Whatever the weather, these streets are our own and my heart will leave you never my blood will forever run through the stone
Ça fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds dans ce genre d’événement et pourtant je retrouve mes marques assez vite. Je retrouve l'engouement autour des matchs, le public qui cris pour soutenir son équipe. Je ressens l'excitation, et la joie qui se dégage de tout ces gens qui m'entourent. J'aime être entourée de personnes qui partagent la même passion que moi, la même faculté que moi à parler de sport et à vibrer au rythme d'un match. Ressentir l'émotion de la foule, le stress, la pression ressentie par des milliers de gens en même temps, c'est une émotion particulière que j'apprécie énormément. J'ai quitté le milieu du journalisme sportif depuis quelques mois mais je n'ai jamais oublié la sensation que je ressens quand je peux assister à ce genre de moment. Vivre le sport de l'intérieur c'est sans doute ce que j'aime le plus dans mon métier. Ça et les rencontres que j'ai pu faire au fil des années. J'ai rencontré bien des gens dans mon métier. Des collègues, des collaborateurs devenus des amis, des sportifs avec qui j'ai étroitement travaillé ou que j'ai juste eu la chance de pouvoir observer en plein exploit. J'en ai fais des belles rencontres, des gens avec qui j'ai pu parler de ma passion, avec qui j'ai pu débattre avec plus ou moins de passion mais toujours avec respect, ou presque. J'aime mon métier, j'aime être dans une salle, dans un stade, ou n'importe quel lieu dans lequel se déroule des événements sportifs. Et pourtant, j'ai aussi conscience que cet univers n'est pas toujours aussi beau. Il y a des gens que j'ai croisé, des journalistes, des sportifs, des fans que je ne voudrais revoir pour rien au monde. On ne peut pas aimer tout le monde il paraît et c'est mon cas alors que ce monde dans lequel j'aime évoluer est aussi rempli de requins avides de pouvoir et de sang. De scandales et d'abus de pouvoir. Je sais me défendre, je sais me faire ma place dans un univers très masculin, je sais prouver faire valoir mes compétences au delà d'un physique qui pourrait pourtant m'ouvrir des portes, je le sais, mais je n'en joue pas. Ni pour obtenir des interviews, ni pour obtenir des responsabilités. Presse écrite, radio, je n'ai que très peu exposé mon physique alors que mon statut de femme suffit à lui seul à me décrédibiliser auprès de certains hommes, de la profession ou juste des fans. C'est un fait, j'en ai conscience, et jamais je ne veux être considérée comme la caution charme de l'émission, ou la blonde pour faire jolie, ça existe, c'est un fait mais pourtant malgré certains aspects de cet univers peu réjouissant, mon métier commence à me manquer. Juste un peu, parce que la plupart du temps je suis bien assez occupée et je suis comblée auprès de ma famille pour ne pas ressentir ce manque. C'est mon choix de faire passer en priorité ma famille, mes enfants et mon couple, parce qu'ils sont bien plus importants pour mon bonheur et ma stabilité que mon travail. Mais pourtant je m'intéresse, je suis l'actualité, je lis les articles de mes confrères et consœurs, et je reste en lien avec ce monde du sport en suivant des matchs et les événements sportifs. Je me pose des questions aussi sur mon avenir professionnel. J'ai aimé travailler avec une certaine liberté ces dernières années et si mon court séjour dans des rédactions pour couvrir la coupe du monde reste un bon moment, je sais que je ne peux pas m'épanouir sans une certaine liberté dans les choix des sujets que je veux pouvoir aborder. Mais, je ne sais pas encore ce que je veux vraiment, juste ce que je ne veux plus. Mais, aujourd'hui si je suis là, ce n'est pas pour un article, ni même pour trouver un job, ou trouver ma voix. Je suis là pour profiter de ces places offertes par un sportif que nous avions eu à interviewer il y a quelques mois. En compagnie d'une amie et ancienne collègue, nous profitons du match en bord de terrain avant de rejoindre les loges pour profiter de tout le confort que nous offre cet accès VIP. Sauf que mon amie m'abandonne, des obligations professionnelles pour elle et je me retrouve seule en loge en attendant qu'elle revienne. Je ne connais pas grand monde ce soir, le basket n'étant pas mon sport de prédilection et si au bord du terrain j'étais dans mon élément, dans ce salon VIP, c'est une toute autre ambiance et je réalise que c'est la première fois depuis la naissance de mon fils que je me retrouve dans une situation ou l'alcool coule à flot. Les sportifs ne boivent pas, ou pas en public on le sait tous et pourtant l'alcool est en abondance dans ce genre d'endroit. Famille, amis, presse, agents, invités, tous profitent allégrement de la boisson offerte dans ces lieux et c'est une sensation étrange pour moi. J'ai fais partie de ceux là, je m'en cache pas, j'en ai profité de ce genre de soirée à Londres, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. Passer de l'euphorie du match, de l'ambiance, à ça, je me sens mal à l'aise, pas à ma place et c'est étrange pour moi de ressentir ça. Je repère l'alcool partout, mais je devine sans mal ce qu'il y a d'autres dans ce genre d'endroit. Je connais ce milieu, je connais l'effet que l'argent, que la popularité peut avoir sur des personnes non préparées à ça et aujourd'hui, c'est une soirée typique. Rien de plus, rien de moins, juste une soirée normale entre personnes qui ont de l'influence et de l'argent. On me propose à boire, plusieurs fois, on m'apporte un verre que je refuse et si je refuse l'alcool, je ne refuse pas la cigarette qu'on me propose alors que je viens de sortir, ressentant le besoin de quitter quelques minutes cette ambiance. Je profite de l'air frais, de la cigarette aussi pour souffler et j'en profite pour appeler Caleb, il est tard mais je sais qu'il ne dort pas. Je discute un peu avec lui, je lui demande comment s'est passée la soirée, si les enfants se sont endormis rapidement, si Mael n'a pas trop pleuré. J'ai comme un sentiment de culpabilité de ne pas avoir été avec eux ce soir, mais je crois que c'est normal non ? Mon amie revient et c'est en sa compagnie que je retourne dans les loges VIP. On discute un peu du match, des dernières informations importantes dans le monde du sport, et on évoque un peu nos carrières avec elle et avec d'autres journalistes qui parlent de leurs derniers articles ou dernières interviews réalisées. Et moi je réfléchis à tout ça. A ce que je veux, à ce que j'aimerais avoir à dire, à défendre, à proposer dans cet univers déjà si riche. C'est un peu prétentieux de se dire que moi Alexandra Clarke Anderson ait peut-être des choses à proposer de différents, pas mieux, non j'ai pas cette prétention, mais juste me demander si je peux amener quelque chose d'innovant, d’intéressant, qui puisse plaire à d'autres, c'est une façon de pensée dont je n'ai pas l'habitude. Mais, c'est ce que je veux pourtant et c'est en les écoutant parler, que j'en prends de plus en plus conscience. Repensant à des discussions que j'ai pu avoir avec d'autres anciens collègues et avec mon mari. C'est avec ses pensées et des idées qui germent dans mon esprit que je finis par quitter cette soirée.
Je rentre chez moi et je sais que Caleb a fini par s'endormir puisqu'il n'a pas répondu à mes derniers sms, et j'espère de tout cœur qu'il dorme longtemps et bien, il en a besoin en ce moment alors que je sais que ses nuits sont courtes et j'essaye de faire ce que je peux pour lui permettre de dormir un peu mieux. Je monte voir les filles et Mael et je m'assure qu'ils dorment tous les trois, avant de partir prendre une douche dans la salle de bain du bas pour éviter de réveiller Caleb et c'est, vêtue d'un simple t-shirt à lui que je me dirige vers le salon. Il est tard, très tard, et pourtant au lieu d'aller me coucher, c'est avec mon ordi portable que je viens me poser devant la télé. Je ne me sens pas fatiguée et j'ai le cerveau qui fourmille d'idées, alors j'écris, les idées que j'ai eu, les pensées qui m'ont traversé l'esprit, j'écris ce que je voudrais, ce que je ne voudrais pas aussi. Je pense à mon avenir pro et si ce n'est pas une chose nouvelle pour moi que d'y penser, écrire tout ça c'est nouveau parce que j'ai l'impression que ça signifie que je suis prête. A quoi ? Je ne sais pas exactement, mais peut-être que ça veut dire que je suis prête à retravailler ? J'écris des idées, des pensées par ci, par là et après de longues minutes à taper sur mon clavier, c'est vers la télé que mon regard se tourne. Il est rare que je puisse regarder des matchs de foot anglais, le décalage horaire n'aidant clairement pas mais c'est avec un engouement certain que je suis le match, parce que j'ai vibré au rythme de ce foot quand j'étais à Londres, j'ai vibré au rythme de ce sport qui me passionne tant et je n'ai jamais retrouvé ça ici en Australie. Cette ferveur pour le football que je connais et la fan en moi renoue avec sa passion, avec ce plaisir de suivre un match en direct. J'en oublie qu'il est si tard, j'en oublie qu'il va falloir assumer demain matin, mais j'ai pu le faire pendant la coupe du monde alors je peux bien le faire cette nuit et puis je suis déjà réveillée et je ne me sens pas du tout fatiguée. Je suis prise dans le match et je n'entends pas les bruits à l'étage et c'est en voyant Caleb que je réalise à ce moment que peut-être, j'aurais du le rejoindre, et j'espère qu'il n'aura pas paniquer en ne me voyant pas dans le lit avec lui à une heure aussi avancée de la nuit. Mais il est là devant moi et je lui souris. « Tu es déjà réveillé ? Ca va ? Tu as dormi un peu quand même ? » Je regarde l'heure avant de le regarder lui. Il est à peine trois heures, pourquoi est-il déjà debout ? Sûrement ses insomnies mais je ne veux pas trop insister sur le sujet et je profite plutôt du fait qu'il soit réveillé pour l'inviter à me rejoindre en tapotant sur le canapé. « Tu dormais quand je suis rentrée, je voulais pas te réveiller et j'étais pas spécialement fatiguée, j'en ai profité pour faire quelques trucs avant de dormir, mais va dormir je te rejoins après. » Je lui explique pourquoi je ne l'ai pas rejoins dans le lit, pourquoi je suis là sur le canapé au lieu d'être dans notre lit pour qu'il ne se pose pas trop de questions en me voyant ici à trois heures du matin et non avec lui dans notre lit. « C'était bizarre de ne pas être à la maison ce soir, ça a été avec les petits ? Vous m'avez manqué j'ai pas l'habitude d'être loin de vous, je me sens presque coupable. » C'est bête parce que ce n'est qu'une soirée, et qu'elle n'avait rien de spéciale en soit et que j'ai profité de ma soirée mais le moment du couché c'est un moment important et dire que je profitais sans être là pour eux, c'est un peu culpabilisant pour moi, je crois qu'il va falloir que je travaille encore un peu sur ça avant de reprendre définitivement le chemin du travail. « Tu m'as manqué toi aussi, on s'est pas vu beaucoup aujourd'hui, ça a été ta journée ? » Que je dis à mon mari en venant me blottir contre lui, et pourtant pour nous les soirées séparées sont plus courantes avec son travail, mais c'est aussi pour ça que je me sens un peu mal de ne pas avoir été là pour sa soirée de repos de ne pas avoir été présente pour lui aujourd'hui.
Ce soir Alex s’absente pour une soirée liée à son travail nous laissant seuls les enfants et moi. Je ne sais pas si elle compte rentrer tard ou non mais la voir essayer de reprendre petit à petit le chemin du travail me fait plaisir et même si partir et me laisser seul avec les enfants ne semble pas facile pour elle, je pense que cette soirée lui fera le plus grand bien. La maison est calme depuis l’endormissement des plus petits. Lucy et Lena ont été agitées toute la soirée, que ce soit pour leur bain mais aussi lors du repas et au moment du coucher qui n’a pas été de tout repos. Mael quant à lui, a lui aussi beaucoup pleuré. Ses dents lui font mal et le plus dur dans ces moments c’est nous ne pouvons pas y faire grand-chose. M’aidant comme il le pouvait à son niveau, Nathan a l’autorisation d’emprunter mon ordinateur jusqu’à 21h30. La maison est calme mais je sais que les chances pour que cela reste ainsi sont tout de même assez faibles. Mael peut se réveiller plusieurs fois dans la nuit à cause de ses douleurs dentaires ce qui rend les nuits en ce moment quelque peu agitées. Mais je n’ai de toute façon pas besoin des pleurs de mon fils pour ne pas toujours bien dormir ces derniers temps. Depuis quelques semaines les nuits sont plus mauvaises que bonnes pour moi. J’ai réussi à dormir toute une nuit sans interruption deux ou trois fois et depuis ma conversation avec ma femme à ce sujet j’ai surtout l’impression de l’avoir plus inquiétée qu’autre chose. Sûrement aussi la raison pour laquelle je ne voulais pas lui en parler ; je sais qu’elle allait qu’elle se ferait beaucoup de soucis pour moi et j’avais raison. Je pense pouvoir gérer ça de mon côté. Je pense pouvoir réussir à calmer et apaiser ces angoisses pour être de retour dans ma vie qu’avant. Sans angoisses ou du moins, des inquiétudes mesurées et adaptées. Pour moi mais aussi pour Alex et afin qu’elle puisse ne plus s’inquiéter pour moi, pour qu’elle soit en capacité de penser à elle et son avenir sans se soucier de ce boulet que je suis devenu.
Après une douche, je m’installe dans notre lit pour bouquiner tout en répondant à ses quelques messages. Elle semble passer une bonne soirée et réussir à profiter de son temps pour elle, loin des enfants et c’est tout ce que je lui souhaitais. Nathan passe dans ma chambre pour me rendre mon ordinateur et me souhaiter bonne nuit ; pile à l’heure. Je ne tarde pas moi non plus, sentant la fatigue prendre petit à petit possession de mon corps. Je m’endors rapidement ce soir, ce qui est presque un miracle mais malheureusement Mael se réveille et pleure vers minuit. Encore et toujours pour la même raison : la poussée dentaire douloureuse. Ce qui m’inquiète en revanche c’est de ne pas voir Alex allongée à mes côtés. Il est minuit passé et elle n’est toujours pas rentrée. Dans le doute je vérifie mon portable, pas de message de sa part. Alors je finis par me rendormir. Je n’entends même pas Alex rentrer quelques heures pour tard, passer dans notre chambre pour récupérer un t-shirt et ressortir pour s’installer dans le salon. C’est sur les coups de trois heures que je me réveille à nouveau. Pas à cause des pleurs de Mael cette fois. Je me tourne. Toujours personne à mes côtés et là, je commence sérieusement à m’inquiéter. Toujours aucun message de sa part. Pensant entendre un peu de bruit en bas je quitte le lit pour descendre rapidement, soulagé de voir ma femme installée dans le canapé devant un match de foot. « Tu es déjà réveillé ? Ca va ? Tu as dormi un peu quand même ? » Les cheveux complètement défaits lui montrant que oui j’ai réussi à dormir un peu, je me frotte les yeux tout en soupirant légèrement. « Qu’est-ce que tu fais dans le salon à cette heure-ci ? Pourquoi tu n’es pas montée te coucher ? » Si je ne réponds pas à ses questions ce n’est absolument pas volontaire mais simplement parce que je suis réellement perturbé de la voir encore levée à cette heure si tardive. « Tu dormais quand je suis rentrée, je voulais pas te réveiller et j'étais pas spécialement fatiguée, j'en ai profité pour faire quelques trucs avant de dormir, mais va dormir je te rejoins après. » Mes sourcils se froncent légèrement alors que mes yeux se posent sur elle dans un premier temps avant de glisser sur son ordinateur, puis la télé qui semble diffuser un match de foot. « C'était bizarre de ne pas être à la maison ce soir, ça a été avec les petits ? Vous m'avez manqué j'ai pas l'habitude d'être loin de vous, je me sens presque coupable. » Je m’avance vers elle pour m’installer à ses côtés. « Oui oui ça s’est bien passé. Les filles étaient excitées ce soir mais elles ont fini par s’endormir et Mael s’est réveillé une fois à minuit mais s’est rendormi rapidement. » je lui explique rapidement le déroulement de la soirée sans pour autant rentrer dans les détails. « Tu m'as manqué toi aussi, on s'est pas vu beaucoup aujourd'hui, ça a été ta journée ? » Je lui souris doucement et avant qu’ele ne s’approche de moi pour se blottir contre mon torse je pose mes doigts sur son menton la forçant à tourner le visage vers moi afin que je puisse l’embrasser doucement. « Tu m’as manqué mais ça va. Je n’aime pas m’endormir sans mon doudou contre moi. » Le doudou, c'est elle. Bien que sérieuse la seconde phrase est prononcée avec bien plus de légèreté accompagnée d’un petit sourire. « Ta soirée s’est bien passée mon amour ? » que je lui demande, penchant ma tête vers la sienne et tout en caressant du bout des doigts sa main posée sur le clavier de son ordinateur. Mon bras passe autour de ses épaules pour la caler un peu plus contre moi et mes lèvres se posent délicatement sur le haut de son crâne. « Qu’est-ce que tu fais ? »
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« Qu’est-ce que tu fais dans le salon à cette heure-ci ? Pourquoi tu n’es pas montée te coucher ? » C'est une question légitime et il semble perplexe en me voyant dans le canapé à trois heures du matin. Ce qui en soit peut se comprendre. Nos nuits ne sont pas des plus réparatrices en ce moment, les siennes encore moins que les miennes, et les moments ou je peux dormir sont en général les bienvenus, mais, ce soir (enfin cette nuit) je ne suis pas spécialement fatiguée. Trop de trucs en tête, peut-être que c'est encore l'euphorie de la soirée, peut-être que c'est le besoin d'enfin mettre noir sur blanc ce que j'ai en tête depuis quelques temps. Mais, je suis sur le canapé au lieu d'être dans notre lit et visiblement ça perturbe Caleb. « J'étais pas vraiment fatiguée. » Que je lui redis comme si ça suffisait à expliquer la raison de ma présence dans notre canapé au lieu de notre lit. Mais c'est vrai, ça et le fait qu'il dormait et que je ne voulais pas le réveiller. Ca et le fait que cette soirée à fait remonter en moi l'envie de travailler ou du moins de réfléchir à ce que je veux faire de ma carrière. Mais ce n'est pas le plus important là maintenant, j'ai d'ailleurs arrêté d'écrire sur mon ordi depuis que le match passe sur la télé. Mais c'est sur Caleb que mon attention se porte maintenant, l'invitant à me rejoindre sur le canapé, je m'intéresse à sa soirée, à nos enfants, c'est assez rare que je ne sois pas là avec eux le soir et c'est une chose qui me fait me sentir un peu mal, et qui entre en compte dans la façon dont je veux envisager la suite de ma carrière. « Oui oui ça s’est bien passé. Les filles étaient excitées ce soir mais elles ont fini par s’endormir et Mael s’est réveillé une fois à minuit mais s’est rendormi rapidement. » Ca s'est bien passé, et je n'en doutais pas d'ailleurs parce que si j'ai confiance en quelqu'un pour prendre soin de nos enfants c'est bien Caleb. Il est doué avec eux et je sais que le bonheur de nos enfants compte plus que tout pour lui, leur bonheur et leur sécurité alors même si les laisser me fait me sentir un peu égoïste, je n'ai pas de craintes particulières quand je les sais avec Caleb. Pourtant, quand j'entends que Mael a pleuré, je grimace un peu. « J'espère que ses dents ne vont pas le faire souffrir trop longtemps, j'aime vraiment pas le voir comme ça. » Je devine que ce sont ses dents encore qui ont réveillé notre fils, rien d'anormal en soit mais j'aurais aimé être là pour lui, même si je suis rassurée qu'il se soit rendormi rapidement grâce à son papa. « Je pensais que Lucy aurait profité de mon absence pour tenter de t'amadouer pour s'endormir dans notre lit. » Lucy est du genre possessive avec son papa uniquement. C'est le sien, et elle a un peu de mal à accepter que son papa est aussi (et surtout) mon mari. Mais, peut-être a t-elle testée, ça je ne le sais pas, je sais juste qu'elle était dans son lit quand je suis rentrée et Caleb dormait seul dans notre lit. Le bruit de la télé attire mon attention, quelques secondes seulement mais c'est sur le match que se pose mon regard, avant que je sente les doigts de Caleb sur mon menton. C'est lui que je regarde désormais et je lui souris quand je vois son regard et son visage s'approcher du mien pour un baiser. « Tu m’as manqué mais ça va. Je n’aime pas m’endormir sans mon doudou contre moi. » Je souris à nouveau à ses mots et au ton qu'il emploi. Son doudou, c'est à la fois drôle et à la fois touchant. Mais c'est surtout l'idée qu'il n'aime pas s'endormir sans moi qui retient mon attention. J'ai bien plus eu à m'endormir sans lui que l'inverse, il bosse le soir, il finit tard et j'ai l'habitude de me coucher seule en attendant qu'il me rejoigne, mais pour lui c'est pas vraiment le cas et j'aime me dire que ma présence l'aide un peu à s'endormir même si je sais qu'en ce moment ça ne fait pas de miracle. « Je suis là maintenant, et ton doudou a bien envie d'un câlin. » C'est en prononçant ces mots en souriant que je viens me blottir contre lui profitant du calme de la maison, et de ce moment ou nous sommes que tout les deux. Ils sont rares ces moments, Lucy, Mael, Lena et même Nathan, il y en a toujours un pour attirer notre attention, ou même pour venir carrément occuper les bras de Caleb ou les miens, mais ce soir ils dorment tous et si Caleb devrait aussi être en train de dormir, il est là avec moi sur le canapé. Je passe une main dans ses cheveux en bataille, ils sont longs, peut-être plus longs que d'habitude et forcément ils sont tous décoiffés et je joue avec ses bouclettes pendant quelques secondes. « Ta soirée s’est bien passée mon amour ? » Il est doux avec moi, il est tendre avec moi, il me rapproche encore de lui et je l'aide, repoussant mon ordi à l'autre bout du canapé pour pouvoir venir m'installer au plus proche de lui. Je caresse son avant bras avec douceur tout en lui racontant ma soirée. Il est trois heures passée et je sais qu'il n'a rien à faire du match et qu'il voudrait sûrement dormir et pourtant il s'est installé avec moi et il me questionne et je trouve ça vraiment touchant de sa part, même si ça n'a rien d'étonnant. « La première partie était top, l'ambiance des matchs ça m'avait manqué, je suis sûre que Nathan aimerait aller voir un match de Basket, et peut-être que tu aimerais toi aussi. » J'en doute pour Caleb, mais je pense qu'il aimerait vivre ça avec nous, enfin qu'il le ferait si je lui demandais, mais le sport et lui ça fait deux et je le sais et je sais aussi que quand il me demande comment s'est passée ma soirée, il n'attends pas un avis sur le match. « Mais l'après-match, ça m'a fait bizarre de me retrouver dans cet environnement, j'ai passé trop de temps loin de tout ça je crois, je me sentais pas trop à ma place et y'avait des choses qui me mettaient un peu mal à l'aise. » Je le dis en souriant un peu alors que mes yeux se posent à nouveau sur le match alors que les actions se multiplient sur le but adverse et que les commentateurs s'enflamment un peu. « Qu’est-ce que tu fais ? » Sa question me sort du match et si mes yeux restent rivés en direction de la télé c'est pourtant à sa question que je réponds. «J'écrivais quelques idées pour mon futur pro, j'ai pas mal discuté ce soir avec d'autres journalistes et j'avais besoin de mettre au clair toutes les idées que j'ai eu. » Des phrases, des idées, des choses à faire, des personnes à contacter, j'ai écris pas mal de choses même si tout est encore flou, plusieurs idée se dégagent désormais assez clairement. Je fais une pause, je regarde la contre attaque, le danger sur le but adverse et ce n'est que quand le ballon est capté par le gardien que je reprends et que je regarde Caleb quelques secondes. « Je crois que j'ai envie de retravailler, mais pas n'importe comment. Je ne veux pas vous laisser pour faire un truc qui ne me plairait pas ou dans lequel je ne m’épanouirai pas. » On a déjà eu ce genre de discussion avec Caleb et je sais qu'il me soutiendra quoique je fasse mais lui en parler est important parce que ce n'est pas uniquement de moi qu'il s'agit. Si je retravaille c'est toute notre vie de famille qui en sera impactée et j'ai besoin de son soutien, de son accord aussi en quelque sorte, de l'impliquer dans mon projet. J'ai toujours eu la chance de n'avoir aucun besoin de travailler, c'est une chance et je le sais, j'ai toujours fais ça par passion, par plaisir et aujourd'hui, c'est d'autant plus vrai. J'ai de l'argent, en abondance, beaucoup trop, et surtout j'ai une famille et si je ressens de nouveau l'envie de travailler, ça ne sera jamais au détriment de cette famille que l'on a construit. De nouveau le match attire mon attention, de nouveau je m'arrête de parler pour regarder le match et je soupire devant un énième raté. « Et comme tu le vois, je suis tombée sur un match de foot Anglais, ça m'avait manqué. » Voilà pourquoi je suis là, à plus de trois heures du matin au lieu de dormir dans ses bras. Je pense à ma carrière, je regarde un match et je vis ma passion. Et je dois avouer que c'est assez agréable de pouvoir partager ce moment avec lui même si je doute qu'il apprécie ça de son côté. « On devrait se faire des nuits foot plus souvent j'aime bien t'avoir avec moi comme ça, je peux profiter de deux des choses que j'aime le plus. » Je dépose un baiser sur sa joue en souriant, je connais déjà sa réponse, il a vécu ça pendant la coupe du monde, les matchs au milieu de la nuit et je doute qu'il soit partant pour que ça recommence régulièrement mais moi j'apprécie ce petit moment.
« J'étais pas vraiment fatiguée. » Une réponse qui m’étonne et je ne le cache pas en fronçant légèrement les sourcils. Il est trois heures du matin et elle n’est pas fatiguée ? Avec les nuits peu reposantes que nous passons ces derniers temps je trouve ça presque un peu étrange. « J'espère que ses dents ne vont pas le faire souffrir trop longtemps, j'aime vraiment pas le voir comme ça. » Je ne peux que la comprendre puisque je ressens la même chose, et pourtant nous savons tous les deux par expérience que cette période ne sera sûrement pas très rapide. Du moins ça n’a pas réellement été le cas pour les jumelles. « Je pensais que Lucy aurait profité de mon absence pour tenter de t'amadouer pour s'endormir dans notre lit. » Cette fois je réagis à ses paroles en riant doucement. Lucy me ressemble beaucoup sur bien des points : elle est calme, douce mais également très jalouse et possessive. Elle l’est surtout quand il s’agit de moi en réalité et bien que je trouve ça vraiment très mignon je sais que ce côté de son tempérament peut parfois agacer Alex. Nombreuses sont les fois où Lucy essaie de pousser sa mère quand nous nous embrassons. Si ma fille et moi sommes semblables sur ces caractéristiques-là, il y a tout de même des points qui nous différencient dont un en particulier : Lucy est tactile, Lucy recherche constamment le contact physique. Chose qui n’est absolument pas mon cas. Bien heureusement avec Alex et mes enfants la proximité physique ne me dérange jamais, au contraire. « Oh, elle a essayé. Mais tu as vu, j’ai réussi à lui dire non. » que j’ajoute, fièrement. Ce qui doit sans aucun doute vous paraître banal mais venant de moi ça ne l’est pas. On me reproche souvent que je suis beaucoup trop gentil avec les jumelles et si on en croit ma bien faible capacité à leur dire non, je pense qu’ils disent vrai. Mais j’ai entendu les remarques et les critiques et j’essaie sincèrement de me montrer plus ferme avec elles, et je doute qu’autoriser Lucy à dormir avec moi dès qu’Alex est absente au moment du couché soit une bonne idée. « Je suis là maintenant, et ton doudou a bien envie d'un câlin. » Je lui souris et mes bras viennent resserrer leur étreinte autour d’elle quand elle s’approche de moi. « Tu te souviens la première fois que tu as dormi chez moi ? Le matin même je t’avais dit avoir très bien dormi t’attitrant le rôle de mon doudou officiel. » je lui rappelle ce souvenir que j’ai en tête un sourire rempli de tendresse sur le visage. Jamais je n’oublierai cette première nuit passée ensemble, mais je sais aussi qu’Alex prête moins d’attention à ces petits détails ou du moins, c’était le cas avant alors je ne serai pas étonné qu’elle me dise ne pas s’en souvenir. « La première partie était top, l'ambiance des matchs ça m'avait manqué, je suis sûre que Nathan aimerait aller voir un match de Basket, et peut-être que tu aimerais toi aussi. » Je pense aussi qu’assister à un match de basket ferait sans aucun doute très plaisir à Nathan. En revanche, quand elle ajoute que je pourrais peut-être moi aussi apprécier le regard que je lui lance lui prouve que moi j’en doute énormément. « Mais l'après-match, ça m'a fait bizarre de me retrouver dans cet environnement, j'ai passé trop de temps loin de tout ça je crois, je me sentais pas trop à ma place et y'avait des choses qui me mettaient un peu mal à l'aise. » Ses mains dans mes cheveux puis qui viennent caresser mon avant-bras, elle me dit avoir été mal à l’aise avec un sourire aux lèvres ce qui me paraît assez discordant. « C’est le fait de te retrouver entourée de pleins de basketteurs sexy grands et musclés qui t’a mise mal à l’aise ? » que je lui demande innocemment un sourcil levé. Pourtant cette question en cache beaucoup d’autres. À savoir si elle a pu discuter avec des joueurs dans les vestiaires après le match et donc si elle a pu potentiellement être draguée par ces hommes bien plus séduisants que moi. «J'écrivais quelques idées pour mon futur pro, j'ai pas mal discuté ce soir avec d'autres journalistes et j'avais besoin de mettre au clair toutes les idées que j'ai eu. Je crois que j'ai envie de retravailler, mais pas n'importe comment. Je ne veux pas vous laisser pour faire un truc qui ne me plairait pas ou dans lequel je ne m’épanouirai pas. » Les yeux fixés sur l’écran de la télé, c’est pourtant à moi qu’elle s’adresse alors que de mon côté c’est bien sur elle que mon regard est posé. « Alors déjà, tu ne nous laisserais pas. » Je reprends volontairement ses mots pour essayer de la rassurer. « Je peux en savoir plus sur tes idées ? » Parce qu’elle sait que quelques soit ses choix ou ses idées je serais toujours là pour la soutenir. J’espère qu’elle n’en doute pas en tout cas. « Et comme tu le vois, je suis tombée sur un match de foot Anglais, ça m'avait manqué. » Mon regard se détache du sien quelques secondes pour poser mes yeux sur le match de foot diffusé à la télé. « On devrait se faire des nuits foot plus souvent j'aime bien t'avoir avec moi comme ça, je peux profiter de deux des choses que j'aime le plus. » « Les deux choses que tu aimes le plus ? J’ai beaucoup de chance. Rassure-moi et dis-moi que je suis plus important que le foot quand même. » je connais bien évidemment la réponse et c’est tout de même avec un léger sourire que je lui pose cette question, venant poser mes lèvres sur sa joue. « Regarder du sport à cette heure de la nuit alors qu’on pourrait s’occuper autrement c’est clairement une perte de temps mon amour. » Encore une phrase dit sur le ton de l’humour, à croire que je suis d’humeur légère cette nuit. « Tu veux pas prendre ton ordinateur et mettre le match sur la télé dans notre chambre pour qu’on soit mieux installés dans notre lit ? » Je la supplie presque du regard, en espérant qu’elle accepte de bouger jusqu’à notre chambre.
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« Oh, elle a essayé. Mais tu as vu, j’ai réussi à lui dire non. » Je me penche vers lui pour déposer un bisou sur sa joue. « Ca mérite bien un bisou comme récompense, ça n'a pas du être simple de lui refuser ça. » Je le taquine un peu, mais je sais comme c'est dur pour lui de dire non à nos enfants et à Lucy en particulier. Mais Lucy s'est endormie dans son lit, et cette nuit, nos enfants dorment et je peux profiter de ce moment de tendresse avec mon mari sur notre canapé. Tout est calme, la télé est au plus bas même si je peux entendre les commentateurs mais tout est calme autour de nous et c'est rare finalement. De pouvoir avoir de tels moments rien que tout les deux et j'en profite. Blottie dans ses bras, je profite de ce câlin après une journée ou finalement nous n'avons pas eu de moments à nous. « Tu te souviens la première fois que tu as dormi chez moi ? Le matin même je t’avais dit avoir très bien dormi t’attitrant le rôle de mon doudou officiel. » Il me sourit, un sourire que j'adore, qui me fait craquer parce qu'il est tendre, doux, et pleins d'amour. Je vois que ce souvenir compte pour lui, ça fait pourtant 13 ans mais il s'en souvient, ce qui n'est pas mon cas et je m'en veux presque quand je vois comme ça a l'air de compter pour lui. « Je me souviens de pleins de choses de cette nuit là, mais pas de ça désolée. » Je fais une moue sincèrement désolée, parce que je voudrais pouvoir me souvenir de ce moment qui semble lui donner autant de bons souvenirs. « Mais je me souviens que cette nuit là, tu avais réussi à me faire vivre des sensations folles. » Cette nuit, j'ai découvert le plaisir avec lui, le plaisir du sexe. « Tu sais qu'avant toi jamais je n'aurais pensé aimer autant le sexe. » Il n'était pas expérimenté pourtant, je ne l'étais pas forcément beaucoup plus, enfin un peu plus mais je n'avais jamais vraiment pris beaucoup de plaisir à faire l'amour, mais avec lui, ce fut presque une évidence, si on oublie notre toute première fois. Il était sur un sujet cute et voilà encore une fois que je gâche la tendresse du moment, mais c'est ce souvenir que j'ai de cette nuit chez lui, de cette soirée, de cette journée chez lui. Le sexe avec lui, mais aussi ce moment ou on s'est dit que nous voulions plus que simplement du sexe ensemble. Sans vraiment savoir comment le dire, c'est ce jour là que nous sommes devenus un couple et pour moi c'était quelque chose d'important parce que je sentais que tout était différent avec lui. Et j'avais raison, puisque treize ans plus tard et après bien des péripéties, nous sommes mariés tout les deux. Mariés et heureux, mariés et amoureux.
Il me demande comment s'est passé ma soirée et je suis ravie de pouvoir en parler avec lui, de partager ça avec mon mari, même si je sais que ma passion est un mystère pour lui, il a toujours fait l'effort de s'intéresser à ce que je fais. « C’est le fait de te retrouver entourée de pleins de basketteurs sexy grands et musclés qui t’a mise mal à l’aise ? » Je secoue la tête en entendant sa question, autant pour lui répondre, parce que non je n'ai pas été entourée de pleins de basketteurs sexy grands et muscles, mais aussi parce que non ce n'est pas ce qui m'a mise mal à l'aise. « Chéri, tu sais que je n'ai pas été entourée de basketteurs, mais plutôt d'agents, de supporters, de membres de la famille et de journalistes. » Je lui répondu en souriant parce que je connais mon mari et je devine aussi que cette question n'était pas innocente. J'ai bien entendu échangé quelques mots avec le joueur qui nous avaient eu les places mais les sollicitations sont nombreuses pour eux alors je n'ai pas passé beaucoup de temps avec lui. « Mais non, c'est plutôt l'alcool et tout ce qu'il y a dans ce genre de soirées qui m'a mise un peu mal à l'aise. Depuis la naissance de Mael je n'avais pas été confrontée à l'alcool, ça m'a fait un peu bizarre. » Je grimace un peu, je suis pas forcément à l'aise de parler de ça mais avec Caleb je le fais assez facilement. Mon addiction, c'est une partie de moi et si ces derniers temps ma vie m'a tenu éloignée de toute les tentations, aujourd'hui j'ai eu la confirmation que ça n'allait pas être le cas toute ma vie et qu'il allait falloir que je fasse avec. Surtout si je veux retravailler, et je le veux vraiment. Du moins j'y pense beaucoup, de plus en plus et les idées ne manquent pas même si les sentiments sont parfois contradictoires, je veux travailler mais je ne veux pas les laisser. « Alors déjà, tu ne nous laisserais pas. » Je détourne quelques secondes les yeux de l'écran pour le regarder et lui sourire. Je sais qu'il me soutient, il me l'a déjà dit, il m'a déjà rassuré, il m'a même déjà donné des idées. Il est investi lui aussi et je sais que je ne pourrais rien construire sans son soutien. Mais, même s'il me dit ces mots, je sais qu'une partie de moi, va continuer à ressentir cette espèce de culpabilité. « Non mais je serais forcément moins présente pour vous et je veux pas que ça impacte notre famille ou notre couple. » Ca impactera forcément un peu notre vie, la mienne déjà, mais celle de notre famille aussi, je le sais mais je veux tout mettre en œuvre pour que chaque choix soient réfléchis et pensés pour le bien de nos enfants et notre couple. « Je peux en savoir plus sur tes idées ? » Mon regard passe de l'écran de la télé à celui de mon ordi. Il est trois heures bien passées maintenant et il est là sur le canapé avec moi, à parler de mes projets pro et à regarder un match avec moi. Et ça montre bien à quel point cet homme est parfait, et ça me montre aussi que je peux compter sur lui pour me soutenir. « C'est encore un peu vague, mais je sais que je ne veux plus me contenter de parler des matchs et des résultats. J'ai envie de pouvoir explorer des sujets plus sérieux. » Le sport, j'ai aimé le couvrir, j'ai aimé partager mes émotions avec les gens, conter les exploits sportifs auxquels j'ai eu la chance d'assister. Participer au récit des grands matchs. Mais désormais je vois plus loin ou je vois peut-être au delà du sport, de la performance, du sportif. Je vois l'humain, je vois la société, ses travers dans le sport, ses travers tout court. Je vois le positif mais je vois aussi le négatif. Je vois l'homme, si imparfait, avec ses failles, ses faiblesses, ses erreurs, ses fragilités. J'y vois aussi les valeurs fondamentales du sport : dépassement de soit, respect des autres, le travail, la discipline, la persévérance. Je vois des histoires à raconter, des sujets à traiter, je vois au delà de ce qu'il se passe sur le terrain et si je prends toujours autant de plaisir à regarder la performance, ce n'est plus ce que je veux partager, ce n'est plus sur ça que je veux écrire. « Tu m'avais parlé de créer mon propre média, et c'est quelque chose à laquelle je pense de plus en plus. Je sais que ça risque d'être compliqué au début mais avec les bonnes personnes autour, je pense que ça peut être intéressant. Je pense aussi à des émissions type podcast ou des lives twitch avec des invités pour parler d'un sujet de société. C'est encore assez flou comme tu peux le voir. » Je ris un peu, et si je parle vite, et beaucoup, ce qui montre mon enthousiasme, je sais que rien ne sera facile et j'ai un peu peur de ne pas être prête pour soutenir un tel projet. Parce que si lui sait gérer, sait contrôler, sait être organisé, ce n'est pas forcément mon cas alors que je sais que quoique je fasse il va me falloir un peu de rigueur et de sérieux. Et du temps aussi, beaucoup de temps. Le match est passionnant, assez pour que je sois souvent attirée par l'écran de la télé. « Les deux choses que tu aimes le plus ? J’ai beaucoup de chance. Rassure-moi et dis-moi que je suis plus important que le foot quand même. » Sa question me fait rire, et j'espère qu'il ne doute pas vraiment de ma réponse. « Hum, laisse moi réfléchir, c'est dur à dire. » Je fronce les sourcils, je fais semblant de réfléchir, de peser le pour et le contre entre lui et le foot pour les départager. Même s'il n'y a pas photo, pas de discussions non plus. Et après quelques secondes de suspense, bien qu'il n'y en ait pas réellement je viens l'embrasser avant de lui répondre. « J'espère que tu sais que rien n'est plus important que toi. » C'est lui, ça a toujours été que lui et il est la clé de mon bonheur et je ne cesserais jamais de lui dire. « Tu es le numéro un dans mon cœur mon chou. » Je pense mes mots mais je ne peux m'empêcher de le dire avec un petit sourire et avec ce surnom qui amène une légèreté à tout ça. « Regarder du sport à cette heure de la nuit alors qu’on pourrait s’occuper autrement c’est clairement une perte de temps mon amour. » Et si mes yeux ne cessent d'être attirés par l'écran, avec sa remarque il réussit à attirer mon attention , je me tourne vers lui et je lève un sourcil en lui souriant légèrement. « Et je pourrais savoir à quoi tu penses comme occupation à cette heure de la nuit qui serait plus passionnante qu'un match de foot ? » J'ai déjà une réponse à ma propre question, mais c'est lui qui a lancé le sujet alors je le laisse me donner ses idées. « Tu veux pas prendre ton ordinateur et mettre le match sur la télé dans notre chambre pour qu’on soit mieux installés dans notre lit ? » J'étais bien moi sur le canapé, blottie dans ses bras, profitant de ce moment de tendresse tout en regardant le match, mais pourtant l'idée d'être dans notre lit tout les deux et profiter de la fin du match me tente tout autant. Je me lève et je lui prends la main pour l'aider à se lever et lui signifier que je suis d'accord avec son idée. Ma main libre caresse son torse nu quelques instants. « Si tu veux oui, il reste trente cinq minutes, mais si tu veux dormir je te rejoins à la fin du match. » Mes lèvres sur les siennes, le baiser est un peu plus long que les précédents mais mon visage s'éloigne rapidement quand j'entends les commentateurs célébrer un but et je regarde l'écran pour voir quelle équipe vient de marquer oubliant qu'il y a quelques secondes j'étais en train d'embrasser mon mari avec beaucoup d'amour.
« Ca mérite bien un bisou comme récompense, ça n'a pas du être simple de lui refuser ça. » Refuser la moindre chose aux filles n’est jamais évident pour moi. Il leur suffit de me regarder avec leurs grands yeux et un regard de chien battu pour que je sois incapable de ne pas accéder à leurs demandes. « Je me souviens de pleins de choses de cette nuit là, mais pas de ça désolée. » Pas réellement étonné qu’elle ne se souvienne pas de ce détail du début de notre première relation, dire que je ne suis pas tout de même un peu déçu serait mentir. Mais elle ne prêtait clairement pas attention à ce genre de détail avant, malheureusement. « Mais je me souviens que cette nuit là, tu avais réussi à me faire vivre des sensations folles. Tu sais qu'avant toi jamais je n'aurais pensé aimer autant le sexe. » Un fin sourire sur les lippes en me remémorant cette nuit-là de notre passé qui est non seulement importante pour moi mais qui l’est tout autant pour notre couple. C’est ce jour-là que nous avons décidé de nous mettre en couple et jamais je n’oublierai ce moment où elle a accepté de devenir ma petite-amie. Une soirée et une nuit riche en émotion. Le fait d’imaginer qu’une femme puisse s’intéresser à moi assez pour s’engager et coucher avec moi me semblait tout simplement irréaliste. « Oh tu sais, moi j’avais à peine connu le sexe avant toi. » que je lui réponds d’un ton léger. Et c’est vrai. Totalement inexpérimenté contrairement à elle qui avait déjà connu plusieurs garçons avant moi. Aucune fille ne m’avait regardé avant elle, ce qui se comprend totalement quand on me voit de toute façon. Il n’y a pas grand-chose à apprécier, que ce soit aujourd’hui ou bien dans le passé quand nous étions plus jeunes. « Chéri, tu sais que je n'ai pas été entourée de basketteurs, mais plutôt d'agents, de supporters, de membres de la famille et de journalistes. » Je ne cache pas apprécier sa réponse et c’est en poussant un lourd soupir trahissant mon soulagement que je m’exprime. Elle sait à quel point je ne suis pas à l’aise dans le milieu dans lequel elle travaille, que ce soit parce que je n’y connais absolument rien mais aussi car ces sportifs qu’elle interview et avec qui elle passe beaucoup de temps plaisent à toutes les femmes. La mienne y compris, certainement, bien qu’elle me dise l’inverse pour me rassurer. « Mais non, c'est plutôt l'alcool et tout ce qu'il y a dans ce genre de soirées qui m'a mise un peu mal à l'aise. Depuis la naissance de Mael je n'avais pas été confrontée à l'alcool, ça m'a fait un peu bizarre. » Depuis la naissance de Mael, Alex s’est retrouvé confrontée une seule fois à l’alcool lors d’une soirée pour son travail mais j’étais à ses côtés. Ce soir elle était seule pour lutter contre ses démons et je comprends que ça n’a pas dû être facile pour elle. Avec un regard plein de tendresse et de bienveillance je caresse doucement sa peau du bout des doigts. « Tu te sens comment ? Tu veux en parler ? Je peux faire quelque chose pour toi ? » Je ne veux surtout pas qu’elle parte se coucher avec tout un tas d’émotions néfastes en tête.
Si sa concentration oscille entre la télévision et son ordinateur mon regard se concentre sur ma femme et uniquement elle. C’est elle qui a toute mon attention, surtout lorsqu’elle aborde une possible reprise du travail pour la première fois depuis six mois. « Non mais je serais forcément moins présente pour vous et je veux pas que ça impacte notre famille ou notre couple. » Je sais qu’elle veut bien faire mais selon moi la reprise du travail reste très importante. « L’impact ne sera pas forcément négatif, tu sais. C’est simplement un nouvel équilibre à trouver. » je lui assure. Mais je comprends tout à fait son inquiétude. J’ai eu la même quand j’ai repris le chemin du travail après la naissance des jumelles, et également après celle de Mael. « C'est encore un peu vague, mais je sais que je ne veux plus me contenter de parler des matchs et des résultats. J'ai envie de pouvoir explorer des sujets plus sérieux. Tu m'avais parlé de créer mon propre média, et c'est quelque chose à laquelle je pense de plus en plus. Je sais que ça risque d'être compliqué au début mais avec les bonnes personnes autour, je pense que ça peut être intéressant. Je pense aussi à des émissions type podcast ou des lives twitch avec des invités pour parler d'un sujet de société. C'est encore assez flou comme tu peux le voir. » Mes yeux toujours posés sur le visage de ma femme tout en venant chercher le contact physique en caressant avec douceur sa main. « Alors j’ai deux questions. » je lui annonce dans un premier temps en me redressant. « La première ; qu’est-ce que tu entends en disant vouloir aborder des sujets plus sérieux ? Tu ne veux plus parler seulement de sport ? Bon, ne rigole pas pour la deuxième mais… qu’est-ce que c’est twitch ? » Sûrement un nouveau réseau social tendance chez les jeunes mais dont je n’ai jamais entendu parler, et je compte bien sur ma femme pour m’éclaircir à ce sujet. Tout comme j’attendais sa réponse à savoir si je passe avant ou après le foot. Sa première réponse me fait lever les yeux au ciel, voyant bien qu’elle se moque à nouveau de moi. « J'espère que tu sais que rien n'est plus important que toi. Tu es le numéro un dans mon cœur mon chou. » « Je préfère ça. » que je me contente de lui répondre en me penchant vers elle pour déposer un léger baiser sur ses lèvres. « Et je pourrais savoir à quoi tu penses comme occupation à cette heure de la nuit qui serait plus passionnante qu'un match de foot ? » Je me tourne vers elle avec un regard qui parle clairement pour moi. « Tout est plus passionnant qu’un match de foot. » une précision importante parce que tout est plus passionnant que le sport de manière générale à mes yeux. Mais elle semble au moins accepter ma proposition de finir le match dans notre chambre puisqu’elle se lève du canapé. Je l’imite en attrapant sa main dans la mienne. J’aurais aimé prolonger ce baiser initié par ses soins mais c’est elle qui y met fin, hypnotisée par la télé et une équipe qui semble avoir marqué un but. « Mais le match passe avant nos baisers par contre. » Si je prononce ces mots sans sourire je n’en suis pas pour autant vexé et c’est après avoir éteint la télé que ma main vient claquer sur ses fesses pour l’inciter à monter. « Allez dépêches-toi, ça serait dommage de louper un autre but. » Moi en tout cas, je regagne notre chambre son ordinateur en mains pour qu’elle puisse continuer son travail une fois installée dans notre lit.
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« Oh tu sais, moi j’avais à peine connu le sexe avant toi. » Je ne le savais pas au moment ou nous avions couché ensemble pour la première fois. Il faut dire que je savais peu de chose de lui finalement puisque c'est à peine plus de 24 heures après l'avoir rencontré que j'ai couché avec lui. Donc, je ne savais rien de son expérience sexuelle. Mais depuis, j'en ai appris des choses sur lui, et avec lui. « Oh je sais, et tu aurais vraiment du m'attendre pour ta première fois, ça t'aurait évité un traumatisme d'ado. » Il devrait savoir à quoi je fais référence normalement et c'est en riant que je le regarde. Cette image de sa mère qui le surprends, a toujours le don de me faire rire. Mais, si c'est une petite taquinerie de ma part, c'est aussi quelque chose que j'aurais aimé. « J'aurais aimé vivre ma première fois avec toi. » Vivre ma première fois avec lui, ne connaître que lui, parce que si ma vie sexuelle est plus qu'épanouie avec lui, je n'ai pas toujours été très stable sur ce plan là. Je n'ai pas toujours aimé ça non plus, enfin pas autant qu'avec lui. Ca n'a pas toujours été une preuve d'amour, un moment de partage entre deux êtres qui s'aiment et se le montrent. Et j'en ai honte. Mais, c'est mon passé, un passé que j'ai oublié, ou que je veux oublier, parce qu'aujourd'hui je suis une femme épanouie et heureuse, dans la vie et au lit. Une femme mariée et fière de l'être, parce que je suis mariée à celui que je considère comme l'homme de ma vie. Mon grand amour et si je n'ai jamais été romantique, je trouve que c'est un bel accomplissement que d'avoir la possibilité de partager sa vie aujourd'hui. Il a parfois du mal à entendre l'idée qu'il est le seul que je regarde, le seul que je désire, le seul que je veux dans ma vie et dans mon lit, le seul qui puisse me rendre heureuse, le seul que j'aime tout simplement. Il doute de lui, bien plus de moi, je le sais, mais le savoir stressé à chaque fois que j'ai un événement en lien avec mon boulot, c'est pas toujours très agréable parce que j'ai l'impression d'être incapable de le rassurer et de le mettre dans des situations compliquées pour lui et ça ne me plaît pas. Mais, je le rassure, je fais attention à ce que je dis, à ce que je fais, à la manière dont je m'habille aussi. Il ne cache pas d'ailleurs le soulagement quand je lui dis que je n'ai pas été avec des basketteurs toute la soirée. Je n'ajoute rien de plus, lui non plus, enfin pas sur les basketteurs et je lui parle plutôt de ma soirée puisqu'il m'a demandé. L'alcool fait partie intégrante de ce genre de soirée, ça fait aussi partie intégrante de mon ancienne vie, de l'ancienne moi et c'est quelque chose que celle que je suis aujourd'hui devra toujours combattre, mais avec lui à mes côtés tout me semble plus simple. Sauf, qu'il était pas là, et qu'il ne sera pas toujours là, alors je dois apprendre à faire face, à tenir tête aux tentations, et garder le contrôle, chose que j'ai réussi à faire ce soir. « Tu te sens comment ? Tu veux en parler ? Je peux faire quelque chose pour toi ? » Je lui souris rapidement pour le rassurer d'abord. « Ca va vraiment, t'inquiète pas pour moi, c'était juste un peu gênant mais je gère, je n'ai pas bu. » Je sais qu'il n'a pas suggéré une telle chose ou fait une telle allusion, mais je veux le rassurer, je veux éviter qu'il se questionne, je veux lui prouver aussi que je peux être forte. Il croit en moi et je ne veux pas le décevoir. « Tu en fais déjà beaucoup et je sais que si un jour tout devient trop difficile, je sais que tu seras là c'est tout ce dont j'ai besoin. » Il m'a soutenu par le passé, il est venu me chercher en plein milieu d'un service alors que j'étais en train de craquer dans les toilettes d'une salle de réception. Je l'ai appelé, j'étais mal, tellement mal et il est venu, il a répondu présent et je sais que si un jour j'ai besoin, il sera là encore et c'est tout ce qu'il me faut.
Je vais devoir me débrouiller toute seule de toute façon, il ne sera pas toujours avec moi et si je veux reprendre le travail, je vais devoir me confronter à ce genre de situation régulièrement. Parce que c'est bien ça mon objectif, reprendre le chemin du travail, même si je pèse encore les pours et les contres, parce que notre vie de famille sera toujours ma priorité et je ne veux pas que ma carrière soit un élément perturbateur dans notre équilibre. « L’impact ne sera pas forcément négatif, tu sais. C’est simplement un nouvel équilibre à trouver. » Un nouvel équilibre à trouver pour notre famille mais aussi pour notre couple, et c'est peut-être pour le second que j'ai le plus peur. « Je ne veux pas que notre quotidien se résume à se croiser toi et moi. » Parce que je sais que je ne supporterai pas ça. Je sais que les enfants auront toujours notre priorité mais entre les enfants, le restaurant, mon boulot, qu'est-ce qu'il va rester comme temps pour nous deux ? C'est une réelle question que je me pose alors que l'envie de retravailler se fait de plus en plus grande et que les idées deviennent de plus en plus précises, bien qu'entre pas totalement définies dans mon esprit. « Alors j’ai deux questions. » Je tourne le regard vers lui lui montrant que j'écoute ses questions, alors que jusqu'à présent mes yeux étaient rivés sur l'écran de notre télé. « La première ; qu’est-ce que tu entends en disant vouloir aborder des sujets plus sérieux ? Tu ne veux plus parler seulement de sport ? Bon, ne rigole pas pour la deuxième mais… qu’est-ce que c’est twitch ? » Il me demande de ne pas rire, mais je grimace en me pinçant la lèvre alors que mon sourire en dit long sur l'envie que j'ai de rire. « Heureusement que Nathan est pas là pour t'entendre, ton fils se serait bien moqué de toi et de ton soucis avec les nouvelles technologies. » Je le taquine un peu avant de lui donner une réponse à sa deuxième mais aussi à sa première question. « Twitch c'est une plate-forme de streaming vidéo, ce serait un bon moyen pour un concept d'interview, c'est très tendance. » Et si l'idée de twitch pourrait être un bon moyen pour développer le concept et se faire connaître, c'est surtout sa première question qui est intéressante. « Si si je veux toujours parler de sport, mais pas uniquement. J'ai pas mal de sujets en tête, j'ai déjà fais ça un peu par le passé, faire des enquêtes sur un sujet de société dans le sport, je voudrais pouvoir le faire encore plus. Il y a pleins de sujets auxquels je pense et qui pourraient être vraiment intéressants à développer. Tu vois récemment j'ai vu un article à charge sur les addictions dans le sport, j'aimerai pouvoir en parler de façon plus approfondie, comprendre les enjeux, pouvoir échanger avec des sportifs sur ces problématiques. Il y a quelques temps, j'ai traité de l'homosexualité dans le sport, je voudrais pouvoir le faire encore, voir comment les choses évoluent, si depuis le coming out de Joshua Cavallo en 2021 les mentalités ont évolué. Parler de la santé mentale des sportifs, pourquoi c'est si peu évoqué dans le monde du sport, pourquoi encore aujourd'hui on a du mal à entendre quand un sportif évoque ce sujet, et pourquoi c'est encore trop associé à de la faiblesse. Traiter des problèmes de violences physiques et sexuelles chez les sportifs, avec le nombre de plaintes pour viols en hausse. Parler de ces sujets dans l'univers du sport mais pas que et l'étendre à la société parce qu'il y a tellement de choses à raconter et c'est bien plus intéressant que juste raconter ce qui se passe sur le terrain. » Je parle, je parle, et je parle encore mais c'est parce que ça me passionne, parce que ça prends forme aussi, parce que les idées sont présentes, l'envie est là, mais reste à savoir comment tout ceci pourra naître et sous quelle forme. « Désolée, je crois que je me suis emballée. » A peine, mais j'ai besoin d'en parler et je sais que même s'il n'a pas forcément les codes du métier ou les connaissances pour me donner des pistes, il reste un vrai soutien et une oreille attentive pour moi. Il n'aime pas le sport, je l'ai toujours su et j'ai toujours accepté ça chez lui, comme lui accepte que la cuisine ne soit pas mon truc et que ça ne m'intéresse pas. Mais je sais que c'est sa passion, et si j'ai pu avoir l'impression de passer après son restaurant par moment, je sais qu'il m'aime bien plus que la cuisine. Il me pose cette question, il me demande ce que je préfère entre lui et le foot et ça me fait rire. Je le taquine un peu, il lève les yeux au ciel mais je finis par lui répondre et ma réponse me donne le droit à un baiser. Il a beau être plus de trois heures du matin, c'est devant un match de foot que nous profitons, enfin que je profite, de ce moment de tendresse, parce que lui ne semble pas vraiment passionné par l'idée de regarder le match avec moi. « Tout est plus passionnant qu’un match de foot. » Je rigole à sa remarque mais aussi au regard avec lequel il me regarde. Il dit que tout est plus passionnant et si je pense bien à un truc plus passionnant, je ne suis pas d'accord avec lui pour dire que tout est plus passionnant qu'un match de foot. « Je pourrais te citer au moins 100 trucs de moins passionnant qu'un match, alors que trouver un truc plus passionnant c'est plus dur. » J'en connais bien quelques uns et je suis certaine qu'il pourrait les trouver assez facilement ces trucs plus passionnants parce qu'il me connaît assez bien pour ça. J'aurais pu rester dans le canapé pour finir le match, mais j'accepte sa proposition de regarder la fin dans notre lit et alors que je quitte ses bras et le confort du canapé, mes lèvres sur les siennes, le baiser prends fin de manière prématurée alors qu'un but vient d'être inscrit. « Mais le match passe avant nos baisers par contre. » Je lève les épaules et je le regarde en souriant. « Pas le match entier chéri, mais les buts oui, tu vas devoir me montrer que tu peux rivaliser avec l'émotion d'un but. » Il n'a rien à me montrer en soit, mais je le taquine un peu. Et il semble décidé à me pousser à monter à l'étage en éteignant la télé pour éviter que je reste plantée devant à regarder les nombreux ralentis du but. Il passe à côté de moi et je sens sa main venir claquer mes fesses et je le regarde en secouant la tête et en riant légèrement. « J'ai rien fais qui mérite la fessée chéri. Enfin pas encore. » Je lève mes sourcils deux fois en me pinçant la lèvre amusée par ce petit moment. « Allez dépêches-toi, ça serait dommage de louper un autre but. » Encore une remarque de sa tête qui me fait sourire, comme s'il pensait un seul mot de sa phrase. Mais oui ça serait dommage de louper un autre but, pour moi, pas pour lui. Et je monte les escaliers jusqu'à notre chambre et j'allume rapidement la télé pour remettre le match et m'assurer que je n'ai vraiment pas loupé un but. « On est sauvé on a rien raté. » Il en a rien à faire, je le sais, mais ça m'amuse de faire comme si ça l’intéressait, alors que je sais que ce n'est qu'un bruit de fond agaçant pour lui. Il a monté mon ordi et je le remarque que maintenant, mais je le pose par terre et je m'assoies dans notre lit quasiment à sa place, je redresse son oreiller contre la tête de lit pour lui et je lui laisse un peu de place pour qu'il s'installe, mais c'est contre lui que je veux me poser et c'est ce que je lui fais comprendre en l'attirant vers le lit, en tirant sur le seul bout de tissu qu'il a, son boxer et en tapotant le lit pour lui indiquer la place qu'il doit prendre. « Allez viens là, ton doudou est là et veux être contre toi. » Je l'embrasse avant de l'inviter à s'installer contre la tête de lit et je m'installe contre lui, je m'assoie entre ses jambes contre lui, mon dos contre son torse, la tête posée sur son épaule pour pouvoir voir l'écran de la télé. « Si tu veux dormir tu me dis, on peut s'allonger et je peux couper le son. » Mes mains qui jouent avec la sienne et qui caressent son avant bras et ses cuisses, alors que mes yeux sont rivés sur le match qui s'emballe un peu et je soupire en lâchant même un « putain » alors que les choses ne se déroulent pas exactement comme je l'aurais aimé pour l'équipe que je supporte mais je reste bien installée contre lui, profitant de ce moment de tendresse improvisée devant le match et je réitère mes propos. « Vraiment on devrait faire ça plus souvent, tout est parfait. » Le réveil le sera beaucoup moins, mais si j'aime ce moment c'est surtout parce que je suis dans ses bras et ça quelque soit l'heure, ce genre de moment sont importants et valent le coup parce que j'en ai besoin tout simplement.
« Oh je sais, et tu aurais vraiment du m'attendre pour ta première fois, ça t'aurait évité un traumatisme d'ado. J'aurais aimé vivre ma première fois avec toi. » « Moi aussi. » que je lui réponds au tac-au-tac sans la moindre hésitation. Je pense lui avoir déjà dit ça, de toute façon. De mon côté j’ai simplement couché avec cette fille pare qu’il le fallait et pour me débarrasser de ma virginité. Il faut dire la société nous met la pression à ce sujet et qu’il est souvent mal vu de ne pas avoir d’expérience à partir d’un certain âge. J’ai rencontré Alex à vingt ans et je dois bien dire que malgré le fait que j’avais couché une fois avant elle je ne me sentais absolument pas expérimenté et la catastrophe de cette soirée le prouvait aisément. « Ca va vraiment, t'inquiète pas pour moi, c'était juste un peu gênant mais je gère, je n'ai pas bu. Tu en fais déjà beaucoup et je sais que si un jour tout devient trop difficile, je sais que tu seras là c'est tout ce dont j'ai besoin. » J’acquiesce afin d’appuyer ses propos. « Toujours. À n’importe quelle heure du jour et de la nuit, je serai là pour toi. » que ce soit à cause de son addiction ou si elle a besoin de moi pour tout autre chose. J’aime ma femme et je ne veux pas qu’elle soit obligée de lutter contre ses démons toute seule. « Je ne veux pas que notre quotidien se résume à se croiser toi et moi. » Ce n’est pas du tout non plus ce que je recherche, bien que je comprenne totalement ses questionnements. De mon côté j’ai réduit drastiquement mes heures de travail au restaurant afin de pouvoir passer plus de temps avec ma famille et j’ai bien conscience que si Alex reprends le chemin du travail nous allons devoir nous adapter pour éviter cela. « On va se débrouiller et trouver une organisation mais je suis sûr que c’est faisable, bébé. » Je n’en dis pas plus, parce que pour le moment je n’ai rien à lui proposer mais si elle reprend le travail d’ici peu nous allons devoir nous pencher sur la question les prochaines semaines.
C’est plus qu’une idée passagère qui lui passe par la tête puisqu’elle semble avoir déjà quelques idées assez précises. « Heureusement que Nathan est pas là pour t'entendre, ton fils se serait bien moqué de toi et de ton soucis avec les nouvelles technologies. Twitch c'est une plate-forme de streaming vidéo, ce serait un bon moyen pour un concept d'interview, c'est très tendance. » Nathan prend souvent un malin plaisir à se moquer de moi lorsqu’il s’agit de mes lacunes concernant internet et tout ce qui gravite autour de la technologie. Alex aussi, d’ailleurs. Je vois bien à ses mimiques qu’elle essaie de se contenir pour ne pas rire. S’en vient ensuite ses explications sur ce qu’elle a pu imaginer pour la reprise de son travail. La santé mentale des sportifs, l’homosexualité dans le sport, les addictions… Que des sujets que je ne maîtrise pas et c’est certainement le cas pour elle aussi. Elle m’en parle avec un grand intérêt alors je ne la coupe pas, la laissant s’exprimer sur toutes les idées et pistes qu’elle semble avoir. « Désolée, je crois que je me suis emballée. » Je secoue la tête, lui montrant que sa longue prise de parole ne m’a absolument pas dérangé. « C’est des sujets intéressants je pense. Et je me dis que ça pourrait être plutôt sympa de trouver un moyen pour que les personnes qui vous écoutent puissent poser des questions elles aussi. Je ne sais pas si sur…twitch c’est possible ou pas. » C’est une plateforme que je ne connais absolument pas, mais elle dot avoir déjà pensé à tout ça je suppose. « Je pourrais te citer au moins 100 trucs de moins passionnant qu'un match, alors que trouver un truc plus passionnant c'est plus dur. » C’est avec les sourcils froncés et une moue sur le visage que je la regarde, lui montrant ainsi mon sérieux doute sur les propos qu’elle avance. Si nous parvenons à nous mettre d’accord sur plus de sujets qu’auparavant, celui-ci est pour moi une cause perdue. Alex est une grande amoureuse du sport alors de mon côté c’est même tout l’inverse. Je n’aime pas le sport et à mes yeux tout est plus important. « Pas le match entier chéri, mais les buts oui, tu vas devoir me montrer que tu peux rivaliser avec l'émotion d'un but. » Je la regarde, ne sachant pas vraiment si elle est sérieuse ou non. En tout cas, là où elle l’était c’est quand elle me dit qu’un but de foot lui procure plus d’émotion que mes baisers. « J'ai rien fais qui mérite la fessée chéri. Enfin pas encore. » Je sais que de toute manière ce n’est pas le genre de chose qui la dérange réellement, mais cette fois j’ouvre la bouche pour lui répondre. « Tu viens de dire qu’un but te procure plus d’émotions que nos baisers. » je lui rappelle en laissant de nouveau ma main frapper sur ses fesses.
C’est finalement elle qui prend le chemin vers notre chambre en première et je la suis de près. Elle ne veut pas louper une nouvelle action, sûrement la raison pour laquelle elle est si rapide à faire le chemin du salon à notre chambre. Détail qui me fait légèrement rire. « On est sauvé on a rien raté. » Je pousse un long soupir de soulagement, passant ma main sur mon front pour exagérer la réaction d’une personne étant réellement heureuse de ne rien avoir loupé d’important du match. Je la laisse m’attirer dans notre lit à ses côtés souriant en entendant utiliser le surnom doudou. Une fois son installation toute préparée je m’installe contre la tête de lit la laissant s’installer entre mes jambes, le dos contre mon torse. « Si tu veux dormir tu me dis, on peut s'allonger et je peux couper le son. » Elle ne peut pas le voir mais je secoue la tête à la négative lui montrant que non, je ne veux pas couper le son. Je sais qu’elle apprécierait beaucoup moins le match ainsi. Si ses mains en profitent pour caresser mon corps me faisant frissonner au passage j’en fais de même de mon côté. Mes doigts passent sur ses genoux, caressant avec plus d’insistance ses cuisses d’une extrême douceur. « Vraiment on devrait faire ça plus souvent, tout est parfait. » J’esquisse un sourire en venant embrasser tendrement son cou laissant toujours mes doigts parcourir son corps. « Avec un film ou une série à la place du match ça serait vraiment parfait, oui. » Mais le plus important c’est la présence de ma femme à mes côtés, de toute façon. Doucement je souffle, laissant une main toujours sur ses cuisses et la deuxième attraper ses cheveux pour les placer tous d’un côté de son visage profitant pour déposer un baiser dans son cou. « Tu es pour quelle équipe, toi ? Ceux qui perdent ? » je lui demande, amusé en me pinçant légèrement les lèvres. Si son équipe est réellement en train de perdre je sais que je risque d’avoir droit à une tape sur le torse, parce que s’il y a une chose à retenir sur Alex et le sport : elle n’aime pas perdre.
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« Moi aussi. » On ne se connaissait pas à l'époque, au moment ou nous avons vécu notre première fois et ce n'est finalement pas si important, puisque la suite de l'histoire est elle réussit. Notre histoire, nos découvertes ensembles, nos moments passés à deux, à se découvrir l'un et l'autre et à se découvrir aussi parce que c'est avec lui que je me suis construite, et pas que sur le plan sexuel. Il est là pour moi Caleb, il l'a toujours été. A l'écoute, attentif, à toujours vouloir le meilleur pour moi. Et aujourd'hui encore il le fait. Il s'intéresse à moi, à ma soirée, il s'inquiète aussi quand je lui parle de cette addiction qui peut encore venir me mettre mal à l'aise à bien des moments. Il se montre présent, quelque soit l'heure, quelque soit les circonstances, et ça compte énormément pour moi. « Toujours. À n’importe quelle heure du jour et de la nuit, je serai là pour toi. » Il me l'a promis le jour de notre mariage, mais même avant ça, je n'en doutais pas. Je n'ai jamais douté de lui, je doute de moi ça beaucoup, mais pas de lui et je sais que quand il me dit qu'il sera là pour moi, il dit vrai. Il me l'a prouvé tellement de fois par le passé, il me l'a prouvé en quittant son service pour venir me sortir d'une mauvaise situation, il me le prouve depuis plusieurs années maintenant et quand il me dit ces mots je lui souris. Sincèrement. Amoureusement. Avec beaucoup d'affection et de respect aussi dans le regard, parce qu'il est vraiment parfait avec moi. « On t'a déjà dit que tu étais l'homme parfait cher mari ? » Je lui glisse ces quelques mots en venant déposer un baiser sur sa joue, mais si je lui dis ça avec un ton léger, le savoir à mes côtés, ou même juste le savoir à un porté de coup de téléphone, toujours prêt à répondre présent pour me soutenir, ça m'aide beaucoup chaque jours. En tant que femme, en tant qu'épouse mais aussi en tant que mère parce que sans lui, je ne serais rien, ou en tout cas je ne serais pas celle que je suis aujourd'hui. Une femme heureuse, une mère épanouie et une conjointe comblée. « On va se débrouiller et trouver une organisation mais je suis sûr que c’est faisable, bébé. » Il faudra que l'on revoit tout ça quand les choses seront plus concrètes de mon côté, quand les filles commenceront l'école aussi. Une organisation ça sera la base pour trouver du temps pour tout le monde, et si c'est son domaine c'est loin d'être le mien, mais je sais que la vie que nous menons désormais ne nous laisse plus trop de place à de l'improvisation et à des coups de tête, et ça le sera encore moins quand/si je retravaillerais, mais nous avons déjà ce désir commun de vouloir faire en sorte que notre couple ne souffre pas de tout ça, alors ça devrait marcher non ? Et ce n'est qu'en essayant qu'on pourra s'en rendre compte.
Plus je lui parle de mes idées, de mon projet, plus j'ai l'impression qu'il prends forme dans mon esprit. Les idées fusent et je parle beaucoup, vite, trop sans doute mais j'avais sans doute besoin de ça. De pouvoir parler avec quelqu'un qui ne me mettra pas de pression, qui ne sera pas dans le jugement. Quelqu'un d'extérieur et surtout quelqu'un en qui j'ai absolument confiance. Je parle, je parle, je parle encore et ce n'est qu'après un long moment que je réalise que peut-être je l'ai perdu depuis le tout début. On est au milieu de la nuit, il a sans doute mieux à faire que m'écouter parler à cette heure, surtout que lui ne peut pas se pencher sur le match qui est sans doute encore moins intéressant à ses yeux que mes prises de paroles interminables. « C’est des sujets intéressants je pense. Et je me dis que ça pourrait être plutôt sympa de trouver un moyen pour que les personnes qui vous écoutent puissent poser des questions elles aussi. Je ne sais pas si sur…twitch c’est possible ou pas. » Il ne connaît pas twitch mais l'idée qu'il amène est l'un des principal point positif de cette plate-forme pour ce format auquel je pense. « Si si c'est possible, c'est même le principe, ce qui serait génial c'est de pouvoir inviter un invité touché par le sujet, un spécialiste et pouvoir les interroger d'abord pour comprendre les enjeux et les répercussions dans la vie du sportif, de l'homme et ensuite avoir une partie questions/réponses avec les gens pour ouvrir le débat et permettre d'apporter des éléments de compréhension. » Mais pour ça il faut développer son réseau, obtenir des invités qui puissent être intéressant sur des sujets qui le sont aussi. Obtenir la légitimité pour le faire, attirer du public. C'est sans doute pour ça que je vois ça comme plutôt une seconde étape. Mais plus j'en parle avec lui, plus l'idée m'inspire, plus j'ai des idées de thèmes, d'invités aussi, mais ce n'est pas ce soir que les choses prendront réellement forme. « Toi qui n'aime pas le sport, si on aborde des sujets liés à la société par le biais du sport ou des sportifs, tu trouverai ça intéressant ? » Je sais qu'il écoutait mes chroniques même quand je ne parlais que de sport, de performances, de sportifs, d'actualité alors je sais qu'il pourrait ne pas être objectif mais avoir son soutien compte beaucoup pour moi. Et même si je sais que mon métier ne le passionne pas le voir aussi impliqué ce soir pour m'écouter, pour s'intéresser, ça compte beaucoup.
Et ce qui compte beaucoup aussi c'est de le voir au milieu de la nuit me serrer contre lui dans notre canapé pendant que je regarde un match alors qu'il pourrait être au lit, et dormir, ce que les gens normaux font à cette heure de la nuit. Surtout quelqu'un comme lui qui déteste le sport et qui ne regarde des matchs que parce que je le fais et encore, il ne les regarde pas vraiment contrairement à moi qui suis sans cesse attirer par l'écran. Et ce même pendant notre baiser et si je le taquine un peu, il n'en reste pas moins qu'il est bien plus important que tout ça. Que mon boulot d'abord, que le foot aussi. Il est plus important que tout, c'est plutôt simple dis comme ça non ? Et je lui montre en acceptant l'idée d'aller dans notre lit tout les deux. Il y a la proposition de regarder la fin du match dans notre lit, mais c'est surtout pour être avec lui que j'accepte et alors que je me lève pour rejoindre notre chambre, sa main frappe mes fesses. Chose qui me fait rire. « Tu viens de dire qu’un but te procure plus d’émotions que nos baisers. » Et en guise de conclusion, à nouveau sa main frappe mes fesses et je le regarde de nouveau amusée. « C'est vrai j'ai mérité cette fessée. » Je m'avance vers lui, en souriant et je l'embrasse un peu pour me rattraper du baiser avorté quelques instants plus tôt. « Mais, tu sais que ça me dérange pas j'aime bien ça, c'est peut-être pour ça que je suis rarement sage. » Je lève les sourcils en souriant et avant que sa main ne puisse atteindre mes fesses à nouveau je monte jusqu'à notre chambre l'air léger.
La télé de notre chambre allumée, je constate que je n'ai rien manqué, et Caleb semble tout aussi heureux que moi de le constater, même beaucoup plus même si lui c'est bien trop théâtrale et ironique, alors que moi c'est sincère. Mais, je rigole devant son jeu d'acteur pas très bon tout en m'installant dans le lit. Il en fait de même, et le match devant moi, blottie contre mon mari, dans le confort et l'intimité de notre chambre, je suis parfaitement bien. Ses mains se posent sur la peau de mes jambes et si mes yeux sont rivés sur l'écran, je sens pourtant les sensations de bien-êtres de ses caresses sur mes cuisses. Et voilà qu'en plus de ses caresses, je sens ses lèvres venir embrasser tendrement mon cou et je souris. « Avec un film ou une série à la place du match ça serait vraiment parfait, oui. » Sa main qui décale mes cheveux, je sens à nouveaux ses lèvres dans mon cou et je bascule un peu la tête pour lui permettre d'avoir un accès plus facile à mon cou. « Non je confirme mes dires, toooout est parfait comme ça. » Et ce n'est pas tant le match qui rends les choses parfaites parce que le score ne me plaît pas du tout actuellement, mais bien lui, parce que ses caresses, ses baisers sont vraiment le meilleur moyen pour me détendre et pour me faire du bien. Et si pendant l'espace de quelques secondes ses lèvres dans mon cou m'ont perdu, les actions du matchs me ramènent vers la télé, et je regarde mon équipe rater encore une occasion ce qui me fait soupirer, un soupir de frustration devant ce raté. « Tu es pour quelle équipe, toi ? Ceux qui perdent ? » Il est amusé par sa question, sauf que moi je ne le suis pas, enfin je ne suis pas amusée par l'idée de voir mon équipe perdre et ma main tape sa cuisse pour lui montrer qu'il ne faut pas qu'il aille sur ce terrain là. « Chut, tu vas me fâcher et me mettre de mauvaise humeur et après je pourrais pas dormir. » Une réponse qui n'en est pas réellement une mais qui devrait lui faire comprendre qu'en effet mon équipe est en train de perdre et que ça ne me plaît pas. « Je préfère nettement quand ta bouche sert à m'embrasser, c'est bien plus agréable que t'entendre me chambrer sur le foot. » Et pour lui montrer ce que je préfère nettement, c'est à mon tour de décaler mes cheveux pour lui offrir mon cou lui montrant ainsi comme j'aime ses baisers. « Et clairement ce soir, visiblement ils vont pas être capable de marquer un autre but, alors tu as peut-être une chance de rivaliser avec tes baisers. » Il fait bien plus que juste rivaliser, je le sais, je le connais par cœur mais je le taquine en lien avec ce que je lui ai dis tout à l'heure.
« On t'a déjà dit que tu étais l'homme parfait cher mari ? » Il y a pourtant toute une liste de défauts qui me vient à l’esprit. Je suis bien loin de la perfection mais ne voulant pas la contredire et encore moins entrer dans ce genre de débat c’est avec un simple petit sourire que je lui réponds dans un premier temps. Savoir que je lui plais reste très important pour moi, même si je sais qu’elle pourrait avoir un homme bien plus séduisant à ses côtés, et je suis persuadé qu’au fond elle le sait également. « Si si c'est possible, c'est même le principe, ce qui serait génial c'est de pouvoir inviter un invité touché par le sujet, un spécialiste et pouvoir les interroger d'abord pour comprendre les enjeux et les répercussions dans la vie du sportif, de l'homme et ensuite avoir une partie questions/réponses avec les gens pour ouvrir le débat et permettre d'apporter des éléments de compréhension. » Si elle parvient à inviter dans la même émission un spécialiste sur un sujet spécifique ainsi qu’un sportif pour venir apporter un témoignage je pense sincèrement qu’elle se démarquera de la concurrence. « Toi qui n'aime pas le sport, si on aborde des sujets liés à la société par le biais du sport ou des sportifs, tu trouverai ça intéressant ? » Quand elle travaillait encore à ABC radio j’écoutais chacune de ses chroniques alors qu’elle ne n’abordait que des sujets dont je n’y connaissais absolument rien ; le sport, les joueurs, les techniques, des débats et récapitulatifs des derniers matchs. Alors si elle se décide à réellement mêler sa passion à des sujets de société plus généraux, ma réponse me semble presque évidente. « Oui bien sûr. Intéressant mais surtout original. » Ce que je trouve plus intriguant c’est bien évidemment la partie sociétale bien plus que la partie sportive mais c’est une précision qui n’est pas utile tant elle doit déjà le savoir. L’amour de ma femme pour le sport est fort, vraiment très fort et même si je n’ai jamais vraiment compris les raisons pour lesquelles elle aime tant le sport je l’ai toujours respecté. C’est sûrement l’un des nombreux sujets sur lesquels nous sommes tous les deux très différent. Je me force parfois à passer un peu de temps à la salle pour faire tout un tas d’exercice que je n’apprécie pas dans le seul et unique but de lui plaire. En me forçant ainsi j’aurais pu me découvrir une passion pour le sport mais ça n’a clairement pas été le cas. Je ne comprends toujours pas ce qui l’attire autant dans cette discipline et cette nuit mon incompréhension se fait encore plus grande quand elle me dit préférer les buts de football à nos baisers. De mon côté nos baisers et chaque moment passés ensemble sont de loin, ce que je préfère et ça, même en comparaison à ma passion de toujours : la cuisine. « C'est vrai j'ai mérité cette fessée. » Cette fois nous pouvons aller jusqu’au bout du baiser car il n’y a aucun but qui est marqué par une des équipes, j’en profite donc pour prolonger le baiser avant que nous soyons de nouveau interrompus par le sport. « Mais, tu sais que ça me dérange pas j'aime bien ça, c'est peut-être pour ça que je suis rarement sage. » J’esquisse un grand sourire, mes yeux glissant sur ses fesses quand elle me tourne le dos pour quitter le salon.
Je ne tarde pas pour rejoindre ma femme dans notre chambre mais surtout dans notre lit et si la télé diffuse encore et toujours ce même match clairement pas passionnant c’est toujours sur Alex et son corps que je me concentre entièrement. Appréciant ses frissons quand mes doigts caressent avec douceur sa peau mes yeux admirent sa beauté avec grande attention. « Non je confirme mes dires, toooout est parfait comme ça. » Un fin sourire s’étire sur mes lippes. « C’est toi qui est parfaite. » je précise doucement. J’ai presque l’impression de l’avoir entièrement avec moi quand je dépose plusieurs baisers dans son cou mais malheureusement le match gagne à nouveau toute son attention. Ça ne me plait pas vraiment et je lui fais comprendre ne lui demandant confirmation que son équipe et belle et bien celle qui est en train de se faire dominer depuis le début du match. Ma question ne l’amuse pas si j’en crois sa main qui vient frapper ma cuisse. « Chut, tu vas me fâcher et me mettre de mauvaise humeur et après je pourrais pas dormir. Je préfère nettement quand ta bouche sert à m'embrasser, c'est bien plus agréable que t'entendre me chambrer sur le foot. » J’hausse doucement les épaules, je ne voulais clairement pas la mettre de mauvaise humeur alors j’ai bien en tête de changer très vite de sujet. « Et clairement ce soir, visiblement ils vont pas être capable de marquer un autre but, alors tu as peut-être une chance de rivaliser avec tes baisers. » « Waaaw, j’en ai de la chance. » ma voix est remplie d’ironie. Ce qui devrait l’aider à comprendre que savoir que mes baisers passent globalement après le match n’est clairement pas très agréable. C’est à son tour de décaler ses cheveux afin d’y dégager son cou et j’y vois là un message plutôt clair. Avant qu’elle ne soit de nouveau bien trop captivée par la télé mes lèvres se perdent dans son cou afin d’embrasser sa peau avec tendresse. Mes doigts qui se baladent toujours sur ses cuisses glissant même doucement vers l’intérieur de celles-ci sans pour autant ne trop m’aventurer vers une zone bien plus sensible ne se trouvant pourtant qu’à quelques centimètres de ma main. Mes lippes glissent sur sa mâchoire et sa joue la forçant ainsi à tourner un peu le visage vers moi pour que je puisse cette fois embrasser ses lèvres. D’abord doucement, puis tendrement avant que le baiser ne devienne langoureux donnant un nouvel aspect à ce moment que nous passons tous les deux. « Tu sais, même quand je cuisine nos baisers ont bien plus mon attention que tout le reste. » Ce n’est pas le cas pour elle quand se trouve devant des images sportives. Je l’ai bien compris et j’accompagne ces mots en retirant mes mains de ses cuisses, un peu comme si je voulais lui faire regretter d’avoir mis fin prématurément à ce baiser tout à l’heure.
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« Oui bien sûr. Intéressant mais surtout original. » Tout n'est encore qu'au stade d'idées qui germent dans mon cerveau, la réalisation est encore loin, et peut-être que ça ne pourra jamais voir le jour. C'est possible, mais pouvoir en parler avec Caleb, pouvoir avoir son avis aussi, ce sont des choses importantes pour moi et qui m'aideront pour la suite aussi. Le savoir là pour me soutenir, pour m'écouter, pour m'épauler dans ma reprise du travail, c'est primordial pour moi et sans son soutien et sa présence, je pense que je n'aurais jamais le courage, la force, la détermination pour me lancer dans une nouvelle aventure. « J'ai l'espoir peut-être un peu fou de permettre de faire évoluer un peu les mentalités ou au moins d'ouvrir les discussions. » Je ne suis peut-être pas la personne la mieux placée pour ça. D'autres sont sans doute plus qualifiés, plus doués, plus adaptés pour parler de ce genre de sujet, mais pourtant je sens que c'est quelque chose que j'ai envie de faire, de défendre, c'est mon projet et reste à savoir si je trouverai la force, le courage et la persévérance pour aller au bout de cette idée. Mais ce n'est pas cette nuit, devant un match de foot et dans les bras de mon mari, que je vais créer tout ça. Je délaisse même ce travail de réflexion quand il me propose de monter dans notre lit pour voir la fin du match, chose que j'accepte sans hésiter.
« C’est toi qui est parfaite. » Parfaite je ne le suis pas, je ne l'ai jamais été. Ni de près, ni de loin, et Caleb le sait peut-être mieux que quiconque que je suis loin d'être parfaite. Parce qu'il connaît tout de moi, même ce que je cache aux autres, même mes secrets honteux, il sait tout ça et pourtant il continue ses compliments, il continue de m'aimer surtout et c'est finalement tout ce qui compte. « T'es tellement la définition parfaite du proverbe, l'amour rends aveugle. » Je lui dis ça en souriant et en riant légèrement. Loin d'être une critique, c'est juste une constatation. Il n'y a bien que lui pour penser que je suis parfaite, mais ça me convient parce qu'il est le seul que j'ai envie qu'il le pense. Et quand je lui disais que tout était parfait, il réussit encore à rendre le tout encore plus parfait, ou plus agréable en tout cas. Ses baisers dans mon cou me font un effet incroyable et je me blottie encore un peu plus contre lui. Je suis plutôt du genre active devant un match, mais cette nuit, je suis assez calme finalement, et je ne bouge pas, blottie contre lui même si mon attention oscille entre lui et le match. Ce moment est très agréable pour moi et j'en profite, j'ai tout. Lui, son attention, ses caresses, ses baisers et en fond un match de foot d'une équipe que je supporte. Il n'y a bien que le score pour venir gâcher un peu ce moment, mais même ça, ce n'est pas si grave à ce moment et je ne m'énerve pas vraiment devant le match. Parce que je suis dans ses bras, mon dos collé contre son torse et je me sens bien dans cette position, je me sens d'autant plus bien alors que ses mains caressent mes cuisses avec une douceur incroyable me faisant frissonner. « Waaaw, j’en ai de la chance. » Et si j'essayais l'humour, lui ne semble pas vraiment très amusé par mes sous-entendus. « Tu sais que je n'ai jamais regardé un match dans les bras d'un homme alors oui tu as de la chance. » C'est plutôt moi qui ait de la chance réellement, parce que j'ai absolument tout et j'en profite en lui faisant comprendre que j'ai envie d'autres baisers, que j'ai envie de ses lèvres dans mon cou. Et pendant quelques instants, en sentant ses lèvres embrasser mon cou avec tendresse et ses doigts qui se baladent sur mes cuisses remontant dangereusement vers une autre partie de mon corps, j'en oublie le match. J'en oublie que si nous sommes tout les deux dans ce lit cette nuit c'est pour le match. Enfin c'est ce qu'il m'a vendu en me demandant de venir regarder le match dans notre lit. Sauf, que le match n'a plus vraiment mon attention quand ses lèvres remontent sur mon visage et si le match est passionnant, c'est pourtant vers lui que mon visage est tourné et quand ses lèvres se posent sur les miennes, je fais abstraction de ce qui nous entoure, match y comprit, et je profite de ce baiser, un baiser que je lui rends et que j'accompagne quand il devient plus langoureux. Cette fois je ne mets pas fin prématurément à ce baiser, pas alors que ce baiser est si agréable et que ses mains qui ont glissé vers l'intérieur de mes cuisses continuent de caresser cette partie de mon corps, alors qu'une autre partie semble en avoir envie aussi désormais. « Tu sais, même quand je cuisine nos baisers ont bien plus mon attention que tout le reste. » Je le regarde et je baisse mes yeux non pas vers la télé mais vers ses mains qui s'éloignent de mon corps. Et je laisse ma tête retombée sur son épaule en riant légèrement. « T'es dur avec moi là. » Je fais référence à ses caresses qui s'arrêtent prématurément, à ce baiser langoureux qui vient de me donner et il arrête tout, sans doute pour me frustrer un peu. « Tes baisers seront toujours tout en haut de la liste des choses qui me donnent des émotions. » Et je ne dis pas ça pour lui faire plaisir mais parce que je le pense vraiment, mais je sais qu'il risque d'en douter parce que c'est de Caleb dont on parle, alors pour lui prouver et aussi parce que j'en ai envie, je pose mes lèvres sur les siennes pour un baiser, un long baiser pleins de tendresse. « J'aime tes lèvres et tes baisers. » Je lui glisse ces mots entre deux baisers. Et à plusieurs reprises, je viens poser mes lèvres sur les siennes, plusieurs baisers très courts mais c'est sur lui que mon attention est. Goal, goal, goal, goal. J'entends les commentateurs qui s'excitent, qui célèbrent un but, je sais que mon équipe vient de marquer et si l'envie de voir le but est présent, je dépose un dernier long baiser sur ses lèvres avant de me retourner vers l'écran, les ralentis ont fini de repasser le but, le match a même reprit et j'ai raté le but mais c'est pas grave, parce que même si je n'en doutais aucunement, je découvre que ses baisers valent bien plus en terme d'émotions, de sensations, de plaisir qu'un but. « Tu vois mon équipe vient de marquer et je peux te confirmer, tes baisers sont bien plus plaisant qu'un but. » Et pourtant, après ce moment, je recolle mon dos contre son torse, ma tête contre la sienne et je regarde un peu le match parce qu'après ce but, désormais il ne manque plus qu'un but pour que mon équipe gagne ce match et ça m'intéresse quand même de suivre ça. Mais, malgré mon intérêt pour le match, d'une main je viens chercher la sienne pour la poser sur ma cuisse, comme un moyen de lui montrer que j'ai envie de ses câlins. Mon autre main vient chercher la sienne pour jouer avec son alliance, et contre lui je me sens si bien. « Tu n'es pas fatigué ? » Il devrait l'être, je devrais l'être aussi et pourtant dans notre lit, je ne pense pas être prête à dormir, le match n'est pas fini et je suis bien trop bien dans ses bras pour ne pas vouloir prolonger ce moment encore un peu. « Je n'aurais jamais pensé qu'un jour tu resterai réveillé en pleine nuit juste pour regarder un match avec moi. » Et ce qui est le plus touchant finalement c'est que je sais qu'il s'en fout complètement du match et si lui n'essaye pas de se rendormir à cette heure, c'est juste pour passer du temps avec moi et j'apprécie ça énormément et j'en profite.
« J'ai l'espoir peut-être un peu fou de permettre de faire évoluer un peu les mentalités ou au moins d'ouvrir les discussions. » Elle sait très bien que ce n’est pas moi qui viendra remettre en question cette ambition dont elle me fait part et dont elle est d’ailleurs parfaitement capable à mes yeux. L’ambition pourrait presque être vu comme une chose négative chez moi parfois. Cette envie de toujours vouloir viser plus haut et réussir à atteindre mes objectifs les plus hauts a pu parfois m’emmener à me pousser à bout. « Je crois en toi, moi. » Je crois en elle, en son projet et en la possibilité qu’elle puisse faire bouger les choses ou même simplement ouvrir des discussions. « T'es tellement la définition parfaite du proverbe, l'amour rends aveugle. » Je ne pense pas être aveugle mais plutôt réaliste, je crois même que c’est elle qui se sous-estime grandement. Alex est parfaite. Alex est belle. Alex est drôle. Alex est sexy, et son corps me fait toujours perdre mes moyens. Ses yeux dans lesquels je me perds tous les jours, son sourire et son rire qui me fait toujours autant craquer qu’au premier jour. J’ai conscience de la chance que j’ai d’avoir une telle femme à mes côtés pour partager ma vie. Si elle ne croit pas en mes mots j’essaie de lui montrer mon affection et mon amour d’une toute autre manière ; en caressant avec douceur et tendresse ses cuisses. Le contact physique avec ma femme reste toujours d’une importance primordiale mais malheureusement pour moi le match semble bien trop accaparer son attention. « Tu sais que je n'ai jamais regardé un match dans les bras d'un homme alors oui tu as de la chance. » Un fin sourire s’étire sur mes lèvres, n’étant pas réellement sûr que ce soit le meilleur argument en ma faveur. Je sais que je suis le seul homme qu’elle a laissé entrer dans sa vie et c’est une information qui me plait plutôt beaucoup. « On sait très bien que si l’un de nous deux a de la chance, c’est clairement moi. » que je lui réponds en riant doucement bien que je le pense sincèrement. Elle va encore me dire que l’amour rend aveugle et pourtant je suis réellement sincère. Je profite de sa présence et du calme de la nuit pour passer un moment avec ma femme. Mes doigts qui se baladent toujours sur son corps alors que cette fois mes lèvres couvrent son cou de nombreux baisers avant de ne se poser sur ses lèvres. Elle me rend le baiser et cette fois elle semble réellement l’apprécier puisqu’elle n’y met pas fin pour pouvoir regarder le match comme elle l’a fait tout à l’heure. « T'es dur avec moi là. » Mes sourcils se froncent légèrement ne faisant pas le lien entre l’arrêt de mes caresses et cette prise de parole. « Tes baisers seront toujours tout en haut de la liste des choses qui me donnent des émotions. » « Après un match de foot. » je lui réponds au tac-au-tac sans la moindre hésitation. Et c’est vrai, elle me l’a encore prouvé tout à l’heure et bien que ce soit une information que je ne trouve pas des plus agréables je ne lui en veux pas pour autant. « J'aime tes lèvres et tes baisers. » Ses lèvres se posent sans cesse sur les miennes, mais je sais qu’elle m’embrasse ainsi plus pour me prouver aimer mes baisers plutôt que par envie. Ce qui est assez dommage et triste, selon moi. Le bruit qui se dégage de la télévision ne l’attire pas plus que ça cette fois-ci et je prolonge le baiser avant qu’elle ne quitte mes lèvres pour se concentrer de nouveau sur son match. « Tu vois mon équipe vient de marquer et je peux te confirmer, tes baisers sont bien plus plaisant qu'un but. » Sa répartie m’arrache un petit rire, levant les yeux au ciel au même moment. « Ouais, on va dire ça. » que je lui réponds assez peu convaincu, et ayant toujours cette impression qu’elle m’a embrassé plus pour me prouver aimer mes baisers sans pour autant en avoir eu envie. Si elle est de nouveau happée par le match mon regard se perd un peu dans le vide laissant sa main venir poser la mienne sur sa cuisse. Sans qu’elle n’ait besoin de parler je comprends le message et je reprends les caresses commencées un peu plus tôt. « Tu n'es pas fatigué ? » Sans qu’elle ne puisse le voir par réflexe je ne lui réponds qu’en levant les épaules sans un mot de plus. « Je n'aurais jamais pensé qu'un jour tu resterai réveillé en pleine nuit juste pour regarder un match avec moi. » Cette réflexion me fait doucement rire. « Moi non plus. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour… » cette deuxième phrase est presque murmurée alors que je viens de nouveau embrasser son cou laissant cette fois mes doigts remonter un peu plus haut.
Whatever the weather, these streets are our own and my heart will leave you never my blood will forever run through the stone
« Je crois en toi, moi. » Il croit en moi bien plus que je ne peux croire en moi-même. Je n'ai pas cette détermination, cette ambition qui le pousse à donner le meilleur de lui même, à ne pas abandonner mais son soutien, et sa confiance m'aide chaque jour et je ne doute pas qu'il saura être un atout pour moi quand je rencontrerai les premières difficultés. Il est déjà présent cette nuit, une oreille attentive qui m'écoute et me soutient. Une présence et des mots rassurants et ça compte beaucoup pour moi. Son avis est celui qui compte le plus, le seul d'ailleurs qui soit vraiment important pour moi parce qu'il est l'homme pour lequel j'ai le plus d'estime et d'amour aussi.
Dans notre lit, au milieu de la nuit, ce n'est pourtant pas encore tout de suite que nous allons dormir. Installée contre lui, dans ses bras, j'ai la chance d'avoir le meilleur oreiller qui soit en la présence de Caleb. Un oreiller qui caresse mon corps avec douceur et tout dans ce moment est parfait parce que je suis gâtée. « On sait très bien que si l’un de nous deux a de la chance, c’est clairement moi. » Je pense être la plus chanceuse de nous deux, j'en suis même carrément persuadée. Je profite d'un match, dans les bras de l'homme de ma vie, et j'ai même le droit à des câlins de sa part, et le tout alors qu'il pourrait dormir lui. Mais non, il reste éveillé avec moi, alors clairement celle qui passe le meilleur moment c'est moi. « Bébé, tu es réveillé à quatre heures du matin juste pour être avec moi, alors désolée mais la plus chanceuse c'est moi. » Ses mains qui se baladent sur mes cuisses apportent à ce moment une touche de douceur et de tendresse en plus qui est loin d'être désagréable bien au contraire, c'est aussi le cas de ses baisers dans mon cou, il est à deux doigts de rendre ma nuit parfaite. Et c'est bien parce que je me sens chanceuse, parce que je l'aime énormément que pendant quelques minutes, le match passe au second plan alors que mon attention, et mes lèvres sont tournées vers lui pour lui rendre son baiser. J'aime ses lèvres, j'aime son corps, j'aime cet homme. « Après un match de foot. » Je secoue la tête pour lui montrer que non, le match de foot ne passe pas avant ses baisers. « Comment tu peux penser ça chéri ? J'ai passé bien plus de nuit à t'embrasser qu'à regarder des matchs et cette activité est bien plus intéressante qu'un match crois moi. » Et je lui prouve, parce que j'en ai envie, parce que ses lèvres m'appellent et que bien que ses mains aient quitté mon corps, j'ai envie de lui. Envie de profiter de ce moment à deux. Je dépose plusieurs baisers plus ou moins longs et tendres sur ses lèvres et je prolonge le moment et ce malgré le but inscrit, malgré le match et les commentateurs qui s’emballent et s'enflamment, et je crois que mon corps commence lui aussi à s'enflammer un peu, ou du moins j'ai envie qu'il reprenne ses caresses sur mes cuisses et je lui fais comprendre en me réinstallant contre lui et en venant chercher sa main pour la poser sur ma cuisse. « Moi non plus. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour… » Caleb est doué pour prouver son amour, il est doué pour faire plaisir aux autres, pour me faire plaisir, pour me prouver qu'il m'aime et ce soir il le fait encore. Sans que je n'ai eu à lui demander, il m'a rejoins, m'a tenu compagnie, et à prolonger ce moment devant la télé avec moi. Les paroles étaient murmurées et désormais ce sont ses lèvres qui se posent à nouveau dans mon cou qui me font sourire grandement alors que sa main remonte un peu plus haut sur ma cuisse. « Et qu'est-ce que tu peux faire d'autres pour me prouver ton amour ? » Il n'a pas besoin de me prouver qu'il m'aime, mais ce sont des mots que je prononce dans une voix plus sensuelle alors que je sens sa main continuer sa remontée vers ma zone intime.
« Bébé, tu es réveillé à quatre heures du matin juste pour être avec moi, alors désolée mais la plus chanceuse c'est moi. » Quand j’ai réalisé que je pourrais profiter de mon réveil précoce pour passer du temps avec ma femme l’idée de retourner me coucher ne paraissait pas si attrayante que ça. Les enfants dorment alors qu’en pleine journée les moments où la maison est si calme sont rares voire même inexistants. « Comment tu peux penser ça chéri ? J'ai passé bien plus de nuit à t'embrasser qu'à regarder des matchs et cette activité est bien plus intéressante qu'un match crois moi. » Je sais que mon ressenti est complètement ridicule et sa réponse me le confirme en quelque sorte. Bien que je doute tout de même fortement que durant toute sa vie le nombre de soirées passées à mes côtés soit supérieur à celles qu’elle a passé à regarder un match de foot ou n’importe quel autre sport. Je n’ai de toute façon aucun mal à la croire quand elle affirme que s’embrasser est une activité plus intéressante que regarder un match, selon moi tout est plus intéressant que regarder n’importe quel autre sport. « Et qu'est-ce que tu peux faire d'autres pour me prouver ton amour ? » J’esquisse un léger sourire me perdant dans ses yeux un court instant. « Laisse-moi te montrer. »