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« Malcolm il regrette certainement son choix. Enfin, s'il a deux sous de jugeote. Sinon, c'est clairement un crétin et on s'en fiche de ce qu'il pense ! » Oui elle avait raison, évidemment et Andrea se répétait ‘on s’en fiche’ en boucle dans sa tête, comme pour s’en persuader. « Faut que je te laisse ouvrir au livreur ? Histoire que tu vérifies s'il est mignon ou pas ? » « Euh… si tu veux mais même s’il est mignon je vais pas faire bonne impression, je suis pas douée pour draguer. » notait-elle. « Pas douée du tout. » ajoutait-elle. Il n’y avait que quand elle avait trop bu qu’elle prenait les devants et tentait de draguer, mais même là c’était terriblement maladroit et malaisant… Puis ça n’arrivait pas si souvent que ça, puisqu’elle était plutôt raisonnable en soirée. « Tu travailles sur quoi, en ce moment ? Et pitié, me dis pas que c'est un truc secret dont tu dois pas encore parler, on a déjà Carina pour ça ! » Andrea lâchait un rire franc, qui semblait presque lui échapper et la surprendre au passage. Elle couvrait sa bouche. « C’est vrai que Carina j’ai jamais trop compris ce qu’elle faisait et elle veut jamais en parler. » avouait-elle en pouffant de rire. Elle préférait en rire plutôt que de s‘inquiété pour sa petite soeur et sa mystérieuse vie. « En ce moment je bosse sur l’amélioration de MyTranslink, tu sais l’app mobile pour les transports en commun du Queensland et du Brisbane. C’est pas passionnant mais bon, on peut pas toujours avoir des projets rigolos. » avouait-elle. Rien de top secret dans son boulot, enfin sauf quand vraiment sa boite bossait pour la création d’un logiciel ou d’une application très attendue, mais c’était rare, puisque c’était une petite start-up. Elle ne bossait pas pour Meta, loin de là. « L’autre jour par contre j’ai fait les codes pour une app de rencontre basée sur la musique. C’est assez drôle comme concept. En gros te parles de tes préférences musicales dans ton profil et tu matches avec les gens qui ont les même gout musicaux que toi. » Expliquait-elle rapidement. En fait la start-up pour laquelle elle bossait servait de sous-traitant à tout un tas d’autre boites. Tout ceux qui avait une idée d’application ou de logiciel pouvaient payer cette start-up pour créer de toute pièce leur projet. Codage, graphisme, ils s’occupaient de tout, ou presque, du moment qu’ils étaient payé évidemment. « Et ça se passe toujours bien dans ta boîte, ou vous vous parlez pas, tous derrière vos ordis ? » Andrea hochait vivement la tête. « ça se passe très bien oui. Et on est principalement dans un open space, donc on discute, on s’entre aide aussi. Y’a une bonne ambiance. » assurait-elle. Bon parfois elle était en télétravail, quand même, mais n’était qu’a un message Discord de ses collègues. « Et toi alors… la science, les cerveaux, tout ça ? » Oui, elle n’avait jamais non plus compris ce que faisait Leto en fait. A vrai dire, elle avait du mal à comprendre la plus part des jobs que faisaient les autres, mise à part les classiques du genre ‘serveur’ ou ‘prof’, qui selon elle était facile à comprendre, le reste était toujours énigmatique et elle se voyait trop souvent demander ‘et en quoi ça consiste ?’ à son interlocuteur, avant d’obtenir une réponse encore plus floue que la précédente.

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« Moi, je trouve ça cool que vous amélioriez l'appli ! » Andy haussait les épaules, ‘cool’ n’était clairement pas le mot qu’elle aurait utilisé, mais m’a foi, c’était un travail interessant et utile, donc ça lui convenait.  « Dis-moi qu'on va pouvoir recharger nos cartes de transport dessus. Ou faire venir le bus plus vite, parce que flemme d'attendre quarante minutes. J'y peux rien si j'ai toujours une collègue qui me retient quand je sors de la mairie » Andrea échappait un petit rire. « Alors oui, pour le payement dans l’app c’est en cours de développement, par contre pour pousser le bus a aller plus vite là j’avoue qu’on a rien de prévu. » Elle pouffait de rire, imaginant déjà une sorte de système forçant le chauffeur à appuyer sur l’accélérateur et les accidents qui suivrait une telle option sur l’app. Le chaos sur les routes de Brisbane. « Oh, elle a l'air fun cette appli de rencontre ! J'aime bien l'idée de matcher suivant la musique, mais je doute trouver quelqu’un avec une playlist à base de musique classique et de chansons de High School Musical. Ou alors je risquerai de tomber sur toi ! » « Ouais l’idée est original ! Mais effectivement, trouver des fans de High School Musical dans notre tranche d’âge… ça me semble compliqué ! » Quoi que, elle était persuadée que la grande majorité des jeunes de leur génération avait aimé ces films et gardait un souvenir nostalgique des chansons de ces derniers. C’était simplement une sorte de plaisir coupable dont beaucoup devaient avoir honte, alors que clairement Leto et Andy vivait ouvertement leur passion pour les Wildcats et leurs chansons. Andrea finit par questionner à son tour Leto, toujours curieuse de savoir vraiment ce qu’elle faisait de ses journées, déjà prête, ceci dit, à recevoir une réponse qu’elle ne comprendrait pas. « Les cerveaux vont bien » Bon jusqu’ici ça allait. « En vrai je sais pas trop, je cherche encore des financements pour mes recherches. Et du coup je passe surtout mon temps aux services sociaux, histoire d'avoir un salaire et de pouvoir payer tout ce que mon colocataire utilise. » Le colocataire à poils était un gros mangeur, c’est vrai, c’était d’ailleurs les seuls moment où Andrea avait la chance de le voir : quand monsieur cassait la graine. « Mais là, avec la fin d'année et les vacances de Noël, ça va être compliqué de proposer mes projets. Je repartirai en janvier, quand les gens seront revenus avec plein de motivation et de résolutions à tenir ! » Andrea hochait lentement la tête, c’était certain que la fin d’année, avec les budgets clôturés et/ou limités, n’était pas la période idéal pour demander des financements. « Et du coup … au services sociaux tu fais quoi exactement ? T’accueille les gens ? » Andrea n’avait clairement aucune idée d’en quoi pouvait consisté une journée de travail là bas. Elle n’avait d’ailleurs jamais mis les pieds aux services sociaux de la ville, elle avait certainement de la chance au fond. « C'est nul la vie d'adulte parfois. C'était plus simple d'être ado, et de laisser les parents tout gérer ! » Andy secouait rapidement la tête. « On est bien d’accord ! Rentrer à la maison et ne pas avoir à cuisiner ou faire le ménage, ne pas se prendre la tête avec l’administratif… Pas de grosse décision à prendre, pas de responsabilité… C’était bien. » et pourtant une part d’elle n’avait pas vraiment envie de retourner à cette période là de ça vie, car aussi confortable était elle, elle n’avait pas envie de revivre les doutes intérieurs et ces questionnements par lesquels elle était passé, cette crainte d’être différente, la peur d’être jugé…. Tout ça, c’était derrière elle, elle préférait devoir faire le ménage et pleurer devant sa déclaration d’impôt, ou encore appelé son père en constatant que sa chaudière ne fonctionnait plus, plutôt que de devoir revenir à cette période de malêtre profond. « Après c’est aussi très agréable de choisir ce que tu vas manger et quand tu vas manger, de te lever à l’heure que tu veux, de ne pas te prendre de remarques si tu laisses trainer un truc dans le salon ou si tu range pas ta chambre…. » notait-elle pensive. « Genre là, commandé des pizzas à tout juste six heure du soir après s’être gavée de bonbon... clairement j’aurais jamais pu faire ça étant ado ou enfant ! » Non pas que ses parents soient horriblement stricte, mais dans une famille nombreuse comme la leur, les repas étaient toujours en famille et à une heure précise et puis là où elle avait grandit il n'y avait pas de Domino's près de chez elle, et très peu de restaurant qui livrait jusqu'à leur maison. Elle tenait un rapide coup d'oeil à son téléphone pour voir d'ailleurs où en était le livreur. « trois minutes. »

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« Tu crains, Jerica. Je veux des bus qui arrivent vite quand je suis à un arrêt ! » Andy retenait une énième protestation face à l’utilisation intempestive de ce fichu prénom. Leto y semblait attaché, alors il fallait qu’elle se fasse à l’idée qu’ici elle était Jerica. « Je suis sûre qu'il y a plein de gens qui écoutent encore les chansons. Après, combien le font en cachette et combien seront capables de l'afficher publiquement ? C'est ça la vraie question ! » Oui c’est sur qu’écouter du High School Musical ou du Camp Rock était une chose, mais le dire ouvertement en était une autre. Andy elle n’avait pas honte de le dire, peut-être parce qu’elle partait du principe qu’elle avait déjà des gouts un peu éclectiques en matière de musique, de film, de série etc. Donc elle n’était plus à ça près. La conversation dérivait et Andy en profitait pour tenter de comprendre un peu mieux ce que faisait Leto, car tout ça lui semblait bien abstrait. « Je suis certaines familles. Soit la famille en entier, soit un ou plusieurs membres de manière séparée. Sous délégation des assistants sociaux. Et j'organise des groupes de paroles. On en a fait sur l'informatique, sur comment monter un dossier pour les aides financières, sur la gestion de la colère... Là, ils s'emparent un peu du truc et proposent des sujets, donc je suis un peu ça. » La Welch hochait lentement la tête. « T’es un peu leur guide en fait. » notait-elle, rattachant ça à ce qu’elle connaissait. Si la vie était un jeu, Leto et les services sociaux étaient en quelques sorte le tuto pour les joueurs perdus.


« Je me levais à l'heure que je voulais quand je vivais avec mes parents. Alors que maintenant, j'ai des horaires à respecter... » « Moi si je me levais trop tard je me prenais des remarques donc bon. » notait-elle en haussant les épaules. Elle pouvait encore entendre sa mère lui dire qu’elle dormait trop, que c’était pas normal de dormir autant. De ce point de vue là elle préférait la vie d’adulte. Oui elle devait se lever pour aller bosser, mais les weekend personne ne la jugeait si elle restait au lit jusqu’à midi. « Mais je crois que j'aurai quand même du mal à y retourner et me passer des livreurs uber » Andrea pouffait de rire a cette remarque. « La même ! C’est beaucoup trop pratique. » confirmait-elle. Elle avait pris de sale habitudes depuis qu’elle vivait à Brisbane. Sale habitudes durant ses études, qui l’avaient suivis dans sa vie d’adulte. Mais chaque fois qu’elle rentrait chez ses parents pour les vacances elle se surprenait a râler quand l’envie d’un burger ou d’une pizza passait par là et qu’il fallait prendre la voiture pour aller commander au restaurant le plus proche. « T'as encore faim avec tous les bonbons que tu t'es enfilé ? Ou va falloir que je t'aide à finir ta pizza ? » « Y’a de la viande sur ma pizza donc tu pourras pas m’aider. Mais j’en donnerais à Milo si ça me fait trop. » lâchait-elle en pouffant de rire, notant la présente de monsieur chat sur le comptoir de la cuisine.« Je vais préparer la pâté de Milo. En espérant que le livreur soit là quand je finirai, histoire que je revienne pas m'asseoir dans le canapé pour me relever directement ! » « Très bonne idée ! » lançait-elle, regardant Leto rejoindre la cuisine, observant Milo qu’elle n’avait pas si souvent que ça l’occasion de voir. Et alors que Leto avait la main au fond de la boite de pâté, l’interphone de l’appartement sonnait. « J’y vais du coup ! » notait-elle, se tirant du canapé, attrapant les clefs de Leto dans l’entrée, renfilant ses baskets et quittant l’appartement d’un pas rapide. Elle descendait les escaliers quatre à quatre pour atteindre le hall d’entrée et ouvrir au livreur. Celui ci ouvrait déjà son grand sac de livraison pour en sortir deux boite de pizza et un sac plastique refermant leur boissons. « Merci ! Bon courage! » lâchait-elle machinalement au livreur, attrapant sa commande et se pressant déjà pour re-rentrer, prenant l’ascenseur jusqu’à chez Leto. « A table ! » Lançait-elle en poussant la porte d’entrée de l’appartement, retirant ses chaussures sans les mains, puisque ses bras étaient pris par les boites de pizza et le sac en plastique en équilibre sur ces dernières. Elle déposait tout ça sur la table basse avant de récupérer son téléphone pour donner un pourboire au pauvre livreur. Puis elle sortait les deux bouteilles de soda du sac en plastique, avant d’entre ouvrir la première boite pour voir de quel pizza il s’agissait. « ça sent trop bon. » Couinait elle déjà, se sentant saliver rien qu’à l’idée de mordre dans sa pizza. Elle tirait sa boite face à elle, laissant celle de Leto à sa gauche et attendait sagement que sa cousine ne revienne s'installer pour commencer le film et la pizza.

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« Un guide, oui. Mais avec des fonctions limitées. Au moins, ça nous force à pousser l'autonomie des gens. » Un guide limité, bon Andrea s’arrêterait là dans la compréhension du boulot de sa cousine, c’était déjà pas mal.
Leto s’éclipsait en direction de la cuisine pour nourrir le carnivore domestique et bien vite l’interphone sonnait, indiquant que le livreur était là. Andrea se tirait du canapé, son smartphone à la main, pressant le pas vers l’extérieur pour récupérer leur précieux repas. En quelques minutes elle était de retour, les bras chargés, déposant tout ça sur la table basse, répartissant les pizza et les boissons. « Bon appétit ! » « Bon appétit ! » répétait-elle, attrapant déjà une part de sa pizza brulante, soufflant rapidement dessus avant de mordre dedans dans un grognement satisfait. Elle mastiquait tout ça, les yeux fermés, savourant le moment, son chagrin d’amour semblant bien loin tant cette pizza était délicieuse et grasse. « Pouvoir recevoir de la nourriture chaude sans bouger du canapé, c'est quand même le meilleur truc de la vie moderne » Andrea hochait vivement la tête, mordant une nouvelle fois dans sa pizza, a peine sa première bouchée avalée. « Bon, ça, et le Starbucks. » « Et internet! » parvenait-elle a dire la bouche pleine, attrapant une serviette en papier pour s’essuyer la bouche et les doigts, reposant sa part de pizza entamée pour prendre la télécommande. « Bon aller. Réveillon du jour de l’an et Start of Something New. C’est partie. » annonçait-elle d’un air solennel, comme si c’était un film très sérieux qui allait commencer. Elle lançait la lecture, reposant la télécommande, avant de servir un verre de limonade pour Leto et un de coca pour elle, puis elle se re-concentrait sur sa pizza. « La pizza quand même … c’est une belle invention. » notait-elle, récupérant sa part pour mordre dedans, presque euphorique à chaque bouchée. Qui avait besoin d’un petit-copain quand on pouvait avoir de la pizza ? « Le prochain coup je sortirais avec un ou une pizzaïolo. » assurait-elle, comme si son coeur allait lui laisser le choix. Son regard se reposait sur la télévision et Zac Efron qui commençait à pousser la chansonnette d’un air hésitant. Elle reposait sa pizza pour prendre son verre, faire glisser sa dernière bouchée avec quelques gorgées de soda avant de chanter, en même temps que Vanessa Hudgens, mais bien plus mal : « I never believed iiiiin, what I couldn't seeeee » Elle toussotait un peu avant de réaliser : « Merde d’habitude je fais Troy et tu fais Gabriella. Pardon, j'me suis emballée. » elle pouffait de rire. Le nombre de fois où elles avaient chanté ce genre de duo toutes les deux, Andy avait toujours machinalement prit les passage de Troy, malgré qu’il ai une voix bien grave, alors que la sienne était bien trop aigüe. Mais là, la pizza avait eu raison de sa concentration et elle était passé à côté de sa partie.

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« Internet aussi. Juste parce que ça me sert à pouvoir parler à mes parents qui sont à l'autre bout du monde ! » Leto ne vivait pas dans le même monde que Andrea, ceci dit, cette dernière trouvait adorable qu’elle pense immédiatement a ses parents en pensant à internet. Andrea, aussi proche soit elle de sa famille, pensait d’abord aux séries et vidéo YouTube qu’elle pouvait regarder, avant de penser au fait qu’internet lui permettait, en effet, de rester en contacte avec des proches et des tonnes d’inconnus au quatre coins du monde. « Si tu sors avec un pizzaïolo, t'auras interdiction de rompre. Une fois qu'on aura goûté aux pizzas gratuites, y aura plus de retour en arrière » « Evidemment. » consentait-elle, comme si c’était une évidence que le pizzaïolo serait the one. « Enfin sauf si ses pizza sont médiocres. On ne va pas s’infliger ça quand même. » notait-elle en pouffant de rire avant de bien vite se concentrer sur le film pour pousser la chansonnette dramatiquement.« Je t'en veux pas... Depuis le temps, on peut même faire les chœurs, et les yeaaaah que Troy adore rajouter à chaque ligne. » « Les ‘yeah’ représentes quatre-vingt-pourcent de la chanson. » exagérait-elle en pouffant de rire.« Je préfère quand même les retrouvailles de Sandy et Danny dans Grease... John Travolta est si chou à jouer les pauvres types. » « Meh… » lâchait-elle aussitôt en haussant les épaules, mordant dans une nouvelle part de pizza. « Grease ça a mal vieillie, je trouve. » Elle aimait les chansons, mais le film en lui même beaucoup moins, elle ne l’avait vu que deux fois d’ailleurs et n’avait pas vraiment envie de le revoir, se contentant des musiques sur Spotify. « Par contre, étrangement la version live de Grease, de deux-mille-seize, avec Vanessa Hudgens : là oui, j’approuve. » sans quitter des yeux la télévision elle réalisait, à mi-voix : « J’ai peut-être un faible pour elle en fait… » Elle attrapait son verre pour prendre une petite gorgée de coca avant d'ajouter, un brin fataliste : « Elle me briserait le coeur elle aussi de toute façon. »

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« T'as raison, on goûtera ses pizzas, et on décidera après de si tu peux rester avec lui ou pas ! » Oui, Andrea n’allait pas sortir avec quelqu’un qui faisait des pizzas médiocres, trop cuite, avec des ingrédients de mauvaises qualités etc. « Je trouve justement que c'est le plus amusant, voir les trucs vieillots et se dire quand même qu'on a avancé depuis cette époque ! » Andrea hochait lentement la tête, Leto n’avait peut-être pas tord en effet. Le sujet dérivait petit à petit, passant de Grease à Vanessa Hudgens, avant de retourner sur le petit coeur brisé de Andy. Elle avait beau passé un très bon moment avec sa cousine elle savait bien qu’une fois de retour chez elle, elle serait seule avec ses pensés et se remettrait probablement à pleurer. « Tu trouveras quelqu'un qui prendra soin de ton cœur » lui assurait déjà la brune. « Malcolm était juste un crétin qui n'a pas su saisir sa chance. Mais il y aura quelqu'un qui verra la merveilleuse personne que tu es. Et tu trouveras ton Troy. Ta Gabrielle. Les deux ? » « Les deux ? » répétait-elle avant de pouffer de rire. « Je suis pas polyamoureuse. » corrigeait-elle déjà. « J’aime trop vite et trop fort, je vois pas comment je pourrais aimer deux personnes de la même façon et en même temps. Je pense que j’imploserais. » plaisantait-elle déjà, imaginant une version cartoon d’elle explosant d’un trop plein de sentiments. Non clairement, elle était loin de ce schéma romantique. En ce moment elle aimait toujours Malcolm, ça finirait pas passer… normalement. Puis elle se remettrait à la recherche de la bonne personne, persuadée que celle ci était quelque part. « Faut que je trouve mon Holden. Mais si ça se trouve il est à l’autre bout du monde et moi je l’attend bêtement à Brisbane. » son regard posé sur la télévision elle réfléchissait un instant. « Tu crois que je devrais partir de Brisbane ? Genre jouer les baroudeurses, traverser le monde avec un sac à dos ? » la question était très sérieuse pourtant venant de Andy, qui n'avait jamais quitté son pays ça semblait un peu étrange. Le plus loin qu'elle soit allée était en Nouvelle-Galles du Sud, pour visiter Sydney. Autant dire que ce n'était rien de bien dépaysant.

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« L'un ou l'autre ! Tant qu'il a de jolis yeux ! » Andrea était toujours surprise par ce genre de remarque, n’ayant elle même jamais vraiment su ce qui lui plaisait chez les autres. Leto avait donc un faible pour les beaux yeux bleu, et Andy commençait a se questionner intérieurement, pour savoir si elle aussi avait un faible pour ça ou non… difficile à dire. Elle avait l’impression de s’attacher plus à la personnalité des gens qu’à leur physique. « J'ai dû mal à imaginer comment on peut aimer deux personnes avec la même intensité » Andrea hochait vivement la tête, entièrement d’accord.  « Ou même avoir le temps pour deux personnes, ou plus, tout en en gardant pour toi. Ou je suis pas assez organisée ? » « Je pense que je suis pas assez organisée non plus alors. » notait-elle, essayant de s’imaginer avec deux personne dans sa vie romantique. Ça semblait être simplement un bon moyen de créer des problèmes. « Il peut être à l'autre bout du monde comme de l'autre côté du couloir et vous sortez juste pas aux bonnes heures ? » « T’as des voisins sympas ? » lâchait-elle aussitôt, un petit sourire malicieux sur les lèvres. « Je sais pas comment on trouve sa personne idéale. Mais est-ce que tu serais à l'aise à faire le tour du monde avec juste un sac à dos ? » « Je sais pas trop… ça pourrait être l’aventure… mais en même temps, est ce que j’aurais assez de place dans mon sac à dos pour mes vêtements, ma brosse à dent, mon ordinateur et ma switch ? » Elle réfléchissait une seconde avant de conclure : « Il me faudrait un sacré sac à dos. » Elle reportait son attention sur la télévision. « On peut tenter un voyage ensemble, que tu vois si ça te plaît d'être à l'étranger et en dehors de tout ce que tu connais ? » Son regard se reposait sur Leto, comme pour s’assurer si elle était sérieuse. « A l’étranger ? » répétait-elle. « Tu sais que le plus loin où j’ai mis les pieds c’était Sydney ?  » et elle n’y était même pas aller en avion, non, elle avait fait neuf heur et demi de voiture, parce qu’elle avait peur de prendre l’avion et qu’elle aimait trop les roadtrip, pouvoir regarder le paysage par la fenêtre, prendre le temps de faire des pauses … « Tu voudrais aller où ?  » demandait-elle enfin. Elle n’avait aucun idée du prix d’un billet d’avion bien qu’elle s’imaginait sans mal qu’aller en Nouvelle Zélande devait être moins cher que de partir jusqu’en Europe.