| welcome back in the game (mason&nao) |
| | (#)Dim 9 Oct 2022 - 21:58 | |
| Elle avait religieusement écouté les discours des hommes, à la fois riches et puissants, qui s’étaient succédés. Tous étaient, en substance, les mêmes : l’importance du collectif, de la réussite, d’un travail appliqué. L’importance de se démener, de s’échiner à la tâche, de multiplier les sacrifices pour que l’équipe puisse atteindre des sommets. Les ambitions affichées étaient claires : gagner, et rien d’autre. Perdre n’était même pas une option. Elle s’était emparée de l’audio-guide qui avait été distribué par un employé de la soirée, et avait joué son rôle de potiche à la perfection pendant de longues minutes, pendue au bras d’un homme qu’elle avait fini par bien connaître. Un banquier, fan de basket, qui avait investi une partie de ses économies dans son équipe de coeur. Son rôle lui permettait d’approcher ses idoles, et il s’en donnait à coeur joie. Lasse, Naomi avait demandé la permission d’aller visiter l’exposition — que l’homme lui avait donné, sans sourciller.
Elle avait abandonné son audio-guide depuis de longues minutes, qu’elle conservait précieusement dans le creux de sa paume. Optant plutôt pour une déambulation entre les tenues exposées dans l’hôtel de ville, Naomi s’arrêtait de temps à autre pour observer les magnifiques étoffes qui étaient présentées. Elle aurait donné cher pour pouvoir enfiler certaines de ces robes, certaines de ces tenues superbes. Nul doute qu’elle aurait été sublimée, et probablement renvoyée dans une époque datée, qu’elle n’avait pas connu. La mode était un sujet complexe, mais fascinant à bien des égards. Elle avait l’impression d’être une gamine émerveillée, une gamine qui recevait ses cadeaux de Noël un peu plus tôt que prévu. Un sourire léger avait étiré ses lèvres, et la pulpe de ses doigts la brûlait ; elle crevait d’envie de pouvoir toucher ces tissus nobles. « Bonsoir, Mason. » Murmura la brune, sans se retourner. Elle n’avait même pas besoin de jeter un coup d’oeil derrière elle pour savoir qui était cet homme, qu’elle avait entendu s’approcher à pas de loup. Elle le connaissait très bien et depuis suffisamment longtemps, pour deviner sa présence, pour reconnaître son odeur, pour se sentir entourée par son aura. « Je suis surprise de te savoir ici. » Admit Naomi, alors qu’elle jetait un coup d’oeil au fond de sa coupe de champagne — vide, bien entendu. Son ennui l’avait naturellement poussée vers une consommation d’alcool, bien qu’elle soit restée mesurée. Elle s’était rapidement détachée du bras inquisiteur qui l’avait retenue, trop longtemps à son goût, pour voler de ses propres ailes — au moins momentanément. « Je ne te pensais pas intéressé par les nippes. » Et même si elle-même pouvait y être sensible, les raisons de sa présence ici, à cette heure précise, et un soir de week-end, n’étaient pas anodines. Elle était là en compagnie d’un client, qui ne devait pas être un inconnu pour Mason. Elle consentit finalement à pivoter vers son interlocuteur, dont elle croisa aussitôt le regard. « Tu ne devrais pas être ici. » Fit-elle remarquer d’une voix neutre. Elle ne l’accusait de rien, mais faisait simplement une remarque qui n’était pas dénuée de sens. Sa présence était requise auprès de son équipe, pas dans une salle annexe en compagnie d’une escort-girl, elle-même embauchée par l’un des financeurs de l’équipe pour laquelle il jouait. « Tu devrais parader dans la salle d’à côté. » Montrer ses muscles, faire des blagues, sourire à l’assemblée, serrer des mains de gens importants, chercher à séduire ses coachs ; voilà ce qu’il aurait dû faire, à cet instant précis. Alors pourquoi s’obstinait-il à rester à ses côtés ? « Ce sont eux qui prennent les décisions importantes. » Précisa-t-elle. Naomi fit quelques pas vers la prochaine tenue, et se perdit dans sa contemplation. Elle enclencha machinalement son audio-guide, et tendit une oreillette à Mason. « Écoute. » Dit-elle, l’invitant à s’imprégner de toute l’histoire que cette robe dégageait. Elle datait des années trente, et avait appartenu à une propriétaire terrienne richissime. On était aux antipodes de la robe carmin que portait Naomi ce soir, et qui soulignait une chute de reins marquée, tout en laissant deviner une poitrine généreuse. « Ça donne envie d’y être, tu ne trouves pas ? » Demanda-t-elle, s’imaginant évoluer dans ce monde qui lui était parfaitement inconnu. Elle qui n’avait toujours que connu la ville, la foule, et l’animation à perte de vue. Aurait-elle pu survivre, voire même faire son trou, dans un environnement hostile ? Aurait-elle pu devenir une femme respectable et respectée ? De multiples questions l’assaillaient, mais resteraient éternellement sans réponse. Elle soupira, rêveuse, et revint tout doucement sur terre. « Alors, Mason Bradford ? Comment s’annonce ta saison ? »
@Mason Bradford |
| | | | (#)Lun 24 Oct 2022 - 15:56 | |
| « welcome back in the game » naomi carlson & mason bradford.
Il connaissait par cœur ses discours qui n’avait désormais plus aucun impact sur sa vie. Il avait finis par savoir que quoi qu’en soit le but, ils ne cessaient d’ébruiter des sons, de parler dans le vent. A l’époque, où il n’était pas connu, il avait bossé dur, il avait voulu suivre à la lettre ce qu’on lui dictait. Parce qu’il avait le double de travail que les autres : et refusait que son père - ancien joueur chez les Sydney Kings puis entraîneur pour cette même équipe, l’aide à quoi que ce soit à devenir le plus grand joueur de Basket. Il refusait qu’on l’associe à son père, quand bien même, il murissait secrètement et silencieusement beaucoup d’affection et de fierté face à ce talentueux joueur qui n’avait rien à prouver à personne. Mason l’avait toujours vu différemment, peut-être parce qu’avant d’être le joueur que toute équipe voudrait s’arracher, c’était avant tout son père. Un père qu’il n’avait pas réellement croisé pendant son enfance, qu’il applaudissait devant la télévision, et qu’il détestait pour ses absences. Il refusait de voir les choses en face : il aimerait lui ressembler autant qu’il prétendra l’inverse à haute voix, avant de le voir s’éteindre il y a quelques mois. Il est mort sans même connaître la fierté de cet enfant face à ce basketteur, face à ce père. Et si Mason, ne voudra jamais l’avouer, son cœur s’est éteint, cette passion s’est consumée depuis cette tragique disparition. Mais il fera rien pour qu’on puisse lire en lui, cette tristesse, parce que la vie doit reprendre le cours. Et parce qu’il n’est pas du genre à s’étendre sur sa vie, sur ce passé davantage. Parce qu’il prétendra être mieux seul. Assis sur l’une des chaises à une table, il n’a qu’une envie, se tirer de là, il n’écoute même pas ce discours qui reste le même chaque années. Il est sur le banc de touche, cette année, de toute évidence. Ils en ont eu marre de ses frasques, et si normalement, il devrait tout donner pour retrouver cette place chérie, sa place. Il n’en demeure pas moins fier, et seulement par fierté, il ne s’abaissera jamais devant eux. C’était ainsi qu’il voyait le truc, qu’il pleurerait avant lui. Qu’il craquerait avant lui. Il s’était alors levé de sa chaise sans même attendre la fin du discours, et n’avait pas fait gaffe aux gros yeux de son coach. De toute évidence ça ne lui ramènerait aucun point de mourir devant ses paroles. Alors, autant tout envoyé bouler. Et c’est sans grande conviction qu’il se retrouva dans une salle à peine éclairée, quelques invités, mais c’est surtout la silhouette d’une brune qui attira son regard. Et qui étira ses lèvres dans un sourire sincère, pour la première fois ce soir, il se sentait vivre. « Bonsoir, Mason. Et cette voix qui s’élève le fit s’arrêter à hauteur de la Carlson, et de la robe dont il jeta un bref regard. Je suis surprise de te savoir ici. » Il haussa les épaules avant de porter le liquide dans le verre qu’il tenait fermement jusqu’à ses lèvres. « Je ne te pensais pas intéressé par les nippes. » Qu’elle poursuit, « je ne sais pas si je te rassure ou non, mais ce n’est pas cette robe qui m’a arrêté à cet endroit précis… » Mais plutôt elle, Naomi Carlson, sous-entendu. Il y a toujours eu ce petit truc entre eux, cette alchimie qu’il n’a jamais su réellement comprendre. Il l’avait pourtant prise pour une vulgaire journaliste en quête d’info croustillant, avant de finalement la voir défiler entre les bras de riches et célèbres hommes dans les grandes soirées. De quoi un peu attiser cette curiosité en lui. « Tu ne devrais pas être ici. Tu devrais parader dans la salle d’à côté. » Il n’en a que faire, de ses hommes, de cette vie. Il a toujours été ce petit rebelle à ce monde, ne voulant en faire toujours qu’à sa tête, regrettant parfois d’agir avant de réfléchir. Mais il est passionné, suffisamment pour ne tirer aucune leçon du passé. Il s’est déjà grillé les ailes de toute évidence. « Ils m’ennuient. » Et même les litres d’alcool n’y changeront rien ce soir. « Ce sont eux qui prennent les décisions importantes. » Il restait muet, ses yeux qui se figent sur la robe. Il n’avait même pas fait gaffe que Naomi n’était plus près de lui, qu’elle s’était déjà épanchée sur la robe d’après, « écoute. » L’écouteur dans l’oreille, il écoutait d’une oreille plus attentive que le discours dans l’autre salle. Et ça le faisait sourire. « Ça donne envie d’y être, tu ne trouves pas ? » Il s’arrêta, contempla la robe au fil du discours, « c’est donc ça ton rêve ? Porter ce genre de robe ? » Qu’il demande, sérieux, avant de lui rendre son écouteur et de poursuivre la balade, ne quittant pas du regard Naomi. C’est évident que ses robes lui iraient comme un gant, il n’en doute pas une seconde. « Alors, Mason Bradford ? Comment s’annonce ta saison ? » Incertain, sans une once de conviction. « J’ai pas l’impression que c’est de bonne augure… » Bien trop de frasques, de rappel à l’ordre visiblement. De dérapages. Et surtout un Bradford qui ne retient pas de ses erreurs passées. « Je suis sur le banc de touche, en tant que remplaçant pour les trois prochains matchs. » Et ça le faisait même pas regretter l’ancien temps, où on clamait son nom dans les tribunes. |
| | | | (#)Ven 28 Oct 2022 - 16:10 | |
| Elle avait l’habitude de servir de faire-valoir aux yeux des autres. L’habitude d’être dévisagée par la gent féminine, qui s’inquiétait (à juste titre) de cette rivale au corps ferme et fier ; l’habitude, aussi, d’être déshabillée du regard par la gent masculine, qui fantasmait plus ou moins secrètement sur ses courbes vallonnées et terriblement tentantes. Elle restait pourtant discrète sur ses activités, n’offrant ses services qu’aux plus généreux, aux plus influents. Sa dernière prise, l’un des hommes qui finançait le club de basketball, était belle. Et elle avait un double mérite : non seulement il alignait les billets sans compter pour faire plaisir à sa belle, mais en plus il l’introduisait dans des événements où elle serait capable d’étendre son réseau. Encore fallait-il que ledit réseau soit occupé à autre chose, à l’heure actuelle. Elle s’était éclipsée momentanément, indiquant à son client qu’elle allait visiter l’exposition. « Ça ne me rassure pas. » Concéda la brune, avant de préciser : « Mais ça me plait, et ça me flatte. » Mason n’avait donc pas tout perdu, en l’interpellant et en venant à sa rencontre. Sa présence, cependant, ne l’avait pas (encore) tirée de sa contemplation. « Vraiment ? » Demanda-t-elle, toujours concentrée sur les détails de la robe qu’elle examinait avec attention. Le travail avait été fait à la main, et le temps n’avait pas eu d’effet sur la qualité du produit. Naomi en était sincèrement époustouflée, et mesurait pleinement la qualité de cet ouvrage. Elle aurait donné cher pour y glisser sa silhouette, et pour voir quelle apparence cette tenue d’une autre époque lui donnerait. Aurait-elle l’allure d’une riche et puissance propriétaire terrienne ? Aurait-elle l’air d’être une usurpatrice, à revêtir des vêtements qui ne correspondaient pas à son statut social ? Ou ressentirait-elle quelque chose d’autre, quelque chose de nouveau ? « Pourquoi pas ? » Demanda-t-elle en haussant les épaules. Elle contempla la robe, qui différait clairement de celles qu’elle avait l’habitude de porter. Un décolleté discret, mais qui soulignerait sa généreuse poitrine, et un tissu long, qui couvrirait ses jambes dans leur entièreté — voilà qui ferait d’elle une autre personne. Elle laissa ses yeux glisser sur son profil, et constata que la robe rose qu’elle portait était à des années lumières de celle exposée. « Peut-être pas, en fait. » Commenta-t-elle, en faisant la moue. Se glisser dans la peau d’une autre, très peu pour elle ; elle n’était pas rompue à l’exercice. Elle n’avait pas besoin d’être une autre, de faire semblant d’être une autre. Naomi aimait plaire, elle aimait être remarquée, et elle aimait sentir le regard des hommes se perdre sur ses courbes féminines. « Je m’en voudrais de cacher ces deux merveilles au monde entier. » Elle ricana, après avoir louché sur sa poitrine voluptueuse. Consciente de ses atouts, la brune n’hésitait jamais à les mettre en valeur. Et ce n’était certainement pas Mason qui allait s’en plaindre. Elle l’interrogea sur sa saison, curieuse de savoir comment son retour en vile était appréhendé par le reste de son équipe. Connu pour être une tête brûlée, il ne devait pas être le joueur le plus facile à coacher… Et pourtant, il était indéniable qu’il avait du talent. « Et ça te fait quel effet ? » Demanda Naomi en se retournant vers lui, faisant virevolter ses boucles brunes autour de son visage. Désormais face à Mason, elle eut tout le loisir de voir ses mots se bloquer momentanément dans sa gorge. Son index remonta jusqu’à son menton, qu’elle releva jusqu’à finalement croiser son regard. « Je parle de ton éviction, naturellement. Pas de mon décolleté. » Jugea-t-elle bon de préciser, alors qu’un sourire moqueur avait étiré ses lèvres. Elle connaissait suffisamment le joueur de basket pour savoir qu’il s’engouffrerait dans la moindre brèche plutôt que de réellement dire ce qu’il pensait. Mason n’était pas un homme de mots, elle le savait. « Trois matchs en tant que remplaçant, c’est déjà arrivé ? » Demanda-t-elle en arquant un sourcil, s’attendant à tout moment que Mason lui fasse la leçon et compare son niveau à celui de ses coéquipiers. « Je persiste et signe : tu ne devrais pas être là. » Son avenir se jouait peut-être de l’autre côté de la porte, et il préférait parler de la pluie et du beau temps avec une escort-girl ? Décidément, Mason Bradford n’avait pas un sens des priorités franchement élaboré. « Tu devrais lécher les culs de tes principaux actionnaires de ton club, pour qu’ils plaident ta cause auprès de ton coach. » A moins qu’il n’ait une autre stratégie en tête. Et si c’était le cas, Naomi était curieuse de l’entendre. À son sens, rien n’était plus efficace que la flatterie — et en user et en abuser n’avait jamais tué personne. Mais Mason était un homme avec un égo développé, et courber l’échine face aux fortunes qui payaient son salaire ne devait pas être dans ses habitudes. @Mason Bradford |
| | | | (#)Lun 14 Nov 2022 - 16:43 | |
| « welcome back in the game » naomi carlson & mason bradford.
Il y avait bien des habitudes qui ne changent pas. Des habitudes qui sont bien ancrés même, et celui de parader en fait partie. Ce jeu, il le connait tout aussi bien que ses discours, et Naomi est bien placé pour le connaître, le Mason. Elle sait exactement où titiller pour avoir une quelconque réaction de sa part. Elle sait comment lui parler, et surtout comment l’amadouer. Elle sait bien plus de chose sur lui que quiconque ici. Et très certainement qu’elle sait, que même si il prétendra tout l’inverse, Mason a le basket dans la peau, et que sans son sport et cette notoriété, il mourrait à petit feu. Il n’est pas de ceux qui peuvent revenir à la vie normale. Il aime avoir du pognon, ne pas compter pour s’acheter un truc ou deux, et surtout quand il hésite entre deux, il n’a pas pour habitude de couper la poire en deux. Elle l’attire Naomi, bien loin de l’endroit où il devrait être. Une question d’honneur, vous dira t’il, mais c’est surtout son égo qui parle et qui a besoin de prendre le large, de s’enfuir. De croire qu’il n’a plus besoin de tout ça. Naomi n’est que le reflet de son envie soudaine, bien souvent irréfléchie et immature. C’est ce qu’on vous prétendra sur le basketteur, du moins. « Ça ne me rassure pas. Mais ça me plait, et ça me flatte. » Et ça arrache un demi sourire au brun, qui effleure l’idée de plus en plus de passer sa soirée avec elle, plus qu’avec ses camarades de jeu. Il a toujours été distant Mason, toute façon, jamais du genre à aimer être entouré de tous ses camarades. Il faut croire qu’il préfère les formes féminines que les autres, quand bien même ça le mènerait à sa perte. « Vraiment ? » Et c’est même déstabilisant qu’elle ne veuille pas perdre quelques secondes de son temps sur sa silhouette plutôt que ses robes. Il n’est évidemment pas venu pour les robes, et encore moins dans l’optique d’en repartir avec une. Elles sont hors de prix, et tellement d’un autre monde. « C’est toujours le même discours de toute façon, je perds pas grand-chose… » A un truc près : peut-être celui de récupérer sa place plus vite qu’il ne l’avait prévu. Mason n’a pas conscience que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Et ce qu’il pourrait réellement y perdre. Pas tant qu’on n’est pas au pied du mur. « Pourquoi pas ? » Mason faisait une moue en jetant qu’un bref coup d’œil en direction de la robe longue. Et ce n’était pas juste parce que la robe recouvrirait trop son corps qu’il le pensait, mais parce qu’il ne voyait clairement pas Naomi dedans. C’était pour lui d’une vieille époque, d’une ancienne époque. « Peut-être pas, en fait. » Finalement, elle jeta un regard à Mason, et sans savoir si elle lisait en lui comme dans un livre ouvert ou si ce n’était qu’un pur hasard, mais Naomi était au moins en raccord avec le basketteur sur cette robe. « Tu serais bien trop couverte ! » Qu’il fit, avant de rire, ne voulant pas croire qu’elle se verrait s’y glisser dedans. « Je m’en voudrais de cacher ces deux merveilles au monde entier. » Qu’elle ajouta avant de bomber légèrement sa poitrine et d’y loucher. Il en fit de même, plus par mimétisme mais n’allait pas s’en plaindre. Ils se connaissaient suffisamment tous les deux pour savoir ce que l’un pensait de l’autre, et vice versa. Naomi a toujours été cette belle femme dont peu d’hommes peuvent réellement repousser. Elle est du genre à savoir ce qu’elle veut et à foncer dans le tas. Et si ils entretiennent une certaine amitié aujourd’hui, il est vrai que le Bradford ne reste pas insensible à son charme. D’ailleurs pendant longtemps, les autres membres de l’équipe ont charriés le basketteur avec l’Escort comme si un jour, il serait capable d’accepter tout ça. « Et ça te fait quel effet ? » Il allait ouvrir la bouche mais elle vint le couper dans son élan, « je parle de ton éviction, naturellement. Pas de mon décolleté. » Il secoue la tête, comme si il tentait de se reprendre, d’un air sérieux, « merde, moi qui allait les complimenter… » Qu’il accorde, un sourire ravageur, un brin taquin, avant de secouer ses épaules. La question est trop délicate et il n’est pas prêt d’assumer ses conneries. Mais personne de son entourage n’est dupe. Ca va mal dans la vie du Basketteur et c’est pas juste récent. Quand bien même il ne voudra pas l’avouer. « Rien de spécial, je compte pas perdre ma place. » Il y croyait lui. Mais aussi vite dit, qu’il refait une nouvelle connerie. La dernière en date, s’être bagarré bourré en boite de nuit, c’est apparu dès le lendemain sur les journaux. « Trois matchs en tant que remplaçant, c’est déjà arrivé ? » Il fait un non de la tête. Mais en même temps, il n’est jamais parti aussi longtemps sans prévenir personne. Il aurait peut-être pu dire que pour raison familiale, il devait s’absenter, mais Mason ne fait jamais rien à demi-mesure. Les trucs chiants c’est pas pour lui. « Je persiste et signe : tu ne devrais pas être là. Tu devrais lécher les culs de tes principaux actionnaires de ton club, pour qu’ils plaident ta cause auprès de ton coach. » Il le sait mieux que quiconque, et peut-être que dans un autre monde, il aurait pu se contenter de voler jusqu’à cette salle et supporter tout ça, mais il y avait Noami, et il n’avait pas l’intention de la laisser s’échapper. « Dis-le, si ma présence te dérange… » Qu’il avoue, en lui tirant la langue comme un gosse qu’on réprimande, avant de faire une mine presque boudeuse. Il sait bien qu’il la dérange pas, que ce n’est que pour son bien, « d’ailleurs, je ne vois pas de bouffon à qui je devrai faire la peau… » Qu’il ajoute, en cherchant autour de lui, la personne que Naomi accompagne, bien sûr que c’était en plaisantant, mais qui sait, surtout si c’était pas pour dériver la conversation sur autre chose que ses actionnaires. |
| | | | (#)Sam 19 Nov 2022 - 17:42 | |
| « Un point pour toi. » Concéda l’escort-girl en faisant la moue, ses yeux toujours fixés sur une robe exposée, et dont les détails étaient à couper le souffle. Il n’avait pas tort ; dans ce genre d’événement, les discours étaient toujours les mêmes. Plus ou moins longs, plus ou moins dynamiques, plus ou moins politisés, mais toujours sensiblement les mêmes. « Je t’ai visiblement trop bien habitué. » Répondit Naomi en faisant la moue. Et pour cause : Mason avait, dans un premier temps, été son client. Un sportif de haut-niveau qui faisait appel aux services d’une escort-girl n’avait rien de surprenant ; le fait que leur relation soit pérennisée l’était, en revanche, nettement plus. Ils étaient amis, ils étaient amants ; il n’y avait rien de sérieux, mais simplement la volonté commune de s’amuser et de passer du bon temps. « Aurais-je fait de toi un enfant gâté ? » Demanda-t-elle, un brin rêveuse. Elle se promit mentalement qu’elle le ferait galérer, la prochaine fois où il aurait envie de se glisser dans ses draps. Parce qu’il y aurait une prochaine fois, c’était aussi évident que le nez au milieu de la figure. Elle se retourna finalement, et fit face au célèbre Bradford. « Tu peux toujours. Tu sais que je ne suis pas insensible à la flatterie. » Déclara la brune, alors que leurs yeux clairs se rencontraient. Mais ça aussi, il le savait : qu’elle aimait attirer les regards, qu’elle aimait qu’on la gâte. Entre autre, évidemment. « J’espère bien. » Naomi avait toujours connu un Mason conquérant. Que ce soit dans son jeu individuel ou collectif au basket, ou dans ses relations avec elle, le blond n’avait jamais lâché l’affaire avant d’avoir obtenu ce qu’il désirait. Pourquoi en serait-il autrement, désormais ? Sa quête serait peut-être plus longue et plus difficile, mais sa victoire n’en serait que plus belle. « Je détesterais savoir que tu t’accommoderais d’une place de second. » Confia la brune en faisant la moue. Si elle n’avait rien contre les suiveurs, elle avait clairement une préférence pour les leaders.
« Ta présence ne me dérange pas. » Répondit-elle en haussant les épaules. À vrai dire, elle était même plutôt plaisante, à bien des égards. Ça la distrayait des obligations pour lesquelles elle avait été recrutée ce soir, et qu’elle ne devrait pas manquer de remplir, tôt ou tard. « Elle ne m’a jamais dérangée, d’ailleurs. » Confessa la brune en souriant légèrement, amusée. La langue tirée de son interlocuteur ne fait que confirmer ses soupçons : leur discussion était légère, au moins autant que leurs retrouvailles. Les lèvres de l’escort-girl s’étirèrent en un large sourire, et elle fit un pas pour se rapprocher de Mason. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de partager un quart-temps avec son basketteur préféré, et elle n’allait pas manquer cette opportunité de le titiller un peu. Un pas ne suffisant pas, elle en fit un deuxième, puis un troisième ; désormais à sa hauteur, elle effleurait son buste à chaque respiration. Malgré ses talons vertigineux, sa tête n’arrivait qu’à l’épaule du blond, et elle se hissa donc sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille. « C’est parce qu’il est dans la salle à côté. » Avoua Naomi à voix basse. Elle gloussa, et recula légèrement pour contempler la réaction de Mason. Elle entoura finalement son cou de ses bras, nouant avec lui un contact physique. Il n’y avait pas de piège ; ils avaient déjà partagé bien plus. Elle sentit les larges mains du sportif se poser dans son dos pour la maintenir contre lui, avant de les faire glisser, possessives, jusque dans le creux de ses reins. Elle arqua un sourcil, presque surprise de constater qu’il n’allait pas plus bas dans son exploration, et murmura : « En fin de compte, c’est peut-être moi qui finirai par plaider ta cause… » Il n’en serait rien ; Naomi n’avait pas pour habitude de s’immiscer dans les affaires de ses clients. Elle préférait entretenir les illusions qu’ils se faisaient à son sujet — bonne mais stupide pour les uns, femme fatale pour certains, objet de désir et de convoitise pour les autres. « En tout cas, je serai la première à venir applaudir le retour du grand et prodigieux Mason Bradford. » Confessa-t-elle en souriant, sans la moindre ironie. Sa place, elle en était sûre, il finirait par la récupérer. Il lui faudrait du temps, du travail, de l’acharnement — mais Mason était un être dirigé par sa passion, qui n’accepterait jamais l’échec. « Est-ce que l’équipe a des obligations quelconques, ce soir ? » Demanda l’escort-girl, par simple curiosité. Elle ne savait pas si son emploi du temps, calqué sur celui des actionnaires, allait différer de celui des joueurs. « J’ai envie de sortir. » Avoua-t-elle, malicieuse. Elle s’arrangerait avec son client, quitte à l’entraîner à sa suite — pour bénéficier de ses charmes, certains hommes n’hésitaient pas à lui dérouler le tapis rouge — et sans savoir si son attitude plairait ou non à l’équipe de Mason.
@Mason Bradford |
| | | | (#)Lun 21 Nov 2022 - 12:33 | |
| « welcome back in the game » naomi carlson & mason bradford.
Si il y avait bien une personne qui puisse lui faire tourner la tête et le dériver de son droit chemin, c’était bel et bien Naomi Carlson. Lui faire oublier le pourquoi il est ici : entouré de gens pour qui le Bradford se fiche éperdument, mais combien le paraître est important de nos jours. Il n’a jamais craché dans la soupe le basketteur, il sait combien il faut faire de concession quand on arrive à son niveau. Combien parfois il faut serrer les dents et faire croire que tout va bien, même quand tout va mal. Faire croire qu’il semble intéressé à quelque chose dont finalement il n’en a que faire, mais si ça peut lui faire décrocher un nouveau contrat et faire en sorte que l’argent débarque facilement sur son compte en banque, il n’y voit aucun inconvénient majeur. Il n’y a que pour le basket dont il est capable de grincer des dents, de se retenir. Et d’endurer. Il n’y a eu que le basket qui a pris cette place indéniable dans sa vie et dans son cœur, la raison aussi qui l’a poussé à partir de Sydney pour débarquer à Brisbane. Il n’a jamais voulu être le second, celui à qui on laisse une chance parce que son père est de la partie. Et quelque part, au fond de lui, égoïstement, il est rassuré de la mort de ce dernier : il pourra enfin entendre autre chose que cette jalousie des autres de cette place qu’il ne juge pas être appropriée. Il n’a jamais été privilégié et se refuse de croire que c’est cette seule raison de se voir offrir ce premier choix dans son équipe, cette place que tout joueur désire. Il se refuse de croire que c’est la seule motivation de son coach de l’époque, il a alors réagi de la pire des manières mais pour autant, personne ne s’est débarrasser de ce loup sauvage qu’il a été pendant longtemps. De ce petit con, qui en demandait toujours plus, « Un point pour toi. » Elle lui accorde, et un sourire satisfait apparaît à la seconde près sur les lèvres qu’elle lui connaît déjà, il est d’une prétention sans égale à l’instant même, une prétention qu’elle déteste. Et dont il sait en jouer à la perfection. Il est ce gamin qui n’a jamais su réellement grandir, finalement. Un gamin qui sait pourtant se comporter en homme quand il le faut, et dont elle a apprécié autrefois la ferveur et le goût du risque. « Je ne savais pas qu’on comptait les points, » qu’il susurre sans la lâcher secrètement du regard, quand elle dévisage cette robe de la tête au pied. S’imaginant peut-être la porter, « je t’ai visiblement trop bien habitué. » Il hausse les épaules avec une moue sur son visage. Ca doit être ça, qui sait. Juste un gamin pourri gâté par la nature de ses relations. « Aurais-je fait de toi un enfant gâté ? » Un sale gosse, ouais. « J’vais pas m’en plaindre… » Qu’il avoue sans demi-mot, sans arrière-pensée ou presque. Mais le ton de sa voix rieuse parle pour lui et ne laisse planer aucun doute : il veut jouer et n’compte pas perdre ce soir. Pas contre l’Escort. Et quand bien même qu’elle est déjà une longueur d’avance sur lui. « Tu peux toujours. Tu sais que je ne suis pas insensible à la flatterie. » Et c’est bon à entendre ce genre de chose parce que Mason sait user de son charme, pour parvenir à ses fins. Un jeu dans lequel il s’est déjà perdu, autrefois, mais il le pense : cette fois, il ne cèdera pas. Il ne perdra pas. « J’espère bien. Je détesterais savoir que tu t’accommoderais d’une place de second. » Elle se tourne vers lui, et lui fait face, enfin. Il la dévisage du regard, profitant de cette accalmie soudaine, et de se moment pour se laisser aller, plaisantin, « à part dans ton lit… » Qu’il ne peut s’empêcher de rétorquer, presque bien trop fier dans son regard et dans son attitude pour pas qu’elle le voit. On le voit souvent aux bras de femmes - presque à chaque fois différentes – dans les magazines people, et que très certainement, on les verrait une nouvelle fois eux aussi, à la une sur la couverture des magazines. Ils feront encore leur effet, comme les précédentes fois, même si Naomi aime la discrétion dans ce domaine, lui Mason fait tout pour affoler les chiffres. « Ta présence ne me dérange pas. Elle ne m’a jamais dérangée, d’ailleurs. » C’est rien de surprenant, rien qu’elle puisse lui apprendre d’ailleurs, mais il ne peut s’empêcher de posséder ce sourire satisfait au coin des lèvres. Ce même regard dont Naomi lèverait les yeux au ciel sans scrupule si elle en connaissait avec exactitude la définition même. « T’as de la chance : c’est réciproque ! » Il ne lui apprend rien, et ne sait même pas pourquoi il a ce devoir au fond de lui, de le lui avouer, alors qu’il ne laisse que rarement ses sentiments transparaître. Elle le connaît davantage renfermé quand on tente de gratter trop près de cette pierre. Mais c’est d’un naturel entre eux, si bien qu’il en oublie presque ce qu’il y a, autour d’eux. Elle en profite même pour avancer vers lui, il vient de voler la vedette à ses robes et ne peut en être que satisfait : le râleur en lui allait finir par se poser de sérieuses questions. Elle complète si bien la distance, qu’il ne bouge pas, la laissant, silencieusement faire le job pour lui, la contemplant d’un coin d’œil taquin et amusé de cette situation. Il se sait vulnérable, plus qu’à n’importe quelle autre moment, plus que face à n’importe qui. Il sait combien il allait devoir travailler sur lui pour ne pas sombrer, pour ne pas déclarer sa défaite trop vite : elle savait combien user de son charme, mais surtout l’attirer à elle pour mieux le repousser par la suite. Et ça avait toujours eu don de l’attirer davantage, convoitant ce qu’il ne pourrait jamais posséder. Il sentit d’abord les mains de Naomi se posaient contre lui, pour se hisser jusqu’à son oreille, « c’est parce qu’il est dans la salle à côté. » Et elle en était satisfaite en plus. Elle admirait sa réaction, le dévisageant à la seconde même. Mais elle le sait mieux que personne : il suffisait de lui dire ça pour que Mason embraye la seconde ! Et il n’y verrait aucun inconvénient, parce qu’il est fait pour faire réagir, et n’a d’compte à rendre à personnes. Pas même à quelqu’un qui file du fric à son équipe. Il le sait mieux que quiconque, les sponsors ça vient, ça s’en va, c’est souvent fait de rien. Et n’auront aucune pitié à couper les vivres facilement. « Dommage pour lui… » Qu’il murmure dans l’oreille de la brune qui se retrouve à présent plaquée contre son torse, ses bras entourant si harmonieusement le cou du basketteur. Si la descente de ses mains qui dessinent la peau de Noami se veut rassurante et avec lenteur, Mason prend plaisir à sentir ce parfum, parfum qu’il n’a pas su totalement effacer de sa mémoire malgré les kilomètres qui les ont séparés ses derniers mois l’un de l’autre. « En fin de compte, c’est peut-être moi qui finirai par plaider ta cause… » C’était pas dans sa nature pour autant, et il restait presque de marbre face à cette phrase, peut-être finalement, avait-il conscience qu’elle ne prendrait jamais cette place. Qu’elle ne serait pas cette lumière entre sa vie d’avant et celle qui fait l’homme d’aujourd’hui. Qu’elle ne serait pas celle qui arrangerait les choses, parce que c’était à lui de faire en sorte que ça s’arrange, c’était à lui de mener sa propre guerre, d’abord intérieur, puis finalement le restant viendrait tout seul. C’était à Mason de mener sa barque et refuserait qu’on l’aide. Comme il a toujours refusé toute main tendue vers lui. Néanmoins, poussé dans cette curiosité, il demanda, sans réellement connaître sa position là-dedans, « et j’aimerai bien savoir comment… » Sourire léger, avant qu’elle n’enchérisse, « en tout cas, je serai la première à venir applaudir le retour du grand et prodigieux Mason Bradford. » Et il n’en doutait pas une seconde, « j’te garderai une place au première loge. » Qu’il avoue à la Carlson comme si elle ne le savait pas encore : ou qu’il aurait réellement le choix. Mais il savait qu’il pouvait compter sur elle pour le ramener dans le droit chemin, et pour pas qu’il joue trop longtemps le trouble fait. « Est-ce que l’équipe a des obligations quelconques, ce soir ? » Il hausse les épaules tout en jetant un œil furtif à sa montre, il en avait oublié complètement l’heure, comme si le temps s’était arrêté de tourner durant ses quelques minutes. « La photo de classe n’est pas pour tout de suite, » et si son ton est moqueur et cette pique tout droit sorti de son cœur, il savait qu’il n’échapperait pas à ce qu’il appelait ‘la photo de classe’. On saurait le retrouver et le ramener à coup de pied au cul pour l’y apercevoir dessus : ce n’était pas non plus quelque chose qui lui servirait pour son année, de n’pas le voir sur la photo. « J’ai envie de sortir. » Qu’elle confesse, soudainement, un sourire en coin, prête à vouloir davantage s’isoler sans aucun doute, avec lui, « et où madame voudrait aller ? » Qu’il demande, tendant sa main en sa direction, prêt à la suivre à l’autre bout du monde si elle lui demandait, peut-être aussi pour fuir ses propres obligations. Il voudrait se retrouver dans un endroit plus appréciable, moins remplie de sérieux. Sans que ses obligations redeviennent sa priorité. « Tu as un peu trop chaud ici ? » Qu’il demandait, presque avec une innocence certaine, relevant ses yeux sur elle un cours instant en se dirigeant vers la sortie, s’éloignant de ses robes. |
| | | | (#)Sam 10 Déc 2022 - 10:24 | |
| Naomi Carlson n’avait jamais été une sportive accomplie, qui s’épanouissait dans la compétition. Bien sûr, elle prenait le temps nécessaire pour s’occuper d’elle, pour entretenir son corps et ses formes généreuses. Et pour cause : elle avait bien conscience que ses atouts étaient son gagne-pain. Seulement, jouer des muscles pour être première ne l’intéressait aucunement ; non, elle, elle préférait devancer toutes ses concurrentes dans un autre domaine… La séduction. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au cours des dernières années, rares avaient été les filles qui avaient été en mesure de se frotter à elle. Trop d’expérience, trop de confiance en elle, et la profonde conviction d’être impossible à détrôner : Naomi avait balayé les gourgandines fraîchement arrivées d’un revers de la main, sans la moindre considération. Peste ? Elle pouvait l’être. Mais on ne restait pas au sommet en jouant les bonnes samaritaines. « J’aime bien jouer. » Répondit Naomi en haussant les épaules, sur un ton badin. Ce ne serait pas une surprise pour le basketteur ; il connaissait l’escort-girl depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’elle avait toujours aimé les défis, les challenges, et prendre des risques. « Et je sais que toi aussi. » Inutile de nier l’évidence ; elle connaissait bien Mason. Depuis longtemps. Elle avait eu le temps de le regarder, de l’observer, de le décrypter. Il n’était pas seulement une tête brûlée, non ; il avait l’étoffe d’un formidable joueur de poker, aussi. À moins que son penchant pour la roulette russe ne prenne le dessus — ce qui, de fait, n’était pas si rare. « C’est vrai que ce serait idiot. » Fit-elle remarquer en faisant la moue. Pourquoi jouer les difficiles, quand il pouvait obtenir tout d’elle sans débourser le moindre centime ? Il y avait bien longtemps qu’elle s’allongeait à ses côtés et qu’elle usait de ses charmes sur lui sans réclamer le moindre billet vert. Elle ne l’admettrait jamais (question d’égo et de survie, aussi), mais passer du temps avec le basketteur n’avait rien de déplaisant. Ce n’était pas un gentleman, ce n’était pas un homme en manque de notoriété ; sur un pied d’égalité, ils n’avaient pas grand-chose à gagner l’un de l’autre… si ce n’est une nuit d’égarement. Un bruit léger, ressemblant à une plainte sourde, s’échappa des lèvres de Naomi. Pour un peu, elle aurait presque eu de la peine pour son ancien client. « Ça devrait être une motivation supplémentaire, pour toi. » Rétorqua-t-elle en arquant un sourcil. Évidemment, qu’il n’était pas le seul homme à bénéficier de ses charmes et de son savoir-faire ; sinon, comment aurait-elle pu gagner sa vie convenablement ? Elle baissa la voix et, sur le ton de la confidence, chuchota : « Tu devrais donner le meilleur de toi-même à chaque fois, pour me faire oublier les autres. Tous les autres. » Elle insistait, volontairement. Elle lui envoyait en plein visage son statut d’homme parmi tant d’autres. Elle le titillait, à la fois maligne et pernicieuse. Et, ravie de ce jeu dangereux, elle poussa le vice encore plus loin. Elle tendit la paume de sa main vers sa joue, qu’elle caressa avec douceur tout en lui assénant le coup de grâce : « Tu y penseras, la prochaine fois où je serai nue à tes côtés ? » Parce que cette situation se produirait à nouveau, bien évidemment. Il n’y avait aucun doute là-dessus, et Naomi ne se hasarderait pas à prétendre le contraire. Pourtant, elle ne lui cachait pas les raisons de sa présence ici. Elle ne mentait pas sur son client, qui s’avérait diriger une des entreprises qui sponsorisait l’équipe de basket de Mason. Désormais collée contre le joueur, ses lèvres s’étirèrent en un sourire malicieux alors qu’elle acquiesçait. « Effectivement. Dommage pour lui… » Répéta-t-elle, alors qu’elle sentait les mains masculines du joueur glisser le long de ses courbes, pour s’arrêter en haut de ses reins. Il jouait la sécurité, ce qui ne manqua pas de décontenancer la brune. À moins que ce ne soit qu'une précaution, au cas où quelqu’un viendrait à les surprendre ici ? « Je ne peux pas te révéler tous mes secrets. » Confessa la brune en secouant la tête, refusant de donner davantage d’élément à son interlocuteur sur la façon dont elle pourrait plaider sa cause. Il n’y avait, de toute façon, pas grand-chose de révolutionnaire ; elle utiliserait ses atouts, ni plus ni moins. Et lorsqu’elle aurait obtenu gain de cause, elle se pavanerait au premier rang des matchs de basket. « Je tâcherai de mettre de jolis dessous, au cas où tu aurais besoin d’une motivation supplémentaire pour te dépasser sur le terrain. » Elle gloussa, amusée par cette proposition cachée. Peut-être que s’il jouait bien et qu’il donnait le meilleur de lui-même, elle lui laisserait voir la dentelle qui l’habillait. Et s’il était élu homme du match, peut-être aurait-il même le droit de lui retirer intégralement sa tenue. « Tu mérites d’être au premier rang. » Souffla l’escort-girl, sa tête posée sur le haut du torse du basketteur. Ses bras entouraient toujours son cou, le gardant précieusement contre elle. Leur duo détonnait, mais elle s’en fichait. Avec lui, elle agissait sans réfléchir, sans se poser de question. Il n’y avait pas d’enjeu, pas de risque ; ils étaient sur la même longueur d’onde. « Il est temps que tout le monde prenne conscience que tu es de retour. » Ajouta-t-elle, rappelant à Mason son rôle crucial au sein de l’équipe, mais aussi quelle était sa véritable passion. Il pouvait s’oublier dans des étreintes charnelles, dans l’ivresse des soirées, dans des substances illicites ; rien ne remplacerait jamais sa passion pour le basket. Tout ne serait qu’illusion. « Je veux aller danser. » Avoua la brune en souriant, s’imaginant déjà au milieu de la piste de danse d’une boîte de nuit particulièrement hype. Elle jouerait de son déhanché et de son air arrogant pour éclipser ses éventuelles rivales. Elle s’oublierait dans cette foule, probablement légèrement éméchée et désireuse d’attirer tous les regards masculins. « Tu m’emmèneras ? » Demanda-t-elle en glissant sa main dans la sienne, en confiance. Pour le moment, tant que les festivités n’étaient pas terminées ici, ils ne pourraient pas trop s’éloigner ; mais ils pouvaient toujours prendre l’air sans trop attirer l’attention. « Si. » Répondit-elle en le suivant, leurs mains nouées. Elle ne savait pas où Mason l’entraînait, ni ce qu’il comptait faire ou lui dire. Elle se laissa porter, le coeur léger — elle reprendrait bien assez vite ses fonctions auprès de son client, quand le temps serait venu. Voyant qu’ils s’éloignaient au point que les discours devenaient inaudibles, Naomi demanda : « Tu cherches un endroit discret, loin de la foule, où tu pourras me bécoter à ton aise ? » Elle ricana, amusée. Mais sans jamais perdre de vue l’éternel jeu de séduction qui s’était établi entre eux, des années plus tôt.
@Mason Bradford |
| | | | (#)Lun 12 Déc 2022 - 12:40 | |
| « welcome back in the game » naomi carlson & mason bradford.
Naomi Carlson a une place toute particulière aux yeux du basketteur. Elle l’aide de bien des manières à se battre, à ne jamais relâcher la pression. A toujours donner le meilleur de lui-même, quand bien même les portes se referment les unes après les autres devant lui. Quand bien même les planètes ne semblent plus aussi alignées dans sa vie, elle cherche toujours à le réanimer, à ce qu’il comprenne que ça vaut le coup tout ça, de retenter, d’essayer de nouveau. Elle lui offre toujours le meilleur d’elle-même, pour sentir cette frénésie occupait le corps du Basketteur. Cette pulsion qui l’anime quand il est à son contact lui permet de donner le meilleur de lui-même, d’être léger et d’être sur cette même onde avec elle. D’être à l’unisson et ça lui fait du bien, secrètement, sans qu’il ne l’avoue. Sans qu’il ne puisse le lui confesser, parce qu’il ne veut pas fragile. Parce que ce n’est pas ce qui l’a attiré à lui, à priori. « J’aime bien jouer. » Et c’était sans grande surprise pour lui. Un sourire éclatant se lit sur son visage alors qu’elle poursuit, un peu trop sûre d’elle, mais le pire est sans doute qu’elle a raison, « et je sais que toi aussi. » Elle le connaît aussi bien que Mason la connaît. Ils se sont suffisamment parlés, confessés, surpris. Ils se sont suffisamment liés pour n’être plus qu’un, dans un lit qui ne demandait qu’eux. Ce n’est pourtant pas le genre de Mason d’offrir son corps plusieurs fois à une même personne, et sans aucun doute que Naomi fait partie de ses privilégier. Mais si jouer fait partie de sa vie, l’avouer serait différent, pas devant elle du moins, il joue donc l’innocence à l’état pur, alors qu’il est sans aucun doute loin de l’être… « Ca m’arrive parfois… » Qu’il avoue, en haussant les épaules à son tour avec une moue qui se lisait sur son visage. Une moue qu’elle lui connaissait par cœur, une moue qui ne la laissait pas dupe : il était autant joueur qu’elle, mais sans aucun doute encore plus mauvais perdant qu’elle. « C’est vrai que ce serait idiot. » Il arque un sourcil, quand elle répond avec sa nonchalance légendaire, présentant une moue qu’il ne saurait décrire à l’instant même, mais qui lui convient. « Je sais en profiter… » Et nul doute qu’il n’a pas besoin de la complimenter, qu’elle connaît parfaitement sa valeur, et ce qu’elle représente aux yeux du Basketteur. Il n’a pas besoin de se perdre dans de magnifiques discours qui ne lui ressemblerait pas, seule cette façon dont il a de la regarder, ne laisse planer aucun doute. Il n’échangerait pour rien au monde leur complicité et ses nuits parfois mouvementés, et endiablées. « Ça devrait être une motivation supplémentaire, pour toi. » Et il laisse échapper un rire qui parvient jusqu’aux oreilles de la Carlson. « Tu devrais donner le meilleur de toi-même à chaque fois, pour me faire oublier les autres. Tous les autres. » Et c’est cette même lueur qui brille dans les yeux du Basketteur, qui semble autant plaire à l’un qu’à l’autre. Ils ont cette façon de se tirer vers le haut, de se croire invincibles ensembles. Cette façon de s’aguicher sans réellement que le jeu devienne lourd de sens, ou embarrasse l’autre. Au contraire, puisque Naomi titille l’homme en lui, cet égo surdimensionné, cette fierté à toute épreuve. Et quand bien même il serait prêt à beaucoup pour lui extirper une nuit auprès de lui, il ne pourra pas le prétendre aussi directement. « Les autres n’existent déjà plus… » Qu’il se vante, en se rapprochant d’elle, quand elle porte sa main contre sa joue pour la caresser. Il lève les yeux au ciel, attentif pourtant à chacun de ses gestes et de ses paroles. « Tu y penseras, la prochaine fois où je serai nue à tes côtés ? » Un sourire apparaît au coin de ses lèvres devant cette image qui lui plait, et il ne peut s’empêcher de jouer à ce jeu, dans lequel elle se veut exceller, « il y aura donc une prochaine fois ? » Qu’il demanda, alors même qu’ils connaissent la réponse autant l’un comme l’autre. Mais titiller Naomi fait partie de ses qualités, autant que l’inverse est réciproque. « Effectivement. Dommage pour lui… » Qu’elle avoue, doucement, son visage contre le torse du basketteur. Leurs corps si proches l’un de l’autre ce qui ne laissait évidemment pas indifférent Mason, pas autant qu’il l’aurait voulu du moins. « Je ne peux pas te révéler tous mes secrets. » Dommage qu’il pensait, intérieurement. « Laisse-moi deviner… » Qu’il souffle, paisiblement, jouant de ses mains. « Tu s’rais capable de les charmer pour les avoir dans ta poche… » Ce n’était pas vraiment une question, mais plutôt une affirmation. Elle était là, cette vérité qui pouvait lui faire mal. Il n’avait pourtant pas la prétention de croire que Naomi lui appartenait, encore moins qu’elle serait capable de tout plaquer pour un homme et lui, comprit. Pourtant, c’était sans doute à cause de ça, en partie, qu’il y avait ce frein entre eux. Il ne supporterait pas bien longtemps tous ses regards sur elle, et perdrait trop facilement son self control. Il était à l’opposé de Naomi sur ce fait. « Je tâcherai de mettre de jolis dessous, au cas où tu aurais besoin d’une motivation supplémentaire pour te dépasser sur le terrain. » Et ça le faisait rire. Mais elle était là, la vérité. La seule motivation qui semble être à la hauteur de ses demandes. « Tu sais me parler… » Il ne pouvait le nier, mais… « Maintenant que tu as lancé l’idée, et m’a mit à l’eau à la bouche, va falloir m’en montrer davantage… » Qu’il vient se pencher vers elle, pour lui susurrer ses quelques mots dans son oreille, sa main remontant jusqu’à la nuque puis dans la chevelure de l’Escort girl. « Tu mérites d’être au premier rang. » Il n’en sait rien, pour être honnête, si elle balaye ses doutes avec ses formes avantageuses, la réalité est tout autre, devant le match. « Il est temps que tout le monde prenne conscience que tu es de retour. » Elle a sans doute raison, et il y réfléchira sans doute le lendemain, pour l’heure il avait juste besoin de profiter de sa soirée avec Naomi, et irait affronter le monde demain. « Tu crois ? » Qu’il demande, en haussant les épaules, alors qu’elle glisse ses doigts dans ceux du brun, avant de lui assurer, « je te promets d’y réfléchir demain… » Et elle pouvait avoir confiance en lui, il est un homme de terrain, passionné. « Je veux aller danser. Tu m’emmèneras ? » Un sourire apparu sur son visage, et sans plus attendre, le Basketteur tira avec lui, la jeune Escort girl dans sa course folle, ne voulant plus la lâcher, se fichant bien des regards des autres. Alimentant sans aucun doute les prochains articles de demain. « Tu cherches un endroit discret, loin de la foule, où tu pourras me bécoter à ton aise ? » Qu’elle avoue, avant de laisser échapper un rire, en ralentissant un peu. Rejoignant la sortie, Mason bifurque en dernière minute vers les étages, pour finalement arrivés tout en haut. Il pousse la baie vitrée, et laisse Naomi admirait la vue sur la ville, sentant la brise sur leurs visages. « Comme si j’avais besoin de ça… » Qu’il ajouta, un sourire en coin, avant de se rapprocher de nouveau d’elle, et de reprendre la main de la jeune femme pour la faire tourner sur elle-même. |
| | | | (#)Lun 26 Déc 2022 - 22:12 | |
| « Je te trouve d’un naturel très optimiste. » Plaisanta la brune, alors que son interlocuteur lui faisait savoir que les autres hommes dont elle parlait n’existaient plus, pour lui. Il se trompait, lourdement ; à vrai dire, ils parsemaient son entourage. Des sponsors, et même quelques coéquipiers et adversaires du Bradford s’étaient déjà rapprochés de Naomi pour obtenir ses services. Certains y avaient eu droit ; d’autres avaient été éconduits. « Je ne vois pas pourquoi il n’y en aurait pas. » Répondit la brune en haussant les épaules. Comme si c’était normal, comme s’il n’y avait rien de plus naturel au monde. En réalité, les deux amants auraient eu mille bonnes raisons d’éviter de se jeter dans les bras l’un de l’autre. Ainsi, Naomi devait garder une certaine distance avec les hommes, notamment quand elle était réquisitionnée pour la soirée par un client richissime ; quant à Mason, il aurait dû se concentrer sur son jeu, son basket, et sa réputation. Mais c’était plus fort qu’eux : dès qu’ils étaient dans la même pièce, la température augmentait considérablement. Ils jouaient, s’amusaient, se titillaient, se provoquaient. Plus ou moins subtilement, en fonction des gens qui les entouraient — ou pas, d’ailleurs. Ce soir, isolés dans une pièce où les quelques visiteurs étaient focalisés sur les tenues présentées, ils pouvaient s’en donner à coeur joie. « A moins que ton absence ne rime avec engagement ? » Suggéra la brune en arquant un sourcil. Si tel était le cas, il avait eu le mérite d’être discret ; Naomi n’avait rien entendu de tel. Pendant une fraction de seconde, elle se demanda comment elle réagirait, s’il lui répondait par la positive. Parviendrait-elle à encaisser cette nouvelle sans difficulté ? Serait-elle complètement indifférente ? Le repousserait-elle ? À vrai dire, elle n’en savait rien. Et elle préférait ne pas se projeter, ne pas se poser de question. C’était plus simple comme ça. Elle colla sa joue contre son torse, profitant d’une douce étreinte partagée. Ils se laissaient rarement aller à de telles effusions, sans doute pour se préserver l’un de l’autre. Pour ne pas franchir une ligne blanche dont ils n’avaient jamais parlé, mais qui était évidente. Mais ils ne s’étaient pas croisés depuis des semaines et, quoi qu’elle en dise, Naomi se sentait bien, dans les bras chaleureux d’un amant déjà conquis. « N’y pense pas. » Murmura la brune, dont la paume vint cajoler la joue du sportif. L’escort-girl ne démentit pas, confirmant silencieusement les hypothèses du basketteur. Oui, elle serait capable les charmer, de les envoûter, de les séduire. Tous, les uns après les autres. Les manipuler, pour ensuite leur chanter les louanges de Mason Bradford. Elle plongea son regard clair dans celui de Mason, et ses lèvres s’étirèrent en un sourire amusé, alors qu’elle le motivait, à sa manière. « Il n’y a rien que tu ne connaisses pas déjà, ou que tu n’aies pas déjà vu. » Déclara l’Australienne à voix basse, alors qu’ils étaient étroitement enlacés. Elle sentait le souffle chaud du sportif contre sa peau dénudée, et le fit pencher la tête de quelques centimètres. Pour faciliter leur dialogue, mais aussi pour lui offrir une vue imprenable sur son décolleté généreux. « Ça fait des semaines que tu es parti. Tu peux bien attendre encore un peu. » Fit remarquer Naomi, alors qu’elle frissonnait à son contact. Ses mains avaient resserré sa prise sur ses hanches et, lorsqu’elle avait consenti à le libérer, étaient naturellement remontées jusqu’à ses cheveux foncés. Son empreinte était douce, chaleureuse, délicieusement possessive ; s’il n’y avait pas eu tant de risques d’être pris la main dans le sac, elle lui aurait déjà cédé. « Toi et ta capacité de tout remettre à ultérieurement… » Elle haussa les épaules ; ce n’était pas son destin qui se jouait, mais celui de Mason. Libre à lui de gérer comme il l’entendait. Et pour le moment, il avait vraisemblablement décidé de se consacrer exclusivement à l’instant présent. Sa main s’empara de la sienne, et il l’entraîna à sa suite — allant jusqu’au toit, où ils trouvèrent du calme et de la discrétion. « C’est magnifique. » Commenta Naomi, alors que la vue sur la ville était magnifique. Elle avait l’impression d’être une reine, s’avançant sur son balcon pour saluer la foule. Ce qu’elle aurait volontiers fait, si le basketteur n’avait pas entrepris de la faire danser, comme elle l’avait réclamé. « Je sais pas… » Dit-elle en tournoyant sur elle-même, ses cheveux lui obstruant partiellement la vue. Elle gloussa, et se retrouva propulsée contre le torse de Mason, quelques secondes plus tard. Le choc aurait pu être rude, s’il ne l’avait pas accueillie dans une douce étreinte. « Je t’ai connu plus entreprenant. » Chuchota-t-elle, comme si elle lui confiait un secret. La remarque avait été lancée sur un ton badin, mais elle n’était clairement pas anodine. Naomi avait choisi d’appuyer là, précisément, pour faire flancher le sportif. Elle savait pourtant qu’il était tout acquis à sa cause, si on en croyait son regard brûlant. « Il faut qu’on reste prudents. » Murmura Naomi, alors qu’elle attirait la nuque de Mason près d’elle. Leurs souffles chauds et légèrement empressés se confondaient, mais l’escort-girl fit preuve d’une retenue momentanée — le temps pour elle de le mettre en garde. « Je sais que tu te fiches d’être en une de la presse à scandale pour… » Elle se sentait fondre, et elle ferma les yeux pendant quelques instants. Rester concentrée alors que les lèvres du basketteur s’activaient dans son cou, et semblaient lui faire la promesse d’une nuit torride ? Elle aurait aimé que cette soirée soit terminée, et qu'ils soient déjà dans un lieu où personne ne viendrait les déranger. Si tel avait été le cas, jamais elle n’aurait essayé de stopper ses assauts — bien au contraire. « … pour ça. » Elle déposa une main ferme sur son entrejambe, qu’elle maintint précieusement dans sa paume. L’occasion pour elle de constater qu’elle ne le laissait pas indifférent, bien au contraire. Mais elle profita de son emprise pour aller au bout de son idée. Après, elle reprendrait volontiers leur petit jeu. « Mais ce n’est pas mon cas. » Précisa-t-elle, attendant de lui qu’il hoche simplement la tête, pour lui dire qu’il avait compris. Rien ne les unissait réellement ; mais Naomi comptait bien bénéficier du respect de son partenaire. Pour lui, il ne s’agissait que d’une conquête supplémentaire ; mais pour elle, les conséquences pouvaient être bien plus importantes, bien plus désastreuses, notamment sur sa vie professionnelle. Elle n’était la femme de personne, et surtout pas d'une célébrité ; elle appartenait à chacun de ses clients, et l’illusion ne devait jamais s’estomper. Elle rapprocha son visage du sien, mais avant de l’embrasser, s’assura que ses mots n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd. « Compris ? » Demanda-t-elle d’une voix ferme et autoritaire, alors que ses lippes allaient subtilement titiller celles de son interlocuteur.
@Mason Bradford |
| | | | (#)Dim 22 Jan 2023 - 16:09 | |
| « welcome back in the game » naomi carlson & mason bradford.
C’était étrange pour le Basketteur, parce qu’en général, peu de femmes l’attirent comme sait le faire Naomi. Très peu de femmes peuvent se réjouir d’avoir le Bradford dans sa poche, et l’escort girl en fait partie. Etrangement même, parce que rien ne laissait présager qu’elle puisse autant le posséder, ils peuvent rester des semaines loin l’un de l’autre, Mason connaissant parfaitement le caractère bien trempé de la femme redoutable qui lui fait face pour savoir qu’elle ne l’attend pas sagement, et qu’elle se délecte déjà de ses futurs proies, pour finalement retomber dans son panneau dès lors qu’il croise sa route. Et son regard. Quant à elle, il suffirait qu’elle ouvre les journaux de la presse à scandale pour connaître les prétendantes qui sont passés dans le même lit que le basketteur. Il n’en demeure pour autant pas du genre à éveiller un quelconque soupçon, peut-être en ferait-il un chouia plus, si il ferait naître en elle à minima une certaine convoitise de sa part. Mais Naomi est toujours restée de marbre devant les nombreuses histoires du basketteur, comme si elle avait conscience de son charme le concernant. Comme si elle se doutait qu’il ne suffisait pas de grand-chose pour qu’il plaque sa prétendante pour venir la retrouver. L’aurait-il mal habitué ? Fallait croire qu’il reste un homme, un simple et vulgaire homme dont il faut peu pour attirer son attention. « Je te trouve d’un naturel très optimiste. » Il se délecte de ses propres mots mais en perd un peu contenance à la phrase de la Carlson. Fronçant les sourcils, se serait-il trompé ? Ne suffirait-il pas qu’il agite un tissu pour qu’elle vienne à sa rescousse ? Qu’elle vienne simplement entrevoir qu’il va bien ?! N’y a t’il pas plus qu’un jeu dangereux, ou une soudaine envie folle de se posséder ? N’est-il pour elle, qu’un morceau de viande, ni plus ni moins ? Un compte en banque, ou un moyen comme un autre de parvenir à ses fins ? « Je ne vois pas pourquoi il n’y en aurait pas, » il ne la quitte pas du regard, tentant sans aucun doute de lever ce voile, d’éclaircir la situation : ils se ressemblent sur de trop nombreux points pour être d’accord sur tous les points. Le Bradford n’a pas l’habitude de ses femmes qui disent tout haut ce que les gens pensent tout bas. Il n’a pas l’habitude qu’on tente de remettre en question ses affirmations. Mais si ils se côtoient depuis bien des années, Mason a toujours tout eu à ses pieds, et quand bien même son ascension n’a pas toujours été de tout repos, il n’avait aucun mal à convaincre son auditoire, et se rendre indispensable. « Parce qu’ils ne m’arrivent pas à la cheville, » et il le pense si fort, qu’il arriverait à se convaincre lui-même de ses belles paroles, quand bien même sa chute est inévitable, et qu’il ne joue presque plus de matchs. Qu’elle ne lui rappelle pas, parce qu’il semble évident qu’il ne veut pas l’entendre. Pas ce soir, pas de sa bouche. Elle finit par relever le regard vers le basketteur, « à moins que ton absence ne rime avec engagement ? » Elle le surprend dans cette propre réflexion, et qui sait ce que l’avenir lui réserve, si il n’a jamais voulu se rendre à l’évidence, c’est sûrement qu’une partie de lui ignore cette vérité. Il ne désire plus donner de chances à quiconque, il ne désire plus convoiter une seule et même personne, parce qu’il a déjà bien trop souffert par le passé. Il ne souhaite plus jamais vivre cet amour, plus jamais s’engager, et il n’y a qu’à regarder la vie que mène l’escort-girl pour savoir et deviner que ce n’est pas en adéquation avec ses attentes. Il ne supporterait pas le quart qu’elle fait vivre aux autres hommes et ne souhaitant pas, lui priver de ce qu’elle désire, il ne serait qu’un poids pour elle. Que d’interdictions et finirait par se détester. « C’est ce qui te ferait envie ? » Qu’il demande, la narguant dans sa propre phase de réflexion. Il n’a jamais su réellement dire ce qu’il ressent Mason, et ce n’est pas aujourd’hui que les choses vont s’arranger pour lui. Lui renvoyer la balle est la meilleure chose à faire selon lui, et aussi, ce dont il sait faire plus que quiconque. Mais son regard est attendrissant et si il n’attend aucune réponse positive de la part de l’escort girl, elle lui aura permis sans doute d’éveiller quelques soupçons. « Cette vie te paraît si fade sans moi que tu ne souhaites plus me quitter ? » La dérision qu’il possède est sa seule arme, et le bout de ses doigts remontent avec lenteur le long du bras de Naomi, caressant à peine sa peau, ne quittant désormais plus son décolleté. « N’y pense pas. » Elle se mordit la lèvre, alors qu’il reste un instant statique, profitant de sa chaleur pour s’y accommoder, la rapprochant davantage de lui, voulant profiter de ses retrouvailles comme il n’avait jamais voulu y songer. « il n’y a rien que tu ne connaisses pas déjà, ou que tu n’aies pas déjà vu. » Elle souffle, et le perd dans ses propres désirs. La main du Bradford qui remonte jusqu’à la chevelure de l’escort girl pour l’attirer un peu plus à lui, alors qu’elle s’amusait à le faire languir, un peu plus. Ses lèvres qui dessinaient si parfaitement la courbe de son cou, y déposant des baisers chaud, alors qu’elle calma son ardeur précipité, « ça fait des semaines que tu es parti. Tu peux bien attendre encore un peu. » Il hausse les épaules, il peut bien attendre, peut-être – mais si il veut bien attendre, bien sûr que non… Il n’est pas du genre patient le basketteur. « Toi et ta capacité de tout remettre à ultérieurement… » Il lève les yeux au ciel. Comme si son désir actuel pouvait être porté un seul instant sur le basket alors que demeure à ses côtés, de si jolie courbe qui ne demandent qu’à être réchauffés. Voulant épater la jeune femme, il connaissait exactement l’endroit parfait, sans trop s’éloigner des possibles restrictions de la jeune Carlson. Elle avait encore du boulot et si il ne voudra pas la laisser partir si facilement, il savait combien c’était important pour elle. « C’est magnifique. » Dit-elle, admirant la vue. Il restait derrière elle, quelques secondes avant de finalement vouloir la faire tournoyer autour de lui. « Je t’ai connu plus entreprenant, » cette phrase se veut défiante de toute responsabilité. Elle voulait jouer avec le feu et il se doutait qu’il perdrait ce soir, encore. « Tu n’as encore rien vu… » Qu’il souffle dans son oreille alors qu’elle lâche pas l’étreinte, « il faut qu’on reste prudents. » Ca ne révèle en première intention, aucune menace contre lui mais en observant ses yeux, il peut bien voir le sérieux de la Carlson. Et nul doute qu’il est réellement envie de jouer ce soir, auprès d’elle, il a toujours su faire preuve de sérieux la concernant, et concernant leur duo. « Je sais que tu te fiches d’être en une de la presse à scandale pour… pour ça. » Il sent l’étreinte de la main de Naomi se refermer sur son entrejambe quelques secondes, et si il tente de rester de marbre, c’est sans doute pas pour cette fois. « Mais ce n’est pas mon cas. Si il n’avait pas réellement prit le temps de lui répondre, ne serait-ce que d’un signe de tête, il n’en demeurait pas vaincu : il savait que si il voudrait réitérer cette ses baisers avec elle, il se devait loyal et compétent pour le reste des minutes qu’ils s’offraient l’un à l’autre. Compris ? » Et il répondit au baiser, avec fougue et passion, possédant l’envie d’écrire leur histoire, quand il porta Naomi, une jambe de chaque côté de lui, jusqu’au petit muret où il la laissa s’installer entre deux baisers. La tête de la Carlson le dépassait à peine, alors qu’elle vient poser ses bras autour de son cou, on peut qu’entendre ce besoin de la parsemer de baiser, que voir qu’il brûle pour elle à cet instant. Le reste n’avait plus aucune importance, si bien qu’il maintient un instant la tête de Naomi en arrière pour que ses lèvres accèdent à son cou sans y perdre de l’espace. |
| | | | (#)Jeu 2 Fév 2023 - 23:18 | |
| Si elle ne l’interrogeait pas frontalement sur son départ de Brisbane, elle entreprit de prêcher le faux pour savoir le vrai. La technique était classique, mais elle avait déjà fait ses preuves par le passé. Sauf que Mason ne semblait pas décidé à se dévoiler — pas ce soir, en tout cas. Il tournait tout à la dérision, et échafaudait des hypothèses aussi improbables qu’hilarantes. « De quoi, de devenir ta femme ? » Elle éclata d’un rire cristallin, sincèrement amusée par les insinuations de Mason. S’avancer vers l’autel, en robe immaculée blanche, pour unir son destin au sien ? Pas sûre que l’équation ne soit raisonnable. « Toi, mieux que quiconque, sais qu’être ta maîtresse m’irait certainement bien mieux au teint. » Répliqua-t-elle en plongeant son regard clair dans celui de son interlocuteur. Eux, ensemble ? Ce serait un carnage. Ils se déchireraient, s’acharneraient, se détruiraient. L’escort-girl en était convaincue. « Pas d’obligation, juste du plaisir. C’est mieux, non ? » Demanda-t-elle, alors que le regard de son ancien amant était focalisé sur le décolleté de la brune. Elle savait déjà qu’il allait passer à l’action, qu’il allait tenter un rapprochement. Allait-elle s’y soustraire ? Non. Elle en avait autant envie que lui. Mais allait-elle lui faciliter la tâche ? Même pas en rêve.
Ses mains s’agrippaient à son cou, et alors que les lèvres de Mason s’attardaient sur un endroit particulièrement sensible, elle sentit ses doigts se replier et ses ongles légèrement griffer la peau du basketteur. Elle oublia tout, hormis l’homme qui avait entrepris de lui faire le plus grand bien. L’escort-girl et le basketteur, c’était une histoire qui n’était pas récente. Ils avaient déjà largement eu l’occasion de se découvrir, de s’appréhender, de se connaître, de se découvrir. Ils savaient ce que l’autre aimait, et retrouvait avec une certaine décontraction les habitudes et autres douceurs qui les avaient autrefois fait vibrer. Ainsi, c’est naturellement que les jambes de Naomi se refermèrent autour du bassin du basketteur, tandis qu’il la soulevait avec une facilité déconcertante. Se sentant légère comme une plume entre les bras musclés du blond, elle gloussait contre ses lèvres, se laissant volontiers transporter. Déposée quelques instants plus tard sur un muret, elle entoura le cou du sportif de ses bras, le laissant la dévorer. « Pas de marque. » Rappela-t-elle d’une voix empressée, alors que Mason Bradford la torturait de la plus douce des manières. Ses mains, sa bouche, sa langue, sa respiration saccadée : Mason usait de tous ses charmes pour faire succomber Naomi, et elle ne trouva rien à y redire. Il était clair que leur entrevue venait de prendre un virage brûlant et que, bientôt, leurs baisers enflammés ne suffiraient pas à éteindre l’incendie qu’is avaient eux-mêmes déclenché. L’escort-girl, les yeux fermés, s’abandonna momentanément aux assauts répétés du sportif de haut-niveau. Elle lui offrit même un accès plus grand encore à sa peau, en se penchant légèrement en arrière. Se sachant maintenue par la main puissante de Mason qui s’était naturellement logée dans son dos, elle se servit de ses mains libres pour tirer sur la ceinture de cuir de son ancien amant. Elle plia légèrement les jambes, qu’elle noua paresseusement autour des hanches du sportif. Le retenant prisonnier d’elle et de son emprise — un châtiment dont il ne semblait pas se plaindre, d’ailleurs. « Tu vis toujours au même endroit ? » Demanda-t-elle à voix basse. Il était évident qu’ici, ils ne pourraient pas se laisser complètement aller. Les bruits devaient être étouffés, leurs gestes précis, et leur coït rapide et efficace. Pourtant, cela ne dérangeait pas l’Australienne ; la passion du moment et leur empressement à s’unir avaient fait monter leur désir en flèche. Sa main se saisit du menton du Bradford, le forçant à relever la tête vers elle. « Parce qu’il y a beaucoup d’autres choses que j’ai très envie d’expérimenter avec toi. » Confessa-t-elle avec un regard de braise. Si elle l’allumait ? Bien sûr, et sans la moindre honte. Elle fit glisser sa main le long de son cou, puis sur sa chemise blanche. D’un geste lent et retenu, son index devinait les pectoraux et les abdominaux de Mason. S’il ne jouait plus beaucoup, son entraînement sportif de haut niveau devait toujours être aussi intensif et toujours aussi extrême. Et puis, dangereusement, la main manucurée de l’escort-girl se faufila dans le pantalon de Mason. Ses lèvres croquèrent avec douceur son menton, tandis qu’elle enroulait ses doigts autour de la virilité de son ancien amant. Elle sourit, satisfaite de constater que son attitude et que les baisers enflammés qu’ils avaient partagé avaient déjà partiellement eu raison de l’attitude platonique du basketteur. Elle récolta un de ses gémissements sur le bout de ses lèvres, et le questionna avec amusement : « Je ne t’ai pas trop manquée ? » Elle savait que Mason Bradford ne s’était probablement pas comporté comme un enfant de choeur, et qu’il avait sans doute enchaîné les conquêtes — toutes plus heureuses les unes que les autres de se faufiler dans les draps d’un homme dont la renommée n’était plus à faire. @Mason Bradford |
| | | | (#)Lun 27 Fév 2023 - 15:39 | |
| « welcome back in the game » naomi carlson & mason bradford.
Il n’a jamais trop besoin de réfléchir Mason, il a tendance même à faire tout le contraire, agir puis réfléchir bien après. Ce qui, parfois peut engendre quelques petits problèmes. Ce qui parfois, emmène à une incohérence. Mais le Bradford a l’habitude, et ça le fait souvent rire. Mais les femmes qui passent dans son lit sont rarement inviter à y revenir. Parce qu’il se lasse assez vite et qu’il se rend bien compte : que si l’alchimie physique peut-être parfois au rendez-vous, le reste ne l’est pas. Pour Naomi c’est une autre histoire. Elle fait partie de celles qui sont dans l’autre catégorie. Elle fait partie de ses femmes qui ont toute son importance dans la vie du Basketteur. Et c’est un régal en son sens de s’amuser auprès de celle qui l’animera tout au long de la soirée, comme si elle était la personne parfaite pour remettre de la braise entre eux. « De quoi, de devenir ta femme ? » Et il pouffe de rire, Mason. C’est vrai que dit comme ça, ça rend les choses moins réalistes. Celle qui doit lui passer la bague au doigt n’est pas encore née, et quand bien même d’une certaine façon Autumn Galloway a eu cette chance (ou malchance) pour un défi stupide, il n’était pas prêt à réitérer la chose, plus encore si il y a un risque de froisser quelque chose entre eux. « Ce serait une chance pour toi ! » Il insiste un peu trop sur ses deux derniers mots avant de lâcher, un sourire en coin et pleins de sous-entendu, « figure-toi qu’il y en a une qui a eu cette chance. » Aurait-il lâché la bombe de la soirée ? Connaissant la Carlson elle allait vouloir tout connaître des détails, même si aujourd’hui, Autumn a réussi à faire annuler le mariage. Fichue bonne femme ! « Toi, mieux que quiconque, sais qu’être ta maîtresse m’irait certainement bien mieux au teint. » Et dans un sens, il est sans doute bien plus d’accord avec elle qu’il ne voudrait lui dire. Il n’a pas pour intention de se laisser charmer à ce point ce soir, ni aucun autre soir d’ailleurs. Ce jeu du chat et de la souri, lui plait bien davantage. Sa vie est déjà assez compliquée comme ça pour vouloir se rajouter une charge supplémentaire avec tous les hommes qui fréquentent son amie. « Pas d’obligation, juste du plaisir. C’est mieux, non ? » Un instant, il réfléchit un court moment, la seconde d’après, il entreprend déjà de voyager dans le cou de l’escort girl, avec ses lèvres. Qui descendent vers sa poitrine bien généreuse. Et c’est avec une malice à peine retenue qu’il s’y acharna quelques instants, suffisamment pour savoir qu’à présent, Naomi était à son écoute, toute entière. Suffisamment pour la sentir vibrer sous son corps alors qu’il ne lui laissa guère un moment de répit, lorsqu’il la porta pour la poser un peu plus à hauteur. De façon à pouvoir se mouvez avec elle, plus simplement. Ses baisers incandescents qui préfère s’attaquer à des zones un peu plus sensibles, alors qu’elle lui facilite son emprise, lui permettant par la même occasion de venir le rejoindre sur ce muret. Couchée sur le dos, l’une des mains de Mason qui la retient, il est en position de force, sur elle, alors que son autre main libre, vient heurter ses deux mains, un sourire en coin sur ses lèvres qui sont pour être honnête, à peine visible, tant occupés, à présent. Naomi se détend, et laisse le passage un peu plus ouvert, alors que Mason est accroupi sur ses genoux, au-dessus de l’escort girl. Si il connaît avec aisance ce à quoi elle est capable, et son talent inné pour lui faire oublier le monde extérieur, il est également doué en la matière et à vrai dire, elle n’a certainement pas donné son dernier mot. « Pas de marque. » Devant la rapidité des gestes, et de ses positions qui ne laissent plus aucun doute sur un éventuel câlin entre eux, ça le fait sourire. Naomi a toujours été directive, et elle a toujours ce genre de femme qui sait exactement ce qu’elle doit faire, ou ce qu’elle ne veut pas. Il n’a d’ailleurs pas donné son dernier mot parce qu’il est déjà en train d’effleurer avec lenteur son bas ventre, s’arrêtant un instant, quand elle l’oblige à lui faire face. Sa main n’avait que peu d’emprise sur celles de la Carlson, et elle l’obligea à quitter cette zone sensible entre deux soupirs, « tu vis toujours au même endroit ? » Elle venait d’ôter la ceinture du basketteur, effleurant le corps avec cette dernière de Mason, tout en l’attirant à elle, dans un baiser fougueux. Il y répondit avec ardeur, « ma banquette n’attend plus que toi, » qu’il avoue en parcourant en sens inverse tout le trajet entre son oreille et son cou avec son souffle chaud. Elle l’attire un peu plus à elle, quand elle noue autour de ses jambes, le bassin de Mason. Un sourire en coin en le regardant, alors qu’elle entame ses caresses sur son torse, empruntant ce chemin sans lui laisser aucun répit, alors qu’elle lui relève la tête, l’obligeant ainsi à se laisser découvrir. Son rythme cardiaque se veut un peu plus précipité que la normale. Et surtout son regard se perd dans celui de Naomi qui se mord la lèvre. « Parce qu’il y a beaucoup d’autres choses que j’ai très envie d’expérimenter avec toi. » Et sans jamais baisser le regard, elle vient à voix basse, lui laisser sous-entendre que ce n’est que le début. Alors qu’il peut déjà admirer ses courbes généreuses. Et ce côté femme fatale qui lui plait, davantage qu’elle n’a quasiment aucun tabou sur son corps. Elle l’attira à elle par le cou avec sa ceinture qu’elle tenait fermement d’une de ses deux mains. Tandis que l’autre main vient à faire un périple qu’il attendait sans aucun doute depuis ses dernières secondes : elle la laisse glisser dans son caleçon. « Je ne t’ai pas trop manquée ? » Finalement, elle demanda, son timbre de voix amusé, de voir Mason dans cette position. Il a toujours aimé ses instants auprès d’elle, et aujourd’hui ne déroge pas la règle. Si il avait tenté de toutes ses forces de contenir ses gémissements, un lui échappa. « Je n’ose à peine imaginé ce que tu me réserveras chez moi… » Qu’il tente, entre deux caresses, deux gémissements. Mais comme si elle avait entendu ses mots, elle s’arrêta presque trop brusquement, alors que les lèvres du basketteur s’arrêtèrent au même moment de donner des baisers, cherchant la raison. Elle avait ce regard rieur, ce sourire en coin qui ne laissait rien présager de bon. « Tu vas pas m’laisser comme ça ? » Sérieusement, Naomi ? C’était si frustrant !
Elle s’habilla à la va vite, plaquant la chemise blanche contre le torse de Mason avant de se relever. Et de se mettre à courir en sens inverse, vers la sortie. Elle ouvrit la porte du premier taxi qu’elle croisa à l’extérieur de la bâtisse alors que Mason lui emboîte le pas, et rentre à son tour à l’arrière du véhicule, il n’a même pas prit la peine de remettre les boutons de sa chemise. Il a l’impression de partir comme un voleur mais bien loin de lui, de le déranger.
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| | | | (#)Ven 31 Mar 2023 - 20:03 | |
| « Une chance pour moi ? » Répéta-t-elle en arquant un sourcil, franchement surprise par les propos de Mason. En quoi être sa femme serait une chance, au juste ? Le seul avantage qu’elle y voyait réellement était financier : théoriquement, il serait capable de subvenir à ses moyens (et bien plus encore). Mais pour le reste… Elle devrait dire adieu à son anonymat, serait suivie partout où elle irait, devrait faire une croix sur sa tranquillité, et vivrait probablement dans la crainte d’être trompée — elle ne connaissait que trop bien le goût de Mason pour les courbes généreuses. Elle gloussa, et répondit finalement : « Je ne crois pas, non. » Qu’ils soient liés par un papier qui rendrait leur relation officielle était bien trop étrange à ses yeux. Et qu’une femme ait accepté de franchir ce pas la laissait franchement perplexe : avait-elle seulement conscience de l’énergumène qu’était Mason ? Avait-elle agi en connaissance de cause ? « Tu en as trop dit pour ne pas m’en raconter davantage. » Fit remarquer l’escort-girl, dont les lèvres s’étaient étirées en un sourire malicieux. Qui était-elle ? Quand s’étaient-ils dit oui ? Etait-ce sérieux ? L’avait-il aimée ? Les questions se succédaient dans l’esprit de Naomi, mais restaient pour le moment sans réponse. Elle se rapprocha de lui, et murmura contre son oreille : « La pauvre a-t-elle conscience que son mari va faire sienne une autre, ce soir ? » Elle ne savait rien de l’épouse de Mason ; simplement, elle devinait qu’elle était absente ce soir. Sinon, le basketteur n’aurait probablement pas été se perdre dans les étages avec l’escort-girl, malgré le passé sulfureux qui les liait. Il n’était peut-être pas fidèle, mais elle ne l’imaginait pas être aussi peu insensible devant celle à qui il avait passé la bague au doigt. Sentant que la situation menaçait de déparer à tout moment, la brune confirma au sportif qu’elle n’avait rien contre le fait de devenir sa maîtresse — un rôle qu’elle jouait à la perfection, laissant le blond cajoler son cou, puis le haut de son décolleté avec ses lèvres. Elle frissonna de désir, et passa une main féline dans les cheveux de son amant. Elle maintint sa tête contre sa peau, se mordant la lèvre inférieure alors qu’il l’invitait à s’allonger. L’escort-girl ricana, se souvenant que le sportif avait toujours eu un instinct de dominateur. Elle s’en accommoderait — pour l’instant, en tout cas. Égoïstement, elle profitait des talents de son amant. Son souffle se fit plus court, et son corps commença à onduler — tant pour indiquer à Mason qu’il était sur la bonne voie, que pour accentuer chaque geste qu’il faisait. Peu désireuse de le laisser sur sa faim, elle se redressa, l’attira à elle, et écrasa ses lèvres contre les siennes. Alors qu’elle le délestait de sa ceinture et qu’elle piégeait son bassin de ses cuisses, elle l’interrogea sur son lieu d’habitation. « Je mérite mieux que ta banquette. » Rétorqua l’escort-girl, alors que sa main se faufilait avec aisance dans son boxer. Elle l’effleura d’abord, le poussant dans ses retranchements. Il allait autant détester qu’aimer son attitude, elle le savait pertinemment. Mais il méritait un tel châtiment ; s’il profitait d’elle ce soir, c’était parce qu’elle en avait envie. Pas parce qu’il avait payé pour ses services. « Et tu le sais. » Déclara-t-elle avant de réellement s’emparer de lui. Elle sourit en entendant un gémissement s’échapper de ses lèvres, et lui imposa un rythme lent, qui contrastait avec l’urgence de leur rapprochement. Naomi se délectait de la situation. Elle n’avait désormais plus aucun doute : elle avait les pleins pouvoirs sur Mason Bradford. Il suffisait de croiser son regard voilé, de sentir sa peau brûlante, et de voir avec quelle intensité il s’évertuait à lui faire plaisir pour s’en rendre compte. A sa décharge, elle ne l’avait pas ménagé : elle avait soufflé le chaud et le froid depuis le début de leur rencontre, et l’avait provoqué sans la moindre subtilité. Pernicieuse, elle s’était rapprochée de lui et lui avait fait clairement comprendre qu’elle comptait faire de lui son dessert de la soirée. Il était de retour en ville, et elle comptait bien transformer cette information en une véritable fête. « Ce que tu voudras, si tu es sage. » Dit-elle avec malice, sonnant le glas d’un rapprochement dont l’issue était certaine. Elle se redressa fièrement, repoussant d’une paume de la main le sportif. Elle réajusta son bustier, tira sur le tissu de sa robe pour ne laisser aucun indice sur ce qui s’était passé entre eux. « Si. » Répondit-elle avec un sourire malicieux. « Je te trouve beaucoup, beaucoup trop serein pour quelqu’un qui vient de revenir après des mois d’absence. » Ajouta-t-elle, alors qu’elle faisait quelques pas pour s’éloigner du sportif. À nouveau, elle jouait la carte de la provocation. Pour l’embêter, pour le faire languir, et pour que leurs retrouvailles n’en soient que meilleures. Elle quitta le toit dans un éclat de rire, dévalant les escaliers et s’échappant par une porte dérobée pour éviter d’avoir à repasser devant les convives. Puisqu’elle allait faire faux-bond à son client, mieux valait qu’elle soit discrète. Elle héla un taxi qui passait, et qui s’arrêta à sa hauteur. En jetant un coup d’oeil derrière elle, elle constata que Mason était sur ses talons — un fait qui la fit largement sourire, et dont elle n’avait pas douté une seule seconde. Elle se faufila à l’arrière du taxi, laissant la porte ouverte pour que le basketteur puisse à son tour s’engouffrer dans l’habitacle. Alors qu’il scellait leur destin en faisant claquer la portière, Naomi se hissait légèrement pour indiquer au chauffeur l’adresse à laquelle il devait se rendre. Il hocha la tête, appuya sur quelques uns des boutons de son tableau de bord, et se mit en route. Elle se cala confortablement sur son siège, et retint un sourire malicieux quand elle sentit le basketteur se rapprocher d’elle. Visiblement loin d’être satisfait du traitement qu’elle lui avait réservé quelques instants plus tôt, il déposa une main possessive sur sa cuisse et maltraita lascivement la peau de son cou avec ses lèvres. Comme pour l’empêcher de s’enfuir. Elle sortit son téléphone de son sac à main, et entreprit d’écrire un sms à son client de la soirée. Elle agissait rarement de la sorte, mais le Bradford avait su plaider sa cause. Il faut dire qu’il possédait des arguments avec lesquels la grande majorité de ses clients ne pouvaient pas rivaliser : il savait comment la faire grimper aux rideaux. « Tu vas encore manquer la photo de groupe. » Fit remarquer l’escort-girl à voix basse, alors que sa main venait se superposer à celle du sportif. « Comment vas-tu t’en sortir, cette fois ? » Demanda-t-elle, avant de se mordre l’intérieur de la joue quand les lèvres de Mason s’attardèrent sur un point sensible dans son cou. @Mason Bradford |
| | | | (#)Lun 24 Avr 2023 - 15:05 | |
| « welcome back in the game » naomi carlson & mason bradford.
Naomi n’était pas une femme parmi d’autres. Il l’avait compris assez rapidement, lorsqu’ils ont commencés à traîner ensembles. D’abord dans des lieux publics, fréquentés, et armés de personnalités avec un potentiel élevés. Des riches, des populaires, Naomi a dû en avoir des tas devant ses yeux, et la présence du Basketteur n’est pas étrange à ses côtés. Elle a toute sa place dans ce monde, dans le monde du Bradford, qui ne doute pas une seconde que le travail de la jeune femme est prenant, et qu’en réalité, son image est bien plus important que le reste. Elle n’est pas comme toute celles qu’il a pu croiser au cours de sa vie, et elle mérite sans aucun doute une attention qu’il n’est pas forcément prêt à donner, à accepter. Peut-être se ressemblent-ils beaucoup plus sur ce sujet que sur les autres, mais si il n’y a rien d’un caprice la concernant, c’est sa propre vision qu’elle se fait de ce qu’elle désire avec son entourage. « Une chance pour moi ? » Rien de surprenant aux yeux du brun, quand elle écarquille presque les yeux, en répétant ses propres mots, dubitative sur la question. Il a pourtant eu l’habitude d’être une chance pour les autres, et n’y voit là, aucun mal qu’elle pourrait l’avouer. « Je ne crois pas, non. » Il a cette prétention de se considérer au-dessus des autres, et quand bien même la réalité est un peu différente, peu de monde parviendra à l’en dissuader. Parce que si la chute a été brutale, son ascension a été autrefois fulgurante et on ne voyait que sa plastique un peu partout sur les magazines et à la télévision. « Tu en as trop dit pour ne pas m’en raconter davantage. » Il hausse les épaules, quand il pose son regard sur elle et qu’il devine avec aisance, ce sourire qu’elle possède et qui rend ses souvenirs bien plus agréables. « Tu veux savoir quoi ? » Qu’il souffle sur la braise, s’engouffrant dans une vérité qu’il dissimule à sa guise. Il n’est plus avec Autumn, il n’a jamais été officiellement avec Autumn, qu’elle prétendra. Pour autant, devant l’Escort girl et pour ranimer cette flamme, il était prêt à jouer l’amant qui trompe sa femme – ce qui est purement idiot, il n’en doute pas une seconde. « La pauvre a-t-elle conscience que son mari va faire sienne une autre, ce soir ? » Et un sourire amusé apparaît à son tour aux lèvres du basketteur, les yeux qui s’illuminent d’une envie soudaine, et inapproprié. Au côté de Naomi, il rêve de mieux, il rêve de grand. Comme si tout valait d’être vécu, et s’en trouve nullement fautif. Ca a toujours été ainsi entre eux, souffler le froid pour obtenir du chaud, et se jouer l’un de l’autre pour avancer dans la même direction. « Elle s’en remettra… » Qu’il vient à son tour chuchoter dans son oreille, soufflant du chaud, « ça semble évident que ce rôle te va à merveille… » Celle d’être la maîtresse d’un homme déjà pris – bien que c’est un peu le cas, mais pas pour la même personne, Mason n’a jamais pu mettre sa journaliste, réellement de côté, bien qu’il ne fait pas les choses à moitié pour tenter de l’oublier. Et quoi de mieux qu’être dans les bras de son Escort Girl préféré ? « Je mérite mieux que ta banquette. Jouant d’elle, il fait mine de réfléchir un instant, et comme réponse à son outrage, elle glisse sa main dans son caleçon, ce qui ne le laissera probablement pas de marbre très longtemps. et tu le sais. » Alors qu’il sent la main de Naomi, désormais entreprendre le chemin pour obtenir son dû. Il se mordille la lèvre, étouffant un premier gémissement, se seul contact lui met déjà l’eau à la bouche, mais il ne parvient pas à retenir les suivants, qu’il tente néanmoins de cesser avant que les sons ne sortent de ses lèvres. « Tu auras peut-être la place d’honneur, alors… » Qu’il avoue, un sourire ravageur au coin des lèvres, un chuchotement de plus, et un regard qui en disait long sur ce besoin qu’il possède à cet instant : de ne faire plus qu’un avec la jeune femme. Elle parvient toujours à ses fins avec le basketteur, mais le jeu en vaut la chandelle. Il aime tant qu’elle le repousse et qu’elle l’attire à elle, comme elle sait si bien le fait, si bien qu’il finit toujours par en réclamer davantage, jamais rassasié de son corps et de ce désir. Le duo s’empare l’un de l’autre, chacun à leur tour, pour autant sans jamais franchir la ligne, Naomi avait toujours arrêté à temps, et se rapprochant de Mason, elle avait soufflé quelques mots à son oreille avant de le repousser, quand le tour du Basketteur arrivait. « Ce que tu voudras, si tu es sage. » A moitié assis sur la rambarde, le cœur qui en perdit toute notion de temps, le regard encore brumeux et la respiration haletante, elle était en train de se rhabiller, devant l’immobilité du basketteur. « Si, elle s’aventurait sur une piste glissante alors qu’il fronçait les sourcils, ne l’aidant même pas à se remettre sa robe, bougon, je te trouve beaucoup, beaucoup trop serein pour quelqu’un qui vient de revenir après des mois d’absence. » Mais il n’est pas l’heure de penser au travail, encore moins à ses co-équipiers, pas même à cette soirée où il n’est plus là, à monopoliser le temps restant. Il ne pense plus qu’à Naomi et ne pensait pas que son retour lui donnerait autant envie à elle qu’à lui. « C’est pas ce qui m’importe… » Là tout de suite, et Naomi n’ pas besoin qu’il lui fasse davantage de dessin, pour savoir de quoi, le Basketteur parlait. Se redressant, prêt à attraper la jeune femme, elle lui échappa du bout des doigts, se faufilant jusqu’à la porte du toit, descendant les étages et entreprit de sortir par la porte de derrière – celle des ouvriers. Sans savoir pourquoi, il la suivit, sentant que l’heure de partir pour la villa approchait. « Tu vas encore manquer la photo de groupe. » Qu’elle ajoute, à peine fût-il rentré dans le véhicule que Naomi a fait arrêter quelques secondes plus tôt. « Comment vas-tu t’en sortir, cette fois ? » Elle sortit son téléphone, et jette un regard espiègle au basketteur, qui s’avance vers elle, pour finalement prendre le siège juste à côté de celui de la jeune Escort. « Je leur dirai que j’ai été pris en otage. » Si sa main vient caresser l’intérieur de la cuisse de Naomi, l’autre vient chiper son portable, « qu’est-ce que tu fais ? » Qu’il demande, en se saisissant du portable pour voir qu’elle envoie un sms, « t’es en train de lui dire qu’il n’a aucune chance de rivaliser avec moi ? » Avant que ses lèvres ne viennent heurter les lèvres de la jeune femme dans un baiser fougueux et passionné. Le genre qui anime deux corps. |
| | | | (#)Lun 1 Mai 2023 - 22:37 | |
| Elle était sincèrement surprise d’apprendre que le basketteur s’était fait passer la corde au cou. Il lui avait toujours semblé être plutôt libre, plutôt insouciant, pas franchement intéressé par l’engagement. Mais cette image qu’il se plaisait à renvoyer cachait peut-être une vérité plus dure à accepter, plus dure à assumer. « Eh bien… Tout, évidemment. » Réclama Naomi en souriant. Mason se montrerait-il volubile ou, au contraire, chercherait-il à botter en touche ? Elle allait bientôt le savoir. « Commence par son nom et son âge, ce sera un bon début. » Mais elle n’allait certainement pas en rester là. Sa curiosité avait été piquée, et elle n’allait pas le laisser tranquille sans en savoir un peu plus. « Tu peux aussi me dire quand tu t’es marié. » Suggéra-t-elle, alors que ses doigts entouraient la nuque du basketteur. Elle rapprocha son visage du sien, et effleura ses lippes. « Et comment tu as fait ta demande. » Elle dévia de sa trajectoire initiale, et alla embrasser son cou. « Dis-moi aussi si vous vivez ensemble, et si elle t’attend sagement à la maison. » Réclama l’Australienne à voix basse. Elle avait impérativement besoin d’avoir cette information pour être en mesure de se projeter lors des prochaines heures. Auraient-ils besoin, comme beaucoup de couples illégitimes, de trouver un point de chute ? Ou pourraient-ils sereinement terminer la soirée dans la villa du sportif ? Naomi gloussa dans le cou de ce dernier, quand il lui fit remarquer que sa femme se remettrait de son infidélité. « Parfait. » Concéda-t-elle en inclinant légèrement la tête, alors que le désir de Mason pour l’escort-girl n’avait désormais plus rien d’un secret. Ses doigts outrepassèrent largement les barrières imposées par les vêtements, alors que son regard s’accrochait volontairement au sien. C’était de la provocation, pure et simple. Une façon de le tester — lui, et ses éventuelles limites. Alors qu’elle lui prodiguait des soins qui ne le laissait pas de marbre, elle vit son regard s’assombrir légèrement avant qu’un premier gémissement ne s’échappe de ses lèvres. Malicieuse, elle sourit et se laissa bercer par la mélodie des sons gutturaux de Mason. « J’aime mieux ça. » Répondit-elle, alors que sa main s’employait à donner davantage de plaisir à son interlocuteur. Sentant que son traitement pourrait avoir raison de lui alors qu’elle avait clairement d’autres projets pour eux, elle s’arrêta brusquement, et le libéra de son emprise. Le plaisir laissa place à l’incompréhension, et Naomi profita de ce moment de flottement pour se redresser, et remettre en place les morceaux de tissus qui avaient plus ou moins dévoilé sa peau. « J’avais cru comprendre ; il semblerait que tu n’aies rien perdu de ta vigueur. » Ultime provocation, avant qu’elle ne se décide à s’éclipser — trop brusquement pour être rattrapée, mais pas assez rapide pour le distancer. Ce n’était, de toute façon, pas son souhait ; à aucun moment elle ne dévia de son chemin pour retourner sur le lieu des festivités.
« Otage volontaire, alors. » Précisa la brune, alors que la basketteur s’engouffrait à son tour dans le taxi, scellant ainsi leur sort quant à cette soirée. Ni l’un ni l’autre ne réapparaîtrait à l’hôtel de ville. Est-ce que leurs absences feraient jaser ? À vrai dire, Naomi n’en savait rien ; si elle avait toujours été discrète quant à ses activités, elle ne savait pas comment Mason avait géré la chose. Avait-il été se vanter auprès de ses coéquipiers, après leurs ébats ? Avait-il cherché à se faire mousser par les autres, pour renforcer son égo ? Si doute il y avait, force est de constater que certains coéquipiers de Mason ne s’était pas gêné en l’absence du meneur de jeu ; elle avait reçu quelques messages particulièrement explicites. « Je t’ai dit que j’étais un horrible bourreau, et que je pratiquais la torture, à mes heures perdues ? » Demanda l’escort-girl en souriant, extirpant son téléphone de son sac à main. À défaut de pouvoir complètement honorer son contrat de ce soir, elle allait se montrer polie et irréprochable. Pas question pour elle de prendre le risque d’avoir mauvaise réputation — même si, objectivement, elle aurait mérité un blâme pour son attitude de ce soir. Cette pensée s’éloigna de son esprit dès qu’elle sentit la main possessive de Mason caresser l’intérieur de sa cuisse. Elle frissonna et, machinalement, resserra ses jambes pour empêcher sa main de remonter davantage. « J’écris un sms. » Répondit-elle machinalement, avant que la main libre de Mason ne vienne lui dérober son téléphone. Elle fit la moue, croisa son regard clair, et réclama : « Rends-moi ça. » Elle tendit la main pour essayer de récupérer son bien. En vain, bien sûr ; elle savait déjà qu’elle n’avait aucune chance, face au basketteur. Elle ricana quand elle l’entendit se vanter, toujours aussi sûr de lui et de son effet. « T’en rêves, hein ? » Elle se moquait, franchement amusée. Mais la sentence ne se fit pas attendre : une fraction de seconde plus tard, les lèvres du sportif s’écrasaient sur les siennes avec un empressement dévorant. Loin de s’en offusquer, l’escort-girl l’accueillit avec fougue et passion, nouant ses bras autour de son cou. Leurs langues se cherchèrent, s’apprivoisèrent et, une fois n’est pas coutume, cherchèrent à se dompter. Leurs précédents échanges avaient laissé quelques stigmates, et tous deux semblaient aussi impatients l’un que l’autre de reprendre là où ils s’étaient interrompus. En attendant, ils se dévoraient, consumés par un désir grandissant. « Nous sommes arrivés, les amoureux ! » A contre-coeur, elle libéra le basketteur de son étreinte. Elle profita du fait que Mason règle la course pour terminer et envoyer son message à son client de la soirée, dans lequel elle s’excusait et prétextait des maux de tête qui l’avaient contrainte à rentrer précipitamment chez elle — un mensonge éhonté qu’elle avoua au sportif, au cas où celui-ci soit interrogé par ses pairs. Elle colla son buste contre son dos, et posa son menton sur son épaule. Elle fit passer ses mains sur son torse et entreprit de défaire un par un les boutons de sa chemise, alors que le basketteur paraissait prendre son temps pour ouvrir la porte d’entrée. « Je te déconcentre, peut-être ? » Demanda-t-elle en passant une main sur sa peau partiellement dénudée. Elle s’attarda sur son pectoral, et sentit son coeur battre la chamade. Elle sourit, pas peu fière de l’effet qu’elle lui faisait.
@Mason Bradford |
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