| lucas ≈ standing in a storm (terminée) |
| ÂGE : 33 ans ≈ né à brisbane le 10.04.1991, luke est un bon bélier comme il faut SURNOM : luke, mais il ne tire pas plus vite que son ombre, t'as capté - une jolie blonde aime l'appeler looser - il arrive que deux petites tornades l'appellent tonton STATUT : célibataire, briseur de coeur parfois, même du sien MÉTIER : ex-pompier, en reconversion LOGEMENT : fortitude valley, james street #30 POSTS : 853 POINTS : 820 TW IN RP : addictions, parents toxiques, incendies, maladie dégénérative TW IRL : / GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : sous ses airs nonchalants, c'est simplement un coeur tendre qui ne sait pas utiliser les mots ≈ fan de vieilles musiques et de vinyles ≈ on le croise souvent en balade en ville avec son chien, jazz ≈ écolo et végé, il adore parcourir les brocantes et fripes pour chiner de seconde main ≈ fume comme un pompier ≈ tromboniste amateur ≈ pas forcément le couteau le plus aiguisé du tiroir ≈ insomniaque depuis son accident en 2022 ≈ même s'il est réservé, il a tendance à user de ses charmes pour mettre une fille dans son lit ≈ se rend plusieurs fois par semaine aux NA depuis 2024 DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #003333 RPs EN COURS : répertoire téléphonique : greta - joaquin - joshua - olive
04/10 ≈ olive #4 - joshua #2 - mabel #5 - mallen #7
how can you just walk away from me? when all I can do is watch you leave 'cos we've shared the laughter and the pain and even shared the tears ≈ mallen #7
just take my hand hold it tight i will protect you from all around you i will be here don't you cry ≈ millie #1
lady, running down to the riptide taken away to the dark side i wanna be your left-hand man ≈ mabel #5
can it be that it was all so simple then? or has time re-written every line? if we had the chance to do it all again, tell me, would we? could we? ≈ olive #4
we've taken different paths and travelled different roads i know we'll always end up on the same one when we're old ≈ joshua #2 RPs EN ATTENTE : riley ≈ midas RPs TERMINÉS : ≈ 2024 ≈
jan. joyce #1 - olive #2 - mabel #3 - apr. millie #1 - june mabel #4 - july joshua #1 - joaquin #1 - olive #3 aug. swann #2
≈ 2023 ≈
jan. mallen #3 - lucalex #3 mar. mabel #1 jun. mallen #4 dec. mallen #5 - swann #1 - mabel #2 - mallen #6 - louis #1
≈ 2022 ≈
feb. greta #1 (fb) aug. lucalex #1 - caleb #1 - jiyeon #1 sept. lucalex #2 oct. sofia #1 nov. mallen #2
≈ flashbacks ≈
2008 olive #1 (fb) - 2011 lucalex #4 (fb)
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AVATAR : josh hutcherson CRÉDITS : zazou (avatar) / zazou (gif profil) / zazou (gif sign) DC : / PSEUDO : zazou INSCRIT LE : 01/08/2022 | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 2:18 | |
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Lucas Allen our lives aren't just measured in years... | Pièce d'identitéNOM ≈ allen PRÉNOM(S) ≈ lucas ÂGE ≈ trente et un ans LIEU DE NAISSANCE ≈ brisbane STATUT SOCIAL ≈ célibataire MÉTIER ≈ pompier ORIENTATION SEXUELLE ≈ hétérosexuel GROUPE ≈ trente ans sinon rien AVATAR CHOISI ≈ josh hutcherson | Les informations en vracLucas est végétarien et écolo. En effet, il se sent très concerné par le sort de la planète et fait de son mieux pour mener des actions pour la protéger. Zéro déchet, fringues de seconde main, protéines végétales n’ont plus de secret pour lui. ≈ À son retour à Brisbane après ses missions à l’étranger, il a décidé d’adopter un American Staffordshire terrier en refuge, qu’il a baptisé Jazz ≈ Lucas est un vrai cordon bleu. Passionné de cuisine, vous le trouverez souvent au marché de Brisbane pour faire ses courses. Il suit toutes les émissions de télévision sur le sujet. Étant végétarien, il a bien évidemment dû revoir totalement sa façon de s’alimenter, ce qui l’a poussé à acheter de nombreux livres de recettes végétariennes, dont sa bibliothèque est pleine à craquer ≈ Comme personne n’est parfait, Lucas est fumeur. Pas forcément comme un pompier (lol), mais il a besoin de sa dose quotidienne de nicotine. Il essaie d’arrêter de temps en temps, mais finit toujours par retomber dans son addiction. ≈ Les Sex Pistols sont son groupe préféré. Une référence à ses origines anglaises, mais un groupe qui rappelle aussi son côté rebelle, dont ses parents se souviennent encore. Il joue aussi du trombone depuis quelques années. ≈ Toujours tourné vers son prochain, Lucas est engagé dans une association locale de Brisbane depuis son accident. ≈ Baptisé et éduqué dans la religion catholique, Lucas se considère toutefois comme athé. Malgré les cours de catéchisme et sa profession de foi, il a toujours su qu’il ne croyait pas en Dieu. ≈ Il s’est fait tatoué une ancre sur les côtes, à gauche, lors d’une de ses missions humanitaires à l’étranger.Le joueur derrière l'écranSur le net, on m'appelle zazou, mais appelez-moi elsa. J'ai 24 ans, et je viens de France. J'ai découvert 30YSY grâce à TOP 50 RPG, et j'ai cédé à m'inscrire parce que UN MERVEILLEUX SCÉNARIO M'ATTENDAIT HIHI. Malgré mon emploi du temps chargé, je pourrai tout de même être présent(e) plusieurs jours par semaine. Mon personnage est un SCÉNARIO D'@ALEXANDRA ANDERSON. Je suis content(e) de vous rejoindre dans l'aventure et J’AI HÂTE DE DÉROUILLER MES PETITS DOIGTS ET POUVOIR RP DE NOUVEAU .
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Dernière édition par Lucas Allen le Ven 19 Aoû 2022 - 16:52, édité 3 fois |
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04/10 ≈ olive #4 - joshua #2 - mabel #5 - mallen #7
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Il était une fois, mon histoire ...they're measured in the lives of people we touch around us
1. Brisbane, 10 avril 1996
« Lucas ! Il est l’heure, mon grand. »
Une dame d’un certain âge aux cheveux grisonnants se tient accroupie, près d’un lit pour enfant. Dans ce lit, emmitouflé dans les couvertures, somnole une tête blonde. Elle glisse ses doigts dans les cheveux en bataille de l’enfant, qui ne doit pas avoir plus de cinq ou six ans. Elle le secoue légèrement, un peu plus fort que la fois précédente, jusqu’à ce que le jeune garçon ouvre à peine ses yeux, encore collés par le sommeil. Il porte un pyjama en soie, bleu clair.
« Nana, je suis fatigué… » marmonne Lucas, en baillant.
Nana, ou plutôt Anna de son vrai prénom, observe l’enfant avec tendresse sortir peu à peu de son sommeil. Ce n’est pas la première fois qu’elle sert une riche famille de Brisbane. C’est d’ailleurs ici que son métier a commencé, il y a trente ans de cela. Mais c’est bien la première fois qu’elle s’attache autant à une famille et leurs enfants. Le petit Lucas ne cesse de l’émerveiller : c’est un garçon extraordinairement bien élevé, poli, gentil, et intelligent. Son grand frère, Joshua, de 4 ans son aîné, ne fait pas exception non plus.
« Je sais, Lucas. Mais il faut vous préparer pour aller à l’école, vous vous souvenez ? », lui demande-t-elle, gentiment, tout en ouvrant la fenêtre ainsi que les volets de sa chambre d’enfant. La pièce est décorée sobrement, mais avec beaucoup de goût et des meubles de très belle qualité.
« Où est mon frère ? », demande le petit garçon, tandis qu’il s’assied sur le bord de son lit, en se frottant les yeux. « Il est déjà parti pour l’école. Nous allons vous préparer, puis nous irons prendre le petit déjeuner, lorsque vous serez prêt. Allez jeune homme, c’est une grande journée, aujourd’hui ! », annonce Anna, en prenant le petit garçon par la main.
Une vingtaine de minutes plus tard, Lucas et Anna sont descendus dans la cuisine de la grande demeure des Allen. Le petit garçon s’installe tant bien que mal sur sa chaise, tandis que sa gouvernante noue une serviette autour de son cou. Sur la table sont fièrement dressés couverts en argent, porcelaine et serviette en lin. Le petit déjeuner de Lucas est déjà prêt : un jus d’orange, un œuf au plat, une tartine recouverte de beurre et d’une fine couche de vegemite, et enfin, un cupcake recouvert d’un glaçage blanc, déposé sous une petite cloche en verre. Posée contre celle-ci une petite carte, aux motifs colorés, attend d’être lue.
« Souhaitez-vous que je vous la lise, Lucas ? », demande Anna. Le petit garçon fait non de la tête, puis se saisit de la carte pour l’ouvrir. Il n’est qu’au tout début de son année de grande section de maternelle, mais il sait déjà déchiffrer certaines suites de mots. Anna a toujours été admirative de la curiosité et de l’intelligence dont a été doté ce garçon. Néanmoins, elle lit avec lui par-dessus son épaule, pour l’aider en cas de besoin. Au bout de quelques essais, le message est lu et répété par Lucas.
« Joyeux Anniversaire, Lucas. De la part de Papa et Maman » Anna sourit et félicite le jeune garçon, qui lui sourit à son tour. « Vous vous rendez compte, Lucas ? Vous avez cinq ans, aujourd’hui. Vous êtes déjà un grand garçon. », lui dit-elle en le regardant engloutir son petit déjeuner en silence. Elle fronce légèrement les sourcils : Lucas est habituellement plus bavard. Elle préfère mettre cela sur le compte de sa fatigue matinale, et s’affaire à ranger la cuisine. Lorsque le petit garçon a terminé son assiette, elle soulève la cloche pour en sortir le petit gâteau prévu à son attention, et y plante une bougie. Elle l’allume, puis dépose le cupcake juste devant Lucas. « Attention, n’oubliez pas de faire un vœu ! » Le jeune garçon secoue la tête de haut en bas, légèrement excité, puis souffle de toutes ses forces sur la bougie, qui s’éteint aussitôt. « Joyeux anniversaire, Lucas. » dit doucement Anna, avant de le prendre dans ses bras pour l’étreindre. « Merci, Nana. », répond-il. Une fois leur étreinte terminée, il se saisit de son gâteau, et le sépare en deux morceaux, plus ou moins égaux, et en tend un à sa gouvernante. « Mais non, c’est pour vous, Lucas. Pas pour moi. », rit-elle. « Mais, ça me fait plaisir de partager avec toi ! », répond le petit garçon du tac au tac. Attendrie, Anna accepte alors le geste de Lucas et finit avec lui le petit gâteau.
Quelques minutes plus tard, la cuisine est rangée. Lucas met patiemment ses chaussures dans l’entrée de la maison, puis son sac sur son dos. Il porte l’uniforme de l’école privée à laquelle ses parents l’ont inscrit dès sa naissance, comme son frère, son père et son grand-père avant lui. Anna le rejoint et ils partent tous les deux vers la voiture qui attend Lucas dans l’allée, pour l’emmener à l’école. La gouvernante l’aide à grimper dans le véhicule et à s’attacher. « Tout va bien, jeune homme ? », demande-t-elle au petit garçon, légèrement inquiète. « Oui, Nana, je crois. », répond-il. Un léger silence flotte dans l’air, puis il reprend la parole. « Nana, si je te dis mon vœu, est-ce que cela veut dire qu’il ne se réalisera pas ? », demande Lucas. Anna sourit, et tout en repoussant une mèche de cheveux blond du front de Lucas, elle répond : « Non, bien sûr que non. Qu’avez-vous souhaité ? » Elle le regarde hésiter quelques instants, puis lorsqu’il se lance, sa réponse brise le cœur de la gouvernante en mille morceaux : « Que Papa et Maman soit avec moi pour mon anniversaire au moins une fois. »
2. Brisbane, 2004
« Aller, frangin, bouge-toi un peu. Va te présenter à une de ces jeunes filles ! », chuchote Joshua à son frère.
Lucas, passablement à l’aise dans son costume trois pièces, se tient debout dans un coin du grand hall de la maison des Smith, un couple d’amis de leurs parents. Des domestiques opèrent une valse depuis plusieurs minutes, portant des boissons et des petits fours sur des grands plateaux en argent aux invités. Son grand frère l’a observé pendant un long moment, il le sait. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est venu à sa rencontre.
« J’ai toujours un peu de mal à comprendre pourquoi est-ce que nous sommes là. Comment tu fais pour… supporter tout ça ? », demande alors Lucas à son frère.
Joshua a toujours été à l’aise lors de ces soirées en grandes pompes. Il a toujours été celui qui savait parler, savait mettre à l’aise. C’est une tradition par laquelle tous les jeunes garçons et filles de leur famille doivent passer : dès l’âge de 10 ans pour les filles, 12 ans pour les garçons. Ses parents appellent ça des rallyes. Le principe ? Une famille riche organise une soirée dans sa grande maison et invite des familles d’amis tout aussi riches. Chaque famille emmène ses enfants du même âge afin qu’ils se rencontrent. Le but ? Favoriser les rencontres entre personnes issues de la même classe sociale. Les parents espèrent que leurs enfants rencontreront le fils ou la fille d’un médecin, d’un avocat, d’un chef d’entreprise… Qu’ils finiront par se lier d’amitié, puis par se marier et avoir des enfants. Tout est fait pour rester « entre soi ». Les parents de Lucas et Joshua se sont rencontrés lors d’un rallye d’ailleurs, lorsqu’ils avaient 12 et 14 ans. Elle était fille de médecin et lui était fils de chirurgien. Lucas lui se triture les mains, en s’imaginant devoir aborder une jeune fille de deux ans plus jeune que lui. Bien évidemment, son éducation lui dicterait quoi dire, quels sujets aborder. Comment paraître agréable et ne pas embarrasser son interlocutrice. Néanmoins, il trouve cette façon de se rencontrer si peu… spontanée. Ce mot sonne très étrange à ses oreilles. Depuis sa plus petite enfance, Lucas ne se souvient pas d’avoir expérimenté une seule fois de la spontanéité dans sa vie. Ses journées ont toujours été millimétrées. Son école a été choisie pour lui. Ses activités extrascolaires également. Ses fréquentations. Rien n’a jamais été laissé au hasard. Même ses rapports avec ses proches sont souvent très protocolaires, si ce n’est sa relation avec son grand frère. Joshua le sort de ses pensées.
« Hé, tu m’écoutes quand je te parle ? », lui demande-t-il, en agitant sa main devant ses yeux. Lucas cligne des yeux une fois, puis répond : « Oui, désolé. Tu disais ? » Joshua enfonce ses mains dans les poches de son pantalon, en souriant. « C’est facile. Tu souris, tu écoutes ce que les gens te racontent. Tu discutes de la pluie et du beau temps, du sport. Rien que tu ne sais pas faire. Et puis, qui sait ? Tu n’es peut-être pas à l’abri d’une belle rencontre ? », explique-t-il à son petit frère. Lucas reste silencieux. Il sait qu’il ne devrait pas réfléchir ainsi. Il devrait juste faire ce qu’on lui dit de faire, ce qu’il est supposé faire. Mais à treize ans, le jeune homme ne peut s’empêcher de se poser de nombreuses questions, et a de plus en plus de mal à supporter tous ces protocoles, ces courbettes, ces manières. Il n’arrive pas à comprendre quelles sont les raisons pour lesquelles il doit s’y plier. « Mais pourquoi est-ce qu’on fait tout ça ? », demande-t-il à nouveau.
Cette fois, son grand frère semble légèrement agacé par son insistance. Il soupire discrètement, puis reprend un visage souriant en voyant une jeune femme lui adresser un sourire au loin. « On fait ça parce qu’on doit le faire, c’est tout. Pour remercier Papa et Maman, notamment. Pour les remercier de nous offrir une bonne éducation, un bon niveau de vie, qui va nous garantir sécurité et stabilité, jusqu’à la fin de nos jours. Est-ce si difficile pour toi à comprendre ? » Lucas ne répond pas. Bien sûr, il comprend. Mais ce n’était pas vraiment là, le sens de sa question. Pourquoi devaient-ils absolument rencontrer les enfants des amis de leurs parents ? Pourquoi devaient-ils toujours assister à ces soirées mondaines où tout le monde reste entre soi ?
Ses questions ne trouveront certainement pas réponse ce soir. Joshua le prend par l’épaule et l’entraine avec lui vers la jeune femme qu’ils ont croisé du regard quelques instants auparavant. Par réflexe, Lucas arbore un léger sourire, et lève le menton, comme on lui a appris lors des cours de bienséance. La grande chorégraphique que demande ce genre de soirée reprend, mais les questions que se posent Lucas dansent elles aussi toujours dans un coin de sa tête.
3. Brisbane, Mars 2008
Une porte claque dans la grande maison familiale des Allen. Les murs tremblent. La porte qui vient de claquer, c’est celle de la chambre de Lucas. Lui aussi, il tremble. Il bout, même. Cette fois, c’en est assez. Sa décision est prise. Il sort un grand sac à dos d’un des placards de sa chambre, ainsi qu’un grand sac de sport. Et il commence à les remplir, mécaniquement, la rage coulant dans ses veines. Les images de sa dernière altercation avec ses parents, quelques secondes auparavant défilent à toute vitesse. Son frère Joshua est là d’habitude pour calmer le jeu, apaiser les tensions. Mais depuis son départ au Royaume-Uni pour la poursuite de ses études supérieures, les relations avec ses parents se sont dégradées, de plus en plus. Depuis son entrée au lycée, Lucas ne supporte plus cette vie qu’on a choisi pour lui. Il supporte de moins en moins son entourage, les rallyes, les obligations mondaines, le paraître. Il ne supporte plus que tout tourne autour de l’argent, des connaissances. Plus rien n’est supportable.
Une goutte avait fait déborder le vase, ce soir, au dîner. Ses parents discutaient de l’avenir de leur fils plus âgé, qui continuait donc ses études à Londres. Et lorsque l’avenir de Joshua faisait l’objet d’une conversation, son propre avenir ne tardait pas à être également abordé : tout ce que faisait ou avait fait son frère, Lucas devait également. Ses parents avait alors proposé tout naturellement à Lucas d’aller le rejoindre, le temps d’une semaine.
« Pour quoi faire ? », avait demandé Lucas, en se servant un verre d’eau. Il avait arrêté de prêter attention à leur conversation, depuis quelques minutes à vrai dire. « Pour que ton frère puisse te faire visiter son université, que tu t’imprègnes un peu des lieux… Comme ça, tu ne seras pas dépaysé lorsque ce sera ton tour, après le lycée. », avait alors expliqué sa mère, comme si tout ceci avait déjà été discuté et approuvé par l’ensemble des parties concernées.
Lucas avait froncé les sourcils, contrarié. Elle recommençait. « Après le lycée ? », a-t-il demandé. « Tu écoutes un peu ce que l’on te dit, parfois ? » C’était son père, qui avait commencé à hausser le ton, visiblement irrité du peu d’intérêt que son fils portait à leur conversation. « Tu iras à Londres, comme ton frère, d’ici la fin du lycée. C’est toujours ce qui avait été convenu. », dit-il fermement.
Lucas avait alors posé bruyamment ses couverts sur la table. Il ne s’était pas encore réellement posé la question de ce qu’il comptait faire après le lycée. Mais il pensait pouvoir au moins y réfléchir et choisir. Pas que tout soit encore une fois réfléchi et choisi, à sa place. « Et si je n’en n’ai pas envie ? », avait-il demandé, en croisant les bras sur sa poitrine. Cette fois, il ne lâcherait pas. Bien assis au fond de sa chaise, il n’allait pas flancher et se faire entendre. « Pardon ? », avait demandé sa mère. « Je n’ai pas envie d’aller à Londres. », avait-il affirmé. Un silence pesant s'était alors installé à table. Sa mère était devenue blême, peu habituée à ce que son fils s’affirme ainsi. « Cesse tes enfantillages, Lucas. », avait dit son père.
Et voilà. Il était à nouveau infantilisé. Comme s’il ne pouvait pas avoir ses propres envies, ses propres opinions. Comme s’il ne pouvait pas faire ses propres choix, comme s’il n’était pas capable de décider pour lui-même ce qui était bon pour lui. C’en était trop.
« Je n’irai pas à Londres. », avait-il alors insisté. « Et ce n’est pas une demande de ma part, je ne vous demande pas d’autorisation. C’est déjà décidé. » Son père avait rit nerveusement. « Je ne suis pas sûr d’avoir bien entendu. », avait-il dit, en défiant son fils du regard. « Tu écoutes un peu ce que l’on te dit parfois ? » avait-il alors répété, imitant son père quelques secondes avant.
C’est à ce moment là que Lucas sentit quelque chose de chaud sur sa joue. Il n’avait pas eu le temps de réfléchir que la main calleuse de son père était venue frapper sèchement son visage. Sa mère avait alors poussé un cri, une main devant la bouche. Son père s’était ensuite rassis sur sa chaise, renouant son nœud de cravate.
Le sang de Lucas n’avait alors fait qu’un tour. « J’en ai assez. », avait-il dit. « Je n’en peux plus. Je n’en peux plus de tous ces protocoles, tous ces dîners, de… de toute cette vie ! Je veux pouvoir décider pour moi. Je n’arrive même pas à croire que vous ne me laissiez pas choisir ce que je veux étudier plus tard. J’ai toujours tout accepté ! Tout ! Je ne vous demande qu’une seule chose en dix-sept ans et vous n’êtes même pas capable de l’accepter ! ». Il enrageait. Il sentait son pouls battre de son cou à très grande vitesse. Il avait alors quitté la table bruyamment, et monté les marches menant à sa chambre quatre à quatre.
Et le voilà, remplissant deux sacs de ses affaires. Il voulait partir. Mais où ? Comment allait-il faire ? Où allait-il loger ? Il avait bien quelques économies de côté, mais qui pouvaient lui permettre de vivre une semaine, tout au plus. Lucas s’arrête alors quelques instants dans sa tâche avant de se laisser tomber sur son lit. Il passe une main dans ses cheveux et soupire. Qu’est-ce qui lui avait pris ?
Quelques coups sur la porte de sa chambre le sortent de ses pensées. Il a peur de voir sa mère l’ouvrir et essayer de le raisonner. S’il la voit les yeux plein de larmes, il pourrait tout à fait revenir sur sa décision. Il ferme les yeux très fort, jusqu’à voir des formes, tandis que la porte s’ouvre en silence. « Tout va bien, mon grand ? », demande une voix basse. Son cœur ralentit un peu lorsqu’il se rend compte que la personne qui vient d’entrer n’est autre que Nana. « Je ne sais pas, Nana. », lui répond-il, sa voix trahissant son émotion. La gouvernante, âgée maintenant de plus de soixante ans, s’assied à ses côtés sur son lit. « Vous devez partir, Lucas. », lui dit-elle d’une voix douce.
Lucas se relève alors rapidement, s’appuyant sur ses coudes, surpris. Nana, qui s’occupait de lui depuis sa plus tendre enfance, n’était jamais sortie de son rôle. Il veut parler mais elle lui coupe la parole. « Depuis aussi loin que je m’en souvienne, vous n’avez jamais été pleinement heureux, dans cette famille. Je ne dis pas que vous n’aimez pas vos parents, ou votre frère. Mais, dès votre plus jeune âge, j’ai senti que vous souffriez de cette façon de vivre. » Il sent les larmes lui monter aux yeux, fébrile. Nana fait partie de sa famille. Et il sait que s’il part, il y a très peu de chances pour qu’il la revoie. « Tenez. », dit-elle en lui tendant un bout de papier. Lucas s’en saisit et l’observe. Il y a un numéro de téléphone et une adresse. « Appelez ce numéro et dites que vous venez de ma part. Il vous aidera. ». « Nana… », murmure Lucas. La vieille dame serre dans ses doigts la main de Lucas, avant de le serrer fort dans ses bras. « Il est temps pour vous de vivre votre vie, Lucas. Celle que vous voulez vivre. »
4. Brisbane, Mai 2008
Deux mois après avoir quitté le domicile familial, Lucas avait réussi à trouver un certain équilibre. Tout n’avait pas été simple. Après sa discussion avec Nana, il avait terminé de regrouper ses affaires, puis avait pris le premier bus pour le centre de Brisbane. Il avait ensuite appelé le numéro donné par son ancienne gouvernante. Il s’agissait du frère de Nana, Marc. Il lui avait expliqué sa situation et l’ancien pompier à la retraite l’avait accueilli chez lui à bras ouverts. Il n’aurait pas pu en être autrement, connaissant Nana. Marc habite le centre-ville de Brisbane. Célibataire et sans enfant, il n’a pas hésité à prendre le jeune homme sous son aile. Il lui a notamment donné le contact d’un de ses amis, qui tient un disquaire en ville. Lucas n’avait pas vraiment de connaissances très poussées en musique, mais il était prêt à apprendre et surtout, il avait besoin d’argent. La dernière chose qu’il voulait, c’était de vivre au crochet du frère de son ancienne gouvernante. Bien évidemment, la nouvelle de son départ de la maison est rapidement arrivé aux oreilles de Joshua, qui n’a pas tardé à l’appeler, pour essayer de le raisonner. Sans succès. Même s’il avait été habitué au luxe toute sa vie, Lucas appréciait sa nouvelle vie, plus simple, en compagnie de Marc. Il s’était même découvert une vraie passion pour la musique, grâce à Nathan, le patron du disquaire où il travaillait. Il aimait également l'atmosphère qui régnait en centre-ville : sa mixité, sa vie plus agitée, loin du quartier résidentiel où les plus riches familles de Brisbane vivaient.
Mais sa famille s’était rappelée à lui, un soir, alors qu’il rentrait du travail. Il venait de fermer la boutique, lorsque son téléphone dans sa poche s’était mis à vibrer. Un numéro inconnu s’était affiché sur l’écran. « Allo ? », avait-il demandé en décrochant. « Salut Lucas, c’est Alex, je sais pas si tu as déjà entendu parler de moi mais visiblement je suis ta cousine ! », avait-il entendu à l’autre bout du fil.
Lucas s’était arrêté au milieu de la rue, son cerveau fonctionnant à toute vitesse. Son accent britannique lui était totalement inconnu. Tout comme son prénom, Alex. Il allait dire qu’il s’agissait certainement d’une erreur de numéro, lorsqu’il finit par raccrocher les wagons ensemble. Alex… Alexandra ! Effectivement, il avait déjà entendu ses parents parler d’une cousine, portant son nom. Sa mère s’était disputée, pour il ne savait plus exactement quelle raison, avec son côté de la famille. Mais pourquoi l’appelait-elle ? Et comment avait-elle bien pu avoir son numéro ? « Euh… salut ? ». Il avait fait une pause, ne sachant quoi lui dire. « Mais, euh, attends comment as-tu eu ce numéro ? ». Il l’avait entendu rire au téléphone, avant qu’elle ne s’explique : « Un concours de circonstances. J'ai dû passer du temps avec ma grand-mère, là j'ai entendu parler de Joshua, enfin entendu parler, on m'a vanté les mérites du fils prodige à Londres, et j'ai proposé de lui donner quelques adresses pour l'aider même si je suis sûre qu'il en a pas besoin. Enfin c'est surtout parce que j'ai entendu parler de ta petite rébellion que je t'appelle. »
Même si c’était exactement ce qu’il s’était passé, Lucas n’aimait pas trop parler de « rébellion » concernant sa dispute avec ses parents et son souhait de partir. « Disons que nous n’étions pas d’accord sur ma vision de mon avenir… », avait-il commencé à expliquer, mais elle l’avait coupé. « Ce que je peux comprendre et entre parias de la famille je me dis qu'on devrait bien s'entendre et on peut s'entraider aussi. Enfin ça me ferait plaisir d'entendre ta vision à toi, celle qui ne ressemble pas à celle de notre famille. Je me disais qu'on pouvait se parler autour d'un café un jour? Entre rebelles de la famille ? »
Lucas s’était senti un peu désemparé face à sa proposition. Il avait enfin réussi à se libérer de l’emprise de ses parents, et voilà qu’une cousine qu’il n’avait jamais rencontré cherchait à nouer des liens… Néanmoins, il entendait dans sa voix, et à sa façon de parler qu’elle n’était peut-être pas forcément du côté très « traditionnel » de leur famille. Et puis, même s’il appréciait beaucoup Marc, son logeur, un peu de compagnie de son âge ne lui ferait certainement pas de mal. « Je vois, oui. » avait-il répondu. « Je bosse chez le disquaire du centre-ville. Je finis à 18h demain. On pourrait se voir après, si ça te va ? », lui avait-il demandé. « Ok c'est parfait, tu as mon numéro, rappelle-moi pour me donner l'adresse exacte. À demain monsieur le rebelle. » Et elle avait raccroché. Peu habitué à des échanges si informels au sein de sa famille, Lucas s’était senti bien bête et… coincé. Il avait rangé son téléphone dans sa poche et avait continué sa route pour rentrer chez lui. Tout le long du trajet, il avait repassé cette conversation dans son esprit, essayant d'imaginer à quoi il devait s’attendre le lendemain. Et surtout, il se demandait si tout ceci était une bonne idée…
5. Brisbane, Juillet 2011
Ce matin-là, Lucas se réveille avec un mal de crâne terrible. Ses pensées sont confuses et sa tête semble peser aussi lourd que du plomb. Il se tourne dans son lit, espérant trouver une position plus confortable, mais dans l’opération, il tombe nez à nez avec une jeune femme, visiblement de son âge. C’est alors qu’il se rend compte qu’il n’est pas dans son lit. Il ne reconnaît d’ailleurs pas du tout l’endroit où il se trouve. Il se lève brusquement à moitié dans le lit, ce qui ne manque pas renforcer un peu plus son mal de crâne. Une gueule de bois. Il se tient une belle gueule de bois. « Argh… », gémit-il, en posant une main sur son front. En analysant un peu plus la situation - du moins dans la mesure du possible, vu son état - il se rend compte qu’il est également nu comme un ver. De même que la jeune femme à ses côtés. Il soupire. Décidément, l’alcool lui fait toujours faire les mêmes conneries, pense-t-il. Malgré ses maux de tête, il prend la décision de se lever et ramasse ses affaires qui jonchent le sol. Au passage, il cherche des preuves de ce qui a pu se passer la nuit dernière. Pitié, pitié, pitié, supplie-t-il dans sa tête, à quatre pattes sur le sol de la pièce. « T’inquiètes pas. On s’est protégé. » entend-il la jeune femme lui dire derrière lui, depuis le lit. Il se retourne vers elle, l’air mi-hagard, mi-soulagé. « Oh, euh, je… » bégaie-t-il. « Désolé, je ne voulais pas te réveiller, euh… » Il était ridicule. Il n’arrivait même pas à faire semblant d’être un type bien en se souvenant du prénom de la personne avec qui il avait passé la nuit. « Anaïs. », dit-elle. Lucas passe une main gênée dans ses cheveux. « Lucas. », se présente-t-il en retour. « Je sais comment tu t’appelles. »,dit-elle en riant, se moquant visiblement de la gêne du jeune homme. « Je… Je vais y aller. Désolé. », finit-il par lui dire. « Aucun problème. » lui répond-elle, un sourire espiègle aux lèvres. « À bientôt, Lucas. ». Et quelques minutes plus tard, il était dehors.
Les coups d’un soirs, ce n’était pas forcément son genre. Enfin, il pensait que ce n’était pas son genre : certainement son éducation qui lui avait mis cette idée dans la tête. Mais dès qu’il était dans un bar, avec des amis, un peu alcoolisé, c’était comme si une version très sociable et entreprenante de lui-même prenait le dessus. En bas de l’immeuble de sa conquête, il s’allume une cigarette et commence à marcher en direction de son appartement. Il ne vivait plus chez Marc depuis bientôt deux ans, grâce au travail qu’il avait trouvé chez le disquaire. Il n’était pas riche, mais gagnait assez pour louer son propre appartement. Et cela lui convenait très bien. Tout en marchant, il essayait de remonter le fil de sa soirée. Beaucoup de shots. Beaucoup trop de shots. Il se souvient avoir rejoint quelques amis, des personnes que sa cousine Alex lui avait présenté peu après leur première rencontre. Mais Alex n’était pas là, hier soir. Il la voyait d'ailleurs beaucoup moins souvent ces derniers temps, réflexion faite. Les deux cousins avaient fini par nouer une relation assez complice. Mais il est vrai qu’elle avait tendance à ignorer ses messages depuis quelques mois, ou alors à y répondre de façon très sporadique. Peut-être était-ce parce qu'elle était tout le temps fourré chez son petit copain, Caleb. Tout en approchant de chez lui, il se fait alors la promesse de la contacter pour lui proposer un café. Mais, plus tard. Tout ce dont il avait envie maintenant, c’était d’une bonne douche, et de dormir. Une fois devant chez lui, il monte les marches qui mènent au quatrième étage, sans trop de difficultés. Il ouvre la porte d’entrée, et dépose ses clés dans le vide de poche, soulagé d’être enfin chez lui. Il se dirige vers la cuisine, et décide de se servir un grand verre d’eau. « Plus jamais je bois autant… » murmure-t-il. Il se dit ça à chaque fois. Une fois désaltéré, il fonce vers sa salle de bain, se déshabille et se jette sous la douche. Mais l’eau coule depuis à peine trente secondes, que la sonnerie de sa porte d’entrée se fait entendre. Il peste, la tête sous le jet du pommeau de douche. Il n’attend personne, qui peut bien lui rendre visite ? La sonnerie se fait entendre à nouveau, plus insistante. Il soupire, et décide de sortir de la douche, passablement énervé. Il noue une serviette à sa taille, et se dirige vers l’entrée, les cheveux encore trempés. Mais derrière la porte se tient tout sauf une raison de l’énerver. « Alex..? », demande-t-il alors à voix haute. La jeune femme se tient debout face à lui, une expression indéchiffrable sur son visage. Derrière elle, il y a une valise et un grand sac. Quelque chose a changé chez elle, de toute évidence, mais il a du mal à mettre le doigt dessus. Elle a l’air fatiguée, perdue. « Est-ce que ça… », commence-t-il, mais elle le coupe. « Désolée de te demander ça comme ça, mais… est-ce que je peux venir vivre ici ? Quelques temps ? S’il te plaît ? » Son cerveau embrumé par l’alcool l’empêche d’enregistrer quoi que ce soit, alors il répond simplement : « Euh, ouais, bien sûr. », répond-il. Il prend sa valise par automatisme, et l’invite à entrer. Il ferme la porte derrière elle, et dépose ses affaires dans le salon. Il continue à la fixer, cherchant à découvrir ce qui a changé chez elle, depuis la dernière fois qu’il l’a vue. Elle est emmitouflée dans un grand manteau. Il est vrai que l’hiver cette année est plutôt rude. « Je vais préparer du thé. », dit-il. Il fait quelques pas dans la cuisine et mets la bouilloire à chauffer. Quelques minutes plus tard, l’eau chaude est versée dans une théière et le thé est mis à infuser. Il rejoint sa cousine dans le salon, qui s’est séparée de son grand manteau. Et c’est là, qu’il réalise. Il manque de faire tomber le plateau qu’il tient dans les mains, et le thé avec. Il les pose sur la table, et s’approche d’Alexandra, perplexe. Il la fixe encore quelques longues secondes, histoire d’être sûr. Sous son long tee-shirt, on peut l’apercevoir : son ventre arrondi. Instantanément, il s'en veut. Comment n'avait-il rien remarqué ? La dernière fois qu'ils se sont vus ne remonte pourtant pas à si longtemps... « Alex… est-ce que t’es…? », commence-t-il, mais elle le coupe à nouveau. « Est-ce que tu peux garder un secret ? », lui demande-t-elle alors, de but en blanc. Dans ses yeux, il ne peut que voir sa fébrilité, son anxiété, sa peur. Sans trop réfléchir, alors, il prend doucement sa main dans la sienne, avant de murmurer : « Bien sûr. »
6. Brisbane, Novembre 2011
Les derniers mois avaient été éprouvants. Tant pour lui, que pour elle. Pour elle, pour des raisons évidentes. Pour lui, parce que c’était éprouvant pour elle. Lucas avait essayé de faire au mieux pour soutenir sa cousine. Il l’avait hébergée, soutenue. Il avait gardé son secret. Et pourtant, tout ce qu’il ressentait à ce moment précis, c’était de la colère. De la colère et de la déception. Il était midi, Lucas était en pause déjeuner. Accroupi dans la ruelle juste derrière le disquaire où il travaillait, clope au bec, et téléphone en main, il hésitait. Le nom pixelisé d’Alexandra s’affichait sur le cadran numérique de son portable. 20 appels sortants. 0 appels entrants. Il savait qu’il devait persévérer, qu’elle finirait bien par répondre. Son téléphone était de nouveau à son oreille, écoutant la sonnerie se répéter plusieurs fois. Puis répondeur, à nouveau. Un soupir. Puis le jeune homme avait fini par poser son dos contre le mur derrière lui, impuissant. Elle était partie, il y a quelques jours. Du jour au lendemain, sans donner de nouvelles. Il se trouvait amer. La situation était plutôt ironique : ce qu’il avait fait vivre à ses parents quelques années plus tôt, c’était maintenant sa cousine qui lui faisait vivre. Une cousine qu’il ne connaissait pas quelques années plutôt, mais avec qui il avait réussi à nouer un vrai lien. La seule vraie relation honnête et sincère qu’il avait avec quelqu’un de sa famille. « Lucas ? ». C’était la voix de son patron qui devait se demander où il était passé : ils avaient pour habitude de déjeuner ensemble, le midi. Dernière taff sur sa cigarette, qui finit dans la poubelle la plus proche. « J’arrive. », avait-il dit. Sa cousine restait dans un coin de sa tête, se promettant qu’il réessayerait de l’appeler plus tard. En vain.
7. Brisbane, Janvier 2016
C’est une belle journée d’été à la caserne de pompiers de Brisbane. Il fait chaud, mais une brise légère traverse la cour de la caserne. Un temps agréable, pour une grande journée. Tous les pompiers se tiennent en rang, face à leurs supérieurs hiérarchiques. L’un d'eux commence à entonner l’hymne national australien, et tous les hommes de feu écoutent avec respect. Puis, comme le veut la tradition, le dernier pompier arrivé à la caserne énonce les noms des camarades morts au feu.
« Garde à vous ! », commande fermement l’un des chefs de la brigade. Tous les pompiers s’exécutent, dans un silence religieux. « Sergent Allen. Sortez des rangs. », poursuit-il.
Lucas porte alors sa main tendue à sa tempe, et tout en la gardant à cet endroit, fait un pas en avant pour se retrouver à un mètre tout au plus de son Capitaine. Ils se saluent et repositionnent tous les deux leur bras le long de leur corps. Après un léger silence, le commandant reprend. « Sergent Allen, vous obtenez le certificat de Chef de Garde Incendie. Au delà des formules, ce diplôme illustre parfaitement l’engagement des sapeurs pompiers pour protéger et secourir la population, même face au plus gros danger : le feu. » Il fait une pause. Lucas regarde droit devant lui, stoïque.
Quatre ans après s’être engagé, il attendait ce moment avec impatience. C’est grâce à Marc, le frère de Nana, qu’il avait décidé de devenir sapeur pompier. Lui était à la retraite, mais il lui avait transmis sa passion pour ce métier. Servir les autres, aider autrui. S’il y avait bien quelque chose de positif dans l’éducation transmise par ses parents, c’était bien cela. Et il avait envie de concrétiser cela dans son quotidien, tous les jours. Ses débuts en tant que pompier n'avaient pas été aisés. Il n’était pas le plus grand, ni le plus costaud. Mais il aimait l’idée que ce métier puisse le rendre fort. Invincible. Alors, il savourait ce moment.
« Sergent, », reprend le Capitaine, « Vous avez, à partir de maintenant, le commandement des opérations de secours sur des incendies. Je vous adresse donc, au nom de la brigade, mes félicitations et mes encouragements pour la carrière prometteuse qui vous attend. ». Son Capitaine lui tend alors son diplôme, que Lucas saisit. Puis, ils se serrent la main. « Voulez-vous dire un mot ? », lui demande-t-il. Un peu pris au dépourvu, le jeune homme ne sait que dire d'autre que : « Simplement, merci mon Capitaine. Je suis très fier de recevoir ce diplôme. Merci. » Le Capitaine sourit, avant de dire : « Sergent Allen, regagnez les rangs. ». Ils se saluent une dernière fois, Lucas retourne à sa place, sous les applaudissements de toute la brigade. Un peu en retrait dans la cour de la caserne, il peut voir au loin Marc, mais aussi Nana, à sa grande surprise, et leurs regards emplis de fierté.
8. Quelque part au Soudan, Octobre 2020
« Sergent Allen. »
Lucas lève le nez de son bureau, où il était calmement en train de noter son rapport de la journée.
« Oui, Caporal-chef ? », répond-il. « La cargaison vient d’être livrée. On attend vos instructions pour la répartition, avant de les distribuer aux populations locales. » « J’arrive tout de suite. », annonce Lucas.
Le caporal-chef se retire et laisse Lucas seul dans son bureau. Ce n’est pas sa première mission à l’étranger, mais cela fait quelque chose jours qu’il ressent un fort mal du pays. Il adore pourtant son métier, le sens du service rendu. Surtout lorsqu’il part en mission humanitaire. Il était au Soudan depuis plusieurs semaines, dans le cadre du Programme Alimentaire Mondial de l’ONU. Il était chargé, avec les équipes dépêchées sur place, de réceptionner et d’organiser la distribution de denrées alimentaires, dans des pays en situation d’urgence. C’était tout ce qu’il pouvait bien faire, pour aider son prochain. Il était devenu tellement plus difficile de se plaindre, lorsque l’on effectuait ce genre de missions. Une telle misère, une telle pauvreté régnaient dans ces pays. Les conditions de vie des populations locales étaient tellement difficiles.
Et lui, il se sentait mal, parce qu’il avait le mal du pays. Lui qui détestait tant sa vie à Brisbane, lorsqu’il était adolescent. Quelle ironie. C’est alors que la vibration de son téléphone portable, sur son bureau le sort de ses pensées. Il le prend alors en main, le retourne et fixe l’écran, perplexe. Un message sur WhatsApp, d’un numéro qu’il connaît bien. Il l’ouvre, et tombe sur une photo et un message.
La photo représente deux bébés, dans un berceau. Ils doivent avoir quelques jours à peine. Ils sont chacun dans une gigoteuse jaune, à pois blancs, paisiblement endormis. Mais ce qui surprend le plus Lucas, c’est le message qui accompagne ces deux photos.
- Citation :
- « Lucy et Lena aimeraient beaucoup rencontrer leur cousin. »
Surpris, Lucas fixe en boucle les pixels qui forment les lettres du message écrit sur son téléphone. Depuis son retour à Brisbane, le jeune homme n’avait eu que peu de contact avec sa cousine. Ils avaient tenté de retrouver leur complicité d’avant, mais sans succès. Il ne savait pas trop pourquoi. Enfin, si, il le savait. Il essayait de lutter contre, mais il ne pouvait s’empêcher de la ressentir. Cette rancœur. Cette déception. Ce n’était pourtant pas dans son éducation. La religion catholique dans laquelle il avait été élevé lui avait appris le pardon notamment. Alors pourquoi était-ce si difficile de lui pardonner totalement ? Lucas repose son téléphone sur son bureau et soupire, se passant une main dans les cheveux. Il ne sait pas ce qui était le plus difficile à croire : qu’Alex ait accouché de deux bébés, ou qu’elle souhaite qu’il les rencontre.
Vingt-quatre heures. Il se laissait vingt-quatre heures pour y réfléchir.
9. Brisbane, Février 2022
Ce jour-là, alors que toute la brigade est tranquillement en train de déjeuner à la caserne, l’alarme retentit. Tout le monde quitte alors précipitamment la table et Lucas se dirige en courant vers son casier, pour enfiler sa tenue. Un collègue l’y retrouve pour lui donner les informations nécessaires. « Sergent, vous partez pour feu d’entrepôt. Ça a l’air sérieux, vous êtes demandés en renfort. » « C’est où ? », demande calmement Lucas. « À Chermside. ».
Une fois équipé, il monte dans le camion avec ses coéquipiers, et ils partent à vive allure, la sirène hurlante. Pendant le trajet, Lucas fait un rapide résumé à ses collègues : « Il y a déjà des engins sur place. On part en renfort. C’est un feu d’entrepôt, j’en sais pas plus, mais ça crame bien. Ça a l’air sérieux. ». Quelques minutes plus tard, ils arrivent sur les lieux. De nombreux camions sont là et luttent contre le feu depuis un moment déjà. Lucas sort rapidement du camion pour rejoindre le Capitaine qui supervise l’opération. « Sergent Allen, à vos ordres, mon Capitaine. » se présente-t-il. Le Capitaine lui explique brièvement le plan d’action : Lucas et son équipe vont devoir renforcer une équipe qui lutte contre le feu dans une certaine zone de l’entrepôt en feu. « Bien reçu, mon Capitaine. », dit-il, avant de faire signer à ses coéquipiers de le suivre. « Les binômes, vous restez bien ensemble, et vous me suivez ! ». Lucas met ensuite sa cagoule sur sa tête, et enfile enfin son casque de pompier.
Le temps d’arriver près de l’entrepôt, Lucas remarque déjà certains confrères pompiers au sol, en train de reprendre leur souffle. L’adrénaline remplit ses veines, lorsqu’il arrive devant l’entrée de l’entrepôt, où un dernier pompier lui fait un rapide état des lieux : ils doivent prendre le relais sur une équipe déjà à l’intérieur. L’équipe s’engouffre à l’intérieur de l’entrepôt. La chaleur est écrasante et l’air suffoquant. Lucas encourage son équipe : « Allez, suivez-moi. On reste ensemble. On se laisse pas impressionner, on y va, les gars ! ». Ils traversent un long couloir rempli d’une épaisse fumée, avant d’arriver à hauteur du groupe de pompiers qu’ils sont venus remplacer. Lucas leur indique leur présence et leur explique qu’ils vont prendre le relais. Le groupe déjà présent leur laisse la place, et le jeune homme ordonne à ses hommes de ramener la lance à incendie. Une explosion retentit alors et les flammes, à quelques mètres d’eux grandissent à nouveau. Après un geste de recul, Lucas ordonne : « OK, on ouvre en grand, je veux pas que ça passe, c’est clair ? » « Reçu, Sergent ! », lui répond une collègue. « Deuxième équipe : on part là-haut en reconnaissance ! », hurle-t-il.
Ils forment dès lors une équipe de trois pompiers et montent prudemment à l’étage de l’entrepôt. À nouveau, les couloirs sont en proie aux flammes et à la fumée. Lucas ouvre une porte et crie : « Il y a quelqu’un ? C’est les pompiers ! ». Il répète la même opération avec une deuxième porte, puis une troisième. Le feu gagnant du terrain, il retourne sur ses pas, jusqu’à arriver à hauteur des deux autres membres de son équipe. Il leur ordonne, comme quelques minutes plus tôt aux autres pompiers de sortir la lance, et les conseille sur la façon d’opérer pour tenir le feu à distance. Puis, il les quitte et descend de nouveau au rez-de-chaussée afin de faire un premier rapport au Capitaine présent à l’extérieur. Il prend son talkie-walkie et annonce : « Ici le Sergent Allen. Capitaine, je viens de faire la reconnaissance. Ça a pris à l’étage. Il n’y a pas de victime, mais il va falloir renforcer le secteur. » Lucas continue d’avancer pour retrouver la première équipe laissée auparavant. Malgré leurs efforts, le feu a gagné du terrain au rez-de-chaussée. L’inquiétude commence à gagner Lucas qui pense à l’équipe laissée à l’étage. Il prend de nouveau son talkie-walkie en main : « Ici le Sergent Allen. Les gars, c’est en train de brûler en dessous de vous, ça risque de s’effondrer là. On se replie, ça devient dangereux ! Il faut que vous descendiez tout de suite ! »
Au milieu du bruit des flammes qui crépitent sans cesse, Lucas attend la réponse de ses coéquipiers. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. « Oh, les gars, vous m’entendez ? », insiste-t-il. Toujours pas de réponse. C’est alors qu’une explosion à quelques mètres les propulse au sol. Le cri d’une de ses coéquipière lui glace le sang. « Attention, ça s’effondre ! Ça s’effondre ! Allez, sortez, tout le monde, sortez ! », hurle-t-il, en accompagnant ses paroles de grands gestes. Ses collègues se dirigent vers la sortie, tandis que Lucas prend à nouveau son talkie-walkie : « Ici le Sergent Allen ! Capitaine, j’ai encore une équipe là-haut, il faut que j’aille les chercher ! » « Négatif, Allen. Vous n’y allez pas tout seul ! », répond le talkie-walkie. L’idée de laisser là-haut, en proie aux flammes deux hommes de sa brigade étant impossible pour Lucas, il n’hésite alors pas une seconde avant de remonter à l’étage. Il trouve alors ses deux collègues allongés par terre, devant le grand couloir où il les avait laissé. Ils les appellent, en secoue un, et le tire pour l’éloigner des flammes, visiblement inconscient. Il se tourne vers le second, qui est adossé contre un mur. « Ça va ?! », hurle-t-il. Le pompier hoche la tête, sonné. « Il faut que tu le sortes de là ! », lui ordonne Lucas, désignant le second pompier. Son coéquipier fait à nouveau oui de la tête, mais une nouvelle explosion vient les projeter au sol. Lucas se relève, déterminé, et hurle à nouveau : « Il faut que tu me le sortes ! Allez, allez !! » Tandis que le pompier s’exécute, Lucas prend la lance restée à terre, et tente à nouveau d’éloigner les flammes qui remplissent désormais le couloir face à eux.
Après quelques secondes, et après avoir eu le signal que ses collègues étaient bien partis, Lucas jette la lance à terre, et descend de nouveau les escaliers, pour rejoindre la sortie. Une fois au rez-de-chaussée, il court, mais une partie du plafond s’effondre alors sur son dos et lui fait perdre l’équilibre. Allongé par terre, cerné par les flammes, Lucas entend son talkie-walkie hurler : « Allen, vous êtes où ? Votre équipe est sortie, vous êtes où ? Allen, répondez ! » Le jeune homme tente de se remettre debout, tant bien que mal, en s’accrochant au mur derrière lui, mais une de ses jambes peine à lui répondre. Les flammes ont quasiment recouvert tout le rez-de-chaussée. La panique commence à le gagner, lorsqu’il se rend compte qu’une partie de son équipement s’est accroché au grillage contre lequel son dos est posé. Il tire, il tire, pour se libérer, mais en vain. Il hurle dans son talkie-walkie : « Je suis coincé ! Putain, je suis coincé !!! ». Alors, Lucas décide de se déséquiper, et notamment de retirer son casque, qui le retient bloqué contre la paroi. La chaleur, les flammes, lui brûlent la gorge, les yeux, le nez. Une fois libre, il se lève alors et court de toutes ses forces, jusqu’à l’extérieur. Une fois dehors, il a à peine le temps de voir ses coéquipiers foncer à sa rencontre, qu’il s’écroule par terre. Puis, c’est le noir complet.
Dernière édition par Lucas Allen le Mer 3 Aoû 2022 - 15:56, édité 2 fois |
| | | | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 2:35 | |
| Bienvenue et bon jeu parmi nous ! :) |
| | | | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 2:53 | |
| bienvenue à la maison |
| | | | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 2:58 | |
| BIENVENUE !!! Je suis très heureuse de voir le cousin enfin arriver et j’aime déjà beaucoup tout ce que tu as écris et comment tu as réussi à le cerner tout en lui apportant une touche bien personelle. J’aime beaucoup, tu as déjà eu mon avis mais la fin de la fiche est top aussi ! C’est un bon Lucas MERCI vraiment d’avoir pris ce scénario et j’ai hâte de développer ce lien et de voir l’évolution de Lucas après cet accident !! J’espère que tu t’amuseras bien avec nous et encore bienvenue sur 30y et merci d’avoir choisi Lucas w PS: pour LE STAFF c’est tout bon de mon côté !!! |
| | | | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 3:13 | |
| Bienvenue parmi nous ! Alex prendra grand soin de toi. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
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(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 3:38 | |
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| | | | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 4:11 | |
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| Bienvenue c’est toute une fiche dis donc |
| | | ÂGE : 24 ans (21 février 2000) SURNOM : Amy, c'est déjà assez court STATUT : Seule, mais avec la petite Abby qui est née le 24 novembre 2020 avec deux semaines d'avance ! MÉTIER : Au centre d'appel des urgences, elle envoie les secours sur place LOGEMENT : 350 Princess Street, dans le quartier de Logan City, avec sa mère et son beau père. Ou chez son père, au 797 Toowong POSTS : 22079 POINTS : 200 TW IN RP : Décès de son ex compagnon, abandon de son père quand elle était jeune, via son boulot : décès, violence, sang ... GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : bouge beaucoup ; grande bavarde ; aime beaucoup dessiner ; a une phobie des oiseaux ; déteste les ascenseurs ; allergique au citron et aux fruits de mer ; aime bien faire de la course à pied ou de la natation ; a fait du judo et a gagné quelques trophées ; a grandi avec Naruto et ses déclinaisons ; aimait beaucoup jouer à Pokemon sur les consoles, se concentre plus sur Pokemon go ; adore les super héros, Marvel ou DC ; aime bien regarder la F1 ; son truc préféré ? Emmerder son père RPs EN COURS : Adèle #6 ; Sawyer #2 ; Ulysse #1 ; RPs EN ATTENTE : Soon : Elliott RPs TERMINÉS : tout un tas mais plus à jour
- Spoiler:
AVATAR : Bridget Satterlee CRÉDITS : Avatar de Nao', Sign de astra PSEUDO : Nao' INSCRIT LE : 05/02/2015 | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 7:34 | |
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| | | ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620 TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
lewis#2 ◦ micah#1 ◦ natalia#1 (fb 2020) ◦ mabel#1 ◦ atlas#2 ◦ malone#1 RPs EN ATTENTE :
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car ( scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : ana de armas CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code) DC : jo carter & mavis barnesPSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 8:18 | |
| Bienvenue ici Ça fait plaisir de voir le ptit Joshie ici. Il se fait rare sur les forums en général. Tu as fait le meilleur choix de scénario en tout cas Hâte de voir comment ça va se goupiller avec miss Anderson. Bonne chance pour ta validation they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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| | | ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20 TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelle CODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool? RPs EN ATTENTE :
- Spoiler:
RPs TERMINÉS : elila #1 ✵ channing #1 ✵ lexie #1 ✵ mila #1 ✵ elila #2 ✵ zoya #1 ✵ walkers #1 ✵ sofia #1 ✵ eliora #1 ✵ eliora #2 (au bunyip) ✵ rhett #1 ✵ eliora #3 ✵ eliora #4 ✵ eliora #5 ✵ lexie #3 ✵ channing #3 ✵ mila #2 ✵ gabrielle #1 ✵ xmas 2022 ✵ eliora #6 ✵ eliora #7 ✵ ji-yoon #1 ✵ rhett #2 ✵ zoya #2 ✵ lexie #4 ✵ eliora #8 ✵ naomi #1 ✵ mila #3 ✵ zoya #3 ✵ rhett #3 ✵ eliora #9 ✵ blake #1 ✵ eliora #10 + blake #2 ✵ dahlia #1 ✵ rhett #4 ✵ walkers #3 ✵ eliora #15 ✵ eliora #16 (au) ✵ channing #6 (au) ✵ eliora #11 ✵ savannah #1 ✵ eliora #12 ✵ mila #4 ✵ zoya #4 ✵ channing #4 ✵ lexie #5 ✵ walkers #4 ✵ micah #1 ✵ eliora #14 ✵ naomi #2 ✵ vivian #1 ✵ eliora #17 (au) ✵ channing #7
AVATAR : henry cavill CRÉDITS : dramaclubsandwich (avatar), henrycavilledits (gif signature), gunnarstahl (gif profil), mon reuf (le reste) DC : / PSEUDO : balderdash, zoé INSCRIT LE : 18/04/2022 | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 8:23 | |
| Bienvenue sur le forum ! |
| | | | (#)Mer 3 Aoû 2022 - 8:27 | |
| Bienvenue parmi nous |
| | | | | | | | lucas ≈ standing in a storm (terminée) |
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