In chaos, beauty is born

@Malik Fleming ft. Marley

« Te prend pas la tête. Ce qui est fait est fait de toute façon. Y a pas mort d’homme. » Certes il n'y avait pas mort d'homme mais il ne lui enlèverait pas de la tête qu'elle aurait pu faire ça un autre moment. Ce n'était pas comme s'ils n'allaient pas se revoir... L'idéal aurait été qu'elle attende un moment propice où tous les deux étaient encore vêtus et où rien n'avait dérapé entre eux. Le problème c'était qu'ils avaient tendance à laisser libre cours à leurs pulsions et à leurs envies lorsqu'ils étaient ensemble. A moins qu'il ne parle de ce qu'elle avait fait à Davies. Dans ce cas-là, si, il y avait mort d'hommes. C'était terrible ce qu'elle lui avait fait. Personne ne méritait une telle réaction suite à une demande en mariage. Il n'avait eu le droit à rien : ni réponse, ni explication, ni adieu. Il s'était juste réveillé dans un lit vide. Rien de plus.

« Oui depuis plus années maintenant. Elle doit être dans la chambre là. » Marley fronça les sourcils, perplexe devant la réponse du garçon. Une femme ? Ici ? C'était tout bonnement impossible. Elle se mit à rire et demanda : « Elle est mal-entendante non ? Parce qu'avec tout le bruit qu'on a fait... » Une lueur joueuse réapparut aussi vite dans ses prunelles tandis qu'elle évoquait leur partie de jambes en l'air. Elle finit par prendre un air faussement effrayée et l'accusa : « Tu ne l'as quand même pas séquestrée ?! » Bien sûr que non. Marley savait qu'il n'y avait strictement personne dans cette chambre. Elle rentrait juste dans le jeu de Malik, soulagée de voir l'atmosphère se détendre à nouveau. Finalement elle le vit se lever et siffler. Cette fois-ci la mine de Marley se contracta avec sérieux. Que faisait-il ? Qui allait débarquer ? Elle entendit soudain un bruit et se figea. Il y avait véritablement quelqu'un dans cette chambre. C'est alors qu'elle vit débarquer une petite boule de poils. Elle ne put s'empêcher de lâcher un : « Oh » attendri. Elle descendit de la table lorsqu'elle vit le chiot s'approcher et chercher à grimper vers elle. Elle s'installa sur le sol, les jambes croisées, et commença à caresser le chien qui semblait tout fou de la voir. « A part cette grosse peluche. Personne. J’ai des aventures, quelques brides d’histoire. Mais ça ne va jamais loin. A croire que plus personne ne cherche à vivre quelque chose. » Elle releva le visage en direction de Malik et pinça ses lèvres. Elle détestait l'entendre parler comme ça. Ca lui faisait de la peine. C'était comme s'il avait baissé les bras, comme s'il avait renoncé. « Tu n'as juste pas trouvé la bonne. » Et elle lui fit un sourire tendre. Elle savait qu'il finirait par trouver celle qui ferait battre son cœur, c'était quelqu'un de bien et c'était tout bonnement impossible qu'il finisse sa vie seul.  Le chien lui grimpa dessus ce qui lui arracha un rire, tandis qu'il commençait à lui lécher le visage. « Tel chien, tel maître non ? » plaisanta-t-elle.

Elle acquiesça d'un signe de tête lorsqu'il poursuivit : « Mieux vaut être seul que mal accompagné après tout. ». Il n'avait pas tort sur ce point. Ce qui était difficile à admettre c'était de reconnaître que l'on avait fait une erreur. Celle de Marley avec Jackson avait été magistrale. Elle n'aurait jamais dû le quitter pour se rendre à Melbourne. Mais ce qui était fait, était fait. Elle finit par se relever et jetant un coup d'oeil à l'heure, dit à Malik : « Je vais y aller. Je suis épuisée... » Elle s'approcha, le prit dans ses bras et murmura dans son oreille : « La faute à qui ? » Jusqu'au bout elle le cherchait et le taquinait. C'était plus fort qu'elle. Ses bras se resserrèrent autour du jeune homme, cherchant par l'occasion à le remercier pour son écoute et pour tout le reste. Désirant rester sur une note positive, et à l'image de la journée qu'ils avaient passé ensemble, Marley mordilla son oreille puis finit par se reculer, un petit sourire en coin. « On se voit vite Fleming, et si t'as besoin d'aide pour un clip, n'hésite pas. » dit-elle en riant et en lui faisant un clin d'oeil. Elle prit sa veste qui avait atterri par terre lorsqu'ils s'étaient déshabillés avec fouge et se dirigea vers la porte. Elle l'ouvrit, et avant de sortir elle acheva : « En tout cas, c'est toujours un plaisir. » Et elle disparut aussi vite qu'elle était réapparue dans la vie du garçon. Cette journée lui avait réservé bien plus de surprises qu'elle ne l'avait espéré.