Il s'est fait discret ses deux dernières semaines, peu désireux d'attirer l'attention sur les stigmas de son combat avec Marley. Jax est venu rendre visite à Judy aux horaires les plus calmes, les plus creux, ceux durant lesquels il a pu raser les murs sans se faire remarquer. Aujourd'hui encore, il se cache derrière ses lunettes, sa casquette et son sweet-shirt à la gloire de Scar, son cousin préféré, premier soutien dans la peine que Mills se traine depuis que Lynch a coupé les derniers fils de ce qu'il leur restait de relation. En seulement un mois de temps, l'adolescente a vu l'agent passer du rire à la morosité. Début avril, Jackson - surexcité - lui apprenait que sa meilleure amie était enceinte, qu'il allait être père ; fin du mois, il se présentait à Chapman la gueule cassée, le cœur en miettes, refusant tout net de révéler les raisons de son repli sur lui-même. Depuis, Jax fait acte de présence. Même dans la tourmente, même dans la déprime ou le sentiment de culpabilité, il reste fidèle au poste et se contente de partager avec sa protégée du temps que le silence ne saurait rendre malaisant. Judy et lui sont passés à travers trop d'épreuves et d'émotions suicidaires pour encore se formaliser de ne rien avoir à se dire. Tandis qu'il garde le silence, la gamine lui raconte sa vie, meuble la conversation, fait les potins. Sofia s'est mise à la moto, elle a posté sur instagram ses dernières aventures que Jax écoute d'une oreille distraite avec l'impression d'être à des années lumières de l'époque ou Shaw et lui s'entraînaient tous les deux. Tout ce à quoi l'agent pense, c'est à la présence d'esprit qu'il a eu d'instaurer avec la kiné une distance de sécurité. Que serait-il arrivé si Sofia avait été à la place de Marley, sur ce ring ? Mills n'ose l'imaginer et c'est d'autant plus dérangeant qu'il se félicite d'avoir préservé la soignante là ou il estimait nécessaire de violenter la maquilleuse ... Amour toxique, raison de plus pour y mettre fin, se conformer au choix de Lynch et tenter de vivre avec. Il ne saura jamais comment la métisse s'est remise de ce test psychologique, ne recevra plus d'elle aucune nouvelle, aucun signal. Marley le lui a dit : Jax ne sera à nouveau le bienvenu dans sa vie que s'il arrive à lui pardonner pour de bon, à la croire et lui accorder une nouvelle fois sa confiance. Mais ce dernier ne s'en sent pas capable et se réfugie auprès de celle dont il ne doute pas car elle ne l'a jamais trahi : Judy.
« T'écoute rien de ce que je raconte ! »« Hein ? » Flagrant délit d'inattention. « Yasmine m'a dit qu'il leur manquait quelqu'un pour l'atelier manuel de cet après-midi. Je pense que tu ferais un parfait remplaçant. J'ai ... un empêchement. » Jax arque un sourcil, rattrapé par une réalité qui lui échappe. Judy est loin d'être idiote, elle profite qu'il soit perdu dans ses pensées pour lui refourguer la patate chaude. « C'est quoi l'histoire, t'aimes plus les mômes ? » Il ne peut pas croire que l'ado se désintéresse soudainement des plus jeunes du service qu'elle couve d'ordinaire telle une poule veillant sur ses poussins. Un regard suspicieux accompagne sa question à laquelle Judy répond par un rougissement. « Il s'appelle comment ? » On ne la lui fait pas. Mills est agent fédéral, il voit comme le nez au milieu de la figure ce que Chapman tente de lui cacher en détournant le regard. « Je t'ai pas demandé le nom de celle qui t'a brisé le cœur, j'te signale. » Touché. Jax pince les lèvres. Entendre Judy verbaliser ce qu'ils avaient jusqu'alors tacitement convenu de taire le pique dans son égo autant que dans sa douleur à vif. Il se renfrogne vexé de constater une fois de plus à quel point cette gamine lit en lui comme dans un livre ouvert. Ses instincts de protection le pousseraient à grincer entre ses dents qu'il aimerait bien connaître le nom du petit merdeux qu'elle fréquente, au cas ou ce dernier commettrait l'erreur de lui briser le cœur à elle aussi, mais Jax se contient.« Capotes et bombe au poivre, ok ? » L'ado soupire lourdement. L'agent l'exaspère, mais elle approuve tout de même d'un hochement de tête ...
L'après-midi, il remplace donc Chapman à l'atelier pâte à modelée. Lorsqu'il pousse la porte de la salle d'activités, quelques intervenants sont déjà présents dont Sofia qu'il revoit pour la première fois depuis Noël. Mills marque un temps de pause, tente de faire un point sur tout ce qui s'est passé depuis ce chocolat chaud insouciant puis finit par lâcher prise. Ressasser l'accable ; Jax a besoin de se vider la tête s'il veut se montrer encourageant et disponible pour les gamins. Alors il s'avance, retire ses lunettes, retourne sa casquette qu'il portera à l'envers pour le reste de la journée et salue sur son passage les visages souriants, contents de le voir. Les conseils d'Isla pour contrôler les pensées parasites l'aident autant à garder sa paranoïa au placard qu'à museler ses remords. Mills les applique consciencieusement, fait l'effort de respirer profondément et de se connecter à l'instant présent. Cela le rend capable d'oublier que les choses ne prennent pas exactement la tournure qu'il avait désiré pour elles. « Mon p'tit doigt m'a dit qu'Agostini avait du soucis à s'faire. » Lance-t-il dans le dos de la kiné, un sourire dans la voix.
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Dernière édition par Jackson Mills le Dim 2 Avr 2023 - 18:54, édité 1 fois
De l’escalade. Un nouveau tatouage. Du parachute ascensionnel. Des cheveux qui changent de couleur au grès du vent. De la boxe. L’achat d’une moto. Quiconque connaît un peu Sofia saurait qu’elle compense quelque chose au travers d’activité stimulante et riche en sensation. Elle ne le cache pas. Elle en a sans doute conscience d’ailleurs. Pas qu’elle aime vraiment ça. A chaque fois qu’elle tente quelque chose de nouveau elle flippe parce qu’elle n’est même pas une grande fan des sensations extrêmes mais au moins ça rempli le vide de sa vie. Et finalement elle prends du plaisir à briser les limites qu’elle avait pu se fixer depuis des années. Se laissant porter par les aventures, par les sensations aussi qu'elle ressent quand elle s'apprête à décoller au dessus de l'océan, ou quand elle se jette dans le vide accrochée à une tyrolienne géante. Elle a l'impression de vivre de choses fortes, c'est éphémère mais ça a le mérite de redonner un peu d'intérêt à sa morne vie.
Ca matin et depuis plusieurs matins, elle a laissé son vélo pour sa moto. Et quand elle a été acheté l’engin même les vendeurs ont eu du mal à croire que ça pouvait être pour elle. Mais, pourtant c’est au guidon de sa moto qu’elle vient tous les jours au travail. Ça tranche avec son côté bisounours, mais elle n’est pas vraiment crédible pour autant. Mais elle aime ça. Elle casse les clichés, n’attends plus son prince sur son cheval blanc ni même son badboy sur sa moto en blouson en cuir, elle se débrouille toute seule. Le seul soucis c’est qu’elle n’arrive pas à renoncer à ses rêves. Elle n’y croit plus, consciemment du moins elle ne veut plus se faire du mal à se rêver en mère aimante, en femme aimante, pourtant elle reste certaine qu'elle ferait une bonne mère, (pas une bonne épouse elle a déjà vu qu'elle n'était pas vraiment la femme parfaite) mais son inconscient n’a pas encore comprit que ce rêve n'était plus au programme. Tant pis, sur sa moto, elle fait taire son inconscient, et laisse parfois place à l’inconscience par moment alors que l’engin a encore tendance à la maîtriser plus qu’elle ne le maîtrise. Pas grave l’avantage d’être seule c’est que sa vie n’est pas si importante. Une bien triste pensée et pourtant c'est affreusement vrai.
Les seuls qui comptent sur elle sont ses patients, qui trouveront un autre kine sans soucis et les enfants qui sont entourés de bénévoles et qui ne remarqueront sans doute même pas son absence. Elle ne compte pas être absence, pas encore, elle a renoncé à l’amour pas à la vie, que le monde se rassure Sofia Shaw reste souriante, reste positive pour le reste du monde, elle reste une boule de bonheur qui cache son malheur aux yeux des autres. Parce que personne n’aime les gens tristes. Son frère peut être et encore même lui semble avoir délaissé la jeune femme. Ou c’est elle qui l’a délaissé ? Sans doute un peu des deux, les inséparables jumeaux ne sont plus que jumeaux et séparés vivants leur vie si proche l'un de l'autre physiquement et pourtant jamais ils n'ont été aussi éloignés. C'est la vie, les séparations sont douloureuses, mais quand c'est ton propre frère jumeau qui t'éloigne et te sors de sa vie, c'est peut-être encore plus douloureux. Il lui manque, mais ce n'est pas le seul qui manque à la vie de Sofia. Elle pense à lui alors qu'elle traverse les couloirs de l’hôpital, un lieu qu'elle connaît par cœur, et elle rejoins la salle d'activité, pour aider à installer et accueillir les premiers participants. Voilà qui devrait l'aider à oublier pendant une journée qu'elle n'est plus heureuse. Parce qu'auprès de ces enfants, elle oublie tout et pour eux, elle se prépare à faire ses plus beaux sourires.
Et en effet, le sourire s’affiche sur son visage des qu’elle passe la tête au service pédiatrique. Venir sur son lieu de travail sur un jour de repos, voilà la vie qu’elle mène. Elle adore son rôle de bénévole mais c’est un peu triste de se dire qu’un atelier de pâte à modeler va égayer sa journée. Mais c'est pourtant le cas. Pour le moment c'est avec son café et après avoir saluer les autres bénévoles et intervenants qu'elle part s'installer à une table pour enfant. L'avantage de sa taille c'est qu'elle est presque à l'aise sur les petites chaises d'enfants. Elle finit son café, et se lance dans la désinfection du matériel avant de préparer la pâte à modeler pour l'arrivée des enfants. « Mon p'tit doigt m'a dit qu'Agostini avait du soucis à s'faire. » Elle sursaute Sofia, surprise. A la fois par la voix du Mills derrière elle que par l'effet de surprise de sa question. Il n'était pas prévu, elle a vérifié les noms des intervenants, des bénévoles, il ne devait pas être là, pas qu'elle l'évite, enfin un peu peut-être, mais elle était pas prête à sa présence aujourd'hui. Lui aussi, il fait partie de ceux qui manque à Sofia. Parce que l'an dernier à cette époque, elle passait beaucoup de temps à suer avec lui pour préparer le semi-marathon, elle passait beaucoup de temps à le mater aussi mais depuis elle ose à peine le regarder. Pourtant elle tourne la tête et relève les yeux, et si elle a toujours été obligée de le regarder d'en bas, assisse sur sa petite chaise et lui debout, il est encore plus impressionnant. Elle repense aux mots de Jackson. Son père et son frère sont des fans de sport, elle se contentait des matchs de rugby avec son père, mais ce nom elle l’a déjà entendu. « Je suppose que tu as vu Judy récemment et qu'elle t'a parlé de ma nouvelle acquisition. » Parce qu’elle ne suppose pas une seule seconde qu’il ait pu la stalker sur les réseaux sociaux ou même qu'il ait pu s’intéresser à sa vie actuelle. « Mais oui, bientôt tu me verras à la télé, je compte bien tout exploser tous les records. » Absolument pas crédible ce qu'elle dit là, et si déjà elle ne s'explose pas elle même ce sera déjà pas ma. Ca fait bizarre de rire avec Jax pourtant ils sont passés à autre chose, ou pas d’ailleurs mais il n’y a jamais rien eu entre eux, il n’y aura jamais rien et elle l’a accepté. Elle ne l’intéresse pas, c’est pas le premier et pas le dernier. Alors il n’aurait aucune raison de s’intéresser à elle et à ce qu’elle poste sur son insta. « Elle devait être là aujourd’hui ? Elle va bien ? » Judy c’est le sujet idéal. C’est à cause d’elle ou grâce à elle, qu’ils sont là tout les deux. Et tout les autres aussi. Grâce à elle qu’ils se sont rapprochés et qu’ils ont pu se lier d’amitié. « Tu n'étais pas censé venir qu'est-ce qui t'amène ici ? Je te propose pas de t'asseoir, je suis pas sur que les chaises supportent tous tes muscles. » Une petite blague, regarder ses muscles, ne pas rougir, voilà le programme de Sofia, reste à savoir si elle va réussir à le tenir longtemps.
La réponse de Sofia est révélatrice du rôle que Judy tient au sein du pôle hospitalier. Véritable concierge du service pédiatrique, cette gamine cristallise tous les ragots, toutes les rumeurs et tous les bruits de couloir de l'hôpital. Elle sait tout et participe activement à la circulation de l'information en prenant soin de la filtrer comme bon lui semble, dépendamment de son interlocuteur. Mills pousse un petit soupire d'indignation. Ce qu'il reprocherait à quiconque d'être du foutage de merde, l'agent le pardonne à Chapman parce qu'il aime cette ado plus que de raison. Si régner en narratrice omnisciente l'aide à se sentir à sa place au sein de l'hôpital, Jax n'y voit aucun inconvénient. Les interventions de Judy dans la dynamique de groupe des bénévoles n'ont rien de malveillant ; il est même certain qu'elle s'arrange autant que faire se peut afin de donner aux membres des occasions d'échanger sur des thématiques communes, favorables au renforcement des liens. Le sport, dans le cas présent, est une passerelle toute trouvée pour inciter Jackson à parler avec Sofia et l'agent, bien trop crédule lorsqu'il s'agit de Judy, tombe dans le panneau sans même chercher à contourner la manœuvre. Mills apprécie la kiné. Il ne se force pas lorsqu'il lui répond un « Tous les records, rien que ça ! » qu'il accompagne d'un éclat de rire taquin. Jackson peine encore à s'imaginer Shaw sur sa bécane. Il a vu l'engin garé sur le parking à plusieurs reprises, sait qu'il existe et que la jeune femme le monte, mais ce constat peine à faire sa place dans son esprit resté sur l'image d'une kiné douce, calme et un poil craintive. « Elle devait être là aujourd’hui ? Elle va bien ? » « On ne peut mieux. » Et parce qu'il sait que cela lui rendra gentiment la monnaie de sa pièce, Jax lâche l'information : « Elle a un date. » Clin d'œil entendu. Mills vient de donner à Sofia une carte maîtresse à jouer le jour ou Chapman recommencera à faire ce que l'adolescente aime de toute évidence le plus faire : tenter de les pousser dans les bras l'un de l'autre. « Tu n'étais pas censé venir qu'est-ce qui t'amène ici ? Je te propose pas de t'asseoir, je suis pas sur que les chaises supportent tous tes muscles. » « Épargnons les chaises alors. » L'agent pousse du pied celle à côté de la jeune femme afin de s'asseoir à même le sol. Grand comme il est, son buste se retrouve approximativement à la même hauteur que celui de la kiné. Ils font désormais la même taille. « Je remplace. Un prince dans l'équation est c'est fini, on peut aller se rhabiller, on n'existe plus. » Jackson exagère, le ton faussement outré qu'il emploie le laisse clairement deviner. Mais il y a aussi le choix des mots. La référence au prince n'est pas anodine, il espère ainsi faire comprendre à Sofia qu'il a tourné la page, que le travail qu'il a fait sur lui-même depuis janvier commence à payer, même si personne ne sait qu'il consulte régulièrement avec Isla afin de gagner en efficacité dans la gestion de son stress post-traumatique et des angoisses y étant associées.
Sa dernière confrontation avec Marley était un désastre sur bien des plans, mais pas sur celui de la perte de contrôle. Jax a tenu bon. Il a provoqué l'enfer et s'est retenu de rendre les coups, de faire quoique ce soit de regrettable qui aurait pu blesser physiquement la métisse. Cela ne veut peut-être rien dire pour quelqu'un dont le corps n'a jamais été entraîné à riposter, mais c'est beaucoup pour lui, l'agent en perte de contrôle sur ses réflexes de survie. S'il reste parfois craintif, Mills n'a plus constamment peur de devenir un monstre sanguinaire qu'un détail futile aurait soudainement réveillé en faisant appel à ses traumatismes de terrain. Toujours pas un prince, mais définitivement plus un dragon. Jax est un homme cachant de noirs secrets, un flic aux mains sales et à l'éthique de plus en plus discutable, mais surtout un survivant contrôlant mieux qu'avant ses émotions. Un pas à la fois, c'est ce qu'il se dit chaque jour afin de garder la tête hors de l'eau. Le pas d'aujourd'hui pourrait être de renouer avec Sofia une bonne fois pour toute, de se délester de cette culpabilité ressentie après l'avoir si profondément déçue. Mills ne peut pas changer le passé ni le fait qu'il n'a pas été à la hauteur des espérances de la femme à côté de laquelle il est assis, mais il peut être un ami de qualité et faire de son mieux afin de ne plus la décevoir. L'agent a compris que lui vendre du rêve lui avait fait plus de mal que de bien, que le romantisme de Sofia la rend plus vulnérable aux petites attentions et que la draguer ouvertement revient à jouer avec ses sentiments. Il se pense désormais capable de contrôler son comportement avec elle comme il contrôle mieux ses émotions en règle général. L'un ne va pas sans l'autre. Ne plus faire de Minikin un dommage collatéral de sa vie qui part en vrille est une nécessité, une marque de respect que Sofia mérite. Les carences affectives de Jackson, si profondément creusées par Marley au fil des années qu'elles ressembles à des crevasses mortelles dans lesquelles aucune femme sensée ne devrait mettre les pieds, n'ont pas a interférer dans leurs rapports. L'agent se doit de segmenter sa vie privée autant qu'il est capable de segmenter sa vie professionnelle. Du recul, c'est ça qu'il a pris durant tout ce temps. Aujourd'hui, Jax revient vers elle mieux armé, mieux préparé, moins susceptible de faire de leur histoire un cadavre de plus crashé sur le mur de ses échecs sentimentaux. Leur amitié vaut mieux que ça.
« Tous les records, rien que ça ! » Elle n'a jamais été très déterminée la kiné. Rêveuse oui, curieuse sans aucun doute, attirée par la nouveauté aussi mais déterminée ce n'est pas dans son caractère, elle préfère abandonner quand les choses deviennent trop dures. Donc, elle n'a ni le talent, ni l'ambition d'un jour réussir à obtenir un record, quelque soit le record dont il est question. Mais cette réponse a le mérite de faire rire Jackson et de détendre l’atmosphère dans ce qui ressemble à des retrouvailles amicales. Judy est souvent un sujet de discussion entre eux, c'est elle qui les a rapproché et elle si Sofia apprécie beaucoup la jeune fille, elle sait toute l'affection que Jax ressent pour la jeune. « On ne peut mieux. Elle a un date. » Elle sourit Sofia, imaginant la jeune Judy vivre sa vie d'adolescente en dehors de l'aspect hôpital, médical, et soin, c'est comme une belle victoire pour Judy. « Je suis étonnée que tu ne sois pas caché derrière un buisson pour jouer les gardes du corps ou les papa ours. » Un petit rire de Sofia accompagne sa remarque, imaginant sans aucune difficulté Jackson jouer les papa ours prêt à bondir au premier faux pas de l’adolescent qui oserait blessé Judy. « J'irais aux nouvelles pour une fois je pourrais la taquiner un peu. » Elle sait que Judy est curieuse, et qu'elle s'est montrée plus qu'intéressée par les histoires d'amour de Jax, et même de Sofia de temps à autre, alors la kiné n'hésitera pas à se montrer curieuse elle aussi et puis au moins une d'elles aura des choses à raconter la prochaine fois qu'elles se croiseront, parce que Sofia c'est un peu le néant de ce côté. Mais elle l'accepte, ou pas d'ailleurs, mais elle fait avec. Sa moto étant la seule chose qu'elle chevauche à défaut de se faire chevaucher. Voilà qui est triste, mais elle compte bien occuper son temps autrement, à défaut de sentiments, elle compense avec des sensations, c'est éphémère mais pendant un temps ça lui semble pas si mal. Aujourd'hui, elle n'a pas prévu de vivre des sensations fortes et ce n'est pas la présence de Jackson à ses côtés qui devraient changer ça. Il fut un temps ou elle aurait aimé vivre certaines sensations avec lui mais tout ça c'est de l'histoire ancienne. Aujourd'hui, c'est atelier pâte à modeler, et c'est tout sauf quelques de riches en émotions normalement. Jackson prends place à ses côtés. Épargnant les chaises, il s’assoit à même le sol et pourtant il est face à Sofia, et ça impressionne la kiné, qui pourtant en a passé du temps à le regarder durant les séances de sport. Mais, même assit sur le sol, il reste impressionnant Jackson Mills. « Je remplace. Un prince dans l'équation est c'est fini, on peut aller se rhabiller, on n'existe plus. » Il parle du prince de Judy, mais le mot fait écho dans l'esprit de Sofia. Un prince, elle sait qu'il ne parle pas de lui, il l'a dit, il n'est pas un prince. Elle ne réagit pas, n'ayant guère envie de revenir sur cette discussion, sur leur passé qui semble encore un peu trop récent pour en plaisanter. « Je la comprends, qu'est-ce qu'on ferait pas pour les beaux yeux d'un beau prince ? Et entre une activité pâte à modeler ou un date y'a pas photo non ? » Elle est romantique, elle n'a pas à le cacher et pour les beaux yeux des hommes, elle en a fait des choses minikin, elle a presque été jusqu'à courir un semi-marathon pour ceux de Jackson, (ou était-ce pour ses muscles?). « Mais serais-tu jaloux d'être mis au second rang ? » Elle le taquine, peut-être qu'il l'est, mais sûrement pas d'un adolescent qui courtise Judy. Il sera sans doute le premier a être heureux pour la jeune fille, comme il sera aussi le premier à casser la gueule au premier qui fera pleurer Judy, et Sofia espère pour le prince de Judy que ses intentions sont bonnes, parce que Judy mérite tout le meilleur et parce que personne ne veut mettre en colère Mills non ? Quoiqu'elle n'en sait rien Sofia, elle n'a toujours vu que le meilleur, jusqu'au jour ou il cessé de lui parler. « Qu'est-ce que tu deviens depuis Noël ? » Ils n'ont pas eu beaucoup à se croiser depuis, c'est sa faute, elle le sait, elle l'a fait de façon volontaire, restant loin de lui et des animations auxquelles il participait, mais ça, elle se garde bien de lui dire pour ne pas mettre un froid entre eux. « Puisque tu es là, je vais utiliser tes compétences, tu peux attraper la boite de pâte à modeler tout la haut ? » Elle montre l'étagère sur laquelle il reste une boite, bien trop haute pour elle, bien trop lourde aussi mais ça ne devrait être qu'un poids plume pour le tas de muscles qu'est Jackson.
Lorsqu'elle lui parle de se planquer dans les buissons tel papa ours, Jackson sourit de biais. Cette image mentale de lui-même prêt à attaquer le premier merdeux arrivant la fleur au fusil, l'agent l'a eu quelques semaines plus tôt, lorsque Louisa - après lui avoir annoncé qu'elle était enceinte - lui demandait sa préférence concernant le sexe de l'enfant. Mills est mitigé. Lui qui s'est toujours imaginé élever une tribu de lionceaux doit désormais composer avec l'éventualité de voir une princesse débarquer dans sa vie. Quand on sait à quel point il n'a pas assuré avec princesse Sofia, l'agent a toutes les raisons d'angoisser. Être le père d'une fille lui demandera-t-il plus de travail sur lui-même que d'être le modèle d'un garçon ? Là encore, Jax s'interroge. Maintenant qu'ils ont la certitude que le bébé est en route, l'agent n'a plus d'autre choix que de vaincre la paranoïa contre laquelle il a mis beaucoup de choses en place depuis le début d'année. Le retour en arrière n'est pas envisageable, l'échec non plus. À aucun moment Mills ne veut se retrouver dans des états de dérapage total face à sa progéniture, quelque soit le sexe de l'enfant. Être un mauvais exemple et voir son fils devenir violent parce que papa frappe dans les murs chaque fois que la colère prend le dessus ne lui inspire rien de désirable ... Parfois, il se réveille en sursaut au beau milieu de la nuit avec le visage de Swenson encré sur le rétine. Ce ne sont pas les remords qui réveillent l'assassin, c'est la crainte d'être démasqué. Jax est en paix avec son choix, butter cette ordure était le meilleur service à rendre à la société. Mais qu'adviendra-t-il de sa descendance si l'on découvre que l'agent Mills est un Batman non homologué ? Chaque fois que la question lui assèche le gosier, Jax fait l'effort de déglutir et de se rappeler que personne d'autre que lui n'est au courant. Tant qu'il fermera sa gueule, le fantôme de l'agresseur de Marley restera inconnu de tous et sa progéniture ne sera jamais impactée.
Sofia le ramène dans l'instant présent en lui demandant s'il ne serait pas un peu jaloux. Jax lève le nez en signe de dédain mais ne trompe personne ... évidemment qu'il l'est ! C'est juste qu'il accepte l'inévitable : Judy grandit. L'adolescente devient une femme, le temps passe, ils vieillissent ... « Qu'est-ce que tu deviens depuis Noël ? » C'est l'occasion de rattraper le temps perdu et de mettre à plat sa relation avec la brune. Mills saisit la perche : « Père. » Il se lève et attrape la boîte désignée par la kiné. Lorsqu'il revient la poser sur la table, Jax constate sur l'expression de Sofia qu'elle n'a pas compris sa réponse, alors il développe : « Ma meilleure amie est enceinte. » De lui, c'est ce que dit son sourire triomphant. « Papa ours est dans la place ! » Si Mills en plaisante, c'est parce que le fait d'en discuter avec Shaw lui contracte les entrailles. Il n'oublie pas ces quelques mois durant lesquels il s'interrogeait sérieusement sur la possibilité de tenter sa chance avec la mexicaine. Elle a toujours souhaité avoir des enfants, elle aussi ; ils s'en sont parlé à plusieurs reprises lors de leurs entraînements pour le marathon. Jax n'a jamais demandé à la jeune femme pourquoi elle n'en avait pas eu avec son ex-mari, mais il s'est plus d'une fois posé la question de savoir à quoi ressemblerait une moitié de lui mélangée au mètre dix de minikin. C'est peut-être par respect pour toutes ces confidences qu'ils se sont fait et pour ces espoirs qu'il a secrètement nourri à un moment donné qu'il souhaite être le premier à lui annoncer la nouvelle ? L'agent préfère que Sofia l'apprenne de sa bouche plutôt que des bruits de couloirs. Judy a dit qu'elle garderait le secret, mais on ne sait jamais, l'information circule à la vitesse de la lumière dans les couloirs de l'hôpital. Reprenant sa place aux côtés de la kiné, il commence à trier la pâte à modeler par couleurs car les enfants ne tarderont plus à arriver.
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Dernière édition par Jackson Mills le Jeu 20 Avr 2023 - 2:58, édité 1 fois
La journée pâte à modeler semble prendre une tournure tout autre quand Jax fait irruption dans la pièce. Ce n'était pas prévu, pas au programme du jour et c'est une petite épreuve pour toi que de faire face à ce corps et à cet homme, mais ces derniers temps tu as appris à donner le change. Tu as appris à faire semblant. Semblant d'être heureuse, semblant d'aller bien, semblant d'aimer ce que tu fais et qui tu es. Alors tu devrais pouvoir faire semblant que sa présence ne te perturbe pas non ? « Père. » Un sourcil froncé, un regard perplexe qui laisse comprendre que tu n'as pas compris. Ou que tu ne trouves pas la blague très drôle. Encore faudrait-il que ce soit une blague. Jackson père, ok tu l'as évité ces derniers temps mais pas au point d'être passée à côté d'un truc aussi gros, et Judy n'a rien dit, pas même une gaffe sur le sujet alors tu regardes Mills se lever, et tu lui en veut de te laisser en plan ainsi, alors qu'il ne fait que répondre à ta question et à ta demande d'aide. Sauf que la pâte à modeler semble bien moins intéressante à cet instant. « Ma meilleure amie est enceinte. » Est-ce qu'il est défoncé ? Ou est-ce que c'est toi qui l'est au point de ne pas comprendre le lien. Père, meilleure amie enceinte, est-ce que le lien est censé se faire automatiquement dans ton esprit Sofia ? Un bébé, ça devrait te rendre heureuse, tu devrais en être excitée par cette nouvelle mais tu cherches encore à faire les liens entre ces différentes informations. Peut-être aussi que tu essayes de ne pas penser à Mills comme tu as pu le faire par le passé, parce que tu as cette infirmation désormais. Mills va devenir père, Mills en semble heureux, et est-ce que tu es en train de penser qu'il est en train de réaliser ton rêve mais sans toi ? « Papa ours est dans la place ! » Il sourit Jax, il semble fier, il semble heureux, et la nouvelle semble positive, ce qui mérite bien des félicitations non ? « Félicitations à vous deux, tu sembles déjà être un papa fier. » Tu pourrais le serrer dans tes bras, enfin te faire écraser par ses bras dans une étreinte amicale en guise de félicitation mais tu n'oses pas. Le contact physique c'est sans doute encore un peu tôt non ? Et puis il vient de t'avouer qu'il allait être papa, avec une femme, sa meilleure amie alors garder ses distances semblent être le plus judicieux à faire à cet instant précis. « Mais depuis quand tu étais avec ta meilleure amie ? » La phrase est étrange non ? Mais après tout, ton ex s'est bien marié avec sa meilleure amie, alors que Jax fasse un bébé avec sa meilleure amie, pourquoi pas. Mais aux dernières nouvelles, l'une des meilleure amie de Jax était pas vraiment attirée par les hommes, enfin s'il parle de la même, après tout il doit avoir un paquet d'amie Jackson, un paquet de femmes à mettre en cloque aussi, mais c'est pas une pensée que tu as envie d'avoir Sofia. « Je ne savais pas que tu avais pour projet de fonder une famille. » Enfin si tu le savais en partie, vous aviez parlé de vos envies d'enfants, pas ensembles mais durant ces quelques mois avant que votre jeu ne devienne trop dangereux pour toi. Tu lui as fais part de tes envies de fonder une famille, tout le monde le sait en même temps, sauf que tu es surprise pour Jax. « Mais tu feras un papa ours parfait. » Peut-être que tu n'es pas objective, tu ne connais que le meilleur de Jackson, la version de lui qui ferait presque penser qu'il peut être un prince, ce qu'il n'est pas, il te l'a dit. Sauf, qu'il ne t'a pas montré le pire de lui, tu n'as eu que le meilleur et le meilleur c'est ce Jax là que tu vois comme un papa ours parfait. Celui qui a monté une association pour une gamine avec lequel il n'avait aucun lien de sang. Celui qui s’investit pour donner à ces gamins un quotidien un peu moins tristes à l’hôpital, celui qui t'a organisé le rendez-vous parfait, celui qui est là aujourd'hui, fier de t'annoncer sa future paternité. Tu ne vois que ce Jax là, et c'est dur pour toi de le voir autrement, de ne pas penser aux sentiments que tu as développé envers lui et auxquelles tu refuses de penser, en l'évitant depuis quelques mois. « Je plains déjà les futurs chéris de ta fille, enfin si c'est une fille, sinon ce sera le début de ton équipe de basket. » Tu ajoutes dans un sourire presque nostalgique de vos discussions avant tout ça. Avant que les sentiments et le jeu ne viennent tout gâcher entre vous. « Tu vas pouvoir t’entraîner avec les enfants ici, tu seras déjà un pro de la pâte à modeler. » Tu crois vraiment que c'est le sujet Sofia ? La pate à modeler ? Pourtant vous voilà en train de finir de trier les couleurs, pour que dans quelques minutes après trois minutes entre les mains des enfants, elles soient toutes mélangées. Mais, c'est un moyen comme un autre de s'occuper les mains et l'esprit. « Par contre on ne se voit pas pendant 3 jours et tu fondes ta famille, faut que tu m'expliques comment tu as fais, parce que ça fait des années que j'espère en vain. » Tu ajoutes ça en riant, l'air de rien, et ton poing vient frapper contre son épaule pour rire, pour ajouter à la blague, sauf que tu ne réalises pas que derrière tes mots, il y a peut-être plus qu'une simple blague. Les premiers rires des enfants se font entendre alors qu'ils prennent place dans la grande salle, voilà que les bénévoles se chargent de les accueillir dans la joie, et si tu es heureuse de les voir arriver, tu ne peux t'empêcher de penser à cette nouvelle. Tout le monde fonde sa famille, tout le monde est heureux, tout le monde sauf toi et même si tu es heureuse pour Jax, cette nouvelle ne fait que te rappeler à quel point, toi tu n'avances pas. Renoncer à tes rêves semble plus dur qu'il n'y paraît parce qu'aujourd'hui, tu te prends cette nouvelle de plein fouet et tu as du mal à le gérer.
Il accueille les félicitations de Sofia d'un air reconnaissant. Mills la remercie intérieurement de le prendre comme ça, de se montrer positive alors qu'il est le premier à la comprendre et à se mettre à sa place. Lorsqu'Edge lui a parlé de ses projets bébé avec Yasmine, Jax s'est senti complétement nul, complétement à la bourre. Un phénomène rare pour ce sprinteur dont la foulée n'a aucun mal à prendre une longueur d'avance sur celles des autres. Savoir qu'il a enfin posé la première pierre de la famille qu'il rêve de construire le rassure, quand bien même le contexte de sa vie sentimentale rivalise avec les suggestions les plus glauques que pourrait faire Netflix en terme d'oeuvres dramatiques et sanglantes. L'agent relativise. Tout du moins il essaie. Avoir passé 3 semaines à soigner sa gueule cassée par Marley en ravalant ses larmes chaque fois qu'il croisait son reflet dans le miroir lui a ouvert les yeux : ça ne changera pas si lui même ne fait pas l'effort de changer. Et puisqu'il a réussi à reprendre le suivi psychologique malgré toutes les réticences que cela lui inspirait, Jax se dit qu'il doit être capable de trouver la force d'aller de l'avant. L'agent ne sait pas encore comment cette détermination se traduira, s'il finira pas pardonner à Lynch comme elle le lui a demandé, mais il refuse de rester embourbé dans sa déprime. Il n'a, pour dire la vérité, pas vraiment le choix. Lou compte sur lui. Il a promis d'être présent, de l'épauler dans cette grossesse. « Mais depuis quand tu étais avec ta meilleure amie ? »« J'suis pas avec elle. » Répond-il calmement. « Elle et sa femme cherchaient un donneur. » Et lui se cherchait une mère à défaut de se trouver une femme. Ils font ce qu'ils peuvent et avec ce qu'ils ont. L'enfant n'est pas encore né qu'on peut d'ores et déjà prédire que la famille FLM (Fleming-Langford-Mills) sera un véritable casse-tête, mais les trois protagonistes de l'histoire ont pour point commun de désirer ce bébé avec une ardeur telle qu'aucun doute n'est permis : tous donneront le meilleur d'eux-même afin que l'entreprise fonctionne. « ... tu feras un papa ours parfait. » « Sûr ! Check la taille de ce biceps ! » Aucun prétendant n'oserait s'y frotter et si l'enfant est un garçon, Jax compte bien l'entraîner au point qu'un jour son fils le batte au développé couché. « Je plains déjà les futurs chéris de ta fille, enfin si c'est une fille, sinon ce sera le début de ton équipe de basket. » « Encore quatre à mettre en route, faut que j'travaille mon cardio et mon profil Tinder. » Mills déconne. C'est un réflexe, un petit jeu revenant à la surface en présence de Sofia car ce genre de plaisanteries a depuis le début été leur canal de communication. Mais la soirée post-marathon est passée par là et le souvenir sucré du réveillon de Noël ne semble pas suffire à remettre les compteurs à zéro. Leur lien n'est plus le même, Mills peut le sentir, aussi n'insiste-t-il pas sur la pente glissante que représente la conception des futurs joueurs de NBA qu'il se voit entraîner lorsqu'il sera à la retraite. Il se contente de sourire, de s'appliquer dans le tri de la pâte à modeler. « Par contre on ne se voit pas pendant 3 jours et tu fondes ta famille, faut que tu m'expliques comment tu as fais, parce que ça fait des années que j'espère en vain. » L'agent feint d'avoir mal à l'épaule lorsque Shaw le frappe. « J'ai une chance de cocu. » Miaux vaut en rire que d'en pleurer. Des larmes, il en a trop versé en voyant partir Marley. Quant à ses cornes, elles se rappellent à lui chaque fois qu'il croise le visage de Malik dans ce maudit clip ...
L'arrivée des enfants les interrompt dans leur conversation. Mills quitte la table, se joint aux autres bénévoles de l'association afin d'accueillir les gamins et de les répartir à leur table. Puisqu'il les connait tous, le président fait le tour afin de saluer chacun d'entre eux, prendre des nouvelles, plaisanter, encourager, raconter des histoires à dormir debout de ses prétendues enquêtes et autres courses poursuites. À aucun moment l'agent ne laisse le meurtre de Swenson venir assombrir la qualité des moments qu'il échange avec les petits et les quelques membres de leur famille présents pour l'atelier. Segmenter, compartimenter, dresser des murs hermétiques entre les différentes réalités de sa vie, Jax maîtrise comme personne. Ses entraînements avec Isla payent et même si la psy n'approuverait probablement pas qu'il utilise ce qu'elle lui apprend pour camoufler le crime qu'il a commis, cela n'empêche pas Mills de le faire quand même. Ce qui fonctionne pour la paranoïa fonctionne pour la part d'ombre de sa personnalité qu'il garde soigneusement enfermée dans la cave de son esprit borderline. Aujourd'hui il est là pour les enfants.
Toutefois, du coin de l'oeil, Jackson observe de temps à autre Sofia qu'il a laissée en compagnie des plus petits. Ceux qu'elle semble apprécier le plus. Il suffit de voir comment la mexicaine se comporte avec les bébés du service - qui préfèrent mettre la pâte à modeler dans leur bouche plutôt que d'en faire des sculptures - pour comprendre qu'elle aussi mérite d'être mère, qu'un bébé serait le plus beau des cadeaux à lui faire. Des échos de ses discutions avec Louisa et Erika lui reviennent tandis qu'il perd le fil de l'activité et détaille le profil de la kiné. Quand Jax a annoncé à Louisa qu'il voulait que le bébé soit conçu de manière naturelle, la blonde s'est sentie menacée. Mais il a suffi qu'ils discutent et que Mills se montre rassurant pour qu'Erika accepte de voir le rapprochement physique entre Louisa et lui comme un cadeau plutôt que comme la promesse du début de quoique ce soit d'autre qu'une amitié entre Mills et sa plus vieille amie. Sofia y songerait-elle ? À avoir un bébé toute seule ? L'agent s'interroge. Est-ce approprié de lui poser la question ? De mettre en avant cette possibilité qu'il trouve pour sa part tout à fait respectable sans pour autant prendre le risque de blesser Sofia ou de lui faire croire qu'elle finira sa vie seule là où Mills ne comprend toujours pas comment ni pourquoi aucun homme n'a décidé de la prendre pour cible. Shaw est drôle, intelligente, belle et douée de ses mains. Il peut en témoigner : même si elle lui a fait un mal de chien au début de la rééducation de sa cheville, Mills a aussi poussé plus d'un grognement de plaisir les fois où la mexicaine lui massait les cuisses. C'est qu'il ne connait, lui aussi, que les bons côtés de la jeune femme. L'agent ne sait pas les raisons ayant précipité le divorce de Sofia, n'imagine pas les kilomètres de films irréalistes qu'elle s'est faite à son propos pendant qu'ils s'entraînaient en prévision du marathon. Il ne voit en Shaw que la jolie brune cool qui, de surcroit, chevauche désormais une moto ...
« À tous les membres du personnel, nous avons un code noir. » Une seule phrase, annoncée calmement au micro, d'une voix douce et mélodieuse que personne n'écoute tant tout le monde dans la salle s'amuse et rit face aux créations biscornus des petits. Mills sort de sa rêverie, lève les yeux au plafond à la recherche du haut parleur le plus proche. Rien. La petite musique de fond qu'ils avaient lancé pour l'occasion reprend, laissant l'agent aussi perplexe que suspicieux. Il n'y a que sur le terrain que l'on parle en codes et les raisons sont multiples mais la première et la plus évidente est aussi celle qui l'incite à braquer son regard en direction de Shaw : se faire comprendre uniquement des personnes concernées. Après avoir ajusté sa casquette, l'agent se rapproche de la kiné. Il s'assied sagement à ses côtés et gazouille gentiment avec l'un des bébés avant de profiter qu'aucun autre adulte ne soit dans les parages pour se pencher à son oreille : « Est-ce que j'dois m'inquiéter de cette couleur ? » Jax ne parle pas du mélange chromatique créé par la fusion des différentes pâtes à modeler. Son regard est intense. Il cherche à sonder les expressions faciales de Sofia. Ses antennes de flic flairent le traquenard.
« J'suis pas avec elle. » La moue de Sofia montre son incompréhension et son besoin d'explication plus poussée parce que le puzzle ne semble pas se construire automatiquement dans son esprit. « Elle et sa femme cherchaient un donneur. » Elle laisse échapper un « ah ! » qui prouve qu'elle comprends mieux la situation ou du moins que les questions qu'elle n'a pas formulé trouvent une réponse avec cette explication. Pas des plus commune cette réponse mais après tout, elle a bien vu son ex-mari se marier avec sa meilleure amie juste par amitié alors faire un bébé avec sa meilleure amie n'a rien de plus fou non ? Est-ce que tu pourrais faire ça toi Sofia ? Un mariage d'amitié ? Un bébé avec un ami ? La première semble improbable, la seconde semble une option envisageable pour toi qui désire tant un enfant. Mais est-ce que ça te suffira ? Pas sur. « Ca va pas être trop compliqué à gérer à trois comme ça ? » Elle grimace Sofia réalisant que cette question ne la regarde sans doute pas, mais une partie d'elle semble presque soulagée d'apprendre que Jax n'est pas avec sa meilleure amie et n'a pas de femme avec qui fonder une famille. Ce qui est très bête parce qu'elle a depuis quelques temps renoncer à tout ses rêves dans lesquels pouvaient figurer Mills. Lui continue sa vie, réussi plutôt bien d'ailleurs, parce que de non-prince charmant, il devient futur papa et il semble fier de ce nouveau statut. « Sûr ! Check la taille de ce biceps ! » Il y a un an, sans aucune hésitation Sofia aurait posé ses petites mains qui auraient semblé encore plus petites sur le biceps du géant Mills, mais aujourd'hui elle se contente de rire doucement en osant à peine poser ses yeux sur les muscles de Jax. Elle essaye pourtant, d'oublier, de passer à autre chose, de retrouver ce qui faisait leur complicité et leur moment de rire et d'amusement. Leur amitié lui convenait très bien, il a fallu qu'elle gâche tout avec ses rêves de princesses. Une princesse trop vieille pour encore rêver. « Encore quatre à mettre en route, faut que j'travaille mon cardio et mon profil Tinder. » Pourtant ils essayent tout les deux. Mills aussi tente de renouer avec leur jeu du passé, ce qui étaient des blagues entre eux aujourd'hui ne sonnent plus aussi justes. « Oh je pense que si tu veux trouver, tu ne devrais pas avoir trop de mal, je suis sur que ce corps est un piège à filles. » Oh oui elle peut en être sur, elle a été piégé elle aussi par ce corps parfaitement sculpté, ces muscles saillants, ce corps si massif et ce charme fou qui se dégage de Mills. Elle sait qu'elle n'ait sans doute pas la seule à succomber à ce charme mais s'aventurer sur ce terrain semble bien trop risqué, et trop prématuré aussi dans leur relation qu'ils essayent de recréer. La pâte à modeler semble attirer pendant quelques instants les deux adultes, mais la discussion continue, comme quoi, ils peuvent réussir à parler, à rire ensembles et c'est peut-être ça qu'il faut à Sofia. Briser la glace, dépasser ce sentiment étrange pour reconstruire une amitié sur d'autres bases. Elle essaye vraiment, elle ne veut pas perdre un ami à cause de ses conneries de sentiments. « J'ai une chance de cocu. » Elle lâche un rire sincère en entendant la réponse de Jackson. Un rire qui se transforme ensuite en grimace alors qu'elle laisse échapper une remarque. « Je comprends mieux pourquoi j'ai pas de chance moi. » Parce que tu n'es pas cocu toi, tu as fais cocu, tant pis pour toi. La remarque reste sans explication, alors que les enfants font leurs arrivées dans un brouhaha qui montre à quel point ils respirent la vie et le bonheur même hospitalisés.
Ce sont pour des moments comme ça qu'elle est ici. Pour des moments de partage, de joie, de rires, pour voir les sourires sur les visages de ces enfants. Elle installe les plus petits, s'installe avec eux et donne de sa personne pour les faire rire et éviter aussi qu'un petit ne s'étouffe avec la pâte à modeler. Les rires des enfants ont toujours eu un effet positif sur Sofia, incapable de résister au rire d'un petit, incapable de ne pas rire avec eux. Elle invente des histoires qu'elle met en vie avec la pate à modeler pour le bonheur des petits. Elle fait bouger les bonhommes qu'elle crée, elle les fait parler, elle les fait chanter aussi alors que les petits reprennent avec elle des comptines qu'ils ont pu apprendre ensemble lors d'un autre atelier. C'est aussi la preuve qu'ils sont là depuis longtemps pour certains, trop longtemps. Mais, c'est un moment de joie et elle fait tout pour que les petits oublient leur quotidien et vivent, pendant deux heures, une vie d'enfant. A plusieurs reprises elle regarde autour d'elle, les autres enfants, les autres bénévoles, tout le monde est occupé et Jax aussi participe. Elle lui sourit quand leurs regards se croissent, et en présence d'enfants elle semble oublier que leur relation est plus aussi simple qu'avant. Elle est juste bien, juste heureuse et légère alors que son esprit est concentré sur le bonheur de ces petites têtes blondes. La pâte à modeler vole faisant rire les plus petits, les couleurs se mélangent pour n'en faire plus qu'une grosse boule d'une couleur suspecte, mais ils rient et il n'y a que ça qui compte à cet instant précis. « À tous les membres du personnel, nous avons un code noir. » Les yeux de Sofia se lèvent vers le haut parleur et de suite elle cherche du regard les autres membres du personnels présents avec elle. Il y a beaucoup de bénévoles mais ils ne sont pas nombreux à travailler ici finalement, une infirmière et une aide soignante sont présentes ici et dans leurs regards Sofia voit bien qu'elles aussi ont compris le message. Elle soupire doucement, cache le tremblement de ses jambes alors que son cœur s'est mit à battre plus vite dans sa poitrine sous l'effet du stress lié à ce message. Le petit sur ses genoux lui donne une vraie excuse pour rester calme et elle le berce de son tremblement ce qui semble faire rire le gamin. « Est-ce que j'dois m'inquiéter de cette couleur ? » Sofia le regarde, se pince les lèvres, bouge doucement la tête de haut en bas tout en souriant au petit face à elle. Elle ne doit rien montrer aux enfants, éviter la panique, les protéger, et ne pas les inquiéter voilà l'important pour eux alors elle s'approche à son tour de Jax pour lui murmurer quelques mots à l'oreille. « C'est le code d'une menace dans l’hôpital. » Voilà il en sait autant qu'elle, du moins sur la teneur du message. Elle dépose doucement le petit sur son siège et appelle avec un sourire une bénévole pour venir prendre sa place. La salle est toujours remplie des rires des enfants et elle laisse sa place pour rejoindre l'infirmière qui est avec elle dans cette salle. « Tu restes ici, tu fermes à clef derrière nous, tu continues l'activité, personne ne sort ou entre de la pièce, je vais aller m'assurer que les portes du service sont fermées et vérifier que tout le monde va bien. » La douce Sofia devient autoritaire, sa voix ne tremble pas alors qu'elle donne les consignes tenant à tout prix à la sécurité des enfants du service alors que les infos sur la menace sont inconnues. « Jax tu m'accompagnes ou tu restes pour assurer la sécurité des petits ici ? » Elle n'en mène pas large, mais tant qu'elle n'aura pas la certitude que le service est fermé et sécurisé elle ne pourra pas rester ici cachée, mais elle se sentira bien plus rassurée avec Jax à ses côtés.
« C'est le code d'une menace dans l’hôpital. » Un frisson n'ayant rien à voir avec la proximité des lèvres de Sofia contre son oreille parcourt la nuque de l'agent. Il sent se dresser sur sa tête les cheveux que recouvre sa casquette. Le regard de Jackson balaye alors la pièce et compte machinalement le nombre de personnes présentes. Deux membres du personnel hospitalier, 7 bénévoles, 19 enfants. 30 en tout s'il se compte avec Shaw dans ce qu'il considère désormais comme un groupe à protéger, quelle que soit la nature de la menace. La kiné se lève. Mills évite de l'imiter. Il a compris la nécessité de rester calme, de ne pas se précipiter comme son instinct d'homme d'action le lui intime pourtant. Les enfants sont facilement impressionnables, les bénévoles ne sont pas formés à ce genre de situation. Montrer explicitement que quelque chose d'anormal se passe ne ferait que rendre plus complexe la position dans laquelle ils se trouvent alors Jackson sourit, s'efforce de lisser les plis de contrariété apparus sur son front et chatouille le bébé tentant de lui mettre de la pâte à modeler dans la barbe. Malgré cela, les soldats de son âme s'activent derrière la façade de sa bonne humeur. Alignés en rang serrés, ces derniers évaluent les options. Mentalement, l'agent projette le plan de l'hôpital. Il se remémore les sorties de secours du service ainsi que la positionnement du point de rendez-vous en cas d'évacuation. Si seulement il existait un code pour définir clairement la nature du danger. Jax a beau être l'homme que tout le monde veut dans son équipe face à l'imprévu, il sent la frustration le tendre. On ne s'organise pas de la même manière face à un départ de feu que face à une contamination de l'air ...
Après quelques secondes de latence, Mills se lève à son tour pour rejoindre Sofia en conversation isolée avec une infirmière. Il arrive dans le dos de la mexicaine et l'entend donner les directives. Aller vérifier que les portes du service sont verrouillées est bien évidemment la première chose à faire. « Jax tu m'accompagnes ou tu restes pour assurer la sécurité des petits ici ? » L'agent se rapproche. « J'viens avec toi. » Une dizaine d'adultes dans la pièce devrait suffire à assurer l'intendance en son absence. Son esprit militaire s'organise avec une efficacité redoutable. Mills dessine un tracé mental du chemin à faire pour se rendre à destination. Il contrôlera toutes les pièces qui se présenteront afin d'être certain que la voie est claire, que Minikin ne risque rien en s'aventurant dans les couloirs. La porte de la salle d'activité se referme derrière eux, le bruit du verrou leur signal que les enfants sont en sécurité immédiate. Alors Jackson se tourne vers Sofia : « Tu sais comment joindre le PC sécurité ? » Un téléphone de service ? Un numéro d'urgence sur son bippeur ? « J'voudrais savoir à quoi on fait face, si on doit isoler les portes par exemple. » L'hôpital est un lieu salvateur mais aussi dangereux. Les salles d'analyses, les virus traités en labo, les bombonnes de gaz ... Ce qui sert à sauver des vies peut aussi se retourner contre les patients en cas de défaillance. Mills s'efforce de ne pas penser au pire mais reste nerveux de ne pas avoir son arme sur lui. À défaut il plonge la main dans sa poche et sort son portable.
Jax T ou ?
Pourvu que Judy lui réponde ...
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Dernière édition par Jackson Mills le Sam 13 Mai 2023 - 1:57, édité 2 fois
« J'viens avec toi. » Elle est soulagée en entendant les mots de Jax parce que ça la rassure de le savoir à ses côtés, quelque soit la raison de ce message avec Jackson à ses côtés, tout semble plus simple. Les infos sont bien trop minimes pour s'alarmer ou pour craindre le pire mais pourtant quelque chose dans son inconscient l'inquiète, elle est sur ses gardes. Il peut s'agir de tout comme de rien, et pourtant son corps est en alerte comme un pressentiment qui vient mettre ses sens en éveil. Elle pourtant si positive, si rassurante, aujourd'hui semble réelle inquiète. La salle d'activité est en peu en retrait et les voilà partis à l'aventure dans les couloirs de l’hôpital. Son biper sonne et elle sursaute, l'annonce de la quarantaine vient confirmer le message reçu quelques instants plus tôt, personne ne bouge, personne ne sort de la ou il est et la menace semble assez réelle pour qu'elle entende les bipers de tous ici à l'étage sonner en même temps et que le personnel s'agite un peu dans les couloirs. Les quelques parents dans les couloirs sont conduits dans les chambres. Les couloirs d'habitude si vivants et bruyants deviennent subitement bien calmes alors que les portes des chambres se ferment et ça donne un côté encore plus angoissant à ce moment. Elle aurait du rester cachée avec les autres dans cette salle verrouillée, en sécurité ou au moins dans un semblant de sécurité mais elle ne sait pas ce qu'il se passe et les enfants du service méritent que l'on s'occupe d'eux aussi. Qu'on s'assure de leur sécurité. « Tu sais comment joindre le PC sécurité ? » Il semble bien plus à l'aise qu'elle dans ce genre de moment. Et voilà qu'elle se demande ce qu'elle doit faire, elle qui semblait si sure d'elle devant les enfants semble se liquéfier désormais en réalisant que le danger pourrait être réel. Elle bosse dans cet hôpital mais elle est dans une autre aile du bâtiment et si elle est censée connaître la procédure de son service, ici tout est différent. Les lieux sont différents, le public est différent, les procédures le sont aussi et le stress commence à lui faire perdre sa capacité à réfléchir sereinement. « Il y a des téléphones d'urgence dans chaque service avec lequel tu pourras les joindre. » Elle aurait besoin de réponses elle aussi parce que l'ambiance à l'étage lui semble un peu trop stressante. Pourtant elle ne compte pas faire marche arrière, bien que l'envie de se terrer sous un lit lui vient à l'esprit. Sauf que c'est une très mauvaise idée et à ce moment précis elle maudit Grey's anatomy pour lui avoir mit en tête ce moment ou Bailey se fait tirer de sa cachette par l'homme tueur. Non Sofia ne pense pas à ça, pas maintenant, c'est une très mauvaise idée. « J'voudrais savoir à quoi on fait face, si on doit isoler les portes par exemple. » C'est la voix de Jackson qui la tire de ses pensées qui n'ont rien de très positives à ce moment précis. « Tu crois que c'est grave ? » Il n'en sait rien, il est comme Sofia, il en sait autant qu'elle mais elle a besoin d'être rassurée même si Jackson ne peut pas le faire. Jackson sort son téléphone et Sofia en fait de même pour envoyer quelques sms à ses collègues voir si quelqu'un a des infos plus précises sur la situation. Une porte s'ouvre devant eux et Sofia sursaute et dans un réflexe elle attrape le bras de Jackson à côté d'elle. Elle soupire en voyant que ce n'est qu'une aide soignante face à eux. « Vous savez ce qui se passe ? Il n'y avait pas d'exercice de prévu aujourd'hui non ? » Elle secoue la tête Sofia. Non elle ne sait pas ce qu'il se passe et non il n'y a pas d'exercice de prévu, mais à nouveau le biper annonce la quarantaine, fichu biper et plus il sonne, plus l'inquiétude de Sofia semble se justifier. « Les parents se posent des questions, on ne peut pas surveiller les enfants dans ces conditions. » C'est pas à Sofia que l'on pose ce genre de questions, mais bien à Jackson, à croire qu'il n'y a pas qu'à Sofia qu'il apporte une certaine sécurité et pourtant c'est Sofia qui reprends la parole. « Non on a pas d'info, on va aller contacter la sécurité pour savoir ce qu'il faut faire, mais en attendant faites en sorte que les familles ne bougent pas des chambres, la plupart des enfants sont dans la salle d'activité pour le reste, rester avec ceux qu'il faut surveiller. » Elle s'étonne elle même de parler ainsi, elle qui pourtant commence réellement à s'inquiéter alors que la situation aurait du déjà être résolue si elle n'était pas grave non ? Et alors qu'elle tente de rassurer tout le monde sa main resserre son étreinte sur le bras de Jackson comme pour se rassurer. « J'ai un très mauvais pressentiment, je sais pas quoi faire. » C'est à Jackson qu'elle parle, doucement pour n'alerter personne mais si elle ne montre rien devant les autres, face à Jackson elle semble beaucoup moins sur d'elle et l'angoisse de l'inconnu semble la gagner petit à petit.
Un concerto de bippeurs et puis plus rien. « Tu crois que c'est grave ? » Dans le silence oppressant du couloir désormais désert, Mills observe l'iphone au creux de sa main. Il attend une réponse qui ne vient pas. Son regard fixe le bas de l'écran, cherche désespérément les trois petits points indiquant que l'interlocuteur est en train de taper sur le clavier. Rien. Silence aussi de la part de Judy que l'agent se surprend à imaginer en train de rouler des pelles à un merdeux acnéique tout en se disant que cela serait moins pire que de la savoir coincée quelque part dans l'hôpital, seule, sans moyen de communication à portée de main ... « Cherchons ce téléphone pour en avoir le cœur net. » Répond-il, déterminé.
Mills range l'iphone dans la poche arrière de son pantalon. S'il ne peut pour l'instant s'assurer de l'intégrité de sa petite protégée, il peut se charger de garder Shaw sur les rails du self-contrôle car il sent bien que la pression monte chez la mexicaine et que le calme inhabituel du service la rend nerveuse. La preuve, lorsque l'une des portes des chambres s'ouvre, Sofia sursaute et s'agrippe à son bras. L'aide-soignante pose des questions auxquelles ni l'agent ni la kiné ne sont en mesure de répondre. « Non on a pas d'info, on va aller contacter la sécurité pour savoir ce qu'il faut faire, mais en attendant faites en sorte que les familles ne bougent pas des chambres, la plupart des enfants sont dans la salle d'activité pour le reste, rester avec ceux qu'il faut surveiller. » Jax tend le cou. Dans la chambre que vient de quitter l'aide soignante est allongé Kylian, l'un de ses amis leucémiques. Une perf de traitement pend au rack de son lit. L'agent affiche un sourire de façade à l'intention du gamin. « Tu fais un super job Amy. Retourne auprès d'eux, on revient avec de l'info. Ça va pas durer. » Mills est autoritaire derrière la soie de ses compliments et de ses promesses aux contours approximatifs. D'une main galante il ouvre la porte, de l'autre, plus ferme, il invite l'aide-soignante à retourner d'où elle vient, saluant au passage Kylian et sa famille. « J'ai un très mauvais pressentiment, je sais pas quoi faire. » Murmure Minikin dont la poigne se resserre autour de son biceps. Sans plus attendre, Jax referme derrière lui puis se tourne vers Sofia qu'il entraîne en retrait, histoire que personne ne les voit ni ne les entende. « Suis-moi. » Il lui prend la main, la traîne dans son sillage à la recherche du téléphone de service qu'ils trouvent à proximité des double portes d'entrée ouvrant sur l'aile de pédiatrie. « Vérifie qu'elles sont fermées, j'appelle. » Dit-il tout en posant sa grande paluche sur le combiné.
À l'autre bout du fil, Mills entend trop de voix se chevaucher pour que cela soit bon signe. Dans le PC sécurité d'un établissement où tout se passe bien on joue aux cartes, on regarde la NFL ou l'on roupille par alternance avec ses collègues. Là, l'agent pourrait jurer que tous les gardes se sont réunis et que des ordres sont en train d'être donnés dans la précipitation. « Restez où vous êtes, attendez les instructions des bippeurs. » Lui ordonne son interlocuteur, « cette ligne ne doit être utilisée que pour les urgences. » Jax devine qu'on s'apprête à lui raccrocher au nez, c'est pourquoi son changement de ton est aussi radical. De président bienveillant et sympathique, il passe à agent fédéral psychorigide au phrasé militaire : « Agent Mills, police fédérale. Vous savez qui je suis. RUN FOR JUDY anime un atelier en pédiatrie cet après-midi. Nous avons des mineurs, des parents et des civils dans le service. J'exige de savoir ce qu'il se passe. » Le téléphone change de main de l'autre côté de la ligne. Jackson reconnait la voix du chef de la sécurité. Ça non plus, ce n'est pas bon signe ...
Il raccroche en même temps que Sofia revient de son inspection des portes. « Tu vas rester calme et m'écouter jusqu'au bout sans m'interrompre. » Lui dit-il d'entrée de jeu, posant une main sur son épaule afin de lui faire comprendre que sa froideur n'a rien à voir avec elle mais plutôt avec le sérieux de la situation. L'agent lui explique ce que la kiné a besoin de savoir, ni plus, ni moins. Un détenu carcéral venu pour une consultation en urgence a échappé à la vigilance de ses gardiens. Les caméras de vidéo-surveillance des ascenseurs ne permettent pas de savoir où se trouve le fugitif mais celles du parking et de l'entrée confirment qu'il n'est pas sorti de l'établissement. Un groupe d'intervention est en route. Le reste, Jackson omet de le lui raconter. L'instabilité psychologique du détenu, le fait qu'il a blessé un membre du personnel soignant en s'échappant, les raisons pour lesquels il a été incarcéré ... Shaw n'a pas besoin qu'il apporte de l'eau au moulin de ses angoisses. « Les portes sont ok ? »
Citation :
WIN : Oui. Par chance, le service pédiatrique de l'hôpital dispose d'un système d'opacité des vitres empêchant aux gens à l'extérieur du service de voir ce qu'il se passe à l'intérieur lorsque la sécurité d'urgence est activée. En plus de ne pas savoir à quoi s'attendre s'il s'y risque, le détenu devra, pour franchir les portes, forcément révéler sa présence avec fracas. De quoi avertir Jackson, les gardes et les flics armés jusqu'aux dents bientôt posté autour de l'hôpital.
SO CLOSE : Pas tout à fait. Les portes sont verrouillées mais le système d'opacité des vitres semble avoir un faux contact : les grandes fenêtres donnant sur le service sont restées transparentes et les expose à la vision de tous. On ne peut peut-être pas entrer en poussant les battants, mais l'on peut voir sans mal que le service est habité et que des enfants s'y cachent, prêt à servir d'otages pour un détenu qui souhaiterait négocier sa sortie de l'hôpital ...
FAIL : Non. Un problème technique empêche la fermeture des portes qui restent dramatiquement grande ouverte sur le couloir de service. N'importe qui pourrait entrer par cette voie royale que Jackson observe d'un œil suspicieux. Plusieurs couloirs se croisent le long de l'artère menant au service, le détenu pourrait arriver de n'importe ou et les prendre par surprise.
(c) sweet.lips
Dernière édition par Jackson Mills le Mer 17 Mai 2023 - 4:09, édité 1 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
« Cherchons ce téléphone pour en avoir le cœur net. » Il est là, il va gérer, il sait quoi faire lui non ? Ce sont avec ce genre de pensées qu'elle tente de se rassurer. Il n'y a que les messages sur les bippeurs et cette ambiance étrange qui désormais règne dans les couloirs, pas d'infos officielles, pas de menaces réelles, mais la crainte est réelle. Le mystère autour de cette alerte provoque un stress et les pensées se font un malin plaisir à venir combler les blancs avec des théories toutes plus folles les unes que les autres. Elle a peur, mais elle ne le dit pas même si son corps entier doit la trahir. Elle est sur les nerfs et sa main qui serre l'avant bras de Mills le prouve. « Tu fais un super job Amy. Retourne auprès d'eux, on revient avec de l'info. Ça va pas durer. » Lui gère, lui rassure, lui ordonne. Il ne sait rien encore mais pourtant dans sa façon de s'exprimer on a l'impression qu'il est sur, qu'il est presque serein. Il sourit à ceux qui doivent être rassurés, il guide ceux qui doivent l'être, et si elle avait du un jour choisir quelqu'un avec qui vivre cette aventure, elle n'aurait pas pu trouvé mieux parce qu'il a cette façon d'apporter une sécurité par sa seule présence malgré la situation tendue.
« Suis-moi. » Il n'a pas vraiment besoin de lui dire, elle ne compte pas le lâcher d'une semelle, elle le suivrait partout parce qu'elle préfère être avec lui que loin de lui. La main de Jax qui prends la sienne, sa main semble petite mais elle serre de toutes ses forces celle de Jax comme un moyen de le remercier d'être là. Elle va se reprendre, elle doit garder son calme et être une force et non un boulet pour Jax mais elle ne sait pas ce qu'il se passe et ça devient anxiogène pour elle. « Vérifie qu'elles sont fermées, j'appelle. » Ses pas se font discrets alors qu'elle avance vers la porte. Elle entends son cœur battre fort dans sa poitrine, elle n'est pas habituée aux situations de stress intense, ce n'est pas dans ses gênes et les quelques aventures sportives qu'elle a vécu ces derniers temps ne sont en rien semblables à ce qu'elle vit actuellement. Elle vérifie les portes avec une certaine appréhension en espérant que le système fonctionne, elle regarde à travers et ce qu'elle voit ne la rassure pas. Il n'y a rien à voir de l'autre côté de la porte mais le fait qu'elle puisse voir l'inquiète. Elle se focalise sur la voix de Jax qu'elle entends. Il est ferme, direct, sur de lui et si elle n'entends pas ce qu'il se passe à l'autre bout du téléphone, elle entends à la voix de Jax le sérieux que requiert la situation. Chaque bruit fait sursauter Sofia alors qu'elle pousse les portes unes à unes pour s'assurer que tout le système fonctionne, et quand elle retrouve Jackson, le regard qu'elle lui lance montre bien son besoin d'avoir des réponses aux questions qu'elle ne lui pose même pas. Il n'y en a pas 50, la seule qui compte c'est « que se passe -t-il ? ». « Tu vas rester calme et m'écouter jusqu'au bout sans m'interrompre. » Elle le regarde, inquiète mais elle secoue la tête pour lui confirmer qu'elle a comprit le message. Rester calme et écouter sans l'interrompre, ça ne semble pas bon ça non ? Pourtant elle le fait. Elle fixe son regard dans celui de l'agent et elle écoute tout en restant calme et en se taisant même si les informations sont assez inquiétantes pour la faire frémir légèrement. Si tout est mit en place pour un détenu ça doit pas être un petit voleur de vélo mais elle imagine sans mal que la menace est assez sérieuse pour que les services soient tous alertés. Elle reste calme, elle soupire quand Jackson a terminé et attends quelques secondes avant de lui poser une première question. « Il est armé ? » Bien-sur que c'est la première chose à laquelle pense Sofia, même si c'est une information que Jackson n'a peut-être pas ou qu'il a tenu bon de ne pas lui dire, ou peut-être même que personne ne le sait et ils sont dans un hôpital, des armes potentielles c'est pas ce qui est la plus à trouver ici. « Les portes sont ok ? » Elle secoue la tête Sofia mais si la réponse semble positive, elle n'oublie pas d'apporter une précision qui pourrait avoir son importance. « Les portes sont verrouillées, personne peut entrer ou sortir, mais y'a un soucis avec les vitres elles se sont pas opaques, on doit pas rester devant. » Ni vous, ni personne d'autres et encore moins les enfants du service. Le fait que les portes soient verrouillées semblent pourtant être un petit soulagement pour Sofia, ils sont à l’abri tant qu'ils restent là, tant que personne n'entre ou ne sort, ils sont en sécurité derrière ses portes. C'est ce qu'elle se répète pour se rassurer. « On reste là ou on retourne vers les enfants ? » Elle espère que tout se passe bien la bas, que la pâte à modeler est suffisante pour occuper les enfants pour qu'ils ne se rendent compte de rien et qu'ils n'aient pas à ressentir le stress. Le fracas d'une porte qui s'ouvre violemment fait sursauter Sofia qui pousse même un petit cri et quand elle se retourne elle voit le père d'un enfant qu'elle connaît bien qui semble complètement paniqué. « Il y a un tueur dans l’hôpital, il faut sortir d'ici, je veux sortir d'ici. » Il répète cette phrase en boucle, il est agité, et son état trahit l'attaque de panique qu'il est en train de vivre. Il se dirige vers les portes et Sofia se précipite vers lui pour le calmer et l'empêcher d'alerter tout le service.
WIN : Elle se place devant lui, son mètre soixante cinq semble petit comparé au gabarit de cet homme mais elle le connait Sofia, elle connait son prénom et c'est avec tout le calme possible mais aussi avec une certaine assurance qu'elle s'adresse à ce père de famille en panique. « Peter. » Le prénom pour le ramener à la raison, pour attirer son attention. « Ecoutez moi, tout va bien, vous êtes en sécurité ici mais vous devez vous calmer. » Elle lui répète plusieurs fois ces mots, vous êtes en sécurité, et après quelques secondes, il se calme mais plusieurs portes s'ouvrent désormais dans le service et les regards se tournent vers Jackson pour savoir ce qu'il se passe.
SO CLOSE : Elle se place devant lui, son mètre soixante cinq semble petit comparé au gabarit de cet homme mais elle le connait Sofia, elle connait son prénom et c'est avec tout le calme possible mais aussi avec une certaine assurance qu'elle s'adresse à ce père de famille en panique. « Peter. » Le prénom pour le ramener à la raison, pour attirer son attention. « Ecoutez moi, tout va bien, vous êtes en sécurité ici mais vous devez vous calmer. » Elle lui parle mais elle semble avoir du mal à calmer la panique qui continue de grandir chez l'homme et malgré ses efforts elle ne parvient pas à le rassurer et les cris continuent à raisonner dans le service alertant plusieurs parents qui commencent à paniquer à l'idée qu'un homme armé puisse être dans l’hôpital.
FAIL : Elle se place devant lui, son mètre soixante cinq semble petit comparé au gabarit de cet homme mais elle le connaît Sofia, elle connaît son prénom mais avant même qu'elle n'ait le temps de dire quoique ce soit, elle se retrouve projetée au sol par l'homme qui court vers la porte dans l'espoir de sortir tout en continuant de hurler.
(c) sweet.lips
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
« Il est armé ? »« Pas que je sache. » Jackson n'en sait pas beaucoup plus qu'elle en réalité. Les informations communiquées par le chef de la sécurité ont le mérite d'exister mais ne leur sont pas d'un grand secours compte tenu de la situation. Sofia le confirme : les portes sont verrouillées. Il est donc impossible d'entrer dans le service mais aussi d'en sortir et, ça, c'est un problème pour l'agent dont les pensées convergent vers Judy et son silence radio. Inconsciemment, Jax tâte la poche de son jean. Le téléphone est bien là mais il ne vibre pas. Toujours pas de réponse de la part de l'adolescente. Mills tâche de ne pas se l'imaginer en train de se promener insolemment dans les couloirs, le nez levé en bonne maîtresse des lieux, puisqu'ici tout le monde la connait et l'apprécie. Chapman n'est pas stupide, se répète-t-il mentalement. Cette gamine a même une intuition sacrément développée pour lire en lui comme dans un livre ouvert là ou les collègues de l'agent pourtant tous aussi sur-entraînés que lui ont parfois bien du mal à savoir à quoi il pense. Si les autres services de l'hopital sont aussi calmes et silencieux que celui dans lequel Shaw et lui se trouvent, Jackson ose espérer que Judy le remarquera et qu'elle trouvera un adulte auprès duquel se rapprocher. À défaut, une cachette ou trouver refuge. Sauf si l'ado se trouve d'ores et déjà dans un recoin que personne ne fréquente et depuis lequel constater l'activité anormalement plate de l'hopital est impossible. Une cage d'escalier, par exemple, ou tout autre lieu ou se faire peloter les seins serait parfaitement envisageable ... Il serre les dents, contrarié mais conscient d'avoir plus urgent à traiter.
En effet, un parent sort en trombe de l'une des chambre. Mills voit la scène se dérouler sans avoir le temps de faire barage de son corps ni même de retenir Sofia. Réactif, il tend le bras pour tenter de l'intercepter avant qu'elle ne rencontre le carrelage. Malheureusement, Shaw lui glisse entre les doigts, se retrouve par terre. L'instinct de protection de l'agent le pousse à venir en aide à la kiné prioritairement. « Ça va ? » S'inquiète-t-il, accroupi à son chevet, manipulant délicatement sa silhouette de poupée secouée par le passage du paniqué désormais appliqué à frapper de toutes ses forces contre les portes du service. Jax réagit au quart de tour. Si ce con brise l'une des vitres, c'est tous leurs efforts pour mettre les enfants en sécurité qui se cassent la gueule. Il n'y va pas par quatre chemins, se redresse avant même d'avoir entendu la réponse de Sofia et arrive dans le dos de l'homme qu'il attrape par la nuque. Sa poigne de combattant resserre sa prise sur les vertèbres cervicales du parent dont s'arrêtent soudainement les cris paniqués. L'agent le maîrtise comme il maitriserait un suspect en état d'arrestation, utilise des points de pression pour le faire taire autant que pour l'inciter à se soumettre en contortionnant son corps de manière à échaper à la douleur. Jax ne cherche ni à le blesser, ni à lui faire mal, juste à ce qu'il se tienne tranquille et à capter son attention. Mills n'a pas besoin d'entendre les portes du couloir s'ouvrirent une à une derrière lui pour deviner qu'on le regarde. Péter le nez de Peter contre la vitre afin de lui recadrer les idées serait du plus mauvais effet au pays des licornes et des super héros de Marvel ...
« Tu fais peur aux gamins. » Grince-t-il entre ses dents, profitant de la proximité de la vitre pour parler au reflet de l'homme dont le regard terrorisé s'ancre dans le sien. « Prend sur toi, Peter. Ton fils te regarde. » Mills a les pupilles aussi défiantes que sa carrure ne parait menaçante. Casquette à l'envers ou pas, on peut lire sur son front qu'il vaut mieux ne pas le chercher car il ne plaisante pas et n'hésitera pas à se montrer radical s'il doit en arriver à ce genre d'extrémité afin de préserver le service d'un vent de panique. « Personne ne va nul part. La sécurité est en train de régler le problème. Les quarantaine sont des procédures normales de protection. » Son affirmation ne souffre d'aucune réplique tant il y met de charisme et de force de persuasion. Pourtant, Jackson voit bien que Peter est en état de stress avancé, qu'il peine à se laisser convaincre. Il ajoute donc dans un murmure qu'il s'efforce de rendre le moins méprisant possible : « Si t'as peur, répète-toi ceci : Les femmes et les enfants d'abord. T'es dans le service le mieux protégé de l'hopital mon vieux, t'as rien à craindre tant qu'tu fous pas le bordel. » Pour faire passer le message, Mills pince un peu plus la nuque du parent entre ses doigts meurtriers. Il y a bel et bien un tueur dans l'hopital, mais ce n'est pas celui que l'on croit ... Quand Peter finit par acquiesser, Mills lâche prise et l'invite à retourner dans la chambre de son enfant. L'homme s'éloigne, étourdi, désorienté. Des infirmières le récupèrent à mi-chemin. L'une d'elle lance un regard en direction de Jackson qui lui fait comprendre de prendre soin de Peter, quitte à lui injecter un sédatif ou quoique ce soit d'efficace pour lui éviter une autre crise du genre - du moins c'est ce que le mime de seringue qu'il effectue au creux de son coude laisse supposer ...
Il revient à hauteur de Sofia afin de véritablement s'inquiéter de son état, une aide-soignante s'est approchée, elle estime les dégâts ...
Citation :
WIN : « Je crois qu'elle s'est cogné la tête. » Dit la soignante. Jax, tâchant de rester calme, soulève son t-shirt et questionne : « Combien j'ai de tablettes, Shaw ? » Le rire de la kiné le rassure. Si elle a la force de rire à ses plaisanteries, c'est qu'elle ne va pas si mal que ça.
SO CLOSE : « Je crois qu'elle s'est tordu la cheville. » Dit la soignante. Jax, observe la jambe de Sofia. Il est dépité pour elle mais tâche de dédramatiser la situation : « Si j'comprends bien, c'est moi qui vais devoir te masser maintenant ... » Son sourire compatissant se transforme en rictus vengeur. L'agent cherche clairement à la distraire de la douleur qu'elle pourrait ressentir. « J't'ai dis que ma vengeance serait terrible. Tu vas voir, j'vais te rendre la monnaie de ta pièce, Minikin. »
FAIL : « Elle n'est pas cohérente, il faut qu'on l'amène en neuro. » Dit la soignante. Jax est interloqué. Il prend Sofia dans ses bras, ayant besoin de constater par lui-même : « Hey ! » Interpèle-t-il à voix basse. « Sofia ! » Shaw marmone des propos décousus faisant mention d'iceberg et d'étoiles dont il ne saisit le sens qu'après l'avoir entendu prononcer quelques mots des paroles de The Weeknd. Sa gorge se serre. Mills se prend dans la gueule les souvenirs de leur soirée post-marathon en même temps que son impuissance face à ce qui semble être une commotion bien tassée. Son regard se redresse en direction de la soignante. « L'escalier de secours ... » La seule porte que le verrouillage automatique n'affecte pas. En cas d'incendie, tout le monde doit pouvoir fuir le bâtiment.
(c) sweet.lips
Dernière édition par Jackson Mills le Mer 17 Mai 2023 - 13:27, édité 4 fois