Nous étions samedi soir et c'était la première fois que je me rendais chez Maxi depuis le changement dans notre relation. À vrai dire je n'étais jamais entré dans son appartement, il m'était arrivé de devoir déposer Kayla en urgence chez lui ou de venir la récupérer, mais je n'étais jamais entrer. Je savais très bien qu'il ne vivait pas seule, sa colocataire s'était présentée à moi quand j'avais récupéré ma fille. À cette époque, je n'étais pas vraiment consciente de que ça voulait dire vivre avec une fille en colocation. Je ne voyais pas Maxi comme je le voyais aujourd'hui, je n'avais donc aucune raison d'être inquiète. Maintenant c'était différent. Il passait encore plus de temps à la maison, parfois même quand la petite n'était pas là, mais le reste du temps il était chez lui et je ne pouvais m’empêcher de m'inquiéter. J'étais peut-être trop parano. Enfin bref, ce soir j'avais décidé de lui faire une surprise. Je voulais lui annoncer de vive voie que mon divorce venait d'être prononcé. Après un an où je n'avais fais que douter de ma décision, j'étais enfin libre. Je savais que la nouvelle plairait à Maxi. Il ne l'avait jamais formulé mais savoir que j'étais encore « prise » le gênait. Il n'avait jamais aimé mon ex-mari – ça je l'avais bien compris – et vu notre nouvelle relation, il préférait que je ne sois plus liée à mon passé. Ça n'avait pas été facile de signer tout ces papiers mais j'en avais besoin. Je vivais quelque chose de nouveau mais incertain, j'avais besoin de me libérer de mes attaches avant de penser à l'avenir. Pour l'instant je souhaitais conserver mes deux noms de famille car je voulais que Kayla sache que je ne reniais pas son père, même divorcée je n'allais pas l'oublier d'un coup.
J'avais eu envie de me préparer pour aller le voir, rien de trop extravagant mais une petite robe et du maquillage. Je me sentais différente depuis quelques temps, comme si j'étais quelqu'un d'autre. C'était agréable cette sensation. Ces derniers temps tout me semblait aller bien tant au niveau professionnel que personnel et je voulais en profiter à fond. Je vérifiais une fois de plus mon allure dans le reflet de mon téléphone avant de sonner. Contrairement à ce que je souhaitais, ce fut Mila qui vient m'ouvrir. Mon sourire se fana quelque peu « Oh Mila, bonjour ! Je pensais tomber sur Maxi, est-ce qu'il est là ? » Je n'appréciais pas tellement le regard qu'elle me lança, mais elle m'invita à entrer en souriant. Je me demandais ce que Maxi avait bien pu lui dire sur nous. Voir débarquer la patronne de son colocataire, ça devait sûrement lui mettre la puce à l'oreille. Je jetais un rapide coup d’œil à l’intérieur, c'était plutôt sympas, quelques photos d'eux-deux trônaient un peu partout. « Il n'est pas là, il devrait pas tarder je pense. » dit-elle en s'appuyant contre le canapé. Ça ne te gène pas si je l'attend ? » « Non c'est bon. De toute façon, il faudra bien qu'il repasse ici se changer. » De nouveau ce petit sourire en coin qui me hérissait le poil. Je trouvais Mila hypocrite mais je n'en avais pas fais part à Maxi. « Ah bon ? » « Ouais il a passé la nuit dernière et la journée chez une fille, sa petite-amie du moment je crois. » Je déglutis et tentais de garder un visage neutre. Une petite-amie. «Oh d'accord. Et ça fait longtemps qu'ils sont ensembles ? » Je ne pouvais m’empêcher de poser la question. Mila se dirigea vers la cuisine, se servant à boire. « Quelques semaines ou jours, je sais plus. Je m'occupe pas vraiment de ses histoires de cul vous savez. » Garder un visage neutre était de plus en plus difficile. J'avais été stupide de croire qu'il pouvait vouloir de moi. Se taper une femme mariée c'était bien mais plus suffisant. « Et bien je ne vais pas te déranger plus longtemps. Je voulais lui parler mais ça peut attendre, je dois rentrer de toute façon. » J'imaginais un énorme panneau MENSONGE clignoter au dessus de ma tête. Elle n'était sûrement pas dupe mais n'ajouta rien, se contentant d'un petit hochement de tête. Je me dirigeais vers la porte, tentant de retenir mes larmes au moins jusqu'à ce que je sois dans ma voiture. Je tournais la poignée de porte au moment où celle-ci s'ouvrit. Face à moi se tenait celui que je n'avais plus autant envie de voir. Je reculais d'un pas, ayant sursauté. On dit que rien n'arrive pas hasard et à ce moment là le hasard je le détestais de toutes mes tripes. J'ouvrais la bouche avant de la refermer, ne trouvant rien à dire. Je crois bien que cela dura quelques secondes avant qu'il ne réagisse et pousse un peu la porte, me forçant à me décaler pour le laisser entrer. La tension dans la pièce passa de tempéré à glaciale d'un seul coup. Il fallait que je déguerpisse et vite. « J'allais partir là..» Qu'est-ce que je pouvais dire de plus ? Je n'osais même pas le regarder, fixant un point derrière lui. Riley 0 – Moment de solitude 1.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il était rare que je sois à la maison le samedi, puisque c'était un jour de congé. A la fois concernant mes gardes pour Kayla mais également pour mes cours. Même si cela signifiait que je ne te verrais sans doute pas de la journée, j'avais passé une bonne journée. J'étais allé voir ma famille dans notre maison de famille. Celle dans laquelle j'avais grandi et je m'étais construit, si on pouvait dire les choses comme ça. Y revenir me faisait toujours plaisir, et mes relations avec mes parents étaient bien plus détendues et sérieuses depuis que j'étais parti. Ils me prenaient pour un adulte depuis ce temps-là, chose qu'ils avaient un peu de peine à faire lorsque j'habitais encore sous leur toit. Je m'étais détourné de la peinture pour leur faire plaisir, et j'avoue que je regrette amèrement mon choix de temps en temps. A l'époque je les tenais pour responsable, mon père notamment, mais avec le temps j'avais fini par réaliser que cela ne changerait jamais rien. Et de toute manière cela ne m'empêchait pas de peindre à la maison, et de faire du dessin avec Kayla. Ma mère m'avait proposé de rester manger ce soir, et devant les regards implorants d'Alison et Emily, les jumelles, je n'avais pas pu résister.
J'étais donc de très bonne humeur et le ventre particulièrement plein lorsque je fis mon arrivée chez moi. Chantonnant, je fouillai dans la poche de mon pantalon pour en sortir ma clé et ouvrir la porte d'entrée. Et, surprise. Tu te tenais dans l'entrée, apparemment autant étonnée que moi de te voir ici. Ce qui était sans doute étrange puisque j'habitais ici. Tu fus la première à te remettre de ta surprise, et tu repris assez rapidement la parole. Tu semblais agacée et particulièrement froide, ce que je compris au bout de quelques secondes. « J'allais partir là..» Je fronçai les sourcils, avant de hausser les épaules. J'ignorais depuis combien de temps tu étais là, mais un bruit dans la cuisine m'apprit que Mila était présente également. Ce qui était sans doute normal, après tout tu aurais eu du mal à entrer dans la maison sinon. « Bah je suis là maintenant, tu peux rester » fis-je le plus calmement possible. Mais quelque chose clochait, et je le sentais bien. J'avais beau essayer de deviner tes pensées en te regardant, je n'y arrivais pas. J'aurais sans doute besoin d'explications. J'adressai un vague sourire à Mila par-dessus ton épaule lorsqu'elle passa dans le couloir pour aller dans sa chambre, avant de reporter mon attention sur toi. « Ca fait bizarre de te voir à l'intérieur » commençai-je nerveusement en passant ma main sur ma joue et sa barbe de trois jours. « Tu passais juste comme ça? »
Je restais immobile dans l'entrée, incapable de bouger. Il se passait toujours un truc de ce genre avec moi, et cette fois-ci je savais que je n'allais pas m'en sortir facilement. J'avais brisé le silence qui s'était imposé et j'avais presque envie qu'il ne réponde pas. Mais ce fut vain. « Bah je suis là maintenant, tu peux rester » Oh que non je n'en avais pas envie. Et puis il y avait Mila, elle devait se régaler de nous voir ainsi. Cette fille, je ne la sentais pas et désormais c'était une certitude. Ça lui avait fait plaisir de me balancer cette bombe à la figure et maintenant j'étais certaine qu'elle était au courant de ce qu'il se passait avec Maxi. Est-ce qu'il s'en était vanté ? Est-ce que j'étais l'objet d'un pari ou un truc du genre ? La bile monta à la bouche rien qu'en imaginant qu'il ait pu se servir de moi. Je croisais les bras sur ma poitrine, complètement mal à l'aise. Sans me retourner j'entendis que Mila quittait la pièce et je vis un sourire se former sur le visage de Maxi. Pourquoi souriait-il ? Ça se trouve, il vivait quelque chose avec elle de plus qu'une simple colocation. « Ça fait bizarre de te voir à l'intérieur » C'était la première fois que j'entrais chez lui et si moi je le voyais comme une découverte, il devait sûrement le voir comme une menace. Après tout, pourquoi voudrait-il de moi chez lui ? Je n'étais qu'une femme parmi tant d'autres apparemment. « Effectivement.» J'avais presque envie de ne pas répondre mais les mots commençaient à me brûler la langue. Je m'étais complètement plantée sur lui, j'avais été aussi stupide que les gamines qu'il devait voir régulièrement. Il se frotta la joue avant de parler « Tu passais juste comme ça? » Oui, et c'était sûrement ma plus belle erreur. J'avais cru qu'on pourrait vivre quelque chose ensemble. Je n'étais pas certaine de ce que pourrait être notre relation mais je voulais y croire et au moins essayer. Personne ne m'avait approché comme il l'avait fait et c'était sûrement pour ça que je m'étais fais avoir. « Je voulais te parler de quelque chose mais ce n'est plus important. Et puis je dois y aller de toute façon.» J'étais impressionnée de ma maîtrise alors que je ne désirais qu'une chose ; lui faire comprendre à quel point j'étais blessée.
En fait je me sentais coupable. J'avais eu l'occasion de faire marche arrière, de tout arrêté avant que cela commence. Ce jour où j'étais revenue de mon jogging, j'aurais du lui dire que rien ne se passerait entre nous. J'aurais même du me séparer de lui au risque de blesser ma fille, mais au moins je n'aurais pas laissé les sentiments grandir. C'était de ma faute alors je ne pouvais m'en prendre qu'à moi. « Tu m'excuseras auprès de Mila, je ne voulais pas vous déranger. » dis-je en cherchant dans mon sac mon téléphone, simulant de lire un sms. Je voulais lui faire croire que j'avais une bonne raison de partir mais avec Maxi c'était compliqué. Il avait ce don de lire en moi comme dans un livre ouvert et c'était quasi sur qu'il n'allait pas me croire sur ce coup là. « Bon bah je vais rentrer alors, comme ça tu pourras retourner à tes occupations. T'as sûrement du repos à récupérer. » Les mots étaient sortis sans que je le veuille vraiment. Mon ton avait été un peu acide, mais bien moins que ce que je pouvais être si je le voulais vraiment. Les gens pensaient souvent que j'étais quelqu'un d'assez timide et qui a peur d'élever la voix, ça pouvait être vrai mais mon père avait l'habitude de dire que j'étais une fausse-calme. Il pouvait tout à fait m'arriver d'élever la voix surtout quand j'étais réellement blessée. Et là de savoir que je m'étais complètement trompée sur ses intentions pourrait une être une occasion de m'entendre hausser le ton. « J'ai pris quelques jours la semaine prochaine, donc tu n'auras pas à venir t'occuper de Kayla. » Une nouvelle fois je le repoussais loin de ma fille, loin de moi. Il me fallait du temps pour réfléchir et même si je commençais à avoir mal, je devais le faire.
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Je ne m'attendais clairement pas à te voir arriver ici aujourd'hui, mais c'était une bonne surprise. Ou du moins c'était ce que je pensais, avant de réaliser que quelque chose clochait. Sauf que je n'arrivais pas à mettre le doigt sur la chose, et peut-être que je me faisais des idées également. C'était tout à fait possible. Depuis notre moment, nous ne nous étions pas revus que tous les deux et je dois bien avouer que cela me manquait. Mais nous avions tous les deux eu des jours bien occupés, et voilà. On avait fait que se voir quelques minutes en fin de journée, lorsque Kayla était couchée et que tu rentrais un peu tard. Je ne sais pas d'ailleurs comment tu fais pour arriver à tout enchaîner. Ton métier et l'éducation de Kayla. J'adore ta fille, vraiment, mais il faut bien avouer que la demoiselle a déjà un petit caractère bien trempé. Elle sait ce qu'elle se veut, et même si elle est très intelligente elle n'en reste pas moins une enfant d'à peine quelques années qui a besoin d'attention et d'amour. Je fis donc la conversation, te faisant remarquer que c'était la première fois que tu entrais chez moi. « Effectivement. » On ne pouvait pas dire que cela avait vraiment lancé la conversation, et je me retrouvais un peu con, pour le coup. Fronçant les sourcils, je déglutis avant de trouver un autre sujet de conversation. Et donc la raison de ta présence ici. « Je voulais te parler de quelque chose mais ce n'est plus important. Et puis je dois y aller de toute façon. » Je fronçai les sourcils et m'approchai de quelques pas dans ta direction avant de fermer la porte d'entrée. Je n'allais clairement pas te laisser partir alors que je sentais bien que quelque chose clochait.
« Tu m'excuseras auprès de Mila, je ne voulais pas vous déranger. » Mila qui avait rapidement filé dans sa chambre après m'avoir lancé un sourire. Mais finalement peut-être qu'elle était retournée dans sa pièce aussi rapidement que cela pour une bonne raison. J'avais beau très bien m'entendre avec elle, je savais parfaitement ce qu'elle pensait de notre relation. Je ne lui avais rien caché du tout. « Je ne vois pas pourquoi tu nous dérangerait, spécialement parce que je n'étais pas là jusqu'à il y a quelques minutes » fis-je remarquer en croisant les bras sur ma poitrine. Je commençais à perdre patience, je détestais ne pas comprendre. Et là je ne comprenais vraiment pas quelle mouche avait bien pu te piquer. Je détestais ça. Vraiment. Et je n'étais clairement pas dupe de la manière dont tu regardais ton écran de téléphone. « Bon bah je vais rentrer alors, comme ça tu pourras retourner à tes occupations. T'as sûrement du repos à récupérer. » Je plissai les yeux, cherchant à croiser ton regard. Ton ton était clairement froid, acide, et je n'aimais pas qu'on me parlait de cette manière sans raison. « Je ne suis pas fatigué, merci de t'en soucier » fis-je calmement, mais d'une manière qui montrait clairement que je perdais patience. J'avais l'impression d'être une cocote minute prêt à exploser. « J'ai pris quelques jours la semaine prochaine, donc tu n'auras pas à venir t'occuper de Kayla. » Je fronçai les sourcils et t'attrapai par le bras pour te faire me regarder. Je ne supportais que très modérément la manière que tu avais d'éviter mon regard. « Ne me mens pas Riley, je déteste ça » fis-je froidement en plantant mon regard dans le tien. « Je peux savoir quelle mouche t'a piqué? Tu t'es disputé avec Mila? » Cela n'aurait rien d'étonnant connaissant le caractère de ma colocataire. Mais en tout cas je n'aimais pas particulièrement le fait que tu essaies de m'éloigner de ta fille dès que quelque chose n'allait pas entre nous. « C'est à cause de ça que tu prends ta fille en otage? » Le terme était exagéré, mais soigneusement choisi. Mon but était de te faire réagir et faire en sorte que tu vides ton sac.
Il était resté plutôt silencieux mais je savais bien que ça ne durerait pas. Sur ce point là nous étions différents. Maxi n'avait pas peur d'exprimer ce qu'il pensait de la façon dont il le souhaitait. Il allait sûrement être agacé par mes paroles. Et oui j'étais au courant de la vérité, je n'allais plus être la femme stupide sous son emprise. Je m'excusais de l'avoir dérangé lui et Mila « Je ne vois pas pourquoi tu nous dérangerait, spécialement parce que je n'étais pas là jusqu'à il y a quelques minutes »dit-il en croisant les bras. Il marquait un point. Je cherchais des excuses pour justifier mon départ et ça n'avait pas tellement l'air de fonctionner. Je fis semblant de consulter mon téléphone. « Je ne suis pas fatigué, merci de t'en soucier » Son ton vaguement agacé eu le dont de me hérisser le poil. Pourquoi se sentait-il agacé alors que dans l'histoire c'était plutôt à moi de l'être. Je ne répondis rien et le contournais pour me diriger vers la porte tout en lui indiquant que je n'aurais pas besoin de lui dans les jours à venir. C'était la deuxième fois que j'utilisais cette excuse pour l'éloigner de moi. Après tout, ma fille était la seule chose qui nous reliait réellement contrairement à ce que j'avais pu croire. Son bras vient trouver le mien, me retournant de force. Son regard croisa enfin le mien et son visage tendu m'indiqua qu'il était plus qu'agacé. « Ne me mens pas Riley, je déteste ça » C'était la première fois qu'il agissait ainsi avec moi. Mon regard fit le chemin entre sa prise sur mon bras et son visage. « Je peux savoir quelle mouche t'a piqué? Tu t'es disputé avec Mila? » Je tentais de retirer mon bras mais peine perdue. Je savais qu'il n'était pas violent mais il avait clairement plus de force que moi. « Lâche moi. » répondis-je simplement. « Mila n'y est pour rien. D'ailleurs, je devrais plutôt la remercier parce que sinon je serais encore coincée dans mes putains d'espoirs à la con.» Je détestais être grossière mais là j'arrivais à saturation.
« C'est à cause de ça que tu prends ta fille en otage? » Je fronçais les sourcils, sentant la colère monter. « Je ne la prend pas en otage. Je fais ce qu'il y a de mieux pour elle et pour l'instant je préfère que tu ne sois pas dans les parages. » Chaque mot prononcé me tordait les entrailles mais c'était la vérité. C'était de ma faute si on se retrouvait dans cette situation. Je savais que c'était une erreur de m'attacher à lui. « Ne me fais pas passer pour la méchante de l'histoire alors que clairement je n'ai rien à me reprocher. Je savais que tout ça était une grosse connerie et bien sur j'ai foncé la tête la première. J'aurais du prendre les mesures au moment où j'ai compris que ça pourrait déraper. » J'aurais du couper les ponts le soir où on s'était embrassé. Continuer de le voir n'avait fait qu'empirer mes sentiments pour lui. Il lâcha enfin mon bras et j'en profitais pour me passer les mains sur le visage. « Je pensais que tu étais différent Maximiliano, mais je vois que je me suis trompée. Qu'est-ce que j'ai été conne de penser que tu pouvais réellement t’intéresser à moi. » J'avais soufflé les derniers mots, presque en riant. C'était risible au final parce que je m'étais fais avoir comme une débutante. J'avais l'impression d'être dans une de ses séries pour ados où il y avait toujours une pauvre fille. « Heureusement que je suis passée, sans Mila je n'aurais jamais compris à quel point j'avais été conne. Et dire que c'est d'elle dont je me méfiais, comme quoi on fait tous des erreurs. » La colère montait doucement. J'avais envie de lui cracher au visage tout ce qu'il m'inspirait et à quel point il venait de me blesser. Nous n'avions pas vraiment parlé de ce qu'il pourrait se passer entre nous. J'avais commencé à accepter que j'avais des sentiments pour lui. Naïvement j'avais osé espérer que je pouvais de nouveau vivre quelque chose de beau parce qu'à mes yeux Maxi était un homme bien. Erreur.
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Je suis un latino et quelques fois mes origines ressortaient de manière assez forte. C'était le cas actuellement, non seulement à cause de l'agacement que je n'arrivais pas à masquer, mais également parce que je n'avais pas pu résister au fait de te tenir le bras. Pas brutalement et je ne le serrais pas non plus, je n'étais pas un homme violent et je préférerais qu'on m'éviscère en place publique plutôt que de violenter une femme. Avec des mots ou avec des gestes. Bon cela ne m'empêchait pas de dire ce que je pensais sans forcément prendre de gants, mais j'étais toujours poli et jamais insultant. Mon but n'était donc pas de te faire peur actuellement, bien au contraire. Mais mon geste pouvait tromper. « Lâche moi. » Je te relâchai aussitôt comme si je m'étais brûlé, craignant justement de t'avoir fait mal ou peur. « Mila n'y est pour rien. D'ailleurs, je devrais plutôt la remercier parce que sinon je serais encore coincée dans mes putains d'espoirs à la con. » Je crois que c'était la première fois que tu t'exprimais de manière autant vulgaire, et je fus tellement surpris que je ne parvins pas à aligner deux mots. Je me contentai donc de garder un profond silence, non sans te regarder avec un regard aussi pénétrant qu'une brûlure.
Par contre je ne pus retenir mon agacement lorsque j'appris que tu comptais une nouvelle fois éloigner Kayla de moi. Je n'eus aucun mal à te dire ce que je pensais et ressentais par rapport à ça. « Je ne la prend pas en otage. Je fais ce qu'il y a de mieux pour elle et pour l'instant je préfère que tu ne sois pas dans les parages. » Cette fois j'étais blessé, et profondément. Je ne comprenais absolument rien à cette histoire, et je ne savais même pas ce que tu me reprochais. Je croisai les bras sur ma poitrine et te fusillai du regard en serrant la mâchoire. J'aurais aimé pouvoir te cacher à quel point tu venais de me blesser, mais je ne crois pas avoir réussi la chose. J'avais plutôt l'impression que c'était inscrit sur mon front. « Ok donc je ne suis plus assez bien pour elle, c'est noté » fis-je froidement sans desserrer les dents. « Et excuse-moi mais en l'occurrence tu sembles faire ce qu'il y a de mieux pour toi. Si tu n'arrives pas à gérer une relation avec moi tu n'as cas me le dire. » Je devais faire des liens pour comprendre ce qu'il se passait, et finalement peut-être que c'était ça. Tu n'arrivais pas à assumer notre relation par rapport aux autres, à tes proches... L'âge t'avait dérangé au début, c'était très certainement revenu. « Ne me fais pas passer pour la méchante de l'histoire alors que clairement je n'ai rien à me reprocher. Je savais que tout ça était une grosse connerie et bien sur j'ai foncé la tête la première. J'aurais du prendre les mesures au moment où j'ai compris que ça pourrait déraper. » Je sentais que j'étais sur le point d'exploser, et je prenais actuellement sur moi pour éviter de le faire. Etant donné les circonstances je crois que cela nous servirait ni l'un ni l'autre. Mais autant te préciser que c'était quelque chose de particulièrement dur à faire pour moi. Je crois que mes articulations n'allaient pas tarder à craquer sous la pression. « Je pensais que tu étais différent Maximiliano, mais je vois que je me suis trompée. Qu'est-ce que j'ai été conne de penser que tu pouvais réellement t’intéresser à moi. » Bon d'accord, finalement je n'arriverais pas à me contenir. Je pris cependant sur moi pour ne pas me mettre à rugir dans le hall de ma maison. « Putain mais tu peux m'expliquer ce qu'il t'arrive? » fini-je par m'exclamer en levant les bras au ciel. Tellement cliché.
Mais j'avais besoin de comprendre, et je n'allais très certainement pas te laisser quitter la maison sans savoir. Et si tu essayais de le faire je te suivrais jusque chez toi, quitte à dormir sur ton paillasson. « Je ne comprends rien de ce que tu dis » continuai-je en insistant sur le "rien". « Bien sûr que je m'intéresse vraiment à toi, je te l'ai dis et j'ai essayé de te le montrer, j'espérais que t'ai compris maintenant, ce n'est pas parce que je t'ai pas offert un bouquet de fleurs à chaque fois que tu rentrais à la maison que j'étais pas sérieux avec toi! Si j'avais juste voulu tirer mon coup, je serais allé voir ailleurs et je n'aurais pas pris le risque de perdre un boulot que j'aime auprès d'une gamine que j'adore » Je ne saurais pas quel mot pourrait le mieux d'écrire ce que je ressentais actuellement. De la déception peut-être, de l'incompréhension surtout, et également de la frustration. La frustration de ne pas comprendre. « Est-ce que tu peux au moins m'expliquer quelle mouche t'a piqué pour que j'évite de me cogner la tête contre le mur et que je ne retourne pas chez mes parents pour me gaver du reste de gâteau au chocolat s'il te plait? » J'avais pris une grande aspiration pour te poser la question, histoire d'avoir une voix plus ou moins posée. Ce n'était pas gagné.
Je détestais être blessante volontairement. C'était loin d'être dans ma nature mais la situation telle qu'elle était me faisait sortir de mes gonds. Je ne comprenais pas à quoi il jouait. Pourquoi s’entêter à me faire croire qu'il est vraiment intéressé ? Ça ne lui a pas suffit de m'avoir entre ses bras ? Lui parler de ma fille sembla l'énerver et ça m'énervait que ce soit le seul argument qui le fasse réagir. J'avais encore cet espoir que je me trompais, que tout pouvait encore être sauvé mais honnêtement il n'y avait rien à sauver. Il n'y avait rien eu entre nous. Ce que je détestais par dessus tout c'était qu'il me rejette la faute dessus. Ne pas gérer une relation avec lui ? Alors que je venais de dire officiellement au revoir à mon mariage pour lui ? C'était surréaliste. Je continuais mon discours, sentant que mes barrières se brisaient une par une. Si je me laissais aller à la colère ça ne serait sûrement pas beau à voir. J'en avais marre de me faire berner. Parfois je voulais être comme Floyd et être résistante, une brute même, au moins je ne serais pas en train m'énerver comme une stupide gamine. Il était resté plutôt calme face à moi mais je voyais son visage se tendre peu à peu avant d'exploser. « Putain mais tu peux m'expliquer ce qu'il t'arrive? »Maxi n'avait jamais été du genre colérique, du moins je ne l'avais jamais vu ainsi. C'était étrange. Je l'avais toujours pris pour quelqu'un de doux, de réfléchi mais il semblerait qu'aujourd'hui tout changeait. « Je ne comprends rien de ce que tu dis » Il insista sur le rien et ça ne fit que m'énerver d'avantage. « Bien sûr que je m'intéresse vraiment à toi, je te l'ai dis et j'ai essayé de te le montrer, j'espérais que t'ai compris maintenant, ce n'est pas parce que je t'ai pas offert un bouquet de fleurs à chaque fois que tu rentrais à la maison que j'étais pas sérieux avec toi! Si j'avais juste voulu tirer mon coup, je serais allé voir ailleurs et je n'aurais pas pris le risque de perdre un boulot que j'aime auprès d'une gamine que j'adore » Je prenais sur moi pour ne pas attraper un truc et le casser. Ça marchait plutôt bien avec le journal, j'en avais déchiré des pages pour me détendre, mais cette fois-ci j'allais faire sans. J'essayais d'inspirer pour me calmer et faire descendre la tension, mais ça ne semblait pas fonctionner. Et sa dernière phrase ne m'aida pas. « Est-ce que tu peux au moins m'expliquer quelle mouche t'a piqué pour que j'évite de me cogner la tête contre le mur et que je ne retourne pas chez mes parents pour me gaver du reste de gâteau au chocolat s'il te plait? »
« Tu veux vraiment savoir ce qui ne va pas ? » crachais-je, me tournant face à lui. « Très bien, alors je vais te le dire. J'étais venue te voir pour t'annoncer un truc important. Un truc qui a changé ma vie et que je voulais partager avec toi. Et qu'est-ce que j’apprends en arrivant ? Que je ne suis qu'une de plus parmi tes conquêtes. Rien qu'un nom parmi tant d'autre. Mila m'a dit qu'elle ne t'avait pas vu depuis hier et que ce n'était pas la première fois.» Je me demandais quelle apparence je pouvais avoir. Je sentais mes joues chauffer sous le coup de l'énervement. « Que je ne sois qu'un coup comme ça, à la limite je pourrais comprendre. T'es un jeune, te taper une mère c'est sûrement un truc que beaucoup veulent faire mais j'aurais préféré le savoir de ta bouche. » Je n'appréciais pas Mila et de savoir qu'elle en savait beaucoup plus sur lui que moi me blessait. Ils vivaient ensemble, ils se connaissaient depuis longtemps mais j'avais envie de croire que je pouvais passer au dessus. Ridicule. J'étais face à lui, les mains sur les hanches. « J'étais prête à assumer une relation avec toi, si relation il pouvait y avoir. J'étais prête à faire des efforts parce que j'avais envie de croire que t'en valais le coup. Mais continuer à me faire croire que je compte vraiment, c'est juste blessant. Je ne pense pas mériter cela. Enfin merde quoi, j'ai signé les papiers du divorce pour toi, pour qu'on vive un truc ! » avouais-je sans m'en rendre compte. Je n'avais plus tellement envie de lui annoncer ce que je pensais être une bonne nouvelle. «Le pire c'est quand même de me faire passer pour la fautive. Tu pourrais quand même au moins me laisser m'énerver, bousiller ce qui me reste de dignité. Je n'avais pas besoin de putain de bouquet de fleurs, je ne suis plus une gamine. De l’honnêteté, c'était pas si compliqué non ? » Je me passais la main dans les cheveux, détruisant le brushing que j'avais pris soin de faire. Ça faisait un bail que je ne m'étais pas « habillée » pour quelqu'un. Une robe, des talons. J'avais été heureuse de me préparer, m'attendant à le voir sourire à mon arrivée. Je voulais lui dire de vive voix que j'étais libre et que je voulais vivre mes sentiments jusqu'au bout. Mais je n'avais pas pensé que ça pouvait ne pas être de même de son côté. « Il y a d'autres filles pas vrai ? Une ? Deux ? Est-ce que Mila en fait partie ? … En fait ne réponds même pas, ça ne me regarde même pas en fait. J'arrive pas à croire que je suis jalouse de gamines de vingt ans. Pourquoi j'ai craqué pour toi ? » J'avais murmuré les derniers mots, les mains sur le visage. Au final j'étais peut-être fautive. J'avais succombé à son charme et maintenant je m'en mordais les doigts.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Etant donné que je ne savais pas vraiment ce que j'étais censé avoir mal fait et ce que tu me reprochais, je ne pouvais que faire des suppositions et à prêcher le faux pour connaître le vrai. Ce qui était étrange, c'était que le fait que je ne comprenne pas semble t'agacer profondément. Je n'étais pas parvenu à calmer mon agacement et ma frustration longtemps, mais je pris néanmoins sur moi pour ne pas complètement exploser. Le but n'étant pas de déclencher une énorme dispute, mais bien qu'on puisse s'expliquer. Même si cela sera apparemment à l'aide de cris et de frustration mutuelle. « Tu veux vraiment savoir ce qui ne va pas ? » J'arquai les deux sourcils et croisai mes bras sur ma poitrine, l'air de dire que je n'attendais que ça. Et c'était le cas. J'avais envie de comprendre ce qu'il pouvait bien se passer dans ta petite tête pour que tu insinues des trucs pareils. Et peut-être que ça te ferait du bien aussi finalement. « Très bien, alors je vais te le dire. J'étais venue te voir pour t'annoncer un truc important. Un truc qui a changé ma vie et que je voulais partager avec toi. Et qu'est-ce que j’apprends en arrivant ? Que je ne suis qu'une de plus parmi tes conquêtes. Rien qu'un nom parmi tant d'autre. Mila m'a dit qu'elle ne t'avait pas vu depuis hier et que ce n'était pas la première fois. » J'avais un peu de mal à tout assimiler, et mon attention était plus longtemps accroché à ce truc important que tu voulais m'annoncer. Mais apparemment il avait fallu un seul mot de Mila pour que tout change. « Donc parce que Mila ne m'a pas vu depuis hier soir, ça ne fait de toi que l'une de mes conquêtes de passage? » demandai-je en croisant les bras sur ma poitrine. S'il te fallait que cela pour te faire douter de ma sincérité, on allait avoir du mal à garder les choses correctes entre nous.
Toi qui n'avais apparemment nullement envie de me faire part de ce que tu pensais et ce que tu ressentais, tu n'avais finalement eu besoin que de prononcer une phrase pour que le reste suive. Comme un barrage qui cède sous le poids de l'eau finalement. « Que je ne sois qu'un coup comme ça, à la limite je pourrais comprendre. T'es un jeune, te taper une mère c'est sûrement un truc que beaucoup veulent faire mais j'aurais préféré le savoir de ta bouche. » Cette remarque aussi me donna l'impression qu'une bombe explosait en moi, un peu comme lorsque tu avais mentionné Kayla tout à l'heure. Mais je crois qu'à cet instant précis c'était mieux que je ne réponde rien, craignant que mon cerveau n'ait pas le temps de faire le filtre des mots que je choisirais. « J'étais prête à assumer une relation avec toi, si relation il pouvait y avoir. J'étais prête à faire des efforts parce que j'avais envie de croire que t'en valais le coup. Mais continuer à me faire croire que je compte vraiment, c'est juste blessant. Je ne pense pas mériter cela. Enfin merde quoi, j'ai signé les papiers du divorce pour toi, pour qu'on vive un truc ! » Alors que mon visage était fermé et presque hostile jusqu'à maintenant, je le sentis perdre toute expression, sous la surprise de ce que tu venais de m'annoncer. On n'avait presque jamais parlé de ton mari, et les seules fois où j'en entendais parler c'était par Kayla. Elle le faisait en passant, mais elle semblait avoir parfaitement compris que je ne le portais pas dans mon coeur. Et si j'avais choisi de ne pas prononcer un mot jusqu'à maintenant, c'était cette fois sans que je ne le décide. La surprise me coupa littéralement la chique.
« Le pire c'est quand même de me faire passer pour la fautive. Tu pourrais quand même au moins me laisser m'énerver, bousiller ce qui me reste de dignité. Je n'avais pas besoin de putain de bouquet de fleurs, je ne suis plus une gamine. De l’honnêteté, c'était pas si compliqué non ? » Je soupirai doucement avant de lever les yeux au ciel. « J'ai toujours été honnête avec toi » fis-je simplement, d'une voix étonnamment calme étant donné les circonstances. Par contre mon regard était toujours flamboyant, sans que je ne te quitte des yeux une seule seconde. « Il y a d'autres filles pas vrai ? Une ? Deux ? Est-ce que Mila en fait partie ? … En fait ne réponds même pas, ça ne me regarde même pas en fait. J'arrive pas à croire que je suis jalouse de gamines de vingt ans. Pourquoi j'ai craqué pour toi ? » Même si j'étais actuellement dans une colère sans nom et que je t'en voulais profondément pour avoir aussi peu foi en moi, je ne pus m'empêcher d'être touché par la manière que tu avais eu de prononcer ces derniers mots. « Fais chier » marmonnai-je en espagnol avant de faire un pas et de t'entraîner avec moi ailleurs. On serait plus à l'aise pour discuter dans ma chambre. Sans te laisser le temps de discuter, on grimpa d'un étage et je te poussai doucement dans ma chambre (que j'imagine comme ça ) « Ecoute... Oui il y a eu des autres filles, je ne vais pas te le cacher, mais j'ai pas touché une seule fille depuis qu'on a couché ensemble Riley » fis-je en te regardant droit dans les yeux. Bon touché dans le sens caresser, embrasser voir plus, j'espérais que tu comprendrais la nuance. « Et je ne couche pas avec Mila non plus. Ca nous est arrivé c'est vrai, mais pas récemment. Et tu n'avais cas me poser la question pour le savoir, je n'ai rien à te cacher » Je soupirai longuement avant de me laisser tomber sur le bord de mon lit. J'étais soudainement épuisé, pas véritablement habitué à ressentir autant de sentiments et de sensations en aussi peu de temps. « Et quant à savoir pourquoi tu as craqué pour moi, je crains de ne pas pouvoir te répondre » ajoutai-je en haussant les épaules.
Je n'avais aucune idée de ce qu'il allait dire pour se défendre, mais je n'avais surtout aucune idée sur le fait que je veuille qu'il se défende. Est-ce que j'avais envie d'entendre ses explications ? Vu dans l'état où je me trouvais, j'imaginais que cela pouvait être pire si je restais. Je n’eus pas le temps de décider qu'il m’entraîna dans une autre pièce. J'avais entendu ses mots sans les comprendre, sûrement de l'espagnol. C'était assez rare de l'entendre parler cette langue et étrangement cela remua quelque chose au creux de mon estomac. Je m'étais retrouvée dans ce que je supposais être sa chambre. Une grande première. Je laissais traîner mon regard, appréciant le lieu. C'était dommage que je la découvre dans de telles circonstances. Je ne pu m’empêcher de faire le parallèle avec sa découverte de ma propre chambre. C'était totalement différent. « Ecoute... Oui il y a eu des autres filles, je ne vais pas te le cacher, mais j'ai pas touché une seule fille depuis qu'on a couché ensemble Riley » dit-il en me fixant dans les yeux. Je soutenais le regard, cherchant à savoir si il racontait la vérité. J'étais à la fois jalouse de ses autres filles mais aussi touchée qu'il m'avoue tout. Toucher. Je me demandais bien ce qu'il voulait dire par là. Il y avait des tas de possibilités et je n'étais pas sur de vouloir savoir exactement de quoi il parlait. De nouveau je me passais la main dans les cheveux avec l'espoir que tout ceci n'était pas en train d'arriver. Je ne voulais pas vivre une nouvelle déception amoureuse, mais c'était bien partie. « Et je ne couche pas avec Mila non plus. Ça nous est arrivé c'est vrai, mais pas récemment. » J'ouvrais la bouche, piquée par la colère mais je fus incapable de dire quoi que ce soit. Je n'avais jamais apprécié cette fille et je venais d'ajouter une nouvelle raison à ma liste. « Et tu n'avais cas me poser la question pour le savoir, je n'ai rien à te cacher » Cette fois-ci je décidais de ne pas rester muette. « Et comment je devais te demander ça ? Pardon Maxi mais pour info, est-ce que tu baises ta coloc ? Je ne savais pas que je devais me préoccuper de la moindre nana qui rentre dans ton périmètre. » Je n'aimais pas être méchante mais c'était plus fort que moi. J'étais blessée et comme la plupart des humains, j'attaquais pour me défendre. « J'ai trente-et-un an, j'ai divorcé de mon mari, le père de ma fille. Tu peux pas espérer que je me comporte comme une fille de ton âge. Je ne cherche pas à m'amuser juste comme ça, pour le plaisir. J'ai fais la connerie de m'attacher à toi et de croire qu'on pourrait vivre quelque chose de sérieux. Je ne sais pas ce que tu voulais de moi, mais sûrement pas la même chose que je voulais de toi. » soufflais-je, exaspérée.
Il se laissa tomber sur son lit, les épaules basses comme si il portait le poids du monde sur lui. Je l'observais, silencieuse. J'avais envie de le détester et de foutre le camp mais quelque chose me retenait ici. « Et quant à savoir pourquoi tu as craqué pour moi, je crains de ne pas pouvoir te répondre » Moi je voyais très bien pourquoi je m'étais laissée avoir. « Je sais pourquoi.» soufflais-je avant de venir m’asseoir à côté de lui « J'avais besoin d'affection, de voir que je pouvais plaire. Tu as réussis à me faire femme de nouveau, de me montrer que je pouvais encore séduire. J'aurais peut-être du m'arrêter là mais j'ai pas pu m’empêcher d'avoir des sentiments. » Je fixais le mure face à moi, incapable de tourner la tête. J'avais envie de m'énerver mais à quoi bon. Il ne partageait pas mes sentiments, du moins pas à ce point alors pourquoi lui en vouloir ? « Je suppose que je dois te remercier pour ça. Ça fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé, et je n'aurais sûrement pas signer les papiers du divorce. » Je prenais conscience que j'étais maintenant une femme divorcée, une mère célibataire. Et pour que je m'en rende compte il avait fallu que je tombe amoureuse de mon baby-sitter. « Je t'en veux tu sais.» Il tourna la tête vers moi et enfin j'osais le regarder. « Je t'en veux d'avoir été capable de me faire tomber amoureuse de toi.» Ma voix était neutre, presque froide. J'avais envie d'oublier tout ce que je ressentais pour lui parce que ça n'allait rien donner. C'était voué à l'échec dés le début mais j'avais foncé la tête la première. J'aurais du employer une femme. Je me serais éviter bien des ennuis.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
J'étais énervé, agacé, et le fait que tu ne répondes pas à certaines de mes questions ou de mes remarques n'aidaient pas. J'avais l'impression que tu faisais exprès de chercher la dispute, et d'être méchante pour me pousser au point de non-retour. Peut-être était-ce le cas et ce que tu attendais de moi était que je ne fasse qu'exploser toute la vérité. Sauf que je l'avais toujours fait, même si c'est vrai que je n'avais pas parlé de cette fille avec qui je m'étais envoyé en l'air durant la période pendant laquelle tu m'avais snobé. Mais là, il était apparemment question de Mila. Celle qui avait jeté le feu aux poudres si j'avais bien tout compris. Dans le fond cela ne m'étonnait pas, lorsque je t'avais mentionnée elle n'avait pas parue extrêmement enthousiaste. Il ne s'agissait cependant pas d'une question de jalousie ou de possessivité de sa part. Il faudrait que j'ai une bonne conversation avec elle un peu plus tard. « Et comment je devais te demander ça ? Pardon Maxi mais pour info, est-ce que tu baises ta coloc ? Je ne savais pas que je devais me préoccuper de la moindre nana qui rentre dans ton périmètre. » Je plissai les yeux et te foudroyai littéralement du regard. « Réessaie avec un peu plus de respect pour moi pour voir? » fis-je froidement sans masquer mon agacement. Il y a longtemps que ma poker face était tombée de toute manière. « J'ai trente-et-un an, j'ai divorcé de mon mari, le père de ma fille. Tu peux pas espérer que je me comporte comme une fille de ton âge. Je ne cherche pas à m'amuser juste comme ça, pour le plaisir. J'ai fais la connerie de m'attacher à toi et de croire qu'on pourrait vivre quelque chose de sérieux. Je ne sais pas ce que tu voulais de moi, mais sûrement pas la même chose que je voulais de toi. » Je ne pus retenir le grognement de frustration qui s'échappa de mes lèvres à cet instant précis. Je n'avais pas eu le droit à des préjugés dus à mon âge jusqu'à maintenant mais on y était. « C'est parce que j'ai pas passé 25 ans que tu t'imagines que je veuille passer sur tout ce qui bouge et qui a une paire de seins? » fis-je froidement. « On a eu cette conversation le jour où on a couché ensemble, alors qu'à la base je ne faisais que venir chercher mes affaires. Si mon but était uniquement de m'envoyer en l'air, j'aurais abandonné il y a bien longtemps, crois-moi. » J'étais froid et distant, mais j'étais blessé et vexé. Apparemment tu n'avais pas une aussi haute estime de moi que ce que je mériterais. A mon avis en tout cas, et il ne me semblait pas avoir un complexe de supériorité à la Alain Delon. En tout cas, je ne parlais pas de moi à la troisième personne du singulier.
Et puis soudainement, j'étais las. J'en avais marre de me disputer avec toi et de devoir me défendre d'un truc que je n'avais pas fait. Si je m'étais tapé trois filles différentes tous les soirs d'accord. Mais c'était loin d'être le cas. Cependant, je ne savais pas ce qui avait bien pu te faire craquer chez moi. On était complètement différents toi et moi. « Je sais pourquoi. » J'arquai un sourcil, avant de relever mon regard sur toi. J'étais curieux de savoir ce que tu avais à dire. « J'avais besoin d'affection, de voir que je pouvais plaire. Tu as réussis à me faire femme de nouveau, de me montrer que je pouvais encore séduire. J'aurais peut-être du m'arrêter là mais j'ai pas pu m’empêcher d'avoir des sentiments. » Mes sourcils se froncèrent un peu plus, alors que j'essayais de trouver le sens caché de tes mots. Et ce n'était pas chose très agréable. « Donc... En gros, ça veut dire que ça aurait très bien pu être le premier pecno qui passait? » demandai-je, une pointe de je ne sais quoi dans la voix. De la lassitude certes, mais il y avait autre chose. Un brin de désespoir peut-être. Et c'était encore plus blessant comme ça. « Je suppose que je dois te remercier pour ça. Ça fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé, et je n'aurais sûrement pas signer les papiers du divorce. » Ainsi donc, tu étais officiellement célibataire. Sauf qu'apparemment, on n'aurait pas la possibilité d'en profiter. J'avais été stupide de tirer des plans sur la comète. Et là, tout de suite, j'avais tout sauf envie de répondre quelque chose. Je me contentai donc de continuer à te fixer, espérant que mes yeux parleraient pour moi. « Je t'en veux tu sais. » J'avais cru comprendre, oui. « Je t'en veux d'avoir été capable de me faire tomber amoureuse de toi. » Je levai les yeux au ciel, avant de soupirer d'un air dédaigneux. « Et moi je t'en veux de croire la première personne que tu croises et qui te raconte des trucs sans être au courant de rien » répondis-je en te regardant toujours droit dans les yeux. « Aujourd'hui, j'étais chez mes parents et les deux filles avec qui j'ai passé ma journée, c'est Emily et Alison » Mes soeurs, donc. Les jumelles, que tu connaissais au moins de nom. « Je n'ai pas découché depuis qu'on est ensemble, et si je rentrais tard c'est pour aider ma meilleure amie qui est enceinte de son ex, qui s'est barré en Corée. Son ex, pas ma meilleure amie » précisai-je en ayant l'impression de ne pas être très clair. Je ne l'étais sûrement pas. Mais tant pis. « Je ne peux pas te forcer de me croire Riley, mais j'ai ma conscience pour moi. Tu penses que notre relation est vouée à l'échec et que j'en vaux pas la peine, mais de mon côté je pense le contraire. Mais on ne contrôle pas les pensées et les ressentis des autres pas vrai? » De l'amertume, c'était désormais ça qui m'habitait. Je n'avais plus qu'une envie, disparaître sous mes couvertures et me faire oublier par le reste du monde. « J'étais honnête avec toi et je l'ai toujours été. Désolé que tu penses que t'as perdu et gâché ton temps avec moi. »
Si on avait pu communiquer plus facilement la dernière fois, aujourd'hui était plus compliqué. Des deux côtés ça coinçait, chacun de nous n'ayant pas envie de laisser tomber. Je savais que j'allais peut-être un peu trop loin mais j'étais quelqu'un d'entier. J'essayais de lui dire ce que je pensais, les mots s’emmêlant un peu. Il avait réussi à faire naître des choses enfouies chez moi, j’espérais que ça il le comprenne. « Donc... En gros, ça veut dire que ça aurait très bien pu être le premier pecno qui passait? » Je fus piquée au vif. Je n'étais clairement pas du genre à sauter sur n'importe qui. Je n'avais même pas envisagé de retrouver quelqu'un. « Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, aucun homme n'a franchi le seuil de la maison depuis que tu es là. J'ai du boire un verre ou deux avec un homme en deux ans mais je n'ai jamais été plus loin. Je ne couche pas avec n'importe qui Maxi. » Je voulais qu'il comprenne l'importance que je lui avais donné dans ma vie. Il avait gagné une place différente des autres, une place que je ne pensais plus accorder à quelqu'un. Sans que je m'en rende compte je m'étais mise à parler, lui avouant à demi-mot l'étendu de mes sentiments. Je m'étais sentis trahie et de ce fait je m'étais défendue, peut-être trop brusquement. Il planta son regard dans le mien. « Et moi je t'en veux de croire la première personne que tu croises et qui te raconte des trucs sans être au courant de rien » Je n'étais pas la seule à parler par énigme « Aujourd'hui, j'étais chez mes parents et les deux filles avec qui j'ai passé ma journée, c'est Emily et Alison » Ok. Je me sentais beaucoup plus conne qu'avant. Ma colère était toujours présente mais elle se dirigeait vers moi. Je savais qu'il était très proche de sa famille et que ses sœurs lui manquaient beaucoup, c'était normal qu'il les voit dés qu'il avait le temps. « Je n'ai pas découché depuis qu'on est ensemble, et si je rentrais tard c'est pour aider ma meilleure amie qui est enceinte de son ex, qui s'est barré en Corée. Son ex, pas ma meilleure amie » « Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? J'aurais peut-être pu aider ou du moins éviter de me monter le bourichon toute seule. » Il est clair qu'avec des infos en plus, je n'aurais peut-être pas péter un plomb de la sorte. « Je ne peux pas te forcer de me croire Riley, mais j'ai ma conscience pour moi. Tu penses que notre relation est vouée à l'échec et que j'en vaux pas la peine, mais de mon côté je pense le contraire. Mais on ne contrôle pas les pensées et les ressentis des autres pas vrai? » Je fus choquée de l'entendre tout ça. Je n'avais jamais imaginé qu'il puisse être blessé par mes mots. Égoïstement j'avais imaginé que j'étais la victime et lui le méchant. « J'étais honnête avec toi et je l'ai toujours été. Désolé que tu penses que t'as perdu et gâché ton temps avec moi. »
Je soupirais et cachais mon visage dans mes mains. On avait visiblement un problème de communication et de mon côté un problème de confiance. Est-ce que je n'étais pas en train de projeter l'échec de mon mariage sur lui ? Comme si inconsciemment je ne m'autorisais pas à vivre une nouvelle histoire. Je pris le temps de réfléchir. J'avais confiance en lui, enfin j'essayais. J'avais du mal avec tout ce qu'il y avait autour. Mon mariage avait été intense, rapide, j'avais voulu aller trop vite et mes sentiments s'étaient essoufflés. J'avais peur de l'amour parce que ça voulait dire que je risquais de souffrir de nouveau. « Je suis désolée d'avoir tiré des conclusions hâtives. » Je n'avais pas dégager mon visage, écartant les bras pour les appuyer sur mes genoux. « Ce n'est pas que tu n'en vaux pas la peine..C'est que..Je ne sais pas comment expliquer ça. J'ai cette tendance à tout gâcher de moi-même pour m'éviter de souffrir de nouveau. » soufflais-je. Je n'aimais pas tellement me livrer mais à cet instant, c'est comme si je n'avais plus aucune retenue. Vu tout ce qu'on venait de cracher au visage, ça ne pouvait pas être pire. J'étais en train de combattre les larmes qui me menaçaient. Je détestais pleurer, je l'avais trop fait auparavant. « C'est plus en moi que je n'ai pas confiance. Mon mariage a dégringolé aussi rapidement qu'il s'est construit. Je me suis laissée emporter par mes sentiments et maintenant je me dis que j'ai peut-être fais les choses trop rapidement. » Je ne regrettais pas ma fille, c'était peut-être même l'unique chose que je ne regrettais pas de cette période mais le reste. Des mois à se demander si je l'aimais encore, si j'allais finir avec ma vie avec. Je me remettais en question, je me déclarais coupable pour n'avoir fait aucun effort. Je me sentais responsable. « Je sais que tu n'es pas comme les autres, encore moins comme lui et que je ne devrais pas écouter les autres surtout Mila. Mais j'arrive pas à m'empécher d'avoir peur de souffrir encore. C'est égoïste je sais. » Et puis les larmes prirent le dessus. Je m'efforçais de me mordre la lèvre pour étouffer mes sanglots. Quelle poule mouillée. Même si je lui faisais confiance j'aurais toujours cette petite voix me soufflant qu'il pourrait trouver mieux que moi et surtout plus jeune. Cette crainte je ne pourrais pas m'en débarrasser comme ça, même si je mourrais d'envie d'être de nouveau dans ses bras. « J'ai peur de tout ça parce que je suis vraiment attachée à toi. Et que je nai pas envie de te laisser partir. » concluais-je. Les trois petits mots, j'étais encore incapable de les dire et de toute façon nous n'en étions pas là. Si nous n'étions pas capable d'être ensemble sans douter l'un de l'autre, nous ne pourrions pas être heureux. Et heureuse j'avais envie de l'être. Avec lui.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
C'était vrai qu'on n'avait pas réellement prit le temps de parler la dernière fois, et peut-être qu'on aurait du le faire finalement. Mais nous n'avions pas tellement eu le temps de toute manière. Et je ne pensais clairement pas qu'on se retrouverait dans cette situation. Peut-être avais-je un peu trop idéalisé les choses, je ne savais pas. Mais je détestais ces moments et j'avais hâte qu'ils s'arrêtent. En espérant que tout s'arrange entre nous. « Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, aucun homme n'a franchi le seuil de la maison depuis que tu es là. J'ai du boire un verre ou deux avec un homme en deux ans mais je n'ai jamais été plus loin. Je ne couche pas avec n'importe qui Maxi. » Je levai les yeux au ciel avant de secouer la tête. Je crois que c'était la première fois qu'on avait autant de mal à se faire comprendre l'un l'autre. Et ça aussi c'était frustrant. J'avais l'impression qu'on ne s'en sortirait jamais. « Je t'ai pas traitée de marie couche-toi là Riley. Mais t'as dis que t'avais besoin d'affection et que je t'avais montré que tu pouvais encore séduire. Je me demandais donc si c'était la situation ou... moi, qui t'avait séduite » précisai-je en haussant les épaules. Après tout, je n'avais très certainement pas la maturité que pouvait avoir un mec de trente balais. Nous étions de toute manière désormais en pleines explications, et je te refis plus ou moins le fil de mes journées ces derniers temps, y compris aujourd'hui. Et je mentionnai également le cas de Sélène, enceinte de son coréen qui avait prit la poudre d'escampette. « Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? J'aurais peut-être pu aider ou du moins éviter de me monter le bourichon toute seule. » Je haussai les épaules avant de te répondre. « Quand? On a fait que se croiser ces temps, et ce n'est pas vraiment le genre de trucs qu'on mentionne par SMS » répondis-je toujours sans te quitter du regard. Avant de t'assurer une nouvelle fois que j'étais tout ce qu'il y avait de plus honnête avec toi, dès le début.
C'est vrai que j'aurais eu le temps de me foutre allégrement de ta tronche, mais ce n'était pas le cas. Même si tu semblais avoir du mal à l'accepter, j'avais de réels sentiments pour toi. Et malgré le fait que j'étais blessé et agacé, je sentis mon coeur se serrer lorsque tes mains se retrouvèrent devant ton visage. « Je suis désolée d'avoir tiré des conclusions hâtives. Ce n'est pas que tu n'en vaux pas la peine..C'est que..Je ne sais pas comment expliquer ça. J'ai cette tendance à tout gâcher de moi-même pour m'éviter de souffrir de nouveau. » Je soupirai doucement et me mordis la lèvre, sans ne rien répondre pour le moment. Tu semblais avoir besoin de te livrer, même si ce n'était sans doute pas la chose la plus facile à faire. Et je ne voulais pas te couper et t'empêcher de me dire ce que tu avais vraiment à me dire. « Je sais que tu n'es pas comme les autres, encore moins comme lui et que je ne devrais pas écouter les autres surtout Mila. Mais j'arrive pas à m’empêcher d'avoir peur de souffrir encore. C'est égoïste je sais. » Par lui, j'imaginais que tu parlais de ton mari. Enfin, c'était ce que j'en déduisis, et je ne pus retenir la question. « Ton mari? » demandai-je simplement en continuant de te regarder. Que j'avais rencontré que très peu, mais que je ne portais clairement pas dans mon coeur. Et je pense que c'est sans doute similaire de son côté. Ce que je peux plus ou moins comprendre, mais il n'avait cas pas jouer au con. « J'ai peur de tout ça parce que je suis vraiment attachée à toi. Et que je n’ai pas envie de te laisser partir. » Je soupirai doucement, avant de venir te faire asseoir avec moi, et de passer délicatement mon bras autour de tes épaules. J'avais l'impression que tu étais particulièrement fluette et fragile à cet instant. « Hey, pleure pas » fis-je doucement en me mordant la lèvre. « Je ne sais pas vraiment ce que t'as dis Mila, mais je lui ai effectivement dit que j'avais quelqu'un de sérieux ces derniers temps. Sauf que c'est de toi dont je parlais. Après c'est vrai que je n'ai pas été très précis, mais je crois qu'elle n'approuve pas tellement notre relation » précisai-je en levant les yeux au ciel. « Elle pense que ça ne peut pas fonctionner à cause de la différence d'âge surtout, ce genre de choses... Mais elle est jeune encore » ajoutai-je en haussant les épaules. Bon elle avait 20 ans, mais rien ne pouvait changer la détermination d'une fille de cet âge-là je crois. « Et pour nous, je crois que je t'avais déjà promis qu'on irait à ton rythme, mais je peux recommencer si ça peut te rassurer. Je ne m'attends pas à ce qu'on se marie demain, ni à ce que j'adopte Kayla dans deux semaines. J'ai juste envie qu'on vive ce qu'on a à vivre sans se mettre la pression pour tout et n'importe quoi... »
Depuis notre conversation la dernière fois, on s'était promit de communiquer dés qu'il le fallait. Et aujourd'hui c'était un véritable dialogue de sourd. On n'arrivait tout simplement pas à se comprendre, à être sur la même longueur d'onde. À part peut-être niveau colère, parce que là on était carrément d'accord. « Je t'ai pas traitée de marie couche-toi là Riley. Mais t'as dis que t'avais besoin d'affection et que je t'avais montré que tu pouvais encore séduire. Je me demandais donc si c'était la situation ou... moi, qui t'avait séduite » Je fis claquer ma langue. Comment pouvait-il douter de lui ? Je soupirais avant de répondre «Tu m'imagines vraiment profiter de toi ? Ça aurait été quelqu'un d'autre je n'aurais pas succombé. » La discussion se poursuivit alors qu'il m'expliquait ce qu'il avait fait ces derniers jours. J'étais passé à côté du fait qu'il avait sa propre vie et qu'il n'avait aucun compte à me rendre. Je fus peinée de savoir qu'il ne m'avait pas confié ses problèmes. « Quand? On a fait que se croiser ces temps, et ce n'est pas vraiment le genre de trucs qu'on mentionne par SMS » Je ne trouvais rien à répondre, un peu honteuse. Il est vrai que j'avais été pas mal occupée et lui avais accordé peu de temps. Était-ce là sa façon de me dire qu'il voulait passer plus de temps avec moi ?
Et puis les mots se mirent à franchir mes lèvres sans que je n'y réfléchisse. La colère avait vite fait place aux regrets. J'étais une fausse calme, une impulsive. Lorsque j'étais sous le coup de l'émotion je pouvais me montrer très virulente alors qu'ordinaire j'étais assez calme. Je tentais de lui expliquer ce qui me perturbait, que j'avais en partie du mal à agir normalement après ce que j'avais vécu. « Ton mari? » J'hochais la tête avant de poursuivre. J'étais vraiment attachée à lui mais j'avais encore du mal à lui dire, mais surtout à me le dire. Sans vraiment le contrôler les larmes me montèrent aux yeux. Son bras se glissa sur mes épaules, m'apportant chaleur et réconfort. « Hey, pleure pas » « Désolée...» « Je ne sais pas vraiment ce que t'as dis Mila, mais je lui ai effectivement dit que j'avais quelqu'un de sérieux ces derniers temps. Sauf que c'est de toi dont je parlais. Après c'est vrai que je n'ai pas été très précis, mais je crois qu'elle n'approuve pas tellement notre relation. Elle pense que ça ne peut pas fonctionner à cause de la différence d'âge surtout, ce genre de choses... Mais elle est jeune encore. » Je me mordais l'intérieur de la joue pour ne pas dire de méchancetés. J'avais déjà assez de soucis à régler avec moi-même pour que quelqu'un donne son avis. J'avais fais l'erreur de croire ses dires alors qu'elle n'était motivée que par son désapprobation, voir sa jalousie. Elle avait à peine vingt ans, elle n'avait rien vécu qui pouvait justifier son avis. « Je ne vois pas pourquoi elle donne son avis. » « Et pour nous, je crois que je t'avais déjà promis qu'on irait à ton rythme, mais je peux recommencer si ça peut te rassurer. Je ne m'attends pas à ce qu'on se marie demain, ni à ce que j'adopte Kayla dans deux semaines. J'ai juste envie qu'on vive ce qu'on a à vivre sans se mettre la pression pour tout et n'importe quoi... » Je me passais la main sur le visage, essuyant mes larmes et les traces éventuelles de mascara. « Je suis désolée de douter de tout le temps. » dis-je en appuyant ma tête sur son épaule, inspirant longuement son parfum « Moi aussi je veux vivre ce qu'on a vivre. Je te le montre peut-être pas assez mais c'est toi que je veux. Je vais sûrement avoir du mal avec l'image de cougar qu'on va me collé, mais je ferais en sorte que ça aille. J'ai l'impression d'être totalement débutante, de pas savoir quoi faire et ça me fait un peu peur de pas avoir le contrôle. » Je laissais échapper un rire nerveux. C'est comme le vélo non ? Rien ne s’oublie, et pourtant j'avais l'impression de plonger dans l'inconnu. Je relevais la tête pour venir plonger mon regard dans le sien. C'est fou comme ils étaient expressifs. Maxi était passé par plusieurs émotions mais à cet instant je ne voyais rien de négatif. C'était ses yeux qui m'avaient charmé en premier. J'osais un sourire quoique timide, le premier depuis que j'étais arrivée chez lui. « T'arrives toujours à trouver les bons mots. » dis-je avant de me pencher et d'effleurer ses lèvres des miennes. Dieu que ça m'avait manqué. J'appuyais un peu plus afin de lui donner un vrai baiser. Un petit geste valait mieux que beaucoup de mots et j’espérais qu'il comprenne qu'envers lui, j'étais sincère.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
C'est vrai qu'il y avait mieux question communication par rapport à ce que nous étions en train de faire actuellement. Mais pour ma défense, lorsque je me sentais attaqué il ne me fallait pas longtemps avant que je ne sorte les griffes. Que je sois responsable de cette attaque ou non, d'ailleurs. Il pouvait m'arriver d'être particulièrement de mauvaise foi. Mais ce n'était pas le cas actuellement et je n'avais clairement pas compris tout ce que tu semblais avoir à me reprocher. Des choses que je n'avais pas forcément faites, soit dit en passant. Mais apparemment nous étions sur le bon penchant désormais, nous n'étions plus en train de crier et d'échanger des phrases acerbes et particulièrement pointues. Des phrases prononcées dans le seul but de faire du mal à l'autre. Ce qui était sans doute une grande première entre nous deux, nous avions toujours eu beaucoup de respect l'un pour l'autre. En tout cas j'en avais une infinité à ton égard, même si cela n'avait sans doute pas été flagrant aujourd'hui. Quoique si une autre fille s'était retrouvée à me parler de cette manière, elle aurait rapidement terminé dehors de la maison. Ce que je n'avais pas fait aujourd'hui. « Tu m'imagines vraiment profiter de toi ? Ça aurait été quelqu'un d'autre je n'aurais pas succombé. » Je haussai les épaules, sans réellement savoir quoi répondre à cela. « C'est ce que j'en ai déduits en analysant ce que tu as dis » répondis-je simplement. Peut-être était-ce cela aussi qui jouait beaucoup. Chacun était en train de chercher les mots cachés dans les phrases de l'autre alors qu'il n'y en avait pas forcément.
Mais je pus cependant enfin t'expliquer les raisons de mes absences en soirées chez moi, ou du moins t'expliquer que Mila m'avait inventé une petite-amie imaginaire. A moins qu'elle ai confondu et tiré des conclusions hâtives, je ne savais pas trop. Je ne voulais pas non plus la condamner sans lui offrir le bénéfice du doute. Mais j'en profitai pour te dire que cette dernière n'approuvait pas particulièrement notre relation. Spécialement à cause de la différence d'âge. Ce qui n'était pas une surprise, cela fera sans doute réagir beaucoup de monde autour de nous. « Je ne vois pas pourquoi elle donne son avis. » Je haussai une nouvelle fois les épaules. « C'est une amie » fis-je simplement, avant d'enchaîner sur ce que j'attendais de notre relation. Pas forcément un truc fougueux qui passerait vite. J'avais bien compris que tu n'avais pas forcément les envies et les mêmes attentes que pouvaient avoir des filles de mon âge. Mais je n'avais pas envie qu'on se prenne la tête à longueur de temps, je voulais qu'on vive nos trucs et qu'on passe de bons moments. « Je suis désolée de douter de tout le temps. » J'eus un petit sourire, te laissant avec plaisir déposer ta tête sur mon épaule. Je n'allais clairement pas te repousser alors que c'était moi qui t'avais attirée contre moi. « Moi aussi je veux vivre ce qu'on a vivre. Je te le montre peut-être pas assez mais c'est toi que je veux. Je vais sûrement avoir du mal avec l'image de cougar qu'on va me collé, mais je ferais en sorte que ça aille. J'ai l'impression d'être totalement débutante, de pas savoir quoi faire et ça me fait un peu peur de pas avoir le contrôle. » Je souris doucement, caressant délicatement ton dos du bout des doigts. Je comprenais parfaitement ce que tu pouvais ressentir et ce que tu voulais dire par là. « Je te reproche rien, mais la prochaine fois que tu as des doutes ou des questions, n'hésite pas à me les poser. Je crois que ça peut nous éviter bien des disputes, des prises de tête et des non-dits » murmurai-je en haussant doucement les épaules. Je détestais les disputes, ce n'était pas une grande nouveauté. « Et tu me diras si tu as envie que je recommence à garder Kayla » ajoutai-je d'une voix un peu plus basse. Je n'aimais clairement pas l'idée de ne plus pouvoir profiter de la présence de ta fille, mais si c'était mieux pour nous... Je trouverai bien une manière de passer du temps avec elle en passant te voir à la maison. « T’arrive toujours à trouver les bons mots. » Je souris malicieusement en te regardant approcher tes lèvres des miennes. « Une chance pour nous » plaisantai-je, avant de répondre à ton baiser. Je souris contre tes lèvres, remontant une de mes mains pour te caresser tendrement la joue. On avait fait que se croiser jusqu'à aujourd'hui, et ce genre de contact m'avait clairement manqué. « Alors tu as divorcé? » demandai-je doucement une fois que notre baiser prit fin.
J'avais voulu donner une nouvelle chance à Mila, j'aurais mieux fais de m'en tenir à mon premier avis.« C'est une amie » Je soufflais, agacée. « J'espère que tu n'as pas d'autres « amies » de ce genre. » Et par amie je voulais dire fille avec qui il couchait. Parce que c'était Mila ça me dérangeait d'autant plus. Elle vivait avec lui, elle avait donc nombre d'opportunités de se rapprocher de lui et je ne pourrais rien faire. Je ravalais ma colère et m'excusais. Je ne voulais pas me brouiller avec lui, surtout pour des broutilles. On avait peut-être peu de temps alors autant en profiter. Je profitais d'un léger rapprochement de sa part pour de nouveau me livrer. Il m'encourageait à me confier « Je te reproche rien, mais la prochaine fois que tu as des doutes ou des questions, n'hésite pas à me les poser. Je crois que ça peut nous éviter bien des disputes, des prises de tête et des non-dits » J'hochais la tête, approuvant ce qu'il disait. « Jure moi qu'il n'y plus rien avec Mila. Je ne veux pas avoir à m'inquiéter quand tu rentres chez toi. » Même moi je pouvais sentir l'angoisse dans ma voix. C'était assez dure de gagner ma confiance alors je devais mettre un peu d'eau dans mon vin. « Et tu me diras si tu as envie que je recommence à garder Kayla » Sa voix était différente et je savais pourquoi. C'était la deuxième fois que j'utilisais cet argument contre lui, c'était petit. Je me mordis la lèvre, en proie à la culpabilité. « Il n'y a personne d'autre que toi pour ce job. Je crois même qu'il faudrait que je lui parle, enfin je sais pas. Est-ce que tu voudrais qu'elle soit au courant pour nous ? » À son âge, elle ne comprendrait peut-être pas tout mais je ne voulais pas la garder en dehors des changements importants. Maxi était déjà un repère dans sa vie alors si il devenait plus que son baby-sitter, ça ne changerait pas grand-chose. Du moins je l’espérais.
Un baiser. C'est tout ce dont j'avais envie après notre conflit. Sa main caressa ma joue, m'arrachant un soupir de bien être. J'appuyais mon visage contre sa main, le contemplant. Pourquoi tant de problèmes entre nous ? « Alors tu as divorcé? » Un sourire timide naquit sur mes lèvres. L'info ne lui avait pas échappé. « Oui.» dis-je en attrapant sa main pour la caler entre les miennes. « Je crois qu'il était temps. Ça ne menait à rien de bon de repousser l'échéance. De toute façon ce n'est pas comme si j'avais l'espoir de revivre avec lui. » J'avais définitivement tiré un trait sur mon passé. C'est comme si j'avais eu ma chance et que maintenant je devais aller de l'avant. Nous n'étions pas fait pour vivre ensemble, de ce mariage ne resterait que des souvenirs et mon bébé. « Et vis à vis de toi c'était plus correct. Je ne veux pas être engagé avec quelqu'un d'autre si je me lance avec toi. Parce qu'officiellement ça ferait de moi une femme adultère et toi un amant, on a déjà à faire avec d'autres étiquettes collés sur le dos. » plaisantais-je. Si nous devions vivre quelque chose autant le faire librement. « Je ne sais pas ce que tu en penses. Je ne veux pas que ça te mette la pression mais j'ai pensé que c'était la bonne chose à faire. » Peut-être que ça pourrait nous aider. Du bout des doigts je caressais sa main, cherchant à rattraper le temps perdu. C'est fou comme il avait pu me manquer ces derniers temps. Décision prise, interdiction de rester éloigné aussi longtemps. « Je découvre enfin ta chambre. T'as plutôt bon goût tu sais. » C'était assez plaisant d'être dans sa chambre. Ça me renvoyait automatiquement à la fois où il avait découvert la mienne pour la première fois. Mes joues rougirent et je me chassais ces idées de la tête comme je pu, en me laissant basculer sur le dos. Le plafond. C'est bien le plafond pour oublier notre première nuit.