« surprise ! »    autumn galloway & mason bradford.

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Foulé le sol de Brisbane lui avait sans aucun doute un peu manqué, surtout la présence de certaines personnes. Il s’était un peu ennuyé dans son Sydney natale, il faut dire qu’il n’avait pas recroisé ses routes depuis ses vingt-et-un ans et que désormais, c’était à Brisbane que sa vie reposait. C’est réellement dans cette ville qu’il a connu le surf, et le petit con, il se débrouille vraiment bien, si bien qu’on lui avait souvent dit qu’une fois que sa carrière de basketteur serait finit, il pourrait aisément se lancer sur ses vagues. Mais bien loin du tumulte des groupies et de son équipe, il manquait quelque chose au brun : l’adrénaline du sport, et de ses paniers. Le basket hante sa vie et il lui suffit de s’éloigner un chouia, pour se rendre à l’évidence : il ne vit que pour être adulé, admiré. Et loin de ses fans, il est désemparé, il s’est bien trop prit au jeu des photos, et de celui qui parviendra à faire toujours plus. Voilà, qu’arrivé depuis quelques jours, il n’avait ni croisé Birdie, ni Naomi, encore moins sa chère femme, ou ex-femme. Certainement qu’Autumn ne voudra pas qu’il en fasse mention, préférant fuir, jouer l’autruche, lui au contraire, en jouera le jeu. Ils sont si différents l’un de l’autre, mais finalement ils se taquinent, s’emmerdent plus que de raison, prêtant à l’autre, une attention qu’ils ne devraient pas. A l’annonce de leur mariage, et une fois qu’ils n’avaient plus de liquides dans le corps, Mason avait cru à un piège, un jeu pour le déplumer. Alors qu’elle, elle faisait connaissance avec la villa du brun, un sourire narquois sur ses lèvres. C’était à se demander pourquoi n’avait-elle pas voulu aller plus loin, accepter ce divorce et repartir avec bien plus d’argent qu’elle ne l’aurait jamais imaginé. Il est pourtant sur la paille aujourd’hui, seul le paraître il lui reste. Mais ça elle l’ignore. Les journaux aussi, l’ignorent. Et il suffirait que la bombe soit lâchée pour que tous les vautours débarquent. C’était écrit, sans aucun doute. Mason marche depuis un petit moment déjà, découvrant de nouveau, ses rues de fortitude valley qu’il avait sans aucun doute oublié. Pas que ce soit réellement le genre d’endroit où il aime aller, il y est parfois convié par Naomi. Mais pour l’heure, il avait besoin de savoir, de connaître la vérité, mais surtout qu’elle lorgne ce qu’elle a perdu. Et il n’est pas déçu quand ses yeux se posent devant ce bâtiment qui n’attire à première vue pas de haut standing quand on le compare avec sa villa : ce n’est peut-être pas ce que recherche Autumn. L’argent, le paraître, la vie de palace. Il est pourtant certain qu’elle ne cracherait pas dessus. Mais baissant son visage vers son téléphone, il avait gardé un vieux sms où son adresse été indiqué, nulle doute, il espérait juste qu’elle n’est pas déménagée. Rentrant dans le bâtiment, il montait les quelques marches pour se retrouver finalement devant son numéro et sa sonnette. C’est d’ailleurs après deux sonneries que la porte finit par s’ouvrir, la surprise est de mise, sans doute. « T’en as mis du temps ! T’aimes qu’on t’attende ! » Qu’il lâche Mason, dans un vague reproche alors qu’il contemple la jeune femme qui vient de lui ouvrir la porte : sa vieille camarade bourrée qui a joué le rôle de sa femme pas suffisamment longtemps, selon lui. C'est pas comme ça, qu'elle allait le laisser entrer chez elle, mais ça il ne l'ignorait pas le basketteur. « Il est pas mal ton palace… » Qu’il ajoute, un brin moqueur, elle serait bien mieux dans sa villa, mais au moins il avait sa salle de bain à disposition à chaque fois qu’il le voulait, et pas une gonzesse pour lui piquer toute son eau chaude !

@autumn galloway

surprise!

AUTUMN GALLOWAY & @MASON BRADFORD

Tes insomnies sont revenues en force, ces dernières semaines. Ou tu devrais même dire ces derniers mois vraiment. Tu ne te souviens pas de ta dernière bonne nuit de sommeil, pas plus que tu ne te souviens de la dernière fois où tu as enchaîné plus de quatre heures de sommeil en ligne. Entre le boulot, l’école et un semblant de vie de sociale qui s’éparpille de manière totalement aléatoire, tu t’étourdis suffisamment pour faire croire que c’est ton horaire chargé qui te fatigue, pas les nuits blanches que tu enfiles à tourner constamment d’un bord et de l’autre dans ton lit. La vérité c’est que le manque de sommeil commence a sincèrement te rattraper. Tu cherches à grappiller chaque minute de repos que tu es en mesure d’obtenir, même si temps libre n’égale pas toujours quelques minutes de sommeil malheureusement. Tu as enfin réussi à t’endormir, au beau milieu de l’après-midi. Qu’importe. C’est la première fois depuis une dizaine de jours que tu n’as rien à l’horaire, la première fois que tu arrives à te calmer assez pour sombrer dans un sommeil qui aurait pu être réparateur, si ce n’était pas des coups qui se font entendre contre la porte. Tu sursautes quand tu les entends une première fois, tu te convaincs même que tu les as hallucinés parce que la dernière chose que tu veux là tout de suite, c’est quitter le confort de ton lit. Tu ne sais pas si Cían est là, tu espères que c’est le cas comme ça, si ça cogne à nouveau, il pourra gérer. Tu tends l’oreille, mais tu n’entends rien. Pas de pas dans le corridor, pas de musique, ni le son de la télévision dans le salon. L’appartement doit être vide de toute présence sauf la tienne, et celle de la personne qui cogne à nouveau contre la porte. Tu grognes légèrement mais finit par capituler, retirant les draps de sur toi et sortant du lit. Tu as encore des petits yeux, tes cheveux lâchement attachés dans un chignon au dessus de ta tête et tu t’apprêtes a maudire quiconque est venu gâcher ta sieste. Tu ne t’attendais certainement pas à voir le visage de Mason de l’autre côté de la porte. Tu ne pensais pas revoir le visage de Mason un jour pour être bien honnête et ce n’était pas quelque chose qui te dérangeait. Tu clignes des yeux plusieurs fois, comme pour t’assurer que tu n’es pas en train de rêver ou pire encore, d’halluciner sa présence sur le pas de ta porte, mais il y a sa voix qui s’élève finalement et ça te parait bien trop réel pour un simple fait de ton subconscient. « T’en as mis du temps! T’aimes qu’on t’attende! » Tu te frottes les yeux, fronces les sourcils. Non c’est bien vrai, il est vraiment là. Mason Bradford, aussi connu sous la pire connerie de toute ton existence, et c’est tout qu’un exploit d’obtenir ce titre quand on sait de quoi tu es capable quand l’impulsivité prend (ou plutôt perd) le contrôle. « J’pensais que t’étais disparu dans la nature. » que tu lâches d’une voix lasse, préférant de loin ce scénario à celui qui le ramenait dans ta vie. Tu ne connaissais pas grand chose de l’homme à qui tu avais dit oui je le veux complètement bourrée lors d’un événement de la pride, mais tu n’avais pas besoin d’en savoir bien plus pour réaliser que tu n’avais pas envie de le revoir et d’être obligée de te remémorer cette soirée-là, en plus de risquer que d’autres l’apprennent. « Il est pas mal ton palace… » Il se moque, tu le sais et tu l’entends. Ton appartement n’a rien à voir avec sa villa, vous êtes loin d’avoir le même train de vie et les mêmes moyens, mais ça ne te dérange pas. Il peut penser ce qu’il veut, tant que ça le fait disparaître rapidement. « Sérieux, qu’est-ce que tu fous là? Je pensais que t’avais quitter Brisbane? » C’est comme ça que tu avais réussi à le faire signer ces foutus de papiers d’annulation, parce qu’il voulait se barrer et que t’allais l’en empêcher. Clairement, il n’avait pas envie d’être parti si longtemps que ça tout compte fait. « Qu’est-ce que tu me veux? » Tu n’as rien à lui dire et surtout, tu ne veux rien à voir avec lui.

 « surprise ! »    autumn galloway & mason bradford.

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Il avait beau prétendre ce qu’il voulait, Mason, ça lui manquait ce petit jeu. Peut-être un peu moins pour elle, Autumn ne semblait pas aussi enjouée que lors de cette soirée, et il ne pouvait pas s’empêcher de rire intérieurement. Qu’est-ce qu’il pouvait être agaçant le basketteur quand il s’y mettait. Ce genre de mec insupportable, qu’on a envie de baffer. Ce genre de crétin qui se croit drôle en plus. Mais finalement, c’est ce qui été attirant chez lui, ça et son physique légèrement avantageux, fallait pas nier, même Autumn le dirait, Mason en restait persuadé. Elle avait quand même finit par ouvrir la porte mais elle semblait pas du tout apprécier de le trouver devant le pas de la porte. Peu importe, il n’avait personne d’autre à aller emmerder alors autant que ce soit elle. «  J’pensais que t’étais disparu dans la nature. » Elle souffle, finalement peu joyeuse de le retrouver. Peut-être aurait-elle voulu qu’il reste loin, à jamais. Peut-être tout simplement, aurait-elle simplement préféré que jamais, il ne refasse surface. Il était doué pour ça, le Mason. Fuir, partir, se tirer. Sans donner signe de vie, sans jamais réellement dire les choses. Et le pire est qu’il avait déjà tout perdu en agissant ainsi, et que ça lui servait pas de leçon. Il sait bien que sa journaliste, il ne pourrait jamais la remplacer. Il sait bien qu’elle file le parfait amour avec un autre, et lui, il est là, seul, à fuir dès qu’on s’approche trop près de lui. Dès qu’on cherche à lui tirer un peu trop les vers du nez. « Ca t’aurai plu, hein ? » Il le savait, il le sentait. Combien elle avait pu jubiler avec les papiers signés entre les mains sans avoir de signe de lui. Ca lui apprendra ! A croire au père noël alors qu’on est même pas en décembre encore ! « Mais je t’aurai jamais fait ce cadeau… » Qu’il lâche, presque trop fier de lui, et ça se voyait à son regard. Ca s’entendait à sa voix. Mais elle se démonte pas la Galloway. « Sérieux, qu’est-ce que tu fous là? Je pensais que t’avais quitter Brisbane ? » C’est un peu vrai, et d’ailleurs, il fait un petit oui de la tête, « j’ai quitté Brisbane, mais je viens de revenir, et t’es presque la première que je viens revoir ! » Il lui fait ce cadeau, cadeau qu’il aurait sans doute pu s’abstenir, il l’entendait déjà de là. « Qu’est-ce que tu me veux? » Il hausse les épaules, qu’elle fasse pas sa timide avec lui. « J’passais dans le coin… » Nonchalant, comme si c’était banale, « j’voulais juste savoir comment va mon ex-femme… » Qu’il balance non sans montrer un fin sourire sur ses lèvres, comme pour taquiner davantage à ce surnom qu’il lui offre. C’est marrant parce qu’habituellement, Mason n’est pas du genre attentif à ce genre de détail, pire encore, quand il fait tout pour ne rendre aucune de ses relations, bien sérieuse. Il est plutôt du genre à fuir toute relation, tout sentiment. Mais faut croire que lui faire remuer le couteau dans la plaie dépasse ses peurs. Et son besoin d’être seul. « Tu m’fais une petite place ? » Le regard d’un agneau en détresse, elle pouvait rien refuser à un agneau, pas vrai ?

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AUTUMN GALLOWAY & @MASON BRADFORD

Pendant quelques secondes, tu serais prête à parier que tu ne t’es pas vraiment réveillée. Non, tu te retrouves plutôt au beau milieu d’un cauchemar que tu ne pensais jamais revivre. Mason Bradford n’est rien de plus que ça dans ton univers après tout, non? Une vieille erreur reléguée au statut de cauchemar, un épisode de ta vie que tu ne souhaites pas revivre, des implications que tu préfères mettre au placard et prétendre qu’ils n’ont jamais existé. Lui et ce stupide mariage à la con qui n’aura même pas survécu plus de douze heures en théorie, quelques mois en pratique, le temps de finalement obtenir cette signature pour tout annuler et faire comme si rien ne s’était jamais produit. Mais les quelques secondes passent, tu clignes des yeux quelques fois et il est toujours là. Non, tu n’es pas au beau milieu d’un cauchemar, le joueur de basket se trouve bel et bien devant toi, avec un sourire à la con placarder sur ses lèvres et aucune envie de disparaître, de toute évidence. « Ça t’aurai plu, hein? » Oh, il n’a pas idée à quel point, le brun, mais ton regard le lui fait savoir sans même que tu n’aies besoin d’ouvrir la bouche. C’est que tu n’as pas particulièrement envie de lancer une conversation en ce moment, tu ne voudrais surtout pas qu’il pense que tu l’invites à rentrer ou même que tu es ouverte à la simple idée de faire quoique ce soit avec lui à nouveau. Ce n’est pas le cas, mais Mason a d’autres idées apparemment. « Mais je t’aurai jamais ce cadeau… » « Du peu que je me souviens, t’as jamais été le genre à m’en faire. » que tu marmonnes sarcastiquement. Il n’y avait eu qu’un stupide bracelet la nuit de votre ‘mariage’ et puis depuis, il avait été une vraie plaie à gérer pour l’annulation, s’amusant bien plus que toi de votre situation. « J’ai quitté Brisbane, mais je viens de revenir, et t’es presque la première que je viens revoir! » Presque? C’est quoi, est-ce que tu es censée prendre ça comme un honneur? Parce que ce n’est pas du tout le cas. Il n’a pas d’autres amis, de la famille dans cette ville qui aurait envie de le revoir bien avant toi?  « Wow, je suis touchée. » Ou pas du tout en fait.Tu réalises que tu connais si peu de choses de lui et que l’inverse est tout aussi vrai. Vos chemins n’auraient jamais dû se croiser alors pourquoi est-ce qu’il se trouve juste là, sur le bas de ta porte? « J’passais dans le coin… » Mais encore? « J’voulais juste savoir comment va mon ex-femme. » « J’suis pas ton ex-femme. » que tu répliques sèchement, n’aimant pas ce jeu que Mason semblait vouloir jouer avec toi, celui qui avait mené à votre dit mariage pour commencer. « On a fait annuler cette connerie, t’as oublié? » Tu as pratiquement dû lui hurler dessus pour qu’il finisse par signer les papiers, mais au moins, tu l’as eu, ta stupide signature. « Tu m’fais une petite place? » « Mon palace est loin d’être aussi bien que le tien. » que tu tentes naïvement, comme si de flatter son ego pendant quelques secondes suffirait enfin à le faire disparaître. Mais tu crains que ça ne sera pas si simple. « Tu vas me dire ce que tu me veux vraiment ou bien je t’ai laissé une si grande impression que t’as terriblement envie d’être avec moi? » Oh, c’est que deux peuvent jouer à ce jeu, bien sûr, même si tu as beaucoup à perdre si tu t’y risques trop longuement.

 « surprise ! »    autumn galloway & mason bradford.

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En effet, il aurait pu se rendre chez n’importe qui, avant de se rendre chez Autumn. Parce qu’ils n’étaient pas amis, ni même en bon terme spécialement. Ils ne se connaissaient pas, et les probabilités d’une telle rencontre frôlaient presque le néant. Si il ne s’était pas disputé avec Mia ce jour-là, il y aurait eu des chances quasi nulle qu’il se retrouve à picoler à la première fête gay qu’il croise. Et pourtant, il avait été dans cette chapelle, exactement au même moment que cette jeune femme qui cligne des yeux depuis plusieurs minutes, en l’espoir que tout soit faux, et qu’il ne s’agisse que d’un sosie du basketteur. C’était assez drôle à regarder selon lui et il pouvait noter cette envie de l’étriper dans le regard de celle qui a apposée sa signature auprès de la sienne, à deux reprises, quand même. Ce n’est pas rien. « Du peu que je me souviens, t’as jamais été le genre à m’en faire. » Qu’elle rétorque, peut-être d’une voix blasée, plus qu’il ne le croit. Mais pas pour les mêmes raisons. « Il y a eu le bracelet… » Et c’était déjà beaucoup venant de sa part. « Mais je comprends, tu en voulais davantage… » Qu’il siffle, avec un peu trop de gaieté quand on sait l’heure qu’il est. Elle lui demande pourquoi il se retrouve devant chez elle et elle ne sera pas déçue de la réponse (quoi que). « Wow, je suis touchée. » Comme quoi, tout peut arriver en 2022. « J’voulais que tu saches que je suis enfin de retour… » Comme si elle ne l’avait pas compris, mais comme son cerveau semble endormi, ça permets de faire un petit rappel. « Si t’as besoin d’un futur marié, tu peux penser à moi… » Qu’il nargue, la bouche en cœur, pas sûre qu’elle soit réellement réceptive mais sur un malentendu, beaucoup de chose peuvent passer… « J’suis pas ton ex-femme. » Qu’elle rabat-joie ! « On a fait annuler cette connerie, t’as oublié? » Et comment l’oublier ? Sa notoriété n’est pas restée bien longtemps au sommet. Il jette un œil par-dessus l’épaule de la jeune Galloway, « mon palace est loin d’être aussi bien que le tien, » il hausse les épaules, admirant un court instant l’intérieur de son regard avant qu’elle reprenne, « tu vas me dire ce que tu me veux vraiment ou bien je t’ai laissé une si grande impression que t’as terriblement envie d’être avec moi? » Là voilà enfin réceptive et ça lui fait arracher un sourire. « J’ai jamais pu t’oublier… » Qu’il poursuit, comme si elle pouvait le croire un seul instant. Pas qu’il se moquait d’elle, mais il avait envie comme toujours de faire chier son petit monde, et malheureusement pour elle, c’était tombé sur la Galloway ce soir. Promis, demain, il change de victime. Il est pas si compliqué à supporter le basketteur. « On a même pas fêté notre divorce, comme je suis parti dans la précipitation. »  Inutile qu’elle lui demande le pourquoi du comment, il n’avait pas l’intention d’en parler longuement, mais il entendait déjà Autumn le rectifier que ce n’est pas un divorce mais une annulation. Et ça l’faisait rire intérieurement, si bien qu’il continuait dans sa démarche. D’ailleurs, il se faufile à l’intérieur quand Autumn est attirée par la sonnerie de son téléphone. Pas certain qu’elle veuille réellement partager certaines choses de sa vie privée qu’il ignore totalement. « Vous semblez être complice… » Qu’il avoue en pointant d’un signe de tête la photo sur la commode du salon – quand Autumn raccroche, ignorant bien l’identité de l’homme.

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AUTUMN GALLOWAY & @MASON BRADFORD

« Il y a eu le bracelet… » Lui non plus n’a pas oublié cet élément, évidemment. Tu ne te souviens même pas de ce que tu en as fait, de ce stupide bracelet. Te connaissant, il y autant de chances qu’il soit en train de prendre la poussière quelque part dans un de tes tiroirs ou qu’il ait atterri dans le fond d’une poubelle il y a plusieurs mois de ça. Tu t’en fiches. Tu n’as jamais eu l’intention de le remettre à ton poignet de toute façon. « Mais je comprends, tu en voulais davantage. » « Oui, c’est exactement pour ça que j’ai préféré faire annuler le mariage plutôt que de demander le divorce. » que tu ne peux t’empêcher de répondre sarcastiquement. Tu aurais pu lui causer tellement plus de trouble, si tu l’avais souhaité. Il a de l’argent, Mason, et son argent aurait pu régler beaucoup de tes problèmes, mais tu n’as pas saisi l’occasion. Tu tenais trop à te débarrasser de lui rapidement, dans l’espoir que Kieran te revienne. Et tu ne le regrettes pas, même si parfois, ton compte en banque pleure face à l’opportunité raté d’empocher une petite fortune. Mais au-delà de l’argent, et même de l’implication du Halstead dans ton train de pensées, tu voulais une annulation parce que tu refusais que ton premier mariage soit ce mariage-là. Tu ne voulais être mariée qu’une seule fois et quelque chose te laissait croire que Mason Bradford était loin d’être le candidat idéal pour ce rôle. Même si lui, semble croire le contraire, étonnamment. « J’voulais que tu saches que je suis enfin de retour… Si t’as besoin d’un futur marié, tu peux penser à moi. » « Je penserais même pas à toi comme un date pour un mariage, alors pour le rôle du marié… » que tu réponds avec un sourire arrogant sur les lèvres. Tu n'es vraiment pas certaine de comprendre ce que Mason veut ou attend de toi, mais le fait de savoir qu’il est de retour dans les parages ne te rassure pas, surtout s’il décide de faire de vos retrouvailles quelque chose de récurrent alors que toi, tu préférais qu’il reparte aussi vite qu’il est revenu.

« J’ai jamais pu t’oublier… » Sa réplique t’arrache un rire. Il veut jouer, de toute évidence. Est-ce qu’il est trop tôt pour sortir une bouteille de fort? Si une partie de toi ne peut s’empêcher de penser que c’était bien plus drôle de jouer avec de l’alcool, la partie plus rationnelle de ta personne te rappelle que c’est exactement comme ça que tu t’es retrouvée à signer un contrat de mariage et que non, tu ne souhaites pas réitérer l’expérience. « On a même pas fêté notre divorce. » « Et une célébration c’est tout ce que ça prend pour te faire disparaître? » que tu questionnes, prête à oublier qu’il n’est même pas encore 17h, ou le fait que boire de l’alcool en compagnie de Mason Bradford est la pire des idées qui soit. Ton téléphone t’offre une distraction probablement nécessaire, quoique traître alors que le brun se fait de plus en plus à l’aise, chose que tu n’avais définitivement pas prévu aujourd’hui. Un message texte de ton frère te rappelle la visite de tes parents prévue pour le lendemain et tu soupires. « Vous semblez être complice… » Tu relèves la tête alors qu’une photo d’Owen et toi semble avoir attirer l’attention de Mason. « C’est mon frère. Il te tuerait probablement sur place, s’il savait que tu as marié sa petite sœur pour un défi. » Il te tuerait aussi, mais ça, c’est un détail que tu tais dans l’immédiat. « C’est un prêtre. » Ancien prêtre, mais ça aussi, c’est un détail peu important à partager. « Toujours sûr de vouloir jouer à ce jeu avec moi, Bradford? » que tu lui demandes, avec un brin trop de malice dans la voix. Non, tu ne devrais pas jouer, tu ne devrais pas non vouloir moindrement jouer avec lui, mais c’est plus fort que toi. Prendre de bonnes décisions n’a jamais été ta plus grande force.

 « surprise ! »    autumn galloway & mason bradford.

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Il y a ce jeu entre eux, qui a toujours plu davantage à Mason. Ce soir-là, pourtant dans l’église, il avait envie de tout sauf de jouer, sauf de rire. Il venait de se disputer avec Mia, et si il a toujours nié avoir mal dans cette relation, la vérité est ailleurs. Il n’a jamais su trouver sa place quand la journaliste n’était plus auprès de lui, cherchant d’une façon comme d’une autre, à se faire payer ce qui lui arriver. Et sur son chemin, assise juste derrière lui, se tenait cette blonde au caractère un peu trop trempé pour pas qu’il la remarque. Elle avait bu, bien trop bu, autant que lui du moins, et c’était suffisant pour retenir toute son attention. C’était à ses yeux, suffisant pour vouloir faire d’elle, son abstraction de ce soir-là, et depuis ce jeu ne s’est jamais volatilisé – à contrario de l’alcool dans leur sang. « Oui, c’est exactement pour ça que j’ai préféré faire annuler le mariage plutôt que de demander le divorce. » Il lève les yeux au ciel, elle n’y mettait clairement pas du sien, mais il ne savait pas exactement ce qu’elle cherchait là-dedans. Et comme il n’a pas pour habitude de garder pour lui ce genre de détail, il réouvre sa bouche avant même de réfléchir aux conséquences de ses paroles, « T’avais été moins réfractaire ce soir-là… » Ca glisse avec naturel les barrières de sa bouche, avec ce petit sourire en coin, qui veut tout dire. Oui, il joue, parce que depuis qu’il a accepté –non sans mal- de signer ses foutus papiers, il s’est promis juste un truc : le lui rabâcher jusqu’à la fin de sa vie, elle mérite au moins ça comme châtiment ! « Je penserais même pas à toi comme un date pour un mariage, alors pour le rôle du marié… » Un soupire sort de ses lèvres, décidemment, il n’a pas la côte avec la blonde. Intérieurement, il se demande si elle n’aime pas finalement les femmes pour être autant rabat-joie avec les hommes. Enfin, il ignorait encore l’identité de celui qu’elle aurait pu épouser mais sans doute qu’au fond de lui, il ne s’imagine absolument pas Autumn dans une telle position avec un homme, au vu de sa réaction avec lui. « Figure-toi, que beaucoup aimeraient pourtant y être… » Que ce soit pour son côté célèbre, ou pour son fric, même si il est un éternel optimiste, il ne doute pas une seconde que ce n’est pas simplement pour ses beaux yeux. « Et une célébration c’est tout ce que ça prend pour te faire disparaître? » Un sourire en coin avant de rétorquer, « promis je m’étale pas longtemps… » Laissant alors supposer que ça irait bien plus vite pour elle qu’elle obtempère cette fois, sans rechigner, elle n’y verra que du feu, et c’est pas si désagréable d’être en sa compagnie, elle l’apprendra d’elle-même… Elle répond au téléphone pendant que monsieur fait un rapide tour dans le salon, laissant traîner son regard de part et d’autre, sans doute prêt à faire son chieur. « C’est mon frère. Il te tuerait probablement sur place, s’il savait que tu as marié sa petite sœur pour un défi. » Qu’elle répond alors qu’il n’quitte pas ses yeux de la photo. Il se voit même déçu que ce ne soit que son frère. « C’est un prêtre. » Ca le fait pouffer, il tente de se retenir mais c’est encore pire, elle s’approche finalement un peu de lui, ne détachant pas son regard du basketteur, « toujours sûr de vouloir jouer à ce jeu avec moi, Bradford? » « Un prêtre ? Je sais où aller me confesser alors… » Qu’il rétorque, avant même de faire attention à cette malice dans le regard de Autumn, était-elle réellement prête à prendre le risque de perdre ? Parce qu’elle a bien plus à perdre que lui dans l’histoire, il n’en doute pas vraiment, « j’suis sûr que c’est moi qui vide le verre avant que t’arrives même à le porter à la bouche, » quelle prétention en plus ! Mais son regard titille la ténacité de la Galloway.

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« T’avais été moins réfractaire ce soir-là. » Ce n’était pas bien difficile, ce soir-là tu n’avais qu’une seule et unique idée en tête : oublier Kieran par tous les moyens qui soient. Mason s’était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment – même si lui semblait déterminé à dire le contraire, que c’était le bon endroit, le bon moment, la meilleure connerie, même si franchement, tu peinais à comprendre ce qu’il espérait. Ce n’était pas compliqué pourtant, et tu devrais le savoir puisque tu connais parfaitement l’attrait en temps normal : Mason aime le jeu et tu es la parfaite cible parce que tu lui as montré cette nuit-là, à quel point tu aimais jouer, toi aussi. « Figure-toi, que beaucoup aimeraient pourtant y être… » « Quelle déception pour toi ça doit être, d’être tombée sur la seule fille de Brisbane complètement immunisée à ton charme. » Ce n’est pas que tu avais été complètement immunisée contre son charme, du moins pas le soir de votre rencontre. Ça t’aurait évité bien des emmerdes, si ça avait été le cas par contre. Même sans voir son visage au début, il avait eu un quelque chose qui t’avait donner envie de te perdre dans vos défis tous plus idiots les uns que les autres. Une attraction qui ne s’invente pas, mais qui mélangé à l’alcool, est loin de donner quoique ce soit qui fait moindrement de sens. C’est ce qui devrait te sauver d’ailleurs, le fait que tu es complètement sobre, et peut-être que Mason le sait parce que déjà, il propose que vous ne le restiez pas. Pour une célébration. Une seule qu’il dit, et après il disparaît. Pour combien de temps cette fois? Tu n’oses pas poser la question, de peur de ne pas aimer la réponse. Le téléphone qui sonne, Mason qui s’immisce un peu plus chez toi, c’est étrange mais pour une raison qui t’échappe, tu ne lui montres pas la porte comme tu avais pourtant l’intention de le faire. Il s’intéresse à une photo d’Owen et toi, et si tu pensais pouvoir lui faire peur avec ton aîné, Mason semble plus amusé par ce que tu lui racontes qu’autre chose, ce qui t’agace. « Un prêtre? Je sais où aller me confesser. » « Toi et les églises, clairement, ça fait pas bon ménage. » que tu répliques, l’air peut-être un peu trop sévère et tu remercies silencieusement le ciel du fait qu’il est pratiquement impossible que le chemin de Mason Bradford soit un jour emmené à croiser celui de ton frère. « J’suis sûr que c’est moi qui vide le verre avant que t’arrives même à le porter à la bouche. » « On a même pas choisi le poison du jour Bradford, t’excites pas si vite. » Il semble impatient de te faire boire, et tu devrais vraiment y voir là un géant red flag mais tu te tournes plutôt vers l’une des armoires de la cuisine, sort une bouteille de whiskey qui traîne là depuis longtemps. Tu te retournes et sort deux verres que tu places devant vous. « Ça va prendre combien de verres pour que tu considères qu’on a célébrer assez fort? » que tu lui demandes, le seul but de l’opération étant évidemment de le faire disparaître. Tu lui rappelles maintenant, parce qu’il y a beaucoup trop de chances que tu oublies au fur et à mesure des gorgées enchaînées. « Ou combien de verres avant que tu me dises ce qui te ramène à Brisbane? Ou ce qui t’a fait partir à la base? T’avais l’air drôlement pressé la dernière fois que je t’ai vu. » Le liquide ambré coule dans un verre et puis dans l’autre. Tu pousses le premier vers Mason et tes doigts s’enroulent autour du deuxième et voilà que tu en prends déjà de grandes gorgées, l’alcool te brûlant la gorge au passage sans que jamais tu ne laisses l’inconfort paraître sur ton visage.

 « surprise ! »    autumn galloway & mason bradford.

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En quelque sorte, Autumn avait sûrement été là au mauvais moment, au mauvais endroit. Même si il refusait de l’avouer à la dîtes personne, elle n’avait peut-être pas eu si tort que ça de vouloir se sortir de ce pétrin, et d’avoir obtenu gain de cause. Parce que cela signifiait également qu’elle libérait le basketteur de ses propres chaînes – bien que leur mariage, a tout été sauf une contrainte, ou des interdictions selon lui. Il aimait venir la voir, l’emmerdait, et surtout l’entendre lui hurler dessus de dégager son plancher. C’était devenu un rituel, une mauvaise habitude, un jeu dans lequel, il aimait bien se perdre. Mais c’est quand elle réalisa sa connerie, qu’elle a commencé à son tour, à vouloir l’emmerder pour l’annuler. Chose qu’elle finit par obtenir. Contre le gré de Mason. « Quelle déception pour toi ça doit être, d’être tombée sur la seule fille de Brisbane complètement immunisée à ton charme. » Il lève les yeux au ciel, sentant la pique de la jeune femme, et ne pouvant de toute façon plus faire marche arrière désormais : ce serait comme lui indiquer des signaux de combat perdu d’avance. Et ce n’était pas dans la politique du grand basketteur qu’il a toujours été, et qui l’a souvent poussé à se surpasser, même devant plus grand joueur que lui. « Ca durera pas éternellement… » Qu’il dit, haussant les épaules, d’un air banale. Et quand bien même il y aurait un autre mec dans l’histoire, cela n’empêche pas Mason de flirter à gauche à droite, alors que son cœur ne bat que pour une seule femme : une journaliste qui a fini par le plaquer, et vivre le grand amour en Europe. Les femmes sont bien trop compliquées pour lui. Il s’aventure dans l’appartement, quand elle semble s’intéresser à autre chose que lui barrer l’accès, et finalement, il va peut-être avoir sa réponse plus vite qu’il ne l’imaginait. S’arrêtant devant le premier cadre d’un type, il imagine peut-être indirectement que c’est sa faute à lui, si Autumn paraît si détaché devant sa plastique. « Toi et les églises, clairement, ça fait pas bon ménage. » Il plisse les yeux, devant l’affront. Se demandant bien pourquoi elle dit ça, quand il connaît parfaitement la réponse, « tu parles en connaissance de cause ? » Qu’il rétorque sans une once de remord. « Il fait ses prières sur Brisbane ? » Qu’il demande, avec son innocence qu’on ne lui connaît guère, prêt plus que jamais, à donner un coup de pouce au destin. Faut croire que ça lui plaît de se mettre dans ce genre de situation. Et que si il prétend avoir changé, et murît après le décès de son père, il n’est pas encore prêt à changer radicalement pour autant. « On a même pas choisi le poison du jour Bradford, t’excites pas si vite, » qu’elle avoue en s’éloignant un peu pour se retrouver à ouvrir une porte d’un meuble. « Ça va prendre combien de verres pour que tu considères qu’on a célébrer assez fort? » Elle demande, paraissant bien détachée de la situation, mais elle devait savoir qu’un verre chez Bradford ça signifiait pour les autres, beaucoup. Beaucoup trop. « Je sais que j’suis parfois chiant, mais du poison, quand même… » Oui c’était bizarrement le seul mot qu’il avait retenu dans tout son blabla. « On connaît nos limites non ? » Regard rieur, sourire ravageur. Parce que les limites chez le Bradford quand ça concerne l’excès, il n’y en a pas vraiment. C’est vrai qu’il est un tantinet plus mûr que dans ses débuts et peut-être un peu moins arrogant, mais chassons le naturel, et il revient au galop n’est-ce pas ? « Ou combien de verres avant que tu me dises ce qui te ramène à Brisbane? Ou ce qui t’a fait partir à la base? T’avais l’air drôlement pressé la dernière fois que je t’ai vu. » Les deux verres sont à présent servis, et Autumn se retourne vers lui, lui dont ses fesses sont déjà posés contre le premier meuble de la grande pièce, il attrape le verre plein en se penchant légèrement sur le côté. Il veut tout oublier, tout effacer. Et Autumn lui rappelle tout de ce passé qu’il a toujours tenté de fuir, et d’oublier. « Il a fallu que je règle un problème familiale. » Qu’il avoue, pas sans mal, en vidant son verre d’une traite après coup, et si la dernière gorgée lui arrache une grimace, le reste il ne l’a même pas senti. « L’histoire est longue, et inutile, mais je vais sûrement avoir besoin de la bouteille… » Qu’il dit, quand même il replace son verre vide devant le nez de la Galloway, le message devrait être un peu plus clair.

surprise!

AUTUMN GALLOWAY & @MASON BRADFORD

« Ça durera pas éternellement. » Sa réponse te fait immédiatement rouler des yeux, même si tu n’en attendais pas moins de Mason Bradford, du moins, du peu que tu connaissais de sa personne. On ne pouvait pas dire que vous aviez eu l’occasion de faire plus ample connaissance, entre le moment où vous aviez dit oui, je le veux de la manière la plus stupide qui soit jusqu’à votre réveil sur cette plage et le moment où tu l’avais finalement convaincu de signer les papiers permettant d’annuler cette union des plus ridicules. Tu ne cherchais pas à en savoir plus, mais lui semblait décidé à créer quelque chose, la suite de ce jeu sans doute quand bien même celui-ci ne ferait que t’apporter des ennuis, tu en étais certaine. « Tu parles en connaissance de cause? » Tu te contentes de rouler des yeux, un air toujours trop sévère figé sur ton visage. « Il fait ses prières sur Brisbane? » « Non. » Et techniquement parlant, ce n’est même pas un mensonge puisqu’Owen ne fait plus ses prières nulle part. La dernière chose dont tu as besoin c’est que Mason se mette en tête de croiser ton frère et lui raconter un tas de conneries ou pire encore, lui dire la vérité sur ce qui s’est passé entre vous il y a plusieurs mois de cela. Peut-être que tu es faible, sûrement que tu as un penchant pour l’auto-destruction même mais plutôt que de te débarrasser de Mason comme tu devrais le faire, tu choisis de sortir une bouteille de Fort des armoires, même s’il est trop tôt, même si c’est une terrible idée. « Je sais que j’suis parfois chiant, mais du poison, quand même… » « Je trouve ça approprié, pour les rats dans ton genre. » que tu réponds aussitôt, les lèvres relevés en un sourire mesquin. Il a décidé de t’imposer sa présence, tu peux bien le lui rendre avec quelques insultes faciles et bien placées. « On connaît nos limites, non? » « On sait surtout qu’on en avait pas la dernière fois. » Et c’est ça qui rend toute cette mise en scène complètement ridicule, mais ça ne t’empêche pas de remplir les verres et de laisser la bouteille sur le comptoir, persuadée qu’un simple verre ne fera pas l’affaire. Et tant qu’à être là, tant qu’à devoir gérer avec sa présence, autant tenter de satisfaire ta curiosité, même si franchement, tu n’as pas la moindre idée de ce que cela peut t’apporter. « Il a fallu que je règle un problème familial. » C’est très vague et ça t’intrigue, comme le témoigne tes sourcils qui se froncent légèrement alors que tu viens prendre une toute petite gorgée de ton verre. « L’histoire est longue et inutile, mais je vais sûrement avoir besoin de la bouteille… » « Si tu veux plus à boire, faut me raconter quelque chose. » que tu demandes en t’appropriant la bouteille au liquide ambré avant qu’il ne puisse le faire. « Ça me parait juste. Un verre, un morceau d’histoire. » que tu continues avec cette voix joueuse et mielleuse. « T’es venu déranger ma sieste, tu me dois au moins ça. » Non, dans le meilleur des mondes, Mason et toi vous ne vous devez rien du tout, mais faire le bon choix n’est pas un talent que tu possèdes malheureusement.

 « surprise ! »    autumn galloway & mason bradford.

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Au lieu de remercier Autumn de lui avoir enlever le fardeau de l’avoir épousé – même pour un jeu stupide, même avec trop d’alcool dans le sang, même si il n’en pense pas moins, il agit avec une contradiction qui étonne presque la jeune femme. Elle lève même les yeux au ciel, roule des yeux autant que possible devant le jeu du basketteur. Comme si elle ne le croyait pas une seconde, comme si c’était écrit sur son visage qu’il sur joue. Pourtant, comme tout chieur professionnel, il avait apprécié remuer le couteau dans la plaie, toujours partant pour la faire chier toujours davantage, sans qu’il ne trouve nécessaire de cesser son jeu. Jamais le dernier pour vouloir obtenir gain de cause, il est évident, que personne ne pourra réellement le supporter bien longtemps dans la vie de tous les jours, mais ça l’amuse, et comme elle rentre dans son jeu, avec sa moue quotidienne, il n’en perds jamais une occasion pour remuer le couteau dans la plaie. Moins Autumn, à en voir sa tête, surtout lorsque les yeux de Mason brillent à la seule pensée d’aller rendre visite à ce cher prêtre. « Non. » Elle est franchement pas drôle, son ex-femme. Et il en perd son sourire, et une moue boudeuse ressort de cette conversation. « C’est quoi son nom ? » Il tente le tout pour le tout parce qu’il se dit que sur un malentendu, elle pourrait peut-être lui répondre, « promis je l’embêterai pas, et je serai pas chiant. » Mais est-ce que sérieusement Autumn serait assez blonde intérieurement (non elle est rousse) pour le croire ? Il fait son sourire colgate, avant qu’elle se désintéresse de lui et de cette conversation pour le piquer, une énième fois, se tournant vers son meuble où toutes ses bouteilles sont déposées. « je trouve ça approprié, pour les rats dans ton genre. » Ouais, il n’avait pas trop envie d’avoir confiance en elle, sur ce coin-là, et lui laisser l’opportunité de l’empoisonner, quoi qu’elle a mal joué, parce qu’en ayant signé les papiers d’annulation, elle ne peut désormais plus rien demandé (exigé ?) de lui. « Arrête, je vais croire que tu commences à bien m’aimer… » Il rétorque, aussi rapidement avant de lui faire un clin d’œil. Ouais, il est chiant comme type hein Autumn ? Birdie lui a souvent dit, et sa nouvelle coloc finira par s’en rendre compte assez rapidement. « On sait surtout qu’on en avait pas la dernière fois. » Il hausse les épaules, il n’a jamais vraiment de limite Mason, il vit un peu le jour au jour sans se soucier des conséquences, il serait pas sur le banc de touche si il réfléchissait un peu avant d’agir, ou de parler. Mais finalement mettre sur le tapis son départ précipité pour Sydney ne sera pas une mince à faire, il déteste parler de cette période, et de ce qu’il a pu perdre ses dernières années. Il est suffisamment con pour que les erreurs du passés ne lui servent jamais de leçon. Et quand bien même sa famille lui manque, il n’acceptera jamais que ça sorte de sa propre bouche. « Si tu veux plus à boire, faut me raconter quelque chose. » Il soupire, baissant ses yeux en direction du verre, c’est typiquement le genre de conversation qui pourrait le faire dégager d’ici plus vite que son ombre. Typiquement le genre de conversation qu’il refuse d’avoir, même avec une étrangère qui a failli porter son nom. « Ça me parait juste. Un verre, un morceau d’histoire. il se sert lui-même son verre avant de le récupérer en main, t’es venu déranger ma sieste, tu me dois au moins ça. » Il hausse les épaules, « tu veux savoir quoi ? » Qu’il lâche, en perdant totalement de sa superbe, c’est un sujet compliqué pour Mason, un sujet qui lui a valu en quelque sorte sa place de leader, parce qu’il acceptera jamais qu’on lui fasse remarquer, que sa famille n’y est pour rien, et que c’est lui le fautif. « Mon père est mort, il lâche, sans montrer aucun signe de tristesse, bien qu’il garde tout pour lui, mais j’suis pas prêt de reprendre contact avec ma sœur et mon frère. » Ouais le morceau est lâché, derrière cette insolence, il y avait bien un cœur touché, et profondément meurtri mais qui ne l’accepte pas. « Même Mason Bradford a une famille de merde… » Qu’il poursuit avant de boire une nouvelle gorgé cul sec. Il espère qu’elle a prévu d’autres bouteilles, « et toi ton enfance, c’était comment ? » Est-ce qu’elle était aussi chiante et relou qu’aujourd’hui ?

surprise!

AUTUMN GALLOWAY & @MASON BRADFORD

Tu réalises assez rapidement que tu n’aurais pas du engager la conversation sur ton frère. C’était involontaire, tu n’avais fait que répondre sur un commentaire que le Bradford avait fait sur une photo, mais voilà que tu semblais lui avoir donné des munitions et tu risquais de le regretter amèrement. S’il fallait que le chemin de ton frère et celui de Mason se croisent à un moment ou un autre, cela signerait ton arrêt de mort, tu en étais persuadée. « C’est quoi son nom? » Le silence. C’est la meilleure tactique que tu pouvais utiliser. Le silence était ton meilleur allié et la seule réponse que Mason obtiendrait de ta part. « Promis je l’embêterai pas, et je serai pas chiant. » Tu roules des yeux alors qu’un nouveau rire mesquin s’échappe de tes lèvres. « Parce que c’est exactement comme ça que je te connais, pas embêtant et pas chiant du tout. » que tu souffles avec tout le sarcasme que tu possèdes. Tu ne connaissais pas Mason autrement et tu savais qu’il n’y aurait aucune bonne raison pour qu’il décide de contacter ton frère alors autant éviter les dégâts autant que possible. « Je sais pas ce que tu veux Bradford, mais j’ai rien à t’offrir. » Tu pouvais bien tenter de le lui rappeler autant de fois que tu le voulais, ça ne semblait pas avoir grand impact sur le jeune homme qui semblait décidé à s’incruster aussi longtemps que possible, comme si vous étiez des amis de longues dates et non pratiquement des inconnus qui partageaient seulement la plus grosse connerie de leur vie. Mais même en sachant cela, tu sors une bouteille de fort, tu sors deux verres, tu crées une scène où les excès sont pratiquement garantis alors que tu sais parfaitement que c’est la plus terrible des idées que tu puisses avoir. Un jour tu apprendrais de tes erreurs face à tes décisions plus terribles les unes des autres. Ce jour ne serait pas aujourd’hui. « Arrête, je vais croire que tu commences à bien m’aimer. » « Ça te ferait plaisir hein? » S’il y tient tant que ça, tu peux même faire un petit effort et te mettre un sourire sur les lèvres pour le reste de cette rencontre, si ça lui suffit pour qu’il disparaisse à nouveau et qu’il ne se sente pas obligé de revenir de sitôt. Et si aujourd’hui se devait d’être un épisode unique, et bien tu considérais que tout ce qui était dit et fait ne voulait rien dire. Que ton envie d’en apprendre plus sur lui et sur les raisons qui l’avaient ramené à Brisbane n’était qu’une façon comme une autre de passer le temps. « Tu veux savoir quoi? » Tu hausses légèrement les épaules, tes doigts entourant ton verre avant de finir le porter à tes lèvres. Tu ne t’attends pas à grand chose de personnel, honnêtement ce serait bien ton genre d’inventer une raison simplement dans le but de raconter une bonne histoire, mais peut-être que ce n’est pas le genre de Mason, peut-être bien que ce n’est pas tout le monde qui a ton penchant pour les mensonges et les supercheries. « Mon père est mort. » Ça, tu ne t’y attendais pas du tout. Tu aimerais pouvoir dire que tu le connais assez pour savoir s’il ment ou non, mais son visage ne laisse rien voir, aucune émotion, ni tristesse, ni colère, un vide qui te chamboule plus que tu ne voudrais l’admettre. « Mais j’suis pas prêt de reprendre contact avec ma soeur et mon frère. » « Comment ça? » La curiosité l’emporte sur le reste et tu te demandes pourquoi il a songé nécessaire de rajouter ce petit détail. « Je suis désolée, pour ton père. » Ça ne vaut peut-être pas grand chose, mais c’est sincère. Tu as beau ne pas être particulièrement de tes parents, te considérant éternellement incomprise auprès d’eux, surtout depuis ton passage à l’hôpital, mais la simple idée de ne plus les avoir dans ta vie de cette manière-là suffit à te rendre malade. « Même Mason Bradford a une famille de merde… » « C’est de bon de savoir que tu restes humain malgré ta célébrité. » Même si franchement, célèbre ou non, le deuil n’est jamais un processus facile. Il vide son verre en quelques secondes à peine, et tu n’hésites pas avant de le remplir à nouveau. Il a suivi les règles après tout. Un morceau d’histoire pour une nouvelle consommation. « Et toi ton enfance, c’était comment? » « Ordinaire. » Rien d’extravagant, des parents demandants et religieux, un grand frère qui semblait parfait et toi, le vilain mouton noir qui n’était jamais capable de suivre les règles comme tout le monde, toujours trop faible, trop sensible, trop dans son monde et trop perdue pour réellement se faire une place. « J’ai grandi dans une famille religieuse et je suis même pas certaine de croire en Dieu. » Ça ne ferait plaisir à personne de ta famille de t’entendre en ce moment, mais ça demeure une vérité que tu ne partages généralement pas avec qui que ce soit, la religion étant un sujet bien trop houleux de nos jours. « C’est quand la dernière fois que t’as vu ton frère et ta sœur? » Et qu’est-ce qu’il attend avant de reprendre contact?

 « surprise ! »    autumn galloway & mason bradford.

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Mason est bien différent de cette image qu’il veut montrer de lui. Derrière cette carapace semi solide, ses allusions débiles et ses échanges de regard hautain, il sait se montrer vulnérable. Il sait se montrer d’une nature plus douce, plus joviale que ce mec hautain, méprisable à souhait. Derrière cette carapace, il y a bien un être vivant – même si pendant longtemps, Autumn se demandera si il existe bien. Tout comme elle, Mason aussi a été déçu, se battant corps et âme pour sauver une union qui n’existera plus finalement. Il s’est réveillé trop tardivement, à ce qu’on raconte, pourtant aux yeux du basketteur, sa montre n’annonçait aucun réveil tardif. Mais il n’a jamais eu la notion du temps et de l’impératif, plutôt le genre de mec à prendre tout à la légère, sans se préoccuper de ce timing qui s’échappe de son emprise. « Parce que c’est exactement comme ça que je te connais, pas embêtant et pas chiant du tout. » Elle confie, levant les yeux au ciel, si il ne la connaissait pas aussi bien, il se dirait qu’elle est facile à convaincre. Mais le ton ironique employé par la jeune femme ne lui laisse aucun doute : elle joue de lui, et il ne peut s’empêcher de rétorquer, « je suis content que tu finisses par t’en rendre compte… » Le timbre de sa voix ne trahit pas cette nouvelle expression qui se lit sur son visage et ce sourire qui apparaît, amusé par cette situation. Il est le genre à se moquer des situations Mason, pas le genre à prendre conscience réellement de l’impact de ses mots. Encore moins face à cette ancienne femme à qui il a dit ‘oui’ il y a quelques mois. « Je sais pas ce que tu veux Bradford, mais j’ai rien à t’offrir. » Il hausse les épaules, il ne recherche rien, vraiment. Il avait juste besoin de venir la faire chier un peu, de remuer le couteau dans la plaie, comme il sait si bien le faire. A y réfléchir un peu, ils ne connaissent rien l’un de l’autre, ils n’ont jamais pris le temps de discuter parce que si l’état joviale n’aura duré que quelques heures, le réveil lui, a été d’autant plus compliqué à gérer. Elle ne lui a même pas laissé le temps de réaliser les choses, qu’elle demandait déjà à annuler le mariage, regrettant son geste sans lui laisser une once de doute, et de chance – comme si Mason avait besoin de ce mariage pour faire parler de lui. Mais son ego en a pris cher, et il a refusé la sentence. « Ça te ferait plaisir hein? » Et elle ne devine même pas comment. Il a ce sourire idiot accroché à ses lèvres, « ne t’accroches pas trop, » il se la pète, le melon Mason, le melon. « J’suis très demandé, tu risques d’être déçue… » Il s’en amuse, observant discrètement la moue qui se glisse sur le visage de son interlocutrice. Avant de perdre ce sourire devant les questions d’Autumn. Il était prêt à beaucoup pour picoler Mason, mais parler de sa famille et de son père, ça reste à voir. Il n’a pas grand-chose à dire sur eux, n’accepte pas d’avoir été l’un des fautifs dans l’accident mortel de leur mère. « Comment ça? » Il hausse les épaules, alors même qu’il réalise déjà l’ampleur du peu qu’il a laissé sous-entendre. Il fuit littéralement le regard d’Autumn, finalement pour croiser n’importe quoi d’autre que son regard – qui cherche pourtant le contact visuel pour s’assurer peut-être d’une réalité qu’il cherche à éviter. « Je suis désolée, pour ton père. » Il n’est pas l’genre à pleurer dans les bras des autres, encore moins à laisser exploser sa colère aussi facilement. C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’il ne laisse rien entrevoir. Pour autant, ça ne voulait pas dire qu’il ne ressentait rien. Simplement, il n’préfère pas montrer ce visage vulnérable de lui, attachant peut-être. Pour lui, se serait juste minable, enfantin, presque faible. « Il n’y a rien à dire, sur lui – ce père, avant de reprendre, ni sur mon frère et ma sœur, je n’ai plus de nouvelle… » Fermé, Mia à l’époque avait déjà essayé de rabibocher sa meilleure amie et Mason, qui était à l’époque son petit copain. Avant que tout explose, et qu’elle soit face à un mur concernant la petite famille. « C’est de bon de savoir que tu restes humain malgré ta célébrité. » Le regard un peu perdu, il devine avec aisance de quoi elle veut parler, Mason n’est pas le type qui est facile de lire en lui. « J’serai curieux de savoir ce que tu pensais de moi, au premier regard, » il tourne légèrement sa tête en la pivotant sur le côté, comme pour lui jeter un regard furtif, même si il doute réellement de vouloir le savoir. Ne doutant pas une seule seconde qu’elle n’a pas dû être tendre avec lui, dans ses pensées. « Ordinaire. Changer de sujet avait été plus facile pour lui, mais il devine aisément que Autumn le lâcherait pas aussi facilement. J’ai grandi dans une famille religieuse et je suis même pas certaine de croire en Dieu. » Il la regarde nouveau un court instant, alors qu’un sourire se montre presque timidement, face à ses souvenirs. « J’t’imagine pas avec un frère croyant… » Il ne peut s’empêcher de le lui faire la remarque, tant ça lui paraît si l’opposé de cette image qu’elle laisse montrer. « C’est quand la dernière fois que t’as vu ton frère et ta sœur ? » Son regard se plonge dans le liquide du verre encore plein, « pour l’enterrement de mon père, en janvier 2022, mais avant ça, bien des années. » Pas même quand il a l’occasion de jouer contre les Sydneys Kings dans sa ville natale, il les appelle pour se faire un restau ou simplement les voir rapidement. Ils ne méritent même pas ça, selon lui.

surprise!

AUTUMN GALLOWAY & @MASON BRADFORD

« Je suis content que tu finisses par t’en rendre compte. » Tu roules des yeux pour ce qui te semble être la centième fois en quelques minutes à peine. Tu n’avais pas l’impression que la conversation avec Mason menait quelque part. Peut-être même que c’était ce qu’il souhaitait, finalement. Te faire perdre ton temps, un peu plus. Tu ne pourrais pas expliquer ce que tu attendais avant de le mettre à la porte. De la compagnie, aussi mauvaise soit-elle, était mieux que pas de compagnie, non? Peut-être conservais-tu l’idée que tu finirais par en apprendre un peu plus sur l’homme derrière les apparences d’homme je-m’en-foutisme et d’arrogance, mais il ne semblait pas décidé à laisser tomber le persona, au point où tu te demandais s’il y avait vraiment plus que ce qu’il offrait aux premiers abords. « Ne t’accroche pas trop. J’suis très demandé, tu risques d’être déçue… » « Désolée d’être celle qui t’offre de mauvaises nouvelles, mais je suis pas exactement libre en ce moment non plus. » Pas libre, quoique pas certaine d’être en couple. Tu ne sais pas trop quel statut est celui qui te décrit le mieux, ta relation avec Kieran étant loin d’être quelque chose qui rendre dans une petite boîte bien définie, mais ça, ce n’est pas quelque chose que tu es obligée de mentionner à Mason. Mason dont l’ego va peut-être finalement se dégonfler s’il comprend que tu n’es pas l’une de ses filles qu’il peut s’amuser à chasser simplement pour le thrill de le faire. Mais plutôt que de couper court à tout ça, tu embarques dans ce drôle de jeu d’alcool, où tu tentes de le faire parler en échange de boisson, un concept particulier mais qui semble assez efficace jusqu’à maintenant. Tu es sincère, lorsque tu lui offres tes excuses pour la mort de son père, un sujet sensible sur lequel il ne semble pas vouloir s’étendre davantage, ce qui pique naturellement ta curiosité maladive. « Il n’y a rien à dire, sur lui. Ni sur mon frère et ma sœur, je n’ai plus de nouvelles… » « Tu voudrais en avoir? » Tu ne demandes pas s’il a fait quelque chose pour se les mettre à dos – même si tu voudrais bien le savoir – cherchant plutôt à savoir ce que lui veut dans tout ça. S’il est parti de Brisbane après le décès de son père, pourquoi revenir maintenant si ce n’est pas pour rétablir une certaine communication avec ses proches? « J’serai curieux de savoir ce que tu pensais de moi, au premier regard. » Tu échappes un rire, relevant la tête pour croiser le regard bleuté du basketteur. « J’me suis dit que j’aurais pu tomber sur bien pire, comme mari suite à un pari stupide. » Autant être honnête. Mason avait une belle gueule, oui. Un sens de l’humour douteux, un esprit de compétition bien trop prononcé oui, mais une belle gueule et vu l’état dans lequel tu étais lorsque vous vous êtes mariés, on ne peut pas dire que tu pensais bien plus loin que ça. « T’as pensé quoi toi, la première fois que t’as mis les yeux sur toi? » Voilà que tu es curieuse de savoir ce qu’il a pensé de toi, lui aussi. Et si son opinion de toi a changé de toi depuis. Sûrement. Tu n’es sans doute que la blonde agaçante qui tenait absolument à divorcer. Encore une fois, il y a pire comme réputation. « J’t’imagine pas avec un frère croyant… » « Et pourtant. Ça le tuerait, de savoir ce qu’on a fait. » Tes parents aussi. Et c’est exactement pour cette raison que tu ne comptes jamais dévoilée cette toute petite partie de ton historique. Tu ramènes la conversation sur sa famille, qui te semble bien plus intéressante que la tienne. « Pour l’enterrement de mon père, en janvier 2022, mais avant ça, bien des années. » « Wow. » que tu murmures, surprise. « J’pourrais pas m’imaginer passer des années sans parler à mon frère. Il est comme mon meilleur ami. » Même si tu ne lui dis pas tout. « Pourquoi tu leur parles pas? » Cette fois-ci, tu ne passes pas par mille chemins pour obtenir la réponse à la question qui t’intéresse réellement.

 « surprise ! »    autumn galloway & mason bradford.

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Elle ne le croira peut-être pas, mais lui aussi, a souffert par le passé. Lui aussi, a voulu défendre ce qu’il pensait être utile pour son cœur. Mais c’était peut-être trop tard pour se battre, il préfère aujourd’hui enterrer cette histoire. Enfouir son histoire au plus profond de son cœur et faire comme si elle n’avait jamais existé, comme si il n’avait jamais aimé quiconque. Mais la réalité est qu’il ne parvient pas à la remplacer par une autre personne, parce qu’il ne veut pas, et qu’il ne s’en donne pas les moyens, préférant fuir toute ses relations qui saurait l’emmener à entrevoir la lumière. Il préfère la solitude, du moins c’est ce qu’il prétendra, alors même qu’il recherche à être entouré, par des femmes qui plus est. Encore une contradiction supplémentaire pour le brun qui refuse l’idée de ne pas plaire, mais qui ne parvient pas à se dire qu’il finira par la remplacer un jour. Emmerder la Galloway s’annonce judicieux, et d’un passe-temps parfait. Parce qu’il sait qu’avec elle, elle ne risque pas de s’attacher, elle risque pas à aller plus loin avec lui : elle aurait pu, et elle n’a même pas songé que potentiellement, il aurait pu être le parfait client pour lui dérober tout son fric : qu’il dépense sans compter. Mais surtout, il ne veut pas se retrouver seul dans sa grande villa, depuis que Birdie a quitté son nid douillet pour s’installer avec son partenaire comme elle aime le dire, il se sent un peu seul sans savoir quoi faire de ses chambres inhabités. Est-ce la solution de se montrer le premier emmerdeur face à celle qui a joué sa futur femme devant un Elvis pressé ? Non, bien sûr mais il est bien trop buté pour s’en rendre compte. « Désolée d’être celle qui t’offre de mauvaises nouvelles, mais je suis pas exactement libre en ce moment non plus. » Elle éveille sa curiosité aussi mauvaise soit-elle. Il arque un sourcil en sa direction, « t’as un mec ? » Il relève aussitôt son visage en sa direction, ses grands yeux qui s’écarquilles, il donnerait cher pour qu’elle poursuive dans la même lancée, « toi, Autumn Galloway, tu as un mec en vue ?! » Son intonation est autant moqueuse qu’halluciné par cette charmante intervention de la jeune femme. Il attend bien plus de détail désormais. Tout, absolument tout qui lui ferait pas regretté d’être venu ce soir. « Tu voudrais en avoir? » Il fronce les sourcils sans même réfléchir plus de deux secondes, répondant du tac o tac devant l’affront. « Bien sûr que non ! » Menteur. « Ils en donneront pas de toute façon, » et ça lui suffit pour se dire que c’est pas lui qui est tort, mais bien les deux parties. « J’me suis dit que j’aurais pu tomber sur bien pire, comme mari suite à un pari stupide. » Elle rigole et il marque des points ce soir plus qu’à n’importe quel autre moment de leur entrevue. Et quand bien même, il n’y a rien entre eux qui puissent porter une quelconque confusion, il se régale de l’entendre le lui confier, comme si il venait de gagner une petite victoire. L’égo, sans doute. « On est bien d’accord sur ce point… » Evidemment, qu’il ne pourrait prétendre l’inverse, alors qu’il sent déjà le regard blasé de la jeune femme sur lui. « En toute objectivité bien entendu. » Il lève les yeux vers elle, amusé par la situation, ne doutant pas de trop en faire. Mais c’est ce qui faisait son charme : il se savait parmi les beaux gosses de cette ville et ne rechignait jamais à jouer le gros lourd sur ce point-là. Il n’était de toute évidence pas à arriver là où il est aujourd’hui, en étant quelqu’un qui manque d’entrain sur sa personne, ou timide. Ce n’était pas le rôle d’un capitaine d’équipe. « T’as pensé quoi toi, la première fois que t’as mis les yeux sur toi? » Recopieuse ! « Que t’as de la chance de m’épouser… » Et il se met à rire, avant de reprendre se raclant un peu la gorge, pas prêt à lâcher le morceau non sans désamorcé la chose, « Que j’affectionne particulièrement les chieuses pour passer à côté de toi… » Et c’était un compliment quand ça sortait de sa bouche. « Et pourtant. Ça le tuerait, de savoir ce qu’on a fait. » Il hausse les épaules, « il a jamais eu de petite amie lui ? » Bizarrement, sa question est très sérieuse, et il reporte son regard sur Autumn, attendant une réponse précise et franche de sa part. « Wow, » étonnée, elle reprend assez vite, « j’pourrais pas m’imaginer passer des années sans parler à mon frère. Il est comme mon meilleur ami. » Il hausse les épaules, pas lui. « Pourquoi tu leur parles pas? » Pas certain d’être en mesure de se confier autant, mais il lui devait bien ça, non ? « Des histoires de famille. » Il hausse les épaules, son regard qui se perd ailleurs. Sauf dans le regard d’Autumn, lui qui est généralement assez sûr de lui, qui prend tout à la rigolade, elle venait de rentrer un peu plus dans son intimité, dans ce qu’il refuse de montrer au premier venu. « J’ai perdu quelqu’un de très proche à l’adolescence, et tout a vrillé à cet instant… » Il tend son verre avant qu’elle lui resserre. Qu’il boit d’une traite, la douleur du liquide qui tiraille sa gorge le fait grimacer un court instant, avant que sa voix s’abat, lourde, un échos qui ressemble à rien de plus à l’instant même qu’un appel, « notre mère. » Et ça lui arrache une grimace que d’employé le terme ‘notre’. Mais en réalité personne de cette famille ne s’est réellement remit de cette mort. Même si ils font tout pour éviter d’en parler ou de montrer un quelconque attachement.