Le deal à ne pas rater :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G Double SIM à 599€
599 €
Voir le deal

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

  (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyMer 17 Aoû 2022 - 13:02


paranoid android
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor  (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 873483867

Dès lors que le cœur d’Amos s’emballe, la priorité devient de le rassurer sur la sécurité de notre petite fille. Elle passe certes sa première nuit loin de la maison, certes cela n’a pas été minutieusement préparé mais elle est avec son oncle, celui que mon complice a l’air de considérer comme étant le plus responsable. Puisqu’il est le plus jeune, c’est surprenant mais je ne remets pas en compte son jugement, pas alors qu’il s’agit des siens et que j’ai eu le même feeling concernant le pompier. Me connaissant, dire que j’ai confiance serait exagéré, mais je ne m’inquiète pas pour Micah. « Elle est chez Chad. Tout le monde aime Chad. Chad est parfait. » J’esquisse un sourire tendre, avant de répondre. « Je te préfère toi. » Parfait ou imparfait. Il l’est Amos, je le suis également à bien des égards et cela n’a pas la moindre espèce d’importance. Je l’aime avec un grand A dans toute son imperfection, parce qu’il est fort, parce qu’il est courageux et qu’il est droit. Alors je me moque que l’alcool l’ait poussé à imaginer des créatures qui n’existent que dans son esprit. Je m’inquiète pour lui, mais cela n’écorche en rien l’image que de lui, la façon dont je le vois. Cela le rend encore plus humain, encore plus beau, cela nous rend encore plus semblable, finalement.

Elles sont parties et je suis soulagée. Je me contente de hocher la tête, persuadée que ce n’est pas le moment de m’engager sur la voix des explications, de lui rappeler qu’il les a imaginées, ces bestioles. « Tu as raison, tu sais. Je ne vais pas bien. » Et ce n’est pas grave. C’est préoccupant - je ne l’aimerais pas si c’était le cas - mais ce n’est pas grave, et il n’a pas à avoir honte ou à fuir mon regard. Pour l’instant, je suis placée derrière lui et il ne peut pas le faire. Mais quand j’aurais terminé de laver ses cheveux, sera-t-il tenté ? Je ne commente pas son affirmation, je me contente de masser son cuir chevelu en profondeur en respirant doucement, puisque j’espère que ça le tranquilisera lui aussi. « Mais, je crois que je tremble un peu moins. » Je détache une main pleine de mousse de son crâne pour attraper doucement ses doigts entre les miens. « C’est vrai. Tu trembles moins. » Ce n’est pas le résultat de ses hallucinations. « Et ton cœur bat moins vite.  » Je n’ai pas besoin de poser une main dessus pour le sentir puisque, depuis que je l’ai retrouvé dans la salle de bain, je suis attentive au moindre détail. « Je ne vois plus rien. Je crois que… je crois que c’était des hallucinations. » - « Je crois aussi. » Doucement, j’attrape le pommeau de douche pour le diriger vers ses cheveux. Je pose une main sur son front pour incliner doucement sa tête vers l’arrière, et j’entreprends de rincer le shampoing. « Mais c’est terminé. Ça l'est, hein ? Et je suis là? » Et en moi, a-t-il retrouvé foi ? Réalise-t-il de nouveau que je lui ai refusé ce qu’il me demandait par amour pour lui ? Parce que j’en crèverais s’il se foutait en l’air ? Comme s’il lisait dans mes pensées, il répond à cette question en m’en posant une autre. « C’est justement parce que tu m’aimes que tu ne m’as rien donné, pas vrai ? Et c’est pour ça que tu t’occupes de moi ? » Je laisse le pommeau de douche glisser dans la baignoire et je fais quelques pas pour m’accroupir cette fois face à lui. « Tu as besoin de me poser la question ? » Ce n’est pas un reproche. S’il demeurait le moindre doute, mon sourire tendre et ma main sur sa joue l’aurait levé. « Dans des circonstances comme celles-là, je m’opposerai à toi autant de fois que ce sera nécessaire. Parce que je t’aime, oui. » Il n’a pas à craindre de me fatiguer ou que je m'essouffle et finisse par craquer. Mon petit corps à emmagasiné assez de forces pour que je remplisse mon rôle, maintenant qu’ils ont été échangés.

Il tend une main vers le lavabo avant de la laisser tomber mollement. Silencieuse, je l’observe en tentant de comprendre ce qu’il voulait attraper. « Sans être écoeurée. Moi je m’écoeure. J’ai un sale goût dans la bouche. Elle est pâteuse. » - « Tu ne m’écoeure pas. » J’embrasse son front et la commissure de ses lèvres avant de me redresser pour attraper la brosse à dent, y étaler du dentifrice et la lui tendre. « Je peux aller te chercher un ibuprofène, si tu as mal quelque part. » Je me doute qu’il doit souffrir des affres de sa gueule de bois.

« Si j’oublie, tu me rappelleras ? » Je fronce les sourcils, pas certaine de savoir où il veut en venir. « Je te rappellerai quoi ? » Que je l’aime ? Que c’est réciproque et que son alcoolisme ne limite en rien sa valeur ? Autant de fois qu’il le faudra. Pourtant, je n’ai pas le sentiment que c’est de ça qu’il était question alors, en attrapant un rasoir et sa mousse à raser, je m’interroge. « Qu’est-ce qui se serait passé si j’avais perdu les pédales devant la petite ? Qu’est-ce que tu aurais fait ? » - « Il ne se serait rien passé. » Je suis son garde-fou, mais je n’emploie pas le terme aujourd’hui, maintenant, de peur qu’il pense que je fais allusion à une folie parce qu’il a eu des hallucinations. « Tu voulais de l’alcool et je t’ai dis qu’il faudrait me passer sur le corps. Tu ne m’as pas fait de mal, tu n’en es pas capable. Tu es quelqu’un de bon. Tu n’aurais jamais mis Micah en danger. » Sa part lucide l’en aurait empêché, comme elle l’a empêché de lever la main sur moi ou de ne serait-ce que me repousser pour courir vers son poison. « Prêt ? » La mousse à raser est étalée, et je lève le rasoir en attendant son autorisation. Le plus délicatement possible, je m’emploie à le débarrasser de sa barbe de quelques jours, dans l’espoir qu’il se sente propre, qu’il retrouve son estime de soi et se sente neuf. « Je plaisantais quand je parlais de t’égorger. » J’esquisse un sourire tendre et, concentrée sur ma tâche, je reste néanmoins capable de parler. « Je t’en veux pas Amos. Je n’ai pas honte de toi. Je n’ai pas peur de toi non plus. »  Je secoue le rasoir dans le bain pour rincer la lame avant de reprendre mon œuvre. « Mais j’ai peur pour toi. » J’ai peur de le perdre. « Alors on en parlera pas tout de suite... » Parce qu’il a besoin de temps pour récupérer, qu’il a besoin de repos et de tendresse. « Mais on va envisager des solutions toi et moi. De vraies solutions. » Je plonge un regard sérieux dans le sien, avant de rincer une dernière fois la lame. Un mince sourire étire mes lèvres et je conclus. « C’est pas aussi réussi que quand tu le fais tout seul. Mais tu es beau. » Et propre, je glisse ma main dans ses cheveux et respire son parfum avec soulagement, le soulagement de l’avoir retrouvé.






:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyMer 17 Aoû 2022 - 16:18




PARANOID ANDROID
Au vu de mon état d’ébriété, je ne me berce pas de l’illusion que je me porte mieux. Je ne suis pas tiré d’affaires sous prétexte que je trempe dans un bain d’eau chaude. D’aucuns ne retrouvent la sobriété en un claquement de doigts. Dans mon sang afflue sans doute plus d’alcool que d’oxygène. Mes lèvres doivent être bleuâtre, mes joues rosies, mon teint grisâtre. Mon cerveau cogne déjà contre ma boîte crânienne à chaque mouvement et, si mes tremblements s’amenuisent, je me sens dégueulasse. J’ai toujours des sueurs froides et cette impression que la sueur me colle à la peau bien que Raelyn s’applique à me laver de ses paumes douces et rassurantes. Ivre, je le suis encore. Ma dulcinée m’a simplement ramené vers elle, vers la réalité qui aurait dû rester mienne, celle du monde dans lequel nous vivons et non pas celui où mes cauchemars animent sous mes yeux des souvenirs tristes de mon passé. Bien entendu, plus que surpris, je suis reconnaissant. Je nourris envers mon épouse de la gratitude d’avoir tenu bon, de ne pas m’avoir abandonné à mon sort parce que je suis une cause perdue qui ne tient pas ses promesses. Elle s’est rappelée que je m’y efforçais au quotidien, que j'avais dérapé et que je n’étais pas à l’abri de cet échec. La volonté n’est pas forcément suffisante quand il s’agit de se débarrasser d’une addiction. Je ne suis pas le premier à souffrir de ce type de déconfiture - replonger - et probablement pas le dernier non plus. Ma compagne pourrait d’ailleurs en témoigner et, si les réminiscences du jour de son overdose et de ceux où elle m’a tour à tour supplié, charmé, manipulé et cogné pour que j’accède à une requête insensée - se poudrer le nez sous le mien -, je serais resté à des kilomètres d’elle jusqu’à resté bloqué dans cet état second, à mi-chemin entre la démence paranoïaque et le délire paranoïde. Finalement, de cela aussi, j’ai honte. J’ai honte d’avoir dégueulé tripes et boyaux au-dessus de la cuvette, qu’elle m’ait retrouvé recroquevillé tel un animal poursuivi par des chiens de chasse, mais aussi de l’avoir forcée à utiliser la force et les menaces pour que je ne sombre pas. Elle n’a pas signé pour ça, Raelyn. «Je crois que ça l’est. » ai-je admis, regrettant d’avoir été à l’origine de nos tourments de ce soir. Au moment où Rae a apposé sa signature afin qu’un célébrant nous déclare mariés, elle n’a pas juré qu’elle me servirait de béquilles et que je m’appuierais sur elle, sans scrupule, pour me sortir des griffes de problèmes datant de “bien avant nous” et sur lesquels je me suis très peu confiés. Que sait-elle de mon accident à l’armée ? Rien. Quant à Sarah, elle n’a qu’une idée de la culpabilité qu’elle posa sur mes épaules par égoïsme, parce que c’était plus facile que d’assumer sa propre bêtise. De mes angoisses à propos de la sécurité de Micah, elle est informée de ce que j’ai accepté de confier, autrement dit, de peu de choses. Peut-être que, demain, lorsque je serai en colère après moi de m’être offert en spectacle et d’avoir mal au cheveux, je l’éclairerai sur les visages des fantômes qui m’ont hanté. En attendant, soulagé d’enregistrer pour de bon que mon bébé est sous la bonne garde de mon cadet, je bafouille tout ce qui me traverse l’esprit. Certes, je m’autorise un sourire en réponse au compliment de la mère de ma fille, mais ce n’est pas le fruit d’une embellie pour autant. Je suis pétri de l’angoisse d’être désaimé en raison de ma démonstration de fragilité et de mes aveux de faiblesse d’aujourd’hui. Dois-je, pour nous protéger, moi et mon couple, refuser que ma conjointe s’occupe de dégraisser mes cheveux ? Je n’en ai pas envie puisque son contact m’apaise et, sur l’heure, je ne suis pas capable d’appréhender l’avenir au-delà de l’instant présent et de ne m’attarder que sur le passé récent. «Oui, tu es là. Je sens la chaleur de ta main en tout cas.» ai-je souligné dans un soupir, le coeur transi d’une angoisse persistante depuis que mes pieds touchent le sol. M’aime-t-elle encore, Rae ? Fait-elle semblant pour ne pas m’enfoncer alors que j’ai la sensation d’avoir frôlé la mort ? M’aurait-elle préféré inconscient pour mieux s’enfuir avec ma fille ? Pour la libérer du fardeau que je suis ? Effectivement, j’ai besoin de demander et je hoche de la tête, désolée par l’éventualité de peiner ma femme parce qu’elle serait chiffonée par l’absurdité de mon interrogation. J’ai mal de m’enquérir de ce dont je n’aurais jamais douté la veille. Pourtant, mes yeux baissés sont suspendus aux lèvres de ma complice qui s’est détournée de son entreprise pour m’affronter. «Peut-être que non, mais j’ai besoin de l’entendre.»ai-je confessé non sans m’adresser des reproches d’être aussi faible à tout point de vue : je ne parviens pas à m’étendre jusqu’à ma brosse à dents et le tube de dentifrice. Ainsi ai-je lâché prise tandis que ma main a rejoint la sienne caressant ma joue.   «Merci pour tout. » Plus tard, je lui soufflerai que ses sentiments sont réciproques, mais je ne m’aventure pas sur ce terrain. Pas pour l’instant. J’aspire à ce que toute déclaration transpire davantage la sécurité qu’un relent d’alcool. Je concède simplement au baiser qu’elle dépose au bord de mes lèvres la force de me rendre foi et courage. J’accepte plutôt, avec mes remerciements, de récupérer d’entre ses doigts les objets de ma précédente convoîtise, mais je n’en ai rien fait. « Tout ce qui s’est passé, là, aujourd’hui. Ce que je suis… en train de devenir. Ce que je t’ai fait subir aussi.» ai-je avoué, une pensée pour mon bébé. «Et tout ce que j’aurais pu lui faire subir à elle.» Je surenchéris aussitôt à propos des conséquences de mon alcoolisme si, d’aventures, Micah avait été présente. Mon esprit imagine le pire. Rae, elle, ne l'entend pas de cette oreille et elle me détrompe sans hésiter. «Oui ! Mais, j’aurais pu la traumatiser. J’étais tétanisé par…» Mes inquiétudes matérialisées sous mon nez. « Mais, oui, je suis presque prêt.»

Je me suis brossé les dents à la hâte, juste avant qu’elle ne se penche sur les preuves du cycle malsain de la récidive : ma barbe. Je réclamerai un cachet et un verre d’eau plus tard, lorsque je ne serai plus obligé de subir mes maux pour me passer l’envie de boire à nouveau à outrance. Je choisis de me détendre grâce à sa délicatesse et non à cause de la chimie médicamenteuse : un anti-douleur s’acoquinera forcément avec un anxiolytique. Or, j’aime qu’elle soit plus puissante que tous les enzymes en “am”. Dès lors, je gigote pas alors que le rasoir défalque mes joues de sa pilosité. De peur d’un geste brusque, je ne réponds à Rae que par des grognements : un pour “oui” - oui, je sais que tu plaisantais - et deux pour “peut-être” - peut-être que tu es indulgente, mais le serais avec moi-même ? Quand elle m’a averti que, dès le lendemain, nous causerons solution, je marmonne un «D’accord…» peu enchanté : je la redoute cette discussion. Sauf que je n’ai pas de quoi me dérober. Je sais ce que c’est que la peur de perdre l’autre. Je n’ai donc pas besoin qu’elle bataille pour que je lui concède qu’en effet, nous envisagerons ensemble d’une façon efficace de me soigner. Demain. Aujourd’hui, je me profite d’être plus détendu pour enlever mon boxer - il colle à ma peau, je préfère qu’il colle au sol - et pour me redresser légèrement vers le miroir que Raelyn me tend. «J’ai l’air d’être mort, mais merci quand même.» La fatigue cerne mes paupières. Je tombe de fatigue et j’attrape le peignoir de bain d’un pas toujours titubant. Je tangue toujours lorsque j’ai enlacé ma complice pour enfouir mon visage dans sa nuque. «On parlera de tout ce que tu veux.» De ce que j’ai vu, ce que j’ai vécu et, a priori, de l’avenir que nous réserverons à ma maladie. « Est-ce qu’on peut aller s’allonger, tous les deux… ? » l’ai-je priée tant mon coeur, encore agité, réclame le sien, au maximum de la proximité, à l’aide de la promiscuité sage de nos deux corps.


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyVen 19 Aoû 2022 - 16:44


paranoid android
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor  (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 873483867

Ce que je cherche à savoir, c’est s’il m’est revenu. Si les immondes créatures imaginaires qu’il voyait sont parties définitivement, s’il me voit à nouveau moi telle que je suis, et non plus comme une harpie qui se place entre lui et ce qu’il imaginait tout à l’heure comme sa seule chance de salut : l’alcool. « Oui, tu es là. Je sens la chaleur de ta main en tout cas. » Je ressers un peu plus mes doigts autour des siens, dans ce cas. Je caresse même le dos de sa main de mon pouce, avant de l’abandonner pour lui rincer les cheveux et laisser les dernières traces de ses excès glisser puis disparaître dans l’eau du bain. J’aspire à ce que ses démons soient aspirés quand j’ouvrirai la bonde pour vider la baignoire.

Alors s’il a besoin d’entendre que je l’aime et que je ne le laisserai pas, je n’ai pas besoin de me forcer la main pour m’y plier. Je lui assure que je n’ai pas peur de devenir l’ennemie à ses yeux si c’est pour le protéger, au nom de tout ce que je peux ressentir pour lui, et je le lui assure avec cet aplomb qui m’est propre. « Peut-être que non, mais j’ai besoin de l’entendre. » J’esquisse un sourire en caressant doucement sa barbe, négligée ces derniers temps. « Merci pour tout. » - « Tu n’as pas besoin de me remercier Amos. » A nouveau, mes doigts cherchent les siens sous la surface pour s’en emparer. Il me demande de l’aider à se souvenir et je ne comprends pas, pas tout de suite, pas avant qu’il ne m’éclaire. « Tout ce qui s’est passé, là, aujourd’hui. Ce que je suis… en train de devenir. Ce que je t’ai fait subir aussi. » Je ferme les yeux un instant, avant de les rouvrir et de hocher la tête doucement. J’ignore s’il est bon pour lui que je lui rappelle chaque détail de cette nuit. Ce dont je suis sûre, c’est que s’il estime encore qu’il en a envie et besoin après avoir dormi, lorsqu’il ira mieux, je le ferai sans ciller. « Et tout ce que j’aurais pu lui faire subir à elle. » Il est possible que je me voile la face. Peut-être que je n’ai simplement pas envie d’y penser mais l’idée qu’il puisse causer le moindre tort à notre bébé je n’ai qu’une envie : la réfuter sans procès. « Oui ! Mais, j’aurais pu la traumatiser. J’étais tétanisé par… » - « Elle n’était pas là. » Je l’interromps, douce et ferme à la fois. « Elle était pas là Amos. Ne te fais pas de mal pour rien. » Bien sûr, la possibilité qu’il dérape en présence de Micah - au moins pendant qu’elle est sous notre toit - me terrorise. Elle me terrorise parce que je sais qu’elle existe mais, pour l’écarter définitivement, nous avons besoin d’avoir une discussion, nous avons besoin de trouver des solutions mais il est trop tôt pour avoir cette discussion. Il lui faut avant toute chose laisser passer l’orage pour ne pas être influencé par quoi que ce soit. Si Micah avait été là, j’aurais été là pour les protéger tous les deux. « C’est pas arrivé. Maintenant, c’est à nous de faire en sorte que ça n’arrive pas. » Alors, j’attrape un rasoir dans la main pour passer à la seconde partie de mon plan pour le rendre présentable : un bon coup de rasoir nécessaire à mon sens, après plusieurs jours à s’oublier au profit de ses démons.

Il brosse rapidement ses dents et, avant de passer à la suite du programme, je dépose un baiser sur ses lèvres, cette fois. Dans son haleine, je sens encore l’alcool, mais plus le reste et j’esquisse un sourire. Un qui veut dire ”voilà qui est mieux”. Mes gestes assurés - je n’ai jamais rasé un homme mais j’ai déjà fait des sutures et, surtout, je l’ai assez observé pour ne pas trembler comme une pucelle - je les ponctue de touches d'humour délicates. Ses réponses comportent rarement plus d’une syllabe, mais le silence n’a jamais été gênant entre nous. Je sais qu’il entend, je sais qu’il écoute. Je termine mon discours - presque un monologue - en lui imposant une discussion. Plus tard, lorsqu’il ira mieux. « D’accord… » Je hoche la tête et alors qu’il attrape le petit miroir que je lui tends, je m’écarte à nouveau pour attraper son peignoir de bain. « J’ai l’air d’être mort, mais merci quand même. » - « Mais tu es vivant. Ne penses pas au reste. » Pas pour l’instant, en tout cas. « On parlera de tout ce que tu veux. Est-ce qu’on peut aller s’allonger, tous les deux… ? » Je lui tends le vêtement en tissu éponge et puisqu’il à l’air de tenir sur ses deux jambes, je le laisse s’envelopper tout seul à l’intérieur. Lorsqu’il a terminé, je glisse mes mains de part et d’autre de sa nuque, et je plante mon regard dans le sien. « On peut s’allonger aussi longtemps que tu veux. » Le jour n’est pas encore levé. Nous avons encore le temps.


❈❈❈❈


Au creux de ses bras, j’ai dormi alors que j’ignorais en avoir encore besoin. J’ai d’abord fermé les yeux, prétendant simplement m’assoupir pour qu’il n’ai pas l’impression que je le veille, que je le surveille surtout. Sauf qu’enveloppée par la chaleur de son corps, la fatigue m’a rattrapée et pour cause : avant d’être réveillée par son absence, ma pseudo nuit sur le sofa n’avait rien de réparatrice. J’avais peur, j’étais contorsionnée dans une position désagréable quand, maintenant, je suis bien dans ses bras. Il doit être presque midi quand j’ouvre les yeux. Amos, lui, dort encore. Délicatement, je me retourne entre ses bras pour glisser les miens autour de sa nuque et l’attirer contre moi. Je ferme à nouveau les yeux, et il nous faut une poignée de minutes supplémentaires pour émerger pour de bon. « Comment tu te sens ? » Mal, je suppose. Mais tant que son cœur bat encore, ça n’a pas la moindre espèce d’importance : il se relèvera. « Si tu as faim, je peux commander quelque chose. » Lui préparer le petit-déjeuner est exclu : après la nuit qu’il vient de passer, il n’a pas besoin d’accabler son corps d’une intoxication alimentaire. « Et si tu en as toujours besoin, si tu ne te souviens pas, je te raconterai. » Je n’omettrai rien, même pas la gifle et son comportement de mufle qui en a été à l’origine. « Ensuite, on ira chercher Micah. Elle est chez Chad. » Je le précise au cas il l’aurait une fois de plus oublié, pour lui éviter de paniquer à nouveau.





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyLun 22 Aoû 2022 - 6:00




PARANOID ANDROID
Je suis sensible au contact de sa main dans la mienne ou sur mon coeur. Je recueille les bienfaits de son massage à l’égard de mon cuir chevelu. J’entends ses mots, quoiqu’il résonne dans ma boîte crânienne et me paraissent lointains. J’arrive à formuler des phrases courtes, mais cohérentes, parce qu’elle relève de la nécessité : remercier, rassurer peut-être - est-ce que j’y arrive ? - et demander à ma dulcinée de jouer plus que le garde-fou, mais de ne me servir de pense-bête pour que je sache, que je n’oublie jamais l’état dans lequel l’alcool me plonge, que je n’ai pas plus envie d’y retourner, que je m’en garde éloigné - je l’espère - de façon définitive et que je n’ai plus à endurer les conséquences de la honte qui, malgré mon ivresse, se fraie déjà un chemin au milieu du brouillard épais de mon cerveau. Le brouillard ? Il m’encercle de sa substance grisâtre et cotonneuse. Il m’empêche d’observer mon avenir. Il me cantonne à cet instant présent où ma tête me tourne, où étirer mon bras vers le lavabo est douloureux ) je n’y suis pas arrivé sans aide, Rae s’en est chargé pour moi - où je ne suis pas en mesure de me laver - honnêteté serait d’admettre que je me serais certainement pas glissé sous une douche sans son intervention, pas plus que je ne me serais rasé. Ôter mon boxer a tiré dans ma réserve d’énergie et mes gestes n’étaient en rien fluide. Mes remerciements, ils sont plus bafouillés que claironnés. Mon débit de paroles est ralenti, haché et, s’il est de notoriété publique qu’en temps normal, je parle bas, mes phrases, hachée entre deux syllabes - parfois en plein milieu - s’apparentent aux murmures des spectateurs d’un cinéma. J’y étais un rien plus tôt. J’étais plongé dans un cauchemar dont les héros ne sont pas si loin. Je jurerais que j’ai sur la cuisse la piqûre d’une araignée et, sur la main, l’urticaire dû à la reptation d’un mille-pattes dégueulasses vers mon oreille. Ma nuque me gratte : je suis persuadé que j’ai des boutons. Pourtant, je ne pipe mot sur ce qu’il me demeure en certitude. Raelyn a l’air apaisée. Je n’ai pas envie de brosser ses espoirs comme un ménagère, les moutons de poussière sous ses canapés ou son lit. Littéralement, j’en ai des tonnes sous les meubles de ma mémoire. Allégories même de ma culpabilité et de mon alcoolisme, ils m’obligent à évaluer avec pessimisme les conséquences de mes faiblesses sur ma gamine si, d’aventures, elle n’était pas à l’abri chez mon frère. Devrais-je m’éloigner de ma famille le temps que je reconstitue ma vigueur et ma volonté ? L’idée me déplaît. Elle ranime mon cœur palpitant si fort qu’il noue mon estomac. Ce nœud, il remonte jusqu’à ma gorge. Il monte, il descend. Il se déplace au gré de mes réflexions décousues, mais qui me paraissent vraisemblables. Ne pas me faire du mal, me conseille ma complice. D’accord. Comment m’y prendre ? Comment modifier le schème de mes pensées quand il me tétanise une fois de plus ? Alors, que répondre pour ne pas troubler cette fausse quiétude dans laquelle Raelyn se repose ? Comment ne pas crever la bulle d’intimité et de confiance de laquelle elle nous enveloppe du coup d’éperon que sont mes doutes ? «Non, elle n’était pas là, c’est vrai.» Elle était chez mon cadet, me suis-je répété, pour moi-même, de crainte de négliger l’information et de paniquer de nouveau à la faveur de la sécurité de mon bébé et à la défaveur de ma santé mentale. L’information m’échappera-t-elle dès lors que mon épouse aura terminé de me rendre un peu d’allure ? Dès lors qu’elle m’avertit que je ne m’en tirerai pas non plus à si bon compte ? Que demain, une conversation s’imposera ? Je n’ose pas tergiverser avec moi-même sur l’objet de celle-ci. Tout est servi par l’inquiétée sur un plateau d’argent. En d’autres temps, j’aurais balisé tant je déteste les conversations à bâtons rompus. Sur l’instant, je ne suis pas assez conscient pour que les conséquences ne m’assaillent par vagues et non en continu. Bientôt, j’aurai besoin de toute mes calories pour ne pas chuter en enjambant la baignoire, en enfilant mon peignoir de bain et en me dirigeant vers la chambre depuis laquelle le lit m’appelle. Je lutte pour ne pas choir sur mes fesses et, si j’accepte le soutien de Rae, je ne m’appuie que sur les murs pour me guider. Je refuse que tout mon poids repose sur elle, sauf peut-être une fois que nous fûmes allongés puisque la garder auprès de moi - le plus proche possible - est une nécessité. Elle est l’onguent, non pas d’une rebouteuse, mais d’un médecin alternatif efficace. Rae, elle me tranquillise. Elle anesthésie l’ivresse.  

∞∞∞∞∞

En reconnaissant le décor de notre chambre, j’ai été envahi par l’effroi et le sol s’est refermé sur moi. Que fais-je ici ? Est-ce fou de considérer que la plante de mon pied collée au parquet était mon assurance pour empêcher la nausée liée à l’ébriété ? Etais-je ivre hier soir ? Je ne me souviens pas de grands chose, mais recevoir des morceaux choisis de ma soirée et de ma nuit n’est pas essentiel finalement. J’ai mal aux cheveux. Je suis assoiffé. J’ai des trous de mémoire. Je flaire entre le parfum du gel douche - et du shampoing de ma conjointe allongée contre moi et qui m’observe d’un oeil tendre, mais toutefois inquisiteur - un relent de scotch frelaté et de whisky bon marché. Je n’ai pas bu, hier. Je me suis retourné la tête. Mais, qu’ai-je fait ? Qu’ai-je dit ? Ai-je succombé à une étrange folie, comme il me l’est arrivé parfois, lorsque je frôlais le désespoir, revivant alors les pires instants de mon existence ? Les conséquences de mon choc post-traumatique, ils sont maîtrisables à une condition : que je ne craigne pas pour ma femme et mon bébé. Mon bébé ? Où est-il ? Je me redresse brusquement, droit comme un I, comme si j’étais en proie d’un cauchemar alors que j’ai dormi d’un sommeil sans rêve ou, plutôt, sans rêve dont je ne me souvienne. «Micah. Elle ne pleure pas. Pourquoi elle ne pleure pas ? » me suis-je enquis sans panache au fond du timbre. «Je ne me sens pas bien.» Je réponds à la question de suite après avoir posé la mienne et, pour cause, je présume qu’au-delà du bon procédé, au plus je suis de bonne composition, au plus vite je serai averti sur la position de Micah en cet instant maudit. «Et pourquoi on est en travers de lit ? » Me suis-je écroulé comme une avalanche de pierres ? Aussi lourd que le plus énorme des rocs de la montagne ? D’instinct, j’ai attrapé les deux mains de mon épouse et j’ai plongé dans l’iris de ses pupilles le bleu des miennes, un bleu assombri par l’épouvante. Abalourdi, je jette une oeillade circulaire dans la pièce et je réalise que mes souvenirs s’arrêtent au moment précis où j’ai exigé de Callum qu’il se transforme en un Hermès des temps modernes. Son message, c’était de “pousser” Raelyn a quitté le casino, histoire que je vérifie l’identité du gars qui ressemblait étrangement à Mitchell. L’ai-je fait ? Ai-je été mis au courant de son identité ? Ai-je ramené les enregistrements des vidéo-surveillances ? «Putain. Mais, qu’est-ce que j’ai foutu ? » Ai-je été violent ? Ma conjointe s’est-elle encourue loin de moi pour mettre notre bébé à l’abri de l’impact de mon ivresse ? A quel point ai-je déconné ? Car, je l’ai fait, c’est évident. Au contraire, je ne serais pas déshydraté au point que la migraine me colle des nausées et une furieuse envie de vomir contre laquelle je lutte. D’abord, j’apprends. Ensuite, je me ridiculise. Question de priorité.




Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyLun 22 Aoû 2022 - 11:33


paranoid android
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor  (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 873483867

Doucement, je caresse le bras d’Amos alors qu’il se détend - tout est relatif - contre moi. Il me semble toujours pareil à une boule de nerf mais sa respiration ralentit légèrement, les battements de son cœur s'espacent et, je suis presque sûre qu’il s’endort : je sens son souffle contre ma nuque et il me semble plus régulier. Ses doigts sont toujours noués autour des miens et, alors que je trouve à mon tour le sommeil, je les garde prisonniers des miens, pour éviter qu’il puisse encore une fois m’échapper sans que je ne le réalise.


❈❈❈❈


Aucun rêve n’est venu égayer ma nuit, aucun cauchemar ne l’a troublée, mais je me souviens m’être réveillé plusieurs fois et avoir vérifié qu’il était toujours contre moi. Quand j’ouvre les yeux pour de bon, je me tourne contre lui et j’essuie du revers de ma main la transpiration qui colle à son front. Sa nuit a été agitée. Comment aurait-il pu en être autrement ? J’ignore s’il se souviendra de ce qu’il s’est passé cette nuit, mais je penche pour un non. J’ai expérimenté des trous noirs alcooliques pour moins que ça sans jamais être la victime de crises de délires. Cette nuit, Amos a certainement bu plus que je n’ai jamais bu et peut-être a-t-il même atteint l’une de ses limites. Toutefois, je repense à cette nuit, il y a plus de deux ans, ou je l’ai trouvé dans un quasi coma et je me dis que, tout compte fait, cela aurait pu être pire. Au moins, il était conscient lorsque je l’ai guidé jusqu’à la baignoire et il l’est resté tout du long. Alors qu’il s’éveille et grimace, j’essuie doucement le coin de ses yeux sans cesser de le dévisager. Rapidement, il m’échappe : il se redresse comme si le loft était en feu et qu’il sentait l’odeur de notre mobilier qui brûle, et m’éclaire rapidement sur l'origine de son trouble. « Micah. Elle ne pleure pas. Pourquoi elle ne pleure pas ? » Bien sûr, il s’inquiète pour notre bébé et je ne suis pas surprise : hier soir, il a eu du mal à se souvenir de l’endroit où elle était. A chaque fois, je le lui ai rappelé avec patience et tendresse puisque je sais à présent tout ce que cela représente, que d’être terrifié pour la chair de sa chair. « Je ne me sens pas bien. » A mon tour, je me redresse et dépose mes mains sur ses joues pour qu’il ne puisse pas fuir mon regard, pour qu’il y puisse un peu de sérénité. « Elle est chez ton frère. Elle a dormi chez Chad, tu te souviens ? » Ses pupilles dansent un tango effréné et je sens qu’il est à la recherche du moindre indice qui l’aidera à reconstituer les faits de la veille. Je passe une main dans ses cheveux, que je discipline du bout des doigts. « Elle a passé la soirée là-bas pour qu’on puisse superviser celle du Casino. » Puisque hier était une nuit particulièrement importante pour notre affaire légale. « Et elle y est restée pour dormir. » Pourquoi ? J’y reviendrai, chaque chose en son temps.

« Et pourquoi on est en travers du lit ? » Je ne l’ai même pas réalisé. Moi, je me suis ramassée sur moi même, les jambes en tailleur, pour pouvoir lui faire face et l’attirer contre moi. « Putain. Mais, qu’est-ce que j’ai foutu ? » - « Pas pour les bonnes raisons malheureusement. » J’esquisse un sourire espiègle, je tente de détendre l’atmosphère à l’aide d’un trait d’esprit : hier, nous n’avons pas fait des folies de nos corps au point de ne pas nous endormir dans le sens du lit. « Tout le monde va bien. Il ne s’est rien passé de grave. » Je le rassure avant d’entrer dans les détails. « De quoi tu te souviens ? » Doucement, je caresse sa joue. « Tu te souviens que tu m’as ordonné de rentrer à la maison ? Tu te souviens de ma gifle ? » Je caresse l’endroit où les doigts ont claqué contre sa peau avec une douceur infinie. « Tu as cru voir Mitchell. Ce n’était pas lui. Callum nous a ramené. » Je ne m’encombre pas de détails pour l’instant. Je suis factuelle, je vais droit au but pour ne pas laisser à son cœur le temps de s’emballer. « C’était pas lui. » J’ai remarqué son regard effrayé lorsque j’ai prononcé le nom de Mitchell. « Tu te souviens de la suite ? » Se souvient-il de sa fuite alors que nous étions endormis sur le canapé ? De la bouteille qu’il a descendue ? De son épisode de délire, et de la promesse qu’il m’a faite de trouver ensemble des solutions ?





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyJeu 25 Aoû 2022 - 9:14




PARANOID ANDROID
Je ne suis pas tombé endormi paisiblement. J’ai sombré comme une masse. Je suis tombé tel un homme lesté par des cailloux que l’on aurait balancé au fond du lac de l’ivresse. Mon seul port d’attache, c’est la femme que je tiens serrée contre moi, tout près, si près que je pourrais la priver de sa respiration si, d’aventures, elle ne s’était pas créé sa propre bulle d’oxygène, celle dont elle nous envelloppe. Mon sommeil n’en est pas moins agité. Je crois m’être réveillé et avoir cherché la main de ma dulcinée à plusieurs reprises durant la nuit. Ceci étant, je ne me suis éveillé d’un bond, droit comme un I, la peur aux tripes et la panique dans le fond des yeux, alors que le soleil était déjà levé. Quelle heure est-il ? Je n’en sais rien. Je n’ai en tête qu’une obsession : où est-elle l’appendice de notre amour ? Où se cache Micah si elle n’est pas entre nous, dans le lit, preuve qu’elle aura pleuré après son biberon, parce que l’heure est venue, voire passée. Je l’appelle. Je sonde la chambre. Je plonge un regard d’effroi dans les pupilles de Raelyn, espérant n’y puiser que du réconfort et non pas de l’épouvante, une semblable à la mienne qui signifierait dès lors que notre bambin a échappé à notre vigilance. Par chance, elle a l’air sereine. Elle détient même une explication sensée qui fait écho en moi et dans la pièce. «Elle est chez mon frère. Chez Chad.» Autrement dit, en sécurité. «Elle y restée pour la nuit.» Bien ! Je le répète, aucun péril ne peut la menacer auprès de cette montagne de muscle qui a fait de sa passion son métier. Il est digne de la protéger et est capable de lui apporter toute la douceur dont elle a besoin. Mais, pourquoi est-elle restée chez lui ? Dans mon dernier souvenir viable, il jouait les babysitters uniquement pour la soirée. Que s’est-il passé ? Qu’ai-je fait de condamnable qui implique qu’il faille éloigner mon enfant de moi ? «Ok. Mais, pourquoi ? » Je jette sur ma complice une oeillade éperdue, et pour cause, je suis égaré dans les eaux troubles de ma mémoire. Tantôt me reviennent quelques souvenirs peu élogieux, tantôt ils sont dignes et me ressemblent. A quel saint me fier ? A qui prêter foi, si ce n’est à Raelyn que je m’étonne, non de la trouver près de moi, mais ensemble allongés à travers le lit ?

Affaibli par la peur, j’estime sa réponse peu équivoque et, pourtant, j’en comprends le sens. Les seuls mauvaises raisons justifiant que je sois rasé de près - une main sur mon visage en témoigne, mais je jure ne pas m’être rasé moi-même - que je sois toujours enroulé dans mon peignoir, que je meurs de chaud, que j’ai soif, que je n’ai pas faim, que la nausée est prégnante et que mes cheveux me font terriblement mal. J’ai picolé. J’ai bu plus que mon corps n’a pu le supporter. Au contraire, je n’aurais pas oublié mon passé. Il était en partie frais dans mon esprit après que j’ai manqué de crever (sciemment) dans un coma éthylique. Ce Black out, il me tétanise et je comprends, sur l’heure, ce dont j’ai besoin : ma fille, mon épouse et quelques minutes de solitude pour mesurer seul qu’elle aura été l’étendue des blessures que j’ai infligées à mon corps. «Pas grand-chose. Je me souviens de…» Mes hallucinations. Elles, je les revois me sourire, me tendre des biberons remplis d’alcool. Je les entends encore me narguer si je ferme les paupières, ce que je m’interdis de faire. «Je me souviens que je voulais que tu rentres, oui, parce que j’ai eu l’impression que nous étions en danger.» Ma façon de faire ? Trou noir. La gifle - elle en caresse la joue victime - pas le moindre reste, même pas de douleur. «Je me rappelle pas de tout ça, à part ce grand blond qui traînait dans le coin. Je voulais regarder toutes les caméras de surveillance. Les éplucher. Pour voir son visage. On l’a fait, pas vrai ? » Mes pupilles sont des billes noires qui tournent en rond dans leurs orbites. Je fouille la pièce sans trop savoir ce qu’elle renfermerait en indices pour m’apaiser l’esprit. «Comment on sait que ce n’était pas lui ? » Je me recroqueville sur moi-même. J’enserre mon corps de mes propres bras. Mes mains frottent mon visage imberbes. Je suis motivé, désormais, par le l’envie pressante de vérifier l’ampleur de mes dégâts. «Tu peux aller chez mon frère ? » ai-je supplié en tenant à présent les deux mains de ma complice entre les miennes. «Je voudrais passer du temps avec elle et avec toi. Je veux être certain que tout va bien, qu’on va bien. La gifle, tout ça… on en reparlera plus tard. Tu me rappelleras. Tu promets ?» Je la prie autant par le regard que par les mots. Mon timbre est chargé de cette émotion propre à la complainte. «S’il te plaît ? Je ne ferai pas de bêtises.» Un verre me dégoûterait. Il ne passera pas le seuil de mon estomac sans que je ne dégobille la bile que je présume malade si j’en crois les avertissements du mois d’avril de l’année précédente. Les médecins étaient formels. Je refuse de tomber malade et, sur l’instant, je réfute l’idée de m’infliger un malaise à cause du whisky. Je refuse de me ridiculiser. «Tu peux faire ça pour moi ? Après, on parlera, de tout, je te le jure.»  Peut-elle seulement me refuser quoi que ce soit, ma princesse ? Je lis dans son attitude qu’elle va me céder parce qu’elle ressent, dans la mienne, que ce n’est pas un caprice, le caprice d’un gars qui aspire à être abandonné sur le lieu du crime pour maquiller la scène ou, pis encore, de remettre le couvert dès qu’elle aura le dos tourné.

Non ! Je profiterai de son absence pour sortir les cadavres que j’aurais planqué la veille - tout indique que j’ai fait ribote la veille - dans des pots de fleurs, sous les matelas des chambres d’amis, dans la chasse des WC jamais usité ou que sais-je encore. Je vais tirer de mes planques celles qui - je l’espère- n’auraient pas entamées pour les glisser sous l’évier et les ressortir quand le moment sera venu, pour Raelyn, d’éclairer les zones d’ombre de ma mémoire.




Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyJeu 25 Aoû 2022 - 12:02


paranoid android
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor  (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 873483867

« Elle est restée là-bas parce que j’ai jugé qu’il valait mieux qu’on soit seuls tous les deux. » Si j’ai réfléchi quelques secondes à la formulation de cette affirmation, c’est parce que je la rêve la moins culpabilisatrice possible et pour cause : il m’a confié hier la peur de nuir à notre bébé, indirectement plutôt que directement, mais à cause de son alcoolisme. A partir de là, je chasse de mon esprit des tournures comme ”tu avais trop bu”. Je fais peser la décision sur moi et moi seule, même si je sais que rien de ce que je dirai ne l’empêchera de se fustiger. Du reste, il faudra bientôt que j’aille chercher notre bébé, puisqu’il n’était pas prévu qu’elle y reste si longtemps et que j’ignore combien de tenues de rechange nous avions données à Chad.

Si je décide que cela peut attendre quelques minutes encore, c’est parce que j’ai besoin de savoir comment Amos se sent et ce dont il se souvient. Je ne veux pas que, sa tendance à se flageller pour la moindre faute aidant, il perde ses moyens. Je n’irai pas jusqu’à dire que ce qu’il s’est passé hier n’est pas grave, puisque je me fais du souci pour elle et mon rôle de mère me pousse à m’en faire aussi pour ma fille - je ne veux pas qu’elle grandisse sans père ou avec un père rongé par les tourments de l’alcool - mais ce n’est rien qui ne peut être résolu, s’il me fait confiance, s’il croît en lui et s’il sort du déni dans lequel il s’est enfermé : il ne peut pas tout gérer seul. Dans le cas présent, il ne peut pas aller mieux sans aide, et j’aspire à ce qu’il en prenne conscience, bien que me sentant moi-même démunie puisque je ne peux l’enfermer pendant des mois comme il l’a fait avec moi. Une cure serait-elle la solution ? Je n’ose l’envisager : l’éloigner de nous lui enverrait le mauvais message, et son absence me rongerait puisqu’il m’est aussi nécessaire que l’air que je respire. « Pas grand-chose. Je me souviens de… » D’un regard doux et patient, je l’encourage à continuer, aussi étranges ou désagréables puissent-être ses souvenirs. « Je me souviens que je voulais que tu rentres, oui, parce que j’ai eu l’impression que nous étions en danger. » J’esquisse un tendre sourire, à présent. « Oui. Et disons que tu as oublié la définition de demander ou de partager. » Il a ordonné. Je ne lui en tiens plus rigueur, pas après la nuit que nous avons vécu, pas après avoir compris que ce n’était pas vraiment à lui, à mon conjoint que j’avais à faire. « La gifle, c’était pour ça. » Le dossier est pour moi clos en ce qui concerne cet accrochage : je ne le rouvrirai qu’à sa demande. « Je me rappelle pas de tout ça, à part ce grand blond qui traînait dans le coin. Je voulais regarder toutes les caméras de surveillance. Les éplucher. Pour voir son visage. On l’a fait, pas vrai ? » Si je ne réponds pas, c’est parce que je ne veux pas qu’il sombre à nouveau dans la paranoïa. Mais cette dernière semble l’attirer dans ses bras puisqu’il insiste. « Comment on sait que ce n’était pas lui ? » - « Parce que ça ne l’était pas. Il n’avait ni la même démarche, ni la même corpulence, ni la bonne taille. » Parce que je l’ai vu cet homme, et qu’il n’y a qu’une crise de délire qui aurait pu pousser qui que ce soit à le confondre avec l’ancien leader du Club. « Parce que je connais Mitchell depuis plus de quinze ans. Parce que j’ai été sa seconde pendant une demi-douzaine d’années. » Autrement dit, qui mieux que moi aurait été à même de le reconnaître au premier coup d'œil ? « Et ce n’était pas lui. Pas la moindre chance. »

«Tu peux aller chez mon frère ?  » La question ne me surprend pas, et je sais ce qui la motive. Notre bébé l’apaisera, elle pansera les blessures de son esprit et j’accueille sa question avec un sourire. Cette fois, il n’a pas oublié comment demander.  « Je voudrais passer du temps avec elle et avec toi. Je veux être certain que tout va bien, qu’on va bien. La gifle, tout ça… on en reparlera plus tard. Tu me rappelleras. Tu promets ? » Je caresse doucement sa joue. « Oui. Je vais aller la chercher. » A vrai dire, je n’attendais que son réveil pour l’envisager. A présent qu’il me semble tiré de sa folie passagère, je peux quitter le loft pour un peu plus d’une demie heure sans craindre qu’il ne se fasse du mal. A moins que…« S’il te plaît ? Je ne ferai pas de bêtises. Tu peux faire ça pour moi ? Après, on parlera, de tout, je te le jure. » Animé par une sentiment de douceur mais également de fermeté, je l’observe. Je plonge mon regard dans le sien pour estimer la confiance que je peux placer en lui. En temps normal, elle est infinie. Sauf que je sais que, pour avoir ma dose, j’aurais vendu père et mère. « Tu dois me promettre de ne pas boire. » Je n’aime pas être cette personne. Je préfèrerais me contenter d’être celle qui le ramasse, qui l’écoute et qui le guide. Pas l’autorité qui surveille sa consommation et qui fait planer au-dessus de sa tête la menace d’une réprimande. Je ne suis pas Sarah. Mais je l’aime trop, et j’aime trop Micah pour rester simple spectatrice. « Hier, tu as sorti une bouteille de je ne sais où. » Et je ne veux pas savoir. « Je n’ai pas besoin d’explication. Je sais qu’il y en a d'autres. » Je ne crois pas en la malchance ou la coïncidence. Je ne crois pas que cette bouteille était là alors qu’il pensait en avoir terriblement besoin. Il l’avait cachée quelque part pour ce genre de situation. « Promets moi que tu ne boiras rien en mon absence. » Il me connaît assez pour savoir que je sais être ferme et dure lorsque c’est nécessaire, et il en a besoin. S’il est enivré à mon retour, Micah et moi repartirons. Je pense ce que j’ai dit hier : il n’a pas levé la main sur moi et je sais qu’il se tuerai plutôt que de lui faire du mal. Mais j’ignore ce qui peut affecter la psychée d’un enfant de son âge.


❈❈❈❈


A mon retour, je le trouve assis sur le sofa et, alors que je glisse ma main libre dans sa nuque, je sens qu’il est trempé de transpiration. Dans l’état dans lequel il s’est, n’importe quel mouvement doit lui sembler titanesque, mais je me demande à quoi il s’est employé en mon absence. « Regarde qui est là. » Dans mes bras, je tiens notre petite fille, aussi souriante que l’est un bébé qui ne se doute de rien de ce qui a agité sa maison la nuit dernière. « Je vais aller lui enfiler autre chose. Elle a passé la nuit dans ces vêtements-là. » Ce matin, Chad n’avait plus rien pour la changer mais autrement, pas d’incident à déplorer. « J’ai laissé son sac dans l’entrée, tu peux me le monter ? » C’est ma façon de l’inviter à se joindre à moi, à nous : il n’a pas à prendre de recul à cause de la honte, ou de la peur de nuir à Micah. Ses mains tremblent encore, alors je l’inclus du mieux que je peux, en fonction de ce que je sens en force chez lui. « Tu peux prendre le tapis d’éveil aussi. On le mettra sur notre lit. » Je l’ai entendu lorsqu’il a dit qu’il voulait passer un instant privilégié avec elle et moi. Moi aussi, après cette nuit, j’ai besoin d’une bulle de douceur auprès de notre enfant.





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyJeu 25 Aoû 2022 - 15:20




PARANOID ANDROID
Être seuls, tous les deux. L’explication pourrait me séduire si je ne souffrais pas d’une gueule de bois et de black out. Je doute que nous étions profiter de l’absence de Micah pour nous rouler dans la luxure. Les draps ne sont même pas défaits. Nous - je - sommes tombés là où je l’ai bien voulu en travers du lit et je soupire. Je soupire de honte. Je soupire ma frustration d’être l’un des protagonistes des événements de la nuit, événement dont il convenait d’éloigner Micah et de ne plus m’en souvenir. Je soupire parce que si je suis incapable de boire une gorgée d’alcool, je me persuade qu’il me ferait du bien : il m’assommerait et je me rendormira sur le champs. Ainsi, le temps passera plus vite. Je n’aurais pas à ressentir les affres de l’opprobre. Je n’aurais pas à affronter le regard de ma dulcinée qui, malgré la douceur dont elle fait preuve à mon égard, doit être profondément déçue. Je ne me torturerais pas en me demandant ce qu’elle pense de moi aujourd’hui, si j’ai pris les apparâts d’un pauvre type qu’elle n’aurait jamais dû épouser et avec lequel faire un enfant était la plus stupide des erreurs. D’aucunes ne fondent une famille avec un alcoolisme. D’aucuns ne s’y risquent puisqu’un fait est presque prévisible : tôt ou tard, il faudra éloigner l’enfant du coupable. Raelyn l’a fait. Pourquoi ? Je ne sais pas et la question m’entête, m’enivre, m’attrappe au collet avec une telle force que ma voix est étouffée. «Je lui ai fait quelque chose ? » L’ai-je secouée sous prétexte qu’elle pleurait trop fort ? L’ai-je saisie par le bras trop brusquement pour la pousser, avec sa mère, si j’en crois ses confidences, dans la voiture de Callum ? J’ai ordonné à l’une : j’ai écopé d'une gifle. La raison se limite-t-elle seulement à la manière, aux mots choisis ? A-t-elle été mue par une attitude plus tangible ? Condamnable quoique pardonnable ? Au plus je réfléchis, au plus je tente de rassembler les différentes pièces d’un puzzle incomplet - il en manque, des putains morceaux - au plus mon coeur s’ébranle dans ma poitrine. Il se met au galop tel un cheval piqué par un éperon et, à nouveau, je me sens au bord du malaise. Ces symptômes, je les connais. Les yeux qui se voilent d’un drap noir, les mains qui tremblent, le coeur qui s’emballe, les pieds qui paraissent trop faibles : c’est une attaque de panique. Pas de la paranoïa. Dès lors que Raelyn me confirme qu’elle a identifié le blond à cause duquel j’ai basculé du côté obscur de la lucidité, j’en déduis que nous avons analysé les caméras de surveillance. Je n’essaie même pas de vérifier l’hypothèse : ça n’a pas d’intérêt. Ce qui en a, c’est que je sois certain que Rae n’a pas l’intention de m’éloigner de mon bébé parce que j’aurais commis un acte intolérable pour un père. Ce qui l’est, c’est que sur l’instant je parviens à museler les péans chantés par mon addiction. Ce qui l’est, c’est que je suis de nouveau prêt à me soigner et que j’y crois dur comme fer. Mes convictions sont en béton armé depuis que j’ai redouté, un instant durant, que Micah était chez mon frère, non pour la protéger d’une situation difficile à gérer tant pour mon épouse que pour moi, mais parce que je n’étais plus digne d’elle. «Ce n’était pas lui.» ai-je répété en dodelinant du chef, essuyant mon visage trempé de sueur de mes doigts tressaillants. J’ai besoin d’avoir autour de moi l’ensemble de ma famille étroite et je le réclame. J’insiste. Je prie. Je supplie. Je respire tandis que Rae accède à ma requête, mais pas sans condition. Elle exige de moi une promesse et le chagrin habille désormais mes traits. Je la comprends, évidemment. Qui mieux que moi pour saisir ses motivations. Néanmoins, elles me font mal : elles sont la preuve que j’ai déconné et pas qu’un peu. «Je n’ai pas envie de boire.» Est-ce suffisant ? Est-ce qu’elle se contentera de cette phrase que doivent répéter tous les intoxiqués ? En aurais-je été convaincu moi-même à une autre époque ? Non ! Alors, je corrige. « Il y en a d’autres, mais je boirai pas.» Cette tentative me semble plus probante, mais elle ne réponds en rien aux desiderata de ma complice, ce désir somme toute légitime de me retrouver aussi sobre  que je puisse l’être après une nuit de démence liée à ma consommation. «Je te le promets, Rae.» ai-je donc renchéri en me traînant sur le matelas pour agripper ses deux mains dans les miennes et crocheter ses pupilles aux miennes. «Je le promets et j’ai besoin que tu me croies.» Au contraire, pourquoi continuer à me battre si cette sortie de route signe la fin de sa foi en moi ? Si elle la conduit vers le désamour ? Si elle me guide vers la possibilité que j’ai été violent, dans ma folie, alors que je me suppose incapable d’un tel crime tant je les aimes, Micah et moi, d’un amour débordant, infini, indéfinissable.

∞∞∞∞∞

Durant l’absence de Raelyn, j’ai tenu ma promesse. Je n’ai pas avalé la moindre goutte d’alcool. J’ai sorti les bouteilles de leur cachette, toutes les bouteilles, même les cadavres. Je les ai alignées autour de moi qui, assis devant le meuble dessous l’évier de la cuisine, ai déploré avec quelle frénésie j’ai avalé gorgées sur gorgées. Je ne m’en rappelle pas, je n’en ai pas besoin. Il suffit d’observer pour comprendre que deux bouteilles et demi de whisky sec, c’est trop pour un seul homme. Deux litres et demi sans glaçon et au goulot, en si peu de temps, ce n’est pas se rincer le gosier, mais déverser sur son estomac des canadairs de poisons. Deux litres, un demi et le reste puisque je n’ai pas commencé à picoler après m’être tiré des bras de ma dulcinée lorsque nous étions allongés dans le divan. Quand ai-je commencé, la veille ? A quel moment me suis-je arrêté ? Qu’ai-je essayé de fuir ? A quels démons ai-je essayés d’échapper cette fois ? Les paupières closes, je passe mon cerveau au crible. Je le fouille méticuleusement à l’instar d’un officier de la police scientifique. Je ressors bredouille de cette expérience aura duré aussi longtemps que le trajet de Raelyn depuis chez Chad. J’eus tout juste le temps de planquer dans l'armoire désignée plutôt l’objet de mes délits et de m’asseoir dans le divan, les pied nus, un t-shirt et survêtement propres sur le dos. «Mon bébé…» ai-je lancé en ouvrant les bras vers la petite Micah et me levant pour cueillir un baiser sur la peau douce de son front et sur ses joues. Je me penche ensuite sur ma conjointe à laquelle je dérobe un peu de douceur depuis le dos de sa main. « Je m’en occupe tout de suite.» ai-je rétorqué, mal à l’aise, ne sachant où se situe ma place puisque mon esprit est un gruyère. «Et le tapis d’éveil. Elle a été lavée ?» Dans le cas contraire, je me ferais un plaisir de m’en charger. Je jette par ailleurs un regard sur mes mains. Elles ne sont pas assez stables. La mort remplit mon âme : je ne suis pas un père équilibré. Alors, j’exécute les “ordres” soufflés. Je ne prends comme initiative que d’étendre le tapis d’éveil sur notre lit. A terme, je m’appuie contre le chambranle de la porte de la chambre. «Est-ce que je peux la prendre ou tu ne préfères pas ? » Jusqu’où suis-je allé la veille, ai-je tu quoique ça soit sous-entendu tant par mon timbre que par la détresse qui peint mes traits épuisés. «Je comprendrais si tu dis non. Mais, j’ai besoin de savoir… Tu ne l’as pas laissé avec Chad pour qu’on soit tous les deux. Il y a rien dans le loft qui suppose qui va dans ce sens, mais plutôt celui où j’ai merdé et bien. » Je n’ose même pas avancer d’un pas dans la chambre de ma fille.


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyVen 26 Aoû 2022 - 10:26


paranoid android
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor  (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 873483867

« Je lui ai fait quelque chose ? » J’aurais pu anticiper cette question puisque, cette nuit, il a également eu peur de présenter un danger pour sa fille. Pourtant, lorsque ses yeux me renvoient toute la détresse et la peine qu’il ressent à l’idée d’avoir pu faire du mal à notre fille, mon cœur se brise et j’ai l’impression que le son que fait mon cœur en heurtant le sol est parfaitement audible. « Non, bien sûr que non. » Je tends une main vers lui que je fais glisser dans sa nuque. Je raffermis ma prise pour l’attirer contre moi et coller mon front au sein. « Tu ne luis a rien fait. Tu ne m’as rien fait non plus. » C’est mon ego qu’il a blessé lorsqu’il m’a donné - ou fait donner - un ordre. C’est lui qui était meurtri alors qu’il m’a attrapée par le bras pour me traîner jusqu’à la baie vitrée teintée - nous pouvons observer le rez-de-chaussée sans que notre bureau ne soit visible pour autant - sans violence mais sans douceur non plus. « Tu voulais boire, je t’ai dit qu’il faudrait me passer sur le corps et tu n’as rien fait. Tu ne m'as pas touchée. » J’ai simplement estimé que je ne pouvais pas m’occuper de lui et de notre petite fille à la fois. J’ai choisi de laisser Micah chez Chad parce qu’elle y était en sécurité et que je voulais pouvoir ne me consacrer qu’à mon conjoint.

Je sais que le loft doit être truffé de bouteilles puisque je ne suis pas une jeune première. Hier, il a bu au goulot d’une bouteille que je n’avais jamais vue. Pourtant, je n’entre pas en guerre contre son alcoolisme en retournant le loft et en exigeant de lui qu’il me montre toutes ses cachettes. Mais si d’aventure il ne me promettait pas de ne pas boire pendant mon absence, je refuserais de le quitter, même pour une poignée de minutes. Hier, j’ai eu peur pour lui. J’ignore ce que son organisme peut supporter aussi tôt après son excès, mais je n’ai pas envie de découvrir s’il a touché du doigt ses limites ou pas. « Je n’ai pas envie de boire. Il y en a d’autres, mais je boirai pas. » Mon regard plongé dans le sien, je cherche une preuve, non pas que je peux lui faire confiance, mais que ses démons ne sont pas aux commandes. Lorsqu’il est question d’eux, il n’est plus lui. « Je te le promets, Rae. » Il a l’air fort. Bien plus qu’hier. Il a l’air désespéré mais sincère. Assis au bord du matelas, il attrape mes mains dans les siennes et me supplie presque. J’ai mal au cœur, mais je suis touchée par l’intégrité que je lis au fond de ses yeux. « Je le promets et j’ai besoin que tu me croies. » - « Je te crois. » Je porte ses mains jusqu’à mes lèvres, et je les embrasse. « Je te crois Amos. » Qu’il est dur, mon rôle. J’ai peur pour lui, pour sa vie, autant que j’ai peur pour sa santé mentale si toutefois je devais être un jour amenée à lui retirer ma confiance. Après ma rechute, sur le bâteau, il n’avait plus foi en moi et j’ai eu mal. Il avait raison, mais j’ai eu mal malgré tout et je me demande comment il a pu le gérer, comment il a eu la force d’y croire pour nous deux, et de continuer à se battre pour ma guérison malgré ce que j’étais devenue. Mais nous n’en sommes pas là. Je le crois.


❈❈❈❈


« Mon bébé… » Son visage s’illumine alors qu’il pose ses yeux sur Micah, qu’il embrasse son front et les petites mains qu’elle tend dans sa direction dès qu’il entre dans son champ de vision. Après la nuit que nous venons de passer, ce spectacle me ravit. Il souffle un vent de soulagement sur mon coeur puisque je retrouve bien plus mon compagnon que je ne l’ai reconnu cette nuit lorsque l'addiction parlait pour lui, lorsqu’il m’accusait de ne pas l’aimer et de vouloir me débarrasser de lui parce que je m’opposais à ce qu’il s’empoisonne. « Je m’en occupe tout de suite. » Je lui adresse un signe de la tête et un sourire. « Et le tapis d’éveil. Elle a été lavée ? » - « Je n’ai pas demandé. » Je pose mon nez sur les cheveux de mon bébé pour respirer son odeur. « Elle sent bon, mais pas le savon. » Son odeur de bébé m’apaise - est-ce la nature, l’instinct qui veut ça ? - mais pas de trace de bain récent à l’horizon. « Elle aime ça, de toute façon. » L’heure du bain n’a jamais été une épreuve pour Micah qui rit à chaque fois que son père l’arrose doucement d’eau. « Tu entends petite crapule ? Tu vas peut-être avoir le droit à un deuxième bain. » Elle ne comprend certainement pas mais éclate de rire et c’est concentrée sur ce doux son que je monte l’escalier avec Micah posée sur ma hanche. Dans la chambre de Micah, je suis interpellée par Amos qui n’ose visiblement pas entrer. « Est-ce que je peux la prendre ou tu ne préfères pas ? » Je me retourne et je l’observe avec effroi : pas à cause de ce qu’il me demande, mais pour le simple fait qu’il me le demande. A-t-il peur qu’à cause de ce qu’il s’est passé hier, je lui refuse un droit sur lequel je n’ai pas mon mot à dire ? Sauf cas d’urgence où il poserait un vrai danger pour notre fille - et je n’envisage pas que ce soit seulement possible - il n’aura jamais à me poser ce genre de question. « Je comprendrais si tu dis non. Mais, j’ai besoin de savoir… Tu ne l’as pas laissé avec Chad pour qu’on soit tous les deux. Il y a rien dans le loft qui suppose qui va dans ce sens, mais plutôt celui où j’ai merdé et bien. » - « Bien sûr que oui, prends-là. » Je m’approche de lui et, plutôt que de lui tendre tout de suite Micah, je l’attrape d’abord par la main pour le tirer à l’intérieur de sa chambre. Là, j’attrape délicatement notre bébé pour la placer dans ses bras. « Amos, c’est notre bébé. C’est ton bébé. » Et dans les bras de son père, Micah se sent parfaitement en sécurité : elle en témoigne alors qu’elle gazouille avec bonheur maintenant qu’elle est contre lui. « On parlera plus tard de ce qu’il s’est passé cette nuit. Mais tu ne nous as pas mises en danger, ni elle ni moi. » Doucement, je pose ma main sur son avant bras refermé autour de Micah. « J’ai eu peur pour toi. J’étais terrorisée, parce que j’avais peur que tu te fasses mal. Pas à moi. Et certainement pas à elle. Chad s’est occupé d’elle pour que moi, je puisse me consacrer à toi. » Pour le rassurer sur la confiance que j’ai en lui, je l’encourage d’un signe de la tête en direction de la salle de bain attenante à la chambre de Micah. « Donne lui son bain. Elle sera ravie, la canaille. » Je caresse doucement les cheveux doux et fins de Micah, et je dépose mes lèvres contre celles d’Amos. « Je te dirai tout. Après. »





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyJeu 1 Sep 2022 - 8:20




PARANOID ANDROID
Je me suis figuré représentant un danger pour mon bébé dès le réveil. Rae, elle a désamorcé l’hypothèse d’une main de fer dans un gant de velours. Pourtant, mon angoisse s’est amplifiée au retour de mon épouse et de mon enfant. En me redressant de devant l’armoire de la cuisine où j'ai rassemblé mes réserves d’alcool jusqu’ici essaimées aux quatre vents dans l’appartement, j’ai tendu mes bras en direction des essentiels de mon univers sous mes yeux réunis. J’aspirais à les enlacer toutes les deux, y abandonnant les résidus de ma force physique, mais j’ai déchanté. Est-ce moi qui ai interrompu ma course à cause de l’anxiété ? Est-ce Raelyn qui s’est empressée d’éloigner notre poupon de moi en grimpant quatre à quatre les escaliers après avoir vérifié, à ma demande, si baigner la petite était indiqué? Je ne sais pas. Je n’arrive pas à trancher entre “tu te fais des idées” ou “tu as déconné et tu mérites cette manifestation de méfiance. Penaud au milieu du salon, un frison parcourt mon cuir chevelu. Mes mains glissent sur mon visage et mes doigts s’accrochent à des poignées entières de cheveux. Je les tire jusqu’à me faire mal parce que je lutte. Je mène deux combats pour lesquels je ne suis pas taillé après cette soirée dont je me souviens de peu de choses. Quelques images me reviennent par morceaux choisis, mais je n’ose m’y fier. Je n’ai plus confiance en mon instinct et en mon cerveau. Je soupçonne qu’il obéisse à mon addiction parce qu’il guide mes jambes vers ma fausse-cachette (ce tri entre cadavre, bouteilles pleines ou entamées était destiné à faciliter le travail de sape qu’entamera bientôt ma compagne sur ma dépendance) et me souffle d’en boire au minimum une gorgée, que c’est une potion magique, comme dans Astérix et qu’elle m’aidera à maîtriser cette douloureuse envie de pleurer qui enfle dans ma gorge jusqu’à la rendre douloureuse. Non. Je n’ai plus foi en ma volonté et en ma force, mais je suis convaincu d’une information capitale : ma complice, elle croit en moi. Avant de me laisser seul au loft pour aller récupérer Micah chez mon frère, j’ai rampé sur le matelas en sa direction, des promesses pleins la bouche. Je l’ai suppliée de me ramener mon enfant, de partir sans crainte, car aucune gorgée de whisky ne coulera le long de mon oesophage. Je l’ai priée sans maquiller ma détresse et, saisissant mes mains entre les siennes, elle a insisté : elle ne doute pas. Elle ne doute pas de moi. Ces assertions, je suis persuadé de ne pas les avoir rêvées et je renonce. Je me détourne de mon poison. J’éttoufe le cri du gamin intérieur qui m’invite, pour mon bien, à me laisser aller à mes émotions, à les évacuer, à sangloter si j’en ai besoin, parce que ce n’est pas grave et que ça peut faire du bien. Je le bâillonne grâce à mon éducation, par crainte de n’être plus que l’ombre de moi-même aux regards de mon épouse si elle me découvrait plus fragile que du verre. Je lui ordonne de cesser de brailler : il ne m’aide pas. Au contraire, il m'accable puisque je ne parviens pas à me rappeler si j’ai imaginé le “tu n’as rien fait” de Raelyn ou si cette phrase m’a bien été soufflée par ma complice. Il m’assomme alors que j’entame, en marche lente, l’ascension jusqu’à la chambre de ma fille. Je crois que je l’ai cogné très fort de mon poing pour réussir à exprimer l’un des objets de mon chagrin : être privé du privilège de prendre soin de Micah, ne le méritant plus, tout simplement. Mon coeur s’est allégé d’un poids d’une tonne tandis que Rae me tire dans la pièce, me confie la petite et s’emploie à me consoler. Elle n’a pas n’objection à ce que j'endosse encore mon rôle de papa puisque Micah est à nous deux. Elle est l’aboutissement d’un amour passionné qui n’a pas encore disparu. En plus du verbe, elle promets d’éclairer ma lanterne, de remettre de l’ordre dans mes idées. Elle se propose pour trier le bon grain de l’ivraie et, bien qu’ému au point d’avoir les paupières humides, je dodeline du chef. «Je n’aime pas te faire peur.» ai-je livré avec un sincérité poignante. «Et je n’aime pas non plus que tu aies à t’occuper de moi.» Pour cause, elle n’est pas ma mère. J’accepte que nous veillons les uns sur les autres. Je vis beaucoup plus mal d’être un boulet de bagnard qu’elle doit traîner pour continuer à avancer vers ses ambitions. Je ne supporterais pas d’être le maillon faible de notre couple et je suis à nouveau surpris par la force que possède l’eau salée des larmes que je contiens vaille que vaille. «Merci.» ai-je conclu, incapable de plus sous peine de muter en être grotesque et pathétique. J’ai accrédité les sanglots du gosse en moi - à condition qu’ils soient silencieux - qu’une fois seul avec Micah. Mon visage dans son cou, je lui ai demandé pardon cent fois. Je lui ai raconté, en la lavant, que tout irait bien, qu’elle ne devait pas être inquiète, que je serais toujours là pour elle. Je lui ai rapporté que sa maman était la femme la plus forte que j’ai jamais rencontré, que c’est elle qu’elle devrait prendre en exemple quand l’heure serait venue. J’ai louangé l’enfant autant que la mère et Micah - je jurerais qu’elle comprend - m’a tantôt observée de ses grands yeux ébahis tantôt validé en gazouillis amusé. Je suis sorti de la salle de bain l’âme déliée de mes appréhensions. «Propre comme un sou neuf» ai-je lancé à Raelyn d’un ton qui aurait pu être guilleret si j’avais un soupçon de joie en moi. Au lieu de ça, je nous rêve discutant de l’avenir de la gamine déposée délicatement sur le tapis d’éveil qui trône au milieu de notre lit king size. «Tout s’est bien passé.» Je me sens obligé de préciser : mes tracas - traumas ? - ont la dent dure. « Elles sont si bons… de façon générale.» Je hume à pleins poumons l’intérieur de la paume ouverte vers ses jouets de la prunelle de mes yeux et je renchéris, conscient que l’heure de la délivrance n’a pas sonnée. Il est des questions que l’on ne peut aborder devant un enfant. «Est-ce que ça t’arrive de la regarder et de te dire qu’elle est à l’avance ? Plus intelligente que la moyenne ? Qu’elle a au moins les capacités de changer le monde ?» De le transformer afin qu’il soit meilleur pour tous ? Je n’en doute pas, c’est un truc de parents, ça. Un truc auquel nous croyons ensemble parce que nous validons les espoirs fantasques de l’autre. «Je suis fatigué, tu sais.» ai-je ensuite ajouté, dans tous les sens du terme. «Et j’ai froid… et pas à l’aise dans mon corps. Je n’ai pas l’impression d’être aux commandes…» Sous-entendu, aujourd’hui et, quoique je veuille de cette discussion, j’ai surtout besoin de fermer les paupières et de sombrer dans le sommeil avec une main posée sur le ventre de mon enfant - sa respiration est le ronronnement d’un chat : c’est apaisant - et une autre sur la fesse de ma dulcinée alors que nos jambes se seraient nouées au préalable.


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyJeu 1 Sep 2022 - 9:47


paranoid android
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor  (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 873483867

Lorsque je l’aperçois debout sur le seuil de la porte de la chambre de Micah, les bras ballants le long du corps et hésitant, mon cœur émet une plainte. Le père de ma fille a vécu une sortie de route, hier. Il est faillible, mais pas plus que je ne l’ai été. La seule différence entre lui et moi, c’est que Micah n’était pas encore née quand j’ai replongé, mais cela ne change rien à mes yeux. Il ne mérite pas de douter de lui, il ne mérite pas de se sentir obligé de se tenir éloigné de Micah et moi : nous sommes sa famille. Je n’ai pas menti : je n’ai pas eu peur qu’il me fasse du mal hier soir, et je n’ai pas peur qu’il en fasse à notre bébé ce matin. Elle non plus d’ailleurs, puisqu’elle cherche son père des yeux en riant et en tendant les bras dans sa direction. Je me plie de bon gré aux exigences de madame : j'embrasse le sommet de son crâne et je la tends à mon complice. « Je n’aime pas te faire peur. Et je n’aime pas non plus que tu aies à t’occuper de moi. » Ses yeux sont brillants et je devine qu’il retient ses larmes. L’un comme l’autre, nous ne nous sommes que peu vus pleurer. Je sais qu’il retiendra ses larmes tant que je suis dans la pièce, mais dieu que sa détresse me chamboule. Doucement, j’ai glissé ma main dans sa nuque, j’ai enroulé mes doigts autour de ses cheveux et j’ai posé mon front contre le sien. « Merci » - « Tu n’as pas besoin de me remercier. » Parce que je n’envisage pas notre couple comme une relation dans laquelle il convient de compter les points pour savoir qui a une dette envers l’autre, qui est redevable et qui porte le plus souvent sa moitié sur ses épaules. Des valises, nous en avons tous les deux largement assez pour remplir une pièce entière. « Je veux pas que tu te sentes coupable ou redevable. » Coupable de m’avoir fait peur, redevable parce que hier soir j’ai été sa ligne de survie. Je me hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur son front, avant de le relâcher de de reculer de quelques pas. « Je vais me doucher. » Parce que depuis hier je m’occupe de tout le monde sauf de moi autant que pour laisser de l'intimité à ma fille et à son père. Je respecte sa pudeur et je respecte son besoin de surmonter certaines émotions seul. Je lui prouve aussi que sa place de père n’est pas remise en question et qu’il n’est pas question de lui retirer la confiance que je lui accorde.

Me glisser sous la douche, après une soirée comme celle d’hier, a été salutaire. La fatigue et l’épuisement physique m’a assommée à l’instant même où j’ai fermé les yeux pour laisser l’eau couler sur mon visage. Lui faire confiance n'exclut pas d’être inquiète, et j’ai peur. J’ai peur pour l’avenir, pas celui de notre couple, mais le sien. J’ai peur pour sa santé physique et mentale. Je sais qu’il est fort, j’ai foi en sa capacité de se débarrasser de ses démons, mais j’ai peur que son corps finisse par flancher avant l’heure. J’ai peur que les prédictions des médecins le rattrapent trop tôt ou qu’elles aient déjà causé des dommages irréparables. S’il m’était enlevé dans cinq ou dix ans à cause d’un foie trop endommagé, j’en crèverais. Je m’accrocherais pour Micah, mais une partie de moi partirait avec lui. J’ai beau me croire capable de soulever des montagnes, je sais sans l’admettre que je ne peux rien contre la maladie. L’angoisse ne me dévore pas le ventre à chaque heure de la journée, mais elle se réveille parfois quand ma garde est baissée.

Au sortir de la douche, j’enfile un jean et un court et t-shirt noir. Coupé un peu au-dessus du nombril, il reste bien sage et simple par rapport au reste de ma garde robe, opulente, tantôt glamour et souvent provocatrice. « Propre comme un sou neuf. » Un sourire se loge à nouveau sur mon visage et je m’allonge sur le ventre aux côtés d’Amos, appuyée sur mes coudes pour observer Micah jouer avec son tapis d’éveil. « Tout s’est bien passé. » - « Bien sûr que tout s’est bien passé. » Je n’en doutais pas une seule seconde. Absorbée par ma fille, je lui adresse des sourires en jouant avec l’une de ses mains. « Elle sent si bon… de façon générale. » Mon sourire s’agrandit et pour cause : j’ai moi aussi bien souvent du mal à résister au plaisir coupable de respirer son odeur à pleins poumons. « Est-ce que ça t’arrive de la regarder et de te dire qu’elle est à l’avance ? Plus intelligente que la moyenne ? Qu’elle a au moins les capacités de changer le monde ? » - « Pas exactement. » Parce que je n’ai pas de point de comparaison et que je préfère découvrir les différentes étapes de l’apprentissage de mon bébé à son rythme plutôt que d’aller me renseigner sur internet. « Mais souvent, je me dis qu’elle a déjà son petit caractère. Qu’on voit déjà qu’elle se laissera pas marcher sur les pieds et qu’elle mènera son monde à la baguette. Alors qu’elle a certainement pas le monopole des caprices et des grands yeux charmeurs… » Lui s’imagine père d’un petit génie, moi d’un modèle de détermination, de courage et de malice. Nos obsessions pour les progrès de Micah s’orientent sur des sujets différents - lui ses aptitudes, moi son caractère trempé - mais ne se rejoignent-elle pas, finalement ? Ne sont-elles pas toutes les deux des preuves de notre manque d’objectivité puisqu’elle est la chair de notre chair ?

« Je suis fatigué, tu sais. » - « Je sais… » Je laisse ma phrase en suspens. Je l’observe avec tendresse et gravité. « Je sais aussi que parfois, ça doit te sembler plus facile de baisser les bras et d’arrêter de te battre. » Peut-être même en ce moment. Peut-être qu’à plusieurs reprises déjà aujourd’hui, son addiction lui a soufflé que boire un verre simplifierait tout. « Mais aujourd’hui, tu l’as pas fait. Tu n’as rien bu quand tu étais seul. Je me trompe ? » J’ai sondé son regard à la recherche d’un aveu. Je lui ai fait confiance tout à l’heure, je sais qu’il ne l’a pas piétinée. « Et j’ai froid… et pas à l’aise dans mon corps. Je n’ai pas l’impression d’être aux commandes… » - « Tu l’es. Ce matin, tu l’es. » Hier soir, j’avais une autre personne en face de moi. Ce matin, alors qu’il noue nos jambes et que je caresse sa joue, je sais que c’est mon complice qui m’est revenu. « Tu peux dormir si tu veux. On bouge pas. » Je désigne du bout du menton Micah qui, grâce à la chaleur du bain et la douceur dont nous l’entourons à présent, cligne des yeux pour tenter de rester éveillée, mais lutte clairement contre le sommeil. « Prends-moi dans tes bras. » Ma phrase n’a de l’ordre que sa structure grammaticale. Alors qu’il m’attire contre lui et pose son menton sur le sommet de mon crâne, je chuchote. « T’as besoin d’aide Amos. T’as besoin d’aide pour tenir la promesse que tu m’as faite de jamais me laisser. » Et moi, j’ignore combien de temps je supporterai de le voir se faire du mal sans réagir plus violemment, et commencer à lui imposer des choses puisque je m’en moque qu’il m’en veuille, tant qu’il reste en vie et près de moi.





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyJeu 1 Sep 2022 - 12:19




PARANOID ANDROID
A quel point est-ce que je fais peine à voir ? Avec quelle intensité ma détresse brille-t-elle autour de moi ? De quelle manière suis-je auréolé et, par conséquent, perçu par ma dulcinée ? A-t-elle pitié de moi lorsqu’elle me tire dans la chambre de la petite au terme de cette question qu’il m’a paru avoir formulé mille fois il y a des années de cela ? Est-ce plutôt le geste de la femme amoureuse qui ne me blâme pas ? Qui est prête à me soutenir envers et contre tous ? Que m’inviter à entrer là où je crains de ne plus avoir ma place, c’est l’acte probant du fond de sa pensée ? Il semblerait, si bien que mon angoisse occupe moins de place dans mon estomac. L’envie de vomir ne m’oppresse plus. J’ai toujours de la peine évidemment. Le chagrin est la partenaire préférée de culpabilité. Elles aiment se donner la main et railler les hommes fragilisés par ses erreurs et par ses doutes. Fragilisé. Le mot est faible. Malgré tous mes efforts pour masquer mes émois, ils sont perceptibles. Ma gorge est tellement nouée que ma voix s’étrangle dans ma gorge quand je prends la parole. Mes pupilles sont humides. Mes mains frémissantes trahissent ma nervosité et mon combat intérieur. Je n’ai plus rien de l’homme vigoureux et vaniteux qui enferme ses sentiments dans une boîte ou dans une espèce de cocotte-minute. Rien n’en sort jamais, sauf lorsqu’il est question de Micah et de Raelyn. Combien de fois me suis-je effaré par l’une de mes déclarations inattendues ? Je ne compte pas. Certaines me reviennent en mémoire et je m’interdis de statuer sur l’effet de ses souvenirs sur mon mental. Je choisis de m’appuyer sur l’épaule de ma femme, de pénétrer dans la chambre et d’accepter sans moufter tout ce qu’elle est prête à m’offrir. Le cas échéant, elle me tend notre enfant. Elle nous embrasse sur le front avec amour et affection. Elle refuse ma gratitude et m’arrache un sourire désappointé. J’admire sa dévotion. Elle me touche jusqu’au profond de mon âme et, tandis qu’elle s’apprête à s’évader en direction de la salle de bain de notre suite parentale, je la retiens par le poignet. Mon regard accroche le sien. Je l’y plante un temps indéfiniment long en gardant mon bébé contre flanc. Micah, elle rit aux éclats à chaque fois que ma tête penche sur le côté : elle s’acharne sur mes cheveux qu’elle attrape elle-aussi par poignées. Moi, j’ai soupiré et chuchoté un : «Je t’aime.» auquel je n’ai pas ajouté l’appendice pourtant réel du “à la folie”. A mon tour, je me suis penché vers elle, mais je n’ai pas embrassé son front. J’ai posé mes lèvres sur les siennes de peur d’affronter son silence, de ne pas entendre ce “moi aussi” qui ralentit la course effrénée de mon coeur. Je la réduis au silence parce que je ne suis qu’un pleutre, qu’un lâche, que je me suis jugé coupable et que, cet homme-là, j’ai conclu qu’elle ne pourrait plus l’aimer autant qu’avant. Alors, j’ai craqué dès que je fus seul pour m’occuper de mon bambin. Je me suis accordé le droit de me vider de mon saoul, d’exprimer ma peur, de me consoler à l’aide de l’amour que mon enfant me témoigne. J’ai pris le temps de me retaper émotionnellement et j’ai accepté que mon corps soit plus fatigué que meurtri par mes excès de la veille. J’ai concédé à la chaleur de la salle de bain de m’engourdir alors que j’essuie la petite, la masse de sa crème hydratante, embrasse ses menottes tendues dans ma direction et lui enfile son petit pyjama griffé aux motifs enfantins. «Qu’est-ce que tu dis ?» ai-je répété à plusieurs reprises, un peu gaga, mon inconscient tentant d’assembler ses syllabes pour former de véritables phrases. Il faut chou blanc, mais je ne désespère pas. Je considère mon inaptitude liée à mon abattement général. Il tombe sur mes épaules au moment même où je me suis allongé dans le lit conjugal. Je livre un compte-rendu apparemment inutile - Rae confirme que rien ne justifierait que ce bain se serait mal passé - et je respire du diaphragme avec l’espoir de contenir mon angoisse. Le tableau adorable d’une Micah jouant avec sa mère me vient en aide et, à terme, j’ouvre la bouche. «Elle a le monopole de tout…» J’avoue des bêtises - j’y crois tout de même - qui traînaient sur le bout de ma langue jusqu’à ce que des vérités proches de mes peurs profondes se manifestent contre mon gré. « Hé, c’est vrai. Souvent j’arrive à tenir le coup. Hier, je… je ne sais pas ce qu’il s’est passé.» Quoique je brûle d’en apprendre davantage sur mes délires - je vois des coléoptères, des cafards, mais que viennent-ils faire dans mes bribes de souvenirs moins récalcitrants ? Ceux qui acceptent de revenir à la surface ? - je n’ai pas l’énergie, pas tout de suite. Sur l’heure, le sommeil menace de m’étreindre. Je lutte autant que le bout de femme qui perd en vivacité. Elle ne bat plus des mains pour attraper ses animaux de bois. Elle n’agite plus ses pieds dans le vide non plus. Elle bat des paupières et, par instinct, je la berce, une main posée sur son ventre rond de bébé. « Et, oui, j’ai tenu bon aujourd’hui. J’ai…» Puis-je affirmer que boire m’a traversé l’esprit ? Que j’ai rassemblé les bouteilles ? Pas devant la petite. Pas de mots aussi évocateurs : je suis convaincu qu’elle saisit tout, absolument tout et qu’elle absorbe dans sa totalité l’énergie qui gravite autour d’elle. Je me méfie de son intelligence présumée et je parle donc en langage codé, quand je ne tais pas des informations capitales. « J’ai bu un verre d’eau. Je les ai vues, mais j’avais besoin d’eau. J’ai haussé les épaules pour deux raisons : la première est générée par la fatalité. La gueule de bois, ça assoiffe. La seconde est la conséquence d’une autre réalité moins séduisante. « Ce matin, j’ai juste très honte et crois-moi, ça a toujours été une bonne raison de… Ce matin, c’est toi qui es aux commandes en réalité.» J’ai baissé le regard sur mes doigts qui bercent mon enfant. «Elle va s’endormir…» Et, moi aussi, je peux, d’après ma complice. J’y ai droit pour mon propre bien et, en m’éveillant, elle sera là quand je quitterai les bras de Morphée. Elle sera dans les miens puisqu’elle s’approche et me le réclame, Raelyn. Je m’exécute avec un plaisir non feint, un qui se traduit par un long soupir saccadé par la mélancolie, la déception et l’opprobre. «Juste moi ?» N’est-elle pas flouée elle-aussi ? « Je vais trouver des solutions… On va en trouver.» ai-je chuchoté, gardant la silhouette de mon épouse contre mon torse. Mon visage, je l’ai enfoui dans ses cheveux humides. Raelyn aussi, elle sent divinement bon et ça m’est si familier que je finis par m’endormir sur une dernière phrase. « Ce n’était pas qu’une promesse. J’ai pas envie qu’on se laisse…» Pas envie qu’elle s’en aille à cause de la lassitude. Pas plus que je ne désire l’abandonner parce que je m’estimerais mauvais pour elle et pour notre enfant. Quant à la maladie, je n’y songe pas. Elle ne fleurera mon esprit quand j’ouvris les yeux en grands dans la chambre une heure ou deux plus tard, le corps en sueur, les cheveux collés sur mon front et que je serai victime d’une douleur terrible dans l’estomac et dans le bas du ventre. Angoisse ? Estomac ? Foie ? Intestin ? Qu’est-ce qui m’arrive exactement ? Est-ce que ça se confie à sa bien-aimée, ce genre de symptômes ?


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyVen 2 Sep 2022 - 7:55


paranoid android
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor  (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 873483867

« Je t’aime. » Il m’attrape pas le poignet et me le confie sur le ton de l’urgence. Je le sais. Je n’en doute pas à cause des choses qu’il a dites hier, et je ne doute pas non plus de la réciproque à cause du triste spectacle qu’il a donné. Il m’attire contre lui, m’embrasse et, alors qu’il se recule, je glisse ma main dans sa nuque pour le maintenir contre moi quelques secondes de plus et murmurer contre ses lèvres. « Moi aussi. » Et ça ne changera pas à cause de ses combats, de ses défaites et de ses failles.

La seule chose que la soirée d’hier à mise en exergue, c’est ma peur de le perdre, qu’il en crève de son alcoolisme. Avant lui, je prenais ce genre de choses à la légère, je prenais ma propre santé à la légère et j’usais et abusais parfois de drogues dures. Pour quelqu’un d’autre que lui, je continuerais à me moquer des alertes du corps médical, mais l’idée de le perdre m’est intolérable. L’idée que Micah le perdre l’est également mais, égoïstement, c’est ce que je ressentirai moi qui me tord le ventre alors que je me douche, et quelques minutes plus tard alors que je le rejoins. Jouer avec Micah, lui sourire et m’attendrir devant le spectacle d’Amos qui la chatouille ou lui attrape les doigts ne fait qu’éloigner toutes les émotions qui m’agitent temporairement. « Elle a le monopole de tout… » - « Oui. » Nous ne sommes pas objectifs, j’en ai conscience et je déteste toujours autant les rejetons des autres. Micah, elle, est à la fois une exception et une princesse qui se doit d’être traitée comme elle. « Elle sera forte. » Nous nous en assurerons, afin que personne ne puisse jamais nous l’enlever. « Et magnifique, en plus de tout le reste. Elle est déjà magnifique. » Je suis prête à le répéter en affirmant que je ne suis nullement subjective : aucun autre enfant ne lui arrive à la cheville.
   
« Hé, c’est vrai. Souvent j’arrive à tenir le coup. Hier, je… je ne sais pas ce qu’il s’est passé. » - « Tu as eu peur. Pour elle et pour moi. » A cause de cet inconnu qu’il a pris pour Mitchell. Ce que je ne précise pas pour l’instant, c’est que c’est à cause de son état psychotique qu’il a fait cette erreur et qu’elle n’en est pas tant la cause qu’une conséquence. Le sevrage est le coupable tout indiqué. Certes, il tient souvent le coup mais arrêter de boire n’est pas une longue route droite. C’est imprévisible, on ne sait jamais lorsque le manque frappera. « Et, oui, j’ai tenu bon aujourd’hui. J’ai… J’ai bu un verre d’eau. Je les ai vues, mais j’avais besoin d’eau. » - « Il y en a beaucoup ? » Ce que j’exprime, c’est de la curiosité et surtout ma peur pour lui, pas du reproche. « Je n’aime pas l’idée que tu ressentes le besoin de te cacher de moi. » Même si je comprends. Je sais que sa honte ne prend pas racine dans la certitude que je suis comme Sarah et que je le jugerai. Le goût que cela me laisse dans la gorge est amer, mais supportable puisque je le sais : il n’y a rien de rationnel dans son attitude. « Il y en a beaucoup d’autres ? » Combien de bouteilles cache-t-il à l’intérieur de notre foyer ? Cinq ? Dix ? Le double ? « Ce matin, j’ai juste très honte et crois-moi, ça a toujours été une bonne raison de… Ce matin, c’est toi qui es aux commandes en réalité. » - « Tu n’as pas à avoir honte… » J’ai traversé l’enfer et il s’est tenu à mes côtés tout du long, lorsque j’ai replongé. « Pas avec moi, jamais. » Qu’il mente, qu’il pleure, qu’il entre dans une rage noire ou qu’il soit au contraire semblable à un petit enfant. J’ai fait toutes ces choses-là, j’ai vomi toutes mes tripes, pleuré toutes les larmes de mon corps et j’ai tenté de le manipuler pour avoir ce que je voulais, ce dont je croyais avoir besoin.

« Elle va s’endormir… » Doucement, je caresse le ventre rond de mon bébé. « Oui. Tu veux qu’on la mette dans sa chambre ? » Cela ne me dérange pas qu’elle reste là. De toute évidence, nous n’avons pas l’intention de nous ébattre mais il pourrait vouloir parler de ce qu’il s’est passé hier loin de Micah. J’implore presque Amos de me prendre dans ses bras, et il s’exécute. La chaleur de son corps m’apaise, tout comme son souffle dans mon cou. Celui là, il me tranquillise au point que j’autorise ma peur à s’exprimer. « Juste moi ? » Que me demande-t-il ? Si j’ai besoin d’aide, moi aussi ? Si la situation n’est pas trop à gérer pour moi ? « Je suis forte. Je peux être ton roc. » Je n’ai besoin que d’une chose : la certitude qu’il va bien et qu’il restera avec moi des dizaines d’années encore. « Je vais trouver des solutions… On va en trouver. » Mes mains se nouent au sienne et je déglutis. « Ce n’était pas qu’une promesse. J’ai pas envie qu’on se laisse… » - « J’ai peur de te perdre. » Je souffle ma confession sans même y penser, sans réfléchir aux conséquences pour ma pudeur sentimentale qui s’offusque presque que je me montre si vulnérable. Mais avec lui, je n’ai pas à rougir de ressentir ce genre de sentiment.

Moi, je ne dors pas. Si je suis épuisée, c’est plus mentalement que de ne pas avoir dormi. Pendant les deux heures pendant lesquelles il dort, il m’arrive de fermer les yeux pour tenter de somnoler mais, la majeure partie du temps, je la passe à observer Micah qui dort à poing fermés ou à me rassurer au son de la respiration régulière d’Amos. Quand je le sens bouger, je me dégage de son étreinte pour m’asseoir et lui faire face, avant de dégager doucement une mèche de cheveux collée sur son front. « Tu te sens mal. » Ce n’est pas une question. Ainsi, il n’a pas besoin de mentir ou de minimiser pour ne pas m’inquiéter ou pour avoir moins honte. « Dis moi ce que je peux faire. » Veut-il que j’éloigne Micah parce qu’il va être malade ? Que je le guide jusqu’à la salle de bain parce qu’il aurait encore envie de vomir ?





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyVen 2 Sep 2022 - 10:40




PARANOID ANDROID
Je n’ai que rarement eu besoin d’entendre un “je t’aime” ou un “moi aussi” de la bouche de Raelyn. Longtemps, nous avons évolué en nourrissant cette certitude en prêtant foi aux gestes plus qu’aux mots. Ils perdent plus facilement en sens que les actes. Pourtant, aujourd’hui, alors que j’étais la proie du doute en rapport à Micah, je lui ai soufflé ma flamme avec, au coeur, la nécessité qu’elle me retourne la réciproque. Sa réponse, déposée sur mes lèvres, est donc un véritable soulagement. Il me rassure autant qu’il me renverse et, dès lors que je fus seul avec Micah, j’ai craqué. J’ai lâché ma prise serrée sur mes émotions. Elles se sont répandues dans mon corps - j’ai tremblé de nouveau quoique ma poigne autour de ma fille soit sûre -et ont coulé le long de mes joues dans un silence jugé opportun par ma fierté. Dans cette salle de bain, je n’ai que les murs comme  témoin de cet aveu de faiblesse et, s’ils ont des oreilles, ils ne possèdent pas le don de la parole. D’aucuns ne rapporteront mon laisser-aller. Il m’est salutaire durant un temps donné. Il m’aide à oublier cette honte qui me rattrapera tant à cause de la veille que par la faute de ce qui se joue dans la pièce d’eau réservée à ma petite fille. Néanmoins, je n’y songe pas ou pas encore. Je m’abandonne à mes émois et, quelque quarante minutes plus tard, je reparaîs dans la chambre avec sur le visage le masque du “je me porte mieux”. Il n’est qu’illusion. Il est semblable au fond de teint dont se tartine les gamines pour dissimuler leur soi-disant imperfection. Moi, j’en ai des tonnes, sauf qu’elles sont invisibles à l'œil nu. Elle se déclare lorsque je commets ce que mon exigence estime impardonnable ou irréparable. Ce sont des crimes de lèse-majesté envers cette famille qui m’entoure maintenant que nous sommes réunis dans la suite conjugale, des infractions pour lesquelles je me blâme, à condition d’être au fait des conséquences de mes failles. Sur l’heure, le puzzle est incomplet. Des pièces sont éparpillées un peu partout dans le loft, partout où, la veille, j’ai perdu les pédales. Or, je n’aborde pas la question. Je profite de l'insouciance de mon bébé et de la clémence de mon épouse. Je projette sur Micah ma fierté d’avoir contribué à sa mise au monde. Je m’ébahis devant des progrès qui n’existent pas tout à fait. Je me réjouis que Rae, de son côté, lui décrit d’autres qualités, des qualités complémentaires qui étirent un sourire sur mes lèvres. Elle sera forte, intelligente en plus d’être éblouissante. Elle est déjà tout ça et je hoche péniblement la tête. Elle est douloureuse. La migraine me menace et, malgré tout, je lève le pan de tissu qui camoufle autant le concret que son contraire. «J’ai toujours peur pour vous… Mais, si je picole à chaque, j’arrêterai jamais et… je serai bon à rien.» Mon soupir est l’expression évidente de mon dépit. Comment prendre soin d’elle si je suis incapable de veiller sur moi ? Comment les protéger si je me mets en danger ? Comment réduire cette impression que de ces êtres dépend ma joie de vivre ? «Beaucoup déjà entamées ou beaucoup encore entières ? » me suis-je enquis avant de réaliser que c’est du pareil au même, finalement. Il n’est pas question de l’étendue de ma consommation, mais de ce que j’ai gardé sous la main. «Un peu moins d’une dizaine, mais ça ne veut rien dire.» Je me défends avec dans la voix une touche de panique. Quel image de moi brossera-t-elle, Raelyn ? Pensera-t-elle, comme moi, que je suis un “prometteur de bonjour” ? Que je suis incapable de respecter mes propres serments ? Se souviendra-t-elle, à l’inverse, de la difficulté de mon combat ? J’ai beau bâillonner mon alcoolisme, il se débarrasse toujours du bout de chiffon que j’ai noué autour de sa mâchoire. Vexé, il braille. Il vocifère qu’il m’est nécessaire et, parfois, il parvient à m’en convaincre. « ça ne veut pas dire que j’ai pas envie d’arrêter et que j’essaie pas vraiment. C’est pour ça que je me cache. Ce n’est pas de toi, mais de l’impression que je me fais à chaque fois que je me dis que boire un verre, ça va m’aider à garder le contrôle sur tout, absolument tout.» En ce compris ce qui est impossible à maîtriser et la liste est interminable. «Et c’est de ça dont j’ai honte, perdre le contrôle sur moi alors que j'aimerais pouvoir tout gérer.» Intégrer mon impuissance explique-t-elle la somme de mes peurs ? Peut-être. Aussi, ai-je reposé mon âme auprès du foyer dégagé par le corps de Raelyn contre le mien. Qu’elle réclame mes bras est le plus efficace des anxiolytiques et, j’avoue, je m’en gave. Si chaque respiration est un cachet, j’en gobe un tandis que je calque la mienne sur celle de mon bébé, serein, dont le ventre se soulève tranquillement. Elle est prête à s’endormir et je l’imiterai bientôt. « Je sais que tu en as la force, mais pour l’être, c’est moi que je dois changer et ça, tu peux pas le faire à ma place.» Je dois réécrire mes schèmes de pensée. Je dois modifier la mécanique de mes réflexes. Je dois opérer une révision complète de mon cerveau. ça urge et, malheureusement, c’est une entreprise à diriger seul avec moi-même. L’échec n’est pas tolérable et Dieu que c’est angoissant. C’est épouvantable d’intégrer qu’il est temps que je vire à 180° sous peine de détruire tout ce que j’ai construit ou de le perdre, tout simplement. «Moi aussi, j’ai peur de te perdre. Mais, on ne va pas se laisser faire, pour elle. Laisse-la avec nous, oui ?» ai-je conclu, usant du “on” de l’équipe avant de clore les paupières. Je suis épuisé et je succombe à l’attrait d’un sommeil retors, peu reposant, à des lieues d’être rassérénant. J’ai quitté cette espèce de transe en sueur et les membres crispés par une douleur insoutenable dans mon estomac, dans le ventre, dans le bas des reins. Les lèvres tordues, les deux mains posées sur l’organe le plus récalcitrant, j’espère de tout coeur que ces symptômes relèvent davantage du manque d’alcool - mon métabolisme s’en nettoie - que d’une maladie quelconque. Maladie. Je tremble d’angoisse devant cette éventualité. «Tu peux aller la déposer dans son lit, s’il te plaît ?» Du sel emplit ma bouche pâteuse. Ma salive est inexistante. J’aimerais boire un verre d’eau, mais je redoute qu’il provoque une catastrophe. D’instinct, je respire amplement, aspirant à dompter les effets secondaires de mon corps peut-être en décrépitude. Quitter mon lit est pénible. Marcher droit est compliqué : je suis une manège. Le décor tourne trop vite et trop fort. Ceci étant, je me dépêche de crainte d’être surpris dans un tel état de faiblesse. Qu’importe ce qu’avance ma conjointe, j’appréhende qu’elle chemine lentement et inconsciemment vers le désamour. Je le refuse et, rassemblant des trésors de force mentale, j’ouvre la porte de la salle de bain que je referme derrière moi. Assis par terre et adossé contre le mur de carrelage, le froid dans ma nuque m’est bénéfique. Mes haut-le-coeur sont moins intenables. Toutefois, j’ose à peine tourner la tête en direction de mon épouse qui vient s’asseoir à côté de moi. «J’ai bu deux bouteilles, entières, peut-être un peu plus. J’ai pas l’air de le supporter. Je n’ai plus trente ans.» Je tente l’humour, mais ni elle ni moi n’avons envie de nous amuser de la situation. «Je n’ai jamais eu peur des insectes et quand je pense à hier soir, je ne vois que ça. Qu’est-ce qui s’est passé ? » J’implore sans chercher ses pupilles des miennes : je n’ose pas bouger. Un geste est trop dangereux pour mon orgueil : je vomirais tripes et boyaux. Je le sens. Je ne veux pas.  

Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 EmptyVen 2 Sep 2022 - 16:18


paranoid android
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor  (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 873483867

« J’ai toujours peur pour vous… Mais, si je picole à chaque, j’arrêterai jamais et… je serai bon à rien. » - « Tu n’as pas à avoir peur. Quand on est ici, il n’y a que Callum qui sait où on est et le reste du temps, il me suit comme mon ombre. » Il n’y a que lorsque j’évolue au sein du casino que le garde du corps n’est pas à quelques mètres de moi seulement. Sa présence, j’ai fini par l’oublier, la majeure partie du temps en tout cas. « A l’Octopus, il nous arrivera jamais rien. Y’a toute une armée d’hommes de main du Club et la sécurité du casino en permanence. » Autrement dit, dans ces conditions, il peut baisser sa garde et se concentrer sur l’essentiel : sa guérison. Je ne suis pas naïve : j’évolue dans une univers où le danger est partout, mais si je ne rassure pas Amos, ses peurs se mueront en obsessions et ces dernières lui mettront un verre dans la main.  

« Beaucoup déjà entamées ou beaucoup encore entières ? » Je hausse les épaules, signe que la réponse n’a pas grande importance, si ? « Un peu moins d’une dizaine, mais ça ne veut rien dire. » Je note le nombre de soldats dans les rangs de l’ennemie et, avec douceur mais fermeté, je lui pose une question. « Et qu’est ce que tu vas en faire ? » A-t-il l’intention de les jeter ou de les vider dans l’évier ? Le cas contraire, c’est moi qui les ferai disparaître. Je ne retournerai pas l’appartement avec perte et fracas comme il l’a fait avec le mien pour localiser jusqu’au dernier gramme de poudre blanche. Je le ferai silencieusement, la nuit, mais aucune bouteille ne m’échappera et pour cause : je réfléchirai comme une addict. Je ferai appel à la toxicomane en moi et je lui demanderai où elle aurait caché sa dose, elle. Même dans nos travers, nous nous sommes trouvés et je me demande s’il faut considérer que c’est beau ou tragique. Moi, je m’arrête sur la première proposition. « Ça ne veut pas dire que j’ai pas envie d’arrêter et que j’essaie pas vraiment. C’est pour ça que je me cache. Ce n’est pas de toi, mais de l’impression que je me fais à chaque fois que je me dis que boire un verre, ça va m’aider à garder le contrôle sur tout, absolument tout. » - « Je sais que tu veux arrêter. » Je sais que vouloir et réussir sont deux choses différentes et qu’il ne m’endort pas en prétendant arrêter alors qu’au fond, c’est tout le contraire. « Mais tu as la preuve que tu ne gardes pas le contrôle, mais que tu le perds complètement. » S’il n’en est pas convaincu, il le sera après que je lui ai rapporté les faits de la veille. Même moi, je ne l’ai pas tout à fait reconnu. Je n’envisage pas un seul instant de lui en vouloir, de le garder contre lui. En revanche, si je peux utiliser mon récit pour le faire réagir, je le ferai. « Et c’est de ça dont j’ai honte, perdre le contrôle sur moi alors que j'aimerais pouvoir tout gérer. » Je hoche la tête, et mon regard vaut tous les je comprends du monde. Ai-je seulement besoin de le préciser alors qu’il connaît chaque facette de moi ?

J’en doute, et je le lui communique plutôt en lui demandant de me prendre dans ses bras, et en enroulant mes doigts aux siens. Mon aveu de faiblesse, il est difficile à admettre pour moi. Je n’ai pas peur qu’il me juge, mais je n’aime pas me montrer vulnérable, jamais. Pourtant, ma peur de le perdre prend le pas sur ma pudeur. Sa question me surprend : ma confession n’était pas un appel à l’aide. Pas comme il l’entend en tout cas. Je ne suis pas en train de lui dire que j’ai peur d’être sur le point de baisser les bras et d’abandonner. Je sais que je me battrai contre ses démons jusqu’à l’épuisement. Ce dont j’ai peur, c’est qu’il perde la bataille et que je me retrouve à devoir apprendre à vivre sans lui. J’en serais incapable. « Je sais que tu en as la force, mais pour l’être, c’est moi que je dois changer et ça, tu peux pas le faire à ma place. » Je sais, et ma joue que je frotte un peu plus contre son épaule avant de la coller contre sa peau est un aveu de ma détresse face à mon sentiment d’impuissance. « Je sais. Mais tu peux demander de l’aide. Pas forcément à moi, peut-être que tu as besoin d’autre chose… » Et puisqu’il me connaît, il saura combien cela m’en coûte que de m’en remettre à n’importe quel autre quidam, surtout lorsqu’il est question de lui, la personne la plus importante à mes yeux. « Moi aussi, j’ai peur de te perdre. Mais, on ne va pas se laisser faire, pour elle. Laisse-la avec nous, oui ? » Je me raccroche encore une fois à sa promesse. Je me dis qu’il a entendu, qu’il est simplement épuisé mais que d’ici quelques heures, nous les chercherons ces solutions. Je hoche simplement la tête et je dépose la paume de ma main sur le cœur de Micah, tout en gardant les doigts d’Amos prisonnier de la seconde.

Lorsqu’il se réveille, visiblement en détresse physique, je me sens désarmée au point de lui demander comment je peux l’aider, ce que je peux faire. Sans surprise, il veut que j’éloigne notre petite fille et j'acquiesce sans l’ombre d’une hésitation. « Tu peux aller la déposer dans son lit, s’il te plaît ? » - « Oui, bien sûr. » J’attrape Micah avec le plus de délicatesse possible, en priant pour ne pas la réveiller. Toutefois, je ne traîne pas en chemin. Je la dépose doucement dans son lit, remercie en silence ma princesse d’avoir eu le sommeil lourd, et je reviens sur mes pas pour revenir auprès de son père. Je le trouve assis par terre, le dos contre le carrelage froid de la salle de bain. Doucement, je me glisse à ses côtés. « J’ai bu deux bouteilles, entières, peut-être un peu plus. J’ai pas l’air de le supporter. Je n’ai plus trente ans. » - « Personne supporterait d’ingérer deux bouteilles d’alcool pur en un laps de temps si court. » Cela n’a rien à voir avec son âge, et il le sait. Hier, il a perdu le contrôle. Hier, il ne comptait plus les verres, il buvait directement au goulot. Moi, je me demande comment il a survécu au piètre mais terrible spectacle que je donnais lorsqu’il m’a trouvé à moitié morte sur le sol de mon appartement, lorsque j’ai fait une overdose. Hier soir, il en était loin et, pourtant, mon cœur s’est brisé pour lui. « Je n’ai jamais eu peur des insectes et quand je pense à hier soir, je ne vois que ça. Qu’est-ce qui s’est passé ? » Son regard délavé me happe. Il a mal, et il est incapable de le cacher. « Après la gifle, tu m’as attrapée par le bras pour me traîner jusque devant la baie vitrée. C’est là que j’ai compris que quelque chose clochait. » Logiquement, je reprends l’histoire là où je me suis arrêtée ce matin, avant de me rendre chez mon beau-frère pour récupérer Micah. « Parce que le pauvre type ne ressemblait pas du tout à Mitchell, et que je ne t’avais jamais vu en proie à une telle agitation. Alors j’ai appelé Callum, et je lui ai demandé de nous ramener. » Je passe son obsession pour les enregistrements des caméras qu’il voulait consulter mais a oublié dès que son addiction lui a soufflé un autre besoin : celui de boire. « On s’est endormi sur le canapé. Mais tu t’es réveillé avant moi et tu t’es enfermé dans la salle de bain, la plus petite, celle qu’on utilise pas. » Et pour cause, le loft possède plus de pièces que nous en avons l’utilité. Chez d'autres, elle serait qualifiée de celle de la chambre d’amis mais nous savons tous les deux qu’il est peu probable que quiconque mette un jour les pieds dans notre antre. « Tu avais une bouteille. Ou peut-être deux, et je n’ai pas vu la seconde. Mais je sais pas depuis combien de temps tu étais là, et celle que tu avais à la main était déjà vide. » L’autre, il l’a peut-être cachée ou bue avant, je l’ignore. « Tu as été malade… » Et c’est peut-être ce qui l’a sauvé, le réflexe de son corps de rejeter le poison. « Puis tu as commencé à avoir des hallucinations. » Je ne cherche pas à enjoliver la réalité : peut-être qu’elle agira de déclencheur pour lui. « Tu voyais des bêtes, je sais pas exactement quoi, qui te grimpaient dessus. J’ai dû te rattraper sur le palier. » Je tais ces accusations, je sais qu’il ne les pensait pas et je ne veux pas qu’il en ait honte. « Je t’ai guidé jusqu’à la baignoire, et c’est qu’une fois dans l’eau que tu as réussi à te calmer. Je t’ai rasé aussi. » Avec une douceur infinie, je caresse du bout des doigts sa joue, puis sa mâchoire. « Avant de t’endormir, tu m’as promis qu’on trouverait des solutions. » Preuve qu’il avait retrouvé un peu de sa lucidité. « Je n’ai pas oublié. Et je n’en vois pas des milliers. Je sais que tu penses que tu n’as rien en commun avec ces gens qui vont aux alcooliques anonymes, mais je voudrais que tu essayes. » Pour lui, pour moi, et pour Micah. « Je resterai avec toi quoi qu’il arrive. » Je secoue la tête et j’attrape sa main, la gorge nouée. En d’autres termes : je ne suis pas en train de lui poser un ultimatum. Je ne suis pas Sarah : je ne le menacerai jamais de le quitter parce qu’il ne prend pas les choses en main comme je l’aimerai. « Mais je veux que tu le fasses. S’il te plait, Amos. »





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

 (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty
Message(#) (Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Amelyn #74) ► PARANOID ANDROID

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant