surprise!

AUTUMN GALLOWAY & @MASON BRADFORD

« T’as un mec? » Non seulement Mason a le culot de se pointer chez toi sans prévenir, de s’imposer alors que tu pensais que tu en avais bel et bien fini avec son existence, mais en plus, il agit comme si l’idée que tu puisses avoir quelqu’un dans ta vie était la chose la plus ridicule qu’il n’ait jamais entendu et honnêtement, ça te donne envie de crier. Tu te contentes toutefois de te pincer les lèvres avec force, un regard noir dirigé en sa direction alors qu’un air incrédule persiste sur le visage du brun. Tu sais que ce n’est qu’une technique de plus de sa part pour t’atteindre, et tu détestes le fait que ça fonctionne aussi facilement. « Toi, Autumn Galloway, tu as un mec en vue?! » « Fais pas genre c’est si surprenant Bradford. » que tu réponds entre tes dents serrées. Tu prends une longue inspiration et plutôt que de lui donner exactement ce qu’il espère recevoir de ta part, des insultes et bien des ammunitions contre toi, tu décides de jouer le jeu, toi aussi. « T’as eu ta chance, c’est pas ma faute si t’as pas su la saisir. » Tu lui offres une petite moue aguicheuse, avant que la sujet ne change complètement. C’est étrange, cette espèce de va-et-vient entre Mason et toi, ce concours de qui sera pousser l’autre le plus loin mélangé à des confidences qui expliquent un peu mieux devant qui tu te retrouves réellement, sans en comprendre pleinement le personnage. C’est qu’il est un peu comme toi finalement, Mason. Brisé, caché derrière une carapace qui n’est plus aussi étanche qu’elle devrait l’être. « Bien sûr que non! » Tu fronces légèrement les sourcils devant cette réaction brusque, incertaine de le croire. « Ils en donneront pas de toute façon. » « T’as osé en demander? » T’es presque certaine que la réponse à cette question sera un autre non, mais tu essayes simplement de comprendre le pourquoi du comment. Il est parti, il est revenu, et s’il te parle de sa famille, c’est que les contacts sont compliqués mais quelque chose te dit qu’il aimerait rétablir une connexion, même s’il prétend le contraire. « On est bien d’accord sur ce point… En toute objectivité bien entendu. » Une fois de plus, tu roules des yeux devant l’arrogance du jeune homme. Il n’avait certainement pas besoin que tu lui rappelles son look, tu ne doutais pas qu’il avait bien assez de compagnie féminine en tout genre pour le faire à ta place. Mais ça ne change pas le fait que tu es curieuse toi aussi, de savoir ce qu’il s’est dit la première fois qu’il a posé les yeux sur toi. « Que t’as de la chance de m’épouser… » Un rire méprisant s’échappe de tes lèvres. Évidemment qu’il allait dire un truc du genre. « Que j’affectionne particulièrement les chieuses pour passer à côté de toi… » Tu lèves légèrement les sourcils, presque surprise de l’entendre finalement te confirmer que oui, tu étais bien son genre. « Fallait pas me laisser filer si facilement. » que tu réponds d’un ton moqueur, consciente toutefois du ton dangereux qu’était en train de prendre cette discussion. Heureusement, tu n’es pas encore complètement sous l’influence de l’alcool et le simple fait de parler de ton frère et de sa potentielle réaction face à tes conneries t’aident à ne pas te laisser guider par ton impulsivité maladive. « Il a jamais eu de petite amie lui? » « Bah oui, avant. » Avant de prendre ce chemin-là, pas que tu en connaisses les détails, ni que tu cherches en avoir. Mais ce n’est pas de ton frère dont tu as envie de parler, quand tu le sens si près de te faire de réels aveux au sujet de sa famille, des conflits qui y régissent. Tu avais déjà compris que c’était des histoires de famille et que c’était compliqué, mais tu voulais en savoir plus, pour des raisons que tu n’étais même pas certaine de saisir toi-même. « J’ai perdu quelqu’un de très proche à l’adolescence, et tout a vrillé à cet instant… » Tu le regardes finir son verre d’une traite, et tu comprends que ce qu’il est en train de te confier n’est pas quelque chose dont il parle aisément. Alors une fois le verre vide, tu le remplis de nouveau, contre ton meilleur jugement. « Notre mère. » « Je suis désolée. » Tu l’es vraiment, et puis ta main se pose sur la sienne dans un geste qui se veut réconfortant. « Ça a pas dû être facile. » Ni pour lui, ni pour son frère et sa sœur. Et c’est triste de réaliser que cette perte les a séparer plutôt que de les rapprocher. « Elle était comment? » La question sort de tes lèvres comme ça, sans que tu y réfléchisses. Tu aurais pu lui demander des détails sur les conflits, essayer de comprendre le pourquoi du comment, mais tu préfères encore qu’il te parle d’elle, de celle qui manque à sa vie depuis trop longtemps, de celle dont les souvenirs se font peut-être trop minces depuis. Tu ne sais pas s’il va réellement t’en dire plus, mais l’offre est là, si jamais l’envie y est.

 « surprise ! »    autumn galloway & mason bradford.

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Il sait ruser Mason, et la jeune Australienne ne manque pas d’éveiller en lui ce désir de vouloir en savoir davantage quand elle lâche l’info capitale – se foutant royalement de paraître un peu trop curieux à son goût. Il préfère aisément parler des éventuelles histoires de la jeune femme que des siennes, parce qu’elles n’ont aucune importance aujourd’hui. Parce qu’elles n’en ont peut-être jamais eu, alors qu’il s’est toujours moqué de ses réels sentiments à l’égard des autres, n’y prêtant aucune attention. « Fais pas genre c’est si surprenant Bradford. » Il lève les yeux au ciel, en joue beaucoup trop pour que ça paraisse crédible à la principale concernée, mais Mason aime jouer avec le feu, et Autumn est bien placer pour le savoir. Elle répond elle aussi, manquant de tact, très certainement qu’elle aussi, est prise dans sa fierté. « Tout peut arriver de nos jours… » Qu’il souffle le chaud pour obtenir du froid, et ça le fait sourire devant le visage fermé et la mine décomposite de la jeune femme. Il ne devrait pas la chercher, alors qu’elle lui a déjà montré par le passé ne pas être celle qui se laisse facilement berné. Mais c’est bien plus fort que lui. « T’as eu ta chance, c’est pas ma faute si t’as pas su la saisir. » Qu’elle lui offre avec sa meilleure moue qu’elle puisse lui offrir, et ça le fait sourire. Il n’y a aucune prétention d’un côté ou d’un autre. De toute évidence personne ne serait prêt à le supporter H24 et il en est bien conscient, si bien qu’il refuse s’attacher une énième fois. Il n’y a jamais eu cette intention auprès de la Galloway, simplement de passer des bons moments – aussi bon puissent-ils être, c’est compliqué, alors qu’ils ne connaissent rien l’un de l’autre. Pas même leur passé compliqué, leur éternelle crainte. Pas même ce besoin d’être entouré et de plaire – sans l’avouer à quiconque. Il pense pourtant la connaître bien plus qu’elle ne lui laissera cette chance,  « on a tous l’droit à une seconde chance… » Provocateur, il sait user de son charme pour l’amadouer, en vain. C’est en réalité pas ce qu’il recherche, mais le jeu est tentant. « T’as osé en demander? » Il relève son regard sur elle, de grands yeux ronds. « Non ! » Une affirmation qui pourrait lui faire froid dans le dos, tant elle tente de lui ouvrir les yeux sur quelque chose dont il veut encore tout ignorer. « A quoi bon ? » Ce n’était pas vraiment une question. Tout comme il n’attendait aucune réponse de sa part. Cette image de les détester lui plaisait suffisamment pour pas qu’il trouve de regret. Qu’aurait-il à raconter après toutes ses années d’absence ? Qu’aimerait-il découvrir d’eux qu’il ne savait pas déjà ? « Fallait pas me laisser filer si facilement. » Il retrouve de sa superbe, avant de souffler, « je te manque déjà ? » Il lance, un clin d’œil en sa direction et un baiser qu’il envoie de sa main, provoquant le destin de la pire des manières, mais il est loin de se prendre au sérieux. Surtout pas avec la Galloway. « Bah oui, avant. » Il hausse les épaules, « et que s’est-il passé pour qu’il préfère la croyance à la chaire féminine ? » La personne avait été si odieuse avec lui ? Ou peut-être que le problème venait de lui ? Il avait peut-être un grain au premier étage. Tout est possible et Mason laisse son imagination parler à sa place. Mais la conversation dérive et Mason ignore encore comment cela a pu se passer ainsi. « Je suis désolée.  » Le regard dans le vide, un autre verre qui s’enfile, puis un second. C’est certain qu’il ne les comptera plus désormais. « Ça a pas dû être facile.  » Il n’sait plus bien. On parle du temps qui soigne les blessures et fait oublier un peu la misère dans le cœur. Et finalement, assez tristement il trouve cette phrase assez vraie. Rien n’a été facile à l’époque, mais Mason s’est isolé, si bien qu’à sa majorité il est parti. Il a préféré fuir. Parce que c’est toujours plus facile. Parce que ça lui permettait de pas voir les choses en face. « Elle était comment?  » Et il prend sa question dans un sourire bienveillant. Ca faisait bien longtemps qu’il n’avait pas songé à sa mère. Parce que les souvenirs qu’il a avec elles, sont lointain, et les seuls souvenirs récents sont ses disputes avec leur père. « Différente de moi. » Elle n’était pas aussi chiante que lui, et n’avait pas mauvais caractère. « Douce et bienveillante, elle essayait toujours de trouver le meilleur compromis pour mon frère et moi. » Son regard se durcit, et un énième verre qui passe la barrière de sa gorge, « un rayon de soleil dans nos vies. » Et elle a laissé un vide immense dans la sienne, quand bien même il n’a pas le cœur à l’avouer devant la blonde face à lui. « Elle a dû me brailler dessus à mainte reprise depuis, en me menaçant avec ses chaussons. » Et cette image lui permet de sourire quand bien même c’est un souvenir qu’il gardera d’elle. Parce que même de son vivant, ça faisait partie de ses habitudes.

surprise!

AUTUMN GALLOWAY & @MASON BRADFORD

Tu devrais être insultée que Mason insinue si librement que ce soit un miracle que tu fréquentes quelqu’un, surtout quand il ne connaît absolument rien de l’histoire qui vous lie Kieran et toi. Tu tournes le tout en un jeu plutôt, lui rappelant que techniquement parlant, il a eu sa chance, à un extrême qu’aucun autre homme n’a eu l’occasion de se rendre, pas même ton ex-fiancé. Mais ça, c’est du passé et tu ne comptes pas revisiter le tout, qu’importe ce que tu peux en dire. Ça ne te rend pas moins curieuse sur les raisons de son départ soudain de Brisbane ou de son retour et tu dois admettre être légèrement surprise d’apprendre que derrière cette armure de mec qui s’en fout, Mason semble réellement affecté par la manière dont les choses sont désormais entre lui et sa famille. « Non! À quoi bon? » « Tu pourrais être surpris. Peut-être que tu leur manques autant qu’ils te manquent. » Il ne t’en a pas dit autant, mais tu es assez douée pour comprendre le sous-texte de cette conversation. Si Mason se foutait réellement de sa fratrie, cette dernière n’aurait jamais été l’une des premières choses dont il te parle sincèrement. « Je te manque déjà? » « T’as pas idée à quel point j’étais désespérée de te revoir. » Tu réponds à son clin d’œil par un nouveau roulement d’yeux exagéré, bien que tu ne puisses t’empêcher d’échapper un rire au passage. Tout de ta relation avec Mason est ridicule, et honnêtement, tu ne sais pas trop à quoi t’attendre après aujourd’hui alors tu traites le tout comme si c’était un one time only, te fichant bien si les discussions deviennent trop intenses ou trop personnelles. « Et que s’est-il passé pour qu’il préfère la croyance à la chaire féminine? » Une grimace s’installe sur ton portrait. « On est proches avec mon frère, mais pas si proche. » Pas du tout le genre à discuter des raisons qui ont pu le pousser à bannir les femmes de sa vie. Mason boit sans doute trop vite, maintenant que la discussion tombe sur sa mère et tu remarques une tristesse qui s’installe sur ses traits, de la culpabilité peut-être? Quelque chose de lourd et qui prend beaucoup de place, même si Mason semble déterminé à ne pas te laisser apercevoir le tout. « Différente de moi. Douce et bienveillante, elle essayait toujours de trouver le meilleur compromis pour mon frère et moi. » Un léger sourire s’installe sur tes lèvres. Une mère aimante, dont l’absence est trop grande et trop lourde à porter sans aucun doute. « Un rayon de soleil dans nos vies. » « Elle avait l’air incroyable. » que tu ajoutes avec sincérité, incertaine de ce que tu pourrais ajouter de plus à cette conversation. « Elle a dû me brailler dessus à mainte reprises depuis, en me menaçant avec ses chaussons. » « Je pense qu’elle serait triste, de savoir que c’est compliqué depuis avec le reste de ta famille. » C’est loin d’être ta place de lâcher un tel commentaire, surtout que tu ne connaissais pas sa mère, tu ne connais pas sa fratrie et putain, c’est à peine si tu connais Mason, mais ça ne t’a jamais arrêté par le passé de dire exactement ce que tu penses. « Si j’étais elle, je voudrais que mes enfants se soutiennent, pas qu’ils s’ignorent. » que tu conclues avec une nouvelle gorgée de ton verre.

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Les questions d’Autumn sur sa vie d’avant, et sur ses relations familiales ne lui posent guère de problème. Il est à l’aise avec l’idée d’être à part, et de ne pas contribuer à leur quotidien. Peut-être que la jeune femme ne comprendra pas, et certainement même qu’elle ne comprendra jamais – et c’est bien ce qu’il lui souhaite, mais Mason désormais devait faire face seul au monde. Ca lui avait valu aussi son histoire avec celle qui représente à ses yeux la seule l’ayant réellement fait vibrer. Mia aura toujours une place un peu à part, quelque part enfoui en lui sans que jamais il n’accepte de réellement ouvrir son cœur à cette femme qui a néanmoins marqué sa vie. Il aimerait évidemment penser le contraire, et qu’elle ne puisse plus le toucher, mais la réalité est devant ses yeux, et si il peut mentir ouvertement aux autres, à elle, il ne le fera pas pour lui. Elle était amie avec sa sœur et très certainement que cette déchirure familiale a forcément impacté le couple qu’ils ont tenté de se construire, alors qu’à l’époque, il était le genre égoïste. « Tu pourrais être surpris. Peut-être que tu leur manques autant qu’ils te manquent. » Il finit par sourire avec légèreté avant de trancher de la pire des manières qu’il puisse faire, « je ne pense pas, Autumn. » Il fronce les sourcils devant les aveux de la jeune femme et la reprend rapidement, « puis il m’manque pas du tout ! » Il repose avec une évidence déconcertante son regard sur la rouquine, haussant les épaules, voulant simplement remettre les choses à leur place. Sa mère lui manque, le reste pas du tout ! Et si il avait voulu, il serait déjà aller les voir depuis bien longtemps. « T’as pas idée à quel point j’étais désespérée de te revoir. » Il relève son regard amusé sur elle, « J’imagine bien, en même temps pas tout le monde a la chance d’avoir un Mason Bradford dans son entourage. » Et évidemment sans une once de prétention de sa part. « On est proches avec mon frère, mais pas si proche. » C’était une réelle énigme pour Mason et évidemment personne ne serait surpris de savoir qu’il ne comprend pas lui-même comment on peut se désintéresser des femmes à ce point. C’est pas son cas, et pour être assez honnête, il ne cherche même pas à se mettre à cette place, la sienne lui convient parfaitement quand bien même il serait le premier à dire que les femmes le rend fou. « C’est dommage, » qu’il conclut dans un haussement d’épaule, un soupire sort de ses lèvres. « Elle avait l’air incroyable. » Parler de sa propre mère lui fait certainement un pincement au cœur, il en parle si rarement. Ne se laisse que rarement avoir dans ses sentiments. « Je pense qu’elle serait triste, de savoir que c’est compliqué depuis avec le reste de ta famille. » Il fait une moue, « si tu pouvais dire vrai, mais faut être réaliste, il n’y a rien après la mort, elle n’est plus là Autumn, et faut l’accepter. » C’était étrange de parler de vie et de mort avec elle, car Mason n’en parle jamais, il n’y croit pas. Lui c’est le terre à terre qui a besoin de voir pour croire. Et pour le moment il n’y a rien qui montre l’inverse. « Si j’étais elle, je voudrais que mes enfants se soutiennent, pas qu’ils s’ignorent. » Sans doute, oui. « Mia disait la même chose. » Qu’il finit par répondre, un léger sourire amusé qui lui vient en repensant à cette ancienne petite amie qui aura laissé une trace indélébile à son cœur.