« Toi aussi t’es l’Elue. » j’ai bien conscience de ce détail. Enfin, j’en ai conscience parce que Jordan me l’a dit. Me l’a fait comprendre. Avec des mots. Aussi limpides que de l’eau. Mais ça n’empêche pas mon sourire de briller de sa présence à l’entendre le répéter sous une autre forme. C’est le côté magique de notre relation. D’être une sorte de miracle envers l’autre. Jamais je n’aurai cru être en couple un jour, et pourtant. C’est ce qui arrive quand on est amoureux, pour de vrai. Quand Victoria me parlait d’amour et de sentiments, que je la trouvais niaise en plus d’être naïve et avec trop d’espoir. Okay, j’étais aussi un peu jalouse pour plusieurs raisons différentes. Je pensais qu’on ne pourra jamais m’aimer comme tous ces couples que l’on voit partout. Mais voilà que Jordan a débarqué et… Je ne veux jamais oublier la façon dont iel me regarde, ni que ça s’arrête.

« Tu les avais invités ? » mon sourire se fait un peu plus discret en même temps que je dérive mon regard par-dessus son épaule. “Tu sais bien que non.” avec Will, on a fait ça en catimini. Oui, on a été secrets pendant des mois sur le sujet et oui, on n’a invité personne. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait rien à célébrer réellement. Juste lui, moi et le faux Elvis. Un pur délire. Pas une véritable fête de célébration. Enfin, on a fait notre propre fête. A notre façon. Jordan n’est pas au courant des détails, ceci dit. Faut dire qu’iel n’a jamais rien demandé non plus. Je ne suis même pas sûre de lui avoir montré au moins une photo de ma tenue… Oh, si, j’ai dû l’avoir fait, c’est impossible que je ne m’en sois pas vantée au moins mille fois en la montrant à qui voulait bien la vouloir, ou pas d’ailleurs. Cette robe reste une de mes plus belles réussites, après tout.

Je le regarde boire son verre pour boire sa glace - je fais la moue, je l’aimais bien. On va définitivement revenir ici, c’est certain. J’attrape ma propre cuillère pour finir la mienne car la pauvre, elle est un peu délaissée là. « C’est moi qui ait proposé. » je crois me rappeler que Rosa venait de se réveiller de son coma ? Cela ne m’étonne pas. Comment pourrais-je l’être ? « On est resté simple, elle a eu une autorisation spéciale pour passer un jour hors de l’hôpital. » c’est le plus triste mais c’est aussi ce qui rend la chose encore plus spéciale. Je suppose. « On a fait ça au resto où bosse Maria et à l’église car ils sont très croyants. Ils m’ont baptisé en même temps car je l’étais pas. » j’ai un bref sourire de coin car je l’imagine mal aller à l’église tous les dimanches. « Je te montrerai toutes les photos si tu veux. » je pourrai dire que ça me ferait rire de voir comment iel était habillé.e ce jour-là mais vu qu’il y a la photo de mariage qui trône dans le salon, je le sais très bien. “C’était simple mais efficace.” exactement ce qu’ils avaient besoin, je suppose. Je caresse en retour la main de mon partenaire en ne le quittant pas des yeux, mes doigts frôlant sa bague. “C’est toujours mieux que… Les réceptions à la Julia.” que je dis avec un sourire amusé. La fête des fiançailles de mon amie me fait encore tourner la tête rien qu’à y repenser tellement que c’était way too much en bling bling. Je crains déjà le mariage en lui-même. Je fourre un morceau de glace dans ma bouche en me redressant sur mon siège. “C’est marrant, je t’imaginais pas être baptisé.e.” je passe ma langue sur mes lèvres. “Enfin, pour cette raison, ça a du sens.” ça se sait que Maria est religieuse, je ne suis pas surprise de ça. “Mais je suppose que tu ne t’es jamais rendu.e à l’église pour prier ou te confesser.” que j’ajoute avec une interrogation qui n’en est pas vraiment une sous un ton léger et toujours amusé.

“Tu sais bien que non.” Ton sourire qui se fait plus grand car y’a que Birdie pour se plaindre de quelque chose qu’elle n’a même pas essayé de mettre en place en premier lieu. Mais elle est à croquer quand elle fait sa petite chipie, donc y’a des avantages à ses incohérences.

Tu ne vois pas les sourires de Birdie alors que tu racontes ton mariage brièvement. Tu es encore dans tes propres songes. “C’était simple mais efficace.” Tu remontes les yeux aux siens, un doux sourire à tes lèvres. “C’est toujours mieux que… Les réceptions à la Julia.” Tu ris un peu car clairement. « Rien à voir ouais. » Vous avez un truc en commun Birdie et toi, c’est que vous avez de l’argent, mais vous n’aimez pas le dépenser pour rien. Clairement mettre un milliard dans un mariage ça ne sert à rien. Le mariage c’est au delà de la cérémonie. Pour toi en tout cas, car Madame Cadburry n’est pas mariage du tout. Le mariage c’est rien pour elle, ou en tout cas, pas comme toi. Tu sais au fond de toi que c’est quand même quelque chose vu qu’elle est mariée. Y’a un symbole. C’est ça l’important.

“C’est marrant, je t’imaginais pas être baptisé.e.” Elle sait très bien que tu n’es pas croyant ouais. “Enfin, pour cette raison, ça a du sens.” Tu hoches la tête pour confirmer. “Mais je suppose que tu ne t’es jamais rendu.e à l’église pour prier ou te confesser.” Elle est en train d’être silly là. And I love her. « C’est à ma psy que je me confesse et à l’univers que je prie. » Autant de choses qu’elle savait déjà et que tu n’avais sûrement pas besoin de répéter car elle s’amuse Madame Cadburry. « T’as l’air d’avoir une certaine fascination avec l’église tout à coup nan? » Ca t’amuse de l’entendre te demander tout ça et de la voir si chipie. « Après c’est vrai qu’à chaque fois que j’entre dans une église je m’attends à prendre feu d’un coup pour tous les péchés que j’ai fait dans ma vie. » Tu te marres mais… T’es sérieux en même temps oui oui. « Toi nan plus je t’imagine pas baptisé. Vous êtes trop hippie pour ça. Dans le bon sens. J’aime les hippies. »  T’es adorable de te justifier pour pas la froisser ta douce.

« Rien à voir ouais. » ce n’est pas ta conception de tout ce remue ménage. Julia voit les choses trop grandes, trop sensationnelles pour ton bien. Tu ne comprends pas l’intérêt à part étaler sa bonne situation - au moins pour cette fois car Julia n’est pas du genre à le montrer dans la vie de tous les jours, la preuve, tu ne savais même pas à quel point elle venait d’une famille aisée et d’un fiancé bien confortable aussi. Après, tu t’en fiches tant que tu peux profiter des soirées avec petits fours et alcool à volonté. Mais quand même… Autant d’argent, d’épuisement, de préparation pour passer une bague au doigt. Non, ça serait toi, ça serait plus rapide, plus simple, c’est sûr. Enfin, on ne peut pas dire que Vegas n’a pas été préparé mais c’est resté simple quand même. Ca ne t’étonne pas non plus que Jordan soit allé.e dans cette direction. Iel n’est pas du genre à dépenser pour rien.

« C’est à ma psy que je me confesse et à l’univers que je prie. » ta bouche fait un joli ‘oh’ car… “Damn, that’s pretty.” on pourrait presque faire une scène dramatique dans un film avec une telle phrase. D’autant que c’est vrai, c’est encore plus beau du coup. « T’as l’air d’avoir une certaine fascination avec l’église tout à coup nan? » “Ah ?” Tu ne t’en étais même pas rendue compte. Tant que ça ? « Après c’est vrai qu’à chaque fois que j’entre dans une église je m’attends à prendre feu d’un coup pour tous les péchés que j’ai fait dans ma vie. » t’as un bref rire car c’est ridicule. Tu n’y crois pas, à ces trucs-là. Enfin, pas à tout. Ça reste une histoire très imaginative, après tout. C’est intriguant. Mais de là aller foutre son espoir dans un type que personne n’a jamais vu… Il ne faut pas abuser non plus. « Toi nan plus je t’imagine pas baptisé. Vous êtes trop hippie pour ça. Dans le bon sens. J’aime les hippies. » t’as un grand sourire qui s’affiche alors que tu l’imites en buvant carrément le fond de ta glace car ça commence à te faire chier de pas réussir à tout attraper avec ta cuillère. “On est pas très… Catholique, dans la famille.” le jeu de mots te fait rire. “Enfin, c’est un choix personnel. Certains le sont, d’autres non. Mais ouais, papa et maman n’ont jamais adhéré à ces trucs-là… Hippie, exactement.” que t’affirme en te penchant un peu plus en avant, ta main libre tenant ton menton. “C’est toi qui me baptise et c’est bien plus agréable.” est-ce que tu parles de son pieu angélique qui est loin de l’être ? Oui, non, pas seulement. Encore une fois, il y a une raison pour que ton partenaire soit ton ange gardien. Enfin, deux. L’un étant son signe - c’est écrit dans les cartes, t’y peux rien - l’autre est juste son aura entier. Même si tu l’as déjà vu énervé, alcoolisé, idiot… Jordan reste ton ange, de forme et de fond. Et c’est avec le regard le plus amoureux du monde que tu dis ça, t’en as conscience, et tu t’en fous. “Si une église ose te brûler, je la brûlerai en retour.” t’es sérieuse. “Y’a que moi qui a le droit de te faire brûler.” c’est dit avec conviction au moins. “T’y crois en ces trucs-là ?” que tu demandes avec intérêt. Après tout, c’est une information intéressante à avoir. Pour ta culture sur ton partenaire.

hihi:

“Damn, that’s pretty.” Tu n’aurais pas cru qu’elle kiffe ces mots. C’est juste la vérité. Une partie de toi se dit qu’elle aime juste le son de ta voix et que ces mots là ont résonné chez elle. Elle a un psy elle aussi madame Cadburry. Tu la regardes avec un doux sourire. Surtout quand tu enchaines avec ta question rhétorique sur les églises. “Ah ?” Elle n’a pas vu qu’elle a enchainé ? C’est cute. Elle se marre à tes conneries frappées par les flammes. “On est pas très… Catholique, dans la famille.” Tu avais bien compris et tu comprends encore mieux ce qu’elle sous entend. Ca te fait bien sourire vos conneries. Tu ne la quittes pas des yeux, tu aimes tellement la voir évoluer tout le temps. Meilleur que n’importe quel film de rester à contempler Birdie Cadburry. “Enfin, c’est un choix personnel. Certains le sont, d’autres non. Mais ouais, papa et maman n’ont jamais adhéré à ces trucs-là… Hippie, exactement.” Tu apprends un peu plus sur d’autres Cadburry au passage. Elle se rapproche de toi et tu sais qu’elle va sortir une connerie vu sa posture et son air. “C’est toi qui me baptise et c’est bien plus agréable.” Et voilà. Ca te fait doucement rigoler, t’es beau avec ton visage rayonnant de ses vannes. « I feel it coming… » Que tu chantonnes doucement car ça va finir comme ça votre soirée, tu le sens bien oui.

“Si une église ose te brûler, je la brûlerai en retour.” C’est chou. Tu es touché.e par cette preuve d’amour. “Y’a que moi qui a le droit de te faire brûler.” Tu souris un peu plus car ça sonne plus hot dans le bon sens des choses cette fois ci. “T’y crois en ces trucs-là ?” « Hmmmm… Je pense que y’a des trucs paranormaux ouais mais ça n’a rien à voir avec la religion. C’est les énergies, les gens qui sont de l’autre côté qui arrivent encore à communiquer. » Elle sait Birdie, ça vous ait arrivé plusieurs fois. « Les synchronicités ce genre de chose. » Les chansons ou autres qui répondent exactement à ce que vous disiez, réfléchissiez, pensiez à ce moment précis. Des trucs qu’on peut juste pas inventer tellement c’est incroyable. « Tu vois ce que je veux dire nan? » Car y’en a eu à la seconde où vous vous êtes rencontrés avec certaines chansons qui sont passés. Il y a dix ans comme il y a deux ans.

« I feel it coming… » tu es si transparente. Tu souris en tapotant le bout de ses doigts. “J’ai plus de surprise pour toi. Bon dieu que c’est triste.” tu dramatises totalement. Tu aimes beaucoup trop que vous puissiez prévoir vos réactions et vos attentes. Les petites habitudes deviennent votre quotidien. Tu avais tes habitudes avec tes colocataires, avec ta famille. Mais avec Jordan, c’est différent. Tout l’est et sur la plus belle route. Même quand il y a des disputes et des tensions. Tu as moins peur. Tu as plus confiance en toi et en vous. C’est satisfaisant vis-à-vis de toi-même. Tu peux affronter le lendemain sans avoir peur que tout s’effondre. Vous en avez affronté des tempêtes, des petites comme des grandes, mais à chaque fois, vous êtes restés. Tu n’es pas partie, lui non plus. Ou alors vous êtes revenus l’un à l’autre. Toujours. Parce que c’est l’ordre des choses. Ta place, ta maison, ton monde sont maintenant dans le creux de ses bras. And fuck how good we are to love each other. Tu réalises que t’es pas dépendante de lui. Mais son amour te pousse vers le meilleur. Te rend meilleure aussi, peut-être. L’amour que tu lui portes aussi. Il est prodigieux, ce sentiment. Il n’y a rien de plus agréable que de rentrer chez soi et de pouvoir aller te lover dans les bras de ton amoureux. Ou contre son dos, ça fonctionne aussi. C’est absolument différent de tout ce que t’as connu avant.

« Hmmmm… Je pense que y’a des trucs paranormaux ouais mais ça n’a rien à voir avec la religion. C’est les énergies, les gens qui sont de l’autre côté qui arrivent encore à communiquer. » tu hoches la tête de plus en plus car t’es totalement d’accord avec lui. T’as bien eu Rosa qui a communiqué avec toi - salement, d’ailleurs. T’en reste un peu traumatisée. Tu crois aux esprits et aux âmes qui voguent dans l’univers. Toi-même tu as parfois l’impression d’être habitée par certains de tes ancêtres. « Les synchronicités, ce genre de chose. » aussi. Tout ça. « Tu vois ce que je veux dire nan? » ton pied va contre son mollet. “Les signes de l’univers. Je vois totalement ce que tu veux dire.” merlin sait à quel point vous en avez, des signes de l’univers. Surtout ceux qui disent que vous êtes juste pour être ensemble. “C’est plus spirituel que religieux. C’est réconfortant dans un sens de savoir que la mort n’est pas la finalité.” même si tu n’as pas encore hâte d’aller de l’autre côté de si tôt, c’est certain. “J’ai souvent pensé qu’il y a une force puissante à Elimbah. Je suis persuadée que j’ai dû voir des fantômes, des esprits quand j’étais jeune.” moins maintenant parce que t’as grandi, tu n’es plus une enfant. Tu vas moins dans la forêt, au contact de la nature, à ton grand désarroi. “Bon, au moins, on est d’accord sur tout ça.” ce qui n’est pas un scoop, à vrai dire, mais c’est quand même sympa de le souligner. “Tu veux prendre autre chose ?” que tu demandes en regardant vos plats vides.

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“J’ai plus de surprise pour toi. Bon dieu que c’est triste.” Tu te marres de sa réparti. Damn I love her. Car il est très aisé même sans avoir un PHD en Birdie Cadburry qu’en cas de doute, les chances qu’elle fasse une référence sexuelles sont quand même très élevée. Pour ton plus grand bonheur. Vous êtes stupides. The best ones.

Son pied contre ta jambe tu te demandes si elle est en train d’essayer de te distraire pour changer de sujet. “Les signes de l’univers. Je vois totalement ce que tu veux dire.” Mais apparemment pas car elle est bien dans la conversation. Tu profites des sensations, mais tu as bien compris que Madame Will Cadburry commençait à avoir des envies d’un tout autre gens que des crêpes et des glaces. Fine by me. “C’est plus spirituel que religieux. C’est réconfortant dans un sens de savoir que la mort n’est pas la finalité.” Tu hoches la tête pour confirmer. « Totalement ouais… » Ca t’a aidé toute ta vie ces signes ici et là. Tu parles à ta mère depuis aussi loin que tu te souviennes même quand tu n’avais pas encore le savoir de tout ça. C’était juste normal pour toi. “J’ai souvent pensé qu’il y a une force puissante à Elimbah. Je suis persuadée que j’ai dû voir des fantômes, des esprits quand j’étais jeune.” Tu n’as jamais remarqué spécialement, tu te sens bien à Elimbah, mais tu te sens aussi bien avec des énergies de l’au delà. “Bon, au moins, on est d’accord sur tout ça.” Clair. Ca aurait été relou sinon d’être avec quelqu’un qui te trouve con pour tes croyances. “Tu veux prendre autre chose ?”

Mais toi t’es encore en train de cogiter sur Elimbah et ses fantômes. Tu rajoutes « Je pense que j’en ai vu aussi quand j’étais petit. On est plus sensible et ouvert à ce moment là. C’est carrément pas hors du commun en vrai. » T’es calé sur le sujet oui oui. « Y’a des esprits qui savent même pas qu’ils sont morts et qui hantent des endroits en boucle toute leur… mort. Pour toujours quoi. Ils doivent sûrement encore être là bas si tu les as senti. » Jordan Fisher, parler des morts prend le dessus sur les desserts. Vraiment, qui l’aurait cru. Sûrement Birdie. La réalité c’est que c’est rare quand vous parlez de morts ensemble parce que généralement Birdie n’aime pas le sujet, alors tu profites tant qu’il est là. « On prend un truc de plus on partage ? » Ah voilà tu reviens sur le sucré, on ne t’a pas perdu totalement. « Choisi. » Ca c’est le langage de l’amour.

« Totalement ouais… » et pourtant, cela ne t’empêche pas d’avoir peur de mourir. Ça te fout le bourdon. Mais ça t’empêche pas non plus d’avoir foutu ta vie en péril plus d’une fois dans ta vie. Il y a parfois une logique qui m’échappe chez toi, Birdie. Il faut apprendre que tout n’est pas noir ou blanc, t’es un parfait mélange de gris. C’est ce qu’on dira, oui.

« Je pense que j’en ai vu aussi quand j’étais petit. On est plus sensible et ouvert à ce moment là. C’est carrément pas hors du commun en vrai. » tu n’es pas franchement surprise que Jordan continue sur le sujet. Iel a l’air d’avoir une approche plus sensible que toi et c’est sûrement parce que lui n’est pas dans le déni sur le sujet. Toi, tu préfères ne pas accepter les décès brutaux de tes proches. Lui les gère. Iel vit avec. Iel en parle et iel n’a pas de tabou sur ça. Mais c’est certain qu’enfant, l’approche est différente aussi. Bien pour ça que tu ne voulais pas grandir. Tu voyais des choses, tu en imaginais d’autres que tu ne peux pas retrouver maintenant, même si tu mets du cœur à l’ouvrage. Cependant, tu vois très bien Victoria quelque part en train de se batailler avec Dan pour étouffer toutes ses mauvaises ondes. Clairement, tu l’as toujours vu comme ton ange gardien depuis qu’elle est là haut, même si ça te fait mal au coeur de le penser. « Y’a des esprits qui savent même pas qu’ils sont morts et qui hantent des endroits en boucle toute leur… mort. Pour toujours quoi. Ils doivent sûrement encore être là bas si tu les as senti. » tu lâches un petit souffle. “Ca me dérangerait pas de continuer à naviguer sur terre une fois morte. Mais juste pas au même endroit… Tout le temps.” personne ne sera surpris par cette déclaration, Miss J’aime Pas Être Enfermée.

« On prend un truc de plus on partage ? » tu clignes des yeux en retrouvant ton attention sur lui. « Choisi. » et t’as un petit sourire qui revient sur tes lèvres. “Okay.” tu te lèves et tu l’embrasses rapidement avant d’aller prendre une double crêpe triple chocolat et chamallow. Autant faire les choses bien. Tu reviens avec l’assiette que tu brandis au milieu de la table. “Tadaaaaa! Si on roule pas après tout ça, je sais pas ce qu’il faut de plus.” que tu dis, toute fière en t’asseyant de nouveau tout en prenant ta fourchette. Il faut dire que plus c’est sucré, plus c’est chocolaté, plus c’est avec des bonbons, plus vous mangez. Mais comme vous faites de l’activité physique pour compenser, personne ne peut se l’imaginer. Tu prends un morceau piqué sur le bout de ta fourchette et tu la lèves vers son visage en souriant encore plus fort. “It smells so gooooood.” ton poignet dérape un peu et un peu de chocolat se fout sur le nez de Jordan. “Oops.” tu te mets à rire. Tu te redresses un peu pour aller mordiller et lécher doucement son nez. “That’s better.” ton pouce finit le travail de nettoyer et en profite pour caresser aussi sa joue. “Your eyes are so very pretty.” ça vient de nulle part et c’est gratuit, ça fait plaisir et c’est sincère. Comme si tu les voyais pour la première fois. Tu finis par mettre ton morceau dans la bouche - sinon, Jordan serait capable de le voler. “Je dois avoir un truc pour les blonds aux jolis yeux bleus.” ow… Pour une fois que le souvenir de Victoria ne te donne pas envie de rouler en boule. Au contraire. Elle a joué de ses relations pour te mettre Jordan sur ta route. Y’a pas plus clair comme explication possible.

“Ca me dérangerait pas de continuer à naviguer sur terre une fois morte. Mais juste pas au même endroit… Tout le temps.” Elle sera libre de faire ce dont elle a envie à ce moment là. Elle ne se rendra sûrement même pas compte qu’elle est toujours au même endroit car la perception de tout sera totalement différente. Pas que tu as hâte de mourir pour voir comment c’est de l’autre côté mais t’y penses parfois, souvent, ouais.

Le sujet de la mort est en train de switcher pour celui d’un nouveau dessert. “Okay.” Elle a l’air bien plus sereine à présent. Son visage est souriant et tu apprécies de voir que tu n’es pas resté.e trop longtemps sur l’autre sujet qui ne l’a met pas forcément à l’aise. Tu gagnes un baiser et elle gagne une petite tape sur ses fesses quand elle file pour aller vous prendre le dessert final de votre date.

Tu sors ton téléphone pour regarder quelques unes de tes notifications tant que tu es seul.e. Tes yeux se relèvent vers elle quand tu la vois du coin de l’oeil revenir à la table. “Tadaaaaa! Si on roule pas après tout ça, je sais pas ce qu’il faut de plus.” Ton sourire est très large car damn, vous partagez mais le truc est pour deux, c’est immense. C’est parfait. « Oh my god, yes. Good pick. » Même si tu sais pas les détails de ce qu’il y a dedans. Tu n’es pas regardant dans le sucré, tu aimes tout. “It smells so gooooood.” Tu sais pas comment elle se débrouille mais tu te retrouves avec du chocolat sur le nez. « Ow. » “Oops.” Mais elle est déjà en train de s’approcher pour s’occuper d’arranger ça de sa langue. Ca te fait sourire adorablement. Tu aimes beaucoup ça. “That’s better.” Une caresse au passage et vous vous regardez dans le blanc des yeux avec tous les coeurs qui s’y trouvent. “Your eyes are so very pretty.” Un compliment qui tombe du ciel et qui te va droit au coeur. « Yours are prettier but thanks. » Car tu le penses sincèrement mais bon, une fois de plus, tu ne t’aimes pas et tu l’aimes elle bien plus. Tu prends ta fourchette pour commencer à taper dans ce magnifique dessert. “Je dois avoir un truc pour les blonds aux jolis yeux bleus.” Tu relèves les yeux vers elle avec un sourire amusé. « I’m just like all your lovers. » Tu soulignes ça sur le ton de la plaisanterie. Ca sous entend que tu n’es pas spécial et au fond, tu le savais déjà. « Tu leur as demandé de faire cette crêpe pour deux ? Elle est immense. » Tu lèves ton index avant qu’elle n’ajoute quoi que ce soit. « Pas que ça me fasse peur de tout manger oh non, I’m really happy about this size. It’s so big. » Sounds dirty Jordan. « Just like my dick. » T’as un sourire beaucoup trop large et amusé. Tu es un enfant.

« Oh my god, yes. Good pick. » évidemment que c’est un bon choix. T’as bien compris que plus c’est chocolaté, mieux les papilles de ton amoureux sont ravis. Et t’es née pour lui faire plaisir, oui. C’est la conviction la plus profonde. Tu prends soin de lui, parfois pour lui faire plaisir et parfois pour son bien, ce qui n’est pas forcément compatible. Mais t’es contente de lui faire plaisir, d’autant qu’iel le mérite bien. Juste par son existence entière et sa fantastique idée de t’amener ici. « Ow. » t’es trop bête, et on pourrait presque croire que t’en as fait exprès de lui foutre de la sauce sur le pif, l’excuse parfaite pour aller le lui croquer car t’es mordue comme ça. Tu pourrais juste passer ton temps à embrasser son beau visage que tu serai la fille la plus heureuse du monde. Au moins, t’emmerderai personne et ça ferait très plaisir à Jordan aussi, tu le sais.

« Yours are prettier but thanks. » t’es en train de mâcher alors que Jordan sort une absurdité qui reste flatteuse pour toi malgré tout. Tu tapotes sa joue. “Believe me, for godsake.” que tu t’exclames avec une intonation amusée en attrapant sa mâchoire que tu secoues allègrement comme une petite idiote que t’es. “I love them for two.” exactement comme tu le fais tous les jours. T’as cette capacité innée. Tu le lui as déjà dit. I wish you could see yourself like I do. Rien n’est acquis mais toi tu continueras malgré tout. T’as même pas à te forcer. T’as les yeux en cœur quand ils sont sur lui de toute façon.

« I’m just like all your lovers. » mow. “Babe…” que tu dis avec un petit sourire en prenant un nouveau morceau. « Tu leur as demandé de faire cette crêpe pour deux ? Elle est immense. » tu souris car t’as fait exprès de demander la version XL. « Pas que ça me fasse peur de tout manger oh non, I’m really happy about this size. It’s so big. » tu tapotes du bout de ta fourchette pour faire gigoter un des chamallows. “Like-” « Just like my dick. » “-your dick.” t’éclate de rire en plaquant ta main libre sur ton visage. Même cerveau, même connerie, la preuve une nouvelle fois. “I can easily eat it so this is a joke to me.” que t’affirme au milieu de ton rire. Vous êtes incroyables. Ca te ferait presque oublier sa remarque d’avant. Presque. Tu coupes un morceau avant de tendre le bout de la fourchette pour le lui donner. “Open it for me, sweetheart.” que tu dis en mordant ta lèvre. “And for the record, you’re not like all my lovers. Because you’re my love. Big difference.” que t’ajoute softement, l’air de rien. Juste histoire de remettre les points sur les i, les barres sur les t et les traits dans les q. Tu l’aimes, lui, et iel t’aime en retour. C’est là que réside la distinction même avec toutes les histoires d’avant. Qui n’en ont jamais été.

“Believe me, for godsake.” Ton sourire est si large de sa réponse et sa tape sur ta joue. Harder. Ah non tu vas pas commencer. Mais vous avez commencé depuis un moment déjà. Vous savez quel autre genre d’orgie vous allez faire après celle des desserts au chocolat. “I love them for two.” « I know you do. » Elle t’aime si fort. Vous vous rendez parfaitement tout l’amour que vous vous portez.

“Babe…” Mais tu enchaines car c’était juste une exposition de la vérité et tu ne t’en formalises pas plus que ça. Le sourire revient bien vite sur vos deux visages quand la bouffe, la crêpe XXL revient le sujet. “Like-” « Just like my dick. » “-your dick.” Et que vous prouvez une fois de plus que vous n’êtes qu’une personne la plupart du temps ouais. Vous vous marrez en choeur, vous êtes si beaux avec vos grands sourires et vos yeux qui sont toujours aussi surpris de ne faire qu’un. “I can easily eat it so this is a joke to me.” Ton sourire se fait encore plus grand si c’est possible. « Oh yeah you can. » Tu as des jolies images mentales qui te viennent et tu sais également que ça sera sûrement réalité un peu plus tard ce soir.

“Open it for me, sweetheart.” Tu allais couper un morceau mais elle est adorable à l’avoir fait pour toi. Tu ouvres donc la bouche à sa demande. Non seulement tu aimes le geste mais également ce qu’il y a sur la fourchette, alors nope, tu ne te fais pas prier. “And for the record…” « Hmmmm… » Tu es en train de profiter de la perfection de cette crêpe sur tes papilles, tu fermes même les yeux. “… you’re not like all my lovers. Because you’re my love. Big difference.” Tu rouvres les paupières alors que tu es encore en train de mâcher et profiter. Y’a un doux sourire sur ton visage car t’es touché.e qu’elle fasse cette précision. Elle t’aime tellement. Elle veut prendre soin de ton âme autant que de ton corps avec cette béquet qu’elle te donne. Tu avales le contenu de ta bouche avant d’ouvrir les lèvres de nouveau en allant glisser ta main sur la table jusqu’à elle. « I’m the baby bird tonight. Feed me. » T’es bête. Ta main est à présent sur son avant bras. Juste ce qu’il faut pour qu’elle puisse continuer de couper la crêpe et te donner à manger tout en gardant le contact de la peau la plus douce du monde. Tu gardes ta bouche ouverte, prêt.e à attendre la prochaine fournée. On dirait aussi que tu attendes qu’elle te bénisse ta chère et tendre. Please she can bless my face any way she wants. Ton pouce qui caresse son bras doucement dans le process sans que tu ne t’en rendes vraiment compte. C’est instinctif.

« I know you do. » il n’y a pas besoin de mentir ou de cacher. L’oiseau aime autant la forme que le fond et elle est plus que ravie de mettre deux fois plus d’efforts à l’ouvrage, naturellement, sans même s’en rendre compte. Si son compagnon n’apprécie pas ce que son reflet lui projette, sa vue apprécie celle qu’elle voit tous les jours, à tous les instants, sous toutes les formes. Jamais elle n’aurait cru qu’elle sera arrivée dans cette case, elle aussi. Celle de l’amoureuse transie qui ne voit son être cher que par des coeurs dans les yeux et des papillons dans le ventre et pourtant, here we are. Tout son fonctionnement a changé mais pour le meilleur, pour quelque chose de plus beau. C’est encore plus ironique que Diana l’est traitée de traînée puisque jamais cette dernière ne l’a connu quand Birdie batifolait à droite et à gauche. Non, le poisson a réussi à l’emprisonner et c’est pour qu’elle vole encore plus haut. C’est beau comme l’état d’esprit de la Cadburienne a évolué dans la bonne direction au fil du temps. Pour rien au monde elle ne changerait ça. Si elle devait avoir son mot à dire, ça serait que Jordan s’accepte tel qu’iel est. Mais ce n’est pas forcément évident, pas avec ce qu’iel lui a appris dans le passé sur sa personne et son ressenti. Alors elle n’insiste pas et elle n’est là qu’en support physique et mental, prête à lui démontrer lascivement ou amoureusement à quel point elle elle le trouve beau et magnifique. Exactement comme lui peut le faire quand iel la regarde - à la différence que Birdie est consciente de son pouvoir d’attraction.

Leurs rires sont si mignons, les esprits ne formant qu’un pour les plus belles des conneries, ça reste toujours un moment magique malgré tout. Ils parlaient de signe tout à l’heure - c’est encore une preuve, à son sens. Il ne manquerait plus qu’une de leurs chansons passe sur les ondes à ce moment précis et ça serait le jackpot intégral. Presque. « Oh yeah you can. » à son tour de claquer des dents, comme pour rappeler que ouais, elle sait le bouffer lui en entier, with their dick shapes like the Eiffel Tower, qu’elle n’a pas peur et qu’iel la remercie très bien d’être si compétente dans ce domaine (oui oui). Tout pour satisfaire sa moitié autant que lui en est capable avec elle. Le partage des tâches a de beaux jours avec eux.

« Hmmmm… » mais elle risque de le bouffer plus rapidement si Jordan continue avec cette moue et ces bruits, là. Iel a beau fermer ses yeux, les siens sont braqués sur son visage, comme la huitième merveille du monde qu’iel est. En attendant, elle remet les points sur les i (et blabla) car c’est important de souligner que non, Jordan n’est pas les autres. Iel n’est pas à mettre dans le même panier et rien que le fait d’habiter ensemble - non, de dormir ensemble - est une preuve suffisante de cette particularité que lui seul possède. « I’m the baby bird tonight. Feed me. » elle sourit, l’oiseau, beaucoup trop - qui peut la blâmer ? “You are my baby.” elle approuve. Ils font les enfants chacun leur tour. Elle lui coupe un nouveau morceau et le lui tend. “My pretty handsome baby.” elle n’est jamais avare en compliments, c’est certain. Une fois qu’iel aura pris son morceau, elle va s’en servir un car hey, c’est bien mignon, mais elle aussi a envie d’en manger. Elle a presque un soupir qui frôle le gémissement alors que le chamallow fond sur sa langue. “Dos mios…” ah, ça, c’est nouveau. "Ça devrait pas être permis que ce soit aussi bon. T'as déjà goûté un truc aussi incroyable?” oui bon elle exagère un peu car oui, il y en a eu mais il faut qu'elle en rajoute car c'est vraiment à son goût.

Puis elle tape de nouveau dedans pour tendre le morceau à Jordan en se mettant subitement à rire. "Je suis en train de repenser à ce que m'a dit Diana l'autre jour… Que j'étais une traînée." Elle secoue la tête avec un grand sourire. "I am a slut though… Only for you now." Qu'elle affirme avec un clin d'œil tout en agitant la fourchette en face de son beau pour lui compliquer la tâche. Une vraie petite chipie avec son air de lolita.

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Ton sourire se fait si large quand elle claque des dents à ton encontre. C’est toi qui fait ça d’habitude. Elle devient tous les jours un peu plus toi, autant que tu deviens un peu plus elle, sans même vous en rendre compte car de toute façon : vous ne faites qu’un. T’as quand même bien hâte qu’elle te morde de tout son soul quand vous serez chez vous. Ca, elle savait déjà très bien le faire avant même de te connaitre. C’est une experte Birdie. Elle te fait vriller en un rien de temps.

“You are my baby.” Tu essaies de ne pas sourire trop largement et de garder ta moue d’enfant car tu joues bien ton rôle. Tu la regardes couper un morceau de plus pour toi. “My pretty handsome baby.” Elle est beaucoup trop gentille, même si tu sais qu’elle pense tout les mots qu’elle dit. Le morceau suivant est pour elle, tes yeux ne la quittent pas des yeux car elle est vraiment mieux que n’importe quel programme de divertissement à la télé. Ton show perpétuel, en temps réel, en chair et en os.

“Dos mios…” Tu souris de l’entendre. Des restes de l’Argentine, c’est certain. Un plaisir de voir Birdie parler espagnol. "Ça devrait pas être permis que ce soit aussi bon. T'as déjà goûté un truc aussi incroyable?” « Your pussy. » T’es bête, mais si tu devais choisir entre bouffer des crêpes jusqu’à la fin de tes jours ou son intimité, on a bien compris c’est quoi que tu choisirai sans hésitation.

"Je suis en train de repenser à ce que m'a dit Diana l'autre jour… Que j'étais une traînée." Tu l’écoutes attendant de voir la suite car pour l’instant il te semble que tu l’avais déjà entendu celle là nan ?  « I am a slut though… Only for you now." « Yeah I was about to say. You are a slut. » Ta main sur son avant bras que tu caresses toujours tendrement, ce qui contraste vachement avec les mots qui sortent de vos bouches qui pourraient être pris comment violent par certains, mais pas pour vous. « It’s my fav kind of people. » Car tu en es une toi aussi. Elle fait tourner la fourchette devant ton visage et tu ne bouges pas, tu attends qu’elle s’arrête. Ce tableau est exactement le résumé parfait de vous deux. Toi patient.e face à elle qui est toujours survoltée. « I can stay here all night. » Ca t’amuses beaucoup.

« Your pussy. » c’est bien connu que je ne suis jamais la dernière à avoir les idées mal placées, et tout ce qui va avec. Mais là, je dois bien admettre que Jordan me coupe le sifflet pendant une seconde alors que je réalise sa répartie inégalable avant de me remettre à rire. Extraordinaire. Je l’adore en plus de l’aimer. Jordan donne toujours l’air d’être soft et gentil.le et aussi doux qu’un agneau mais y’a un petit démon espiègle qui se cache derrière tous ces tatouages pour mon plus grand plaisir. Un cerveau, aussi. Iel ne manque jamais de répartie, de répondre simplement mais avec efficacité. Parfois, ça ne fait pas rire. Mais souvent, je suis bon public. Et là, je suis très bon public, surtout quand je reçois un compliment en sous-entendu. “Yeah, right.” que je pouffe. “You don’t have to charm me anymore.” lui-même le sait mais le pire, c’est que Jordan est sincère, je le sens. Si je me vante de mes charmes, c’est prouvé encore plus par mon compagnon qui me valorise à chaque regard coulant. Mais bon, si Jordan ne me charmait plus, ça serait triste et inquiétant.

Même si y’en a qui pensent que j’ai une apparence de fille facile - et, en soi, ce n’est pas forcément une erreur. Est-ce qu’il y a quelque chose de mal à ça ? Je ne crois pas. Les mots de Divana reviennent naturellement dans ma petite tête et me font ricaner brièvement. Et pour ne pas laisser mon amoureux sans savoir pourquoi je me marre - outre le fait que je suis en train d’agiter la fourchette devant lui pour qu’iel fasse mine de l’attraper, chose qu’iel ne fait pas, bien sûr, le petit con - j’explique. Je suis gentille comme ça. « Yeah I was about to say. You are a slut. » mon sourire est égal au sien alors que ses caresses sont toutes douces - je le soupçonne de vouloir m’attendrir. C’est sûrement comme ça qu’iel me tient calme, en vrai. Même si on sait très bien qu’une fois à la maison, ses caresses me feront bondir quoiqu’il arrive. Sur lui, de préférence. « It’s my fav kind of people. » franchement, qui peut se vanter d’être une salope, l’assumer et avoir son compagnon qui approuve et qui aime ? Ce n’est pas protocolaire mais c’est exactement pour ça que mon coeur gonfle d’amour et de tendresse pour sa gueule d’ange. “I am your fav kind of people.” je ramène la chose sur moi car j’aime pas trop les généralités - comme Jordan l’a fait tout à l’heure, parce que j’ai été assez conne pour lui faire comprendre qu’iel n’est pas le premier blond aux yeux bleus pour lequel mon petit coeur bat si fort. Mais c’est le seul avec qui je partage le lit et un chat, et bientôt un lapin nain, et dont deux tatouages sur trois lui sont dédicassés. C’est tout plein de belles déclarations d’amour, à mes yeux. Donc moi aussi, je suis unique. Autant que lui l’est pour moi.

« I can stay here all night. » je souffle. “You’re annoying.” et pour la peine, je fourre le morceau dans ma bouche parce que fuck them et son chill, sa patience, son amusement - iel réussit trop facilement à me faire bouder, c’est vraiment injuste. “We’ll see if you keep saying that while I’ll be riding you.” car c’est évident qu’un tel affront ne sera pas sans conséquence, pensez-vous bien. Je tape de nouveau dans la crêpe et relève le menton vers lui avec un œil suspicieux. “C’est fou comment ça marche beaucoup trop bien, ta technique. Mais tu m’énerve quand même.” que je dis en parlant de son incroyable détachement. La même que j'ai utilisé avec Divana car je suis un petit padawan qui écoute son maître et que ça a super bien fonctionné aussi. “Slut.” je tire la langue tout en tournant la fourchette vers lui. “Eat.” et ça devient un ordre parce que Jordan a plus le choix, maintenant. Iel ne veut pas jouer de jeu alors je sévis, normal, non ? Ceci dit, ça risque d’aller à l’encontre de l’effet voulu tout ça… Ça reste un jeu, au final. Et je suis très très loin d’être véritablement énervée. Il ne faut pas se méprendre. C’est notre façon de faire, c’est tout.

Ta réponse spontanée la fait exploser de rire et ça te fait sourire par extension. Tu n’aurais pas cru à une réaction aussi grande mais t’es fier.e de toi. “Yeah, right.” Tu hoches la tête vivement l’air de dire - oui oui oui. “You don’t have to charm me anymore.” « I’m just stating facts. » Tu n’essayais même pas de la charmer mais c’est cute qu’elle prenne ça comme ça.

Y’a pas grand monde qui prendrait les mots ’you are a slut’ comme un compliment, mais vous si. “I am your fav kind of people.” Tu souris de l’entendre rapporter ta phrase à elle et juste elle. « You are. » Car c’est indéniable. Car tes yeux sont en coeur à tous les instants quand ils sont posés sur elle. Encore plus quand elle fait la moue car elle n’a pas ce qu’elle veut. Elle n’a pas de chance. Tu as une patience légendaire. “You’re annoying.” Ton sourire est amusé sur tes lèvres et tu l’observes manger le bout qu’elle avait coupé pour toi à la base, mais qu’elle n’a pas été décidé de te donner.  “We’ll see if you keep saying that while I’ll be riding you.” « You can ride me all night baby. » T’as un sourire plutôt en coin cette fois ci. Vous vous faites monter en pression doucement mais sûrement depuis tout à l’heure. Ta main toujours en train de caresser son avant bras.

“C’est fou comment ça marche beaucoup trop bien, ta technique. Mais tu m’énerve quand même.” « De quoi ? » T’es pas sûr.e de comprendre ce qu’elle veut dire. “Slut.” Tu te marres en comprenant que c’est ton petit nom là. “Eat.” « Yes my queen. » Que tu dis avant d’ouvrir la bouche pour récolter enfin un bout de la crêpe géante. Tu mâches et parles la bouche pleine parce que why not. « De quelle technique tu parles ? J’ai pas suivi. »

« I’m just stating facts. » je sais que ce n’est pas une technique pour me choper plus efficacement car tout ce chemin là a été fait et, soyons honnête, ça a été lui qui s’est fait.e désirer plutôt que moi. Mais hey, “Let me be amazed, ok.” J’aime cette réponse, son honnêteté est toute douce que j’apprécie la voir comme une raison de plus de la pile de ma liste “everything I love in this person”.

« You are. » on est assez incroyable quand même. On se traite de salope en toute tranquillité, on apprécie même le terme. Pour un peu qu’on ne sortirait pas la liste des conquêtes pour savoir qui est la vraie slut des deux. D’après ce que j’ai compris, je pense que c’est moi quand même. Jordan peut se passer d’étreinte physique - oh oui, qu’iel le peut. Je n’ai pas cette force. Un peu nymphomane sur les bords, chose que j’assume totalement. Heureusement qu’avec moi, Jordan n’est pas aussi prude qu’iel veut bien le montrer. Non, iel n’est pas prude, iel se protège. C’est une confiance absolue qu’iel a eu en moi que d’avoir osé ôter la barrière physique entre nous. Et damn que le chemin a été beau depuis. « You can ride me all night baby. » oh god. “And do all the work ? Mmh, I don’t think so, angel.” même si j’ai déjà très envie de l’avoir entre mes jambes et sa bouche sur mon torse et… dear god. Pourquoi j’ai pris une crêpe de la taille de la lune qui va mettre dix ans à finir, moi ? Pour avoir des forces, justement, oui oui.

« De quoi ? » mais je ne fais pas attention à ce qu’iel me demande car je suis occupée à le nourrir - c’est un travail à part entière, il ne faut pas croire. « Yes my queen. » je mords ma lèvre en redressant les sourcils alors que j’apprécie le surnom et le mouvement de sa bouche venant choper le morceau. Je commence à avoir mes instincts primaires qui se réveillent en imaginant cette même bouche ailleurs. I’m so weak. « De quelle technique tu parles ? J’ai pas suivi. » mais Jordan me fait revenir à la réalité et je cligne des yeux en essayant de me rappeler de quoi on parlait. “Ce flegme que tu as. Ou cette patience, je sais pas trop comment l’appeler. Cette technique qui te permet de passer au-dessus des conflits et des prises de tête inutiles. Ou de te faire emmerder.” est-ce que je suis claire ? J’en sais rien. Je butte moi-même dans mon explication et ça se voit sur mon visage froncé alors que je me coupe une nouvelle part pour le foutre dans ma bouche. “Quand on dit que l’ignorance est la meilleure des armes, tu sais ?” ah, ça, c’est déjà mieux. “Il faut que j’arrête de gaspiller mon énergie pour rien.” j’ai un petit cri d’exclamation en tapant la main sur la table. “Oh, en plus, j’ai appris que Divana est la nouvelle égérie de Weatherton! T’imagine tout le self control qui va me falloir pour supporter sa tronche en XXL sur les affiches ? Il faudrait que je me mette à faire du yoga, en faites, car je sais pas si mes nerfs vont supporter ça.” non pas que je sois jalouse car ce n’est pas mon genre pour des trucs pareils mais James aurait pu avoir tellement mieux que cette peste ambulante. Ce n’est pas la seule tête connue dans cette ville. Mais c’est la véritable tête à claque. James court à la catastrophe avec elle, oui. Je tape de nouveau dans la crêpe pour tendre le morceau à l’amoureux de ma vie. J’oublie pas qu’iel doit prendre des forces. Pour m’aider à faire du yoga et tout ça, oui.