@Eiji Takuma - Keïla avait été prise en charge par la famille de son petit ami Ethan, elle venait nous rendre visite tout les jours et avait eu très peur. Elle était également dans l'incompréhension du geste de son père, ce qui, dans le fond n'était pas surprenant pour l'adolescente. Elle n'avait jamais assisté au événement entre moi et Oscar. Je faisais en sorte qu'elle ne le déteste pas, je voulais qu'elle continue d'avoir un lien avec lui, mais la jeune fille semblait avoir pris sa décision et ses mots avaient été très dur vis à vis de son père, de son géniteur à présent.

La police était également passé pour prendre nos dépositions et l'enquêteur chargé du dossier de mon accident de voiture et du sabotage, avait maintenant les éléments nécessaire pour faire le lien entre celui-ci et l'attaque d'Oscar. Il avait tout planifié depuis le début et la perquisition dans sa demeure à Laidley avait été très intéressante. Au départ, lors de mon accident, il voulait simplement mettre en cause ma responsabilité parentale afin de récupérer la garde de Keïla. Dans son témoignage, il avait expliqué aux enquêteurs que je buvais beaucoup et qu'un accident n'était pas surprenant. Lorsque les enquêteurs lui avaient demandés pour le sabotage de ma voiture, il avait trouvé un alibi, mais en avait profité pour dire que je n'étais même pas capable de rouler dans une voiture sécurisé rappelant que s'était une chance que ma fille ne soit pas présente.

Puis remarquant que rien ne semblait bouger, il avait pris la décision de m'éliminer. En éliminant le problème, il pourrait récupérer sa fille rien que pour lui. Il l'aurait fais vivre dans un mensonge en indiquant que c'était Eiji qui m'avait tué, comptant sur le fait qu'il ne serait pas présent à la maison. Manque de chance, son plan avait totalement raté et à présent, il était derrière les barreaux en attendant son procès. Quant à nous, nous étions toujours pris en charge par l'hôpital, ma mère était même passée nous voir et elle avait présenté ses excuses à Eiji, le remerciant de m'avoir sauvé la vie. Pour ma part, je n'avais pas eu le courage de la pardonner pour l'instant et j'avais simplement fait bonne figure et profité de la présence de mon père.

Les jours semblaient se ressembler et j'avais l'impression d'être un lion en cage. Keïla nous avais ramené l'ordinateur pour avoir Netflix et surtout pour que je puisse continuer de travailler un minimum, des livres, des petites pièces de couture que je pouvais effectuer sans bouger de mon lit. J'avais le sentiment par moment d'être une vieille dame et s'était insupportable. Le repas était servis, puis débarrassé, les infirmières passaient voir si nous allions bien, elles m'avaient très vite remis la perfusion dans le bras et m'avaient entendu pester contre elle. Les journées étaient lente et en même temps rapide, mais aujourd'hui je ne me sentais pas très bien. J'avais un sentiment étrange dans la poitrine, j'avais gardé tout ça pour moi et alors qu'on coupait la lumière, "Bonne nuit Otto !" J'avais l'impression d'être oppressé. Peut-être le fait d'être dans cet endroit ?

Je fermais les yeux essayant de faire abstraction des bruits ambiants dans le bâtiment. Je me concentrais sur ma respiration et bientôt morphée s'empara de moi. Le silence avait fais place au bruit et j'étais dans ma maison, il faisait sombre. Je glissais mes doigts sur l'interrupteur, mais la lumière ne semblait pas vouloir fonctionner. Soudainement des mains se posèrent sur mes épaules et mon corps fût brusquement projeté contre le mur. Je tombais lourdement avant de lever la tête, je distinguais le corps d'un homme sans savoir de qui il s'agissait, puis cette ombre leva le bras dévoilant une lame qui s'enfonça dans mon ventre, le sang coula à nouveau sur le parquet de la maison. J'avais mal, mais je ne pouvais pas crier, je regardais cette lame dans mon corps.

J'étais agitée dans mon lit et je tournais dans tout les sens, on pouvait croire que je luttais avec moi-même. Ma respiration était plus rapide et je commençais à transpirer, "...Non..." Prise dans le tourbillon de mon cauchemar je ne me rendais pas compte que j'étais entrain de parler à voix haute dans la chambre d'hôpital. "...Lâche-moi !" Ma tête tournait de gauche à droite et je poussais un cri dans la pénombre de la chambre d'hôpital sans pour autant reprendre conscience, j'étais toujours perdu dans les méandres de mon esprit sadique qui me faisait vivre un enfer.

@Eiji Takuma - Le sentiment d'oppression que je ressens au moment de m'endormir, ne mets pas longtemps à éclater dans mon esprit. Les bras de morphée sont venu me chercher et m'entraîne dans un cauchemars, je revis ce que nous avions connu, mais en pire. Je me trouve plonger dans la pénombre, c'est bien connu c'est un moment de vulnérabilité pour les êtres vivants qui ne sont pas nocturne. Tout peut se produire la nuit, le meilleur comme le pire. Plongée dans ma torpeur et ma terreur, je ne me rends pas compte qu'à l'extérieurs tout ça se voit et surtout s'entends. Je transpire, je bouge dans tout les sens et je parle dans mon sommeil. Je souffre dans ce cauchemars, je pleure et certainement que des larmes roulent sur mes joues dans la réalité. Je n'arrive plus à distinguer le vrai du faux, je ne sais plus faire la différence. La lame de mon cauchemar entre en contact avec mon ventre et la douleur se diffuse.

Je pose mes mains machinalement sur mon ventre me tortillant encore dans ce lit d'hôpital trop petit. "C'est tout... c'est tout.." Une voix lointain se fait entendre et je ne perçois pas immédiatement que c'est celle d'Eiji. Mon cauchemar s'intensifie, le stress monte encore dans mon organisme et les battements de mon coeur s'accélère. "ce n'est rien... Bébé..." Une nouvelle fois cette voix et puis des battements plus calme, plus lent. Je lutte pour me sortir de cette brume et revenir à la réalité mais, est-ce que j'en suis capable ? La voix se fait plus clair et j'entends une chanson, une mélodie que je connais. J'ouvre les yeux brusquement tandis que mon souffle est entre coupé.

Il me faut un moment pour comprendre où je suis avant de lever les yeux vers Eiji qui a réussi à sortir de son lit. Je regards mes mains qui sont totalement propre sans sang, je me replis un peu avant de pleurer en comprenant que le choque de l'attaque nous avions vécu, avait agit sur mon esprit et qu'il allait me falloir beaucoup de temps pour remonter la pente. Je m'agrippais à Eiji à côté de moi tandis que ma tête était toujours posée sur son torse, je tentais de reprendre mon calme, j'étais en sécurité ici à l'hôpital et Oscar ne pouvait plus nous atteindre.

Je relâchais un instant le japonais avant de me décaler dans le lit et d'ouvrir la couverture pour qu'il puisse me rejoindre. Je l'aider à s'installer avant de m'allonger contre lui. "...Parle moi du Japon s'il te plaît ou d'autre chose....Mais..Fais moi oublier tout ça..." Je ne voulais plus penser à mon cauchemar, je voulais partir dans une bulle de sérénité, loin des terreurs qui planaient au dessus de mon être. Pourquoi je n'étais pas suffisamment forte pour affronter ça ? J'aurais dû être en mesure de pouvoir avancer maintenant que tout ça été derrière nous et pourtant, je restais accroché, comme figée dans cet évènement. Alors, j'avais besoin qu'il m'occupe l'esprit, qu'il me fasse penser à de jolis choses. J'entrelaçais mes doigts dans les siens essayant de ne pas lui écraser son épaule en convalescence.

@Eiji Takuma - Pourquoi mon esprit était entrain de me faire revivre tout ça ? Pourquoi fallait-il que j'y retourne ? Il paraît que le cerveau tri les informations la nuit, il fait le ménage, mais là, c'est du ménage violent et qui me fait souffrir. Je ne veux pas endurer ça encore une fois, je veux plus y penser, je veux oublier. Et puis, une voix se fait entendre d'abord lointaine et de plus en plus proche, je l'as reconnais et je m'accroche à elle pour revenir petit à petit dans le monde réel. J'ouvre les yeux soudainement le souffle court et la peur au ventre. Heureusement, il est là, à mes côtés comme toujours maintenant. Je me décale légèrement pour qu'il puisse venir me rejoindre dans le lit d'hôpital, je ne veux pas rester seule, pas tout de suite et plus jamais en réalité. "Calme-toi..." Il a réussi à se frayer un chemin sous la couverture et je m'accroche à lui en prenant soin de ne pas lui faire mal.

Je me demande d'ailleurs quand est-ce qu'on pourra retourner dans notre maison, retrouver notre bulle. Mais, d'ailleurs, est-ce qu'elle le sera toujours même après ce qu'on a vécu ? Pour l'instant, il n'est pas l'heure de penser à ça, je dois me sortir tout ceci de l'esprit et je demande à Eiji de me parler du Japon ou tout autre chose pour oublier mon cauchemar. "Du japon... Ok, attends. Tu sais, ça fait un moment que je n'y suis pas allé, mais j'ai quelques souvenirs..." Je hoche doucement la tête me demandant si, il aimerait y remettre les pieds. Est-ce qu'il rêve d'un jour pouvoir retrouver de la famille ? Ou même de construire sa vie là-bas ? " Le Tunnel de fleurs à Kawachi Fuji Garden, ça je suis certain que tu aimerais! C'est avec pleins de fleurs pastel tout le long d'un tunnel... Et pour ton élément, je vais t'emmener au Matsushima Bay. C'est une grande falaise planté dans l'eau ! Idéal pour faire des beaux plongeons!" Je souris un peu en essuyant mes joues, "J'imagine que le tunnel de fleurs doit sentir divinement bon !"

"J'ai toujours aimé les endroits peu communs, avec des croyances et légendes urbaines et tout et tout... Tu vois ?" Je hoche à nouveau la tête, "Oui je vois parfaitement ! Est-ce que tu connais le rocher Uluru ici en Australie ?" Je souris un peu, "Le Serpent arc-en-ciel est un être mythologique majeur pour le peuple Aborigène d'Australie. On dit qu'il dort encore sous le rocher d'Uluru pour veiller dessus." J'avais toujours aimé cette histoire quand j'étais petite et je l'avais beaucoup raconté à Keïla pour l'endormir le soir. C'était une partie majeur de ce que nous étions, bien que notre famille ne descendait surement pas des aborigènes. "Tu aimes les monuments et les châteaux ?"

Je me redresse un peu, "Oh oui ! J'adore ! J'ai eu la chance l'année dernière de me rendre en Angleterre et également à Bali. Les monuments sont totalement différents mais, on peut ressentir une puissance dans chacun d'eux ! Enfin à Bali c'est plus des temples. Il y a beaucoup de châteaux au Japon ? J'imagine que ça doit être magnifique également ?!" J'attrapais mon téléphone, puisque nous étions entrain de papoter on pouvait bien regarder des images sur internet, je tapais le nom du tunnel et je découvrais une allée de glycérine dans des tons mauve, rose et blanc. "C'est sublime ! Pour un mariage ça en jette !" Je riais légèrement faisant référence à ma collection sur le thème japonais. "Est-ce que tu aimerais y retourner ? D'ailleurs, tu as toujours de la famille là-bas ?" Je n'avais jamais vraiment abordé ce sujet avec lui ayant peur de sa réaction, je ne voulais pas le blesser ou lui faire penser à des choses triste. "Enfin, tu n'es pas obligé de m'en parler, si tu ne te sens pas prêt pour ça." Je lui souriais avant de glisser mes doigts dans sa main gauche.

@Eiji Takuma - Heureusement qu'on partageait la même chambre avec Eiji, sinon, j'aurais surement été sédatée par les infirmiers pour mon agitation et ils n'auraient pas cherchés plus loin à comprendre ce que j'avais. Heureusement également que, Eiji avait été capable de rejoindre mon lit et avait trouvé une solution pour me tirer de mon cauchemar, est-ce que ça voulait dire que j'allais connaître un stress post-traumatique ? Il faudrait que j'en touche deux mots avec Isy pour qu'il m'éclaire là-dessus. "Je suis là..." Je souriais doucement avant de me décaler pour qu'il puisse venir s'installer à côté de moi sous la couverture.

Je veux en apprendre plus sur le Japon, j'ai envie qu'il m'en parle, qu'il me fasse découvrir ce pays, son pays ! Je découvre alors un tunnel de fleurs et une falaise d'où on peut sauter pour faire trempette. Tout ça doit être magnifique et j'avais tellement hâte de pouvoir découvrir ça de mes propres yeux, bien que pour l'heure, on était loin de voyager. Il fallait déjà qu'on puisse se remettre sur pieds, qu'on puisse rentrer chez nous et qu'on arrive à reprendre notre vie où on l'avait laissé. "Mais tellement et c'est vraiment super apaisant comme endroit ! Pour le coup, je sais que tu aimerais. Je te connais tout de même." Je souris doucement avant de l'entendre me dire qu'il aime les endroits avec des légendes. Je lui raconte donc le rocher Uluru qui abrite le serpent arc en ciel, une légende que j'ai toujours aimé. Et j'imagine que le Japon regorge aussi de château et temples. "Nous avons plusieurs points en communs. Et oui, il y en a énormément !" Je hoche doucement la tête et j'en profite pour attraper mon téléphone portable sur la table de nuit.

Je regards le tunnel de fleurs et j'imagine parfaitement cet endroit pour un mariage. "Pour un mariage ?" Je le regards rapidement, "Oui...Qu'est-ce qui y a ?" Je réalise soudainement qu'il pensait peut-être que je parlais de nous, "Oh ! Je parlais juste pour une séance photo pour mes créations..." Je souriais un peu, "Ne te stress pas ! Je vais pas te demander en mariage demain." Je ris légèrement à ma remarque, pour l'instant, je n'étais pas prête de repasser un anneau à mon doigt et puis, il fallait qu'on profite au maximum. D'ailleurs, j'étais curieuse de savoir si, il avait encore de la famille dans son pays natal. "Non, je n'ai plus personne depuis que mes parents sont morts... J'ai été abandonné comme une merde par mes grands-parents après le décès. D'ailleurs, ils sont morts aussi." C'était tout de même triste de savoir qu'il n'avait plus personne et surtout que ses grands-parents ne l'avaient pas aidés même sans son retour au pays. Ils auraient pu lui envoyer de l'argent pour l'aider à vivre.

"Demo, tu es ma famille. Avec Keïla et je suis prêt pour l'agrandir moi aussi." Je plonge mon regard dans le sien avant de pencher doucement la tête pour venir poser mes lèvres contre les siennes. Le tuyau est plutôt dérangeant, mais je suis plutôt fière qu'on arrive à échanger un baiser plein de passion. "Aishiteru ma reine de cœur." Je souris en glissant ma main dans ses cheveux. "Est-ce que tu vas un peu mieux ?" Je hoche doucement la tête, "Oui...Grâce à toi, je vais mieux...Mais, s'il te plaît ne part pas dans ton lit, reste avec moi encore...Je n'aime pas le fait qu'on soit séparé !" Je reposais un peu mes lèvres contre les siennes avant de caler mon front contre le sien et de venir frotter sa joue avec mon pouce, "Je t'aime Otto ! Merci d'être entrer dans ma vie aussi atypiquement !" Je riais légèrement resserrant un peu mon corps contre le sien en faisant attention de ne pas lui faire mal.

@Eiji Takuma - J'avais sentie que Eiji semblait tiquer sur mon évocation du mariage, je le regardais curieusement avant de lui dire que j'avais pensé à mes créations et que je n'allais certainement pas le demander en mariage demain en riant légèrement. "Ah d'accord, j'ai compris. Tu vois... j'ai raison, tu ne m'aimes pas en fait ." Je haussais un sourcil qu'il ne pouvait pas percevoir dans la pénombre, il était évident qu'un certains stress s'était fais sentir. "Je ne stress pas ! j'ai juste eu mal d'abord !" Je glissais mes doigts sur le bandage, "Ah oui ?! Vraiment ?!" Lançais-je un temps soit peu taquine. "C'est de ta faute ! je ne veux surtout pas que tu te maries avec un autre." Je me tournais un peu vers lui, "Me marier avec un autre ?! C'est impensable...Mais dis moi...Est-ce que ça veut dire que tu envisage de te marier...Avec moi ?" Je sentais mon coeur tambouriner dans ma poitrine, l'idée n'était pas pour me déplaire, mais si Oscar avait raison finalement ? Si j'étais une personne égoïste incapable de faire passer le besoin de l'autre avant le mien ? Je décidais tout de même de laisser mes doutes de côtés pour venir l'embrasser une nouvelle fois sans qu'il puisse avoir l'occasion de répondre à ma question.

"Je vais rester, c'est promis." Pour toujours ? Est-ce que je pouvais avoir cet espoir ? Est-ce que cette fois s'était l'homme de ma vie, j'osais le croire surtout lorsque j'écoutais mon coeur et mon esprit me crier qu'avec lui je pourrais être bien. "Gomen..." Je le vois retirer le tuyau dans son nez pour prolonger notre baiser, "Merci d'être toujours restée aussi..." Je glisse mes doigts sur le tuyau pour le remettre dans son nez, "J'aimerais que tu reste encore alors ne le retire pas !" Je souris doucement, "J'arrive parfaitement à t'embrasser avec...Et puis ça rajoute un challenge supplémentaire !" Je riais légèrement avant d'avancer une nouvelle fois mes lèvres contre les siennes. "Je m'en veux tellement... De n'être pas arrivé à tant ; avant ce coup de couteau." Je souris en sentant sa main glisser sur le bandage, "Et moi je te conseil de ne pas trop jouer sur cette zone si, tu ne veux pas que ça me donne des idées plus torride..." Je lui lançais un clin d'oeil en rigolant, ça faisait du bien de rire et de ne plus penser à rien.

"Je t'interdis de partir de ma vie... Ok ?..." Je hoche la tête, "Promis ! Je resterais accroché à toi ! Tu vas finir par ne plus pouvoir me supporter..." Je glisse doucement mes doigts sur sa mâchoire avant de descendre délicatement sur son torse bandé, "Tu sais ce qui est bien à l'hôpital...C'est que les chemises de nuit sont tellement fine qu'on peut tout sentir à travers...Et même si tu as des bandages...Je sens quand même tes muscles..." Je me basculais doucement vers lui pour venir embrasser son cou tout en évitant le tuyau d'oxygène.

@Eiji Takuma - "Peut-être..." Je hausse un sourcil face à cette réponse, est-ce qu'il envisageait sérieusement qu'on se marie ? Je ne savais plus très bien ce que je devais penser de ma personne, mais l'idée était très tentante, surtout avec Eiji. Il me faisait vivre des émotions que même Oscar n'avait jamais réussi à me faire vivre. On est sur la même longueur d'onde et on semble regarder dans le même sens, alors pourquoi pas ? Bien que j'avais les paroles de mon ex-mari en tête, mais il est fou ! Pourquoi croire un fou ? Parce que peut-être il y a une part de réalité ?

Je sors de mes pensées en sentant les lèvres du japonais contre les miennes, j'aime sentir ce contact, il me fait tout oublier, il me fait vibrer. Sa main glisse sur ma cuisse blessé et déclenche immédiatement un brasier dans mon être. Je retire mes lèvres pour remettre le tuyau afin qu'il puisse respirer correctement, il ne voulait pas que je pars et moi, je ne voulais pas non plus qu'il me quitte. "C'est gentil... Bee." Je ris légèrement en lui indiquant que ça rajoute un challenge supplémentaire. "Les challenges ? Tu aimes ça ?" Je hoche doucement la tête avant de venir répondre à son baiser tandis que ma langue retrouve la sienne dans une valse bien connu. "C'est plutôt le contraire, plus amoureux et pot de colle que moi il n'y a pas ; mademoiselle Jensen." Sa main sur ma cuisse, le fait qu'il me nomme ainsi mon être était enflammé par le désir même si, nous étions dans un hôpital et complètement cassé.

Je venais embrasser son cou tandis que ma main venait glisser délicatement sur son torse me réjouissant de la finesse du tissu de la chemise d'hôpital. "Tu lances ton jeu préféré ma reine de cœur pourtant blessée ? Tu es certaines ?" Je hoche doucement la tête avant de remonter mes lèvres vers son oreille, "Oui ! J'en suis certaine...Mais si tu veux qu'on s'arrête là alors...On arrête." Je me redresse pour lui sourire ne voulant pas lui faire mal. "Je me demande si ce n'est pas toi la sorcière finalement ?" Je sens sa main venir se glisser sous mon haut et mon coeur rate un battement, mes mains glissent autour de son visage pour l'embrasser plus intensément tandis que mon corps venait se coller d'avantage au sien. Je commençais à sentir la chaleur s'inviter dans mon organisme, mes mains venaient se fondre dans ses cheveux le forçant a intensifier encore un peu plus notre baiser. Je prenais soin tout de même d'être délicate pour ne pas lui faire mal d'avantage.