- Ah bah … Y’a intérêt. Que je lui assène avec tout le sérieux du monde, alors que dans le fond, mes iris grises pétillent de malice. Surtout quand il me balance un majeur sous le nez, parce que j’ai juste énoncé des faits. Faut pas qu’il oublie qu’on a le même âge, à seulement huit jours de différence. Mais en tout cas, moi, ça me fait bien rire et je vais clairement pas me gêner. Même si le pauvre : il déguste quand même.
En ce qui me concerne, je me suis levée pour accéder jusqu’à la cuisine et au congélateur plus exactement. Pour faire moins pulser la douleur de ma main et y apposer un truc glacé qui va me faire du bien. Ça va passer, c’est pas la première fois que je pète un nez. Mais là, j’y suis pas allée de main morte. Il m’a gavée, Dave. Bien que c’est un bon pote de soirée, ça je peux décemment pas lui reprocher. Toujours occupée à amoindrir le mal occasionné par la rencontre entre mes doigts et le nez de Dave, j’entends mon partenaire arriver. Pour lui dire que ouais, ce que j’ai sous le sachet de petits pois gelés : c’est la résultante de m’être énervée.
Avec une certaine perplexité et un soupçon d’incompréhension, je vois qu’Oliver soulève mon sachet avant de le reposer sur ma main. Et … de commencer à s’intéresser au déroulé de notre soirée. Je crois qu’il est pas prêt pour ce qu’il va entendre, là. Et … faut croire que c’est toujours après qu’il a été bourré, qu’il comprend les choses. Moi, ça me le rend attachant. Et adorable. C’est pas pour rien que c’est mon binôme et qu’il possède ma pleine confiance qui elle, ne s’émoussera jamais. C’est comme ça. C’est immuable. Ça risque pas de changer.
- Tu te souviens vraiment pas ? Que je le questionne, tout en marquant un silence avéré. Moi, Dave m’a agacée, c’est pour ça que mon poing a rencontré son nez. Je continue de ‘soigner’ ma main, par ailleurs. Toi … baaaah … t’as foutu une dérouillée au défenseur de l’Amérique avec ton costume de matou sexy. Parce qu’il avait claqué les fesses de ta Catwoman. Tu nous as vus danser, t’étais déjà à la limite d’imploser et t’avais déjà bien bu … et l’autre a fait ça … t’as vrillé. Lentement, je pose le sachet de petits pois sur l’îlot central. Avant de répondre, tout en plantant mes iris grises dans les siennes. Je crois que t’es bien resté une vingtaine de minutes, tout seul. Sur le trottoir. Il me semble, je sais pas.
Avec un regard tendre, je le vois qui boit son verre d’une traite et je m’en sers un aussi. Passant mes doigts dans mes boucles rousses pour tenter de les discipliner, sans grand succès. Je sais qu’il n’aime pas discuter. Qu’il n’aime pas mettre des mots sur des émotions : ça le tend et moi aussi, un peu. Or à force, on se connaît et on s’est apprivoisés. Et … je vais peut-être la poser ma question finalement. Quitte à essuyer un refus. Parce que c’est peut-être trop tôt. Ou je sais pas. Moi, qui d’ordinaire fuit quand on me la pose, là, je me retrouve dans la situation de celui qui attend une réponse positive. Baaaaah autant dire que c’est hyper relou comme sensation.
- Hier … je t’ai dit un truc. Ou du moins, j’ai voulu … mais t’étais trop bourré pour imprimer alors je tente aujourd’hui. Je pince mes lèvres et je serre les poings. Vu … qu’on est souvent l’un chez l’autre et qu’on passe notre temps libre ensemble … est-ce … qu’on emménagerait pas ensemble ? Je me détourne rapidement appréhendant sa réponse. Me servant à la hâte un verre d’eau que je remplis à l’évier et que je bois d’une traite. N’osant pas le regarder. Ne souhaitant pas affronter son regard.
Voilà. À mon tour de me sentir comme les types qui m’ont posé cette question et qui ont reçu pour toute réponse une fuite en avant qui s’est soldée par une négation.
All his stupid friends Left you in the end Look how they left you All his stupid friends Left you in the end
«Tu te souviens vraiment pas ?» qu’elle demande un peu surprise. «Apparemment pas de tout. » réplique-t-il en agitant son index en direction de sa main. « Moi, Dave m’a agacée, c’est pour ça que mon poing a rencontré son nez.» Aussi étrange que cela puisse paraître, il ne semble pas surpris que Dave puisse agacer qui que ce soit. C’est un emmerdeur de première mais il a un bon fond et Oliver l’adore, pour des raisons obscures. Il étouffe un rire en ajoutant : «un classique» Cela explique les quelques photographies reçues la veille. « Toi … baaaah … t’as foutu une dérouillée au défenseur de l’Amérique avec ton costume de matou sexy. Parce qu’il avait claqué les fesses de ta Catwoman. Tu nous as vus danser, t’étais déjà à la limite d’imploser et t’avais déjà bien bu … et l’autre a fait ça … t’as vrillé. » «Nan, de ça je m’en souviens » dit-il avec une certaine fierté, levant même un index pour accentuer ses paroles. Fier comme un paon alors qu’il devrait en avoir honte … d’ailleurs, il en a un peu honte et se ravise aussitôt. Il arrête de sourire. « J’ai pas … vrillé. » dit-il en utilisant des guillemets avec ses doigts pour appuyer sur le mot qu’elle a employé. « Ca doit venir de mon côté mâle alpha, à vouloir protéger la veuve et l’orphelin … » ajoute-t-il avec ironie parce qu’elle sait tout comme lui qu’il a vrillé. Quand elle s’approche, il se tait. « Je crois que t’es bien resté une vingtaine de minutes, tout seul. Sur le trottoir. Il me semble, je sais pas.» Il écarquille les yeux, une main posée sur sa nuque … vingt putain de minutes qui n’existent plus dans son cerveau. Vingt putain de minutes à pouvoir faire une série de conneries. « Ah ouais ! Quand même » dit-il en prenant un air impressionné tout en se disant qu’il serait sans doute préférable de ne pas se focaliser sur cette soirée et son déroulé plutôt bancal.
« Hier … je t’ai dit un truc. Ou du moins, j’ai voulu … mais t’étais trop bourré pour imprimer alors je tente aujourd’hui. » Il la regarde, intrigué et curieux, loin de s’imaginer la tempête qui va lui tomber dessus. « Vu … qu’on est souvent l’un chez l’autre et qu’on passe notre temps libre ensemble … est-ce … qu’on emménagerait pas ensemble ? » Elle se tourne pour éviter son regard. Et lui, il reste stoique avec un mal de crâne carabiné. Ils sont ensemble depuis six mois et elle doit avoir raison ; ils passent plus de temps ensemble que séparément. Mais, cela rendrait les choses tellement … sérieuses. Vivre avec quelqu'un … Oli n’avait jamais vécu ça, pas même en tant qu’étudiant. Il déglutit tout en se rendant compte qu’il ne disait rien et que c’était le moment de dire quelque chose. Réagis Oli, putain !
« Je … euh … t’as pas un truc pour la tête ? »
Putain ! Oli ! Il se redresse aussitôt en se rendant compte que c’est la pire réponse qui puisse exister sur cette planète. Pour éviter tout malentendu, il poursuit tout en esquissant un sourire débile : «Non … c’est juste que j’suis vraiment dans le mal. Rien à voir avec ton idée … qui n’est pas si folle qu’il y paraît, c’est vrai. » Il tend les bras pour la contraindre à affronter son regard. «Une idée qui me plaît bien même … c’est juste que tu n’as peut-être pas encore conscience de l’affreux colocataire que je suis. Là, c’est ma version positive, celle qui fait des efforts … imagine ! » dit-il en riant. @Billie Redfield
- Je vois ça, ouais. Je souffle ces quelques mots avec un sourire, quand il jette un regard à ma main un poil abîmée. Ouais, c’est le résultat d’un Dave casse-couilles et pour tout avouer, je comprends pas comment Olly’ peut l’apprécier mais comme quoi, y’a des mystères dans le monde, qu’on ne comprendra probablement jamais. Moi, en tout cas, je me suis pas privée pour lui en coller une. Mais ça va, il m’a pas ruiné les métacarpes le con. J’ai estimé que c’était bien mérité. Et, je crois même que dans l’assemblée, y’en a certaines et certains qui ont approuvé mon geste. Je lui adresse un sourire amusé et un haussement d’épaules pour le moins mutin.
Je lui énonce ce qu’il a fait durant cette soirée et il semble reconnaître qu’il s’en souvient. Si au début il est fier de ce qu’il a fait mon binôme, je vois qu’au fur et à mesure des minutes, ça semble changer. Ouais, tout comme moi, il sait qu’il a vrillé et que j’ai utilisé le bon terme à son intention. Et, je sais ce qui l’a rendu ainsi. Quel sentiment. Mais, tant qu’il ne le reconnaîtra pas, je ne le ferais pas. Or, y’a au moins cette constante où il me fait rire. Avec cette tentative d’ironie. Ouais, c’est le côté ‘flic’ ça. À toujours vouloir défendre son prochain. Même si pour ça, il casse des gueules avec grâce mon coéquipier.
- L’abnégation faite homme. Quelle intégrité ! Que je m’exclame en riant, surtout en voyant la tête qu’il tire quand je lui avoue qu’il est resté seul au moins une vingtaine de minutes. Il aurait pu faire les conneries les plus trash du monde, que je l’aurais pas vu mon Olly’. Jusqu’à ce que moi, j’en place une de connerie.
Je le dis et je le répète : j’ai toujours le chic pour foutre des bombes. Pour les amorcer. Pour dégoupiller des grenades et les lancer. Et là … je dois avouer que je me la reçois en pleine figure, ma demande. Y’a pas de réponse de la part de mon interlocuteur. Y’a quelques minutes qui se passent dans le silence et je prends ça pour un refus. Baaaah … c’est le Karma, hein. Faut pas chercher bien longtemps. J’ai dit ‘non’ avant, je reçois un ‘non’ maintenant. Eh bien bravo Redfield, t’as bien merdé. Encore. Ce qu’il me sort comme réponse, ça concerne son mal de crâne.
Sans rien dire, je cherche dans le tiroir de la cuisine une boîte d’aspirines que je lui tends. Et, un verre d’eau que je remplis et que je lui mets dans les mains. Mon regard gris croise ses prunelles lorsqu’il tend ses bras vers moi. Sur le coup, je sais pas, j’ai envie de lui en coller une. Mais de l’autre : il n’a pas dit non. Juste qu’il n’a pas dû s’attendre à ça et je peux le comprendre. C’est juste que … quand j’ai failli y passer, j’ai failli plus le revoir et qu’inconsciemment ça m’a traumatisée. Ça m’a fait prendre conscience que la vie ne tient qu’à un minuscule fil tout compte fait. Et que le couper, c’est si facile. C’est peut-être ça, ma peur. Comme quand il m’a engueulée quand je suis allée sauver les fesses de Castillo et que ça l’a fait encore vriller.
Faut peut-être que je lui dise ? Même si c’est con ?
- En fait … je me fous de l’affreux colocataire. Même de la version qui fait des efforts et que je trouve touchante. Hyper touchante. J’inspire, j’expire et je souffle. Tu vas sûrement te foutre de ma gueule, et t’auras entièrement raison, je t’en voudrais pas mais … Un silence. … ça m’a traumatisée je crois … quand j’ai failli crever et que … je pouvais plus te revoir. Et que du coup, bah … ça conditionne ma demande. Parce que je veux pas perdre de temps, et que … la putain de vie, elle tient décidément qu’à un fil.
Un autre silence.
- Vas-y. Maintenant, tu peux te foutre de ma gueule et après, j’irais chercher cafés et victuailles.
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« En fait … je me fous de l’affreux colocataire. Même de la version qui fait des efforts et que je trouve touchante. Hyper touchante. Tu vas sûrement te foutre de ma gueule, et t’auras entièrement raison, je t’en voudrais pas mais … » Il se tait, l’écoute et prie pour que l’aspirine fasse son effet. « … ça m’a traumatisée je crois … quand j’ai failli crever et que … je pouvais plus te revoir. Et que du coup, bah … ça conditionne ma demande. Parce que je veux pas perdre de temps, et que … la putain de vie, elle tient décidément qu’à un fil. » Il continue de la fixer et d’écouter ses paroles. Elle a raison, il le sait. Il sait exactement ce dont elle parle. Il ne peut que comprendre. Il a vécu la même chose, de l’autre côté du miroir. « Vas-y. Maintenant, tu peux te foutre de ma gueule et après, j’irais chercher cafés et victuailles. » Il secoue la tête. « Me foutre de ta gueule ? » répète-t-il, les sourcils froncés comme si elle venait de dire la plus grosse des âneries. « C’est vraiment pas une idée de merde et je ne me fous vraiment pas de ta gueule. » dit-il tout en se redressant pour lui faire face. « Je suis à chier pour les sujets « sérieux » les lendemains de cuite. Tu le sais. Tu me prends de court dans le pire moment.» et il lève son index pour lui montrer que sa phrase n’était pas terminée. « Mais je ne vois pas pourquoi on devrait attendre ni même ce qu’on devrait attendre. », il hausse les épaules pour démontrer que la jeune femme a entièrement raison et qu’il est de son côté.
« Billie Redfield» Il commence. « Je serais ravi d’être ton colocataire officiel et de ne plus avoir à éparpiller mes affaires dans deux apparts. » finit-il par dire d’une voix rieuse mais il se ressaisit en voyant que pour elle, c’est sérieux. Alors, il affiche un air plus sérieux et vient poser les mains sur ses épaules, plantant son regard dans le sien. « Je suis sérieux. » Ses mains glissent dans son cou pour venir se poser sur ses joues et un sourire attendri vient prendre possession de ses lèvres. « Par contre … va falloir penser à un appart’ plus grand que le tien ou que le mien … », il balaie du regard l’appartement. « Tu me laisses décuver tranquillement aujourd’hui, faire fusion avec le canap’ et on se lance dans les recherches d’appart’ sur Brisbane dès demain. » Il dépose un chaste baiser sur ses lèvres. « Pas de temps à perdre et faut faire vite avant que tu ne changes d’avis. » Nouveau baiser sur ses lèvres.
« Et tu sais que Dave va finir par faire partie des meubles … va falloir que tu fasses semblant de te faire du souci pour lui et au moins lui envoyer un émoji aujourd’hui. » Il penche la tête sur le côté en croisant les bras. « Pour la forme. »
Je suis pas à l’aise. Vraiment pas à l’aise. Dire que je le serais, là maintenant, serait un pur mensonge. Je me suis sentie vulnérable et honnête en lui disant ça. Parce que je trouve légitime, de vivre avec mon petit ami dans l’un ou l’autre de nos appartements. Ou, d’en trouver un à nous. Rien qu’à nous. Mais, peut-être qu’il ne pense pas comme ça, lui. Que ça ne lui vient pas à l’idée. Après ma bombe, -décidément-, je me mords la lèvre inférieure. Prête à m’en prendre plein la gueule. Et à recevoir un ‘non’.
Au moins, je me dis que j’aurais essayé. Que j’aurais tenté. Il n’empêche que mes iris grises restent focalisées sur Oliver, le temps qu’il me réponde. Je suis anxieuse, tendue et j’ai peut-être un peu peur aussi. Parce qu’avec les ‘autres’, ça n’a jamais fonctionné. Lui, c’est devenu une évidence. Parce que mon partenaire est une certitude. Et, que c’est avec lui que je veux décorer, bêtement, un nouvel appartement. Que c’est avec lui, que je veux me prendre la tête sur la couleur qu’on va choisir pour la cuisine ou le salon. Qu’on mette l’insigne de mon défunt père en valeur ou sa culture en exergue. Ouais, je veux des moments complices et rien qu’à nous. Parce que je veux vivre, ‘ça’. Avec lui. Et … avec personne d’autre.
Silencieuse, je l’écoute me répondre. Où il me spécifie que c’est pas une idée de merde, celle que j’ai eue et qu’il se fout pas de ma gueule. Là, je suis putain de soulagée. Jusqu’à ce que oui, je comprenne qu’énoncer un tel sujet après une cuite, c’est peut-être pas le meilleur plan. Un peu coupable, -un peu seulement ; n’abusons pas-, je me pince les lèvres mais mes iris grises pétillent parce que je suis réellement contente. Et, heureuse qu’il accepte. Et … que dans tout ça on ne doit pas attendre. Ça fait froncer mon nez et rendre humide l’intérieur de mon regard, ça. J’ai pas pleuré depuis une éternité, et il semble qu’aujourd’hui : ça risque d’arriver.
- Pardon. Pour le sujet sérieux, après le lendemain de cuite … Ouais, je m’excuse quand même, même si au final, lui, va me dire le contraire. Non. Je veux pas attendre. Plus attendre. Il est de mon avis, et ça me fait sourire. Et non … je vais pas pleurer. Même si, les émotions sont trop intenses à canaliser. Oliver Dawson, je sais que t’es sérieux. Même si moi aussi, j’ai l’impression de laisser traîner des affaires partout. Et que c’est embêtant. Un rire, alors que je me presse tout contre lui pour le regarder.
Il possède ce sourire attendri que j’aime tant voir naître sur ses lèvres. Et son contact, il me fait du bien. Même s’il est fugace : je sais qu’il est là et que du coup, il a entièrement raison. On doit se trouver un appartement plus grand. Et surtout, je veux un garage pour ma Camaro et un grand espace pour bricoler : ça c’est pas négociable. Je suis pas le genre de nana, qui rêve d’un dressing, moi. Moi, je veux un grand espace pour pouvoir faire de la mécanique. Le reste, ça me semble accessoire. Puis Oliver. Un garage et Olly’. J’ai besoin de rien d’autre, je crois.
- Ouais, un appart’ plus grand que ceux qu’on a actuellement. Mais le deal, je veux un putain de grand garage. Pour pouvoir bricoler. Ça, c’est CLAIREMENT pas négociable. Et … il a raison de m’arrêter dans ma lancée, parce que si je continue … je m’arrête plus. Je te laisse ne faire qu’un avec mon canapé pendant que je vais nous chercher des cafés et de quoi nous sustenter. Automatiquement, je l’embrasse. Le planning me plait bien. Celui de faire des recherches d’appart’ et ouais, pas de temps à perdre.
Avant que je n’éclate de rire parce qu’il mentionne Dave et que je l’avais presque oublié ce con. Mais … je me dis que peut-être que c’est grâce à lui, qu’on en est arrivés à cette discussion sérieuse mon binôme et moi ? Peut-être bien. Pour la peine, il aura un émoji festif ou caca. Oui, très mâture, je sais.
- Si on l’invite à notre pendaison de crémaillère le Dave, je planque TOUT l’alcool. Et les déguisements de chaton. Un rire, alors que je le pousse doucement sur mon canapé Olly’, pour venir me mettre à califourchon sur lui. Pour Dave, j’hésite grandement entre l’émoji fête et l’émoji caca. Tu me conseilles quoi ? Mon regard gris est taquin, alors que je place mes mains sur ses joues pour venir l’embrasser. Et souffler ces trois mots contre ses lèvres.
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« Pardon. Pour le sujet sérieux, après le lendemain de cuite. Non. Je veux pas attendre. Plus attendre. Oliver Dawson, je sais que t’es sérieux. Même si moi aussi, j’ai l’impression de traîner des affaires partout. Et que c’est embêtant. » Voilà, il pourrait dire que c’est pour le côté pratique qu’ils vivent ensemble. Cela évite de mentionner leurs sentiments et le fait qu’Oliver a une petite-amie et que ça devient de plus en plus sérieux. « Ouais, un appart’ plus grand que ceux qu’on a actuellement. Mais le deal, je veux un putain de grand garage. Pour pouvoir bricoler. Ça, c’est CLAIREMENT pas négociable » Il étouffe un rire amusé en haussant les épaules. « Si c’est ce dont tu as besoin pour être heureuse - parfait ! On a un deal. » qu’il lui répond sans avoir le besoin de négocier quoique ce soit. Oli vit dans le même appartement depuis … toujours. Il se contente de trois fois rien, depuis toujours. « Je te laisse ne faire qu’un avec mon canapé pendant que je vais nous chercher des cafés et de quoi nous sustenter. » Elle l’embrasse mais il a pas l’énergie pour réagir autrement. « Le planning me plait bien. Celui de faire des recherches d’appart’ et ouais, pas de temps à perdre. » Oliver se dirige d’un pas traînant vers le canapé dans lequel il se laisse tomber tout en posant les mains de part et d’autre de son crâne qui est devenue un véritable outil de torture. « Demain Billie. Je s’rais 100% opérationnel demain ... » lance-t-il en levant son index et une de ses mains reste toujours contre sa tempe qu’il essaye de masser doucement.
« Si on l’invite à notre pendaison de crémaillère le Dave, je planque TOUT l’alcool. Et les déguisements de chaton » Oli se redresse, se tourne vers elle tout en levant un sourcil. « Si ? Si on l’invite ? Dave sera évidemment de la partie. Et, tu peux essayer de planquer tout ce que tu veux, tu commences à le connaître, il est doué pour mettre le doigt sur les trucs qu’on ne veut pas lui montrer ou ne pas lui donner. » Un emmerdeur de première. Elle vient se poser sur lui et il pose les mains sur ses cuisses alors qu’elle le regarde et le taquine avec ce foutu Dave. « Pour Dave, j’hésite grandement entre l’émoji fête et l’émoji caca. Tu me conseilles quoi ? » Il marmonne un juron du genre « t’es con » avant d’étouffer un rire amusé. Elle l’embrasse et il oublie tout de suite de quoi ils discutaient quelques secondes plus tôt. C’est quand elle détache ses lèvres des siennes qu’il ouvre de nouveau les yeux pour la regarder avec tendresse. Ca fait bien longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi mal et aussi bien un lendemain de cuite. Elle devait en être la cause. « Envoie lui ce que tu veux, il sera content dans tous les cas. » ajoute-t-il en jetant un coup d'œil au téléphone de la rouquine. Dave, son gosse.