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 (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptySam 4 Mar 2023 - 2:12


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 873483867

« Chut princesse, chut… » En berçant doucement Micah, je tente de calmer sa crise de larmes. Même les jouets qui servent habituellement de botte secrète, ceux qui désamorcent le moindre de ses chagrins, elle n’en veut pas. Elle les boude et les repousse lorsque je tente de les lui tendre si bien que, après plusieurs tentatives, je me suis rabattue sur une technique vieille comme le monde : tenir ma fille contre moi et lui chuchoter des paroles rassurantes à l”oreille. Sauf que rien n’y fait : elle continue de s’époumoner sans raison apparente puisqu’elle a le ventre plein, une couche propre et que sa dernière sieste n’est pas assez loin pour qu’il s’agisse d’une manifestation de fatigue.

Elle étouffe, ma fille.  

Je ne me l’avoue pas, mais je sais ce qui, depuis ces cinq derniers jours, la perturbe. Parce que sa sécurité est devenue notre obsession - comment pourrait-ce être différent, puisque ma Némésis projette de lui ôter la vie - elle ne met plus le moindre pied dehors : ici, nous sommes certains qu’elle est en sécurité. Lou Aberline ne connaît pas l’emplacement de notre domicile, elle ne pourrait pas l’apprendre même si elle torturait jusqu’au dernier de mes nos employés et pour cause : il s’agit d’un secret absolu. Personne ne sait où nous logeons, personne à par Ruth et Callum. La nourrice de notre fille n’est pas compromise. Quant à Callum, il ne serait pas là, posté en surveillance sur le patio de la maison, si je n’avais pas une confiance totale en lui. Elle me vient d’Amos, mais force est de constater que j’ai eu raison de le suivre les yeux fermés. En plus d’un an, jamais l’ancien frère d’arme ne m’a jamais donné la moindre raison de douter de sa loyauté et de son efficacité. Il est entièrement dédié à notre famille.

Micah étouffe, elle a besoin de prendre l’air, d’être stimulée par des éléments extérieurs à ce loft qu’elle connaît par cœur et dans lequel elle s’ennuie. Elle est à l’âge auquel, pour se développer, elle doit voir, sentir, toucher et goûter et à chaque nouvelle crise de nerfs, j’ai l’impression d’échouer. Je fais les cent pas à l’intérieur du loft, je tente de la bercer de mille et une façons mais rien n’y fait : elle s’époumone depuis presque vingt minutes sans que je n’arrive à y faire quoi que ce soit.

Finalement, au bout de près de quarante cinq minutes à tout essayer pour la calmer, je me suis résignée. Installée sur le sofa, j’ai gardé ma fille dans mes bras mais sans nourrir le moindre espoir quant à mes capacités à la calmer. Elle a pleuré toutes les larmes de son corps, avant de finir par s’endormir dans mes bras. Moi, je n’ai pas osé bouger, de peur de la réveiller et que les larmes reprennent de plus belles et, lorsqu’Amos passe la porte de chez nous, je suis encore là, appuyée contre le dossier du sofa, ma fille endormie contre ma poitrine. Lorsque mon regard croise celui d’Amos, je porte mon index contre mes lèvres, pour lui faire signe de ne pas parler trop fort. J’aime ma fille, mais ses pleurs sont l’un des bruits les plus crève-cœur pour la mère que je suis et je suis à fleur de peau : je ne veux pas prendre le risque de la réveiller. Le plus délicatement possible, je me redresse pour ne plus être enfoncée dans le canapé. « Elle vient de s’endormir. » Evidemment, je chuchote le plus bas possible pour que rien ne puisse troubler le sommeil de notre fille. « J’arriverai pas à la rendormir si elle se réveille. » Ou plutôt, je n’arriverai pas à affronter ses peurs sans fondre en larmes, des larmes de nerf. « Tu crois que tu arriverais à la porter jusqu’à son lit sans la réveiller ? » Amos semble posséder un talent, une sorte de pouvoir magique lorsqu’il s’agit de récupérer Micah où qu’elle se soit endormie pour la coucher sans troubler son sommeil. Peut-être est-ce parce que, pour lui, contrairement à moi, elle représente toujours un poids plume qu’il peut manipuler sans souci. Peut-être possède-t-il juste un pouvoir tranquillisant sur elle. N’est-ce pas injuste, de l’avoir portée pendant huit mois et demi pour qu’au final, ce soit l’odeur de son père qui l’apaise plus que mon parfum à moi ?  La vérité, c’est que si certaines mères s’en formalisent, je m’en moque ou, au contraire, j’en tire tendresse et fierté. Cette fois ne fait pas exception : lorsqu’il récupère Micah dans mes bras, et que sa tête retombe mollement contre le sien sans qu’elle n’ouvre les yeux, je pousse un soupir de soulagement, et je les observe sans envier leur complicité, mais avec un amour qui me dévore le ventre. « Tu devrais aller la mettre dans son lit. » Lit qui a élu domicile dans notre chambre, temporairement. Je suis consciente que c’est faire dix pas en arrière en ce qui concerne l’indépendance de notre princesse et sa capacité à s’endormir seule, mais nous n’avons même pas eu à nous concerter. Il était hors de question de la savoir si loin pendant toute la nuit, pas avoir cette menace qui plane au-dessus de sa tête.

Amos disparaît à l’étage et, lorsqu’il reparaît, je suis toujours assise sur le canapé, occupée à masser les muscles de mes épaules, endoloris d’être restée dans une position inconfortable sans oser bouger, fatigués d’avoir supporté le poids de ma fille pendant autant de temps sans la moindre pause. Le regard voilé par une dose de détresse et un soupçon de mélancolie, je m’adresse à lui sans tenter de cacher que je suis désemparée par les chagrins et angoisses de Micah qui prennent bien plus de place. « Elle pleurait depuis presque une heure, avant de s’endormir. » La tension qui l’entoure est contagieuse pour le petit être innocent qu’elle est. Et si nous essayons de tout faire pour ne pas l’impacter, il y a des choses que nous ne pouvons pas contrôler. « Sans que j’arrive à la calmer. Elle n’avait plus fait ça depuis longtemps. »





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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptySam 4 Mar 2023 - 20:24




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

Difficile de ne pas me replonger dans les plus tristes instants de mon sevrage quand Raelyn et moi ne pouvons à nouveau plus nous présenter au casino ensemble. Un parent de Micah doit rester au loft, tout le temps. Lorsque le tour de garde de Raelyn survient, j’insiste pour que mon frère d’armes l’accompagne, non pas que je doute des capacités de mon épouse à se charger elle-même de sa sécurité, mais pour permettre à mes angoisses de ne pas prendre le pas sur ma formation militaire. Jusqu’ici, elle nous aura aidé. Elle m’a permis de garder la tête plus ou moins froide et ce n’est pas vain. J’ai toujours en mémoire le désespoir de ma conjointe, la semaine dernière, dans la salle de bain. Elle a réclamé mes bras, des baisers et la chaleur de mon corps contre le sien pour y puiser du réconfort. Je me rappelle aussi de sa peur dès lors qu’un bruit anodin nous a tirés du sommeil léger des parents veillant leur poupon. Alors, quoique j’oeuvre moins à l’expansion de notre empire qu’à le maintenir sur les flots de la prospérité, j’ai rangé dans un placard sourire et sympathie. Je salue en grognant. Je reçois les informations les plus banales d’un hochement de tête. Je ne m’intéresse sincèrement qu’au message reçu par les membres du service de sécurité. Mon coeur s’apaise pour un acronyme : RAS. Pour le moment, tout va bien. Tout est sous contrôle. Certes, je manifeste toujours une grande prudence à l’heure où il convient de rentrer au loft. Je ne conduis plus, je change de véhicule dans des endroits reculés sous la haute surveillance des équipes de Callum. Le chauffeur emprunte des détours de près d’une demi-heure - voire plus - pour semer d’éventuelles indésirables qui nous filerait. Jusqu’ici, d’aucuns sous les ordres de Lou s’y sont risqués. Pour combien de temps ? Je l’ignore. Tôt ou tard, elle accélèrera son plan de vengeance. Sur l’heure, je jurerais qu’elle nous maintient dans la peur dans l’espoir que nous commettions une erreur et elle arrivera. Personne ne peut supporter une telle pression sans flancher, si bien qu’il y a de cela trois jours, je me suis entretenu en privé avec Callum afin de lui soumettre l’unique solution qui nous sauvera tous : eloigner Micah de Brisbane, sans sa mère, sans moi, juste avec lui, ce père qui sait s’y prendre avec les enfants et qui ne lui est plus tout à fait étranger. Il a acquiescé, grimacé et j’ai confirmé son intuition : il me faudra plus qu’un verre d’eau pour faire avaler la pilule à Raelyn. Ai-je néanmoins d’autres choix que d’affronter le marasme d’émotions qui la traversera ? Ai-je une autre option à disposition alors que je suis accueilli chez moi par une injonction qui transpire l’urgence ? L’ordre est clair : pas un geste brusque, pas d’enjambées lourdes et tapageuses pour embrasser les prunelles de mes yeux. Juste de la délicatesse, du silence, des chuchotements à peine audible plutôt que d’éveiller l’enfant dont les joues sont rosies d’avoir trop pleuré. «Oui. Donne-la-moi.» ai-je déclaré sans m’avancer. J’ai sur ma fille une sorte de pouvoir d’apaisement qui m’échappe et qui m’enchante. Elle ne moufte pas quand elle change de bras. Sa respiration demeure profonde tandis que je grimpe un à un les escaliers d’un pas lent et elle s’installe par habitude dans son lit, migré dans la suite parentale, sans ouvrir un oeil. J’ai profité de cet intermède pour me débarrasser de mon costume au profit d’une tenue d’intérieur. Je me suis toujours senti plus à l’aise dans mes jeans et t-shirts que dans des pantalon, chemises et cravate dans lesquels j’ai l’impression d’étouffer. Or, j’ai besoin d’être confortable dans mes “baskets” puisque l’heure est venue d’entamer les discussions qui fâcheront. Aurais-je nourri le doute du contraire que retrouver ma dulcinée se massant la nuque et nerveusement éreintée qu’il se serait envolé.

D’instinct, je me suis glissé derrière elle et mes mains se sont substituées aux siennes. J’exerce une pression sur ses cervicales qui, je l’espère, la décontracteront. J’y ai aussi déposé quelques baisers avant de l’inviter à se tourner vers moi, que je puisse en abandonner un autre sur ses lèvres. «Bonsoir.» lui ai-je murmuré à l’oreille, espérant que la douceur lui ouvrira l’esprit. «Une heure, sans s’arrêter. Elle doit être épuisée. Et, toi aussi. Je peux retourner au casino à ta place. Ou rester avec toi. Il n’y a rien de pressant sur le feu, pas même en sous-sol.» Assis derrière elle sur le canapé, mes jambes entourant sa taille et se nouant aux siennes, je l’ai invitée à poser l’arrière de son crâne sur mon torse. «On ne peut pas la garder enfermée ici. Elle a besoin de sortir, de voir le monde, de s’aérer. Elle ne doit pas non plus comprendre pourquoi Ruth n’est pas là. Il faut lui changer les idées, Rae et, ici, ce n’est pas possible.» J’ai embrassé son front et maintenant que je m’apprête à entrer dans les détails, je lui intime mon désir qu’elle se tourne dans ma direction. « Là, ce qu’on lui impose, ça l’impacte. Je suis aussi conscient qu’on ne pourra pas la protéger de tout vu ce qu’il se passe en ce moment, mais on est en train de faire pis que mieux, Rae. Il faut qu’elle respire et elle ne peut pas le faire librement ici. Ailleurs, par contre…» Un pas à la fois. Devant un trois services autour du citron, on mange l’entrée, puis le plat et, pour finir, le dessert. On déguste, dans tous les sens du terme, malgré les aigreurs d’estomac. C’est mon enjeu : parvenir à rendre plus agréable la saveur du menu. Je viens de lui servir l’entrée.



Dernière édition par Amos Taylor le Mar 7 Mar 2023 - 15:21, édité 2 fois
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Raelyn Blackwell
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MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyDim 5 Mar 2023 - 19:18


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 873483867

« Oui. Donne-la-moi. » Amos me soulage du fardeau, non pas que représente ma fille, mais ses pleurs incessants et la crainte qu’elle puisse se réveiller et recommencer d’une seconde à l’autre. Le spectacle des joues rougies de mon bébé, signe d’un gros chagrin, me serre le cœur. Moi, ce sont mes yeux qui paraissent injectés de sang, non pas faute d’avoir pleuré, mais en signe d’épuisement. Épuisée, je le suis autant mentalement que physiquement, si bien que je ne suis pas Amos à l’étage. Je profite de ces quelques secondes de silence, de calme et de tranquillité qui me sont offertes après ce qui m’a semblé être un combat. Je me sens renvoyée aux premiers mois de vie de Micah, à l’époque à laquelle j’avais du mal à gérer ses pleurs, ses frustrations et ma nouvelle identité de mère. A l’époque, Amos m’avait rassurée en me disant qu’il s’agissait de pleurs de déchargement, que cela signifiait que ma fille était assez en confiance avec moi pour se laisser après une journée fatiguante et trop stimulante pour le nouveau-né qu’elle était. Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’être en échec. Certes, je protège ma fille, mais elle ne s’épanouit plus puisqu’elle est enfermée. Si elle pleure dans mes bras, c’est parce que je ne suis pas à la hauteur de ses besoins et, alors que je masse mes cervicales, j’ai besoin de fermer les yeux quelques secondes pour encaisser. Je ressens, une fois de plus, une poussée de violence à l’égard de la responsable de cette situation : Lou. Ne lui a-t-on jamais dit qu’il était dangereux de s’en prendre au petit d’une lionne ?

Amos se glisse derrière moi et, lorsque ses mains puissantes remplacent les miennes, je pousse un grognement de douleur, mais un soupir de soulagement. Le simple contact de ses doigts sur ma peau me détend, et ses gestes me décontractent tant que je laisse ma tête tomber en avant, m’abandonnant à son massage. « Bonsoir. » Je rouvre les yeux et, plutôt que de me contenter d’une réponse, j’appuie mon dos contre son torse. « Merci. » Ses mains continuent de s’affairer sur mes tensions musculaires, et sa simple présence allège ma charge mentale. « C’est presque injuste cet effet que tu as sur elle. » J’esquisse un sourire, mais le coeur n’y est pas, pas parce que je suis réellement jalouse, mais parce que je suis épuisée et préoccupée par la situation.

« Une heure, sans s’arrêter. Elle doit être épuisée. Et, toi aussi. Je peux retourner au casino à ta place. Ou rester avec toi. Il n’y a rien de pressant sur le feu, pas même en sous-sol. » Elle est épuisée, et je le suis également. Là-dessus, il n’y a aucun point sur lequel je ressens le besoin de rebondir. Amos nous connaît mère comme fille et anticipe nos besoins. « Elle s’est endormie en sanglotant… » Le silence volontaire à la fin de ma phrase dit pour moi ce que je n’ose énoncer à voix haute : cela m’a brisé le cœur. Amos dépose un baiser sur mes cheveux, à l’arrière de mon crâne, et je lui murmure une supplique. « Reste. » Je ne foulerai pas le sol de l’Octopus ce soir, et j’aspire à le conserver près de moi. Il enroule ses jambes autour de mon corps, m’invite à m’appuyer un peu plus contre lui et je me laisse aller, je pose ma tête contre son torse. Il l’a dit lui-même : aucune urgence ne nécessite notre supervision. « J’enverrai un message à Carly. Elle tiendra tout le monde à l'œil. » Ou en tout cas, mes équipes. Les employés du Casino sont bien plus dociles, dans l’ensemble, et bien moins susceptibles de nous attirer des ennuis. « Kayden travaille ce soir, en plus. » Le chef de la sécurité de l’Octopus supervisera le tout, et nous n’avons pas à nous inquiéter de rater une soirée de forte affluence : le mardi n’est pas le soir où l’activité bat le plus son plein. « On ne peut pas la garder enfermée ici. Elle a besoin de sortir, de voir le monde, de s’aérer. Elle ne doit pas non plus comprendre pourquoi Ruth n’est pas là. Il faut lui changer les idées, Rae et, ici, ce n’est pas possible. » Je ferme à nouveau les yeux et secoue la tête, presque comme une enfant capricieuse. Je le sais, ce qu’Amos sous-entend. Je ne suis pas capable de deviner ses plans en détail, mais je ne suis pas idiote : j’en suis venue à la même conclusion que lui. Sauf que, pour l’instant, je me complais dans le déni. Je refuse de voir ce que j’ai sous les yeux, et je refuse de voir qu’une solution, il y en a une, parce qu’elle me semble impossible à envisager. Micah est une extension de moi, elle est une extension de nous. Sa place est avec nous. « Là, ce qu’on lui impose, ça l’impacte. Je suis aussi conscient qu’on ne pourra pas la protéger de tout vu ce qu’il se passe en ce moment, mais on est en train de faire pis que mieux, Rae. Il faut qu’elle respire et elle ne peut pas le faire librement ici. Ailleurs, par contre… » - « C’est avec nous sa place. » Pas ailleurs si nous n’y sommes pas. « Et la nôtre est ici, pour nous assurer qu’Aberline ne fera rien. » Si je suis si ferme - et fermée - c’est parce que l’idée de laisser Micah me terrorise, pas parce que j’entends décider pour deux, faute à mon fort caractère. « Et tant qu’elle respirera, Micah sera en danger. » Autrement dit : il nous faut rester à Brisbane pour nous occuper de l’élément perturbateur. « C’est temporaire. Elle est enfermée, mais c’est temporaire, ça passera. » Ce problème trouvera une solution, radicale ou mesurée, mais il en trouvera une. « Me dit pas que tu l’imagines ailleurs. » Ne me dit pas que tu l’imagines loin de nous.





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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyMar 7 Mar 2023 - 15:19




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

Je n’ai pas le coeur à rire, pourtant, je fais semblant. Je fais mine d’être amusé par les constatations flatteurs de ma partenaire autour de ma complicité avec notre fille. Je feins pour ne pas l’alarmer, mais non… rien ne prête à rire depuis la visite de Solas. Plus rien… depuis mon retour au loft. J’ai porté jusqu’à son lit une petite fille tendue d’avoir trop pleuré sur l’ennui. J’ai retrouvé mon épouse roidie par le poids de son bébé d’un an et agacée par son impuissance à la calmer. Tout ce qui serait susceptible de sortir de ma bouche ressemblerait à “Il n’est pas éternel, cet effet.” Au lieu de ça, j’embrasse, je masse et j’entoure mon couple d’une douceur inouïe. Rae en a besoin et je ne tiens pas figure d’exception. Ce n’est donc ni une manœuvre calculée ni un geste désespérément égoïste ou hypocrite. Je puise plutôt dans la sagesse de cette accolade d’une bonne dose de courage. J’en déterre une tonne puisqu’il m’en faudra au moins autant pour cracher le morceau le plus douloureux de mes plans d’attaque et de survie. Nous éloigner de Micah ne me réjouit pas. En outre, je pressens que la réaction de sa maman s’apparentera à une opposition d’ordre émotionnel. Elle sera légitime, me brisera le cœur une seconde fois - la première est survenue lorsque séparer de nous notre enfant pour son bien m’a sauté à la gorge - et je crains que, aussi probants soient mes arguments, je finisse par lâcher la barre faute à mes propres sentiments. Ils sont le reflet de ceux de mon passé, quand j'embarquais sur un navire de guerre pour une mission à durée indéterminée. Alors s'éveillaient en moi peur et culpabilité : la peur que mes traits ou mon parfum soient plus étranger que familier à Sofia ; la culpabilité des père absent par dépit qui ratent les étapes cruciales de l’évolution de leur bébé. Qu’importe son âge, je n’étais pas là pour la border, pour la consoler de ses cauchemars, pour la rassurer après des difficultés scolaires, pour m’attabler avec elle pour l’aider à ses devoirs. “Je n’étais pas là…” ou rarement, si bien que je frémis que mes traumas d’hier s'imposent à ce présent que je me vantais, avant l’intervention d’Aberline, d’être presque parfait. Le seul problème de mon couple dépendait de mon addiction. J’ai cumulé les efforts. Vont-ils voler en éclats alors que ma famille est décomposée ? Vais-je tenir les coups ? Je me fie à ma certitude : nous serons toujours deux. Certes, défalquer d’un appendice vitale, mais je pourrai en parler, je pourrai faire rouler mon alliance autour de mon annulaire pour appeler à l’aide sans avoir à prononcer le moindre mot. J’apprendrai à faire fi de ma déception d’être un poid supplémentaire sur les épaules de la maman meurtrie par l’exil de notre gamine. «J’ai vu. Elle était toute rouge. Et, je vais rester avec toi.» lui ai-je promis, réfléchissant à la façon dont il convient d’agrainer la raison d’une tête née et rassemblant mes travers de tête de mule pour ne surtout pas céder devant le chagrin de ma conjointe. Ainsi ai-je distribué la vérité avec parcimonie. Avant toute chose, je commence par le pragmatisme. J’énonce des faits vérifiables : la petite s’ennuie, elle a besoin de respirer, de continuer à découvrir son univers, à retrouver ses points de repères et notre présence perpétuelle n’en fait pas partie. Je rappelle ensuite la dangerosité pour elle, comme pour nous, de rester dans l’expectative que quelque chose se produise, un assaille qui nous surprendra et avec laquelle nous aurons à composer. Homme d’action, je préfère anticiper et agir, seule manière d’éviter les pièges du hasard.

Sans surprise, et probablement parce que je suis plus transparent qu’une fenêtre lavée au vinaigre ou l’ammoniac, Raelyn se défend des hypothèses suggérées par mes allégations. Elle gigote entre mes bras que j’entoure des miens. De mes mains, je flatte ses avant-bras soupçonnant que ses ongles arracheront bientôt sa peau nue par réflexe. « Sa place est avec nous seulement si elle n’est pas malheureuse. Raelyn, une heure de pleurs sans s’arrêter. C’est pas évocateur d’un bébé qui respire la joie de vivre.» ai-je déclaré, à voix basse, le ton mesuré, mais chargé de chagrin. «Et la nôtre est bien ici, mais pas avec les pieds et les poings liés ou la situation n’aura rien de temporaire.» Combien de temps durera-t-il, ce statu quo qui plonge chacun d’entre nous - Callum y compris - dans la méfiance ? Dans le doute ? Dans une atmosphère malsaine et sur laquelle nous sommes, pour l’instant, impuissant. «Alors, non, je ne l’imagine pas ailleurs parce que ça me plaît. Je l’imagine ailleurs parce que c’est ce qu’il y a de mieux pour elle.» La conversation se gâtera dans les trente secondes à venir et je n’ai pas exposé la moitié de mon stratagème. Convaincre ma femme s’annonce compliqué, mais honnêteté serait d’admettre qu’à défaut de m’y être préparer - je n’ai pas eu le temps - je ne suis pas surpris. «Si tu as une autre idée, je ne suis pas fermé. Je ne demanderais pas mieux qu’elle reste avec nous. C’est difficile pour moi aussi, tu sais. » C’est une évidence. Elle n’a simplement pas enfilé la bonne paire de lunettes, mais ça viendra : j’ai foi en son intelligence. «Mais, on est en train de perdre le contrôle. On laisse à Lou le plein pouvoir. Elle est en train de régenter la façon dont on vit. Elle impacte la petite. Elle la tue déjà à petits feux sans même l’avoir approchée. Plus on va s’obstiner, plus on sera à bout et plus on sera susceptible de faire des conneries. Tu ne crois pas qu’il est grand temps qu’on fasse ce qu’on fait le mieux ? » Autrement dit, décider, frapper là où ça fait mal et, surtout, où l’on ne nous attend pas. «Depuis quand Lou Aberline a du pouvoir sur nous ? Qui est-elle pour qu’on reste tous enfermés là ? Qui est-elle pour qu’on la laisse faire du mal à notre fille psychologiquement ? » me suis-je enquis plus sincère que jamais, espérant ranimer la personnalité vindicative de ma dulcinée, celle que j’ai invité à pivoter dans mes bras, qu’elle lise dans mon regard tant ma détresse que ma détermination.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyMar 7 Mar 2023 - 20:45


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 873483867

Lorsqu’Amos m’embrasse, m’enlace et masse mes muscles endoloris, je n’envisage pas qu’il est en train de me passer de la pommade ou, en tout cas, de préparer le terrain pour une discussion difficile. Je m’abandonne entièrement à ses mains et ses lèvres et aux marques de douceur qu’il me prodigue pour m’aider à me détendre aussi bien physiquement que mentalement. Je crois que mon esprit est plus épuisé encore que l’est mon corps. Entendre son enfant pleurer et tous les sentiments qui en découlent n’était pas une chose à laquelle j’étais préparée avant de devenir mère. C’est un sentiment affreux, surtout lorsque je me sens à la fois impuissante et incapable de la protéger des dangers extérieurs et des conséquences sur sa santé. La culpabilité n’a pas lieu d’être - c’est ma némésis qui menace mon bébé, pas moi qui la met consciemment en danger - mais elle n’en reste pas moins cuisante et, dans mon esprit, Amos aussi doit avec tiré ce genre de conclusion. Mon passé et mes ennemis sont ce qui mettent en danger notre fille. En tire-t-il des ressentiments ? M’adresse-t-il en silence des reproches ? Se dit-il qu’à refaire, il aurait fait les choses différemment, en m’obligeant à faire un choix entre ma famille et le Club ? La mère et la froide dirigeante. Je suis les deux. Je veux être les deux, et je suis certaine de pouvoir le faire. Mais quand ma fille pleure pendant des heures à cause de l'enfermement, je l’oublie.

Pourtant, je ne suis pour l’instant pas disposée à entendre une autre solution. Je n’ai pas envie qu’Amos me chuchote à l’oreille que, par ma faute, notre poupée serait mieux loin de nous. Sur l’heure et même s’il a raison, j’aurais le sentiment d’être désavouée et privée d’une part de moi-même à la fois. « Sa place est avec nous seulement si elle n’est pas malheureuse. Raelyn, une heure de pleurs sans s’arrêter. C’est pas évocateur d’un bébé qui respire la joie de vivre. » Je secoue la tête, me crispant un peu plus contre lui. Je le sais au fond, qu’il ne m’a pas volontairement amadouée pour faire passer la pilule plus facilement, mais je ne peux m’empêcher de me raidir. « Elle n’est pas malheureuse avec nous. » C’est un mauvais moment à passer. Pour elle comme pour nous. « Elle est courageuse. Et c’est temporaire, elle sait que c’est temporaire. » Et pour cause : je le lui explique à chaque fois que j’ai le droit à une crise de larmes qui me brise le cœur à coup sûr. J’ai envie de croire qu’elle comprend, que l’intelligence que je lis dans ses yeux n’est pas que l’invention d’une mère qui a besoin de se rassurer autant que de croire que son enfant est à part, exceptionnel. « Et la nôtre est bien ici, mais pas avec les pieds et les poings liés ou la situation n’aura rien de temporaire. » Ma respiration se fait plus forte, plus appuyée. Amos joue avec l’une de mes cordes sensibles, en parlant d’éloigner Micah. Mon instinct me hurle de la protéger, quitte à m’opposer à son père. Mon instinct me hurle de m’accrocher à elle toutes griffes dehors pour qu’on ne puisse pas me la prendre, même de force. « On attend d’avoir une meilleure vision globale pour agir. On a pas les pieds et poings liés, on est prudents, on est intelligent. » Nous attendons certes, mais quoi ? Que l’un de nos informateurs nous rapporte le plan d’Aberline ou, à défaut, un moyen de l’atteindre ? Mais que faisons nous pendant ce temps-là, à part nous refermer sur nous-même pour protéger Micah ? A l’Octopus, je suis d’une froideur sans précédent et Amos prend à peine le temps de converser avec les clients autant que ses employés. « Alors, non, je ne l’imagine pas ailleurs parce que ça me plaît. Je l’imagine ailleurs parce que c’est ce qu’il y a de mieux pour elle. » Je secoue la tête en me redressant. Les mains d’Amos ne quittent pas mes épaules, ses bras se tendent puisque, moi, je m’éloigne. « Si tu as une autre idée, je ne suis pas fermé. Je ne demanderais pas mieux qu’elle reste avec nous. C’est difficile pour moi aussi, tu sais. » - « Tu sais que c’est injuste. Qu’il n’y a pas de solution miracle et immédiate. » Et que je n’ai rien à lui proposer maintenant, sinon je l’aurais déjà fait. Est-ce pourtant incompatible avec l’idée de ne pas trouver que sa solution en est une ? Ma réponse, je la grogne à voix basse en jetant un regard noir derrière moi. Amos n’est pas l’ennemi. Au fond, ce n’est pas à lui que j’en veux, mais c’est lui qui me fait ce genre de proposition.

« Mais, on est en train de perdre le contrôle. On laisse à Lou le plein pouvoir. Elle est en train de régenter la façon dont on vit. Elle impacte la petite. Elle la tue déjà à petits feux sans même l’avoir approchée. Plus on va s’obstiner, plus on sera à bout et plus on sera susceptible de faire des conneries. Tu ne crois pas qu’il est grand temps qu’on fasse ce qu’on fait le mieux ? » Je n’aime pas ce que j’entends. Cette pute ne tue pas ma fille, je ne la laisserai pas m’atteindre et Amos sait qu’en employant des termes si imagés, je vais réagir violemment. Que fait-il ? Cherche-t-il à me pousser dans mes retranchements ? A me terroriser pour que je cède et que je vois les choses de la même façon qu’il le fait ? « Depuis quand Lou Aberline a du pouvoir sur nous ? Qui est-elle pour qu’on reste tous enfermés là ? Qui est-elle pour qu’on la laisse faire du mal à notre fille psychologiquement ? » - « Je sais ce que tu fais. » Je me retourne, mais pour me relever et quitter le canapé. Je me redresse de ma - petite - hauteur et je croise les bras sous ma poitrine. « Tu comptes sur mon orgueil. Arrête, ne fais pas ça. » Je ne prendrai aucune décision concernant Micah parce qu’il m’aura laissé entendre que Lou me contrôle ou contrôle mes décisions. « Tu m’en veux ? Est-ce que tu te dis que tout ça c’est en partie de ma faute ? » Je ne le pense pas. Je sais aussi - au fond - que c’est un reflet de mes propres doutes, de ma propre culpabilité. Mais il a parlé d’éloigner Micah, alors je ne suis plus capable d’être rationnelle et de faire du tri comme il conviendrait de le faire. « Je peux trouver une solution sans envoyer Micah loin de nous. » Je fais un pas dans sa direction, et je le supplie presque du regard. « Je le peux. » Crois-moi. « Où est-ce qu’elle irait ? Sans nous pour la protéger ? C’est peut-être ça, tout ce qu’elle veut, tout ce qu’elle cherche à nous faire faire pour s’en prendre plus facilement à elle. » N’est-ce pas l’argument qu’il a lui-même invoqué lorsqu’il a été question d’une exode familiale ?





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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyMer 8 Mar 2023 - 1:43




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

S’il est un jour où rassembler mes trésors d’éloquence relève de la nécessité, c’est ce soir. Un discours mal ficelé ne fera pas mouche. Commencer par la fin - ce qui fut fréquent à une époque - n’apportera aucun bénéfice à ma famille. Un erreur de formulation et j’échouerai dans la tâche qui m’est dévouée pour le bien de notre bébé : bousculer ma partenaire dans les fondements de sa logique, ressusciter sa raison, ranimer la lionne prête à se sacrifier pour sa progéniture et non celles qui use de son corps comme d’un rempart devant cette dernière. Aujourd’hui, c’est le rôle qui m’est consacré et, quoique je sois convaincu par son bien fondé, je ne triche pas lorsque j’enveloppe ma dulcinée de mes bras habituellement rassurants. Je n’ai pas non plus cherché à la duper en espérant la soulager des tensions accumulées dans ses épaules et ses cervicales. L’hypothèse lui traversera-t-elle l’esprit quand elle saisira l’enjeu de la conversation que j’entame avec aisance ? M’en accusera-t-elle parce que les mots et les gestes lui sembleront prémédités alors que la réalité est tout autre ? J’ai attrapé au bond la balle que Micah m’a lancée. N’aurait-elle pas subi une crise de larmes autant pénible pour l’enfant que pour la mère que je me creuserais encore les neurones en quête d’un moyen d’aborder la question sans fâcher mon univers, si tant est que ça soit possible. En mon for intérieur, je sais que je m’apprête à me heurter à un mur. Dès lors, je ne joue pas les surpris par le réquisitoire de mon âme soeur. Quand bien même aurais-je souhaité feindre que mon coeur s’est brisé trop vite, trop brusquement, avec trop de violence pour que je me transfigure en théâtreux. «Bien sûr qu’elle est courageuse. Et je suis certain qu’elle sait qu’on ne veut que son bien. Mais, je suis aussi convaincu qu’elle ressent les choses et qu’elle ne supporte pas plus que toi d’être prisonnière.» A présent, caresser ses avant-bras, tenter d’anticiper ses réactions, déposer sur ses épaules des baisers légers ou plus appuyés sont choses vaines. Rae se déconnecte de ma réalité. Elle se ligote à la sienne, celle plus douce où une séparation d’avec notre enfant n’est pas capitale et ça me noue la gorge, me serre l’estomac. Au plus ma complice cède aux instincts primaires de la mère, au plus j’ai mal pour chaque membre de cette famille. «On est prudents, intelligents, mais avec les pieds et les poings liés. Rae, on va de nouveau bosser l’un sans l’autre… On le fait alors qu’on déteste ça.» Très vite, dès que les sentiments ont comblé tout l’espace vacant en nous, Raelyn et moi ne nous sommes plus quittés. Notre enfant n’a pas en rien érodé notre relation fusionnelle, sans doute parce qu’il s’agissait de l’une des conditions à sa naissance, peut-être parce que nous avons œuvré ensemble, en ce sens. Pour ce faire, j’ai contredit mes réflexes. Je me suis laissé gagner par l’intensité de nos sentiments et si d’aucuns ne remettraient en question l’amour que nous nourrissons pour Micah, il ne nous a pas défalqués de notre besoin d’évoluer à deux. «Je dois te rappeler quand c’est arrivé la dernière fois ? Quand et pourquoi ?» Ma voix est mesurée. Il n’est que les mots que je néglige de pondérer tant je suis persuadé que seul un électrochoc pourra entamer les certitudes de cette mère effrayée, celles qu’elle observe avec le mauvais prisme. «Ce qui est injuste, c’est que tu penses que je te demande une solution maintenant. Je ne dis pas non plus que la petite doit partir là, tout de suite. Je dis qu’il faut que tu l’envisages.» Et sérieusement, ai-je songé sans le prononcer : mes pupilles noircies parlent pour moi, elles transpirent mon anxiété.

Suis-je agacé que mon épouse divorce son corps du mien ? Non ! Je n’en suis pas non plus peiné : mon chagrin est ailleurs, dans un endroit dont j’ignore tout et où l’on exilera ma fille tôt ou tard. Malgré les protestations de sa maman, je sais que nous détenons aucune autre option viable. Je ne m’en défends même pas. Je considère que Raelyn retrouvera son chemin vers l’essentiel. Je lui permets donc de respirer, observant le silence après le dessert : titiller son orgueil. De mauvaise foi, je me serais défendu de cette accusation. Sur l’heure, je ne pipe mot. Je demeure attentif, je détaille et je me redresse. Je ne m’insurge que sous le joug d’une ineptie qui prendra la forme d’une plaie, une toute prêt à gangréner si je ne la dénie pas en invoquant ce qu’il me reste en tendresse. « C’est vrai. c’est ce que je fais, mais parce que j’ai besoin de son aide. » J’ai tendu la main en direction de la sienne, j’ai essayé de les entrelacer : elle est cependant montée sur ressort, ma complice. Elle est pareille à une guêpe coincée dans un bocal. « Et, non, je ne t’en veux pas. Pourquoi je t’en voudrais ? Est-ce que ça veut dire que toi tu m’en veux de ne pas m’être débarrassée d’elle ?» De ne pas avoir renfermé le génie de sa lampe après l’avoir invoqué ? Est-ce que je dois comprendre ? Un instant, je perds pied, mais je me rattrape au bord. Je refuse d’accorder à cet échantillon de gangster le pouvoir de nous déforcer, ma conjointe et moi. «Viens….» me suis-je enquis en me levant du sofa et ramener contre moi la maman tétanisée. «Je ne t’imposerai rien que tu ne veux pas faire. On prend les décisions à deux. C’est ce qu’on a dit, non ?» J’ai plongé mon regard dans le jade de ses iris en priant pour qu’elle ait en elle encore un soupçon de bon sens, non pour m’écouter, mais pour intégrer mon plaidoyer. «Je te demande de peser le pour et le contre quand je te dis que c’est une façon d’agir…» J’ai évité l’adjectif “unique”. «...avant qu’elle nous affaiblisse tellement que tout ce qu’on a construit finisse par s’effondrer. Je te demande d’évaluer ce qu’une exfiltration pourrait nous faire gagner en temps avec notre fille, dans la sérénité, en temps pour deux et pour nous trois aussi. Promets moi juste d’y réfléchir. Oui ? » Mes mains en coupe autour de ses joues, j’ai réitéré ma question, espérant que Raelyn opine simplement du chef. J’ai prononcé ce “oui ?” avant de proposer, le plus naturellement du monde dans le but de ramener à notre quotidien un peu de normalité, de manger un morceau. « J’envoie quelqu’un nous chercher une pizza ? Chèvre miel pour toi et pour moi ….» Libre à elle d’aplanir l’ambiance en poursuivant ma phrase : elle me connaît si bien.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyVen 10 Mar 2023 - 21:29


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 873483867

« Bien sûr qu’elle est courageuse. Et je suis certain qu’elle sait qu’on ne veut que son bien. Mais, je suis aussi convaincu qu’elle ressent les choses et qu’elle ne supporte pas plus que toi d’être prisonnière. » - « Ne dis pas ça… » Je secoue la tête, heurtée par le terme qu’il vient d’employer, par l’image que cela renvoie de nous et donc, de moi, puisque je suis celle qui argumente pour le maintien de cette situation dans laquelle mon bébé est irritable. « Ne la qualifie pas de prisonnière. » Elle est tout sauf ça. Elle est le centre de notre famille et de notre foyer, elle est la raison pour laquelle nous nous préparons à affronter Lou, parce que nous ne supportons pas que sa vie et sa sécurité soit mises dans la balance. Elle est notre moteur cette fois pas dans une vengeance, mais pour mettre sur pied de nouveaux mécanismes de sécurité : nous changeons de voiture sur le trajet pour rentrer en loft, nous redoublons de prudence au casino : les exemples le prouvant sont légion. Nous ne faisons pas rien, nous nous contentons de ne pas agir comme des têtes brûlées puisque nous ne le sommes pas. « On est prudents, intelligents, mais avec les pieds et les poings liés. Rae, on va de nouveau bosser l’un sans l’autre… On le fait alors qu’on déteste ça. » Bien sûr que nous détestons ça. C’est mon cas autant que c’est le sien, mais avons-nous réellement le choix ? Nous avons décommandé Ruth parce que nous ne faisons confiance à personne d’autre que nous dans la situation exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons. Et, dans ce contexte, il entend confier Micah ? A qui ? Où ? Comment pouvons-nous être certains qu’elle ne sera pas plus en danger seule, sans nous ? « Je dois te rappeler quand c’est arrivé la dernière fois ? Quand et pourquoi ? » Comment pourrais-je l’oublier ? La dernière fois, c’est lorsque mon complice était au plus bas de son sevrage, lorsque j’ai dû me rendre seule au Casino parce qu’il était devenu une source de tentation pour lui. Je l’ai fait pour ma famille, pour lui et sans que cela ne prenne pour moi les couleurs d’un sacrifice, mais j’ai détesté chaque minute passée loin de lui. « Bien sûr que non. Tu sais que non. » Comment pourrais-je l’oublier ? Certains passages de notre histoire sont gravés dans notre mémoire non pas parce qu’ils sont les plus beaux, les plus touchants ou les plus forts en émotions positives, mais parce qu’ils nous ont fait grandir en tant qu’individus et que couple. « C’est différent. Différent et temporaire. » La situation ne s’installera pas. Nous sommes tous les deux décidés à œuvrer dans ce sens, alors pourquoi nous inquiéter ? Pourquoi envisager de nous séparer de la chair de notre chair ? Je ne peux l’envisager, pas aujourd’hui, pas demain ni la semaine prochaine.

« Ce qui est injuste, c’est que tu penses que je te demande une solution maintenant. Je ne dis pas non plus que la petite doit partir là, tout de suite. Je dis qu’il faut que tu l’envisages. » Et je ne suis pas prête à l’entendre. Debout face à lui, je ravale la colère injuste – il n’est pas responsable de la situation – que je ressens. Je secoue la tête, plus pour moi que pour lui, parce que l’idée me semble folle, destructrice, incohérente et plus douloureuse que salvatrice. Plus tard, je me rendrai compte qu’il a raison. Sur l’heure, je n’arrive pas à écouter ma tête, je n’écoute que mes tripes et mon cœur de mère. « On peut pas faire ça. Elle a un an, à peine un an. » Sans nous, elle est sans défense. Ma fille grandit de jour en jour, mais elle reste dépendante des bons soins de ses parents, de leur amour aussi : qui d’autre que nous pourra lui donner tout cet amour dont elle a besoin pour s’épanouir ? « On va la traumatiser. C’est tout ce qu’on va faire, elle va penser qu’on l’abandonne. » Elle n’est pas encore en âge de comprendre l’aspect éphémère de la situation, elle n’est pas non plus en âge de comprendre que ses parents la laissent pour son propre bien. Tout ce qu’elle verra, c’est qu’elle pourra pleurer toutes les larmes de son corps et qu’aucun de nous ne viendra la chercher pour la prendre dans les bras, l’embrasser et la bercer.

« C’est vrai. C’est ce que je fais, mais parce que j’ai besoin de son aide. » Me traiter en égale, c’est ne pas céder à la facilité que constitue le fait d’appuyer sur tous les bons boutons pour me persuader qu’il est dans le vrai. Me traiter en égale, c’est me convaincre moi, pas mon orgueil. Je ravale un je croyais que c’était un défaut qui serait injuste : Amos aime toutes les facettes de ma personnalité. Je n’ai jamais pensé le contraire. Aujourd’hui, il a peur pour Micah autant que moi. Plus tard, je serai en mesure de le comprendre. « Et, non, je ne t’en veux pas. Pourquoi je t’en voudrais ? Est-ce que ça veut dire que toi tu m’en veux de ne pas m’être débarrassée d’elle ? » - « Elle nous pourrit la vie parce qu’elle pense que je lui ai pris ce qui lui appartient. » Autrement dit : estimes-tu que, pour protéger Micah, je devrais renoncer à ce qui m’appartient ? Penses-tu qu’il existe une solution, celle-là, et que je ne veux l’envisager par égoïsme ou par fierté ? Je ne suis pas assez égocentrique pour penser que c’est à moi en tant que personne que Lou s’en prend : elle s’en prend à la tête du Club. Elle a réalisé qu’elle n’était pas capable de supprimer Mitchell et, à défaut d’être capable d’éteindre les flammes de sa vengeance, elle les a redirigées vers une cible toute désignée. Le fait que ce soit moi – et ma famille – n’a rien de personnel, j’ai assez de clairvoyance pour le savoir. Pourtant, il est hors de question de lui concéder cette victoire et d’abandonner. Est-ce égoïste ? Est-ce un aveu de désamour pour mon bébé, menacé par cette folle ? J’ai envie de répondre que non, mais je ne suis pas capable de le jurer : la culpabilité est un poison vicieux. Quant à la question d’Amos, la réponse est une évidence : comment pourrais-je lui en vouloir ?

« Viens… Je ne t’imposerai rien que tu ne veux pas faire. On prend les décisions à deux. C’est ce qu’on a dit, non ? » Mon complice se lève et, si mon corps est raidit, je ne proteste ni ne le repousse lorsqu’il m’attire contre lui pour me faire disparaître dans ses bras. « Je te demande de peser le pour et le contre quand je te dis que c’est une façon d’agir… Avant qu’elle nous affaiblisse tellement que tout ce qu’on a construit finisse par s’effondrer. Je te demande d’évaluer ce qu’une exfiltration pourrait nous faire gagner en temps avec notre fille, dans la sérénité, en temps pour deux et pour nous trois aussi. Promets-moi juste d’y réfléchir. Oui ? » Je déglutis, avant de reculer mon visage puisqu’il me reste assez de courage pour le regarder dans les yeux. « Ce que tu me demandes de faire, ça va à l’encontre de tout ce que mes tripes me hurlent de faire. » Mon bébé, je le souhaite greffé à ma poitrine si cela me donne la certitude qu’il ne lui arrivera rien. Je ferme les yeux un instant, avant de les rouvrir. « S’il lui arrivait quelque chose alors qu’elle est loin, j’y survivrais pas. » Je brûlerais vif chaque personne que j’estimerais comme responsable de sa disparition, je deviendrais quelqu’un que personne ne reconnaîtrait plus. « Elle pleure. Elle s’ennuie. Mais on peut la protéger tant qu’elle est ici. » Et ce soir, il ne tirera plus rien de moi. J’ai besoin de temps. J’ai besoin d’un électrochoc. « J’envoie quelqu’un nous chercher une pizza ? Chèvre miel pour toi et pour moi… » Amos tente de nous ramener vers plus de normalité, mais je ressens encore les effets de l’électrochoc produit par sa suggestion. Incapable de mettre un sourire sur mes lèvres, je récite le choix de ma moitié que je connais plus que par cœur, mais sans y mettre la malice et la complicité qui se dégagent actuellement de ce genre d’échange léger et badin. « Jambon mozzarella, double poivrons rouge et jaunes, olives noires. » Moi, j’ai l’impression d’avoir un nœud qui me tord l’estomac. Je ne dis rien. Je reste nichée dans ses bras mais, lorsque les pizzas arriveront, j’avalerai une ou deux bouchées avant de reposer ma part dans mon assiette. Après notre conversation, tout ce dont j’ai réellement besoin c’est d’observer ma fille dormir : dans son sommeil, elle est paisible et détendue.





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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyLun 13 Mar 2023 - 2:13




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

Ne pas dire quoi ?, ai-je songé, l’air perplexe, m’inquiétant d’avoir commis cette bourde qui réduirait mes chances d’intégrer ma solution, la seule viable, dans le champ des possibles de Raelyn. Mais, quelle était-elle ? Je n’ai fait l’étalage que des faits. Certes, mon pragmatisme peut heurter quelconque les écoute avec le sonotone des émotions. Mais, n’est-ce pas mon but ? Secouer pour ressusciter l’âme de la mère guerrière au détriment de celle qui se cache ? Cette solution, viable au départ, elle ne l’est plus. Notre gamine souffre de l’enfermement et, Raelyn, quoiqu'elle tende à prétexter l’inverse, est affaiblie par les pleurs réguliers et parfois incessants de sa petite fille. Elle a mal d’être d’être incapable de la consoler et d’ainsi lui éviter la fatigue des sanglots à grosses gouttes. Observer dans réagir ne serait pas digne de mes sentiments pour ma famille. C’est mon rôle de rameuter la raison de mon essentiel pendant, mon rôle de convaincre que nous finirons tous dingues et, par conséquent, fragilisé si nous ne traquons pas le prédateur qui traque un de ses concurrents. Nous ne sommes pas des proies. Les conditions justifiant notre inaction s’érodent à mesure que les jours passent et que je suis témoin de l’impact de Lou sur mon quotidien, notre quotidien. Engoncé dans mes certitudes immuables - je n’y dérogerai pas - je cherche à comprendre ce qui me vaut ce mauvais d’humeur. Au moins puis-je remercier ma complice de m’éclairer rapidement bien qu’elle ne soulève aucune culpabilité en moi. «C’est ce qu’elle est. C’est ce que nous sommes tous les trois. Personne n’a besoin de faire un cinéma pareil pour sortir de chez soi. Jusqu’ici, on était prudent. Là, on agit comme des putains de peureux et on lui fait du mal.» On blesse Micah qui n’est pas en âge de saisir nos desseins lorsque nous avons transformé le loft, le seul endroit qu’elle connaît, en cellule plus confortable qu’une geôle, bien plus luxueuse aussi, mais dans laquelle elle étouffe. «On. L’est. Tous.» ai-je donc articulé, le verbe légèrement plus haut. Je me suis redressé parce que Raelyn s’est raidie entre mes doigts et nous a séparés. Mon corps tout entier s’est crispé par effet miroir tandis que j’étaie mes arguments. Nous vivons en partie séparés. On échange nos tours de garde auprès de notre bébé comme un couple en colocation. Nous dormons mal. Callum, qui jouit de toute ma confiance, évolue à l’intérieur de notre intimité avec notre permission alors que nous l’avons toujours préservée de tous et de tout le monde, l’enfer étant les autres. Qu’attend-elle, Raelyn ? Qu’espère-t-elle gagner en se terrant dans l’appartement ? «Moi, je ne vois pas en quoi c’est différent.» ai-je avancé en resserrant mes doigts sur les épaules de ma partenaire. « On bosse séparément, comme pendant mon sevrage. On vit comme deux étrangers, comme quand je suis parti sur le bateau. On a pas moins l’air d’être séparé qu’à ce moment-là et je n’aime pas ça. Parce que ça aussi, c’est traumatisant pour Micah. Tout ce qui se passe maintenant l’est pour elle.» J’ignore combien de temps je vais le supporter. Je soupçonne que, comme mon épouse à cette époque, je finisse par entretenir de la mauvaise humeur comme un jardinier, des pissenlits au milieu de ses salades.

Si j’ai envie de hausser le ton, je la comprime. Si je rêve que cette conversation s’achève sur une Raelyn qui capitule, je ne me berce pas d’illusions. Je n’obtiendrai rien ce soir, mais je persiste, je campe sur mes positions. J’y suis ancré et je claironne pour ma cause parce que je suis persuadé que tous les mots atteindront leur cible tôt ou tard. Plus tôt que tard, je l’espère du fond du coeur. Tout comme je souhaite que l’éloignement soit provisoire, qu’il dure moins de quelques jours, au maximum une semaine, autrement mon alliance roulera souvent sous mes doigts. Malheureusement, je n’ai pas de promesses à formuler pour rassurer ma dulcinée qui s’oppose fermement à mon opinion. Je ne lui en veux pas. Je respecte son caractère en béton armé même quand elle emprunte des chemins périlleux. Il me séduit toujours autant et, ça non plus, je ne l’oublierai pas lorsque je devrai dégainer ma patience de son fourreau. «Elle ne s’en souviendra pas, Raelyn. Et je sais que ce n’est pas vraiment une consolation.» ai-je affirmé puisque je suis blessé autant que ma femme à l’idée de confier Micah à Callum pour qu’il l’emmène Dieu sait où. «Mais, c’est important de le garder en tête, même si ça me tue de me dire qu’elle aura peut-être peur, qu’elle se sentira abandonnée, on aura le temps de se rattraper. On ne lui fait pas moins de mal pour le moment et faut faire un choix : laisser les choses en état pendant des mois ou la protéger tout en s’assurant qu’elle est libre de grandir sans carcan.» De nouveau, je m’étonne de mon éloquence, celle qui s’épuise à chaque phrase, celle dont les ressources avoisinent à présent le zéro. Je n’ai plus rien à arguer, plus rien à confronter face à la maman bornée autant par réflexe que par amour.  

Ce qu’il m’est donné d’admettre, c’est que je ne tiens pas Raelyn pour responsable si une montagne entrave notre route. Je ne considère pas non plus que la colère de Lou est uniquement dirigée contre ma conjointe. N’ai-je pas oeuvré à la convaincre que le Club lui revenait de droit ? Aberline doit estimer que je l’ai manipulée en lui arrachant ses secrets pour ensuite la laisser tomber d’avoir choisi l’amour à cette vengeance dont j’ai redéfini l’étendue. Ce sont, probablement, le dernier échange de Rae qui n’a pas transpiré de toute sa détresse. Quant à moi, je suis à court de mots. Je ne sais plus comment soulager la maman de ses angoisses. Elles ne sont pas seulement perceptibles, elles sont également partagées. «Qu’il lui arrive quelque chose ici avec nous ou ailleurs sans nous, on ne s’en relèvera pas. Je ne m’en relèverai pas.» ai-je confessé, nos regards cadenassés, l’authenticité suant de notre foi l’un en l’autre, mais aussi de nos divergences, de notre volonté de brandir un bouclier devant notre bébé. Nous n’arrivons simplement pas à tomber d’accord de si nous utiliserons une rondache ou un pavois. «Mais, je me relèverai pas non plus à vous voir malheureuses toutes les deux. C’est en train de me tuer à petits feux.» Moi et toute ma volonté à ne pas noyer mes emmerdes dans un verre. Et que puis-je ajouter ? Remuant la tête en signe de dénégation, je me mords l’intérieur des joues, déçu, non pas d’avoir convaincu, mais de ne pas être davantage satisfait de notre dernier recours pour ramener de la normalité dans notre foyer. La normalité. C’est tout ce à a quoi nous aspirons et, à défaut d’y avoir droit, je tente de l’invoquer. Je propose une pizza en ranimant notre complicité. Bien sûr, je ne remporte pas les effets désirés et mon coeur saigne. J’ai envie aussitôt envie de fumer une cigarette, envie de whisky, envie de gémir sur mon sort à l’abri de tout témoin. «On va manger, puis je retournerai au casino.» Quand bien même a-t-elle sollicité le désir que je reste ici. «Tout va bien.» Je ne suis pas fâché, je ne fuis pas non plus. J’accorde à mon épouse l’opportunité de réfléchir sans être parasitée par ma présence. Je lui offre un moment en tête à tête avec son bébé endormie en priant pour qu’elle recouvre ses instincts de braconnière, redoutant pourtant que ça soit le dernier avant un moment, un moment dont la durée m’échappe, que Rae le réalise brusquement et de retrouver son coeur, à mon retour, en petits morceaux gisant à côté de ceux qui proviennent du mien.

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Raelyn Blackwell
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
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https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyLun 13 Mar 2023 - 23:27


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 873483867

Le terme de prisonnière me donne l’impression d’être un monstre et que Micah est notre victime, celle de la situation et de notre entêtement à prendre des mesures de sécurité. Sauf qu’elle a plus besoin d’être en vie que de passer l’après-midi au parc et de prendre l’air. Elle est perturbée par l’absence de Ruth qui fait partie de son quotidien, mais l’exiler ne la lui ramènera pas. Pire, elle devra composer avec la nôtre en plus. Je ne peux simplement pas l’envisager et plus mon complice en parle comme la seule solution possible, la solution miracle, plus ma mâchoire se contracte. Le sang pulse fort dans mes tempes et me donne l’impression que ma boîte crânienne va exploser. L’idée de savoir Micah loin de nous et de tous ses repères, qu’elle soit seule et de ne plus pouvoir la protéger contre une attaque extérieure est une flêche qui se fraye un chemin jusqu’à mon cœur pour le laisser meurtri. Je m’en veux seulement de l’envisager. Je ne peux pas. « C’est ce qu’elle est. C’est ce que nous sommes tous les trois. Personne n’a besoin de faire un cinéma pareil pour sortir de chez soi. Jusqu’ici, on était prudent. Là, on agit comme des putains de peureux et on lui fait du mal. » Mes dents s’entrechoquent et je ferme les yeux pour prendre une inspiration plus profonde. « On agit comme des prudents. Pas comme des pleutres. » C’est à mes yeux une insulte et il en a parfaitement conscience, lorsqu’il me la jette au visage. La peur conduit à faire des erreurs. La prudence - même dans l’excès - nous contraint certes à des mesures draconiennes, mais garantit que rien n’arrivera à Micah. « On. L’est. Tous. » - « Ne me parle pas comme si j’étais idiote. » Je détourne le regard un instant et porte mes mains à mon visage, pour masser mes tempes douloureuses. Peut-être que j’exagère. Peut-être qu’il n’est pas coupable de ce dont je l’accuse, mais je ne suis plus capable de clairvoyance, pour être tout à fait honnête. Je n’aime pas qu’il scinde chaque mot comme s’il fallait l’enfoncer dans la tête d’un faible d’esprit. Il ne manque plus qu’il tape du doigt contre ma caboche pour enfoncer le clou. Fondamentalement, ce qui me dérange, c’est qu’il tente de faire appel à ma fierté, à mon orgueil et à ma très - trop - haute estime de moi-même en espérant tirer une réaction différente. Dans ces conditions, j’ai l’impression moins l’impression d’être une coéquipière qu’un obstacle.

« Moi, je ne vois pas en quoi c’est différent. On bosse séparément, comme pendant mon sevrage. On vit comme deux étrangers, comme quand je suis parti sur le bateau. On a pas moins l’air d’être séparés qu’à ce moment-là et je n’aime pas ça. Parce que ça aussi, c’est traumatisant pour Micah. Tout ce qui se passe maintenant l’est pour elle. » Nous sommes forts. Nous sommes soudés et celui qui nous observe dans les moments où nous nous croisons ne peut pas penser que nous le sommes, séparés. Pour autant, ne suis-je pas touchée qu’il se sente privé d’une partie de lui, parce qu’il est loin de moi ? Si, bien sûr que si. Suis-je prête à envisager d’autres solutions ? J’ai la tête dure, mais pas au point de lui être totalement hermétique. Ce que je ne suis pas prête à entendre - mon cœur de maman est en cause - c’est cette solution, celle qui nécessite de nous séparer de notre fille. « Elle ne s’en souviendra pas, Raelyn. Et je sais que ce n’est pas vraiment une consolation. » Moi, je m’en souviendrai. Moi, je pleurerai cette décision que nous avons prise, cet aveu que Micah est plus en sécurité loin de nous qu’avec nous. « Mais, c’est important de le garder en tête, même si ça me tue de me dire qu’elle aura peut-être peur, qu’elle se sentira abandonnée, on aura le temps de se rattraper. On ne lui fait pas moins de mal pour le moment et faut faire un choix : laisser les choses en état pendant des mois ou la protéger tout en s’assurant qu’elle est libre de grandir sans carcan. » - « Des mois ? Personne n’a parlé de mois, je… » Pourtant, cela ne fait-il pas plus de deux semaines que Solas est entré dans l’Octopus, porteur de la menace planant au-dessus de Micah ? Mais puisqu’il nous a prévenu en avance, peut-être des semaines ou des mois avant qu’Aberline n’ait l’intention de tenter quoi que ce soit, n’est-ce pas normal que nous ayons besoin de comprendre à quel genre de danger nous avons à faire ? Ou se situe la limite entre la prudence et l’inaction ? Je ne suis plus sûre de rien et je me sens presque démunie lorsque je termine ma phrase par une requête. « Laisse-moi encore un peu de temps. Laisse-nous encore un peu de temps, je sais qu’on est pas forcés d’en arriver là. » Je ne sais rien, mais j’ai toujours cru que j’étais capable de tout. Cette histoire est-elle là pour me démontrer que c’est faux, que je ne peux pas jongler entre mon rôle de mère et celui de femme d’affaires, aux affaires particulières ? Que le second statut finira toujours par mettre en danger le premier ? J’aime ma fille de tout mon coeur, mais je serais privée d’une part de moi-même si j’étais forcée de renoncer. Pourtant une chose est sûre : si c’est la première qui m’est arrachée, c’est moi toute entière qui partirait alors à la dérive et lorsque je le dis à Amos, ma vulnérabilité est palpable, horriblement présente.

« Qu’il lui arrive quelque chose ici avec nous ou ailleurs sans nous, on ne s’en relèvera pas. Je ne m’en relèverai pas. » Je le sais, évidemment que je le sais. « Mais, je me relèverai pas non plus à vous voir malheureuses toutes les deux. C’est en train de me tuer à petit feu.» » Parce que je ne suis pas en colère contre lui, seulement contre la situation qui nous présente un problème qui me semble impossible à résoudre, je fais un pas dans sa direction. Je m’approche de lui et si je n’ose l’attirer contre moi et enrouler mes bras autour de ses épaules, je tends ma main en direction de la sienne pour effleurer ses doigts. « Si on l’envoie loin, on sera pas capable de la protéger. » Elle est là, la différence à mes yeux. « Ça ne te tue pas de le penser ? » Je connais Amos : après la naissance de Micah, il avait besoin de l’avoir sous ses yeux en permanence. « Moi ça me tue. Personne ne lui sera dévoué comme on l’est. Personne d’autre que nous serait prêt à n’importe quel genre d’extrémité pour elle. » Tuer ou mourir, il n’en hésite pas des milliers.

Bien sûr, je sais qu’il essaie de nous ramener vers plus de douceur et de normalité. Peut-être sait-il qu’il ne peut rien tirer de moi ce soir et j’essaie, j’essaie de prétendre que la situation ne nous brise pas le cœur à tous les deux en récitant pour lui sa commande habituelle, mais j’ai du mal à alléger mon cœur. Il est lourd et écartelé entre la douleur que je ressens alors que Micah traverse mal la période et la certitude qu’elle ne sera en sécurité que près de nous. Je tente même un simulacre de sourire qui s’efface dès qu’Amos annonce ses plans pour la soirée. « On va manger, puis je retournerai au casino. » Je lui ai demandé de ne pas me quitter ce soir. « Tout va bien. » Alors pourquoi s’éloigne-t-il de moi ? Est-il en train de prendre la fuite parce que la conversation lui déplait  ? Est-ce dont il s’agit ? « Reste. » C’est une supplique plus qu’un ordre, malgré la forme impérative. « Tu m'as dit que tu resterais. » Il y a quelques minutes à peine.





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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyMar 14 Mar 2023 - 1:42




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

La prudence. C’est à elle que nous nous sommes fiés durant les premières semaines, mais n’était-il pas clair que l’enfermement n’était qu’un pis-aller ? Qu’il supposait une période d’exploration, d’analyse des angles, de tous, de mieux appréhender la situation ? De cadenasser toutes les portes d’entrée éventuellement empruntables ? De sonder les faiblesses de la Ruche et de transfigurer Lou en arroseur arrosé ? Ne devions-nous pas lui tendre un piège ? Et, quand bien même aurais-je manqué de précision sur mon but - celui-là et aucun autre, je suis militaire -, les semaines courant, n’est-il pas évident que nous sommes désormais contraint de passer en mode offensif ? L’attente est l’apanage des peureux et je suis lucide sur ce que les mots heurteront ma conjointe dans sa vanité. Ils n’en restent pas moins que chacun d'entre eux sont sincères, sans exception, de l’idée d'éloigner Micah en passant par mes raisons jusqu’à ses conséquences encourues. Cette cage dorée ne rend personne heureux. Notre fille se blesse aux barreaux qui la retiennent à l'intérieur. Elle éclate en sanglots à chaque occasion et aucun d’entre nous ne réussit à la calmer. C'est d'une tristesse à pleurer...

Pourtant, je n’en veux pas à ma partenaire de s’insurger, de se défendre du vocabulaire employé et de me tancer d'articuler à outrance une phrase courte. Je comprends sa frustration et sa peur : elles sont identiques aux miennes et Dieu que je regrette d’insister lourdement, d’insister jusqu’à l’oppresser. Mon empire pour avoir le droit de capituler sans crainte de ne pas avoir été à la hauteur du rôle qui m’incombe, de celui auquel je me suis consacré en prononçant mes vœux de mariage. Malheureusement, je ne peux pas. Les enjeux sont trop importants pour que je cède un bout de terrain à la maman qui grince des dents, au littéral comme au figuré. « Arrête. Je ne te parle pas comme à une idiote. Je te parle de la différence entre la prudence et la peur. Je dis qu’on se comporte plus comme des parents morts de trouille alors qu’on a de quoi régler le problème, et de façon à ne pas traumatiser Micah beaucoup moins que ce qu’on fait là. » L’expression n’est pas agacée. Je m’efforce d’être le plus doux possible pour qu’elle m’entende. Si elle se braque, je l’imiterai par réflexe et toute cette conversation aura été vaine. Elle équivaudra à une réelle perte de temps, à tout niveau, puisque nous n’avancerons pas d’un iota. Demain, ma gosse sera toujours prisonnière. Elle étouffera toujours. Raelyn se confrontera toujours à son impuissance et, moi, je me détruirai à assister à cette vie en décrépitude en spectateur parce qu’on m’aurait “coupé les jambes”. Alors, je m’accroche.

Je m'accroche à cette sensation que mon épouse relâche en pression. Elle me semble de moins en moins vindicative et j’accède à sa requête. «Je n’ai pas dit que tu devais décider maintenant. Je te demande juste d’y réfléchir, vraiment. On est plus vraiment à un jour près et… on trouvera un compromis, comme toujours, pour que ça ne nous bouffe pas tous les deux, ce qui est déjà le cas….» En revanche, nous n’avons plus des semaines devant nous : j’en suis certain. Mais, à quoi bon s’éreinter sur la question aujourd’hui ? Je ne récolterai rien si je noie les graines plantées de les avoir trop arrosées. Je m’écarte donc sans transition du sujet qui nous occupe, je commande une pizza et, soucieux d’accorder du répit à Raelyn, je décide de m’en aller, de m’en retourner à nos affaires : elles me donnent l’illusion d’être toujours capitaine de mon navire.


Ai-je imaginé que Rae s’attriste de mon départ prochain ? Pas le moins du monde. Mes intentions sont louables. J’espère simplement offrir à la mère un moment en tête à tête avec son bébé endormi et, par conséquent, plus paisible que durant cet après-midi. «Je ne suis pas en train de te fuir.» lui ai-je donc retourné en m’approchant d’elle de nouveau. Au fur et à mesure de la conversation, nous nous sommes séparés, comme si notre différend avait dressé une barrière entre nous. En existe-t-il une plus fragile ? Elle saute dès lors que je balaie la distance pour serrer ma partenaire entre mes bras. «Je ne suis pas en train de te fuir, Rae. Je te propose ça pour que tu puisses aller te reposer près d’elle, que tu puisses réfléchir sans que je sois dans tes pieds. Je peux tout aussi bien montrer dans mon bureau en réalité.» Accessoirement, la possibilité n’a pas surgi dans mon esprit et, pour cause, je ne garde pas de bons souvenirs de l’époque où je m’y cloîtrais des nuits durant. «Je suis conscient de ce que je suis en train de te demander, tu sais.» ai-je soufflé dans son oreille, mon corps balançant le sien au rythme d’une berceuse qui ne chante que dans ma tête. «J’essaie de faire au mieux, tu sais.» J’ai glissé mon visage dans son cou que j’ai embrassé tendrement, dénué de toute arrière-pensée. Je me réchauffe simplement à son contact afin de chasser le flot disparate de toutes les images qui affleurent dans le terreau fertile de mon cerveau. «Et je sais aussi que si je reste là, je vais être tenté d’en reparler avec toi parce que j’ai peur aussi, Raelyn. J’ai peur, comme toi, peut-être pas pour les mêmes raisons.» Ce n’est pas un concours, évidemment. Je ne compare pas. Que du contraire, je déclare avec aplomb : « Mais ça n’empêche que je sais la gravité de ce que je suis en train de te demander. Je sais aussi ce que nous risquons si je faisais une erreur, une seule. J’ai pesé le pour et le contre et, comme toi, je suis angoissé. Et, c’est pour ça que je dois te laisser respirer toi aussi. C’est pour ça que je ne veux pas que tu suffoques parce qu’on est pas d’accord. Je veux te laisser du temps et que tu saches que si, tu as mieux à me proposer, je suis prêt à l’entendre, mais il faut que tu sois dans les meilleures conditions possibles pour y penser et, c’est triste de le dire, mais je crois que rester là ne t’aidera en rien. » Ne nous aidera pas et je me demande ce que cela signifie.  


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
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Another ticking bomb to bury deep and detonate
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J’ai beau m’insurger – le mot est fort – contre la façon dont Amos m’expose les choses, je ne suis pas braquée contre lui. Ce que mon langage corporel exprime, c’est surtout que je me sens acculée et je n’aime pas ça. Je n’aime pas la façon dont il pointe l’évidence comme si j’étais trop sotte pour la voir moi-même, je n’aime pas ce sentiment qui nait de ma propre culpabilité qui me dit que si Micah pleure, si Micah me repousse de ses petits bras quand je tente de la consoler, c’est parce que je fais tous les mauvais choix du monde pour ma gosse, parce que je ne suis pas à la hauteur de ce qu’elle mérite d’avoir comme maman. Pourtant, je l’aime plus que je pensais qu’il était possible d’aimer quelqu’un d’autre qu’Amos. Ma fille, je l’aime inconditionnellement, je l’aime sans qu’elle n’ait eu à gagner mon cœur d’une quelconque façon et je l’aimerais quelles que soit les décisions qu’elle pourra prendre dans sa vie. Et le constat est terrifiant pour quelqu’un comme moi. Amos, elle, je n’ai pas eu la sensation de me battre contre moi-même pour que mon cœur s’agrandisse et leur fasse de la place – une place monstre – mais cela a fait naître en moi la peur incontrôlable qu’ils me soient arrachés. Je n’envisage plus les choses sans eux. Je n’envisage plus ma vie sans eux et si c’est terrifiant, c’est parce que j’ai toujours été dans le contrôle. Avec eux, je ne contrôle plus rien. Sans eux, je serai en chute libre et je ne peux que le constater. Je ne peux ni ne veux agir là-dessus. « Arrête. Je ne te parle pas comme à une idiote. Je te parle de la différence entre la prudence et la peur. Je dis qu’on se comporte plus comme des parents morts de trouille alors qu’on a de quoi régler le problème, et de façon à ne pas traumatiser Micah ou beaucoup moins que ce qu’on fait là. » Les bras croisés sous ma poitrine, j’effleure ma lèvre nerveusement. Il s’est radoucit, Amos. Il me demande d’arrêter, il nie, mais je sens qu’il a entendu. Pour autant, plus je l’écoute plus j’ai l’impression que tant qu’aucun de nous deux d’enfilera la paire de lunettes de l’autre, nous resterons dans une impasse. Et lorsqu’il s’agit de nous, il n’est pas question d’étroitement d’esprit ou de fierté. Pas alors qu’il est question de la sécurité de Micah, pas alors que c’est le bien-être de notre bébé qui pèse dans la balance. Il est question de nos angoisses, de nos certitudes et d’un choix impossible à faire, en toute honnêteté. « Je n’ai pas dit que tu devais décider maintenant. Je te demande juste d’y réfléchir, vraiment. On est plus vraiment à un jour près et… on trouvera un compromis, comme toujours, pour que ça ne nous bouffe pas tous les deux, ce qui est déjà le cas… » La gorge nouée je frotte mes deux bras de ma main opposée. Je les gratte de mes ongles manucurés sans me blesser, mais sans douceur et considération pour mon épiderme. « Tu me donnes l’impression que son bien-être, sa sécurité…» Et sa survie ? Je n’ose le dire à voix haute. « Que tout ça ne dépend que de moi et de si j’accepte de voir les choses de la même façon que toi. » Je me sens comme l’empêcheuse de tourner en rond, le grain de sable dans les rouages militaires que mon amant et mon garde de corps ont mis en place et réfléchi. En ont-ils parlé avant que j’en sois informée ? Qu’Amos m’en ait touché deux mots ?

Amos part et ne peux m’empêcher de me demander si c’est une fuite, le résultat de notre désaccord. Je ne peux pas affronter mes états d’âme seule. Je ne veux pas affronter mes états d’âme seule. Qu’importe si nous ne sommes pas d’accord, tant que nous avons l’autre pour épauler. « Je ne suis pas en train de te fuir. » Il fait un pas, un second et en un battement de cil, il parcourt la distance qui nous sépare pour me prendre dans ses bras. « Je ne suis pas en train de te fuir, Rae. Je te propose ça pour que tu puisses aller te reposer près d’elle, que tu puisses réfléchir sans que je sois dans tes pieds. Je peux tout aussi bien montrer dans mon bureau en réalité. » Au diable la pudeur : j’enroule mes bras autour de ses épaules et je dépose ma joue à plat contre son torse. « Je te veux pas au casino. Je te veux même pas dans ton bureau. » Je te veux près de moi. « Je suis conscient de ce que je suis en train de te demander, tu sais. J’essaie de faire au mieux, tu sais. » Ses lèvres effleurent le côté de mon cou et je prends une profonde inspiration tentant de réprimer les contractions de mon corps à l’évocation de ce choix, de cette décisions que nous avons à prendre. « Et je sais aussi que si je reste là, je vais être tenté d’en reparler avec toi parce que j’ai peur aussi, Raelyn. J’ai peur, comme toi, peut-être pas pour les mêmes raisons.
Mais ça n’empêche que je sais la gravité de ce que je suis en train de te demander. Je sais aussi ce que nous risquons si je faisais une erreur, une seule. J’ai pesé le pour et le contre et, comme toi, je suis angoissé. Et, c’est pour ça que je dois te laisser respirer toi aussi. C’est pour ça que je ne veux pas que tu suffoques parce qu’on est pas d’accord. Je veux te laisser du temps et que tu saches que si, tu as mieux à me proposer, je suis prêt à l’entendre, mais il faut que tu sois dans les meilleures conditions possibles pour y penser et, c’est triste de le dire, mais je crois que rester là ne t’aidera en rien. »
La tirade d’Amos déborde d’amour et de considération pour moi, mes sentiments, ce que je suis et ce que je ne suis pas : prête à entendre que Micah serait mieux loin de nous, en l’occurrence. « Je ne suis pas Micah, Amos. » Je le dis sans ressentiment et sans reproches, conscient que c’est la délicatesse qui le motive, pas le désaveux ou une piteuse image qu’il aurait de moi. « Tu n’as pas besoin de supposer de ce dont j’ai besoin, de ce qui est bon pour moi. » Autrement dit : ne tente pas de penser à ma place. « Ne réfléchis pas à ma place. Je ne vais pas suffoquer. J’ai besoin de toi. Je veux que tu restes. » A mon tour, sans embrasser, je laisse mes lèvres glisser dans sa nuque et caresser sa peau. « Reste. On a même pas besoin de parler. » Je n’ai pas besoin de lui pour être convaincue. Je n’ai pas besoin qu’il avance des arguments qu’il a déjà avancés et qui se heurteront aux mêmes arguments qu’il y a quelques minutes du mien. J’ai besoin de sa présence à mes côtés, jamais je ne l’ai envisagé comme dérangeante ou étouffante. Dans des moments comme celui-là, je n’ai pas besoin d’être seule ou de prendre du recul. J’ai besoin de son souffle dans ma nuque, de sa main dans mon dos et de sa chaleur qui perce à travers ses vêtements.





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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyVen 24 Mar 2023 - 2:16




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

A moins d’user de mauvaise foi, la réaction de Raelyn ne me donne pas matière à être surpris. Toute mère se battrait pour garder sa progéniture auprès d’elle et ma complice en est une, une vraie. Elle n’est pas que femme, épouse ou une cheffe d’entreprise. Elle revêt également tous les apparats de la maman prête à bondir sur n’importe quel ennemi approchant son petit. Le cas échéant, dès lors que j’émets l’hypothèse d’une séparation, je porte moi-aussi le costume du prédateur. La différence, entre moi et le réel danger, elle découle des nobles sentiments qui tapissent les murs de la forteresse que nous avons érigée tout au long de notre relation. Elle dépend de la confiance que nous avons tissée au jour le jour. Au fond d’elle, Rae sait que notre attitude depuis la visite de Solas ne nous ressemble pas. De coutume, nous provoquons, nous agissons, nous affrontons l’adversité avec coeur et non comme des couards. Ne s’agirait-il pas de la survie de Micah que nous aurions attrapé la bête par les cornes et à pleines paumes. Nous aurions délogé de son socle le pommeau de l’épée qui pend au-dessus de la tête de notre bébé. Assumerais-je toutefois que ma conjointe se comporte comme un imbécile ? Non ! Je veille d’ailleurs à ne pas user ma voix sur le ton du paternaliste. Je m’assure d’être plus bienveillant qu’insultant. Si je m’emporte un peu, j’aspire surtout à rétablir la vérité : je ne la mésestime pas et j’accepte aussi cette frustration qui émane d’elle, de cette altière posture suivie de trop près par ces tics liés à sa détresse. Ses ongles grattent la peau nue de ses bras et ma mémoire réveille en moi de mauvais souvenirs. Je suis agressé par l’image de Rae post-overdose qui, en manque, me suppliait de lui fournir du produit pour bâillonner ses démons. Ils chantaient trop fort pour elle - comme les miens, hier encore -, et ce soir ? A quoi pense-t-elle ? Entend-elle la berceuse musée par l’assuétude à destination de sa raison ? Songe-t-elle, à mon image, que tout serait plus facile si on s’abandonnait dans les bras faussement réconfortants de nos faux-amis ? J’ai envie d’approcher, de saisir ses menottes pour les embrasser, les serres contre mon torse et lui chuchoter à l’oreille que je détaille, que mon offre était inepte et qu’elle peut désormais l’oublier. C’est cependant au-dessus de mes forces. Dans un couple, l’omission se tolère selon nos intentions, mais le mensonge est proscrit, si bien que je m’abstiens.

A nouveau, puisque j’ai épuisé les arguments qu’elle a entendu - j’en suis certain -, mais pas encore intégré, je rajuste les pans du manteau de mon authenticité. « Non ! Ce n’est pas ce que j’essaie de dire.» A aucun moment je n’ai tenté d’alourdir ses épaules de responsabilité que nous sommes supposé partager. En tant que parents, il n’existe de décisions capitales pour l’avenir de Micah à prendre seul. Je la consulte donc, je ne lui impose rien et je regrette d’avoir manqué de l’éloquence utile à retrancher le malentendu dans mon discours. «Si ce n’est vraiment pas envisageable pour toi, je te l’ai dit, on cherchera un compromis. On essaiera autre chose…» Autre chose que cette inaction qui me rend un peu plus fou chaque jour. «Tant qu’on fait quelque chose.» ai-je ponctué, le regard la suppliant de me croire. Proposer une pizza, ressusciter notre complicité, ce sont deux pas en direction de ma partenaire, une enjambée en direction d’heures que j’espère moins moroses. Quel fiasco. Je ne déplore pas l’absence d’adhésion de Raelyn, je m’en veux de l’avoir chahutée dans les tréfonds de ses tripes. J’en ai peu de l’oppresser par ma simple présence. Alors, j’annonce mon départ et mon sentiment d’échec s’alourdit devant le désarroi de ma compagne. Bien sûr, je m’explique en douceur. Je la réconforte en la pressant contre moi. Sa petitesse - quoiqu’elle ne m’ait jamais échappée - me saute soudainement aux yeux et, doucement, sans m’en rendre compte, je la berce, le rythme calqué à mon débit de paroles. « Je sais et je crois que c’est pour ça que je ne t’ai pas encore proposé de partir avec elle.» En la tenant  à l’écart de nos emmerdes, je l’amputerais de sa légitimité à mener cette bataille dont elle s’imagine coupable. L’idée me pèse déjà et je caresse la peau de ses joues du bout de mes doigts. «Je vais rester là, d’accord ? »J’enfonce mon visage dans son cou, j’y souffle des mots doux et quelques excuses sincères. «Parce qu’on n’a pas besoin de parler… c’est vrai.» ai-je confirmé avec assurance. J’en fais de même en invoquant de vieilles habitudes qui, de mémoire d’homme, nous ont toujours fait beaucoup de bien lorsque nous avons besoin de douceur. « Mais, on peut aller prendre un long bain chaud.» ai-je murmuré au creux du tympan d’une Raelyn dont je récupère une main. Un sourire plus tard, je l’ai guidé vers la salle de bain où j’ai actionné les robinet.Peut-être que, assommer par la vapeur et l’eau chaude, nous arriverons à feindre que tout va bien, que la petite n’est pas menacée, qu’à défaut d’oublier, nous pourrons faire semblant que nous sommes tous en sécurité. Dès lors, en attendant que la baignoire se remplisse, je tire ma complice dans ma direction, qu’elle retrouve sa place contre moi. Evidemment, je la préfère sentir sa peau nue contre la mienne. Je saurai toutefois me montrer patient, attentif et sage, aussi sage que le baiser offert, un promettant le mieux dans l’expectative de jours meilleurs.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyDim 26 Mar 2023 - 18:07


Another ticking bomb to bury deep and detonate
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Si je pointe du doigt la façon dont je me sens acculée au pied du mur, ce n’est pas pour sous-entendre que son discours est culpabilisant - il a peur pour la vie de sa fille, comme moi, rien de plus - ou pour qu’il comprenne qu’il m’oppresse et qu’il doit par conséquent arrêter. Non, si je lui confie mon ressenti, c’est parce qu’une part de moi pense qu’il aurait raison de voir en moi le problème dans cette situation. C’est ma culpabilité qui parle, un sentiment bien nouveau pour une femme qui, jusque-là, a toujours jugé qu’elle avait raison sur toute la ligne et qu’elle était dans son bon droit. Même lorsque j’ai fait des erreurs avec Amos - et j’en ai fait - ce sentiment ne me dévorait pas comme il le fait à présent. Mon enfant est en danger et j’en suis la raison : il n’existe pas pire certitude que celle-là. Cette part de moi a besoin d’être rassurée, cette part de moi a besoin qu’Amos le fasse, qu’il parcoure en quelques pas la distance qui nous sépare, qu’il réchauffe mon coeur d’une main sur mon bras, d’un baiser sur mon front ou de son bras passé autour de mon corps. Je suis moins en colère qu’agitée. Je suis moins révoltée que profondément inquiète et bouleversée par mes états d’âmes qu’ils sont aussi violents qu’ils ne me ressemblent pas. « Non ! Ce n’est pas ce que j’essaie de dire. » Mes yeux ne renvoient pas le noir de la colère. Ils se perdent dans l'abîme des siens alors que je m’accroche à ses convictions pour me rassurer, pour me bercer d’illusions : je nourris celle qu’il existe une autre solution, une qui ne soit pas de m’éloigner de mon bébé. « Si ce n’est vraiment pas envisageable pour toi, je te l’ai dit, on cherchera un compromis. On essaiera autre chose… » Je ne maîtrise pas le soupir de soulagement qui m’échappe et soulève ma poitrine. Je le pousse en hochant la tête, rassurée sans l’être - nous sommes loin d’avoir mis Micah hors de danger - pensant que la perspective de me séparer de ma fille s’éloigne. Elle me semble insoutenable et intolérable, sur l’heure. L’idée n’a pas encore fait assez de chemin dans mon esprit pour que s’impose à moi la certitude que c’est la meilleure chose à faire, aussi douloureux que ce soit. « Tant qu’on fait quelque chose. » - « On va faire quelque chose. » Je hoche à nouveau la tête pour me convaincre plus que pour le convaincre lui. « On va trouver. » Je l’affirme avec l’aplomb d’une femme qui a l’habitude de tout mettre en oeuvre pour que ses désirs deviennent réalité, cette femme que le moindre obstacle n’a jamais arrêté, n’a jamais fait douter d’elle. Ce ne sera pas suffisant cette fois, au fond, j’en ai déjà conscience.

Pour l’instant, je me bats pour que ma moitié ne s’échappe pas. Qu’il n’abandonne pas le loft au profit du Casino, du catamaran ou que sais-je et qu’elle que soit la raison. Je le crois, lorsqu’il affirme qu’il ne fuit pas, mais qu’il prend du recul et qu’il le fait pour moi. Sauf que j’ai besoin d’être avec lui, parce qu’avec Micah il compose ma famille et qu’il s’agit du genre d’épreuve que j’ai envie de traverser main dans la main avec lui, pas à la force de mes bras et à la sueur de mon front. Je voudrais pouvoir tout arranger d’un coup de baguette magique et sans que cela ne nous impacte. Sauf que c’est impossible, et que nous sommes deux dans cette histoire. Quelle que soit la décision qui sera prise, quel que soit le prochain coup du sort, c’est en tant qu’équipe qu’il convient de l’affronter. Amos me prend dans ses bras. Je disparais contre son torse et sa main dans mes cheveux est le seul médicament dont j’ai besoin pour l’instant, pour me soigner de mes angoisses de mère. « Je sais et je crois que c’est pour ça que je ne t’ai pas encore proposé de partir avec elle. » - « Je ne te laisserai jamais seul pour gérer ça. » Micah est la chair de ma chair, mais même elle ne peut pas me séparer d’Amos. Du reste, il ne mérite pas de devoir se retrouver seul à affronter le chaos que mon existence amène dans mon couple. Il ne mérite pas de devoir trouver une solution à la menace que pose cette vermine d’Aberline sans que je ne sois à côté pour le faire. « Tu sais que je ne le ferai jamais. » Autrement dit : tu fais bien de ne pas me le proposer. Amos sait que ce serait aussi efficace que de pisser dans un violon. « Je vais rester là, d’accord ? Parce qu’on n’a pas besoin de parler… c’est vrai. » Enveloppée par ses bras, je me réchauffe contre son torse et j’acquiers à mon tour la certitude que non, que nous n’avons pas besoin de parler et qu’au contraire, être l’un contre l’autre fera naître une solution, comme par magie. Je ne suis pourtant pas une utopiste, habituellement. « Tant que tu es avec moi. » Tant qu’il reste, tout ira bien. « Mais, on peut aller prendre un long bain chaud. » Il brandit devant nous la réponse habituelle à tous nos maux, celle qui, la plupart du temps, nous aide à prendre du recul et parler pas plus, mais mieux. Dans ses bras, j’acquiesce et j’enroule les mains autour de sa taille quelques secondes, avant de nous séparer pour le suivre à l’étage, puis dans un bain brûlant. Là, je m’appuie contre lui, j’enroule mes doigts autour son avant-bras passé devant moi et qui me tient contre lui, et je ferme les yeux, me rassurant en silence à son contact.


❈❈❈❈


Peut-être aurais-je pu me complaire dans le déni, si Micah ne s’était pas réveillée sur les coups de deux heures du matin. Elle fait des nuits complètes depuis plusieurs mois à présent, à moins d’un cauchemar. Ces derniers sont rares et, lorsqu’ils surviennent, il nous suffit en général de quelques minutes pour la calmer. Dans le pire des cas, nous la prenons dans notre lit et elle s’endort avec nous, apaisée.

Cette fois, elle est inconsolable. J’ai été la plus rapide de nous deux à me réveiller et à accourir au chevet de notre fille et je l’ai prise contre moi pour la bercer, lui chuchoter des mots rassurants à l’oreille et embrasser son front, ses cheveux et ses joues rougies et trempées par sa crise de larmes. Elle exprime son mal-être, ma fille, et si je ne fonds pas en larmes à mon tour, ce n’est que grâce à mes nerfs d’acier. Je souffre d’être impuissante pour la calmer. Je souffre de l’entendre s’époumoner au beau milieu de la nuit parce qu’elle n’en peut plus d’être enfermée parce que notre inquiétude déteint fatalement sur elle. Je caresse ses cheveux sans parvenir à la calmer depuis de longues minutes lorsqu’Amos me rejoint. Lorsqu’il apparaît dans l’encadrement de la porte je suis assise par terre, contre le mur, et je berce ma fille contre moi avec la gorge nouée et l’âme en berne. Le regard que je lui adresse briserait même un cœur de pierre et Amos n’en est pas un. Lorsqu’il se glisse à mes côtés, je souffle un aveu, un qui prouve que je réalise depuis de trop longues minutes que sa solution n’est pas juste la meilleure, qu’elle est notre seule issue. « Je ne supporte plus de la voir comme ça. » Malheureuse, angoissée et agitée.





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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptyVen 31 Mar 2023 - 20:20




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Trouver une autre option ! Je n’y crois que moyennement : j’ai réfléchi, trié et rangé toutes les hypothèses possibles pour nous tirer de ce guêpier. J’ai listé les pour, les contre et j’ai évalué les chances d’agir en gardant notre vie auprès de moi. Je n’ai pas pensé avec mes émotions, mais avec méthode, à l’image du militaire, de celui que j’ai été à la genèse de ma vie de jeune adulte. Raelyn, elle réagit encore avec ses tripes et je ne lui en veux pas. Je ne la dupe pas non plus en restant ouvert à d’autres propositions. Peut-être en ai-je balayées trop vite et, quand bien même, l’optimisme n’a jamais tué personne. J’ajouterais que, sur l’heure, ma dulcinée en a besoin. Il est utile de la rassurer et, par conséquent, de ne pas briser le vase de ses illusions d’un grand coup de marteau. Bien sûr, au fond, je devine qu’elle sortira bredouille de sa quête. Mais, qu’à cela ne tienne, je l’écouterai. Malgré l’urgence, je lui accorde tout le loisir de cheminer dans ma direction à son rythme au profit de son coeur de maman. A l’inverse, j’accentuerai son sentiment d’être responsable de cette situation que nous avons provoquée, tous les deux, ensemble, si bien que c’est dans ces mêmes conditions que nous affronterons l’adversité. Qu’importe que je la préfèrerais à des kilomètres du danger et à prendre soin de Micah pour les préserver toutes les deux. Toutefois, je m’appuie sur l’équité durement gagnée dans notre couple. Je ne me permets plus de décider seul pour nous deux. J’anticipe aussi les refus dès lors qu’une invitation couperait net notre certitude de fonctionner comme une équipe. L’envoyer à des lieues de moi et de nos problèmes, ce serait nous affaiblir et, si je l’évoque, je n’espère pas que Rae se jette sur l’idée à bras raccourcis. «On n’a toujours été plus fort à deux de toute façon.» lui ai-je donc déclaré, mi-figue de dépit, mi-raisin d’une satisfaction pondérée. Ma déception tient à mes angoisses : chaque jour que Dieu fait j’ai peur de perdre Raelyn. Ma satisfaction, elle relève de mon assertion : on avance plus loin et plus vite lorsque l’on se tient par la main. J’y songe et je me demande aussitôt quelle mouche m’a piqué lorsque j’ai envisagé de rejoindre la casino pour aérer le loft de ma présence. Nous séparer pour escalader une montagne ? Ce n’est pas nous. ça nous ressemble autant que Pierrot et Colombine. Dès lors, je lui présente d’humbles excuses à ma façon. Je nous guide jusqu’à la salle de bain, je nous fais couler un bain chaud, je tue le temps en la serrant dans mes bras avec l’avidité d’un repris de justice. Je chuchote et j’embrasse. Mes doigts et mes lèvres caressent son front et son échine. «Je ne bouge pas. C’était idiot.» ai-je affirmé en la déshabillant avec délicatesse. Mes gestes sont sages : leurs seuls desseins consistent à appliquer un onguent sur ses ecchymoses. En cela, je suis convaincu que les chaleurs et valeurs émanant de la baignoire engourdiront la douleur et, en silence - comme convenu - je nous console, tous les deux, en distribuant des camions de douceur à ma compagne.

∞∞∞∞∞

Nous nous sommes couchés plus apaisés et pressés de retrouver le contact bienfaisant du corps nu de l’un contre celui de l’autre. Ankylosé par notre bain chaud, par la surcharge d’émotions et profitant du sommeil de Micah, nous n’avons pas traîné à nous endormir au terme d’un baiser prometteur d’un avenir meilleur. Certes, nous n’avons pas joui des bénéfices du repos du juste. Mais, l’illusion était parfaite jusqu’à ce que les hurlements de notre bébé ne ricochent, depuis le babyphone, contre les murs de la chambre. Le réveil aura été violent. Le retour à la réalité d’une brutalité assommante. Pour ma part, bien que je brûle de courir vers Micah, j’ai récupéré une arme contondante cachée entre le matelas et le sommier, j’ai descendu quatre à quatre les escaliers et, tous mes sens en alerte, j’ai vérifié que nous étions en sécurité. J’ai même consulté les caméras de surveillance depuis l’écran de la tablette et téléphoné à Callum pour obtenir un rapport détaillé des événements de la nuit. RAS, a-t-il soufflé et j’ai soupiré à plusieurs reprises. J’ai respiré amplement pour réduire à peau de chagrin ma nervosité avant de retrouver ma famille. Elle ne leur apportera rien, pas plus qu’à moi d’ailleurs. Le chagrin enfle dans mon torse devant ma conjointe, assise par terre, le dos appuyé contre le mur, son bébé sanglotant à gros bouillon entre les bras. «Je sais, moi non plus.» ai-je murmuré en me laissant glisser à ses côtés. Par habitude, je l’ai entourée de mes bras, mais je ne lui ai pas fait l’offense de récupérer notre bambin d’entre ses bras tant qu’elle ne me la tendra pas. L’heure n’est pas aux maladresses. Je refuse d’adresser à Rae le message qu’elle est inapte à consoler son bébé. « Elle a envie de prendre l’air. Tu veux qu’on sorte la voiture ? Que je m’organise pour qu’on puisse rouler le plus loin possible, histoire de lui changer les idées ? On avisera pour le retour. Une chose à la fois. Cette nuit, tout est safe.» Tout du moins, jusqu’ici, ai-je pensé sans renchérir. Raelyn se doute que j’ai traîné à la rejoindre pour vérifier que rien n’était anormal autour du loft. Elle devinera aussi, j’en suis convaincu, que mon offre n’est pas ma préférée - elle comporte un risque - mais que je suis prêt à tous les sacrifices pour ôter un peu du poids des épaules de ma femme. « Mais, on peut aussi la prendre près de nous. ça pourrait lui faire du bien et tu as besoin de dormir, de te changer les idées aussi. Demain, je resterai avec elle…» Elle s’impose une telle pression que j’en oublierais la mienne et ce n’est pas dans le sens de ce à quoi j’aspire. A mes côtés, ma famille se doit d’être épanouie. J’échangerais tout mon empire pour leur bonheur. Je me le suis promis avant mes noces, pendant également, et je ne cesserai de me battre pour que rien ni personne ne me force à trahir mon serment. « Il faut que tu dormes. En fait, toit aussi, il faut que tu te changes les idées.» A contrario, elles ne s’ordonneront jamais et notre foyer ne tournera plus rond. Il dansera comme chante Aberline…

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate EmptySam 1 Avr 2023 - 18:42


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate 873483867

Certainement conscient de m’avoir brusquée ou en tout cas de m’avoir poussée dans une direction pour laquelle je ne suis pas vraiment prête, Amos m’enveloppe de douceur. Ses mains faites pour mon corps, faites pour épouser mes courbes, caressent ma peau avec une tendresse infinie, et me déshabillent sans s’abandonner au péché de luxure. Ce soir, je n’ai pas besoin qu’il me possède avec fièvre, et nous n’avons plus besoin de parler pour être à la même page. Le baiser que je lui vole n’est pas timide, mais il n’a vocation qu’à être l’illustration de notre complicité, de notre harmonie quasi surnaturelle tant elle est saisissante. Elle l’est sous tous rapports. Elle l’est parce que le ton est monté il y a quelques minutes à peine et qu’il n’en reste à présent plus aucune trace. Amos a ralenti le train de ses pensées et des plans qu’il échafaude en silence. Je sais qu’il reviendra à la charge mais, pour l’instant, alors que je me glisse dans l’eau chaude à son tour, que mon corps épouse le sien et qu’il barre ma poitrine de son avant-bras pour me serrer contre lui, je ferme les yeux et, une fois n’est pas coutume, je me berce d’illusion. Je me berce en tout cas d’une illusion : celle qui dit que nous trouverons une solution qui n’exige pas que je laisse partir un bout de mon cœur à l’autre bout du pays ou je ne sais où pour la protéger.

❈❈❈❈


Micah est grande à présent. Elle ne nous réveille plus toutes les nuits, incapable de patienter et exigeants que ses divers besoins soient satisfaits. Cette nuit pourtant elle hurle, elle hurle à s’arracher les poumons et je contemple l’étendue de mon inutilité. Je suis impuissante face au désarroi de mon bébé. Elle est propre comme un sous neuf et n’a pas faim – elle ne parle pas, mais j’ai développé avec elle un lien qui me permets de deviner lorsque c’est le cas – et d’être bercée contre ma poitrine ne la calme pas. Ses pleurs ressemblent à des pleurs de déchargements, ceux qui me rendaient folle lorsqu’elle n’avait que quelques semaines, ceux d’un nouveau-né qui découvre trop de chose tout en ne sachant pas comment gérer les mille-et-une émotions qui le traversent. Micah n’est plus un nouveau-né et, j’ai beau me voiler la face, je sais quelle est l’émotions qu’elle extériorise dans mes bras, alors que je tente de lui chuchoter des mots rassurants à l’oreille. Elle n’a pas les armes pour comprendre nos récentes angoisses et l’agitation qu’elles produisent. Elle ne comprend pas non plus pourquoi sa nourrice n’est plus là, pourquoi nous la couvons d’une attention quasi étouffante et pourquoi les rayons du soleil ne viennent plus chatouiller ses joues. Elle aime être en extérieure, notre poupée. Ruth me l’a dit à plusieurs reprises et je n’ignore pas qu’elles se baladent toutes les deux pendant des heures lorsque la vielle dame garde ma fille. Elle a découvert les balades en mers avec nous alors qu’elle n’avait même pas six mois. En plein été Australien, elle étouffe dans l’enceinte du loft sans comprendre pourquoi elle ne peut plus aller glisser ses pieds dans le sable, jouer dans l’eau tiède de la piscine artificielle du centre-ville ou simplement crapahuter dans l’herbe du parc le plus proche de chez nous. Les enfants ont besoins de sollicitations extérieures diverses pour se développer – j’ai détesté que Ruth me le dise comme si elle m’enseignait ce qui est bon pour mon enfant – et elle n’en reçoit plus assez pour répondre à ses besoins. Alors elle pleure. Elle hurle et mon attention est tellement focalisée sur ses joues mouillées de larmes et ses yeux rougis que je n’entends pas Amos m’approcher, que je suis surprise lorsqu’il se glisse à mes côtés et entoure mes frêles épaules de son bras. « Je sais, moi non plus. » Je ne pleure pas. Mon bébé le fait pour deux et je suis animée par d’autres émotions, d’un désarroi profond à une colère et une haine sans borne à l’égard de la responsable de cette situation. Pour l’instant, je n’ai pas envie de m’attarder sur les conclusions que je tire déjà – celles qui disent qu’Amos a raison. Je me concentre sur Micah. « Elle a envie de prendre l’air. Tu veux qu’on sorte la voiture ? Que je m’organise pour qu’on puisse rouler le plus loin possible, histoire de lui changer les idées ? On avisera pour le retour. Une chose à la fois. Cette nuit, tout est safe. » Je l’ai entendu se lever une seconde à peine après moi – j’ai bondi du lit – et je sais ce qu’il était occupé à faire : vérifier toutes les entrées et le système de surveillance de notre logement. Et après tout, Aberline serait bien incapable de prévoir un tel trajet en pleine nuit, non ? Micah a besoin de sortir, et moi j’ai besoin qu’elle cesse de pleurer. « Mais, on peut aussi la prendre près de nous. Ça pourrait lui faire du bien et tu as besoin de dormir, de te changer les idées aussi. Demain, je resterai avec elle… » - « Je ne suis pas fatiguée. » Si je suis épuisée, c’est émotionnellement. Je ne suis pas armée pour traverser des périodes où ces dernières sont si vives et si nombreuses, je me complais lorsque les choses se déroulent exactement comme j’ai prévu qu’elles se déroulent et que le nombre de facteurs surprenants est limité. « Il faut que tu dormes. En fait, toi aussi, il faut que tu te changes les idées. » Micah tire sur les mèches de mes cheveux qu’elle parvient à attraper – mon carré repousse depuis plusieurs mois – mais je me sens engourdie au point de ne pas tout à fait le sentir. « La voiture la calme souvent. » Elle s’endort dès que le moteur ronronne, peut-être rassurée par le harnais de son siège-auto. « Tu crois qu’on pourrait rouler jusqu’à la marina ? » Le catamaran est-il relativement sûr ? A-t-il vérifié qu’il ne pouvait rien nous arriver si d’aventure nous prenions la mer quelques heures ? « Elle a besoin de changer d’air. Tu as raison. » Et il a raison sur pleins d’autres points mais pour l’instant, secouée par le chagrin de ma fille, je n’ai pas la force de tous les lui concéder. Plus tard. « Tu peux la prendre ? Le temps que j’enfile quelque chose. » Puisque sortir en sous-vêtements n’est pas envisageable, et même si j’aurais voulu pouvoir continuer à garder ma fille contre ma peau, ce n’est pas ce dont elle a besoin. Le constat est douloureux, mais nécessaire. « Demain, tu resteras avec nous. » Aucun de nous deux s’éloignera puisque nous avons des décisions à prendre ensemble. « Demain, on décidera. Mais pas maintenant. » L’état de Micah m’a fait l’effet d’un électrochoc, mais je ne suis pas prête à en affronter les conséquences tout de suite.





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