Soudainement je l'entends, "Je glisse !" J'ai juste le temps de me redresser pour voir le chariot médical basculer et alors que le corps d'Eiji glisse en dehors du lit, le mien est entraîné dans le mouvement, je tente de me rattraper à la couverture mais, celle-ci est emmené avec moi. Je saisis la première chose qui tombe sous ma main et c'est le corps d'Eiji. Mon corps s'emmêle dans la couverture avant de tomber, je pensais heurter violemment le sol, mais au lieu de ça je me retrouve sur le corps déjà meurtrie d'Eiji. Je sens la douleur dans ma cuisse qui se propage et je tente de faire abstraction de celle-ci, j'avais dû faire bien plus mal au japonais. "Pardon ! Est-ce que ça va ?" J'entends le moniteur qui doit prendre les constantes du coeur d'Eiji biper dans tout les sens, le tuyau qui l'aide à respirer à disparut de son nez et je regards autour de nous. Je roule sur le côté pour ne pas l'écraser d'avantage tandis que la porte de la chambre s'ouvre brusquement, une infirmière rentre avant d'appuyer sur le bouton à côté de la porte. Je fixe un instant Eiji avant d'exploser de rire face à notre maladresse tandis que l'infirmière semble totalement affolée. Pour ma part, je suis partie dans un fou rire et je n'arrive plus à m'arrêter.

Je fais signe aux infirmières qui débarquent d'aller aider Eiji tandis que je suis toujours entrain de rire et que je peux parfaitement me débrouiller pour me relever. J'arrive à me mettre à genoux tandis qu'une infirmière me fait de gros yeux, j'attrape la table de nuit pour me remettre debout. "C'est bon ! Tout vas bien !" Je fais un signe de main à une des soignantes pour qu'elle me laisse tranquille. Je n'aimais pas être dépendante des gens et surement pas des soignants de l'hôpital. Personne ne semble vouloir comprendre ce qui s'est passé pour qu'on se retrouve dans cette situation et c'est mieux ainsi.

@Eiji Takuma - C'était tellement intense, mais voilà qu'on glisse du lit tout s'emmêle et dans un fracas, tout tombe au sol. Nos corps suivent le mouvement et alors que je tente de me rattraper je suis entraîné par le corps d'Eiji. Je me retrouve rapidement sur lui, "Tu t'es pas fait trop mal ?" Je lui demande en même temps si, je ne lui ai pas fais mal comme un goût de déjà vu. "Un peu mal à l'épaule... mais j'aime bien, reste sur moi si tu veux. Est-ce que J'ai vraiment dit ça ?" Je ne peux m'empêcher de rire et je roule sur le sol avant d'exploser littéralement de rire. Je revois la scène de notre chute et j'imagine tellement ce que ça aurait pu donner si, on avait été filmé. L'infirmière qui arrive dans la chambre semble inquiète par la situation, mais heureusement elle ne pose aucune question. Tant mieux, car je n'aurais pas aimé lui raconter qu'on était entrain de faire des trucs d'adulte avant de s'effondrer au sol. "Vous inquiétez pas madame !" Je me mets à genoux et je sens la main d'Eiji se poser sur mes fesses pour me donner l'impulsion afin de me relever. "Venez l'aider s'il vous plaît !" Je continue de rire aussi tandis que je fais signe à l'infirmière ne voulant pas de son aide. Je ne supporte pas qu'on puisse me prendre pour une faible, je suis capable de beaucoup de chose et surtout de surmonter les douleurs. D'ailleurs, je ris tellement que j'ai mal aux abdominaux, mais ça fait tellement de bien et je me sens tellement vivante à présent. Agrippé à la table de nuit, je regard Eiji toujours au sol et l'infirmière.

Je commence à voir ses mains qui se baladent sur son corps, si au départ j'estime que c'est simplement pour vérifier que tout vas bien, je commence à trouver les secondes un peu trop longue. "ça va aller beau jeune homme ?" Je la vois glisser ses doigts dans ses cheveux et mon sang ne fait qu'un tour. Je lâche la table de nuit et j'appuie mon poids sur mes jambes pour me rapprocher d'elle, j'attrape son poignet avant de plonger mon regard sombre dans le sien. "N'allait pas outrepasser ce que vous avez le droit, si vous souhaitez continuer de travailler dans cet hôpital madame ! Je ne suis pas certaine que le directeur apprécierait de savoir que vous, vous permettez de ploter les patients !" Je ne lâche pas son poignet et je sers d'avantage, tellement que mes articulations deviennent blanche, je soutiens son regard tandis que je remarque qu'elle commence à avoir mal. Je me redresse sans lâcher son poignet la forçant à faire la même chose que moi, je me rapproche d'elle avant d'approcher ma bouche de son oreille, "Maintenant vous allez l'aider à se relever sans avoir les mains baladeuses !" Je relâche enfin ma prise remarquant que j'avais laissé des marques, elle fronce les sourcils en me regardant et je ne peux m'empêcher de pencher la tête sur le côté en lui lançant un petit sourire en coin. Oui, je suis sadique quand je suis jalouse et qu'on touche à ce qui m'appartient ! Je croise les bras sur ma poitrine tout en surveillant les moindres gestes de l'infirmière, elle pouvait s'estimer heureuse, j'avais été plutôt cool avec elle.