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« Bien plus, si tu veux son avis. » Elle le regarda du coin de l'oeil, un sourire entendu sur le visage. Ainsi le côté fier de Jackson venait indéniablement de son père. Elle ne fit aucun commentaire même si elle savait qu'il avait compris son petit sourire taquin. Sourire qui disparut rapidement lorsqu'elle prit conscience qu'elle venait les mains vides. Elle avait l'impression de commettre un impair et cela la stressait plus que de raison. Jackson tenta de la rassurer : « Il n'est pas très cadeaux. » mais cela n'eut pas l'effet escompté. Il n'allait bien sûr pas lui dire l'inverse, il était obligé d'avancer ce genre d'arguments, l'agent la connaissait assez pour savoir qu'elle allait faire demi-tour s'il ne tentait pas de se montrer confiant et protecteur. « Ta présence se suffit à elle-même. » Même si c'était mignon cela ne convainquit absolument pas la brune qui soupira doucement en marmonnant :  « Ba voyons... ». Elle ne voulait pas se montrer désagréable bien au contraire. Si elle réagissait ainsi c'était parce que c'était important pour elle de bien s'entendre avec la famille de Jackson. Elle aimait profondément l'agent et elle savait à quel point sa famille comptait pour lui. Elle espérait secrètement qu'en retour ses parents, ses oncles, ses tantes, que son clan l'apprécieraient aussi un minimum. Si c'était l'inverse qui se produisait, Lynch craignait que Jackson se rende compte qu'elle n'était pas assez bien pour lui. Elle fut tirer de ses pensées lorsqu'il lui lança : « Viens. » et que sans prévenir il la souleva du sol. Elle écarquilla les yeux et paniquée lui demanda :  « Dépose-moi ! » mais devant le refus du garçon, elle n'eut d'autre choix que de passer ses bras autour de son cou pour ne pas tomber. Heureusement qu'elle n'avait pas mis une robe trop courte ! Son regard lançait des éclairs à Jackson mais elle n'eut pas le temps de protester davantage qu'ils arrivèrent à hauteur du barbecue et d'Idriss : « Regarde le beau morceau que j'te ramène. » Elle lui mit une petite tape sur l'épaule protestant d'être comparée à un morceau de viande mais tourna la tête vers le père afin de lui offrir son plus beau sourire. Ce qu'il lui offrit en retour la figea. Les sourcils froncés, visiblement agacé par quelque chose – elle espérait que ce n'était pas elle – l'homme n'avait que faire de sa présence. Il marmonna un « Bonsoir » évasif et commença à se plaindre auprès de Jackson concernant le barbecue. Rapidement il s'éclipsa et entra dans la maison. La strip-teaseuse avait l'impression qu'on venait de lui verser un seau d'eau froide sur la tête. L'agent la reposa sur le sol et lui dit : « Ça va finir en engueulade ... » Elle lui fit une petite moue désolée et nerveusement commença à arracher la peau de ses ongles qui dépassait. Elle jeta un coup d'oeil au barbecue et naïvement demanda :  « Tu sais pas comment le régler toi ? » Elle aurait bien proposé son aide mais vu ses piètres talents de cuisinière, il était évident qu'elle ne savait pas comment faire marcher une telle machine. Soudain des cris retentirent dans la cuisine, la métisse sursauta et regarda Jackson : « S'il y a des cris, c'est qu'il y a de l'amour. » Et elle lui montra toutes ses dents dans un large sourire. Il n'était en effet pas rare que les deux amants se crient dessus et montent très rapidement dans les tours.

Finalement, elle aperçut une silhouette s'approcher d'eux. C'était l'un des oncles de Jackson qui avait entendu la dispute. « Alors Mlle, on a touché au barbecue ? » dit-il en riant. Marley leva les mains en l'air pour prouver son innocence et répondit : « Je suis innocente, je le jure ! ». Elle se décala et laissa l'homme s'approcher afin de regarder de plus près le barbecue. Finalement, sans poser davantage de questions, il commença à tourner quelques boutons. Etait-ce une bonne idée ? Marley interrogea du regard Jackson et ce fut à cet instant qu'elle entendit Idriss sortir de la maison et s'approcher à nouveau d'eux.  

Le destin a écrit:

WIN : Il fronça les sourcils en observant l'homme jouer avec son barbecue mais en constatant que tout était rentré dans l'ordre se détendit. Il se tourna vers Marley et s'excusa chaleureusement pour sa réaction. Rapidement il la mit à l'aise et lui fit comprendre qu'il était très heureux de la rencontrer.

SO CLOSE : Il poussa son frère du bras pour lui interdire de toucher à son barbecue et prit le temps de faire les réglages lui-même. Cela prit quelques minutes mais lorsqu'il y parvint, il reporta à nouveau son attention sur le couple qui lui faisait face. Il observa Marley puis finit par se présenter. L'homme était encore quelque peu tendu.

LOSE : L'oncle venait de faire n'importe quoi. Le barbecue venait de s'éteindre et c'était impossible de le rallumer. La colère prit possession du père Mills qui commença à reprocher tout et n'importe quoi à l'oncle et à Jackson. Comment ce dernier avait-il osé laisser un autre homme toucher au barbecue ? Marley sur le côté, impuissante, observait la scène et semblait se terrer un peu plus à chaque seconde.

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A peine CJ avait-il posé ses mains sur le barbecue que le père de Jackson sembla sortir de nulle part. Entre deux coups de coude et quelques remontrances il parvint à repousser son frère qui ne semblait pas vouloir se battre plus que ça. L'oncle s'amusait néanmoins à rendre dingue Idriss et Marley se fit la réflexion que c'était risqué d'agir de la sorte. Finalement, tout rentra dans l'ordre. Les réglages semblaient terminés et lorsque le père Mills se retourna son visage était plus détendu. Les présentations furent plus chaleureuses que lors de la première tentative. Côte à côte Marley se fit la réflexion que les deux hommes se ressemblaient énormément. Ils avaient le même sourire, la même flamme dans le regard. Si Jackson suivait ainsi les traces de son père, Marley devrait perpétuellement se méfier des autres femmes qui risquaient de tourner autour de son cher et tendre. Aucun répit, ni aujourd'hui, ni demain. « Marley danse. » Elle lui fit les gros yeux, le maudissant d'avoir donné cette information. Elle rit cependant devant la réaction d'Idriss qui ne se fit pas attendre. Instantanément il demanda à l'oncle de lancer la musique et la métisse sentit son cœur battre beaucoup plus vite. Elle n'allait quand même pas se mettre à danser là, seule, au milieu du jardin ? Heureusement pour elle, CJ ne semblait pas vouloir coopérer tout de suite. Idriss n'avait quant à lui pas l'intention de passer à autre chose puisqu'il lui dit : « Il me tarde de voir ça ... ». Marley sourit, haussa les épaules et naturellement répondit : « Seulement si vous m'accordez une danse. » Séductrice, la jeune femme jouait de ses charmes sans trop en faire. Elle plaisantait, taquinait, se montrait aimable. C'était ce qu'elle était en règle générale mais ce soir, elle avait réellement envie de faire bonne impression. Si elle se fichait royalement de ce que les gens pouvaient penser d'elle, l'avis de la famille Mills comptait énormément.

La soirée continua à l'intérieur de la maison où Marley put grignoter un peu tout en buvant quelques verres. La future maquilleuse faisait attention à sa consommation d'alcool, il n'était pas question qu'elle soit saoule ce soir ni même simplement pompette. Les présentations s'enchaînaient tout comme les questions. Au bout d'un certain temps la jeune femme sentit qu'elle commençait à s'embrouiller. Elle se perdait un peu dans les prénoms, avait l'impression de toujours raconter la même chose. Ce fut avec un certain soulagement qu'elle accueillit la proposition de Jackson. Elle le suivit dans les escaliers, impatiente d'en connaître plus sur l'agent. Il lui montra le bureau, puis la salle de bain. Lorsqu'elle vit le bain à remous, elle ne put s'empêcher de regarder Jackson avec un air concupiscent, se mordant la lèvre inférieure et haussant un sourcil. Elle finit par rire. L'idée même de faire l'amour dans cette pièce alors que tout le reste de la famille était en bas la faisait frissonner d'angoisse. La porte suivante fut beaucoup plus intéressante. Lorsqu'il la poussa et annonça : « Ma chambre. » Marley n'hésita pas une seule seconde et entra à l'intérieur.

Telle une enfant qui découvrait la caverne d'Ali Baba, la brune passait tout au peigne fin, les yeux écarquillés d'émerveillement. Elle en oubliait même la présence de son compagnon resté à l'entrée. Elle observa les différents posters des rappeurs, les ballons de basket, les trophées, nombreux, très nombreux. Elle en toucha un et sans regarder Jackson lui dit : « En fait, c'est pas nouveau. T'as toujours été le plus fort. » Une pointe de fierté avait résonné dans sa voix tandis que ses doigts glissaient sur les différents objets présents dans la pièce. Elle s'approcha d'une étagère et sourit devant les photos qui y étaient encadrées. Sur l'une d'elle, elle reconnut Jackson avec Mickey. Les deux cousins étaient en train de se chamailler mais un immense sourire ornait leur visage. Elle en vit une autre où Jackson ne devait être âgé que de 4 ans tout au plus et où il mangeait un hamburger plus gros que sa tête. Elle se mit à rire et commenta : « Je vois que ta passion pour la bouffe ne date pas d'hier. ». Elle se sentait privilégiée d'être dans cette pièce. Elle comprenait que s'il lui montrait tout ça c'était parce qu'elle comptait pour lui. Elle aurait aimé lui rendre la pareille mais elle doutait pouvoir un jour lui montrer sa maison d'enfance ou encore sa famille. Tant pis, elle lui prouverait d'une autre manière tout l'amour qu'elle ressentait pour lui. Soudain son regard fut attiré par une autre photographie cachée un peu derrière les autres. Elle prit le cadre entre ses mains et fronça les sourcils. C'était Jackson, adolescent cette fois-ci, main dans la main avec une petite blonde. Elle se tourna vers son amant, et avec une mine faussement vexée lui demanda : « C'est qui elle ? » en pointant du doigt le visage figé sur le papier glacé. Elle s'approcha telle une tigresse jusqu'à lui et s'arrêta à quelques centimètres à peine. « Je dois m'inquiéter ? » interrogea-t-elle. Sa main libre s'accrocha à la chemise du garçon qu'elle tira jusqu'à elle pour qu'il entre dans la pièce. D'un coup de pied adroit, elle referma la porte et colla Jackson contre cette dernière. Son regard enflammé ne s'était pas détaché du sien. Finalement, contre toute attente, elle sortit son téléphone qu'elle mit en mode selfie et le tendit face à elle. Elle tenta tant bien que mal de les faire entrer les deux dans le cadre et une fois que la photo fut prise, elle se décala de Jackson, le laissant en plan. Elle lui fit un grand sourire et lui dit : « La prochaine fois, c'est cette photo que je veux voir dans un cadre. » Elle finit par aller reposer la photo où elle l'avait prise, satisfaite de son petit jeu.

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« Angie » Marley nota inconsciemment ce prénom dans son esprit. Si à l'avenir elle entendait ce nom résonner, nul doute qu'elle montrerait les griffes. C'était parfaitement stupide, la brune savait qu'il y avait eu de nombreuses « Angie » dans la vie de Jackson. Il était bel homme, il aimait plaire, il aimait les courbes féminines, il aimait les plaisirs de la chair. Penser qu'il n'avait eu aucune femme avant elle était un doux euphémisme qu'elle n'avait pas. Cela ne la dérangeait pas, elle aussi avait eu son lot d'amants. Désormais ce qui comptait, c'était que c'était elle qui partageait les draps de l'agent. Alors qu'elle était toujours postée devant les différentes photos du bellâtre, elle entendit le verrou se fermer derrière elle. Elle n'eut pas vraiment le temps de réagir que déjà elle sentait sa présence dans son dos. Lorsque son nez frôla ses cheveux et se nicha dans son cou, la strip-teaseuse frissonna. Elle l'entendit feuler tandis qu'elle se mordait la lèvre pour garder son calme. « Y'a d'autres moyens de laisser des souvenirs impérissables dans cette pièce, tu sais ... » A ces mots susurrés, le corps de la métisse se cambra de désirs. Non, ils ne pouvaient pas. Pas ici, pas maintenant. Un combat interne se jouait dans sa tête : devait-elle céder à ses envies ou se montrer raisonnable ?

Le destin a écrit:

WIN : Tout le monde semble avoir oublié leur présence. Jackson et Marley ont tout le temps pour faire leur petit affaire. Cette partie de jambes en l'air dans la chambre d'enfant de Jackson s'annonce inoubliable.

SO CLOSE : Ils sont bien partis pour conclure lorsqu'ils entendent quelqu'un crier en bas des escaliers : « Jackson ! Marley ! » Ils se figent quelques instants mais reprennent leur respiration quand la personne poursuit en s'éloignant : « Je sais pas où ils sont. » Le temps presse mais il n'est pas question que Marley ressorte d'ici frustrée. Tentatrice, elle dit alors à son amant : « Fais vite. »

LOSE : Jackson a son pantalon en bas des chevilles, Marley voit de son côté son string traîner sur le sol. Ils sont à deux doigts de passer à l'acte. Les gémissements de la brune sont de plus en plus bruyants. Incapable de garder le silence, elle perd peu à peu la tête. C'est à cet instant qu'ils entendent tambouriner contre la porte de la chambre de Jackson : « Qu'est-ce que vous faites là-dedans ? Il faut sortir, on vous attend ! ». La douche froide, Marley blêmit. Et si on l'avait entendue ? Pire, ils n'ont même pas eu le temps de conclure.

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Alors qu'elle remontait son string et redescendait sa robe qu'elle essayait tant bien que mal de lisser, elle entendit Jackson râler : « Fait chier... » Elle releva le visage et se mordit la lèvre pour ne pas rire. Une tâche. Voilà ce qui rendait dingue le jeune homme. Une tâcha au niveau de son entre-jambe. Joueuse elle s'approcha et murmura : « Tu as besoin d'aide pour l'enlever ? » et un petit rire mutin accompagna ses propos. Il ne valait mieux pas qu'elle l'aide... Si jamais elle le touchait, il pouvait être sûr qu'elle en redemanderait. Ils se dirigèrent dans la salle de bain et pendant que le garçon tentait de nettoyer les dégâts la métisse s'observa dans le miroir. Mince... Son maquillage avait bougé, ses cheveux étaient en pagaille et ses joues rosies. C'était évident, rien qu'en la regardant, qu'ils n'avaient pas juste visité l'étage. Rapidement elle se réarrangea et jeta un coup d'oeil amusé au sprinter. « Prête pour le show ? ». Elle se figea un instant, ayant complètement oublié cette histoire de danse. Elle était à deux doigts de le supplier de la sauver de ces battles infernales mais devant le regard excité de Jackson, elle ne put s'y résoudre.

Ils rejoignirent la soirée et si certains les regardaient avec un air entendu, les autres étaient déjà en train de danser et de rire aux éclats. L'ambiance était si festive que Marley se lâchait de plus en plus. Soulagée de voir que la soirée se passait à merveilles, rassasiée – en partie – par la petite entrevue qu'elle venait d'avoir avec Jackson, la jeune femme se plaisait à applaudir et à encourager les différents danseurs. Lorsque Mickey entra sur scène elle se mit à l'acclamer mais cessa instantanément lorsqu'elle sentit qu'on la poussait au milieu de la piste. Ses yeux s'écarquillèrent tandis que Jackson l'encourageait : « Vole lui le titre bébé ! » Elle eut soudainement envie de l'étriper mais bien trop excitée par la situation elle se prit au jeu. Provocatrice, elle fit semblant de provoquer du regard Mickey. Elle donna tout ce qu'elle avait, jouant de ses charmes, se déhanchant, tentant des mouvements à la fois sensuelles et techniques. A la fin de leur show, la métisse dut admettre qu'elle avait perdu. Avait-elle seulement eu la moindre chance contre Mickey. Elle lui tapa dans la main et bonne perdante lui dit : « Je pense que ce soir, je n'avais pas la moindre chance contre le grand champion » et elle lui fit un petit clin d'oeil. Elle retourna auprès de Jackson, se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser et après l'avoir fait, lui susurra à l'oreille : « Sache que tu me le paieras. » Oh oui, elle se vengerait de cette situation dans laquelle il venait de la mettre. Elle lui offrit son plus beau sourire tandis que ses yeux lui indiquaient qu'elle avait hâte de jouer davantage.

Le destin a écrit:

WIN : C'est l'heure du dessert. Gloria se rend dans la cuisine et Marley la suit pour l'aider. La conversation est naturelle et les deux femmes parviennent même à plaisanter. La brune met la main à la patte et aide la mère de Jackson à tout apporter à l'extérieur.

SO CLOSE : Gloria s'impatiente de ne pas voir le dessert sorti. Elle se rend dans la cuisine suivie de Marley qui lui propose son aide. Tout se passe plutôt bien jusqu'au moment où Gloria lui demande : « Tu es danseuse, dans une troupe ? Un cabaret ? » Son air inquisiteur laisse entendre à Marley que son déhanché était peut-être un peu excessif. Prise au dépourvu la brune ne sait comment répondre.

LOSE : Gloria se plaint que personne ne se soit occupé du dessert. Elle part en ronchonnant et Marley la suit dans la cuisine. Elles discutent un peu mais la brune sent bien que la mère de Jackson est préoccupée par autre chose. Elles finissent par amener les desserts dehors. Il fait nuit et Marley ne voit pas où elle met les pieds, elle glisse et chute faisant tomber avec elle le plateau contenant de nombreuses mignardises.

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Si Marley était joueuse, Jackson l'était tout autant si ce n'était plus : « Des menaces ... ». Devant le sourire provocateur du garçon, elle répondit avec provocation : « Des promesses ! » et s'éclipsa. Elle le laissa en plan quelques instants, allant se chercher un verre. Cette danse – même si elle avait perdu la battle – l'avait assoiffée. Alors que les discussions reprenaient bon train et que certains membres de la famille continuaient à danser, la brune se rendit compte que Gloria se désespérait de ne pas voir le dessert arriver. Un débat commençait même à se lancer, finalement la matriarche décida de prendre les devants et se rendit dans la cuisine. La métisse, tout naturellement, lui proposa son aide. Les deux femmes pénétrèrent dans la maison et la brune écouta avec attention les directives qu'on lui donnait. Elle sortit les plateaux et disposa dessus chaque mignardise. Alors qu'elle était concentrée sur sa tache, elle se figea lorsqu'elle entendit la mère de Jackson lui demander : « Tu es danseuse, dans une troupe ? Un cabaret ? » Ses mains se crispèrent légèrement sur le plateau qu'elle tenait tandis qu'elle relevait le visage et croisait le regard quelque peu inquisiteur de la femme qui lui faisait face. La panique grandissait en elle alors qu'elle était incapable de répondre du tac au tac. Pourquoi avait-elle dansé ainsi ? Dans un sourire néanmoins elle répondit : « Je danse avec une petite troupe. » Ce qui n'était pas totalement faux mais loin d'être totalement vrai. Elle vit que Gloria allait la questionner davantage mais par un miracle qu'elle n'espérait plus, elle se détendit en entendant son compagnon entrer dans la pièce : « Alors ce dessert ? » Elle lui offrit un large sourire et encore plus lorsqu'il se nicha dans son cou. «  J'ai faim ! » Elle sentit les dents de l'agent dans son cou et se concentra pour ne pas frémir. Sensible au corps de Jackson, elle l'était d'autant plus lorsqu'il la touchait de la sorte. Elle rit doucement et lui fourra un petit moelleux dans la bouche pour le rassasier et surtout pour qu'il cesse ses enfantillages.

La petite troupe finit par retourner dans le jardin, chacun distribuant des gâteaux à ceux qui en désiraient. La maquilleuse en devenir se sentait de plus en plus à l'aise au sein de cette grande famille. Elle prenait plaisir à discuter avec tout le monde et n'était plus obligée de rester collée à Jackson pour être détendue. Au bout de quelques heures, il fut temps de partir. Marley s'appliqua à n'oublier personne dans ses au revoir. Elle remercia chaleureusement les parents de Jackson et fut soulagée lorsque son père lui dit :  « Tu es la bienvenue ici. » et que sa mère ajouta : « La porte te sera toujours ouverte. » Elle sentit ses joues rosir et finit par s'éclipser. Ce soir elle se sentait terriblement légère et comblée. Si elle avait angoissé toute la journée à cause de cette soirée, elle était désormais ravie d'y avoir assisté. La voiture démarra et alors qu'elle observait – rêveuse – les rues défiler, Jackson lui demanda : « Comment tu te sens ? » Elle tourna doucement le visage dans sa direction, un délicat sourire inscrit sur le visage puis glissa sa main sur la sienne qui tenait le levier de vitesse. Elle finit par souffler : « Heureuse. » Il n'y avait pas d'autres mots. Rien n'était plus fort que ce qu'elle ressentait actuellement. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas vu sa famille, se sentir aussi bien accueillie dans celle de Jackson lui faisait un bien fou. Elle osa à son tour demander : « Tu ne regrettes pas de m'avoir présentée ? ». Elle espérait que non. Elle espérait que cette rencontre avec ses parents ne ferait que renforcer le lien qui les unissait. Elle aurait voulu lui dire qu'elle l'aimait, mais les mots étaient toujours plus difficiles à sortir qu'à voguer dans son esprit. Elle se pencha donc vers lui, l'embrassa avec tendresse dans le cou et posa sa tête contre son épaule, se nichant dans son visage, humant son parfum qui l'enveloppait. Jamais elle n'oublierait cette soirée.

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