| (Amelyn #75) ► A HARD PILL TO SWALLOW |
| | (#)Ven 9 Sep 2022 - 15:56 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW Rae m’a repoussé. Alors que je tentais de la réconforter de l’impact de mes choix, elle m’a invectivé de cesser mon manège sur le champ. Ce n’était pas du cinéma, pourtant. J’avais mal simplement mal d’être à l’origine de son chagrin et je ne lui ai qu’en partie obéi. J’ai insisté. J’ai essayé de la serrer dans mes bras alors qu’elle me rappelait durement que je serai bientôt coupable de désertion. Chez moi, c’est à ses côtés. Qu’importe que nos têtes soient protégées par le toit d’une roulotte, d’un bateau ou d’un loft. Ma place est auprès d’elle. Je l’ai affirmé à maintes reprises si bien qu’à l’heure de partir pour cette première réunion, j’ai lutté avec estomac contre l’effondrement. Mon front s’est posé contre le volant de cuir de ma voiture. Mes mains l’ont serré jusqu’à ce que mes poings blanchissent. J’ai envisagé de renoncer, de rentrer à peine parti sans avoir mis les pieds dans le centre où s’organise la réunion des AA. Mais, ne serait-ce pas une façon de reporter le problème ? Je n’ai pas la certitude que je suis capable d’être abstinent sans être soutenu. Le hic, c’est qu’il n’est pas un étranger qui s’est distingué par les pires travers de l’être humain que je puiserai de l’aide et du réconfort. La part la plus rationnelle de moi, la moins orgueilleuse, celle qui n’est pas régie par la peur de perdre ma famille à cause du désamour et de mes échecs répétitifs. Elle me hurle de retrouver les miens. L’autre, elle répond à des réflexes mécaniques : je tourne la clé dans le contact dans le démarreur en automate et je démarre le coeur vide d’espoir et la tête déjà pleine d’anxiété. A quelle sauce vais-je être mangé ? Pourquoi n’accepte-t-il pas, à leur réunion, les tiers qui sont essentiels aux participants de leur programme ? Avant même d’entrer dans le bâtiment, j’ai saisi mon portable au fond de ma poche pour contacter mon épouse. «J’ai oublié de te dire merci, pour les bouteilles. Je devais le faire avant de partir.» Les mots se sont perdus dans ce baiser passionné et rempli d’une promesse : je te reviendrai, je le jure. Je ne serai pas absent longtemps. «Et aussi te dire qu’il n’y a pas de bouteilles sur le catamaran et que… que je suis devant et que ça va aller.» J’ignore lequel de nous deux j'essaie de convaincre. Nous deux, peut-être. Peut-être ai-je simplement besoin qu’elle me rassure, qu’elle me souffle que tout ira bien, que je vais m’en sortir comme un chef. Sauf que je n’ose pas en demander tant faute à cette sensation qu’en m’éloignant d’elle dès ce soir, je commets l’erreur la plus grotesque qui soit. «Je peux…t’appeler tout à l’heure ?» En sortant ou avant de m’endormir, au choix. «Je ne sais pas si j’aurai le courage de passer au casino.» L’antre de toutes les tentations, l’endroit que je bénis et que je maudis à la fois. «Mais, j’y serai demain dans la matinée. Tu viendras, avec Micah ?» ai-je supplié, de l’angoisse dans la voix. Les larmes sont proches et, à nouveau, je me sens moins homme valeureux que déchet à incinérer d’urgence. Je déteste cette impression, cette flèche lancée tout droit dans le cœur de mon estime de moi, parce que la confiance en moi m’aurait été plus utile au vu de ce qui m’attend.
∞∞∞∞∞ Ils m’ont expliqué les premières étapes de cette “cure” ouverte. Ils m’ont désigné un parrain qui, étonnamment, m’a plu d’emblée. Je me suis surpris à lui ouvrir mon cœur pour en ressortir avec ce sentiment que, ce soir, je ne serai pas au bon endroit. Cet émoi, il s’est renforcé au terme des premiers échanges auxquels j’ai participé. Là encore, je m’effare. Serais-je mu par la volonté de ne pas demeurer trop loin des moins sous peine de creuser un fossé entre ma complice et moi ? Serons-nous encore ces deux êtres passionnés qui nous nous nourrissons de notre connivence ? Suis-je en train d’aggraver une situation qui devrait plutôt être aplanie à l’aide d’un peu d’eau ? D’un anesthésiant utile à oublier la douleur pendant que nous panserons mutuellement nos blessures respectives ? Je suis dénué de toute conviction. Elles me fuguent et, allongé sur le divan du catamaran, je lis avec attention le formulaire que je dois remplir le plus rapidement possible, celui qu’on appelle :”l’inventaire personnel.” Toutes ces questions me paraissent toutes plus compliquées les unes que les autres. Remuer mon passé ne m’intéresse pas. J’aurais préféré m’attarder sur l’avenir. Une fois de plus, je me sens démuni et je suis lucide sur la cause : je ne suis plus habitué à fonctionner seul. Rae est mon point de repère, mon mur de soutènement, mon phare dans la nuit lorsqu’elle est trop noire. Raelyn, elle est un tout et je souffre d’être séparé d’elle. Je souffre aussi de me rappeler Ô combien son chagrin transpirait de l’amertume pour mon choix. Alors, j’ai recommencé : je l’ai contactée. «C’est encore moi. Tu vas bien ?» Banalités à laquelle suivra une question identique, mais à propos de Micah. « J’ai rencontré un gars qui a l’air solide. J’ai eu envie de boire avant d’entrer, mais là, ça va.» Pour peu, je lui demanderais l’autorisation pour passer mettre la petite au lit avec elle. Peut-être pourrais-je offrir la soirée à la nounou pour rester auprès d’elle, mais je n’ai pas assez confiance en moi depuis que j’ai frôlé les conséquences dramatiques de mes excès. «Je ne peux pas y retourner avant trois jours. J’ai eu un devoir à faire. Je me disais que… quand j’aurai fini, tu pourrais peut-être me donner ton avis.» J’ai haussé les épaules, conscient qu’elle n’en sera pas témoin. Puis, je me suis tu, enfin. J’ai rendu voix au chapitre à Raelyn avec l’espoir, je dois l’admettre, qu’elle me crache tout ce pour quoi elle est fâchée après moi. De cette façon, je ne m'inquièterais plus. Je pourrais me concentrer à demi sur ma guérison et de l’autre moitié, à fomenter des solutions pour éteindre l’âpre tristesse de ma dulcinée.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 9 Sep 2022 - 18:00 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
J’ai failli rater son appel et pour cause, suite à son départ, je suis montée à l’étage pour m’occuper de ma fille. Lui donner son bain, étaler de la crème hydratante sur sa peau douce et respirer son odeur partout dans la nurserie me confère un sentiment illusoire de normalité. En étant là, en la tenant elle, j’ai le sentiment qu’Amos est là, qu’il va passer la porte à chaque instant. A présent qu’il a quitté le loft, je ne tente même plus de cacher que je suis triste et abattue. Qui ai-je à duper ? Micah est trop jeune pour comprendre ce qu’il se passe et je tente de faire au mieux pour que ma peine ne soit pas communicative. Le cœur n’y est pas, mais à elle, j’adresse de grands sourires. Je fais glisser mes longs ongles manucurés sous la plante de ses pieds puisque j’ai découvert que la chatouille la rendait hilare. Elle se tortille, son rire remplit la pièce et me met un peu de baume au cœur. Il couvre presque la sonnerie de mon téléphone et c’est la vibration de l’appareil dans la poche arrière de mon jean qui me fait réagir. Je prends Micah dans les bras et, délicatement, je la dépose dans son parc en bois brut afin de pouvoir la quitter des yeux sans rien risquer. Pas de petits jouets qu’elle pourrait avaler, simplement des peluches, jeux d’éveil adaptés et ses anneaux de dentition en caoutchouc qu’elle porte constamment à la bouche. Elle tient assise, rampe et, si elle tente de se redresser dans son parc pour imiter ces moments où nous la tenons debout pour qu’elle apprenne la marche petit à petit, pour l’instant, elle ne parvient pas encore à le faire seule et à la force de ses petits bras. Doucement, je m’installe sur l’un des fauteuils de la chambre de notre bébé, et je décroche. Je l’écoute attentivement. Il est devant et je sens l’effort que sortir de la voiture représentera pour lui. Je lui souffle d’ailleurs qu’il a fait le plus dur. « Je peux…t’appeler tout à l’heure ? » - « Bien sûr que tu peux m’appeler. » Avant tout, j’ai besoin de maintenir un sentiment de normalité, alors que je sais que ce sera impossible puisqu’il appartient à la mienne. « Je ne sais pas si j’aurai le courage de passer au casino. Mais, j’y serai demain dans la matinée. Tu viendras, avec Micah ? » - « Oui, on viendra. » Un peu plus tard dans la soirée, c’est sa nouvelle nourrice qui la gardera. Je tremble déjà à l’idée de la laisser à la professionnelle quand le devoir m’appellera. « Le matin c’est calme. Elle y est plus tranquille quand c’est calme. » Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est le meilleur environnement pour un bébé alors que l’établissement cache en son cœur une organisation illégale qui abrite les pires voyous, mais ce qui semble aberrant pour d’autres fera bien vite office de normalité pour elle. De toute façon, à leurs yeux, elle fait figure de royauté. Avant de raccrocher, je lui souhaite bon courage, je sais qu’il en aura besoin.
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Je suis à l’Octopus lorsqu’il m’appelle à nouveau, à peine deux heures plus tard. Cette fois, si je ne décroche pas à la première sonnerie, c’est parce que je prends le temps de m’isoler dans notre bureau. Je verrouille la porte derrière moi, et je porte le combiné à mon oreille en me servant un verre de scotch. « C’est encore moi. Tu vas bien ? » - « Oui. Je suis à l’Octopus. » Autrement dit, l’effervescence de l’endroit me tient assez occupée pour m’occuper l’esprit et m’aider à ne pas penser au lit vide et froid qui m’attendra à mon retour. Je lui parle de Micah qui s’est endormie avant que sa nourrice n’arrive, je lui confie que j’espère qu’elle ne se réveillera pas en mon absence - nous nous familiarisons encore à l’idée qu’une inconnue la garde, mon bébé s’habitue quand à elle aussi à ne plus toujours pouvoir retrouver les bras de l’un ou l’autre de ses parents. Un silence s’installe puisque je n’ose lui demander comment sa première séance s’est passée, je préfère qu’il en prenne l’initiative puisque je sais le sujet miné. « J’ai rencontré un gars qui a l’air solide. J’ai eu envie de boire avant d’entrer, mais là, ça va. » - « Un gars. C’est ton parrain ? » Un homme plutôt qu’une femme. Je suis soulagée : pendant son exil volontaire, je n’aurais au moins pas à souffrir des affres de la jalousie à cause de ses séances aux alcooliques anonymes. « Je ne peux pas y retourner avant trois jours. J’ai eu un devoir à faire. Je me disais que… quand j’aurai fini, tu pourrais peut-être me donner ton avis. » C’est beaucoup, trois jours, les passera-t-ils tous loin de moi ? « Et lui… » Son parrain. « Tu peux le contacter n’importe quand si tu en ressens le besoin ? » Ou plutôt l’urgence, devrais-je dire. S’il sombre dans le même état qu’il y a deux nuits et qu’il ne veut plus de moi à ses côtés, qu’adviendra-t-il de mon complice. « Oui, bien sûr. Au téléphone ? » Où viendras-tu me voir ? « Quel genre de devoir ? » Un qu’il va détester, j’en suis certaine. « Amos… Tu peux me faire une promesse ? » Une dont j’ai besoin pour ne pas être écartelée par la douleur. « Tu peux me promettre que s’il t’arrive comme l’autre soir, tu appellera quelqu’un ? » Je me moque de qui même si mon cœur saigne qu’il donne ce que j’estime comme étant ma place à quelqu’un d’autre. Mais ce n’est pas aussi étouffant que ma peur qu’il soit seul et que le pire puisse arriver.
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| | | | (#)Ven 9 Sep 2022 - 22:35 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW Avant de partir, je n’ai pas enlacé ma femme en lui chuchotant à l’oreille des aurevoirs solennels. Je ne les ai réservés qu’à Micah, lorsque nous étions à l’abri des regards, non par désintérêt pour les sentiments de Raelyn, mais parce que j’ai souhaité conserver l’illusion qu’entre nous, tout va pour le mieux. J’ai aspiré à ce que la normalité dame le pion à l’amertume de l’une et à l’entêtement de l’autre, quoique ça soit un échec de plus. A peine ai-je refermé la portière de la voiture que j’ai été happé par une furieuse envie de boire pour oublier. Oublier que je ne rentrerai pas ce soir. Oublier que mon coeur souffre déjà. Oublier que mon âme pleure. Oublier que j’ai peur d’affronter seul la réunion de ce soir. Ce sera la première et, si le trajet n’a duré qu’une vingtaine de minutes - je suis arrivé plus tôt que présumé - j’ai profité des cinq minutes à ma disposition pour appeler Raelyn. Elle-seule est capable de bâillonner mon addiction afin qu’elle cesse de me chanter que ma crise paranoïde n’était pas grave, qu’elle n’est pas vouée à se reproduire, que je peux picoler, car les médecins sont des menteurs, je n’ai jamais été en danger. Il n’est que ma complice qui sait trouver les mots pour me soulager de mon anxiété. Est-ce mon orgueil qui me pousse à ne pas lui imposer la colère dont la source dépendra du résultat de ses réunions ? Ai-je besoin de m’en tirer seul pour préserver l’équité de notre couple ? Est-ce parce que je suis trop fier pour admettre que je n’ai pas besoin du soutien d’un quidam, mais uniquement du sien ? J’ai pris ma décision hier et, aujourd’hui, je doute. Je doute de ce qu’il est bon pour moi d’être loin des miens. Je suis bien trop soulagé d’entendre le son de sa voix et à la fois trop à cran pour m’en rendre compte. «Je ne sais pas si ça l’est vraiment.» ai-je répliqué, mon front en sueur de nouveau posé sur le cuir de mon volant. « J’espère que… l’après se passera bien.» Le pendant, il relève de mon ressort. Personne ne m’obligera à raconter mon histoire. D’aucuns n’insisteront pour me présenter. L’animateur s’en chargera. Chacun me saluera. Ensuite, je serai libre d’intervenir ou non et, ne dois-je pas m’y coller ? Si je veux reconquérir le territoire qu’est la chambre conjugale pour un peu plus qu’une nuit sur deux, n’ai-je pas des efforts à fournir ? «Tu me souhaites bonne chance ? Et, tu embrasses la petite pour moi ? Dis-moi qu’elle va bien, s’il te plaît. » Évidemment. Elle met de côté sa rancœur, me motive en s’agrippant à nos sentiments plutôt qu’aux siens et mon “à tout à l’heure” transpire de gratitude pour son abnégation et parce qu’elle me conduira ma fille au casino dès demain matin.
∞∞∞∞∞ J’ai salué Russel d’une franche poignée de main. Il m’a semblé sympathique. Il m’a aidé à considérer que cette soirée n’aura pas ressemblé à l’enfer que je m’étais figuré. Il m’a lavé de mon désir de boissons qui m’a tenaillé dans la voiture, celui que Rae a réussi à atténuer grâce à son timbre chaud et rassurant, mais que l’anxiété a maintenu vivace durant la première demi-heure de cette expérience que je traverse différemment que mes précédentes tentatives. J’ai réellement envie que ça fonctionne. Mes raisons ne découlent plus seulement de l’appréhension d’un cancer ou d’une cirrhose. Elles sont aussi générées par la nécessité de ne pas abîmer ma santé mentale. Or, à des lieues de chez moi - Donc, auprès de ma complice - je risque de tourner sot. Alors, je contacte ma dulcinée. Avachi dans le sofa de la cabine, une cigarette se consumant entre les doigts. J’en ai tiré une bouffée en attendant que Raelyn prenne l’appel et j’ai inspiré amplement dès lors que sa voix a chatouillé mes tympans. «Au charbon, donc. Il y a du monde ? » J’adorerais être avec elle. Non seulement, je n’aime pas quand elle doit faire fonctionner la boutique toute seule et, en prime, j’adore lorsque nous nous croisons dans les couloirs et que nous nous volons une caresse ou un baiser. Est-ce normal que cela me manque déjà ? Une seconde, je songe à la rejoindre, je renonce et j’ai mal. J’ai mal quand je me lance dans le compte-rendu de ma soirée. «Oui. C’est…» Le mot “parrain” m’écorchera-t-il les lèvres si je le prononce ? Faut-il assumer et définir pour intégrer le changement ? «C’est ça… C’est mon parrain apparemment. Et, je peux l’appeler, oui. A n’importe quel moment…» ai-je expliqué, m’inquiétant de la pensée qui se dérobe derrière ce “lui”. Est-ce un sous-entendu teinté d’amertume ? Est-ce légitime de m’enquérir de ce qui lui traverse l’esprit et lui perfore certainement le corps ? Au lieu de ça, je lui demande un coup de main pour réaliser “mon inventaire personnel”. Près de deux cent questions liées à des sujets cruciaux liés à l’enfance, au sexe, à la famille et à la consommation routinière d’alcool. J’ai l’impression que c’est une incursion dans mon intimidé. «Non. Je me suis dis que je pourrais passer, je pourrais en profiter pour mettre la petite au lit. » Je n’impose pas, je suggère. « Un questionnaire qui sert d’état des lieux. J’ai pas trop compris à quoi ça servait, mais je n’ai pas le choix. Tu verras, il y a de tout. Je vais commencer dans pas longtemps.» Dès que le devoir la sonnera et qu’il lui faudra me défaire des bienfaits de ces appels téléphoniques. Deux en moins deux heures. A tout peser, la moyenne est effrayante, elle est presque autant que cette interrogation qui provoque dans ma poitrine une douleur semblable à l’idée que l’Homme se fait d’une crise cardiaque : mon coeur s’est emballé, arrêté, redémarré. «Je te le promets. Je te promets que ça ne se produira pas. Sinon, ça vaudrait dire que tout ce qu’on fait la..» Ce sacrifice, ai-je tu, histoire de ne pas relancer la machine de mes émotions. «Ben, que ça ne sert à rien. Mais, si ça devait arriver. Si… je perdais les pédales, je ne resterai pas seul. Je… » Je lui téléphonerai, j’en suis convaincu. Je n’ose le lui expliquer parce qu’elle ne saisira plus, Rae. Elle perdrait le fil de mes pensées. Peut-être que tout aurait été plus évident si je n’avais pas gardé jalousement le secret de mes traumas liés à l’armée. En parlant de promesse, je suis désolé d’ailleurs. J’avais dit que je ne partirais plus. Tu crois que tu pourrais te rappeler que c’est provisoire ? Que c’est pas une dispute, que c’est juste une façon de nous protéger ? » J’ai soupiré tout mon saoul. «Tu le sais, pas vrai ?» Que je préfèrerais être avec elle… et avec ma fille.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 10 Sep 2022 - 12:55 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Avant de raccrocher, je l’ai rassuré. Je lui ai souhaité bonne chance et je l’ai renseigné sur Micah en lui expliquant qu’elle était sous mes yeux, assise au milieu de son parc, en train de mordiller l’un ou l’autre de ses jouets et qu’elle était en parfaite santé. Je lui ai promis de lui donner mille baisers de la part de son père, et je ne l’ai pas fait parce que c’était ce qu’il voulait entendre. Mon soutien à Amos dans sa lutte n’est pas feint. J’ai mal d’avoir été exclue de l’équation, mais cela ne change rien au fait que je veux qu’il guérisse, qu’il aille mieux, et si les séances aux AA peuvent l’aider, alors j’espère de tout mon coeur que cela marchera plus lui. Lorsque j’ai couché notre fille, je lui ai parlé de son père, je lui ai dit qu’il ne pouvait pas être là - alors que je n’ai moi-même pas réellement compris pourquoi - et je lui ai rappelé qu’il était fou d’elle, qu’il l’aimait de tout son coeur et qu’il pensait certainement à elle à chaque seconde. Elle s’est endormie sans sembler perturber, mais je n’ai pas eu moins mal au cœur en la laissant à la charge de sa nourrice, arrivée entre-temps.
L’effervescence de l’Octopus m’a au moins permis de repousser le moment où je souffrirai de la solitude. Il était pour moi impensable de décommander la nourrice de mon bébé pour rester avec elle au loft. Là-bas, j’aurais tourné en rond comme un fauve dans sa cage. J’aurais évité la chambre conjugale jusqu’à tomber de fatigue, mais chaque pièce m’aurait rappelé l’absence d’Amos. Même ici, dans notre bureau, là où je décroche le téléphone, il est partout. « Au charbon, donc. Il y a du monde ? » - « Oui. Je crois même qu’ils ont eu besoin d’appeler des serveuses en renfort. » Nous sommes samedi et l’affluence est à son maximum. Depuis des mois, le chiffre d’affaires de l’établissement ne cesse d’augmenter. Heureusement, nous nous sommes entourés de manager compétents et qui gèrent pour nous les effectifs. « C’est une bonne chose. » Son bébé marche, nos affaires sont florissantes. L’argent n’a jamais été un problème pour moi et Micah était déjà à l'abri du besoin pour le restant de ses jours dès l’instant où elle est venue au monde, mais je suis trop matérialiste et orgueilleuse pour ne pas être fière et heureuse de notre réussite.
« Oui. C’est… C’est ça… C’est mon parrain apparemment. Et, je peux l’appeler, oui. A n’importe quel moment… » Et moi, considère-t-il qu’il peut m’appeler à n’importe quel moment ou, comme l’an dernier, lorsqu’il était parti en chasse du mac du Club, m’a-t-il dépouillée de mon statut de filet de sécurité, de garde-fou ? « Tu as un bon feeling avec lui, je me trompe ? » Il ne l’a qualifié que de “gars solide” mais je connaîs Amos pour savoir lire entre les lignes. Lui arracher un compliment au sujet de quelque chose qui touche de près ou de loin à l’institution des alcooliques anonymes relève de l’exploit, il pense certainement bien plus de bien qu’il ne l’avoue de son nouveau parrain. Comprend-t-il mieux que moi son addiction, mon remplaçant ? « Non. Je me suis dis que je pourrais passer, je pourrais en profiter pour mettre la petite au lit. » - « Oui, bien sûr, elle sera contente. Elle s’est endormie facilement, mais elle t’a cherché des yeux à chaque fois que j’ai parlé de toi. » Au mot papa, Micah redressait la tête à sa recherche. « Et moi aussi, ça me fera plaisir… Tu resteras ? » Ou repartira-t-il une fois notre bébé couché pour dormir loin de moi ? Dieu que je déteste l’impression que nous sommes un couple séparé qui s’entend autour de leur bébé et de ses besoins.
« Un questionnaire qui sert d’état des lieux. J’ai pas trop compris à quoi ça servait, mais je n’ai pas le choix. Tu verras, il y a de tout. Je vais commencer dans pas longtemps. » J’esquisse un sourire amusé en faisant tourner mon verre entre mes doigts, avant de le porter à mes lèvres. « Parler de toi donc. Mon dieu, tu dois détester. » Mon sourire est un peu plus franc, mais il ne peut pas le voir. Mon ton lui, est amusé. Amos déteste être au centre de l’attention comme un détestera certainement chacune des questions personnelles de son “devoir”. Il considère depuis que je le connais que ce qu’il a à dire ne doit pas intéresser grand monde.
« Je te le promets. Je te promets que ça ne se produira pas. Sinon, ça vaudrait dire que tout ce qu’on fait la… » Je pousse un soupir et ferme les yeux en maintenant mon verre contre mes lèvres. Je ne veux pas qu’il me promette que cela ne se reproduira pas : il ne peut pas le faire. Il ne peut pas me l’assurer puisque ce n’est pas une chose sur laquelle il a le contrôle, pas encore, pas après une seule séance. Moi, je veux simplement m’assurer qu’il ne sera pas seul et en danger la prochaine fois qu’il dérapera. J’aurais préféré être celle à ses côtés. Mais si je ne peux pas, alors je veux qu’il ait quelqu’un, n’importe qui. « Ben, que ça ne sert à rien. Mais, si ça devait arriver. Si… je perdais les pédales, je ne resterai pas seul. Je… » - « Tu appelleras quelqu’un. Dis le. Promets moi. » Son nouveau parrain, celui de mon bébé ou l’un de ses frères. Tous feraient le déplacement pour le retrouver, j’en suis certaine. « En parlant de promesse, je suis désolé d’ailleurs. J’avais dit que je ne partirais plus. Tu crois que tu pourrais te rappeler que c’est provisoire ? Que c’est pas une dispute, que c’est juste une façon de nous protéger ? » Je déglutis et, pour affronter cette question, je termine mon verre d’un trait. Les yeux clos, je masse mes paupières de ma main libre. « Tu le sais, pas vrai ? » - « Je sais que c’est ce que tu penses. Que c’est pour ça que tu le fais. » Je sais qu’il ne veut pas me laisser, qu’il n’est pas parti pour me fuir ou prendre du recul par rapport à nous. Mais je ne peux pas lui dire que je comprends puisque je ne veux pas mentir. « Et je ne suis pas en colère. » Parce qu’il a rompu une promesse qu’il m’a faite lorsque nous nous sommes liés pour l’éternité. Ce n’est toujours pas un mensonge : ce que je ressens, c’est de la peine, pas de la fureur. « Lis moi quelques questions de ton questionnaire. Que je m’amuse de ce qui t’attend. » J’aspire à ce qu’il choisisse les questions les plus légères, celles dont nous pourrons rire au téléphone pour retrouver un sentiment de normalité, dans cette situation qui ne l’est pas.
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| | | | (#)Mer 14 Sep 2022 - 15:00 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW La voix de Raelyn me rappelle les chocolats chauds que me préparait mon père, durant mon enfance, lorsque ma mère s’était distinguée par son austérité. Je me souviens de cette impression de rondeur sur mon palais et, par conséquence, rassurante à souhait. Lorsque l’on souffre d’être une déception - pour soi ou pour les autres, c’est synonyme de honte. Decevoir implique parfois de la peine et un retour en arrière semé d’épreuves à surmonter afin de se sentir de nouveau à la hauteur. Mon épouse, en prenant par deux fois mes appels, a apaisé mon coeur palpitant dans mes tempes. S’il lui demeure de l’amertume - le cacao ara été mal dosé - elle me réchauffe tout de même de l’intérieur et c’est ce dont j’avais besoin. L’entendre m’était nécessair avant d’entrer dans le bâtiment où un animateur décortiquerait le saumon de ma vie et la lèverait en filet. Puis, au sortir de cette expérience préalablement diabolisée, mais dont je ressors gorgé de l’espoir d’un rétablissement efficace, pérenne, voire rapide. L’homme qui m’a été désigné - nous nous sommes plutôt choisis - pour m’aider à porter ma croix sur la route vers le mont Golgotha joue son rôle dans cet élan d’optimisme. Dans la même tranche d’âge que la mienne, il n’est pas devenue pathétique à cause de l’alcool. Il est soigné, propre sur lui et solide compte tenu de ses années de sobriété. Moi, j’ai à peine tenu quelques mois. Seul un fou ne le prendrait pas pour exemple. Seul un idiot le cacherait à celle qui tremble au vu de mon départ - je partage cet état - et par la faute de ma santé déclarée fragile par des docteurs patentés. Du reste, je me déteste de l’envoyer au feu pour abattre nos deux parts de travail. J’en peine à articuler et je dodeline du chef, bêtement, négligeant qu’il lui est impossible de me déchiffrer. Nous ne sommes pas face à face. Certes, les paupières closes, je redessine ses traits. Sauf qu’elle n’est pas à mes côtés. Je ne peux pas serrer ma femme dans mes bras pour lui soufler que “cette fois, j’y crois” et qu’elle n’a plus “à s’en faire pour moi, pour nours deux ou pour nous trois”. Je prends la mesure de son absence parce les bénéfices de l’illusion offerts par son timbre sont éphémères. Tout à coup, et ce malgré la clémence des températures saisonnières, il fait plus frais sur le catamaran et je tire un plaid sur mon corps affaibli d’être assoiffé d’alcool. Ai-je pour autant envie de boire ? Non ! Pas ce soir et, effectivement, je ne suis pas convaincu de supporter une séparation de longue durée entre Raelyn et moi. Ce départ est une motivation supplémentaire à me tirer de la toile d’araignée tissée par mes mauvaises habitudes. J’en viens à faire fi de ma réticence à appeler un chat, un chat ou, le cas échéant, un parrain, un parrain. «Non ! Tu ne te trompes pas. Il est…» Comment le décrire sans entrer dans les détails puisque m’étendre sur le sujet serait gaspillé un temps précieux “en compagnie” de ma conjointe ? Elle bosse, elle. Pendant que je transpire à grosses gouttes et que mon coeur bat la chamade pour de mauvaises raisons dans mon torse, elle délaisse ses - nos - obligations professionnelles. Evidemment, je crains la minute fatidique où elle raccrochera. Je veille à ne pas y songer de peur de gâcher l’instant. «Pas très différent de moi. Il ne m’a pas donné l’impression qu’il s’était sauvé in extremis. Ou en tout cas, ça ne se voit pas. J’aime me dire que je n’en suis pas encore là.» ai-je confessé, lucide sur ce que j’essaie de m’en convaincre moi-même. J’entreprends de me mentir, un brin, de crainte qu’à l’inverse je baisse les bras au détriment de mon avenir avec ma famille. Je ne survivrais pas si, d’aventures, ma dulcinée s’en allait en embarquant avec elle notre bébé et, au fond, je prie pour qu’elle me confirme qu’en effet, je ne m’auréole pas par le grotesque. «C’était une sorte de speed dating. On a accroché tout de suite.» D’emblée, il m’a rappelé qu’il était là pour moi à tout heure du jour et de la nuit. Se pourrait-il qu’un jour j’ai la veine de lui rendre la pareille tand j’ai conscience que je ne m’encombrerai pas de pudeur ? Elle ne vaut rien en comparaison de ce que j’ai à perdre en bonheur. Rae. Micah. J’y songe : je panique. La première raconte la surprise de la seconde et la douleur se réveille. «Tu lui as dit que je l’aimais plus que tout ? » “Que je vous aime toutes les deux plus que tout.”, ai-je tu, non par manque d’envie, mais pour nous éviter le misérabilisme qui perdrait ma complice par rapport à mon moteur. « Et, si je peux, oui, je resterai.» Je ne promets pas : Dieu seul sait ce qui découlera du bilan d’introspection qui m’est imposé. «J’espère en tout cas.» Aurons-nous seulement le temps de dormir attendu de la tâche ardue qui m’attend et sur laquelle je prévois de me pencher jusqu’à ce que le sommeil m’emporte, si tant est que le marchand de sable ne m’oublie pas. «D’autant que, tu vises juste. Je déteste ce qui m’attend. J’ai survolé le questionnaire, j’ai eu des sueurs froides.» Il n’est pas le seul à l’origine de ce malaise, mais je ne m’attarde pas sur les autres causes. A quoi bon tourner le couteau dans une plaie qui bée à chaque minute s’enfuyant ? Aurais-je nourri la fringale d’être complètement intègre sur mes tracas liés à mes douleurs physiques constantes, que le serment réclamé par mon binôme l’aurait proscrit. Je tente de la bercer pour endormir ses inquiétudes : ça ne suffit pas, ne lui suffit pas. Elle insiste et, au terme d’un soupir, j’accède à sa requête. «Je te le promets. Sans doute que je t’appelerai toi, d’ailleurs.» Ce “parrain”, je n’envisage de la contacter qu’au cours de ces longues heures où mon stock d’énergie et de volonté serait à sec, pas lorsque j’aurai touché le fond. «C’est promis, Raelyn. Tu ne m’en veux pas si je ne crache pas par terre ?» ai-je avancé à l’aide d’un trait d’esprit. Il existe parce que j’ai des excuses à lui présenter et que j’ai au corps le désir d’alléger l’atmosphère. « Mais, tu ne comprends pas, c’est ça ? » ai-je demandé, heureux qu’elle n’alimente pas de courroux ou de rancoeur. C’est cavalier. Je ne saurais lui expliquer mes motivations différement. Je replonge donc les deux fers dans le plat de la légèreté : je ne veux pas que nous raccrochions sur une note aussi mineure. Je préfère mille fois le point d’orgue sur, musicalement parlant, une cadence parfaite. Par chance, elle se prend au jeu et j’esquisse un sourire aigre-doux. «Une question pour t’amuser, laisse-moi regardé.» J’ai récupéré le porte-document sur la table basse - j’en ai profité pour écraser mon mégot de cigarette dans le cendrier - , j’ai parcouru le feuillet et je me suis raclé la gorge. « Penses-tu avoir déjà blessé ton partenaire en lui demandant ou en la forçant à reproduire une pratique vue dans un film pornographique ? » ai-je lancé, au bord d’un rire surprenant. «Qu’est-ce que tu dis de celle-là ? » Je suis suspendu à mon écouteur quoique je compulse toujours le questionnaire de l’inventaire personnel à réaliser : «Ah, et écoute celle-là : “as-tu déjà fait partie d’une ou de plusieurs organisations criminelles ? Tu vois le genre ? » Nul doute que je peux tirer une croix sur l’honnêteté exemplaire. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 14 Sep 2022 - 17:12 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Non ! Tu ne te trompes pas. Il est… » Je ne me trompe que rarement lorsqu’il est question de cerner les ressentis d’Amos, même si, face à sa décision de quitter le “domicile conjugal” - dieu que je déteste ce terme - je suis démunie et perdue. Je ne comprends pas ce que j’interprète comme un relent de fierté, une qui n’a plus tout à fait lieu d’être entre nous depuis des mois. « Pas très différent de moi. Il ne m’a pas donné l’impression qu’il s’était sauvé in extremis. Ou en tout cas, ça ne se voit pas. J’aime me dire que je n’en suis pas encore là. » Je ne saurais pas l’affirmer avec un tel aplomb, plus autant que depuis que sa dernière crise m’a fait peur, non pas parce que j’ai crains qu’il lève sa main sur moi ou qu’il fasse du mal à Micah, mais pour lui. Son corps pourra-t-il supporter encore longtemps ses excès ? Il se tue à petit feu, n’est-ce pas ce qui se cachait derrière l’avertissement que les médecins lui ont fait il y a plus d’un an, quand j’ai de mon côté appris que j’allais donner naissance à notre bébé ? Depuis, il a continué. A-t’il aggravé la situation ? De peur de le perdre, je n’ose envisager qu’il ait dépassé le point de non retour. Je ne veux pas croire à une théorie qui le dirait condamné. Je le lui ai dit et ce n’était pas que des paroles en l’air : je n’imagine pas ma vie dans un monde sans lui. « C’était une sorte de speed dating. On a accroché tout de suite. » - « Un speed-dating ? Je vais être jalouse. » Je ne le suis pas : je n’imagine pas qu’il ait pu trouver une quelconque femme attirante là bas. Je l’aide à s’ouvrir en invoquant un peu de légèreté. Nous en avons besoin tous les deux. « C’est bien. Tu vas avoir besoin d’être capable de te fier à lui. J’espère qu’il est solide. » Mais il doit l’être, non ? Tous ceux qui héritent de ce genre de position ne sont-ils pas censés l’être ?
« Tu lui as dit que je l’aimais plus que tout ? » - « Bien sûr, ce à quoi elle a répondu qu’on commençait à radoter, toi et moi. » Il n’en est rien : notre fille est déjà loin de prononcer le moindre mot - qui ne ressemblerait pas à un simple onomatopée. Nous sommes encore bien loin des phrases construites et des réflexions du genre. Autrement dit : nous avons encore de longues années devant nous avant qu’elle nous serve son insolence en plat principal. « Et, si je peux, oui, je resterai. J’espère en tout cas. » - « Si tu peux… » Je répète, en murmurant et en fermant les yeux. Fort heureusement, il ne peut pas voir mon air défait. D’ici peu, je ressentirai le besoin que ces appels s’accompagnent de vidéo mais, sur l’heure, je suis soulagée de ne pas avoir à faire semblant que je ne suis pas abattue. S’il n’est question que de fierté, est-ce égoïste que de rappeler à Amos que nous avons besoin de lui ? Je ne suis pas capable de jurer du contraire, si bien que je m’abstiens. « D’autant que, tu vises juste. Je déteste ce qui m’attend. J’ai survolé le questionnaire, j’ai eu des sueurs froides. » - « Est-ce qu’il y a des choses que, même moi, j’apprendrai ? » Le questionnaire en question lui demandera-t-il un tel travail d’introspection qu’il mettra le doigt sur des choses dont Amos n’avait pas conscience ? Dont je ne soupçonnais pas non plus l’existence ? Je crois que je me réjouirai à l’idée qu’il me reste des choses à découvrir si je ne les soupçonnais pas d’être désagréable à admettre pour lui. Je suis et j’ai toujours été avide d’information le concernant puisque, surprenamment, je ne suis pas la plus secrète et taiseuse de mon couple.
« Je te le promets. Sans doute que je t’appellerai toi, d’ailleurs. » Sans qu’il ne puisse le voir, je fronce les sourcils. Cette affirmation ne va-t-elle pas à l’encontre de sa décision de m’éloigner de tout ce qui pourrait me faire changer ma vision de lui ? N’est-elle pas contradictoire avec sa démarche ? Je suis perdue. « Je croyais que tout ça… » Autrement dit cette séparation que je déteste. « C’était parce que tu ne voulais pas que j’assiste à ce genre de chose, justement ? » Je pensais qu’il s’éloignait parce qu’il avait peur que je finisse par l’aimer moins si j’étais témoin de ses crises, de ces moments pendant lesquels il perd pied. « C’est promis, Raelyn. Tu ne m’en veux pas si je ne crache pas par terre ? » Il promet et, malgré le torrent d’émotions contraires que je peux ressentir, sur l’instant, c’est le soulagement qu’il l’emporte. Je laisse même un bref rire m'échapper. Il ne dénote pas de beaucoup de joie, mais il a le mérite d’exister. « Mais, tu ne comprends pas, c’est ça ? » Je soupire, avant de me reprendre puisque je n’aime pas dégager de détresse. « C’est pas important, que je comprenne ou pas. » Il me connaît, il sait ce que cela trahi comme il sait que c’est un aveu. Non, je ne comprends pas. Mais il m’a déjà expliqué, que peut-il dire de plus ? Je n’ai pas envie de l’entendre répéter des choses qui me feront à nouveau conclure qu’il n’a pas assez foi en nous, on en tout cas pas assez foi en notre amour. Je n’ai pas envie de me sentir à nouveau rejetée.
Alors je nous ramène vers plus de légèreté, si tant est que le questionnaire fourni lors de sa première séance aux alcooliques anonymes puisse être évoqué comme tel. « Une question pour t’amuser, laisse-moi regarder. » Je l’entends tourner des pages - mais mon dieu, combien y en a-t-il - et j’incline un peu plus le dossier de mon fauteuil. Je me moque que l’Octopus soit en effervescence, je resterai avec lui aussi longtemps que nécessaire pour oublier que, ce soir, je me coucherai seule dans notre lit. « Penses-tu avoir déjà blessé ton partenaire en lui demandant ou en la forçant à reproduire une pratique vue dans un film pornographique ? Qu’est-ce que tu dis de celle-là ? » Je laisse échapper un rire amusé, avant de me relever pour remplir à nouveau mon verre : l’occasion s’y prête et Amos n’est pas là, autrement dit, il ne peut être tenté parce que je bois moi-même cet alcool aux reflets cuivrés qui constitue notre principal péché mignon à tous les deux. « Tu pourrais écrire que tu n’as jamais eu à me forcer à faire grand chose. » Mon ton est amusé, plus léger que précédemment. « Quelqu’un va lire tes réponses ? » Je l’imagine déjà rougir s’il devait évoquer notre vie sexuelle à l’oral devant les autres participants. « Ah, et écoute celle-là : “as-tu déjà fait partie d’une ou de plusieurs organisations criminelles ? Tu vois le genre ? » Cette fois-ci, mon rire est un peu plus sonore. « J’imagine que puisque c’est pas un jeu télévisé, tu n’as pas de joker à ta disposition ? » Je suppose que ce mensonge là n’aura pas d’impact majeur sur sa sobriété, si ? « C’est un questionnaire ou un interrogatoire de police ? Méfie-toi, c’est peut-être un piège. » Un nouveau silence et, à tâtons, j’ajoute. « Quand est-ce que tu as réalisé que tu en avais besoin pour fonctionner correctement ? » Avec moi, il n’a pas besoin de se cacher ni d’avoir honte. Je sais ce qu’est l’addiction. « Avant moi ou plus tard ? »
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| | | | (#)Mer 14 Sep 2022 - 20:13 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW Certes, j’ai choisi la désertion pour éviter tout dérapage qui nous conduirait droit dans le mure. Cela étant dit, ça n’induit pas que c’est facile à vivre pour autant. Le poids de la solitude pèse déjà sur mes reins. Or, je ne l’accueille plus à bras ouverts. Jadis, accâblé par la mort de Sofia, j’ai préféré vivoter sans témoin que d’être soutenu. Depuis Raelyn, cette envie est disparate, voire inexistante. Elle ne se matérialise plus qu’en lien avec mon alcoolisme. A contrario, je rentrerai chez moi ce soir. Au lieu de ça, au milieu du catamaran, j’entretiens avec mon épouse une conversation vouée à tromper mon ennui d’elle. Nul doute que c’est efficace. Rien ne l’est davantage que de nourrir la certitude d’être compris par sa compagne. Elle a mis le doigt sur mon estime instinctive envers Russel qui m’a fait forte impression. Secrètement, j’ai espéré être plus “proche” de lui que des quelques hères aux sourires édentés, aux pores dilatés, aux cheveux gras de transpiration - les miens le sont-ils ? -, aux fronts et aux mains moites - Sur l’instant, à l’instar des miennes - et débraillé avec leur chemise à carreaux s’échappant par pans de leur pantalon maculé de poussières et tombant sur le milieu de leur croûpe. Je souhaite avoir l’air plus propre sur moi, plus élégant dans ma discrétion et, donc à mesure de dissimuler mon addiction. Je rêve d’ailleurs que ma conjointe confirme que mes appréhensions sont en partie le fruit de mon imagination. Sauf qu’elle n’affirme ni n’infirme. Je me heurte à un silence qui fait gronder le tambour caché dans ma poitrine. Il cogne fort, donne le rythme à mes émotions qui envahit tous l’espace libre dans mon corps et dans mon esprit. Pour peu, je la supplierais d’apostropher mon assertion même si je dois détester ce qui sortira de sa bouche. Rien ne vient, je me décompose, mais je ne réclame pas. Je n’insiste pas de crainte d’être rencardé dans le placard ce noir qui m’effraie tant : représenter la médiocrité dans le coeur et dans la tête de ma dulcinée ? Toutes les raisons pour lesquelles j’ai opté pour cette “séparation” se rappellent à ma mémoire : ne pas me transfigurer en moins que rien, n’être plus qu’une merde pour celle qui compte plus à mes yeux que ma propre vie, ne pas être heurté à des discours semblables à ceux que tenaient Sarah, ces monologues réducteurs et insultants qu’elle justifiait par ma propension à noyer mon chagrin et mon deuil dans la boisson. La peur m’étreint et, mu par cette dernière, je me concentre sur ma rencontre avec Russel, en ce compris les circonstances. « Trop poilu pour moi… et j’ai pas beaucoup changé de table.» ai-je rapporté, mi figue de l’humour, mi raisin de la vérité. Je suis régulièrement coupable de délit de faciès et je l’assume. Discuter dix minutes avec quelqu’un, si sa tête ne me revient pas, n’y changera pas grand-chose. Quant à l’hypothèse d’être accompagné par une femme dans cette épreuve, il en était hors de question. Non seulement, je n’aurais pas apprécié si, dans une situation inverse, un autre était destiné à lui tendre la main et, en prime, quel intérêt de pleurer sur l’épaule d’une représentante du sexe faible alors que j’ai marié la meilleure d’entre toutes ? Ce serait idiot et, a fortiori, je ne relève pas : je déclare ma flamme à Micah et je m’amuse - un rire léger me surprend - d’être accusé de me répéter.
Discuter autour de notre gamine est aussi tranquilisant que frustrant et, pour cause, cette conversation ressemble à s’y méprendre à celle des couples en perdition qui prennent de la distance en souhaitant qu’elle les repoussera le travail de sape du désamour. Je le hais, cet émoi. Il m’est désagréable parce que je jure que nous n’en sommes pas là, ma complice et moi. Qu’un Dieu me foudroie sur place de mentir lorsque je pense que je suis fou d’elle, fou à en crever, fou à me sacrifier pour Raelyn. Je m’aggripe de toutes mon énergie à nos tentatives d’humour : elle préserve le semblant de normalité entre nous. « Oh ben, oui ! Tu sauras même quand je me suis cassé le bras pour la première fois… si je me suis cassé le bras.» De visu, j’aurais ponctué d’un clien d’oeil. A défaut, dans mon timbre résonne une désinvolture empruntée. « Et je ne serais pas surpris d’en découvrir moi-même.» Demain, elle cèdera à la curiosité et je l’imiterai certainement. Il est des questions pour lesquelles j’aurai besoin de son soutien tant j’aurai à creuser des tranchées dans ma mémoire refoulée. Peu de chance que je résiste à puiser du courage en sautant sur l’occasion pour balayer les zones d’ombre de son histoire personnelle. J’en sais beaucoup, plus que le contraire n’existe. Toutefois, je demeure intéressé par tout ce qui concerne ma partenaire : je tourne autour tel un papillon attiré par la lumière d’un réverbère ! Quant à l’éventualité où je me laisserais crever plutôt que d’envoyer des bouteilles à la mer si je rechutais, je la repousse à des lieues des nous. Evidemment, je jure. Bien sûr que mon serment est sincère. Mais, je mentirais si je prétendais ne pas être conscient que je l’égare, ma complice. Pour être franc, je le suis moi-aussi. Je me perds entre la difficulté de ne pas m’endormir à ses côtés, d’être incapable de lui préciser quand j’aurai l’occasion de m’allonger près d’elle et le bien-fondé de ma décision. Sur le moment, c’était argumenté, sensé : changer d’opinion n’était pas envisageable. Je m’en suis souvenu plus tôt, mais Dieu que l’exercice m’est pénible, plus encore lorsque je brûle de lui rétorquer que “si, c’est important.” C’est important pour moi qu’elle mange avec appétit le fruit de mes intentions. C’est important qu’elle ne se persuade pas que je l’abandonne ou qu'elles sont désormais considérées comme des boulets à traîner. C'est l'inverse que je redoute et. je refuse qu’elle s’endorme sur ces fausses certitudes parce que je ne réussis pas à définir en mots simples mes émotions. Je me tais de nouveau et je laisse nos efforts nous guider sur les sentiers de la légèreté.
A la demandé de ma complice, je lui lis une première question parmi les deux-cent à ma disposition. Je la choisis drôle, quoiqu’un peu cavalière. Est-ce bien malin d’insinuer en nous les réminiscences les plus lubriques de notre histoire ? Elles affluent malgré moi et, plus goguenard, je respire amplement. « J’écrirai plutôt qu’on a jamais eu à se forcer pour être plus créatif que dans les films surtout.» Cette fois, je ris plus franchement en puisant une cigarette dans mon paquet. Je risque de terminer le paquet et d’en ouvrir un autre si d’aventures l’insomnie me poursuit. Si l’envie de boire m’est passée, je n’exclus pas qu’elle me surprenne au cours de la soirée. Le cas échéant, pourrais-je l’appeler une troisième fois, ma complice ? Même en pleine nuit ? Oui. Assurément. Malheureusement, je risquerais de la paumer plus encore. J’en déduis par conséquent que le mieux sera de m’abstenir. «Et, non… normalement, non. Sauf si j’ai envie de partager un truc avec eux.» Et, dans l’absolu, ce n’est pas gagné. Je m’y collerai, mais lorsque j’aurai davantage foi en l’assemblée et, non négligeable, dès lors que j’y serai amené pour le bien de ma thérapie. Tant que ça ne sera pas un impératif, je me déroberai grâce à des pirouettes. «ça me fait du bien de t’entendre.» ai-je confessé à la dérobée. L’information est comme tombée entre le fromage et le dessert. C’est le trou normand de cet appel, au même titre que l’avidité de Rae à percer mes mystères. «Et, je n’en ai pas, mais je le prendrai quand même, au moins pour celle-là.» Pour la sienne, je rassemble les morceaux de mon passé, m’arme de glu et entreprend de les recoller. «Je ne sais pas exactement. J’ai des espèces de black out.» Des jours entiers de mon histoire sont passés à la trappe. Ils ont été émondés par la prescience de ma détermination à survivre envers et contre tout, pour des raisons qui me fuguent. «Je sais que c’était avant toi.» Me servir un verre a été régulier après l’incident - doux euphémisme - qui m’a chassé des rangs de l’armée. C’était, selon les spécialistes, les prémices de mon alcoolisme. Picoler s’est transformé en problème bien plus tard cependant. «Je n’ai pas supporté ce qui lui est arrivé.» Sofia, cette fille disparue dont je peine toujours à prononcer le prénom, moins souvent, parfois encore. «Je n’ai pas non plus accepté cette impression d’avoir été le maillon faible.» Sarah s’est réfugiée dans la religion et elle a entraîné Maggie dans son sillage. Mon papa, digne dans sa souffance, m’aura sauvé la vie à maintes reprises. C’est lui qui a pointé du doigt que, trop lâche pour me pendre au bout d’une corde, j’ingurgite de quoi crever avant l’heure. Je lui dois beaucoup, mais pas ma guérison. «Je ne me sentais pas compris, terriblement seul et coupable. J’étais en colère… tout le temps. Je… il fallait que ça s’arrête. » Puis, par la force de la coutume, ne plus consommer à engendrer des symtômes qu’il m’aura fallu maîtriser. « Je crois qu’en arrivant à Brisbane, quand il m’est arrivé de prendre une drogue ou l’autre pour faire disparaître l’ivresse, je me suis dit que j’en étais prisonnier, mais que ce n’était pas grave.» En conclusion, peu avant la planification de mon plan de vengeance, celui auquel je ne fais pas allusion. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Oh ben, oui ! Tu sauras même quand je me suis cassé le bras pour la première fois… si je me suis cassé le bras. » ”Je préfèrerais savoir quand tu comptes rentrer.” est la première chose à laquelle je pense mais elle est trop triste pour cette conversation que je désire plus légère. Je laisse échapper un rire timide et éphémère, avant de demander. « J’ai du mal à voir l’intérêt de ce genre de question, à moins que ce soit à cause de l’alcool. » Peut-être le but est-il simple de le pousser à s’ouvrir. Partageons nous tous comme point commun d’avoir une carapace trop épaisse pour notre propre bien, nous autres addicts ? « Et je ne serais pas surpris d’en découvrir moi-même. » Le but est-il simplement de les forcer à se découvrir eux-mêmes un peu mieux ? Les questions plus légères ont-elles vocation à les mettre en confiance pour les pousser à réfléchir sur des sujets qui le sont bien moins ? « Tu me les partageras, ces découvertes ? » Parce que je suis avide de tout savoir le concernant, tout découvrir et tout connaître. Je sais déjà le dessiner les yeux fermés : dieu sait que j’essaierai de le projeter dans la pièce et allongé dans le lit ce soir, lorsque je serai seule.
Je bois certainement un peu trop au regard de la norme, mais pas assez pour m’interdire un verre quand j’en ai envie. Ce soir, je me ressers en me disant que puisqu’Amos m’a quittée - je déteste ce terme - il est au moins absent et que je peux boire de tout mon saoul. Bien sûr, je ne le ferai pas jusqu’à l’ivresse et pour cause : cette nuit, je serai seule avec mon bébé dans l’appartement. Il me faut assez de lucidité pour réagir en cas de problème avec Micah. Mais puisque l’heure à laquelle je devrai rentrer n’approche pas, rien ne m’interdit de me resservir. Je fais tinter quelques glaçons au fond de mon verre avant d’attraper la fiole en cristal pour remplir généreusement mon verre. Lorsque je m’assieds, j’ôte mes escarpins pour pouvoir déposer mes pieds sur le bureau. « J’écrirai plutôt qu’on a jamais eu à se forcer pour être plus créatif que dans les films surtout. » - « Tu illustreras la page ? Il faut être certain que ce soit explicite, pour que ton devoir soit correctement fait. » Je tente d'insuffler le plus de sérieux possible à mes mots, mais l’amusement est largement perceptible dans mon ton. Ce soir et de nombreux soirs après celui-là nous ne laisserons cependant pas libre court à notre imagination. Me touchera-t-il s’il ne reste pas dormir ? En ai-je envie ? J’ai envie de répondre que oui sans hésiter, mais est-ce que je ne risque pas d’en tirer la désagréable sensation d’être sa maîtresse ? « Et, non… normalement, non. Sauf si j’ai envie de partager un truc avec eux. » - « Dommage, j’aurais adoré t’imaginer rougir en parlant de notre vie sexuelle au groupe. Je devrai me contenter de t’imaginer manquer d’air en l’écrivant. »
« Ça me fait du bien de t’entendre. » La remarque me percute sans que je ne le vois venir et ne puisse m’y préparer. Elle me laisse muette quelques secondes et, le souffle coupé, je réalise l’étendue de ma peine. Je me sens dépouillée d’une partie de moi. Il n’est parti que depuis quelques heures et, lorsque nous travaillons, nous sommes physiquement séparés plus de temps, mais le fait de savoir que je trouverai notre lit vide en rentrant m’emplit d’effroi. Mon cœur bat trop vite et, après avoir bu une trop grosse gorgée et cligné des pupilles un peu trop rapidement pour revenir à moi, je lui répond dans un murmure. « Moi aussi, je suis contente de t’entendre. » Ma main glisse dans ma nuque et j’ajoute que « Non, je ne comprends pas. » Je n’ai pas besoin de préciser de quoi je parle : je réponds à la question qu’il m’a posée et que j’avais éludée. Je ne comprends pas pourquoi nous nous forçons à nous manquer alors que rien ne nous y oblige. Je ne comprends pas pourquoi il n’a pas assez confiance en moi pour avoir la certitude que rien de ce qu’il pourra faire ou dire sous l’emprise de l’alcool n’amorcera de désamour de ma part. Je voudrais lui dire que nous n’avons pas fait de vœux traditionnels, mais que pour le meilleur et pour le pire, dans la santé et dans la maladie, je le pense quand même. Nous ne sommes plus un couple fragile. Nous nous sommes érigés sur les cendres de nos erreurs passées pour devenir plus fort, et nous avons comblés nos fissures respectives avant qu’elles n’ébranlent la structure de notre amour. Alors non, je ne comprends pas. J’en reviens toujours à une même coupable : une fierté qui n’a pas lieu d’être entre nous.
« Et, je n’en ai pas, mais je le prendrai quand même, au moins pour celle-là. » C’est évident : je doute qu’un “petit” mensonge comme celui-là ne mette en péril sa sobriété. Il y a des choses qui ne se confient pas puisque nous appartenons à un univers dont les quidams ne soupçonnent pas l’existence. Le ton de la confession me fait pousser des ailes, et je pose mes questions comme elles viennent, sans me soucier qu’elles figurent sur la liste de mon complice et époux. « Je ne sais pas exactement. J’ai des espèces de black out. » - « Tu as des black out de nous ? Des phases toute entières de… » De notre relation. « Des époques dont tu ne gardes que peu de souvenirs ? » Le cas échéant, je ne lui en voudrais pas. Mais puisqu’à nos débuts je n’avais pas pris la mesure de son addiction, je n’écarte pas la possibilité que certains pans de notre histoires ne soient que des souvenirs flous. Des pans de lumières au milieu du brouillard, je n’en doute pas, mais la logique ne voudrait-elle pas qu’il n’ait jamais autant bu qu’en rejoignant le Club ? « Je veux dire, au tout début. » Quand notre - le mien principalement à notre genèse - jeu de séduction a commencé, lorsqu’il m’a volé un premier baiser et la première fois qu’il a découvert ma tanière, était-il sobre ? « Je sais que c’était avant toi. » Avant moi. Je n’ai pas participé à son auto-destruction à cause de ma banalisation des excès et de ma propre consommation et j’accueille la remarque avec un soupir de soulagement. « Je n’ai pas supporté ce qui lui est arrivé. Je n’ai pas non plus accepté cette impression d’avoir été le maillon faible. » Il n’a pas besoin de préciser à quoi ou plutôt à qui il fait allusion : c’est une évidence que je ne pointerai pas du doigts. Moi aussi, j’ai consommé des drogues dures à outrance après ma perte et pendant mon deuil. Je ne sais que trop ce que c’est que d’espérer tout oublier. « Je ne me sentais pas compris, terriblement seul et coupable. J’étais en colère… tout le temps. Je… il fallait que ça s’arrête. » - « Tu voulais que ça s’arrête… » Je répète, horrifiée par l’étendue des sens cachés qui peuvent être contenus dans cette affirmation. A-t-il déjà tenté de se foutre en l’air à cause de l’étendue de son chagrin, de Sarah, de Maggie, de toutes ces personnes qui lui ont donné l’impression d’avancer sans lui ? Je ne pourrais pas plus les haïr qu’en cet instant. Parle-t-il de la souffrance ? Comme moi, s’est-il dit que l’alcool l’aiderait à oublier jusqu’à son propre nom ? A-t-il déjà été tenté de jeter l’éponge ? « Je crois qu’en arrivant à Brisbane, quand il m’est arrivé de prendre une drogue ou l’autre pour faire disparaître l’ivresse, je me suis dit que j’en étais prisonnier, mais que ce n’était pas grave. » - « Je sais ce que c’est. » Que de se sentir prisonnier de ses addictions. Il m’est arrivé de hurler jusqu’à la mort et de me gratter jusqu’au sang sous le jet d’eau chaude de ma douche. Je voulais être libérée de la cocaïne autant que je suffoquais à l’idée de manquer de produit pour ma prochaine dose. Elle me tenait en laisse, et je me haïssais autant que je haïssais cette certitude que, sans elle, j’étais perdue. Je suis forte à présent, mais malgré tout mal à l’aise au point de gratter mon bras. « Le Club. Mes habitudes de vie et mes excès, ça n’a pas dû aider, non ? » Ne l’ai-je pas moi-même incité au moins une fois à venir récupérer un cachet d'ecstasy sur le bout de ma langue ? « Je ne sais pas comment je vais dormir, cette nuit. » Puisque nous nous sommes enfermés dans notre bulle de complicité et de connexion loin du reste du monde, je ne rougis pas à l’idée de le lui confier. Malgré tout, je chuchote, comme si j’étais effrayée par ce constat de ne plus savoir dormir sans lui. Je crois que c’est pire que ces fois où, après une dispute, il fuyait le loft. Ces nuits là, j’avais ma colère pour me tenir compagnie. « Je suis sûre qu’il n’y a plus rien à manger sur le bateau. » Nous n’y vivons plus ni l’un ni l’autre depuis longtemps. « Lis moi une autre question. » Avant que je n’arrive plus à retenir les mots de franchir mes lèvres.
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| | | | (#)Dim 18 Sep 2022 - 23:42 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW Ai-je des frères et soeurs ? Quel est ma place au milieu de la fratrie ? Ai-je des oncles, des tantes, combien, à quel niveau ? Ai-je aimé rentré à l’école primaire ? Ce sont autant de questions qui, à l’instar de Raelyn, me surprennent. Je n’en perçois pas le but et, en les survolant, je me suis inquiété de la nécessité de l’entreprise. Si d’elles ne dépendaient pas mon retour au bercail, le feuillet aurait terminé à la poubelle ou dans la déchiqueteuse du casino. Sauf qu’à entendre Russel, rédiger notre inventaire personnel est une étape indispensable. Elle débroussaille le chemin vers la guérison parce qu’il définit l’étendue de nos blessures, éclaire celles que nous avons refoulées et réduit les plaies superficielles à peu de choses. Elles sont balayées et rapidement guéries afin que l’alcoolique se concentre sur l’essentiel, à savoir la cause exacte de son mal-être, celui qui l’a jeté en pâture dans la fosse aux lions qu’est l’addiction. « Je ne comprends pas non plus, mais je ne peux pas faire l’impasse… dès que quelque chose me déplaît. » ai-je avoué, désabusé par mes propres réflexes - faire disparaître tout ce qui sort du cadre de mon bon sens personnel et regrettant la gravité de l’aveu. J’aspirais à ce que notre conversation ressemble à un échange entre le partage d’émotions, le rassurant de notre bulle et la légèreté de nos jours les plus heureux. «Et, tout être tout à fait honnête, je n’avais l’intention de remplir que les banalités sans toi.» Autrement dit, toutes les interrogations effrayantes, embarrassantes ou qui réveilleraient d’anciennes douleurs, je les sauterai. Je ferais semblant de ne pas les avoir lues jusqu’à ce que je sois assis dans mon salon, au loft, ma dulcinée à proximité afin de la serrer dans mes bras si, d’aventures, j’étais secoué par mes souvenirs. J’en ai refoulé tant et tellement bien qu’il ne me reste que des images vagues ou en pointillés. «J’aurai le droit de t’en poser en retour ? » Est-il possible de transformer ce moment pénible d’introspection en jeu ? Un qui s’acoquinerait à ses passages par la salle de bain au cours desquelles les confidences abondent, fusent, bondissent de nous avec spontanéité. Je les chéris ces instants bénis et je me promets qu’une fois cette maudite tache accomplie, je resterai auprès d’elle et nous nous prélasserons des heures durant dans une baignoire d’eau chaude. Je me jure que nous resterons d’une sagesse recommandable et recommandée par les participants des AA. On supplante pas une dépendance par une autre et j’aurais tôt fait de transformer le sexe, non pas en une thérapie, mais comme une sorte de médication digne de la méthadone pour l’héroïnomane. D’emblée, je me suis demandé s’il était question d’imposer à mon couple, en plus de mon départ, de l’abstinence charnelle. Y survivrons-nous ? Quoique notre couple ne s’est pas érigé sur ces fondations-là, notre passion en est une composante dont il faut tenir compte. Nul doute qu’il convient que j’en parle avec ma complice. Pas maintenant cependant. Je m’en chargerai lorsque je serai plus solide, quand je serai à ses côtés et que j’aurai tout le loisir de lui chuchoter des mots doux enrobés de miel, histoire d’adoucir le goût de l’âpre pilule à avaler. S’il n’y en avait qu’une, tout serait tellement plus facile. Malheureusement, depuis ma crise psychotique, j’ai l’impression que c’est l'entièreté d’une plaquette que nous sommes forcés de gober les uns après les autres et le tout sans eau. Alors, je m’amuse des indiscrétions du créateur de cette méthode à propos de nos pratiques. Je ris et, étonnamment, il est frais. «J’ai tant de photos…» me suis-je exclamé en les imaginant. La tension crispe mes muscles et je tire sur ma cigarette une bouffée supplémentaire de nicotine. Je suis tétanisé à l’idée de lui confier les aboutissants de la dictature de l’association dont je suis le nouveau membre. Serait-ce grave si je passais à côté de cet impératif-là ? J’hésite. Je ne sais pas et, à défaut de cracher le morceau, je cède au besoin de dévoiler un secret de polichinelle : je suis heureux de l’entendre. J’aurais pu ajouter : “et tu me manques”, mais au bout de quelques heures de séparation, je me serais édifié sur le grotesque. Au lieu de ça, un sourire s’épanouit sur mes traits, mais le plaisir que j’en ai tiré est de courte durée. «Je… ne sais pas comment l’expliquer autrement. Je suis désolé.» Réellement. Sincèrement. Ma voix trahit aussi toute cette peine qui m’imprègne de la tête au pied. Dans ces conditions, comment pourrais-je me dérober à sa curiosité ? Je m’en sentirais dégueulasse, si bien que je passe à table sans renâcler. «Non. Pas de nous. Ou peut être quelques-uns, quand j’avais vraiment trop picoler. Mais, pas des périodes entières.» Pour cause, je tiens à nous, à elle plus qu’à moi-même. «C’était précieux. Ce qu’on avait, ça l’est vite devenu pour moi.» M’en suis-je caché ? Au départ, peut-être. Plus encore après l’épisode malheureux de Tobias. « C’est ce que j’étais venu te dire au tout début, quand tu étais pas toute seule.» Je ne l’admets pas pour remuer les merdes du passé : elle nous éclabousserait et nous valons mieux que ça. Je rétablis par contre une vérité que j’ai conservé, jalousement, volontairement, à cause de l’orgueil, de cette fierté qui à l’époque nous collait à la peau. «Par contre, j’ai oublié des tas de choses de ce que j’ai vécu à l’armée, à la “guerre” aussi. Et beaucoup après le décès de Sofia. » Après l’heure où un flic endimanché me l’a annoncé. «On m’a raconté des trucs, mais moi, je ne m’en souviens pas. » La honte s’évapore, je m’évapore à l’évocation de ces piqûres de rappel. Je me liquéfie tandis que j’explique les raisons qui m’ont fait perdre le contrôle. Au moins, me comprend-elle, Raelyn. Elle est lucide sur ce que j’en ai bavé et à quel point m’enfoncer dans l’alcool me donnait l’illusion que je me venais en aide. C’était des bobards, des mensonges de moi, à moi-même pour tromper ma vigilance. Ce que je déplore, c’est le sous-entendu en lien avec sa culpabilité. « Tu n’es responsable de rien, Rae. La vie que tu menais, tes habitudes, rien de tout ça n’a aggravé ma situation ou l’a provoquée. Je l’ai fait tout seul… je suis entré dedans tout seul et j’ai décidé tout seul d’y rester.» En réalité, elle aurait dû être un modèle à suivre, un exemple : elle s’en est tirée, ma complice, et ce, par deux fois. Certes, elle a à chaque fois reçu un soutien parfois brutal et certainement radical. Le cas échéant, ça n’enlève rien à son mérite. «Et il reste des nouilles dans les placards, mais je n’ai pas vraiment faim. Mais, j’ai froid par contre.» Uniquement de sa présence… «T’arrive-t-il de faire croire que tu as raison alors que tu sens ou que tu es sûr que tu as tort ? » me suis-je esclaffé, forçant légèrement sur le rire histoire de m’en convaincre. J’y aspire parce qu’au contraire, je risque de lui proposer de venir, là, de suite et de ne plus jamais repartir d’où je viens alors qu’une voix intérieure me conseille que ma décision induira le mieux. «Tu crois que je dois écrire toutes les fois où j’ai été de mauvaise foi ? Ou seulement la pire ? Ce serait laquelle d’après toi ? » Au diable tout sentiment de vexation. Je suis mûr pour l’auto-dérision si elle allège le poids de notre tristesse commune. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 19 Sep 2022 - 14:48 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Et, pour être tout à fait honnête, je n’avais l’intention de remplir que les banalités sans toi. » Je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi il s’est éloigné de moi, sur la base de sa volonté que je n’assiste pas aux moments où il croit renvoyer une image pitoyable de lui, alors qu’il nourrit toujours le désir de partager ce qui est important et difficile avec moi. Si c’est pour renseigner les réponses à des questions triviales et idiotes uniquement, que fait-il sur le catamaran ? Dans quel état est-il pour qu’il estime que je n’ai pas les épaules pour le supporter ? Il me semble bien moi. Il est lucide et ne semble pas être en proie à une violente crise de manque. Que fait-il loin de moi ? Ça n'a pas le moindre sens à mes yeux et j’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois aucune autre explication qui tienne debout qu’un accès de fierté. Comment, compte tenu de notre histoire, ne pas juger qu’elle est mal placée ? Que si je la comprends, je considère qu’avec moi il n’a pas besoin de se cacher de quoi que ce soit ? « J’aurai le droit de t’en poser en retour ? » - « Tu n’as pas besoin de me demander l’autorisation pour me poser des questions, Amos. » Je ne me cache plus depuis longtemps avec lui.
« Je… ne sais pas comment l’expliquer autrement. Je suis désolé. » La main devant mon visage, posée sur mes paupières closes, je passe une bride à tous ces sentiments désagréables que m’inspire sa défection. Je pourrais le supplier ou le culpabiliser. Je pourrais, au nom de notre mariage et de Micah, exiger son retour, mais qu’est ce que j’y gagnerais ? Lui nourrirait le sentiment désagréable d’avoir été castré et je ne pourrais le nier. Moi, je gagnerais la certitude que pour l’avoir à mes côtés, j’ai dû lui forcer la main et à moyen terme, cela ne nous ferait de bien ni à l’un ni à l’autre. Je ne supplie pas pour de l’affection. Je ne force personne à être à mes côtés. Au contraire, j’oublie souvent que partager la façon dont je me sens, ce n’est pas lui mettre un couteau sous la gorge. Je préfère me taire et ruminer. Je préfère espérer que le temps le ramènera à la raison mais je ne peux pas non plus me cacher et mentir. Il m’a demandé si je comprenais, et la réponse est non.
« Non. Pas de nous. Ou peut-être quelques-uns, quand j’avais vraiment trop picolé. Mais, pas des périodes entières. C’était précieux. Ce qu’on avait, ça l’est vite devenu pour moi. » La question n’était pas vouée à lui en vouloir s’il répondait oui. Comment le pourrais-je ? Des mois d’août et septembre 2020, je suis loin de me souvenir de tout. Je me rappelle à peine de notre brève cohabitation dans mon appartement et mes souvenirs émergent quelque part sur le bateau, quand j’ai commencé à me sentir un peu mieux et que nous avons timidement renoué le contact. Toutefois, nos débuts sont beaux et je les chéris malgré le mensonge. J’aurais été déçue d’être la seule à m’en souvenir jusque dans le moindre détail. « Pour moi, ça a d’abord été unique et effrayant. » Et il le sait. Pour cette raison, je nous ai inconsciemment sabotés en continuant à fréquenter d’autres hommes. « C’est ce que j’étais venu te dire au tout début, quand tu étais pas toute seule. » - « Je sais. » Cette fois, j’esquisse un sourire sincère. « Je l’ai deviné depuis longtemps. » Nous n’en avons jamais reparlé depuis la nuit de nos réconciliations, mais j’ai compris plus tard dans notre relation. Sa réaction a mis en lumière son besoin de me posséder lui et lui seul, et mon envie surprenante d’être à lui. « Par contre, j’ai oublié des tas de choses de ce que j’ai vécu à l’armée, à la “guerre” aussi. Et beaucoup après le décès de Sofia. On m’a raconté des trucs, mais moi, je ne m’en souviens pas. » - « Parfois, on oublie pas par hasard. » Parfois, c’est moins douloureux que de se souvenir. Pendant des années, j’ai souhaité oublier le souvenir du corps de mon défunt compagnon tombant au sol puis se vidant de son sang. Au contraire, malgré les drogues et les abus, elle est restée gravée dans ma mémoire et m’a affectée pendant trop longtemps. Toutefois, j’avais cicatrisé avant de rencontrer Amos. Je ne l’ai réalisé que grâce à lui. « Tu me raconteras ? » Ce dont il se souvient ou ce qu’on lui a rapporté. Certaines femmes considèreraient peut-être qu’après plus de deux ans, un mariage et un enfant, nous sommes supposés n’avoir plus aucun secret l’un pour l’autre, mais nous avons tous les deux été à l’aise avec le fait de nous ouvrir à notre rythme. Il sait plus de choses me concernant que l’inverse. Est-ce que cela me dérange pour autant ? Non. En revanche, lorsqu’il lui arrive d’être rattrapé par d’anciennes blessures, il n’est pas rare que je me sente impuissante.
« Tu n’es responsable de rien, Rae. La vie que tu menais, tes habitudes, rien de tout ça n’a aggravé ma situation ou l’a provoquée. Je l’ai fait tout seul… je suis entré dedans tout seul et j’ai décidé tout seul d’y rester. » Malgré toute ma confiance et mon amour propre, c’est bon de l’entendre le confirmer. Je sais pourtant que lorsqu’on s’enferme dans ce genre d'addiction, ce n’est jamais la faute des autres. Si Carter a été le premier à m’initier aux drogues dures, je ne l’ai jamais rendu coupable de mes démons. Personne ne m’a jamais forcé la main. En 2020 encore, j’ai replongé parce que je l’ai laissé arriver. Pas à cause d’Amos, pas à cause des Strange, même s'ils m’ont blessée. « T’es pas obligé d’en sortir tout seul pour autant, tu sais. » Accuser les autres et accepter une main tendue sont deux choses différentes.
« Et il reste des nouilles dans les placards, mais je n’ai pas vraiment faim. Mais, j’ai froid par contre. » J’ai mal de l’imaginer seul sur le catamaran. Je le sais chaleureux et j’aime la cabine du bateau de tout mon cœur à la lumière de tous les moments que nous y avons passés tous les deux mais, sur l’heure, je l’image froide, sombre et peu accueillante. Que fais-tu là-bas alors Amos ? « T’arrive-t-il de faire croire que tu as raison alors que tu sens ou que tu es sûr que tu as tort ? » Je laisse échapper un rire amusé et mes lèvres esquissent un sourire. « Toi ? Jamais. » La mauvaise foi et le plus irritant de tous ses traits de caractère. Lors d’une dispute, elle réveille mes plus mauvais côtés à moi aussi. « Tu crois que je dois écrire toutes les fois où j’ai été de mauvaise foi ? Ou seulement la pire ? Ce serait laquelle d’après toi ? » - « Il va d’abord falloir que je fasse une liste pour pouvoir répondre à ça. Une liste de toutes les fois où tu l’as été. » Elles sont légions et je ris. « C’est possible que ça me prenne la semaine, voire plus. » Ma manœuvre est innocente, je ne suis pas amère mais amusée. Toutefois, ai-je envie de me remémorer nos plus violentes prises de bec alors que nous sommes loin l’un de l’autre ? Je n’en suis pas certaine.
On frappe à la porte, et si j’ignore cette intrusion dans ma bulle une première fois, la personne réitère son geste. « Attends, on frappe à la porte du bureau. » Je dépose le téléphone sur le mien, avant de me lever et d’échanger quelques mots avec l’intrus. Visiblement, on a besoin de moi dans les sous-sols. Rien de plus grave que deux idiots qui se disputent et sont prêts à en venir aux mains. Callum pourrait les séparer, mais mon autorité m’assurera que ce genre de situation ne se reproduira plus de sitôt dans les murs du casino. Je dis à l’agent de sécurité que j’arrive, avant de refermer la porte et de rattraper mon portable. Je réalise que notre échange a été interrompu, qu’il touche à sa fin et que ce soir, je me coucherai sans lui et mon cœur se serre. « On a besoin de moi en bas. » Au Club. « Il va falloir que j’y aille. » Même si une tristesse incontrôlable s’empare de moi en y pensant. « Amos… Ta place, c’est auprès de moi. » Je ne le lui répète pas pour le culpabiliser, mais pour qu’il se souvienne, lorsqu’être loin du loft deviendra intolérable, qu’il n’a pas à se l’imposer. « Je t’aime. » Je le lui rappelle avant de raccrocher, même si nous n’avons pas besoin de nous le répéter tous les jours.
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| | | | (#)Mer 21 Sep 2022 - 18:30 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW De nous deux, j’ai toujours été moins loquace. A une époque, une part de moi s’atrophiait en cultivant le silence tandis qu’une autre luttait à la faveur de mon instinct de survie contre mes réflexes autodestructeurs. Sofia a déposé des chrysanthèmes sur la tombe de ma joie de vivre toute relative et j’ai entretenu les racines de la fleur du deuil au travers de l’alcool, pour le bien de ma pudeur, de mon orgueil et, surtout, par le silence. Mon but était de m’éviter les regards de pitié, les questions indiscrètes qui réveillaient la douleur cuisante de plaie encore ouverte et de me dérober au monde. Parfois, j’étais là de corps, mais mon esprit s’égarait dans un labyrinthe obscur dont les murs étaient tapissés de doutes, d’effroi, de chagrin et de culpabilité. Je vivotais alors à des kilomètres du monde qui m’entourait et, si Raelyn a joué son rôle dans la recrudescence d’un besoin de sociabilisation, ce dernier est relatif. Il me faut peu de choses pour le combler : mes proches, ma fille, ma femme. Moins des dix mois de mes mains suffisent à les lister quand, en tête de liste, les deux premières sont ma nouvelle raison de vivre. Or, le problème se situe là : je n’essaie pas réellement d’arrêter de boire pour ma santé. Je ne m’emploie pas, durant mes périodes d’abstinence - elles sont plus ou moins longues - à puiser dans mes ressources la volonté de rester sobre. Je la pioche dans le paquet de biscuits sablés que sont mes angoisses latentes : être abandonné, de ne pas être un bon père, ne pas être à la hauteur, simplement. Sauf que ces idées noires, elles sont trop friables en bouche. Elles ne sont pas assez “nutritives” si bien que mon addiction fournit peu d’efforts pour que j’avale ses couleuvres. Ainsi, je chute et rechute inlassablement. Je tombe et me relève de moins en moins facilement. Aujourd’hui, au téléphone avec Raelyn, je suis cohérent. J’ai l’air assez fort et assez robuste pour prendre soin de ma santé. En réalité, je pressens que ces réunions régulières aux alcooliques anonymes sont les premiers pas d’un bébé. Ils sont, par définition, maladroits et déséquilibrés. La stabilité ne survient que plus tard, mais quand ? Après combien d’échecs et, métaphore mis à part, de catastrophes ? Même si je m’accroche de toutes mes forces à ce qu’il m’est désagréable d’être loin d’elle, à ce qu’il s’agit à mes yeux d’une auto-punition, je la sens imminente. L’envie de m’enivrer poindra et, si Russel m’a fait forte impression, mon sentiment positif n’est pas encore synonyme de confiance. Peu de chance que je l’appelle et, bien que je promette à Raelyn que je ne resterai pas tout seul, ce serment ne concerne que l’éventualité où mon cerveau, mon estomac, mes tripes… se retournent, l’hypothèse dans laquelle je divague ou suis victime de nouvelles hallucinations. Plus jamais ça cependant. Je me répète cette mise en garde depuis l’heure malvenue où la vérité a éclaté à mes oreilles. Mes souvenirs, eux, ils sont restés flous et, au vu de cette effrayante expérience, je me sanctionne, un noeud coulant dans la gorge : je blesse ma dulcinée. Je lui fais mal au coeur à chaque fois que j’affirme qu’elle demeure celle que je rêve à mes côtés pour me soutenir alors que j’ai déserté le foyer familial. Je meurtris son coeur par mes “ «Je sais…» que tous ses secrets - ou presque - sont aussi les miens. Je la meurtris de lui présenter des excuses quand elle aspire à ce que je recouvre la raison. Je la floue lorsque je lui confesse qu’elle est devenue indispensable à mon fonctionnement très rapidement, trop pour sa sérénité et pour la mienne. Nous avions peur, tous les deux, mais je brûlais qu’elle ne soit rien qu’à moi. Puis-je me consoler de l’impact agréable de mes aveux et du partage de quelques questions choisies avec légèreté parmi une centaine d’autre du maudit feuillet titré : “Mon inventaire personnel” ? Ai-je le droit d’en être ragaillardi puisque je gruge à demi et de nouveau ma complice ? Je n’ai pas envie de me rappeler ce que j’ai fui dans l’alcool. Toutefois, s’il surgissait des images du tréfond de mon inconscient alors : «Oui ! Je le ferai.» ai-je avancé sans mentir. Par ailleurs, heureusement… je considère avec intérêt son commentaire : plonger seul ne signifie pas crever seul. Je concède aussi à ma mauvaise foi la possibilité de nous amuser et plus de nous transformer en chiffonnier. Je ris de bon coeur devant le temps que ma partenaire s’allouerait si tant est qu’elle soit forcée de recenser mes coups d’éclats fallacieux sans désir de nuire. « Si on ouvre les paris, je mise sur “plus”» ai-je admis puisque je suis foncièrement conscient de ce défaut notoire et irritant de ma personnalité. Je me dupe rarement. La preuve en est, je me suis douté, au moment où elle a déposé son portable sur le bureau, qu’elle m’annoncerait devoir raccroché. Elle bosse, elle. Elle s’épuise à faire tourner une boutique dont j’ai rêvée et qu’il m’arrive de détester. Elle s’éreinte à garder les murs de nos constructions complètement droits et en bon état, qu’ils supportent encore nos ambitions. «Je sais…» ai-je répété suivi d’un «Et moi aussi.» avant d’être confronté à la tonalité. Un pan entier de mon coeur est tombé à mes pieds. La peine m’a enveloppé, la colère m’a dragué et, lovée tout contre elles, le désir d'effacer ses émotions s’est métamorphosée en bouteille d’alcool. Je me suis battu, de toutes mes forces. J’ai hésité à appeler Russel que je viens à peine de quitter. Néanmoins, j’ai cédé. J’ai ramassé ma carcasse et je me suis assis derrière le zinc d’un bar de marins comme on en trouve parfois à proximité des Marina.
∞∞∞∞∞ Je me suis réveillé en début d’après-midi, la tête en vrac, en proie à tous les symptômes physiques de la gueule de bois. Moralement, je suis abattu. La honte m’étreint tel une amante avide et je n’ose poser un regard sur mon téléphone. Je l’ignore avec cette lâcheté propre à l’Homme lucide sur son erreur. Un soir… Je n’ai pas tenu un soir et je m’interroge : est-ce à cause du manque de Raelyn ? De la peur mêlée à cette certitude que je suis incapable de dormir sans ma conjointe ? Sont-ce des prétexte viables ? Recevables ? Ma conscience me hurle un non franc, massif, percutant. La fatalité me chante sur l’air d’une comptine que c’est trop tard, de toute façon. Je ne pourrai pas revenir en arrière. Une douche plus tard, je tombe nez à nez avec le feuillet abandonné sur la table basse avec pour compagnon le gadget que je fuis. Ai-je écrit à Rae alors que j’étais ivre ? Non ! J’en mettrais ma main à couper, mais que vaut-elle encore, mes convictions, compte tenu de mon récent black out ? Je la garde contre moi : pas de boucher à narguer aujourd’hui. En revanche, je me satisfais de l’idée que, le cas échéant, je ne me serais pas réveillé tout seul. Mon épouse m’aurait rejoint… elle m’aurait débusqué dans ce bar pour me traîner jusqu’au loft. Rassuré - quoique défait par mes actes - je respire mieux et, enfin, je m’attarde sur ma tâche, repoussant l’envie oppressante d’écrire à Rae. Je le ferais après avoir semé l’opprobre qui me colle au train. En attendant, je pianote un message quand, soudain, un souvenir me frappe au visage. Je lui avais demandé de prendre Micah et de la conduire au casino, pour moi, pour que je puisse les voir toutes les deux. J’avais parlé de matinée et il est près de quinze heures passées. D’emblée, mes mains tremblent. Mon courage s’évanouit au point que je range l’épreuve sur laquelle j’étais décidé de me pencher - l’inventaire. Je ne lui ai pas servi un texto du genre : j’arrive, j’ai eu un empêchement. J’aurais eu droit à des questions. Je suis repassé par la salle de bain histoire de me débarrasser de toutes preuves de mes méfaits. J’ai avalé une poignée d’aspirine et près d’un litre d’eau. Puis, j’ai grimpé dans ma voiture, mes pupilles se partageant entre la route et mon téléphone qui, étrangement, n’a toujours pas vibré. Je fonce droit vers le casino jusqu’à ce que mon addiction me souffle un conseil escobar. Elle chuchote : "rentre au loft, prétend que c’est un malentendu, que tu avais mal compris, que tu n’as pas pu dormir de la nuit et que tu t’es réveillé tard. Prétend, histoire qu’elle ne t’en veuille pas. Tu verras, c’est facile le mensonge. C’est facile quand on a changé de concubines…"
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(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 21 Sep 2022 - 21:01 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Il me dit qu’il m’aime, et je n’ai de toute façon pas le moindre doute à ce sujet. Il n’a jamais été question d’argent. Je n’ai jamais douté de la force de ses sentiments, je n’en doute pas plus que je ne doute des miens. Notre relation n’en est plus à ses balbutiements. Nous sommes solides et cela n’a rien à voir avec Micah. Elle n’est pas la glue qui nous maintient ensemble. Si cette décision me fait mal au cœur - en dehors du fait que je n’aime pas être loin de lui, j’ai le sentiment d’être punie sans m’être rendue coupable de la moindre faute - c’est parce qu’il est question de confiance, celle qu’il a en moi et en nous. J’aurais pu le lui confier. J’aurais pu mais dans quel intérêt ? Lui reprocher sa décision, pointer du doigt tout ce qu’elle cache à mon sens, cela reviendrait à le retenir auprès de moi contre sa volonté et si je le faisais, je passerais toutes des semaines voire des mois à me demander s’il est avec moi physiquement, mais psychiquement ailleurs. Ce ne serait pas éternel, mais j’ignore jusqu’à quand je m’étendrais à ses côtés en me demandant s’il se rêve ailleurs, seul et sur le catamaran où il pourrait se ressourcer. J’ai besoin qu’il me revienne sans que je n’ai besoin de me mettre à genoux ou de lui confier l’étendue de ma peine. J’ai besoin d’avoir la certitude que je ne lui ai pas mis le couteau sous la gorge. Sa décision, j’ai besoin qu’il la défasse pour lui autant que pour moi.
En raccrochant, j’ai pris une profonde et longue respiration, les yeux fermés, avant de recomposer mon visage de glace, ce minois qui impressionne et terrorise les petites gens du Club. J’ai mis mon coeur en pause et j’ai traité les affaires du soir de façon froide et détachée. J’ai séparé les deux agitateurs d’un simple ordre claqué avec mépris et autorité. J’ai rappelé à chacun qu’au sein des rangs du Club, on règle ses comptes de façon civilisée. La violence est réservée aux autres, puisque qui n’est pas avec nous est contre nous. Si je ne sers plus les salades de Mitchell à base de notion de famille et d'entraide, je rappelle qu’ici le respect de l’autorité doit régner si nous voulons rester autre chose qu’une bande de loup enragés. Les têtes pensantes sont les seules autorisées à distribuer les sanctions et rien ne m’insupporte plus que deux imbéciles qui jouent à celui qui pisse le plus loin. Je suis rentrée chez moi seule et le cœur en miette, mais sans me départir de ma prestance et de mon menton levé bien haut. Je n’ai donné à personne le loisir d’observer mes failles, pas même à Callum dans la voiture avec lequel j’ai été d’une froideur infinie. Je n’ai pas ouvert la bouche, si ce n’est pour lui distribuer la consigne de me ramener au loft en prenant, comme à son habitude, un chemin long et aux nombreux détours afin de perdre de potentiels petits malins qui tenteraient de suivre la voiture pour repérer le chemin de notre domicile. Il ne pose pas la moindre question, ne se risque pas à demander la cause de mon humeur massacrante. Peut-être a-t-il des suppositions, il connaît Amos et commence à me décrypter, mais il les garde pour lui et je lui en suis reconnaissante : je n’ai ni besoin ni envie d’alléger mon cœur à l’aide de confession. Je lui fais confiance, mais nous n’avons pas ce genre de relation et, de toute façon, je ne confie jamais quoi que ce soit qui ait trait à notre couple. Lorsqu’il s’agit d’Amos et de moi, l’enfer, c’est les autres.
En arrivant au loft, j’ai donné congé à Ruth - c’est le prénom de la nouvelle nourrice de notre bébé - mais pas avant de lui avoir demandé de me laisser le temps de me doucher. Loin d’agir par vanité, je l’ai fait pour m’autoriser à m’effondrer avant de retrouver mon bébé. Sous l’eau chaude, j’ai pris ma tête entre mes mains et, en proie à des frissons qui n’avaient rien à voir avec la température ambiante, j’ai tenté de calmer le rythme des battements de mon cœur. J’aurais mieux fait de me faire couler un bain pour pouvoir hurler à plein poumons la tête sous l’eau, pour que personne ne m’entende : je crois que ça m’aurait fait du bien. Au sortir de la douche, j’ai serré le rebord du lavabo à m’en blanchir les jointures jusqu’à avoir l’impression d’avoir évacué un peu de ma frustration, assez pour pouvoir congédier la nourrice et m’installer sur le fauteuil de la chambre de ma fille. Je l’ai observé dormir jusqu’à ce que la faim la réveille - vers trois heures du matin - et je l’ai prise dans mes bras pour la bercer avec une douceur infinie. Je crois que c’est finalement son odeur de bébé et la chaleur dégagée par sa peau contre ma poitrine qui m’a fait le plus de bien, après cette journée difficile.
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Il devait venir. Il m’a demandé de me déplacer au Casino en journée, alors que la fréquentation est faible, et d’amener notre fille avec moi. Au début, j’ai pensé qu’il avait été retenu par je ne sais quelle nouvelle obligation liée à ses réunions. Mon ire ne s’est réveillée qu’à midi, quand j’ai compris ou pensé qu’il ne viendrait pas. J’ai passé ma colère sur un serveur lambda dont le seul crime a été de renverser un verre. C’est vers quinze heure que j’ai finalement quitté l’Octopus, maudissant mon complice de me faire subir ce genre de chose. Je me sens ridiculisée, bafouée et, si j’exagère, c’est à cause du contexte et de l’état de mes nerfs depuis qu’Amos a pris la décision de s’éloigner de moi et de la merveille qui joue avec l’un de ces jouets que j’ai emporté ce matin avec moi. Je l’attrape dans mes bras et, si je la soulève de terre avec douceur, je crois qu’elle ressent ma frustration puisqu’elle fond en larmes. Les yeux fermés, je pose mon front contre le sien en lui soufflant que je suis désolée. Elle n’est pas tout à fait calmée quand la porte s’ouvre sur un Callum que je foudroie du regard. « Ramène-moi. » Je pose un dernier baiser sur le front de mon bébé avant de me diriger d’un pas décidé vers l’ascenseur, qui nous emportera jusqu’au parking. Ce n’est qu’après avoir appuyé sur le bouton que je l’aperçois au fond du couloir. Alors qu’il s’approche de moi, je n’ai même pas besoin de respirer son odeur pour avoir des doutes. Peut-être est il simplement fatigué et peut-être son visage froissé est-il synonyme d’une soirée sous le signe de la déchirure d’être loin de nous - je sais qu’il a souffert autant de moi, je n’imagine pas qu’il passe des soirées agréables - mais je ne peux m’empêcher de me demander si, hier soir, il a bu. Je suis en colère. Terriblement en colère. Je ne m'époumone cependant pas au sein de notre établissement et devant nos employés et subalternes : je me contente de le fixer avec, dans mon regard, toute l’expression de ma colère. Oh, bien sûr, elle est teintée de tristesse mais alors qu’il m’a ”posé un lapin”, c’est la rage qui prédomine. « Je ne sais pas quels sont tes plans mais nous, on rentre. » S’il veut passer du temps avec nous, s’il veut se justifier, il faudra qu’il vienne chez nous. J’ai trop attendu. J’ai trop vu les minutes puis les heures s’écouler et, à chaque fois que la petite aiguille a rattrapé la grande, ma déception - j’avais hâte de l’embrasser et de le serrer contre moi - a augmenté d’un cran.
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A HARD PILL TO SWALLOW L’addiction bourdonne à mon oreille des récits mensongers et j’hésite. Au carrefour fatidique - à droite, je prends l’itinéraire du loft et à gauche, du casino - j’oscille entre céder à ce mauvais conseil qui équivaut à poignarder le contrat de confiance entre Rae et moi ou combattre cette influence abusive et ainsi assumer mes bévues. Primo, j’ai demandé un service à ma bien-aimée et je lui ai posé un lapin. Deuzio, sonné par l’amplitude de certaines questions du feuillet en ma possession, groggy par ce que mon appel téléphonique avec Raelyn a été écourté brusquement, j’ai ignoré ma volonté. J’ai négligé mes promesses de rétablissement pour échouer dans un bar. De mémoire d’homme, cette habitude n’existait plus depuis longtemps. Débarqué sur Brisbane, j’ai juré que mon comportement ne flirterait plus avec celui d’un alcoolique. L’être, c’est une chose. Perdre le contrôle sur ce que je suis ou ce que je souhaite devenir en est une autre. Alors, hier, que m’est-il arrivé ? Pourquoi suis-je tombé dans ce piège grossier ? Pourquoi n’ai-je pas guerroyé avec plus de bravoure ? La honte m’assaillant, j’ai bifurqué vers mon lieu de travail. J’ai pris le risque de trouver la porte de bois du bureau fermée. J’ai choisi de prendre mes responsabilités quoique mon coeur batte tambour dans ma poitrine. Aurais-je mieux fait d’obéir aux ordres de ma faiblesse, me suis-je demandé en stationnant la voiture dans le parking. Devrais-je opérer un demi-tour et préférer un coup de fil à une confrontation ? Mille questions me taraudent et, pourtant, j’avance. J’avance parce que j’ai aperçu la voiture de Callum à sa place habituelle et que j’en ai déduit que ma complice m’attend encore. J’avance vers l’ascenseur. J’emprunte la direction du couloir administratif et, par chance, je tombe nez à nez avec ma famille. Micah est rhabillée. Elle et sa mère sont sur le départ. D’instinct, j’ai accéléré le pas en m’annonçant d’un signe de la main : Rae tourne vers moi des yeux noirs. Il est inquisiteur : je le perçois d’ici. La peur d’être renvoyé dans mes buts grandit, sauf que je ne recule pas. J’entreprends même de me tenir aussi droit que possible tandis que ma fierté s’effondre. Que convient-il de dire à présent ? Qu’ai-je le droit de faire ? Embrasser mon enfant ? Prendre mon épouse dans mes bras ? Incapable de statuer, je préviens Callum sur un ton amicale qu’il peut y aller, sous-entendu : je rentre chez moi et je me charge des miens. «Les mêmes.» ai-je répliqué à Raelyn, penaud, embarrassé : je ne parviens pas à soutenir son regard. J’évite également de croiser le mien dans le miroir de l’ascenseur. Je lui présente mon dos et, ne sachant quoi faire de ma peau, je me suis penché sur ma gamine. J’ai flatté son front, j’ai vérifié qu’elle allait bien, j’ai joué avec ses menottes tendues vers moi et je lui ai juré qu’une fois à la maison, je l’inonderai de câlins. «On prendra le bain tous les deux, oui ?» J’accorde à son sourire le pouvoir du “oui” et une salvé d’émotions me renverse au point que j’empoigne le montant du maxicosi. «Je n’ai pas d’excuses.» ai-je fini par admettre à destination de ma dulcinée, mais sans oser la détailler. Sa colère, elle est tangible. Elle occupe tout l’espace de cabine de l’élévateur. Elle pèse déja très lourd sur mes épaules. Elle nous poursuit jusque dans l’habitacle de la voiture. Chaque mot d’excuses qui me traverse l’esprit sont bloqués dans ma jugulaire et, ce silence, il me désarçonne. J’en tremble légèrement et je crains que ma conjointe ne soupçonne ma consommation d’alcool. Je l’ai trop bien cachée pour qu’elle la flaire et, dussé-je être foudroyé dans la seconde, je ne flageole pas faute au manque. Évidemment, ça arrivera tôt ou tard. Il est toutefois trop tôt : mon sang n’est pas encore assaini de toutes traces de whisky. Quand l’heure viendra, je serai reparti ou je me réfugierai dans la salle de bain. En attendant, je me maîtrise en respirant profondément. «J’ai eu du mal à me lever, ça compte ?» ai-je tenté dès lors que nous descendons de la voiture rangée dans le garage et que je décroche la nacelle dans laquelle Micah s’est endormie. Les balades en auto la bercent, c’est radical et, accessoirement, il me plaît d’imaginer qu’elle est plus sereine à présent que ses parents sont réunis. J’aime à songer qu’elle n’a pas décelé les kilos de pression sur l’atmosphère.
Pénétrant dans le hall, j’ai enlevé mes chaussures, j’ai accroché la sacoche contenant le questionnaire des Alcooliques anonymes, j’ai installé le maxico au milieu de la table de la salle à manger - en hauteur, bien au centre, qu’elle soit en sécurité - et, sans réflechir, j’ai été cherché les doigts de ma dulcinée. Je les ai noués dans un entrelac qui a permis à mon pouce de caresser le dos de sa menotte. Du pouce, j’ai caressé son dos et, doucement, je l’ai tirée vers moi. Je l’ai enlacée, j’ai dissimulé mon visage dans son cou et respiré son parfum à pleins poumons. «C’était pas une tentative d’humour. C’est vrai. J’ai pas su me lever et je n’ai pas pensé à mettre un réveil. Je…» Ma main libre a glissé dans le bas de ses reins et j’ai rapproché son corps du mien. J’ai besoin de ce contact pour me consoler. Et, pour me pardonner, qu’est-ce qui me serait nécessaire ? Avouer ? Confesser mes pérégrinations nocturnes entre deux buis-buis ? Je la décevrais. Je me figure sa réaction et je suis enseveli par la merde de mes attitudes de pleutre. Bien sûr, une part de moi conspire contre moi : elle m’oblige à affronter le problème. Elle est convaincue que Rae comprendrait mieux mon désir de la “fuir”. Elle saisirait ce qui se cache derrière le verbe : “préserver”. Mais, la vérité ne provoquera-t-elle pas cette chute que je redoute ? « Je suis vraiment désolé. Je ne sais pas quoi dire d’autres.» La certitude qu’un mot supplémentaire coupera le fil de l’épée de Damoclès qui pend au-dessus de ma tête me tétanise. Pourtant, je surenchéris d’un : «Mais, ne me fais pas la tête.» Ne m’accable pas, la honte s’en charge pour toi. Ne me repousse pas, je ne le supporterais pas. Ne m’en veux pas, je ne savais plus ce que je faisais. «S’il te plait.» Je l’en prie et je conclus d’un baiser à la faveur de son cou. Je suis inquiet à cause de cette hypothèse : pour le moment, elle est trop groggy pour me jeter. Sauf que ça surviendra tôt ou tard. D’ici moins d’une minute, elle me dégagera, sans brusquerie pour - peut-être - de mauvaises raisons. Puis, elle m’assommera de questions légitimes et je me décomposerai. Je me liquifierai sans préavis : je ne suis pas apte à lui mentir. Ne serait-ce pas un ignoble paradoxe que de me cloîtrer sur le catamaran si l’acte ne facilite pas ma guérison ?
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 25 Sep 2022 - 20:17 | |
| a hard pill to swallow Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsque nos regards se croisent, je ne suis pas prise de pitié - sa mine est défaite mais je l’estime trop pour ressentir ce genre de chose à son égard, c’est à mon sens un sentiment insultant - mais d’un regain de colère. Je crois que, sur l’heure, je me sens si stupide qu’il n’existe aucune excuse qui me conviendrait, capable de m’apaiser. Il est en un seul morceau : impossible de lui laisser le bénéfice du doute et de supposer qu’il a eu un problème de santé. Je n’ai de toute façon guère cru à cette hypothèse, persuadée sans trop savoir pourquoi ou comment que je l’aurais senti, s’il lui était arrivé quelque chose.
Non, sa mine froissée et loin d’être suffisante pour m’adoucir et, à peine ma phrase a-t-elle claqué l’air que je détourne mon regard pour le poser sur les portes de l’ascenseur qui aurait pu s’ouvrir quelques secondes plus tôt pour nous éviter une confrontation publique. Sans doute au loft aurais-je été plus encline à l’écouter, moins habitée par la sensation de l’avoir attendu pendant des heures à la vue de tous. Evidemment, personne ne s’est douté, alors que je me suis enfermée dans le bureau, que c’est lui que j’attendais. Il n’est pas rare de nous voir débarquer l’un ou l’autre pendant les horaires où l’établissement est moins fréquenté pour abattre plus de travail. Seulement, je suis tant en colère que je suis persuadée que c’est écrit sur mon front. Callum a certainement compris comment je me sentais et pourquoi, et je n’ai pas l’intention de dire un mot de plus devant lui. C’est humiliant. « Les mêmes. » Je n'accorde pas le moindre regard à mon compagnon, pas plus que je ne cille lorsqu’il congédie mon garde du corps. Je garde le menton bien levé bien haut et, soulagée que l’ascenseur arrive enfin, je m’y engouffre sans un mot. Le loft, c’est chez lui. C’est là-bas qu’il devrait être plutôt que sur le bâteau, et je n’ai pas la moindre intention de m’y opposer. Pas la moindre légitimité non plus. Il se penche vers Micah qui, elle au moins, ne semble pas encore avoir trop souffert de l’absence de son père et pour cause : elle ne saisit rien de ce qu’il se passe. Elle l’a quitté hier en fin d’après-midi et si je lui communique une part de ma tension et de ma frustration - je le regrette - elle n’apparaît que peu perturbée. Elle tend les bras vers son père et rit lorsqu’il joue avec elle. « On prendra le bain tous les deux, oui ? » Je prends son gazouilli de bébé et son enthousiasme évident pour un oui et je ne m’y oppose aucunement. Au contraire, je suis contente et soulagée qu’elle puisse passer du temps avec ce père dont elle a besoin pour se construire, autant que j’ai besoin de lui à mes côtés pour respirer et fonctionner convenablement, confortablement. Mes doigts lâchent le montant du couffin de ma fille lorsqu’Amos l’attrape et je n’oppose aucune sorte de résistance. « Je n’ai pas d’excuses. » Je finis par tourner la tête dans sa direction et, avant de sortir de l’ascenseur arrivé à destination, je tranche. « Non, en effet. » Aucune ne suffira à adoucir ma colère. Je n’ai pas envie de l’entendre se justifier. Ce que je veux, c’est que ça n’arrive plus. Ce que je veux, c’est qu’il comprenne que sans que ce soit son but, ce genre de défection joue avec mes nerfs déjà fragilisés par sa décision.
Dans la voiture, je ne prononce pas un mot de plus : je me concentre sur ma mâchoire contractée et mon estomac serré. J’évite soigneusement de le regarder parce que j’ignore encore si je vais exploser, et je n’ai pas envie de le faire alors que nous sommes avec Micah et qu’elle semble doucement commencer à somnoler. J’ignore ce qu’elle comprend, j’ignore ce qui s’ancre dans son esprit malgré son jeune âge et je ne veux rien faire qui pourrait la perturber. Une fois la voiture garée, je descends et m’apprête à entrer à l’intérieur sans même me retourner pour voir s’il me suit de près ou pas, lorsqu’il m’interpelle. « J’ai eu du mal à me lever, ça compte ? » En guise de seule réponse, je laisse échapper un rire agacé, bref et qui ressemble à s’y méprendre à un soupir. A ton avis ? Il me connaît, Amos. Il sait que je ne suis pas juste contrariée mais en colère, et que je me moque d’entendre de vaines justifications.
Je lui tourne le dos et quitte le garage mais, lorsqu’après avoir déposé Micah il attrape ses doigts et m’attire doucement contre lui, je ne cherche pas à le repousser. Tandis que son visage se réfugie dans mes cheveux et qu’il respire dans mon cou, ma colère retombe pour laisser place à toute la tristesse que je ressens depuis qu’il a quitté l’appartement. « C’était pas une tentative d’humour. C’est vrai. J’ai pas su me lever et je n’ai pas pensé à mettre un réveil. Je… » Son bras glisse au creux de mes reins et il me serre un peu plus contre lui. Mes mains à moi ont entouré sa taille, et ma respiration rapide, saccadée - signe de ma colère - s’est légèrement apaisée. Un peu, c’est mieux que rien. « Je me suis sentie stupide. » Et abandonnée. « Ne refais plus jamais ça. » C’est douloureux parce que cela met en lumière une dure réalité : me demander d’amener Micah au casino pour la voir, c’est agir comme si nous étions un couple séparé. « Je suis vraiment désolé. Je ne sais pas quoi dire d’autres. » Dis que c’était une erreur, que ta décision était une énorme erreur. Je n’ai pas eu besoin de ce matin pour le penser, mais c’est certainement ça le fond du problème. « Mais, ne me fais pas la tête. S’il te plait. » Son corps, pressé contre le mien, m’enveloppe d’une douce chaleur. Son souffle contre ma peau et ce baiser qu’il dépose dans mon cou arrive à me donner l’illusion que tout ça n’est qu’une mauvaise passe déjà derrière nous mais c’est faux : il n’est parti qu’hier. A bien d’autres reprises, je vais me sentir comme je me suis sentie depuis un peu moins de vingt-quatre heures. « Je l’amènerai plus là-bas pour que tu la vois. » Si nous avons pris une nourrice, c’est pour éviter à notre bébé des aller-retours inutiles dans un lieu peu adapté à un enfant. « C’est ridicule. C’est chez toi ici. On est pas des parents divorcés qui doivent se rencontrer à mi-chemin pour que chacun puisse passer du temps avec elle. » Et moi, je mérite qu’il me retrouve dans la sphère privée, pas à cause de nos obligations professionnelles. Je mérite qu’il m’embrasse, me tienne dans ses bras, je mérite qu’il soit à moi autant que je suis à lui. « Je n’ai pas envie de faire semblant que ça ne me dérange pas. » Ce genre d’arrangement autant que la situation dans sa globalité. Je pourrais, parce que je suis douée pour les faux semblants, mais je n’ai pas envie de quitter la voie de l’honnêteté avec lui. Tout me blesse, dans cette décision que je ne comprends pas mais, pourtant, je ne le repousse pas. J'ai besoin de lui, c'est de ça qu'il est question.
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| | | | (#)Dim 25 Sep 2022 - 22:54 | |
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A HARD PILL TO SWALLOW Dans le couloir administratif du casino, j’ai rapidement compris que le silence serait mon meilleur allié. Elle est furieuse, Raelyn et, qu’à cela ne tienne, qu’aurais-je pu ajouter de toute façon ? Toute juxtaposition à ma première tentative se serait soldée sur un échec, sur une explosion de rage, non pas ici devant témoin, mais dans la voiture ou une fois le pied posé au loft. Dès lors, je me tais. Je ne me concentre que sur ma fille qui me manque autant que sa mère. Je veille à préserver l’ambiance et, surtout, à nous éviter une anicroche, aussi futile soit-elle en comparaison de ce que nous traversons. Décider de m’abriter dans ma grotte pour lécher mes blessures est déjà bien assez compliqué pour que nous nous déchirions. Moi, je n’aspire qu’à la serrer dans mes bras et, durant le trajet nous ramenant à la maison - la nôtre -, j’en rêve. Je rêve de l’enlacer, de l’embrasser, de me réchauffer dans le divan, dans une baignoire ou dans notre chambre, notre bébé pour chaperon puisque rien ne compte plus que la famille. Rien, hormis peut-être ma guérison. Mais à quoi tient-elle, finalement ? Hier soir, j’ai pataugé dans le bourbier de mon addiction. Je me suis roulé dans la fange de mon travers. Alors, pourquoi nous infliger ça ? Pourquoi je nous accable si je suis pas fichu de tenir une soirée ? Est-ce que ma fuite est le synonyme de la certitude de mon échec ? Dans le parking, au vu de cette éventualité, mon coeur s’emballe et je tente une nouvelle explication. Une bêtise de plus. Raelyn la ponctue d’un rire sardonique et je me sens dans la peau d’un gosse pris en défaut. L’émotion me poursuit jusqu’au milieu du salon, jusqu’à ce que j'attrape le taureau par les cornes : je la saisis par la main, la tire vers moi et presse son corps contre le mien. Je puise dans son parfum du courage, non pas des aveux, mais de réclamer son pardon. Mon comportement est pendable, j’en suis conscient. Malgré mon audace, - existe-t-il des délices plus doux que la sensation de sa peau sur mes lèvres - je me fais minuscule tandis que je réitère l’unique explication avouable. La vérité est trop honteuse et Dieu que je déteste l’éluder. Je hais cette impression que je nous force à emprunter une direction qui nous abîmera. Cela étant dit, quoique je regrette cette lâcheté, je ne pipe mot supplémentaire sur mon retard et sur la veille. Je profite de la retrouver pour inspirer sa sollicitude. «Je sais bien.» J’imagine sans difficulté quels émois désagréables j’ai remué depuis la fin de la matinée. «Mais, c’est pas toi.» Ce n’est pas elle qui s’est montrée trop bête : je n’ai pas été à la hauteur. « C’est moi. J’ai agi comme un con.» Je ne me dédouane pas, j’assume et la différence est notoire.
La remarquera-t-elle ? Invitera-t-elle ma dulcinée à plus d’indulgence ? La tête penchée dans son cou, je flatte sa mâchoire de plusieurs baisers avant de chercher son regard. J’ai besoin de cadenasser ses pupilles aux siennes tant j’ai peur des phrases qui lui échappent. J’entends divorcé, séparé, arrangement et mon coeur cogne contre mes tempes. «Non ! C’est pas ce qu’on est.» C’est à des lieues de mes souhaits. «Je ne veux pas ça.» Je hoche la tête par la négative avec la vigueur propre au désespoir. «Je ne veux pas que tu le penses et que tu le dises non plus.» Les prononcer, c’est les définir et c’est tétanisant. «Je viendrai tous les jours. Je ne sais pas pourquoi je t’ai demandé que tu viennes avec elle au casino. Je…» Elle n’a pas tout à fait tort : c’est grotesque. Mes mains remontent vers ses épaules et s’y posent. Je nous ancre ensemble dans la réalité qui est la nôtre et qui est évidente quand nous sommes tous les trois réunis au loft. «J’essaie de faire pour un mieux pour Micah…» Et elle est de loin ma première motivation à partir, aussi paradoxal que cela puisse paraître. «Et pour nous aussi. Ce serait tellement plus facile pour moi de t’expliquer si tu venais avec moi. Tu comprendrais peut-être mieux.» ai-je avoué sans faux-fuyant, mais le cœur plus gros qu’un ballon de baudruche gonflé à son maximum. J’aimerais tellement trouver une autre manière de la rassurer qu’en mariant nos deux corps avec la sagesse de deux amants maudits par la faute de l’alcool. Quel sort m’a-t-on lancé pour que cette femme, outre mon enfant, ne parvienne à maintenir mes démons en cage ? Dans quel engrenage ai-je enfoncé mon doigt ? «Il y a une séance organisée pour la famille, dans le courant du mois. Tu peux venir, si tu en as envie.» Si tu ne m’en veux pas trop, ai-je songé, imaginant à cause de mon faux-semblant concernant la nuit précédente que je suis le mari le plus ignoble qui soit. Qui plus est, je n’ai pas utilisé le ton de la requête. Je ne l’ai pas priée de m’accompagner afin de recevoir son aide non plus. J’ai simplement besoin d’être compris puisque c’est le seul soutien qu’elle peut m’offrir, le seul, dans le fond, la main tendue que j’accepte de saisir. Quel gâchis. Une désagréable sensation enfle dans ma gorge et, de nouveau, je m’engage sur le terrain de la tendre accolade et du murmure. Il dit : «Je vais venir bosser près de toi demain.» Au départ, j’envisageais de passer coucher la petite. Micah n’est pas mon unique priorité cependant. « Je te ferai un compte-rendu en direct.» On terminera de remplir le questionnaire si l’envie survient de le compléter avec moi lui sied toujours. Sur l’heure, je n’obtiendrai pas de réponse. Notre enfant doit avoir chaud : elle se réveille et s’agite dans son couffin. Elle nous rappelle à l’ordre et, autant je l’adore, autant ses chouinements ouvrent à mes pieds un saut-de-loup insurmontable. «Je lui ai promis un bain. Tu viens avec moi ? » me suis-je enquis en gardant sa menotte dans la mienne. «On pourrait annuler la nounou aujourd’hui et rester tous les trois, rien que nous trois.» Autrement dit, à deux dès que l’heure de coucher notre bébé aura sonné. «J’en ai besoin.» Me fierais-je à mes sentiments que je lui hurlerais que moins de quarante-huit heures auront suffi à ce qu’elle me manque atrocement. Dommage que je sois incapable de déterminer ce qui, hier soir, m’aura fait flancher. Dommage que j’ai craqué d’ailleurs. Et, tout aussi désolant, je suis crucifié par l’opprobre et par ce que plus tard, je tremblerai sans doute, mon corps exigeant son poison puisque je l’en abreuve depuis longtemps et qu’arrêter temporairement fait l’objet de symptômes ingérables. Vais-je tricher ? Me cacher dans la salle de bain ? Prétendre que l’heure de retrouver l’assemblée des AA est venue ? Que j’ai un rendez-vous avec Russel ? Peut-être. Je serais prêt à tout pour ne pas être démasqué : j’en souffrirais trop de n’être qu’à mes yeux, et donc aussi aux siens, un moins que rien.
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| | | | | | | | (Amelyn #75) ► A HARD PILL TO SWALLOW |
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