Pour sa défense, il faut souligner que Finnley n’est pas un grand amateur des transports publics, bien trop habitué à utiliser un véhicule dans le cadre de son activité professionnelle pour que cette option s’impose à lui. Néanmoins, il s’était motivé à faire un effort pour la soirée, d’autant plus qu’il n’est pas difficile d’imaginer que l’alcool coulera à flots une fois qu’ils seront arrivés sur les lieux – mais ça, Zoya ne le sait pas encore puisqu’elle n’a aucune idée de l’endroit où il compte l’emmener. Et il parvient à tenir son vœu de silence alors que la jeune femme s’agace d’être tenue dans l’ignorance. Pourtant, peut-être que Finnley aurait dû faillir à sa promesse afin de se faire pardonner sa méconnaissance des horaires de bus qui les auraient évités de se retrouver à faire le chemin à pieds. Ou plutôt, Finnley étant à pieds et la jeune femme ne posant pas les siens au sol, confortablement – ou presque – installée sur le dos d’un Finnley dont les mains baladeuses lui permettent de trouver du plaisir à la tâche et d’accepter les claques qu’il reçoit à intervalle régulier. D’autant que celles-ci ne se calmeront probablement pas de sitôt, pas alors qu’il est évident qu’il n’est pas sûr du chemin à emprunter même s’il assure du contraire. « Tu m’agaces ! » Ce n’est pas la première fois qu’elle lui adresse ses mots ; Finnley ne s’en formalise plus alors qu’ils sont bien souvent un moyen de se réconcilier sur l’oreiller, parce qu’il s’agit là d’une forme de communication qu’ils maîtrisent bien mieux. Néanmoins, Finnley n’est pas encore inquiet, pas alors que son instinct lui a bien souvent sauvé la mise, car ce n’est de loin pas la première fois qu’il se perd en pleine nature. « T’as pas la carrure du mec qui est rassurant, même avec ton déguisement de vampire » - « C’est à se demander ce que tu me trouves. » Et même s’il le souligne avec un léger rire, au fond il est presque sérieux alors qu’il s’agit d’une question qu’il se pose régulièrement. Zoya est plus libre, plus spontanée, plus charismatique, plus drôle, plus ouverte que lui ; il pourrait continuer encore longtemps mais cela ne ferait qu’accentuer leurs différences. Il ne sait pas si elle aurait été plus courageuse que lui concernant l’attaque qu’il commence à subir, mais ce qui est certain est qu’il n’apparaît probablement pas comme le héros de l’histoire lorsqu’un insecte finit par grimper le long de sa jambe et qu’il sautille sur place. L’inévitable finit par se produire et la jeune femme glisse de son dos pour se retrouver à terre ; et lorsque la situation semble maîtrisée, il est terriblement gêné. « Je regrette qu’il t’ait pas mordu les couilles, là t’aurai eu une raison valable à la limite ! » Il roule des yeux, mais il peut comprendre sa colère, même si elle n’échappe pas à un commentaire : « j’aimerais bien t’y voir. » Qu’elle se mette à sa place un instant, il ne doute pas que ses tympans ne l’auraient pas supporté. « Je te jure, tu prononces un mot de plus je te tue » Est-ce que ça va l’empêcher de continuer à faire le malin ? Absolument pas ; et même lorsqu’elle se met en tête de l’ignorer, il parle pour deux, soulignant au passage qu’il ne la plaindra pas concernant son choix de chaussures ; elle avait qu’à mieux suivre les instructions, pour une fois dans sa vie. Et lui devrait apprendre à mieux éviter les paniers, sans quoi il ne l’aurait pas reçu en pleine figure, bon.

Au moins, la petite fête n’est pas loin et sera susceptible de calmer leurs nerfs. Si le chemin a été délicat, l’ambiance qui règne promet une meilleure suite de soirée et Finnley ne peut que se réjouir à cette idée. Le verre qu’il se sert n’est pas de trop pour se donner du courage afin de désamorcer la situation. « On se demande à cause de qui » Les égratignures, donc, qu’il profite de soigner du bout de ses lèvres, même si ça ne semble pas être une approche efficace, alors il s’essaie à en tenter d’autres, et plus précisément toutes les options qui pourraient lui permettre d’avoir une vengeance sur lui. Mais ses options se heurtent au silence de Zoya jusqu’à la dernière. « Excellente idée ! » Cette fois c’est bien lui la victime de son nouveau vol d’alcool, la jeune femme diminuant de moitié le contenu de sa bière. Néanmoins, les brownies qu’il lui tend semblent être une offrande de paix qui lui convient. « Franchement je jouerai bien aux fléchettes avec ta tête. Puis j’imagine que, vu que les citrouilles ont la peau dure, les couteaux doivent être bien éguisés. Je suis sûre qu’on s’amuserait bien et que ça ferait passer mes nerfs » - « Oui, puis c’est pas comme si j’aimais l’idée de vivre de toute façon. » Finn râle de manière exagérée, avec un sourire au coin des lèvres alors que Zoya est enfin décidée à lui décrocher plus que trois mots et un regard noir. «  Fais pas cette tête. Je t’en veux toujours mais j’irai pas jusqu’à te faire trancher la tête » Un peu moins tendu, son sourire s’élargit alors que son estomac se dénoue et lui offre ainsi la possibilité de savourer ce brownie étonnamment bon. « Ceci dit, ce serait un honneur d’avoir la tête tranchée par toi. » Il rit, alors qu’il est certain que ce ne sera pas la mort la plus agréable, mais ce sera au moins compensé par le fait que c’est Zoya qui la lui donnera.  « Viens, on va danser » - « Noooon. » La supplication d’un homme qui se sait incapable d’aligner deux pas sans se ridiculiser, mais qui ne peut pas non plus lui refuser une elle demande. « Attends. » Il s’empare à son tour d’un brownie pour le chemin, jetant un coup d’œil à Zoya. « Pour me donner du courage. » Les vertus magiques du chocolat, oui, tout à fait.

Si Zoya est particulièrement à l’aise, il n’en va pas de même pour Finn dont l’aisance est comparable à celle d’un épouvantail. « Aller, c’est pas comme ça que vous allez vous faire pardonner et me séduire, monsieur le vampire » - « J’ai besoin qu’on me donne des cours particuliers. » Il précise, à moitié sérieux alors qu’il est vrai que ça ne lui ferait pas de mal. Quoi qu’il en soit, le teasing de Zoya est une fois encore fait pour le rendre fou alors qu’elle s’arrête avant même qu’il ait pu lui voler ses lèvres, et qu’il ne se gêne pas pour lever les yeux au ciel. Dans tous les cas, il ne se sent plus tendu Finnley, alors que la soirée semble prendre un meilleur tournant. Il se laisse même aller à danser, et pas uniquement en faisant des petits pas collés, sautillant sur place, levant ses bras, se dandinant de gauche à droite. « Tu m’as jamais dit que tu avais des frères jumeaux » Finn ne comprend pas où elle veut en venir, mais sa plaisanterie le laisse hilare alors qu’il fronce les sourcils. « Et tu m’as pas dit que t’étais venu avec un oiseau. » Il tend sa main en direction de son épaule où est posé le piaf, n’arrivant pas à le toucher, et de toute évidence ce n’est bientôt plus sa priorité alors que Zoya lui enfonce un nouveau morceau de brownie dans la bouche. « Je devrais leur demander la recette. Mon père pourrait même le refaire… oula, elle perd l’équilibre et lui aussi manque de le faire quand elle se rattrape à son bras, et le proposer dans son restaurant ! » - « On peut commencer par les piquer. » Il jette un coup d’œil à la table au loin, qui tangue, et il trouve ça formidable qu’ils aient pensé à mettre des tapis roulants comme dans les restaurants asiatiques pour qu’on puisse se servir en passant, où qu’on soit. « Viens, je vais te faire un beau dessin sur ta tête… mais dis à tes frères de pas nous suivre, ils sont un peu collants et bizarre à t’imiter. » - « Euh ouais, ouais, ok. » Il se retourne, son regard se pose sur les deux premiers garçons qu’il aperçoit et qui se sont mis en tête de l’imiter sans qu’il comprenne pourquoi – mais c’est bizarre, à cet instant ils ne l’observent même pas. « Pas bouger, hein ! » Qu’il leur ordonne, avant de se laisser traîner par Zoya vers un stand de maquillage. « Tu t’appliques. » Qu’il demande à Zoya, et lorsqu’elle a fini, il cherche du regard un miroir qu’il ne trouve pas, alors il se fie à la jeune femme : « ça va, c’est réussi ? » Peu importe en réalité, puisqu’il lui avait bien donné la permission de faire n’importe quoi sur son visage. « Bon à mon tour. » Il s’essaie à son tour, ne sachant pas vraiment ce qu’il cherche à faire en réalité, mais il s’applique. Une fois son œuvre terminée, il prend soin de l’admirer un instant avant que son attention ne soit captée par une voix. « Allez viens on va creuser une citrouille, elle nous appelle, tu l’entends pas ? » Elle hurle même, Finnley peut l’entendre très distinctement. « Oh non, tu crois qu’elle hurle de douleur ? » À force qu’on la coupe sans même s’assurer qu’elle ne ressente rien. « Oh mon dieu Zoya, ils sont en train de les découper vivantes, faut qu’on les sauve. » Et ses pas chancelants s’accélèrent alors que son cœur se serre ; il en a même une larme qui coule le long de sa joue d’être témoin d’autant de souffrance.

Spoiler:

« C’est ça, puis tu savais dans quoi tu t’engageais en sortant avec moi » - « Oui, d’ailleurs, j’aimerais bien relire les petits caractères en fin de contrat, j’ai l’impression d’avoir été arnaqué. » Et si Zoya semble avoir retrouvé un semblant de bonne humeur, il ne devrait sans doute pas insister, Finn, car tout est susceptible de changer d’un instant à l’autre. Qu’il ne vienne pas s’offusquer lorsqu’il aura à nouveau agacé la jeune femme et qu’elle se vengera sur lui – accentuant la nécessité de relire les conditions, certes. Il est à peu près sûr que se faire trancher la tête n’est pas inscrit sur le contrat, mais, à choisir, c’est presque honorifique d’être la victime de Zoya Lewis. « On peut toujours changer nos plans et retourner dans le quartier des cafards. Ils m’aideront sûrement à cacher le corps ensuite » - « Je te rappelle que c’est sur moi qu’ils grimpaient, alors va pas croire qu’ils seront de ton côté. » Il précise en haussant les épaules ; parce que c’est bien le long de sa jambe qu’une bestiole a décidé de grimper. C’en est presque dommage que le charme du Coverdale ne s’exprime qu’avec les insectes, mais ça a au moins son avantage si ça peut lui permettre de donner tort à Zoya. C’est pourtant bien elle qui prend le dessus (pour changer) quand elle parvient à le faire céder quant à danser, alors qu’il est loin d’être à l’aise avec cette idée. « Rooooo aller !!! » Il lève les yeux au ciel, faussement outré de la facilité avec laquelle il lui cède. Si on lui demande, c’est uniquement grâce au brownie qu’il arrive à trouver le dernier élan de motivation qui lui manque. « Pour un vampire, t’es pas très crédible » Il soupire, prenant une voix nasillarde visant à l’imiter alors qu’il entreprend de répéter ces quelques mots, s’arrêtant en comprenant que c’est une mission autrement plus difficile lorsqu’on a la bouche pleine.

Évidemment qu’il n’est pas à l’aise sur la piste de danse, mais loin de s’en décourager, Finn y voit surtout l’opportunité de quémander des cours privés, d’autant plus si le professeur se nomme Zoya Lewis. Il se laisse diriger lorsqu’elle tente de le guider pour le rendre un peu moins ridicule. La mission est ardue, mais Zoya peut se vanter d’arriver à peu près à ses fins alors qu’il ne lui a pas écrasé un pied et ne s’est pas vautré sur la piste. La réconciliation n’est pas pour autant actée et ça ne fait rien, Finn a d’autres priorités alors que Zoya est accompagné par un invité surprise qu’il n’avait pas remarqué auparavant. « Un oiseau ? » Il secoue vivement la tête. « Tu devrais arrêter l’alcool » Sans doute, oui, mais il n’a pas bu grand-chose pour l’heure. Zoya lui enfonce un nouveau morceau de brownie dans la bouche et il ne peut nier qu’ils sont délicieux. « J’ai plus mon panier pour tous les mettre dedans ! PAR TA FAUTE » - « La faute des cafards. » Il corrige, précision très importante à ses yeux. Parce qu’il semble décidé à obéir au moindre désir de la jeune femme, il concède à la suivre jusqu’au stand de maquillage. Il ne sait pas quelle allure il aura, mais il espère qu’elle saura s’appliquer. « Mais oui, fais-moi confiance love » Justement, elle est d’humeur à se venger, ce qui peut lui porter préjudice. « Très ! Tu es si beau, tu devrais envisager de le garder pour toujours. Tu ne m’oublierai jamais comme ça » - « Exagère pas non plus. » Il l’aime beaucoup, oui, mais peut-être pas au point de garder son œuvre sur le visage de manière indéfinie. Et lorsqu’ils échangent les rôles, Zoya fait preuve de certaines exigences. « Ok mais utilises ceux-là les couleurs sont plus jolies. Tu t’appliques aussi sinon je te tue » Il secoue la tête, promettant qu’il fera de son mieux, même s’il n’est pas certain. Il s’y essaie et le résultat... ma foi, il n’est pas si pire. 

Le maquillage n’est bientôt plus qu’un vieux souvenir alors que le destin de Finnley est désormais tout autre ; les citrouilles l’appellent, l’érigent en sauveur, et il est de son devoir de satisfaire leurs attentes. « Tu es l’élu, le sauveur des citrouilles ! Tu te dois de les écouter, elles comptent sur toi » - « JE SAIS ! » Encouragé par sa dulcinée, Finn comprend que le temps leur est compté ; il ne peut concevoir d’être impuissant et cela l’angoisse terriblement. Zoya se plante devant lui, saisissant ses joues, plantant son regard dans le sien. « Je vais t’aider ! » Un coup de main n’est pas de trop, en effet, et alors qu’ils arrivent près du stand, Zoya intervient : « ARRETEZ TOUT ! Elles sont contaminées et dangereuses !! » - « Bravo Zoya ! » Il s’exclame, heureux de pouvoir compter sur sa petite amie qui est d’une efficacité rare. « Regarde, y’a deux brouettes là-bas ! On peut les transporter là-dedans et les remettre dans la nature pour qu’elles puissent rejoindre leurs familles citrouilles ! » - « Vous inquiétez pas, on va vous sortir de là. » Que Finn annonce. « On revient. » Il poursuit en caressant de sa main l’une des citrouilles, ajoutant : « Promis, on vous abandonne pas. » Il confirme, avant de courir avec Zoya jusqu’aux bouettes qu’ils récupèrent. « Vite, Zoya ! Avant qu’ils nous retrouvent ! » Qui, il ne sait pas exactement, mais toujours est-il qu’ils remplissent les brouettes, chacun en conduisant une, même si certaines citrouilles connaissent la mort qu’ils ont tant voulu leur éviter. Mais bon, il y a toujours 10% de perte autorisé, n’est-ce pas ? « Finn,  çaaaa me graaaatteeee j’en peux plus » C’est à son tour de prendre le visage de sa petite amie entre ses mains, pour constater qu’elle n’a qu’une petite plaque sur la joue. « Il y a rien Zoya, tout va bien. » Même s’il n’avait pas souvenir que ses yeux ressemblaient à ceux d’un reptile, mais cela lui donne un peu plus de charme. « Allez, il est temps de leur rendre leur liberté, t’es prête ? » Il lui demande, glissant un regard en sa direction.

WIN : Ils arrivent à rendre leur liberté aux citrouilles, reconnaissantes, qui ne manquent pas de leur faire de... grands sourires et les remercier de vive voix ?!
SO CLOSE : Certaines ne sont pas franchement contentes d'avoir été malmenées de la sorte durant le trajet, et deux d'entre elles s'approchent d'eux pour les attaquer.
FAIL : Visiblement, ils se sont plantés de champ, et les citrouilles décident de les attaquer. En plus, Zoya et Finn constatent trop tard qu'il se sont égarés... dans un labyrinthe. Pas étonnant que les citrouilles ne soient pas ravies.

@Zoya Lewis