@ZOYA LEWIS & FINNLEY COVERDALE ⊹⊹⊹ This is Halloween, this is Halloween, Pumpkins scream in the dead of night, This is Halloween, everybody make a scene. Trick or treat 'til the neighbors gonna die of fright, It's our town, everybody scream. In this town of Halloween. (c) lonelywolfgifs.

T'as juste à prévoir un costume.

Et de bonnes chaussures.

(FLASHBACK). Ce sont les seules indications que Finnley consent à donner à Zoya concernant le planning de leur soirée. Ces mêmes indications qu’il est le premier à ne pas respecter, s’étant contenté d’un costume low cost consistant en une cape noire, une paire de lentilles rouges, quelques traits de rouge à lèvres de la même couleur piqué à Bryn au niveau de sa bouche qu’il a agrémenté de fausses canines. Est-ce qu’il s’est pris à la dernière minute ? Probablement. Bien conscient que les moments passés à deux avec Zoya se sont espacés au cours des dernières semaines, la faute à son esprit constamment au travail, il en a oublié de passer du temps avec elle quand bien même chaque minute à ses côtés est particulièrement appréciable. La fin du mois d’octobre et les diverses festivités mises en place tout autour de la ville se sont alors avérées être l’excuse parfaite pour kidnapper la jeune femme le temps d’une soirée, avant de le regretter tout aussi vite. Non pas à la perspective de passer du temps avec la photographe, mais bien parce qu’on ne peut pas dire que Finn ait un grand intérêt pour les fêtes, quelles qu’elles soient, et qu’à la rigueur si Halloween peut avoir sa préférence de par son désintérêt pour les valeurs familiales contrairement à Noël, l’obligation de se déguiser n’est pas vraiment une idée avec laquelle il est à l’aise. Principalement parce que ce n’est pas vraiment dans les habitudes de la maison d’attirer l’attention, peu importe s’il y a une raison tout à fait justifiée à cela. Ce n’est pas lui qui fera dans l’originalité non plus concernant son costume et évidemment qu’il est un énième vampire assoiffé de sang, moins populaire qu’Edward Cullen et bien moins charismatique que Dracula. Néanmoins, on peut féliciter l’effort, d’autant plus que ses lentilles sont insupportables à porter et qu’il y a des chances qu’il finisse par s’arracher un œil (ou les deux) avant la fin de la soirée. Et on ne mentionne même pas ce maquillage et sa hâte à l’idée de se débarbouiller.

Et bien que celle-ci paraisse bien organisée, il s’y est néanmoins pris à la der. Pas assez cependant pour que tout se fasse dans l’urgence, alors qu’il a pris le temps de concocter un plan durant les derniers jours qui lui semble à mi-chemin entre une soirée agréable, mais pas mièvre à l’extrême. Il ne sait pas toujours doser Finn, son manque d’efforts passant parfois pour du détachement et, quand il en fait, il a tendance à vite tomber dans l’autre extrême et à se montrer trop oppressant. Il est d’ailleurs le premier à être incapable de statuer quant à savoir s’il s’avère romantique ou non, ayant paradoxalement à cœur de faire preuve de petites attentions, autant qu’il a cette foutue tendance à les oublier au moment les plus opportuns. Il ne veut pas commettre les mêmes erreurs ce soir avec Zoya, alors que cette relation part déjà avec le désavantage de caractères trop opposés pour fonctionner, et qu’il n’a pas besoin d’entendre d’autres arguments accentuant le fait qu’ils sont mal assortis. Ce soir, Finnley a seulement envie de passer une bonne soirée avec sa copine, sans penser aux questionnements qu’amène cette relation – à commencer par le fait qu’il aimerait la voir évoluer et qu’il est le premier surpris à s’être ainsi pris à son propre jeu. C’était acté de manière officieuse qu’ils s’appréciaient, mais pas suffisamment pour réellement prendre tout ceci au sérieux. Et comme bien souvent avec Finnley, l’écart entre ce qu’il dit et ce qu’il fait s’avère conséquent.

La nuit est déjà tombée quand il rejoint le quartier de Zoya, ayant cédé à la conscience écologique de la jeune femme pour délaisser sa voiture le plus souvent (c’est-à-dire exclusivement quand il est avec elle, hm, bon) pour les transports en commun. Il apprécie la liberté que lui permet son véhicule, et à vrai dire il a tout du citadin bien peu exemplaire dans le domaine tant il était largué au moment de savoir quel bus prendre ; mais il est arrivé à bon port, bien qu’avec un peu de retard sur l’horaire annoncé plus tôt. C’est impatient qu’il monte les marches jusqu’à la porte de la jeune femme, contre laquelle il frappe quelques coups, espérant qu’elle ait consenti à jouer le jeu, espérant aussi ne pas être le seul ridicule avec cet accoutrement, espérant surtout avoir touché juste pour le reste de la soirée. « On m’a dit qu'il y avait de la chair fraîche dans cet appart, je commence à m’impatienter. » Qu’il râle, faussement, alors que ses coups deviennent plus réguliers pour le plaisir d’embêter son monde.

Peu enclin à célébrer de manière générale, Halloween est bien la seule occasion que Finnley concède à fêter, principalement parce qu’il possède une excuse parfaitement recevable pour suivre son habituel régime alimentaire sans honte. Il se goinfre de bonbons, matin et soir, en a toujours dans ses poches et il ne peut pas nier que les célébrations lui servent d’alibis. Néanmoins, cette année, il y a une autre raison qui le motive à faire quelques efforts ; et pas des moindres. Cette raison, c’est Zoya, tout simplement, et il n’est pas sans ignorer que la jeune femme a plus d’intérêt pour ce genre de fête qu’il n’en aura jamais. Il n’a pas envie de priver celle-ci d’un bon moment et, de son côté, il réalise bien que ceux qu’ils passent ensemble se sont raréfiés. Le rouquin ne va pas jusqu’à s’inquiéter plus que de raison, mais ne laisse pas pour autant passer l’occasion de la voler à ses obligations et de mettre les siennes de son côté le temps d’une soirée. Si son costume est bancal, il a le mérite d’être dans le thème, et c’est peut-être la seule chose qui sera à peu près respectée ce soir. Il a bien évidemment fait ses recherches au préalable pour assurer une bonne soirée à Zoya, dessiner un plan qui tient la route, mais il ne peut pas prétendre avoir tout enregistré des diverses activités qui se déroulent aux quatre coins de la ville. Il s’est bien promis de « s’en souvenir », mais il s’agit du plus gros mensonge qu’on puisse s’adresser à soi-même. Aujourd’hui, le fait est que Finn a bien quelques idées pour mener son plan à bien, mais rien de particulièrement concret. Parce qu’il a aussi appris à laisser place à plus de spontanéité au contact de Zoya – c’est bien quelque chose qu’il apprécie beaucoup depuis qu’il la fréquente.

Arrivé devant la porte de l’appartement de la jeune femme, il tente d’annoncer son arrivée de manière originale – sans se rendre compte qu’il est sûrement ridicule. Les compliments ne font pas réellement partie de ses habitudes, mais il a bien conscience que c’est un prérequis dans n’importe quelle relation. Il ne se voit pas vraiment couvrir Zoya de mots doux à longueur de journées, mais il ne peut pas non plus prétendre être indifférent, alors il tâte encore jusqu’à trouver ce qui lui convient. Et peut-être qu’il n’a pas vraiment besoin de chercher des mots quand ses expressions doivent parler pour lui ; dès qu’elle ouvre la porte, c’est bien dans un mutisme qu’il se plonge alors que ses yeux détaillent une tenue qui, il doit bien l’admettre, est loin de le laisser indifférent. « C’est de moi dont vous parlez, Monsieur Cullen ? » Il lève les yeux au ciel pour s’offusquer de cette identité ; car si toutes les filles rêvent d’un Edward, tous les garçons semblent être d’accord sur le fait de ne pas être comparés à ce type. Il partage peut-être le même teint pâle que le Cullen, mais il ne scintille pas au soleil, lui. De toute façon, il n’a pas le temps de répondre qu’elle l’attire déjà par le col pour lui voler un baiser, et il se montre docile tandis que ses bras viennent doucement envelopper sa taille. « Bonsoir » Près d’elle, il s’empresse de chuchoter à son oreille, à l’abri des colocataires de la jeune femme que : « je préfère cette version-là du petit chaperon rouge » avec un large sourire amusé avant qu’elle ne se détache pour saisir l’accessoire qui permet de parfaire sa tenue. « Ma tenue convient pour ce que tu nous as prévu ? » Si dans un premier temps il s’apprête à répondre par l’affirmative, ses yeux s’arrêtent plus longtemps quand ils découvrent les chaussures qu’elle a aux pieds. « Ça m’aurait étonné que tu respectes les consignes. » Il précise avec un rire amusé. Zoya n’aime pas respecter celles-ci ; il devrait le savoir. Il ne va pas s’en offusquer, préférant qu’elle le regrette elle-même quand de son côté il s’amusera de la voir galérer à marcher dans un champ de terre. « Tu m’amènes où d’ailleurs ? » -  « J’ai pas fait tout ce mystère pour gâcher la surprise maintenant, juste parce que tu le demandes. » Non, il préfère laisser planer le mystère, peu importe si ça agace la jeune femme de ne pas pouvoir satisfaire sa curiosité. Surtout, il s’interroge ensuite quant à savoir si c’est réellement une bonne idée : c’est surtout le meilleur moyen de lui provoquer une belle déception si ce qu’il a prévu est très loin de ses attentes. « Premier indice, on y va en bus. » Il annonce alors qu’ils rejoignent la rue et qu’ils marchent en direction de l’arrêt. « Je te laisse décider de ce que ça veut dire. » Est-ce pour respecter sa conscience écologique plus développée que la sienne ou pour annoncer une soirée où l’alcool ne manquera pas et qu’il faut se montrer raisonnable – ce qu’il est, n’ayant jamais particulièrement abusé de cette substance – ou toute autre hypothèse, il lui laisse le choix. « Tu fais quoi, d’habitude, pour cette occasion ? » Il l’interroge alors qu’ils arrivent à l’arrêt de bus, curieux de savoir comment sa petite amie célèbre cette fête, curieux surtout de savoir s’il coche quelques cases ou s’il a tout faux.

WIN : Finn a bien géré les horaires et le bus ne va pas tarder pour les amener à bon port.
SO CLOSE : Bon, ok, il s'est peut-être un peu trompé et ils attendront/devront marcher plus que prévu, mais c'est gérable.
FAIL : Il sait pas lire un horaire de bus et il y en a plus, ça va finir en uber ou en grosse marche, yeees.

Qu’on lui jette la pierre, mais Finnley reste un homme qui ne peut résister au charme de sa petite amie dans une telle tenue, alors évidemment qu’il apprécie sa version du petit chaperon rouge, bien moins ennuyante que l’originale. Il reste néanmoins quelque peu réservé, la faute à des colocataires dont il ne parvient pas totalement à faire abstraction même s’il vole un baiser à sa copine sous leurs regards. « Tu aurais un petit chaperon rouge bien moins sexy sans les talons » Et voilà, il a désormais sa part de responsabilité dans le choix inadéquat (non) de sa tenue. Mais il accepte volontiers son mauvais rôle, soupirant avec exagération : « Comme si t’avais vraiment besoin de ça. » À vrai dire, il est à peu près certain qu’elle saurait rendre n’importe quoi sexy, et qu’une paire de Dr. Martens autant qu’un costume de pizza aurait eu le même effet. Oui, bon, peut-être pas tout à fait, mais pas loin non plus.

Quant à la surprise qu’il lui réserve, ce n’est pas parce qu’il la dévore des yeux qu’il cédera à ses demandes – sinon, cette soirée n’a plus d’intérêt. « Juste parce que JE le demandes ? Ça devrait être pour cette EXACTE raison que tu devrais me le dire ! » Ses yeux boudeurs ne fonctionnent pas sur lui (pas aujourd’hui du moins), alors qu’il hausse les épaules d’un air faussement imperturbable. « Tu peux essayer autant que tu veux, je me suis entraîné à ne pas te céder. » Non, pas du tout, mais il aime lui faire croire qu’il campera sur ses positions peu importe les stratégies qu’elle se décide à utiliser. Et s’il concède à lui donner un premier indice, on ne peut pas dire qu’il permette de réellement deviner ce qu’il a prévu. « Tout et rien… Va y avoir beaucoup d’alcool ? » Il hausse à nouveau les épaules, décidant de jouer le mystère jusqu’au bout. « Ça se pourrait. » C’est seulement une hypothèse, bien sûr. « Une fête ? Dans un coin paumé » -  « Tu chauffes. » Qu’il veut bien admettre, car si en effet ils se rendent dans un coin paumé, pour le reste tout dépend de sa définition de la « fête ». Vu la liste des activités, le public visé est large, même si vu l’heure, il se doute qu’ils ne seront pas envahis par les mômes. « L’année dernière avec Birdie, on a fait le tour du quartier pour avoir nos bonbons et ensuite on s’est incrusté dans une soirée chez des gens qu’on ne connaissait absolument pas » - « Je suis même pas étonné. » Qu’il s’amuse en prenant place à côté d’elle. « Elle t’en veut pas trop de l’abandonner cette année ? » Il lui demande avant de rouler exagérément des yeux à ses prochaines paroles : « Et toi, mon suceur de sang préféré ? » Mais elle a le mérite de se rattraper en se rapprochant de lui et en faisant traîner sa main sur sa cuisse, bon, on a dit qu’il était faible. « Tu peux pas rivaliser avec mon programme. » Il annonce dans un premier temps, presque triomphant, avant d’ajouter : « J’ai passé la soirée seul dans mon appartement à enchaîner les films d’horreur, en vidant la réserve de bonbons que j’ai moi-même achetée. » Autant dire que le programme, même s’il lui plaît et qu’il ressemble à celui dont il a l’habitude depuis son adolescence, n’est pas grand-chose en comparaison du sien. Il n’a même pas su avoir des bonbons à l’œil, mais il faut dire qu’il possède moins d’atouts que Zoya.

« Finn ? » Après de longues minutes, Zoya finit par l’interpeller et son regard suit le sien. « tu sais qu’il n’y a plus de bus à cet heure-ci ? Le dernier est passé y’a une demi-heure » -  « Pardon ? Non, mais j’ai vérifié pourtant ! » Il quitte le banc pour aller voir l’affiche et comprendre son erreur. « je comprends mieux pourquoi tu m’as demandé de porter des baskets, si tu sais pas lire un horaire de bus » Il lui offre une grimace face à sa provocation, avant de tenter de sauver son honneur. « Je sais très bien lire un horaire de bus, je te signale, j’ai juste... lu... le mauvais jour. » Sa voix s’abaisse à mesure qu’il avoue sa faute, alors qu’il a pris connaissance des horaires de la semaine et non du week-end. « Et de toute façon, c’était totalement calculé pour t’apprendre à respecter les consignes. » Oui, voilà, tout à fait. Son sourire amusé le trahit, même s’il n’est guère amusé de toute cette situation. « Je t’avertis, si on marche, en revanche, tu me laisses faire du porte à porte pour avoir des bonbons » -  « Un instant, j’ai cru que t’allais me demander de te porter sur mon dos, alors va pour le porte-à-porte. » Et face au regard de Zoya, il lève doucement les yeux au ciel. « Je t’ai donné une idée, c’est ça ? » Et même s’il n’est assurément pas très musclé, porter le poids plume de Zoya ne sera certainement pas un souci alors qu’il se penche déjà. « Allez, grimpe. » La jeune femme sur son carrosse de fortune, il se met en marche, à l’affut des premières maisons qui se présentent à eux.

win : ils arrivent dans un quartier totalement décoré pour l'occasion, c'est la fête avant l'heure.
so close : il y a quelques maisons qui ne paient pas de mine, la chasse ne sera pas forcément bonne, mais le panier ne sera pas totalement vide.
fail : ils arrivent dans un quartier presque désert, aux maisons qui semblent abandonnées et aux passants étranges - et ce n'est pas de la déco.

@Zoya Lewis

Si cela est souvent perçu comme un désavantage, le fait que Finnley ait cette tendance à économiser ses mots a au moins un certain avantage dans une situation comme celle-ci, alors qu’il peut l’avancer en étant convaincu : il ne cédera pas. Elle peut le supplier, Finn ne compte pas lui faire le plaisir de craquer, ne serait-ce que pour lui donner l’illusion qu’il n’est pas totalement envouté par son charme – bien que ce soit déjà le cas – même si elle met à mal ses convictions en s’approchant ainsi de lui pour mieux murmurer à son oreille : « Même si je me mets toute nue devant toi, là maintenant, tout de suite ? » avant de retrouver son regard pour accentuer ses sous-entendus. Il mentirait s’il disait qu’il est insensible à de telles propositions, autant qu’il est évident qu’elle s’en amuse en le sachant bien plus réservé qu’elle. « Tu peux toujours essayer. » Au fond, il serait gagnant ; même s’il est probable que le rose qui lui collera aux joues laissera croire qu’ils peuvent partager la victoire. S’il y a bien une chose qu’il a apprise à force de côtoyer la jeune femme, c’est d’essayer de la défier à la hauteur de ce qu’il est capable de réaliser ; en l’occurrence dans pareille situation, il paraît évident que même si Zoya en est capable, le contexte ne se prête pas réellement à mettre sa proposition en œuvre. Il est néanmoins curieux, presque autant qu’elle alors qu’elle débute une interrogation et qu’il persiste à maintenir le mystère quant à ce qu’il lui prévoit. Peu réceptif aux surprises, il y a une part de lui qui continue d’imaginer qu’il s’agit-là d’une bien mauvaise idée ; car il n’a aucune certitude quant à toucher juste alors qu’il n’est pas de ceux étant à l’aise avec le domaine. Peut-être qu’il serait préférable de lui parler de son plan dès maintenant pour éviter toute déception, ou parce qu’il serait encore temps de changer de programme, mais Finn a envie de croire qu’il a misé juste. D’autant plus lorsqu’elle évoque son souvenir de l’an dernière et qu’il constate ne pas s’être trompé, même s’il semble se mettre en travers d’une soirée entre amies. « M’en parle pas ! Elle boude. Elle est jalouse en fait. » Il fronce les sourcils, un peu surpris. « De toi. Elle préfèrerait que tu ne sois pas dans le paysage tu vois. » Il voit. Un peu. À vrai dire, il est convaincu que Birdie est plus jalouse de leur relation que de lui à proprement parlé. Un seul regard sur le jeune homme suffit à comprendre qu’il n’a pas grand-chose pour rivaliser avec qui que ce soit. Grand, pâle, gringalet, passe-partout, il manque effectivement seulement le scintillement pour être confondu avec un vampire. « Je suis désolé pour elle, parce que je compte pas te lâcher. » Qu’il annonce, d’un air presque angélique alors que sa main se lie à la sienne. La partager, oui, pour le reste, Birdie ne va pas vraiment avoir le choix que de faire avec lui. Ça tombe bien, si Finn se veut discret, il n’empêche qu’il sait camper sur ses positions et que la blonde, aussi délurée qu’elle puisse être et capable de faire fuir quiconque, il n’en doute pas, n’arrivera pas à ses fins avec lui. Peu importe si, de son côté, ses plans pour les festivités d’Halloween ne sont pas bien impressionnants. « C’est nul ! » « Hé, je te permets pas ! » Qu’il s’oppose – sans réelle vigueur. Encore heureux qu’il n’essaie pas (ou pas trop) de trouver grâce aux yeux de Zoya, car il paraît évident qu’il n’en a aucune à ses yeux à cet instant. « Heureusement que tu m’as rencontré pour sauver la mise cette année » - « Ouais, à se demander comment j’ai fait sans toi avant. » Il suggère, l’air de rien alors que son innocence contraste avec les gestes de la jeune femme et qu’il se laisse aller à prolonger ce baiser. « mais si tu tiens à refaire une soirée du genre… je peux te tenir compagnie… et t’aider à agrémenter un peu tout ça » -  « Va falloir mettre le paquet pour rivaliser, t’as bien conscience de ça ? » Il l’informe, se jouant à son tour de la situation – après tout, il a un excellent professeur dans le domaine.

Néanmoins, cette légèreté est mise à mal par sa propre faute et il ne s’agit pas de sa réserve cette fois-ci, mais de son incapacité à lire un horaire de bus. Ou du moins, à lire le bon jour et en ce sens, il peut être à moitié pardonné, n’est-ce pas ? « C’est ce que je dis, tu ne sais pas lire un horaire de bus » -  « Un horaire de bus du vendredi, j’insiste. » Ok, peut-être qu’il va se mettre la jeune femme à dos à vouloir ainsi jouer au plus malin pour ne pas accepter l’ampleur de ses torts, d’autant plus quand il appuie sur la potentielle faute de Zoya. « C’est ça ouais ! » Pour seule réponse, c’est un haussement d’épaules et un sourire angélique collés aux lèvres qu’il lui offre, un tantinet provocateur. Mais il devrait se douter qu’il n’est qu’un novice dans le domaine quand c’est bientôt Zoya qui affiche un sourire satisfait aux lèvres, faisant diminuer le sien quand il réalise la merveilleuse idée qu’il vient d’implanter dans son esprit. Il n’a plus vraiment l’opportunité de reculer cette fois-ci, alors qu’il se baisse pour lui laisser l’honneur – c’en est un, oui – de grimper sur son dos. Ses mains viennent se glisser contre ses cuisses nues pour mieux la tenir. « Ça aussi, c’était calculé. » Qu’il fait le malin – prétend l’être – pour ne pas lui laisser l’opportunité d’un nouveau sous-entendu qui, à coup sûr, saurait le perturber toujours un peu plus.

Même si Finn n’est pas des plus musclés, Zoya est suffisamment légère pour qu’il puisse la garder sur son dos alors même qu’il traîne pour chercher son chemin, s’éloignant un peu plus de la route principale – ouais, les raccourcis basés sur un sixième sens, tout ça. Il pensera à consulter, à l’occasion, car là où certains voient des gens morts, lui y voit des routes abandonnées. « Euh… Finn… T’es sûr de ton chemin ? Non parce que ça ne m’étonnerait pas qu’après t’être planté dans les horaires de bus, tu te plantes aussi de route. Ne le prends pas mal mais t’es pas très… doué » -  « Non, mais j’ai regardé sur une carte, c’est toujours tout droit donc on est sur le bon chemin. » C’est pas comme ça qu’on lit une carte ? Bon. « Zoya, fais-moi confiance, j’ai passé des étés entiers perdu dans la campagne. » Le camping avec son père, qui l’a aidé à se repérer. C’est ce qu’il croyait jusqu’à aujourd’hui, du moins. « C’est moi où le truc qui vient de passer entre tes pieds était un cafard ? » - « Quoi ?! » Il sursaute légèrement, réussissant encore à garder Zoya sur ses épaules, n’ayant pas particulièrement peur des cafards – même s’il n’est pas leur plus grand fan. « Faut vraiment qu’on dégage de là ! » - « Putain, putain, putain. » Ce sont les seuls mots qu’il a à la bouche alors qu’une horde de cafards s’approche d’eux et si Finn fait de son mieux pour ne pas provoquer la chute de Zoya, il perd définitivement contenance quand l’une de ces bestioles grimpe sur sa chaussure, et qu’il la perd de vue quand elle disparaît au bas de son pantalon. Il ne la voit pas, mais il peut la sentir alors qu’elle monte le long de sa jambe et qu’il a à peine le temps de hurler : « Zoya, descends ! » Avant qu’il ne se lance dans une danse hasardeuse, l’éjectant par la même occasion, pour tenter de virer l’insecte de son pantalon. Il lui faut ainsi quelques minutes à tourner sur lui-même, secouant le tissu de son bas, tapant du pied au sol, y allant avec ses mains pour retourner les coutures du vêtement avant, qu’enfin, l’animal s’échappe et qu’il l’écrase par réflexe. Il prend quelques secondes pour se calmer, reprenant enfin ses esprits. « Merde, je suis désolé Zoya, ça va ?! » Il s’accroupit pour voir l’étendue des blessures, priant silencieusement pour que cette soirée cesse d’empirer.

win : dieu merci, Zoya n'a rien et en plus ils finissent par entendre du bruit qui provient d'un champ, la petite fête se passe au milieu de celui-ci, décoré pour l'occasion.
so close : Zoya se relève et n'aura qu'un bon bleu et ils finissent par voir une affiche qui indique que la petite fête est à environ 2 kilomètres de là.
fail : mauvaise chute pour Zoya qui ne se relève pas tout de suite et à défaut de trouver la fête, ils tombent sur un homme charmant (non) qui leur propose l'hospitalité (non plus) pour soigner la jeune femme. Et il est insistant, en plus.

@Zoya Lewis

Elle peut toujours essayer. Bien évidemment, il ne s’agit que d’un constat, une proposition tout au plus et certainement pas une provocation en prenant en compte l’attrait de Zoya pour les défis en tout genre. Il n’oserait pas sincèrement prendre le risque que sa petite amie se mette nue devant lui, elle prendrait le risque d’attraper froid et ce serait dommageable pour tous les partis, bien sûr. Le sourire amusé qui commence à s’étirer au coin de ses lèvres trahit Finnley, d’autant plus face à la réaction de la jeune femme qui entreprend déjà de dénouer sa cape et si pendant un instant il s’imagine déjà être en retard à cette soirée suite à un détour impromptu dans la chambre de Zoya, cette dernière finit par le repousser en lui collant une main sur son visage pour mieux le repousser. « Non, tant pis pour toi, puisque tu ne veux rien me dire » Le rouquin roule des yeux vers le ciel, pousse un soupir exagéré pour marquer sa déception autant que son agacement d’être tombé dans le panneau tel un débutant. « Tu viens de t’assurer que je ne dirai absolument rien. » Pas après cette petite comédie ; inutile d’envisager de lui tirer les vers du nez sur le chemin, Finnley sera intransigeant en guise de revanche – comme s’il n’avait pas déjà prévu de l’être dès le départ. Zoya n’est pas en reste alors qu’elle l’est sur la manière dont il passe habituellement ses soirées d’Halloween, ses commentaires brisant, bien sûr, le coeur de Finnley. C’est bien un point sur lequel ils sont éloignés, alors que Zoya ne manque jamais une occasion de faire la fête tandis que Finnley se veut plus casanier. Ce n’est même pas une excuse de maturité ou d’années qui les séparent, déjà adolescent le rouquin ne goûtait pas au plaisir des soirées. Ça ne lui a jamais vraiment manqué, mais s’il s’essaie à se rattraper depuis qu’il fréquente la brune. « Je l’ignore, mon chou » Le français a quelque chose de mélodieux quand il sort de la bouche de Zoya, lui faisant presque oublier que ces quelques mots ponctuent une phrase qui vise à se moquer ouvertement de lui. Et alors que la photographie initie à nouveau une certaine proximité entre eux, cette fois-ci le rouquin se laisse faire puisqu’il ne s’agit pas d’une stratégie pour obtenir cette réponse qu’il ne veut pas lui offrir quant au déroulement de la soirée. Non, il s’agit simplement de lui certifier que les prochaines seront meilleures puisqu’elle sera là pour l’aider à les rendre plus agréables – même si la barre est évidemment très haute. « You’re stupid, you know that ? » En guise de réponse, il se contente de hocher les épaules avec un sourire satisfait visant à la provoquer encore un peu plus, alors qu’ils échangent un nouveau baiser qui vaut toutes les réponses du monde.

Toutefois, Zoya n’était pas loin de la vérité alors qu’il ne peut se vanter de son intelligence quand ils constatent tous les deux qu’il n’a pas vraiment su déchiffrer l’horaire de bus qui était supposé les emmener à la petite fête qu’il a dans le viseur. Il était persuadé d’avoir bien fait ses devoirs ; pourtant son erreur est celle de tous les débutants alors qu’il n’a pas lu les bonnes lignes et s’est trompé de jour. Il tente de garder contenance en prétendant que tout est évidemment calculé, lui offrant alors son dos en guise de moyen de transport à défaut d’avoir mieux sous la main. La légère tape sur le bas de sa tête ne manque pas de le faire réagir, ce à quoi il réagit par un : « tu veux déjà descendre ? » qu’il surjoue pour le rendre mieux outré. Il serait néanmoins dommage parce qu’il ne peut nier qu’il a les mains un peu baladeuses et que, finalement, ce n’est peut-être pas si mal de s’être trompé. Accrochée à lui, Finnley entreprend de retrouver un chemin qu’il est persuadé de connaître, sous prétexte qu’il pouvait tracer une ligne droite sur la carte qu’il a observée au préalable, entre le lieu de départ et celui d’arrivée. « Et tu viens de nous faire tourner à droite ? » - « Non mais c’est la droite qui va tout droit, c’est dans le mot, suis un peu. » Si elle n’y met pas du sien, c’est certain qu’ils ne vont jamais arriver à destination, non mais. « Perdu ??? Et c’est censé me rassurer ? » - « Bah je suis là, non ? » Conclusion, il s’est toujours retrouvé, même si ça a pu parfois mettre un peu plus de temps que prévu (parlons d’heures plutôt que de minutes, mais eh, c’est un détail qui n’a pas son importance car qu’est-ce que réellement le temps et ses nuances, hm). Il fait néanmoins bien moins le fier alors que Zoya l’informe qu’un cafard est passé entre ses jambes et que sans en être phobique, il est difficile de faire abstraction dans ce détail quand l’insecte entreprend de venir se loger dans vos testicules – c’est du moins la vision horrifique de Finnley quand il sent une bestiole lui monter sur la jambe. « Quoi, quoi, quoi ??? » -  « Descend, Zoya ! » Qu’il demande en essayant de s’en débarrasser à mesure que le chatouillement est loin d’être agréable. Ses mains tentent de s’agripper aux cuisses de Zoya pour éviter de la faire tomber, mais il devient difficile de gérer la situation alors qu’il est à deux doigts de se déshabiller pour que cette situation se termine au plus vite, raison pour laquelle il implore la jeune femme de descendre. « Hors de question ! » -  « DESCEND ! » Il hurle presque, et même s’il imagine bien qu’elle n’a pas envie de se retrouver avec toute la petite bande d’Oggy, le fait est qu’elle n’en est pas qui essaie de lui dévorer la chair, elle, et qu’elle devrait faire preuve d’un peu plus de clémence. Il lui apprend la leçon d’une manière bien peu agréable alors qu’elle finit par tomber suite aux mouvements paniqués du rouquin, qui, point positif, parvient enfin à se libérer de l’insecte. Son soulagement ne dure qu’un instant alors que son regard croise enfin celui de Zoya, à terre, et qu’il est déjà rouge de honte. « NON ! » Il peut l’entendre, si les rôles étaient inversés, il ne doute pas qu’il ferait la gueule aussi. « Pousse-toi ! » Elle décline son aide alors qu’elle claque sa main et qu’il se recule pour lui laisser un peu d’espace. « Désolé, mais je te jure qu’il était en train de grimper ! » Il tente de se justifier, aussi pour lui faire prendre conscience qu’elle n’aurait pas non plus fait la maligne de son côté. Heureusement, il semblerait que le destin soit de son côté alors que le bruit de la musique résonne en fond sonore, indiquant qu’ils sont sur le bon chemin malgré les péripéties précédentes. « Tu as de la chance. Autrement je t’aurai laissé pourrir avec ces cafards » Un instant, il a envie de lui dire qu’ils seraient probablement de meilleure compagnie, mais il s’abstient – il aime bien l’idée de rester en vie. « Tu veux pas en ramener dans ton panier ? » Ok, peut-être qu’il devrait s’éviter de faire le con. « Bon, tu viens !? » - « J’arrive. Tu vois qu’on était sur le bon chemin. » Trop tôt ? Tant pis. « Fuck ! Je te déteste Coverdale ! » - « Je le dis ou je le dis pas ? » Lui aussi peut être de mauvaise foi alors qu’il est tenté de lui rappeler le message qu’il a envoyé, mais Zoya a insisté pour porter des talons et pour cette raison il ne s’excusera pas sur ce point-là. Elle boude déjà, il n’est plus à ça près. Il a bon espoir que la fête permettra au moins de détendre l’atmosphère.

Et il est persuadé que ce sera le cas quand ils arrivent sur les lieux et qu’ils peuvent découvrir la décoration. Des guirlandes lumineuses en guise d’éclairage, des squelettes et autres fantômes. Il y a du monde, des déguisements qui en jettent, de la musique, de la nourriture et de l’alcool, même si les réserves risquent de diminuer rapidement avec une Zoya agacée. Elle s’empare du verre d’un type alors que de son côté il se sert de manière plus traditionnelle, restant silencieux un instant. Finalement, il finit par soupirer avant de faire un pas vers elle. « Attends, t’as une égratignure juste là. » Il désire l’endroit de ses lèvres quand il finit par se pencher vers elle pour embrasser sa nuque, reprenant ses distances pour porter sa bière à ses lèvres. « Ou sinon ils ont un stand pour sculpter une citrouille et ils doivent avoir des couteaux, si ça t’intéresse. » Il ne doute pas de la réponse. « Je te proposerai bien leur labyrinthe hanté, mais j’imagine qu’on s’est déjà assez perdu pour la soirée, hm ? » Vaut mieux en rire qu’en pleurer, n’est-ce pas. « Il y a une table avec du maquillage aussi, si tu veux me dessiner un doigt d’honneur sur le front. » C’est aussi une option. « On peut aussi juste aller du côté de la musique, comme ça, ça couvrira ma voix. » Au milieu du champ de maïs transformé pour l’occasion se trouvent en effet un dj et une piste de danse, même s’il ne s’agit pas de l’endroit que Finnley se réjouit de découvrir. Pour l’heure, il se contente de prendre un plateau sur lequel se trouvent des brownies, qu’il tend à Zoya avant d’en prendre un qu’il avale rapidement, ça lui permet d’avoir la bouche occupée quelques instants.

win : les brownies sont effectivement délicieux, ils se gardent le plateau pour eux parce que pourquoi pas.
so close : non, en fait ils sont immondes, il y a rien qui va ce soir.
fail : c'est des brownies   améliorés   avec un ingrédient secret qui fera son effet sous peu.

@Zoya Lewis