when everything feels like the movies
Jo Carter & @Midas Sterling (crédit gif/harley)

Ce serait redondant de lui dire qu’elle exigeait au moins un chapitre entier de son autobiographie qui parlait d’elle. Encore que s’il penchait vers l’embauche d’un écrivain fantôme, elle pouvait très bien se passer de ces lignes-là parce qu’elles ne viendraient pas de lui, qu’elles seraient rédigées du point de vue de quelqu'un d’autre qui ne réussirait sans doute pas à mettre le doigt sur les subtilités de leur relation, ne lui rendant pas assez justice pour qu’elle s'y retrouve et que ça la touche. Même elle restait interdite face à ces dernières, alors sans doute que pour beaucoup, le tout paraissait trop nébuleux pour être vraiment réel, alors elle ne lui dit rien à ce sujet, s’arrêtant simplement mentalement sur le fait que putain, il avait une assistante. Ils n’évoluaient vraiment plus dans le même monde, et quand bien même c’était une évidence qui l’avait frappée juste après la victoire du jeune homme, rester à distance lui avait permis d’y échapper le temps de quelques espoirs, nourrissant ceux qu’ils avaient encore quelque chose en commun au final. Mais dans ces moments-là, quand elle prenait conscience de son statut, dont il ne profitait pas au demeurant, elle se disait qu’elle se berçait clairement d’illusions.
Il était presque devenu un personnage, plus qu’une personne, au point d’avoir des pans de sa vie réécrits par ceux et elles qui se disaient fans de lui, assez en tout cas pour penser qu’en faire un tombeur était la façon la plus délicate de le dépeindre quand elle, elle savait, qu’il avait tout du gendre idéal ; du gentleman, si elle devait reprendre ses termes, et pour la seconde fois en peu de temps, elle se demanda s’il se souvenait de la veille de la finale "Je perds pas mon temps, ça m’apprend des tas de trucs sur toi." Pas tellement, elle exagérait, forcément. Si allumer la télé pour tomber sur sa gueule de jeune premier lui avait tordu le ventre pendant six ans, lire des histoires à son sujet, ça aurait eu le don de l’agacer profondément. Ce n’était qu’un jeu, comme ça l’avait toujours été entre eux. Jo le taquinait, Midas rétorquait, et elle faisait pareil jusqu’à qu’il l’agace assez pour qu’elle batte en retraite et qu’elle admette qu’il était le seul à pouvoir la faire flancher. Connard de Midas "Elle lèche des donuts dans les pâtisseries, Midas. Tu peux espérer tomber sur beaucoup mieux que ça, tu me déçois." lui fit-elle en réponse à la rumeur dont elle lui avait brièvement fait part à propos de lui et d’Ariana Grande — quand il lui fit part de l’idée que, s'il était le héros des fantasmes étranges d’une moitié de sa fanbase, elle n’était probablement pas en reste non plus, ce qui lui fit lui répondre avec une épaule haussée pour marquer son indifférence "Je lis pas les rumeurs à mon sujet. C’est surprenant vu que j’ai toujours pensé que le monde tournait autour de mon nombril, je sais… mais c’est cool, au moins on m’a pas oubliée." C’était une satisfaction attristante dans le fond, mais elle prendrait le temps de chialer dessus plus tard, lui demandant à la place, son expression changeant pour devenir espiègle, laissant filer un clin d’oeil dans la manoeuvre "On raconte quoi sur moi, dis-moi ?" Et qu’il lui réponde ou pas, elle se demanderait si prendre la question autrement, si lui demander ouvertement on raconte quoi sur nous ? ne lui aurait tout simplement pas évité de continuer à nourrir des souvenirs dont elle paraissait la seule vraiment capable de garder vifs et ardents dans sa mémoire.

"Arrête, t’en serais pas là si t’étais pas fait pour ça." l’interrompit-elle quand il prit le temps de répondre à cette interrogation sérieuse auquel elle le soumit, laissant ses doigts pour placer les siens sur le piano avec l’air ne pas y toucher quand elle réfléchissait à comment recommencer sans que ça ne paraisse trop évident qu’elle y reprenait goût, à cette proximité. Au lieu de quoi, elle se rendit compte que la solitude de Midas était aussi réelle que la sienne, et ça lui fit de la peine parce qu’elle avait conscience que si tout avait été différent, s’ils avaient géré différemment l’après The X Factor, ils n’auraient pas été seuls, ni l’un ni l’autre. Elle lui avait confié que c’était ce qui lui faisait le plus peur dans l’idée que tout se termine, mais elle n’avait pas réalisé à quel point elle avait vécu son pire cauchemar ces six dernières années, c’était ses paroles qui lui faisaient comprendre combien elle avait souffert de son côté.
Elle marqua un temps de silence, juste pour ajouter entre deux de ses phrases "Lâche pas, ta soeur. Je veux dire, même si vous vous disputez parfois, c’est sans doute la seule qui te connaît le mieux et qui saura quoi faire si jamais ça te monte à la tête tout ça." Qui saura aussi quoi faire si on en venait à abuser de sa confiance. Olive était douce, elle était discrète, mais Jo était persuadée que si son frère était pris dans un tourbillon, quel qu'il était, elle l’aiderait à s'en sortir en restant à ses côtés sans rien attendre en retour, pas comme ceux qu’il avait déjà dû rencontrer et qui s’étaient accrochés à lui parce que ça faisait bien d’avoir son numéro dans son répertoire téléphonique, à parler de lui sans savoir, à prétendre le connaître quand ils n’étaient là que par intérêt.
Elle pinça doucement les lèvres "Laisse-lui le temps, c’est pas simple de se remettre à fonctionner correctement quand on a décidé de changer de vie." Et elle pouvait en parler en connaissance de cause, et elle était à peu près certaine que c’était pour cette raison que Midas lui parlait de sa soeur. A un niveau différent, elles avaient vécu la même chose. Est-ce qu’il attendait d’elle qu’elle l’encourage à affronter ses décisions ? Elle n’en savait rien, Jo, mais elle savait que ce n’était pas son rôle, qu’il lui en demanderait peut-être trop, à elle qui était trop frustre pour prendre des pincettes. La preuve en était, tandis qu’elle lui avouait avoir préféré tourner autour de son ombre plutôt que de l’affronter quand, quelques fois, elle avait eu Olive au téléphone "Ouais, j’ai fait des rêves super sales où t’étais le protagoniste, et qui impliquaient une coupe mulet et un tout-tout-tout petit maillot de bain rouge." Encore une fois, il ne fallait pas compter sur elle pour continuer à jouer à qui serait le plus sérieux, d’autant que c’était facile là, de jouer à l’effarouchée pendant qu’elle rajoutait en ayant d’abord rit en le poussant doucement en retour "Prends pas tes rêves pour une réalité." Ça lui allait bien de dire ça, mais était-il nécessaire de le souligner ? "Ça va, j’ai fini par le gérer et par refuser de répondre aux questions sur toi. C’est pas ta faute, c’était quelque chose, toi et moi." lui dit-elle quand il s’excusa, et qu’elle ne trouvait pas ça nécessaire qu’il le fasse, même si ça fit gonfler quelque chose en elle comme la gratitude qu’elle avait toujours ressenti à son égard, et qui s’était atténuée lorsqu’il avait gagné.

Un souvenir difficile à envisager, cette annonce de victoire, parce qu’elle savait que sa déception s’était lue sur son visage, et que ça avait fait la joie des blogs spécialisés qui avaient moqués sa réaction quand le couperet était tombé et qu’elle n’avait pas su quoi faire d’autre que de répondre à l’étreinte qu’il lui avait donné, les bras inertes, incapables de le serrer en retour. Là, ça lui fit baisser la tête et déglutir tout de go quand Midas lui dit qu’il avait remarqué qu’elle avait sous-estimé sa fierté, se sentant un peu honteuse d’avoir fait une promesse qu’elle n’avait pas réussi à tenir alors qu’elle y croyait, vraiment, à l’époque — et la main qu’il posa sur la sienne quand il reprit la parole, elle la ramena au moment présent, lui faisant relever la tête pour le regarder et accuser le coup de la mention de sa défaite qu’il fit dans le prolongement de la conversation, attendant qu’il en termine un bout pour lui dire, ses yeux marquant chaque angle de son visage qu’elle fixa simultanément "Mais ça a pas été le cas, j’ai pas percé, et t’as pas cherché à savoir si je le vivais bien ou pas. Je t’en veux pas, je sais que t’as fait ce qui était le mieux pour toi, mais je veux pas non plus que tu crois que ça m’a pas fait de mal, c’est tout." Et là encore, elle était dure, sans pour autant être agressive ou intransigeante dans sa façon de poser ses mots, le regardant sans chercher à forer son âme, ou à lui tirer des choses qu’il ne voulait pas partager avec elle ; juste de la façon dont elle l’avait toujours regardée, avec respect et admiration malgré les années — il y avait sans doute autre chose aussi, mais ce n’était pas le moment.
Elle récupéra doucement sa main simplement pour dégager son visage de l'ondulation d’une mèche de cheveux qu’elle coinça derrière son oreille, détournant la tête en se préparant à se lever du banc qu’ils avaient investi, et dont les dimensions étaient trop étroites pour qu’elle soit à l’aise à l’idée qu'il se rende compte qu'elle était émue à ce moment-là, sa gorge se serrant et ses yeux brillants juste assez forts pour qu’elle, elle sache que sa limite était dépassée en matière de confession "Et avant que tu t’en rendes compte, t’étais devenu quelqu’un d’important. Tu le prends comme tu veux, tu peux aussi faire comme si c’était pas le cas, mais on est plus tellement sur le même pied d’égalité tous les deux." Comme les regrets qu’il partagea avec elle se prêtèrent bien à la suite de sa propre pensée, Jo lui dit avec un sourire sincère, ses épaules se haussant quand elle se leva enfin pour aller se placer sur le côté du piano, se penchant sur le couvercle en y déposant ses avant-bras, ses yeux trouvant les yeux pour qu’il sache qu’elle était vraie quand elle lui dit "C’est pas grave." Elle le pensait vraiment, seulement ça entrait en collision avec son mécanisme de défense, et alors qu’elle se redressait, sentant son coeur peser lourd dans sa poitrine, et son émotion gagner du terrain, elle ajouta dans un nouveau sourire, un peu douloureux celui-ci "Ça fera de belles chansons, non ? Je dois rentrer." lui dit-elle, et dans la foulée, elle se dirigea vers la porte de la cabine du studio juste pour se laisser le temps de reprendre bonne contenance et se fustiger intérieurement d’être  beaucoup trop à fleur de peau quand ça le concernait, lui.

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Midas Sterling & @Jo Carter

« Je perds pas mon temps, ça m’apprend des tas de trucs sur toi. » - « Des trucs constructifs et pleins de bon sens, je suppose. » Rentrant dans son jeu, j’esquisse un sourire avant de hausser les épaules. Je n’ose imaginer toutes les bêtises que ces histoires peuvent contenir, les liaisons rocambolesque que l’on peut m’attribuer et, surtout, je ne me doute pas une seule seconde des contenus parfois graphiques qu’elles peuvent exposer. Nul doute que si je les avais sous les yeux, je rougirai, qu’elles soit à des kilomètres de la vérité ne changerait rien. « Elle lèche des donuts dans les pâtisseries, Midas. Tu peux espérer tomber sur beaucoup mieux que ça, tu me déçois. » - « Elle a d’autres arguments. » Nous avons beau parler d’une belle-femme - je serai le roi des cons si j’osais prétendre le contraire, l’idée d’une liaison avec la diva américaine ne m’a jamais effleuré l’esprit, pas même dans mes fantasmes les plus fous. Sauf que je suis trop habituée à piquer et à provoquer la brune. Si j’étais sincère plutôt que joueur, je lui dirais que les fans lui cherchent certainement un substitut pour pallier au fait que Jo et moi n’avons pas été vus ensemble depuis des années. « Je lis pas les rumeurs à mon sujet. C’est surprenant vu que j’ai toujours pensé que le monde tournait autour de mon nombril, je sais… mais c’est cool, au moins on m’a pas oubliée. On raconte quoi sur moi, dis-moi ? » - « J’ai arrêté de m’intéresser à ce tabloïds de merde y’a des années. » Parce que je me rendais malade à force de lire toutes ces conneries qui n’avaient même pas une once de vérité. Les plus fallacieux d’entre eux m’inventaient une vie à l’opposée de la mienne, et cela m’agaçait plus qu’autre chose. « Mais on a eu le droit à notre lot de mariages et de grossesses secrètes, toi et moi. » Je suis même certain que si l’existence de Posy était révélée au grand jour, l’identité de sa mère serait spéculée et que le prénom de la chanteuse tomberait sur la table, bien que ne partageant aucune ressemblance avec ma fille. L’idée me fait sourire : Marley serait folle de rage. Jo interprètera mon rictus comme bon lui semble, je ne suis à vrai dire pas assez prévenant pour me poser ce genre de question.

« Arrête, t’en serais pas là si t’étais pas fait pour ça. » - « J’parle pas de la musique. » Et elle le sait certainement. Connu pour être discret lorsqu’il est question de ma vie personnelle, pour laisser mes fans sur leur faim, je n’aime pas être sous les projecteurs pour d’autres raisons que mon grain de voix et mon talent musical. Si  tout pouvait se résumer à ça - et si j’avais assez de liberté artistique pour faire exactement ce que j’ai envie de faire - je serais le plus heureux des hommes.

« Lâche pas, ta soeur. Je veux dire, même si vous vous disputez parfois, c’est sans doute la seule qui te connaît le mieux et qui saura quoi faire si jamais ça te monte à la tête tout ça. » - « Personne me remet mieux à ma place que toi, Carter. » J’esquisse un sourire amusé, avant de secouer la tête. « Je laisserai jamais tomber Olive. » Cette fois, je me suis exprimé d’un ton empli de gravité et de façon bien plus solennel. Ma soeur est la prunelle de mes yeux et je n’ai jamais cherché à le cacher. La naissance de Posy n’a rien changé à la place qu’occupe ma cadette dans ma vie, j’ai simplement appris que j’avais bien plus de place dans mon cœur que je ne l’aurais cru. « Laisse-lui le temps, c’est pas simple de se remettre à fonctionner correctement quand on a décidé de changer de vie. » - « C’est pour elle que je m'inquiète. Plus elle attend, plus la réaction de mes parents sera violente. Et si j’ai l’habitude de pas être à la hauteur à leurs yeux, c’est nouveau pour elle. » Et j’ai peur qu’elle soit bien plus touchée que tout ce qu’elle aurait pu anticiper. J’ai peur que mes proches la rejettent et qu’elle soit brisée au-delà du réparable. Je ne suis pas Oscar : je ne traite pas ma sœur comme une petite chose fragile, mais je suis conscient qu’elle est à fleur de peau depuis des mois, et particulièrement vulnérable.


« Ouais, j’ai fait des rêves super sales où t’étais le protagoniste, et qui impliquaient une coupe mulet et un tout-tout-tout petit maillot de bain rouge. » - « Je suis pas certain d’avoir envie d’en savoir plus. » Même si, pour être honnête, je crois que je l’aimerais bien l’idée d’avoir hanté ses pensées, au moins ponctuellement. Sauf que pour une fois, j’étais sérieux lorsque je lui présentais des excuses. Je n’avais pas réalisé avant aujourd’hui qu’il y a une possibilité qu’elle ait eu à supporter de vivre partiellement dans mon ombre et si je suis persuadé qu’elle a ce qu’il faut pour avoir su l’encaisser, cela a dû être désagréable pour quelqu’un possédant à la fois une immense fierté et un talent sans borne. « Prends pas tes rêves pour une réalité. » Cette fois, elle a le droit aux gros yeux. Ils lui disent qu’elle a le droit d’admettre sa vulnérabilité, même face à moi. Surtout face à moi à vrai dire, je ne suis personne pour la juger quand j’ai mon lot de difficultés à gérer. « Ça va, j’ai fini par le gérer et par refuser de répondre aux questions sur toi. C’est pas ta faute, c’était quelque chose, toi et moi. » - « Elles auraient dû être sur toi ces questions. » Autrement dit, elle a le droit d’être amère et en colère, mais une part de moi est soulagée d’entendre qu’elle ne me le reproche pas, et j’espère que c’est sincère, et pas une façon de se protéger.

En me posant des questions sur ces années de silence et de gâchis, Jo me pousse à l’introspection et je n’aime pas ça, devoir me poser pour savoir comment j’ai ressenti les choses et pourquoi j’ai fait les erreurs que j’ai faites. J’ai toujours été de ceux qui se laissent porter, qui ne prennent pas des initiatives mais qui jouent de chance et profitent d’opportunités offertes par des gens plus audacieux. Pendant des années, j’ai brûlé de l’envie d’imposer à Jo des retrouvailles, de lui forcer la main pour reprendre contact et qu’elle me laisse une chance, mais je n’ai pas osé. Certains trouveraient que j’ai été gentleman mais moi, je sais que j’ai été lâche. J’ai eu peur qu’elle me rejette, et j’ai préféré que notre relation - quelle qu’elle soit - connaissent une douce et lente agonie plutôt qu’une fin rapide et douloureuse. Je crois que j’ai trop tenté de me mettre à sa place, aussi. « Mais ça a pas été le cas, j’ai pas percé, et t’as pas cherché à savoir si je le vivais bien ou pas. Je t’en veux pas, je sais que t’as fait ce qui était le mieux pour toi, mais je veux pas non plus que tu crois que ça m’a pas fait de mal, c’est tout. » - « Je suis désolé. » Dommage que je le sois sans réussir à prendre conscience de toutes les choses que j’ai ratées ou mal faites. Je suis désolé qu’elle ait eu mal, n’est-ce pas un bon début ? « J’étais perdu dans ce nouvel univers. T’aurais fait ça bien mieux que moi. » Elle est née pour briller et être remarquée, Jo. La célébrité, elle en aurait fait son affaire et aurait même éclipsé son double qui vit aux Etats Unis. T’aurais pu me guider aussi, si la culpabilité ne m’avait pas étranglée. « Et avant que tu t’en rendes compte, t’étais devenu quelqu’un d’important. Tu le prends comme tu veux, tu peux aussi faire comme si c’était pas le cas, mais on est plus tellement sur le même pied d’égalité tous les deux. » Tu m’as repoussé, Jo. Tu l’as fait dès le premier soir, quand j’ai vu sur ton visage que non seulement tu étais dévastée plus que déçue, mais que tu me voyais comme rien de moins qu’un voleur. Le visage triste et fermé, je l’observe alors qu’elle se relève déjà pour se diriger à nouveau vers la sortie. Elle va me glisser entre les doigts à nouveau, je le sens. « C’est pas grave. Ça fera de belles chansons, non ? Je dois rentrer. » Ca a déjà fait de belles chanson. Et je suis certain qu’elle les a écoutées et que, pour certaines, elle a deviné que c’est d’elle que je parlais, ou de ce qu’elle aurait pu devenir pour moi. « On l’est pour moi, tu sais. » Sur un pied d’égalité. Qu’importe les fans, le succès et l’argent ? « Fais pas comme si j’étais devenu quelqu’un d’autre. » Je ne veux pas que, comme mon manager, les gens avec qui je travaille ou les fans, elle me traite presque plus comme un concept, la pop-star que comme la vraie personne que j’étais et que je suis toujours. J’ai grandi, j’ai essayé de mûrir tant bien que mal, mais je suis resté le même garçon que celui qu’elle a rencontré il y a six ans. « Tu dois rentrer ou tu peux pas rester ? » Est-ce que tu vas revenir ?

RP terminé