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 Calex #76 - you can talk to me

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptySam 25 Mar 2023 - 8:23



you can talk to me But lately, I can't see
You wanted me sadder Baby, can't you see it?

L'écran de mon téléphone est explosé et je ne sais pas quel miracle il marche encore, enfin il marche mais il est devenu inutilisable, et je reste frustrée devant les derniers sms que je ne peux pas ouvrir. Mais je peux encore voir les photos de ma famille sur mon écran complètement fissuré et je les regarde depuis quelques minutes. Assisse dans ma voiture je viens de me garer, ma voiture à côté de celle de Caleb et je constate qu'il est rentré. Moi aussi je suis rentrée, mais pourtant je prends quelques minutes avant de sortir de ma voiture. Je tremble un peu en repensant à ces deux dernières heures. Je masse mon avant bras douloureux alors que ma peau est marquée par l’événement qui vient de se passer et si ces dernières heures j'ai réussi à gérer, en arrivant chez moi, je sens la pression retomber et j'ai du mal à gérer de sentir mes nerfs qui lâchent d'un coup. Je reste quelques minutes dans ma voiture, les yeux fermés, à souffler pour ne pas me laisser submerger. J'ai toujours eu du mal à gérer mes émotions mais depuis quelques temps maintenant j'ai des pistes pour gérer ou pour essayer de gérer du moins. Pour ne pas m'effondrer, pour ne pas craquer alors que je réalise peu à peu que si je n'ai qu'un bleu aujourd'hui ça aurait pu être bien plus grave. Je ne suis pas en colère, je ne suis pas énervée, j'ai juste eu peur finalement, parce que désormais ma vie compte, des personnes comptent sur moi, des personnes que j'aime de tout mon cœur et je ne voudrais pas les faire souffrir. Bien sur que je pense, pendant quelques secondes, au pire. Parce que devenir mère, devenir la femme de quelqu'un, ça oblige à penser aux autres, à penser à eux, et c'est ce que je fais en ce moment, en me disant qu'un accident, qu'un drame est si vite arrivé et je déteste cette pensée. Celle d'un jour les faire souffrir, même de façon involotaire.

Après quelques minutes, je ne pourrais pas dire exactement combien, je finis par rejoindre notre domicile, l'endroit dans lequel je me sens la mieux et la plus en sécurité. J'entends les rires de Lucy et Lena qui jouent toutes les deux dans le jardin, et je passe par le jardin guidée par les rires de mes filles. Mes talons font du bruit sur le chemin bétonné mais le premier à entendre mon arrivée est Dobby que je vois venir se frotter à moi, je le caresse quelques secondes avant de relever le regard vers la petite cabane de nos filles. Je les trouve en train de jouer leur cabane et je m'arrête quelques instants pour les regarder. Elles rient, elles se parlent avec un langage plus ou moins maîtrisé mais quand elles sont toutes deux, elles semblent n'avoir aucun mal à se comprendre et les discussions vont bon train. Je souris en les voyant et Lena me voit et me fait un signe de la main en me souriant, une phrase, « Coucou maman. » avant de repartir à son jeu. Lucy sort de sa cabane et court vers moi et je me penche vers elle, les bras tendus pour l'accueillir dans mes bras. Elle me fait un bisou et elle regarde mon bras passant ses petites mains sur les bleus qui se sont formés. « A fait bobo maman ? » Sa petite voix qui me questionne doucement, elle me regarde, elle fronce ses petits sourcils avec son air inquiet en me montrant les marques qui sont apparues et elle fait un bisou sur mon bras comme on le fait quand elles tombent ou se font mal. Elle est si douce Lucy. Et je fond devant tant de douceur. « C'est rien ma puce, et grâce à ton bisou ça va déjà mieux. » Je la rassure doucement pour ne pas alerter Lena. Ce n'est pas son bisou mais sa présence qui fait que ça va déjà mieux, mais elle est encore trop petite pour que je lui montre que je peux être faillible parfois, que je peux craquer, que je suis faible, que la vie peut être dangereuse parfois. Alors, devant elle je souris, je lui souris et je la chatouille un peu pour faire disparaître ce regard inquiet, qui me fait de plus en plus penser à celui que peut avoir son père, par moment. De plus en plus souvent ces derniers temps. Lucy repart jouer et je rejoins la terrasse, et je fais le le tour de la terrasse pour retrouver Caleb que je vois assit sur le canapé de notre salon de jardin, une cigarette à la main et une tasse de café vide posée à côté de lui. Je me demande combien il en a bu encore aujourd'hui, mais je ne dis rien. Il y a plusieurs papiers posés sur la table devant lui et je devine qu’il devait être en train de bosser. Et si j'ai pu rassurer notre fille en une phrase, je doute que ça soit la même avec Caleb, mais je ne veux pas l'inquiéter, je ne veux pas ajouter encore plus d'angoisse dans sa vie alors qu'en ce moment je sens toutes les nuits ses angoisses se manifester. Je dors mal, mais je sais que lui dort encore moins, et ça se voit sur les traits de son visage et dans son attitude. Je m'inquiète pour lui, pour sa santé, physique parce qu'il ne dort pas assez, parce que son cœur est déjà fragile, parce qu'il a un métier prenant aussi physiquement, mais je m'inquiète aussi pour sa santé mentale, parce qu'il me l'a dit, il est angoissé. Et il n'y a rien que je puisse faire pour l'aider. Et si j'ai accepté cette idée, je ne veux pas être la cause d'une autre angoisse, et je connais assez mon mari pour savoir que ce qu'il s'est passé aujourd'hui pourrait être difficile pour lui à entendre et à gérer. Mes talons se font de nouveau entendre quand je marche sur la terrasse. Il me regarde, je lui souris. C’est un sourire léger mais pourtant ça me fait un bien fou de le voir. De savoir que je suis à la maison avec eux et j’accélère le pas pour faire les quelques mètres qui me restent à faire avant d’être près de lui. J’ai envie d’être contre lui qu’il me serre dans ses bras, qu'il me rassure, qu'il me dise que tout va bien, que ce n'était rien. C'est le cas, je vais bien, ce n'était finalement rien, mais cette journée m’a épuisé et je me sens bien trop tendue pour penser ainsi ou pour me rassurer toute seule. Mais, pourtant j'ai peur que cette situation ne soit finalement plus angoissante pour lui qu'elle ne l'est pour moi, alors je ne sais pas comment lui en parler. Je le regarde, retirant mes talons avant de venir m’asseoir à côté de lui en silence. Il est là et ça me fait du bien de le voir. Je l’embrasse tout en m’asseyant et je pose ma tête sur son épaule en fermant les yeux quelques secondes, avant de les ouvrir sur la vue magnifique que notre terrasse nous offre sur la mer au loin. Sa cigarette est une vraie tentation à laquelle je ne cède pas mais ma tête contre lui je reste silencieuse quelques secondes, minutes peut-être, à fixer l'horizon, ma main qui vient serrer la sienne. Je finis par prendre la parole, n'ayant pas l'habitude de rester silencieuse très longtemps même si finalement le silence n'en était pas vraiment un puisqu'il y avait les rires de nos filles qui jouent dans le grand jardin. « Ca a été au boulot ? Tu as pu te reposer un peu en rentrant ? » Si j'en crois les papiers que je vois devant lui, je sais la réponse mais je lui demande tout de même, peut-être que parler de lui, du quotidien, des enfants, pourra me détendre et me faire oublier ce qu'il s'est passé aujourd'hui, alors c'est ce que je fais, pour rendre cette journée normale. « Ca s'est bien passé pour les petits cet après midi ? J'ai cassé mon téléphone, je ne peux pas lire les derniers messages de la nounou, tu sais si Mael a beaucoup pleuré encore aujourd'hui ? » C'est lui qui a vu la nounou en dernier en rentrant de sa journée de boulot alors je lui demande, repoussant le moment ou je vais lui parler parce que je sais que ça va l'inquiéter et je ne veux pas. Et après tout, je suis là, c'était rien, c'était pas grave, c'est pas vraiment important non ? Il ne s'est rien passé de grave, peut-être que c'est un non fait finalement et que ça ne vaut pas le coup de l'inquiéter pour ça ? Je cache mon bras contre moi sans même vraiment m'en rendre compte, juste pour éviter de l'inquiéter finalement. Je relève ma tête qui était posée sur son épaule et je viens masser doucement ma nuque et mes épaules qui sont douloureuses et tendues, et le regard toujours fixé vers l'horizon je repense à ce moment ou ma tête a cogné le mur, ou mes épaules se sont retrouvées collées contre le mur, mon bras tenu fermement par cet inconnu et je soupire. « Tu as finis de bosser ? Je peux venir contre toi ? » J'ai besoin d'un câlin, j'ai besoin de sentir son étreinte rassurante autour de moi, et si je ne lui dis pas vraiment que j'en ai besoin, je lui fais comprendre que j'en ai envie.

@Caleb Anderson :l: :l:

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptySam 25 Mar 2023 - 11:39

Calex
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C’est encore une longue journée qui se termine. Mael a enfin arrêté de pleurer et semble se reposer, Nathan est installé sur le fauteuil du salon en train de jouer à un de ses nouveaux jeux sur la Playstation tandis que les filles jouent dans leur cabane. Fatigué de cette journée, c’est tout en soupirant que je prends place sur la terrasse tout en commençant à boire quelques gorgées du café encore chaud. Dans l’espoir qu’il puisse me donner la force et l’énergie dont j’ai cruellement besoin pour me remettre la tête dans toute la paperasse que j’ai ramené du restaurant. À l’instant même où je m’installe Lucy m’appelle avant de courir vers moi et même si l’administratif de l’Interlude ne pourra pas se faire tout seul c’est avec un grand sourire que j’accueille ma fille dans mes bras. « Papa tu joues avec nous ? » Elles ne sont pas rares les fois où je me retrouve assis par terre une poupée à la main pour passer du temps avec mes filles et si sa demande me touche je suis dans l’obligation de la refuser pour le moment. « Pas maintenant, après ma princesse. Papa a du travail. » Je vois dans son regard que ce n’est pas la réponse qu’elle attendait mais elle l’accepte tout de même et après plusieurs longues minutes de câlin c’est après m’avoir embrassé sur la joue qu’elle me fait comprendre qu’il est temps pour elle de regagner le sol afin de retrouver sa sœur. Je la laisse partir tout en suivant son petit chemin pour retrouver Lena du regard. Toutes les barrières autour de la piscine sont fermées, elles n’ont donc aucun moyen d’y avoir accès mais la peur que quelque chose puisse tout de même leur arriver est toujours présente. Je regarde les papiers qui m’attendent juste en face de moi sans aucune envie et avant de m’y mettre réellement j’allume une cigarette. J’aimerais réduire ma consommation de nicotine. J’aimerais réellement y arriver et pourtant j’en suis littéralement incapable. Malheureusement bien trop addict. Je regarde l’heure qui s’affiche sur mon portable, Alex devrait bientôt rentrer et c’est après lui avoir envoyé un message et une fois la cigarette terminée que je me plonge enfin dans le travail. Moyennement concentré, toujours en relevant la tête pour regarder les filles et m’assurer que tout se passe bien pour elle, jetant aussi de temps en temps un coup d’œil sur le babyphone surtout pour me rassurer. Parce que je sais très bien que si Mael était réveillé il se serait sans aucun doute mis à pleurer pour me le faire savoir. Je ne sais pas pendant combien de temps je travaille réellement mais entre-temps il y a Nala qui m’a rejoint pour venir s’installer sur mes genoux. Elle quémande des caresses et c’est sans hésitation que je le fais, mes doigts se baladent avec tendresse sur son pelage la faisant ronronner au passage. J’appelle mes parents pour prendre de leurs nouvelles réalisant par la même occasion qu’Alex n’a toujours pas répondu à mon message. Ce qui est étrange mais j’essaie de ne pas trop m’inquiéter, me rassurant en me disant qu’elle est sûrement trop occupée et qu’elle n’a pas encore eu le temps de regarder son téléphone.

Les jumelles me sollicitent plusieurs fois en m’appellent ou me faisant des signes de la main et c’est toujours avec un grand sourire et moi aussi un signe de la main que je lui réponds. Mon ordinateur est avec moi sur la table afin que je puisse répondre à plusieurs mails et c’est tout en appelant le fournisseur pour régler un problème de livraison que je m’allume de nouveau une cigarette. Oui, je fume trop. Je le sais. J’en ai conscience et si Nathan n’était pas à l’intérieur en train de jouer aux jeu vidéo c’est sans aucun doute ce qu’il serait en train de me dire. Les filles s’agitent en voyant leur mère rentrer et moi aussi sa présence me faire du bien et me fait immédiatement sourire. Alors qu’elle semble discuter avec Lucy et Lena je termine ma conversation téléphone venant poser mon portable sur la table tout en recrachant un peu de fumée et c’est en entendant le brut de ses talons se rapprocher de moi que je relève la tête vers ma femme tapotant la cigarette au-dessus du cendrier se situant juste à côté de moi. Je lui souris à nouveau quand elle ôte ses talons avant de venir s’installer à mes côtés, prolongeant assez rapidement le baiser. Elle ne parle pas. Elle reste silencieuse et moi aussi me laissant glisser plus au fond de la chaise tout en rapprochant l’ordinateur de moi. Sa tête sur mon épaule je décale le cendrier qui était à l’origine juste devant elle pour le déplacer à son opposé je réponds à un dernier mail avant de fermer mon ordinateur. Ma main resserre l’étreinte de la sienne et si mon silence n’a rien d’inhabituel le sien est par contre presque étrange. « Ca a été au boulot ? Tu as pu te reposer un peu en rentrant ? » J’acquiesce d’un signe de tête pour sa première question mais pour la seconde je prends la parole. « Pas vraiment, non. » Mael a eu besoin de moi une bonne partie de l’après-midi et quand ce n’était pas Mael c’étaient les filles qui demandaient mon attention et ma présence à leurs côtés. « Ca s'est bien passé pour les petits cet après midi ? J'ai cassé mon téléphone, je ne peux pas lire les derniers messages de la nounou, tu sais si Mael a beaucoup pleuré encore aujourd'hui ? » Son téléphone est cassé. Surpris, je glisse ma main dans sa poche pour le récupérer constatant en effet un effet brisé. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » je n’essaie pas de cacher ma surprise et avant de la rassurer quant à notre plus petit enfant je tire une dernière fois sur la cigarette avant d’écraser le mégot dans le cendrier. « Mael ça a été à peu près aujourd’hui, comme les derniers jours. » Il n’a pas plus pleuré qu’à l’accoutumée mais pas moins non plus. « Tu as finis de bosser ? Je peux venir contre toi ? » Même si je n’avais pas fini de travailler Alex passe avant tout, même avant le restaurant alors c’est simplement en hochant la tête et en écartant mes bras pour la laisser s’y blottir que je lui réponds. Je la serre contre moi déposant par la même occasion un baiser sur son front, puis sur le haut de son crâne. « Tout va bien mon amour ? » je lui demande une pointe d’inquiétude dans le voix. Je la sens ailleurs ce soir, ce qui m’inquiète beaucoup.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyDim 26 Mar 2023 - 21:17



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Je suis enfin chez nous, enfin dans un cadre rassurant, rempli des rires de nos filles et de la tendresse qu'il y a entre nous. Je retrouve Caleb sur notre terrasse et je m'assoies en silence à côté de lui, sans même regarder ce qu'il fait vraiment sur son ordi. Sa présence me rassure, me fait du bien et m'apaise un peu. « Pas vraiment, non. » Je pourrais sourire et le taquiner un peu sur le fait que ça se voit un peu. Qu'il n'a pas pu dormir, parce que son visage est marqué par la fatigue, mais ça fait plusieurs semaines que je ne ris pas de ça. Son manque de sommeil est inquiétant et trahit surtout de son état qui ne s'améliore pas et une partie de moi se demande pendant combien de temps il va encore pouvoir continuer comme ça sans craquer ou sans subir le manque de sommeil d'une manière ou d'une autre. Je n'ai guère envie de penser au pire, pas à cet instant, même si mon état me fait forcément penser plus facilement au négatif, qu'au positif et de manière générale, ne pas dormir plus de 3 – 4 heures par nuit c'est uniquement négatif non ? Je le sais, il le sait aussi et je n'ai pas à lui rappeler, parce qu'il n'a pas à avoir  à gérer mon inquiétude sur ce sujet en plus de la sienne. Surtout que je sais que ce que je vais lui dire après ça, risque de l'inquiéter encore plus, parce que je ne peux pas lui cacher ça et il finira par le voir, les marques sur mon bras, mon attitude, et mon téléphone sont autant d'éléments que je ne peux pas lui cacher. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il a mon téléphone entre les mains et si c'est loin d'être la premier téléphone que je casse, c'est pas de ma faute cette fois. Ni un excès de colère de ma part, ni une maladresse. « Je l'ai fais tomber. » Et c'est vrai en soit. Je l'avais en main quand on m'a attrapé le bras, et je l'ai fais tomber. Ce n'est pas un mensonge, ce n'est juste pas toute la vérité. « Mais c'est rien, que du matériel, j'irais le changer demain. » Ce n'est que du matériel, il n'y a que mon téléphone qui ait finalement subi un gros dommage, ça me permet de relativiser un peu les choses et j'ai la chance de pouvoir me permettre de changer de téléphone dès que j'en ai envie ou besoin sans me soucier de l'aspect financier d'un tel achat. C'est pas très important un portable cassé non ? C'est plutôt les circonstances dans lequel il a été cassé qui le sont, mais pour le moment, je n'ai pas encore trouvé les mots pour lui en parler sans le faire paniquer et sans peut-être paniquer aussi. Chose que je ne veux pas faire. C'est sur Mael, notre plus jeune enfant que je me concentre pour le moment. « Mael ça a été à peu près aujourd’hui, comme les derniers jours. » Je grimace, parce que ça commence à être long, à être difficile de le voir souffrir à cause de ses dents à longueur de journée et on a tout essayé pour l'apaiser et faire en sorte que ça soit moins douloureux pour lui. Tout mais ça ne semble pourtant pas assez. « Je vais reprendre rendez-vous chez la pédiatre juste pour vérifier qu'il n'y a rien autre qui explique qu'il pleure. » Voilà encore une phrase que je n'aurais pas du dire, enfin c'est ce que je me dis au moment ou je la prononce, alors je reprends rapidement la parole, en me contredisant presque juste pour apporter un élément plus rassurant. « Je suis sûre qu'il a rien, mais elle a peut-être des pistes pour le soulager. » Pas la peine que Caleb commence en plus à s'inquiéter pour Mael. Pourtant je m'en inquiète moi, parce que depuis qu'il pleure, ce sont ses dents que l'on a incriminé, la pédiatre a déjà confirmé, mais peut-être qu'il y a autre chose, plus. Après tout c'est à cette période que Nathan a été malade lui aussi. 11 ans plus tôt. Voilà une pensée que je ne peux pas partager, que je garde pour moi pour ne pas laisser mes inquiétudes illogiques venir perturber un peu plus Caleb. Je sais comme ce genre de pensées peuvent être difficile pour lui, je l'ai vu quand Nathan est revenu dans notre vie, je l'ai vu quand j'ai évoqué certains sujets et j'essaye d'en tenir compte désormais, en faisant attention à ce que je dis même si c'est pas toujours une réussite. Mais, il s'inquiète déjà assez comme ça ces derniers temps et ses nuits sont déjà assez courtes et agitées sans que je ne donne plus de matières à alimenter ses angoisses. Pourtant je sais que ce que je viens de vivre risque de devenir l'une des nombreuses pensées qui ce soir et les autres soirs à venir, vont le tenir éveillé et je me sens coupable de lui causer des angoisses. J'ai besoin qu'il me rassure, qu'il me dise que ce n'est rien, que tout va bien, mais je sais qu'en ce moment c'est dur pour lui, alors je ne peux pas me reposer sur lui. Pourtant j'en ai besoin. J'ai besoin de son soutien, de ses bras, parce que si lui n'arrive pas à s'apaiser, il arrive à m'apaiser. Il m'apporte ce sentiment de sécurité dont j'ai cruellement besoin à cet instant. Je ne veux pas lui faire porter sur les épaules mes émotions qui sont un peu en vrac ce soir, mais j'ai quand même besoin de lui, alors c'est physiquement que je viens chercher ce dont j'ai besoin en lui réclamant un câlin. Il écarte ses bras pour me répondre, pour me faire signe de venir contre lui et je ne me fais pas attendre me réfugiant contre lui et serrant mes bras autour de sa nuque. Je ferme les yeux alors qu'il pose ses lèvres sur mon front. Je resserre encore un peu l'étreinte autour de sa nuque, silencieuse, je sens son odeur partout, ses bras autour de moi, j'entends sa respiration, et ça me fait un bien fou. Voilà ce dont j'avais besoin, le réconfort et la sécurité de ses bras, alors que je me sens trop tendue et que cette journée m'a épuisée émotionnellement et physiquement, je me sens tout de suite un peu plus calme dans ses bras. « Tout va bien mon amour ? » Il est le premier à parler et c'est finalement assez rare, il est celui qui sait apprécier les silences, qui sait apprécier ce genre de moment qui se passe de commentaire ou de remarque. Mais pourtant, il vient perturber le silence par cette question, et je n'ai pas besoin de voir son visage pour sentir son inquiétude. « Oui, oui ça va maintenant. Tu peux même pas imaginer comme ce câlin me fait du bien. » Je lui murmure ces mots tout en venant déposer un baiser sur sa joue. Je voudrais rester contre lui toute la soirée, je voudrais laisser tout ce que j'ai ressenti et ce que je ressens encore derrière moi et ne penser qu'à ce que je ressens quand je suis contre lui. Mais au moment ou je me détache un peu de lui, je sais que je dois lui parler parce que plus mon silence est long plus il va s'inquiéter et c'est tout ce que je ne veux pas. « Il s'est passé quelque chose tout à l'heure au groupe de parole, c'est rien de grave, mais ça m'a un peu secoué. » J'essaye d'être douce, de ne pas laisser ma voix trembler, de ne pas lui montrer que j'ai été un peu plus que juste un peu secouée, de ne pas l'inquiéter plus que ça alors que je sais qu'il va être inquiet. « Mais tout va bien, j'ai juste un peu mal au bras, mais c'est plus impressionnant que ça en a l'air. » Je le préviens comme pour dédramatiser les choses, avant de venir lui montrer mon bras marqué par les doigts de cet inconnu qui serrait avec force mon avant bras. Il aurait fini par le voir alors autant lui montrer et relativiser ces marques qui vont rapidement disparaitre.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyLun 27 Mar 2023 - 11:44

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« Je l'ai fais tomber. Mais c'est rien, que du matériel, j'irais le changer demain. » C’est loin d’être le premier téléphone que brise Alex, elle n’a jamais été très respectueuse de ses affaires personnelles mais j’ai l’impression que le dernier téléphone cassé date d’il y a longtemps. Je regarde l’écran de téléphone brisé sans un mot de plus. Alex est maladroite, elle l’a toujours été et je sais que ce n’est pas prêt de changer. Ça sera simplement un téléphone de plus pour elle rien de bien étonnant je dois bien dire, raison pour laquelle je ne m’attarde pas plus là-dessus. C’est qu’un bien matériel qui n’a que très peu de valeur et ce n’est clairement pas ce qui m’interroge et m’inquiète le plus. Je me contente d’hocher rapidement la tête. Elle le changera demain. Ce n’est ni le premier ni le dernier, alors que moi je reste la plupart du temps des années dans le même portable sans en changer. Ne voyant pas l’intérêt d’en acheter un autre si celui-ci fonctionne encore de toute façon. Il y a deux autres choses qui m’inquiètent bien plus qu’un téléphone portable abîmé ; Mael et ses pleurs qui ne semblent pas se terminer ainsi que le silence cruellement inhabituel de ma femme. Elle ne parle presque pas, habituellement elle aurait occupé le silence en me racontant sa soirée ou même en discutant de tout et de rien – surtout de rien si je suis totalement honnête. Mais elle se contente du strict minimum, je sais qu’elle était à son groupe de parole ce soir et je me dis simplement que la session n’a pas été des plus simples pour elle. Je ne peux que la comprendre là-dessus. Plus ou moins. Moi aussi j’ai déjà dû participer à des groupes de parole et ce n’est jamais quelque chose que j’ai apprécié. La différence étant le thème du groupe auquel elle participe en comparaison du mien, et également un point extrêmement important : elle se rend à ce groupe de son plein gré, par envie ou besoin peut-être. « Je vais reprendre rendez-vous chez la pédiatre juste pour vérifier qu'il n'y a rien autre qui explique qu'il pleure. Je suis sûre qu'il a rien, mais elle a peut-être des pistes pour le soulager. » Quand elle me parle de prendre rendez-vous chez le médecin je relève rapidement la tête, le visage qui se rempli d’inquiétude en l’espace de quelques courtes secondes. Et s’il a quelque chose en plus de la poussée dentaire sans que je ne m’en sois inquiété ? J’aurais dû y penser, j’aurais dû prendre moi-même l’initiative d’appeler le pédiatre mais je n’y ai pas pensé. Je suis nul, je suis un mauvais père. Ce sont les toutes premières pensées qui me traversent l’esprit et je suis sûr que malgré mon silence on peut facilement déceler un certain niveau de panique dans le regard. « J’aurais dû y penser moi-même, t’as raison je suis désolé. » tu étais même à deux doigts d’ajouter à quel point tu te sens nul mais tu as réussi à garder ça pour toi. Je regarde Mael à travers le babyphone. Il dort, il ne semble pas aller mal et pourtant je suis presque prêt à me lever pour aller prendre sa température juste au cas où. Au cas où je suis bêtement passé à côté de quelque chose. Sauf que mon attention se reporte bien rapidement sur ma femme me rappelant ainsi que quelque chose ne semble pas aller si bien pour elle. En plus de ne presque pas parler – ce qui doit vous sembler comme un détail extrêmement ridicule mais qui est pour moi presque inquiétant. Parce que je la connais. Je sais que quand elle est ainsi, c’est que quelque chose ne va pas. Elle a toujours été très tactile mais je sens que cette étreinte est bien différente des nombreuses autres que nous pouvons avoir habituellement. « Oui, oui ça va maintenant. Tu peux même pas imaginer comme ce câlin me fait du bien. » ça va maintenant. Je fronce légèrement les sourcils éloignant mon visage du sien afin de pouvoir la regarder un peu mieux. « Il s'est passé quelque chose tout à l'heure au groupe de parole, c'est rien de grave, mais ça m'a un peu secoué. » Rien de grave. C’est ce qu’elle me dit mais pourtant son attitude me laisse presque sous-entendre que si, il s’est passé quelque chose de grave. Toujours très inquiet, et je n’essaie même pas de le cacher. « Bébé qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu me fais peur, là. » Cette fois je le dis, je le verbalise. J’ai peur de ce qu’elle s’apprête à me dire, ma main vient caresser la sienne alors que je l’incite à continuer d’un regard rempli de douceur et de bienveillance. « Mais tout va bien, j'ai juste un peu mal au bras, mais c'est plus impressionnant que ça en a l'air. » Je ne sais pas si le suspense qu’elle instaure est volontaire mais je ne l’apprécie clairement pas. Mes yeux glissent sur son bras qu’elle me montre et les marques que je peux voir m’angoissent de nouveau. « C’est quoi ça ? Bébé qu’est-ce qu’il s’est passé ? Quelqu’un t’a fait du mal ? Quelqu’un t’a frappé ? Il t’a fait mal ailleurs ? » Me voilà en train de détailler son corps entier du regard dans la peur d’y voir de nouvelles traces quelconques.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyMar 28 Mar 2023 - 8:29



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Caleb est quelqu'un d'angoissé de nature mais en ce moment c'est sans doute encore plus flagrant, alors à la minute ou j'effleure l'idée que peut-être les pleurs cachent quelque chose de plus que les douleurs de ses dents qui le travaille, je vois son regard qui se lève vers moi et son inquiétude. J'en suis pas étonnée et ça me confirme au moins le fait que je ne dois pas lui parler de ma crainte concernant la maladie de Nathan et le fait que c'est à peu près à l'âge de Mael qu'ils ont découvert sa leucémie. « J’aurais dû y penser moi-même, t’as raison je suis désolé. » Je ne comprends pas pourquoi il s'excuse, mais là encore c'est Caleb et il porte tellement de poids sur ses épaules, que ça ne m'étonne pas qu'il prenne sur lui et qu'il se blâme de ne pas y avoir pensé. « Elle a vu Mael y'a pas longtemps, je suis sure que c'est rien. » J'en sais rien finalement mais est-ce que je peux lui dire ça ? Est-ce que je peux lui dire que j'ai peur pour la santé de notre fils alors que je vois bien qu'il est terrifié par tout ça lui aussi. Alors, je le rassure, du moins j'essaye, je fais abstraction de mes pensées, de mes craintes à ce sujet pour ne pas alimenter les siennes qui sont déjà bien grandes. J'ai besoin de faire le vide dans mon esprit, ne pas penser à la maladie de Nathan, à cette idée que peut-être un jour notre fils ou nos filles pourraient elles aussi être malade, ou même Nathan. Il en a connu des rechutes déjà. Je ne veux pas penser à ça, je ne veux pas non plus penser à cette journée, j'ai besoin de ses bras pour m'apaiser et me sentir un peu plus en sécurité.

Ce câlin me fait un bien fou, parce que j'ai trop de tensions accumulées aujourd'hui, trop d'émotions vives qui n'ont pas encore pu s'exprimer ou s'évacuer. J'ai eu peur, vraiment peur et quand je repense à ce moment, je ne peux m'empêcher de repenser à cette frayeur que j'ai ressenti et à toutes les pensées que j'ai eu sur l'instant. A tout ce qui aurait pu arriver. Alors, être dans les bras de Caleb, c'est un peu comme un moment d'accalmie en moi, tout se calme, tout s'apaise, les nerfs se relâchent un peu, et j'ai l'impression que la pression que je ressentais dans ma poitrine semble un peu moins forte. Ils sont rares les moments ou je reste contre lui silencieuse pendant de longues, très longues minutes. Je parle tout le temps, et il le sait, mais pas ce soir même si je sais que je ne vais pas pouvoir lui cacher indéfiniment mon bras et l’événement que j'ai vécu, j'ai peur de l'inquiéter pour rien. Et j'ai peur de ne pas pouvoir gérer mes émotions au moment ou je vais lui en parler. Il se détache un peu, me demande si tout va bien, parce que lui aussi a sans doute senti que je n'étais pas comme d'habitude. Je pourrais lui mentir, le protéger, mais c'est pas comme ça que ça fonctionne dans un couple non ? Et j'ai besoin de lui en parler. A la seconde ou je lui dis qu'il s'est passé quelque chose, je sens son inquiétude grandir et pourtant j'essaye de relativiser tout ça, mais il a peur. « Bébé qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu me fais peur, là. » Moi aussi j'ai eu peur mais c'est rien, c'est presque rien. Et le fait de voir sa peur, de sentir sa peur, ravive la mienne alors qu'il n'y a plus aucune raison d'avoir peur désormais. Il n'y a plus aucun danger, mais ce moment est un cruel rappel que le monde est dangereux. Mais Caleb le sait déjà bien assez. « C'est rien vraiment, n'ai pas peur, c'est juste une mauvaise rencontre mais je vais bien. » Une mauvaise rencontre, j'étais au mauvais endroit au mauvais moment tout simplement mais je vais bien. Je dois lui dire, lui redire encore s'il le faut pour éviter de voir son visage se creuser par l'inquiétude alors que je lui montre mon bras et je sais que ça ne va pas le rassurer ça. Mais, je peux pas lui cacher, il va le voir et j'essaye de dédramatiser tout ça. J'aurais pu lui dire que j'étais tombée, j'aurais peut-être du, pour éviter qu'il ne s'inquiète comme il le fait, pour éviter que l'angoisse le submerge. « C’est quoi ça ? Bébé qu’est-ce qu’il s’est passé ? Quelqu’un t’a fait du mal ? Quelqu’un t’a frappé ? Il t’a fait mal ailleurs ? » Je ne sais pas si ce sont mes angoisses ou si ce sont les siennes que je ressens mais je me tends à nouveau en l'entendant me poser toutes ces questions. Je savais que ça l'inquiéterai et je ne voulais pas. Je ne veux pas qu'il soit inquiet pour moi, ou que cette histoire ravive certaines de ses craintes ou de ses peurs, il est assez anxieux comme ça. « Chéri, regarde moi, je vais bien. » Je pose ma main sur sa joue avec douceur, je tente de capter son attention alors que je le vois détailler mon corps avec crainte, à la recherche d'autres blessures, qu'il ne pourra pas trouver puisqu'il n'y a visuellement que mon bras comme preuve de ce moment peu agréable et stressant que j'ai vécu. « J'ai rien d'autres, tout va bien. » Mon bras me fait un peu mal, mes épaules et ma nuque aussi mais c'est sans doute bien plus lié à la tension qu'à la rencontre avec le mur et cet homme. Quoique peut-être que mes épaules sont elles aussi marquées, mais je ne peux pas le voir et lui non plus alors je me rassure en me disant que ce n'est rien. Et je tente de le rassurer aussi. « Il s'est pas passé grand chose, vraiment c'est rien. » La peur que je peux lire dans son regard me prouve que les bleus sur mon corps l'inquiète énormément et je ne veux pas de ça. Et je suis prête à mettre de côté ce que je ressens pour le rassurer. Je sais qu'il a besoin de savoir ce qu'il s'est passé, sans doute aussi que ça lui évitera de trop penser, de trop imaginer le pire. « Je marchais dans le couloir en allant à mon groupe de soutien, et y'a eu un bruit provenant de la rue, ça a fait disjoncté un ancien militaire présent pour un autre groupe, il a complètement déraillé, il m'a prise pour une ennemie. » Ce bruit sourd dehors que j'entends à nouveau, mon téléphone que je lâche surprise de sentir une main m'attraper le bras et le mur qui cogne violemment contre mes épaules et ma tête. Je serre les dents, je me masse la nuque tout en essayant de ne rien laisser paraître pour qu'il ne s'inquiète pas davantage. « Il m'a attrapé le bras et collé contre le mur en me questionnant sur des trucs incohérents, mais un ancien militaire est intervenu et tu vois je vais bien. » Je vais bien, je vais bien, je vais lui répéter jusqu'à ce qu'il l'entends, jusqu'à ce qu'il en ait conscience, et aussi peut-être jusqu'à ce que ces mots réussissent à me rassurer pleinement. Je tente d'être convaincant, d'être rassurante, de ne pas avoir la voix qui tremble, de ne pas montrer les émotions que j'ai ressenti et que je ressens encore. Parce qu'il a ce regard plein de peur et je ne veux pas que ce moment ne vienne alimenter ses angoisses, alors que je sais qu'il est terrifié à l'idée qu'il puisse m'arriver quelque chose. « Mais pour te répondre, non il m'a pas frappé, tu vois rien de grave. » Rien de grave, ce n'est pas ce que tu pensais pourtant quand tu étais coincée entre le mur et cet homme menaçant, puissant, alcoolisé, délirant, qui te hurlait dessus avec son haleine imbibée d'alcool, qui tenait si fort que tu ne pouvais plus bouger. « J'avais juste besoin d'être chez nous avec vous. » Et ça c'est vrai, être ici avec eux me fait du bien, et peut-être que ça m'oblige aussi à me concentrer sur autre chose que sur mes émotions, mes craintes, et sur moi-même. Peut-être que ça m'aide à faire le vide aussi d'être ici avec eux, ou peut-être que ça m'aide à tourner la page, à oublier sans vraiment y faire face. J'en sais rien, mais ce qui compte pour le moment c'est Caleb, c'est de ma faute s'il est angoissé, alors c'est à moi de le rassurer. « Chéri, je veux pas que tu t'inquiètes pour moi, je vais bien, tu as déjà assez à gérer, te prends pas la tête avec ça. » Je lui redis encore, pour qu'il l'entende, pour qu'il me croit aussi en espérant que mes mots pourront le rassurer, un peu au moins et je dépose un baiser sur ses lèvres, tendrement pour lui montrer que je suis vraiment là avec lui et que tout va bien.

@Caleb Anderson :l: :l:

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyMar 28 Mar 2023 - 12:03

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« Elle a vu Mael y'a pas longtemps, je suis sure que c'est rien. » Alors pourquoi me dit-elle que prendre un rendez-vous chez le pédiatre serait plus sûr ? Ses contradictions me perdent complètement et je pense que la confusion doit être perceptible sur les traits de mon visage. Il y a peut-être autre chose que ses douleurs dentaires qui le font pleurer, c’est une possibilité à laquelle je n’ai pas pensé et qui prouve que je ne suis clairement pas à la hauteur. Je le savais déjà, je n’en ai jamais douté mais sans vraiment le vouloir elle me le confirme et en plus de ne pas être à la hauteur avec nos enfants ce soir je me rends également compte que c’est également le cas vis-à-vis de ma femme. Elle n’est pas bien ce soir, je le vois, je le sens mais incapable de savoir ce qu’il s’est passé et encore moins de voir les bleus sur son corps avant qu’elle ne me les montre directement. J’aurais dû les coirs afin de pouvoir l’interroger plus directement sans avoir à attendre qu’elle soit obligée de le faire d’elle-même. « C'est rien vraiment, n'ai pas peur, c'est juste une mauvaise rencontre mais je vais bien. » Elle essaie de me rassurer mais à partir du moment où j’ai vu ces bleus sur son bras j’ai su qu’elle ne pourra rien dire pour réussir à m’apaiser. Ça ne peut pas être rien avec une telle trace sur le bras. Je m’inquiète, je lui pose plusieurs questions mais toujours avec une certaine angoisse dans la voix. « Chéri, regarde moi, je vais bien. » Dans un geste réconfortant sa main se pose sur ma joue. Je la regarde, je l’écoute mais ayant du mal à comprendre ou croire qu’elle puisse réellement aller bien je secoue la tête de gauche à droite. « Non, ça ne peut pas bien aller avec ce bleu sur le bras. » je lui dis, presque confus qu’elle puisse m’affirmer se sentir bien. « J'ai rien d'autres, tout va bien. » J’aimerais me concentrer sur son regard, sur ses yeux mais je n’y parviens pas, mes yeux se posant à nouveau très rapidement sur son bleu. « Il t’a touché ? » Sa réponse m’angoisse d’avance mais je relève le regard vers elle pour lui poser cette question extrêmement importante plantant mon regard dans le sien. Je cherche à capter son attention, je connais son regard mieux que personne et je pense que je pouvoir sans trop de mal me rendre compte s’il y avait de la peur dans ses yeux. « Il s'est pas passé grand chose, vraiment c'est rien. Je marchais dans le couloir en allant à mon groupe de soutien, et y'a eu un bruit provenant de la rue, ça a fait disjoncté un ancien militaire présent pour un autre groupe, il a complètement déraillé, il m'a prise pour une ennemie. Il m'a attrapé le bras et collé contre le mur en me questionnant sur des trucs incohérents, mais un ancien militaire est intervenu et tu vois je vais bien. » Je la regarde, je l’observe et si elle m’assure aller bien son langage verbal me prouve que ce n’est pas forcément le cas. Sa main qui vient masser sa nuque me prouve que sa zone de son corps doit être tendue et me montre donc qu’elle ne va pas si bien qu’elle le prétend et je ne comprends pas pourquoi elle ne veut pas me dire la vérité. Mes yeux se plissent. Je prends une grande inspiration, j’ouvre la bouche pour parler, puis je la referme ne sachant même pas quoi lui dire. « Mais pour te répondre, non il m'a pas frappé, tu vois rien de grave. » Encore une fois je secoue la tête tout en me tournant vers elle pour mieux la regarder. « Bébé, tu ne peux pas dire que ce n’est rien de grave. Cet homme t’a agressé donc si, c’est grave. » L’idée que quelqu’un puisse faire du mal à ma femme m’est insupportable, ce qui est pour moi très difficile à gérer. Alex est tout ce que j’ai de plus cher et pour rien au monde je ne veux que quelqu’un puisse ne pas avoir de bonnes attentions à son égard. « J'avais juste besoin d'être chez nous avec vous. Chéri, je veux pas que tu t'inquiètes pour moi, je vais bien, tu as déjà assez à gérer, te prends pas la tête avec ça. » Bien que je comprenne totalement sa demande ne pas s’inquiéter pour elle est tout simplement impossible pour moi. « Tu sais bien que je ne peux pas ne pas m’inquiéter pour toi... » et c’est sans un mot de plus que je viens la serrer dans mes bras. Elle va bien. Elle n’a rien de plus qu’un simple bleu. Je souffle doucement tout en resserrant mon étreinte autour de son corps. « Je t’accompagnerai la prochaine fois. » que je lui dis sans pour autant me détacher d’elle. J’ai maintenant bien trop peur pour elle pour la laisser y retourner seule.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyMer 29 Mar 2023 - 7:00



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« Non, ça ne peut pas bien aller avec ce bleu sur le bras. » Caleb est inquiet, je le vois, je l'entends et je le sens aussi et son inquiétude commence à être angoissante pour moi aussi. Je ne sais pas comment le rassurer, parce qu'il a clairement besoin d'être rassurée sauf que je n'y arrive pas. J'ai presque envie de lui que c'est rien, que je n'ai même pas mal, mais je lui ai déjà dis pour la première chose et pour la seconde je n'ai pas envie de lui mentir même si la douleur n'est pas aussi forte que le bleu n'est impressionnant. C'est d'ailleurs ce que je lui ai dis, et je compte lui redire encore. « C'est impressionnant mais ça va vite disparaître, je n'ai rien de cassé, c'est juste un bleu. » Juste un bleu, j'en ai déjà eu bien d'autres, les chutes quand j'étais bourrée ont été nombreuses, les bleus aussi. La boxe a laissé des traces sur mon corps aussi, et si à l'époque je vivais une vie dangereuse, fréquentant des lieux dans lequel je pouvais me mettre en danger, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Je fais attention, je sais qu'il y a des gens qui dépendent de moi et je prends soin de moi, je fais attention à ce que je fais et pourtant malgré tout ça, aujourd'hui, c'est la preuve que le danger peut être partout et ça me fait peur, et surtout je vois que ça fait peur à Caleb. « Il t’a touché ? » Je secoue la tête rapidement de gauche à droite quand je vois ses yeux venir chercher une réponse à cette question. Il m'a touché, le bras et uniquement le bras et je sens que ce n'est pas dans ce sens là qu'il pose cette question et qu'il s'inquiète sur un autre registre. Mais je le rassure, mes yeux dans les siens, je ne laisse pas de suspense pour qu'il n'ait pas le temps de penser au pire.. « Non, non chéri, ne penses pas à ça, il m'a juste touché le bras, rien d'autres. » Non il ne m'a pas touché et vu l'état de confusion dans laquelle il était, il n'en aurait pas eu l'intention. Au pire il m'aurait sûrement frappé, ou étranglé, mais non il ne m'a pas touché et pourtant cette question, cette pensée, me fait un peu frémir, parce que c'est quelque chose qui pourrait arriver. Mais ce n'est pas arrivé aujourd'hui et j'essaye de me concentrer sur ça. Sur aujourd'hui, en lui donnant les éléments de réponses pour qu'il comprenne. Je lui raconte les faits, je lui explique ce qu'il s'est passé et j'essaye de rester la plus calme possible pour ne pas l'inquiéter plus qu'il ne l'est déjà. Mais je ne sais pas si j'y arrive, et je crois même plutôt que j'échoue dans ma tentative de le rassurer. Il reste silencieux, il me regarde et je sens bien qu'il ne semble pas s'apaiser. Même quand je lui ai encore une fois que ce n'est rien de grave. Il secoue la tête visiblement pas d'accord avec moi. « Bébé, tu ne peux pas dire que ce n’est rien de grave. Cet homme t’a agressé donc si, c’est grave. » Je baisse les yeux quand je l'entends dire ce mot. agressé. Je ne l'ai pas employé une seule fois, je n'ai pas voulu voir ça comme une agression, plutôt comme un incident, un événement, quelque chose qui s'est passée, mais je n'ai pas vraiment accepté l'idée que ce que je venais de subir c'était une agression et quand il le prononce ainsi ça me fait frissonner. « Il m'a juste maintenu contre le mur, c'est rien. » Non ça ne l'est pas, je le sais, mais j'ai besoin de me dire que c'était rien, de relativiser parce que je vais finir par craquer si je commence à réaliser que j'ai finalement eu de la chance aujourd'hui et que ça aurait pu être bien plus grave. Je ne peux pas commencer à paniquer ou laisser mes pensées faire n'importe quoi, ou pire laisser mes émotions s'exprimer n'importe comment. Je ne peux pas repenser à ce moment en me disant que ça aurait pu être bien plus grave, je l'ai déjà fais dans la voiture en rentrant chez nous et j'ai failli craquer alors non je le referais pas devant Caleb alors qu'il semble encore plus affecté que moi par toute cette histoire. Je le sais qu'en ce moment il est anxieux de plus en plus, qu'il le gère de moins en moins aussi et tout ce que je redoutais est en train de se passer, il se fait du soucis pour moi et je ne veux pas. « Tu sais bien que je ne peux pas ne pas m’inquiéter pour toi... » Je voudrais lui répondre mais il me ramène vers lui pour un câlin et je sens qu'il en a besoin et moi aussi. Alors je me rapproche de lui, je me blottis contre lui, mes mains autour de son cou, je caresse sa nuque doucement. Il souffle contre moi et j'espère que ce câlin pourra le rassurer, pourra l'apaiser un peu, moi ça me fait du bien et c'est sans doute pour ça que je reste silencieuse pendant quelques instants de peur de dire quelque chose qui pourrait raviver ses tensions. « Je t’accompagnerai la prochaine fois. » Je ne suis pas d'accord avec cette idée parce qu'il a déjà beaucoup trop de choses à gérer au quotidien avec un emploi du temps très serré pour en plus devoir m'accompagner à ces réunions, et puis avec ou sans lui, de toute façon je n'avais plus l'intention d'y aller, pas après aujourd'hui alors que ce lieu m'a donné envie de boire. C'est toujours contre lui que je lui dis. « Non chéri, tu fais déjà assez et de toute façon Il n'y aura pas de prochaine fois, je ne compte pas y retourner. » Pas à cette réunion, pas dans ces locaux, pas maintenant en tout cas. Et c'est peut-être bien la preuve finalement, que ce n'était pas rien et que je ne vais pas si bien, mais ma décision est prise et c'est mieux ainsi. Je repense à ses mots, il ne peut pas ne pas s'inquiéter pour moi, le soucis c'est qu'en ce moment il ne peut pas ne pas s'inquiéter tout court et je n'aime pas le voir comme ça, et je ne veux pas qu'à cause de moi, ses nuits soient encore plus agitées qu'elles ne le sont déjà. « Je veux pas que tu te rende malade à cause de moi ou que tu t'inquiète, je prends soin de moi, je vais bien promis. » Je lui dis doucement alors que mes mains sont dans ses cheveux et que ma voix est douce et aussi convaincante que possible, alors que je ne sais pas si je vais bien, mais je lui promets alors je vais aller bien, pour lui. « Tu as beaucoup trop à gérer en ce moment et je sens bien que c'est dur pour toi, je veux pas que cet incident augmente tes angoisses. » J'ai peur pour lui, peur de réaliser que peut-être il ne retrouvera jamais le sommeil, peur de voir son état se dégrader, peur qu'il n'aille jamais mieux, peur que ses peurs et ses angoisses finissent par prendre le dessus. J'ai peur pour lui, tout simplement et c'est un peu ironique sachant que je viens de lui demander de ne pas s'inquiéter pour moi. Mais c'est différent non ? Moi ça va passer, moi c'est rien, alors que lui ça commence à faire des semaines qu'il ne va pas bien et je ne vois pas d'amélioration dans son sommeil ou dans son état général. « Je ne voulais pas te faire peur ou t'angoisser, je sais que tu l'es déjà beaucoup, je suis désolée. » Je m'excuse alors que pour une fois je n'y suis pour rien, mais je me sens tout de même coupable, parce qu'en plus de ne pas réussir à l'apaiser au quotidien, je renforce son inquiétude et je m'en veux de ne pas réussir à le rassurer au moins sur cette histoire.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyJeu 30 Mar 2023 - 17:22

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Alex minimise, pour ne pas m’inquiéter certainement mais ça ne fonctionne malheureusement pas. Savoir qu’un homme a été violent avec elle et que ses actions lui ont laissé une trace sur son corps m’inquiète énormément. « C'est impressionnant mais ça va vite disparaître, je n'ai rien de cassé, c'est juste un bleu. » Juste un bleu. Je sais qu’elle se veut rassurante mais pourtant me voilà en train de baisser les yeux afin de regarder de plus près cet hématome qui commence tout juste à ressortir. C’est juste un bleu oui, et si dans l’absolu elle n’a pas tout à fait tort je sais aussi qu’une agression qu’elle soit importante ou non peut tout de même laisser des traces aussi bien psychologiques que physique. C’est sûrement ça qui ne me rassure pas. Qu’elle ait été choquée ou non elle garde tout ça pour elle dans le seul et unique but de ne pas m’inquiéter encore plus que je le suis déjà. « Non, non chéri, ne penses pas à ça, il m'a juste touché le bras, rien d'autres. » Je la regarde longuement, et si j’ai depuis tout à l’heure la sensation qu’elle cherche à dédramatiser la situation qu’elle a vécu quelques heures plus tôt j’en viens même à me demander si elle pourrait me cacher si quelque chose de plus grave c’était passé. « Tu me le dirais ? » je lui pose de nouveau la question afin de m’assurer qu’elle ne laisse rien de côté afin de me rassurer – bien que je doute qu’elle puisse faire cela, mais je préfère m’en assurer. « Il m'a juste maintenu contre le mur, c'est rien. » Je fronce légèrement les sourcils, pour moi ce n’est pas rien et je ne comprends pas comment est-ce qu’elle peut aborder tout ça avec tant de détachement. L’image que j’ai en tête m’angoisse et m’inquiète au plus haut point : Alex tétanisée par la poigne et les mots qu’un homme lui hurle ne lui laissant aucunement la possibilité de bouger de cette position inconfortable. J’en viens presque à m’en vouloir de ne pas avoir été là pour la protéger. Bien que soyons honnête, je ne pense pas qu’avec ma carrure ridicule et ma taille plus que moyenne j’aurais réellement pu être un véritable soutien pour elle. Cet homme est un ancien militaire alors je suis sûr que je n’aurais pas fait le poids face à lui. Pathétique, n’est-ce pas ? Sans doute dans l’incapacité de pouvoir protéger ma femme lorsqu’elle en a besoin. Sûrement plus pour moi qu’autre chose je réduis à nouveau la distance entre nous pour serrer Alex dans mes bras sans un mot de plus. Resserrant mon étreinte contre elle je prends de ce moment pour simplement profiter de ma femme avant de m’angoisser de nouveau en pensant encore et encore à cette révélation qu’elle vient de me faire. « Non chéri, tu fais déjà assez et de toute façon Il n'y aura pas de prochaine fois, je ne compte pas y retourner. » Sa réponse m’étonne et me prouve tout simplement qu’elle ne va pas aussi bien qu’elle ne le prétend. « Je croyais que ces réunions étaient importantes pour toi ? » Je sais que ce sont des moments qu’elle apprécie, ou qui sont au moins importants pour elle et pour maintenir sa sobriété. « Je veux pas que tu te rende malade à cause de moi ou que tu t'inquiète, je prends soin de moi, je vais bien promis. » Son regard, ses gestes et ses mots se veulent convaincants bien que j’avoue avoir un peu de mal à la croire. Je sais qu’elle veut me protéger mais j’aurais aussi besoin qu’elle soit sincère avec mois et que si elle ne se rend pas si bien ou que des moments d’angoisse ou de peur apparaissent qu’elle puisse venir me voir. « Tu as beaucoup trop à gérer en ce moment et je sens bien que c'est dur pour toi, je veux pas que cet incident augmente tes angoisses. » Pourtant c’est raté et maintenant je suis sûr que la peur de la voir de nouveau se faire agresser va venir s’ajouter à la très longue liste de mes angoisses actuelles. « Promets-moi que si ça ne va pas tu viendras m’en parler. S’il te plaît. » que je lui demande tout en plantant mon regardant dans le sien. Mes deux mains dans les siennes je caresse le dos de celles-ci avec mon pouce dans un geste qui se veut rassurer. « Je ne voulais pas te faire peur ou t'angoisser, je sais que tu l'es déjà beaucoup, je suis désolée. » Rapidement je secoue la tête de gauche à droite énergiquement comme si je refusais l’idée qu’elle puisse s’excuser. « Tu n’as pas à t’excuser mon amour. Vraiment. » je lui assure, et j’essaie de me montrer le plus catégorique possible. Cette situation ne l’amuse pas je le sais et j’ai même du mal à comprendre qu’elle puisse s’excuser d’avoir été une victime dans une situation peu plaisante. Je l’observe, je la regarde. Elle va bien, oui. Physiquement du moins si j’en oublie ce bleu que je vois sur son bras. Hématome qui risque de me perturber jusqu’à ce qu’il ne soit plus visible. D’un geste doux mes doigts l’effleurent tandis que mes yeux le regardent rapidement. « Comment est-ce que je peux t’aider ? Bouge pas, je vais t’apporter une tasse de thé et quelque chose à grignoter. » Un rapide baiser déposé sur son front et me voilà dans la cuisine pour faire bouillir de l’eau pour son thé, fouillant également les placards afin de revenir quelques minutes plus tard avec une tasse de thé chaud et quelques gâteaux que je pose juste en face d’elle. « Tu veux que je te fasse quelque chose de spécial à manger pour ce soir ? » J’attrape sa main tout en venant entremêler mes doigts aux siens. Et si tout à l’heure les enfants avaient toute mon attention, maintenant c’est ma femme qui a ce privilège.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyVen 31 Mar 2023 - 9:19



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Il me fixe, d'abord la marque sur mon bras puis c'est sur mon visage que son attention se reporte alors que je tente de le rassurer tout en lui disant que non il ne m'a pas touché ailleurs qu'au bras, une discussion que je pensais pas avoir un jour avec Caleb. « Tu me le dirais ? » Je secoue la tête doucement, un bref mouvement de haut en bas pour lui répondre même si penser à cette éventualité me fait me sentir vraiment mal. Mais, je sais que cette pensée l'affecte aussi, et je dois lui répondre. J'essaye de réfléchir, de penser à ce que je ferais dans une telle situation, pour ne pas lui mentir et je cherche les bons mots pour lui répondre. Le rassurer alors qu'on aborde un sujet qui est bien trop grave pour être minimisé. « Tu serais le seul à qui j'aurais besoin de parler de ça, alors oui bébé, je te le dirais, s'il venait à m'arriver quelque chose de grave, je te le cacherai pas, mais c'est pas le cas aujourd'hui. » Et si je lui assure qu'il serait le premier à être informé, je prends le temps de lui montrer qu'aujourd'hui ne doit pas être considéré comme quelque chose de grave. Parce qu'avec ses questions et ses craintes, il me rappelle à quel point ça aurait pu être bien pire et je préfère me dire que ce n'était rien. Ça me rassure aussi je crois. Ca me rassure de relativiser l’événement, de n'évoquer que la blessure au bras qui est minime finalement. Ca me rassure et j'aurais aimé que ça le rassure lui aussi, sauf que je vois bien que ce n'est pas le cas. Il a ce regard toujours aussi inquiet, cette expression qu'il a beaucoup trop souvent ces derniers temps, et qui lui donne un côté encore plus fatigué et qui vient rappeler à quel point ses nuits sont courtes et agitées. Et je suis incapable de le rassurer, que ce soit pour ses angoisses nocturnes ou pour ça. Incapable de lui montrer que tout va bien, qu'il n'y a pas d'inquiétude à avoir, que ce n'était rien. Je le vois réfléchir, et parfois j'aimerais tellement être dans sa tête quand il a ce regard, quand il a cette attitude. Je voudrais le comprendre, savoir ce qui l'angoisse pour pouvoir l'aider à gérer, savoir ce qu'il ressent pour pouvoir le rassurer, pouvoir juste saisir ses besoins alors que je suis bien trop souvent incapable d'être rassurante pour lui. Et pourtant, aujourd'hui j'essaye. Je fais abstraction de ce que je ressens, et peut-être que c'est une technique de lâche finalement, que c'est plus pour moi que je fais et pas pour lui ? Peut-être que c'est moi qui ait besoin de relativiser, j'en sais rien. Mais me concentrer sur lui est certes difficile parce que je ne comprends pas tout, mais ça me semble pourtant plus simple que de gérer cet événement. C'est dans ses bras que je me détends un peu, il en a besoin et moi aussi, et ce contact physique a toujours eu un effet apaisant sur moi. C'est sa présence qui fait ça et si c'est un contact physique qui a entraîné à cette discussion peu agréable, la douceur et la tendresse extrême de Caleb tranche vraiment avec la violence de cette journée. « Je croyais que ces réunions étaient importantes pour toi ? » Je suis bien contre lui et je ne compte pas me détacher de lui, pas encore parce que sa présence me permet de me sentir en sécurité et c'est quelque chose dont j'ai vraiment besoin à ce moment précis. « Je veux pas retourner dans ces locaux, peut-être que j'irais à une autre plus proche de chez nous mais pour le moment, je pense pas que ça soit positif d'y retourner. » Quand je vais à une réunion, ce n'est pas pour aller dans un lieu qui me donne envie de boire et ce lieu m'a fait cet effet aujourd'hui, mais je ne pense pas que ce soit un sujet rassurant pour Caleb ça et j'ai pas vraiment envie d'évoquer l'alcool, pas maintenant, pas ce soir alors que finalement si je n'avais pas ce putain de problème, je n'aurais pas eu besoin d'être dans ce bâtiment aujourd'hui. Sans l'alcool aussi sans doute que ce gars n'aurait pas complètement déraillé. L'alcool, voilà un autre sujet que je me sens pas prête de traiter aujourd'hui alors que j'ai eu envie de boire cet après-midi. Nos corps ont fini par se détacher l'un de l'autre, mais ses mains ont prit le relais et c'est en me tenant les mains qu'il maintient ce lien physique entre nous. « Promets-moi que si ça ne va pas tu viendras m’en parler. S’il te plaît. » A nouveau et sans vraiment marquer d'hésitation je hoche la tête pour lui répondre. D'abord par l'attitude. Puis par des mots. Ses yeux accrochés aux miens, je sens son attention, je sens son besoin de réponse, je sens aussi qu'il est attentif à ce que je vais lui dire et je ne veux pas lui mentir. Mais, je ne peux pas non plus lui dire n'importe quoi, parce que j'ai toujours cette peur qu'un bout d'un moment, à force de tout encaisser et porter ses épaules le poids du monde, il finisse par craquer et je crois que ça me fait encore plus peur que cet événement agression d'aujourd'hui. « Je te promets que si j'ai besoin je viendrais t'en parler. » Je ne suis pas en train de lui mentir, non. Je vais bien, et si ça ne va pas, j'irais lui en parler, je lui ais promis. Je regarde ses pouces qui caressent le dos de mes mains, en relevant la tête je vois cet hématome qui semble encore plus gros, sûrement pas mais je crois que je réalise surtout qu'il est quand même imposant. Je reporte mon attention sur Caleb, faisant abstraction de tout ça. « Et toi chéri ? Tu me promets de me parler si ça ne va pas ? » Je m'en veux de lui ajouter encore de la matière pour alimenter ses angoisses. Il n'a clairement pas besoin de ça en ce moment, et je me sens coupable d'être une source d'inquiétude pour lui alors que je semble bien incapable de lui apporter un peu de réconfort et de soutien. « Tu n’as pas à t’excuser mon amour. Vraiment. » Et pourtant je ressens le besoin de le faire. Je me sens coupable parce que je vois son regard inquiet. Parce qu'il n'a pas besoin de ça en plus. Parce que tout ça n'est pas bon pour lui. Je n'y suis pour rien mais pourtant j'aurais aimé lui épargner cette nouvelle angoisse, sauf que je ne peux pas sous peine de lui mentir ou de l'inquiéter encore plus par mon silence ou mon attitude. Il sait désormais, et je ne vais pas pouvoir lui enlever de la tête. Et cet hématome risque de rester une source d'inquiétude pour lui. Je sens ses doigts qui effleurent mon avant bras et je serre la main instinctivement. Il est doux, il ne fait qu'effleurer mon bras et pourtant j'ai l'impression de ressentir à nouveau la main de cet inconnu qui serre autour de mon bras. Je regarde Caleb, je ne regarde que lui pour tenter de ne pas repenser à ce moment. « Comment est-ce que je peux t’aider ? Bouge pas, je vais t’apporter une tasse de thé et quelque chose à grignoter. » Il dépose un baiser sur mon front et avant même que j'ai pu répondre, il est déjà dans la cuisine. Reste là avec moi et laisse moi me blottir encore contre toi. Voilà ce que je voudrais, parce que sa douceur, son odeur, sa présence, m'apaise plus que tout ce qu'il pourra me proposer. « Merci chéri, mais tu n'as pas besoin de faire tout ça. » Il n'a pas besoin de prendre soin de moi, mais il le fait naturellement et même dans d'autres circonstances il le fait donc finalement ça ne change rien. Il est juste comme ça Caleb, attentif, attentionné, prévenant, et parfait en somme. Je profite qu'il soit à la cuisine pour me masser la nuque à nouveau et essayer de détendre mes épaules qui commencent à me faire mal. Je regarde nos filles jouer, elles ont délaissé leur cabane pour jouer au ballon et je les vois sourire, rire, je les entends même chanter cette chanson qu'elles chantaient dans la vidéo que la nounou m'a envoyé juste avant cet incident. « Elles sont tellement adorables quand elles jouent toutes les deux, on a beaucoup de chances de les avoir. » Caleb vient de déposer devant moi mon thé et des gâteaux, je regarde encore quelques instants nos jumelles avant de me tourner vers lui à nouveau quand je sens ses doigts se mêler aux miens. « Tu veux que je te fasse quelque chose de spécial à manger pour ce soir ? » J'ai presque l'impression de passer un test, alors qu'il m'apporte à manger et maintenant me demande ce que je veux manger ce soir. Il m'a souvent reproché de ne pas assez manger, de ne pas bien manger et il sait mieux que personne que mon appétit a tendance à disparaître quand je ne suis inquiète, énervée, préoccupée ou triste. « Je sais pas de quoi j'ai envie ce soir, mais si tu veux on peut cuisiner ensemble, ça nous changera les idées à tout les deux. » La cuisine c'est son domaine et je me dis que ça peut-être un moyen de ne pas penser à cette péripétie toute la soirée. Il va avoir besoin de se changer les idées et moi aussi. Je le regarde, je me rapproche de lui après avoir croqué dans un petit gâteau et avoir bu une gorgée de mon thé. Ma main se pose sur son front alors qu'il a toujours cet air inquiet sur le visage et du bout des doigts je viens caresser les marques de tension sur son visage. « Tu te fais vraiment trop de soucis pour tout le monde chéri, tu ne vas pas pouvoir tenir comme ça encore longtemps. » Que je commence à lui dire avec douceur, alors que ma main glisse sous ses yeux qui sont de plus en plus marqués par la fatigue du à un grand manque de sommeil. C'est sur sa joue ensuite que ma main descends, et je caresse avec douceur cette partie de son corps, parce que je sais que ce que je m'apprête à lui dire n'est pas un sujet facile, loin de là, pour lui. « Je viens de te promettre de te parler si ça ne va pas, et si je suis tout à fait honnête je ne vais pas très bien, je m'inquiète pour toi, j'ai l'impression que tu vas de moins en moins bien et aujourd'hui, j'ai peur que ça te touche trop. » Il n'y a pas d'amélioration dans son état, depuis notre dernière discussion en pleine nuit. Je le sens bien qu'il dort peu, et mal. Je vois bien qu'il n'est pas serein, pas qu'il soit quelqu'un de très serein au quotidien de base Caleb, mais il est différent. Il est absent parfois, fatigué souvent même s'il ne le dit pas, mais je le vois, je le sens, et je ne peux rien faire et si je suis excusée aujourd'hui, si j'ai un peu minimisé les choses et mes ressentis, ce n'était pas pour lui mentir, mais c'est bien parce que sa santé, son état compte bien plus à mes yeux que la mienne et qu'à défaut de savoir l'aider, j'aurais aimé pouvoir le protéger de tout ça, en vain.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyVen 31 Mar 2023 - 18:54

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« Tu serais le seul à qui j'aurais besoin de parler de ça, alors oui bébé, je te le dirais, s'il venait à m'arriver quelque chose de grave, je te le cacherai pas, mais c'est pas le cas aujourd'hui. » Mon regard dans le sien, je l’observe avec attention tout en écoutant ses promesses. J’essaie de la croire. J’essaie de me dire qu’elle n’essaie pas de me protéger et je décide de croire en ses mots. Pour le moment. Pour cette fois. L’idée de me dire que cet homme aurait pu aller plus loin et passer vers un tout autre type de violence me fait frissonner et m’effraie au plus haut point. J’aime ma femme plus que tout au monde et jamais je ne veux qu’elle puisse connaître la moindre souffrance. Elle ne le mérite pas – personne ne le mérite de toute façon. « Je veux pas retourner dans ces locaux, peut-être que j'irais à une autre plus proche de chez nous mais pour le moment, je pense pas que ça soit positif d'y retourner. » Et donc si elle allait aussi bien qu’elle le prétend elle n’aurait aucun mal à retourner dans ses locaux, par ses mots elle me confirme que cette agression lui a également laissé quelques traces psychologiques. Malheureusement. J’aimerais pouvoir l’aider. J’aimerais pouvoir l’apaiser et lui montrer qu’elle est en sécurité mais je ne suis pas certain d’y parvenir. J’ai besoin de savoir que tout ira bien pour elle, malgré ce qu’elle vient de vivre et si j’ai beaucoup de mal à imaginer et comprendre ce qu’elle est en train de traverser je compte sur elle pour venir m’en parler si elle ressent de la difficulté pour quoi que ce soit. Bien que je ne sois pas très doué pour la protéger – la preuve – je pense être une oreille attentive. Du moins j’essaie sincèrement de l’être. « Je te promets que si j'ai besoin je viendrais t'en parler. Et toi chéri ? Tu me promets de me parler si ça ne va pas ? »  Je relève les yeux afin de planter mon regard dans le sien quand elle me retourne la question. Et c’est inattendu, d’ailleurs, je ne pensais pas que la conversation finirait par se concentrer sur moi. Je vais bien. Aussi bien que ces dernières semaines. Je suis angoissé à longueur de journée, je ne dors pas très bien la nuit mais tout ça elle le sait déjà. Le bout de ma langue vient passer sur mes lèvres afin de venir les humidifier tandis que j’hoche rapidement la tête pour commencer à lui répondre avant que les mots ne viennent s’ajouter. « Oui, t’en fais pas. » peut-être qu’il serait temps que tu lui parles de ses traitements que tu refuses de prendre ? Parce que tu as peur que ce soit une tentation pour elle mais pas que. Ce n’est pas ton seul argument pour tenter de faire face à ton anxiété sans traitement médicamenteux. Mais on peut constater que ce n’est pas une très grande réussite.

Le contact physique avec ma femme a toujours eu un pouvoir apaisant assez fort pour moi. Alors qu’avec n’importe quelle autre personne – en dehors de nos enfants – le côté tactile des relations a toujours été un véritable fardeau pour moi et c’est après une longue étreinte que je me décide à m’occuper d’elle autrement. Ce sont cette fois par le biais de différentes petites attentions que je me penche. Un thé chaud et des gâteaux qui lui sont servis sans même qu’elle n’en fasse la demande. Peut-être qu’elle n’en a pas envie parce qu’elle ne m’en a même pas parlé mais c’est pas ce genre de petits gestes que je lui montre que je tiens à elle. « Merci chéri, mais tu n'as pas besoin de faire tout ça. » « Ça me fait plaisir. » À défaut d’avoir pu l’aider tout à l’heure je veux lui montrer qu’elle compte pour moi par ces petites attentions qui peuvent paraître banales mais qui sont importantes pour moi. « Elles sont tellement adorables quand elles jouent toutes les deux, on a beaucoup de chances de les avoir. » Un grand sourire se dessine sur mes lèvres dès l’instant où elle mentionne nos filles qui jouent un peu plus loin. « Elles n’arrêtent pas de me solliciter pour que je les rejoigne jouer, je vais finir par devoir céder. » si tout à l’heure du travail m’attendait, maintenant je n’ai plus d’excuse pour ne pas les rejoindre. Même si mon envie de passer du temps avec ma femme pourrait en être une. Une de mes mains dans la sienne la deuxième vient chercher ma cigarette électronique posée un peu plus loin pour commencer à vapoter. « Je sais pas de quoi j'ai envie ce soir, mais si tu veux on peut cuisiner ensemble, ça nous changera les idées à tout les deux. » Mes lèvres s’étirent en entendant cette proposition. « J’espère que vous serez une commis appliquée et sérieuse alors. » un clin d’œil qui vient ponctuer cette phrase faisant directement référence à ce moment que nous avions passé tous les deux à l’Interlude. En sentant ses doigts se poser sur mon visage je tire une dernière fois sur ma vapoteuse avant de la poser sur la table afin de me concentrer sur elle. « Tu te fais vraiment trop de soucis pour tout le monde chéri, tu ne vas pas pouvoir tenir comme ça encore longtemps. Je viens de te promettre de te parler si ça ne va pas, et si je suis tout à fait honnête je ne vais pas très bien, je m'inquiète pour toi, j'ai l'impression que tu vas de moins en moins bien et aujourd'hui, j'ai peur que ça te touche trop. » La douceur de ses caresses m’apaise et me fait frissonner en même temps. C’est ma femme qui a toute mon attention, je la regarde longuement sans un mot. Comme si je cherchais ceux que je vais pouvoir prononcer sans l’inquiéter davantage. Le silence dure quelques secondes. De longues secondes, peut-être même une minute ? Mais avant de lui répondre quelque chose je me redresse sur la chaise et je suis à peu près sûr que par mon attitude et mon regard, Alex a sûrement compris qu’il y avait bien quelque chose que je ne lui dis pas. « Il y a quelques semaines quand j’ai vu mon psychiatre il m’a prescrit des médicaments. Un anxiolytique et un somnifère. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. » je conclus avec une légère grimace. Ce sont les mêmes traitements que j’ai déjà pris auparavant et j’ai comme l’impression d’un désagréable retour en arrière.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptySam 1 Avr 2023 - 19:15



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You wanted me sadder Baby, can't you see it?

 « Oui, t’en fais pas. » Me demander de ne pas m'inquiéter pour lui, semble aussi inutile que lui demander de ne pas s'inquiéter pour moi. Sauf que moi les sujets qui me causent des soucis sont bien moins nombreux que pour Caleb et nous n'avons pas la même façon de gérer les choses. Il est anxieux Caleb, de nature, mais encore un peu plus ces derniers temps et cette situation semble de plus en plus inquiétante et ce soir, je sais que je viens alimenter encore un peu ses angoisses. Ne pas m'en faire pour lui, je pourrais si je sentais qu'il allait mieux, qu'il dormait mieux, mais ce n'est pas le cas et je vais continuer à m'inquiéter pour lui, à me préoccuper de son état parce qu'il est l'homme le plus important de ma vie et j'ai besoin de le savoir heureux, et en bonne santé.

Un long câlin, un moment de calme contre lui durant laquelle je peux retrouver un peu de sécurité et de calme, j'aimerais passer le reste de cette soirée dans ses bras, ne plus bouger et me blottir contre lui jusqu'à m'endormir, mais ce n'est pas possible. Il est au petit soin Caleb, il essaye de répondre à des besoins que je n'ai pas formuler, mais je sais qu'il veut se sentir utile et qu'il veut m'apporter un peu de réconfort et de soutien. Je lui en suis reconnaissante même s'il n'a pas besoin de faire tout ça. « Ça me fait plaisir. » « Tu es parfait avec moi. » Je sais, et j'espère que ça l'aide à se sentir un peu mieux, que ça l'aide à penser à autre chose qu'à cette révélation. Je n'ai pas très faim mais je croque dans un petit gâteau, autant pour le remercier que pour le rassurer aussi. Et le thé apporte une chaleur agréable, une sensation d'être chez moi, un sentiment de normalité dont j'ai besoin même si aujourd'hui, rien n'est vraiment normal. Nos filles jouent, et leur présence, leurs rires amènent aussi ce sentiment de bonheur qui règne dans notre maison. C'est chez nous, notre cocon, notre famille, nos plus belles réussites, enfin les miennes parce que je n'ai pas réussi grand chose dans ma vie, mais Lucy et Lena sont la fierté de ma vie, elles et leurs frères. « Elles n’arrêtent pas de me solliciter pour que je les rejoigne jouer, je vais finir par devoir céder. » Caleb qui cède à ses princesses, ça n'a rien de surprenant, ce qui l'est bien plus en revanche, c'est qu'il ait pu leur tenir tête et leur dire non. « Vas les rejoindre si tu veux, ça leur fera plaisir. » Je peux rester seule sur la terrasse à les regarder et je me dis que ça peut faire du bien à Caleb aussi, de retrouver un peu de légèreté et d'innocence au contact de nos filles. Il prends sa cigarette électronique et j'attends un peu avant de venir lui prendre à mon tour pour vapoter un peu pour combler mon envie de fumer qui s'est réveillée après cette rencontre avec cet inconnu. Mais je ne la garde pas et je lui rends assez vite. Ma main dans la sienne, je joue avec ses doigts, il veut savoir ce que je veux manger ce soir, sauf que je ne peux pas lui dire que je n'ai pas faim et je doute que mon appétit revienne ce soir. Mais, ce n'est pas le genre de chose que je peux lui dire, sous peine de l'inquiéter. Je lui fais une proposition qui semble réussir à le faire sourire. « J’espère que vous serez une commis appliquée et sérieuse alors. » Il me sourit et je lui souris en retour. Ce n'est pas un sourire très assuré, mais il a le mérite de me faire sourire en me rappelant « Je ne pense pas que mon mari pourrait utiliser ces deux mots pour me qualifier, mais je pourrais essayer pour vous plaire. » Ce genre de remarque, de jeu, de petites réflexions sont courantes entre nous, mais ce soir ce n'est pas aussi assumé, aussi joyeux que ça peut l'être, mais ça a le mérite d'exister et je crois que j'en ai besoin aussi. Je lui ai dis que j'allais bien, plus d'une fois, pour le convaincre, pour me convaincre aussi sans doute. Mais, ce n'est peut-être pas encore le cas. Cette journée, mes inquiétudes, la douleur dans mon corps trop tendu, les pensée liées à cet événement et à ce qu'il aurait pu se passer de pire. Il y a beaucoup à gérer et il y a aussi les angoisses de Caleb, cette peur presque panique que j'ai pu voir dans son regard, et ces dernières semaines qui reviennent en tête avec les inquiétudes liées à cet état d'anxiété dans lequel il est en ce moment. Et si je peux gérer cette journée, je me demande si lui le pourra et comment il va le gérer. Son visage est marqué par la fatigue, et je suis certaine que si je venais à masser ses épaules il serait lui aussi très tendu. Mais c'est sur son visage que mes mains se baladent avec douceur alors que j'aborde un sujet délicat pour moi mais surtout pour lui. Son silence est long, presque insupportable, surtout pour moi. Je déteste les silences, surtout ceux dans ce genre de moment. Mais, j'apprends à accepter le besoin de silence, de souffler avant d'évoquer les choses, j'apprends à ne pas bombarder de questions Caleb, j'apprends à l'écouter et ça passe par apprendre à écouter ses silences, parce qu'ils sont significatifs. Et ce silence n'a rien d'anodin. J'en profite pour le regarder aussi, là ou avant je passais mon temps à parler, à détourner le regard, à me laisser envahir par mes émotions, aujourd'hui j'apprends à me concentrer sur lui plutôt que sur moi. Il bouge un peu, j'ai l'impression que se tends, il se redresse du moins et je suis toujours en attente d'une réponse. Mes sourcils se froncent un peu, réalisant à mesure des secondes qui passent que j'ai peut-être raison de m'inquiéter pour lui, et j'ai peur de ce qu'il va finir par me dire.  « Il y a quelques semaines quand j’ai vu mon psychiatre il m’a prescrit des médicaments. Un anxiolytique et un somnifère. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. » Quelques semaines, pourquoi ça fait si longtemps ? Pourquoi il ne m'en a pas parlé avant ? Pourquoi il me l'a caché ? Pourquoi il ne pense pas que ce soit une bonne idée ? Pourquoi il a besoin de ça ? Pourquoi il ne les prends pas ? Pourquoi tant de silence autour de ça ? Et toujours cette même question qui revient sans cesse ; est-ce qu'il pense au suicide ? C'est un déferlement de questions qui m'envahissent alors que je l'entends me révéler cette information capitale. Tout un tas de questions que j'aurais pu lui poser comme ça, avec toute l'inquiétude du moment et la panique d'apprendre ça, je l'aurais sans doute fait il y a un an. Lui balancer mes doutes et mes craintes et le laisser se débrouiller avec ça. Et si mon corps s'est tendu en l'écoutant me parler, je ne veux rien laisser paraitre, je ne veux surtout pas l'inquiéter encore plus alors qu'il m'annonce que son état s'est visiblement dégradé au point que le médecin lui ait prescrit des médicaments qu'il ne prends pas. Je veux savoir pourquoi il m'en a pas parlé avant, j'ai besoin d'avoir une réponse, de comprendre mais je sais aussi que ça pourrait le faire culpabiliser et je ne veux pas. « Pourquoi tu ne penses pas que ce soit une bonne idée ? » J'ai peur qu'il m'avoue ne même pas avoir envie d'aller mieux, je sais c'est con mais pourquoi il ne voudrait pas suivre la prescription de son médecin sinon ? J'essaye d'être calme, je vous assure que j'essaye d'être aussi calme que je le peux malgré la journée trop agitée, et cette révélation qui me tends et m'inquiète énormément, et fais revenir des souvenirs très peu agréable et des craintes bien trop réelles. Mais, il a gardé le silence pendant quelques semaines et ce soir il accepte de m'en parler, je dois être un soutien pour lui et pas l'inverse. Alors, je fais tout les efforts possibles pour gérer intérieurement cette angoisse qui me serre la poitrine depuis qu'il m'a annoncé le besoin de médicaments. J'ai connu ça par le passé et je suis terrifiée à l'idée de voir son état continuer à se dégrader encore et encore. « Si ton médecin pense que ça peut t'aider tu devrais envisager de les prendre, au moins pour réussir à dormir un peu. » Je ne veux pas qu'il prenne de médicaments, c'est un signe que son état s'empire, ou qu'il ne va pas mieux, et c'est quelque chose qui m'inquiète énormément mais si son médecin pense que c'est une bonne chose alors il doit le faire. Pour aller bien, pour aller mieux au moins. « Bébé ? » Je l'interpelle doucement, le sujet est lourd, et j'essaye d'y mettre autant de douceur dont je sois capable à ce moment. Ma main qui serre la sienne pour lui apporter un soutien et lui montrer que je suis là, que je ne fuis pas malgré le sujet compliqué et peut-être aussi pour lui montrer que quoiqu'il vive il peut tout me dire. « Pourquoi tu as gardé ça pour toi tout ce temps ? » Je voudrais comprendre pourquoi il m'a tenu éloigné de tout ça, parce que j'ai peur de ce que ça pourrait signifier.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyDim 2 Avr 2023 - 10:38

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J’essaie de me concentrer sur le plus important, sur l’essentiel ; Alex est là, devant moi et si les dernières heures n’ont pas été faciles pour elle je me donne comme objectif de changer ça et de tout mettre en œuvre pour que le reste de sa soirée soit bonne. « Tu es parfait avec moi. » c’est un sourire rempli de douceur et de tendresse qui s’étire sur mes lèvres. Je ne pense pas être parfait avec elle. Pas du tout, même. Son objectivité est assez limitée mais son compliment me touche et me fait tout de même plaisir. J’essaie d’être attentionné avec elle, dans la vie de tous les jours mais aujourd’hui encore plus parce que je ne veux pas qu’elle puisse repenser à ce qu’elle vient de vivre. Ce soir, je compte la traiter comme une princesse en lui servant sur un plateau d’argent tout ce dont elle pourra avoir besoin ou envie. Je regarde nos filles jouer toutes les deux et du coin de l’œil je peux la voir boire quelques gorgées de son thé chaud et prendre un morceau de biscuit que je viens de lui apporter. Je ne sais pas si elle a réellement faim ou si elle se force à manger mais ne pas la voir refuser de goûter à quoi que ce soit me rassure tout de même un peu. « Vas les rejoindre si tu veux, ça leur fera plaisir. » Je pourrais les rejoindre oui, Lucy et Lena n’attendent sûrement que ça alors qu’elles m’ont invité à de nombreuses reprises à les retrouver pour jouer avec elles. Mais Alex est rentrée. Alex est revenue avec un bleu sur le corps et si j’ai décidé d’arrêter la questionne à ce sujet mes inquiétudes ne se sont pas évaporées pour autant. Les yeux qui se posent rapidement sur l’hématome visible sur son bras je secoue la tête rapidement tout en resserrant doucement ma main autour de la sienne. « J’ai envie de passer du temps avec toi. » que je lui dis en me penchant vers elle laissant mes lippes se poser sur sa joue durant quelques secondes. Comme si ma présence sur la chaise à côté de la sienne pourra faire disparaître cette trace sur son bras. Pensée magique complètement ridicule dont j’ai parfaitement conscience mais je ne peux m’empêcher de me dire que ma place est ici à ses côtés. Le bout de mes doigts vient frôler son alliance sur laquelle mes yeux sont posés à présent. Surpris, je la laisse prendre ma cigarette électronique sans un mot. Mieux vaut la voir vapoter plutôt que prendre une cigarette dans mon paquet posé sur la table, non ? Je la récupère, tirant dessus plusieurs fois. Et pourtant je n’aurais pas dit non à une vraie cigarette mais en ayant déjà fumé deux en une heure j’essaie tout de même de me limiter et la vapoteuse m’aide beaucoup pour ça. « Je ne pense pas que mon mari pourrait utiliser ces deux mots pour me qualifier, mais je pourrais essayer pour vous plaire. » La voir me sourire me réchauffe le cœur bien que le sourire qui a pris place sur son visage ne semble pas réellement sincère. Ou du moins pas aussi étincelant qu’à son habitude. « Vous n’avez clairement pas besoin de ça pour me plaire. » des mots qui lui sont presque murmurés avant que mes lèvres ne retrouvent celles de ma femme pour un baiser certes court, mais nécessaire.

Sa question pourtant simple réussit à me déstabiliser en seulement quelques secondes. Encore une fois ridicule vous devez vous dire et c’est sans l’ombre d’un doute vrai, mais je cherche les bons mots pour lui répondre sans pour autant ne la faire paniquer. Pourtant je sais que ce que j’ai à lui dire ne va pas lui plaire. Déjà parce que je lui avoue lui avoir caché une information importante depuis quelques semaines et aussi parce qu’elle va s’inquiéter – alors qu’après ce qu’elle vient de vivre c’est bien la dernière chose que je veux pour elle. Elle aussi reste silencieuse après m’avoir entendu lui parler ce qui ne me rassure pas beaucoup. Il lui faut sûrement un certain temps pour comprendre et réaliser ce que je suis en train de lui dire. « Pourquoi tu ne penses pas que ce soit une bonne idée ? » C’est bête, je pourrais lui répondre tout de suite mais pourtant ce n’est pas ce que je fais. Je connais la réponse à cette question et si l’une des raisons s’explique facilement ce n’est pas le cas de la deuxième qui touche un sujet sensible pour elle, et je ne veux pas la brusquer. Je grimace, j’espère de trouver les bons mots mais elle reprend la parole plus rapidement que moi. « Si ton médecin pense que ça peut t'aider tu devrais envisager de les prendre, au moins pour réussir à dormir un peu. » « Je sais que ça pourrait m’aider. Ce sont des médicaments que j’ai déjà pris et ils m’avaient pas mal soulagé à l’époque. » Bien que les anxiolytiques ne soient pas magiques ils m’ont réellement aidé quand j’en avais besoin. « Bébé ? » Mon regard se tourne vers le sien pour la regarder. « Pourquoi tu as gardé ça pour toi tout ce temps ? » Question tout à fait légitime de sa part, je soupire doucement tout en venant me ronger les ongles. Signe assez fréquent chez moi quand le stress et l’angoisse commencent à être bien trop important pour que je n’arrive pas le gérer sereinement. Le regard perdu dans le vide je prends une grande inspiration avant de me lancer enfin. « Ça serait un peu comme si on avait de l’alcool à la maison pour toi, non ? » Je lui pose cette question sans pour autant la regarder ni même lui laisser le temps d’y répondre. « Je sais que tu as commencé à consommer en prenant ces médicaments à ta mère. C’est la première raison. » J’espère surtout ne pas la voir se braquer ou s’énerver contre moi alors que j’évoque cette partie de sa vie qu’elle a presque toujours gardé sous silence. « Et pour la deuxième...je ne sais pas. J’ai un peu honte je crois. Enfin…j’ai l’impression de faire plusieurs pas en arrière et ça ne me plait pas. » Ça me fait peur surtout. Mais Alex voulait des réponses à ses questions alors elle les a eues.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyLun 3 Avr 2023 - 18:18



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 Je suis tendue, je le sens et ma nuque et mes épaules me font même un peu mal, mais ce n'est en rien anormal après la journée que j'ai passé. Enfin, je crois. Mais Caleb est au petit soin avec moi et être à la maison avec lui, avec le bruit de nos filles qui jouent à côté et qui rient, m'apaise et m'aide à me détendre. Je fais abstraction de ce qu'il s'est passé, de la peur que j'ai ressenti, de ce moment ou j'ai senti la force de cet homme m'écraser le bras pour me maintenir contre le mur avec aucune solution pour lui échapper. Je chasse ses pensées de mon esprit, et je me concentre sur la vision de nos deux filles, si petites encore et qui pourtant grandissent trop vite à mes yeux. Mais cette innocence, cette joie de vivre qui les caractérise m'aide à trouver un peu de calme en moi. Et ce qui m'aide aussi énormément, c'est la présence de Caleb. Je me sens en sécurité, je me sens protégée, je me sens aimée aussi grâce à lui et je sais que rien ne peut m'arriver avec lui et c'est auprès de lui que je me sens la plus à l'aise. « J’ai envie de passer du temps avec toi. » Je n'insiste pas, j'aurais accepté sans soucis qu'il veuille aller jouer avec nos filles, et je serais restée là à les regarder, rire et s'amuser et ça m'aurait convenu comme programme mais sentir sa main qui serre la mienne au moment ou il me dit ces mots, je réalise que j'ai peut-être encore plus besoin de temps avec lui que je ne le pensais à la base. Il dépose un baiser sur ma joue et ça aussi, c'est le genre de petit geste anodin entre nous mais qui ce soir me fait vraiment du bien. Je sais que cette soirée ne sera pas la meilleure de notre vie mais ces moments de tendresse contribuent à la rendre douce malgré les circonstances. Je n'ai pas très faim, pas très envie de parler, pas très envie de grand chose ce soir, peut-être de fumer, mais je me contente de sa cigarette électronique pour combler cette envie et je bois un peu de ce thé qu'il m'a préparé. J'essaye de lui sourire, de répondre à sa petite remarque qui se veut plus légère, un petit jeu entre nous, et ce soir, je n'ai pas vraiment l'esprit à tout ça mais je lui souris, doucement mais je me montre réceptive à ses remarques. Ce n'est pas si franc, si assumé, que ça peut l'être habituellement mais c'est aussi par ces moments que nous allons tout les deux oubliés nos pensées liés à ces événements. Enfin je crois. « Vous n’avez clairement pas besoin de ça pour me plaire. » A nouveau je lui souris, un sourire un peu plus franc, surtout quand ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Le baiser est court mais il contribue à me détendre encore un peu, parce que ce genre de moment avec mon mari sont devenus primordiaux à mon bonheur, et aujourd'hui j'en ai besoin. « Je t'aime, et je ferais toujours tous pour te plaire. » C'est à l'homme qui partage ma vie que je dis ces mots, pas au chef Anderson mais bien à mon mari, parce que c'est à lui que je veux plaire pour le reste de ma vie.

C'est lui que j'aime, c'est avec lui que je veux passer le reste de ma vie, et c'est sans doute pour toutes ces raisons que je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour lui. Et mes inquiétudes ne vont pas en diminuant quand il m'annonce que son psychiatre lui a prescrit des médicaments qu'il ne veut pas prendre et dont il ne m'avait même pas parlé avant ce soir. Je me tends de nouveau, alors que ces dernières minutes passées avec lui avaient réussi à m'aider à m'apaiser, cette discussion est tout le contraire d'apaisante. Parce que ça ne fait que confirmer mes craintes et mes impressions à son sujet. Non, il ne va pas mieux, c'est même tout l'inverse et ce depuis plusieurs semaines puisque son médecin lui a prescrit tout ça il y a plusieurs semaines. Je n'aime pas ce que j'entends, je n'aime pas cette discussion, je n'aime pas le savoir mal mais je ne veux pas lui montrer, pour ne pas lui ajouter encore une charge à gérer. Je ne veux pas qu'il se culpabilise d'aller mal, ou de m'inquiéter parce qu'il n'est pas responsable de son mal être, mais j'aimerais pouvoir être un soutien pour lui, pouvoir l'aider à aller mieux, mais il ne m'a même pas dit pour ces médicaments alors comment je peux l'aider ? Est-ce qu'il ne veut pas aller mieux ? Est-ce qu'il n'a pas confiance en moi ? Est-ce qu'il craint que je ne sois pas capable de le soutenir ? Je voudrais le comprendre, pourquoi il pense que les cachets ne sont pas une bonne idée ? Pourquoi il ne m'a rien dit ? Il y a tellement de questions que je voudrais lui poser mais je sais que ce sujet est délicat et requiert que je reste calme. Et ce n'est pas en le bombardant de questions que je vais rester calme alors je mesure mes paroles, j'en garde une bonne partie pour moi, et j'essaye de lui laisser le temps de répondre. Sauf qu'il est parfois bien trop lent pour me répondre, et si le silence était un peu de mon ressort tout à l'heure, à cet instant précis chaque silence est un peu trop insupportable pour moi. « Je sais que ça pourrait m’aider. Ce sont des médicaments que j’ai déjà pris et ils m’avaient pas mal soulagé à l’époque. » A l'époque, je n'ai aucun mal à deviner à quelle époque il fait référence, mais je n'aime pas ça. Pas du tout même, parce que cette époque pas si lointaine que ça, est aussi lié à son ex, aux émotions négatives de ce moment mais surtout à sa tentative de suicide et c'est pas quelque chose à laquelle je veux penser. Ca l'a soulagé à l'époque, c'est ce qu'il dit, mais est-ce qu'il est comme à l'époque ? Est-ce qu'il ressent la même chose ? Est-ce qu'il a les mêmes pensées et que c'est pour ça que son psychiatre lui a parlé de ces médicaments, les mêmes que quand il avait ses idées noires ? Je n'aime pas cette discussion, je n'aime pas ces pensées et je n'aime pas l'idée non plus qu'il pense que ça pourrait l'aider mais qu'il ne pense pas que ce soit une bonne idée pour autant. Ce n'est pas logique non ? Pourtant normalement tout ce qui est illogique c'est de mon ressort pas du sien. « Si tu sais que ça peut t'aider, si ça t'a aidé à l'époque. » Je frémis en pensant à cette époque en particulier. « Si ton médecin pense que ça peut t'aider alors tu dois les prendre. » Ca semble logique dit comme ça non ? « Enfin tu devrais les prendre, pour aller mieux. » Si tu as envie d'aller mieux. Il soupire, il se ronge les ongles, il est stressé et c'est à cause de mes questions, et je lutte entre mon besoin d'avoir des réponses et le fait que je ne veux pas le mettre plus mal à l'aise. Il ne m'en a pas parlé, c'est sans doute qu'il ne me pensait pas capable de gérer tout ça, alors je dois lui prouver que je suis en mesure de le gérer même si j'en doute moi même. Il a le regard perdu dans le vide, ce n'est plus moi qu'il regarde et si je remarque ça, c'est que je connais cette technique, je l'ai longtemps pratiqué. Fuir le regard de l'autre et je réalise que je n'aime pas ça. « Ça serait un peu comme si on avait de l’alcool à la maison pour toi, non ? » Je fronce les sourcils pourquoi il me parle d'alcool, pourquoi il explique son silence en parlant de l'alcool ? Je suis perdue, mais il ne peut pas le voir puisqu'il ne me regarde pas. « Je sais que tu as commencé à consommer en prenant ces médicaments à ta mère. C’est la première raison. » Il enchaîne, il s'explique et je comprends son raisonnement, mon addiction voilà comment il explique son silence et son refus de prendre ses médicaments ? Sauf que je n'aime pas qu'il évoque les médicaments et encore moins ma mère parce que ça n'est qu'un rappel que ces médicaments ne sont pas si efficace que ça quand on pense à ce qu'elle a finit par faire. S'il te plaît ne parle pas de ma mère, pas aujourd'hui, pas pour ce sujet. Je voudrais lui dire ces mots mais je n'en fais rien, parce que je sais que je pourrais laisser mes émotions s'exprimer et je ne veux pas lui montrer que cette discussion me touche peut-être plus qu'il n'y paraît. « Je n'ai pas retouché à un médicament depuis plus de dix ans, tout était différent à l'époque, tu peux pas te priver de médicaments à cause de moi, je suis pas d'accord avec ça. » Je comprends qu'il refuse d'avoir de l'alcool chez nous même si je lui ai déjà dis plusieurs fois qu'il pouvait, mais les médicaments il en a besoin, ça pourrait le soulager, je refuse qu'à cause de moi, il continue à aller mal de peur que je replonge dans mes addictions passées. Si jamais je devais replonger un jour, ce n'est pas vers les médicaments que j'irais, ce n'est pas à ça que je pense quand je ressens un manque ou quand j'ai une mauvaise journée. Je pourrais lui dire ça mais je doute que ça soit très positif ou rassurant. « Et pour la deuxième...je ne sais pas. J’ai un peu honte je crois. Enfin…j’ai l’impression de faire plusieurs pas en arrière et ça ne me plait pas. » Moi non plus ça me plaît pas, pas du tout. Voilà encore une parole que je garde pour moi, que j'ai envie de prononcer mais que je réussis à étouffer derrière un léger soupir d'inquiétude pour lui, que je ne peux cacher. « Tu n'as pas à avoir honte. » C'est la première chose que je veux lui dire, parce que c'est vrai. Je n'ai pas honte de lui moi, j'ai peur pour lui, je m'inquiète pour lui, je ne comprends pas tout ce qu'il vit mais je n'ai pas honte. Je suis terrifiée mais il n'a pas à l'entendre ça, pas ce soir alors qu'il me parle de ce qu'il ressent et qu'il me confirme qu'il ne va pas bien. Enfin il ne me le confirme pas mais c'est ce que je comprends moi. « C'est pas ta faute, ce n'est pas comme si tu avais envie de ressentir tout ça. » Enfin je crois, enfin j'espère. Tout ça, ressentir tout ça, je ne sais même pas ce qu'il ressent finalement, juste qu'il est angoissé et que ça le tient éveillé. Mais je ne sais pas ce qui l'angoisse, ou ce qui le maintient éveillé, je ne sais pas ce qu'il ressent tout simplement, à quoi il pense quand il ne dort pas, s'il y a quelque chose en particulier qui explique qu'il se retrouve de nouveau à avoir besoin de ces médicaments, j'en sais rien et j'ai l'impression de passer à côté de tellement de chose. « Quand tu parles de faire plusieurs pas en arrière, tu penses à quoi exactement ? » A l'époque il vivait un deuil, il avait perdu sa fiancée, ex-fiancée, il avait envie de la rejoindre, de mourir, mais aujourd'hui, à quoi il pense ? Qu'est-ce qu'il ressent ? Pourquoi il n'est pas heureux ? Pourquoi il va mal ? Pourquoi je ne peux rien faire pour l'aider ? Pourquoi maintenant ? Alors que tout dans notre vie est calme, que nos enfants vont bien, que Nathan a accepté sa présence et construit cette relation père/fils qu'il a tant désiré. Pourquoi alors que nous avons tout pour être heureux, il ne va pas bien ? J'ai l'impression de ressentir les mêmes angoisses, les mêmes pensées qu'avec ma mère. De ressentir à nouveau le fait de ne pas être suffisante, de ne pas être assez pour l'aider à être heureux, à aller bien. Je sais que ce n'est pas moi, que tout ne me concerne pas, il me l'a déjà dit, il a déjà eu ces propos et j'ai retenu, mais cette peur, cette impression est ancrée en moi et si je la garde pour moi, je la ressens toute de même, surtout que c'est lui qui a évoqué le souvenir de ma mère le premier et fais ce parallèle avec cette situation de mon passé. Je bois la fin de mon thé, je concentre mon regard sur la tasse vide avant de la reposer et de regarder en direction de Caleb. Je ne sais pas si c'est mieux de le regarder ou non, de poser mon regard inquiet sur lui, ou au contraire éviter de lui faire peser sur lui mes yeux qui cherchent des réponses en jugeant chacun de ses mouvements. « Tu dis que tu les as pris à l'époque, c'était avant ou après ton hospitalisation ? » Avant ou après ta tentative de suicide mais c'est comme pour mon agression, incapable de prononcer les mots exactes, comme si d'autres rendaient les situations moins lourdes, plus gérables, mais c'est la même vérité qui se cache derrière d'autres mots.

@Caleb Anderson :l: :l:

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyMar 4 Avr 2023 - 18:54

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« Je t'aime, et je ferais toujours tous pour te plaire. »  C’est simplement avec un sourire que je lui réponds. Si elle savait à quel point elle n’avait besoin de rien faire pour me plaire. Je suis tombé amoureux d’elle au premier regard, elle le sait puisque je ne lui ai jamais caché de toute façon. Bien que je pourrais argumenter encore très longtemps sur les sentiments que j’ai pour elle et à quel point elle me plaît toujours autant qu’au premier jour, ce n’est pas sur ce sujet de conversation que nous nous attardons mais c’est malheureusement à propos de moi et de mon état de santé mentale que nous discutons. Angoissé et stressé depuis maintenant plusieurs semaine, Alex le sait, elle l’avait déjà remarqué mais les informations que je lui donne ne la rassurent pas. Je le vois à son attitude et je la connais assez pour savoir que connaître mon besoin de reprendre des médicaments contre mon anxiété va l’angoisser plus qu’autre chose. « Si tu sais que ça peut t'aider, si ça t'a aidé à l'époque. Si ton médecin pense que ça peut t'aider alors tu dois les prendre. Enfin tu devrais les prendre, pour aller mieux. » Je le sais tout ça. Alors pourquoi est-ce que je refuse toujours de prendre ces médicaments ? Les raisons sont sûrement ridicules je n’en doute pas. L’une d’entre elles l’est sans l’ombre d’un doute mais la première est la plus importante et inquiétante selon moi. Alex n’a pas seulement un passé d’alcoolique mais je sais que quand elle est rentrée à Londres la drogue a longtemps fait partie de son quotidien et tout a commencé avec des médicaments similaires appartenant à sa mère. D’où ma comparaison avec l’alcool qui semble la faire tiquer les premiers instants. En aucun cas je ne veux que mon bien-être ne passe avant le sien et en acceptant d’avoir ces médicaments chez nous, j’ai l’impression que c’est ce que je ferais. Alex est ma priorité. Alex est tout ce que j’ai de plus cher au monde et je ne veux surtout pas ramener une tentation de plus chez nous, une tentation qui pourrait la mettre à mal et la mettre en grande difficulté. « Je n'ai pas retouché à un médicament depuis plus de dix ans, tout était différent à l'époque, tu peux pas te priver de médicaments à cause de moi, je suis pas d'accord avec ça. » Je m’attendais à exactement sa réaction de sa part, et je la comprends. À sa place je lui aurais dit la même chose. Je tourne le regard pour poser mes yeux sur ma femme un court instant, essayant de déceler une émotion dans son regard. Mais je suis bien trop angoissé pour ça aujourd’hui. « Oui mais ça serait une tentation pour toi à la maison, et ça ne me met pas à l’aise. » je lui explique d’un ton qui se veut doux et rassurant. Je pourrais même ajouter que savoir qu’il y a des médicaments chez nous me ferait peur. Peur pour elle et pour sa sobriété mais dans la peur qu’elle puisse mal-interpréter mes propos je m’abstiens. Je ne veux surtout pas qu’elle puisse penser que je n’ai pas confiance en elle car ce n’est absolument pas le cas, je sais surtout qu’elle ne contrôle pas son addiction, raison pour laquelle je ne suis pas à l’aise avec l’idée d’avoir chez nous des médicaments qui l’ont mise en difficulté. « Tu n'as pas à avoir honte. » Je grimace tout en levant les épaules. Un peu quand même, non ? Du moins c’est ce que je ressens. De la honte. Honte de ne pas avoir réussi à tenir sans traitement, honte d’en avoir besoin pour potentiellement me sentir mieux. « C'est pas ta faute, ce n'est pas comme si tu avais envie de ressentir tout ça. » Ce qui semble plutôt logique de toute façon mais le fait de ne pas être coupable de ce que je ressens n’empêche malheureusement pas du tout ce sentiment de honte bel et bien présent. Mais c’est bête, se sentir coupable d’avoir besoin de traitement pour aller mieux, avoir besoin de quelques médicaments pour aller bien. C’est faire des pas en arrière, c’est replonger dans le passé à moindre échelle parce que certes, à l’époque mon état de santé était bien plus critique qu’aujourd’hui mais cette angoisse constante que je ressens est pourtant de nouveau présente sans que je ne comprenne pourquoi. Et c’est peut-être ça le plus inquiétant, ne pas savoir pourquoi je me sens ainsi. « Quand tu parles de faire plusieurs pas en arrière, tu penses à quoi exactement ? » À défaut de piocher dans mon paquet de cigarettes je prends ma vapoteuse à nouveau et je ne la fais pas plus attendre pour ma réponse. « Parce que j’allais bien il n’y a pas encore si longtemps que ça, pas plus d’angoisse que ça ou du moins sans que ça ne prenne des proportions démesurées. Et je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui je me sens toujours anxieux. À l’époque j’avais toutes les raisons du monde de l’être mais pas aujourd’hui. Mais du coup ça m’angoisse aussi, ne pas comprendre pourquoi aujourd’hui je vais moins bien. » Je ne sais pas si je réponds vraiment à sa question mais en tout cas je m’exprime, je lui parle sans rien lui cacher et c’est sûrement ce qu’elle veut, non ? Tout en vapotant je regarde les filles qui rien et jouent avec Dobby un peu plus loin. Cette vision parvient à m’arracher un petit sourire. Elles vont bien, elles et c’est de toute façon le principal à mes yeux. Que ma femme et mes enfants se portent bien. « Tu dis que tu les as pris à l'époque, c'était avant ou après ton hospitalisation ? » Sa question me ramène sur terre, je quitte donc Lucy et Lena des yeux pour poser mon regard sur elle et même si je ne comprends pas bien l’intérêt ou l’importance de la réponse à cette question je continue. « Pendant et après. Pourquoi ? » Parce que finalement comparer les deux situations n’est certainement pas une bonne idée et j’ai l’impression que c’est ce qu’elle fait. Je sais qu’elle en a envie et sûrement besoin alors je tire une dernière fois sur ma cigarette électronique avant de lui proposer. Je la regarde encore longuement. Sans un mot. Sans rien dire. J’observe son attitude, parce que je sais que cette conversation n’est pas facile pour elle et qu’elle essaie sûrement de me le cacher pour me montrer qu’elle est à présent capable de gérer ses émotions et donc que je peux lui parler sans soucis. « Bébé ? » comme simple moyen d’attirer son attention, et quand son regard se pose sur moi je reprends. « Les deux situations sont différentes, ne les compare pas. En 2017 c’était de l’anxiété sur une dépression aujourd’hui je t’assure que ce n’est pas le cas. Je ne suis pas triste, je n’ai pas envie de mourir je pense à l’avenir et au futur. C’est derrière moi tout ça je t’assure que ça n’a rien à voir. Alors chasse-toi ces idées de la tête, s’il te plaît. » Un léger sourire qui se veut rassurant tandis que je me penche vers elle pour poser mes lèvres sur sa joue.

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Message(#)Calex #76 -  you can talk to me EmptyMer 5 Avr 2023 - 8:35



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TW: évocation de suicide

Cette journée n'était pas la meilleure de ma vie, loin de là, mais elle devient encore pire avec cette discussion que j'ai avec Caleb. Il doit reprendre des médicaments, c'est son psychiatre qui lui a dit, et il me l'a caché. Pire encore, il ne les prends pas et c'est loin d'être une information anodine. J'ai besoin de comprendre pourquoi il a gardé ça secret et pourquoi il ne les prends pas. J'ai pleins d'autres questions en réalité, mais je me concentre déjà sur ces deux là. Et l'une de ses réponses ne me plaît pas. Même si pour être honnête, je doute qu'une réponse aurait pu me plaire, puisqu'il s'agit de sa santé et de choses importantes qu'il m'a caché. J'apprends que c'est à cause de moi qu'il refuse de les prendre. Il ne le dit pas comme ça, mais c'est tout comme non ? C'est à cause de ma faculté à devenir accro à tout ce qui se tourne sous ma main qu'il ne veut pas avoir de médicaments chez nous. Tout ça parce que par le passé j'ai pu me laisser tenter par ce genre de médicaments. Puis se fut la drogue. Avec l'alcool. Oui je suis faible, je le sais, mais je peux gérer la présence de médicaments chez nous. Du moins je peux les gérer niveau tentation, ce qui est bien plus difficile à gérer, c'est l'idée qu'il en ait besoin. Mais, pour l'heure, il en a besoin, sauf qu'il refuse de les prendre et bien plus que l'idée qu'il les prenne, c'est l'idée qu'il refuse de se soigner qui m'inquiète. Surtout si c'est à cause de moi. « Oui mais ça serait une tentation pour toi à la maison, et ça ne me met pas à l’aise. » Je secoue la tête de gauche à droite. « Je ne ressens pas le manque ou l'envie, ou le besoin de reprendre ça. C'est pas comme le reste. » C'est pas comme l'alcool, ou comme certaines drogues que j'ai pu reprendre quand j'allais mal. Faut dire que je n'ai pas forcément eu accès aux médicaments plus tard, alors que le reste faisait partie de mon quotidien et qu'il était bien plus facile pour moi de me laisser tenter. Alors peut-être qu'il a raison finalement ? La présence chez nous de ce genre de trucs face auxquels je suis faible, peut-être que c'est pas bon ? Peut-être qu'il a raison ? Je suis faible je le sais, mais peut-être pas à ce point ? Ou peut-être que si. Il semble le penser en tout cas puisqu'il a décidé ça tout seul par peur que je ne puisse pas gérer. C'est bien qu'il en doute non ? « Fais moi confiance, je peux gérer. » Je dois le convaincre que je peux gérer, parce que quoiqu'il en soit, je ne le laisserai pas refuser de se soigner à cause de moi. « Et je ne suis pas à l'aise à l'idée de savoir que tu as besoin d'un traitement que tu ne prends pas à cause de moi. » Ce n'est pas un reproche, mais une constatation et je reprends ses mots. J'ai même envie d'aller lui acheter maintenant son traitement, pour lui montrer que je peux gérer, d'aller lui acheter et de lui dire que maintenant, il arrête de jouer avec sa santé à cause de moi, mais je ne veux pas le brusquer. Pas plus que cette discussion le fait déjà. Ce n'est simple pour aucun de nous, mais lui est bien plus directement touché que moi par cette discussion. Parce qu'il est le principal concerné par ce qu'il est en train de vivre, et pourtant, c'est l'homme de ma vie, mon mari, le père de mes enfants et je me sens démunie quand je constate qu'il ne va pas bien et qu'il n'y a rien que je puisse faire pour l'aider. Il a honte et j'aimerais le rassurer, lui dire que ce n'est pas grave, enfin si c'est grave, mais que ça va aller. Mais j'en sais rien finalement. Je ne sais pas ce qu'il ressent réellement. Je ne sais pas non plus ce qu'il ressentait, avant, quand il évoque les pas en arrière qu'il a l'impression de refaire. Je n'ai que des questions, et très peu que j'ose lui poser finalement, ayant aussi peur des réponses que de l'effet que mes questions pourraient avoir sur lui. J'ose pourtant en poser une à laquelle il me réponds sans me faire attendre. « Parce que j’allais bien il n’y a pas encore si longtemps que ça, pas plus d’angoisse que ça ou du moins sans que ça ne prenne des proportions démesurées. Et je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui je me sens toujours anxieux. À l’époque j’avais toutes les raisons du monde de l’être mais pas aujourd’hui. Mais du coup ça m’angoisse aussi, ne pas comprendre pourquoi aujourd’hui je vais moins bien. » S'il savait comment ça m'angoisse aussi de ne pas comprendre pourquoi aujourd'hui il va moins bien. Et aussi de l'entendre le dire. De l'entendre m'annoncer qu'il y a pas si longtemps encore, il allait bien. Ce qui veut bien dire qu'il ne va pas bien maintenant non ? Je m'en doutais pourtant, mais je déteste entendre ça, parce que j'ai toujours eu peur de ne pas être assez, de ne pas réussir à le rendre heureux, de ne pas être celle dont il avait besoin pour être heureux. Et après plus de trois ans ensemble, un mariage, des enfants, il semble vivre ce moment que je redoutais. Il ne va pas bien et je ne sais pas comment l'aider. Il ne s'agit pas de toi bordel de merde Alex. Je le sais et c'est sans doute pour ça que je me tais. Ses mots sont durs à entendre mais il se confie à moi et je dois assurer parce qu'il a pas besoin de mes angoisses en plus des siennes. Il n'a pas besoin de me rassurer alors que je suis incapable de le rassurer malgré qu'il en ait sûrement besoin. Tu n'es plus heureux avec nous ? Ce n'est pas ce qu'il a dit et je le sais, et il me suffirait de voir la manière avec laquelle il regarde nos filles, ou la manière avec laquelle il sourit quand il porte Mael. Pourtant c'est à cette phrase que je pense encore et encore alors qu'il regarde nos filles jouer, enfin que je devine qu'il les regarde parce que je suis dos à elles et c'est lui que je regarde, une pointe de peur dans le regard, cette peur que je ressens pour lui en pensant à tout ce que cela implique. Comme à l'époque, tu penses à mourir ? Est-ce qu'on ne te suffit plus ? Est-ce qu'elle te manque tellement que c'est à elle que tu penses la nuit pour ne pas dormir ? Est-ce qu'un jour tu pourras être juste heureux avec nous ? Je veux t'aider, je veux te comprendre, je veux te soutenir, mais je ne sais pas comment m'y prendre parce que ce que tu me dis, c'est tout ce que je crains, tout ce que j'ai toujours crains. J'ai pas réussi avec ma mère, je ne pourrais pas échouer avec toi, pourtant aujourd'hui est bien la preuve que je n'y arrive pas, que je ne sais pas comment faire pour t'aider, pour te soutenir et je suis désolée chéri, je voudrais tellement pouvoir te soutenir dans cette épreuve, je le voudrais mais je ne sais pas comment faire.Je détourne les yeux un instant, je fixe le vide devant moi, ma main qui se pose sur ma nuque douloureuse quelques secondes. Je dois lui parler, je sais, mais j'ai bien trop peur de ce que je pourrais lui dire pour oser le faire. Il a fait référence à l'époque, cette époque durant laquelle il avait toutes les raisons du monde d'être mal, une époque dont je déteste penser et lui encore plus je pense. Une époque dont je ne sais que trop peu de choses, mais tout ce que j'en sais me semble déjà bien assez. Fiançailles, projet de vie de famille, amoureux et heureux, accident, mort de son ex, il a failli mourir lui aussi. A deux reprises. Une fois par l'accident, une fois par choix parce qu'il voulait mourir pour la rejoindre, parce que son absence était insupportable, parce que la vie ne valait plus le coup sans elle. Et penser à ça, je vous assure que c'est pas la meilleure façon pour rester calme alors que finalement c'est son traumatisme, c'est son histoire. Encore une fois Alex, ça ne te concerne pas, tout ne tourne pas autour de toi. Je déteste cette période pour tout ce qu'elle me fait réaliser, mais je sais que c'est lui qui souffre le plus de repenser à ça. Je le sais et c'est sans doute pour ça que je reste muette. Je comprends que les médicaments, les mêmes qu'à une époque ou il avait envie de mourir, ça ne soit pas une chose positive pour lui. Il faudrait parler maintenant Alex. Et si je ne parle pas beaucoup mon dialogue interne reste riche, sauf que j'apprends à ne pas laisser toutes mes pensées s'exprimer sans filtre. Peut-être que désormais je filtre un peu trop, et ce silence est très inhabituel chez moi. Sûrement que c'est pas la réponse qu'il attends, ou plutôt qu'il attends une réponse, une réaction, mais tout ce que je pense me fait bien trop peur pour que je lui en parle. « Et aujourd'hui, tu ne vas pas bien ? » Question conne Alex, il l'a dit. Il allait bien il n'y a pas si longtemps, ça veut dire ce que ça veut dire non ? Et puis je l'ai vu, ses angoisses, ses nuits agitées, mais j'ai préféré me voiler la face, encore, ne pas voir à quel point ça pouvait être grave. Pourquoi j'ai besoin de me poser cette question, au milieu de toutes les autres que j'ai eu et que j'ai gardé pour moi ? J'en sais rien, mais je sais que cette réponse me fait peur. « Je vais aller à la pharmacie avant ce soir chercher tes traitements.» Hein, quoi? Même moi je suis surprise par mes mots. « A défaut de pouvoir t'aider à comprendre pourquoi tu ne vas pas bien, ça pourra au moins te soulager et t'apaiser un peu. » Parce que moi j'en suis incapable, parce que je n'ai jamais su accompagner les personnes qui souffrent, parce qu'il en a besoin. Il a besoin de ces médicaments qu'il a déjà prit par le passé, que ma mère a longtemps prit et le résultat ; une tentative de suicide pour l'un qui heureusement n'est restée qu'une tentative, et un suicide pour l'autre. Et c'est pas avec ce genre de pensée que je vais me détendre. « Pendant et après. Pourquoi ? » Donc pas avant? Ca devrait me rassurer non ? Mais pour ça il doit les prendre ces fichus médicaments. « Pour savoir, pour comprendre. » Ce n'est pas une réponse ça. Ce n'est même pas une phrase. Il me tends sa cigarette électronique et si chaque mot est réfléchis (ou presque), je ne réfléchis pas en prenant la cigarette électronique qu'il me donne. Les yeux dans le vide, je tire avec un peu trop d'envie sur sa cigarette mais j'essaye de rester calme, pourtant rien en moi ne transpire le calme et la sérénité. Ma jambe tremble sous la table et je suis heureuse de ne pas avoir mes talons pour trahir mes tics nerveux. J'essaye aussi, de ne pas penser mais c'est presque impossible. J'ai trop de choses en tête, trop de peurs qui m'empêchent de réfléchir sereinement ou de faire le vide en moi. De toute façon, la sérénité n'est pas quelque chose qui puisse me décrire vraiment, mais ce sujet fait peut-être parti de ceux qui me mettent le plus en difficulté. Je fronce les sourcils en fumant un peu, le mal de tête qui commence à se faire sentir qui vient sans doute appuyer le fait que je suis bien trop tendue et stressée aujourd'hui et je me venge sur la cigarette encore un peu. « Bébé ? » Il attire mon attention et mon regard se pose sur lui, toujours avec les sourcils froncés. « Les deux situations sont différentes, ne les compare pas. En 2017 c’était de l’anxiété sur une dépression aujourd’hui je t’assure que ce n’est pas le cas. Je ne suis pas triste, je n’ai pas envie de mourir je pense à l’avenir et au futur. C’est derrière moi tout ça je t’assure que ça n’a rien à voir. Alors chasse-toi ces idées de la tête, s’il te plaît. » Ne les compare pas. Trop tard Caleb. Je me pince l'intérieur de la lèvre en l'entendant me parler. C'est à la fois des mots que j'ai besoin d'entendre, mais aussi des mots qui me bouleversent. Son attitude aussi me touche, parce qu'il me rassure encore, alors que je ne voulais pas l'inquiéter, et que je n'ai rien dis de tout ça mais il a comprit ce à quoi j'étais en train de penser. J'ai baissé les yeux pendant qu'il parlait, pour ne pas qu'il voit le trouble dans mes yeux, pour qu'il ne sente pas à quel point cette peur est ancrée en moi, mais je relève le regard à mesure qu'il parle. Pour laisser mes yeux verts venir chercher du réconfort dans son regard. « C'est vrai ? » Question à nouveau très conne mais qui montre qu'il a vu juste et je ne le nie pas. Oui j'ai peur de tout ça, oui je pense à tout ça et si je ne le dis pas, je ne le nie pas non plus. « T'es sur que c'est différent ? Si tu prends les mêmes choses, c'est pas si différent non ? » Oui, il l'a dit, pourquoi il le dirait si ce n'était pas le cas? Il sourit légèrement, je sais que c'est pour me rassurer, il se penche vers moi pour poser ses lèvres sur ma joue et je tiens son col fermement pour venir l'embrasser. Parce que j'en ai énormément besoin. L'embrasser pour lui montrer tout ce que je n'arrive pas à lui dire ce soir, pour lui montrer surtout à quel point je l'aime et à quel point j'ai besoin de lui dans ma vie. Un baiser durant lequel j'essaye de faire ce qu'il m'a dit, chasser ses idées de ma tête, et me concentrer sur ses lèvres, sur la douceur de sa bouche, sur l'odeur de son corps, sur son cœur qui bat et laisser les tensions de mon corps se détendre peu à peu, alors que je ne pense qu'à ce baiser. Les yeux fermés, même quand mes lèvres s'éloignent des siennes, je soupire un peu et quand j'ouvre les yeux, je lui souris doucement, un sourire loin d'être joyeux mais qui a le mérite d'être présent et qui se veut au moins rassurant. « Je voudrais tellement faire plus pour t'aider. » Je lui dis ces mots doucement. Peut-être que déjà lui montrer que je suis là, que je peux entendre, que je peux gérer, que je peux le soutenir, ça pourrait être pas mal, mais est-ce que je peux vraiment ? Je me lève et je viens m’asseoir sur ses genoux, le dos contre son torse, et mes mains qui viennent chercher ses bras pour qu'il me serre contre lui. « Tes angoisses, elles arrivent que la nuit ou aussi la journée ? Tu ressens quoi dans ces moments ? Tu penses à quoi ? » Est-ce que parler de ses angoisses, de ce qui l'angoisse, de ce qu'il ressent c'est une bonne idée ? Sincèrement j'en doute mais j'ai besoin de le comprendre pour l'aider, et j'essaye de lui montrer aussi que je suis là pour lui, même si tout ceci échappe à ma compréhension, j'essaye vraiment. « Je veux pas que tu meurs, jamais, je veux que tu sois heureux pour le reste de ta vie. » Oui c'est niais, oui c'est bête, et ma voix est plus aigue, plus douce, plus fragile que d'habitude quand je dis ces mots, mais j'ai besoin de lui dire, même si c'est bête parce que rien de tout ça n'est possible. Il n'est pas immortel et la vie n'est pas toujours joyeuse, mais c'est tout ce que je voudrais pour lui et même si c'est impossible, je ne veux pas penser à autre chose qu'à ça. « Tu as des idées des évènements ou vécus des choses qui pourraient expliquer le retour de tout ça ? » Il ne sait pas, il l'a dit, pourquoi je le questionne quand même ? Je ne sais pas, toujours ce besoin de comprendre, de le comprendre et j'aimerais qu'il y ait quelque chose de précis qui pourrait expliquer tout ça, ce serait en un sens rassurant je crois. Je me retourne vers lui, et si pendant longtemps je n'ai pas parlé, de nouveau je parle sans doute trop. Le juste milieu, visiblement je ne connais pas, mais faut pas trop m'en demander ce soir, j'ai les nerfs à vifs, les émotions qui menacent de s'exprimer à tout moment, mais je garde le contrôle, à ma manière. Je le regarde, toujours sur ses genoux, je fige mon regard dans le sien, ma main sur sa joue, j'ai besoin de douceur alors que cette discussion n'a rien de douce. « Promets moi que tu vas prendre les médicaments ? S'il te plaît, j'ai besoin de savoir que tu vas les prendre. » Je dois l'entendre, il doit me le promettre. « Et Anderson. » Anderson, voilà bien la preuve que je ne plaisante pas pour la suite de mes mots malgré le ton doux que j’emploie. « Je te préviens, tu as pas intérêt à me cacher quelque chose d'aussi important à l'avenir, sinon tu pourras dire adieu à ton activité préféré au lit à deux. » Loin de moi l'idée de le disputer ou de le culpabiliser, et l'ajout du chantage aux câlins prouve bien que je ne suis pas vraiment en colère, mais je le préviens quand même que si aujourd'hui je ne lui en tiens pas rigueur, c'est le genre d'information qu'il ne doit plus jamais me cacher parce qu'on est marié et que c'est le genre de chose qu'on se doit de partager dans un mariage, enfin je crois.

@Caleb Anderson :l: :l:

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