ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ overflow and start to break « kindness is what you showed to me, it holds me 'till i ache, overflow and start to break | oh i, got a feeling this will shake me down, oh, i'm kind of hoping this will turn me round »
« Madison, lâche cette caméra, aide ton frère et ta sœur ! » La voix de sa mère claque dans l’air, sèche et directive comme à son habitude. Encore aujourd’hui, alors qu’elle vient d’avoir vingt-sept ans, Madison sent que ses oreilles rougissent dès qu’elle entend ce ton de reproche et que ses épaules se redressent légèrement pour se tenir droite. Sa mère a passé son enfance à lui ordonner de se tenir correctement, de ne pas s’affaler sur les canapé ou se vouter au-dessus d’une table, même lorsque Madison dessinait. « Désolé, j’arrive. » Elle murmure, éteignant la caméra rapidement et la reposant dans sa sacoche. Après une exposition d’un photographe vidéaste qui lui avait particulièrement plu, elle avait raconté à Archie l’oeuvre qui l’avait marquée - une vidéo en boucle de lumière à travers une cascade - et évidemment, il n’avait pas résisté à lui offrir une caméra. Depuis, elle se familiarise avec l'objet, fascinée par les possibilités des images en mouvement, elle qui a fait de son métier la photographie. Elle s’est mise à filmer les mains qui effectuent des gestes répétitifs du quotidien, accumulant des heures entières de poignées de portes qu’on ouvre, d’oignons qu’on coupe, de verres qu’on trinque. Elle filmait les mains de mère en train de verser le vin dans la carafe avant que celle-ci ne lui demande d’arrêter. Elle ne sait pas ce qu’elle va faire de ses vidéos, elle ne sait pas encore exactement ce qui l’inspire dans ce qu’elle capture mais elle sait que cela l’attire, peut-être parce que les mains sont le mouvement même, après des années à prendre des photos statistiques, ou peut-être parce qu’elle a toujours aimé s’intéresser aux choses du quotidien qu’on ne remarque pas, les entre-deux, les couloirs des supermarchés, les jardins des maisons de banlieue.
Elle range la caméra et retourne dans la salle à manger avec les verres à pieds pour les disposer sur la table parfaitement dressée. Archie et Saddie sont ensemble, en train de finir de poser les ronds de serviette. Comme souvent quand elle est avec eux deux, Madison s’efface et les observe, elle ne participe pas à la discussion. Elle est distraite, surtout ce soir. Elle ne voulait pas venir au dîner, à vrai dire, la semaine a été longue, fatiguante, Oliver d’une humeur massacrante - cette fois-ci, il en a parfaitement le droit, se dit Madison, vu les dernières nouvelles. Il a insisté pour que Madison passe la soirée avec lui, elle n’a pas arrêté de s’excuser et de lui dire qu’elle ne pouvait pas rater le repas familial, surtout pas annuler à la dernière minute, il s’est énervé, ils se sont disputés. C’est stupide, s’est dit Madison en quittant l’hôpital, ils n’ont pas besoin de ça, pas en ce moment, mais les tensions sous-jacentes semblent exacerbées ces derniers temps. Madison n'a même pas encore annoncé à ses parents qu'Oliver est malade, elle ne sait pas encore comment s'y prendre et elle sent la panique monter en elle dès qu'elle y pense. Elle essaie de rester forte pour Oliver et elle a peur que tout ce qu'elle refoule explose à table si elle doit dire à voix haute ce qui se trame. De mauvaise humeur, elle rentre dans un supermarché pour acheter deux canettes de gin-tonic qu’elle a bu dans le bus en chemin pour chez ses parents, sentant le noeud dans son estomac se détendre légèrement. Avant de rentrer chez ses parents, elle a pris un bonbon à la menthe pour cacher l’odeur du gin sur sa langue - les chewing-gums sont plus efficaces, mais son père trouve ça vulgaire pour une jeune fille d’en mâcher -, se rassurant en se disant qu’il est parfaitement normal d’avoir des bonbons à la menthe dans son sac pour ne pas sentir l’alcool avant de rejoindre des gens.
C’est sûrement l’alcool et l’angoisse qui la rendent plus distraite, oui, si bien qu’en posant le dernier verre à pied, elle ne fait pas attention et il glisse sur la nappe, roule et s’explose sur le sol en parquet massif. Madison retient une exclamation - elle ne jure jamais quand elle est chez ses parents, elle est bien trop élevée. « Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que vous avez fait encore ?! » Demande leur mère depuis la salle à manger tandis que Madison sent qu’elle devient cramoisie, honteuse.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Il s’était informé pour obtenir la crème de la crème, le meilleur du meilleur, et ainsi il avait posé une caméra professionnelle devant la porte de Madison le matin de son anniversaire. Il aurait pu attendre le dîner pour la lui offrir mais il préfère obtenir les reproches en sms parce qu’ils ne s’accompagnent pas de regards gênés, de mouvements de mains pour balayer l’air, d’explications rocambolesques qui ne finissent plus. Comme d’habitude, sa petite sœur s’était offusquée de le voir lui offrir un objet d’une telle valeur et, comme d’habitude, il lui avait confié que ça ne le dérangera jamais de mettre tout l’or du monde dans un cadeau et, même, que ça lui faisait plaisir. C’était ainsi que ça fonctionnait, dans la fratrie. Ce n’était pas prêt de changer ; Archie a déjà testé toutes les façons de jeter son argent par les fenêtres et, à la fin de la ligne, il a réalisé qu’il préférait voir les paillettes dans les yeux de ses proches plutôt que de consommer mille dollars de vin qui a le même goût que les bouteilles bon marché.
« Tu dois muscler tes cuisses. » Confie Archie en glissant au coin de sa bouche un morceau de pain. Tandis que Saddie l’observe en haussant un sourcil, il soulève son pied, le pose sur la chaise, trace avec ses doigts la ligne de son droit antérieur qui traverse toute la longueur de sa cuisse, débute à ses hanches et rejoint sa rotule. « Si tu as l’impression d’avoir mal aux genoux, c’est que tes muscles ne les supportent pas assez. » Il pétrie le vaste externe d’un air un peu plus lunatique, prenant le temps de mâcher sa bouchée de pain. « Y’a plein d’exercices à faire, je t’enverrai une vidéo. Je ne voudrais pas que maman remarque que je viens de mettre ma semelle sur sa chaise. » Il termine en un ricanement, effleurant sa bouche de son index pour souder son nouveau secret avec Saddie et elle lui fait un clin d’œil avant de le remercier. « Madison, lâche cette caméra, aide ton frère et ta sœur ! » Son frère et sa sœur avait justement oublié de travailler. Les ustensiles s’empilaient encore au milieu de la table, ainsi que les serviettes de table. « Oups. » Fredonne Archie en se mettant au travail, rapidement suivi par Saddie qui suit le mouvement. « Alors, t’aimes bien le volley-ball même si c’est dur pour les genoux ? » Il relance à l’intention de la seule sœur sportive, jetant un coup d’œil à Madison qui se joint enfin à eux pour placer la table. Elle ne semble pas complètement présente mais ce n’est plus une surprise. À chaque fois, il se dit que sa tête est dans les nuages, qu’elle est occupée à se créer un autre monde, parce que c’est l’artiste de la famille. Il ne la comprendra jamais complètement, mais il fait de son mieux. Ils ont plus de points en commun qu’il ne l’aurait cru, d’ailleurs. « Ouais, c’est cool, et mon équipe est sympa. » Répond Saddie. Il acquiesce, termine de placer les couverts de Charles, s’assure qu’ils sont bien droits et brillants, mais sa minutie est dérangée par le son fracassant d’un verre qui éclate en mille morceaux sur le sol. Il se tourne vivement vers Madison, plonge son regard dans le sien, prêt à marier sa surprise à celle de leur mère, mais il voit son regard brouillé, la gêne qui colore ses joues ainsi que l’embarras dans ses traits crispés. « C’est rien ! » Il lance instinctivement d’une voix sûre et déterminée, tandis qu’il prend place près de Madison afin de s’approcher de l’accident pour mieux en prendre le blâme. Au moment où Esmée pénètre la salle à manger, il s’agenouille pour récupérer les plus gros morceaux de verre. « Ne vous approchez pas, il y a de minuscules morceaux partout. » Il dit à l’intention de ses deux sœurs, puis il demande à Saddie de lui apporter le balai. Elle s’exécute, sort de la pièce. Esmée retourne à sa cuisine, rassurée de voir qu’elle n’aura pas besoin de faire la morale à personne et qu’elle pourra sortir l’agneau à temps du four. « Tu n’es pas dans ton assiette, toi, je me trompe ? » Il demande en levant les yeux vers Madison après avoir rassemblé le verre cassé. Il pose la petite pile dans une serviette de table. « On dirait que tu reviens d’une soirée mouvementée. » Il commence, lâchant un petit rire pour détendre l’atmosphère. « Tu fêtais déjà avant d’arriver ici ? » Il l’interroge, sceptique. Ce n’est pas le genre à sa sœur d’enchaîner les festivités, même lorsque c’est son anniversaire.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ overflow and start to break « kindness is what you showed to me, it holds me 'till i ache, overflow and start to break | oh i, got a feeling this will shake me down, oh, i'm kind of hoping this will turn me round »
Depuis qu’elle boit autant, Madison a souvent l’impression que le temps autoru d’elle n’a plus la même consistance. Des soirées entières s’évaporent en quelques secondes, parfois, à l’inverse, elle danse dans un bar mal éclairé et se sent au-dessus d’elle, elle s’observe, les graines du sablier se figent. Ses journées sont rythmées différemment, elle est rythmée différemment. Alors, quand le verre lui échappe des mains, il y a une demi-seconde où elle a l’impression de le voir tomber, d’entendre l’éclat avant la chûte, et elle a une sensation affreuse, une peur si forte qu’elle se sent déséquilibrée elle aussi. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle craint - d’aussi longtemps que remontent ses souvenirs, l’angoisse a toujours été comme une ombre qui l’accompagne - mais elle se dit que peut-être elle n’aurait pas dû venir, pas boire avant de venir, qu’elle ne devrait juste pas être là, dans cette famille, dans ce décor où elle joue son rôle et où elle a toujours peur de vaciller. Ce n’est qu’un verre qui tombe, essaie-t-elle de se dire, mais elle entend la voix de sa mère et quelque chose se contracte dans son estomac, les pensées intrusives sont si fortes qu’elle se sent immobilisée sur place, elle est consciente qu’elle ne devrait pas réagir aussi franchement à un accident aussi stupide, mais ce n’est que lorsqu’Archie parle qu’elle se sent revenir, la chaleur de ses joues irradiant jusque dans sa gorge. « C’est rien ! » Il y a quelque chose de si assurée dans la voix d’Archie que Madison inspire et sent son angoisse cristallisée commencer à fondre comme un glaçon au soleil. « Ne vous approchez pas, il y a de minuscules morceaux partout. » Madison reste immobile, avant de se rappeler de l’existence de ses cordes vocales. « Merci… » Elle murmure d’une petite voix.
« Tu n’es pas dans ton assiette, toi, je me trompe ? » Occupée à observer les gestes délicats de son frère, elle a oublié de sourire, d’avoir l’air normale. Elle ne sait pas si elle aurait pu se cacher longtemps, de toute façon, pas devant son frère qui sait toujours faire preuve d’une certaine perspicacité quand il s’agit de Madison. C’est comme ça qu’elle sait qu’il est bien moins froid que sa réputation laisse croire. Alors Madison le regarde et secoue la tête dans un petit signe affirmatif. « Juste un peu préoccupée, ce n’est rien. » Elle sait qu’une seule phrase pour alerter Archie, qui serait prêt à remuer ciel et terre pour l’aider. Elle ne veut pas lui causer du souci. « On dirait que tu reviens d’une soirée mouvementée. » Madison sent un frisson dans son dos, léger mais certain, comme à chaque fois que quelqu’un plaisante sur ce qu’elle boit, ce qu’elle a bu. « Tu fêtais déjà avant d’arriver ici ? » Elle est tellement habituée à mentir qu’elle affirme sans même ciller : « Non, j’ai juste bu un verre avec des copines de fac avant de venir. Mais je suis fatiguée », elle passe sa main sur son visage, « je suis un peu distraite. J'ai eu une semaine un peu... Longue. » C’est un euphémisme. Elle pense à l’hôpital et sent un poids dans son estomac, mais elle sourit à Archie.
Elle s’apprête à dire autre chose, mais Saddie revient dans la pièce avec le balai et la pelle, et Madison s’écarte, silencieuse, redisparaissant comme elle en a l’habitude quand elle n’est plus seule avec son frère. Les bouts de verres finissent par être ramassé et bientôt, la famille recommence à s’agiter, le patriarche sort de son bureau pour venir dîner, ils attendent sagement son signal pour s’installer autour de la table et leur mère amène l’entrée, des saint-jacques poêlées, et la conversation se lance. Comme toujours, Madison écoute sans beaucoup participer : Saddie est occupée à raconter ses aventures dans son équipe de volley, et leur père leur expose sa théorie sur l’importance des sports d’équipe pour apprendre les responsabilités et les valeurs fraternelles. Petit à petit, Madison sent qu’elle est ailleurs, elle sirote son vin, oubliant qu’elle s’est promise de moins boire pour qu’Archie ne lui fasse pas une seconde remarque sur l’alcool en une soirée. « Madison, tu as à peine touché à tes saint-jacques ! » S’exclame sa mère et Madison sursaute, ramenée un instant dans le présent, au milieu du dîner où son père la fixe d’un air déçu, soulignant l’impolitesse dont elle ne fait preuve en ne mangeant pas le repas qu’à cuisiner sa mère. « Désolée », elle bredouille, « J’étais ailleurs. » Son père pousse un soupir. « Ah, Madison. Toujours la tête dans les nuages. » Dans la bouche d’un autre père, cela aurait peut-ètre été une plaisanterie affectueuse. Mais elle sait que malgré son ton calme et posé, c’est bien un reproche qui lui est adressé. Elle baisse la tête dans son assiette et prend une bouchée de l’entrée. « C’est délicieux Maman », dit-elle avec un sourire poli avant de retourner dans sa petite bulle, espérant que sa famille reprenne leur conversation sans faire attention à elle.
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Prendre le blâme pour Madison, c’est ce qu’Archie a toujours fait. C’était son rôle de montrer le chemin et de ramasser les morceaux de verre que cassaient ses sœurs en l’empruntant. Une façon pour lui de corriger les erreurs qu’il a faites parce que, à force de se sentir responsable de Madison et Saddie, il a commencé à voir leurs défauts comme les siens. Comme si elles étaient son reflet dans le miroir, les preuves qu’il a réussi ou pas. Plutôt se couper lui que de laisser la cadette faire s’aventurer ses doigts dans les débris de verre, elle qui semble déjà lunatique et inattentive, ce soir. Si elle saigne, il saignera aussi ; s’il saigne, les autres seront épargnés. Heureusement, il s’en tire sans une égratignure, et la soirée peu continuer comme si rien ne s’était passé. Cependant, avant que les Kwanteen soient tous attablés, Archie se permet d’interroger un peu Madison afin de tâter le terrain. Il veut savoir ce qui la rend si distraite et pourquoi sa tête semble déjà tourner alors qu’elle n’a pas encore touché à sa boisson. « Juste un peu préoccupée, ce n’est rien. » C’est tout naturel pour lui de penser que la source de ses préoccupation réside dans la discussion qu’ils ont entretenue sur le lac, quelques semaines plus tôt. « À cause de…? » Il marmonne sans terminer la phrase, captant son regard, sourcil levés, pour lui tirer les mots de la bouche, s’épargner de prononcer son secret entre les quatre murs de cette maison – cette prison. « Non, j’ai juste bu un verre avec des copines de fac avant de venir. Mais je suis fatiguée » Sceptique, il se contente d’opiner du chef en mordant sa lèvre inférieure. Ce n’est pas la première fois qu’elle est dans cet état. Il devrait s’en inquiéter mais il est trop aveuglé pour réaliser les défauts de la petite fille qu’il pensait, jusqu’à présent, parfaite sur tous les points. « je suis un peu distraite. J'ai eu une semaine un peu... Longue. » Elle lui sourit, il miroite ce sourire pour la rassurer, Saddie revient avec le balai puis il disparait de la salle à manger pour jeter à la poubelle les morceaux de verre qu’il tenait encore au creux de la serviette de table.
Comme si cet épisode n’avait pas eu lieu, la maisonnée reprend sa vie d’antan : le plat apporté au centre de la table réchauffe la pièce avant d’être séparé en cinq portions presque égales (Archie en prend toujours un peu plus que les autres, le statut de gourmand étant collé à son front depuis qu’il est adolescent). Les discussions s’animent, les mêmes sujets sont abordés, et c’est à se demander pourquoi les Kwanteen se retrouvent si souvent pour dîner s’ils n’ont rien d’autre à apporter. Avec un véritable intérêt, le frère se joint à la discussion sur les sports d’équipe, admet être nostalgique de l’époque où il faisait du football américain. Il ne mentionne cependant pas ses passages de plus en plus réguliers sur le terrain de football de la ville parce qu’il n’a pas envie de prononcer le nom de Carmine. Il explique plutôt la raison pour laquelle Soraya n’a pas plus se joindre à eux ce soir, et, évidemment, on le croit ; parce qu’il est un bon garçon, lui aussi. Entre deux silences, Esmée lève la voix, soupçonne le manque d’appétit de Madison qui n’a même pas creusé une seule bouchée de son plat de Saint-Jacques. Lèvres pincées, Archie observe sa réaction. Elle trouve une énième raison qui ne le rassure pas alors qu’il tente en vain de capter son regard. Ce n’est pas le bon moment pour intervenir. Il laisse Charles s’en occupe, partager un commentaire acerbe auquel Archie se serait naturellement joint pour taquiner un peu sa petite sœur s’il ne voyait pas que ce n’était pas que la fatigue qui la rendait muette et immobile ce soir. « C’est délicieux Maman » Il renchérit à son tour pour devenir le centre de l’attention : « Oui, délicieux. Tu as ajouté une autre sorte d’épice, pas vrai ? » La remarque adressée à Esmée lui arrache un sourire conquis et elle acquiesce fièrement, heureuse qu’un de ses enfants ait remarqué les saveurs différentes dans ce plat qu’ils consomment régulièrement. « Je me disais qu’un peu de changement ne nous ferait pas de mal ! » Elle exprime sous les regards intéressés de Saddie et Archie qui ont instinctivement pris la forme de boucliers mentaux pour leur cadette. « C’était une excellente idée. » Affirme le garçon avant de gober une autre bouchée qu’il mâche avec vigueur. Et il change de sujet, ne laisse pas les yeux se reposer sur celle qui a la tête dans les nuages.
Une fois le dessert terminé, Archie profite du moment où Saddie et Esmée se sont enfermées dans une discussion entre mère et fille pour tâtonner le pied de Madison sous la table. Quand elle lève les yeux de son moelleux au chocolat à peine entamé, il désigne à travers la fenêtre. « On va tester ta caméra à la lumière du soir ? Le ciel est rose, ce sera magnifique. » Il n’y connait rien en photographie mais elle pourra confirmer s’il a raison. Et puis, de toute façon, il sait qu’elle a juste envie de se tirer d’ici. Ils ont grandi ensemble et, à force de la côtoyer et malgré leurs cerveaux forts différents, il peut lire ses pensées comme des livres ouverts. Aussi, une simple sortie lui permettra de prendre un peu l’air. « Et puis, j'ai besoin d'une nouvelle photo de profil pour Instagram. »
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SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
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Madison sait qu’un compliment sur le plat cuisinée par sa mère est une façon simple et efficace de rediriger la conversation. Depuis qu’elle est petite, elle a toujours su que cela faisait parti de son rôle de petite fille parfaite, toujours proche de ses parents, toujours à les complimenter. Et en un sens, elle est sincère : elle aime ses parents, les admire, eux qui ont réussi à construire carrière et famille, à se remettre de la mort de leur aîné et à toujours tout faire pour que leurs enfants ne manquent de rien. Parfois, dans un éclat de lucidité, Madison a l’affreuse sensation que ses parents achètent son affection malgré eux, qu’ils la soutiennent financièrement sans vraiment soutenir qui elle est - ne regardent-ils pas d’un œil méfiant sa passion pour la photographie ? Mais Madison ne s’attarde jamais sur ces sentiments confus. Elle a été élevée pour chercher leur approbation et, à ce jour, elle n’a toujours rien trouvé de plus agréable que sentir une lueur de fierté dans les yeux de ses parents quand elle se comporte exactement comme ils le désirent. Et quand elle observe Archie qui renchérit en complimentant la cuisine d’Esmée, Madison réalise que son frère joue aussi ce jeu dont il connait les codes. Tout est toujours parfaitement a sa place, chez les Kwanteen.
Mais Madison sait aussi que la remarque de son frère est une habile ruse pour la protéger elle. Son coeur se contracte doucement, de la façon qu’il le fait à chaque fois qu’elle réalise avec émotion qu’Archie aura toujours à coeur de la protéger, même dans les interactions les plus banales du quotidien. Le repas se termine sans que les parents ne fassent de nouvelles remarques et Madison jette un coup d’oeil à Archie, le remerciant silencieusement, avant de retourner finir son verre de vin et laisser ses pensées se perdent pendant que le dessert est servi. C’est le pied d’Archie, sous la table, qui la tire de sa rêverie : « On va tester ta caméra à la lumière du soir ? Le ciel est rose, ce sera magnifique. » Madison sourit. Comme toujours, malgré leurs différences, Archie a compris. Elle hoche la tête doucement et remarque du coin de l’oeil le regard de Saddie qu’elle ne sait, comme toujours, pas vraiment interprêter. Elle a la sensation que sa sœur juge sa maladresse, sa timidité, et pourtant, quelque chose d’autre semble se cacher dans le coup d'œil qu’elle jette à Archie, si bien que l’espace d’une seconde, Madison se demande bêtement si Saddie n’a pas envie de venir dehors avec eux. Mais elle chasse cette pensée d’un mouvement de la tête. « Et puis, j'ai besoin d'une nouvelle photo de profil pour Instagram. »
Ils se lèvent tous les deux, Madison récupère sa caméra et son appareil photo, et ils sortent tous les deux dans le jardin parfaitement entrenu de leurs parents. Le soleil est en train de se coucher, le ciel se dégrade en de parfaites couleurs roses et oranges, et un bleu très clair, presque gris, qui se découpe entre les feuilles des arbres. Madison allume sa caméra et filme la silhouette d’Archie qui fait quelques, l’écran reflétant l’obscurité de sa silhouette contre les dernières lumières de la journée. Madison ne sait pas encore ce qu’elle va faire des heures de vidéos qu’elle prend, mais elle adore ce nouveau médium qu’elle peut explorer. Elle relève la tête vers son frère, observe son visage qu’elle filme à la dérobée, avant de lui dire d’une petite voix : « Merci. » Elle sait qu’il comprend, sans qu’elle ai besoin d’expliquer, ce pourquoi elle le remercie : l’avoir sauver du verre cassé, l’avoir aidé à changer de sujet à table, lui avoir trouvé l’excuse parfaite pour quitter la table. Sa caméra, toujours allumée, filme la réaction sur le visage d’Archie, le moment où il entend le merci, et Madison réalise qu’elle a hâte de revoir l’extrait, curieuse d’analyser les traits de son frère qui changent, la douceur qui pointe sous ses yeux sombres. Madison ferme la caméra qu’elle maintient en bandoulière contre elle, et allume son appareil photo. « Caitriona ne devrait pas être sur ta prochaine photo profil ? » Demande Madison avec un petit sourire. « Ou vous n’êtes pas encore instagram official ? » Elle pointe l’appareil vers Archie, prend quelques clichés, alors qu’il ne pose pas encore : elle a toujours préféré les photos prises sur le vif, les gestes contre la lumière, les contours des silhouettes floués par le mouvements.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
S’éloigner du cocon familial, c’est ce que le duo se fatigue à faire depuis plusieurs années déjà. Quand Archie était encore jeune, immature et malléable, il se calquait aux agissements de son père sans jamais les remettre en question. C’était facile, d’ainsi suivre un guide et de penser qu’il suffisait de marcher dans les pas d’une personne qui a réussi pour réussir à son tour. Il se croyait chanceux d’être né dans une famille aussi aisée et bien placée mais plus le temps passe et plus sa propre fortune s’accumule, plus il réalise que les valeurs qu’il a apprises ne correspondent pas à la définition qu’il se fait du bonheur. Il en a fait, des efforts, pour ne pas sortir du moule. Mais ses chaînes se mettent à craquer et bientôt elles tomberont, libéreront ses poignets : et, à ce moment, il devra prendre la dernière décision qui met en duel toute son éducation et son désir de devenir qui il est vraiment.
C’est peut-être de profiter de la journée qui s’endort qui lui fournira l’énergie dont il a besoin pour passer à travers ce dîner de famille qui a paru durer une éternité. Le ciel est rose, l’appareil photo est neuf, et les mains de l’artiste sont entêtées à ne pas lâcher leur nouveau jouet électronique. Derrière lui, Archie sent l’objectif le pointer et il fait mine de ne pas la remarquer. À force de se faire photographier contre son gré, il a pris l’habitude de laisser Madison satisfaire cette patte artistique qui surgit à toutes les occasions. Il ne comprendra jamais comment son cerveau fonctionne, comment elle arrive à distinguer une bonne composition d’une mauvaise, mais il admire la facilité avec laquelle elle associe des couleurs pour les faire s’embellir ensemble. Lui, il se contente de regarder en haut et de constater que la température s’est refroidie et qu’un léger vent agréable secoue désormais le poil de ses bras et le lave de cette odeur de coquille Saint-Jacques persistante. « Merci. » Elle pourrait le remercier pour cette idée, cette isolation, leur complicité, cette façon qu’il a de toujours la couvrir quand du ciel pleuvent des averses de flèches aiguisées ; il ne sait cependant pas de quoi elle le remercie, exactement. « Je sais, je sais. Je suis le meilleur frère du monde. » Il le regarde, soupire en voyant la caméra dont la forme épouse les mains de sa sœur. Il regarde aussitôt ailleurs parce qu’il considère que son profil est plus intéressant que sa face. Il prétend peut-être rien n’y connaitre en mannequinat, mais il a recueillis quelques leçons ici et là, notamment en les agissements de Carmine. Sa mèche de cheveux qu’il replace constamment avec coquetterie, la pose qu’il prend quand il réfléchit un peu trop, son petit doigt surélevé lorsqu’il porte à ses lèvres sa tasse de thé. Certes, il est un véritable cliché, mais les clichés font les meilleurs enseignements. « Caitriona ne devrait pas être sur ta prochaine photo profil ? » Lèvres pincées, il se surprend à rejeter l’image de Caitriona qui vient de remplacer celle de Carmine derrière ses paupières. Un frisson traverse son équine. Il s’oblige à lâcher un petit rire lorsque Madison élabore sa première théorie. « Non, je ne crois pas qu’on sera instagram official. » Il commence, ses jambes s’agitant, ses pieds tapotant la pelouse moelleuse du terrain immense et soigné alors qu’il fait quelques pas en rond. « Comment tu la trouves, alors ? » Il demande, cherchant à savoir si son amie fait un bon travail et arrive à convaincre même la seule personne qui pourrait dénicher la supercherie dans cette pièce de théâtre montée de toute pièce. Après tout, c’est Madison et personne d’autre qui a inspiré Archie à mettre une femme à ses côtés pour continuer de prétendre à la lumière. « Est-ce qu’on va bien ensemble ? » Ce n’est pas le genre de question qu’il poserait normalement mais il n’a pas l’intention d’emporter Madison dans ce mensonge bien longtemps. Elle sera la première à savoir qu’il joue un rôle, si elle ne le devine pas avant qu’il ne lui confie la vérité. Tournant sur lui-même, il laisse l’appareil attraper quelques clichés en plein vol et, inconsciemment, il replace ses cheveux – la même mèche qui encadre le visage angélique de Carmine. Déjà, il lui emprunte quelques réflexes comme s'ils allaient réellement bien ensemble, eux.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ overflow and start to break « kindness is what you showed to me, it holds me 'till i ache, overflow and start to break | oh i, got a feeling this will shake me down, oh, i'm kind of hoping this will turn me round »
Madison observe la maison familiale qui se découpe dans la nuit qui tombe, les ombres de ses parents encore à l’intérieur, le rire de Saddie enfermé derrière les fenêtres éclairées. Madison a toujours aimé le jardin, elle se souvient y jouer avec Lola pendant son enfance, être sortie de table avec Archie plusieurs fois, elle se rappelle même regarder Archie et Saddie jouer au football pendant qu’elle était en charge de compter les points. Elle ne sait pas comment comprendre les sentiments qu’elle ressent quand elle pense à sa famille, à ses parents ; elle a tellement de souvenirs heureux, c’est toujours ce qu’elle se dit, avant qu’une bribe d’acidité lui pique à nouveau le visage quand elle repense aux critiques de sa mère, à l’homophobie de son père, à la fusion entre Archie et Saddie dont elle ne fait pas partie, au décès de Lola. Elle a grandi avec une seule mission, bien ancrée en elle : être la fille parfaite pour ses parents. Et elle ne sait pas comment sortir de ça, ne sait même pas si quelque chose pourrait la rendre plus heureuse que la validation de ses parents.
« Je sais, je sais. Je suis le meilleur frère du monde. » C’est toujours comme ça qu’Archie réagit quand on le complimente vraiment, lui qui prétend être assuré, il a toujours cette humilité qui le rattrape quand les choses deviennent sérieuses, il préfère faire de l’ironie, une blague, et Madison le laisser faire. Elle détourne la conversation, évoque Caitriona. « Non, je ne crois pas qu’on sera instagram official. » Une ombre passe sur le visage d’Archie, Madison n’a pas besoin de la photographier pour la remarquer. Archie peut être pudique, d’une façon que les gens ne comprennent pas quand ils le rencontrent, encore aveuglé par son assurance. Mais Madison a comme l’impression que ce n’est pas exactement de la pudeur dont il s’agit, dans cette histoire. Elle pense un instant que peut-être ce n’est pas très sérieux entre lui et sa copine, mais pourtant, il a présenté Caitriona aux parents, ce qu’il ne fait pas avec toutes ses conquêtes, dont Madison elle-même ignore le nombre mais ne doute pas de la quantité. « Comment tu la trouves, alors ? » Madison lève un sourcil, surprise. Ce n’est pas le genre de choses qu’Archie demande. Il n’a pas besoin de l’approbation des autres, pas quand il est à l’aise avec ses propres décisions. Elle repense à lorsqu’il a évoqué Jo sur le canoé, sent dans l’air cette même chose ineffable qui précède les confessions. « Elle a l’air gentille. Elle plaît beaucoup aux parents, en tout cas… » Ajoute-t-elle, hésitante. Elle a l’impression que c’est ce qu’Archie veut entendre. « Maman n’a pas arrêté de me répéter à quel point elle était jolie. » Elle hausse les épaules, d’un air de dire : c’est vraiment ça l’important ? Malheureusement, dans le monde dans lequel les Kwanteen évoluent, oui, c’est important.
« Est-ce qu’on va bien ensemble ? » Madison a le visage tourné vers son appareil photo, quelques mèches de cheveux cachant son expression qu’elle essaie de garder neutre. Cette question la surprend. Elle réfléchit, se mordille la lèvre inférieure, un reflexe qui trahit son anxiété chronique. Elle a toujours peur de dire la chose qu’il ne faut pas, même quand elle est avec Archie en qui elle a entièrement confiance. Le visage d’Archie lui, semble un peu rêveur, un demi-sourire accroché, il replace sa mèche distraitement. Il a l’air d’aimer ce à quoi il pense : « En tout cas, tu as l’air… Rêveur, quand tu penses à elle », fait-elle remarquer en pointant son appareil photo pour signifier que les clichés montrent un Archie heureux, la main dans les cheveux. « Vous êtes complices, oui, ça se voit. C’était ton amie avant, non ? » Elle demande, curieuse. Elle croit se souvenir avoir entendu le prénom de Caitriona mentionné dans deux trois conversations. Elle ne mentionne pas qu’elle trouve qu’il avait l’air plus amoureux avec Autumn, après tout, c’est le début de sa relation avec Caitriona, ce n’est pas très juste de la comparer à l’ex d’Archie, sa vraie petite copine sérieuse. Elle ne mentionne pas non plus qu’elle trouve qu’Archie et Caitriona ont l’air plus amis qu’amoureux, qu’elle a remarqué quelques regards qui l’ont intrigué. Elle a peur de vexer son frère. « Mais ce qui est important c’est que tu trouves que vous alliez bien ensemble, non ? » Elle mentionne, d’un ton dégagé, parce qu’elle n’ose pas demander explicitement ce qu’Archie ressent. « Enfin, je veux dire, je sais qu’on est des Kwanteen », sous entendu : on ne fait pas exactement ce qu’on veut avec qui on veut quand on veut comme on veut, parce que la pression, parce que les parents, parce que les apparences. Madison veut se dire que son frère est plus libre qu’elle, mais elle sait très bien que le rôle du garçon de la fratrie a créé des standards lourds pour lui. « Mais tu sors avec elle pour toi-même, pas pour plaire aux autres ou aux parents », dit-elle dans un petit rire, consciente de l’ironie d’une telle phrase venant d’elle.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Un trou dans l’espace-temps. Les couleurs du ciel paraissent surnaturelles, comme si les yeux d’Archie avaient été couverts d’un filtre. L’orangé se traduit par endroits en rouge, et toutes les ombres sur le terrain sont allongées parce qu’elles souhaitent faire le tour du monde. Celle du garçon et de la fille aussi, tandis que l’appareil photo capture le moment et le conserve dans sa boite en métal hors de prix. C’est d’abord juste eux, puis Caitriona se joint à la conversation sans qu’on ne lui demande son avis, ni à Archie, ni à sa copine qui lui sert de couverture. Il ne sait pas comment Madison réagirait si elle apprenait qu’il s’était inspiré d’elle pour fabriquer ce plan qui, sans aucun doute, virera au fiasco le moment voulu. Rien n’est éternel, pas même la promesse qu’Archie s’était faite lorsqu’il avait quinze ans et qu’il regardait les autres garçons pour la toute première fois. « Elle a l’air gentille. Elle plaît beaucoup aux parents, en tout cas… » Le ton de la voix de Madison ne parait pas tout à fait convaincu ou naturel. Elle cherche son approbation et il la lui donne d’un simple hochement de la tête. Inutile d’approfondir ce dossier-là. Les parents l’apprécient, et c’est ce qui compte. Archie avait bien expliqué à son amie que la toute première règle était de faire bonne impression. La seconde, c’était de paraître amoureuse de lui. Mais qui pourrait vraiment tomber en amour avec un garçon qui ne voit pas plus loin que le bout de ses orteils. « Maman n’a pas arrêté de me répéter à quel point elle était jolie. » Il lâche un gloussement en faisant un tour sur lui-même afin de se laisser le temps de respirer un peu sans que Madison ne puisse lire ses traits. « Elle l’est, mais ce n’est pas une compétition, tu sais. » Il peut au moins essayer de la rassurer à ce niveau-là ; Madison est très jolie, Saddie aussi, et si Esmée leur laisse entendre le contraire à force de complimenter la blondeur des cheveux de Caitriona, il ne faut pas la laisser leur empoisonner la cervelle. Puis, la question fatidique ; le nouveau couple s’agence-t-il bien ensemble ? Le fond de sa pensée est ailleurs. Ce sont d’autres rêves qui redressent ses lèvres en un semblant de sourire, et il emprunte le geste de Carmine lorsqu’il vient replacer ses cheveux. L’appareil photo fait clic clic clic. Il se retourne vers Madison quand elle reprend enfin la parole pour répondre à sa question. « En tout cas, tu as l’air… Rêveur, quand tu penses à elle » Il suit son doigt du regard. Il pointe l’écran de l’appareil photo. Il s’approche de quelques pas pour mieux observer le cliché. Oh. C’est étrange. Il n’avait pas l’impression de sourire. « Vous êtes complices, oui, ça se voit. C’était ton amie avant, non ? » Il redresse le regard vers celui de sa sœur, mordant sa lèvre inférieur. Il opine du chef sans entrer dans les détails. Oui, ils étaient amis. Aujourd’hui, il est son patron, le genre de mauvais patron qui traite mal ses employés parce qu’il ne pense qu’à son bien-être et à son propre revenu. Heureusement qu’Archie n’est à la tête d’aucune entreprise. Il serait renommé tyran d’une génération. « Mais ce qui est important c’est que tu trouves que vous alliez bien ensemble, non ? » Lui et Cait vont-ils bien ensemble ? Non. Irait-il bien avec Carmine ? Non plus, sûrement pas. Il ne pourra jamais passer par-dessus ses défauts. Ils proviennent de ses traumatismes les plus profonds et de ses désirs de bien paraître, qui ont fait de lui l’homme qu’il est devenu aujourd’hui. S’il changeait, il ne reconnaîtrait plus son reflet dans le miroir. Mais serait-ce réellement un problème ? « Enfin, je veux dire, je sais qu’on est des Kwanteen » Il hausse un sourcil, interrogeant Madison du regard. Il aurait dû prévoir la suite. C’est bien vrai ; les Kwanteen ont tous été élevés par les apparences. Il n’y a rien qui compte plus pour eux que de recevoir des compliments sur leur manière d’être, peu importe si cette manière d’être est authentique ou pas. Ce sont les fondations de leur éducation, et si quelqu’un venait à leur porter un coup de massue, ils perdraient leurs repères. « Ouais, évidemment. Pour moi-même. » Qu’il bredouille d’un ton assez ironique pour que Madison le capte dans ses radars. Ce sera facile pour elle. Elle reconnaît les émotions de son frère sans pour autant lire dans ses pensées. Ne souhaitant pas faire durer le malaise plus longtemps, il jette un coup d’œil derrière sa sœur pour s’assurer que personne ne s’est posé à la fenêtre pour les écouter. Le vent est le seul élément chantant dans la scène, jusqu’à ce qu’Archie reprenne la parole : « Je joue la comédie, Madi. Je me suis dit que… Si tu pouvais le faire avec Oliver, alors je pourrais aussi y arriver si ça me permet de souffler un peu en attendant de savoir ce que je veux réellement. » Lui aussi se fait bombarder de questions ; les enfants, les amours, les projets de famille. Tout ce qui ne l’inspire pas et qui ne l’inspirera jamais. Il veut seulement vivre réellement pour une fois dans sa vie. « Papa et maman ne se doutent de rien, et ils sont heureux pour toi, et pour moi, alors c’est tant mieux ainsi. » Il se racle la gorge, inspire profondément : « Alors, oui, Cait est mon amie, et c’est pour ça qu’elle a accepté de jouer le jeu. Elle est au courant, je ne la manipule pas. Je ne pourrais pas lui faire ça. » Puis, un instant il se sent libéré, et l’autre il s’inquiète : « Oli aussi est au courant, pas vrai ? » Qu’elle ne l’aime pas vraiment et qu’elle l’utilise pour se protéger.
@Madison Kwanteen je me suis sentie tellement mal de pas répondre plus rapidement, toutes mes excuses ! Je suis de retour alors mon rythme de réponses sera plus consistant.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
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❀ overflow and start to break « kindness is what you showed to me, it holds me 'till i ache, overflow and start to break | oh i, got a feeling this will shake me down, oh, i'm kind of hoping this will turn me round »
Archie ne rate jamais une occasion de complimenter ses soeurs, comme lorsque Madison fait remarquer que Cait est jolie et qu’il réplique : « Elle l’est, mais ce n’est pas une compétition, tu sais. » Madison a toujours remarqué qu’Archie sait charmer son audimat, dire les mots doux qu’il faut, mais ce charme calculé est différent quand il parle à elle ou Saddie. Elle entend dans sa voix une sincérité qu’il ne sait pas montrer à tout le monde. Madison sourit, presque touchée. Elle n’a pas besoin que son frère la rassure, en réalité, elle sait qu’elle est assez quelconque physiquement, qu’elle ne sera jamais celle qu’on remarque en soirée, et cela lui convient tout à fait. Elle n’a jamais aimé qu’on la remarque.
Ils continuent de parler de Caitrina, Madison surprise que son frère cherche son approbation. Ce n’est pas son genre, habituellement. Il fait confiance à ses opinions. Elle lui suggère donc de faire confiance à son instinct, glissant doucement qu’elle sait qu’être une Kwanteen demande de maintenir les apparences. De ce côté-là, elle en connaît un rayon. Mais elle est différente d’Archie ; elle se doute que lui aussi souffre des standards impossibles des parents, mais qu’il s’y conforme beaucoup plus facilement. Il n’a pas besoin de se contorsionner pour rentrer dans les cases Kwanteen, pas vrai ? Il est naturellement à l’aise, charismatique, intéressé par le business. On est bien loin de Madison.
C’est pourquoi elle est surprise lorsqu’Archie lui répond d’un ton ironique : « Ouais, évidemment. Pour moi-même. » Madison lève un sourcil. Là, il ne faut pas être un fin psychologue pour comprendre que quelque chose se trame. Archie regarde par dessus son épaule, presque inquiet, et dans ce simple geste, Madison décèle un éclat de vulnérabilité qui la surprend, une lumière renvoyée par un rayon de soleil contre un miroir. « Je joue la comédie, Madi. Je me suis dit que… Si tu pouvais le faire avec Oliver, alors je pourrais aussi y arriver si ça me permet de souffler un peu en attendant de savoir ce que je veux réellement. » Madison sait cacher ses émotions, mais avec son frère, elle est étrangement détendue, si bien qu’elle s’autorise malgré elle à écarquiller les yeux, accueillant la confession de son frère avec la surprise que cela lui inspire. « Oh… D’accord. Je… Je n’aurais pas imaginé », admet-elle. « C’est pour les parents ? » Demande-t-elle. Si elle est prise de court, elle sait que son visage ne trahit aucun jugement. Elle se garderait bien d’en poser un, elle qui est si mal placée sur le sujet. Elle a peut-être beaucoup de défaut, mais elle sait qu’elle est étonnement ouverte d’esprit, un sorte de paradoxe quand on observe sa vie quotidienne. « Papa et maman ne se doutent de rien, et ils sont heureux pour toi, et pour moi, alors c’est tant mieux ainsi. » Archie parle, et à chaque mot, ses épaules se redressent de quelques milimètres, un poids s’enlevant doucement. « Alors, oui, Cait est mon amie, et c’est pour ça qu’elle a accepté de jouer le jeu. Elle est au courant, je ne la manipule pas. Je ne pourrais pas lui faire ça. » Et le poids des épaules d’Archie s’envole et retombe sur celle de Madison. « Oli aussi est au courant, pas vrai ? »
C’est beaucoup d’informations. Un peu trop. Madison se passe la main dans ses cheveux, hoche lentement la tête comme pour processer tout ce qu’elle vient d’entendre. Elle essaie de ne pas trop s’attarder sur le ton d’Archie quand il lui a posé cette dernière question. Elle inspire. « Euh, non, mais, euh, ce n’est pas exactement pareil », bredouille Madison. Elle aurait aimé qu’Archie ne la questionne pas, qu’ils s’en tiennent à ce qu’il venait de lui avouer. « J’aime Oliver, d’une certaine manière. Enfin, quand je me suis mise avec lui, je voulais vraiment le croire, je n’essayais pas de… me protéger, pas consciemment en tout cas. Et maintenant, c’est un peu plus compliqué », admet-elle en se mordillant la lèvre. Elle n’a pas calculé tout ça, pas volontairement. Elle regrette un instant d’avoir dit à Archie qu’elle aimait les filles, de lui avoir admis qu’elle n’aimait pas Oliver comme il fallait. En cet instant, elle voudrait maintenir le mensonge. Elle ne voudrait pas qu’Archie comprenne que tenir la main d’Oliver lui coûte, qu’elle n’aime pas vraiment l’embrasser, qu’elle proteste souvent quand il la déshabille et qu’elle finit par se laisser faire. « Je ne suis pas exactement fière de lui faire ça, mais… Mais je me dis que si j’essaie assez fort, ça va peut-être devenir réel. Je vais ressentir pour lui ce qu’il ressent pour moi. »
Même si ce que resssent Oliver l’angoisse - si c’est vraiment ça, l’amour, elle se dit que décidément, elle n’y comprend rien, n’y connait rien. Parce qu’elle espère au fond, que l’amour n’est pas brusque, difficile, violent, comme celui d’Oliver. Elle regarde Archie, se rappelle d’Autumn. Pourquoi ce n’est plus ça qu’il recherche, maintenant ? « Quand tu parles de souffler, de savoir ce que tu veux réellement, tu parles de… Vouloir des enfants ? Ou juste vouloir être en couple ? » Elle le questionne. Elle sait que les parents Kwanteen tiennent beaucoup au concept de famille. « Parce que tu pourrais être avec n’importe quelle fille, si tu voulais, non ? C’est parce que tu préfères… T’amuser, dater plusieurs filles en même temps, et que tu ne veux pas que les parents te reprochent de ne pas te poser ? » Archie n’est pas comme elle, il pourrait avoir ce qu’il veut, lui.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Il n’aurait pas pu mentir à sa sœur maintenant qu’il lui doit une vérité. Elle s’est ouverte à lui et il doit faire la même chose pour lui prouver que la complicité existe toujours entre eux, et qu’elle existera jusqu’à ce que tout leur sang ne se vide. En lui parlant avec son cœur, elle saura qu’il est toujours disponible si elle doit le faire à son tour. Ça ne doit pas être facile pour elle de vivre un mensonge avec Oliver. Tous les jours, elle doit se pincer pour se garder éveillée afin de poursuivre sa comédie tant que le soleil brille dans le ciel. Archie sait que Madison n’est pas tout à fait heureuse. Il y a quelque chose dans ses iris qui ne brille plus comme avant, et il ne croit pas qu’il s’agit seulement du passage naturel de l’enfance vers la vie d’adulte. Certes, les adultes ne puisent pas le bonheur dans les mêmes ressource que les enfants, mais certains arrivent à garder leur flamme. C’est le cas de Saddie, il croit, dont l’œil n’a pas perdu sa luminance et dont les rires sont encore authentiques. Elle ne fait pas semblant devant Charles et Esmée, contrairement à Madison et Archie. Elle n’a pas été touchée par la maladie du mensonge. C’est un fardeau qui ne lui appartient pas.
Archie n’attendait pas moins qu’un écarquillement des yeux et une bouche ouverte en O. C’est ce qu’il obtient lorsqu’il laisse la vérité couler de ses lèvres après s’être assuré que personne n’entendait leur conversation. « Oh… D’accord. Je… Je n’aurais pas imaginé » Il est bon acteur et il a pu bluffer sa cadette. Ça n’avait pas été un exercice difficile, lui qui sait comment se pavaner autour des femmes. Il se pratique depuis quinze ans sans vraiment savoir que ce talent lui serait utile un jour. Non pas pour trouver la femme de sa vie, mais pour prétendre l’avoir trouvée. « C’est pour les parents ? » Elle a tout compris. Il lui a emprunté sa stratégie. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Pour une fois, c’est l’ainé qui suit les pas de la dernière de la frairie. Les rôles ne sont pas figés dans la pierre. Pour adoucir le sujet, il mentionne que Caitriona est bel et bien au courant pour cette calomnie. En mentant, Archie tente de faire le moins de victimes possible. Si ses parents n’apprennent jamais, alors tout le monde se portera à merveille. Les deux enfants pourront prolonger la pièce de théâtre. « Euh, non, mais, euh, ce n’est pas exactement pareil » Il s’immobilise, hausse un sourcil. « J’aime Oliver, d’une certaine manière. Enfin, quand je me suis mise avec lui, je voulais vraiment le croire, je n’essayais pas de… me protéger, pas consciemment en tout cas. Et maintenant, c’est un peu plus compliqué » Oh. Les scénarios ne sont pas tout à fait identiques. Archie a pleinement conscience que sa relation avec Caitriona est platonique, et qu’elle le restera. Il ne pensait pas qu’un doute subsistait encore dans la tête de Madison. « Pourquoi c’est plus compliqué ? » Il s’empresse de demander, inquiet. Ne lui avait-elle pas dit que son regard se portait vers les femmes ? Il n’a pas envie de formuler cette question à voix haute alors il la laisse poursuivre sans l’interrompre plus longtemps. « Je ne suis pas exactement fière de lui faire ça, mais… Mais je me dis que si j’essaie assez fort, ça va peut-être devenir réel. Je vais ressentir pour lui ce qu’il ressent pour moi. » Lèvres pincées, il déglutit. Son regard est bleu. Ses traits sont affaissés. Il doute. Mais pas assez longtemps pour que Madison s’inquiète. Son guide est toujours présent, et plus solide que jamais. « Je ne suis pas expert en la matière mais… Je ne crois pas que l’amour ça se construit même si on essaye assez fort, petite souris. » Ce n’est pas comme un muscle qu’on peut entraîner et gonfler à la salle. C’est une première impression, des papillons, des pensées qui s’égarent en plein jour et des nuits à se demander si on arriverait à s’endormir sans notre moitié à côté. Non, Archie n’a jamais ressenti ces sentiments, mais pour une fois dans sa vie, il a l’impression que des chenilles se sont figées en chrysalides dans son ventre et que bientôt des ailes leur pousseront sur le dos. « Pardon, je sais que tu déteste quand je t’appelle comme ça. » Il s’excuse, réalisant que leur discussion de cœur à cœur lui a libéré la parole. « Alors depuis le tout début, tu attends de tomber amoureuse ? » Ils sont ensemble depuis presque deux ans. Il n’imagine pas comment Madison a pu se sentir pendant tout ce temps. Elle peut prétendre devant les autres, mais pas derrière le miroir.
« Quand tu parles de souffler, de savoir ce que tu veux réellement, tu parles de… Vouloir des enfants ? Ou juste vouloir être en couple ? » Sa gorge se serre. Il se gratte les ongles inconsciemment, s’arrache la peau à plusieurs endroits. « Parce que tu pourrais être avec n’importe quelle fille, si tu voulais, non ? C’est parce que tu préfères… T’amuser, dater plusieurs filles en même temps, et que tu ne veux pas que les parents te reprochent de ne pas te poser ? » Il glousse. Il aurait aimé que ce soit la raison. Hélas, elle n’est pas aussi plaisante à raconter. « N’importe quelle fille qui a envie d’avoir une bague en diamant pour son anniversaire, oui. » Qu’il rectifie, pleinement conscient qu’il n’attire pas les bonnes personnes. Sans son compte en banque, il ne vaut pas grand-chose pour une fille qui souhaite vivre l’idylle. Il n’est ni romantique, ni intentionné, un peu trop égoïste. Vraiment pas le candidat parfait. Passant sa main dans ses cheveux, il réalise que son front est couvert de sueur. Il n’avait pas l’impression d’avoir si chaud que ça. « Tu es intelligente, Madi. » Il la regarde mais la tâche est compliquée. Il a envie de tourner la tête ou, pire, de partir en courant. « Je crois qu’au fond de toi tu sais de quoi je veux parler, et papa et maman aussi, mais ils ne pourraient jamais se laisser y croire. » Ils ne sont pas si différents, lui et Madison. La peinture qui couvre le garçon s’est effritée et il ne suffirait qu’à sa petite sœur de la gratte avec une spatule pour révéler la vraie couleur qui se cache en-dessous.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ overflow and start to break « kindness is what you showed to me, it holds me 'till i ache, overflow and start to break | oh i, got a feeling this will shake me down, oh, i'm kind of hoping this will turn me round »
« Je ne suis pas expert en la matière mais… Je ne crois pas que l’amour ça se construit même si on essaye assez fort, petite souris. » Madison n’aime pas entendre cette vérité qu’elle connaît. Elle a trop essayé pour savoir que cela ne marche pas, en effet. Qu’on ne contrôle pas vraiment ses sentiments, au fond. Dieu sait qu’elle aimerait. « Pardon, je sais que tu déteste quand je t’appelle comme ça. » Elle secoue la tête. « Je n’aime juste pas avoir l’air d’une enfant à côté de toi », admet-elle. « Mais au fond, j’aime bien avoir un surnom. C’est spécial. » Il n’y a que lui qui l’appelle ainsi. C’est leur petit truc. Ils partagent beaucoup de choses, ensemble. Elle n’a jamais eu de conversations aussi honnête avec Saddie, ça c’est certain. Elle se demande si Archie en a - elle a toujours été jalouse de leur lien.
« Alors depuis le tout début, tu attends de tomber amoureuse ? » Elle regarde l’horizon, le soleil qui disparait dans un halo orange. « Bien sûr. Ça serait plus simple comme ça, non ? » Sa voix a un ton de confession aux allures de défaite. Oui, ça serait plus simple. Mais ce n’est pas sa réalité.
Archie semble nerveux, presque intimidé par la conversation. C’est rare de le voir ainsi, sans son masque, mais c’est aussi ce que Madison aime chez son frère, ce qu’elle est l’une des rares à percevoir, l’homme derrière les apparences, sa vulnérabilité, son humanité. Elle sait que ses amis ne comprennent pas toujours ce qui l’unit à Archie, qui peut paraître si lointain d’elle - elle, photographe, rêveuse et timide, lui, cet actionnaire qui prend de la place, écrase les autres. Mais les gens n’ont pas le privilège de connaître cet Archie qui se tient devant elle, son regard inquiet, ses sourires évasifs et amusés. « N’importe quelle fille qui a envie d’avoir une bague en diamant pour son anniversaire, oui. » Madison pince les lèvres, presque amusée. Oui, les gens qui gravitent autour d’Archie ne sont pas toujours pas les mieux intentionnés, et parfois Madison a assez de courage pour avouer à Archie qu’il s’entoure de personnes qu’elle n’apprécie pas toujours : « Tu devrais traîner avec des filles mieux intentionnées », répond-t-elle avec un petit sourire. Elle ne veut pas que son frère pense qu’il ne mérite que des femmes vénales et superficielles, elle sait qu’il cherche autre chose, au fond, même s’il ne l’avouerait pas forcément à voix haute. Elle a l’impression qu’il y a beaucoup de choses qu’il n’avouerait pas forcément à voix haute, qu’elle ne serait pas non plus capable d’expliquer. C’est pourquoi la phrase suivante change tout à coup l’atmosphère ; la lumière se désature d’un coup.
« Tu es intelligente, Madi. » Elle plisse les yeux. Elle n’est pas sûre d’où va la conversation. « Je crois qu’au fond de toi tu sais de quoi je veux parler, et papa et maman aussi, mais ils ne pourraient jamais se laisser y croire. »
Elle le regarde, silencieuse. Dans sa poitrine, son coeur s’est mit à battre très lentement, un bruit de fond tandis que ses oreilles tintent. Elle n’est même pas sûre d’avoir entendu correctement.
Parce qu’Archie n’a pas tort. Tout au fond d’elle, il y a quelque chose qui flotte, une lumière diffuse, un nuage orageux, un point d’interrogation. Elle ne sait pas d’où elle le tient, elle ne sait pas si elle se l’est imaginée, et elle n’a jamais réussi à le formuler exactement. C’est des coups d’oeil, la façon dont Archie parle des femmes ou de l’amour, parfois, son comportement avec Madison depuis qu’elle lui a dit aimer les filles, ses gestes quand il est devant les parents ou en société, qu’il performe, comme s’il devait mettre un vernis brillant. Ce lien qu’ils ont, au-delà de l’adelphité. Le fait que Madison savait, au fond, sans vraiment pouvoir l’expliquer, qu’Archie serait la première personne à qui elle ferait son coming out. Pourquoi lui ? Elle regarde Archie, son regard fuyant. Elle sent que quelque chose chute dans les étages de sa poitrine.
« Archie… » Elle murmure. Elle est affreusement consciente que le reste de la famille est à quelques mètres d’eux, leur père avec son armagnac, sa mère dans la cuisine en train de rire avec Saddie, probablement. « Est-ce que tu es en train de me dire ce que… Ce que je crois que tu es en train de me dire ? » Elle cligne plusieurs fois des yeux. Ses mains sont crispées sur son appareil photo. Elle ne prendra pas de photos de ce moment, mais se demande à quoi ressembleraient les clichés. Deux vagues qui se rencontrent dans l’océan, peut-être. « Pourquoi… Pourquoi tu ne me l’as pas dit, au lac ? »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
« Je n’aime juste pas avoir l’air d’une enfant à côté de toi » Le sourire qu’il esquisse est tendre alors qu’il acquiesce. C’est un surnom qu’il lui a donné toute sa vie, quand ils étaient enfants, adolescents, et aujourd’hui. Il n’a pas bien vieilli comme un bon vin. Il fige Madison à une époque où elle n’était pas indépendante alors que les temps ont changé. Elle a changé. « Mais au fond, j’aime bien avoir un surnom. C’est spécial. » Il ricane un peu, notant l’information dans le fond de son crâne. Ils peuvent très bien faire un compromis. « Je trouverai un surnom qui te convient mieux alors. » C’est une promesse qu’il peut lui faire. Elle est facile à tenir, celle-là. Pas comme toutes les autres, même s’il n’a jamais été capable d’en briser une seule. Il est resté le frère qu’il devait être toute sa vie, et au fond il se félicite de ne pas être tombé dans les travers qui pourtant lui tendaient la main et lui murmuraient des discours amphigouriques à l’oreille. Il avait le monde entre les mains mais il ne s’est pas éloigné de ceux qui comptaient le plus. Madison, Saddie, et même Lola, dont il contemple encore certains souvenirs clairs. Il reste le gardien des vivants, mais aussi le gardien des souvenirs.
« Bien sûr. Ça serait plus simple comme ça, non ? » Il comprend. Il étudie la réflexion, observant aussi l’horizon enflammé. Leur vie de luxure leur offre les plus beaux couchés de soleil. « Je ne peux pas t’empêcher d’essayer si c’est ce que tu as envie de faire. » Il reprend d’une voix posée. « Personne n’aurait pu m’empêcher, moi, quand j’attendais de tomber en amour avec Autumn. Je ne regrette pas ces année-là, c’était fun, il y avait vraiment quelque chose de fort entre nous même si ce n’était pas de l’amour. » Ses yeux remplis de mémoires se reposent sur le visage de Madison, enveloppé d’une lumière chaude. « Alors si tu penses qu’il y a quelque chose de fort entre toi et Oliver, tu peux le vivre. Tu le sauras si tu dois tourner la page. Tu te connais mieux que quiconque. » Il ne peut pas se douter de ce qu’il se trame réellement. Sans le savoir, il offre à Madison le pire des conseils. Il donne aussi le feu vert à son petit ami pour continuer à faire ce qu’il lui fait, peu importe ce que ça veut dire. S’il savait – ce serait différent.
L’heure est aux confessions. Ce doit être l’ambiance chaleureuse, la température parfaite et les couleurs qui peignent le ciel, mais Archie se sent plus bavard que d’habitude. Rectifications : il se sent plus honnête que d’habitude. Parler, il sait le faire, mais pas de cette manière. Il parle pour cacher la vérité alors qu’il la donne ce soir. « Tu devrais traîner avec des filles mieux intentionnées » Il devrait, oui. Madison marque encore un point. Elle ne peut pas voir en-dessous de la surface. Archie n’a pas l’impression que c’est une femme qui pourra lui apporter la tendresse que recherche toute l’humanité. Il a essayé à maintes reprises. Sous les draps ils s’échangent des explosions jouissives, mais les émotions sont inexistantes. Une fois l’orgasme passé, il rencontre un mur. Quelque chose cloche. Il y a une idée plantée dans son cerveau et il ne peut s’en débarrasser. Alors qu’il inspire lourdement, il se prend sur lui et affronte l’inévitable. Lorsque sa petite sœur lui a admis aimer les femmes, il s’est senti coupable de ne pas avoir le courage de la guider comme il l’a pourtant fait toute sa vie. « Est-ce que tu es en train de me dire ce que… Ce que je crois que tu es en train de me dire ? » Le temps est figé. Toutes les étoiles dans le ciel désormais violacé les fixent, suspendues aux lèvres du garçon. Il ne dira pas le mot. Il n’en a pas le courage. Il le croit sale, dégoûtant, et il a été conditionné à se raidir quand le sujet est abordé. C’est son mécanisme de défense contre ce que pourrait penser ses parents qui ont commencé à lui enfoncer des idées dans le crâne depuis le jour où il a demandé un cadeau de Noël féminin. Alors ils savent, eux, mais ils pensent avoir réussi à le transformer. Archie aussi l’a pensé. « Pourquoi… Pourquoi tu ne me l’as pas dit, au lac ? » « Je n’étais pas prêt. » C’est difficile. « Je ne le suis toujours pas. Je ne crois pas que je le serai un jour. » Il admet. Ça aurait dû rester un secret, comme ça l’était depuis l’éternité. C’était devenu une routine, de prétendre et d’oublier. « Mais je crois que je te dois cette vérité-là. » Il hoche de la tête. « Depuis que je suis responsable de Saddie et toi, c’est mon rôle de vous guider et de prendre soin de vous. Quand tu m’as fait confiance, sur le lac, j’ai compris que je ne pourrai plus respecter ce rôle si je continue à te mentir. Tu ne pourrais pas me croire quand je te dis que c’est impossible d’oublier ces sentiments, et que j’ai essayé toute ma vie de me guérir. » Ce mot qu’il prononce lui hérisse les poils. Ça a toujours été Charles qui parlait de l’homosexualité comme une maladie qu’il faut guérir. Ce ne sont pas ses propos à lui. Il les a avalés. « Excuse-moi. Je ne voulais pas dire ça. Je ne crois pas que nous sommes malades. J’ai rencontré des gens qui sont comme ça et… Ils ne sont pas malades. Ils sont seulement… » La pause est longue. Elle est nécessaire parce qu’il doit employer le meilleur terme devant Madison. « Courageux. » Il la regarde, ses yeux sont brouillés de larmes. « Et j’ai toujours été jaloux de ces gens-là. De toi aussi, quand tu as réussi à m’en parler. J’ai eu honte de ne pas l’avoir fait avant toi alors que tu aurais eu besoin de mon aide. »
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
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Un autre surnom… Madison songe, rêveuse. Elle se demande bien ce qui pourrait la définir. Les gens l’appellent Madi, Mad - elle a toujours trouvé ça drôle que son prénom se contracte en quelque chose qui la trahit, cette aspérité qu’est la folie, qu’elle ressent parfois quand elle refait les mêmes erreurs en boucle. Mais elle sait qu’Archie lui trouverait un surnom affectueux, qui ne sous-entend aucun défaut chez elle, si ce n’est peut-être qu’elle est sa cadette, qu’elle est timide, comme petite souris le laisse deviner. Elle n’est plus une enfant, cependant, et Archie le sait bien. Il ne lui parle plus ainsi, non plus ; il garde son rôle de protecteur, mais dans ces instants de confessions, Madison se fait toujours la réflexion qu’il lui parle comme une égale, une sensation dont elle n’a pas l’habitude dans son quotidien. Ce n’est pas comme ça qu’Oliver, ni même que beaucoup de ses amis, lui parlent. Ou du moins pas comme ça qu’elle se sent avec eux. « Je ne peux pas t’empêcher d’essayer si c’est ce que tu as envie de faire. Personne n’aurait pu m’empêcher, moi, quand j’attendais de tomber en amour avec Autumn. Je ne regrette pas ces année-là, c’était fun, il y avait vraiment quelque chose de fort entre nous même si ce n’était pas de l’amour. » Madison hoche la tête. Quand Archie parle ainsi de son ex, Madison ne peut pas s’empêcher de sentir une similarité dans leur histoire, qu’elle se dit s’imaginer. Peut-être qu’elle voudrait que quelqu’un lui ressemble, que cette personne soit Archie, pour qu’il puisse la comprendre. En cet instant, Madison ne sait pas qu’elle se tient debout, à quelques minutes d’une collision qui va bouleverser sa vie. « Alors si tu penses qu’il y a quelque chose de fort entre toi et Oliver, tu peux le vivre. Tu le sauras si tu dois tourner la page. Tu te connais mieux que quiconque. » Archie ne la juge pas, il ne la juge jamais, malgré sa carapace parfois cruelle face au monde, avec ses soeurs, c’est sa bienveillance qui prime. Elle se demande ce qu’Archie dirait, s’il savait vraiment. Madison n’arrive pas à articuler que sa relation avec Oliver n’est pas saine, mais elle sait qu’Archie rentrerait probablement dans une rage folle s’il en connaissait les détails. C’est deux vérités étranges à faire coexister.
Une autre vérité apparaît, entre les rayons tièdes du soleil qui s’éteint, une vérité qui enveloppe les traits du visage d’Archie qui s’affaissent, s’angoissent. Madison aurait penser paniquer face à un tel sous-entendu, mais elle se sent étrangement calme, immobile, ses gestes lents, gorgés de douceur. Elle a peur de briser quelque chose dans le silence. Elle se demande combien de fois Archie a imaginé cette conversation, s’il a seulement pu le faire, ou si tout à coup les étoiles s’alignent, les mots lui échappent sans qu’il n’ai rien prévu. Madison comprend à peine ce qu’elle entend. « Je n’étais pas prêt. » Madison inspire. Elle est dans le jardin de leur maison, sous les lumières spectaculaires du jour qui tire sa révérence, et Archie est en train de lui dire qu’il est… Qu’il est quoi, au juste ? Qu’il est comme elle.« Je ne le suis toujours pas. Je ne crois pas que je le serai un jour. » Madison est accrochée à ses lèvres, elle a du mal à regarder son frère. Chaque mot met un coup dans ses poumons. « Mais je crois que je te dois cette vérité-là. »La vérité. Un concept bien étrange dans la famille Kwanteen, Madison le réalise une nouvelle fois. « Depuis que je suis responsable de Saddie et toi, c’est mon rôle de vous guider et de prendre soin de vous. Quand tu m’as fait confiance, sur le lac, j’ai compris que je ne pourrai plus respecter ce rôle si je continue à te mentir. Tu ne pourrais pas me croire quand je te dis que c’est impossible d’oublier ces sentiments, et que j’ai essayé toute ma vie de me guérir. » La respiration de Madison, ralentie, recommence à s’accélérer. Les mots sont trop réels, trop proches d’elle. Ils irritent sa peau. « Excuse-moi. Je ne voulais pas dire ça. Je ne crois pas que nous sommes malades. J’ai rencontré des gens qui sont comme ça et… Ils ne sont pas malades. Ils sont seulement… » Que nous sommes. Nous. N o u s. « Courageux. » Archie a les larmes aux yeux. Elle n’a pas vu Archie pleurer depuis… Elle se souvient, après l’enterrement de Lola. Elle se souvient encore de ce qu’il lui avait dit : je n’ai pas d’accord ? c’est notre petit secret. Les petits secrets, ils connaissent bien. Ils connaissent encore mieux qu’elle ne le pensait. « Et j’ai toujours été jaloux de ces gens-là. De toi aussi, quand tu as réussi à m’en parler. J’ai eu honte de ne pas l’avoir fait avant toi alors que tu aurais eu besoin de mon aide. » Secret, courageux, jaloux, honte… C’est trop de choses familières, Madison sent le goût du sel dans sa gorge. Une telle vague de sentiment la prend qu’elle ne sait même pas comment parler, alors elle murmure simplement, « Oh, Archie… », et elle brise l’espace entre eux d’un mouvement, rejetant sa caméra en bandoulière sur son épaule, et elle prend son frère dans ses bras.
Ce n’est jamais elle qui initie ces gestes là, d’habitude. Elle est trop timide. C’est Archie, tactile, démonstratif, qui la touche. C’est étrange d’être dans cette position, pour une fois, elle se sent toute petite contre son frère qui la dépasse, mais elle s’aggripe à lui et sent qu’elle s’est mise à pleurer. Elle a l’impression de sentir le coeur d’Archie qui palpite, en miroir au sien. Elle ressent une sensation inconnue, nouvelle, qu’elle essaie de comprendre, de saisir dans ses mains qui serrent la chemise d’Archie. C’est une sensation plaisante, tiède et douce, qui est lovée derrière ses poumons, dans ses artères, un poids léger, le brillant d’une paillette dans le soleil. Il lui faut un moment pour comprendre, et finalement, la vérité tombe au creux de son estomac, simple, réconfortante : « J’ai l’impression de ne plus être seule, pour la première fois de ma vie », murmure-t-elle, toujours dans les bras d’Archie. Elle finit par s’écarter, essaie d’essuyer les larmes sur ses joues, mais elle a mal à les calmer. Elle n’est pas triste, pourtant. C’est des pleurs de soulagement, peut-être. Ses pensées forment des spirales, elle imagine ce que diraient ses parents, elle ne sait pas ce qui est pire, qu’elle soit la seule rejetée, ou qu’Archie tombe dans la même chûte ; elle repousse l’angoisse, elle ne veut pas y penser, pas maintenant. « Merci de me l’avoir dit. Je… Je sais ce que ça coûte », dit-elle avec un sourire triste. Elle sait. Il sait. Elle ressent cette délicate sensation de n’être enfin plus solitaire. « Je sais que tu te sens responsable de Saddie et moi, mais tu sais, on ne veut pas que ça soit encore plus de pression sur tes épaules. Tu en as déjà assez comme ça. Je ne veux pas que tu sois parfait, je veux juste que tu sois toi-même. » Madison tient toujours la main de son frère dans la sienne. « J’ai de la chance que tu sois mon grand-frère. » Elle lui sourit, toujours émue. Parler à coeur ouvert lui donne l’impression de flotter, d’être parfaitement détendue. Elle aurait presque l’impression d’être ivre - peut-être que c’est le même goût, l’ivresse et être soi-même, mais Madison ne connait pas assez la seconde sensation pour en être persuadée. Peut-être qu’elle la troque pour la première.
« Alors, toi aussi, toutes ses années, tous les mots des parents… » Elle a la gorge sèche, tout à coup. « Tu crois vraiment que… Que Dieu nous a fait comme ça, qu’on est pas malade ? » Sa voix est basse, intimidée. Le reflet que lui renvoie Archie est plus touchant que tous les miroirs qu’elle a fixé en espérant changer.
@Archie Kwanteen mon coeur est clairement beaucoup trop sensible pour ce rp
every night's another reason why I left it all
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
« Oh, Archie… » Oh non. S’il n’était pas prêt à se séparer de son plus grand secret, il est encore moins prêt à recevoir la réaction de sa sœur. Il ne veut pas la blesser et la voix du dictamen au fond de lui (qui ressemble à celle de Charles) continue à lui dire qu’en se montrant aussi vulnérable devant elle, elle perdra le pilier contre lequel elle peut se reposer. Elle perdra son respect pour lui, ne verra plus en sa confiance un modèle à suivre ou un visage familier dans les secousses de son quotidien. Le souffle d’Archie se coupe comme s’il venait de recevoir un coup dans le foie alors que les bras de Madison s’enroulent autour de lui. Au départ, il se crispe. Il ne s’attendait pas à ce que ce contact se fasse parce qu’il ne l’a pas initié. C’est la première fois que la jeune femme prend les rênes et décide de la suite. Il se laisse pourtant faire et, enfin, il offre à ses muscles le repos qu’ils désirent tandis que son menton se pose sur le dessus du crâne de Madison. Des larmes roulent sur ses joues et il les essuierait si ses bras n’étaient pas déjà occupés à pétrir la silhouette blottie contre lui. Son cœur pompe autant de sang que d’émotions, en son centre une boule de feu consume tous ses organes. « J’ai l’impression de ne plus être seule, pour la première fois de ma vie » Sa confession lui arrache de nouvelles larmes que ses paupières peinent à contenir. Elle était seule, avant. Quel mauvais frère il a été. Il pensait avoir fait de son mieux et voilà qu’il apprend qu’il était complètement à côté de la plaque et aveugle face à ce qu’il se passait vraiment dans la tête de sa sœur. Il se déteste de se savoir en partie responsable de ses maux, d’avoir laissé leurs parents la maltraiter parce qu’elle n’était pas comme ils le souhaitaient. Il aurait dû faire quelque chose. Mais, ligoté dans sa peur de se révéler en plein jour, il n’a jamais pu être le soldat dont elle avait besoin pour gagner la guerre. « Je suis tellement désolé. » C’est trop tard pour s’excuser. Ils peuvent seulement éponger les dégâts qui ont été causés.
« Merci de me l’avoir dit. Je… Je sais ce que ça coûte » Ils se sont séparés et Archie est incapable de la regarder dans les yeux. Ça lui prendra du temps avant d’accepter de se montrer aussi nu devant elle. Le voyage sera long et il espère trouver ce qu’il cherche à la fin. Pour l’instant, il protège encore les quelques morceaux de lui qu’il veut à tout prix préserver. Madison comprendra. Plus que jamais. « Je sais que tu te sens responsable de Saddie et moi, mais tu sais, on ne veut pas que ça soit encore plus de pression sur tes épaules. Tu en as déjà assez comme ça. Je ne veux pas que tu sois parfait, je veux juste que tu sois toi-même. » Il ne pourra jamais lui offrir cette authenticité. Il s’est perdu le jour de la mort de Lola et il n’a jamais pu retrouver la carte et la boussole qui le mèneraient là où il existe vraiment. Reconnaissant, il adresse à sa sœur un timide sourire qui parle à sa place. Ça lui réchauffe encore plus le cœur de l’entendre dire ça, mais il tient encore à son rôle. Que serait-il, s’il n’est plus un guide ? Plus grand-chose. Il deviendrait ce qu’il est aux yeux de ceux qui ne parviennent pas à se faire une place auprès de lui. Un millionnaire autocentré qui manipule pour obtenir. Tous ses défauts le talonnent, sauf lorsqu’il est en compagnie de Saddie et Madison. « J’ai de la chance que tu sois mon grand-frère. » Le naturel revient au galop. Le sourire qui étire ses lèvres est à nouveau fier, même s’il est brouillé de tristesse. « Je sais. » Il ne manquera jamais l’occasion de faire dans l’ironie. Elle lui a demandé d’être lui-même. Mais l’inspiration vient et fracturer sa comédie : « Mais c’est moi qui suis chanceux de t’avoir. Je ne serais pas quel genre de type je serais si tu n’étais pas là pour me remettre à l’ordre. »
« Alors, toi aussi, toutes ses années, tous les mots des parents… » Il hoche de la tête. Lui aussi, lui. Il subissait sans rien dire. Trop occupé à ne pas réagir, il a oublié de croiser le regard de Madison lorsque des insultes étaient soulevées à son égard sans même que l’envoyeur ne le sache. « Tu crois vraiment que… Que Dieu nous a fait comme ça, qu’on est pas malade ? » Dieu… Dieu. La question est compliquée. Il y a longtemps réfléchi, a pensé que Lola était morte parce qu’il avait osé regarder un garçon dans la classe. Mais il a compris que, peu importe ce qu’il fait, à la fin il y aura toujours des victoires et des défaites. « Je ne sais pas vraiment, Madi. C’est le genre de question qui restera irrésolue tant qu’on ne rencontre pas Dieu. Lola doit savoir, elle. Et je crois que, si c’était vraiment une maladie, elle nous aurait envoyé un signe ou un remède parce qu’elle est forcément devenue notre ange gardien, non ? » Il se mord la lèvre inférieure, hésite un moment puis finit par avouer : « Et depuis que j’arrête de résister, je n’ai pas l’impression d’avoir été puni. Je ne me suis pas découvert de cellules cancéreuses, ma maison n’a pas pris feu, je n’ai perdu personne non plus alors… Peut-être que ça ne dérange pas vraiment Dieu. » Il hausse les épaules. La Bible se trompe peut-être sur certains points. « Je crois qu’il n’y a que Charles, que ça dérangera. » Et Charles n’est pas Dieu. Il ne le saura jamais, même si Archie y a longtemps cru.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ overflow and start to break « kindness is what you showed to me, it holds me 'till i ache, overflow and start to break | oh i, got a feeling this will shake me down, oh, i'm kind of hoping this will turn me round »
Madison a l’impression que le monde est à l’envers - Archie qui fait un coming-out, pleure, elle qui le prend dans ses bras - et que paradoxalement, tout est parfaitement à sa place, dans un équilibre précaire mais rassurant. Elle n’aurait jamais pensé en arrivant chez ses parents que la soirée allait prendre cette tournure. Elle en oublie presque le verre cassé, les remarques de sa mère, les cannettes de gin-tonic avant de venir. « Je suis tellement désolé. » Mais Madison secoue sa tête, chasse les mots de son frère. De quoi est-il désolé ? D’avoir eu les mêmes difficultés qu’elle ? Elle ne peut que trop bien le comprendre, et elle sait qu’elle ne le jugera jamais. A vrai dire, Madison, malgré son esprit aiguisé et sa colère enfouie, s’est toujours bien gardée de juger qui que ce soit. Elle n’en aurait pas l’audace, elle serait bien mal placée. « Tu n’as pas à t’excuser, pas avec moi. Je comprends », dit-elle à Archie d’une petite voix avant de finalement s’écarter de lui.
Elle a une multitude de questions ; depuis quand sait-il, est-ce qu’il l’a dit à quelqu’un, est-ce qu’il a déjà exprimé cette part de lui avec quelqu’un… Mais elle sait que c’est trop tôt pour demander. L’atmosphère est éléctrique, vaporeuse, tout est fragile, les émotions coincées dans des bulles de savon. Elle préfère rassurer Archie, lui réaffirmer qu’il n’a pas besoin d’être ce frère sans faille, parce qu’elle observe ses aspérités et les aime comme elles sont. Elle préfère encore Archie imparfait que le masque qu’il sert au reste du monde, celui de l’homme froid et calculateur. Est-ce qu’il est là comme un masculinité agressive pour cacher le reste ? Combien de choses chez Archie se sont construites en réaction à ce besoin de se cacher ? S’il est comme Madison, alors la liste est probablement longue. Elle-même n’ose pas trop y penser. Elle ne sait pas qui elle est exactement, au fond, une fois que la honte et les mensonges s’évaporent.
Elle complimente Archie et évidemment, il sourit, goguenard et fier malgré l’émotion : « Je sais. » Madison lève affectueusement les yeux au ciel. C’est du Archie tout craché. « Mais c’est moi qui suis chanceux de t’avoir. Je ne serais pas quel genre de type je serais si tu n’étais pas là pour me remettre à l’ordre. » Cette fois-ci, Madison baisse les yeux, touchée. Dans leur rôle d’ainé et de cadette, les rôles ne sont pas toujours aussi fixe qu’il y parait. Elle hausse les épaules, ajoute d’une petite voix : « Je ne fais que ressortir le meilleur en toi. Et te remettre à ta place de temps en temps. » Malgré le sérieux de la situation, ils ne peuvent s’empêcher de plaisanter, dans leur language de fratrie qui n’appartient qu’à eux.
Madison évoque timidement les remarques de leurs parents, l’inquiétude, l’homophobie. Elle ne sait pas ce qu’elle préférerait entendre : qu’Archie pense qu’ils devraient assumer qui ils sont - ce qui lui parait impossible - ou qu’ils devraient essayer de changer - ce qui lui brise le coeur. « Je ne sais pas vraiment, Madi. C’est le genre de question qui restera irrésolue tant qu’on ne rencontre pas Dieu. Lola doit savoir, elle. Et je crois que, si c’était vraiment une maladie, elle nous aurait envoyé un signe ou un remède parce qu’elle est forcément devenue notre ange gardien, non ? » Madison hoche la tête. Elle sait que Lola l’aimait tellement fort, l’aime tellement fort, elle ne peut pas l’imaginer aux côtés d’un Dieu qui n’aimeraient pas Archie et elle en retour. Mais pourtant, l’équation semble fausse, les informations forment des pièces de puzzles différents. Comment réconcilier tout cela ? « Je n’arrive pas à imaginer Lola aux côtés d’un Dieu qui ne nous aimerait pas. J’ai l’impression que c’est l’interprétation des humains le problème, pas Dieu. Mais… Je ne sais pas… » Admet-elle. Tout est flou, pour elle, elle ne sait même pas ce qu’elle pense de tout ça, au fond. Pendant longtemps, elle pensait que tout cela était un pêché, mais que l’on pouvait aimer les pêcheurs. Maintenant, elle n’est plus sûre que ces gens-là fassent quoi que ce soit de mal. Et pourtant, impossible de s’appliquer cette logique à elle-même. « Et depuis que j’arrête de résister, je n’ai pas l’impression d’avoir été puni. Je ne me suis pas découvert de cellules cancéreuses, ma maison n’a pas pris feu, je n’ai perdu personne non plus alors… Peut-être que ça ne dérange pas vraiment Dieu. »Depuis que j’arrête de résister. Un frisson remonte le long du dos de Madison. Les seuls abandons qu’elle s’autorise sont des fantaisies lorsqu’elle a bu, des vidéos en navigation privée qu’elle efface le lentement, honteuse, et des sous-entendus auprès de ses proches qu’elle nie toujours. Elle pense à Albane, à Charlie, à Max. Elle pense à tout le flou qu’elle entretient depuis des années, tout ce qu’elle nie en bloc. « Je crois qu’il n’y a que Charles, que ça dérangera. » Les yeux de Madison se baissent, elle regarde leurs ombres fatigués sur le gazon. Celle de leur père plâne sur eux, comme toujours. « Je crois que c’est lui qui a tort. Mais la seule chose que je sais faire, c’est être leur petite fille parfaite. Et je n’arrive pas à réconcilier ces deux choses-là. » Elle n’a pas besoin de dire le reste pour qu’Archie comprenne ; la peur du rejet, que ses parents ne lui parlent plus jamais, la solitude, la déception, qui être si elle n’est pas leur fille parfaite. Elle inspire, repense à ce qu’Archie lui a dit plus tôt. « Tu… Quand tu parlais d’arrêter de résister… Tu, tu as quelqu’un ? Je veux dire, vraiment quelqu’un, pas quelqu’un que tu paies », ajoute-t-elle en référence à Caitriona, avant de réaliser que la tournure pourrait sous entendre autre chose, et elle se met à rougir comme une tomate. « Je veux dire, que tu paies comme Cait. Pas comme… Bref… Tu m’as compris. » Elle se met à rire, nerveusement, la pression de la conversation s’éclatant dans l’air petit à petit.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club