es pas sérieux là… "Euh, Dani…? On a pas de roue de secours." Je sors mon téléphone à la recherche de réseau : rien. C’est une blague ? "Dis moi que t’as du réseau pour qu’on puisse appeler une dépanneuse." que je te demande alors qu’un rire nerveux sort de ma gorge. Y’a une voiture toutes les 36h qui passe sur cette route, on va pas pouvoir demander grande aide.
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WIN : Evidemment que Dani a du réseau, elle a même la 5G dans son bras depuis qu’elle s’est faite vaccinée contre la COVID-19 SO CLOSE : Elle est en Edge, c’est compliqué de chercher sur Internet, mais passer un appel, ça peut se faire FAIL : On saura jamais, elle n’a plus de batterie sur son téléphone, et aucun câble pour le recharger. Oups
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| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 29 Juin 2022 - 12:30 | |
| Le membre ' Hugo Blanchard' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | (#)Mer 29 Juin 2022 - 21:41 | |
| "Ah, okay." Pour la première fois depuis le début de leur conversation, Dani remarque une certaine déception dans la voix d’Hugo. Son ton est moins enthousiaste, moins enjoué. Les pupilles de la coréenne virent vers la fenêtre côté passager, elle est bien trop gênée pour le regarder droit dans les yeux. Elle s’en souvient comme si c’était hier. Elle n’avait pas dormi de la nuit, elle n’avait fait que gigoter. Au petit matin, alors qu’Hugo leur avait préparé leur habituel café, Dani n’avait rien bu avant de parler, de dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle se libère de ce poids qui la consumait à petit feu. Elle ne supportait plus leur relation à distance. En formulant sa décision de vive voix, elle leur avait brisé le cœur à tous les deux. Dani déglutit péniblement à ce vieux souvenir. Ce n’était pas le moment de déprimer, sur le coup elle aimerait bien que Céline chante à nouveau pour combler les silences. "C’est vrai que ça a dû en faire, du boulot." Silencieusement, elle hoche de la tête. Elle n’avait rien à dire, elle ne voulait pas agrandir sa déception par quelques paroles maladroites. Le silence était la meilleure des réponses au moins elle n’inventait pas des excuses bidon.
Parler d’Hugo est bien plus simple. Le nom du bar lui arrache un sourire. "Ouaip, au Saucibar, tu connais ?" Bien sûr qu’elle avait entendu parlé du Saucibar via Albane mais elle préfère atténuer le fait. « Vaguement. » "Mais c’est pas mon bar. J’bosse pour un gars qui était flic mais qui en a eu marre de son taff et qui s’est reconverti. Il a passé quelques années en France et il est tombé amoureux de ce pays et de notre gastronomie. Tellement d'ailleurs qu’il a ouvert un bar à saucisson en plein Brisbane." Un rire cristallin s’échappe d’entre ses lèvres. « C’est originale comme reconversion mais j’adore le concept. » qu’elle avoue avec un petit sourire au coin des lèvres. Dani avait pris goût à la charcuterie française depuis le temps. « Et comment tu l’as connu ce flic ? » qu’elle questionne intriguée qu’Hugo soit copain comme cochon avec un policier. C’est sa bagnole d’ailleurs. Le lecteur CD, il est pas à moi." Dans le rétroviseur, Dani croise le regard espiègle du Blanchard, inévitablement Hugo arrive toujours à faire de l’effet à la demoiselle. Elle se concentre très très fort pour rester de marbre mais c’est impossible, elle sourit comme une idiote. T’as gagné Blanchard. « Je suis presque déçue. » qu’elle le taquine. « T’as un super bolide maintenant ou tu te déplaces toujours en vélo ? » Oui oui, elle se souvient de leurs nombreuses escapades en vélo à la découverte des domaines viticoles français. A enchainer les dégustations, le vélo était leur seule option pour ne pas perdre leurs permis respectifs, même s’ils ne roulaient plus très droit à la fin de la journée, et finissaient à pied le trajet.
Putain, j’crois que le pneu est crevé…" Sauf que le bolide du fameux Greg ralentit dangereusement et le Blanchard freine brutalement. Hugo descend, Dani le rejoint bien rapidement mais c’est le drame. "Ouais, on a une roue en moins." Elle tire une grimace. Euh, Dani…? On a pas de roue de secours." « C’est une blague ? » Elle s’approche de lui pour fouiller dans le coffre une deuxième fois. « Ton pote flic tu pourras lui dire qu’il est pas très en règle. » qu’elle s’agace, elle n’avait pas la patience d’être calme aujourd’hui. "Dis moi que t’as du réseau pour qu’on puisse appeler une dépanneuse." Elle fait les yeux ronds et va chercher son téléphone dans son sac. « C’est pas vrai. » Elle soupire. « J’ai capte rien… et il me reste 1% de batterie. On va pas aller loin ! » Et bien sûr, elle a laissé son chargeur au bureau en partant dans la précipitation. Elle jette son téléphone dans le fond de son sac. Elle soupire essayant de calmer ses nerfs. « C’est quoi cette poisse ? » Dani tourne le dos à Hugo. « Je savais que ça allait être une journée de merde. » qu’elle lâche sous l’effet de la colère. La Hwang n’aimait pas pleurer et préférer s’exprimer d’une manière plus brutale. Elle voulait encore moins pleurer devant son ex. Elle détestait cette journée qui lui rappelait constamment son grand-père qui était partie trop tôt. Injustement. « On fait quoi Blanchard maintenant ? » La tournée des champs ? Elle lève son regard et observe les alentours. Rien. Sans crier gare, elle commence à marcher le long de la route. Elle avait besoin d’extérioriser, elle ne voulait pas pleurer devant Hugo. Au pire elle croisera bien quelqu’un sur la route (ou pas) et ils rentreront en stop.
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| | | | (#)Mar 5 Juil 2022 - 9:24 | |
| T'es pas à l'aise avec le fait que je te questionne sur ton arrivée sur Brisbane et tu préfères faire comme si ma vie actuelle est bien plus importante que cette discussion fâcheuse. Ça me va. Et puis, même si c'est le cas, j'ai vraiment pas envie que tu croies que ton silence m'ait atteint. On est grands maintenant, on a chacun notre vie, et on a absolument aucun compte à se rendre. J'essaie déjà de me convaincre sur ce point, j'ai pas besoin que tu le fasses aussi. Alors je rentre dans ton jeu, j'accepte volontier de changer de sujet de conversation, de parler de mon bar, de Greg, de son histoire à lui, et toi, tu fais semblant de t'y intéresser. "J'avais entendu parler de ce bar et j'y avais mis les pieds pour me faire ma propre idée. Au final, il s'est passé un truc assez fou entre Greg et moi, une sorte d'alchimie trop étrange. On a bien discuté, il a appris que j'étais barman et il m'a direct fait passer derrière le comptoir pour voir mes talents." Oui on peut parler de talent, j'suis vraiment bon dans le lancer de shaker. "Il avait besoin d'un gars pour ses cocktails, il m'a pris direct, j'ai commencé le soir même." Sourire en coin, je relance sur le fait qu'on est dans sa bagnole à lui, et que t'es en train de tailler sa voiture à lui, pas la mienne. Nos regards se croisent dans le rétro et je suis certain t'avoir vue rougir un chouia sous ce joli sourire. T'es si belle quand tu souris Dani. T'es si belle quand tu me regardes comme ça. Stop Hugo, vraiment, stop. Dani n'est plus ta copine. Elle t'a largué alors que tu pensais que vous surmonteriez à deux cette mauvaise passe. Alors stop, arrête de chercher son regard, arrête de lui sourire comme ça, arrête tout gamin.
« T’as un super bolide maintenant ou tu te déplaces toujours en vélo ? » "Toujours à vélo !" Mais ça faisait un peu loin pour venir jusqu'à ton vignoble à bicyclette tout de même. "Et toi ? T'as une voiture ?" Sous-entendu : t'as enfin réussi à passer ton permis Dani ? Je me souviens encore de toute l'essence consommée sur ma 205 alors que j'essayais de t'apprendre que pour avancer, c'était bien d'accélérer, mais que ça marchait mieux quand tu lâchais l'embrayage...
Enfin on a beau parler embrayage, c'est le pneu qui nous lâche présentement. Et c'est même pas la peine de penser à la roue de secours. « C’est une blague ? » Moi je me marre de nervosité mais toi, ça n'a vraiment pas l'air de te faire rire. Je fais non de la tête en essayant de reprendre mon sérieux, mais j'arrive pas à effacer entièrement ce sourire de couillon de ma tronche. Tu me fais pas confiance, t'as besoin de fouiller toi aussi, mais tu trouves rien de plus que moi. J'avoue que j'avais aussi espoir de ne pas avoir les yeux en face des trous et d'avoir raté quelque chose, mais non. « Ton pote flic tu pourras lui dire qu’il est pas très en règle. » "C'est p'tetre pour ça qu'il l'est plus, flic." que je dis en haussant les épaules et en riant. Pas sûr que ce soit le moment pour des blagues de merdes Huguette. Face à ton air renfrogné, je me mets à chercher du réseau pour appeler une dépanneuse, en vain. La recherche n'est pas fructueuse de ton côté non plus. Tu soupires plus d'une fois, merde, cette fois, tu commences vraiment à t'agacer. « C’est quoi cette poisse ? » J'espère que tu parles juste de la poisse du pneu, et pas du fait que tu te retrouves avec moi. « Je savais que ça allait être une journée de merde. » Je vais mettre cette phrase sur le compte du 4 juillet sans le prendre personnellement, là encore. " T'inquiète, on va trouver une solution." T'es aussi convaincant qu'un plat de choux de Bruxelles à la cantine Hug'.
Et puis tu te barres de là sans signe avant coureur ni explications. Je ferme les portières et verrouille la bagnole (c'est pas comme si quelqu'un pouvait voler quoi que ce soit pour l'instant mais bon, vieux réflexe) et trottine derrière toi pour venir choper ta main et te stopper. "Dani, attends !" Attends quoi, je sais pas, mais attends. Nos regards se croisent et je me retrouve sacrément con de t'avoir stoppée sans avoir réfléchi à quoi te dire maintenant. Je relâche ta main, j'm'en suis pas rendu compte mais c'est peut-être trop pour toi cette proximité. "Euh, vaut peut-être pas qu'on s'éloigne de trop ? On sait jamais si y'a quelqu'un qui passe par là." Et Greg va me tuer si je ramène pas sa caisse en un seul morceau. "Sauf si tu veux qu'on fasse demi tour pour aller chercher ta bagnole ?" Hm, ça fait une petite (grosse) trotte quand même, on a bien roulé pendant une quinzaine de minutes déjà. "Après si tu veux on peut tenter de rouler jusque dans la ville un peu avec le pneu éclaté, mais on risque de finir dans un ravin." Finalement, la première option est sans doute plus viable. "H'm'ouais, viens, on retourne au vignoble plutôt." J'allais récupérer ta main pour te guider afin que tu fasses demi-tour pour prendre la bonne direction, mais je retiens mon mouvement à la dernière minute. Déso, vieux réflexe.
"On pourra toujours lever le pouce en l'air si on voit quelqu'un passer." Comme au bon vieux temps. "Et pour une fois, tu peux pas blâmer ma 205 de nous avoir foutu en galère hein." Oh oui, elle est loin l'époque où je faisais de l'aquaplanning dans les ronds points, celle où les freins lâchaient en même temps que la jauge d'essence qui indiquait qu'il nous restait 100km alors qu'on était à sec, ou encore le bon vieux temps des sièges devenus amovibles sans que ce ne soit voulu et du rétro qui tenait avec un bout de scotch. Aujourd'hui on avait une belle bagnole et pourtant, elle nous a quand même foutu dans la mouise. "Et me dit pas que c'est de ma faute, j'vais devenir tout rouge de colère, et tu sais comme je suis méchant quand j'suis en colère." que je te dis en tournant la tête vers toi, aussi menaçant qu'un gamin qui jure qu'il va te tuer avec sa cuillère de pâte à modeler. Allez Dani, j'vais bien réussir à te sortir un sourire quand même non ? |
| | | | (#)Mer 6 Juil 2022 - 20:03 | |
| "Il avait besoin d'un gars pour ses cocktails, il m'a pris direct, j'ai commencé le soir même." Dani hoche de la tête écoutant le récit masculin. « Il a fait un bon choix. » qu’elle affirme accompagnée d’un petit sourire. C’est un compliment sincère de la coréenne, elle n’a jamais connu une personne aussi douée qu’Hugo pour la préparation des cocktails. Une autre particularité du français est son inséparable vélo. "Toujours à vélo !" Il confirme ses pensées avant de lui retourner la question. "Et toi ? T'as une voiture ?" Sa voiture de fonction et sa voiture personnelle. « Oui j’en ai même deux. » qu’elle répond fièrement, ce petit sourire en coin sur le bout des lèvres. A des kilomètres, elle a compris le sous-entendu de son ex. « Je suis même une super pilote maintenant. » Elle croise son regard dans le rétroviseur. Et toc, Blanchard. Même si sans lui, la jolie coréenne s’emmêlerait toujours les pieds avec les pédales. Dani a mis du temps à comprendre le bon fonctionnement de l’embrayage, mais mademoiselle je-sais-tout, n’acceptait pas ses faiblesses de l’époque. Le Hwang avait eu un sans-faute au code, elle avait dévoré les manuels sur la théorie, sauf que la voiture est avant tout de la pratique sur le terrain. Et Dani a clairement galéré, cependant elle préfère omettre ce -petit- détail. En revanche, elle n’oublie pas qu’Hugo avait été un super professeur, bien plus charmant que Raymond son moniteur d’auto-école.
Sauf que là, on ne parle pas d’un problème de pédale, mais de roue, ce qui provoque l’agacement la coréenne sans patience, lui arrachant quelques phrases cinglantes sur le passage. Elle s’énerve contre Greg le flic et sa voiture sans roue de secours. Elle emmerde cette journée du quatre juillet. Et le pauvre Hugo s’en prend plein la figure sans raison. " T'inquiète, on va trouver une solution." Elle ne l’écoute que d’une oreille, éprise par la contrariété. Le tempérament de feu de la coréenne n’a jamais quitté son être, la Hwang a même parfois du mal à contrôler ses sauts d’humeur. Après avoir fouillée une deuxième fois dans le coffre en vain, elle décide de tracer, marcher sur la route sans but. Elle veut juste marcher pour vider son esprit assombri, elle aurait bien couru mais elle est rattrapée.
"Dani, attends !" La Hwang est soudainement freinée dans sa lancée. Elle ressent une drôle de sensation lorsqu’Hugo s’empare de sa main. Depuis quand, n’a-t-elle pas senti son contact ? Sa main deux fois plus grande que la sienne, qui agrippe les doigts fins de la coréenne ? Elle se retourne et observe leurs mains. Habituellement, elle n’aime pas spécialement quand les gens s’aventurent dans son espace vital, mais elle a oublié le pouvoir apaisant que peut avoir le Blanchard sur elle. Elle ne dit rien, se pinçant les lèvres discrètement. Euh, vaut peut-être pas qu'on s'éloigne de trop ? On sait jamais si y'a quelqu'un qui passe par là." Finalement, c’est Hugo qui décide de rompre le contact. Rapidement, Dani glissa sa main dans la poche arrière de son jean. Après tout, elle comprend parfaitement la réaction de son ex. C’est elle qui a rompu, c’est elle qui lui a brisé le cœur, et le sien au passage. Alors, elle décide de mettre de côté ce petit rapprochement aussi bref soit-il. En réalité, Dani n’a pas réfléchi à une solution, son impulsivité a parlé à sa place. "Sauf si tu veux qu'on fasse demi tour pour aller chercher ta bagnole ?" « Euh… » Ils ont déjà roulé plus de dix kilomètres, ce qui signifie deux heures de marche du domaine. Elle connait la route sur le bout des doigts pour la pratiquer quotidiennement depuis presque deux années. "H'm'ouais, viens, on retourne au vignoble plutôt." Elle fait une petite moue, peu convaincue par le plan masculin, mais elle n’a pas la force de débattre. En silence, elle se remet à marcher aux côtés de son ex, les yeux fixant le goudron. "On pourra toujours lever le pouce en l'air si on voit quelqu'un passer." Un rire s’échappe d’entre ses lippes. Fut un temps, Hugo et Dani faisaient du stop pour leurs week-ends improvisés, car la vie à Paris avait son petit prix, que le train ça coutait un bras, et que le covoiturage c’était plutôt sympa. "Et pour une fois, tu peux pas blâmer ma 205 de nous avoir foutu en galère hein." « C’est vrai. » La 205 de son ex a vécu son lot d’aventures et de galères, mais elle avait toujours redémarré. Elle a été un membre intégrant de leur petite famille. "Et me dit pas que c'est de ma faute, j'vais devenir tout rouge de colère, et tu sais comme je suis méchant quand j'suis en colère." Elle sent le regard insistant du Blanchard sur elle, il arrive même à lui faire tourner la tête dans sa direction. « C’est vrai que t’as toujours été ultra menaçant. » qu’elle le vanne avec un large sourire, pourtant ni Hugo et ni Dani n’avaient porté la culotte dans leur couple. Ils ont trouvé leur équilibre, s’apportant mutuellement. Ils ont vraiment eu une bonne dynamique ensemble. Une alchimie que Dani n’a jamais retrouvée ailleurs, avec personne d’autre. T’es l’exception Blanchard, mais ça c’est mon petit secret. « On est d’accord sur le fait que c’est Lyb la plus menaçante quand elle s’énerve. Il ne fallait surtout pas critiquer ses plats épicés. » que Dani a toujours trouvé incroyablement bons, elle a été habituée à manger épicé dans son pays natal, mais Lybhier avait quand même la main sacrément lourde et il fallait avoir un estomac bien accroché. Elle a un rire nostalgique à ce souvenir. « Je me suis peut-être emportée un peu trop vite. » Ses épaules s’affaissent dans un soupire. Dani n’a pas besoin de mentionner à quel point elle maudit cette journée. Hugo connait la chanson. Il était là, il était présent, impuissant face au deuil de sa petite-amie. « De toute façon, j’ai toujours préféré m’énerver que pleurer. » C’est pas forcément la meilleure solution Dani, t’as toujours refusé de montrer ta vulnérabilité. Alors qu’Hugo pourrait totalement la comprendre. « A la base, je voulais sortir marcher avant de rentrer chez moi. » Peut-être que cette panne est un signe du Destin finalement. « Mais maintenant, mon ventre est presque déçu de ne pas pouvoir boire avant longtemps. » Car ils ne sont pas prêts d’arriver à destination pour leur barathon. « Je vais mourir de déshydratation. Le vignoble va encore être dans le rouge alors qu’on remonte tout juste la pente. Et ça, ça sera de ta faute. » qu’elle ajoute avec auto-dérision, même s’il y a une partie de vrai dans ses propos -sur le vignoble, pas sur Hugo-. Elle est à deux doigts d’aller frapper chez l’habitant pour demander une bouteille à la première maison qu’elle voit à l’horizon. Depuis qu’elle travaille dans le coin, Dani connaissaient pas mal les riverains, qui appréciaient forcément son vin.
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| | | | (#)Mer 6 Juil 2022 - 23:00 | |
| « Il a fait un bon choix. » Tu m'offres un sourire et je sais que ce compliment est sincère. T'as toujours cru en moi plus que moi, t'as toujours été derrière à me pousser ou à me conforter dans mes choix. Pour ça, je crois que je ne te remercierai jamais assez. Moi, j'ai pas eu besoin d'être derrière toi pour te rassurer. T'as toujours été bosseuse, et tu savais au fond que t'étais capable d'aller loin. Même quand je te chariais, même quand j'étais meilleur que toi derrière un volant, même quand je criais de désespoir en entendant tous les bruits pas cool de mécaniques quand tu t'entrainais sur Chouffette, je savais que t'allais l'avoir, ton permis. Et aujourd'hui, regarde où on en est : t'as deux voitures alors que moi, j'suis toujours avec mon p'tit vélo.
En revanche, ce qui n'a pas changé malgré les années qui passent, c'est la difficulté que tu as à passer un 4 juillet dans la sérénité. Je sais que tous les mots durs que tu sors ont un lien avec ta mauvaise humeur de ce jour particulier. J'essaie de te redonner le sourire, et même si t'es carrément saoulée d'avoir à faire tout le chemin inverse pour aller chercher ta voiture au vignoble, c'est un succès. « C’est vrai que t’as toujours été ultra menaçant. » "Merci de l'avouer." On sait tous les deux que c'est faux, archi faux. De nous deux, t'es totalement celle qui s'énervait le plus vite, et le plus fort. C'est pas comme si on en avait eu beaucoup des disputes, mais les rares qu'on ait eu, oh oui, je m'en souviens.
« On est d’accord sur le fait que c’est Lyb la plus menaçante quand elle s’énerve. Il ne fallait surtout pas critiquer ses plats épicés. » J'explose de rire. Ah, Lyb et sa cuisine, c'était quelque chose. "Mes chiottes s'en souviennent encore, mais Lyb était persuadée que ma chiasse était due à tout l'alcool qu'on ingérait." Elle avait peut-être pas tout à fait tort, mais clairement, toutes ses épices, ça faisait pas du bien à mon bide non plus. T'es sans gêne Hugues de lui parler de ta merde comme si c'était normal. Ça l'a été, mais des années sont passées entre temps... T'as vraiment aucun filtre Blanchard.
Le temps semble s'être suspendu entre ton rire et mes sourires. Je ne suis pas adepte des silences habituellement, mais celui-ci est agreable. On marche côte à côte, et rien que ta présence me rend heureux. Ça faisait longtemps.
« Je me suis peut-être emportée un peu trop vite. » J'ai envie de tenir ta main, de te faire comprendre que c'est pas grave, que t'es pas obligée de t'excuser ou de t'expliquer, tout simplement que je sais. Mais je me retiens, ce serait sans doute malvenu de ma part de rétablir un contact alors que j'ai vu à quel point ça t'avait déstabilisée juste avant. J'me contente de shooter à plusieurs reprises dans un caillou, de le garder le plus longtemps possible sur ce chemin, tel un gosse. « De toute façon, j’ai toujours préféré m’énerver que pleurer. » Oh oui, ça je sais. Remarque, j'crois que c'est quelque chose que j'ai plutôt apprécié. Par la suite, j'ai surtout eu affaire à des filles qui se mettaient à pleurer dès qu'elles s'énervaient, et j'avoue que je savais vraiment pas où me mettre. Pour ça, c'est vrai que ta colère était bien plus facile à gérer. Même énervée tu restais mignonne. Avec ton nez plissé et tes sourcils froncés, j'avais même presque du mal à te prendre au sérieux. J'ai dû me retenir plus d'une fois de te prendre dans mes bras pour t'innonder de baisers. Je ris tout doucement en réponse à ce que tu viens de dire, et tourne ma tête vers toi. T'es en train de relâcher petit à petit la tension que tu t'infligeais sur tes épaules. Souffle Dani, ça va aller.
« Mais maintenant, mon ventre est presque déçu de ne pas pouvoir boire avant longtemps. » Eh beh alors Hwang, on voulait bien se murger la gueule avec son ex finalement ! « Je vais mourir de déshydratation. Le vignoble va encore être dans le rouge alors qu’on remonte tout juste la pente. Et ça, ça sera de ta faute. » "Quoi ? Comment ça ma faute ? C'est pas ma bagnole j'te rappelle ! Tu sais très bien que si ça avait été Chouffette, on s'en serait sortis comme des chefs ! Elle en a vécu des aventures ma p'tite 205, et elle nous aura porté loin ! C'est pas un pneu crevé qui l'aurait arrêtée. "Mais... Mourir de déshydratation, carrément ? Va falloir sérieusement remédier à ça avant que tu ne puises toutes les réserves de ton vignoble." Faudrait y aller pour en arriver là, mais avec une grande pochtronne comme Dani, on est à l'abri de rien. Elle est toujours restée aussi pochtronne qu'avant j'espère ? Je sais pas si le destin porte en notre faveur mais j'entends une voiture rouler. Quand le chauffeur arrive à notre hauteur, je fais des grands signes avec mes bras pour qu'il s'arrête, chose qu'il fait. P'tain ils sont vraiment cools les gens ici. Je lui présente notre situation, lui demande où il va, et s'il peut nous rapprocher.
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WIN : le gars s'est trompé de route, mais il cherche à aller sur Brisbane. C'est nickel, vous partez avec lui ! SO CLOSE : le gars est ultra chelou, vous avez pas vraiment ultra confiance en lui mais il va en direction du vignoble et il vous promet qu'il vous déposera là-bas. FAIL : le mec est pas si sympa. Il a un fétichisme sur les asiatiques et s'est arrêté spécialement pour voir Dani de plus près et tenter sa chance
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| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 6 Juil 2022 - 23:00 | |
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| | | | | | | | That's why I sip my alcohol (Dani&Hugo) |
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