| (Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG |
| | (#)Ven 22 Juil 2022 - 2:05 | |
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JUMP INTO THE FOG Stupide aurais-je qualifié l’homme qui, ouvrant un casino ne servant pas seulement à divertir, mais aussi à planquer les activités illégales d’un gang redouté de Brisbane, se serait imaginé heureux comme un pape et tranquille tel un long fleuve d’Amazonie. En me lançant dans cette aventure, j’étais conscient que je traverserais des tempêtes et des bourrasques à cause d’un flic traînant trop souvent ses bottines autour de l’établissement ou par la faute d’un tricheur patenté qui a consacré temps et énergie à mettre au point un stratagème inédit pour remporter de grosses mises, avec parcimonie. Il a travaillé sur une méthode nouvelle contre laquelle nous sommes, pour le moment, complètement démuni. Des heures d’interrogatoire pour apprendre de la bouche du coupable par quel moyen il nous a volés… des heures vaines. Bien sûr, je ne les mène pas moi-même, question de sécurité : la discrétion est de rigueur compte tenu des activités de ma partenaire. Callum s’en charge puisque Raelyn et Micah sont avec moi, dans le bureau. L’une a le regard qui oscille entre ses papiers, son mari et sa fille. Cette dernière, elle est allongée sur un tapis d’éveil, sous une arche de bois de laquelle pendent des animaux de différentes matières, de différentes espèces et qui font différents bruits dès lors que mon prodige les bouscule de ses petits pieds ou de ses mains battantes. Quant à moi, je peste. Je râle comme un taureau de corrida en fin de vie à chaque fois que je raccroche le téléphone qui a déjà sonné plus de quatre fois depuis que nous avons chopé le dissident. A l’autre bout du “fil”, mon meilleur ami, dépité d’être bredouille - son adversaire est une tombe - m’informe de ses échecs répétés. Or, ce bandit, nous ne pourrons pas le garder entre nos murs trop longtemps. Quelques heures seulement, et encore, je concède à la raison que je suis trop présomptueux. Je persifle donc des injures entre mes dents, à voix basse, histoire de dissimuler ma mauvaise humeur et protéger les deux oreilles chastes de la pièce. Penché sur le dispositif du dupeur, j’entreprends de comprendre. Je réfléchis aussi à la mécanique de cet engin de malheur qui, étonnamment, n’est pas programmé informatiquement. Il est plus sommaire, ce qui signifie qu’il convient de le démonter pour en percer les secrets. Normalement, ce devrait être dans les cordes d’un vieux démineur de l’armée. Or, il n’y a pas de vis apparentes sur ce boitier de bois et j’ai l’impression d’être en prise avec un puzzle de trois mille pièces en noir et blanc. «Saloperie de truc de merde.» ai-je laissé échapper un soupçon trop fort, provoquant autour de moi un silence pesant qui n'aura pas le mérite de retenir un geste malheureux de ma part : envoyer l’énigme valser contre le mur d’en face au risque qu’elle emporte avec elle tous ses secrets. Cette nervosité - sensation désagréable que chaque protagoniste a les yeux rivés dans ma direction - provoque un “désolé” sincère, donc audible, mais qui ne me soulage en rien de l’idée d’être devenu con, d’avoir été abêti par l’alcool chaque verre buvant, aidant mon métabolisme a grillé anticipativement mes neurones. «J’y comprends que dalle…» Vexé, j’ai recouvert l’objet de ma hargne d’un morceau de tissu blanc. «On devrait aller se balader, non ? Prendre l’air avec la petite…» ai-je proposé à Rae en jetant un coup d’oeil à ma montre. Une seconde plus tôt, je me suis levé et j’ai cheminé dans sa direction pour glisser ma main dans sa nuque avec une délicatesse inouïe qui contraste avec mon accès d’humeur et ma frustration. A présent, je ponctue cette urgente requête d’un sourire quasi-suppliant et, pour cause, la succession d'emmerdements qui me sont tombés sur le coin du râble. Spencer a été la première à bousculer la routine de l’entreprise en entrant en cure de désintoxication. Superstitieux, je prétendrais que cette gosse porte la poisse. Au lieu de ça, je presse mes doigts qui n’ont pas moufté avant d’avancer vers Micah. Je me suis penché sur elle pour la porter contre mon cœur et son sourire a achevé le travail entamé par sa maman : elles m’ont apaisé. «Tu sais, parfois, je me demande si tu n’avais peut-être pas raison. Si on ne devrait pas lui prendre une nounou ou l’inscrire à la crèche, qu’elle se sociabilise un peu…» Plus que ses parents, ai-je pensé et admis comme tout droit sorti des tréfonds de mes angoisses refoulées de papa. Je me surprends moi-même étant donné qu’à l’évocation de ce lieu public où quelques puéricultrices s’échinent à garder sous contrôle des gosses au nez pleins de morve - ils en ont tous, sauf la mienne - toussant et créant un marasme de microbes, source d’épidémie que les pauvres ouvrières ne réussiront pas à contenir, mon coeur serre d’anxiété. «Non ! Pas la crèche.» me suis-je ravisé, un masque de dégoût maquillant mes traits tannés et, ces derniers jours, fatigués. « Mais, au moins, quelqu’un, pour le soir. On ne peut pas lui donner ce rythme-là. Si ? » Mon regard est inquiet quoique je devine la réponse de ma compagne. Raelyn a été la première à le remarquer, bien avant la naissance de notre princesse. Buté, je n’ai cédé de terrain à l’écouté raisonnée et, aujourd’hui, à son plaisir d’avoir enfin remporté cette bataille gentillette. Je pourrais lui répéter qu’elle était dans le bon. Sauf que je suis assailli par une pensée pour ma jeune belle-sœur.. L’hôpital dans lequel elle se soigne, je le compare à une crèche, en pis et je l’exclus d’emblée de la vie de Micah, au sens large, d’avoir été assez fou d’avoir pensé qu’elle ne puisse tenir dans la vie de sa nièce, le rôle qui est sien. «Et, rien à voir…» Ou presque… «Mais, comment va Spencer ? » Me suis-je enquis en tirant vers moi le landau de la prunelle de mes yeux. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 22 Juil 2022 - 18:39 | |
| jump into the fog Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Saloperie de truc de merde. » Penchée sur des documents liés au Club, mon regard vogue sans cesse de mes papiers, de mon ordinateur et des mails que j’ai reçus, à Micah qui joue sur son tapis d’éveil en passant par Amos. Mon bébé parvient à présent à se mettre toute seule en position assise et, si elle ne tient guère longtemps comme ça, elle semble en tirer une immense satisfaction. Elle parvient même parfois à se placer à quatre pattes et si elle tangue encore dangereusement d’avant en arrière, si elle n’arrive pas encore à avancer comme ça, je me doute que cela ne saurait tarder et que bientôt, les inquiétudes liées à la marche viendront. Je la chercherai constamment du regard et Amos fera du loft une forteresse de mousse, un temps à la gloire de la sécurité de notre poupon. Lorsque j’entends mon complice, amant et mari jurer, je tourne discrètement la tête dans sa direction et, lorsqu’il envoie valser contre le mur l’objet de sa contrariété, je ne cille pas. Je reste impassible avant de me replonger dans mes documents comme si de rien n’était. Je le connais assez pour savoir que, dans ces moments, il est dangereusement susceptible. Il s’excuse, mais je hausse les épaules, signe qu’il peut pester, jurer et perdre son calme tant qu’il veut en ma présence, tant que je ne suis pas sa cible de choix pour passer ses nerfs. Micah en revanche observe son père sans peur mais avec deux grands yeux ronds. « J’y comprends que dalle… » Je tais ma première pensée, qui est qu’à présent il ne risque plus de comprendre grand chose. Plus tard, je pourrais m’essayer à un pointe d’humour mais, sur l’heure, je sais qu’elle serait interprétée comme du sarcasme le visant. « Tu veux une cigarette ? » Il tente petit à petit de se sevrer définitivement de la boisson - ses rechutes sont de plus en plus rares et secouent de moins en moins notre équilibre - mais il n’a rien contre la nicotine et elle pourrait l’aider à se calmer. « On devrait aller se balader, non ? Prendre l’air avec la petite… » Il s’est approché contre moi et à posé sa main dans ma nuque : je sais qu’il s’agit là d’une façon pour lui de se calmer. Ce n’est pas la première fois que je note chez lui ce genre de réflexe et, doucement, je recouvre ses doigts des miens. « Oui, on peut aussi faire ça. » Micah a besoin de respirer l’air du dehors et cela ne pourrait pas me faire de mal non plus. La période des grosses chaleurs est terminée, l’air est bien plus respirable à présent que le doux hiver australien a repris ses droits.
Micah rouspète lorsqu’elle est privée de la compagnie des animaux en plastique de son mobile - ces derniers temps il m’arrive de penser qu’elle préfère leur compagnie à la nôtre - mais, dès qu’elle se retrouve dans les bras de son père, elle trouve consolation en agrippant sa barbe dans ses petits doigts, amusée de pouvoir tirer dessus. Moi, elle m’attendrit comme à chaque fois qu’elle le fait. « Tu sais, parfois, je me demande si tu n’avais peut-être pas raison. Si on ne devrait pas lui prendre une nounou ou l’inscrire à la crèche, qu’elle se sociabilise un peu… » L’idée qu’elle se retrouve dans un environnement que nous ne maîtrisons pas et qu’elle soit entourée par bien trop d’inconnus me hérisse le poil : si j’ai toujours été partisane de l’idée de lui trouver une nourrice, j’écarquille les yeux à l’évocation de la crèche mais Amos semble de toute façon partager mon aversion. « Non ! Pas la crèche. Mais, au moins, quelqu’un, pour le soir. On ne peut pas lui donner ce rythme-là. Si ? » - « Bordel tu m’as fait peur, j’ai cru que tu étais sérieux pour la crèche. » Là-bas, il serait impossible pour nous d’être garants de sa sécurité. « Pour l’instant elle arrive à dormir dans le bureau. Mais je suis pas certaine que ce soit l’environnement le plus sain pour elle, non. » Certes, nous l’avons sous les yeux dès que nous le souhaitons. Mais la protéger en l’immergeant dans la mer de requin qu’est le casino est-il la plus sûre des solutions ? « Il faut trouver quelqu’un, oui. Je suis d’accord. » Quelqu’un en qui nous avons tous les deux confiance et c’est là que le bât blesse. Au moins, il ne sera pas question d’Olivia puisque cette garce est sortie de la vie d’Amos. Mais je ne suis pas connue pour me fier à grand monde et Amos n’est pas bien plus ouvert sur le monde extérieur que je ne le suis. Trouver cette personne relèvera sans l’ombre d’un doute de l’exploit. J’y songe quand Amos me surprend, en faisant le lien avec une demoiselle que je n’attendais pas pas dans cette conversation. « Et, rien à voir… Mais, comment va Spencer ? » Je fronce les sourcils avant de pencher la tête sur le côté. Je ferme l’écran de mon ordinateur et je pose le stylo que je tenais encore dans ma main libre, pour pivoter mon buste dans sa direction. « Mieux, je crois. Elle sort à la fin de la semaine prochaine. » Du centre de désintoxication privé que j’ai financé pour elle, pour qu’elle puisse obtenir une place sans attendre des mois comme cela aurait été le cas dans le public. « J’ai envie qu’elle rencontre Micah. J’ai aussi envie de lui montrer que si elle guérit, les gens lui feront plus confiance… » Bien sûr, il ne s’agit pas de la laisser seule avec notre bambin, même pas de la laisser la tenir. Mais jusque-là, elle n’a jamais aperçu la gamine, elle n’a jamais pu caresser ses joues ou les doux cheveux blonds qui poussent sur son crâne. « Je crois pas qu’elle représente la moindre menace pour elle. Elle est clean. Qu'est ce que tu en penserais ? » J’ignore si ça durera, mais pour l’instant, elle est sur une bonne pente.
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| | | | (#)Dim 31 Juil 2022 - 19:15 | |
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JUMP INTO THE FOG La peau fine de son cou contre la paume de ma main est plus efficace qu’un calmant. Parfois, j’ai le sentiment qu’il en a toujours été ainsi, raison de la double lecture de mon : “Tu es faite pour mes mains.” Ceci étant, fumant davantage depuis que je m’efforce de ne plus considérer l’alcool comme la panacée, je l’aurais bien consumée la cigarette proposée. Sauf que Micah s’épanouit avec ses jouets et le bureau est une pièce fermée. Il est rare que nous en ouvrions la porte. Quant à son unique fenêtre, elle ne donne pas sur l’extérieur, mais sur la salle du casino. D’ici, il est possible de contempler les joueurs durant des heures avec satisfaction : ils nous sacrifient leur argent. Les noceurs ressemblent à des fourmis dans un bocal que j’étudierai avec curiosité pour leur tendre de nouveaux pièges. La sensation de grandeur que j’en tire est étourdissante d’ailleurs. Je me rappelle que j’ai réussi et l’émotion s’amplifie lorsque mon regard s’attarde sur mon épouse ou sur mon bébé. Mon poupon. A partir de là, il n’est pas envisageable que je noircisse ses poumons à cause du tabagisme passif. Ça équivaudrait à remplir son biberon de whisky - une larme - les soirs où elle peine à s’endormir. J’opte donc pour une promenade que je fantasme au bord de la mer quoiqu’elle soit loin de l’établissement. Marcher m’aide pourtant à réfléchir. Le clapotis des vagues, une fois assis sur un banc à proximité de la plage ou à même le sable, est un anxiolytique supplémentaire. Or, je me figure mal pousser le landau, à cette heure tardive, sur des kilomètres de trottoir. Je ne vois pas non plus l’intérêt de nous déplacer en voiture. Peut-être est-ce à cause de la petitesse de notre fillette, bien qu’elle grandisse chaque jour davantage, que j’ai songé crèche ou nounou. Ma crise de colère, aussi courte soit-elle, y aura aussi contribué. Je n’aime pas ces accès qui pourraient heurter mon bébé jusqu’à briser son insouciance trop tôt ou qui abîmerait son âme innocente. En parlant d’âme, en existe-t-il une que je jugerais apte à recevoir la responsabilité de prendre soin de cet être si important à mes yeux et dont les traits tirent plaisamment sur ceux de sa mère ? J’en dénombre quelques-unes que je rejette rapidement. Cian, qui nous dépanne souvent, était en tête de liste, mais j’ai tiré la conclusion que je ne peux le convertir en garde d’enfants. Il a sa vie, ses projets et je les respecte. Je les respecte autant que la marraine de Micah qui, pourtant, ne ferait pas une excellente baby-sitter à long terme. Elle est trop nombriliste, Ariane et, si cette particularité m’a séduit au point que j’accepte qu’elle accompagne le soleil de ma vie au quotidien, ces mêmes raisons impliquent que je ne la lui confierais pas, pas même contre tout l’or du monde, pas même pour éviter à mon enfant les affres du huis-clos du diable qu’est le casino.
Pourquoi le minois grisâtre de Spencer se sont-ils imprimés sur mes rétines une seconde durant ? Parce que mes frères, moins occupés, auraient rassuré le père en moi s’ils avaient été disponibles. La cadette de mon épouse, elle l’est, sauf qu’elle n’est digne que de ma méfiance. Evidemment, je suis tolérant en matière d’addition, en ce compris avec elle : j’en souffre moi-même et mon aînée en est décédée. Ceci étant, Rae dépense de l’énergie pour tirer la tête de sa sœur hors de l’eau et j’aspire en conséquence à des résultats avant d’offrir à sa protégée le bon Dieu sans confession. Sa cure aura-t-elle les résultats escomptés ? A mon sens, faute à ma foi toute relative à toute forme de thérapie, je garde mes mains éloignées du feu. Elle en ressortira fragilisée, j’en suis convaincu. A contrario, j’en suivrai une moi-même, cela m’éviter de créer des subterfuges pour boire un verre ou l’autre en cachette, sur le balcon, avant de me récurer les dents et d’aller au lit, histoire de ne pas être démasqué. Je ne veux pas alerter ma partenaire. Ma santé étant en jeu, Raelyn, à défaut d’être oppressante, s’intéresse à mes progrès et, je l’avoue, j’ai honte. J’ai honte de manquer d’authenticité à son égard. Je prie alors pour ne pas dépasser les bornes, jamais, afin qu’elle n’ait pas à déplacer des montagnes pour me faire admettre en clinique par désespoir de cause. Je ne vaudrais pas mieux que celle dont je prends des nouvelles après avoir balayé d’une remarque l’éventualité de caser ma gosse dans une crèche. « A peine une demi-seconde. Puis, j’ai vu des microbes courir sur ses jambes et grouiller sur ses mains. Ça m’a semblé trop réel.» ai-je ponctué d’un sourire. «Mais, une nounou, pourquoi pas, même si je ne suis pas chaud. Je pense juste comme toi, que c’est pas un environnement pour elle sur le long terme. » Tête basse, les yeux rivés sur le petit corps enfermé dans une couche et sublimé par les vêtements estampillés choisis par sa maman, je suis transi par l’effroi de rater ses premiers pas, ses premiers mots, ses moments importants dont l’armée m’a privé en rapport à Sofia. Je suis inquiet par l’idée de faillir à mon rôle qu’est d’assurer sa sécurité. « Mais, je le répète, je suis pas emballé, pour pleins de raisons. Et, je ne veux pas non plus qu’elle pense qu’on se débarrasse d’elle.» Je connais trop la douleur liée à l’abandon et, plus largement, à l’indifférence. La ressente-t-il à cet âge ? Qu’en pense-t-elle celle qui l’a mise au monde et qui délaisse ses comptes à l’évocation de Blackwell deuxième du nom ? Etonnamment, elle éteint son ordinateur et ça a sur moi le même effet que ses jambes pliées en tailleur dans le canapé. Ça pue la discussion sérieuse et je respire plus fort pour ne pas me braquer avant d’apprendre ce dont il retourne. Je la dévisage a l’inverse avec la même intensité qu’elle. Je suis tout ouïe et, considérant sa question, j’y réponds avec franchise. «C’est bien pour elle. J’espère qu’elle détrompera les statistiques. Je ne veux que le mieux pour elle.» De là à ce qu’elle représente un point de repère pour Micah, c’est une autre paire de manches et je tique. «Là non plus, je ne suis pas chaud chaud. Je ne l'envisage pas comme baby-sitter..» Le ton est ferme. Je n’accorde pas d’espace au malentendu souvent destructeur pour notre quiétude durant des heures ou quelques jours. «Mais, j’ai confiance en ton jugement. Moi, je ne sais rien d’elle, mis à part ce qu’elle a bien voulu me dire. Je reste à l’écart parce que je sais que tu sais ce que tu fais.» J’ai ramassé le gilet du poupon traînant sur le dossier d’une chaise pour invité et j’ai entrepris de l’habiller. N’avions-nous pas parlé d’une balade ? N’avons-nous pas besoin de nous aérer l’esprit ? «Par contre, je ne veux pas qu’elle devienne sa motivation à rester clean.»ai-je lancé en embrassant le front de l’enfant que j’attache dans son maxi-cosi, lui-même accroché à la poussette. Je suis grave et sérieux. J’ai mal d’en faire la mienne. Je lutte contre ce phénomène chaque minute que Dieu fait. Je n’imposerai pas à Micah de porter le fardeau d’une autre. A ce jour, rien n’indique que mon choc post-traumatique n’a pas pesé trop lourd sur les épaules de Sofia, si lourd qu’à l’heure de sa noyade, elle s’est laissée couler au lieu de m’envoyer un appel à l’aise, mais rien n’allègue de l’inverse tant elle aura souhaité épargner ma tranquillité. «Elle a déjà bien assez avec moi qui me bats pour que ça n’arrive pas. Micah ne doit pas être sa carotte pour marcher droit. Tu comprends ? » A ses mots, j’ai délaissé le landau pour m’approcher de mon épouse, lui tendre la main, lui dérober un baiser et l’inviter à se relever de mon bras entourant sa taille. «On va prendre l’air ? On pourra en discuter plus longuement. Et, j’ai besoin d’une cigarette.» Tout comme de quitter ces lieux : je suis comme pris au piège d’un mauvais pressentiment.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 31 Juil 2022 - 20:03 | |
| into the fog Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Ce serait mentir que de dire que l’idée de faire garder mon bébé par une inconnue me plaît. Pour tout un tas de raisons, je l’abhorre autant que mon époux et pour cause : je n’ai guère confiance en mon prochain. Je ne suis pas de ceux qui attendent d’avoir été déçus pour se méfier, je fais l’inverse : je n’accorde ma confiance qu’après avoir reçu des preuves de la fiabilité de chacun. Je commence par éviter tout contact social comme la peste, avant d’avoir décidé que la personne était digne de mon intérêt.
Et lorsqu’il est question de Micah, tout est décuplé : aussi bien ma méfiance que ma paranoïa. Incapable de se défendre seule, mon bébé doit donc n’être confié qu’à quelqu’un en qui j’aurais une extrême confiance et c’est la que le bât blesse : ce genre de chose peut prendre des mois voire des années et nous ne les avons pas à notre disposition. Notre petite fille ne peut continuer à passer ses soirées ou ses débuts de nuit à l’Octopus, ce n’est pas un endroit pour un bambin. Si je reste persuadée qu’aucun de mes hommes n’oserait toucher à ne serait-ce qu’un seul de ses cheveux, elle ne peut grandir dans ce genre d’environnement. Alors oui, la laisser me brise le coeur, mais je suis consciente que c’est un mal nécessaire et, si je n’ai pas insisté pour qu’Amos ouvre les yeux sur cette fatalité, c’est parce que je savais qu’il finirait bien par en venir à la même conclusion que moi. La crêche, je ne l’ai par contre jamais envisagée puisqu’il est hors de question que mon bébé soit entouré par des quidams, des enfants qui lui seront largement inférieurs tant que cela sera possible. « A peine une demi-seconde. Puis, j’ai vu des microbes courir sur ses jambes et grouiller sur ses mains. Ça m’a semblé trop réel. » J’esquisse un sourire qui se transforme bien rapidement en grimace de dégoût. « Mais, une nounou, pourquoi pas, même si je ne suis pas chaud. Je pense juste comme toi, que c’est pas un environnement pour elle sur le long terme. » Je hoche la tête doucement, la nuque maintenue par ses doigts qui y sont toujours enroulés. « Mais, je le répète, je suis pas emballé, pour pleins de raisons. Et, je ne veux pas non plus qu’elle pense qu’on se débarrasse d’elle. » - « Ce n’est pas comme si on allait la lui laisser le plus clair du temps… Principalement le soir, Micah dormira pendant la grande majorité du temps qu’elle passera avec elle. » Je réfléchis moi aussi à comment rendre cette séparation moins inenvisageable en attrapant la main d’Amos dans la mienne. « On pourra y aller progressivement. L’un de nous pourra rester assez tard pour la coucher dans un premier temps. » Ainsi, elle s’endormira toujours avec l’un de ses deux parents et ne sera gardée par une inconnue que lorsqu’elle dort profondément. « Et pour passer du temps avec la nounou et Micah, pour l’aider à se faire à elle. » Et pour surveiller les comportements de l’employée, cela va sans dire.
Le sujet change sans que je ne vois de vrai lien et pour cause : je n’ai jamais envisagé que Spencer pourrait enfiler le costume de nourrice pour notre fille. Pour Micah, je n’accepterai que le meilleur et si je me suis attachée à ma demi-sœur, jamais je ne penserais à elle pour tenir ce rôle. « C’est bien pour elle. J’espère qu’elle détrompera les statistiques. Je ne veux que le mieux pour elle. » - « Je ne suis pas optimiste, mais j’espère aussi pour elle. » Rien à voir avec la blonde : si je pense qu’il sera compliqué pour elle de rester sobre, c’est parce que je n’envisage pas les choses autrement. Être entouré par des tas de spécialistes puis être lâché d’un coup dans la nature ne me semble pas être un environnement propice au sevrage. « Là non plus, je ne suis pas chaud chaud. Je ne l'envisage pas comme baby-sitter… » J’écarquille les yeux, surprise qu’il pense seulement que je l’envisage. « Moi non plus. Pas un seul instant. » Je ne pense pas non plus qu’il serait raisonnable de demander ce genre de service à l’un de ses frères, pour des raisons différentes. Micah ne doit recevoir que les meilleurs soins, ceux d’un ou d’une professionnelle diplômée et qualifiée. « Mais, j’ai confiance en ton jugement. Moi, je ne sais rien d’elle, mis à part ce qu’elle a bien voulu me dire. Je reste à l’écart parce que je sais que tu sais ce que tu fais. » Je ne suis pas sûre de grand-chose, mais je sais que la gamine ne représente pas le moindre danger pour notre fille. Elle a bon fond, bien meilleur que moi, et n’a jamais tenté de profiter de mon argent. « Par contre, je ne veux pas qu’elle devienne sa motivation à rester clean. » Je m’interroge : je doute que rencontrer sa nièce, l’enfant d’une sœur qu’elle connaît à peine, puisse revêtir ce genre de rôle. « Elle a déjà bien assez avec moi qui me bats pour que ça n’arrive pas. Micah ne doit pas être sa carotte pour marcher droit. Tu comprends ? » Lorsqu’il prononce ces mots, je comprends en effet. Je comprends que ce n’est pas tant de Spencer qu’il est question, mais du poids qu’il pense qu’il fera lui-même peser sur les épaules de notre bébé. « On va prendre l’air ? On pourra en discuter plus longuement. Et, j’ai besoin d’une cigarette. » Il prend peut-être mes quelques secondes de réflexion pour un silence éloquent et, s’il n’en est rien, je ne refuse pas l’opportunité de nous éloigner pendant quelques minutes. « Bien sûr. » Je me lève, avant de m’agenouiller auprès de Micah que je prends dans mes bras. « Elle a encore pris du poids, non ? » Bientôt, elle sera trop lourde pour que je la soulève sans risquer le tour de reins. « Sa poussette est dans la voiture, tu veux qu’on passe par le garage ? »
Dehors, je laisse Amos pousser le ”véhicule” avec, moi aussi, une cigarette au bout des doigts. Ce péché mignon là, il n’a jamais été question de le stopper, pas plus que d’en réduire la consommation. Pensive, j’attends que nous soyons éloignés de l’Octopus pour briser le silence. « Elle sera pas sa motivation. Je pense qu’elle ne la verra pas comme ça, mais je m’en assurerai. » Plutôt que de me contenter d’écouter ce que mon instinct me souffle. « Et tu ne seras jamais un poids pour elle. » Je sais où ses craintes prennent racine : j’étais là lors de son divorce. J’ai écouté Sarah le dépeindre comme un pauvre homme utilisant sa fille comme une béquille mais je n’y ai jamais cru. « Elle a de la chance d’être élevée par un homme comme toi. Je t’interdis d’en douter. » Je n’ai pas pour habitude de lui donner des ordres : mais existe-t-il plus doux que celui-là ?
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JUMP INTO THE FOG Elle me connaît, Raelyn. Elle sait qu’il est parfois inutile d’insister pour que j’entende raison puisque je suis têtu comme une mule, comme elle, comme le sera certainement Micah. Elle montre déjà les premiers symptômes des entêtés lorsqu’elle s’échine à attraper les figurines pendant de son tapis d’éveil. Quant à moi, je suis obligé d’admettre face à mon énigme, à ma crise de colère - aussi courte soit-elle - et à l’absence d’air frais dans ce bureau, que l’endroit n’est pas sain pour un bébé. Bien sûr, elle grandit. Elle paraît également sereine et n’a aucune difficulté pour s’endormir hormis ces soirs où elle souffre de coliques. Dans ces cas-là, je la veille une majeure partie de la nuit de crainte qu’elle ne s’étouffe dans ses régurgitations. Qui d’autres feraient preuve d’autant de dévotion ? Une étrangère qu’on appelle nounou ? Peu de chance. Cette inconnue se contentera de la mettre au lit et de s’installer ensuite dans notre sofa pour se débiliter devant la télévision. Et, pourtant, je songe sérieusement à engager une puéricultrice supposée prendre soin de mon poupon. J’y pense au point de l’annoncer ouvertement à mon épouse après m’être approché, doucement, pour chercher auprès d’elle une dose de réconfort. J’ai même évoqué la crèche ce qui m’aura surpris à l’instant même où cette proposition a quitté ma bouche. Rien de surprenant à ce qu’il ait effaré Raelyn qui s’amuse de mes justifications à un “non” franc et massif révoquant la plus stupide des mes idées. La plus raisonnable ne me convainc pas davantage et, au plus j’exprime mes doutes, au plus ma complice, comme à l’habitude, trouve les mots pour me rassurer. «C’est vrai. Elle sera encore avec nous la journée. Elle ne passera pas trop de temps avec cette femme, finalement.» En outre, la solution envisagée par Rae, elle me plaît. Au-delà d’être aux côtés de Micah un soir sur deux pour lui conter des histoires ou lui muser des berceuses, je sens qu’il y aurait du bon à ce que je m’éloigne du casino une nuit sur deux. Celle de repos - ce n’est pas pénible d’être au chevet de mon bébé, au minimum pour les premières semaines, le temps que chacune s’acclimate l’une à l’autre. « C’est une excellente idée.» ai-je rétorqué, revigoré par la perspective qui s’annonce. «Je pourrai même commencer.» La place pour l’hésitation est inexistante dans ma phrase. Lorsque nous tomberons d’accord sur celle qui se substituera à nous quelques heures par jour. Je concède être le premier de nous deux à rester au loft et - je l’avoue avec un soupçon de malice - pas uniquement pour aider Micah au changement, mais aussi pour me faire une idée de ce qu’elle en dehors de ce que le papier annonce. Autrement dit, j’ai bien l’intention de la surveiller aussi souvent que possible et déjà je ourdis des plans pour être au courant de tout, des plans que je préfère taire pour l’instant. Ils ne plairont pas à Rae. Pis, ils l’agaceront et conscient que je pourrais vendre la mèche, je rebondis sur tous les sujets à peine entamés.
Parmi ceux-ci, il est question de Spencer, d’une rencontre avec la petite et de mon opinion sur la question. D'instinct, j’abandonne ma complice dont il me plaisait de caresser le cou ou d’embrasser la tempe. Je me dirige vers l’objet de toute cette conversation : la petite. Certes, nous avons statué, une professionnelle sera tolérée pour sa croissance. Mais, Spencer, quel rôle a–t-elle à jouer ? Pourquoi faudrait-il lui présenter notre fille ? Parce que les psychologue et les médecins ont remplacé sa came par des médocs ? Qu’elle en est gavée ? Que ses émotions sont en camisole chimique et donc plus facile à gérer ? Je suis heureux si elle s’en sort bien. Je le serai plus encore si elle tient bon une fois en dehors de l’hôpital. Je le dis, je le pense. Le cas échéant, je reste toutefois pantois à présent que l’éventualité que la demi-soeur de Raelyn rencontre sa nièce ne tombe sur le tapis. Je ne m’y attends pas tout à fait. Moi, je prenais des nouvelles par association d’idées. Perplexe, je m’occupe de la petite du mieux que je peux et ne reviens sur mes pas que pour observer Raelyn droit dans les yeux, lui confier mon sentiment et recueillir le sien. «Car ?» l’ai-je aussitôt questionnée sur son scepticisme. M’a-t-elle un jour confié avoir suivi un programme de désintox similaire qui aurait échoué ? Non ! C’est une information que j’aurais gardée précieusement dans l’hypothèse où elle aurait replongé avant ou après notre rupture. Le cas échéant, je n’aurais pas agi comme un ravisseur doublé d’un geôlier. Au contraire, ayant détesté porter ces casquettes, j’aurais insisté pour qu’elle s’offre une clinique privée où l’on aurait pris soin d’elle, où elle aurait été introuvable. Je lui aurais rendu visite quotidienne, défonçant à mon corps défendant toutes les portes closes qui m’auraient retenu loin d’elle. Qu’importe, cette histoire est dernière nous et je suis formel : la cure de Rae aura été, à deux reprises, l’enfermement. «Est-ce que Spencer y croit ? » D’après les conseils que je glane sur internet pour mon compte, les chances d’être, de devenir et de demeurer sobre nécessite de la confiance en soi. Un petit bout de femme esseulé uniquement entourée dd’une famille fraîchement retrouvée - découverte - en possde-t-elle assez en stock ? Peut-être serait-il bon que je m’entretienne avec la plus jeune des Blackwell. Peut-être. Plus tard néanmoins. Pas maintenant que j’ai affirmé à mon compagne, et sans boniment, que j’ai toute foi en son jugement. Tant que la gamine n’allonge pas la liste déjà courte des prétendantes au casting de la babysitter de l’année - ce que je précise à voix haute - je n’ai aucune raison viable de m’opposer à ce que Micah soit confrontée à la stabilité de sa tante le temps que ça durera. En revanche, je lutterai tel un beau diable si la malade transforme mon bébé en planche de salut.
Ce n’est pas dirigé contre elle, étonnamment. Ma réticence a tout à voir avec moi, avec mes erreurs probables, avec mes maladresses de père et avec mes sourires n'existant jamais qu’en présence de Sofia. Aujourd’hui, elles sont deux à l’origine de l'éclat de mes yeux plus souvent rieurs. Le poids de la crois que je pourrais représenter est divisé en deux de façon inéquitable et ça me convient ! J’en suis plus serein vis-à-vis de mon bébé quoique les angoisses soient tenaces et à des lieux de la définition de rareté. J’entreprends cependant de les dompter avec efficacité, parfois à l’aide de toute ma force et d’autres, grâce à des attentions simples : l’habiller de son gilet, la tenir dans mes bras quand elle passe de ceux de sa mère vers les miens et de m’ébahir, qu’effectivement, notre enfant forcit. Elle n’a plus rien d’un petit être fragile prêt à se briser aux moindres gestes brusques. Pour être honnête, elle ne l’a jamais été, ma precinesse. Les nouveaux-nés sont plus solides que ne l'imaginent les parents. De Rae et moi, je suis celui qui s'agrippe encore à cette image du nourrisson et, pour cause, elle justifie mes excès de prudence. Bientôt, ils seront désuets et je m’en désole du fond du coeur. «D’après le pédiatre, elle est sur la bonne courbe, non ? » Question rhétorique : j’étais là. «Bientôt, elle se nourrira toute seule, elle marchera, elle ira elle-même dans le frigo. ça passe trop vite. Elle va nous échapper trop vite.» ai-je remarqué en déchantant. Mon père, logique et pragmatique, me tancerait d’un “personne ne fait des enfants pour soi” s’il était témoin de cette scène. Moi, je mordrais à l'intérieur de mes joues pour lui répliquer que “moi, je suis de ceux-là.” Preuve en est, n’aurais-je pas eu ce besoin irrépressible d’entretenir mon cancer du poumon, j’aurais décliné le détour par le garage, histoire de garder la petite tout contre moi. Sauf que je n’en fais rien. Si je ne peux boire, je dois a minima fumer pour ne pas pourrir l’ambiance et troubler Micah qui, contrairementt à sa mère, ignore encore comment me désamorcer.
En route vers une destination inconnue, je me gargarise de la brise légère caressant mes joues mal rasées et je m’enorgueillis du parfait tableau familial que brosse cette promenade. Je suis fier comme un paon. Mes tracas sont un mauvais souvenir et, un instant durant, j’ai ralenti la marche et clos les paupières. J’ai savouré me sentir bien. , me sentir entier et capable de soulever des montagnes à mains nues. Raelyn, elle soutient les fondations de mon calme retrouvé en me garantissant qu’elle veillera à ce qu’aucun lest ne chargera les épaules de ma fille et je lui en suis reconnaissant. Ma gratitude, je l’exprime en relâche la poussette d’une main et en entourant les épaules de ma femme de mon bras à présent libre. Je l’ai pressée contre mon flanc. Sur sa tempe, j’ai posé un baiser avant d'embrayer : «Tu sais, j’adore l’image que tu me renvoies de moi-même.» Je l’aime puisqu’elle transpire la sincérité, mon épouse. «Mais, on ne pas pas se mentir. J’ai déjà stocké des mousses dans le garage. J’ai réfléchi à mettre des verrous à toutes les fenêtres, à déplacer les produits ménagers ou à mettre un cadenas aux armoires. Je me suis demandé si on ne devrait pas changer les meubles de tout le loft parce qu’ils sont trop anguleux à mon goût. Je les ai fixés aux murs et il m’arrive de me dire que j’en fais pas encore assez. Toi et moi, on sait que plus elle grandira, pis ça sera.» Découcher pour une soirée pyjama chez une copine ? Jamais. nous les recevrons nous-même, ses copines. Nous feindrons d’aduler tous les gosses et pas seulement le nôtre, ce qui est entièrement faux. Un petit garçon, au primaire, qu’elle appellera mon amoureux parce qu’il est gentil - seul mot caché derrière la définition de ce mot maudit - et j’aurai envie de pourrir la réputation d’un gamin comme si c’était réellement imortant. Et, tout cela, ce ne sont que des exemples parmi une légion. «Pour le moment, ça fait de moi un père parfait, mais je finirai par l’étouffer…» Une pointe de tristesse mêlée à de l’effroi a coloré mon timbre et, de sorte que l’angoisse ne me rattrape pas, j’ai conclu sur une note plus légère. «ça arrivera exactement au même moment où je deviendrai un vieux con. D’où l’importance de ta vigilance.» J’ai esquissé un sourire qui m’a semblé efficace alors, qu’au fond, je m’interroge : comment nager à contre-courant étant donné qu’il est évident que j’avance sur la mauvaise pente ?
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 31 Juil 2022 - 20:25 | |
| into the fog Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
D’instinct - il se trompe de plus en plus rarement lorsqu’il s’agit d’Amos - je sais que mon argument fera mouche. Mon complice est un adepte du contrôle. Étant moi-même de ceux-ci, je ne peux guère le lui reprocher, mais je n’hésite pas à m’en servir lorsque cela peut me permettre d’atteindre mon objectif. Celui du jour : aider le brun à accepter l’idée que, bientôt, nous devrons confier notre poupon à une tierce personne, pour s’assurer que notre rythme ne rende pas précaire son équilibre. Je sais que l’idée d’observer le ou la professionnelle avec notre fille pourra le rassurer et je dois admettre - je ne le ferai pas à voix haute - que moi aussi. Je ne suis pas de celles qui font confiance au genre humain les yeux fermés. A ma décharge, j’en côtoie certainement les pires représentants. Micah a décuplé ma méfiance et l’idée de laisser mon bébés aux mains de quelqu’un que je ne connais pas depuis des années me fait froid dans le dos mais, avons nous un autre choix que celui de nous jeter à l’eau ? J’entends le faire dans les règles de l’art : j’ai déjà réfléchi au fait de prendre contact avec les agences les plus sélectes que le pays ait à offrir. Ma fille ne sera gardée que par une nourrice digne des ministres et célébrités et pour cause : l’argent n’est pas un problème et j’ai des relations. « C’est vrai. Elle sera encore avec nous la journée. Elle ne passera pas trop de temps avec cette femme, finalement. » - « Ce sera une femme alors, c’est décidé ? » Je lève un sourcil, un air résolument circonspect sur le visage. Dans les faits, je m’amuse avec lui. Je feins la jalousie et l’envie de débattre pour le houspiller mais, ce faisant, une idée désagréable s’installer dans mon esprit : et si mon bébé finissait par considérer que cette femme est sa mère ? Si elle s’attachait à plus qu’elle est attachée à moi ? Si le lien que j’ai avec Micah perdait en solidité et puissance au profit de celui qu’elle entretiendra avec une femme ? Je tais pour l’instant ces angoisses et fait mine de toujours plaisanter quand, à présent, j’angoisse que toutes ces choses soient possible. « C’est une excellente idée. Je pourrai même commencer. » - « Je savais que tu y tiendrais. » La remarque n’a rien d’un reproche : au contraire, elle est accompagnée d’une tendresse que je ne réserve qu’à deux rares élus.
« Car ? Est-ce que Spencer y croit ? » Si le sujet suivant est déroutant, ce n’est que parce que je ne l’imaginais pas accolé au premier. Je n’ai rien à cacher à Amos de ce qui concerne ma demi-sœur, ils ne se côtoient que peu mais je lui parle d’elle régulièrement, je lui partage ce que je ressens et qui m’étonne à chaque fois. « Elle veut que ça marche, en tout cas. » Je ne saurai dire si elle fonde beaucoup d’espoirs dans sa cure. Je dirais plutôt que l’idée lui avait déjà effleuré l’esprit et que son overdose a accéléré le processus de décision. « Et ça n’a rien à voir avec elle et tout avec le principe de cure, si je n’y crois pas. Être entourée de médecins pendant toute la journée puis subitement relâchée dans la nature… J’ai du mal à imaginer les chances de rechute autrement que élevées. » Bien sûr, je n’ai pas tenu ce discours face à la blonde. Pour que cela fonctionne, il faut qu’elle y croit. Elle aura besoin de toute la volonté du monde. Elle aura besoin d’être accompagnée et si j’ai un rôle à jouer, il est mineur. Nous ne sommes pas assez proches pour que je tienne le rôle principal dans son sevrage et j’ai de plus une famille à laquelle me consacrer.
« D’après le pédiatre, elle est sur la bonne courbe, non ? » - « Bien sûr, elle est parfaite. » Il ne peut en être autrement. Mais être sur la bonne courbe ne l’empêche pas de devenir bien lourde pour les bras fins de sa maman. J’ai beau être musclée, je commence à trouver les limites de mon endurance physique. « De toute façon, elle adore être dans tes bras. » Comme sa mère, elle joue dès que possible avec les boucles de son père. Son obsession pour les cheveux est sans limites : elle tire dès qu’elle en a à portée de main et ce depuis plusieurs semaines. « Bientôt, elle se nourrira toute seule, elle marchera, elle ira elle-même dans le frigo. ça passe trop vite. Elle va nous échapper trop vite. » Du bout des lèvres, je dépose un baiser sur les lèvres d’Amos, un qui a vocation à l’apaiser. « On a encore le temps pour ça. » Mais comme lui, j’ai l’impression que les premiers mois de vie de Micah passent à une vitesse folle.
« Tu sais, j’adore l’image que tu me renvoies de moi-même. » Sa déclaration me tire d’une réflexion sur le lien qui m’unit à ma fille, et sur la question de la nounou. Elle est bienvenue et, alors qu’il glisse un bras autour de mes épaules, je tourne le visage dans sa direction et lui adresse un sourire. « Tant mieux. Je te le répéterai jusqu’à ce que tu y crois. » Parce que je pense tout ce que je dis. Amos est dur avec lui-même, en comparaison j’ai l’air d’une sainte, ce que je ne suis pourtant pas. « Mais, on ne va pas se mentir. J’ai déjà stocké des mousses dans le garage. J’ai réfléchi à mettre des verrous à toutes les fenêtres, à déplacer les produits ménagers ou à mettre un cadenas aux armoires. Je me suis demandé si on ne devrait pas changer les meubles de tout le loft parce qu’ils sont trop anguleux à mon goût. Je les ai fixés aux murs et il m’arrive de me dire que j’en fais pas encore assez. Toi et moi, on sait que plus elle grandira, pis ça sera. Pour le moment, ça fait de moi un père parfait, mais je finirai par l’étouffer… Ça arrivera exactement au même moment où je deviendrai un vieux con. D’où l’importance de ta vigilance. » - « Tu crois que je n’ai pas remarqué ? » Les mousses qui s’entassent et ne serviront certainement jamais. « Tu en as largement fait assez. Elle est plus solide qu’elle en a l’air, tu sais. » Et elle a certainement besoin de se faire son lot de bleus pour s’endurcir. Moi, je considère que je me suis en partie élevée, et que ça m’a plutôt réussi. Si nous la couvons trop, nous en ferons une princesse incapable de se débrouiller sans nous. « Les produits ménagers peuvent disparaître. » Être placés en hauteur ou sous clé, en tout cas. « Mais les meubles sont très bien où ils sont. » Amusée, je tire une cigarette de mon sac que j’allume tant bien que mal en gardant un bras prisonnier du sien. Quand j’expire ma première bouffée de fumée, je l'observe avec un regard amusé. « Et on aimerait tous les deux mettre des barreaux aux fenêtres, mais on sait aussi que c’est impossible. » J’appuie sur l’importance du ”on”, dans ce cas de figure, pour qu’il se rentre dans la tête que transformer l’appartement en forteresse n’est pas la solution à ses peurs de père. « Tu vois, je suis déjà ton garde-fou. » Mes lèvres s’étirent un peu plus que précédemment. « Je suis soulagée que personne ne sache où l’on vit. » Et j’entends bien que cela reste ainsi. Grâce à ça, je rentre chez moi sans la peur au ventre qu’il leur soit arrivé quelque chose. Je m’arrête et je coince ma cigarette entre mes doigts pour pouvoir lui faire face et attraper son visage en coupe. « Tu deviendras pas un vieux con. » Et, pour peu que je veille à ce que son excessivité ne le rattrape pas, Micah ne le verra jamais comme ça.
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JUMP INTO THE FOG J’ai utilisé le féminin faute à l’imaginaire commun de cette société patriarcale que je ne cautionne pas tout à fait, mais que je ne combats pas non plus. Un pompiste est un homme, forcément. Une dame qui s’occupe d’enfants des autres est donc du sexe opposé. Evidemment, c’est idiot et c’est, à peu de choses près, la tête que j’offre à ma complice. J’affiche la mine hagarde du gars pris au dépourvu, du type qui n’a pas réfléchi plus loin que le bout de son nez. A ma décharge, je ne me la joue pas progressiste en avançant un : “Non, pas obligatoirement.” que j’aurais doublé de mauvaise en ajoutant : “J’ai dit ça pour toi, pensant que c’était ce que tu voulais.” Pas d’affront de ce genre, ni pour Raelyn, ni pour moi. J’ai écarquillé de grands yeux, haussé les épaules et, resserrant légèrement ma main entourant sa nuque, j’ai lancé un « Je crois que je préférerais.» Sur le moment, je m’en balance de ce que ça dit sur moi. Par ailleurs, je ne m’en préoccuperai pas davantage demain. A mon sens, je me dote déjà d’une sacré de modernité étant donné le métier de mon épouse et de ce que je n’exige jamais d’elle plus de compte qu’elle n’est prête à en distribuer. «Au départt, j’ai pas réfléchi. C’était juste évident, mais si tu me poses la question alors, oui.» Non, je n’envisage pas de ce qu’un autre pose les mains sur mon bébé et se substitue à mon rôle de père. Je ne tolèrerai pas qu’il la borde le soir, qu’il lui lise une histoire ou qu’il embrasse son front pour lui souhaiter une bonne nuit. Mais, qu’en est-il de Raelyn ? Soudain frappé par une réalité – elle est aussi territorialiste que je ne le suis – acceptera-t-elle qu’une autre prenne soin de l’enfant qu’elle a mis au monde ? Le cas échéant, si elle me répond pas la négative, dois-je me défendre ? Dans ces situations, existe-t-il de la place pour la compromission ou sommes-nous obligés d’utiliser la carte de la concession ? Lequel des deux devra la sortir de sa manche ? La maman ? Le papa, tout aussi angoissé soit-il ? Complèterais-je la longue liste des Hommes égoïstes si je m’opposais à ce que la nounou soit de sexe masculin ? Trop de questions pour mon cerveau déjà secoué par l’énigme du tricheur sur laquelle je me suis penché plus tôt. Qui plus est, je ne suis pas armé pour statuer : j’en conclus que le mieux demeure d’interroger franchement ma complice. «Tu n’es pas d’accord avec ça ? Tu aurais privilégié un Homme ? » Inquiet, je la dévisage et, pour cause, je sais que tout argument voué à ce qu’elle change son fusil d’épaule pourrait être utilisé contre moi au préalable. “Peu importe qui s’en occupe, tu seras toujours sa maman…”, comme je resterai son papa… or, ça n’enlève rien à ce qu’il me déplaise d’avoir un baby-sitter chez moi le soir. UN baby-sitter. J’imagine le tableau : grand, beau, fort, jeune. Serait-il gay que ça ne me soulagerait pas de l’éventualité qu’il tentera de me ravir ma famille, de me rencarder, de m’éliminer, parce qu’elle est tout simplement formidable et, par conséquent, je suis un homme enviable. «Si tu hésites, on peut rencontrer tous les candidats sans distinction. De toute façon, on fera le meilleur choix quoi qu’il arrive.» ai-je avancé avec conviction cette fois. Nous n’avons qu’un but : le bonheur de notre bébé. Impossible de ne pas emprunter le même chemin, sauf pour de mauvaises raisons… des intentions fallacieuses qui ressemblent à celles qui occupent déjà l’espace dans mon esprit malade alors que je m’accorde la première nuit : vérifier le dispositif de sécurité – dispositif vidéo – installé au préalable pour garder un œil sur l’étranger au sens général du terme. Cette mesquine et saugrenue idée, je la tais. Elle ne remporterait pas les suffrages de Raelyn, faute à son excessivité, si bien que je la conserve jalousement. Je me consacre plutôt à l’état de santé de Spencer, à ses progrès, à ce que ma partenaire souhaite qu’elle entre à pas de loup, pas uniquement dans la vie de Micah, mais dans la nôtre, celle que nous partageons tous les trois puisque notre nourrisson – qui n’en est plus un – est indissociable du couple.
Bien que je ne sois pas réellement surpris par l’opinion de Rae sur les cures de désintoxication, je m’accorde le temps de la réflexion avant d’affirmer ou d’infirmer. Globalement, je n’y crois pas non plus. C’est comparable à la rédemption d’un prisonnier à peine sorti de taule. Il croit très fort en sa deuxième chance. Puis, esseulé, les portes se refermant sous son nez les unes après les autres, la voie du crime redevient sa seule option pour survivre à l’hostilité des croquants bien pensants. Mais, s’il était entouré ? Si Spencer avait quelqu’un sur qui compter dans les moments les plus difficiles ? Si elle était surveillée, aiguillée… qu’elle ne vivait tout simplement pas seule ? Est-ce qu’elle tiendrait bon ? Pourrais-je dès lors considérer que rejoindre une cure – à condition que je sois apte physiquement et mentalement à vivre loin de mon foyer, ce dont je doute – pourrait compléter les solutions probables à mon alcoolisme ? Ce pourrait-il qu’il s’agisse de la dernière option, celle de la dernière chance ? Perdu entre les croyances ataviques de mon éducation et une remise en question, je ne relève pas ou pas tout de suite. Je me dévoue surtout à évoquer ces inquiétudes que Raelyn désinfecte rapidement. J’entreprends de préparer Micah pour une balade qui, sans doute, la bercera et l’endormira dans une atmosphère plus aérée que le bureau du casino. J’en profite pour m’émerveiller sur sa beauté et pour me plaindre qu’elle grandisse, vite, et qu’une fois de plus, elle me tire les cheveux. Canaille jusqu’au bout des ongles, au plus je gémis, au plus elle rit et je séduis par le son de son rire et, dans une autre mesure, par le baiser que glisse la maman sur mes lèvres. «C’est toujours trop rapide.» ai-je ponctué d’un clin d’œil, d’apparence détendu par la tendresse de ma complice, mais plus conscient qu’elle ne l’est qu’être parent s’accompagne d’une kyrielle de regrets à mesure que nos progénitures poussent, s’éloignent, deviennent indépendants. Peut-être est-ce la cause la plus noble de toutes ces obsessions que je dénombre avec un soupçon d’horreur pour mes excès et un brin de fantaisies pour dédramatiser. «Si j’avais voulu les cacher, je ne les aurais pas choisi jaune… fluorescent. Je devrais peut-être aller les changer pour prendre du blanc, ce sera plus discret dans l’appartement.» ai-je soulevé, pensif et sérieux, persuadé que tôt au tard, ils seront installés et nous éviteront une catastrophe. « Et ouais, je toucherai plus aux meubles, sauf pour les mousses… et pour mettre un cadenas sur celui sous l’évier de la cuisine. Je n’ai pas envie de commencer à tout déménager.»J’ignore quelle mouche m’a piqué afin que j’insiste encore sur les protections destinées à transformer notre loft en forteresse d’ouates. En revanche, tout comme ma dulcinée, je nous bénis d’être aussi secrets. Je la remercie d’être aussi précautionneuse de notre bonheur et de notre sécurité que je ne lui suis moi-même d’un baiser plus appuyé sur ses lèvres, interrompant ma course et recueillant au préalable les protestations de la jeune enfant. «Tu as toujours été mon garde-fou et, en parlant de fou, la rumeur du casino dit que Spencer ne s’est pas toujours livrée là où tu le lui avais conseillé. On raconte qu’elle a été friande des cachetons de la Ruche. Jusqu’ici, je n’en ai jamais parlé parce que j’ai estimé que ça ne me regardait pas, mais là…» Je me sens davantage concerné. « Qui sait quoi ? » Blackwell II sait-elle qui est Lou ? L’inverse surtout ? L’inverse est-il une éventualité ? «Tu la prévois où, la rencontre ? »ai-je conclu, estimant que plus de questions serait insulté la prudence d’une femme qui n’a pas attendu après moi pour survivre dans l’aquarium des requins.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 31 Juil 2022 - 20:26 | |
| into the fog Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Avant qu’il soit question du sexe de la personne qui s’occupera de lui huitième merveille du monde qu’est Micah, je n’avais même pas réfléchi à ce que je pourrais être troublée par l’idée qu’une autre femme que moi passe autant de moments privilégiés avec mon bébé. Avant de vouloir houspiller Amos à ce sujet, je n’étais même pas consciente du pincement au coeur que je ressens maintenant à l’idée que cette nourrice, si c’est une femme, pourrait risquer de prendre plus de place dans celui de ma fille que moi. « Je crois que je préférerais. » Nos regards se croisent et, dans le mien, il n’y a plus la moindre trace que je prends cette discussion à la légère. Il n’y a pas de dureté non plus, puisque je me doute que les sentiments d’Amos doivent faire écho à cet émoi indescriptible que je ressens depuis quelques secondes. Comme encouragé par mon silence - il est rare qu’une situation me laisse sans voix et il le sait parfaitement - il poursuit. « Au départ, j’ai pas réfléchi. C’était juste évident, mais si tu me poses la question alors, oui. Tu n’es pas d’accord avec ça ? Tu aurais privilégié un Homme ? » Le pire c’est que là aussi, la réponse me vient comme une évidence : non, bien sûr que non. Je connaîs trop les hommes pour évoluer dans leur univers depuis plus d’une décennie et je me méfie d’eux comme de la peste, lorsqu’il s’agit de l’une des choses les plus chères à mon cœur. Je suis l’exemple parfait qu’il ne faut pas se fier au sexe d’une personne pour évaluer sa propension au vice et à la cruauté, mais je suis lucide sur ce que disent les statistiques. Les femmes cupides et capables du pire existent. Les hommes du même genre sont légion. « Si tu hésites, on peut rencontrer tous les candidats sans distinction. De toute façon, on fera le meilleur choix quoi qu’il arrive. » - « Non, je plaisantais… » Je pose doucement ma main sur son avant-bras. « Ta réaction était trop prévisible pour que je n’ai pas envie de le faire. » Un sourire sur les lèvres, je dépose un baiser sur les siennes. Je ne choisis pas de lui mentir. Je choisis d’attendre de savoir comment mettre des mots sur ce que j’ai ressenti pour m’ouvrir à lui.
Je sais que cette discussion au sujet de Spencer et des cures a une portée bien plus importante que ce qu’il avoue à voix haute. Je sais que c’est également de lui qu’il est question, mais je choisis de respecter la vitesse à laquelle il voudra me confier ses états d’âme, et je réponds avec toute l’authenticité dont je suis capable. Ce qui n’est en revanche un secret pour personne, c’est son obsession pour la sécurité de notre petite fille. Si parfois je suis parfaitement alignée avec lui - j’ai trop d’ennemis pour ne pas avoir applaudi l’idée de lui faire porter une gourmette qui dissimule une puce GPS - je suis parfois bien plus rationnelle. Et de mon côté, je suis persuadée que les meubles de notre appartement ne veulent aucun mal à Micah. « Si j’avais voulu les cacher, je ne les aurais pas choisi jaune… Fluorescent. Je devrais peut-être aller les changer pour prendre du blanc, ce sera plus discret dans l’appartement. Et ouais, je toucherai plus aux meubles, sauf pour les mousses… Et pour mettre un cadenas sur celui sous l’évier de la cuisine. Je n’ai pas envie de commencer à tout déménager. » - « Tu sais ce qui sera encore plus discret ? » Un sourire sur les lèvres, je le regarde avec un air mutin sur mon minois. « De lui faire confiance. Et de faire confiance à la sécurité ultra renforcée que tu as déjà mise en place. » Je doute qu’il reste un placard ou tiroir qui ne soit pas équipé de sécurité pour éviter qu’elle puisse claquer ses petits doigts dedans. Je suis toutefois consciente d’une chose : il nous faudra faire des compromis puisque je doute qu’Amos en ait terminé d’imaginer des dangers à chaque coin de rue, ou devrais-je dire, à chaque coin de meuble. « Tu as toujours été mon garde-fou et, en parlant de fou, la rumeur du casino dit que Spencer ne s’est pas toujours livrée là où tu le lui avais conseillé. On raconte qu’elle a été friande des cachetons de la Ruche. Jusqu’ici, je n’en ai jamais parlé parce que j’ai estimé que ça ne me regardait pas, mais là… » Le changement de sujet est radical et, sans même que j’en ai conscience, mon visage se transforme. Il se durcit - comme à chaque fois qu’il est question de cette chienne - et je fronce les sourcils. « Qui sait quoi ? Tu la prévois où, la rencontre ? » Alors que je le rassure, je bénis mes nerfs d’acier, pas parce que je pourrais m’énerver contre lui, jamais, mais parce que chaque fibre de mon être méprise profondément celle qui se prétend reine de son petit poulailler. Ou bien est-ce la porcherie ? « Je sais. Et je lui ai fait comprendre qu’elle avait intérêt à ne jamais plus reprendre contact avec son ancien dealer. » Du reste, la gamine m’a juré que c’était exceptionnel, et je sais ce que c’est que d’être en manque. « Pour sa survie, déjà. » Puisque la drogue de la ruche est connue pour être coupée à des substances hautement dangereuses. « Et parce que je n’ai pas envie qu’elle entende parler d’elle. » Que la reine des cafards ait vent de l’existence de ma demi-sœur. A l’Octopus, peu connaissent le nom de famille de la jeune femme. « Dans l’appartement qu’on lui prête. C’est là-bas que j’envisage d’aller lui rendre visite. » Avec Callum, mais ai-je seulement besoin de le préciser puisqu’il est à la fois mon chauffeur et mon ombre, lorsque je ne suis pas avec mon époux ?
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JUMP INTO THE FOG Il est des silences si longs que la badinerie se change en gravité. Rae et moi, tandis que nous discutons de cette personne qui, triée sur le volet, obtiendra le privilège de prendre soin de Micah, sommes victime de l’un de ses moments rarissimes au cours duquel un ange est tombé en plein vol. S’est-il cassé quelque chose ? A-t-il chuté lourdement – dois-je me préparer à une discussion à bâtons rompus – ou, au contraire, avec la délicatesse d’un flocon de neige sur les trottoirs de Paris en plein hiver ? Pour évaluer les conséquences de la proposition que je dénuai de toutes options, j’observe. Je dévisage ma complice pour dénicher sur ses traits une grimace de colère, un tic nerveux trahissant nervosité, anxiété ou désaccord. Je n’y distingue que les preuves d’une réflexion, profonde, personnelle, dont elle me tient à l’écart – à juste titre – et qui lui vaut d’actionner le levier de mon compteur de mots. Pour Rae, il est infini – ou presque – et je me perds en explications, en détails par rapport au cheminement de mes pensées. Je l’interroge par précaution sur ses préférences au sujet de Micah et de son « responsable » assigné, tout disposé à écouter et à considérer tout opinion différente de la mienne. Néanmoins, je crois les doigts. Je prie pour que la discussion ne tourne pas autour de la possibilité d’engager une nounou de sexe masculin. Outre cette peur d’être supplanté par cet inconnu, je négligerais mon boulot au casino jusqu’à ne plus y mettre les pieds tant mon imagination sera fertile. Elle écrira des scenarii catastrophes où il abusera de mon tout-petit-bébé, de ma princesse que d’aucuns n’approcheront, pas même à l’adolescence, à moins d’avoir montré patte blanche, d’avoir rédigé un CV irréprochable et d’être capable de traverser sans encombre le dispositif de surveillance et de sécurité qui entourera le mythe qu’est mon bébé. CE jour n’est pas arrivé, pas plus que celui où je concèderai au sexe masculin l’émergence d’un instinct paternel pour un enfant qui ne serait pas une savante combinaison entre lui et la femme qu’il aime. D’après moi, il est également corruptible et je n’ose imaginer quelles informations il serait capable de vendre et, surtout, à qui. N’étant pas né dans une grotte, je sais aussi ce que racontent les journaux. J’ai lu et regardé des reportages retraçant l’histoire d’assassins cruels, dénantis de mœurs, violant sans honte, kidnappant sans scrupule, revendant pour l’appât du gain. Bien entendu, je dramatise : l’irrationnel est une donné capital pour rédiger et pour résoudre l’équation de mes sentiments envers cette petite fille. Ceci étant, il est trop tôt pour que mes angoisses ne s’apaisent, si tant est que ça soit possible. En attendant, quoique je ne croie qu’en partie à la thèse de la blague de Raelyn, je ne cherche pas à la confondre. Mes lèvres se rehaussent plutôt d’un sourire. Mes poumons expirent du soulagement. Mes lèvres jouent le jeu tandis qu’ils en échappent un : «Ah, c’était une blague ? Bonne blague ! Très bonne blague.» au terme de son baiser. Ma main a glissé de sa nuque au bas de ses reins. Je me suis enivré de son parfum avant d’en revenir aux questions de départ : s’enfuir de ce bureau où me nargue cette maudite machine si peu technologique que j’en suis pantois et la rencontre entre Spencer et sa nièce.
Au départ, prendre des nouvelles de la gamine était sincère. Me questionner sur l’état d’avancement de sa cure et les chances de réussite l’était tout autant. Si mes interrogations ont viré vers « l’intéressé », ce fut en réaction à Raelyn et à sa façon d’appréhender établissement et programme pourtant offerts à sa petite sœur. Je crois que, pendant un instant, je me suis demandé pour quelles raisons elle n’a jamais évoqué cette solution pour moi qui oscille entre sobriété et rechute avec une tendance plus évidente pour les secondes. J’ai rapidement : ma complice est explicite. Qui plus est, son avis n’est pas bien éloigné du mien et j’en suis fort aise. Je pourrais crever d’être séparé du corps chaud de ma complice à l’heure de nous coucher, de la douceur de ses doigts sur ma peau, où qu’elle soit. Je me désespérerais de ne pas pouvoir l’appeler, lui parler, la photographier et l’aimer quand il me chante et de la façon dont il m’agrée. Quant à Micah, je deviendrais fou si, d’aventures, j’étais privé de sa présence et, par conséquence, ratais son évolution, aussi futile soit-elle. Je veux être là lorsqu’elle le tiendra seule, son biberon. Je refuse d’être à des lieues ou à des mètres de ma famille. En plus de l’angoisse et de la folie, la peur m’envahirait. Elle empoisonnerait mes veines, si bien que je ne concèderais pas aux assertions de Raelyn l’hypothèse où je n’utiliserais pas les mousses stockés à la cave. Sur l’heure, ce n’est pas gagné : ma bouche se tort, mais ma tête s’incline à plusieurs reprises par la positive. J’aime la notion de confiance que ma complice utilise pour qualifier ma relation entre Micah et moi. C’est ce à quoi j’aspire qu’elle ressemble. «Mouais. Peut-être.» ai-je donc avancé en savourant chaque minute de cette balade malgré les sujets moins agréables : les fournisseurs de Spencer – sous-entendus, les abeilles vénéneuses de Lou –, le lieu nouveau que découvrira mon bébé et qui lui vaudra, à l’heure de se coucher – j’en suis persuadé – quelques pleurs de décharges. «Et, les nounous ? On les rencontrera où ? Et, elle s’en occupera où ? S’en occuperont où ? » Pour ma part, j’ai une idée sur la question, mais tout n’est-il pas objet, non pas à la négociation, mais à la communication afin de préserver l’indépendance de chaque fibre de nos personnalités jointes en une.
*** Micah était ravissante dans la tenue choisie par sa mère. Ses pommettes encore rondes de poupées, ses lèvres de poupon et ses petites mains boudinées d’être née fraîchement ont ébranlé mon cœur de papa, parce qu’elle s’en va sans moi, avec sa maman, non pas que ça soit inédit ou interdit, mais parce qu’elle va rencontrer aujourd’hui une gosse, à peine sortie de sa cure de désintoxication, dont je ne sais rien si ce n’est ses horaires de boulot. Est-ce que ça sera récurrent ? Est-ce bien grave quand Rae a découvert Cian il y a peu alors qu’il est le parrain de la petite ? Je ne crois pas. « L’addiction ne devrait pas être facteur à m’embarrasser » ai-je même essayé de me convaincre tout au long de l’après-midi. Pour parfaire le tableau du père cool, sans prise de tête et à l’aise dans ses baskets dès lors qu’il n’est pas impliqué dans un événement touchant son foyer, j’ai proscrit les SMS et, lorsque les prunelles de mes yeux sont rentrées, j’ai guerroyé pour ne pas me jeter sur le maxi-cosi et ainsi donné l’impression de vérifier – ce que j’aurais fait consciemment ou non – si Micah était entière. J’ai d’abord embrassé la maman sans faire semblant. «Alors ? Comment ça s’est passé ? Et comment vous allez ? » ai-je demandé après les avoir accueillies. Bien, je suppose. J’ai le sentiment que d’aucunes ne sont « nerveuses. » La petite n’est pas en larmes en tout cas. Elle ne le sera pas avant cette nuit, ce que j’ignore encore et facilite mon air guilleret, curieux de tout savoir et pressé de rattraper le temps perdu en leur compagnie alors que, si j’aime la solitude, elle m’est pénible ces derniers temps : l’alcool m’appelle, me réclame et me supplice. Elle ne tardera pas à s’accrocher à ma cheville telle une âme perdue, tel le boulet d’un prisonnier du bagne.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 1 Aoû 2022 - 12:19 | |
| into the fog Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Mouais. Peut-être. » Bien sûr, Amos n’est pas convaincu ce soir et il ne sera certainement pas convaincu demain. Apprendre à lâcher prise lorsqu’il est question de Micah prendra assurément du temps, un temps que je suis largement prête à lui laisser tant qu’il reste dans le domaine du raisonnable. Il ne me délaisse plus. Il ne quitte plus mes bras au milieu de moments qui n’appartiennent qu’à nous parce qu’il aurait entendu notre bébé pleurnicher ou respirer un peu plus étrangement qu’à son habitude. Il ne me laisse plus seule dans des draps froids pendant qu’il réchauffe l’assise du fauteuil placé dans sa chambre d’enfant. Il apprend et, dans ces conditions, je me moque bien qu’il lui arrive parfois encore d’exagérer. « Essaie avec un air un peu plus convaincu. » Je lui adresse un sourire et je lui attrape le menton du bout des doigts.
« Et, les nounous ? On les rencontrera où ? Et, elle s’en occupera où ? S’en occuperont où ? » Je réfléchis un instant : je n’ai pas de réponse toute faite à lui apporter et pour cause : je considère que ce sont des éléments auxquels il convient que nous réfléchissions ensemble, pas que je prenne une décision. « On les recevra dans l’appartement du centre ville, non ? » Je doute que je sois la seule à vouloir tenir ces inconnus loin de chez moi tant que personne n’aura été choisi et ses antécédents vérifiés par des professionnels. « Mais pour s’en occuper… Pour Micah, je ne sais pas ce que tu en penses, mais je me dis que ce serait mieux que ce soit chez elle, chez nous. » Je n’aime pas cette idée, mais je ne m’imagine pas non plus réveiller ma petite fille pour l’emmener dormir dans un endroit qu’elle ne connaît que peu, toutes les nuits ou presque. « On va procéder par étape. Faire ça comme ça nous convient. » Et à notre rythme. « Je vais prendre contact avec des agences spécialisées pour les parents de haut profil. » Et qui fourniront donc des profils de personnes habituées à s’occuper d’enfants de richissimes PDG, ministres ou célébrités. Hors de question que notre bébé soit gardée par moins que ça.
*** Spencer m’a donné l’impression d’être fragile et d’aller mieux à la fois, et je ne suis pas surprise. Pourquoi le serais-je, quand je sais tout de ce à quoi ressemble un sevrage ? Quand je sais que les premiers mois donnent l’impression de marcher sur une fine couche de glace qui pourrait se briser à tout moment, quand j’ai moi-même eu l’impression d’être une équilibriste pouvant basculer et me briser la nuque au moindre faux pas ? Micah a dévisagé ma demi-sœur avec curiosité, mais Spencer avait surtout l’air effrayée. Lui confier mon bébé pour qu’elle la tienne entre les bras n’était de toute façon pas à l’ordre du jour, et le poupon est resté dans les miens, ou sur la moquette que la jeune fille m’a assuré avoir récemment nettoyée de fond en comble.
Lorsque je passe la porte, Amos me rejoint bien rapidement et, s’il m’attire contre lui pour m’embrasser, je me doute qu’il doit brûler d’impatience d’entendre mon récit de cette rencontre. Si bien que, lorsqu’il m’interroge, je ne me formalise pas. « Alors ? Comment ça s’est passé ? Et comment vous allez ? » - « On va bien. » J’esquisse un sourire et fais quelques pas à l’intérieur de l’appartement pour déposer le cosy de Micah sur le canapé, avant de l’en sortir pour la placer dans les bras de son père. « Mademoiselle est un peu grognon depuis qu’on a repris la voiture. Elle doit être fatiguée. » Je dépose un baiser sur le front de notre bébé qui, en effet, rouspète sans pour autant pleurer. « Spencer n’a pas osé l’approcher, si ça peut te rassurer. Et Micah semblait plus intéressée par les poils du tapis du salon que par elle. » Notre fille entre dans une phase où ses meilleurs amis peuvent se révéler surprenants : je l’ai surprise à babiller en observant les motifs de la tapisserie de sa chambre. Je m’assieds sur le canapé, avant de retirer ma paire d’escarpin en massant mes talons. La coquetterie l’emporte trop souvent sur le confort et s’il serait préférable que je privilégie les chaussures plates tant que je dois porter un enfant dans mes bras une bonne partie de ma temps, je m’y refuse. « Elle va bien, je crois. » Il n’est évidemment plus question de notre poupon, mais de la gamine. « Elle a quelqu’un. Quelqu’un qui a l’air de tenir à elle. » Assez pour m’avoir prévenue lors de l’overdose de sa petite amie. « Et elle a peur. Mais j’aurais été surprise si ça n’avait pas été le cas. » Ce qu’elle traverse est terrifiant : elle a toutes les raisons de se sentir dépassée. La sobriété ne s’arrête pas une fois sortie de cure, c’est au contraire là que le plus difficile commence. « Tout s’est bien passé au casino ? Rien que je doive savoir ? » Puisque ce soir, il est prévu que j’y passe la soirée et une partie de la nuit tandis qu’il reste avec Micah. J’aime profondément ma fille, mais je déteste être loin de lui et son arrivée a bouleversé nos habitudes, et j’aimais passer le plus clair de mon temps avec mon complice à mes côtés.
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| | | | (#)Mar 2 Aoû 2022 - 15:04 | |
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JUMP INTO THE FOG Je ne me suis pas répété avec plus de convition. J’ai à peine souri avec plus de coeur, non parce que j’étais déjà renoncé à transformer le loft en château de mousse, mais parce que j’aime le contact des doigts de Raelyn sur mon menton rasé de deux jours. Ce matin-là, je n’ai pas eu la foi de me débarrasser d’une barbe naissance. J’ignore si j’en aurai davantage demain. La rupture amicale entre Olivia et moi a maculé de la fange du doute ma confiance en mon jugement. Je la remets en question souvent, en particulier lorsque je suis seul et, par conséquent, en mesure de me soigner d’un verre d’alcool qui est devenu deux, puis trois, d’abord espacés, puis de moins en moins. J’ai cessé de compter ce que j’ingurgitais en whisky. Je continue à prétendre que je suis sevré et que mon combat n’est pas d’arrêter de boire, mais de ne pas gâcher mes efforts en me servant un verre. Je me mens, mais uniquement à moi. Je ne triche pas lorsque je flatte les lèvres de ma dulcinée d’un baiser, quand j’entoure sa taille d’une main solide et que je la presse contre moi tandis que je pousse Micah qui s’est endormie dans son landau. Elle est bercée par cette marche salutaire pour mes nerfs. Un regard dans sa direction me confirme qu’elle est sereine : ses poumons se soulèvent à un rythme régulier et ses deux poings serrés sont posés sagement de part et d’autres de son visage. Elle est belle, notre fille. Je regrette toujours qu’elle ait mes yeux, mais globalement, je lui reconnais plus de traits communs avec sa mère plutôt qu’à moi et ça me va bien. Je n’en suis que plus fier d’elle. Si je ne dégaine pas mon appareil photo dès lors qu’il est question de Micah, c’est pas instinct de protection. C’est le même instinct qui soulève les questions traitant de la nounou. Certes, nous ne sommes pas enchantés. Néanmoins, c’est acté : nous prendrons une nourrice pour notre petite fille. Si je suis toujours inquiet, je réalise surtout, en l’observant, qu’elle a besoin d’un cadre serein pour recharger ses batteries pendant la nuit. L’ambiance survoltée du casino n’est pas pour elle. La réveiller en plein milieu de la nuit ou au petit matin, chaque jour que Dieu fait, pour la déménager de l’appartement témoin vers le loft n’est pas plus recommandable. Rapidement, je statue avec moi-même : notre adresse se devra d’être révélée. Ceci étant, je n’impose rien, je demande. J’ouvre le dialogue afin que, nos deux cerveaux mélangeant nos idées et nos craintes, Rae et moi trouvions ensemble une solution différente ou, le cas échéant, que nous décidions tous les deux, en tant que parents, de ce qui sera bon ou non pour notre adorable bambin. «J’aime bien l’idée que “chez nous” ne se transforme pas en moulin.» ai-je acquiescé avec des mots : la situation nécessite plus qu’un grognement. «Et de contacter une agence aussi.» A mon sens, ce sera gage de discrétion à défaut de garantir les qualités humaines de leur prestataire selon mes critères hautement précis… Pour être honnête, je les soupçonne impossible à réunir en une seule et même personne. Il faudrait être au minimum deux, deux comme ma femme et moi et c’est impossible. «Et, chez nous, c’est le mieux, oui. Si c’est pour continuer à couper ses nuits en plusieurs morceaux, autant la garder au casino avec nous.» ai-je conclu pour illustrer nos certitudes. Du reste, je ne reviens pas sur Spencer. Je savoure plutôt le bonheur de l’instant : cette gamine me ramènerait trop brutalement à ma réalité et, en cette fin de soirée, j’aspire à plus de quiétude.
La quiétude ! Existe-t-elle vraiment ? Est-ce au contraire une illusion ? Une que j’ai cru vivre ou approcher, mais qui n’était qu’une chimère ? Si elle existe, la tranquillité d’esprit, elle me quitte chaque jour un peu plus et, tandis que je termine quelques tâches administratives liées au casino et au Club et que je prépare le travail pour faciliter la prise de relais par Raelyn, je suis anxieux. C’est aujourd’hui que Micah rencontre sa tante et, avant de rentrer vers le loft, j’ai récupéré dans la boîte à gants de la voiture une mignonette que j’ai avalée cul sec. J’en ai caché les traces en fonçant directement dans la salle de bain pour me brosser les dents, si bien que j’en sortais lorsque la porte s’est ouverte sur ma famille. Les questions abondent aussitôt. Je dévisage ma complice et, récupérant la princesse qu’elle me tend, je la détaille avec autant de concentration qu’un démineur en mission. « Tant mieux…» Je suis rassuré de les retrouver semblable à ce qu’elles étaient avant leur départ, quoique les joues plus rouges pour Micah et une vingtaine de centimètres de cheveux en moins pour Raelyn. Semblerait que ma gamine soit également passé sous le joug d’une paire de ciseaux. Qu’importe, elles n’en sont pas moins ravissantes, magnifique et, si je garde le compliment, c’est parce que Micah, dans mes bras, s’amuse à me tirer les cheveux, à attraper mes oreilles, tentent d’enfoncer un petit doigt dans l’une de mes narines. Je m’efforce d’esquiver ses attaques en embrassant son cou, en la chatouillant des poils de ma lèvre supérieure. Je respire sa peau et l’odeur apaisante et personnelle des bébés. « C’est qui cette personne ? » Celle qui partage la vie de sa soeur : j’estime être en droit que l’on m’en brosse un portrait. «Vous avez prévu une nouvelle rencontre ?» Cette fois, je délaisse Micah au profit de sa mère assise dans le divan. J’imagine qu’un café ne lui fera pas de mal et, déjà, je me dirige vers la cuisine, mon bébé toujours dans les bras et des questions - ou des réponses - plein les lèvres. «Tu sais, Spencer peut reprendre son job quand elle veut. On peut lui trouver autre chose si elle a peur d’être seule. Un job en journée… ce qui lui permettrait peut-être de passer du temps avec qui elle veut la nuit.» S’occuper ! C’est le stratagème que j’ai mis en place pour Rae : pourquoi ne fonctionne-il pas ou très peu pour moi ? «Sinon, je t’ai laissé quelques post-its sur quelques petites choses qui vont réclamer ton attention. J’ai un rendez-vous demain avec un potentiel client pour tu sais quoi…» Je fais référence aux armes frappées dont je me charge en lieu et place de Rae. « J’espérais ne pas rentrer trop tard du casino.» Un jour sur deux, c’était le deal : mais Rae me manque au quotidien. Nos habitudes me manquent. Ce sont autant d’excuses pour picoler en me jurant par déni que je ne rechute pas. «Mais, je ferai mon maximum pour être là le plus tôt possible.» Ce que Rae fera certainement aujourd’hui.
J’en aurais mis ma main au feu jusqu’à ce que Micah pleure, encore et encore, jusqu’à ce que j’épluche internet en quête de réponses à son état fiévreux - pleurs de décharge ? dents ? Maladie ? - que je sois si inquiet que je n’ose me fier à mon intuition - je courrais volontiers à l’hôpital - et que, malgré nos promesses, Raelyn reste injoignable. Oui ! Avant ça, je me serais jeté dans un bûcher convaincu d’en ressortir indemne.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 2 Aoû 2022 - 18:03 | |
| into the fog Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Après mon échange avec ma demi-soeur, j’ai décidé que j’avais encore assez de temps devant moi pour m’occuper de moi et rendre visite à ce coiffeur que je fréquente depuis des années sans la moindre infidélité. Être devenue maman ne m’a pas empêchée de rester coquette et, une fois sur place, les différents employés et clients de l’institut se sont extasiés devant le minois de Micah qui, de bonne composition, a adressé ses plus jolis sourires à tous ceux qui se sont penchés sur son cosy. Moi, je les ai observé avec plus de méfiance, surtout lorsqu’ils m’étaient inconnus, mais consciente qu’il s’agissait là d’une possessivité exagérée et irationnelle, j’ai retenu toutes les remarques qui me sont venues lorsque j’en trouvais un trop près d’elle, me contentant simplement de répondre par la négative aux quelques curieux qui m’ont demandé l’autorisation de la toucher, lui caresser le front où les cheveux. Mon blond polaire refait, brillant et éclatant, j’ai sur un coup de tête autorisé le professionnel à me faire ce carré long qu’il rêve de pouvoir faire sur mes cheveux depuis des années. Satisfaite de cette nouvelle coupe qui crie au reste du monde toute la confiance que j’ai en moi, toute mon assurance, j’ai même laissé cette vieille connaissance couper les pointes de Micah pour que ses cheveux gardent leur douceur caractéristique de la petite enfance.
Elle, elle n’est devenue grognon que plus tard. Dans la voiture, j’ai caressé doucement son front, ses joues et ses mèches blondes pour la tranquiliser, pour qu’elle se calme puisque je l’ai sentie agitée. Elle ne m’a pas semblée plus chaude qu’habituellement, mais elle a chouiné lorsque je l’ai sortie de la voiture, chose assez inhabituelle pour que je le remarque. Dans les bras de son père elle m’a toutefois semblée apaisée, et moi rassérénée. De bon gré, j’ai répondu aux questions d’un Amos que j’ai senti plus fébrile encore que son bébé. « C’est qui cette personne ? » - « Une jeune fille, une qu’elle connait depuis plusieurs années si j’ai bien compris. » Mais leur relation n’a vraisemblablement pris un nouveau tournant que récemment. « Celle qui m’a prévenue quand Spencer a été admise à l’hôpital. » Puisque je ne suis évidemment pas le contact d’urgence de la jeune femme : nous sommes loins d’être assez proches pour ça. J’ai été surprise en revanche que nous le soyions assez pour qu’elle m’ait évoquée lors de discussion avec sa compagne, parlant de moi de façon assez positive pour que cette dernière juge important de me prévenir rapidement de l’overdose de la blonde. « C’est elle qui l’a trouvée, visiblement. » Et je sais que cette dernière information raisonnera avec Amos, que j’observe avec un regard profond qui semble sonder son âme. Il a été cette personne pour moi, même s’il est également tellement plus.
« Vous avez prévu une nouvelle rencontre ? » Je secoue la tête, signe que pour l’instant, je laisse à ma demi-soeur tout le temps dont elle a besoin pour reprendre du poil de la bête. « Je vais déjà lui laisser le temps de respirer, de se re-familiariser avec son quotidien. » Sans la perdre de vue complètement pour autant : d’une étrange façon, j’ai l’impression qu’elle est un peu ma responsabilité. Amos revient de la cuisine avec un café qu’il me tend avant de me rejoindre sur le canapé. Pour le remercier, je dépose un baiser sur ses lèvres avant de porter la tasse jusqu’aux miennes. « Tu sais, Spencer peut reprendre son job quand elle veut. On peut lui trouver autre chose si elle a peur d’être seule. Un job en journée… Ce qui lui permettrait peut-être de passer du temps avec qui elle veut la nuit. » - « Je sais. » Un second baiser vient s’ajouter à la liste, pour le remercier d’être ce qu’il est : bon, patient et attentionné. « Tu peux le lui proposer toi. Je crois qu’elle t’apprécie. » En tout cas, elle semble au moins estimer l’homme qui partager ma vie. Comme moi, possède-t-elle de bons instincts ? Assez bon pour être capable de voir en lui un amant dévoué, amoureux, et le père le plus attentionné qu’il existe ?
« Sinon, je t’ai laissé quelques post-its sur quelques petites choses qui vont réclamer ton attention. J’ai un rendez-vous demain avec un potentiel client pour tu sais quoi… » Je hoche la tête, prend mentalement note des informations qu’Amos me donne avant de déjà chausser à nouveau mes escarpins. Pour moi, la journée n’est pas terminée. « J’espérais ne pas rentrer trop tard du casino. Mais, je ferai mon maximum pour être là le plus tôt possible. » - « J’ai quelques choses à gérer. Carly qui a demandé à me voir aussi. Je fais de mon mieux aussi, mais je vais être absente une partie de la nuit. » Et si toutefois il dort lorsque je rentrerai, je me glisserai silencieusement contre lui.
Je n’ai pas menti : j’ai fait ce que j’ai pu. Et si mon petit oiseau a été efficace dans son rapport - elle m’en doit un sur tout ce qu’elle observe au moins une fois par semaine - le fournisseur que je devais rencontrer ensuite m’a tenu la jambe plus longtemps que prévu. Puisqu’il était déchargé, j’ai laissé mon téléphone brancher dans le bureau pendant la totalité de notre rencontre et ce n’est que plus d’une heure après que j’ai pu le rallumer une fois l’entretien terminé. J’ai pris mon temps. Je me suis servi un verre de scotch avant de m’installer, me massant les tempes pour chasser la fatigue ainsi qu’un mal de tête qui pointait le bout de son nez. J’ai fait tout ça avant de rallumer l’appareil, et je l’ai regretté instantanément. Mon journal d’appel est plein de notifications m’informant que j’ai raté Amos, qui a cherché à mes joindre à plus d’une dizaine de reprise. Il m’a envoyé plusieurs messages, et en a laissé autant sur mon répondeur mais avant même de commencer à les lire et écouter, j’ai rassemblé mes affaires pour quitter l’Octopus au plus vite. Mon coeur bat la chamade, persuadé qu’il est arrivé quelque chose à Micah. Sèche et directive, j’ai d’abord demandé à Callum de me ramener au loft avant de changer de direction en écoutant les messages vocaux laissés par ma moitié. Il m’indique être à l’hôpital et j’ai presque aboyé sur Callum pour qu’il m’y conduise le plus vite possible tant j’ai du mal à respirer. Lorsque j’ai entendu le mot hôpital dans la même phrase que le prénom de mon bébé, mon coeur a raté un battement. Mon ventre est noué et mes doigts pianotent sur le dos de mon tééphone, signe de ma nervositée accrue tant il est rare que mes nerfs mes trahissent. Une fois arrivée dans la salle d’attente, j’y ai trouvé Amos seul, mon j’ai mon coeur s’est emballé encore un peu plus. Je me suis précipitée à son niveau, persuadée que le pire était arrivé, avant de chercher désespérement mon bébé des yeux. « Micah ? Elle est où ? » Que font-ils ici ? J’ai l’impression de ne pas avoir écouté le contenu de ses messages tant leur contenu m’échappe, faute à l’inquiétude qui me ronge. « Qu’est ce qu’il s’est passée ? Elle est où ? » Je lui pose à nouveau la même question alors que mon regard sonde désespérément la pièce dans laquelle ma petite fille ne se trouve de toute évidence pas.
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| | | | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 13:08 | |
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JUMP INTO THE FOG Puisque les changements capillaires de Raelyn et de Micah ne sont pas passés inaperçus, je range les compliments dans un coin de ma tête afin de les adresser, à qui de droit, plus tard. J’attends que ma curiosité à propos de la rencontre de mon bébé avec sa tante soit complètement rassassiée. On n’y approche : je ne reçois pas les informations au compte goutte. Au contraire, Raelyn est loquace et ainsi ai-je appris les circonstances dans lesquelles Spencer s’est tirée d’affaires. Elle-aussi compte parmi ses proches quelqu’un qui tient assez à elle pour accourir au nom d’un pressentiment étrange ou d’un appel téléphonique alarmant. C’est étrange. Je pensais cet épisode traumatisant de notre histoire derrière moi et, pourtant, je n’ai pas besoin de fermer les yeux pour être assailli par le souvenir. Je revois Rae allongée au pied de son lit, gisant le contenu de son estomac et convulsant. Elle était froide comme le marbre d’une pierre tombale. J’ai cru que je l’avais définitivement perdue et, sur l’heure, malgré que mon bébé s’amuse dans mes bras - elle est heureuse de retrouver son papa - je ressens avec la même intensité la peur qui m’a envahi jadis. La voit-elle de nouveau, Rae ? Tandis qu’elle sonde mon regard en quête probable d’une réaction, remarque-t-elle que je revis cet instant désagréable par bribes ? Se rend-elle compte que mon sourire est déconnecté ? Que lorsque j’avance vers elle, assise dans le canapé, et que je me penche dans sa direction pour l’embrasser une fois de plus, je soigne une crainte que son overdose a amplifié en moi et qui ne m’a plus jamais quitté : la perdre ? Vivre sans elle ? Pour peu, je lui chuchoterais un “je t’aime tellement” suivi d’un “Tu comprends pourquoi je suis obsédé par votre sécurité ?”. Je ne pipe mot cependant. Je pose mon front sur celui de ma dulcinée, je clos les paupières et je respire à pleins poumons aussi longtemps que Micah ne me l’autorise. Lorsque cet échange dont elle est exclue devient trop long à son goût, elle tire les cheveux, bat des jambes et chouine son mécontentement. «Et elle est toujours là. C’est bien. C’est peut-être la motivation dont elle a besoin pour tenir le coup.» ai-je déclamé en me redressant. Je déteste contrarier Micah. Du reste, je suis sincère et rassuré : cette dernière ne sera pas celle de la cadette des Blackwell. Je suis de suite plus à l’aise avec l’idée d’une prochaine rencontre qui, a priori, n’est pas encore fixée. Ce n’est ni surprenant ni mal intentionné et j’acquiesce d’un signe de la tête. J’acquiesce et ajoute ma pierre à l’édifice. «Je pourrais, mais je ne vais pas m’inviter chez elle comme ça. Je lui enverrai peut-être un texto. On verra si elle saisit la balle au bond.» La confiance de tout venant n’est-elle pas une condition sine qua non à la guérison ? J’ai envie d’y croire parce que, pour moi, ça paraît fonctionner en partie. Il m’est déjà arrivé de repousser un verre que je me suis fait servir au préalable au nom de la foi en moi témoignée par ma complice. Je m’en chargerai de la soirée. Pour Rae et moi, l’heure est à la mise à jour de nos affaires, à une tentative de sieste pour Micah et à profiter d’un ensemble, quelques heures, avant que la seconde journée ne commence.
∞∞∞∞∞ Je déteste ce déchirement tantôt intense tantôt discret qui suit cette seconde où elle referme la porte derrière elle pour retrouver Callum, ses sbires et ses obligations. L’éventualité de trouver une nounou pour Micah n’en est alors que plus prégnante. Elle ne m’enchante toujours pas, bien sûr. Néanmoins, je l’estime nécessaire pour l’équilibre de notre famille. Quelque part au cours de notre histoire, Rae et moi avons fusionné. Pourtant - étrangement diraient certains - nous ne sommes jamais suspendus à nos téléphones pour communiquer par texto du matin au soir. Nous préférons alimenter le manque au cours de l’absence de l’autre parce que nos retrouvailles n’en sont que plus tendres, plus sages ou plus sauvages selon nos envies. Je crois également que notre inconscient a mis en place ce schéma, non seulement pour l’indépendance, mais également pour éviter de tomber le piège facile de “Pierre et Loup”. Les appels sont destinés aux “urgences” et, pour moi, ce soir, il y en a une. La température de Micah ne descend pas. Ses joues sont si rouges et son front si brûlant qu’un oeuf cuirait sur sa peau. Elle n’arrive pas non plus à s’empêcher de glisser ses doigts dans sa bouche et elle bave, beaucoup. Elle pleure, énormément, et aucune de mes caresses ne la soulage. Je l’ai changée et ses petites fesses étaient rouge écarlate et douloureuse puisqu’elle a hurlé lorsque j’ai appliqué du baume. Démuni, je l’ai bercée : ce fut vain. J’ai inventé des chansons : elle ne les a pas entendues. Ma voix disparaissait derrière ses hurlements. J’ai besoin d’aide et, de préférence, de celle de sa maman. Sauf qu’elle ne répond pas. La tonalité en devient insultante pour mes tympans et, à court d’idées, habité par une panique grandissante, j’en viens à hésiter entre la voiture et l’ambulance. J’ai opté pour mon véhicule personnel dans l’espoir de gagner du temps. Grave erreur. J’ai roulé vite, mal, pas dangereusement, mais pas prudemment non plus. A l’hôpital, j’ai feins d’être sympathique, mais je n’ai dupé personne. Quand est arrivé le tour de ma petite fille qui se plaint de plus en fort - elle s’en mord les doigts - j’ai refusé de la laisser partir sans moi. Les règles sont identiques pour tous, mais je ne les entends pas. Je m’engouffre dans le couloir et ne consent à leur confier Micah que si je peux la voir depuis une fenêtre ou une porte entrouverte. Mon timbre et mon regard d’acier les ont convaincus… une infirmière m’a proposé de consulter pour apprendre à gérer mes angoisses. Je l’ai assassinée sur place. Je ne suis pas d’humeur à me concentrer sur moi. Je ne suis inquiet que pour Micah et pour Raelyn qui n’a toujours pas répondu à mes appels. Je mentirai si je n’admettais pas, tôt ou tard, que mon coeur s’est quelque peu calmé quand mon épouse est apparue dans la salle d’attente. Je ne serais pas non plus honnête si je jouais les hommes heureux et non les types vexés et en colère. Je ne fais l’effort que pour éviter de nous offrir en spectacle, raison pour laquelle je m’exprime en chuchotements. « Elle n’est pas tombée, si c’est ce que tu insinues. Je n’ai pas manqué de vigilance.» me suis-je défendu alors que Rae n’a rien dit de tout cela. C’est Sarah qui l’aurait fait, qui l’a fait un jour ressemblant à celui-ci il y a plus de vingt ans. « Elle est juste là. La porte ouverte. J’ai demandé.» Exigé… « Et je ne s’en sais rien… alors, je vais te le demander parce qu’il le faut…» C’est important pour ma santé mentale. «Tu l’as laissée toute seule avec Spencer ? Quand tu es allée chez le coiffeur, par exemple ? » C’est idiot : j’ai remarqué les pointes coupées de la chevelure fine de mon bébé. « Ou pour faire un saut je ne sais où parce que Carly avait besoin de toi ? » La gosse a le don pour se mettre dans l’ennui : ce n’est pas stupide de l’envisager.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 4 Aoû 2022 - 19:39 | |
| into the fog Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Amos et moi ne sommes pas en permanence accroché à notre téléphone pour prendre des nouvelles de l’autre lorsque nous ne sommes pas ensemble. Notre complicité crève les yeux et vivre sans l’autre est une éventualité à laquelle ni lui ni moi ne voulons penser mais, malgré nous, nous sommes deux être indépendants. Bien sûr, pour Micah nous tâchons l’un comme l’autre de rester disponible mais, lorsque j’abandonne mon téléphone pour quelques dizaines de minutes, une heure ou deux tout au plus, je ne le fais pas avec la boule au ventre. Mon bébé est avec son père et j’ai une foi aveugle en lui, surtout lorsqu'il est question de Micah qui représente ce qu’il a de plus cher au monde. Je n’ai pas besoin de remonter dans mon bureau toutes les minutes pour m'assurer que ma fille est en sécurité : j’ai beau souffrir d’excessivité lorsqu’il est question d’elle et de sa sécurité - pas autant qu’Amos toutefois - cette dernière trouve ses limites dans la confiance que je place en mon compagnon. Lorsque je récupère mon téléphone au milieu de la nuit et que j’en retrouve l’écran saturé de notifications, mon cœur s’emballe. Je m’imagine le pire - la mort subite du nourrisson, une détresse respiratoire ou une maladie inexplicable - tant les messages envoyés par Amos sont alarmants. Ma gorge se serre au point que j’ai du mal à respirer. Dans le trajet qui me conduit jusqu’à l’hôpital, je transpire à grosses gouttes, la faute à la nervosité et la panique qui me dévorent toutes deux. Je crois que, lorsque je passe les portes de l’hôpital, toute lucidité a quitté mon corps. Je pourrais me jeter sur un médecin pour l’étrangler jusqu’à ce qu’il me dise où est ma fille et comment lui venir en aide.
Heureusement, je n’ai pas besoin d’en venir à ce genre d’extrémité puisque rapidement, j’aperçois mon mari qui attend dans le couloir, sans remarquer la porte ouverte à moins de deux mètres de lui. Sans doute s’est-il éloigné pour respirer et tenter de se calmer. « Elle n’est pas tombée, si c’est ce que tu insinues. Je n’ai pas manqué de vigilance. » Les yeux ronds, je l’observe sans comprendre et pour cause : je n’insinuait rien. En proie à la peur qu’il soit arrivé quelque chose à la chair de ma chair, j’ai eu du mal à me contrôler mais la seule question que j’ai posée - certes, sans délicatesse mais avec la précipitation d’une maman folle d’inquiétude - c’est ”que lui est-il arrivé. Alors, les sourcils froncés, je secoue la tête de droite à gauche, comme pour lui dire que je ne comprends pas. Sauf que Micah n’est toujours pas dans mon champ de vision et que, tant que ce ne sera pas le cas, je fonctionnerai mal. Alors je tourne la tête dans tous les sens en espérant qu’elle va apparaître, indemne, souriante et reposée. « Qu’est ce qu’il… Qu’est-ce que vous… » Ce que je veux demander, c’est pourquoi ils sont là mais, avant que je n’ai le temps de finir de bafouiller une question, Amos me désigne une porte non loin du bout du menton. « Elle est juste là. La porte ouverte. J’ai demandé. » Il a à peine le temps de finir sa phrase que j’ai parcouru les quelques dizaines de centimètres qui me séparent de la pièce dans laquelle j’aperçois un médecin qui semble ausculter mon bébé. L’infirmière me fait signe que je ne peux pas entrer, pas tout de suite, et je me retourne vers Amos avec une détresse infinie au fond des yeux. « Et je n’en sais rien… alors, je vais te le demander parce qu’il le faut… Tu l’as laissée toute seule avec Spencer ? Quand tu es allée chez le coiffeur, par exemple ? » Mes yeux s’écarquillent encore un peu plus sous le coup du choc. Choquée qu’il puisse l’envisager, je ne suis même pas en colère : je suis juste blessée qu’il puisse envisager que je me sois rendue coupable de ce genre de négligence. Pense-t-il réellement que je laisserais notre fille seule avec une tante à peine sortie de cure de désintoxication ? Que je ne tiendrai pas parole puisque je lui ai promis que cela n’arriverait pas ? « Ou pour faire un saut je ne sais où parce que Carly avait besoin de toi ? » - « Bien sûr que non. » Les sourcils froncés, je l’observe et le choc est visible sur mon visage. « Je ne la laisserais jamais seule avec Spencer. » Et je sais où vont mes priorités : à ma fille et à lui, pas à ma coquetterie ou à Carly, quelle que soit l’affection que je ressens pour la jeune femme. Comment tu peux simplement penser ça ? Mes yeux, qui trahissent que je suis blessée, lui posent la question en silence quand le médecin nous interrompt en venant nous chercher. Une fois à l’intérieur, j’accours auprès de Micah et je prends son petit visage entre mes doigts, comme pour m’assurer qu’elle est entière. « Elle va bien. C’est une petite fille en bonne santé que vous avez là. Elle fait un peu de fièvre, mais c’est souvent le cas lorsqu’un bébé fait ses premières dents. » Les yeux de mon poupon sont rouges et ses joues mouillées de larmes et, le pédiatre a beau me dire qu’elle va bien, mon cœur se brise en la voyant comme ça. « Je peux vous prescrire des médicaments pour l’aider pour la douleur et la fièvre, mais ça ne devrait pas durer plus de quelques jours. Vous pouvez lui acheter un anneau de dentition, ces petites choses sont bien plus efficaces qu’on le croit. » J’entends à peine le médecin et tout mon corps tremble, la panique et le stress s’évacuent et j’ai besoin de quelques secondes avant d’être tout à fait rassurée. Doucement, je dégage le front de Micah d’une mèche de cheveux et j’y dépose mes lèvres. « Mais si vous étiez inquiets, vous avez bien fait de nous l’amener. » Moi, j’ignore ce qu’il s’est exactement passé et, Amos étant dans un été de choc similaire au mien, je peine à raccrocher les wagons. « Donc elle va bien ? Tout va bien ? » Du revers de la main gauche, j’essuie la sueur sur mon front sans lâcher les petits doigts de Micah de la gauche. « Tout va bien. On n’a aucune raison de la garder, je vais vous préparer la paperasse et vous pourrez la ramener à la maison. » Ce n’est pas un soupir de soulagement que je pousse : c’est tout l’air de mes poumons que j’expire, c’est mon corps qui se décontracte entièrement sous l’effet de cette annonce : Micah va bien. Je me tourne vers un Amos resté en retrait, et je lui tends une main pour qu’il me rejoigne près de notre fille.
Jusqu’à la voiture, je l’ai serrée tellement fort contre moi qu’elle a grogné à plusieurs reprises. Je embrassé son front et le bout de son nez avant de la déposer dans le siège automobile dans lequel je l’ai installé avant de m’asseoir à l’avant, à côté d’Amos que j’interroge à présent avec bien plus de calme et de douceur. « Qu’est ce qu’il s’est passé ? Elle avait de la fièvre ? Beaucoup ? » Même si l’on m’a assurée qu’elle allait bien, je ne peux pas m’empêcher de jeter des coups d'œil réguliers à mon bébé alors que nous roulons jusqu’au loft. « Elle pleurait ? Elle était grognon en fin d'après-midi mais sa température avait l’air normale, j’ai juste pensé qu’elle était fatiguée. » Et j’angoisse de ne pas avoir reconnu les signes précurseurs d’une forte fièvre.
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| | | | (#)Jeu 4 Aoû 2022 - 20:54 | |
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JUMP INTO THE FOG A la genèse de ma relation avec Raelyn, nombre de disputes ont été provoquées faute à mon don pour l’interprétation. Aiguisé par mes traumatismes, par ces reproches incessantes par rapport à mon rôle de père, de mari ou de fils, cette faculté est devenue une façon de me protéger par anticipation. Beaucoup le compare à de la susceptibilité, mais aujourd’hui, ce n’est plus tout à fait vrai. Lorsqu’il s’agit de Raelyn, je ne me vexe plus systématiquement à cause de ce que j’entends et qui n’aurait pas été prononcé. Le bénéfice du doute lui étant d’emblée accordé, je me défends des accusations présumées sans plus jouer les mauvaises têtes, m’énerver ou jurer que je suis pris pour le roi des cons sous prétexte que “je sais ce que parler veut dire”. Je déclare, mais je ne m’arme plus derechef de mon autre capacité agaçante : la mauvaise foi. Il existe toutefois des exceptions et ce soir en est une. Je me suis déjà retrouvé dans un hôpital, le coeur transi d’inquiétude pour mon bébé confiés à des médecins. A l’époque, j’avais également été amené à prendre la décision de conduire Sofia aux urgences parce que sa mère n’était pas joignable. Sarah, en arrivant dans la salle d’attente, ne m’a pas questionnée sur les raisons de ma décision. Ses premiers mots n’ont pas été : “Qu’est-ce qu’elle a ?”, mais “Qu’as-tu fait ?” ? Rien ! Je n’avais strictement causé aucun tort à mon enfant. Je ne l’avais pas quitté des yeux au profit d’un écran de télévision. Je lui consacrais tout mon temps et toute mon attention puisque ma présence à Kilcoy était éphémère. Je profitais d’être chez moi pour gorger ma tête du souvenir de ce parfum d’innocence qui traînait derrière mon aînée. Je me rappelle l’avoir bordée, avoir embrassé son front, lui avoir lu des histoires, m’être émerveillée devant ses grands yeux ébahis par le son de ma voix. Je l’avais bordée avec précaution et, après avoir quitté la chambre, j’étais resté derrière la porte de longues minutes pour m’assurer que tout allait bien. Le babyphone m’a suivi partout tandis que je végétais dans la maison, ignorant cette sensation que je ne m’y sentais pas vraiment chez moi. Il était près de trois heures du matin quand la quiétude du foyer a été bouleversée par les cris de Sofia. Elle s’époumonait, était brûlante de fièvre, se tordait d’une douleur qu’elle était incapable de me décrire. Sa mère, avec des amies, était aux abonnés absents. J’ai fait ce que tout bon père de famille aurait fait à ma place et qu’ai-je récolté ? Des doutes, des admonestations, des regards méfiants. Je n’ai tiré de cette expérience que “moins de confiance en moi” et un trauma supplémentaire, un qui justifie que je me disculpe d’une délation imaginaire. C’était vain. Rae est davantage étonnée par ma réaction que dans la médisance. Je l’aurais intégré rapidement si je n’étais pas gorgé d’anxiété. Nerveux, mon corps se balance d’avant en arrière. Je piétine comme un cheval prêt à se lancer dans une course. Mon regard indique : “c’est ça ! Mon oeil.” et, quoique ça soit triste à admettre, j’en oublie de rassurer la maman, certainement dans le même état que moi, et j’en deviens indélicat faute à ma trouille : elle me serre les tripes.
A aucun moment je n’ai ambitionné de tenir Raelyn pour responsable des maux de notre vie. Je sais que la petite est en sécurité avec sa mère et je regrette déjà mes questions. Je les déplore pour ce qu’elle pourrait insinuer en peine dans le coeur de ma dulcinée. Si seulement elle n’avait pas vu Spencer l’après-midi même… je me serais gardé de l’interroger. Je n’aurais pas envisager de mille scenarii dans lesquels la toxicomane en fragile rédemption commet une erreur dont mon bébé serait la victime. Peut-être que, démunie devant ses pleurs en l’absence de Rae, sa petite soeur aura rempli le biberon de ma princesse d’un peu d’alcool. Peut-être que les faits se sont déroulés tandis que ma complice était dans la salle de bain. Est-ce réaliste ? Oui ! Est-ce que Spencer a assez de malice en elle pour nuire à Micah ? Non ! Bien sûr que non ! En outre, sa survie dépend en partie de la bienveillance de mon épouse et elle n’en manque pas à l’égard de Micah. J’écris donc des scripts dont aucun scénariste de cinéma ne voudrait parce qu’ils seraient trop gros, téléphonés et prévisibles. Sauf que l’angoisse est un puissant poison. Elle fait perdre la raison. Elle rend aveugle à toute forme de cohérence, sourd à la seule vérité possible qui tient en une phrase : mon bambin est malade, simplement. D’aucuns n’auront chercher à lui faire du mal. Elle n’a rencontré personne, aujourd’hui, qui aurait songé à la blesser, pas plus que je n’ai souhaité de froisser ou de peiner ma dulcinée. Dès lors, j’assume le fruit de mon injustice involontaire : « Je sais…. Je…» Livrant les maigres informations en ma possession, je m’en veux déjà de ma bêtise jusqu’à ce que le médecin apparaisse et que je cède aux réflexes que Sarah a engendré en moi. Je demeure à l’écart de ma famille. J’observe ma petite fille et sa maman de loin. Je n’approche pas puisque Rae caresse les cheveux de sa progéniture, lui embrasse le front et soupire son soulagement. Ma place est-elle auprès d’elles ? Si j’en crois la main tendu dans ma direction, je présume que oui. Je laisse donc exploser mon apaisement que Micah soit hors de danger, qu’elle n’y ait jamais été exposée : elle fait ses dents. La fièvre en est la seule conséquence. Paraît-il que le déplacement en valait la peine si nous étions tracassés. Je l’étais et bien plus encore. Je l’étais au point qu’à présent, je serre la main de Rae beaucoup trop fort. «Elle n’a rien. Elle va bien.» ai-je chuchoté à deux reprises en attendant la paperasse et m’autorisant enfin une marque d’affection pour la fillette et pour mon épouse. J’ai posé mes lèvres sur le front de la première et sur le dos de la main de la seconde.
Mon coeur a retrouvé un rythme décent dès lors que je me suis installé derrière le volant. «Il s’est passé que j’ai essayé de te joindre et je n’ai pas réussi. Je ne savais pas quoi faire, parce que oui, elle avait de la fièvre. Beaucoup de fièvre.» Je ne l’ai pas imaginée et je ne l’exagère pas non plus. « Elle n’arrêtait pas de pleurer. J’avais besoin de toi, Rae.» Pour que nous décidions ensemble de la décision à prendre… pour que je ne balise pas à l’idée qu’elle pointe du doigt une faute pour laquelle je ne serais pas à blâmer. «Je me suis imaginé des tas de trucs… des trucs pas cools.» J’en ai évoqué l’un ou l’autre et, une oeillade dirigée vers ma compagne et une autre dans mon rétroviseur pour vérifier que Micah est toujours en sécurité, j’ai renchéri : «Je me suis imaginé devoir t’annoncer une catastrophe au téléphone quand tu m’aurais rappelé, qu’il était trop tard, que tu penses que…. que j’ai mal fait un truc.» Boire, par exemple. C’est ce sur quoi elle serait en droit de me tancer, tout comme Sarah qui, jadis, prétextait que je ne pouvais être un bon père : j’étais trop souvent absent. «Mais, elle va bien. Elle est en pleine santé.» ai-je fini par conclure en tentant un sourire - il est peu convaincant - et en posant une main sur la cuisse de ma complice.
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| | | | | | | | (Amelyn #71) ► JUMP INTO THE FOG |
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