La patience du labyrinthe

Libre & Sara Gutiérrez
Décembre 2022, labyrinthe de pain d'épices, Canada du Noël autour du monde

Vous connaissez les deux règles d'or lorsqu'on a une amie qui n'a pas vraiment – pour ne pas dire aucune putain de... – patience ? Première règle : ne pas l'amener dans un labyrinthe, même s'il est fait de pain d'épices. Seconde règle : ne pas la laisser dans le dit labyrinthe. Surtout pas. Sinon vous vous retrouvez avec une brune qui jure en Espagnol à chaque cul-de-sac, encore plus lorsque son whisky au sirop d'érable touche à sa fin. « Lizzie ! » Mais Lizzie – Elizabeth, de son vrai nom, mais Sara ne l'a jamais appelée comme ça – ne répond pas, parce que Lizzie est partie devant et l'a sûrement semée. Parce que ce foutu pain d'épices a été agencé en un dédale à la con, surtout. « Lizzie t'es où ? » Toujours pas de réponse, bien évidemment. Peut-être que sa pote s'est perdue aussi, après tout.

Sara se concentre pour essayer de se souvenir d'où elle vient, y mêlant une gorgée d'alcool sucrée pour faire passer la désagréable sensation que sa copine se fout de sa tronche. Elle tourne à gauche, encore à gauche, puis à droite, croit trouver la sortie mais non. « Puta laberinto.* » Elle fait face à un mur, un mur qu'elle a envie de dégommer mais ça foutrait en l'air sa manucure. Et puis elle n'a pas envie de se retrouver en garde à vue pour une connerie pareille, les flics n'ayant pas l'air d'apprécier sa tête. Alors elle crie, elle crie encore, parce que casser les oreilles aux autres ce n'est pas un délit au moins – si ? « LIZZIE ! » À force, elle finit par comprendre que si sa pote ne répond pas, c'est probablement parce qu'elle s'est déjà taillée sans elle – ou qu'elle compte le faire. « Lizzie ! Si je te retrouve je te bouffe ! » Et ce sans aucune connotation, elle va juste découper son amie en morceau et la faire rôtir au four avec les tourtières qui embaument toute la zone. Celle qu'elle lui a offerte était bonne mais ça ne compense pas l'affront qu'elle lui fait actuellement – on peut parler d'un abandon. Nouvelle gorgée de whisky. Il n'en reste plus beaucoup, le désespoir de la Gutiérrez est donc TOTAL. Est-ce que quelqu'un va venir la sortir de cet enfer ou est-ce qu'elle va devoir casser un mur pour y arriver ?

*puta laberinto = putain de labyrinthe.

(c) Miss Pie
Haut : camiluhz & mandie (dailyflicks)
Bas : darkcrystals & shawmilaedit

La patience du labyrinthe

@Meryl Strange & Sara Gutiérrez
Décembre 2022, labyrinthe de pain d'épices, Canada du Noël autour du monde

Lizzie a intérêt à courir vite. Mais genre vraiment vite, parce que si Sara la retrouve elle lui arrache les yeux et la fout au four sans hésiter. C'est bien sympa de lui avoir offert à manger – la tourtière était super bonne, la brune ne peut pas le nier –, mais ce n'est pas une raison pour la perdre dans un foutu labyrinthe. Et le fait qu'il soit comestible ne rend pas l'acte moins grave, hein.

Alors elle crie, Sara, pas bien gênée par le fait qu'elle puisse déranger du monde autour d'elle – elle n'y pense même pas. Elle ne pense qu'à son amie qui l'a laissée ici comme une conne, et au fait qu'il va lui falloir des heures pour s'en sortir seule... à moins qu'elle pète un mur, ou deux, ou douze. Dans le doute, elle appelle une dernière fois Lizzie – et la menace au passage, histoire de la convaincre de ramener son cul. « Je crois que... Tu aurais plus de chance à avaler les murs que ton ami pour sortir d’ici... » La Gutiérrez tourne la tête vers l'inconnue qui vient de débarquer. Blonde, elle doit avoir à peu près son âge et n'a pas l'air méchante – tant mieux, si on s'était foutue de sa gueule Sara l'aurait vraiment mal pris. « Je peux faire les deux, non ? » qu'elle demande en arquant un sourcil, un sourire en coin aux lèvres. « Ca doit bien faire une demi heure que je vois les mêmes murs, à croire qu’ils bougent toutes les secondes ! » La brune hoche la tête pour acquiescer. Il fait vraiment chier, ce labyrinthe, c'est tout. Mais ce qui la fait marrer, c'est que l'inconnue se serve dans le mur de pain d'épices qui lui fait face au bout d'une demi-heure de labyrinthe. « Et du coup tu manges chaque nouveau mur que tu croises ? » Elle a encore faim au bout de trente minutes de grignotage ?

« Va falloir être stratégique si on veut sortir avant que la neige tombe ! Ton amie est dans le coin ? Ou elle a été bouffée par le psychopathe du labyrinthe ! » Sara ricane. « J'espère qu'elle a été bouffée, c'est tout ce qu'elle mérite pour m'avoir abandonnée dans cette merde, » assure-t-elle – heureusement que son sourire en coin traduit le fait qu'elle plaisante. Cela dit, la brune secoue la tête de gauche à droite pour écarter l'idée de retrouver la traîtresse du labyrinthe. « J'suis sûre qu'elle est déjà dehors, ça sert à rien de la chercher. Vaut mieux qu'on essaie juste de sortir. » Et si possible, en moins de deux heures. « Tu te souviens par où t'es passée ? » Ce qui est sûr, c'est que la Gutiérrez, elle, ne s'en souvient pas du tout. Ça ne l'empêche pas de se remettre à marcher, dans une direction... foutrement aléatoire. C'est peut-être pour ça qu'elle est paumée, d'ailleurs. « Ou alors on se dit qu'on va tout droit et on troue les murs sur notre passage ? » propose-t-elle avec un haussement d'épaules.

Sortir du labyrinthe :

(c) Miss Pie
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La patience du labyrinthe

@Meryl Strange & Sara Gutiérrez
Décembre 2022, labyrinthe de pain d'épices, Canada du Noël autour du monde

Comment ça, ça ne se fait pas de menacer une amie de la bouffer en hurlant dans un labyrinthe de pain d'épices où pourraient se balader des enfants ? Alors ça, c'est bien la dernière préoccupation de Sara. Et juste avant, il y a le fait qu'une humaine soit difficilement comestible – si elle veut manger les murs en pain d'épice et sa pote, elle peut, un point c'est tout. « Certes ! Tu marques un point... » Bien sûr qu'elle marque un point, si elle veut bouffer Lizzie par pure vengeance alors elle le fera et ce n'est pas une blonde qu'elle ne connaît ni d'Eve ni d'Adam qui va l'en empêcher. Enfin, la blonde a quand même l'air plutôt sympathique, jouant sur le ton de la plaisanterie plutôt que la moquerie – ce qui lui plaît bien. Alors la Gutiérrez se détend un peu, moins agacée que lorsqu'elle imaginait s'adresser à Lizzie en hurlant. « J’élabore ma stratégie à venir pour sortir d’ici vivante. Je déconseille, c’est pas ouf. Ce truc est bien meilleur. » Elle étouffe un rire puis observe ce qu'elle lui montre. « C'est quoi ? Un beignet ? Moi mangé une tourtière, c'était bon. » Si jamais elle veut tester ce met canadien lorsqu'elles seront sorties de cet enfer – car oui elles vont s'en sortir. Et sans Lizzie, car pour l'avoir abandonnée elle ne mérite que d'avoir été bouffée par le psychopathe du labyrinthe – citation. « Tu sais que je suis entrée de mon plein grès dans cette galère ? » Quelle idée de merde. « C’était l’idée du siècle ! » Bah non. La brune rit de nouveau. « T'as un petit côté maso toi, non ? » Si si, clairement. « Moi ma pote m'a achetée avec de la bouffe et du whisky, je me suis faite avoir. » Comme une conne – une conne paumée dans un labyrinthe comestible et qui n'a plus de whisky ni de tourtière, quel drame.

Bon, c'est bien sympa de discuter – et de maudire Lizzie – mais il serait temps de se bouger le cul pour trouver la sortie de cette galère. Sara tente un chemin au pif, tout en faisant une proposition tout à fait classique : si elles vont tout droit et trouent les murs au fur et à mesure, elles finiront forcément par sortir. Non ? « Je suis sûre d’être déjà passée par ici... Enfin je crois ces boules de guimauve me dise vaguement quelque chose... mais j’ai l’impression qu’elles étaient roses... Ou bleues... » Ce que la Gutiérrez comprend ? Que la blonde est encore plus perdue qu'elle, bordel. « Ouais on est paumées toutes les deux quoi, » conclue-t-elle en secouant la tête. Elles sont pas dans la merde. « Oui j’ai pris à gauche après le sapin ! » « T'es sûre ? » Qu'importe la réponse, la jeune femme la suit – elle ne sait pas plus que l'autre où elles sont. Perdues au milieu de chemins de pain d'épice, à côté d'un sapin de sucres d'orge... Oh, des sucres d'orge ! La brune en attrape un. « T'aimes ça ? T'en veux ? » Ou elle a mangé trop de pain d'épice et de beignets et n'a plus faim ? « Au fait, tu t'appelles comment ? Moi c'est Sara. » Et l'ordure qui l'a abandonnée ici s'appelle Lizzie – mais ça elle l'a sûrement compris. « On tente par là ? » propose la Gutiérrez en désignant le chemin qui va tout droit plutôt qu'à droite. Et sans attendre, elle s'y engouffre, confiante – peut-être qu'elle ne devrait pas.

Sortir du labyrinthe :

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La patience du labyrinthe

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Décembre 2022, labyrinthe de pain d'épices, Canada du Noël autour du monde

Plus de tourtière ni de whisky à l'érable, il ne reste à présent pour Sara que ses yeux pour pleurer du pain d'épice à perte de vue. Sa nouvelle rencontre, elle, finit ce qui semble être un beignet qu'elle affirme meilleur que les murs du labyrinthe. La Gutiérrez n'en a pas goûté mais veut bien la croire. Elle, elle peut témoigner que les tourtières sont sympas – chacune son expertise. « Hm, j’avoue qu’elles avaient l’air bonnes, je retiens l’idée ! » La brune esquisse un sourire avant de se remettre à râler sur ce maudit labyrinthe. Une fois dehors, chacune pourra déguster ce qu'elle souhaite, mais pour l'instant elles sont bloquées là-dedans. Et le pire, c'est que l'autre femme est venue de son plein gré dans cet enfer ! « Maso oui clairement, c’était noté tout public j’ai cru naïvement que ça serait facile ! Grossière erreur ! » Elle étouffe un rire en secouant la tête. « On se croirait dans Hansel et Gretel... T’es sûre que ta pote Lizzie n’est pas une sorcière ? » « Possible, j'ai pas vérifié, » assure-t-elle en adoptant une mine sceptique, retenant un nouveau rire. Comment on vérifie que sa pote est une sorcière, au juste ? Ça, ce sera une question à se poser lorsqu'elle retrouvera Lizzie.

Et pour que ça arrive un jour, il va falloir qu'elles se mettent à la recherche d'une sortie. Pour tourner en rond depuis de longues minutes – qui paraissaient des heures, au vu de son manque de patience –, Sara sait que ça ne sera pas une mince affaire. Mais à deux, elles devraient s'en sortir plus rapidement, non ? Allez hop, tout droit, et puis à droite... Oh ! Des sucres d'orge ! La Gutiérrez en attrape un puis en propose à sa binôme. « Non ça ira, je crois que j’ai pris ma dose de sucre pour aujourd’hui. » Elle hausse les épaules et commence à grignoter le sien, emprunter le chemin en face d'elle. Est-ce qu'elle sait où elle va ? Absolument pas, mais si elle fait comme si ça finira forcément par fonctionner. Fake it until you make it, right ? « Et moi Meryl, je te suis. » Meryl et Sara, les paumées du labyrinthe – bientôt sur Netflix.

Un virage, deux virages, toujours pas de mur pour les bloquer... Sara commence à y croire. Jusqu'à ce bonhomme de neige et son panneau Try again qui lui donne envie de lui arracher son nez en carotte en plastique. « Ils sont sérieux ?! » Meryl n'a pas l'air de kiffer non plus la blague, comme c'est étrange – ça ne l'est pas du tout. « C’est du sadisme ! Va nous falloir être stratégique si tu veux mon avis. Tu penses qu’on peut trouver une technique infaillible sur google ?! » La stratégie c'est pas le fort de Sara – il paraît que c'est lié à son manque évident de patience, mais elle niera sans aucun doute toute accusation. « Peut-être, on trouve tout sur Google, » renchérit-elle avec un haussement d'épaules. « Ça va finir comme The Shining cette histoire de labyrinthe. Heureusement qu'il fait bon, ça nous laissera un peu plus de temps avant de crever. » On remercie Rosemary pour la référence, sans qui elle n'aurait pas regardé ce film culte. C'est un des bons côtés de bosser dans un cinéma : on découvre des œuvres sympas, récentes ou non. « Hm... T’es de Brisbane ?! » lui demande Meryl alors qu'elles retournent au niveau de la dernière intersection où elles ont clairement pris le mauvais chemin – celui du cul de sac pas drôle du tout. « Yep, born and raised. Mais ma famille est mexicaine, » ajoute-t-elle avec un sourire – sans surprise, il y a des fiertés dans les yeux de la Gutiérrez lorsqu'elle dit ça. Même si elle est la première de sa fratrie à ne pas être née à Acapulco, elle accorde une grande importance à ses origines qu'elle n'hésite pas à revendiquer avec des pin's sur ses vêtements ou son sac à dos depuis qu'elle est petite. Willow pourrait le confirmer sans mal puisque c'est grâce à ça qu'elles se sont rencontrées. « Et toi ? T'as un accent non ? » Elle ne saurait pas dire lequel, pour être honnête, mais elle doute que la blonde ait grandi ici. Et puis, comme il faut tout de même qu'elles quittent ce foutu labyrinthe, la voilà qui prend l'autre chemin de l'intersection. « Au prochain cul de sac, j'propose qu'on hurle de toutes nos forces pour voir si des gens à l'extérieur nous répondent. On pourra essayer de se repérer grâce à leurs voix. » En tout cas ça vaut le coup d'essayer, non ?

Sortir du labyrinthe :

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La patience du labyrinthe

@Meryl Strange & Sara Gutiérrez
Décembre 2022, labyrinthe de pain d'épices, Canada du Noël autour du monde

Est-ce que Lizzie est une sorcière ? C'est une bonne question ça. Une question qui mérite d'être réfléchie maintenant qu'elle a abandonné Sara dans ce maudit labyrinthe. Sara qui s'est transformée en furie colérique depuis qu'elle est piégée par des murs de pain d'épice et n'a plus rien à boire ni à manger – hormis du pain d'épice –, menaçant à tout va son amie la possible sorcière. Au moins elle a fait la rencontre de cette blonde chez qui elle perçoit un accent qu'elle n'arrive pas encore à identifier, et qui lui a soufflé cette amusante hypothèse de sorcellerie. « Ca marche peut être avec de l’eau bénite. » Elle-même est sceptique lorsqu'elle lui propose ça, ça se voit. « Je sais pas, mais j'en ai pas sous la main de toute façon. Je trouverai autre chose, » assure-t-elle avec un sourire malicieux. Lizzie l'aura bien cherché, après tout.

Enfin, pour lui faire payer son abandon, il faudrait d'abord que Sara la retrouve. Et pour ça, la brune doit parvenir  sortir du labyrinthe. Un objectif qui paraît tout aussi inatteignable maintenant que lorsqu'elle était seule, à croire que le travail d'équipe n'a pas vraiment d'intérêt dans un cas pareil. Elles en sont à ce stade de désespoir qu'elles se disent qu'elles vont peut-être trouver une solution sur Google – ce n'est pas plus absurde qu'un labyrinthe en pain d'épice, si vous voulez l'avis de la Gutiérrez. C'est un coup à ce que leur aventure tourne en mauvais remake de The Shining. « On va espérer finir autrement... Un ami m’a vendu du rêve pour le jour de noel et j’ai bien l’intention de lui faire porter un bonnet, voir un maillot de père noel sur sa planche de surf ! » « Franchement si on arrive à sortir d'ici en vie, j'espère que tu m'inviteras pour voir ce spectacle, » plaisante la brune, même si effectivement un type déguisé en Père Noël sur une planche de surf ça doit être absolument hilarant.

Quitte à être perdues dans un labyrinthe où, en plus, elles s'ennuient, autant discuter. De leurs origines notamment, Meryl ayant lancé la discussion en lui demandant si elle était de Brisbane. « Bien vu oui, je suis américaine. J’étais à San Diego avant de débarquer ici en début d’année, mais je suis née à Vegas. T'as déjà mis les pieds au Mexique ?! » « Ahhh, c'est ça ton accent ! » Celui de certaines séries qu'elle regarde. « Et non, j'ai jamais eu la chance de mettre les pieds au Mexique. Mais mes grands frères et sœurs y sont nés. J'aimerais bien y aller quand j'aurai assez d'économies pour. » À savoir que pour l'instant elle n'en a aucune, parce qu'entre l'aide qu'elle essaie d'apporter à sa mère et ses propres dépenses personnelles intempestives et mal gérées – comprendre : bar, maquillage, fringues –, la Gutiérrez est bien incapable de mettre un seul rond de côté. « C’est mon premier noël en été, c’est un peu perturbant, même si à San Diego c’est pas vraiment l’endroit le plus enneigé du monde je te l’accorde. » « Moi ce serait un Noël avec de la neige qui me perturberait. Ou même s'il faisait simplement froid... Ce serait trop bizarre, » admet-elle avec un rire. Sara a toujours vécu à Brisbane : pour elle, Noël rime avec l'été, le soleil et la plage artificielle de Logan City.

Et c'est reparti pour un tour dans ce fichu labryinthe, cette fois en grignotant un sucre d'orge – c'est plus pour s'occuper les mains que par faim, en réalité. Si la brune avait un tractopelle sous la main, nul doute qu'elle s'en serait servie pour foncer tout droit et trouer tous les murs de pain d'épice lui faisant face sans une once de compassion. À défaut d'en avoir un à disposition, elle propose de crier assez fort pour être entendues puis orientées par les gens à l'extérieur. « C’est une idée... mais imagine si ça ne fait que nous troller ? » D'un coup, elle lui fait penser à Maisie, avec son foutu pessimisme qui gâche tout. « J'sais pas, on n'aura qu'à les insulter, » suggère-t-elle avec un haussement d'épaules peu convaincu par sa propre suggestion. Pour le coup, les menacer de les retrouver et de les bouffer risque d'être moins efficace qu'avec Lizzie – si tant est que ça ait fonctionné avec elle. Enfin de toute façon, elle n'a pas grand chose d'autre à proposer, et l'énième cul de sac qui leur fait face finit de convaincre Meryl. « Ok on essaie ta technique, de toute façon on n’a strictement rien à perdre ! » Et bah voilà ! Les voilà dont qui parlent plus fort dans l'espoir qu'une voix puisse les guider vers la sortie. Et il y a d'ailleurs bien quelqu'un qui leur répond, les deux jeunes femmes essayant à présent de se frayer un chemin pour la rejoindre... Plus ou moins facilement. « Ça doit être par là, » lance Sara en indiquant la direction d'où la voix semble provenir. Bien sûr, elle fait mine d'être confiante, pour ne pas décourager les troupes – deux personnes qui n'en peuvent plus du pain d'épice, voilà leurs troupes. Les voilà lancées sur ce chemin-là, dans l'espoir que ça mène à quelque chose – la sortie, hein, pas un putain de cul de sac. « C'est comment Noël en hiver du coup ? Vous restez enfermés à l'intérieur parce qu'il fait trop froid ? » C'est le principe même de l'hiver, et c'est chiant – c'est pour ça qu'elle préfère l'été. Surtout que ses outfits estivaux sont bien plus sympas, pour être honnête.

Sortir du labyrinthe :

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