| (edge & laila) know it's been a while, now i'm mixing up the drank |
| | (#)Sam 27 Aoû - 9:41 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price Sans doute que le rouge à lèvres était de trop, sans doute que le pschitt supplémentaire d’Opium aussi, mais l’impulsion de Lali était soufflée par une consommation excessive d’alcool avant même l’heure officielle de l’apéro, alors la question ne se posa pas vraiment quand elle sortit de sa coccinelle, et qu’elle prit la direction de la porte d’entrée de chez Edge avec le genre de sourire qui indiquait clairement qu’elle avait une idée derrière la tête. Il était tard ; trop pour une visite de courtoisie, pas assez pour qu’il soit déjà endormi, et si elle ne craignait ni la présence de celle avec qui il partageait sa vie depuis elle ne savait trop combien de temps maintenant, comme l’absence du jeune homme qu’elle savait occupé pourtant, c’était parce qu’elle avait le désespoir chevillé à son envie du moment et l’ennui lui tordant les entrailles. Ezra lui avait dit d’être prudente, d’arrêter de croire que noyer son chagrin dans des doses astronomiques d’alcool fort était la seule solution à ses problèmes, mais avec tout le respect qu’elle avait pour Ezra, elle avait arrêté de suivre les conseils d’autrui depuis longtemps, persuadée que sa vie, elle la menait de la bonne façon, et tant pis si ça finissait en migraine, en ajoutant à la somme de ses regrets qu’elle relégua à la dernière place de ses priorités lorsqu’enfin, elle sonna à la porte.
Elle enfonça le bas de son t-shirt estampillé des faces peinturlurées des Mötley Crüe dans le simili cuir de la ceinture de son pantalon moulant, et attendit un instant de savoir quoi faire, ses lèvres rouges se tamponnant l’une contre l’autre, réfléchissant à comment accueillir la lumière de l’intérieur de la maison une fois qu’on lui ouvrirait. Elle marcha un pas en arrière, se disant qu’elle verrait sur le moment en fonction de qui lui ouvrirait, quand ce fût celui qu’elle était venue trouver. De suite son attitude se cala sur ses intentions tandis qu’elle n’attendit même pas qu’il l’invite à entrer. Laila lui passa sous le nez, l’effleurant au passage dans un bruit feutré de bottines à talons dont la cadence fit tressauter les boucles mal peignées de ses longs cheveux bruns "J’ai cru que t’étais mort." qu’elle lui fit en toupillant sur elle-même pour jeter un regard circulaire au vestibule qu’elle connaissait déjà pour l’avoir traversé une ou deux fois ; elle se souvenait surtout du sol qu’elle foula dans un sourire en coin en ajoutant sans demander son reste, s’enfonçant un peu plus loin dans la pièce "Pas que t’avais oublié où j’habitais, parce que j’ai vu ton nom sur le registre des clients du garage, ce qui veut dire que t’as au moins assez de jugeote pour savoir que c’est là-bas que ta Mustang sera la mieux traitée." Niveau politesse, Laila avait des progrès à faire, seulement il ne fallait pas compter sur elle pour faire éclater sa bonne éducation — toute relative, cela dit — quand elle avait une idée bien précise en tête. Se défaisant d’un mouvement d’épaules de sa veste en jean toute défoncée, elle la posa sur le canapé du jeune homme juste pour se rendre compte, en un nouveau regard scrutateur des lieux, que la majorité des meubles étaient vides, et que les cartons s’entassaient dans un coin de la pièce. Elle tourna la tête pour mieux poser son regard sur Edge, les sourcils haussés dans une expression sincère de surprise, s’approchant de lui dans la foulée en lui demandant de sa voix rauque et chaude "Tu déménages ?" Comme si ça lui importait quelque chose de le savoir. Edge et elle, c’était une histoire de quelques soirs, des discussions jamais très sérieuses, et des contacts sporadiques, pour se rappeler qu’en cas de besoins, ils pouvaient compter l’un sur l’autre. En sortant du garage, elle avait pensé à lui parce qu’elle n’avait pas envie de se pointer de nouveau au pub et repartir avec un nouveau gus dont elle ne connaîtrait jamais le nom, qui lui laisserait pourtant la sensation d’être une moins que rien. Au moins, avec Edge, on rigolait pas mal, et c’était à peu près tout ce qu’elle exigeait quand elle n’était pas tellement capable de réfléchir profondément à la somme de ses critères en la matière. Arrivée près de lui, c’est en ni une, ni deux qu’elle le prit dans ses bras pour lui donner une accolade serrée, de celles qui étaient volontairement lascives et prolongées pour faire passer un message sans avoir besoin de le verbaliser.
Dernière édition par Laila Ferrer le Lun 5 Sep - 8:51, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 29 Aoû - 22:46 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(wifeymakesgifs/tumblr) ✰ w/ @Laila Ferrer C'est la porte d'entrée qui t'interrompt et qui finit par te sortir de ton activité du moment, à savoir faire des cartons avec la voix de Beyoncé en fond (on ne t'en voudra pas d'écouter son dernier album en boucle depuis sa sortie), et tu sais que ce n'est pas Yasmine. La brune a quitté la demeure il y a quelques heures de cela, pour se rendre au St Vincent pour continuer de faire du bénévolat comme elle a si bien l'habitude de le faire, et elle possède ses propres clés. L'absence de la brune est plus que notable mais si tu lui as assuré que tu allais bien occuper ta soirée, avant de déposer tes lèvres sur celles de Yasmine pour lui dire au revoir correctement, tu n'as pas précisé comment. Tu t'es dit que faire quelques cartons pour compléter ceux que vous avez déjà faits serait une bonne idée. Juste quelques-uns, ensuite tu pourras aller te reposer dignement sur le canapé avec une pizza, un cocktail sans alcool, tu commences vraiment à devenir champion dans ce domaine, et un film ou un documentaire ou même un épisode d'une télé-réalité bien clichée. Oui, c'est comme cela que tu envisages une soirée reposante et tu arrêtes la musique facilement, marmonnant un j'arrive pour le livreur, qui certes ne peut pas t'entendre, mais qui doit tout de même savoir que tu fais de ton mieux pour trouver ton portefeuille. Qui est dans ta chambre, de même qu'avec ton t-shirt, mais tu es chez toi, on ne t'en voudra pas si tu te contentes de sweat pants gris plus que confortable, et qu'on se le dise, ce n'est pas la première fois que tu accueilles un livreur comme ça. Sauf que ton sourire disparait peu à peu quand tu ouvres ta porte, pour enfin être confronté à tout sauf un employé en uniforme avec une pizza à la main. Laila ? Il te faut quelques secondes pour tout additionner, réaliser qu'il s'agit bien de la mécanicienne, de son attitude je m'en foutiste, son rouge à lèvres et... elle rentre déjà chez toi. "Et j'ai cru que tu étais ma pizza, comme quoi." Tu fermes la porte derrière elle, ranges les billets dans la poche de ton pantalon tandis qu'elle retire sa veste comme si de rien était. Comme si tu l'avais invitée à l'intérieur et c'est vrai qu'elle est plus que familière avec ton canapé, pas que le canapé d'ailleurs, il y a quelques murs qui en aurait des choses à dire sur Laila Ferrer mais tu hoches négativement la tête, parce qu'est-ce qu'elle fout chez toi d'ailleurs et tu te rapproches. En fronçant les sourcils, parce qu'elle a l'audace de t'interroger. "Pourquoi tu veux savoir, tu commences à rédiger un bouquin sur moi ?" Que tu réponds à sa question sur un ton passablement irrité et l'irritation revient, justement et même au centuple alors que Laila passe ses bras autour de toi, facilement, comme si c'était un mauvais flashback dans vos vies respectives. Tu lâches un rire nerveux, tes deux mains trouvent ses épaules à elle et tu n'as aucun mal à la détacher de toi et mettre de la distance entre vous deux. "Autre question pour toi : tu as combien de coup dans le nez ?" Laila n'a même pas besoin de te donner un nombre, tu sais que c'est trop, elle a atteint la limite où toutes les règles et les interdits ne font pas vraiment de sens et il n'y a ce qu'elle veut qui compte. Et ce qu'elle veut est plus que clair et c'est assez pour te faire rouler des yeux l'instant suivant. "Non parce que tu sais que d’un, c'est une mauvaise idée, qu'ensuite il ne va rien se passer entre toi et moi ce soir, genre rien du tout... et enfin, j'aurais toutes les raisons du monde de te foutre à la porte." Vraiment et dans les règles de l'art, comme on le fait si bien dans les films, cependant, ça ne serait pas très juste de ta part quand vous savez tous les deux qu'il y a des années en arrière tu te serais fait une joie de répondre à sa demande. Oui, sauf que tu n'es plus ce type-là, parce que Yasmine est dans ta vie et elle a bu. Un fait non négligeable de ton point de vue d'alcoolique semi-reconverti et tu pousses un soupir. "Et ne me dis pas que j'étais ta seule option, il y a des applications pour ça si tu as vraiment besoin d'aide." |
| | | | (#)Lun 5 Sep - 10:07 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price Lali passa sur l’envie de faire des blagues douteuses sur ce qu’il pourrait manger à la place de sa pizza, continuant son petit trajet jusqu’au salon pour s’imprégner de la nostalgie des lieux, et imposer sa présence sans se sentir coupable d’être une trouble-fête. Elle était le genre de paradoxe qui rameutait les curieux, Laila. Ceux qui la connaissaient bien savaient qu’elle n’avait aucune confiance en elle, et ceux qui se trouvaient sur son chemin au moment où elle décidait de jouer à la femme fatale tombaient dans son piège sans même se douter qu’elle ne faisait ça que pour combler quelque chose. C’était vrai, elle n’essayait même pas de s’en défendre, surtout pas quand elle avait du poison qui lui courait dans les veines, et que le sol qu’elle foulait lui donnait la sensation de marquer une épaisseur agréable pour son pas cadencé, la faisant évoluer sur un nuage qui accompagnait ses plus belles sorties.
Elle sentit tout de suite qu’Edge était sur la défensive. Ce n’était pas un problème. Elle savait répondre à ça, elle savait aussi faire en sorte que ça devienne un jeu qui menait à l’affrontement final, lui permettant avant même qu’il s’en aperçoive que c’était elle qui gagnait. Alors, quand il lui retourna une question dans la foulée de la réponse qu’il lui avait accordée en retour, elle rétorqua avec le genre d’expression qui signifiait clairement qu’elle était amusée, mais qu’elle était prête à prendre les choses au sérieux s’il comptait vraiment la prendre comme ça ; elle n’était pas regardante, il la prenait comme il voulait "Pourquoi tu veux savoir, t’as l’intention d’écrire un bouquin sur moi ?" Qu’est-ce que ça pouvait bien lui foutre dans tous les cas, le nombre de verre qu’elle avait dans le nez. Elle voyait flou même quand elle était sobre, ça ne changeait pas grand-chose à sa vie de s’abstenir — et ce mot faisait à peine partie de son vocabulaire, c’est pourquoi elle s’approcha de lui pour le prendre dans ses bras, et noter qu’il n’avait pas perdu son habitude de se balader à moitié nu, ses mains trouvant ses épaules, puis sa poitrine dans une étreinte trop chaleureuse pour être amicale… qu’il rompit avec un rire nerveux qui la fit rire à son tour, pas le moins du monde vexée qu’il la repousse. Il lui en fallait plus, elle avait connu pire qu’être éconduite par quelqu’un qui tenait à garder bonne conscience "On est devenu timide à ce que je vois." Ou juste plus fidèle que ce qu’elle savait de lui, et cette rhétorique, elle décida de la garder pour plus tard puisqu’il montait déjà sur ses grands chevaux en jouant au Monsieur La Vertu quand elle n’avait fait que le saluer. Chaleureusement certes, n’en restait qu’elle n’avait pas abattu sa meilleure carte, et qu’il pensait déjà au bouquet final. Ils étaient tout pareils, c’était trop facile. En couple ou pas, ils avaient une propension à songer qu’il n’y avait que la bagatelle qui comptait, et d’accord c’était ce qu’elle était venue chercher, mais peut-être qu’ils pourraient discuter un peu avant aussi ? Lali se recula, les épaules haussées, sa mauvaise foi s’ajoutant à sa tenue du soir, son rouge à lèvres prenant des airs de vigie comme elle remuait la bouche pour se défendre, ou quelque chose comme ça "C’est marrant que tu penses tout de suite à mal alors que j’ai fait que te prendre dans mes bras." Elle eut un nouveau rire, offrant son profil au jeune homme qu’elle regarda de biais "A croire que c’est ce que t’attendais, que quelqu’un vienne sonner chez toi pour te donner l’occasion de déblatérer tes conneries d’homme pris." Elle fronça soudain le nez, toupillant sur le talon de ses bottines, ses mains se joignant dans son dos comme elle lui demandait avec malice, son ton se faisant chuchotis "Elle est là ?" Elle l’espérait, ce serait plus drôle. Enfin, elle marcha un peu, finissant par s’asseoir sur le canapé avec l’indolence des gens qui sont chez eux partout, sa tête s’inclinant sur le côté alors qu’elle accordait à Edge une œillade scrutatrice qui passa de son visage jusqu’à son torse, puis jusqu’au tombé du pantalon qu’il portait et qui ne laissait pas beaucoup de place à l’imagination. Elle arqua un sourcil, et c’est là qu’elle dégaina sa meilleure invective, celle qui l’énerverait assez pour qu’il se sente obligé de quoi, la foutre à la porte comme il le lui avait dit ? "C’est pas elle que t’as trompé y a des années ? C’est quoi son nom déjà ?" Oui, elle était fière d’elle quand elle croisa nonchalamment les jambes en le fixant comme si sa vie en dépendait, attendant de voir l’étincelle dans son regard pour pousser son avantage, et avoir ce qu’elle voulait. |
| | | | (#)Lun 12 Sep - 15:30 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(wifeymakesgifs/tumblr) ✰ w/ @Laila Ferrer Tout cela prend des allures de très mauvais rêves, oui de cauchemars parce que si tu t'imaginais revoir Laila, ce n'était sûrement pas dans des circonstances pareilles. Très probablement chez Mecanor, la brune dans sa tenue de travail à te réprimander parce que tu ne prends pas soin de ton bolide et que tu ne mérites pas une voiture pareille. Quelque chose de cet acabit-là, simple, ennuyeux, sans la brune dans un état second, venue chercher quelque chose que tu ne peux clairement pas offrir. Plus maintenant, oui, avant cela aurait été aussi facile que cela pour elle mais certainement pas ce soir. Elle te renvoie tes propres mots et tu roules des yeux, très satisfait de la distance mise entre Laila et toi. Peut-être que la brune se croit adorable, assez irritante pour la suite des choses et... quoi ? Pour que tu lui fasses un sourire, pour la guider jusqu'à ta chambre et lui montrer à quel point elle t'énerve ? Déjà, ce serait le scénario d'un très mauvais film pour adulte, et de vous deux, tu n'es pas celui qui est désespéré au point d'ignorer les règles de la bienséance ou ce que le consentement veut dire. Tu ne l'as pas invitée, tu ne lui as certainement pas dit de s'installer sur ton canapé et pourtant Laila le fait, elle l'a déjà fait et tu te retiens de rire de toute l'ironie de la situation ou même de l'outrage si les rôles étaient inversées. Ce sera un débat pour plus tard, pour l'heure, tu lui renvoies un regard noir avant de retrouver la parole. "Oui, désolé, tu es clairement là parce que tu veux qu'on se lance dans un débat sur la paix dans le monde... bien entendu." Bien sûr, c'est toi qui sautes aux conclusions, alors que Laila a bien du se dire que tu serais partant pour de telles activitées et qu'elle est venue jusqu'à chez toi pour cela et que maintenant elle prend ses aises. C'est clairement toi le problème. Sa dernière question est tout autant un coup bas qu'une vérité difficile à avaler et si tu étais passablement irrité il y a quelques secondes de cela, ce simple sentiment est remplacée par de la colère sourde et froide. Lentement, tu prends une profonde inspiration pour ravaler l'insulte qui te brûle déjà les lèvres. A quoi cela servirait de toute façon ? Cela ne ferait qu'appuyer le propos de Laila et la ravirait certainement, pas vrai ? Et à quoi bon lui dire que tu as changé, elle ne te croira pas, et son opinion importe tellement peu dans ton monde que tu ne vas perdre ton temps en réalité. Ce qui serait bien en revanche c'est que Laila parte et te laisse avoir ta soirée tranquille, si elle veut rester dans la même routine destructrice grand bien lui fasse, mais qu'elle ruine sa propre existence sans empiéter sur la tienne merci bien. "Si c'était ou si c'est ton idée d'une blague, je peux te le dire tout de suite, ce n'est pas drôle." Le ton est sec au possible et si tu fais un pas dans sa direction c'est bien parce que c'est Laila l'indésirable ici et que tu vas te faire une joie de lui claquer la porte au nez et l'envoyer paître, vraiment. Mais chaque chose en son temps, on pourra t'accuser de beaucoup, tu vas au moins lui laisser réaliser que tu n'es pas d'humeur qu'il ne se passera rien et qu'elle ferait mieux de partir avant de se donner encore plus en spectacle. "Maintenant Laila tu vas avoir exactement deux minutes pour récupérer tes affaires et dégager de chez moi." A commencer par sa veste qu'elle a abandonnée il y a quelques temps de cela, et également sa dignité qui doit se trouver sur le pas de ta porte. Tu te fiches bien de savoir où elle va, du moment que Laila n'est pas chez toi et qu'elle se tient le plus loin possible de toi et de ton couple. La possibilité qu'elle puisse croiser Yasmine est totalement exclue à tes yeux, tu vas traîner la mécanicienne jusqu'à à la porte de son appartement s'il le faut. Parce que Laila sait peut-être deux ou trois détails sur toi, cependant, l'inverse est vrai également. Il n'y a jamais vraiment rien eu de sérieux entre vous, jamais, le peu de respect que tu avais pour elle est mort au moment où elle a décidé de ramener Yasmine dans la conversation, la suite de la soirée sera certainement mouvementée mais pas comme Laila l'espérait. "Et oui avant que tu ne te poses la question, c'est le meilleur cas, l'autre alternative c'est que je te mette à la porte moi-même." Tu dis cela en faisant un pas supplémentaire dans sa direction.
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| | | | (#)Dim 18 Sep - 10:04 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price "Je partais plus sur le réchauffement climatique et ses effets sur notre quotidien, mais puisque t’en parle." La paix dans le monde ne semblait pourtant pas une alternative engageante à la conversation qu’ils menaient, le prouvait l’attitude du jeune homme qui changea quand elle décida de faire ce qu’elle faisait le mieux histoire de le provoquer, et de constater par elle-même que ce qu’on disait était vrai. Il était peut-être bien amoureux, n’en restait qu’à une époque, il avait fait des erreurs et qu’elle serait là pour les lui rappeler avec ce sourire en coin qui faisait qu’on savait que, si elle était d’une gentillesse sans nom, elle pouvait aussi avoir un côté peste qui ne rendait pas honneur à qui elle était vraiment. A l’instant où elle se laissa glisser dans le fond de son canapé, finissant par croiser les jambes en regardant la surprise d’Edge permuter en colère, elle inclina la tête, et prit l’air de ceux qui n’y touchaient pas. Haussant les épaules, elle fit mine de ne pas comprendre lorsqu'il lui reprocha son humour alors qu’elle essayait seulement de faire la conversation. À d’autres, Lali "Quoi ? Je m’intéresse, c’est tout. Tu peux pas me reprocher de vouloir savoir ce qui se passe vraiment avec elle, et puis ça m’ennuierait que tu lui refasses le coup… parce que tu sais ce qu’on dit, c’est jamais rien qu’une fois, il suffit d’un truc, et." Elle fit claquer ses doigts devant son propre nez, laissant un rire cristallin lui échapper quand elle le vit cligner des yeux en réponse. Ça l’amusait atrocement, et elle se trouvait cruelle pour aucune raison si ce n’était celle qu’elle sentait dans le fond qu’elle n’obtiendrait rien de lui, pas même un baiser plaquée contre un mur, son corps pressé contre le sien, à sentir qu’il le réclamait autant qu’elle. Et c’était rageant quelque part, de voir que quelqu’un qu’elle avait connu alors qu'il était aussi paumé qu’elle puisse avoir ce genre d’évolution ; ça faisait bouillonner son amertume de vivre dans un passé qui lui pourrissait l’existence tellement il était douloureux.
Elle reprit, sur le même ton désinvolte malgré l’alcool qu’elle avait dans le sang, ses yeux sombres faisant la navette entre plusieurs points de la silhouette d’Edge qu’elle écoutait à peine à dire vrai, plus intéressée par l’effet qu’elle produisait sur lui, même si ce n’était que de la colère, plus qu’autre chose — pour que ça se transforme en désir, il y avait plusieurs manoeuvres à opérer, c’était comme resserrer des boulons sur une carcasse démantibulée, et elle savait faire "C’est pour ça que je me propose ce soir…" commença-t-elle, et quand il lui demanda de partir, elle se leva seulement pour continuer, ses lèvres se mordant d’elles-même dans une oeillade qui trouva sa chute dans les yeux du jeune homme, son corps se mouvant jusqu’à lui pour s’arrêter juste à sa portée, ses mains s’enroulant déjà autour de son cou qu’elle toucha sans lui demander la permission en ayant la certitude cependant qu’il la repousserait encore. Mais elle n’était pas la plus à même de réfléchir, que ce soit à ses gestes ou à ses paroles : elle était venue avec une idée en tête, et une perception de la réalité galvaudée par sa consommation d’alcool "Je te promets que je lui dirais rien. Je me vanterais même pas de recevoir plus qu’elle, ou d’être meilleure pour comprendre ce que tu veux, c’est vraiment pas mon genre." Si elle avait été dans son état normal, elle aurait su que ce n’était même pas une pensée qui aurait dû lui traverser l’esprit. Elle ne connaissait pas la copine d’Edge, elle n’avait même pas une idée précise de quel genre de personne elle pouvait être, mais elle avait suivi les progrès du jeune homme de loin, et elle n’était pas sans deviner qu’elle n’y était pas pour rien. Si à une époque ils avaient été assez cons pour ne pas se dire que c’était une mauvaise idée de s’attacher l’un à l’autre, quel genre d’influence elle aurait eu, elle, sur lui ? Elle l’aurait enfoncée plus qu’elle ne lui aurait permis de devenir qui il était aujourd’hui, et rien que ça, ça la renseignait sur le genre de personne que devait être celle qui faisait battre le coeur de celui sur qui elle fit glisser une main lente, mais assurée, pour pouvoir déceler les fluctuations de son rythme cardiaque, la tête penchée pour maintenir le contact visuel quand elle s’aperçut qu’elle ne tirerait rien de lui, et que peut-être en jouant la carte de la détresse, il consentirait à lui rendre cette faveur sans réfléchir davantage aux conséquences. Elle entendit sa voix naturellement rauque changer, son visage s’avancer vers le sien quand elle eut des accents de supplications dans la voix, son haleine chargé en alcool se répercutant contre le visage du jeune homme qu’elle ne lâcha pas, pleurnichant presque quand elle lui demanda , les traits de son visage tous froncés à la fois "Steuplaît, je lui dirais rien." Et c’était triste, d’avoir besoin de ça pour se sentir vivante quand elle avait tout pour elle, quand elle avait aussi la possibilité d’aller voir ailleurs sans remettre en cause les bonnes intentions de quelqu’un qu’elle avait connu. Elle prit une profonde inspiration quand elle releva la tête, prenant celle d’Edge entre ses mains pour effleurer son nez avec le sien, et continuer sa supplications sans jouer la comédie cette fois, sentant quelque chose céder en elle parce qu’elle avait un peu honte, mais pas assez pour battre définitivement en retraite, et ne pas continuer à jouer sur la corde sensible alors que des larmes lui montaient dans les yeux "Je le ferais pour toi si tu me le demandais." C’était peut-être un mensonge, c’en était peut-être pas un, comment savoir ? Raffermissant la pression de ses mains contre son visage, elle ajouta tout bas, opinant du chef à ses propres mots comme son regard ne quittait pas le sien "C’est rien qu’une fois. Après je te laisse tranquille, je te jure." |
| | | | (#)Mer 21 Sep - 13:30 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(wifeymakesgifs/tumblr) ✰ w/ @Laila Ferrer Refaire le coup... elle dit cela si simplement Laila, tellement simplement que si tu n'étais pas déjà énervé, ça te mettrait vraiment en rogne. Parce que tu commences à en avoir assez qu'on te balance cette erreur-là à la figure ou pire encore, qu'on considère que tu aies oublié ou même que ça t'échappe qu'il ne faut plus que tu te lances sur cette route-là. Tu sais la chance que tu as de pouvoir toujours être aux côtés de Yasmine, tu le sais, tu n'es pas un idiot fini et tu es le premier à te rabattre les oreilles avec ça et encore une fois, le premier à travailler dur pour ne plus merder de la sorte. Ce n'était pas ton meilleur moment, si tu pouvais retourner en arrière et tout effacer, et comprendre et voir tout ce que Yasmine essayait de te dire à l'époque et t'armer de patience... les cartons auraient déjà pu être faits, vous vivriez déjà ensemble et Laila serait une erreur de plus qui ne te serait pas arrivé. Tu ne peux pas réécrire le passé et encore moins le tien malheureusement et tout ce que tu peux faire c'est aller de l'avant et t'assurer que tes promesses ne sont pas de belles paroles en l'air et tenter de ne plus blesser Yasmine de la sorte. Tu n'es plus cet homme-là, Laila n'a pas reçu le message, il faudrait sûrement que tu le hurles sous tous les toits de Brisbane pour le faire comprendre et tu as un léger mouvement recul quand elle se lève. Tu as l'impression d'avoir la peau littéralement en feu quand la brune te touche encore, sans ta permission, sans ton accord plus qu'explicite et tu te demandes si l'alcool lui a grillé toute sa matière grise. Et les oreilles également. C'est comme regarder dans un miroir un peu trop fissuré, tu connais le ton qu'elle emploie, tu sais exactement ce qu'elle recherche, juste quelques minutes où quelqu'un lui donnera l'impression d'avoir trouvé sa place et où la logique et la raison n'ont pas vraiment d'emprise. N'était-ce pas ce que tu étais allé chercher dans les bras d'Harriet il y a des années de cela en arrière ? Et vous avez fini par succomber, brisant une barrière de plus avec des regrets et encore plus d'alcool ? Si, sauf que ça n'excuse pas tout, que Laila s'en voudra sûrement au réveil et que la colère est mêlée à du dégout et de l'incompréhension pure quand elle te touche le visage. Tes mains viennent trouver les siennes, pour desserrer sa prise, parce qu'il n'y a que Yasmine qui a le droit de faire cela, parce qu'elle ne sait vraiment pas ce qu'elle dit et qu'elle ne devrait pas supplier de la sorte. Elle est désespérée hein ? Tellement qu'elle fait des promesses la mécanicienne et tu souris peut-être extérieurement, mais ce n'est pas ton vrai sourire, c'est une expression hypocrite à souhait, ponctué d'un : "Oh tu ne diras rien ? Dans ces cas-là alors..." parce que tu ne veux plus rien avoir à faire avec elle. Et peut-être qu'elle pense que tu bouges pour l'entrainer ailleurs, mais non, si tu penches pour saisir les deux genoux de la jeune femme, c'est bien pour la mettre sur ton épaule sans grande difficulté et attraper sa veste au passage. Sauf que si elle s'imagine que tu vas la guider jusqu'à la chambre à coucher, elle se trompe lourdement Laila, tu n'as qu'une seule idée en tête : la ramener chez elle en un seul morceau et la laisser gérer les conséquences de ses actes. "Alors tu vas vraiment dégager de chez moi Laila, j'étais sérieux, il ne se passera absolument rien entre nous." Que tu dis, pas certain qu'elle t'écoute mais tu t'en fiches, dans l'entrée, tu as au moins la présence d'esprit d'attraper tes propres clefs, avant d'ouvrir la porte. Il est beaucoup trop tard pour toutes ces bêtises, c'est ce que tu te dis, mais voilà, Laila est ici pour une raison, tu es partiellement responsable et fautif alors ... Alors tu lui interdis l'accès à ce qu'elle voulait, tu refermes volontairement la porte de ta maison, vous condamnant ainsi dehors et tu la reposes enfin sur le sol. Ta main droite trouve ton épaule qu'elle vient de quitter et il y a seulement quelques secondes. "Je sais pas ce que tu fous là, je sais pas pourquoi t'as pensé à moi et je ne sais pas pourquoi tu t'es dit que c'était une bonne idée. En fait, j'en ai rien à foutre. Si tu veux je te dépose dans le bar le plus proche et tu peux te faire tringler par tout un régiment et le filmer, vraiment je m'en fous." Le cynisme est peut-être audible dans ta voix, mais tu ne cherches pas particulièrement à être méchant ou même à la blesser, contrairement à elle et ses remarques totalement déplacées, cependant, tu ne vas pas perdre ton temps à lui faire la morale. Ce n'est pas ce qu'elle veut et tu le sais, Laila ne t'écoutera pas, ce n'est pas Camille qui veut savoir ton avis sur tel ou tel sujet, ce n'est pas Finnley qui a envie de savoir par quoi tu passes parce que lui s'engage sur le chemin de la sobriété... c'est Laila, qui ne prend jamais rien au sérieux parce qu'on l'a déjà blessé, qui veut oublier en faisant les fonds des bouteilles et en se reposant sur son visage, tu n'as plus le temps pour toutes ces conneries. "On va commencer par le début, t'es venue comment ? Je suis certain que t'as conduit dans ton état, je veux dire quitte à être conne, autant le faire jusqu'au bout... où sont tes clefs ?"
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| | | | (#)Jeu 22 Sep - 21:44 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price Elle n’était pas en mesure de penser à quoi que ce soit Laila, si ce n’était à sa propre détresse, mêlée à son envie de voir céder Edge qu’elle ne duperait pas, même avec ses sanglots, elle le savait. Seulement, si elle avait vieilli pour mieux faire toutes les conneries qui la menaient à regretter sa vie chaque jour un peu plus, elle était toujours beaucoup trop jeune pour ne pas se comporter comme une gamine dans le fond, et c’était ça son problème ; elle avait perdu le droit d’agir comme ça à la seconde où elle était tombée dans les bras de Nate, c’était bien ce que son père lui avait dit en l’insultant de tous les noms et en remettant en cause son innocence qu’elle avait perdue trop tôt d’après lui — pas avec le premier venu, mais avec quelqu’un à qui ils avaient tous fait confiance, chez les Ferrer. Par extension, elle avait renoncé à l’idée de rester une enfant simplement parce qu’elle en portait un, et que dans un monde parfait, ce genre de choses ne devaient pas arriver. Dire qu’elle se rattrapait aujourd’hui en agissant comme une gamine pourrie gâtée, qui se mettait dans tous ses états alors qu’elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait, c’était un peu tirer sur les noeuds de la complexité de l’histoire qu’elle traînait, et elle-même n’oserait pas le faire tant ça paraissait grotesque et trop facile pour excuser ce qu’elle était en train de faire, mettant à l’amende les principes même du consentement, celui qui était assez important à ses yeux pour qu’elle ne se laisse pas embarquer par n'importe qui, n’importe comment. Et pourtant, il y avait une part de vérité là-dedans, et ça fit se mouiller davantage ses yeux quand elle comprit que malgré son caprice, elle n’obtiendrait rien encore une fois, si ce n’étaient les vestiges fumants des mauvais choix qu’elle faisait constamment.
Son sang bouillonnait en elle, comme la somme des souvenirs qu’elle partageait avec Edge qui pour lui n’étaient sans doute pas assez forts pour qu’il accepte de remettre le couvert juste parce qu’elle le suppliait, prête à le laisser envahir ce qui était si facile à colmater. Elle ne se débattit pas quand il la transporta vers l’extérieur, la trimballant sur son épaule comme une vulgaire poupée de chiffon, elle savait qu’elle avait dépassé une limite, et que s’ils étaient restés amis jusqu’ici, ça prenait fin maintenant. Elle réussissait à le comprendre, mais pas à le regretter, étant donné que si elle ne s’était pas pointée dans cet état, elle n’aurait jamais été en mesure de savoir à quel point ç’aurait été possible pour elle de le faire flancher encore et encore. Au moins, les choses étaient claires désormais et grand bien lui faisait, au Price, d’être devenu assez fort pour la garder dans son froc en présence d’autres femmes que la sienne. Il méritait au mieux une médaille, au pire une paire de gifles pour lui faire entendre que c’était pas si exceptionnel que ça au demeurant, que c’était simplement normal et que ça ne faisait pas lui l’homme de l’année de respecter assez sa moitié pour filer droit. Sans ménagement, il la reposa sur le seuil de sa porte quand il eut traversé son chez lui dans le sens inverse en donnant l’impression de transporter rien d’autre qu’un encombrant devenu inutile, dont la seule utilité était de déranger et de pourrir dans un coin. Se voir ainsi mise à la porte, ça aurait dû la dissuader de faire la maline ; les larmes dans ses yeux étaient une preuve suffisante qu’elle-même avait conscience de l’erreur qu’elle commettait, mais ça ne l’empêcha pas de vouloir lui tenir tête, et de garder ses mains sur ses épaules dénudées quand, éclairés par l’ampoule automatique de l’extérieur qui s’enclencha par leur simple présence, exposés à la vue d’une partie du quartier, elle lui cracha verbalement au visage, encerclant son menton avec sa main pour mieux serrer fort, sentant la masse de sa barbe épaisse ne faire qu'un avec la pulpe de ses doigts, et le contraignit à la regarder bien en face tandis qu'elle serrait les dents, son nez venant de nouveau toucher le sien, mais pas pour l’effleurer cette fois ; elle avait brusquement envie de lui faire mal, autant qu’elle avait mal "Pour quelqu’un qui dit s’en foutre, t’es vachement spécifique sur les propositions de rechange pour sauver ma soirée, pauvre con." Et d’un coup violent, elle lui lâcha le visage pour le faire basculer en arrière, et le forcer à faire un pas de recul quand, la tête penchée, les yeux plissés dans une démonstration peu élégante de provocation, elle ajouta sous l’humidité relative de son regard planté à distance dans le sien "Je t’enverrai la vidéo, ça a l’air d’être ton truc. Elle est au courant de ça, hmm ? C’est pour ça qu’elle te plaît, tu la laisses se faire sauter par les copains quand t’as le dos tourné ? C’est vrai que les salopes ça a été toujours été ton type, au moins t’es resté fidèle à tes principes, à défaut de le rester à ta copine." fit-elle à personne en particulier, haussant tout de même la voix pour être sûre qu’on l’entende dans les parages, se juchant sur la devanture de la porte du jeune homme pour tendre le cou vers le voisinage, le bout de ses bottines en cuir s’éraflant au passage. De rage, elle chassa les larmes qui lui coulèrent sur les joues sans qu’elle ne le veuille vraiment, se rendant compte de combien c’était ridicule, de combien elle était ridicule quand elle n’avait en fait jamais agi comme ça de sa vie, qu’elle avait plutôt l’alcool joyeux d’habitude, et qu’en plus d’être bienveillante et humaine, elle n’avait jamais eu à souffrir d’une réputation de briseuse de ménages : mais il entamait sa fierté à la repousser, alors peut-être que c’était ça sa limite à elle, et qu’elle avait beau l’avoir bien cherché, ça ne l’empêcherait pas de se rebiffer pour démontrer qu’elle n’était pas aussi passive qu’il paraissait quand il s’agissait de décider pour elle — ce qu’elle ne lui laisserait pas faire, alors elle lui répondit sans gentillesse, son regard noir se tournant vers lui quand elle s’éloigna de l’entrée "J’ai pas besoin de toi pour rentrer. Dégage jouer au petit mari parfait, tu me donnes envie de gerber." Et si elle avait été dans un état différent, peut-être que se diriger vers sa bonne vieille coccinelle jaune n’aurait pas été une épreuve à surmonter, mais en plus de s’être mise à pleurer de façon incontrôlable au moment où elle lui tourna le dos pour s’en aller comme il le lui avait demandé, le monde autour se mit à tanguer au point que son estomac se sentit challengé de garder tout son contenu sur la durée ; qu’il finit de déverser sur le capot de la mustang du jeune homme qu’il n’avait pas encore pris le temps de rentrer au garage, ne la faisant pas mentir sur l’effet que toute cette situation avait sur elle. |
| | | | (#)Lun 26 Sep - 20:12 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(wifeymakesgifs/tumblr) ✰ w/ @Laila Ferrer Peut-être que tu as blessé l'ego de Laila en lui disant non de la sorte, cela n'a pas d'importance à tes yeux et vu son entêtement à envahir ton espace et te toucher sans ta permission... est-ce que c'est vraiment toi qui as le mauvais rôle ce soir ? Tu es certain que non, tu la reposes, la brune ne trouve rien de mieux à faire que de te cracher au visage et c'est bien qu'elle te lâche la seconde d'après, parce que tu l'aurais repoussée en ne ménageant pas ta force. Et contrairement à Laila, tu es sobre, pas une seule trace d'alcool dans ton sang et tu aurais assumé la portée de ton acte, toi au moins. Pas elle, la brune continue de geindre tandis que tu essuies du revers de la main ce qu'elle a lancé dans ta direction, énervé, irrité et ne voulant qu'une seule chose : que Laila Ferrer disparaisse de ton perron, de ta vie, de Brisbane même et te laisse tranquille. C'est tout que tu souhaites en réalité, qu'elle aille avoir ses problèmes le plus loin possible et quand elle réplique, tu hausses le ton aussi, excédé au possible."Oh mon dieu, mais t'es sérieuse ? Tu t'entends putain ? Tu réalises que c'est toi qui es venue frapper à ma porte et pas l'inverse ? Tu réalises que c'est toi qui étais en train de supplier pour avoir quelqu'un qui te passe dessus ? Ou alors la tequila t'a complètement grillé les neurones ? T'as toujours été aussi conne en réalité ou c'est juste ce soir rien que pour moi ?" Tu es aussi bruyant que Laila sans grande difficulté, n'ayant aucun doute que tout le voisinage doit entendre votre petit éclat, tu t'en moques bien là tout de suite et tu sais que tu auras sûrement des excuses à présenter plus tard. Mais pour le moment, tu te demandes à quoi Laila s'attendait, que tu l'accueilles à bras ouvert et que tu la conduises dans ta chambre pour faire quoi ? C'était vraiment tout ce qui lui manquait ce soir ? C'est ça la solution à tous ses problèmes ? Bien sûr que non, tu l'as connue dans un bien meilleur état Laila et tu vois bien qu'elle essuie des larmes, si la brune est triste à cause de ton refus ou autre chose, tu t'en moques bien pour le moment. Elle n'a que ce qu'elle mérite, il est révolu le temps où vous partagiez une bouteille dans son salon, pour finir la soirée dans ses draps à elle, tu as toujours vu ça comme une erreur, un moyen de redorer ton ego blessé et tu n'as jamais menti à Laila sur ce que vous étiez. Vous n'êtes pas bons amis au point qu'elle vienne se réfugier ici ce soir, vous n'êtes rien du tout et maintenant c'est pire. "Laila, va te faire foutre vraiment." Que tu marmonnes tout simplement, elle te tourne le dos, pour partir et c'est peut-être la fin de sa petite scène ridicule mais non, il y a un deuxième acte, celui de rendre son estomac sur ta voiture. Oh for fuck's sake, que tu penses aussitôt en lâchant un grognement audible et plus que mécontent, c'est la cerise sur le gâteau et tu sais qu'après ce soir, tu vas te tenir le plus éloigné possible d'elle. Non vraiment, qu'elle s'estime heureuse si tu tournes le regard dans sa direction si vous vous croisez dans les rues de Toowong après tout ça. "... mais oui, bien sûr, il ne manquait plus que ça. Ouais, vomis sur ma caisse, vraiment, rentre dans le garage et vide ton estomac sur le reste de mes affaires aussi pendant que tu y es. Putain." Tu n'as pas le temps de vraiment réagir, un autre véhicule arrive dans ton allée, ce n'est pas la Jeep de Yasmine, comment est-ce que tu expliques tout ceci à ta partenaire d'ailleurs ? Non, ce n'est pas sa Jeep mais la moto plus que familière du livreur de pizza. Si ce dernier sourit pendant un moment, il remarque tout de suite que quelque cloche et tu te dis que vous devez faire peur à voir, autant Laila que toi d'ailleurs."Je vais dire ça de la façon la plus polie du monde mec, dégage, je viendrais vous payer plus tard, juste... dégage." Le ton est froid et sec, accompagné d'un geste de la main et s'il songeait à te faire payer, le regard noir que tu lui lances clos le débat, il fait demi-tour, littéralement, dans un autre vrombissement de moteur et tu prends une profonde inspiration avant de te tourner vers Laila. Tu en as des choses à lui dire, toutes plus assassines les unes que les autres, parce qu'elle est pathétique, parce qu'elle le mérite, qu'elle est une adulte qui choisit volontairement de se saboter. Non, tu n'as pas une once de compassion pour elle, tu ne te dis pas qu'elle est ici parce qu'elle a songé à des jours plus heureux et faciles et qu'elle était nostalgique. C'est juste une égoïste pourrie jusqu'à la moelle et rien qu'à la voir, tu sais qu'arrêter de boire était et est la meilleure décision de toute ta vie. "Et toi, l'idiote, je vais aller te chercher un verre d'eau, mettre plus de vêtements et te raccompagner chez toi, tu peux protester et faire la meuf autant que tu veux, t'es pas en état en de conduire." Tu ne lui cries plus dessus cependant ton ton n'est pas pour autant tendre, c'est ce qui va se passer et elle en fait ce qu'elle veut."Si tu veux te tirer avec ta dignité pendant que je fais tout ça, okay, parfait, je m'en contre-carre." Tu lui laisses le choix, tu hausses les épaules et tu fais demi-tour, en prenant soin de refermer la porte derrière toi, bougeant le plus rapidement possible pour attraper un de tes hoodies qui trainait là, ton téléphone portable et enfin un verre d'eau. Si elle n'est pas là quand tu rouvres cette porte, que tu te dis, tant pis pour elle, vraiment, tant pis pour elle.
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| | | | (#)Sam 1 Oct - 10:22 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price Yasmine lança un regard malicieux à son reflet pailleté lorsqu’elle arriva devant la maison qu’elle partageait avec Edge tout en s’engageant dans l’allée de garage avec, sur le visage, le genre de sourire qui promettait une belle fin de soirée routinière, mais qu’elle n’imaginerait pas autrement par ailleurs. Ses heures de bénévolat au service pédiatrique du St-Vincent lui faisaient davantage réaliser qu’elle voulait y retourner, à l’hôpital, et qu’elle ne serait entièrement comblée que si elle quittait son poste actuel pour retrouver l’ancien. Certes, il n’était pas de tout repos, entrant également en collision avec le projet bébé qu’ils avaient avec son compagnon, qui ressemblait pourtant à un objectif qu’elle se sentait capable d’atteindre parce qu’elle était guérie, qu’elle se sentait mieux, beaucoup mieux. Les petits dont elle s’était occupée ce soir avait remarqué sa mine radieuse, que l’une d’être elle avait voulu embellir en lui faisant un maquillage digne de ce nom, une aile de papillon traçant son profil parfait sans qu’elle ne se sente honteuse de rentrer à la maison sans avoir pris le temps de se démaquiller — ce qu’elle ne tarderait pas à faire, le moteur de sa Jeep se coupant net, et son regard se déportant de son rétroviseur pour se poser sur une silhouette allongée près de la mustang d’Edgerton.
Yasmine fronça les sourcils d’abord, se rendant compte que la jeune femme au sol remuait pour dégobiller dans l’herbe entretenue sans faire preuve de beaucoup de retenue. Et sa réaction ne se fit pas attendre. Yasmine ne prit pas le temps de reclaquer sa portière, elle sauta de sa voiture pour se diriger en courant vers la jeune femme qu’elle rejoignit sans se demander qui elle était, ni ce qu’elle faisait là : elle avait besoin d’aide, c’était suffisant pour la faire agir, et c’est ce qu’elle fit, lui relevant la tête et lui maintenant les cheveux quand elle s’approcha d’elle, sans s’apercevoir qu’elle n’en était pas à son premier jet dont elle avait gratifié le capot de la voiture de son partenaire. Dans l’action, elle l’entendit murmurer un "T’es trop belle. Je comprends pourquoi il veut pas de moi, tu brilles." quand la jeune femme en question lui prit le visage entre les mains une fois qu’elle réussit à le relever sans trop chanceler. Sans s’appesantir sur son discours décousu, Yasmine l’emmena, après un coup de pied dans la porte de sa propre voiture pour enfin en refermer la portière, vers l’entrée "Ça va aller. Tenez-vous à moi, je vais vous faire entrer et vous donner un verre d’eau, ça vous soulagera." Et Yasmine ne jugeait jamais ceux à qui elle apportait ses soins, alors elle ne jugerait pas la jeune femme qu’elle aida à marcher jusqu’à la porte ; qu’elle finit par ouvrir pour tomber sur un Edge couvert d’un sweat, un verre d’eau à la main. Elle posa un regard de soulagement sur lui, lui disant en guise de bonsoir "On va l’installer dans le salon, je l’ai trouvée en arrivant. Elle a sonné à la porte ?" lui demanda-t-elle sans vraiment attendre de réponse, les sourcils froncés tandis qu’elle essayait de connecter les points entre l’état de la jeune femme qu’elle aida à avancer jusqu’au salon et le verre d’eau que tenait Edgerton dans ses mains. Sans pour autant réussir à trouver une explication rationnelle à la situation dans laquelle elle avait atterri en rentrant à la maison, Yasmine continuant son sauvetage en se disant qu’elle comprendrait plus tard. Allongeant la jeune femme sur le sofa, elle l’entendit dire à Edge "Je m’étais faite jolie pour toi, espèce d’enfoiré." Ce qui fit marquer une pause visible à Yasmine qui, se redressant, pencha la tête sur le côté. Néanmoins, ça ne l’arrêta pas suffisamment longtemps dans sa manoeuvre pour qu’elle puisse, là encore, connecter les points ; juste le temps pour elle se s’accroupir près de la brune et de lui faire boire la moitié du verre d’eau qu’elle avait pris des mains d’Edgerton, et elle lui murmura avec ce ton d’infirmière qu’elle avait même quand elle ne travaillait pas "Finissez-le, je reviens dans une minute — ça va aller, je reviens." lui assura-t-elle alors que la jeune femme lui agrippa la main. Yasmine s’en départit avec délicatesse, sentant l’adrénaline du moment la forcer à agir sans se poser de questions, les paillettes de son maquillage devenant cependant assez inconfortables pour avoir envie de se démanger quand, arrivant dans la cuisine, son regard ayant silencieusement indiqué à Edge qu’elle voulait qu’il la suive, elle se tourna vers lui avec une expression qui signifiait qu’elle n’était pas fâchée, mais qu’elle voulait comprendre "Est-ce que je vais regretter de te poser la question ?" lui fit-elle d’abord, se détournant de lui pour aller ouvrir un placard dans lequel elle rangeait ses différentes thés. Et en parallèle, elle mit en route la bouilloire, sortit un mug au hasard qu’elle posa sur l’îlot central, se mordillant les petites peaux de ses lèvres subtilement recouvertes de paillettes, et qu’elle étira quand, posant ses reins sur le premier meuble de cuisine qui se présenta à elle, elle osa enfin lui dire sans faire autre chose que le regarder droit dans les yeux, ses bras se croisant sur sa poitrine "Qui est-ce ?" |
| | | | (#)Jeu 6 Oct - 19:55 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji Ton plan était plus que simple au final, faire boire de l'eau à Laila, comment, aucune idée mais avec un peu de volonté on peut tout faire pas vrai ? Trouver la voiture de la brune, la raccompagner chez elle et la déposer sur son canapé, et possiblement lui trouver un seau vide pour continuer de vider son estomac. Et veiller sur elle tout en appelant Yasmine et expliquer ton absence. Parce qu'il est clair que Laila ne peut pas être tout seule dans l'immédiat, tu détestes le savoir, tu as vraiment envie de juste l'abandonner sur le pas de sa porte, parce qu'elle ne mérite pas mieux, mais tu t'en voudrais vraiment de ne pas avoir la certitude qu'elle a fini chez elle, en un seul morceau et sans s'étouffer dans sa propre bile ou quelque chose du genre. Ouais, ça craint, voilà ce que tu te dis au moment où tu ouvres la porte, tu n'es certainement pas prêt pour la scène qui se dessine sous tes yeux, Yasmine en train d'aider Laila, alors que Laila était en train de descendre l'autre brune et votre relation il y a quelques secondes de cela. Quand Yasmine te dit qu'elle va l'installer dans le salon, tu sais que c'est l'infirmière qu'elle est qui a repris le dessus, c'est même pour ça qu'elle te prend le verre d'eau que tu avais dans les mains et qu'elle fait boire Laila. Laila qui t'insulte encore et maintenant que tu as les mains libres, au lieu de répondre, tu lui offres un doigt d'honneur plus que sincère, parce qu'elle ne va pas avoir de médaille de ta part et qu'elle a de la chance que ta partenaire soit une personne plus que correcte. Qui a l'habitude de panser les plaies des autres et qui a même été formée pour. Ce n'est pas sa responsabilité, ce n'est même pas la tienne à dire vrai mais... ce n'est pas comme si tu pouvais faire disparaitre Laila d'un simple claquement de doigts, tu voudrais, à la place, vous laissez la mécano se remettre et tu suis Yasmine dans la cuisine, sachant déjà que tu ne vas pas aimer cette conversation. Yasmine mérite des explications, bien sûr, sauf que la vérité n'est pas jolie, certes tu n'as pas dit à Laila de venir te retrouver ici ce soir, mais ce n'est pas comme si elle était là sans raison ou que tu pouvais ignorer ce qui s'est un jour passé entre vous deux. Dans la cuisine, tu croises déjà les bras sur la poitrine, ne répondant même pas à la première interrogation de Yasmine, l'infirmière est tout sauf stupide, elle a déjà même dû connecter tout elle-même et n'a besoin que d'une confirmation. Tu n'as aucune raison de mentir ou même de te défaire de ta part de responsabilité, visiblement, tes conneries passées finiront toujours par te rattraper, toujours. "Laila. Faute de meilleurs termes on va dire une ex, c'était il y a une éternité de ça." Enfin du moins, ça l'est pour toi, un moment de battement entre ta rupture avec Yasmine et la période où vous avez renoué. Pas le passage le plus glorieux de ta vie et tu as été techniquement célibataire entre les deux, mais ce n'est qu'une pâle excuse ça, même toi tu le sais. "Elle est là depuis quoi ? Vingt minutes ?" Que tu marmonnes, tu regardes brièvement par dessus ton épaule, Laila est toujours là, une sale ombre au tableau et tu te tournes de nouveau vers Yasmine. Vous auriez dû être à deux ce soir, tu aurais dû lui demander comment s'est passé son bénévolat au St Vincent, commenter sur le maquillage qu'elle a encore sur la peau... quelque chose de simple. "Elle a clairement beaucoup trop bu et elle s'est dit que c'était une bonne idée de venir ici... Et visiblement dire non à quelqu'un de bourré n'est pas la meilleure chose à faire." Dire que tout a dérapé à partir de ce moment-là ? Ce serait un euphémisme, surtout que techniquement, tu as dit non plus d'une fois et que ça aurait dû être pris en compte, bref, tu ne comptes pas le ramener sur le tapis ou jouer les victimes face à Yasmine, ce n'est pas ton style et ensuite ça serait déplacé. "J'allais la raccompagner chez elle, parce qu'elle n'est pas en état de conduire, je ne sais même pas comment elle a fait pour arriver ici en un seul morceau pour tout te dire." Tu n'as pas vu la voiture de Laila dehors, et tu te demandes même si elle n'est pas dans le même état que sa propriétaire, cela ne t'étonnerait qu'à moitié en réalité. "Désolé, c'est pas la soirée que j'avais en tête." Tu es sincère pour le coup, lâchant un léger soupir avant de poursuivre. "Je peux toujours la déposer chez elle, une fois qu'elle ira mieux." Et aussi, mettre fin à toute cette très mauvaise situation, et Laila toujours chez vous.
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| | | | (#)Lun 10 Oct - 16:41 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price Évidemment qu’elle allait regretter de lui poser la question. Elle le savait avant même de vouloir s’en remettre au jugement du jeune homme pour mesurer à quel point ça allait lui déplaire en réalité — et ça ne manqua pas, bien sûr que ça ne manqua pas. Yasmine eut un très léger sourire, ses sourcils se haussant en entendant Edge lever le voile sur l’identité de la jeune femme qu’elle avait aidé en arrivant. Et dire qu’elle ne comprenait pas ce que traduisait vraiment le terme ex avec lequel il la désigna aurait été mentir. Ça revenait juste à dire qu’ils avaient couché ensemble à une époque, et elle ne tenait même pas à savoir laquelle, ou connaître d’autres détails. Peut-être — non, certainement — que ça lui donnerait le mauvais rôle de répondre ce qu’elle répondit au jeune homme juste après qu’il lui donna quand même une fourchette de temps dans laquelle situer son passé avec la jeune femme, mais elle le fit instinctivement, sans juger ça injustifié de le faire de cette façon-là, les bras croisés étroitement sur sa poitrine "T’as dû lui laisser un bon souvenir si elle revient te voir après une éternité." Et voilà, elle se sentit suffisamment mal à l’aise pour trouver qu’elle exagérait, pour trouver aussi qu’elle avait l’air d’une sombre idiote avec son maquillage de papillon sur la figure, quand la jeune femme de l’autre côté transpirait une sensualité avec laquelle elle n’aurait jamais pu rivaliser, que ce soit hier ou aujourd'hui — une sensualité avinée certes, elle restait assez palpable pour s’être rendu compte à quel point elle était jolie, même couverte de vomi. Cette pensée la fit se retourner pour replacer la bouillotte sur le bon cercle de la plaque à induction et, presque rageusement, elle s’essuya la bouche avec le dos de sa main pour en chasser le reste des paillettes qui prirent soudain un mauvais goût. Elle resta silencieuse un moment à vrai dire, Yasmine, ne tenant pas tellement à argumenter sur l’idée que c’était déplacé que cette jeune femme soit ici, dans cet état. Edge n’y pouvait sans doute rien, et elle ne lui en voulait pas, sauf qu’il y avait tout un pan de choses que Yasmine avait du mal à accepter, et probablement que ça, là, ça s’ajoutait à ce qu’elle était à peine capable de tolérer.
Néanmoins, elle se tourna de nouveau quand elle comprit que le consentement de son partenaire avait été bafoué, et elle lui demanda seulement, inquiète "Tu vas bien au moins ?" Au moins pour s’en assurer, parce que ce n’était pas parce qu’il était un homme que ça ne devait pas laisser des traces, et qu’étant passée par là, elle s’en voudrait davantage de laisser cette information passer sans rebondir dessus ; mais pas plus que sur le reste de ce qu’il lui dit, et qui prit des allures de mauvais plan qu’elle repoussa d’un mouvement de négation de la tête, se mouvant en même temps pour rouvrir les portes de son placard à thés dans lequel elle harponna une boîte de thé au gingembre "Je vais lui faire prendre une douche, lui faire enfiler des vêtements propres, et on verra demain matin. Ce serait pas malin de la laisser cuver sans surveillance." Sa voix lui paraissait assez froide pour qu’elle sache qu’il s’en rendrait compte, et c’était injuste, elle n’en disconvenait pas ; mais ce n’était pas vraiment la première fois qu’elle se prenait le passé du jeune homme en plein visage, et quand bien même elle le prenait avec, c’était toujours compliqué pour elle de réaliser qu’ils avaient vraiment eu des vies différentes. Du bout des doigts, non sans que ce ne soit pas sans mécontentement, elle plaça un sachet de thé dans le fond du mug qu’elle avait choisi pour la jeune femme, versa une quantité suffisante d’eau chaude pour savoir que c'était assez, et reposa la bouilloire juste après. Posant les deux mains sur le comptoir du petit-déjeuner, de chaque côté de la tasse qu’elle regarda fumer un instant qui lui parut infini, elle finit par bouger simplement pour lever la tête vers Edgerton, et lui dire "Il est déjà tard, tu dois être fatigué." Autrement dit, ce serait elle qui s’occuperait de Laila parce que le contraire lui déplaisait assez pour qu’elle ne lui laisse pas le choix sur le moment. Et c’était sans nul doute la première fois qu’elle se montrait aussi catégorique, aussi bien dans sa façon d’envisager une situation, que dans celle qu’elle avait de le regarder en se sentant bouillir de l’intérieur. C’était idiot, il le pensait déjà sans qu’il ne soit obligé de le lui dire avec son petit sourire en coin pour la dérider, mais c’était comme ça : elle n’avait jamais caché sa jalousie, et c’était un problème suffisant gênant à ses yeux pour qu’il accepte sans discuter qu’elle prenne les choses en mains à partir de ce point précis. Toujours à distance de lui, elle le fixa encore un moment, se demandant si refuser ses excuses finirait de la rendre coupable de ne pas être capable de gérer ce sentiment en particulier. Ça dura une, deux, trois secondes ; et elle décida de se laisser quelques instants de plus de réflexion, rompant soudainement le contact visuel. Yasmine sentait le masque de maquillage pailleté lui picoter le visage qu’elle baissa dans la foulée, détournant la tête tout en prenant l’anse du mug entre ses mains pour s’engager vers l’entrée de la cuisine en passant à côté de lui sans rien lui accorder, même pas un regard. |
| | | | (#)Jeu 13 Oct - 20:10 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji Tu connais assez Yasmine pour savoir que la situation lui déplait, il ne faut pas être un génie pour le voir ou même pour le comprendre. Et la tension dans la cuisine est palpable, pourtant, Yasmine n'a pas haussé le ton, tu sais qu'elle ne fera pas, ce n'est vraiment pas comme cela que ta partenaire laisse transparaitre les sensations déplaisantes ou quand quelqu'un va à l'encontre de ce qu'elle voulait. Elle fait toujours tout pour accommoder les autres Yasmine, c'est une des choses que tu adores à propos de la brune, pourtant, tu comprends et tu sais que ça va être très difficile de le faire, avec Laila sur le canapé. Sur votre canapé techniquement. Et la remarque que Yasmine te lance, quand à la présence de Laila et pourquoi elle est venue te trouver, c'est presque aussi douloureux qu'une gifle. Presque, tu te doutes que ça vient du cœur et tu ne réponds pas, qu'est-ce que tu pourrais répondre de toute façon, tu sens juste tes bras se resserrer sur ta poitrine, tes yeux sombres toujours rivés sur Yasmine. Qui est véritablement énervée, tu le sais, tu le vois, le sourire a disparu, elle se tient beaucoup plus droite que d'habitude, comme si c'était la seule chose sur laquelle elle pouvait se concentrer en réalité et ses gestes pour faire du thé sont beaucoup plus précis que jamais. Tu le vois, tu le comprends, tu es énervé aussi, contre Laila qui soudainement se rappelle que tu existes alors qu'à l'époque, elle a mis un point d'honneur à te faire comprendre que tu n'étais pas spécial, que tu ne devais pas t'attacher et qu'elle disait oui juste parce que tu étais là, pas parce que c'était toi (et oui, même toi, tu peux la voir l'ironie). Et tu es également énervé contre toi-même, parce que si tu avais eu plus de discernement à l'époque, vous n'en seriez pas là ce soir. Mais vous en êtes là et tu hausses les épaules lorsque Yasmine te demande comment tu vas, tu n'as franchement pas envie de t'arrêter sur ce détail et tu n'as pas envie de parler alors que Laila est encore présente. Et puis, il faut le dire, tu n'as pas encore pris la mesure de toute la situation, peut-être que ce sera le cas demain matin, pour l'instant ça ne compte pas, un seul problème à la fois. Le ton de Yasmine est toujours beaucoup plus distant que d'ordinaire, tant pis, tu ne peux rien y faire pour l'instant, quelque chose te dit que la prendre dans tes bras là tout de suite est exclu et serait très mal placé, tu te contentes d'hocher la tête. "La douche n'est pas une si mauvaise idée que ça, ça pourrait aider avec... tout ça." Après avoir bu son poids en alcool, t'avoir fait des avances, t'avoir copieusement insulté et avoir vidé son estomac de la façon la moins naturelle du monde... ouais, la soirée de Laila est parfaite, épique, il ne manque plus qu'un tête à tête avec ta petite-amie pour marquer le coup. Gé-nial, que tu penses amèrement ; tu fronces un peu les sourcils quand Yasmine met sur le tapis ta fatigue, comme si tu étais un gamin qui allait être frustré sans sa sieste et tu lâches un : "Oh crois-moi je suis réveillé." Toi aussi tu es plus que catégorique et ces quelques mots sont bien là pour signaler que la conversation n'est pas finie. Même si Yasmine est en colère, même si elle veut s'occuper de Laila toute seule, ce n'est pas vraiment sa responsabilité à elle et quand Yasmine te fixe, tu hausses encore une fois les épaules, parce que tu comprends, que tu n'as rien fait pour demander une situation pareille et que tu n'as aucun contrôle sur les actions des autres. Yasmine quitte la cuisine et tu en fais de même, marmonnant derrière elle. "Okay, je vais juste mettre une serviette propre et démarrer l'eau je suppose... et accessoirement lui trouver des vêtements pour la nuit." Tu peux au moins faire ça avant qu'elle estime que ta présence est de trop, qu'est-ce qu'elle s'imagine ? Que tu vas soudainement te dire que tu devrais être avec Laila et pas avec elle ? Si ce soir n'est pas la preuve qu'elle n'a aucune raison d'être jalouse, Yasmine a une vie qui fait plus de sens et pas chaotique au point de devoir compter sur la gentillesse d'une parfaite inconnue, alors tu ne sais pas ce qu'il lui faut de plus. Tu finis par la dépasser, tu récupères la veste en cuir de Laila, pour au moins passer un coup d'eau dessus, et ton regard croise celui de la mécanicienne. "T’auras sûrement tout oublié demain mais tu as beaucoup de chance qu'elle soit là." Tu fais référence à Yasmine, avant de quitter le salon, sans demander ton reste. Ton premier arrêt est dans la salle de bain, pour lancer l'eau chaude et laisser des serviettes propres près de l'évier. Tu vas ensuite dans la buanderie, balançant la veste de Laila dans le lavabo qui se trouve là, probablement avec un peu trop de force, mais tant pis.
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| | | | (#)Mar 18 Oct - 10:18 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price Réveillé ou pas, Edge apparaissait déterminé à faire sa part dans cette histoire, et c’était assez désagréable pour que Yasmine s’entende soupirer en arrivant dans le salon, la tasse fumante de thé au gingembre qu’elle tenait dans la main faisant peser un poids critique au bout de son bras. Laila n’avait plus l’air consciente, le visage enfoncé dans un coin du canapé, face contre, les jambes pendouillant mollement d’un autre coin. Ça allait être compliqué, qu’elle se dit Yasmine en posant la tasse de thé qu’elle lui avait préparée sur la table basse, se déployant de toute sa hauteur pour jeter un oeil en contre-plongé au tableau qu’elle avait sous les yeux. Elle avait vu pire que ça, elle pouvait considérer que ce n’était pas ce qu’elle avait eu à gérer de plus compliqué et pourtant, ça lui demanda un vrai effort de se mettre en route pour, d’abord tenter de convaincre la jeune femme de s’asseoir, ensuite pour la faire prendre un petite gorgée de quoi se réhydrater. Et elle grimaça quand elle consentit à suivre les directives de l’infirmière, l’accusant de vouloir la faire vomir encore plus, quand elle lui apportait le remède naturel le plus efficace au contraire ; il lui sembla comprendre une insulte ou deux à son intention, mais aussi à celle d’Edgerton que Laila fusilla du regard. Certes, ce n’était pas le genre de poison qu’elle avait l’habitude d’ingurgiter, et si ses grimaces n’émurent pas Yasmine, ce qu’Edge lança à Laila en revanche lui fit lever la tête et froncer les sourcils "C’est peut-être pas utile d’en rajouter, Edge." lui dit-elle sans colère, se plaçant seulement en médiatrice le temps qu’elle se sente assez prête pour s’occuper vraiment de Laila. Suivant des yeux son départ de la pièce, Yasmine prit conscience qu’au contraire de Laila, elle aurait du mal à trouver le sommeil ce soir.
**** Ça avait été une lutte sans merci, comme en témoignait l’état de son top, humide d’eau savonneuse, mais aussi le soupir qu’elle laissa filer quand elle ferma la porte de la chambre d’amis, sûre que Laila n’aurait plus de regain d’énergie tant ça l’avait épuisée, cette douche. Yasmine en avait besoin d’une, elle aussi, et c’est pour se débarrasser de tout ce qui pesait sur elle à ce moment-là qu’elle se dirigea vers la salle de bain, là où elle avait abandonné Edge en lui disant qu’elle s’occupait de mettre Laila au lit. Elle ne s’était pas vraiment arrêtée sur lui durant la toilette compliquée de la jeune femme, elle avait juste fait ce qu’elle avait à faire en tentant d’être la plus neutre possible. Mais les complaintes de Laila et les tentatives d’Edgerton de la faire taire, ça lui avait fait réaliser qu’il y avait une partie de lui qu’elle ne connaissait pas vraiment en définitive, et qui était assez intransigeante pour que ça la mette mal à l’aise, et ça aussi, c’était assez désagréable pour que, de retour dans la salle de bain, elle ne veuille pas confronter son regard tout de suite. Elle s’arrêta brièvement devant le miroir sans pour autant affronter son reflet, comme bien souvent, et rassembla ses longs cheveux en un chignon brouillon qui lui dégagèrent le visage où le maquillage qu’elle avait toujours avait dégouliné par endroit puisqu’elle était entrée dans la douche avec Laila à un moment donné. Les mains de la jeune femme avaient pris son visage pour lui murmurer ce qu’elle n’avait pas compris, mais qui lui paraissait assez cryptique pour quelle ne le regrette pas au final. Elle marqua une pause, Yasmine, les deux mains posées sur le bord du lavabo, la tête s’inclinant en avant pour laisser passer l’expiration qu’elle fit s’échapper en fermant les yeux, sentant la lourdeur de l’atmosphère s’ajouter à la pesanteur de la vapeur qui régnait dans la pièce. Elle se savait magnanime, elle était du genre délicate pour rien, Yasmine, à réguler ses questions pour qu’elles ne paraissent pas insultantes, mais dans la présente, elle savait qu’elles le seraient toutes ; tant pis, elle avait une marge de manoeuvre cette fois, pas vrai ? Elle finit par se redresser, se tournant vers Edge dans la foulée, ses reins se posant d’eux-mêmes contre le lavabo quand elle lui demanda sans le regarder pour l’instant, le tissu de son top humide lui donnant l’impression d’être nue, ce qu’elle aurait aimé éviter à ce moment précis "C’est la première fois que vous vous revoyez ?" Et là encore, la question, elle la regretterait sans doute quand il prendrait conscience qu’il y avait peut-être des accusations derrières. Mais si elle ne s’assurait pas elle-même de sa version de l’histoire, elle ne pourrait pas envisager le lendemain matin sereinement. Elle connaissait Edgerton, elle n’était pas sans ignorer que la conversation qu’ils allaient avoir maintenant allait être difficile et blessante quand il déciderait qu’elle avait tort de réagir comme elle était en train de le faire, mais encore une fois, tant pis ; il y avait des choses sur lesquelles elle avait décidé de ne plus passer, et ce genre de choses en faisaient partie. |
| | | | (#)Sam 22 Oct - 15:03 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji Les prochains moments sont longs et à bien y repenser, peut-être que tu n'aurais pas dû tant insister et laisser Yasmine gérer la situation toute seule. Comme elle souhaite le faire dès le début, et ce, malgré les quelques protestations et semi-confessions de Laila. On s'en fout, que tu as grogné dans ta barbe, te valant un regard plus que catégorique de la part de ta partenaire, on t'excusera si tu n'as pas envie d'être diplomate. Ou de faire des compromis quand tu dois t'occuper de quelqu'un qui aura soit tout oublier au réveil ou pire, qui va tout nier en bloc. Mais tu finis bien par te taire, non pas que tu manques d'insultes pour Laila, non, surtout à cause des regards de Yasmine et sa patience infinie qui semble s'effriter de secondes en secondes. Elle n'a pas envie d'être là, tu le sais, tu peux le lire, tu ressens la même chose, en plus de la colère et de la culpabilité que tu peux sentir sur tes épaules. Le tout est en train de creuser quelque chose dans le fin fond de ton estomac, ce qui va sûrement te tenir éveillé pendant dans heures. Tu ignores le sentiment et quand enfin les deux brunes quittent la salle de bain, tu pousses un soupir avant de commencer un brin de nettoyage. Pas parce que tu es un maniaque de la propreté, mais bien parce que cela t'occupe l'esprit, les mains et que tu n'as même pas envie d'imaginer ce que Laila peut dire à Yasmine de plus à ton sujet maintenant. Laila qui va occuper la chambre d'amis pour la nuit, Laila qui est venue déranger la tranquillité de votre maison et qui va repartir quand les effets de l'alcool se seront estompés. Quand Yasmine revient, ça ne peut être qu'elle après tout, tu as une éponge dans la main, concentré sur ta tâche du moment, comme si c'était la chose la plus importante du monde. Le silence qui règne dans la salle de bain est plus que lourd, une pause après toutes les intonations de Laila, mais ce n'est pas pour autant qu'il est le bienvenu. Tu laisses tomber l'éponge sur le marbre quand Yasmine te pose une question importante et tu te dis dans un premier temps que tu ne vas pas y répondre. Non, vraiment pas, que tu vas continuer de lui tourner le dos, tout ranger et aller te coucher parce qu'absolument rien de bon ne pourra venir de cette conversation. Elle mérite la vérité et des réponses cependant, aussi, tu lâches un : "Depuis...?" parce que tu sais qu'elle n'a pas fini sa question et tu finis par te redresser, sur tes deux pieds maintenant, ton regard se posant sur Yasmine appuyée contre le lavabo. Tu voudrais qu'elle finisse sa question ne réalité, tu es trop plein d'une énergie un peu trop nerveuse, de colère et ce n'est pas un bon cocktail, tu en as parfaitement conscience, mais autant en parler. "Je ne l'ai pas invitée ici ce soir." Tu ne sais pas d'où ça sort, ou pourquoi ces mots-là t'échappent, ce qui est fait est fait, tu le clarifies pour rien, cependant, une part de toi ne veut pas que Yasmine s'imagine des choses qui sont fausses ou qu'elle croit les quelques mots que Laila a pu déblatérer quand elles étaient toutes les deux seulse. Laila s'est invitée ici ce soir, une distinction assez importante. "Et... on n'a jamais été en couple, elle et moi et autant dire qu'on ne se voyait pas pour discuter." Le ton est un peu trop sec, le jugement n'est vraiment pas pour Yasmine et sa question, mais bien pour toi, les bêtises de l'époque et le fait que Laila n'ait pas vraiment grandi ou même changé. Ce qui aurait rassuré d'autres bonhommes, oui, de savoir qu'ils ont une issue de secours, une véritable bouée de sauvetage prête à écarter les cuisses au besoin. Décidémment pas toi, tu n'as plus pensé à Laila comme ça depuis des années en réalité. "On a arrêté, bien avant que tu reviennes dans ma vie ou qu'on se remette ensemble." D'un commun accord en plus, ce qui est ironique dans un sens, parce que tu savais que tu étais mauvais pour elle, la réciproque était vraie alors vous êtes passés à autre chose. Sans briser aucune promesse, sans rien de dramatique, quoi que... Laila vient clairement de se rattraper, et même de vomir sur ce non-dit entre vous deux. "Laila bosse avec, enfin pour Ezra au garage, c'est comme ça qu'on s'est rencontrés..." Une réponse qui, tu le sais, ne fait certainement pas partie des choses que Yasmine veut entendre. La suite ? La suite était facile à l'époque, faire des blagues sur ta voiture, lui proposer d'aller boire un coup, finir dans l'appartement de Laila quelques shots plus tard et... maintenant que tu y repenses, c'est à la fois flou et très clair, les vestiges d'une autre vie que tu ne peux décidémment pas effacer. "Donc non, ce n'est pas la première fois que je la revois." Que tu conclus, parce que ça n'a jamais été un problème avant ce soir, et que tu n'as rien d'autre à offrir à part la vérité.
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| | | | (#)Dim 23 Oct - 13:16 | |
| ≈ ≈ ≈ {know it's been a while, now i'm mixing up the drank} crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price L’ambiance dans la salle de bain était lourde, faisant peser sur les épaules de Yasmine un poids dont elle voulu se départir en tachant de se redresser, les reins toujours posés tout contre le lavabo. Elle se savait pas bien armée pour le conflit, c’était un peu le drame de sa vie. Là, pourtant, elle s’opposa à Edge sans vraiment craindre de perdre ses moyens, puisque dans le fond, elle savait qu’elle avait raison de vouloir des explications. Sans pour autant l’incomber de quoi que ce soit, juste pour comprendre ce qui avait pu emmener Laila à venir ici, plutôt qu’ailleurs. Pendant un temps encore, elle ne le regarda pas ; et elle n’éclaircit rien du tout, parce qu’elle sentait que ça l’énervait déjà suffisamment pour accepter de se placer toute seule, comme une grande, dans le rôle de celle qui parle en codes, qui voit des sous-entendus là où il n’y en avait pas. Edge était intelligent, il comprendrait ce qu’il voudrait comprendre, pour ce que ça lui inspirait sur le moment, vraiment. Il n’y avait pas que ça qui l’énervait à dire vrai. La réponse qu’il accorda à sa question — ou le manque de réponse à sa question —, qu’il préféra d’abord contourner, ça aussi, ça l’énervait, ce qu’elle lui fit remarquer en croisant les bras sur sa poitrine, fermant les yeux suffisamment fort pour voir trente-six chandelles "C’est pas ce que je te demande là." commença-t-elle, sentant sa voix assez ferme pour ne pas flancher, se répercutant sur la faïence de la salle de bain, quand à l’intérieur d’elle, à peu près tout commençait à s’affoler comme elle réalisait que, dans tous les cas, elle tiendrait le mauvais rôle ce soir. Elle continua toutefois, les yeux toujours fermés, une main s'échappant de l’étau de ses bras serrés contre sa poitrine pour marquer son point "J’ai compris. Vous avez couché ensemble. J’ai pas besoin de connaître les détails. Ça me fait pas rire." ajouta-t-elle, sincère "Et jusqu’à preuve du contraire, je suis pas assez naïve pour pas comprendre ce que ça implique, Edge." En gros, merci de passer sur les détails.
Elle rouvrit les yeux, prenant une légère inspiration avant de répéter, plus calmement, ses yeux trouvant les siens pour la première fois depuis tout à l’heure "Je te demande si tu l’as revue depuis, je sais pas, que vous avez décidé d’arrêter, et rien d’autre." Elle ne lui demanderait pas des comptes sur le passé, elle s’en fichait pas mal, si elle devait être tout à fait franche. C’était sur le présent qu’elle voulait des explications. Et elle en reçut assez pour savoir que non, définitivement, cette conversation ne lui plaisait pas. Yasmine eut un léger sourire, du genre amer, qui la força à se cacher pour mieux encaisser, et pour comprendre ce que ça voulait dire au fond, tout ça. Elle décroisa les bras d’abord, puis se décolla du lavabo pour se retourner face au miroir, sans se regarder encore une fois, et le bout de sa langue fora dans le creux d’une dent quand elle rassembla ses esprits pour calmer la colère qui la faisait bouillir en elle-même à ce moment-là. Elle connaissait Edgerton. Elle savait que revoir quelqu’un avec qui il avait eu une histoire, ou peu importe, ça venait avec un package de choses qui ne lui plaisaient pas parce que justement, elle savait comment il était : le flirt était son moyen de communication préféré, et autant elle pouvait l’accepter sur une base quotidienne sans y trouver rien à redire, l’acceptant sans chercher à le faire changer, autant quand elle l’imaginait se comporter avec Laila de cette manière, elle trouvait ça tout simplement malhonnête de sa part de prétendre que ce n’était rien quand en vérité, ça laissait supposer des tas de choses qu’elle n’avait pas envie d’extrapoler. Les coins de sa bouche s’affaissèrent quand elle se tourna de nouveau vers lui, prenant une attitude désinvolte qui ne lui ressemblait pas quand elle lui demanda, sérieuse "Et tu te dis pas que la revoir après tout ça, c’est laisser une porte ouverte ?" La question était sincère, comme le regard qu’elle lui renvoya en inclinant la tête sur le côté, ses épaules finissant par se hausser quand elle reprit, sur le même ton "J’en sais rien, je te pose la question sans émettre rien d’autre que des suppositions. Mais je te connais." Sous-entendu que, même si dans ses intentions, tout n’était que correction et droiture, il y avait des passés difficiles à laisser de côté ; et ils en savaient quelque chose. Après tout, ce n’était pas parce qu’ils s’étaient revus après des années qu’ils avaient finalement terminé ensemble pour de bon ? Elle le regarda encore un moment, Yasmine, avant de se ranimer pour aller mettre en route le jet d’eau de la douche, et cacher les larmes de colère qui firent briller ses yeux quand elle lui dit en passant à côté de lui "Laisse-tomber, c’est même pas important." |
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