Les choses auraient pourtant pu se passer un peu plus simplement. Certes j'ai profité de ma position pour le foutre dehors mais il aurait simplement pu accepter cette décision et me suivre tranquillement jusqu'à la porte. Malheureusement pour lui, cet imbécile a eu la mauvaise idée de résister et maintenant ? Maintenant il se fait raccompagner jusqu'à un taxi par mon collègue, hurlant à cause d'un bras cassé. J'aurais pu regretter ce geste, j'aurais pu être gêné par le fait d'avoir blessé un homme. Mais pour être franc je m'en balance, c'est pas la première fois que je cogne un type et c'est encore plus plaisant quand il s'agit d'un connard comme lui. Bien sûr mon job de videur m'oblige à rester un minimum pro, à foutre quelqu'un dehors en utilisant un minimum de violence. Mais je suis certain qu'en cas de problèmes je pourrais compter sur le soutien des personnes présentes ce soir et ça même si personne n'a vraiment vu la scène. Dans un sens c'est peut-être mieux comme ça, même si je sais que le barman ou Lisis n'iraient pas balancer des conneries sur mon dos, je préfère être discret dans un cas comme celui-ci. Bon bien sûr à cause du hurlement de l'autre abruti la discrétion en a pris un coup, mais avec un peu de chance tous les clients n'ont pas entendu. Ouais c'est bêtement ce que je pense mais je me rends bien vite compte en revenant dans la salle que ce n'est pas le cas, puisque beaucoup de personnes regardent dans ma direction. Les autres elles sont occupées au niveau du comptoir, un peu comme-ci il y avait une attraction. De ma position je ne peux pas voir grand-chose et ce n'est pas bien grave puisque je ne m'attarde pas dans la salle, préférant rejoindre les toilettes pour nettoyer cette petite blessure.
Cinq minutes ? Peut-être six ? C'est en gros le temps qu'il me faut pour retirer le sang de ma lèvre et me mettre un peu d'eau sur le visage, avant de sortir de la pièce et rejoindre la salle principale. Celle-ci semble beaucoup plus calme qu'il y a quelques minutes et c'est normal puisque pas mal de client on fini par partir. Il faut dire qu'il commence à se faire tard et que seul les habitués sont encore dans le coin, signe que le pub va bientôt fermer ses portes. Mais ce n'est pas une raison pour baisser ma garde, bien souvent les types qui veulent foutre le bordel débarque à ce moment de la nuit et si c'est le cas alors je dois être prêt à intervenir. Non, en fait si la soirée devient plus calme c'est surtout pour Lisis et son partenaire qui n'ont plus vraiment besoin de courir partout pour servir les clients. Ils peuvent maintenant se détendre et même s'offrir quelques verres avant la fermeture. Enfin au final c'est plutôt moi qui reçois un verre de la part de mon amie lorsque je viens reprendre place sur l'un des tabourets libre. Surpris, voir même agréablement surpris, je fixe un instant la boisson avant de relever les yeux vers la jeune femme qui s'éloigne après m'avoir fait comprendre que j'étais sur le point de gouter sa spécialité. Oui elle a vu juste, je ne suis pas fan de cocktail, je préfère la bière ou le whisky, mais je vais quand même faire l'effort d'avaler ce verre que la brunette a pris soin de me préparer.
« Je vois que tu as réussi à te remettre dans le bain. »
Pendant un instant j'observe la barmaid qui se trouve derrière son bar, avant d'attraper le verre et fixer celui-ci, hésitant quelques secondes avant d'en prendre une première gorgée. Ouais c'est pas mauvais, pas le genre de truc que j'ai l'habitude de boire mais c'est pas dégueulasse. Bon je ne m'amuserais pas à boire ce genre de cocktail toute la soirée mais une fois de temps en temps pourquoi pas. Et puis c'est au tour de l'autre barman de venir me saluer avant de quitter le pub. Comme prévu nous allons bientôt fermer, Lisis doit s'occuper des derniers clients qui s'attaquent à leurs derniers verres pendant que je déguste le mien, me demandant toujours si la barmaid ne me cache rien à propos de cette histoire. Non je ne suis pas en train de mettre sa parole en doute, c'est juste que voilà, si ce type fait le voyage depuis l'Allemagne pour la retrouver, c'est bien qu'il lui en veut vraiment non ? Enfin ce n'est pas le moment de penser à ce genre de choses, la soirée est en train de prendre fin, mon service aussi et je n'ai pas franchement envie de me mettre à réfléchir à toute cette histoire maintenant.
« C'est pas mauvais ton mélange, tu comptes le mettre sur la liste des cocktails ? Ou c'est une recette secrète que tu vas emporter dans ta tombe ? » J'esquisse un sourire et regarde une cliente s'éloigner, avant de fouiller dans ma poche et en sortir discrètement le couteau que j'ai récupéré dans la poche de l'autre. Je le fais alors glisser en direction de la jeune femme pour qu'elle puisse le garder, il sera sûrement plus utile à elle qu'à moi. « Ne l'utilise pas pour faire n'importe quoi. Tu peux même le balancer si tu le souhaites, mais c'est toujours mieux qu'il soit dans ta poche plutôt que dans la sienne. » Abandonnant l'arme, je reprends possession de mon verre pour en avaler une plus longue gorgée.
C’est vrai que j’ai préféré faire divertissement le temps que tu fasses ton travail. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas envie que certaines clients pour qu’aucun aillent se plaindre au père McTravish. Ce n’était ni moi, ni mon collègue qui allait dire quoi que ce soit non plus. Mon collègue tient trop a sa gueule, moi a mon job et notre amitié et toi je sais très bien que tu tiens aussi a se job quoi qu’il arrive. Enfin bon au moins j’ai aussi fais un petit plaisir pour la caisse mais aussi pour moi, me changer les idées comme ça était tout simplement une très bonne idée. Les cocktails que la plus part des clients me demandaient était …. Assez cher en réalité. Mais a se que j’ai vue ça ne leur dérangeait pas. Du moins la soirée a fait une bonne caisse. Les soirées comme ça c’est généralement très bénéfique pour le pub. Quand tu ressors, le peuple se fait mince puis il ne reste presque plus personne. J’ai dis a mon collègue que j’allais faire la fermeture, c’était pour ça qu’il partait après que je sois venu te donner le cocktail. A t’es paroles j’ai simplement haussé les épaules, peut-être que oui, peut-être que non, mais fallait bien que je m’y remette en réalité. Sinon je ne voyais pas mon collègue finir la soirée tout seul, ça aurait été lui qui aurait finit par jeté des cannetes de bière a la figure des clients et j’allais en prendre plein la figure par le père McTravish. Même si je connais sa fille ce n’était pas une raison pour faire ça.
Je commence alors à laver mon bar tranquillement, le comptoir puis salue et souhaite une bonne soirée aux clients qui partent un à un. Les serveuses se mettent à nettoyer les tables quand tu t’approches du bar je lève doucement les yeux à t’es paroles je me rends compte que tu aimes mon cocktails, j’avais une chance sur deux ou tu me jetais le verre en pleine figure en me disant que c’était dégelasse ou tu appréciais heureusement pour moi c’était la deuxième solution. J’ai malgré tout un petit sourire aux lèvres. « Il est déjà sur la carte en faite. Mais il y a un petit truc a l’intérieur dont moi seule j’en ai le secret et je ne le dirais pas. » Je souris en te regardant, je viens alors rincé l’éponge que j’ai dans les mains. Je me rends compte que le mélange d’alcool fort ne t’a pas déplu bien au contraire. Une serveuse après l’autre va chercher leur affaire « Bonne soirée les filles. Je fermerais vous en faites pas. » j’esquisse un petit sourire, mais quand l’une d’elle est encore derrière entrain d’enfiler son blouson tu dépose le couteau sur le comptoir. Je fronce doucement des sourcils puis je l’attrape rapidement et le passe dans ma poche arrière de short. Je souris faiblement à la serveuse qui part. Je la suis et ferme derrière elle, tourne la pancarte et le verrou. Je me retourne vers toi « Comment ça dans la sienne ? » je passe ma main dans ma poche arrière pour le reprendre en main et l’observer. Je ne mettais jamais réellement servir de couteau puis celui-ci avait l’aire bien grand mais assez facile a manier. Je secoue doucement ma tête en le remettant dans ma poche arrière de ma poche. Je fais quelque pas pour me mettre à nouveau face à toi en te regardant dans les yeux. « Que c’est-il passer tout à l’heure Jax ? Je … On la entendu hurler. » je m’en foutais totalement que tu lui ais fais mal ou non mais je pouvais voir que ta lèvre est légèrement ouverte c’est aussi pour ça que je te pose cette question. Se qui me travaille un peut c’était de ne pas voir son frère, c’est vrai que Cassidy n’y était pas allé de main morte quand elle lui a frappé dessus... Cette fois nous avons tout notre temps, moi j’étais seule a la maison cette nuit car Scarlett était partie faire ça petite vie et ma dit qu’elle ne rentrerait pas. Après tout elle a bien le droit. Mais en attendant que tu me répondes je retourne derrière le bar pour finir de ranger les verres qui trainent, torchon entre mes mains je te regarde de temps en temps. Par moment je me dis que si je n’aurai pas se caractère à la con, d’être trop fière de moi ou tout simplement de m’avoir senti abandonné par tout le monde a la mort de ma mère je me serai déjà faufilé dans t’es bras tout simplement pour être rassuré et/ou avoir un peut de tendresse. Par moment ça me manque un peut, même beaucoup mais je suis trop fière de moi. Je aussi que je craquer comme tout le monde, pleuré comme une petite fille au fond de son lit à se sentir mal aimé. Mais je me rends compte que tu mets un peut trop de temps « Arrête de me faire attendre comme ça, moi j’ai tout mon temps, je ne travaille pas demain, ni a l’université ni ici donc j’ai toute la nuit. » et voilà je reprends mes habitudes de la petite femme tout sur les nerfs si je peux dire a ne pas être vraiment patiente mais surtout, je dois me protéger de quoi je ne sais pas, mais je dois me protéger moi-même en étant comme ça. Je me rends compte aussi d’une chose, tu ne m’as jamais posé n’importe quel questions sur la relation que j’entretins avec Bryan tu devais surement savoir des choses mais peut-être pas tout. Je serais a ta place j’aurai voulu tout savoir. Bref, pour le moment c’était moi et l’autre taré le sujet. Je m’appuie sur le bar doucement en te regardant voulant réellement savoir.
Après l'effort le réconfort, c'est un peu ce que l'on pourrait dire lorsque l'on me voit assis sur ce tabouret en train de siroter un cocktail après avoir cassé la gueule à un abruti. C'est ce que l'on pourrait dire et c'est surtout la vérité puisque c'est bien ce qui est en train de se passer. Pourtant je ne suis pas du genre à me poser après une bagarre et encore moins quand je suis ici puisque c'est tout simplement mon job. Mais le pub est bientôt vide et Lisis a tenue à me faire goûter cette boisson, c'est peut-être sa façon de me remercier alors je ne pouvais pas refuser et balancer le verre un peu plus loin. Surtout que ce mélange n'est pas mauvais, la petite brune se débrouille vraiment bien à ce poste de barmaid et même si de son côté elle préfère sûrement la danse, je continue de penser que ce nouveau job est mieux pour elle. Elle communique un peu plus avec les clients et surtout elle reste assez loin des cinglés qui ne pensent qu'à rejoindre la scène pour lui mettre une main aux fesses. Bon heureusement il n'y a pas beaucoup de type comme ça au pub McTavish mais souvent un seul suffit pour créer un effet boule de neige et voir tout le bar sombrer dans la démence. Par chance, ce n’est pas ce qui est en train de se passer ce soir, c’est même l’inverse puisque les clients sont tranquillement en train de quitter le bâtiment, et bientôt les employés prennent exemple sur eux en partant à l’heure tour. Si je comprends bien c’est à Lisis de s’occuper de la fermeture ce soir, d’ailleurs j’en ai la confirmation quelques instants plus tard quand elle informe les serveuses qu’elle s’occupe de tout. Pour une fois que je veux bien la raccompagner voilà qu’elle va me faire attendre jusqu’à la dernière minute ! Si le planning n’était pas prévu depuis quelques jours déjà je pourrais croire à un coup monté ! Heureusement que j’ai une boisson et encore quelques clients à surveiller pour me faire passer le temps, sinon je serais juste bon à me tourner les pouces en attendant que la danseuse termine de nettoyer son bar.
« La sienne oui, il avait ça dans la poche. Sûrement un moyen de se défendre en cas de problèmes. »
Bon ça pourrait aussi être une arme qu’il était prêt à utiliser sur la jeune femme mais, je n’ai pas envie de la faire paniquer inutilement. Alors je préfère la pousser à croire autre chose pour éviter de la voir devenir parano comme ça pourrait être le cas dans ce genre de situation. Et puis bon, vu l’état dans lequel cet allemand se trouve, il ne risque pas de venir embêter Lisis avant un bon moment. Et encore ça c’est seulement s’il n’a pas compris la leçon. Dans le cas contraire, la barmaid devrait maintenant être tranquille et ne plus entendre parler de lui. Quoiqu’il en soit, je préfère qu’elle garde le couteau sur elle, je n’ai pas besoin de ça pour me défendre et même si c’est le cas, j’en ai déjà un sur moi, alors je préfère l’imaginer dans la poche de mon amie plutôt que dans celle d’un psychopathe. Et en parlant de ce cinglé, la brunette revient me voir pour me demander des explications sur le cri qu’elle a entendu tout à l’heure. Merde moi qui pensais que la musique avait couvert une partie du hurlement…
« Rien de bien important t’inquiète pas pour ça. »
Ouais dans ce genre de cas, moins la jeune femme va en savoir et mieux elle se portera. Mais Lisis n’est pas du genre à baisser les bras quand elle veut savoir quelque chose et elle me le montre quelques secondes plus tard en reprenant la parole pour faire une remarque qui cette fois à le mérite de me faire esquisser un sourire. Je dois donc lui donner une réponse si je veux avoir une chance de rentrer chez moi ? Bien, je n’ai donc pas le choix…
« Tu devrais t’orienter vers la police, je suis sûr que tu ferais une très bonne enquêtrice. Les suspects ne pourraient que parler face à toi. » Si je fais exprès de la faire patienter encore un peu ? Possible oui, d’ailleurs je prends même le temps d’avaler une nouvelle gorgée du cocktail avant de reposer le verre sur le comptoir en face de moi. « Il a justement voulu sortir cette lame quand j’ai été le foutre dehors. Je n’ai pas eu d’autres choix que d’utiliser la force pour l’en empêcher. » Je hausse alors les épaules comme pour montrer à mon interlocutrice qu’il n’y a rien d’étrange dans mon comportement et c’est bien vrai ! Je n’ai fais que mon boulot, cet homme voulait utiliser une arme, je n’allais tout de même pas le laisser faire et prendre le risque de recevoir un mauvais coup si ? Bon c’est ce que ces idiots de flics pourraient dire, mais je n’ai pas l’habitude d’avoir affaire aux policiers quand je veux régler mes problèmes.
« Maintenant que tu as terminée ton interrogatoire on va peut-être pouvoir y aller ? »
J’offre un nouveau sourire à la jeune femme et termine mon verre avant de tourner la tête pour observer deux nouveaux clients quitter le pub. Il n’y a maintenant plus que nous ici et si la petite danseuse à fini ce qu’elle est en train de faire, alors je pense que nous pouvons mettre les voiles, avant qu’un groupe de retardataires ne débarque pensant que le pub est toujours ouvert.
J’ai pris aussi ce métier pour m’évité de mal tourné. J’ai réussi à me reprendre en main quand je suis arrivé ici. J’avais dis que je le faisais déjà en Irlande mais a vrai dire là-bas ça été une période de ma vie qui a été a me retrouver en quelques sortes, ou bien même a me faire comprendre que je suis pas vraiment mieux que les autres. J’étais détruite, Cassidy m’avait littéralement brisé le cœur et quoi ? Je ne voulais plus être une personne correcte. Ouais, c’était ça en quelques sortes. Je me disais souvent que je devais me reprendre en main, mais avec le boulot de danseuse de pole danse, impossible. J’avais comme cette envie de ne plus quitté ce boulot, boulot que j’ai aimé faire. J’ai fais de bonnes comme de mauvaises rencontres. Certaines sont arrivées ici aussi, la coïncidence mais ça ne pouvait pas me déplaire. Se qui ma fait un choque littérale c’était de revoir Bryan, et surtout de savoir que c’était ton frère et qu’il t’avait parlé de moi. Après ça ne m’étonne pas vraiment de lui mais je devais passer outre et réellement me reprendre en main. Le premier bar que j’avais fais, n’avait pas supporté que je remette en place quelques clients bien trop déplacer donc ils m’ont viré. Depuis que je suis ici, le père McTravish ne m’a jamais menacé de me viré simplement parce que je répondais a quelques clients un peut trop bourrer. Il déjà fait des remarques, ça, comme tout patron qui veut que leur pub tourne bien mais je les prises en compte et je me « calmé » si on peut dire. C’est aussi comme ça qu’il ma donner plus de responsabilités, comme la fermeture du bar. Mais t’en que je ne savais pas se qu’il c’était réellement passer entre vous deux je n’allais pas vraiment faire la fermeture. Je prenais alors tout mon temps pour ranger mes verres, fermé la casse. Tu faisais aussi tardé les choses en me disant que je pourrais être enquêtrice dans la police. Je rigole doucement, c’est vrai que je ne lâche jamais le morceau, j’aime savoir se qui se passe réellement. Je n’étais pas comme certaines personnes qu’on pouvait rassurer en quelques mots. Même si ça peut me faire flipper je ne renonce pas à savoir la vérité.
Je t’écoute attentivement et quand tu m’explique tout je hoche doucement la tête, s’il y aurait plus à dire tu l’aurais fait. « D’accord. » Ce petit mot pour te dire que je te crois mais aussi parce que je n’ai pas envie d’en rajouté sur se qui c’est passer ni même sur mon passer. Tu savais aussi que je n’étais pas du genre à en parler. Tu savais le principale, que j’ai des frères et sœurs mais aussi que mes deux grands frères sont dans les parages mais ce n’est pas pour autant que je suis toujours au près d’eux. Tu ne savais pas pour ma mère, c’était comme un secret pour moi. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais du mal à en parler, peut-être parce que je suis capable de pleuré en parlant d’elle. Surement, mais je n’avais pas envie de montré a quel point je peut-être sensible. Moi aussi je cache bien trop de chose au fond de moi que, j’aimerais surement en parler mais par fierté je ne dis rien et les assumes ou pas vraiment en faite…
Je descends alors du bar puis je vais juste derrière pour attrapé nos vestes. Je m’approche de toi pour te tendre la tienne en souriant doucement. Une fois que tu l’as en main je passe la mienne sur mes épaules puis retire ma chevelure coincé dessus. Je m’approche de l’interrupteur principal. « Extinction des feux ! » Je dis en appuyant sur le bouton. Puis je me dirige vers l’entré principale, vérifiant que c’est bien fermé puis vers la sortie du personnelle. J’ouvre doucement la porte en souriant. « Maintenant c’est toi qui veut rester ici ? Tu veux nous liquidé le stock de bière ? » Je dis pour te taquiner. Je sais que tu allais mettre quelques secondes pour me rejoindre à l’extérieur. Une fois que nous sommes dehors, je ferme à clef la porte puis je passe celle-ci dans mes poches de ma veste. Je te laisse passer devant moi pour te suivre jusqu'à ta moto.
Lisis en enquêtrice, l'image pourrait être amusante, voir peut-être même flippante quand on connaît la jeune femme ! Elle aime déjà dicter sa loi en étant derrière un comptoir alors je ne préfère même pas imaginer ce que ça pourrait donner avec une arme à la main… Non ça pourrait même devenir dangereux alors je ne préfère pas lui donner cette chance. Heureusement pour moi et pour le reste de la ville, je ne pense pas que Lisis serait prête à abandonner son poste ici pour faire une école de police quoique, elle est tellement dingue par moment qu'elle pourrait aimer l'idée de porter l'uniforme. Enfin bref je ne vais pas aborder ce sujet plus longtemps pour ne pas lui donner de mauvaises idées. Non je préfère lui demander de s'activer un peu parce que je n'ai pas franchement envie de passer trois heures de plus dans ce pub alors qu'il n'y a plus un seul client. Bon d'accord je l'avoue, en restant ici j'ai aussi peur de taper dans les réserves de whisky et d'utiliser le comptoir comme oreiller. Alors oui il est temps de quitter cet endroit et la brunette semble cette fois d'accord avec moi, puisqu'elle abandonne sa position alors que j'avale la dernière gorgée de mon verre que je laisse sur le bar. Silencieusement, je la regarde faire quelques pas dans la salle avant de quitter mon tabouret quand elle éteint les lumières. Voilà cette fois le pub est fermé et nous allons pouvoir prendre la route sauf si bien sûr la danseuse a encore la bonne idée de traîner en chemin… Oui elle en est capable c'est bien ça le problème ! Pourtant ce soir elle décide de me surprendre, puisqu'elle rejoint la porte d'entrée avant moi, s'amusant même à me placer une petite remarque parce que je tarde à la rejoindre.
« Je pourrais, mais tu risquerais d'avoir des problèmes alors je vais éviter. »
C'est vrai que le vieux McTavish n'apprécierait sûrement pas cette petite blague et même s'il apprécie Lisis, il n'hésiterait sûrement pas à la renvoyer ou à lui retirer un salaire ou deux. Mais bon ça n'arrivera pas puisque je ne compte pas ici pour vider les stock. Non, je rejoins mon amie et lui laisse même le loisir de fermer la porte derrière moi alors que je fais déjà quelques pas sur le parking. « Dans le fond ça aura été une soirée plutôt calme. » Lâchai-je à l'intention de mon amie alors que je me rapproche de ma moto. Bien sûr je suis ironique puisque cette soirée n'a pas été très calme pour la brunette qui est en train de me suivre. Mais je trouve qu'elle a plutôt bien gérée la situation, même si pendant un moment je pensais que son collègue allait devoir l'étrangler ou lui casser un verre sur la tête pour la faire revenir à la raison. Enfin, tout cas c'est loin derrière maintenant et j'espère que ça va le rester ! C'est en tout cas ce que je pense alors que je récupère mon casque et le lance en direction de Lisis.
« J'espère que tu n'as pas peur à moto. »
Je lui offre alors un mince sourire qui se veut surtout provocateur, alors que je m’installe sur la machine, attendant d’être rejoins par mon amie pour démarrer et quitter le parking qui se retrouve maintenant désert. Je l’avoue, je redoutais un peu ce moment, puisque bien souvent c’est sur le parking à la fin du service que les pseudo caïds qui ont des comptes à régler avec le videur débarquent. Mais ça n’a pas été le cas ce soir et c’est tant mieux, cet imbécile d’Allemand a dû comprendre le message, ou alors il attend un meilleur moment pour se venger. Quoiqu’il en soit, il n’y aura plus de violence pour ce soir et ce n’est pas une mauvaise chose. Non en fait le seul risque que je prends encore ce soir est de voir la jeune femme ou plutôt de l’entendre me raconter une autre partie de son passé qui parlerait d’un autre homme qui cherche à la descendre. Si c’est le cas, je devrais peut-être commencer à me méfier de cette petite danseuse, sans le savoir je suis peut-être ami avec la fille la plus recherchée d’Europe ! Ouais d’accord il faut que j’arrête mes conneries, surtout que nous sommes déjà en train d’arriver dans le quartier où habite la barmaid
« Avant que l’on arrive rassure-moi un peu. En te déposant devant chez toi je ne prends pas le risque de recevoir un coup de fusil par un petit ami jaloux ou par un malade qui se fait des films ? » Si je pense que Lisis est du genre à traîner avec des cinglés ? Non pas du tout ! Enfin… Elle couche avec mon frangin donc il y a quand même de quoi se poser des questions non ? Et puis dans le sens cinglé je suis pas mal non plus, c’est d’ailleurs pour ça que je m’entends si bien avec elle. Quoiqu’il en soit, le risque de recevoir un coup de fusil ne m’arrête pas, puisque je m’engage dans la rue où se trouve l’immeuble de la brunette qui m’accompagne.