LOOK AT YOU KIDS WITH YOUR VINTAGE MUSIC, COMIN' THROUGH SATELLITES WHILE CRUISIN'.
« Hm…je sais pas j’y ai jamais vraiment réfléchi. » Bien-sur qu'il n'y a pas réfléchis, aucune personne de 17 ans ne réfléchit à ses derniers moments sur terre non ? A cet âge on voit la vie avec légèreté, pas avec la vision de la mort qui peut arriver alors que la vie ne fait que commencer. C'est la faute de Jack et Rose, c'est la faute du Titanic, c'est la faute de ce que je ressens aussi et que je n'assume pas forcément. Non pas que je ressente l'envie de mourir, ou de penser à la mort, bien au contraire, ce que je ressens me fait me sentir vivante et heureuse de l'être comme jamais je n'avais ressenti ça. Mais, je n'assume pas alors parler de ce dernier moment sur terre semble être une conversation presque plus facile. Enfin pour moi, parce que ça semble pas vraiment évident pour lui, en même temps, il n'a sans doute aucune réponse à me donner et est-ce que vraiment j'en attendais une sérieuse ? Je pense pas non, mais il finit par me répondre. « Je dirais que je passerais la journée avec ma famille et les personnes que j’aime le plus. Et toi ? » Je lève les épaules, je ne sais pas non plus, mais ce qui est sur c'est que je ne veux pas la même dernière journée que lui, sinon je serai sans doute seule pour ce dernier jour, parce que je préfère être seule pour mon dernier jour qu'avec ma famille et c'est un peu triste comme constatation non ? Mais lui semble vraiment proche de sa famille et c'est touchant même si je ne les connais pas, je découvre qu'il existe sur terre des familles qui s'aiment et qui ont envie d'être ensembles et je vous assure que de là ou je viens, ça n'est pas courant. « Je sais pas, je pense que je ferais un truc dingue, un truc dont je n'aurais pas à assumer les conséquences, ni à avoir honte le lendemain puisque je ne serai plus là. » Je ne pense à rien en particulier, et c'est peut-être ce que je voudrais pour un dernier jour, ne plus penser et vivre à 100 à l'heure les dernières heures que j'ai à vivre. Je tente de vivre en me moquant de ce que les gens pensent, je tente de vivre ma vie en me détachant des attentes que l'on peut avoir sur moi, je tente de le faire mais c'est pas toujours si simple. Mais, avec Caleb à mes côtés, j'arrive à exprimer ce que je veux, j'arrive à lui demander de m'embrasser par exemple, parce que j'en meurs d'envie depuis que ses lèvres se sont posées sur les miennes la première fois. Parce que je pense à ce moment, parce que je souris encore plus en le regardant désormais, parce que je veux sentir à nouveau cette sensation de bonheur que j'ai senti quand il m'a embrassé. Parce que je veux vivre, avant de penser à mourir, parce que je me sens bien à cet instant précis, quand ses lèvres sont sur les miennes, quand avec une émotion inconnue je sens sa langue entrer dans ma bouche et chatouiller la mienne. Quand, ses gestes et les miens, semblent prendre un peu plus d'assurance. J'aime ça, j'aime beaucoup ça même. J'aime énormément ça mais je me contente d'un j'aime beaucoup et la fille inconnu qui repousse tout le monde et qui semble aimer personne, se met à sourire et à le faire avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de douceur et de sincérité parce qu'il n'y a que lui et moi dans ma chambre et que ses baisers sont quelques choses que j'aime déjà beaucoup. Il me regarde, et lui aussi sourit. Il ne me quitte pas des yeux en souriant et je suis certaine que pour un regard extérieur ce moment pourrait être un peu gênant, mais ça ne l'est pas du tout pour moi. « Je propose qu’on ne s’arrête jamais , alors. » Il a un ton léger et je ris à sa remarque qui n'a sans doute pas vocation à me faire rire mais pourtant je souris et je ris en sa présence. « On va devoir pourtant parce que sinon notre dernière journée on va la passer ensemble avant de mourir d’étouffement. Enfin c'est pas si mal comme mort finalement. » Mourir par manque d'oxygène après avoir embrassé trop longtemps un homme, je doute que ce soit une cause de mort très probable, ou même agréable d'ailleurs, mais actuellement je suis bien trop curieuse de goûter encore à ses lèvres pour penser à tout ça. Et j'ai dis que je voulais, pour mon dernier jour, faire quelque chose de fou, quelque chose dont je n'aurais pas à penser aux conséquences, et c'est un peu ce que nous faisons là non ? S'embrasser de la sorte, et aimer autant ça, ça ne peut pas rester sans conséquences pour la suite, même si pour le coup les conséquences semblent très positives. Et les conséquences je les oublies aussi au moment ou je me dévoile un peu. Émotionnellement parlant, en lui avouant ce que je ressens pour lui. En d'autres circonstances, avec d'autres personnes jamais je n'aurais pu me confier de la sorte, et même sur le forum, je crois que je me surprends moi même, mais je le fais. Je me livre à lui, j'accepte mes sentiments au moment ou je les lui avoues, je prends conscience de tout ce que je ressens quand je suis avec lui, je réalise peu à peu que je l'apprécie beaucoup, et apprécier est un faible mot je crois. Et c'est en m'embrassant qu'il me réponds et je dois avouer que je suis heureuse qu'il m'embrasse et qu'il me fasse taire aussi parce que j'en avais déjà dis assez je crois. Mais je ne regrette pas, absolument pas surtout que ce baiser me semble encore plus fort, encore plus agréable et peut-être que je prends réellement conscience que j'aime ça. J'aime ses baisers, j'aime sa présence, j'aime être avec lui, j'aime parler avec lui, j'aime rire avec lui, j'aime même le lycée avec lui. Et peut-être que si j'aime toutes ces choses en lien avec lui ça signifie quelque chose non ? Peut-être, peut-être pas mais il s'éloigne, il met fin à ce baiser et je le regarde, un sourire béat sur mon visage qui témoigne du plaisir que je ressens en ce moment. Un sourire très inhabituel sur mon visage mais je m'en fous je me vois pas, tout ce que je vois c'est lui et ça me plaît. « Tu me manques quand on est pas ensemble. C’est bête parce que quelque fois une petite heure après les cours ça suffit pour que je ressente l’envie de te revoir. » Il rit mais je ne trouve pas ça bête du tout puisque je viens de lui avouer qu'il me manquait quand il n'était plus là. Je le regarde toujours, je regarde ses lèvres, je regarde ses yeux, je le regarde lui et si cette proximité pourrait s'avérer dérangeante, elle s'avère plutôt très agréable et même presque apaisante finalement. « Enfin…ce que je veux dire c’est que j’ai jamais ressenti tout ça mais ça me plaît. J’ai envie de passer mes journées à t’embrasser. » En guise de réponse, c'est avec un grand plaisir que je viens l'embrasser à nouveau, un moyen de lui montrer que son envie, je la partage moi aussi. « Comment je vais faire pour résister à tes lèvres au lycée ? » Je lui glisse ces quelques mots tout en venant déposer un nouveau baiser au coin de ses lèvres avant de m'éloigner pour le regarder à nouveau. Il semble avoir quelque chose à dire, et je le regarde toujours, ma main jouant avec la sienne. « Tu...tu accepterais qu’on soit ensemble ? J-je… veux dire que tu sois ma…copine ? » Mes doigts s'arrêtent quelques secondes de bouger, sa question, la façon dont il me la pose, son incertitude, les mots qu'il emploie, voilà que tout devient sérieux, qu'il veut mettre des mots sur ce que l'on est en train de vivre. C'est pourtant simple non ? J'aime être à ses côtés, j'aime l'embrasser, j'aime quand il est là, et je pense que mes lèvres ont déjà prouvé qu'elles aimaient se poser sur les siennes et que mon cœur en ressentait le plaisir dans ce geste si simple mais si symbolique aussi. Et pourtant, même après plusieurs baisers, même après m'être ouverte à lui, les mots me font stresser. Je sens mon cœur battre plus vite, mon ventre se serrer un peu et avant de lui répondre, je viens l'embrasser à nouveau, avec une envie certaine. Un moyen de lui montrer ce que je veux, un moyen de lui répondre, et un moyen peut-être aussi de me convaincre que c'est ce que je veux moi aussi. Être avec lui. Être sa copine, sa petite-amie, sa meuf, enfin peu importe le nom, je veux être ça pour lui et je me rassure en ressentant toujours autant de palpitation quand mes lèvres se posent sur les siennes. « Je pensais que mes baisers et ma déclaration aurait suffit pour répondre mais oui je veux qu'on soit ensemble. » Je fais celle qui assure, qui assume, qui ne doute pas de tout ceci en sous entendant que tout ceci était déjà sous entendu dans notre comportement mais je ne suis pas la plus à l'aise avec cette idée pourtant parce qu'être en couple je ne sais pas ce que ça signifie, mais lui non plus alors finalement on s'en fout non ? On va créer notre propre définition d'être en couple, avec nos codes, nos règles, notre rythme et j'ai confiance en lui. Le film toujours en fond, et si Jack et Rose luttent pour ne pas se noyer et mourir de froid dans ce couloir qui se remplit d'eau, pour nous c'est une toute autre ambiance. « Je pensais pas rencontrer un gars comme toi un jour. » Encore moins tomber amoureuse d'un gars comme lui, enfin tomber amoureuse tout court enfaite, mais on va se calmer et attendre pour accepter que peut-être je puisse réussir à aimer quelqu'un. Mon regard se détourne un peu de son visage pour boire un coup et j'en profite pour me rapprocher encore un peu de lui, pour m'asseoir tout prêt de lui, ma cuisse contre la sienne, mon épaule contre la sienne aussi et ma main que j'hésite encore à venir poser sur son corps. « Si j'avais su que tu me demanderai d'être ta copine aujourd'hui, j'aurais sans doute choisi une autre activité pour notre premier rendez-vous. » Je rigole légèrement, alors que le film vient de basculer dans le tragique, mais c'est vrai, y'a mieux non ? « Qu'est-ce que tu aimerais faire pour notre deuxième rendez-vous ? » Peut-être qu'on peut le faire dès maintenant ? Ou peut-être qu'on peut rester là, loin contre l'autre, à pleurer devant la fin d'une belle histoire d'amour en réalisant que la notre commence aujourd'hui ?
« Je sais pas, je pense que je ferais un truc dingue, un truc dont je n'aurais pas à assumer les conséquences, ni à avoir honte le lendemain puisque je ne serai plus là. » Une réponse qui ne m’étonne pas beaucoup de la part d’Alex. Elle semble aimer le risque bien plus que moi et le fait qu’elle ait frappé une élève devant notre prof la dernière fois le prouve aisément. Si elle me questionne sur les choses que j’aimerais faire avant de mourir j’essaie de me concentrer davantage sur l’instant présent qui est bien plus agréable que penser à la mort. Jamais je n’aurais pensé trouver le courage de l’embrasser mais aujourd’hui par un quelconque miracle, j’ai réussi à avoir l’audace d’initier mon premier baiser avec la fille qui m’attire depuis déjà bien longtemps. « On va devoir pourtant parce que sinon notre dernière journée on va la passer ensemble avant de mourir d’étouffement. Enfin c'est pas si mal comme mort finalement. » Elle me fait rire parce que je la sais pas sérieuse mais je suis par contre d’accord avec sa deuxième réflexion. Mourir en l’embrassant ne me semble pas comme étant une mort désagréable bien au contraire. J’aime l’embrasser et je découvre aussi que j’apprécie tout particulièrement la proximité avec elle. Sa présence me fait le plus grand bien et comme attiré par le goût de ses lèvres que je viens tout juste de découvrir je l’embrasse de nouveau mais ce baiser est bien plus tendre qu’autre chose. « Je trouve aussi que c’est une mort plutôt pas trop mal. » je lui confirme avec peut-être un peu de retard. On se regarde dans les yeux sans parler, on se sourit, on rit et si je suis à peu près sûr qu’un point de vue extérieur cette scène doit être étrange à regarder elle est surtout agréable pour nous. Elle l’est pour moi du moins. Quand elle m’explique ce qu’elle ressent mon sourire s’agrandit et ses mots me donnent envie de lui partager à mon tour ce que je ressens pour elle. Je ne peux peut-être pas encore parler d’amour, mais je sais que je n’en suis pas loin. Je n’y connais pas grand-chose, c’est la première fois que j’embrasse une fille et que je dis ce genre de chose mais tout est plus que sincère. Alex me donne envie d’avancer vers l’inconnu en laissant de côté mon stress et mes interrogations et je veux profiter de chaque instant que j’ai à ses côtés sans me poser de questions. « Comment je vais faire pour résister à tes lèvres au lycée ? » Ses lèvres viennent déposer un baiser sur le coin des miennes et c’est au même moment que je souris doucement. « Qui a dit qu’il fallait que tu y résistes ? » que je lui demande l’air de rien. Que ce soit au lycée, dans le bus, dans la rue chez elle ou chez moi, personnellement je n’ai aucune envie de résister à ses lèvres. Je les aime beaucoup, elles m’apaisent, elles me font du bien et je lui vole d’ailleurs un rapide baiser avant d’essayer de rassembler le peu de courage qu’il me reste pour la journée pour lui poser une question. Une question qui sonne presque enfantine quand elle ressort de mes lippes, une question qui va peut-être sembler bête et ridicule mais j’ai besoin de savoir que je ne me fais pas des films et que tout ce qui est en train de se passer est bien réel et surtout que mes sentiments sont réciproques. Je voudrais pouvoir marcher avec elle dans les couloirs du lycée en serrant sa main dans la mienne, pouvoir la présenter comme étant ma petite-amie, et plus simplement une amie du lycée. Parce que pour moi elle est bien plus que ça. J’attends sa réponse qui commence à se faire désirer mais avant toute chose c’est un nouveau baiser que nous échangeons et je réalise que j’aime de plus en plus ça. Comme si c’était possible. Peut-être parce qu’il y a de plus en plus d’assurance entre nous et moins d’hésitation. « Je pensais que mes baisers et ma déclaration aurait suffit pour répondre mais oui je veux qu'on soit ensemble. » Oui je veux qu’on soit ensemble. Elle accepte ma proposition. Elle veut être ma petite-amie, elle veut que je sois son copain, elle accepte que nous soyons un couple à partir d’aujourd’hui et si cette pensée me remplit de joie elle me soulage aussi énormément. C’est d’ailleurs un long soupir de soulagement que je pousse doucement, mais je souris aussi. Je souris beaucoup. « Je pensais pas rencontrer un gars comme toi un jour. » Oh et si elle savait à quel point je ne pensais pas rencontrer une fille aussi exceptionnelle qu’elle moi non plus et ce qui est surtout aussi impressionnant c’est qu’elle se soit elle aussi intéressée à moi. « Je pensais pas qu’une fille voudrait être ma copine un jour. » Je lui réponds d’un air léger en riant un peu mais au fond, c’est triste comme pensée et ce qui l’est encore plus c’est à quel point elle est sincère. « Et encore moins une fille comme toi. » Une fille parfaite, en somme. Parce que c’est ainsi que je la vois, Alex. « Si j'avais su que tu me demanderai d'être ta copine aujourd'hui, j'aurais sans doute choisi une autre activité pour notre premier rendez-vous. » Mon rire se mélange au sien alors que mon pouce caresse le dos de sa main. « Arrête, c’est très bien comme ça. » J’aime cette activité, j’aime ce film et j’aime terriblement sa présence alors qu’importe l’activité finalement. « Qu'est-ce que tu aimerais faire pour notre deuxième rendez-vous ? » Une question qui me prend au dépourvu, raison pour laquelle je me pose pour y réfléchir en me pinçant les lèvres mes yeux se plissent légèrement et une réponse me vient assez naturellement finalement. « Peut-être qu’on pourrait faire un pic-nic dans le parc pas loin ? » Je trouve déjà cette idée romantique et si elle me plaît je ne sais pas si elle attirait Alex tout autant. « Je pourrais nous faire des petits sandwich ou des salades ce que tu préfères. Et faire ton dessert préféré. » Et puis une autre idée vient s’ajouter. « Peut-être même que tu pourrais cuisiner tout ça avec moi, ça pourrait être drôle. » Si j’en crois tout ce qu’elle m’a dit, elle n’est pas très bonne cuisinière mais j’aimerais beaucoup la voir à l’œuvre pour juger par moi-même.
LOOK AT YOU KIDS WITH YOUR VINTAGE MUSIC, COMIN' THROUGH SATELLITES WHILE CRUISIN'.
« Je trouve aussi que c’est une mort plutôt pas trop mal. » Je ne sais pas si c'est réellement le cas, je ne sais pas s'il existe une mort plutôt pas trop mal, mais je découvre avec certitude que ce qui n'est plutôt pas trop mal c'est les moments à ses côtés. Ce sont les baisers que nous échangeons avec la découverte que nos lèvres se trouvent avec facilité et avec plaisir. On évoque la mort par asphyxie, très normal comme sujet non ? Mais c'est surtout une impression de vivre, enfin, que je ressens quand il m'embrasse. Ses lèvres sur les miennes, je ressens ce que je n'ai sans doute jamais ressenti avant et c'est sans doute pour ça que je me sens si libre, si excitée par la suite, curieuse de comprendre ce qui se passe entre nous, en moi aussi. Curieuse mais aussi terrifiée parce que tout ceci est intense et me fait me sentir à la fois si forte mais en même temps si fébrile alors que je m'ouvre à lui comme je ne l'ai jamais fais. C'est déstabilisant comme situation et pourtant c'est aussi très excitant, et entre deux paroles plus ou moins assumés, il y a ces échanges de baisers qui eux commencent à l'être vraiment. « Qui a dit qu’il fallait que tu y résistes ? » Je lui souris alors qu'il n'a pas tord finalement, je n'ai pas à résister à l'envie que j'ai de l'embrasser, du moins pas maintenant et j'en profite. On est que tout les deux et j'aurais bien tord de me priver d'une chose que j'aime énormément et c'est après un baiser volé que je lui réponds enfin. « Je pense que les profs vont le dire si je m'accapares tes lèvres en cour. » Il ne parle déjà pas beaucoup Caleb alors si en plus je suis pendue à ses lèvres, je suis pas sure que ce soit quelque chose qui soit apprécié par les profs, et je doute d'ailleurs que ce soit quelque chose qui soit autorisé au lycée. Mais, c'est un détail sur lequel je ne veux pas m'attarder, pas aujourd'hui, pas maintenant alors qu'il me pose une question à laquelle je ne m'attendais pas tant finalement les choses semblaient logique au vue des événements mais il a besoin de me le demander, il a besoin d'entendre ma réponse et si l'embrasser est facile, si l'embrasser me semble presque déjà naturel, ce n'est pas le cas de ce moment. Parce que je n'ai jamais été très douée pour avouer mes sentiments, pour être sérieuse très longtemps, pour faire face à ce qui me perturbe, m'inquiète, ou me fait me sentir fébrile. Et je le suis devant sa demande. Pourtant je lui ai déjà dis ce que je pensais, comme je me sentais, je lui ai déjà ouvert une partie de mon cœur et malgré tout, je reste un peu perdue au moment de lui répondre. Pourtant je veux encore l'embrasser, je pense qu'à ses lèvres, je pense qu'à l'idée de pouvoir découvrir tout ça avec lui, mais le dire, l'avouer, l'assumer c'est plus difficile. Parce que ça demande du courage, ce dont je manque cruellement. Parce qu'il faut être sérieuse, ce qui est compliqué aussi pour moi dans ce genre de moment. Parce qu'il faut accepter de s'ouvrir, et ça aussi c'est nouveau pour moi qui ait toujours vécu dans un monde ou montrer ses émotions était synonyme de faiblesse. Mais, c'est Caleb face à moi, et je trouve le courage, ou une forme de courage pour lui répondre. Pour lui dire que oui je veux qu'on soit ensemble. Qu'on s'embrasse encore. Qu'on oublie le reste du monde à cet instant précis tant je me sens bien parce que tout ceci est grisant et fort. « Je pensais pas qu’une fille voudrait être ma copine un jour. » Les mots de Caleb ne m'étonne pas mais pourtant aujourd'hui est bien la preuve qu'il plaît, en tout cas il me plaît à moi et je suis désormais sa copine. C'est étrange à penser, mais c'est plaisant, vraiment plaisant. « Comme quoi tu avais tord, tu es vraiment trop dur avec toi. » On ne se connait pas depuis longtemps lui et moi, mais c'est une réalité que j'ai vite découverte, il manque de confiance Caleb, il a une vision de lui qui n'est pas bonne, et je sais que c'est en grande partie à cause de toutes les moqueries qu'il a subit et dont j'ai été témoin. Mais il a une copine aujourd'hui, il m'a moi. « Et encore moins une fille comme toi. » Je souris en entendant ses autres mots. « Ca veut dire quoi une fille comme moi ? » Je le regarde, mes yeux qui montrent mon amusement et ma curiosité aussi à l'idée d'entendre ce qu'il peut penser de moi. J'aime déjà la façon dont il me regarde, dont il parle de moi, et j'aime l'idée que quelqu'un sur cette terre puisse penser du bien de moi aussi. Je me sens spéciale à ses côtés, je me sens bien à ses côtés et je prends place auprès de lui avec un peu moins de craintes et d'hésitations, même si je ne m'autorise pas tout non plus. Nos mains se sont trouvées, son pouce caresse ma peau et je pose ma tête sur son épaule en regardant le film et en réalisant que ce n'est peut-être pas le meilleur film, ni même la meilleure activité pour nous début d'histoire. « Arrête, c’est très bien comme ça. » Il rit, et si j'ai la chance d'entendre son rire assez souvent quand on est tout les deux, je voudrais qu'il rit tout le temps tant j'aime l'entendre, tant je trouve que ça lui va bien de rire. Parce qu'il a un truc sur le visage qui s'illumine quand il rit, quand il sourit aussi et ça me fait craquer. Et s'il rit, moi je le regarde à nouveau, délaissant le film pour profiter de son visage détendu et radieux. « Rire te va vraiment bien, tu devrais le faire plus souvent. » Et c'est avec sérieux que je lui dis ces mots, osant poser le bout des doigts sur ses jours et ses lèvres qui sont étirés pour profiter de son visage souriant. Mais j'attends toujours une réponse, elle finit par arriver après une hésitation de sa part, et si j'aime le voir sourire, je réalise à ce moment que j'aime aussi le regarder réfléchir et mes yeux se posent sur ses lèvres qu'il se pince légèrement alors que son visage marque la réflexion qui est la sienne. Il est sexy, et j'ai envie de l'embrasser à ce moment mais il finit par me répondre. « Peut-être qu’on pourrait faire un pic-nic dans le parc pas loin ? » Voilà l'idée qu'il a pour notre deuxième rendez-vous, qui techniquement devrait plutôt être considéré comme étant le premier parce que nous vivons aujourd'hui, je ne sais pas si ça peut être notre premier ? Premier, deuxième, cinquième, peu m'importe au final, tout ce qui compte c'est l'idée et elle me plaît cette idée même si c'est assez une petite gêne que je lui réponds. « Je n'ai jamais fais de pic-nic dans un parc. » Une révélation que je lui fais, peut-être que c'est quelque chose de courant chez eux, mais il ne connait pas mon père, il ne connait rien de mon ancienne vie à Londres, et s'il connaissait tout ça, il ne serait pas étonné de cette révélation. Imaginer Monsieur Clarke assit par terre à manger un repas aussi basique qu'un sandwich, c'est clairement une image impossible à imaginer. « Mais j'aimerais beaucoup que tu me fasses découvrir ça. » Je veux tout découvrir avec lui et si je n'ai jamais fais de pic-nic, j'ai l'image des films et séries américaines du couple d'ado seul au milieu d'un stade ou d'un parc avec la pluie qui tombe et c'est le cliché par excellence mais je trouve ça presque cute, même si je doute qu'il se mette à pleuvoir aujourd'hui au vue de la chaleur. J'ai aussi le souvenir de ces couples à Londres assit sur l'herbe, alors que j'étais seule à dessiner et à rejeter l'idée d'un bonheur possible. Mais aujourd'hui, je veux être celle sur la couette qui regarde les nuages avec Caleb, je veux découvrir pourquoi les gens parlent tous de l'amour, je veux le découvrir et c'est ça faute. A cause ou grâce à lui, j'en sais rien mais je veux faire ça et tout ce que font des petits-amis avec Caleb. « Je pourrais nous faire des petits sandwich ou des salades ce que tu préfères. Et faire ton dessert préféré. » Je secoue la tête réfléchissant déjà à mon dessert préféré, au sandwich, à la salade, et à tout ce que l'on pourrait préparer pour un pic-nic que je suis en train d'imaginer. « Peut-être même que tu pourrais cuisiner tout ça avec moi, ça pourrait être drôle. » Sans doute que ça serait drôle oui, mais ce que je retiens c'est surtout que j'en ai envie. Maintenant. Pas pour notre deuxième – ou prochain- rendez-vous mais maintenant. « On le fait maintenant si tu veux. » J'en oublie que nous sommes pas seuls au monde, ni même seuls chez moi. J'en oublie que je suis nulle en cuisine et qu'il risque d'avoir honte, j'en oublie que sortir dans le parc pour un pic-nic nous obligera à faire face à ce monde extérieur si vite, si tôt. J'en oublie même le film, tout ce que je veux c'est être avec lui et découvrir tout ce que l'on peut faire ensemble. J'en oublie aussi qu'on est au milieu de l'après midi et que c'est clairement pas l'heure pour un pic-nic, mais c'est un détail non ? « On va fouiller dans les placards et on se fait un pic-nic improvisé, je suis sur que même avec rien tu peux nous faire un truc excellent. » Je lui tends la main alors que je me lève et c'est avec en petit air de défi dans la voix, que je lui propose ce plan, mais avec un grand enthousiasme surtout. Je veux vivre le second rendez-vous avant même d'avoir fini le premier. Je veux passer du temps avec lui encore, repousser le moment ou il va devoir rentrer chez lui, repousser le moment ou je vais me retrouver seule en tête à tête avec ma mère. Repousser ma vie d'avant, et courir vers cette nouvelle vie qu'il rends excitante rien qu'avec sa présence. « Avec un peu de chance, on va trouver un coin avec un arrosage automatique et on aura notre baiser sous la pluie comme dans les films. » Je rigole en disant ces mots, il a pour film préféré le titanic alors je doute qu'il ne soit pas lui aussi sensible à ce genre de scène aussi clichée que romantique ou en tout cas, je pense qu'il devrait comprendre mon humour, sinon tant pis, parce que pluie ou non, je compte bien l'embrasser, encore et encore et c'est d'ailleurs ce que je fais, ma main dans la sienne, je m'avance vers lui, debout face à lui, délaissant complètement le film alors que le bateau se coupe en deux, que les gens meurent, moi j'embrasse mon petit ami sans retenue cette fois et je me rapproche doucement de lui venant même presque collée pour corps contre le sien alors que les lèvres, elles, sont bien posées sur les siennes.
J’ai sûrement l’air d’un imbécile à sourire ainsi depuis tout à l’heure. Mais j’ai toutes les raisons du monde d’être heureux au point de ne pas réussir à faire autre chose que sourire et avoir la tête dans les nuages. J’ai une copine maintenant. Et pas n’importe qui. Alexandra Clarke, cette fille sur qui je craque depuis son arrivée à Warwick. Qui aurait cru que mes sentiments seraient réciproques ? Personne. Il n’y a aucune raison qui pourrait expliquer de façon logique qu’elle puisse potentiellement m’apprécier. Je ne suis pas très beau, pas très drôle, pas très intelligent, pas très grand, enfin bref. Il n’y a finalement pas grand-chose à aimer chez moi mais pourtant elle a répondu à ma question. Elle veut être ma petite-amie. Aussi dingue que cela puisse paraître. Donc oui, je souris. Et je pense que je vais continuer à sourire encore et encore. « Je pense que les profs vont le dire si je m'accapares tes lèvres en cour. » Elle me fait rire, Alex. Parce qu’elle a totalement raison. Si j’ai commencé par lui dire qu’au lycée elle ne sera pas obligée de lutter contre son envie de m’embrasser en plein milieu des cours je pense qu’on n’aura pas d’autres choix que de prendre notre mal en patience. « Comme quoi tu avais tord, tu es vraiment trop dur avec toi. » Je pense être surtout juste avec moi-même. Avant elle, toutes les filles ne me prenaient pas au sérieux et semblaient préférer se moquer ouvertement de moi. Il y a de quoi rire, en même temps. Il n’y a encore pas si longtemps que ça je bégayais comme un enfant essayant d’apprendre une nouvelle langue et je reste persuadé que si Alex arrive à s’intéresser à moi (ou ne pas être dégoutée par ma personne) c’est seulement parce qu’elle ne m’a pas connu durant cette première partie de ma vie. Et heureusement pour moi, d’ailleurs. C’est simplement en haussant doucement les épaules que je lui réponds. « Ca veut dire quoi une fille comme moi ? » J’ai presque l’impression d’avoir dit une connerie mais quand mon regard croise le sien je crois y voir une pointe d’amusement, je me détends immédiatement et c’est même un sourire qui vient s’installer sur mon visage. « Une fille aussi belle et parfaite que toi. » Je ne m’en rends pas compte mais quand je lui dis ces mots le rouge me monte aux joues. Elle ne le sait peut-être pas mais elle est de loin la plus belle fille que je n’ai jamais vu de toute ma vie, alors qu’elle accepte d’être ma petite-amie semble être clairement improbable. Mais elle a pourtant accepté et la voilà maintenant qui pose sa tête sur mon épaule alors que nos mains sont entrelacées devant la deuxième partie de ce film qui tourne au drame. Le bateau coule, les femmes et les enfants sont séparés de leur mari et père alors que Rose cherche désespérément Jack. Ce film, je le connais par cœur mais pourtant je n’arrive plus à me concentrer dessus. Je pense que c’est cette proximité avec Alex qui me perturbe énormément. « Rire te va vraiment bien, tu devrais le faire plus souvent. » Je sens ses yeux qui me fixent avec insistance, ses mains se posent sur mes joues et son compliment me fait rougir sauf que cette fois j’en ai conscience. Je n’ai clairement pas l’habitude qu’on me fasse autant d’éloges et je l’accueille non seulement en rougissant mais également en laissant un petit rire nerveux s’échapper de mes lippes. « Je n'ai jamais fais de pic-nic dans un parc. Mais j'aimerais beaucoup que tu me fasses découvrir ça. » Cette fois je n’essaie même plus de me concentrer sur le film qui me paraît de toute façon bien moins intéressant que l’idée de regarder Alex pendant des heures. « Moi non plus je n’ai jamais fait de pic-nic. » Je lui réponds, amusé. Encore une première fois à vivre ensemble ? Peut-être bien, surtout qu’elle semble être plutôt intéressée par cette idée. J’aime la possibilité de se dire qu’Alex et moi allons découvrir toutes ces choses ensemble, tout comme nous tous les deux cette envie d’embrasser constamment l’autre et de garder un contact physique quand nous sommes ensemble. « On le fait maintenant si tu veux. » Maintenant ? Un sourcil se lève signe de ma surprise en l’entendant me proposer cela. Mais je ne suis pas contre pour autant bien au contraire. J’aime même beaucoup ce concept d’avoir notre premier et deuxième rendez-vous dans la même journée. C’est original et ça serait une anecdote assez amusante à raconter plus tard. « On va fouiller dans les placards et on se fait un pic-nic improvisé, je suis sur que même avec rien tu peux nous faire un truc excellent. » Je ne réfléchis même pas avant d’attraper sa main et de me lever. « J’aime beaucoup ce genre de défi, tu sais. Je vais tout faire pour t’impressionner. » Peut-être que j’aurais dû garder pour moi cette deuxième phrase car quand je la prononce à voix haute je me rends compte qu’elle sonnait bien mieux dans ma tête. « Avec un peu de chance, on va trouver un coin avec un arrosage automatique et on aura notre baiser sous la pluie comme dans les films. » Mon rire se mêle au sien, mes yeux brillent quand je la regarde et je me sens encore une fois comme le garçon le plus chanceux du monde. « Tu peux compter sur moi pour fouiller le parc de fond en comble pour trouver un arrosage automatique. » je lui réponds sur le ton de l’humour alors que je suis finalement très sérieux. C’est une idée qui ne me déplaît pas non plus, et ce que j’apprécie aussi c’est ce nouveau baiser qu’elle initie tout en collant son corps au mien et je dois avouer que pour le moment c’est sûrement mon baiser préféré. Si c’est quelque chose qu’on peut dire ? Je n’en sais rien, mais je prolonge le baiser sans hésitation en osant poser mes mains sur sa taille la maintenant ainsi contre moi. Le baiser est long, les frissons me parcourant le corps sont nombreux et j’apprécie toujours un peu plus ce moment qui doit malheureusement prendre fin. Je garde les yeux fermés quelques secondes un sourire aux lèvres tout en soufflant. « Il va falloir qu’on reproduise exactement ça quand on aura trouvé l’arrosage automatique. » Je ris un peu et la laisse m’entraîner dans sa cuisine qui n’est pas très grande mais qui me semble tout de même fonctionnelle et avant de commencer quoique ce soit je commence par me laver les mains. « Ok donc tu vas être mon commis, ça te va ? Je vois que tu as du poulet et du pain, on pourrait commencer par des sandwichs. On va couper, assaisonner et faire cuire le poulet avec différentes épices. » Et puisqu’elle sera mon commis le temps de préparation du pic-nic « Tu coupes la viande ? » Pour que je puisse voir comment elle se débrouille derrière les fourneaux.
LOOK AT YOU KIDS WITH YOUR VINTAGE MUSIC, COMIN' THROUGH SATELLITES WHILE CRUISIN'.
« Une fille aussi belle et parfaite que toi. » Je commence par sourire et rire quand je l'entends dire ces mots. Pas un rire de moquerie, mais plutôt un rire léger, un rire qui montre que je suis presque gênée par de tels compliments. Je sais que j'ai posé la question, que je voulais savoir ce qu'il voulait dire par une fille comme moi, mais je suis surprise par sa réponse. « Je ne suis pas parfaite tu sais. » Oh non loin de là même, en tout cas personne ne me l'as jamais dit avant lui. Personne ne m'a dit que j'étais belle non plus avant lui. Personne ne m'a même dit que j'étais juste bien avant lui alors ce compliment me touche et je baisse les yeux quelques secondes comme pour cacher mon trouble. Je ne suis pas habituée que l'on me porte de l'intérêt, je ne suis pas habituée à avoir un regard aussi doux sur moi, je ne suis pas habituée à cette attention qu'il me porte et je crois que ça me touche beaucoup même si je ne lui montre pas. J'aime son sourire, j'aime son rire aussi et si je suis troublée par ses compliments, lui aussi semble l'être quand je lui dis que rire lui va bien. Il rougit et je souris en me disant à quel point je le trouve mignon quand il est gêné. « Moi non plus je n’ai jamais fait de pic-nic. » Je suis surprise de sa réponse, ça me semblait être quelque chose de courant dans les petites villes mais finalement non et voilà que je découvre qu'on peut avoir des points communs même en ayant grandi dans des environnements totalement différents. « Ah ba ce sera une première fois pour nous deux alors. » Une première fois, une première chose à faire ensemble et ça semble la journée pour. Premier petit copain, premier baiser, premier pic-nic, j'ai envie que cette journée soit la journée des premières fois. Et c'est sans vraiment réfléchir que je lui propose de le faire maintenant. A quoi bon attendre ? Et il semble partant puisqu'il se lève et me prends la main. « J’aime beaucoup ce genre de défi, tu sais. Je vais tout faire pour t’impressionner. » Je lève les yeux amusée par sa remarque. « Alors comme ça tu veux m'impressionner ? J'ai hâte de te voir à l’œuvre. » Le défi est lancé, il doit trouver comment nous préparer un pic-nic avec pas grand chose et il doit m'impressionner. J'aime cette idée, j'aime l'idée de le regarder faire, j'aime l'idée qu'il cherche à m'impressionner, j'aime l'idée d'être avec lui tout simplement. Et si je n'ai aucune idée de comment on se comporte quand on est en couple, je me fis à ce que j'ai vu, je ris à l'idée de vivre un rendez-vous romantique dans un parc, le cliché parfait, mais un cliché auquel je pense et qui me fait envie avec lui. « Tu peux compter sur moi pour fouiller le parc de fond en comble pour trouver un arrosage automatique. » Il rit encore et j'aime ce rire. J'aime le voir rire, j'aime l'entendre rire, j'aime sentir qu'il est à l'aise avec moi parce que je sais que ce n'est pas quelqu'un qui est facilement à l'aise Caleb, il est même plutôt l'inverse, je l'ai vu au lycée et avec moi il est tout autre et j'aime celui qu'il est quand il est avec moi. A défaut d'avoir un arrosage automatique, je veux l'embrasser, maintenant, tout de suite. Tout le temps enfaite, parce que s'il y a encore quelques minutes je ne savais pas ce que c'était, j'ai découvert cette sensation et je veux ressentir encore ces émotions. Je veux sentir les picotements dans mon corps quand mes lèvres se posent sur les siennes, je veux sentir cette sensation d'avoir chaud quand je sens le baiser durer, je veux ses lèvres et je profite qu'il soit présent pour en profiter autant que je le peux. Je sens ses mains sur ma taille, mon corps qui ose se rapprocher encore un peu plus de lui, et c'est une sensation agréable que je ressens encore, que je découvre encore alors que ses mains sont sur mon corps. Le baiser prends fin, parce que comme on dit toute les bonnes choses ont une fin non ? Mais je sais que ce n'est pas la fin, et je compte bien encore en profiter et c'est d'ailleurs ce que je fais en le voyant les yeux fermés et le sourire aux lèvres, je lui vole un baiser en riant légèrement alors que je cherche à retrouver mon souffle et mes esprits, presque gênée par ce que je ressens. « Il va falloir qu’on reproduise exactement ça quand on aura trouvé l’arrosage automatique. » « Oh que oui. » C'est dans un soupir que ce dit ces mots et l'enthousiasme avec lequel je prononce ces mots est assez représentatif de ce que je ressens. Et c'est directement la cuisine que l'on se rends, ma main dans la sienne, je le guide jusqu'à un domaine dans lequel il sera sans doute bien plus à l'aise que moi. « Ok donc tu vas être mon commis, ça te va ? Je vois que tu as du poulet et du pain, on pourrait commencer par des sandwichs. On va couper, assaisonner et faire cuire le poulet avec différentes épices. » Je secoue la tête en le voyant prendre les choses en main. Je souris tout en le regardant prendre ses marques dans la cuisine et là encore je le découvre sous une autre facette et ça me plaît aussi. Il se lave les mains et j'en profite pour le regarder, pour regarder son dos, ses fesses, ses épaules, pour le regarder comme je n'ai jamais regardé un autre garçon. « Tu coupes la viande ? » Je cligne des yeux et je baisse la tête, sûrement que je rougis un peu aussi en espérant qu'il n'ait pas vu la manière avec laquelle j'étais en train de le regarder. Je me lave les mains à mon tour et je commence la découpe de la viande, grossièrement, sans doute qu'il aura quelque chose à redire sur ma découpe mais j'ai du mal à rester concentré sur ce que je fais alors que je jette des regards vers lui, mais je finis de découper la viande et alors qu'il est en train de regarder les épices qu'il pourrait avoir à sa disposition, je vais me laver les mains à nouveau n'aimant pas avoir les mains sales. Et alors que l'eau du robinet coule je repense à l'arrosage automatique et sans réfléchir je le mouille un peu. Quelques gouttes d'abord avant de prendre de l'eau entre mes mains et de lui jeter dessus en riant. « C'est pas un arrosage automatique mais j'avais pas envie d'attendre pour reproduire exactement ce baiser. » Mes mains mouillées que je pose sur ses joues, je m'approche de lui doucement, réduisant la distance entre nos deux corps avant de venir poser mes lèvres sur les siennes. Je ne me lasse plus de ses baisers, c'est bon je ne sais pas ce que c'est d'être amoureuse mais je sais ce que c'est d'aimer quelque chose, et j'aime ses lèvres, j'aime ses baisers, j'aime cette sensation quand je suis avec lui. « Alexandra ? Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » J'entends la voix de ma mère qui m'appelle, qui se racle la gorge et je ne veux pas ouvrir les yeux et lui faire face alors que je sais qu'elle est là et qu'elle vient de nous surprendre. « Alexandra Mary j'aimerais une explication. » Je soupire, je regarde Caleb l'air désolée avant d'oser regarder ma mère. Je ne sais pas à quoi m'attendre avec elle. Je ne sais pas ce qu'elle va en dire, en penser, ce qu'elle va vouloir faire et j'aurais aimé que Caleb n'ait pas à la rencontrer. « Maman je te présente Caleb … un ami du lycée. » Comment le présenter, j'ai hésité, il est bien plus qu'un ami désormais mais est-ce que je veux que ma mère le sache ? En même temps elle vient de nous surprendre bouche contre bouche et si ma mère peut parfois être à l'ouest je vais avoir du mal à lui faire croire que je tentais de le réanimer. « Oui oui un ami j'ai vu ça. Je sais pas si je dois être ravie de voir que ma fille a un ami ou si je dois vous mettre dehors, je ne vous connais pas et je vous surprends dans ma cuisine en train d'embrasser ma fille. » Je soupire en voyant ma mère essayer de jouer à la mère protectrice, elle n'a jamais été cette mère douce et attentive, elle n'a jamais été la mère que j'aurais voulu avoir alors aujourd'hui j'aimerais qu'elle fasse comme elle a toujours fait, qu'elle ne s'occupe pas de moi, qu'elle ne me voit pas, qu'elle me laisse vivre ma vie. « Maman s'il te plaît arrête ça. C'est un homme bien et je me sens bien avec lui, alors pour une fois fais moi confiance et sois contente pour moi. » Sans même m'en rendre compte pendant que je parlais de lui ma main est venue chercher la sienne j'imagine que la situation ne doit pas être agréable pour lui mais je veux lui montrer que je n'ai pas l'intention de laisser ma mère venir gâcher cette journée. « J'aurais aimé que tu me préviennes que tu avais invité un garçon à la maison, je veux juste te protéger. » Je soupire à nouveau, comme si c'était vrai, comme si elle savait me protéger et je m'agace, je m'énerve de la voir jouer ce rôle qu'elle ne sait pas faire. « Je sais me protéger toute seule, j'ai pas besoin de toi et je n'ai pas besoin de me protéger avec Caleb. » Ma mère a un petit sourire aux lèvres alors que moi je m'énerve. « Calme toi Alex, je ne vais pas t'empêcher de le voir, si tu dis que c'est quelqu'un de bien, je vais te faire confiance mais pensez à vous protéger quand même. » Je rougis beaucoup trop et je baisse les yeux alors que ma mère semble se détendre et s'amuser de la situation et c'est assez rare de la voir ainsi, elle est dans un bon jour heureusement pour Caleb et moi. « Enchantée Caleb, désolée pour ce moment de gêne, mais je veux juste m'assurer qu'elle ne tombe pas sur un mauvais garçon. » En terme de mauvais garçon tu en connais un rayon toi pour avoir épousé l'un des pires que tu pouvais trouver. Je garde ma remarque parce que ma mère semble apprécier Caleb ou du moins elle semble se détendre. « Tu peux nous laisser maintenant ? » Techniquement on est dans sa cuisine donc elle pourrait refuser et rester là à questionner Caleb pendant deux heures mais au regard que je lui fais, elle devrait comprendre que j'ai aucune intention de la laisser m’embarrasser encore un peu plus. « J'espère que j'aurais l'occasion d'apprendre à te connaître Caleb, je vous laisse mais Alex si tu sors je veux savoir ou et avec qui. » Je secoue la tête, j'ai honte de ma mère, j'ai honte d'avoir été surprise et quand elle quitte la maison, je ris nerveusement avant de me tourner vers Caleb en espérant qu'il n'ait pas envie de s'enfuir en courant. « Je suis vraiment vraiment désolée pour tout ça. » Je grimace, un nouveau rire nerveux qui s'échappe d'entre mes lèvres mais je serre toujours sa main en espérant qu'il n'aura pas envie de changer nos plans parce que ce pic-nic je veux toujours le faire. « Tu es toujours partant pour trouver un vrai arrosage automatique ? » Je sous-entends bien sur que je veux ce baiser dans le parc, avec ou sans eau, je veux vivre ce moment avec lui, ce pic-nic, cette journée, ce deuxième rendez-vous alors qu'on a pas vraiment eu notre premier rendez-vous mais je veux tout ça avec lui et j'espère que la vue de ma mère ne l'aura pas trop refroidi.
« Je ne suis pas parfaite tu sais. » Oh que si elle est parfaite et je ne comprends pas comment elle peut essayer de me contredire là-dessus. Tout le monde le sait. Tout le monde sait à quel point Alexandra est belle, drôle gentille et généreuse. Mais maintenant que nous sommes ensemble, maintenant qu’Alex est ma petite amie je compte lui répéter encore et encore jusqu’à ce qu’elle le comprenne réellement. « Ah ba ce sera une première fois pour nous deux alors. » Un grand sourire qui s’étire sur mes lèvres alors que mes yeux pétillants ne semblent pas réussir à regarder dans une autre direction que vers elle. « Encore une première fois tous les deux. » que je lui fais remarquer. Il y a quelques minutes je lui demandais de devenir ma petite-amie après que nous ayons échangés notre premier baiser. Pas simplement à deux, mais notre premier baiser tout court. Premier pic-nic ensemble et j’ai déjà hâte de savoir quelle sera notre prochaine première fois à vivre tous les deux. « Alors comme ça tu veux m'impressionner ? J'ai hâte de te voir à l’œuvre. » Oh si elle savait. Je me redresse un peu me retrouvant ainsi parfaitement droit devant elle, le torse presque bombé. « Il faut bien que je te montre que je mérite d’être avec toi. » Et aussi tout faire pour qu’elle ne s’ennuie jamais avec moi. Parce que j’ai bien conscience que c’est quelque chose qui pourra finir par arriver, et qu’il y a de fortes chances que ça arrive rapidement. Je ne suis pas le garçon le plus amusant ni même le plus beau du lycée. Raisons pour lesquelles je compte tout faire pour lui montrer que malgré le fait que je ne sois pas si beau ou le plus drôle, qu’elle n’a aucune raison de regretter m’avoir choisi. Cette idée drôle légère et amusante de reproduire le baiser typique des séries pour ado sous la pluie ne vient pas de moi mais bien d’elle.
Mais pour le moment c’est à la préparation du pic-nic que nous nous mettons tous les deux et comme promis, je la laisse s’occuper de la découpe de la viande. Je la regarde faire quelques secondes les yeux plissés m’empêchant de lui prendre le couteau des mains pour le faire à sa place, puis me tournant ensuite dos à elle pour prendre connaissance des épices que j’ai à disposition pour la viande. Concentré dans ma recherche je ne remarque que la découpe de la viande est terminée quand je sens de l’eau sur mon visage. Mon rire se mélange au sien en pivotant sur moi-même pour lui faire face. « C'est pas un arrosage automatique mais j'avais pas envie d'attendre pour reproduire exactement ce baiser. » Alors que je m’apprêtais à lui faire subir le même sort elle réduit la distance entre nous ses mains se posent sur mes joues pour initier un nouveau baiser. Comme dans un réflexe mes yeux se ferment immédiatement lassant mes lèvres bouger contre les siennes et mes mains se poser sur le bas de son dos. « Alexandra ? Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » J’en avais presque oublié que nous nous trouvions chez elle et donc avec sa mère dans la pièce d’à côté et en entendant le voix de celle-ci interroger sa fille dont je m’éloigne rapidement, les yeux baissés. « Alexandra Mary j'aimerais une explication. » Je déglutis difficilement plaçant mes deux mains derrière mon dos tout en me notant dans un coin de ma tête que Mary est son deuxième prénom. « Maman je te présente Caleb … un ami du lycée. » Je relève le regard pour regarder Alex quelques secondes tout en clignant des yeux. Un ami. Un ami ? Je secoue légèrement la tête essayant de chasser ce mot de mon esprit puis je fais quelques pas vers la mère d’Alex tout en lui tendant la main. « Enchanté madame, je suis ravi de faire votre connaissance. » Est-ce que je suis réellement ravi de faire la connaissance de la mère de mon amie dans ces circonstances ? Non pas du tout, non. « Oui oui un ami j'ai vu ça. Je sais pas si je dois être ravie de voir que ma fille a un ami ou si je dois vous mettre dehors, je ne vous connais pas et je vous surprends dans ma cuisine en train d'embrasser ma fille. » Ma main vient de nouveau rejoindre l’autre derrière mon dos. « Je…je…je suis d-désolé….je voulais juste faire un sandwich pour votre fille. » Avec ta langue dans sa bouche ? Caleb, ce qu’elle te reproche n’est pas vraiment ta présence dans sa cuisine mais surtout le baiser. Je retrouve ma place en faisant de nouveau quelques pas en arrière. « Maman s'il te plaît arrête ça. C'est un homme bien et je me sens bien avec lui, alors pour une fois fais moi confiance et sois contente pour moi. » C’est tout de même Alex que je regarde quand elle prend ma défense face à sa mère et mes doigts se resserrent autour de sa main alors qu’un léger sourire se dessine sur mes lèvres. «J'aurais aimé que tu me préviennes que tu avais invité un garçon à la maison, je veux juste te protéger. » « Je sais me protéger toute seule, j'ai pas besoin de toi et je n'ai pas besoin de me protéger avec Caleb. » « Je suis désolé, n’en voulez pas à Alex c’est ma faute. La prochaine fois je m’assurerai que vous connaissiez ma présence sous votre toit. » Je prends sa défense ne voulant clairement pas que sa mère lui en tienne rigueur. «Calme toi Alex, je ne vais pas t'empêcher de le voir, si tu dis que c'est quelqu'un de bien, je vais te faire confiance mais pensez à vous protéger quand même. » Forcément, je rougis tellement et je préfère baisser les yeux pour ne pas croiser son regard quand elle nous dit espérer que nous nous protégeons. «Enchantée Caleb, désolée pour ce moment de gêne, mais je veux juste m'assurer qu'elle ne tombe pas sur un mauvais garçon. » Je relève les yeux vers sa mère, je suis sûrement encore tout rouge mais je lui réponds tout de même. « Vous n’avez aucun souci à vous faire madame, je vous assure. J’aime vraiment, vraiment, vraiment beaucoup votre fille et je ne compte jamais lui faire du mal. » Je pourrais même lui promettre, je sais que je n’aurais aucun mal à tenir cette promesse. Mais je me sens soulagé quand Alex lui demande de nous laisser seuls. «J'espère que j'aurais l'occasion d'apprendre à te connaître Caleb, je vous laisse mais Alex si tu sors je veux savoir ou et avec qui. » Si Alex secoue la tête en la regardant partir je préfère lui dire tout de même où nous comptons nous rendre juste après. « Nous allons sûrement aller au parc juste après. » que je lui dis en montant le son de ma voix m’assurant qu’elle puisse m’entendre. Elle veut savoir où est sa vie et avec qui, alors comme ça elle ne sera pas surprise de ne pas la voir chez elle en rentrant et c’est seulement quand elle quitte la maison que je souffle lourdement en levant la tête les yeux fermés pour relâcher la pression. « Je suis vraiment vraiment désolée pour tout ça. » C’est à mon tour de rire un peu nerveusement, autre moyen d’évacuer la pression. « Tu es toujours partant pour trouver un vrai arrosage automatique ? » J’ouvre les yeux pour regarder Alex et quand mon regard se plonge dans le sien je retrouve instinctivement ce même sourire que j’avais avant que sa mère ne nous interrompt. « Bien sûr !» Et puis maintenant que sa mère est partie nous n’allons pas être de nouveau dérangés. « Je propose même qu’on s’entraîne encore une fois. » que je lui dis en approchant mon visage du sien. Mes lèvres à quelques centimètres des siennes qui les frôle sans pour autant les toucher, mon nez se frotte doucement au sien mais je me rétracte et finis même par me reculer. « Quoi que...je ne suis pas sûr que ce soit le genre de chose qu’on fait avec un ami, alors retournons à la préparation de ce sandwich. » Je lui souris lui montrant que même si j’espère qu’elle ne me qualifiera plus comme un simple ami je ne lui en veux pas le moins du monde et c’est en attrapant un torchon que je tape doucement sur ses fesses pour la pousser à se tourner à nouveau vers le plan de travail.
LOOK AT YOU KIDS WITH YOUR VINTAGE MUSIC, COMIN' THROUGH SATELLITES WHILE CRUISIN'.
« Encore une première fois tous les deux. » Quelque chose me dit que ça ne sera pas notre seule première fois. Mais, c'est avec un sourire et les yeux qui fixent le sol pour cacher les pensées qui me traversent et me mettent à l'aise que je lui apporte une précision. « Je sais qu'on va en vivre beaucoup tout les deux. » Il faut dire qu'on découvre la vie tout les deux, et sans penser à quelque chose en particulier, il y a beaucoup de choses que l'on n'a jamais fait lui et moi. Du premier baiser, au pic-nic les premières fois sont riches, nombreuses, vastes et l'idée de les vivre avec lui suffit à me donner le sourire. « Il faut bien que je te montre que je mérite d’être avec toi. » Il n'a rien à me montrer parce que je ne mérite rien de particulier. Je ne suis qu'une fille lambda qui cache sa vraie nature, et qui vient d'être propulsée dans un monde dont elle ne connaît rien. Je ne suis pas spéciale, je ne suis pas mieux qu'une autre, au contraire même alors je ne comprends pas trop ce que Caleb veut dire, tout ce que je sais c'est qu'il veut m'impressionner et ça par contre ça m'amuse beaucoup. « Oh tu n'as pas à me mériter ou quoi, tu sais je suis pas un cadeau. » Et ça mes parents pourraient en témoigner, eux qui ne m'ont sans doute jamais vraiment voulu, alors non je ne suis pas un cadeau et Caleb s'en rendra compte sûrement, mais pour l'heure, je veux profiter de ces moments à deux. Tout nouveau, tout récent, clichés sans doute. Mais, j'ai un petit copain depuis peu et si je ne sais pas à quoi ça consiste, l'idée de passer mon temps à l'embrasser me convient amplement.
Cuisiner c'est rare, très très rare pour moi, alors cuisiner avec mon petit copain, c'est définitivement une première encore. Et si je trouve l'idée pas si désagréable que ça, c'est rien comparé avec l'idée de l'embrasser. Il est mon petit-ami, c'est officiel depuis à peine une heure peut-être, alors maintenant que mes lèvres ont goûté aux siennes je ne compte pas perdre une occasion pour profiter de ces moments. J'ai le droit de l'embrasser, j'ai le droit d'avoir envie d'embrasser mon nouveau petit-copain non ? Alors j'en profite et mes lèvres sur les siennes, les baisers deviennent toujours un peu plus assumés, enfin c'est l'impression que j'en ai. Sauf que si j'ai le droit d'embrasser celui qui vient de devenir mon petit copain, je ne suis pas sûre que ma mère soit de cet avis et malheureusement pour moi et pour Caleb, c'est elle qui met fin à notre baiser en faisant irruption dans la cuisine. Nos mains de plus en plus baladeuses, s'éloignent bien vite, et nos corps aussi alors que je fais face avec une grande appréhension à ma mère. Ne sachant pas comment elle sera, ne sachant pas comment elle va réagir, ça aussi c'est une autre première, dont je me serai largement bien passée. Caleb est gêné, et c'est compréhensible, et j'aurais aimé lui épargner ça à lui aussi. « Enchanté madame, je suis ravi de faire votre connaissance. » Il trouve pourtant le courage de se présenter, d'être poli et courtois avec ma mère. Il n'a pas fuis, pas disparu, il ne s'est pas caché et il tends poliment la main à ma mère. Il est parfait non? C'est ce que je pense moi et j'espère que ma mère va en penser de même. Sauf qu'elle ne semble pas vraiment aussi enchanté que Caleb et sa réponse jette un froid dans la cuisine. « Je…je…je suis d-désolé….je voulais juste faire un sandwich pour votre fille. » Il s'excuse alors qu'il n'a rien fait de mal. Et ce que je remarque aussi c'est que la présence de ma mère fait revenir les bégaiements de Caleb et je sais comme ça a pu être compliqué pour lui, j'ai été témoin des moqueries et je sais que c'est un signe de stress chez lui et c'est ma mère qui provoque ça. Je soupire en regardant ma mère alors que Caleb fait quelques pas en arrière. Ce n'est pas les présentations parfaites et je fusille du regard ma mère pour la situation d’embarras dans lequel elle nous met. Caleb est quelqu'un de bien, Caleb me fait me sentir bien, et j'aimerais qu'elle soit heureuse pour moi et c'est en lui disant tout ça que ma main vient chercher celle de Caleb, comme pour montrer que ce n'est pas qu'un ami lambda et que je suis vraiment bien avec lui à mes côtés. Sa main resserre la mienne et ça ne fait que confirmer mes ressentis, je me sens mieux quand je le sens quelque part pas loin de moi. « Je suis désolé, n’en voulez pas à Alex c’est ma faute. La prochaine fois je m’assurerai que vous connaissiez ma présence sous votre toit. » Ce n'est pas sa faute, c'est moi qui l'ait invité aujourd'hui et pourtant il s'excuse à nouveau et j'en veux à ma mère de mettre Caleb dans une position ou il doit s'excuser encore. « Merci j'apprécie mais ce n'est pas à vous de me prévenir. » Elle n'est pas froide avec Caleb, mais c'est moi qu'elle regarde. « C'est à ma fille de me parler de ce genre de chose. » Je secoue la tête, on a jamais été très proches elle et moi et si elle compte que je lui parle de mes histoires de cœur, elle peut toujours courir. Comme je lui ai dis, je n'ai pas besoin d'elle, je sais me débrouiller toute seule. Ou pas, mais elle ne sera pas forcément d'une grande aide pour moi ma mère. Pas sur le plan sentimental en tout cas alors que son mariage s'est soldé par un départ en secret à plusieurs milliers de kilomètres sur un autre continent. Mais si moi je ne me détends pas face à ma mère, elle sonde Caleb, et elle semble changer d'attitude. Si j'étais honnête, je pourrais dire que j'ai l'impression qu'elle semble apprécier la situation et Caleb peut-être. Mais je ne suis pas objective avec ma mère, pas honnête non plus parce que je ne veux pas qu'elle se mêle de ma vie, que ce soit positivement ou négativement. Surtout pas pour faire ce genre de remarques qui a le don de nous mettre très mal à l'aise Caleb et moi. Je fixe le sol, gênée par les propos de ma mère et je voudrais presque disparaître dans le sol pour oublier ces dernières minutes et éviter d'assumer ça devant Caleb. Ma mère s'excuse auprès de Caleb, elle se dit même enchantée de le rencontrer, et pourtant je n'arrive pas à y croire et je ne lève pas les yeux vers eux. « Vous n’avez aucun souci à vous faire madame, je vous assure. J’aime vraiment, vraiment, vraiment beaucoup votre fille et je ne compte jamais lui faire du mal. » Je suis déjà rouge, les propos de ma mère ayant déjà fait activer le rouge sur mes joues, mais entendre Caleb tenir de tels propos devant ma mère, aurait sans aucun doute eu ce même effet, mais pas pour les mêmes raisons. J'aime vraiment, vraiment, vraiment beaucoup, et je ne sais pas si c'est le beaucoup, ou le vraiment répété trois fois ou le j'aime mais les mots de Caleb ne me laisse absolument pas indifférente. « Elle est tout ce que j'ai alors je compte sur toi. » Je soupire, parce que je n'y crois pas, je n'entends pas les mots de ma mère, parce qu'elle n'a pas le droit de dire ça comme ça alors que toute ma vie j'ai eu besoin d'elle et qu'elle n'a jamais su m'apporter ce dont j'avais besoin, alors non elle ne peut pas dire ça devant Caleb. « C'est bon tu as finis ? » Entre Caleb qui dit qu'il m'aime vraiment, vraiment, vraiment beaucoup et ma mère qui dit que je suis tout ce qu'elle a, ça fait un peu trop d'un coup pour moi. « Maintenant que tu es prévenu que j'ai invité du monde à la maison, tu peux nous laisser ? » Je veux retrouver ce moment ou je découvrais les lèvres de Caleb, ou je n'avais qu'une hâte c'était de profiter de cette nouvelle activité avec lui. Elle finit par accéder à mes demandes et elle nous laisse tranquille et si je ne comptais pas lui dire ce que je comptais faire pour la suite de ma journée Caleb le fait. « Nous allons sûrement aller au parc juste après. » Elle se retourne vers Caleb et elle lui sourit sans doute qu'elle apprécie savoir ce que je compte faire et elle devait savoir que cette information ne serait pas venue si ça ne tenait qu'à moi.
Quand la porte se ferme, je ris nerveusement et Caleb souffle lourdement, et ça témoigne bien de ce moment si désagréable que nous avons passé tout les deux face à ma mère. On aurait sans doute du y passer un jour, mais sûrement pas aussi vite et pas comme ça alors qu'aucun de nous étaient prêt pour ça. Mais j'espère que la rencontre avec ma mère ne lui a pas donné envie de fuir et que nos projets sont toujours d'actualité. « Bien sûr !» Je soupire légèrement de soulagement en entendant sa réponse. « Je propose même qu’on s’entraîne encore une fois. » Il ne faut pas qu'il me le dise deux fois et son visage qui s'approche du mien, je souris à l'idée de retrouver ses lèvres. Sauf qu'il s'éloigne, il ne m'embrasse pas et je fronce les sourcils en le regardant et je me pince la lèvre. « Quoi que...je ne suis pas sûr que ce soit le genre de chose qu’on fait avec un ami, alors retournons à la préparation de ce sandwich. » Je secoue la tête en lâchant un petit rire. Je me souviens que je l'ai présenté comme étant un ami et c'est sans doute à ça qu'il fait référence. Je ris un peu plus en tout en levant un sourcil en sentant le torchon venir frapper doucement mes fesses. Voilà quelque chose que je ne connais pas de Caleb et je me tourne vers lui, l'air amusée. « Oh mais tu n'es pas n'importe quel ami toi et c'est le genre de chose que je veux faire avec toi. » C'est un ami pourtant ça c'est vrai, mais c'est surtout bien plus qu'un simple ami. Il l'était y'a encore deux heures, il l'était en arrivant chez moi, un ami qui est devenu bien vite, bien plus depuis que mes lèvres ont découvert le goût des siennes. « Mais j'ai paniqué, tu es bien plus qu'un ami. » Mes bras qui s'accrochent autour de son cou, je m'approche de lui et je m'accroche à lui tout en plongeant mon regard dans le sien. « Tu es mon petit ami, et j'ai bien l'intention de profiter de tes lèvres encore aujourd'hui. » Je n'ai jamais été aussi proche d'un homme, aussi proche de quelqu'un tout court finalement. Collée contre lui, mes bras autour de sa nuque, je me pince la lèvre en le regardant et avant de l'embrasser j'ajoute encore une dernière remarque, murmurée dans le creux de son oreille. « Alors comme ça tu m'aimes vraiment, vraiment, vraiment beaucoup. » Pourquoi revenir la dessus Alex ? Alors que même toi tu n'es pas sûre d'être en mesure de gérer cette information ? Mais pourquoi je lui dis ces mots en souriant, en approchant mes lèvres des siennes, pourquoi l'idée qu'il m'aime vraiment beaucoup semble me donner des émotions alors que ça fait à peine quelques heures que l'on est ensemble. Pourquoi quand je suis proche de lui, j'oublie une partie de mes craintes, de mes peurs, pourquoi j'ai plus envie de le lâcher alors qu'il y a un jour, on ne se touchait pas ? J'en sais rien mais tout ce que je sais c'est que c'est agréable, très agréable même. « J'espère que tu n'as rien contre les câlins parce que je crois que je suis en train de réaliser que j'aime énormément ça. » Et c'est avec lui que je découvre que j'aime ça. Tout va vite, mais quand mes lèvres se posent enfin sur les siennes, le temps semble s'arrêter, tout semble plus léger, plus lent, plus agréable et comme je l'ai avoué à ma mère sans même réfléchir, je me sens bien avec lui et je ne veux pas que cette journée se termine.
« Je sais qu'on va en vivre beaucoup tout les deux. » Je me demande si elle peut voir le rouge qui me monte aux joues quand je l’entends me confesser une telle chose. Est-ce que l’on va réellement vivre beaucoup de premières fois tous les deux ? Je n’en sais rien. Il y a des chances. J’aimerais bien, en tout cas. Malgré le fait que je sois assez peu à l’aise avec ces pensées qui me traversent l’esprit je parviens tout de même à trouver la force de lui sourire. Parce qu’elle me fait beaucoup d’effet, Alex, et que mes zygomatiques vont finir par me faire mal si je continu à toujours sourire ainsi. « Oh tu n'as pas à me mériter ou quoi, tu sais je suis pas un cadeau. » Pourtant chaque moment, chaque minute, chaque seconde passée en compagnie d’Alexandra semble être réellement un cadeau tombé du ciel. Je suis persuadé que cela parait bête et sûrement très niais dit comme ça mais c’est la vérité. C’est du moins ce que je ressens quand je suis en sa compagnie. La preuve, je n’arrête toujours pas de sourire ce qui doit sûrement paraître comme étant très étrange vu de l’extérieur. « Tu es belle, gentille, drôle, intelligente, surprenante, tu as un très beau sourire, tu as la peau douce aussi – » je voulais continuer, je m’apprête à enchaîner pour compléter la liste de ses qualités que j’aime tant chez elle mais pourtant je m’arrête brutalement, réalisant que lui parler de la douceur de sa peau peut sembler légèrement déplacé. « Enfin…la peau de tes mains est douce je veux dire. Pas que je sache si ta peau est douce partout. » Caleb ? Tu sais que parfois le silence est la meilleure des options, non ? Parce que là, clairement tu aurais mieux fait de te taire. Mes sourcils se froncent légèrement. Est-ce que j’aimerais savoir si toute la peau sur la surface de son corps est douce ? Oh que oui, j’aimerais savoir ça. Vraiment beaucoup. Mais voilà une pensée bien trop déplacée et précoce dans notre relation et je réussis à la garder pour moi cette fois.
Nous sommes en couple depuis à peine une heure et me voilà déjà face à la mère d’Alex. Voilà une rencontre que je ne pensais pas faire aujourd’hui ni même les prochains jours. Extrêmement mal-à-l’aise j’essaie de mettre mon malaise de côté essayant de me montrer poli et courtois envers Madame Clarke qui elle, ne semble pas heureuse de faire ma connaissance. Après tout pour elle je suis simplement un inconnu qu’elle retrouve les mains sur le corps et sa langue dans la bouche de sa fille. Elle ne me connait pas et les regards qu’elle me lancent me donnent envie de creuser un trou et de ne jamais en ressortir. « Merci j'apprécie mais ce n'est pas à vous de me prévenir. C'est à ma fille de me parler de ce genre de chose. » Je déglutis alors que mon regard se pose sur Alex quelques secondes. Si le malaise de mon côté est palpable pour elle c’est surtout de l’agacement que j’ai l’impression de ressentir. Elle en veut à sa mère et je me demande comment je réagirais à sa place si nous étions chez moi en face de ma propre mère. Sûrement avec un mélange de nos deux réactions : le malaise et l’agacement. « Elle est tout ce que j'ai alors je compte sur toi. » En signe de compréhension j’hoche la tête. « Vous pouvez, je vous assure. » J’essaie de ne pas avoir la voix tremblante en lui disant tout ça pour montrer à sa mère à quel point je suis sérieux. « C'est bon tu as finis ? Maintenant que tu es prévenu que j'ai invité du monde à la maison, tu peux nous laisser ? » Alex est toujours agacée et c’est assez rapidement que sa mère finit par quitter les lieux, nous laissant ainsi seuls dans son appartement. Elle aurait pu changer d’avis en voyant que sa fille était avec un garçon et décider de rester mais elle n’est plus avec nous, ce qui me rassure grandement.
Peut-être qu’un jour je pourrais m’amuser de la situation mais pour le moment je n’en suis pas encore capable. En revanche, j’en profite pour montrer à Alex ne pas avoir vraiment aimé l’entendre parler de moi en tant que simple ami. « Oh mais tu n'es pas n'importe quel ami toi et c'est le genre de chose que je veux faire avec toi. » S’embrasser ? Oh moi aussi je veux l’embrasser. D’ailleurs j’en ai encore envie. Je crois que je suis complètement accro au goût de ses lèvres et à toutes les sensations qu’un baiser me fait ressentir. « Mais j'ai paniqué, tu es bien plus qu'un ami. » Ses bras autour de mon cou et je m’approche d’elle encore une fois, laissant les miens entourer sa taille tandis que mon regard se perd complètement dans le sien. « Tu es mon petit ami, et j'ai bien l'intention de profiter de tes lèvres encore aujourd'hui. » Bien sûr que je souris encore une fois. Je suis le petit-ami de quelqu’un. C’est fou. J’ai une petite-amie qui me plaît énormément et je suis sûr que cela doit se lire sur mon visage. J’ai envie de l’embrasser, cette fille m’hypnotise complètement mais ses lèvres semblent se diriger vers mon oreille – défaut de se poser sur les miennes. « Alors comme ça tu m'aimes vraiment, vraiment, vraiment beaucoup. » « Si tu savais à quel point tu me plais…» que je lui réponds rapidement avant de réduire moi-même la faible distance entre nos lippes. Elles se retrouvent à nouveau pour un baiser que j’aurais aimé plus long mais qui reste tout de même terriblement agréable. « J'espère que tu n'as rien contre les câlins parce que je crois que je suis en train de réaliser que j'aime énormément ça. » Je souris alors qu’à nouveau nos lèvres se rapprochent. « J’adore les tiens. » mais je les déteste en temps normal. Une précision que je ne lui donne pas puisqu’une nouvelle fois nos lèvres se retrouvent pour cette fois un baiser rempli de passion et de tendresse ne même temps. Je resserre mes bras autour de sa taille la ramenant au plus proche de moi, ma langue qui vient donner un tout autre aspect à ce baiser. S’embrasser comme ça c’est déjà devenu naturel pour nous, du moins j’en ai l’impression. Le baiser est long, je ne sais pas combien de temps il dure mais quand nous nous éloignons c’est simplement parce que nous avons besoin de pouvoir respirer un peu. « Tu embrasses vraiment bien. J’ai hâte qu’on reproduise ce baiser sous la pluie. » je lui souris avant de poser mes lippes cette fois sur sa joue. « Si tu veux je peux te faire le sandwich moi-même. » Pour pouvoir la servir comme la princesse qu’elle est à mes yeux et c’est à contre cœur que je m’éloigne d’elle pour retourner vers la viande afin de finir de la couper. Elle peut me demander tout ce qu’elle veut d’autre pour le pic-nic et je ferais en sorte qu’elle puisse l’avoir.
LOOK AT YOU KIDS WITH YOUR VINTAGE MUSIC, COMIN' THROUGH SATELLITES WHILE CRUISIN'.
« Tu es belle, gentille, drôle, intelligente, surprenante, tu as un très beau sourire, tu as la peau douce aussi – » A chaque compliments, je sens la chaleur sur mes joues. Personne ne m'a jamais fait autant de compliments en si peu de temps. Un mot = un compliment et si j'apprécie grandement l'entendre parler de moi ainsi, je suis malgré tout gênée. Je dois être rouge mais ce n'est qu'un détail, un détail qui n'entache pas le sourire qui se forme sur mes lèvres quand il parle de mon soit disant beau sourire. Je le regarde, je lui souris et soudain je ris un peu quand il évoque ma peau douce. « Enfin…la peau de tes mains est douce je veux dire. Pas que je sache si ta peau est douce partout. » Je ris encore en le voyant s'enfoncer un peu, je vois bien qu'il galère à se sortir de cette situation mais je trouve ça tellement drôle et assez touchant de le voir se perdre dans ses explications. « Je sais pas si elle l'est partout, je n'ai pas l'habitude de me caresser moi même. » Je ris un peu gênée en prenant conscience de mes mots, mais j'ai l'habitude de faire des gaffes moi, l'avantage c'est que je sais rebondir, ou pas, mais j’enchaîne. « Mais tu peux vérifier si tu veux pour te faire ta propre idée. » J'approche mon bras de sa main, laissant mon avant bras glisser sur le dos de sa main, l'invitant à poursuivre son exploration de ma peau. L'avant bras, voilà ce que je lui offre, ce n'est rien et pourtant quand mon avant-bras frôle sa main je frissonne légèrement sous ce contact. Jamais personne n'a toucher ma peau, jamais personne n'a pu vérifier si elle était douce ou non, jamais personne n'a été si proche de moi pour ça. Mais Caleb l'est, parce qu'il est mon petit ami et si j'ai encore du mal à le réaliser, il me suffit de le regarder pour ressentir les sentiments différents que je ressens en sa présence. Des sentiments qu'il est le seul à me faire ressentir. Je prends sa main et je la pose sur mon visage avant de poser ma main sur son visage et de venir l'embrasser, doucement, avec une tendresse que je me découvre, avec une délicatesse dont je ne pensais pas pouvoir faire preuve. Mais je découvre tout avec lui et après un baiser, je lui murmure quelques mots. « Toi aussi tu as la peau douce. » Ma main sur sa joue qui caresse cette partie de son corps, bien loin de moi l'idée de m'aventurer sur d'autres parties de son corps, mais je sais déjà que son visage et surtout ses lèvres sont des parties dont je compte profiter grandement. Mes doigts qui glissent sur ses lèvres cette fois, l'exploration de son visage continue avant que de nouveau mes lèvres viennent se saisir des siennes. Un baiser perturbé par l'arrivée de ma mère qui vient gâcher ce moment si doux et si tendre de ma découverte du visage de mon petit-ami. J'ai un petit-ami depuis même pas une heure et voilà que je suis en train de faire les présentations avec ma mère, une chose que je ne comptais pas faire avant très longtemps. Mais, je n'ai pas le choix et son attitude m'agace. M'énerve aussi. Et elle met Caleb mal à l'aise et ça aussi ça m'agace. Elle est presque en train de mettre en garde Caleb de prendre soin de moi, chose qu'elle n'est pas capable de faire elle même alors je trouve ça très ironique et vraiment déplacé. « Vous pouvez, je vous assure. » Caleb lui réponds et je devine sa gêne, mais il est présent, il ne s'est pas enfui en courant, chose qu'il aurait vraiment pu faire, mais non il est resté là, faisant face à ma mère et il a même réussi à la rassurer puisqu'elle finit par nous laisser tout les deux. Au moins l'un de nous sait parler avec ma mère, c'est bon à savoir ça. Même si j'aimerais qu'il n'ait plus jamais à lui faire face. C'est ma famille, mon problème, et je ne veux pas le faire fuir trop vite alors que ça fait une heure que notre histoire est devenue officielle.
Une heure et voilà que je dois accepter l'idée d'avouer à voix haute que j'ai un petit-ami. Pas que je ne l'assume pas, c'est juste que c'est quelque chose de si nouveau, si inattendu, si incroyable, que je n'ai pas su faire face à ma mère et le présenter comme mon petit-ami. C'est ce qu'il est pourtant et c'est ce que je lui redis, pour qu'il ne doute pas, pour que l'idée se fasse un chemin dans ma tête aussi. C'est mon petit-ami et j'aime ça. J'aime sa bouche aussi. Le goût de ses lèvres, la sensation que je ressens quand nos lèvres se touchent, quand ses mains se posent sur ma taille. J'aime tout ces petits moments que je découvre avec lui, les nouvelles sensations qu'il me fait vivre, je n'ai jamais connu ça avant alors tout me semble si doux, si plaisant, si fort aussi. Est-ce que tout le monde ressent ça quand il embrasse quelqu'un ? Ou c'est spécial ? J'en sais rien, je n'ai pas d'éléments de comparaisons, mais je ne veux surtout pas le comparer. Il a dit à ma mère qu'il m'aimait vraiment, vraiment beaucoup. Peut-être que j'oublie un vraiment. Mais ce n'est pas là, le principal. « Si tu savais à quel point tu me plais…» Et toi si tu savais à quel point t'entendre me dire ça me plaît. Je veux lui répondre mais ses lèvres s'emparent des miennes. Jamais personne ne m'a fait aussi souvent taire que lui, parce que personne avant lui n'avait eu accès à mes lèvres comme il y a accès. « Oh je crois que je sais, je ressens la même chose, enfin je crois. » Non je ne crois pas, je suis sûre. Il me suffit de voir son regard, se sentir le mien qui se balade entre ses yeux et ses lèvres avec une envie folle alors que le baiser vient de prendre fin et que je ne peux pas ressentir le manque. Ce n'est que de l'envie. « Tu me plais aussi et je crois que je deviens accro à tes baisers. » Un petit rire qui s'échappe de mes lèvres alors que je sens le rouge sur mes joues qui ne semblent pas vouloir faiblir mais je crois que je commence à m'y faire à cette chaleur sur mes joues et à cette chaleur agréable que je ressens en moi. Mes battements de cœur qui s’accélèrent quand ses lèvres s'approchent des miennes, cette sensation de bien être quand ses lèvres se posent sur les miennes, oui je crois que je commence à m'y faire et je ne veux pas que ça s'arrête, ni ses baisers, ni ses câlins. « J’adore les tiens. » Des câlins à n'en plus finir et si avant aujourd'hui, personne n'avait le droit de me toucher, personne n'avait le droit d'être aussi proche de moi, aujourd'hui je ne peux plus de décoller de lui, comme un aimant qui serait attirée inlassablement vers sa cible, nos lèvres sont attirées les unes vers les autres. Ce baiser est encore différent, ce baiser est plus long. Plus tendre, mais quelque chose change dans ce baiser et en moi. Une heure, deux heures, peut-être depuis que l'on est ensemble et pourtant nos langues se trouvent déjà avec une facilité déconcertante. Pas de retenue, pas de calcul, juste une envie commune de vivre ce genre de moment. Il me rapproche de lui, encore un peu plus, et l'espace entre nous semble désormais inexistant et contre lui, tout contre lui, je me sens bien. « Cette journée doit durer pour toujours. » C'est tout ce que je réussis à dire au moment ou nos lèvres se séparent, les yeux encore fermés, je pose ma tête sur son épaule quelques secondes. Je voudrais que ça dure pour toujours ce moment. « Tu embrasses vraiment bien. J’ai hâte qu’on reproduise ce baiser sous la pluie. » Il me fait ouvrir les yeux, et je me plonge dans son regard. « Je crois que je viens de trouver mon activité favorite, à l'avenir quand on me demandera ce que je préfère faire, je pourrais répondre : embrasser mon magnifique et très doué petit ami Caleb Anderson. » Ses lèvres qui se posent sur ma joue me font là encore un effet des plus agréables. C'est donc ça que ressente les gens dans les films ? Enfin ça que les films romantiques vendent à tout le monde ? Si c'est le cas, je veux bien commencer à devenir une adepte des comédies romantiques, parce que tout le monde devrait avoir la chance de connaître ça un jour. « Si tu veux je peux te faire le sandwich moi-même. » Il se détache de moi et je mets quelques secondes à réagir, mes yeux profitant de cette distance pour l'observer, observer son corps comme je n'ai jamais observer le corps d'un homme. Mais je détourne bien vite le regard pour qu'il ne me surprenne pas à le regarder ainsi. « Ou alors tu peux guider mes mouvements et me montrer comment faire. » Je le pousse un peu pour me frayer une place entre lui et le plan de la travail, je lui prends le couteau des mains et je termine de couper la viande tout en essayant de faire abstraction à son souffle que je sens si proche de moi. Ce n'était sans doute pas l'idée du siècle que j'ai eu, mais j'y peux rien, j'aime tellement ce contact avec lui.
Nous voilà dans un parc, non loin de chez moi, le pic-nic est prêt, et c'est finalement la première fois que nous sortons ensembles à l'extérieur et c'est encore différent. Il n'y a pas plus uniquement nous mais le monde extérieur et ça devient très concret de se balader ensemble comme ça. Ma main qui attrape la sienne, je n'ai aucune idée de comment on se comporte en couple à notre âge, ou même à tout âge, la seule référence que j'ai ce sont les films et séries et ce n'est pas la réalité. « Je ne pensais pas vivre ça un jour. » Marcher main dans la main avec mon petit-ami, un pic-nic dans un sac. « Il n'y a pas d'arrosage automatique mais on est plutôt tranquille ici, ça te va ? » Moi l'intimité que ce petit coin nous offre me va parfaitement surtout parce que j'ai bien envie de profiter à nouveau de ses lèvres, de ses câlins et c'est d'ailleurs ce que je fais, juste après avoir posé la couverture sur le sol, je m'allonge dessus et je le regarde en souriant pour l'inviter à me rejoindre sur cette couverture. « Bienvenue à notre deuxième rendez-vous. Qu'est-ce qui pourrait te faire plaisir ? » Ce n'est pas le deuxième, on a même pas vraiment eu de premier finalement, mais c'était l'idée pour notre second, alors j'ai décidé que ce serait notre deuxième rendez-vous, et puis après tout ce n'est qu'un chiffre. Et la seule chose que j'ai envie de compter, sont les moments passés avec lui, parce qu'ils sont les seuls qui semblent dignes d'intérêt dans ma vie. @Caleb Anderson
J’ai l’impression d’être un imbécile qui fait une erreur à chaque fois qu’il ouvre la bouche pour parler mais bien heureusement pour moi Alex ne semble pas m’en tenir rigueur. « Je sais pas si elle l'est partout, je n'ai pas l'habitude de me caresser moi même. » Un lâche un léger rire en entendant ses mots et leur double sens qu’elle ne semble pas avoir compris tout de suite. « Mais tu peux vérifier si tu veux pour te faire ta propre idée. » Et si ce n’est que son avant-bras qu’elle approche doucement de ma main afin que je puisse tester la douceur de sa peau, ce contact extrêmement doux et naïf suffit à me faire esquisser un sourire. Je peux le confirmer à présent : sa peau est douce et j’apprécie énormément ce petit contact qu’elle a initié entre nous. Je la laisse me guider en attrapant ma main pour la poser sur son visage et c’est avec une certaine douceur que je caresse ses joues sans décrocher mon regard du sien. « Toi aussi tu as la peau douce. » Encore une fois, je lui souris. Pour dire vrai je ne pense pas que ce fameux sourire n’ait quitté mes lèvres depuis que nous nous sommes embrassés pour la première fois. Il y a bien le moment où sa mère nous surprend en train de nous embrasser dans sa cuisine, à ce moment précis je n’ai plus envie de sourire du tout. La seule chose qui me donne envie c’est de partir me cacher de sa mère et espérer ne plus jamais la recroiser. Les chances que ce souhait se réalisent sont minces puisqu’Alex et moi sommes maintenant en couple. L’idée de me dire que j’ai enfin une petite-amie semble presque aussi étrange qu’agréable, même si sa mère n’a pas l’air de réellement m’apprécier mais au vu des circonstances de notre rencontre je ne peux pas lui en tenir compte. Mais Alex me plait énormément et je me promets de lui prouver de plusieurs façons différentes que sa mère et elle peuvent toutes les deux me faire confiance. Je ne compte jamais la faire souffrir et j’ai vraiment conscience de la chance que j’ai de l’avoir en tant que petite-amie.
Sa mère nous laisse tranquille pour notre plus grand plaisir et c’est soulagé de me trouver de nouveau seul avec Alex que je me tourne vers elle. Sans le regard de sa mère sur moi je peux poser mes lèvres sur les siennes pour l’embrasser avec douceur et tendresse. « Oh je crois que je sais, je ressens la même chose, enfin je crois. » Ce qui me parait toujours aussi dingue mais je profite du moment où elle semble intéressée par un garçon comme moi. « Tu me plais aussi et je crois que je deviens accro à tes baisers. » Je lui plais ? Cette simple pensée suffit à mon rythme cardiaque pour s’accélérer. « Je crois que je suis aussi accro à tes baisers. » Il y a encore une heure je n’avais embrassé personne et voilà qu’elle pense aimer mes baisers assez pour en être accro ? C’est presque étrange mais terriblement réciproque. Je sais qu’elle n’est pas plus expérimentée que moi et pourtant je suis moi aussi en train de devenir addict à ses lèvres. Cette sensation de bien-être quand je la sens venir se blottir dans mes bras. C’est beau, c’est agréable, c’est léger, c’est tendre et je sais que je pourrais passer des journées ainsi. À la serrer dans mes bras, à l’embrasser, à l’entendre rire et la voir sourire. C’est comme ça que j’espère continuer notre journée en tout cas. « Cette journée doit durer pour toujours. » J’aimerais qu’elle dure pour toujours ou bien que toutes les journées soient semblables à celle d’aujourd’hui – tout en bien entendu laissant de côté ce malheureux moment que nous avons passés avec sa mère et son regard étonné et peu rassuré. « Je crois que je viens de trouver mon activité favorite, à l'avenir quand on me demandera ce que je préfère faire, je pourrais répondre : embrasser mon magnifique et très doué petit ami Caleb Anderson. » Je ris de bon cœur en entendant ce qu’elle qualifie comme étant aujourd’hui son activité préférée. « Arrête, abuse pas. » que je lui réponds toujours en riant et je suis persuadé que le rouge doit être en train de me monter aux joues. Gêné par tant de compliments mais pourtant vraiment heureux et touché d’apprendre qu’elle apprécie autant ces moments passés tous les deux. Mais pour le moment il est temps pour nous de terminer la préparation du pic-nic et c’est ainsi que je m’éloigne d’elle pour continuer à faire ce sandwich. « Ou alors tu peux guider mes mouvements et me montrer comment faire. » Je me décale volontiers pour la laisser s’immiscer entre mon corps et le plan de travail afin que je puisse guider chacun de ses mouvements pour cuisiner.
Main dans la main c’est avec fierté que nous nous affichons ainsi dans le parc devant tout le monde. « Je ne pensais pas vivre ça un jour. » Je souris tout en me tournant vers elle. « Moi non plus. Encore moins avec toi. » je lui avoue dans un léger rire tandis que ma main libre vient se placer dans mes boucles. « Il n'y a pas d'arrosage automatique mais on est plutôt tranquille ici, ça te va ? » Je regarde avec curiosité l’endroit qu’elle me désigne. Légèrement en retrait, à l’ombre au pied d’un arbre et c’est en acquiesçant simplement d’un signe de tête que je lui réponds. La couverture posée sur l’herbe, je pose donc le petit panier juste à côté de celle-ci avant de la rejoindre. « Bienvenue à notre deuxième rendez-vous. Qu'est-ce qui pourrait te faire plaisir ? » Elle s’est allongée et c’est donc en baissant les yeux un sourire aux lèvres que je la regarde durant de longues secondes sans pour autant y ajouter quoique ce soit dans un premier temps mais je finis tout de même par ouvrir la bouche pour lui répondre. « T’embrasser. » et c’est sans un mot de plus que je me penche vers elle pour poser avec délicatesse mes lèvres sur les siennes. Être à présente dehors m’importe peu et c’est donc ainsi que nos passons une grande partie de ce deuxième rendez-vous.