ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« Oui, j'imagine bien… et je suis désolé d'avoir franchi cette limite. Je ne savais pas » Il ne pensait pas à mal. et ce n’est pas non plus comme s’il avait agi en pleine conscience, lui dérobant le carnet et l’ouvrant malgré ses protestations - dans les faits, elle était celle qui l’avait fait s’ouvrir en manquant d’adresse en s’en séparant, et Elijah n’avait fait qu’avoir le réflexe d’y poser son regard. Si elle avait été à sa place, elle aussi aurait regardé le livret, surtout s’il s’était ouvert sur son portrait - raison pour laquelle elle est incapable de blâmer l’héritier de sa propre maladresse, bien que cette dernière ait été causée par ses impitoyables chatouilles. Flora le regarde et inspire posément, se focalisant sur la délicatesse tout à fait particulière dont il fait preuve en cherchant à la rassurer et l’apaiser, visiblement pas tant secoué que cela par la révélation - comme si quoique ce soit pouvait venir à bout de son calme olympien. et si elle était honnête, Flora trouvait cela frustrant - son indifférence lui retirait une part d’humanité, et elle devait se contenter de la lui imaginer faute qu’il la lui laisse la découvrir. Il en avait une, elle l’avait aperçue, et elle savait également qu’il était forcément ébranlé à un moment ou à un autre par une chose ou un fait, même s’il ne laissait jamais à son entourage la moindre possibilité de le deviner. Elle devait ainsi se contenter d’analyser les plus infimes nuances de son sourire, celles de ses yeux et de son langage non verbal, et chercher des réponses à ses interrogations dans celles qu’il ne voulait pas lui donner. Mais l’une des qualités de la Constantine était la patience, et elle savait bien mieux observer que s’exprimer - c’était sa façon à elle de le faire. Alors elle lui confie ses travaux, fuit son regard et l’abandonne dans sa chambre, prétendant ignorer l’air admiratif qui apparaît sur ses traits et sortant à toute vitesse de la pièce pour ne pas prendre le moindre risque d’embarras supplémentaire. « Je meurs de faim. J'ai hâte de goûter ces fameuses pizzas dont tu m'as tant parlé » Elle lui jette un regard et se volatilise, allant se réfugier dans la cuisine et ayant tout juste le temps de s'exécuter et répondre à quelques messages sur son portable avant de le voir réapparaître.
« Ah, tu es là » Une main portée à sa bouche, ses lèvres traînant distraitement sur la peau de son pouce sans la torturer pour autant, Flora redresse le regard à son entente - et s’interrompt dans ses mouvements, laissant sa main retomber mais cette dernière se freinant en cours de route. Il se tient là, dans l’encadrement de sa porte, appuyé de l’air le plus nonchalant qui soit et la brune le regarde comme interdite. « Mh ? » souffle-t-elle d’un air absent, battant mollement des paupières en le regardant. « Je promets de ne plus aborder le sujet après, si tu préfères qu'on passe à autre chose, mais… » Il s’avance et elle abandonne son téléphone sur le plan de travail, se détournant pour cesser de le dévisager et se mettant sur la pointe des pieds pour atteindre les verres dans l’un des rangements suspendus de la cuisine - sans que cela soit nécessaire. Des mains devancent les siennes, Flora le sent dans son dos et fuit étrangement son contact en se pressant davantage contre le meuble, se maudissant de réagir ainsi. « J’ai l’habitude - je me débrouille tu sais. » murmure-t-elle timidement tandis qu’elle retombe sur ses talons, se tournant lentement vers lui dans un sourire reconnaissant. « Merci. » Les deux bruns étrangement proches, comme si elle n’était pas suffisamment secouée, elle chuchote un remerciement et se dégage de l’étreinte pour aller poser les verres sur l’îlot, sortant une bouteille par la suite. « Ton talent… c'est inouï. Vraiment. Je te l'ai déjà dit – enfin, écrit – mais je meurs d'impatience de voir les merveilles que tu as à faire découvrir au monde. » Il reprend les mots gravés dans le carnet, et la saveur en est différente à l’oral - elle sourit un peu bêtement, avec un air un peu niais, et échappe un rire doux en secouant la tête. « Tu me flattes trop Elijah, sincèrement. » Elle se juge légitime de quelques compliments - certes. Mais les siens sont trop forts, trop fréquents, et la font trop facilement prendre des couleurs. « Je suis sérieux, Flora. N'arrête jamais ce que tu fais. Tu iras loin » Il presse son épaule et elle trouve son regard, effleurant distraitement sa main de la sienne. « Je n’ai pas l’intention d’arrêter. » avoue-t-elle avec un soupçon d’assurance. Elle ignore ce qu’elle deviendra - mais le dessin et la création ne cesseront jamais de l’animer, c’est une certitude.
« Qu'est-ce que tu nous sers de bon à boire ? » Il ne s’attarde pas davantage sur elle et la brunette lui en est reconnaissante, le regardant se pencher sur la bouteille et échappant un rire à l’air légèrement consterné qu’il adopte. « Ah, oui, je vois – tu veux t'assurer que j'oublie le dessin, c'est ça ? » Elle rit et lui tend les verres afin qu’il les serve, reprenant peu à peu sa légèreté - même si sa gêne n’est jamais bien loin. Elle ignore s’il s’est déjà un jour contenté d’une telle boisson - mais est ravie de l’y initier si tel est le cas. « Tu me fais découvrir beaucoup de choses - laisse moi t’introduire à l’un de nos meilleurs partenaires de soirées. » plaisante-t-elle avant qu’ils ne trinquent, la brune prenant une gorgée de l’alcool et guettant sa réaction avec malice. « C’est surtout moi qui ait besoin d’oublier l’épisode du dessin. On sort cette bouteille en cas de crise, de jeux ou autres situations d’urgence. » explique-t-elle avec un regard amusé, la saisissant de sa main libre pour la tourner un peu sur elle-même. Elle hausse les épaules après un regard sur le volume d’alcool, puis repose son verre sur le plan de travail voisin et s’y hisse d’un bond souple, ses jambes pendant dans le vide alors qu’elle se reporte sur Elijah. « Que tu te découvres dans mon carnet est considéré comme une situation de crise - pour moi. » ajoute-t-elle avec juste assez d’auto-dérision, le regardant en reprenant une plus petite gorgée du breuvage. « Nos pizzas devraient arriver d’ici une quinzaine de minutes. Quand tu rentreras chez toi, tu auras vécu une journée comme un habitant lambda de Fortitude. » le taquine-t-elle malicieusement.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Les esprits semblaient miraculeusement s'être apaisés et il allait sans dire que les deux membres de l'improbable duo étaient visiblement soulagés de retrouver la légèreté qui caractérisait la majorité de leurs échanges. Flora semblait encore un tantinet secouée lorsqu'il la rejoignit dans la cuisine – calme en apparence, mais suffisamment préoccupée par des pensées dont il ignorait tout pour conserver un infime temps de latence dans ses réactions. Ce n'était pas la première fois qu'elle le regardait en battant lentement des paupières, comme si elle venait de s'arracher à un songe profond, et le tableau ne manquait jamais de venir étirer les lèvres d'Eli, qui ne se lassait pas de ses mimiques et de ses réactions. Flora restait fuyante dans ses gestes et ses attitudes, mais la tension gênée qui lui avait littéralement fait fuir sa chambre s'était considérablement amendée, si bien qu'il papillonna à son aise dans la pièce pour finalement la rejoindre et l'aider à attraper les verres qui étaient hors de sa portée. Toujours aussi perspicace et observateur, il ne remarqua pas que tout dans l'attitude de Flora visait à la préserver de sa tendance à lui à initier des rapprochements sans arrière-pensée mais pas moins perturbants pour autant, et il ne réfléchit pas davantage alors que ses mains se refermèrent sur les verres ; dans sa tête, Flora s'était rapprochée du plan de travail simplement pour laisser à Eli l'espace de bouger aisément jusqu'au placard à verres, et c'est là que son raisonnement aberrant prenait fin. Elle protesta faiblement et il sourit à son oreille, à laquelle il murmura tranquillement : « Je sais bien… c'est juste que j'aime me rendre utile. » Son sourire rencontra le sien, plus timide et réservé, lorsqu'elle se retourna pour lui faire face. Pris de court par leur proximité d'autant plus flagrante qu'elle n'était plus dos à lui, bien qu'il ne s'agissait pas de la première fois que leurs visages étaient séparés par une si faible distance, Eli déglutit, esquissa un nouveau sourire et recula de quelques centimètres, une opportunité que la brune saisit pour s'extirper de sa position et se tenir à côté de lui, là où il n'était plus autant à même d'user de son satané magnétisme.
Le ton prudent mais ferme, la main placée avec douceur sur son épaule, Eli fit part de son admiration à Flora dont le réflexe premier fut à nouveau de diminuer ses propres mérites et de considérer qu'il exagérait. Mais elle semblait toutefois s'armer d'une certaine assurance, qui ne lui était pas habituelle mais qui lui allait à merveille. La main de la jeune femme effleura celle qu'il avait posée sur son épaule, et dans un réflexe, le pouce d'Eli se leva pour frôler le dos des doigts de Flora, avant que le contact ne cesse, aussi vite qu'il n'avait été initié. Eli retira sa main de l'épaule de Flora, dont la réponse marquée de détermination fit sourire l'héritier qui hocha calmement la tête. « Good girl », murmura-t-il d'un ton approbateur, chargé de complicité, avant de se détourner d'elle pour clore la conversation chargée d'émotions et embrayer sur un sujet moins sensible.
L'intarissable curiosité d'Eli se reporta sur la bouteille mystérieuse que Flora avait sortie et posée sur le comptoir, et dont le taux d'alcool ne manqua pas de lui soutirer un air un peu secoué. Eli avait la main plutôt lourde en matière de boisson et, s'il avait la chance d'accuser plutôt dignement le coup grâce à sa tolérance plutôt élevée à l'alcool, mélange de gènes privilégiés et d'un gabarit à même d'éponger des quantités considérables, il n'était certainement pas étranger aux moments d'intoxication qui avaient rythmé sa vie depuis l'adolescence. Flora l'avait souvent connu un verre à la main, et bien qu'elle ne l'ait vu réellement ivre qu'une seule fois, elle avait pu assister à plusieurs reprises au spectacle de sa voix qui se faisait plus tonitruante et ses rires plus libres après s'être resservi deux ou trois fois de vin ou de bière. Eli n'avait donc pas froid aux yeux en la matière – mais il n'en demeurait pas moins que le regard qu'il porta sur la bouteille de spiritueux était quelque peu méfiant. Après tout, la matinée venait de se terminer, et il était à jeun à l'exception du café qu'il avait bu plus tôt et qui ne risquait pas de tapisser grand-chose. Mais Eli était bon joueur et bon vivant, et il ne se fit pas prier lorsqu'elle lui signifia de remplir leurs verres, s'exécutant sagement avec un regard curieux. N'avait-il pas dit lui-même que Flora et les moments qu'ils partageaient ensemble étaient hors du commun ? Il trinqua tout en conservant une expression exagérément suspicieuse, amusé par l'introduction que fit Flora de la bouteille. « Mmh, est-ce que je dois avoir peur ? », s'enquit-il avec un sourire. Il trinqua avec elle et porta prudemment le verre à ses lèvres, en inspirant l'odeur avec une méfiance comique avant d'en prendre une gorgée. Le liquide était sucré, suffisamment pour passer facilement sa gorge et presque assez pour lui en faire oublier la teneur en alcool, dont la présence se fit rappeler par une douce brûlure dans son sillage qui se répandit dans son œsophage. Eli déglutit avec un visage impassible avant de reporter le regard sur Flora. « Ouhla, très agréable, mais très traître, je me trompe ? », remarqua-t-il malicieusement, réprimant un toussotement lorsqu'il reprit une gorgée qu'il avala un peu trop vite. Son regard suivit Flora lorsque celle-ci s'installa sur le plan de travail avant de se reporter sur son verre, vis-à-vis duquel son regard ne perdit pas de sa circonspection. Eli pouffa aux explications qu'elle fournit au sujet du breuvage dont la réputation ne fit rien pour le rassurer quant à sa composition, et hocha la tête en se mordant la lèvre. « Eh bien, si cette bouteille peut venir à bout d'une crise aussi majeure, je ferais mieux de me méfier », répondit-il avec un air goguenard. Il se réjouit de la voir retrouver l'humour malicieux dont elle le gratifiait régulièrement et qui ne manquait jamais de le faire rire, souvent à ses propres dépens, mais toujours dans une bienveillance qu'il affectionnait particulièrement. « Que dirait ma caste en sachant que tu me fais vivre comme un homme du peuple ? J'espère que je ne me ferai pas renier quand je retournerai dans mon château », feignit-il de s'inquiéter, une main dramatiquement portée sur le cœur. Son regard pétillant démentait son propos, tout comme son air général qui laissait entrapercevoir que le programme de la journée était loin de lui déplaire.
Plein de curiosité, il avisa les lieux avec un regard appréciateur. Les plantes semblaient occuper une place privilégiée dans tout l'appartement, y compris la cuisine qui regorgeait de pots où prospérait de la verdure en tous genres. Comme un enfant à la découverte du monde qui l'entourait, Eli tendit la main pour en toucher les feuilles verdoyantes, visiblement charmé par les plantes luxuriantes qui étaient disposées çà et là sur le plan de travail et les différentes surfaces de la cuisine. « Elles ont l'air contentes », commenta-t-il joyeusement tout en arrachant l'une ou l'autre feuille morte et de jeter celles-ci à la poubelle. « Celle-ci a l'air sur le point de faire un vol plané – attends », remarqua-t-il avec un petit rire en avisant le pot qui trônait sur une étagère au-dessus de Flora, si dangereusement près du bord qu'il risquait de s'écraser au sol d'un moment à l'autre. Il se hissa sur la pointe des pieds, face à Flora, s'appuyant d'une main sur le plan de travail à l'extérieur de sa cuisse pour se donner l'élan nécessaire afin d'atteindre le pot et le repousser en sécurité, s'étirant de tout son long dans le processus. Il jeta un regard complice à Flora avant de regagner sa position normale, et hésita une seconde avant de reculer d'un pas en avisant la distance à nouveau fort réduite entre eux. « Voilà, comme ça, pas de risque que tu finisses aux urgences avec une commotion », la taquina-t-il avant d'attraper son verre et d'en prendre une nouvelle gorgée. « C'est étrangement addictif, ce truc », commenta-t-il avec une moue loin d'être mécontente. « Tu me fais visiter en attendant les pizzas ? », suggéra-t-il en attrapant la bouteille en guise de provisions pour le périple à travers l'appartement.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Elijah dégage un aura tout à fait particulier. et ce n'est pas tant leurs interactions toutes plus déstabilisantes les unes que les autres qui ont éveillé sa conscience, mais bien la facilité avec laquelle en se contentant de se tenir debout dans la même pièce qu'elle l'héritier aimante tous ses sens. Ils ont partagé des rapprochements, certes, et ces derniers ont inévitablement contribué au naturel avec lequel des frissons dégringolent le long de son dos lorsqu'elle le regarde un peu trop longtemps - mais ce n'est pas uniquement cela. Elle se surprend à le contempler plus qu'elle ne le devrait, à sourire lorsqu'il lui tourne le dos, ainsi qu'à fermer brièvement les yeux sous la tonalité de sa voix. Tous leurs contacts inspirent à des caresses et il n'est pourtant pas le premier homme à l'effleurer de ses mots ou de ses mains - mais bien le premier à lui provoquer des nœuds aussi complexes à l'estomac. et Flora, elle a envie de comprendre pourquoi elle peine à soutenir son regard autant qu'elle en redoute la réponse. « Je sais bien… c'est juste que j'aime me rendre utile. » Il murmure à quelques centimètres de son oreille et elle réprime miraculeusement le tressaillement qui menace de la secouer. Ses yeux attrapent les siens à la dérobée, et elle sourit bêtement avant de s'engouffrer dans la brèche qui s'ouvre au moment où il recule d'un pas. Il aime se rendre utile et elle le soupçonne également de prendre plus de plaisir encore à la voir se taire sous l'embarras, chasser le regard et lui tourner le dos comme elle le fait de plus en plus régulièrement. Elle a essayé, les premiers temps, de le battre à son propre jeu - de soutenir son regard, de le piquer avec des propos à double sens, de lui taper dans l'épaule et de refléter son comportement. Mais elle n'a pas autant de cran que lui, n'est pas aussi douée, et s'est vite confrontée au niveau supérieur sans en avoir la classe. Elle n'est pas née dans son monde, et si elle a un peu de répartie cette dernière est toutefois ridicule face à celle colossale qu'il renferme, trop habitué à s'en servir face à des adversaires bien plus futés qu'elle. « Good girl » Elle ne le regarde pas la petite souris, trop mortifiée pour croiser ses yeux de chat qu'elle devrait fuir plutôt que d'espérer les voir s'adoucir face à sa détresse - il va s'en jouer, inévitablement, et elle va encore devoir se mettre à courir pour échapper à ses mains anormalement douces sur son ventre.
Elle se hisse d'un bond souple sur le plan de travail et se persuade d'y être en sécurité. Son verre fraîchement servi à la main, elle trinque avec son invité à l'air septique - mais pas refroidi pour autant. Sûrement qu'aucune liqueur sous la barre des cinquante dollars n'avait jamais glissé dans sa gorge - mais elle mentirait en prétendant ne pas être satisfaite de lui infliger cette première expérience. Flora aurait aimé se vanter en la qualifiant d'inoubliable, mais rien n'était moins sûr. Elle avait goûté à cette boisson pour la première lorsqu'elle était une adolescente tirée par la main dans les soirées de son cercle, raillée à propos d'être trop réservée et d'accorder bien plus de temps à ses crayons qu'aux humains - ce qui n'était pas tout à fait faux. Elle avait goûté à cet assortiment sucré sans trop savoir à quoi s'attendre, et l'avait grandement apprécié - et on lui avait alors aussitôt conseillé de ne pas en abuser de crainte de ne plus pouvoir ne serait-ce en sentir l'odeur sans réprimander un haut le coeur, ce qu'elle avait fait. Depuis, et malgré les années ajoutées à son compteur depuis cette première expérience, Flora n'avait jamais bannie la boisson de ses préférées. « Mmh, est-ce que je dois avoir peur ? » Ses épaules se haussent légèrement à cette question, son sourire s'inversant dans une moue dubitative. Il pourrait - mais elle doutait pouvoir l'effrayer avec cela, à moins qu'il tombe pour le réconfort du sucre et trouve un plaisir insoupçonné à cette découverte. « Je ne sais pas, tu me diras ça d'ici quelques heures. » souffle-t-elle avec un sourire moqueur, le regardant sans s'en défaire lorsqu'il renifle son verre d'un air septique. Elle lui souffle l'avoir empoisonné et rit à voix basse lorsqu'il se risque à y tremper les lèvres, se taisant pour entendre son opinion. « Ouhla, très agréable, mais très traître, je me trompe ? » Elle lève son verre dans sa direction pour toute réponse, malicieuse sans chercher à s'en cacher - la trop grande quantité de cochonneries concentrée dans cette bouteille doit le changer de ses vieux whiskys d'âge et des différents vins de sa cave, et elle le croit volontiers lorsqu'il sous entend apprécier la chaleur de la liqueur. Mais tout confiant qu'il est, elle se pince les lèvres en assistant à son toussotement, reprenant une plus petite gorgée sans se défaire de sa malice. « Eh bien, si cette bouteille peut venir à bout d'une crise aussi majeure, je ferais mieux de me méfier » - « Oui, tu devrais te méfier. Mais ce n'est pas ton genre, pas vrai ? » Se méfier des excès de confiance et d'une main un peu lourde sous un prétexte ou un autre - sa présence à elle, sa corpulence à lui, leur situation. Mais Elijah est loin de prendre la mouche - bien au contraire, et la légèreté de leurs échanges résonne à nouveau à la façon dont elle le taquine en comparant leurs classes sociales. « Que dirait ma caste en sachant que tu me fais vivre comme un homme du peuple ? J'espère que je ne me ferai pas renier quand je retournerai dans mon château » - « Ne leur dis jamais à quel point le petit peuple sait s'amuser - et n'y goûte pas trop toi non plus, tu pourrais être surpris. » et d'une manière tout à fait hypothétique, Flora se demande une seconde durant comment réagiraient les parents d'Elijah s'ils savaient que leur fils préférait les services d'une apprentie à tous les stylistes hautement qualifiés de Weatherton.
et quelques minutes plus tard, sans comprendre comment ils en sont arrivés là, Flora perd de ses couleurs lorsqu'une main de l'héritier s'appuie sur le plan de travail à proximité de sa cuisse et l'autre se tend vers une plante perchée sur l'un des rangements. « Celle-ci a l'air sur le point de faire un vol plané – attends » Redressant machinalement son dos, se penchant légèrement en arrière, son regard fixé devant elle se perd sur le col de sa chemise légèrement défait et sur la peau qu'il dissimule - et peu importe que son verre se soit interrompu au niveau de sa bouche, la brune est tout de même envahie par les effluves ténues de l'héritier qui allonge sa silhouette pour atteindre son objectif. La bouche sèche, les jambes aussi immobiles qu'elles peuvent l'être - Flora s'interroge quant à sa circulation sanguine à l'intérieur de ces dernières, elle se plonge dans le silence puis l'obscurité. Les paupières closes, elle ne se résout à les ouvrir que lorsque l'air lui revient et que son regard trouve celui bleu qui la guette. Elle est ridicule avec ses joues roses, son air coupable et son verre serré contre elle en esquissant un sourire complètement absent à celui dont les lèvres pleines ne se tiennent qu'à quelques centimètres des siennes. « Voilà, comme ça, pas de risque que tu finisses aux urgences avec une commotion » Elle fronce les sourcils à cela, ne réalisant pas immédiatement qu'il fait référence à ce pot qu'il vient de replacer, sa bouche s'arrondissant ainsi que ses yeux lorsque son cerveau procède à analyser l'information. « Oh - oui, bien sûr, merci. » balbutie-t-elle en terminant son verre, descendant de son perchoir pour aller se resservir, se maudissant intérieurement - et cette plante aussi, peu importe qui l'a installée là-haut. « J'ignorais que tu avais la main verte. » fait elle en reprenant un peu de son verre, en réajustant le niveau par la suite avant de se tourner vers lui. « À en juger par ton cactus à ton atelier. » le taquine-t-elle sur une note un peu plus légère, acquiesçant lorsqu'il commente le côté addictif de la liqueur et lui demande une visite des lieux. Elle ignore à quoi s'attend le brun mais Flora accède à sa requête tout à fait ordinaire, même si son espace de vie n'aura sûrement rien de clinquant au regard expert de celui qui donne vie à de véritables chefs d'œuvre aux quatre coins du monde. Elle serait presque mal à l'aise de lui faire faire le tour, mais n'a après tout rien à cacher à l'héritier - c'est son monde, ainsi qu'elle vit, et elle n'a pas honte d'être celle qu'elle est. Dans un premier temps, la brune l'entraîne vers le vestibule pour le lui présenter un peu plus en détail, les orientant ensuite sur le salon ouvert tout en agrémentant ses paroles d'anecdotes - précisant l'histoire derrière un bibelot au hasard ou une énième plante, excusant les rouleaux de tissus dans un coin de la pièce. « Millie est conciliante - et j'essaie de ne pas trop envahir l'espace. » précise-t-elle en désignant, comme discrètement, une petite corbeille en osier sur la table dans laquelle s'entassent différents ciseaux, rubans de couture et autres épingles diverses. Elle mentionne son intérêt pour la lumière en désignant les fenêtres, continue de s'avancer pour gagner le couloir en désignant en une seconde seulement la cuisine - elle n'y est que très rarement, Elijah l'aura compris. Elle ouvre brièvement la porte de la chambre de sa colocataire, poursuit vers la sienne déjà passée au crible par son regard azur, et les entraîne vers le fond du couloir en désignant d'un signe de tête la salle d'eau. « Les plantes ne sont épargnées nul part - et là non plus. Mon seul regret est de ne pas avoir de baignoire. » Elle hausse les épaules sans s'attarder sur ce détail, laissant toujours le temps à l'architecte d'aviser les endroits avant de se diriger d'un pas calme vers un renfoncement ouvert sur le couloir. « et ça - c'est probablement mon endroit préféré. » annonce-t-elle en s'avançant vers un hamac suspendu entre deux murs, un espace inutilisé jusqu'à ce qu'elle ait l'idée d'y fixer deux points d'accroche et d'y tendre ce lit balançant. S'y lançant d'un bond souple après avoir terminé un nouveau verre, le tissu s'étire sous sa masse et se révèle bien plus large qu'il n'en a l'air - ils sont déjà rentrés à quatre là-dedans, et les fixations n'avaient pas même grimacé. Un sourire encouragé par la béatitude de l'alcool, Flora s'y étire comme un félin et regarde l'héritier. « Je suis certaine que tu n'as pas ça dans ton appart cinq étoiles. » murmure-t-elle en se redressant un peu, avisant du regard la bouteille bientôt vide qu'il tient dans la main. « Alors - tu aimes bien ? » L'alcool, l'appartement, peu importe.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
La malice qui se dessinait sur les traits de Flora eut le don de mettre du baume au cœur d’Eli, qui retrouva avec un plaisir non dissimulé l’atmosphère si simple et si emplie de complicité de leurs conversations habituelles : celle qui le mettait si à l’aise qu’il en venait à oublier qu’il ne la connaissait finalement pas plus que ça, celle qui lui apportait ce sentiment de familiarité, ce sentiment d’être à la maison alors que les situations dans lesquelles ils se rencontraient étaient toujours inédites et n’avaient rien de familier. C’était elle qui était familière, d’une étrange façon qu’il ne s’expliquait pas, et qu’il ne ressentait d’ailleurs nullement besoin de s’expliquer tant l’aisance qu’elle éveillait en lui était pure et satisfaisante. Le sourire malicieux de la belle brune le transporta sans effort, avec un naturel dont elle n’était probablement même pas consciente mais dont l’efficacité n’en était pas moins redoutable. Eli était sans nul doute excessivement théâtral dans l’approche qu’il adoptait devant l’alcool qu’elle lui faisait boire, au sujet duquel il nourrissait des doutes considérables mais qui n’en arrivaient pas pour autant à réellement l’effrayer. Les répliques qu’il avait lancées à Flora au sujet de la bouteille relevaient très clairement, au moins en partie, de la comédie, et il fut enchanté et amusé de la voir rebondir sans hésiter en se joignant à son petit jeu, susurrant à son tour des paroles dont le second degré était perceptible, sans pour autant parvenir à déjouer le sérieux apparent de ses propos. Eli haussa les sourcils en réponse à la réplique de Flora, formulée sur le ton d’une menace voilée, accompagnée d’une pointe de moquerie, nullement à même d’offenser l’héritier pour autant qui se régalait des joutes verbales auxquelles elle lui permettait d’accéder en sa présence. « Dans quelques heures ? Vous avez donc prévu de me séquestrer ici jusqu’à la fin de la journée, mademoiselle Constantine ? », l’interrogea-t-il avec un sourire qui lui laissait entendre à quel point cette perspective ne l’effrayait ni ne lui déplairait. La prétendue inquiétude liée au breuvage acheva toutefois de s’évanouir lorsqu’Eli goûta à l’alcool dont le goût était remarquablement agréable, bien qu’indubitablement trompeur – il n’avait nullement oublié les chiffres indiqués sur l’étiquette, censés le dissuader de siroter un peu trop allègrement le contenu de la bouteille. Flora, elle, semblait se délecter du spectacle de l’héritier plein aux as qui découvrait les grands classiques des soirées où ne pleuvaient ni le champagne, ni le caviar. À nouveau, elle le taquina avec cette légèreté narquoise qui avait incontestablement contribué à l’attachement qu’il avait nourri à son égard, et à la façon dont il la trouvait impossiblement craquante. « Je ne me méfie que des gens fourbes et indignes de ma confiance – je n'aurais jamais cru que tu pourrais en faire partie », répliqua-t-il avec une légèreté qui contrastait très clairement avec son choix de mots plutôt sérieux, indiquant ainsi à Flora qu’il ne pensait pas un traitre mot de ce qu’il sous-entendait – en ce qui concernait Eli, la confiance qu’il accordait à la jeune femme restait intacte, et il continuait de prendre pour argent comptant l’honnêteté et l’authenticité qu’elle dégageait, sans faillir, depuis le jour de leur rencontre. Elle avait beau le taquiner, le pousser dans ses retranchements à grands renforts de répliques bien trouvées mais qui ne le mettaient jamais mal à l’aise pour autant, et le surprendre à chaque fois qu’elle lui adressait la parole, il ne se départait jamais de la sensation de familiarité réconfortante qu’elle suscitait en lui. Toute la réserve et le malaise sous-jacents que la situation malencontreuse dans la chambre de Flora avait suscités avaient disparu au profit de leur dynamique habituelle, celle-là même qui permettait à la petite souris de Weatherton de narguer l’héritier Walker sur son mode de vie, le milieu dont il était issu et les croyances qui l’accompagnait. « Ce sera notre secret. Mais si j’y prends trop goût, et que j’en redemande, sache que ce sera ta faute – et que tu devras assumer », susurra-t-il malicieusement, à la fois ironique et sincère. Au-delà de ses apparences déconnectées de la réalité et de sa propension au luxe que lui offrait son train de vie privilégie, Eli avait vécu son lot d’expériences plus ordinaires, loin du prestige de son nom et de l’excès auquel il avait habitué dès son enfance, désireux de connaître la vie réelle dès la fin de son adolescence surcouvée à l’abri de tout ce qui était étranger à son rang social. Il ne pouvait prétendre à un mode de vie ordinaire, et tant la fortune familiale que son salaire lucratif lui avaient toujours assuré un confort extraordinaire, propice aux excès qu’il n’avait jamais eu besoin de se refuser. Cela ne l’avait toutefois pas empêché, au fil des rencontres qu’il avait pu faire à travers les années, de descendre de temps à autre de sa tour d’ivoire, et de découvrir les charmes du quotidien des personnes dont la vie n’était pas aussi ridiculement privilégiée que la sienne. Eli ne pouvait toutefois nier qu’avec les années, il s’était installé de plus en plus dans le confort qui l’avait vu grandir et auquel il avait partiellement tourné le dos, renouant avec les privilèges dont il n’avait autrefois plus voulu mais qui faisaient désormais à nouveau partie intégrante de sa vie hallucinante à bien des égards. Dans cette vie, il n’y avait que peu de place pour des tord-boyaux non répertoriés dans les plus grands guides de vins et pour les pizzas graisseuses qui n’avaient d’italien que le nom – pour autant, l’héritier se réjouissait de renouer avec cette délicieuse simplicité, une rencontre qui ne manquait pas de faire rire Flora, à qui le côté absurde de la situation n’avait nullement échappé.
Cette simplicité, il la retrouva avec un plaisir manifeste durant le tour du propriétaire dont le gratifia la maîtresse des lieux, qui la guida dans les moindres recoins de l’appartement dont le caractère ne tarda pas à susciter un air séduit sur les traits de l’architecte, pourtant habitué aux habitations plus clinquantes – c’était pourtant bien simple : la chaleur du lieu, son agencement et la multitudes de plantes en tous genres avaient tout pour le conquérir sans l’ombre d’une hésitation, et Eli ne masqua nullement son appréciation en découvrant les pièces à travers lesquelles Flora l’emmena au fil de la visite. Il avisa d’un air appréciateur le salon, cosy et lumineux, écouta avidement les anecdotes que la jeune femme lui narra au sujet des objets qu’il recelait et partit d’un petit rire à la réflexion qu’elle fit concernant sa propension à occuper l’espace. « Millie a de la chance d’avoir une colocataire aussi respectueuse », renchérit-il avec un sourire taquin, avant de la suivre dans les pièces suivantes. À plus d’une reprise, il s’empara de l’une ou l’autre feuille verdoyante des innombrables plantes en pot qui sillonnaient le parcours, réprimant une exclamation surprise en voyant que la verdure n’avait pas même épargné la salle de bains. « J’adore. Toutes ces plantes, ça vaut bien une baignoire – si tu veux, tu n’as qu’à venir utiliser la mienne. Il y a des remous et tout », plaisanta-t-il avec légèreté, manifestement toujours aussi conquis par la visite. Son appréciation atteignit toutefois son apogée à la dernière étape du tour du propriétaire, et il soupçonna Flora d’avoir délibérément organisé la visite dans cet ordre pour finir par le clou du spectacle, qu’elle annonça elle-même comme son endroit préféré. Il la regarda se laisser tomber dans le hamac accroché dans un renfoncement qu’il n’avait pas remarqué jusque-là, et sourit en l’observant s’étirer de tout son long, non sans lui rappeler Zelda lorsqu’elle se prélassait au soleil. À son tour, il termina son verre, déjà gagné par une certaine légèreté catalysée par l’alcool plus que dangereux qu’ils étaient en train de boire comme du petit lait. « J’adore. Et tu m’as donné une idée géniale pour mon appart cinq étoiles – je te créditerai, évidemment », répondit-il malicieusement, avant de s’installer à ses côtés, faisant se balancer violemment le hamac qui ne grincha toutefois pas sous le poids supplémentaire qu’il lui avait infligé. Il dégagea la bouteille de son dessous de bras où il l’avait calée le temps de s’installer, et les servit tous les deux généreusement avant de trinquer avec elle. Il se laissa ensuite retomber dans le tissu, sans se formaliser de la façon dont les murs semblaient déjà tournoyer autour de lui, entre l’alcool qui coulait déjà dans ses veines et les mouvements rythmiques du hamac. « C’était une idée de merde, de m’asseoir avec un verre », commenta-t-il avant de porter nonchalamment son verre plein à ses lèvres et le finir cul-sec, résolvant instantanément le problème. Il se pencha en avant pour poser le verre au sol, les faisant basculer vers l’avant alors que le hamac l’accompagnait dans ses mouvements. Lorsqu’il s’appuya à nouveau dans le tissu derrière son dos, le mouvement fut suffisamment violent pour secouer le verre de Flora, dont une partie du contenant vint tâcher le haut de la cuisse de son pantalon. « Oups », commenta Eli dans un petit rire, nullement formalisé de voir son vêtement à plusieurs centaines de dollars aspergé d’alcool collant. Il reporta son regard sur Flora et lui adressa un sourire adorable, avant de déployer le bras qui séparait leurs corps pour le rabattra autour de ses épaules et la rapprocher de lui dans un élan motivé par son ivresse naissante. « C’est génial, ce hamac. Je pourrais y passer ma vie », commenta-t-il avec ferveur, avant de porter la bouteille à ses lèvres pour en prendre une gorgée à même le goulot. « Bon, bah, voilà – on dirait bien que t’as déjà réussi à me bourrer la gueule. J’espère que t’es fier de toi », renchérit Eli dans un sourire malicieux et consterné à la fois, tandis que les trois verres et des poussières qu’il avait descendus en quelques minutes commençaient à faire impitoyablement effet sur son cerveau. « C’est une catastrophe, cet alcool de merde. Je savais que ça allait mal finir », fit-il mine de se lamenter, sans avoir le moins du monde l’air d’en souffrir – l’alcool avait fait monter un sourire béat à ses lèvres, comme il savait si bien le faire à chaque fois qu’Eli manquait de veiller à modérer sa consommation. Intuitivement, sans se poser de questions, il rapprocha un peu plus Flora de lui, son bras logé autour de ses épaules désormais logé au niveau du haut de sa taille dans le processus de l’attirer à lui. Son parfum floral lui chatouilla les narines, qu’il inspira profondément, sans même s’en rendre compte. Boire sans avoir rien mangé n’avait clairement pas été une bonne idée – mais il était déjà trop tard pour en prendre conscience.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« Dans quelques heures ? Vous avez donc prévu de me séquestrer ici jusqu’à la fin de la journée, mademoiselle Constantine ? » Elle n’a rien prévu du tout, Flora. Ni de le garder jalousement à ses côtés toute la journée, pas non plus de le rendre ivre à grandes gorgées de l’alcool qu’ils ont choisi. Elle avait essayé, les premiers temps, de prévoir le déroulement de leurs moments - elle l’avait invité à Weatherton, puis dans un café, avait essayé de suivre un plan comme les gens de sa classe en ont l’habitude. Mais rien ne s’était jamais passé comme prévu, le serveur avait renversé leurs boissons, ils avaient dîné ensemble chez lui et Elijah s’était quasiment amputer d’un doigt, et elle avait failli se noyer en l’accompagnant sur son bateau pour son anniversaire. Flora, elle n’aimait pas les plans et ces derniers le lui rendaient bien - elle n’était pas faite pour une vie tirée à quatre épingles, les préférant sur les vêtements, et avait toute son existence appris à composer ainsi. et peu importe que l’héritier ne pouvait en dire autant - il était bien plus polyvalent qu’elle, et apte à s’adapter à toutes les situations qu’elle ne le serait jamais. « Loin de moi cette idée - je peux te raccompagner à la porte dès que tu en as envie. » souffle-t-elle sur le même ton à la fois taquin et sérieux qu’il utilise, pensant ses mots autant qu’elle ne les considère pas - elle ne prétend pas connaître le beau brun sur le bout des doigts, mais est persuadée qu’il serait déjà parti sans attendre une quelconque invitation s’il s’était senti inconfortable. Après tout, il ne s’était pas privé de quitter Weatherton sans un regard en arrière le jour où son entretien s’était mal passé - il lui avait dit avoir bien assez à gérer sans avoir de temps à perdre avec un employé lambda d’une entreprise qui n’était pas la sienne, et depuis ce jour Flora avait été convaincue par sa transparence à toute épreuve. Peu importe qu’ils se taquinent et se chamaillent - leurs échanges étaient tout ce qu’il y a de plus sain. « Je ne me méfie que des gens fourbes et indignes de ma confiance – je n'aurais jamais cru que tu pourrais en faire partie » Mais à cela, ses lèvres s'entrouvrent en une expression ahurie, faussement piquée. Elle fait onduler son regard sur lui, semblant le jauger, puis se détourne dans un rire aussi consterné qu’il est amusé. Fourbe et indigne de confiance - on pouvait la qualifier de bien des termes, mais pas ceux-là. « Traître. » murmure-t-elle, semblant lui donner sa parole lorsqu’il fait mention d’un secret à l’égard de leur boisson - soit, elle est prête à prendre cette responsabilité et à taire aux yeux du monde entier ses déboires pour des mets et liqueurs bien en dessous du standard auquel il doit se tenir.
Provisions en mains, la paire entame une visite de l’appartement sous les anecdotes avisées de celle qui l’occupe et le regard appréciateur de celui qui ne devrait pas l’être pour si peu. De la lumière, de la chaleur, des tons crèmes et des plantes - rien de suffisant à ses yeux pour impressionner celui dont le quotidien hurlait à la démesure, et qui avait sans doute vu assez d’endroits sur Terre pour lui donner le vertige. Flora, notamment quand elle l’avait figé dans son carnet, avait songé à sa vie et toutes celles qu’il avait dû vivre. Elle avait pensé, rêveusement, à tout ce que ses yeux azur avaient pu voir, à tous les sols qu’avaient pu fouler ses pieds. Elle s’était interrogée sur le nombre de pays visités, de merveilles vues, de rencontres faites. Elle s’était demandée s’il n’avait jamais songé à une vie plus simple, s’il avait déjà voulu rester pour toujours sur l’un de ses lieux de voyage - elle se posait beaucoup de questions à son sujet, sans toutefois envisager un jour d’y apporter des réponses. Elle prenait ce qu’il avait à lui offrir, ne lui en demandait pas plus. « Millie a de la chance d’avoir une colocataire aussi respectueuse » Elle le regarde du coin de l’oeil lorsqu’il effleure les feuilles, regarde autour de lui avec un intérêt qu’elle considère sincère, et sourit un peu bêtement face à la simplicité qu’il dégage en se mettant à sa hauteur dans des moments comme celui-ci. S’il n’était pas dans un costume dont la valeur pouvait amplement lui payer un loyer si ce n’est plusieurs, elle en oublierait presque qui il est. « Le respect se gagne et se rend. » ajoute-t-elle à voix basse, le regardant sans se défaire de son léger sourire omniprésent en sa compagnie. « J’adore. Toutes ces plantes, ça vaut bien une baignoire – si tu veux, tu n’as qu’à venir utiliser la mienne. Il y a des remous et tout » Elle rougit peut-être légèrement à cela, puis se détourne en chassant ses propos d’un geste de la main et sort de la salle d’eau en secouant la tête. Elijah lance parfois, de plus en plus fréquemment, des propos qui la font sourire - il est déconnecté de la réalité et pourtant si simple dans ses paroles, comme s’il n’y avait rien de plus normal à proposer cela à autrui de la même façon qu’une demande beaucoup plus banale pourrait l’encourager. Il lui propose sa baignoire comme elle lui proposerait à manger s’il venait à sous entendre avoir faim. « Oui, et j’emmènerais mes plantes avec moi. » lance-t-elle en le gratifiant d’un clin d’oeil, oubliant leur interaction la seconde suivante en l’introduisant à son hamac. et, sans surprise, le lit suspendu fait son petit effet auprès de son invité qui ne tarde pas à l’y rejoindre, provoquant un léger rire à la brune sous les mouvements du tissu. « J’adore. Et tu m’as donné une idée géniale pour mon appart cinq étoiles – je te créditerai, évidemment » Elle sourit à cela - elle adorerait voir un hamac détonner dans son appartement de magazine. et, peu importe les préjugés quant au confort de cette installation, la brune est persuadée qu’il s’y sentirait bien. « C’était une idée de merde, de m’asseoir avec un verre » Il le vide d’une traite et elle esquisse un mouvement désordonné lorsqu’il se redresse pour s’en débarrasser après les avoir reservi, riant lorsqu’il se laisse à nouveau glisser vers l’arrière. Sa masse attire forcément le tissu, et la sienne ne rivalise pas - si bien qu’elle se retrouve collée tout contre lui peu importe qu’elle le veuille ou non, l’inclinaison ne lui laissant pas le choix que de s’installer de la sorte. Flora tente d’empêcher l’inévitable en préservant son verre, mais du contenu se renverse sur son invité et elle grimace nerveusement en le regardant, réalisant avec un délai qu’il ne pourrait pas se moquer davantage de l’incident. « Désolé pour ça. » commente-t-elle en reprenant une gorgée de son verre pour en faire descendre le niveau, le regardant au travers de ses yeux noisette malicieux d’amusement. « C’est génial, ce hamac. Je pourrais y passer ma vie » Il déploie son bras autour d’elle et Flora est parcourue d’un vif frisson en se laissant aller à son contact, échappant un rire qu’elle noie en plongeant ses lèvres dans son verre. « J'y passe beaucoup de temps, je l'avoue. »
Ils auraient sûrement dû attendre les pizzas avant de commencer à manger - elle s’en rend compte maintenant qu’il a descendu deux fois plus vite qu’elle ses lèvres, et que ses joues se sont teintées d’une nuance que seul l’alcool parvient à leur faire prendre. Sa tête se repose légèrement contre lui et elle inspire son parfum en s’abstenant du moindre commentaire, ignorant à quel point il est confortable de se retrouver ainsi contre lui. « Bon, bah, voilà – on dirait bien que t’as déjà réussi à me bourrer la gueule. J’espère que t’es fier de toi. C’est une catastrophe, cet alcool de merde. Je savais que ça allait mal finir » Il reprend une gorgée au goulot de la bouteille et elle se redresse juste assez pour le regarder, appuyant une main sur son torse pour mieux se tenir. Un air amusé et gentiment attendri sur les traits, elle réprimande vainement un rire qui vient tirer son sourire. « Tu abuses des bonnes choses Eli - tu l’as bu trop vite. » le réprimande-t-elle en secouant un peu la tête, bien vite taquinée de sorte à reprendre sa position initiale et être rapprochée de lui dans le processus. Débarrassée de son verre qu’elle a posé sans bousculer l’orientation du hamac, Flora est à nouveau blottie contre lui, la chaleur diffuse de sa peau sur la sienne l’électrisant à la façon d'une traînée de poudre. Elle est envahie par son parfum et son contact, et se fait violence pour se redresser lorsqu'elle est prise d'une idée, soudainement malicieuse. « Tu ferais peut-être bien d’en garder un peu pour les pizzas. » souffle-t-elle sans que cela ne l’atteigne vraiment, tendant délicatement le bras pour lui reprendre la bouteille - qu’elle pose à son tour derrière eux, prudente à la façon d’une petite souris s’apprêtant à faire une bêtise. Lorsqu’elle se reporte sur lui, Flora le surplombe légèrement, Elijah arborant une expression un peu béate en s’interrogeant sûrement sur ce qui lui passe par la tête. « Tu permets ? » demande-t-elle avec un sourire mutin, jouant une seconde durant d’un regard tendre et d'une voix l'étant tout autant, se penchant vers lui - puis plongeant ses mains à sa taille, et l’enjambant à son tour pour prendre sa revanche sur les chatouilles impunies infligées plus tôt. Aidée par les mouvements du hamac qui rendent difficile la riposte, Flora part d’un rire joyeux en torturant à son tour celui qui a pris un malin plaisir à le faire avant elle, ses mains poussant les rabats de sa veste pour torturer sa peau par dessus sa chemise, se moquant à gorge déployée de ses protestations et positions pour lui échapper. Elle en profite, garde l’avantage tant qu’elle le peut, puis vient finalement à saisir ses poignets lorsqu’il les approche trop dangereusement de sa taille. « Non, stop, recommence pas. On est quitte. » articule-t-elle en reprenant son souffle, tenant difficilement ses poignets entre ses doigts, en faisant péniblement le tour. Son regard se plonge dans le sien et elle rit doucement, plusieurs de ses mèches cascadant devant ses yeux, la respiration profonde alors qu'elle est toujours à califourchon sur lui - puis sursautant en s’arrachant à son odeur et son sourire au moment où la sonnerie de l’appartement résonne autour d’eux. « Ça doit être les pizzas - je reviens. » murmure-t-elle, soudainement timide, se reculant avant de lui rendre sa liberté et de descendre du hamac - puis de disparaître en refaisant son chignon, l’abandonnant là pour aller réceptionner leur repas.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
La raison d’être de sa relation avec Flora avait beau être professionnelle, Eli n’avait pour autant pas eu une seule fois l’impression de travailler quand il était à ses côtés. Cette fois-ci particulièrement, car même s’il n’était pas rare qu’Eli sirote un verre pendant des rendez-vous d’affaires, il n’avait certainement pas l’habitude de s’enivrer à ce point pour l’occasion. Les croquis et les palettes de couleur étaient désormais oubliés depuis bien longtemps, et ils auraient tout aussi bien pu ne jamais exister tant leur existence même avait été reléguée au second plan. Désormais, l’atmosphère était celle intimiste que partageraient deux amis qui connaissaient tout l’un de l’autre et qui se sentaient profondément à l’aise à chaque moment passé ensemble. En plus de trente ans de vie, Eli avait connu son lot d’amitiés et de moments de ce type – mais ceux passés aux côtés de Flora revêtaient une saveur toute particulière dont il ne cessait de s’étonner. Pas qu’il fût réellement encore en état de s’étonner de grand-chose – l’alcool lui était étonnamment vite monté à la tête, bien que le mystère fût assez facile à percer dès lors qu’on gardait à l’esprit l’estomac vide dans lequel il avait intelligemment décidé de déverser la moitié de la bouteille de spiritueux comme s’il s’était agi d’eau minérale. Avachi dans ce grand hamac au confort surprenant, Eli souriait d’un air un peu niais, séduit par la simplicité de ce moment plus qu’agréable. Même lorsque son pantalon hors de prix se retrouva tâché d’alcool, Eli ne perdit rien de sa bonne humeur ébrieuse, et il se contenta d’ailleurs de balayer d’un revers de la main les excuses d’une Flora visiblement plus inquiète que lui du sort du vêtement. « Non, c’est ma faute. On s’en fout », rétorqua-t-il avec un sourire d’une indifférence royale, avant de la rapprocher de lui si naturellement qu’ils auraient pu, pour le même prix, avoir déjà partagé ce geste à des centaines de reprises. Il n’en était pourtant rien : si ce n’était pas la première fois qu’il passait son bras autour d’elle, les contextes avaient toutefois été différents. Des accolades en marchant pour l’emmener dans une direction voulue, ou des étreintes aquatiques dans le but de l’empêcher de boire la tasse, oui. Mais jamais ces petits gestes emplis d’une tendresse et d’une intimité toutes particulières, à la façon de ceux qui se connaissaient depuis toujours et partageaient une proximité telle qu’aucun rapprochement supplémentaire n’était à même de les surprendre. Eli ne fut pourtant pas surpris de son propre geste, qui lui avait paru logique, voire évident au moment où il avait déployé le bras. Flora avait le don de susciter en lui une affection difficilement répressible, et au-delà de l’attirance qu’elle avait éveillée dès leur première rencontre, elle était capable de lui donner cette envie de la tenir contre lui, de partager une tendresse informelle mais pas moins intense. Un geste évident, donc, que la brune non plus ne semblait pas considérer comme une démarche biscornue à en juger par la façon dont elle se laissa aller contre lui, le visage bientôt appuyé contre son torse qui se soulevait et s’abaissait au rythme de sa respiration tranquille. Elle se blottit contre lui et son parfum se fit plus capiteux et pénétrant que jamais, enveloppant Eli dans un nuage d’effluves familières et enivrantes. La main qu’il avait laissée reposer contre ses côtes traça d’un geste absent sa cage thoracique avant d’élire domicile contre le bras de Flora, contre lequel ses doigts placides entreprirent de tracer de légères arabesques. « La demi-mesure n’a jamais été mon fort », confessa-t-il d’un ton coupable, au sujet de la bouteille dont elle lui fit remarquer qu’il avait forcé le débit. « Tu es en train de me dire que tu comptais me laisser mourir de soif après cette bouteille ? », fit-il mine de s’offusquer avec un sourire espiègle, tout en prenant une énième gorgée au goulot. Un léger grognement de protestation s’échappa de sa gorge lorsqu’elle lui reprit la bouteille mais il ne lutta pas, tout en la suivant du regard lorsqu’elle la rangea au sol et reporta ses yeux brillants sur lui. Il hocha la tête d’un air absent, sans même réfléchir, lorsqu’elle lui demanda sa permission sans qu’il n’eût la moindre idée du sujet de sa requête. « Tout ce que tu veux, princesse », répondit-il avec légèreté, avant de regretter aussitôt les mots dont il découvrit bien rapidement qu’il n’aurait jamais dû les prononcer.
L’air qui lui avait servi à susurrer ses idioties à l’oreille de Flora quitta aussitôt ses poumons lorsqu’elle l’assaillit sans crier gare, et Eli comprit trop tard qu’il s’était laissé berner comme le dernier des imbéciles. D’abord perplexe et confus, il l’avait regardée s’installer sur ses genoux, ses cuisses de part et d’autre des siennes, avec une lenteur et une précaution affolantes qui ne l’avaient certainement pas laissé indifférent et qui avaient suffi à endormir toutes les questions et les doutes qui auraient pu germer dans son esprit dans une telle situation. Il avait ensuite naturellement écarté légèrement ses bras afin de ne pas se retrouver avec ses mains sur son corps, conscient que c’était une chose de passer son bras autour de ses épaules, et une toute autre de l’attraper par la taille alors qu’elle était installée à califourchon sur lui. Enfin, il avait écarquillé les yeux en poussant un grognement surpris lorsqu’elle, en revanche, ne se priva pas d’agripper sa taille à lui pour lui asséner une attaque véhémente. Aussitôt à bout de souffle, Eli partit dans un éclat de rire incontrôlable tout en se contorsionnant sous les assauts de Flora. « Hé ! », protesta-t-il ave force sans parvenir à rassembler suffisamment de souffle pour aller au bout de sa remarque, se tordant dans l’espoir vin d’échapper aux doigts agiles et belliqueux de la petite brune qui redoubla d’efforts pour lui faire perdre la tête avec les chatouilles qu’elle lui prodiguait. Eli fut secoué d’un rire qui eût suffi à le rajeunir de plus de vingt ans, s’esclaffant comme un enfant tandis qu’il abandonnait toute retenue et notion de dignité sous les attaques impitoyables de Flora. Il gesticula, tenta de la repousser mais ne fit que s’enfoncer davantage dans le hamac, déjà trop éméché pour penser à se gainer correctement pour s’en extirper et rendre la monnaie de sa pièce à Flora. Le souffle court et la voix sifflante, Eli n’eut d’autre chois que de continuer ses contorsions dans l’espoir illusoire de trouver une position où il serait moins chatouilleux – mais Flora ne lui laissa aucune chance de s’en sortir indemne, et il n’eut d’autre choix que de la laisser s’acharner sur lui, exactement de la même façon qu’il ne l’avait fait un peu plus tôt. Quelques instants interminables plus tard, Flora cessa ses manigances mais attrapa fermement les poignets d’un Eli amusé par sa détermination, comme pour le dissuader de se dégager de son emprise sous peine d’une sanction encore plus lourde. Eli esquissa un sourire narquois mais ne fit rien pour se dégager, accordant cette victoire à une Flora dont la force n’aurait jamais suffi à l’empêcher de retirer ses poignets – mais, après tout, pourquoi chercher à s’en extraire alors que le moment était tout ce qu’il y avait de plus séduisant ? « Quittes ? Jamais de la vie. Tu vas souffrir, Constantine », lui susurra-t-il d’une voix menaçante où perçait toutefois la malice, sans chercher à se dégager de l’étreinte qui se prolongeait autour de ses poignets. Il ne pouvait se l'avouer, mais le fait d'être assis sous elle, prétendument à sa merci la plus totale (encore que l'adverbe fût probablement superflu, car malgré sa force physique dérisoire, Flora était à même de le maintenir en place par sa seule autorité) faisait se hâter son cœur et fourmiller d'anticipation ses entrailles. Tout fort et d'apparence virile qu'il était, Eli adorait voir les femmes prendre l'ascendant, et son esprit confus et enivré ne put s'empêcher de prendre cette tangente bien que la situation n'eût rien de sexuel, en dépit de sa sensualité affolante. Il croisa son regard et y plongea le sien, moins déstabilisé cette fois-ci par la proximité déroutante de son visage penché quelques centimètres au-dessus du sien. C’était à la fois naturel et grisant, et il ne pouvait imaginer se lasser de la vue qu’elle lui offrait, juchée ainsi sur ses genoux, penchée en avant dans sa direction, et bien plus intrépide et redoutable qu’elle ne l’avait jamais été en sa présence. Eli ne se laissa pas surprendre, en bon robot qu’il était – pourtant, il se surprit à reprendre un souffle qu’il n’avait pas eu conscience de retenir lorsqu’elle s'extirpa soudain et annonça l'arrivée de leurs pizzas. Eli n'avait même pas remarqué la sonnerie de la porte d'entrée, captivé par le moment qui venait de se dérouler dans ce hamac, et un peu sonné maintenant qu'il avait touché à sa fin.
« Ouah, ça fait du bien », s'exclama l'héritier un peu plus tard en mordant à pleines dents dans une part de pizza, assis négligemment au sol entre le canapé où s'était installée Flora et la table basse où elle avait posé les cartons à travers lesquels commençait déjà à percer l'huile. De la graisse plein les doigts, il lécha ces derniers à la fin de sa deuxième part et tourna la tête en arrière pour porter un regard rieur sur Flora. « Tu sais que je suis tellement bourge que c'est la première pizza que je mange depuis que je suis rentré de New York ? Ça fait plus d'un an », ricana-t-il joyeusement, bien qu'exagérant considérablement les motifs derrière son anecdote – le snobisme n'avait joué aucun rôle dans cette grève prolongée de la pizza, mais Eli n'était nullement contraire à jouer de son image de riche déconnecté de la réalité pour le plaisir de divertir Flora. « Je dois dire que je suis agréablement surpris – je peux presque comprendre pourquoi tu étais à deux doigts de la préférer à mon magret de canard », renchérit l'héritier en continuant de dévorer le plat comme s'il n'avait pas mangé depuis trois jours. « Et tout ce gras devrait éponger ton alcool de démon, donc je suis conquis », conclut-il, penchant la tête en arrière contre le canapé, avant de lever les yeux vers Flora dont le visage à l'envers se dessina au-dessus du sien. Il esquissa un sourire adorable, presque enfantin. Maintenant que son estomac était rempli d'autre chose que de l'alcool, il sentait enfin ses idées s'éclaircir, ce qui n'était certainement pas pour lui déplaire. Mais cela ne l'empêcherait nullement de rempiler quelques minutes après la fin du repas. Désormais aussi plein de pizza que d'alcool, Eli laissa reposer une nouvelle fois sa tête sur l'assise du canapé, a quelques centimètres des jambes de Flora, ses paupières papillonnant d'un air somnolent. Repu et paisible, Eli esquissa un nouveau sourire. « Il va falloir me stimuler si tu ne veux pas que je m'assoupisse au milieu de ton salon », la defia-t-il placidement en poussant un petit soupir de contentement.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Sa tête trouve refuge contre son torse et Flora y ajuste le positionnement de sa joue, s'efforçant de réprimander les sensations qui enveniment ses sens. Tout est terriblement facile en sa compagnie, agréable et familier, et si elle essayait de résister à son contact il y a encore quelques minutes la brune a désormais rendu les armes. Les frissons sur sa peau sont délicieux, le contact de ses doigts tièdes la fait brièvement papillonner, et elle s'avoue volontiers vaincue si cela signifie pouvoir en profiter. Elle renonce, et ce pour le plaisir des arabesques qu'il dessine distraitement sur ses côtes, focalisée sur leur délicatesse et le chemin qu'elles empruntent, le goût de la défaite n'ayant jamais été aussi agréable sur sa langue. « La demi-mesure n’a jamais été mon fort » À moitié à l'écoute, elle se contente d'hausser les épaules à cette remarque - elle avait cru le comprendre, et ce bien avant aujourd'hui. Bien avant qu'il ne proteste faiblement en se voyant retirer la bouteille des mains, bien avant qu'il ne se permette de se comporter avec elle comme il en avait pris l'habitude ces derniers mois. Flora, elle avait et a toujours des doutes à son sujet - mais elle n'en a aucun quant à son côté incomparable, et son goût pour des choses dont elle ignore jusqu'à l'existence. « Tu es en train de me dire que tu comptais me laisser mourir de soif après cette bouteille ? » Un léger rire résonne dans sa gorge à cela, et elle secoue mollement la tête en la redressant pour attraper ses yeux à la dérobée. Qu'il se rassure, elle ne le laissera pas mourir de soif - ni de quoique ce soit. « Ne sois pas si dramatique. » murmure-t-elle avec autant de sérieux que d'amusement, se redressant quoiqu'à contrecœur pour mettre son plan à exécution. Elle s'arrache à son contact et le regarde plusieurs secondes, lui demandant une autorisation sans y apporter davantage de précisions, se penchant vers lui avec malice - et le faisant uniquement car elle sait avoir l'ascendant sur la situation. « Tout ce que tu veux, princesse » Un mot. Un mot suffit à lui dérober son assurance, et son sourire retombe au terme qu'il utilise pour la désigner - au regard qu'il lui porte, à l'expression idiote de son visage qu'elle lui a rarement trouvé aussi innocent. Elijah, Flora le qualifie de bien des adjectifs, mais celui-ci ne figure pas parmi ses plus fréquemment utilisés - pourtant, les joues rosies par l'alcool, le regard flottant et sa voix aussi douce qu'une caresse, aucun autre ne lui vient à l'esprit. « Tu n'as pas la moindre idée de ce que je veux. » murmure-t-elle, à peine plus fort qu'un murmure, avant de reprendre de son courage en plongeant ses mains à sa taille tout en l'encadrant de ses jambes. Ses doigts plongent sur ses abdominaux qu'elle se met à torturer sans scrupule aucun, et sa voix s'égaye en écho à son sourire tandis que la paire s'agite sous les éclats de rire qui ne tardent pas à inonder la pièce.
En quelques minutes, l'héritier perd tout de sa retenue habituelle - ou ce qu'il en reste, cette dernière déjà joliment altérée au fil de leurs rencontres, tandis que son expression se métamorphose sous ses yeux. Il rejette la tête vers l'arrière, ses cheveux se froissent contre l'une des couvertures du hamac, son dos se cambre sous ses assauts répétés et Flora se réjouit de le voir lâcher prise - il ne résiste pas ou très peu, et le spectacle qu'il lui offre est tout à fait inédit. Sa facette guindée est négligée pour la laisser en apercevoir une bien plus brute, celle d'un grand garçon pas si différent des autres lorsqu'il s'agit de chatouilles impitoyables, incapable de se défendre sous les sursauts de son corps et les secousses de sa cage thoracique - et Flora se délecte de la scène. Du jour où ses yeux se sont posés sur lui, la brune l'avait trouvé séduisant - il ne laissait pour ainsi dire personne indifférent, les bruits de couloirs de Weatherton allant bon train depuis ses passages éclairs aux ateliers, et Flora quasi certaine de son succès peu importe où il s'affichait. Elle l'avait trouvé bel homme, certes, mais ne se serait pas attardée sur sa personne si cela s'était arrêté là - mais elle était également tombée pour son éloquence et son tempérament, ses sourires et ses plaisanteries bien pensées, son regard et sa façon de se comporter. Elle avait été charmée par bien des facettes de sa personne - mais Elijah l'avait préservée de celle-ci jusque aujourd'hui, et maintenant qu'elle avait l'impression de le découvrir un peu davantage Flora se confortait dans l'attachement irrépressible qu'elle lui portait. Un sourire béat, un rire bruyant et des yeux larmoyants n'avaient jamais eu cet effet sur elle - mais elle réalisait s'attacher à tous ces petits détails qui le composaient sans rien pouvoir faire d'autre que d'y assister. « Quittes ? Jamais de la vie. Tu vas souffrir, Constantine » Rêveuse mais pas complètement absente, elle attrape ses poignets entre ses doigts et sourit face à sa menace, toujours confortablement installée sur lui - et lui infligeant sans arrière pensée son poids, le soupçonnant de pouvoir le tolérer sans douleur. « Je tremble d'avance, Walker. » murmure-t-elle sur le même ton, son sourire satisfait et victorieux ne quittant pas son minois alors qu'elle fait un instant pianoter ses doigts sur sa peau. Oh, Elijah pourrait lui faire payer son insolence - mais ces soi-disant moments de chamailleries lui plaisent assez, et elle est curieuse de la vengeance dont pourrait bien user l'héritier.
La sonnerie de l'entrée les tire de leur querelle, et Flora va réceptionner les pizzas avec une drôle de précipitation avant d'héler le brun en les déposant sur la table basse du salon. Une nouvelle bouteille et un couteau tiré d'un tiroir déposés sur le bois, elle commence les découpes en redressant la tête à l'entente de ses pas sur le parquet, lui accordant un sourire en s'appliquant à délimiter des parts les plus proportionnelles possibles - pas que cela ait une trop grande importance face à la vitesse avec laquelle les cartons se vident une fois les hostilités lancées. Ils déjeunent dans un silence confortable, trop préoccupés à satisfaire leurs estomacs pour combiner leur dégustation à des anecdotes, et Flora souffle discrètement d'aise lorsqu'elle commence à atteindre satiété - moment où son regard se pose sur Elijah, négligemment assis à même le sol bien qu'elle l'ait encouragé à venir la rejoindre sur le canapé. « Alors ? » - « Ouah, ça fait du bien » Elle rit doucement à cela, s'étendant un peu davantage sur le sofa en prenant une nouvelle gorgée de son verre fraîchement rempli. Il semble avoir mangé du poivre rose et des petits pois pendant des années à en juger par son air conquis par la graisse qui glisse le long de ses doigts habitués à des couverts d'argent, et la brune est gentiment moqueuse - mais attendrie, le trouvant particulièrement adorable. « Tu sais que je suis tellement bourge que c'est la première pizza que je mange depuis que je suis rentré de New York ? Ça fait plus d'un an » Ses sourcils se haussent à cet aveu et elle mâche en silence sans le quitter des yeux. Plus d'un an sans une pizza ? Elle le juge sans honte, un air septique prenant place sur ses traits au moment où elle déglutit. S'il préférait les burgers et les pâtes encore - mais elle sait que ce n'est pas le cas. « Tu es sûr que ton estomac va supporter tout ça ? » l'interroge-t-elle avec une préoccupation sincère mais pas moins amusée. Lentement, elle se redresse pour déposer une nouvelle croûte près des autres qu'elle accumule dans le carton, et termine son verre avant de le remplir cette fois-ci d'eau. « Je dois dire que je suis agréablement surpris – je peux presque comprendre pourquoi tu étais à deux doigts de la préférer à mon magret de canard » Un sourire en coin étirant sa commissure, elle le gratifie d'un clin d'oeil en se réinstallant en tailleur derrière lui. « Et tout ce gras devrait éponger ton alcool de démon, donc je suis conquis » - « Bienvenue dans mon monde. » ricane-t-elle avec humour, pas le moins du monde offensée par son discours. Ils sont issus de deux univers si différents que Flora est facilement décontenancée si elle songe un peu trop longtemps à qui il est lorsqu'il ne s'esclaffe pas face à ses idioties, mais heureusement pour elle les comparaissons qu'ils emploient fréquemment la font davantage sourire que culpabiliser. « Je cuisine très mal - et je mange sûrement tout aussi mal d'un point de vue diététique. Mais mes papilles ne sont pas aussi maltraitées que tu ne le penses. » ajoute-t-elle en croisant ses yeux lorsqu'il penche la tête en arrière, attrapant son regard tandis qu'elle lui sourit. Elle a rarement pu se vanter d'être plus grande que lui et de le voir sous cet angle, mais Flora ne s'en plaint pas - aucun ne lui fait défaut. Posément, la brune se penche pour attraper une serviette et s'essuyer les doigts, refermant les cartons et les poussant un peu pour remettre un minimum d'ordre sur la table maintenant qu'ils ont terminé - mais visiblement trop confortablement ancrée dans le canapé pour le quitter pour autant. Les mains propres, elle repose le tissu jetable sur la table et enfonce son dos dans le dossier, aussi calme que celui qui brise finalement le silence. « Il va falloir me stimuler si tu ne veux pas que je m'assoupisse au milieu de ton salon » Un léger souffle la fait sourire alors qu'elle réouvre les yeux après les avoir fermé quelques secondes, les posant sur celui qui papillonne déjà. « Tu peux t'assoupir au milieu de mon salon tu sais - je ne t'en voudrais pas. » le taquine-t-elle avant de se pencher vers lui, tendant négligemment le bras vers son verre vide laissé sur la table - dans lequel elle plonge les doigts pour en sortir un glaçon, toujours aussi innocemment, et le ramener à sa hauteur en laissant le récipient sur la table. Son regard ondulant sur les traits de l'héritier, Flora renoncerait presque à l'ennuyer - il a l'air particulièrement paisible, et elle est certaine qu'il pourrait s'endormir d'une seconde à l'autre. « Tu veux vraiment que je te stimule ? » murmure-t-elle comme pour préserver leur bulle de sérénité, se penchant dans son dos et posant une main sur son épaule. « C'est à ta demande et uniquement à ta demande dans ce cas. » souffle-t-elle avant de guider son autre main par dessus le col de sa chemise et d'y laisser glisser le glaçon qui dégringole sur la peau nue de l'héritier, y laissant inévitablement une empreinte froide et humide. Riant doucement sous sa réaction, Flora se recule dans le canapé et se prépare à l'enjamber pour échapper à une quelconque riposte, craignant de franchir de nouvelles limites - mais ne les ont-ils déjà pas allégrement transgressées ?
Elle ignore comment ils en arrivent là, qui s'est saisi de la carafe d'eau en premier, lequel d'eux deux en a renversé la moitié en cherchant à se venger d'une précédente riposte - mais le salon se transforme vite en une piste de glisse, et Flora est trop rieuse pour se concentrer et aligner prudemment un pas devant l'autre. Au détour d'un virage visant à échapper à Elijah et à contourner le canapé, la brune glisse brusquement - se vautre même, et s'allonge de tout son long sur le sol en balayant au passage les jambes de l'héritier à l'aide des siennes. Son rire entrecoupé par sa chute, n'abîmant que sa fierté en épargnant à sa tête d'heurter le sol, Flora laisse finalement son corps se détendre à même le parquet en cherchant à reprendre son souffle. Son regard croise celui du brun pas en plus flatteuse posture, Elijah penché au dessus d'elle en ayant cherché à l'éviter, et elle rit de plus belle à la vue de son visage trempé - sûrement par ses propres provisions. Rayonnante et loin de penser au nettoyage qui va suivre, Flora se moque joyeusement de la mine déconfite de l'héritier dont le rire se joint au sien - et finalement, après de longues minutes, elle reprend peu à peu le contrôle de son corps, calmant son rire et parvenant à détendre ses joues tout en reprenant son souffle. Elle revient à elle et réalise au fil des secondes qui suivent la proximité déstabilisante à laquelle ils sont une nouvelle fois confrontés, leurs visages séparés de quelques centimètres à peine, les mèches humides de l'héritier gouttant sur son visage et lui arrachant un sourire. et elle sait qu'elle ne devrait pas. Qu'elle ne devrait pas laisser tomber son regard, encore moins y songer, et qu'il n'est pas trop tard pour échapper à leur proximité - ce ne serait pas la première fois qu'elle s'excuserait d'un sourire en réinstaurant une distance. Mais peu importe que cela soit à cause de la profondeur des yeux du brun, de l'affolement de son coeur ou d'une envie qu'elle peine de plus en plus à ignorer - Flora sait qu'elle a perdu ce combat il y a déjà plusieurs mois de cela, et qu'elle n'a plus aucun intérêt à prétendre pouvoir l'emporter. Elle sait que cela n'est pas raisonnable, elle ignore à quel point cela pourrait être grave et nuire à leur relation - mais elle ne réfléchit pas à tout cela, grisée par l'alcool et une tension qui n'a toujours fait que croître en sa compagnie. Lentement, l'arrière de son crâne se décolle du sol, son souffle se meurt et ses lèvres s'entrouvrent pour venir effleurer celles pleines de l'héritier, la brune n'ayant pas même à redresser le reste de son corps pour se faire - ils sont assez proches pour que la simple longueur de son cou soit suffisante. Sa bouche rencontre la sienne et elle n'esquisse pas le moindre mouvement supplémentaire, se contentant de la brosser d'une manière quasi fantomatique et pourtant terriblement déstabilisante. Elle tremblerait presque sous l'initiative si elle devait exercer une quelconque tenue de son corps, mais le parquet se charge de la tenir stable et en un seul morceau, ses narines s'emplissant de son odeur si étrangère et familière à la fois. et, contrairement à ce qu'elle s'attendait, cet avant goût est loin de satisfaire sa curiosité - elle en veut plus, veut le sentir davantage, mais est incapable de savoir si son envie est partagée.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Six mois plus tôt, en avisant pour la première fois la petite brune au comptoir de la maison Weatherton, Eli n’aurait jamais cru qu’ils en viendraient un jour à partager une pizza dégoulinante dans le salon de cette dernière avec l’aisance de ceux qui se connaissent depuis toujours. S’il n’accordait pas de grande importance aux fioritures et aux révérences qui incombaient à son rang social, et s’il se voulait plutôt accessible et terre-à-terre, Eli n’en restait pas moins un produit de son éducation, bien malgré ses efforts de s’en affranchir. Il n’en était que partiellement fautif – il avait grandi dans l’opulence et le luxe, fréquentant les galas de charité plutôt que les goûters d’anniversaire, et l’assurance-vie qu’il avait touchée à ses dix-huit ans excédaient largement le salaire de toute une vie d’une famille de la classe moyenne. Il n'avait jamais été opposé à l'idée de descendre de son piédestal et au contact de la vie normale, mais n'en restait pas moins confortablement installé dans ses habitudes rutilantes, si bien que ces dernières restaient la norme même lorsqu'il passait du temps avec ceux qui ne partageaient pas son style de vie. Jusqu'à aujourd'hui, Flora n'avait pas fait exception à ce propos : Eli ne s'était jamais arrêté plus de quelques secondes sur le fait qu'ils s'entendaient aussi bien en dépit de leurs différences, mais en ce qui le concernait, ce sentiment de familiarité qu'elle parvenait si bien à susciter en lui était renforcé par les cadres de leurs précédents rendez-vous : ceux de rendez-vous d'affaires, puis, lorsqu'ils avaient commencé à revêtir un caractère plus intimiste, c'était dans des décors qu'il connaissait par cœur, puisqu'il en était systématiquement le propriétaire. Ainsi, malgré la simplicité de leurs interactions et de son attitude, Eli avait toujours connu le cadre rassurant de son monde et les codes qui l'accompagnaient, qu'il ne jugeait pas nécessairement les plus sains mais qui n'en restaient pas moins délicieusement familiers et réconfortants. Ce rendez-vous était le premier où il se retrouvait catapulté loin de ses repères ou de ceux des rendez-vous professionnels plus classiques, lors desquels il pouvait toujours se raccrocher à certains us et protocoles même quand il n'évoluait pas en terrain connu. Au lieu d'être en contrôle d'un environnement qu'il connaissait, Eli s'était ainsi retrouvé à tenir une réunion sur le lit de Flora, à boire une bouteille entière d'alcool douteux en guise de petit-déjeuner et à se goinfrer de pizza sur le sol de son salon. Rien de plus inhabituel pour l'héritier – pourtant, il évoluait avec une aisance et un enthousiasme qui ne s'inventaient pas. Ivre et rassasié, l'architecte semblait à deux doigts de ronronner de contentement, les yeux clos et la tête appuyée contre le canapé. La pique adressée un peu plus tôt par Flora au sujet de son appétit semblait désormais bien lointaine, avec pour réponse le carton de pizza entièrement vide qui gisait sur la table et le tapotement paresseux qu'il avait asséné à son ventre tendu avec un sourire satisfait à la fin du repas. Quelques instants plus tard, il déclara à Flora qu'il s'apprêtait à s'endormir sauf intervention de sa part – une déclaration faite sur le ton de la plaisanterie et dont il ne s'attendit pas un seul instant que la brune la prendrait au pied de la lettre. « Mh ? », marmonna-t-il sans réellement entendre le murmure de la jeune femme à son oreille, déjà prêt à s'abandonner aux bras de Morphée. Sans se douter de rien, il ne daigna pas même ouvrir un œil. Il n'élabora pas davantage et soupira d’aise alors qu’elle frôla délicatement son épaule, dans un geste qui lui parut bien plus bienveillant que taquin. Ce fut donc un Eli insouciant qui ouvrit et écarquilla brutalement les yeux au contact d'une sensation glacée et humide contre la peau de son épaule, puis de son torse. Il se redressa comme s'il avait été électrocuté et jeta un regard scandalisé à Flora, qui avait déjà bondi du fauteuil et traversé la moitié de la pièce en ricanant d’un air espiègle. « Espèce de peste », hissa-t-il avec un rire incrédule, avant de se lever avec une lenteur presque cinématographique, comme s’il peinait à redescendre suffisamment sur terre pour reprendre le contrôle de ses mouvements. Ses yeux brillaient d’une lueur aussi joueuse qu’elle n’était redoutable, et sa posture se fit menaçante. « Tu vas me le payer cher », annonça Eli en s’emparant du verre d’eau abandonné sur la table basse et d’enjamber d’un pas vif à son tour le dossier du canapé pour courser Flora, sur laquelle il jeta tout le liquide dans le contenant, déclarant ainsi officiellement ouvertes les hostilités qu’elle avait provoquées.
Les deux comparses ne tardèrent pas à se poursuivre comme deux enfants surexcités à travers le salon transformé en véritable champ de bataille. À plusieurs reprises, l’un vint attraper l’autre pour lui asséner des chatouilles ou l’asperger d’eau au point de faire de la pièce une pataugeoire, dans laquelle ils ne tardèrent tous deux pas à perdre l’équilibre en glissant sur le parquet trempé. Eli vit Flora s’étaler de tout son long en tentant de faire un virage autour du canapé lorsqu’il fut sur le point de l’attraper pour verser sur sa tête le verre d’eau qu’il venait de remplir. Il laissa échapper un petit rire moqueur avant de tenter de freiner en catastrophe pour ne pas trébucher sur son corps couché de tout son long sur le parquet, et ne put s’empêcher de glisser à son tour. Ses bras s’agitèrent dans des moulinets désordonnés, l’eau contenue dans son verre l’éclaboussa copieusement et Eli manqua d’écraser Flora de tout son poids avant de se rattraper de justesse de part et d’autre de sa silhouette sous la sienne. Il lâcha le verre désormais vide qui roula lentement sur le parquet et s’appuya de ses deux mains pour ne pas s’écrouler sous Flora, désormais allongée juste en dessous de lui. Encore sous le choc et le souffle court, Eli reprit péniblement sa respiration et secoua doucement la tête d’un air contrit, les gouttes qui s’écoulaient de ses mèches trempées venant s’écraser en pluie fine sur le visage de Flora dont il n’était séparé que d’une poignée de centimètres. Bientôt, son propre rire fit écho à celui de la brune, dont il pouvait désormais compter chacune des taches de rousseur. Après de longs instants, la respiration d’Eli retrouva son calme et les mouvements de sa poitrine perdirent de leur ampleur tandis que, laborieusement, il s’extirpa de l’hilarité qui les avait tous deux frappés et qui l’avait autant épuisé physiquement que revigoré mentalement. Il ne chercha pas à se relever et se contenta de sonder de son regard azur celui ambré de Flora, où se lisaient tout un panel d’émotions. Maintenant qu’il était à nouveau à même de focaliser ses pensées sans repartir dans un fou rire incontrôlable, Eli prenait pleinement conscience de la position dans laquelle ils s’étaient retrouvés, la proximité inhabituelle qui accompagnait celle-ci et la façon dont aucun d’eux ne semblait pressé de s’en sortir comme ils le faisaient habituellement lorsque la situation menaçait de devenir inconfortable. Parfaitement immobile à l’exception de ses cheveux qui remuaient doucement sous le poids de l’eau et la respiration calme qui l’animait rythmiquement, Eli toisa silencieusement Flora, comme hypnotisé par son regard rieur et baigné des larmes de rire qui s’étaient amassées aux coins de ses yeux. L’ombre d’un sourire flottait toujours sur les lèvres pleines d’Eli, dont le visage affichait une sérénité absolue. Et puis, elle bougea – mais, au lieu de s’éloigner, elle se rapprocha de lui, lentement et inexorablement, pendant ce qui ne dura qu’une poignée de secondes mais lui sembla être une éternité. Paralysé, Eli ne fit rien d’autre qu’attendre. Aucun muscle de son corps ne semblait en état de réagir à ce qui s’apprêtait à arriver, même lorsque son esprit encore noyé dans l’alcool ingurgité précédemment relia les points et comprit quel allait être le dénouement. Il resta immobile, et même les mouvements réguliers de sa respiration moururent dans le creux de sa poitrine, avant que finalement, il ne soit capable d’esquisser un mouvement. Ce furent ses yeux qui s’écarquillèrent, très légèrement, alors qu’il sentit les lèvres de celle qui fit s’affoler son cœur effleurer les siennes.
Eli ne bougea pas. Pourtant, à l’intérieur, une véritable explosion le secoua tout entier. Chaque centimètre carré de sa peau se recouvrit de chair de poule et les battements de son cœur s’accélérèrent frénétiquement, tandis que ses entrailles se nouèrent de la plus agréable des manières. Une vague de chaleur se répandit dans chaque recoin de son être, et ses paupières papillonnèrent à quelques reprises. Ses lèvres, quant à elles, vinrent se presser tendrement contre celles de Flora, comme happées par un appel d'air, à moins que ce ne fût par l'appel du désir qu'elle faisait naître en lui. Le contact était aussi étrange qu’enivrant – aussi logique que rigoureusement interdit. Au terme de ce qui lui avait semblé être des heures d’apnée, il inspira profondément, et la puissance du parfum capiteux de Flora le frappa de plein fouet, sa saveur toute particulière alors qu’il eut l’impression de pouvoir le goûter en plus de le sentir. Le contact ne dura que deux ou trois secondes, durant lesquelles un tourbillon de pensées contradictoires et malvenues s’en donnèrent à cœur joie dans l’objectif de le tourmenter impitoyablement. Les dizaines d’interrogations à son sujet qu’il avait savamment réprimées jusque-là revinrent à la charge, et Eli fut plus que jamais confronté à l’absurdité de cette étrange amitié qu’il s’était résolu à entretenir avec la jeune femme, alors même qu’il l’avait désirée dès le jour de leur rencontre, et que ce désir n’avait fait que croître à chaque découverte d’une nouvelle de ses facettes. À vrai dire, à cet instant précis, il aurait été incapable de justifier cette décision, qui lui semblait désormais absurde, de renoncer à céder à l’attirance qu’il ressentait de la plus évidente des manières à l’égard de Flora. L’envie de s’abandonner corps et âme à cette amorce de baiser, de la laisser devenir une étreinte digne de toute la passion qui faisait brûler son corps, se fit difficilement répressible. Ses membres tremblaient presque sous le désir de l’étreindre de toutes ses forces et de découvrir chaque parcelle de ce corps dont il avait été jusqu’à rêver les détails les plus intimes. Pourtant, il n’en fit rien. Il ignorait par quel prodige du self-control, à moins que ce ne fût un nouveau coup de maître de sa capacité à nier l’évidence même lorsqu’elle se faisait écrasante, il renonça à tout ce que ses instincts les plus primaires lui dictaient de faire tout de suite. Les enjeux étaient trop grands, et le risque de gâcher tout ce qu’ils partageaient déjà au nom d’une impulsivité trop tentante lui sembla inacceptable. Il redouta de se laisser emporter par l’effervescence et la fièvre du moment, et de la voir regretter ce qui serait peut-être considéré comme un simple moment d’égarement toutefois susceptible d’infliger des séquelles irrémédiables à leur étrange relation. Alors, au terme de ces deux ou trois secondes, et au prix d’un effort incommensurable, Eli rompit le contact pourtant délicieux entre leurs lèvres, et murmura d’une voix rauque : « Eh bien, je pense qu’on a assez bu, tous les deux. » Il esquissa un sourire en croisant le regard de la jeune femme. Le visage d’Eli ne trahit pas de malaise, pas d’embarras – peut-être une pointe de timidité devant ce débordement qu’ils n’avaient pas vu venir, et auquel ils avaient manqué de s’abandonner complètement, mais globalement, son visage n’avait rien perdu de sa sérénité. Ce n’était certainement pas le reflet de ce qui se tramait à l’intérieur : à l’intérieur, la tempête faisait rage, véritable ouragan de sentiments contradictoires et d’interrogations incessantes. Mais la seule chose qu’Eli redoutait autant que de gâcher cette relation à cause d’un baiser mal calculé, c’était de blesser ou de mettre mal à l’aise Flora en rompant ce contact auquel il avait pourtant tant voulu s’abandonner. Alors, il fit ce qu’il faisait de mieux : dédramatiser. À contre-cœur, il recula finalement ses lèvres de celles de la brune pour les poser avec douceur contre sa joue, où il déposa cette fois un vrai baiser, empli d’une tendresse palpable, tandis que son pouce vint frôler l’autre pommette, pas plus longtemps qu’une seconde. Et, toujours à contre-cœur, il se leva d’un geste souple, avant de lui tendre la main pour l’aider à en faire autant. « Et si on faisait plutôt quelque chose pour se remettre de nos émotions ? », suggéra-t-il avec un sourire complice.
Un coup de serpillère plus tard, Eli et Flora prirent place sur le canapé. L’héritier s’empara de la télécommande et lança la lecture d’une sitcom qui entreprit de combler tout silence gênant susceptible de s’installer entre eux. Il se laissa tomber dans les coussins, grimaçant légèrement à la sensation froide de sa chemise encore mouillée contre sa peau. Au bout de quelques minutes de l’émission dont les rires préenregistrés ne tardèrent pas à trouver écho auprès des deux spectateurs, il tourna la tête vers Flora, qui était assise un peu plus loin sur le fauteuil, une expression indéchiffrable sur ses traits poupons. Eli lui fit signe de se rapprocher. « Allez, viens là, Constantine », lui murmura-t-il avec un sourire encourageant, ouvrant le bras dans une invitation à trouver refuge contre lui, comme si rien ne s’était passé.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Elle n'a pas l'habitude qu'on lui dise non. Flora, elle demande rarement, est plus familière avec l'obtempération ou le refus que la requête - et sûrement grâce à cela, elle obtient très souvent gain de cause, probablement attendrissante avec son incertitude et son sourire adorable comme si elle mettait quiconque au défi de la décourager à sortir de sa zone de confort. Elle ne s'y risque pas souvent pour autant, mais songe présentement à ces fois où ses proches l'ont encouragée à être plus audacieuse, celles où ils ont flatté ses ambitions et lui ont assuré en être capable. Mais la faute à un excès de confiance, à la gentillesse de son entourage et à un peu d'élan, et la brune en a oublié des circonstances pourtant aggravantes dans leur situation. Elijah n'est pas l'un de ses proches, peu importe à quel point son contact lui est facile et son visage inspirant, peu importe à quel point elle a l'impression de le connaître depuis toujours. Il est son client, le premier à s'intéresser à ses créations en dehors de ceux qui partagent son nom ou bénéficient d'une place de choix dans son coeur, et l'héritier est par conséquent bien différent de tous ceux qui acquiescent d'une moue face aux siennes irrésistibles. Elles ne le sont pas pour lui, le brun n'a aucun compte à lui rendre, aucun intérêt à céder à son regard de miel et au désir qu'elle éprouve à son égard. Ils finiront par s'oublier, Flora n'a rien à lui offrir si ce n'est un peu de conversation et quelques moments éphémères, et la réalisation est amère pour la styliste en herbe qui sent, malgré tout, ses lèvres se presser chastement contre les siennes. Instinctivement, sa main se pose pudiquement sur sa joue où une repousse de barbe vieille d'un jour ou deux chatouille le bout de ses doigts, et elle inspire son parfum en s'en imprégnant pour quelques secondes. Sa paume trouve le courage de s'appuyer contre sa peau, ses doigts de dégringoler le long de sa mâchoire, mais le baiser est si bref qu'elle se persuaderait de l'avoir imaginé si ce n'était pour la sensation fantomatique de ses lèvres sur les siennes lorsque l'air s'y heurte à nouveau. Ses paupières papillonnent et son regard retrouve le sien plus tôt qu'elle ne l'aurait souhaité, s'y confrontant en y reflétant toute sa timidité et sa culpabilité. Il pourrait ne rien dire qu'elle aurait l'impression de l'avoir entendu s'expliquer, il pourrait garder le silence que la brune entendrait l'écho d'une excuse résonner à ses oreilles - il n'en a pas envie. Son visage ne trahit pas la moindre expression, si ce n'est un peu de timidité mise sur le compte du malaise, contrastant face au sien miroir de la tempête qui balaie toute la confiance accumulée à ses côtés ces derniers mois. Elle est parfaitement immobile, l'arrière de son crâne revenu lentement contre le parquet après l'avoir quitté pour satisfaire un besoin de profondeur vers lui, et Flora en oublie comment respirer - et si on pouvait mourir de honte, probablement aurait-elle rendu son dernier souffle au milieu de verres renversés et de quelques millimètres d'eau sur le sol de son salon. Elle s'en veut la brune, et durant ces quelques secondes d'éternité, l'impression de lever un épais brouillard sur leur relation la fait désagréablement tressaillir. Rien de tout cela n'était réel, rien de tout ce qu'ils ont partagé n'avait quoique ce soit d'unique - probablement faisait-il cela avec un nombre vertigineux de demoiselles, et sûrement l'aurait-il oubliée d'ici quelques semaines en changeant de compagnie sur son yacht luxueux et dans son appartement digne des plus grands magazines. Ce n'était pas si surprenant, pas si triste - mais cela l'était pour elle, car Flora n'oublierait jamais celui qui avait failli la noyer puis lui avait appris à nager quelques semaines plus tard. Elle avait vécu leurs moments avec trop d'intensité pour les oublier comme lui le ferait à en juger par son calme imperturbable et l'absence de sentiments peu importe leur genre, et Flora se sentait triste pour lui - pas pour elle, mais pour lui. Il n'avait pas tout à fait quarante ans et semblait déjà complètement éteint, comme si plus rien de ce que cette ville ou ce monde n'avait à lui offrir ne pouvait l'intéresser ou le surprendre. À ses yeux, personne ne pouvait naître comme ça - peu importe qu'on ait une cuillère en or ou en argent dans la bouche, ou qu'on en ait aucune. Elijah avait été forgé par le temps et sûrement trop d'horreurs pour être devenu aussi insensible, et si la Constantine haïssait ses propres émotions de la perturber autant, elle les préférait sans hésiter au néant qui se reflétait sur le visage du brun. Sur ses traits si finement dessinés et ses yeux si bleus - il n'en était peut-être pas digne, finalement. « Eh bien, je pense qu’on a assez bu, tous les deux. » Sa mâchoire se contracte légèrement, son sourire s'étire sans atteindre ses yeux, et elle acquiesce mollement en attendant qu'il lui permette de se redresser - elle n'engage pas le moindre mouvement, ne l'encourage pas à en faire, et patiente simplement en écoutant son coeur battre à ses tempes. Idiote Flora. Mais plutôt que de mettre un terme au malaise qu'elle semble être la seule à ressentir, Elijah se penche à nouveau vers elle, et ses paupières se ferment sur un battement résigné. Elle ne veut pas de sa pitié, pas de sa caresse, mais y fond malgré elle lorsque ses lèvres se pressent tendrement sur sa joue. Elles sont chaudes, délicates, et son sourire s'inverse tristement une seconde - mais reprend sa ligne dès lors qu'il risque d'être vu, Flora réouvrant les yeux sans trahir la moindre émotion lorsqu'il se recule finalement et lui tend la main. « Et si on faisait plutôt quelque chose pour se remettre de nos émotions ? » Elle acquiesce à nouveau, semble parvenir à respirer maintenant qu'il s'est éloigné, et la brune s'assoit sans se saisir de sa main tendue - elle pose la sienne à plat sur le parquet et se redresse de cette manière, échappant un sourire en joignant ses mains dans ses cheveux pour refaire un chignon à la va-vite. « Je vais aller chercher une serpillière et de quoi nettoyer tout ça. » lance-t-elle d'une voix légère et neutre, se détournant pour aller se saisir du nécessaire dans un placard, ses vêtements trempés la faisant légèrement grimacer lorsque le tissu se colle à sa peau.
Le nettoyage se passe en silence, Elijah visiblement apte à y contribuer - elle n'en avait pas eu la certitude en lui confiant le manche de la serpillère, et le salon reprend de ses couleurs avant qu'ils ne se laissent tomber sur le canapé. Quelques serviettes ayant contribué à sécher le plus gros de leurs vêtements, Flora ne s'est pas donnée la peine d'aller se changer - elle se voit mal revenir dans une tenue sèche sans en avoir une à proposer à son invité, et le soutient ainsi dans la situation dont elle est à l'initiative. Une émission lancée sur une chaîne au hasard, la brune la regarde sans la voir, ses yeux noisette ondulant dans le vide même si l'une des remarques de l'une des figures la fait esquisser un rire. Blottie d'un côté du canapé, le brun de l'autre, elle s'efforce de conserver une apparence la plus neutre possible - mais intérieurement, elle est vexée et un peu chamboulée, et n'est pas aussi douée que celui qui l'accompagne pour cacher ses émotions. « Allez, viens là, Constantine » Elle tourne la tête vers lui en l'entendant, posant son attention sur l'invitation dont il lui fait part en ouvrant ainsi son bras, et la considérant un instant. Elle aimerait s'y blottir, et d'une manière assez inconsciente Flora sourit doucement face au geste, mais ne bouge pas de sa place en trouvant ses yeux. « Pas question - tu es trempé. et ne pense pas à enlever ta chemise, ça ne changera rien. » souffle-t-elle d'une voix qui, si elle ne laisse pas place à une quelconque négociation, n'en demeure pas moins douce. Elle ne lui en veut pas, c'est à elle qu'elle s'en veut, et trouverait cela injuste de blâmer l'héritier pour sa propre ignorance et naïveté - cependant, elle ne tient pas non plus à se blesser davantage, et préfère conserver une distance pour éviter à son coeur de se serrer lorsque Elijah l'aurait inévitablement câliné une minute ou deux pour la réconforter. Mais Flora n'a pas besoin de réconfort, Flora va bien, et n'est pas une petite chose fragile qui doit être envelopper dans une bulle de coton. Après un sourire, elle se reporte sur la télévision et jette machinalement un regard sur l'écran de son téléphone qui s'allume sur la table basse à réception d'une notification. « Oh merde - je ferais mieux d'aller me préparer, je prends le service du soir au café. » Elle aurait le temps, évidemment - il ne lui faut qu'une quinzaine de minutes pour se préparer et lever le voile, et l'heure affichée par son cellulaire lui en laisse au moins le double. Mais elle est trop mal à l'aise sur ce sofa, n'ose pas le regarder, et préfère noyer le poisson plutôt que de prendre le risque de l'entendre se lancer dans un discours quelconque ou un nouveau silence moins confortable que le précédent. La brunette se redresse et se saisit de son portable, posant sur le brun un regard léger. « Je ne te mets pas à la porte - il n'y a pas d'urgence. Mais je vais aller me changer, et je reviens après. » lance-t-elle en se passant sans s'en rendre compte une main dans la nuque, désignant ensuite la télé d'un geste grossier. « Si tu veux qu'on fasse un bout de chemin ensemble quand tu repars, tu peux m'attendre et zapper en attendant. Si tu dois filer aussi, je comprends. » ajoute-t-elle avec un peu plus de timidité, attendant sa réponse avant de disparaître dans sa chambre pour troquer ses vêtements décontractés contre une tenue plus décente.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Flora était différente d'Eli en tous points – ils avaient quelques points communs, mais même ceux-là s'exprimaient d'une manière radicalement différente chez chacun. Parmi ces rares points communs, un se distinguait toutefois particulièrement, et n'était sans doute pas étranger au rapprochement qui s'était si vite opéré entre eux. Flora et Eli étaient tous deux extraordinairement avenants, aimaient répondre « oui » mettre à l'aise et faire plaisir. Ils se caractérisaient tous deux par une amabilité et une sympathie qui les rendaient accessibles et appréciables, et il fallait être particulièrement difficile pour ne pas être conquis dès les premiers échanges. Eli et Flora avaient toutefois chacun une façon différente d'exprimer cette affabilité qui leur était propre : de manière assertive et assurée pour lui, et bien plus en douceur pour elle. Cette nuance suffisait à les différencier radicalement, bien que le trait de caractère fût sensiblement le même. Il avait été la raison derrière leur fameuse première interaction, qui aurait pu se résumer à une simple prise de renseignements mais avait bien vite débordé sur une conversation plus animée. Puis, il avait justifié leur échange tout aussi impromptu et agréable à la poissonnerie, mais aussi la décision absurde et d'un naturel déconcertant d'entamer une collaboration professionnelle qui n'avait puisé sa raison d'être dans rien de rationnel. Au gré des rencontres suivantes, ce fameux trait de caractère avait motivé leur volonté de faire plaisir à l'autre. Eli s'était ouvert avec une vulnérabilité inédite et Flora s'était surprise à repousser les limites de ce qu'elle croyait possible, des prises de risque qui venaient d'une envie sincère de procéder de la sorte mais qui n'auraient sans doute pas vu le jour sans leur volonté de faire un effort supplémentaire pour satisfaire l'autre, de donner du leur pour se mettre mutuellement le plus à l'aise possible et conserver le naturel si unique de leur lien exceptionnel. Sans doute leur affabilité et la façon dont celle-ci était perçue par l'autre n'était-elle pas étrangère au développement de cette fameuse complicité : après tout, ils savaient qu'ils ne risquaient rien en se livrant tels qu'ils étaient, en prenant des risques dont ils se seraient habituellement abstenus, car le mot « non » ne faisait pas partie de leur vocabulaire lorsqu'ils étaient ensemble.
Pourtant, et sans le vouloir, Eli avait été le premier à dire « non » à Flora. Une première fois sur ce bateau qui avait accueilli sa fête d'anniversaire, avec ceci de particulier qu'aucun d'eux ne l'avait réellement pris comme tel – après tout, à ce moment-là, Flora n'avait pas même eu conscience de lui avoir demandé quelque chose, et Eli n'avait pas réalisé qu'il la lui avait refusée. Cette conversation supposée théorique et hypothétique, loin de les concerner tous les deux mais seulement Eli et toutes les femmes sans visage susceptibles de croiser son chemin, les avait pourtant affectés bien plus qu'elle ne l'aurait dû, presque autant que si Eli avait formulé un refus explicite à Flora. Mais ce « non »-là n'était en rien comparable à celui, bien plus direct et sans équivoque qu'il lui avait signifié en interrompant prématurément le baiser qu'ils avaient commencé à partager sur le parquet trempé du salon. Encore une fois, Eli n'avait pas voulu la repousser, et la confusion et les doutes avaient motivé sa réaction bien plus qu'une quelconque aversion à l'égard de ce geste qu'il avait trouvé plus qu'agréable. Pendant une poignée de secondes, il avait voulu s'abandonner à cette caresse qu'il avait inconsciemment désirée depuis qu'il connaissait celle qui avait été capable de bousculer toutes les convictions qu'il avait nourries jusque-là. Puis, les ruminations et les questionnements avaient pris le pas sur ses instincts, et plutôt que de suivre ces derniers comme il le faisait pourtant la plupart du temps, il avait cru bien faire en jouant la carte de la prudence. Loin de lui refuser quelque chose, il avait cru protéger Flora de son impulsivité trop souvent destructrice – occultant par la même occasion les motifs qui sous-tendaient cette dernière, et le fait que si l'impulsivité de l'un d'eux devait être incriminée, ce n'était même pas la sienne qui était en cause, mais bien celle de la jeune femme qu'il cherchait précisément à préserver. Ce n'était pas la première fois qu'Eli suivait des raisonnements truffés d'incohérences, mais il avait le nez enfoncé si loin dans le guidon qu'il n'avait pas la moindre conscience de son propre manque de logique. Ce n'était pas non plus la première fois que, bien qu'involontairement, il infligeait de la peine à autrui en faisant ce qu'il croyait être ce qu'il y avait de plus juste. Ni la première fois qu'il ne mesurait absolument pas l'étendue des dégâts qu'il avait commis et combien ses actions maladroites avaient de conséquences.
Aujourd'hui était la première fois que Flora lui disait « non ». Et si le mot était déjà inhabituel dans la bouche d'Eli, il était bien plus déroutant encore lorsqu'il s'échappait des lèvres de celle qui n'avait jamais rien su lui refuser. Eli n'avait jamais eu l'habitude qu'on lui réponde par la négative. Sa belle gueule lui suffisait généralement à obtenir ce qu'il voulait, sans qu'il n'ait même besoin de recourir à ses talents de persuasion rarement égalés, et qui lui assuraient d'ouvrir les portes que son seul physique ne serait pas parvenu à déverrouiller. Elijah Walker avait toujours évolué parmi les « oui » et les « bien sûr », sans jamais avoir à douter que chacun de ses vœux ne fussent exaucés. Cela lui était devenu si facile que la satisfaction d'obtenir ce qu'il voulait avait progressivement blêmi et qu'il n'existait plus grand-chose qui pût encore l'émerveiller ou l'étonner. Pourtant, au fil de ses aventures avec Flora, la donne avait été différente. Chacun de ses « oui » avait été une agréable surprise là où il ne l'attendait pas. Systématiquement, il l'avait invitée à repousser ses limites et à sortir de sa zone de confort, sans réellement attendre d'elle qu'elle jouât le jeu de la façon et avec l'intensité avec lesquelles il le lui suggérait. Et systématiquement, elle l'avait épaté en surmontant ses réserves avec une détermination farouche qui n'avait fait que les rapprocher. À chaque fois, il avait eu le sentiment de la redécouvrir de la plus agréable des manières. Mais peut-être que, malgré lui et sans jamais s'en rendre compte, il avait fini par la tenir pour acquise. Car, cette fois-ci, alors qu'il l'avait tout naturellement invitée à se réfugier dans ses bras pour oublier ce curieux incident qu'il s'était déjà apprêté à enfouir dans les recoins les plus éloignés de son esprit, ce fut un « oui » qu'il avait attendu et son « non » qui le surprit. Et pour le surprendre, elle l'avait surpris. Il dut s'empêcher de lui demander de répéter tant il crut, l'espace d'un bref instant, avoir mal entendu. Son regard s'agrandit légèrement sous le coup de l'étonnement, mais il ne broncha finalement pas, hochant simplement la tête avec un sourire conciliant qui dissimula efficacement la part de surprise que ses yeux n'avaient pas encore trahie. S'il n'avait pas été plus attentif, il se serait sans doute laissé berner par la douceur de sa voix et l'amabilité rassurante de son sourire. Pourtant, aussi obtus qu'il pouvait l'être, il remarqua bel et bien la manière presque fuyante dont elle se saisit de l'occasion pour quitter la pièce, prétextant le temps qu'elle n'avait pas vu passer. Mais, et c'était là un autre de ses grands défauts, s'il avait pu adresser le problème et le malaise qui en découlent avec son extraordinaire éloquence, Eli choisit pourtant de s'en détourner et ne releva rien de tout ce qu'il avait parfaitement observé. Il se contenta d’acquiescer aux paroles de Flora, avec une sérénité apparente qui ne refléta en rien l’émoi auquel il était en proie, encore bousculé par les événements d’un peu plus tôt, et presque autant par la dernière réaction en date de celle qui ne lui avait jamais rien refusé. « Je peux t’attendre et t’accompagner à pied. Je prendrai un taxi de là – à mon avis, je suis pas en état de reprendre le volant », plaisanta-t-il avec légèreté, assortissant sa réponse d’un sourire angélique avant de se reporter sur la télévision. Il dut résister à l’envie impérieuse de tourner à nouveau la tête pour la suivre du regard. Quelque chose l’empêcha toutefois de suivre ses impulsions et il se força à contempler d’un air absent l’écran sur lequel se poursuivait la sitcom. Peut-être aurait-il mieux fait de lire entre les lignes et de profiter du moment pour s’éclipser. Mais, pour une raison qu’il ne s’expliquait pas, et malgré la certaine gêne qui planait au-dessus d’eux depuis de longues minutes, il avait préféré rester.
Bientôt, les deux acolytes avancèrent tranquillement dans la rue de Flora, cette dernière considérablement plus présentable qu’Eli dont les vêtements étaient encore humides. Avec un peu de chance, le soleil australien ferait le nécessaire pour lui permettre de ne pas se faire refuser l’accès à un taxi. Le trajet se déroula dans un silence relatif, ponctué de quelques banalités. Finalement, ils arrivèrent à une intersection où Flora lui indiqua qu’ils allaient partir dans des directions opposées, et Eli acquiesça à nouveau. Quitte à prendre un taxi, il aurait pu la raccompagner jusqu’au DBD, ou même lui proposer de la déposer avant que le véhicule ne reprenne la route vers Spring Hill. Mais quelque chose dans le regard de Flora l’en dissuada, et il comprit qu’il était temps de prendre congé. Il se tint face à elle, un peu gauchement, sans trop savoir comment se comporter et quel degré de proximité serait acceptable. « Merci de m’avoir reçu. J’ai adoré découvrir ton univers », déclara-t-il finalement, un sourire sincère floqué sur les lèvres. « J’espère te revoir bientôt pour continuer tout ça. » Sous-entendait il le travail ou autre chose ? « Je vais avoir une période de creux au boulot, donc tu n’as qu’à me dire quand tu es disponible et je devrais pouvoir m’adapter sans trop de problème », proposa-t-il, avant de se gratter la nuque, à nouveau confronté au même dilemme quant à la forme qu’étaient supposés prendre leurs au revoir. « Bon courage pour ton service, Flora », finit-il par lui souffler en lui serrant doucement l’épaule, avant de retirer à contre-coeur sa main qui s’attarda quelques secondes dans une caresse hésitante avant de se décoller de la jeune femme. Il aurait voulu la serrer contre lui, mais il n’avait pas osé. Il lui adressa un dernier sourire et partit dans la direction qu’elle lui avait indiquée. Lorsqu’il jeta un coup d’oeil par-dessus son épaule, elle s’avançait déjà dans la direction opposée. Eli poussa un soupir à fendre l’âme et sortit son téléphone de sa poche, prêt à commander un taxi – mais il fit aussitôt le constat que sa batterie était déchargée, et que, comme n’importe quel habitant de Fortitude Valley, il allait devoir recourir à des options moins confortables pour regagner son palais de Spring Hill.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.