ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
Peter sort en courant de la chambre de son fils. Son état de panique est largement perceptible, ses cris, son agitation, sa détermination pour sortir d'ici, tout prouve que le père de famille investi et présent tous les jours au chevet de son fils n'est plus vraiment conscient de ce qu'il se passe autour d'eux. Sofia aurait du le voir, aurait sentir qu'elle ne ferait pas le poids, mais elle n'a pas hésité. Se glissant en lui et le chemin vers les portes du services. Il ne l'entends pas, il ne réalise pas qu'il a sur son chemin minikin, il n'a qu'un but sortir de cet hôpital et Sofia n'est qu'un obstacle, pas vraiment encombrant, sur son chemin, un obstacle qui est vite dégagé. La panique ajoutée à la musculature de l'homme bien plus impressionnante que celle de Sofia ne laisse aucune chance à la kiné qui est projetée au sol avec force et fracas, sans qu'elle n'ait vraiment le temps de réagir et son corps et sa tête viennent cogner le sol bruyamment. Elle grimace quand elle sent les mains de Jackson venir toucher son corps, elle sent sa tête qui tourne alors que les cris de l'homme résonnent dans ses oreilles et lui donnent un mal de crâne. Elle est assisse contre le mur, dans ce couloir de l’hôpital et elle semble avoir du mal à rester assisse, le regard perdu dans le vide, sonnée par le choc. Elle entends des voix, elle sait que Jax est là, mais tout semble flou. Sa vue aussi est légèrement brouillée. Elle ne reconnaît même pas l'aide soignante qu'elle a pourtant croisé à plusieurs reprises rien qu'aujourd'hui. Elle entends les questions qu'on lui pose, elle réagit aux stimuli, serre la main quand on lui demande, mais pourtant elle ne semble pas vraiment là. Sonnée, perdue, incapable de comprendre ce qu'il vient de se passer ou de répondre précisément à des questions pourtant simples.
« Hey ! » La voix de Jax est douce, presque aussi douce que la sensation de flottement qu'elle ressent quand il l'a prends dans ses bras. Cette voix, cette odeur, lui, tout lui ramène à ce moment vécu, à cette histoire dont elle a sans doute trop rêvé et qu'elle revit aujourd'hui. Elle ouvre les yeux, lui sourit. Elle se revoit sur son dos accroché à son cou, elle se revoit échangeant une danse sous une pluie d'étoiles de lumières, des étoiles qui lui semblent si réelles à cet instant précis. Elle a l'impression de flotter, de voler même. « Sofia ! » Il lui parle, et ça ne fait qu’alimenter les souvenirs de Shaw qui semble loin. Loin de la panique et du danger qui règne dans l’hôpital, loin de cette réalité dont elle n'a pas conscience à cet instant. « Maintenant que j'y pense je crois qu'aucun prince n'est aussi musclé que toi. » Jackson n'est pas un prince, pas son prince, et pourtant c'est les yeux pleins de rêves qu'elle le regarde alors qu'elle réalise qu'elle est dans ses bras. « Ne pars pas, tu restes pour dormir cette fois ? » Ils ne sont pas en train de rentrer chez elle, ils ne sont pas à leur fin de soirée, une soirée dont elle aurait visiblement voulu qu'elle se termine autrement la première fois. « Restes ce soir, et les autres jours, je veux pas que tu partes encore sans me donner de tes nouvelles. » Elle s'endormait lors de cette fin de soirée, exténuée par ce semi-marathon suivis d'une journée de bénévolat pour l'association, et aujourd'hui, elle semble encore une fois trouver l'endroit assez confortable pour ressentir la fatigue l'envahir et pourtant elle continue à parler malgré ses yeux qui se ferment.
Mais, la sieste n'est pas au programme alors que d'un coup elle semble retrouver des sensations, ses muscles lui font pas et la douleur semble la ramener au moment présent et elle semble avoir conscience de ce qui l'entoure. Les yeux brillants de Sofia ne trahissent pas son état de joie ou d'émerveillement mais plutôt un état de confusion qui met du temps à s'évaporer. Elle se laisse porter par Jax, les lumières au plafond qui défilent à mesure que les pas de Jackson les conduisent à travers les couloirs si calmes de l’hôpital, elle n'a aucune idée de ce qu'il se trame dans cet hôpital et pourtant, peu à peu elle commence à revenir. Son regard change, son corps se tends peu à peu alors que l'état de confusion semble laisser place à un état de conscience qui s'accompagne de manifestations physiques dont elle se serait bien passée. « Qu'est-ce qui se passe ? » Elle est toujours dans les bras de Jax mais elle a conscience désormais que ça n'a rien de normal comme situation. Ce n'est pas déplaisant, mais ça cache quelque chose et ne pas se souvenir de la raison qui la pousse à être dans cette situation semble perturber énormément la kiné. « J'ai mal au crâne. » Sa main qui serre ses tempes elle fronce les sourcils et cache ses yeux avec la main, gênée par la lumière et gênée par les douleurs dans son corps. « Les enfants, il faut que tu ailles surveiller le service. » Elle se souvient, d'un coup, se rappelle de la menace qui plane, des enfants qui ont besoin du grand Jackson Mills et son agitation montre que l'état de panique et de danger vient de lui donner un coup de booste dont elle avait besoin pour retrouver ses esprits.
Win : « Dépose moi. Je vais bien, j'irais faire des tests après mais le service a besoin de toi. » Elle peut marcher et quand elle se retrouve sur ses jambes, il lui faut quelques secondes pour gérer les sensations et trouver son équilibre dans cette nouvelle position mais elle va bien. « Il faut y retourner. » Il faut que lui y retourne et elle sait qu'il ne la laissera pas toute seule dans les couloirs alors elle va le suivre mais s'il venait à arriver quelque chose aux enfants parce que Jax n'est pas présent à cause d'elle, elle ne se le pardonnerait pas. « Tu es notre captain Australia. » Une petite blague de la part de Sofia en référence au surnom de Jax dans le service, il a le cul de l'Australie, là ou Captain America a celui de l'Amérique. Mais elle reprends son sérieux. « Les enfants seront plus en sécurité avec toi présent dans le service. » Elle se sent plus en sécurité avec lui donc elle sait que c'est sans doute le cas pour les enfants aussi.
So close : « Dépose moi. Je vais bien, j'irais faire des tests après, le service a besoin de toi. » Elle se retrouve debout, et sa tête se met à tourner et elle se rattrape à Jackson, tombant dans ses bras encore. « J'ai peut-être besoin de quelques secondes mais ça va aller. » Elle souffle un peu, cligne des yeux à plusieurs reprises avant de regarder Jackson. « Tes bras sont agréables mais faut pas que ça devienne une habitude. » Elle tente une blague, pour montrer qu'elle va bien. Ou qu'elle va aussi bien qu'elle le peut dans ces circonstances et qu'elle retrouve peu à peu ses esprits et qu'elle n'a pas besoin qu'il s'inquiète pour elle mais plutôt qu'il s'inquiète pour les enfants. Ils auront le temps de s'inquiéter pour elle une fois la menace écartée, c'est du moins ce qu'elle pense, parce que les enfants sont plus importants qu'elle.
Fail : « Dépose moi. Je vais bien, j'irais faire des tests après, le service a besoin de toi. » A peine sur ses jambes que sa vue se brouille, sa tête tourne et son équilibre est impacté par ce manque de repère. Elle se retient au mur, les deux mains contre le mur et la voilà qui vomit au milieu du couloir prouvant que finalement elle ne va pas si bien que ça. Le choc a été violent, elle minimise la chose mais elle doit se rendre à l'évidence qu'elle ne pourra pas suivre Jax sur ses deux jambes. « Désolée, tu devrais être avec les enfants et pas avec moi, je peux me débrouiller. » C'est faux, elle le sait, ni aujourd'hui, ni dans sa vie, Sofia ne semble capable de se débrouiller seule, mais la sécurité des enfants compte bien plus que sa propre sécurité.
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LE DESTIN
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Il tâche de faire bonne figure face à l'aide-soignante dont le regard passe de Sofia à lui dans un silence lourd de sous-entendus. La collègue de Minikin est en train de tirer des conclusions sur leur vie privée dont Jackson se serait bien passé. À l'hôpital, il est un président d'association revenu d'entre les morts. Un ancien patient dont le suivi neurologique est quasiment terminé, mais avant toute chose un acteur important de la vie associative au sein du service de pédiatrie. S'il a eu vent des rumeurs concernant les surnoms olé-olé que lui donnent les collègues de la mexicaine, Mills préfère que leurs déboires restent entre Shaw et lui ; personne d'autre qu'il serait susceptible de croiser chaque fois qu'il vient honorer ses responsabilités au sein de l'hôpital. Le slow, la crème glacée, les pelles qu'ils se sont roulées sous les lumières du jardin botanique et le foirage total dont Jax est l'unique responsable ... Tout cela ravivent bien trop de souvenirs et d'émotions pas encore tout à fait digérées pour être remises sur le devant de la scène. C'est pourquoi il se presse de passer en position verticale, Sofia toujours au creux de ses bras, et de suivre la direction qui leur permettra de s'extraire du couloir sans passer par les portes d'entrée du service. En chemin, l'agent prend garde de ne pas secouer la kiné. Puisqu'il ne sont qu'à deux, il lui murmure des réponses faites pour la rassurer : Oui, il reste ce soir. Non, il ne partira pas sans lui donner de nouvelles.
« Qu'est-ce qui se passe ? » Sofia reprend peu à peu ses esprits. « J'ai mal au crâne. » Ses propos deviennent plus cohérents, plus conforme à la réalité qui les entoure. Pourtant, Jax ne ralentit pas. La voir tenter d'occulter la lumière l'inquiète et le conforte dans le fait que se rendre en neuro est la meilleure des choses à faire. L'agent sait reconnaître les signes d'un trauma pour y avoir plus d'une fois été confronté. « Les enfants, il faut que tu ailles surveiller le service. » « Les enfants vont bien, le staff est avec eux. » Tente-t-il pour la rassurer tandis que se rapproche la porte de l'escalier de service, mais c'est peine perdue : Sofia s'agite. Jax accepte de la poser au sol parce qu'il sait qu'elle finira par gesticuler dans tous les sens s'il la garde prisonnière et que cela n'aidera pas sa commotion. Il ne faut pas plus de quelques secondes à la kiné pour tanguer puis vomir. Mills soupire avant de se rapprocher. Il lui tient les cheveux. Il a vu pire qu'une flaque de gerbe au cours de sa carrière. L'odeur des aliments mêlés aux sucs gastriques ne l'incommode même pas. C'est toujours mieux que celui d'un cadavre en décomposition ou d'une plaie infectée en pleine jungle ... « Désolée, tu devrais être avec les enfants et pas avec moi, je peux me débrouiller. » Jax ne dit rien, mais son regard parle pour lui. Fixement, il observe Sofia jusqu'à ce qu'elle accepte de baisser les yeux et de grimper d'elle-même sur son dos qu'il lui présente de la même manière qu'il l'avait fait au marathon. Si c'est d'être vue dans cet état qui la gêne, Mills peut bien jouer les mules à nouveau. Coinçant les jambes de Shaw avec ses coudes, il pousse la porte de la sortie de secours et entreprend de descendre les escaliers précautionneusement.
À peine un étage plus bas, son portable vibre dans le fond de sa poche. Jax se fige. Serait-ce Judy ? « Attrape mon tel s'teuplait. » Demande-t-il, désireux de gagner du temps, de ne pas s'arrêter afin d'arriver en neuro le plus vite possible. Tant qu'ils ne savent pas la gravité des séquelles de la kiné, traîner en chemin n'est pas une option.
Citation :
WIN : C'est bien Judy. Elle est en sécurité dans la cafétériat et s'inquiète de savoir comment il va. L'adolescente lui demande de ne pas jouer les héros et de rester en vie. Son bébé a besoin d'un père.
SO CLOSE : Message du chef de la sécurité : Ils ont repéré le détenu. Ce dernier est descendu au sous-sol. L'équipe d'intervention est sur le point de le cueillir. On demande à Mills de s'assurer que personne ne quitte le service avant l'annonce de la fin de la quarantaine.
FAIL : Un interlocuteur nommé " WIDOW " envoie un drôle de message, codé, que seuls les agents du PSI peuvent comprendre. Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire " Big Mac a double strike. Deux adversaires sur la touche. Besoin de preuves. Passe la seconde soldat ! " - @Ashley Spencer c'est toi le Big Mac
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Dernière édition par Jackson Mills le Jeu 22 Juin 2023 - 16:00, édité 2 fois
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Elle semble reprendre ses esprits peu à peu. Se rappelle du choc et des circonstances qui ont mené à cette crise de panique de cet homme. Elle se rappelle le danger qui rode et sait que les enfants ont besoin de Jackson. Il est leur super-héro et il devrait être avec eux à surveiller le service en faisant grincer ses épaules et ses muscles pour rassurer les enfants et éloigner tous ceux qui auraient idée de venir chercher des ennuis. Jax est plutôt bon pour dissuader les gens de venir l'importuner. Son corps étant plutôt impressionnant. « Les enfants vont bien, le staff est avec eux. » Ils vont bien et elle aimerait que ça reste ainsi et elle serait bien plus rassurée de savoir Jax avec eux que de le voir porter son pauvre corps frêle et inutile à travers les étages. Elle a mal au crâne, elle est tendue mais elle a honte aussi. D'être si faible, d'être un tel boulet dans un moment ou les gens ont besoin qu'elle soit forte. Personne n'a vraiment un jour eu besoin qu'elle soit forte ou même attendu qu'elle le soit, Sofia c'est pas la force, c'est la douceur, c'est la joie de vivre, c'est la bienveillance mais pas la force et personne à part elle n'attends à ce qu'elle soit forte. Pourtant elle déteste cette sensation. Pas celle d'être dans les bras de Jax, ça elle aime beaucoup, mais les circonstances rendent tout ça bien trop désagréable pour elle. Elle ne veut pas être vue comme une petite chose frêle et sans défense, surtout pas devant Jax, mais c'est pourtant ce qu'elle est et elle n'arrange rien en se retrouvant titubant, les jambes tremblantes accroupie à vomir dans le couloir. Elle a honte mais elle est bien trop mal pour tenter de le cacher et doit se résoudre à accepter l'aide de Jackson alors que le regard de l'agent se fait sévère et stricte. Il ne cédera pas, il ne la laissera pas non plus et son état ne lui permet pas de tenter de tenir tête à Jax dans un débat qu'elle sait perdu d'avance. Elle grimpe sur son dos, ce n'est pas la première fois qu'elle le fait mais les circonstances étaient bien plus joyeuses la première fois. Aujourd'hui ce n'est pas pour célébrer l'exploit d'avoir fini un semi-marathon mais juste parce qu'un choc à la tête a raison d'elle et elle se sent minable. Elle agrippe les épaules de Jax, posant sa tête sur l'omoplate du géant alors qu'elle se sent toujours un peu étourdie. Il est grand mais pas assez pour lui provoquer une sensation de vertige et elle sait que c'est sans doute les conséquences directes de son choc à la tête. Elle a l'impression de tomber et elle serre aussi fort qu'elle peut les épaules du président de l'association. Elle sent sous ses doigts habitués de kiné la tension dans l'épaule de Jax. « Tu t'es blessé récemment ? » Est-ce vraiment le moment pour cette remarque ? Sûrement pas, mais se concentrer sur la musculature de Jax semble être un moyen comme un autre d'éviter de penser à cette situation qu'ils sont en train de vivre. « Attrape mon tel s'teuplait. » Fouiller dans la poche de Jax ne devrait pas être très gênant mais ça l'est pourtant. La situation fait qu'elle ne discute pas, qu'elle écoute Mills et en découvrant le message de Judy, Sofia reprends réellement conscience du danger et elle réalise que Jackson est en train de se mettre en danger et de jouer les héros en déambulant dans l'escalier de secours alors que c'est le seul endroit de l’hôpital qui ne soit pas protégé par les systèmes de sécurité. « Jax arrêtes toi. » Elle appuie sur l'épaule de Jax sans même vraiment réfléchir juste pour le faire réagir parce qu'elle sait qu'il faudra plus qu'une demande de s'arrêter pour qu'il le fasse. « Judy a raison, tu dois te mettre à l’abri et arrêter de te déplacer à l'aveugle comme ça. » Elle n'est peut-être plus trop en capacité de tenir debout, mais elle peut encore flairer le danger et il est hors de question que Jax prenne le risque de se retrouver face à un homme dangereux par sa faute. « S'il cherche à sortir, il va passer par ces escaliers quand il aura essayer toutes les portes et qu'il verra que c'est les seules ouvertes. » Elle est certaine que c'est la meilleure chose à faire pour eux actuellement, les risques pour sa santé étant minimes à ses yeux face au danger que représente ce prisonnier qui se balade dans l’hôpital. « Mon bureau est à cet étage, vient te mettre à l'abri dans mon bureau stp, tu peux pas risquer de te mettre en danger maintenant, je veux pas qu'il t'arrive un truc. » C'est qu'elle le supplierait presque, parce qu'elle ne se pardonnerait jamais s'il venait à arriver quelque chose à Jax par sa faute. « Tu vas être papa tu peux pas courir au devant du danger pour rien. » Elle espère le convaincre, elle espère réussir à raisonner Jax parce qu'ils sont en train de se mettre en danger pour elle et elle refuse ça.
Citation :
Win : Un gros bruit se fait entendre derrière la porte de secours et quelques secondes après, c'est un collègue de Sofia qui surgit. « Qu'est-ce que vous foutez là ? J'ai reconnu ta voix, vous pouvez pas traîner ici, je viens d'avoir un sms qui dit de bloquer toutes les issues de secours, vous allez être coincés si vous restez là. »
So close : Sofia descends de sur le dos de Jax et alors qu'elle avait cédé la première fois, ne luttant pas face au regard de Jackson, cette fois elle est bien décidée à ne pas le laisser se mettre en danger pour elle. « Je vais à mon bureau en sécurité, stp viens avec moi, sois raisonnable. » S'il veut, il peut partir, ou il peut l'attraper et ne pas lui laisser le choix, ils savent tout les deux qu'elle ne ferait pas le poids, mais elle est bien décidé à arrêter de cavaler dans les couloirs sur son dos parce qu'elle a finalement peur pour lui et pour elle.
Fail : Des bruits de pas se font entendre provenant de l'étage inférieur et Sofia resserre son étreinte autour du cou de Jax alors que son cœur se met à battre plus fort, ce qui n'est clairement pas pour calmer son mal de tête. « J'ai encore envie de vomir, il faut sortir de là. » Elle murmure dans le creux de l'oreille de Jax aussi doucement que possible sentant le danger et ne voulant pas alerter celui ou ceux qui seraient à l'origine des bruits de pas.
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Ce n'est pas l'ordre qui l'arrête, c'est la pression des doigts de Sofia à l'endroit précis ou la douleur dont il fait abstraction depuis deux semaines réside. L'agent grimace, manque de perdre l'équilibre puis retrouve sa stabilité. Sa clavicule a bougé et c'est bien parce qu'elle vient de faire un vol plané sur le carrelage que Mills ne soupçonne pas la kiné de l'avoir fait exprès pour forcer son corps à obéir. « Judy a raison, tu dois te mettre à l’abri et arrêter de te déplacer à l'aveugle comme ça. » Mais Judy ne sait pas que Sofia vient de vomir en plein milieu du couloir suite à un choc à la tête. « S'il cherche à sortir, il va passer par ces escaliers quand il aura essayer toutes les portes et qu'il verra que c'est les seules ouvertes. » Jax y a songé, c'est pourquoi il veut faire vite. Être le plus malin, c'est parfois tout simplement prendre conscience d'avoir à être le plus rapide. Ils ne croiseront personne dans l'escalier s'ils ne perdent pas de temps précieux à discuter en chemin ! « Mon bureau est à cet étage, vient te mettre à l'abri dans mon bureau stp, tu peux pas risquer de te mettre en danger maintenant, je veux pas qu'il t'arrive un truc. » Mills roule des yeux. Il aura beau être convaincu d'avoir raison, cette expédition en neuro n'ira nulle part sans le consentement de la patiente concernée. S'ils étaient en intervention, Jax se contenterait d'être musclé et de faire taire Sofia d'une manière ou d'une autre, mettant sur le compte du trauma le manque de rationalité de ses propos. Mais ils ne sont pas en mission pour le PSI et il y a dans les propos que lui tient Minikin des vérités trop pertinentes pour que ses instincts paternels y restent insensibles. Premier surpris, Jax accepte de la reposer au sol. Il se tourne ensuite vers elle pour discuter plutôt que d'imposer son point de vue, comme il a l'habitude de le faire. « Tu vas être papa tu peux pas courir au devant du danger pour rien. » Ses lèvres se pincent. Première fois qu'il se trouve confronté à ce genre de dilemme. Le moment pour lui de réaliser que la grossesse de Louisa change la donne sur des aspects auxquels il n'avait jusqu'alors pas songé. Le danger lui importe peu car il se sait capable d'y faire face, mais le fait d'être responsable d'une autre vie que la sienne le freine dans ses pulsions intrépides. Maintenant qu'ils ont eu confirmation que Judy est en sécurité, Jax pourrait raisonnablement se dire que la pression est moindre. C'est toutefois sans compter sur le choc à la tête de Sofia dont il se sent également responsable. L'évidence est cinglante : Président ou pas, Mills ne peut pas être sur tous les fronts en même temps ...
La porte de secours s'ouvre tout à coup, provoquant chez l'agent le réflexe de se placer entre le nouvel arrivant et la mexicaine. « Qu'est-ce que vous foutez là ? J'ai reconnu ta voix, vous pouvez pas traîner ici, je viens d'avoir un sms qui dit de bloquer toutes les issues de secours, vous allez être coincés si vous restez là. » Un regard en direction de Sofia lui suffit à comprendre qu'elle connait cet homme. Son corps se détend ce qu'il faut pour accompagner les kinés dans le couloir du service de rééducation. Pendant que les deux autres se demandent comment bloquer la porte, Jax repère une paire de béquilles qu'il attrape et passe dans les poignées. Il teste la résistance du stratagème en poussant contre les battants de son épaule valide. « Ça fera l'affaire. » Affirme-t-il. Le collègue de Shaw les entraîne vers la salle contenant les machines de rééducation. L'espace, vaste à souhait, regroupe patients et professionnels de santé ayant été interrompus par l'annonce du code noir. L'ambiance est relativement calme, bon nombre des patients continuent leurs exercices tandis que quelques kinés échangent à voix basses dans leur coin. Mills laisse à Sofia l'occasion de prendre la température auprès de son équipe tandis qu'il part s'isoler près d'une poulie haute. Lever le bras lui fait un mal de chien, mais il s'y efforce et attrape le câble avec lequel il se met à jouer dans le but de replacer comme il se doit cette clavicule de malheur. Son esprit n'est de toute façon pas connecté à la douleur. L'agent se soigne d'une main tandis qu'il répond de l'autre à Judy. Le soulagement qu'il ressent de la savoir en sécurité ne fait que mettre en lumière l'inquiétude refoulée de l'avoir cru en danger.
Il ne leur reste maintenant plus qu'à attendre que la situation se décoince, que l'équipe d'intervention mette la main sur le détenu. Mills tente de relativiser. Sofia a l'air de tenir debout seule désormais et les collègues autour d'elle sont formés à reconnaître chez leurs patients des signes moteurs de problème cérébral.
Elle a vu juste Sofia, ou plutôt sentie juste et si ses mots n'ont aucun effet sur la détermination de Jackson, ses doigts qui viennent trouver le point sensible, le point douloureux sur la clavicule de Jax ont moins le mérite de faire ralentir Mills. Elle sent dans son geste et surtout dans la réaction de son ancien patient et désormais ami qu'elle y a peut-être été un peu forte mais il n'écoute pas et les moyens pour Sofia de faire le poids face à Mills ne sont pas nombreux loin de là. C'est peut-être même le seul moyen dont elle disposait. Elle essaye de le convaincre, d'utiliser autant la raison que les sentiments, jouer sur cette nouvelle responsabilité qu'il porte désormais sur ses épaules. Il a assez de force pour tout gérer, mais sans doute pas assez de raisonnement pour réaliser qu'elle ne vaut pas la peine qu'il se mette en danger de la sorte. Elle n'en a sans doute pas totalement conscience, mais c'est son quotidien à Mills, il sauve des vies, et met la sienne en danger, et aujourd'hui n'est sans doute qu'une journée banale pour lui, mais ça ne l'est pas pour Sofia et si le choc lui a provoqué un mal de tête assez fort, c'est peut-être aussi le stress et la peur qui font qu'elle se sent si mal. Parce qu'elle n'a pas l'habitude de ces situations de tensions extrêmes, pas l'habitude de se retrouver dans des situations de dangers, et si la présence de Jackson la rassure, le voir courir à travers les couloirs avec elle en boulet sur son dos, ce n'est pas la meilleure des situations. Elle veut se terrer dans un coin, se cacher (pas sous un lit parce que c'est la pire cachette dans les films) mais se cacher et oublier que le danger est arrivé jusque dans l’hôpital. Se cacher, s'allonger et dormir, mais si elle n'est pas en pleine capacité, elle sait pourtant que personne ne l'a laissera dormir dans l'immédiat et c'est mieux pour elle.
Elle a réussit à faire entendre raison à Mills, sans doute un peu aidé par l'arrivée de son collègue mais ils sont à l’abri, du moins un abri relatif mais ils sont fermés dans un service, dans une salle et si sa tête lui fait toujours un mal de chien, les vertiges et les nausées semblent s'être calmés et laissent un peu de répit à minikin. Elle s'assure que tout ses collègues présents aujourd'hui soient en sécurité, elle ne dit à personne pour sa commotion ne voulant pas les inquiéter, elle se force à sourire à des patients qui font leurs exercices dans le calme comme si l'ambiance de peur n'était pas encore arrivée jusqu'à eux. Elle se pose sur une chaise quelques secondes, se masse les tempes et la nuque, et du coin de l’œil elle observe Jackson. C'est quelque chose qu'elle avait l'habitude de faire quand ils faisaient du sport ensemble pour se préparer au semi-marathon. Mais aujourd'hui, elle le regarde faire des exercices et elle l'a eu assez longtemps en séance de kiné et en séance de sport à côté pour sentir que le geste est douloureux, que la zone est encore bien sensible. Elle se lève pour le rejoindre. « Tu as consulté pour cette épaule douloureuse ? » Elle le rejoins se pose face à lui sur un banc de musculation, il semble encore plus grand comme ça devant elle, encore plus imposant alors qu'elle lève la tête pour le regarder en faisant abstraction de la douleur dans ses cervicales. « Qu'est-ce que tu as fais ? Tu me laisses regarder ? On est coincé ici de toute façon, on a rien de mieux à faire alors laisses moi voir si je peux soulager un peu cette épaule. » C'est quelque chose pour lequel elle peut être utile, et au vue des circonstances, il y a peu de choses pour lesquelles Sofia Shaw peut vraiment servir. La seule chose qu'elle a tenté de faire l'a entraîné au sol et l'a rendu encore plus faible qu'elle ne l'est déjà, elle se sent pathétique mais pour l'épaule de Jax, ça elle peut peut-être faire quelque chose. Elle tapote sur le banc de musculation à côté d'elle pour inviter Jackson à venir s'installer à côté d'elle pour qu'elle puisse apporter un peu de soulagement à Jax. « Comment Judy a prit le fait que tu allais être papa ? » Et si jusqu'à présent elle n'y avait pas pensé, elle y pense, elle sait à quel point la relation avec Jackson est importante pour Judy et si l'adolescente va beaucoup mieux, sa santé reste quelque chose qui préoccupe Sofia. Et c'est mieux de parler de Judy, de la paternité de Jackson, que de penser à cet homme qui se balade dans l'hopital et qui met tout le monde en alerte.
« Tu as consulté pour cette épaule douloureuse ? » Bien sûr que non. C’est ce que laisse comprendre le silence que réserve Jackson à la kiné après qu’elle est venue prendre place sur le banc de musculation. Son message envoyé à Judy, l’agent range le téléphone dans sa poche. La configuration dans laquelle ils se trouvent – quarantaine mise à part – le ramène aux belles heures de leur amitié, lorsque Sofia et lui s’entraînaient ensemble pour le marathon. Cette époque lui parait si lointaine qu’il se met à compter mentalement le nombre de mois les en séparant. Un an à peine. Comment sa vie a-t-elle pu changer à ce point en si peu de jours ? 365, c’est vraiment pas quand chose quand on y pense. Il en faut 273 pour qu’un bébé voit le jour, il l’a lu dans l’un de ces bouquins destinés à informer les futurs parents. Force est de constater que le retour de Marley à Brisbane a foutu en l’air bon nombre de choses, à commencer par sa complicité avec Shaw. Jax ne s’imagine pas avouer à la mexicaine que cette clavicule bancale est le résultat d’un passage à tabac, encore moins expliquer qu’il s’est laisser casser la gueule pour se punir d’avoir tué un agresseur de sang froid autant que pour permettre à sa victime de reprendre confiance en elle. « Qu’est ce que tu as fais ? Tu me laisses regarder ? On est coincés ici de toute façon, on a rien de mieux à faire alors laisses moi voir si je peux soulager un peu cette épaule. » Sofia plaide sans interruption, au mépris de sa commotion cérébrale et des états d’âme de l’agent qui la regarde tapoter le banc en secouant la tête. Puisqu’elle insiste … « Mauvais coup à l’entraînement. » Ment-il tout en retirant sa casquette. Jax laisse Minikin inspecter son épaule, tend docilement le bras afin qu’elle puisse le manipuler. Une nouvelle grimace lui échappe car la kiné sait parfaitement dans quel angle tourner le membre pour révéler la zone lésée. « Comment Judy a prit le fait que tu allais être papa ? » Sofia n'est pas une bonne kiné pour rien. En plus de bien connaître son métier, elle sait comment s'y prendre avec les patients ...
En février 2022, Mills était arrivé dans la salle de consultation de Shaw plus morose que jamais. La tentative de suicide de Judy, celle-là même qui serait plus tard à l'origine de la création de l'association, lui minait le moral et le tendait terriblement. Sofia avait su trouver les mots, le mettre suffisamment à l'aise pour qu'il avoue le mal le rongeant de l'intérieur quand il venait à la base consulter pour une simple entorse de la cheville. Jax avait partagé avec la mexicaine son désir de faire quelque chose afin de lutter contre ce sentiment d'impuissance tout bonnement détestable et Sofia avait été la première à se porter volontaire pour s'inscrire sur la liste des bénévoles. Le lien médical s'était vite estompé, laissant place à une amitié pleine d'humour, de drague lourdingue et d'optimisme inspirant pour les enfants de l'hôpital. Pas étonnant que Judy se soit donnée du mal pour les pousser dans les bras l'un de l'autre ... « Elle a définitivement arrêté de chercher à me caser. » Répond-il sans parvenir à retenir un petit rire désabusé qui se transforme en grognement contenu lorsque les doigts de la brune remettent la clavicule en place. « J'pense pas que ça lui plaise ... » Avoue-t-il ensuite, après un temps de silence. « En fait, j'me demande si cette affaire de rencard c'est pas pour me foutre en pétard ... » À force de trainer avec Sparrow, Jackson a saisi quelques principes de base de la psychologie des suspects. Or l'agent suspecte sa petite protégée de voir l'arrivée de ce bébé comme le début de la fin de leur relation. Mills trouve cela ridicule, mais son instinct le turlupine. Il capte le regard de Sofia. « J'veux pas qu'elle couche avec ce naze juste parce qu'elle manque d'attention. » Le naze en question, Jax ne le connait pas, mais il sait qu'il n'est de toute façon pas assez bien pour Chapman et ses prédispositions à se faire du mal lorsqu'elle est triste ...
Ils sont en sécurité, ou presque, coincés dans l’hôpital mais protégés par des portes de sécurité et si l'inquiétude de Sofia ne diminue pas, elle peut au moins se poser quelques minutes et tenter de calmer son mal de tête. Elle devra consulter elle le sait, mais pour l'instant elle n'a rien d'autres à faire qu'attendre, et observer Jackson qui s'est dirigé vers un appareil libre pour faire travailler une épaule que Sofia a senti sensible. Et elle l'observe, elle le voit souffrir même s'il tente sans doute de la cacher, elle le voit dans sa manière de bouger son bras, de forcer dessus. Elle le voit dans son corps qui compense autrement, qui cherche à atténuer la douleur, c'est son truc ça. Elle observe les corps en mouvements, et c'est d'autant plus simple sur Jackson puisqu'elle en a passé du temps à le regarder et pas que pour le travail de rééducation. Elle sait déceler les zones douloureuses, elle sait voir les faiblesses sur un corps et elle le voit sur celui de Jackson. Cette épaule qu'elle a malmené pour le faire s'arrêter quelques minutes plus tôt, désormais, elle lui propose de regarder parce qu'elle a bien comprit qu'il n'avait rien fait pour prendre soin de cette blessure. Et ça n'a rien d'étonnant pour Sofia, elle sait comme Jax peut être têtu et pas vraiment très à l'écoute de son corps et de ses blessures. Elle lutte contre un mal de tête qui tends à lui rappeler cette situation dans laquelle ils sont tous ensemble, mais elle n'a pas à lutter contre Jackson et quand elle le voit s'installer à ses côtés sur le banc de musculation, elle pose ses mains sur l'épaule de Jackson et avec toute la délicatesse possible, elle teste l'épaule, palpe la zone, cherche la zone de la douleur, pour pouvoir intervenir. Elle est douce, ne voulant pas faire de mauvais gestes pouvant augmenter la douleur ou la lésion avant d'être certaine de ce dont il s'agit et pendant qu'elle le manipule, elle revient sur une information qu'elle a apprit quelques minutes avant qu'un prisonnier n'échappe à la surveillance de ses gardiens et ne crée un sentiment de panique dans l’hôpital. La paternité de Jackson et la relation avec Judy. Un moyen aussi de détourner l'attention de Jackson alors que Sofia n'a finalement pas mit longtemps à comprendre la raison de cette épaule douloureuse et après la palpation, elle se lève, doucement pour éviter de provoquer de nouvelles nausées, pour d'autres manipulations tout en écoutant la réponse de Jackson. « Elle a définitivement arrêté de chercher à me caser. » Sofia sourit à la remarque de Jax, elle fut l'une de celle avec qui la jeune fille avait essayé de caser le grand Mills. Et dans son esprit, elle aussi avait peut-être pensé à se caser avec le grand Mills, après une soirée de rêve, des étoiles dans les yeux, l'idée avait semblé séduisante pour Sofia, mais ni Judy, ni Sofia n'y croyaient encore désormais et Jackson avait désormais bien d'autres priorités puisqu'il allait devenir papa. « A défaut de ne plus s'occuper de tes histoires d'amour, elle s'occupe des siennes, je sais pas ce qui est le pire pour toi. » Elle plaisante Sofia, mais au fond, elle se doute que Jackson doit être vigilant avec Judy parce qu'ils savent tout les deux par quoi est passé l'adolescente et qu'aucun garçon ne viendra blesser la protéger de Mills sans avoir à faire à la colère du président de l'association. Dans un geste maitrisé et assuré, Sofia pose sa main sur l'imposante épaule de Jackson et dans un geste précis vient remettre la clavicule de Jackson. « Désolée. » Qu'elle lui dit en entendant le grognement de douleur de Jax. « Il serait bien que tu ne forces pas sur cette épaule pendant les prochaines semaines, mais je sais que tu n'en feras qu'à ta tête, mais si tu as besoin pour un mauvais coup, tu peux m'appeler. » Elle se rassoit à côté de lui et c'est sur Jackson qu'elle reporte son attention, sur la réponse qu'il apporte à sa première question, avec plus de sérieux cette fois. « J'pense pas que ça lui plaise ... En fait, j'me demande si cette affaire de rencard c'est pas pour me foutre en pétard ... » C'est une ado encore Judy, enfin une grande ado désormais, qui n'a pas la vie d'une ado ordinaire, mais les pensées de Jackson font sens dans l'esprit de Sofia. « Tu lui en as parlé un peu de tout ça ? Tu es tellement important pour elle, elle a peut-être juste besoin que tu la rassures. Et je suis certaine qu'elle finira par être heureuse pour toi, si tu es heureux c'est un bon exemple pour elle aussi. » Elle se doute qu'il sait déjà tout ça, qu'il l'a peut-être même déjà fait, mais elle ne peut s'empêcher de donner un conseil, mais elle ne sait finalement pas grand chose de ce que Judy ressent ou de ce que Judy a besoin. Elle a arrêté de masser Jackson et désormais c'est sa propre nuque qu'elle masse un peu alors qu'elle est un peu trop raide pour que ce soit normal, mais après tout elle est tendue Sofia. N'importe qui le serait dans une telle situation non ? « J'veux pas qu'elle couche avec ce naze juste parce qu'elle manque d'attention. » Cette phrase, Sofia pourrait se l'appliquer à sa vie et c'est un constat assez triste mais elle comprends un peu trop bien le concept de coucher avec un mec, de se lancer dans une histoire avec n'importe qui juste pour combler un manque. « Tu veux que je lui en parle, j'ai pas mal de chose à dire la dessus ? » Elle en aurait des choses à dire, des conseils à donner, elle qui a trompé son mari par deux fois justement pour combler un manque affectif. Et spoiler alert : ce n'est pas une bonne idée. Mais ce n'est pas une bonne idée non plus de le dire à voix haute devant Jackson non ? Sans doute que la commotion est encore en train de faire des siennes et lui fait dire des choses qu'elle n'aurait pas dit en pleine possession de ses moyens. Elle rit un peu, un rire un peu jaune et elle s'arrête assez vite réalisant que rire n'est pas vraiment la meilleure des idées dans son état alors que la migraine qu'elle ressent lui fait forcer les sourcils mais elle se concentre sur Jackson devant elle. « Pas pour votre lien mais sur le fait que ça ne lui apportera rien de coucher avec un mec pour combler un manque. Peut-être que venant d'une fille ça sera plus simple à entendre et si elle est en colère contre toi, si tu lui dis de ne pas le faire, ça risque de la pousser encore plus dans les bras de ce mec. » Si Sofia n'est pas aussi proche de Judy que ne l'est Jackson, elle tient à cette ado, et elle a assez rit avec elle sur le caractère de Jackson pour qu'au moins Sofia puisse se sentir un peu concernée par le devenir de cette adolescente qui a déjà beaucoup trop souffert.
Sofia le soigne, Sofia l'écoute, Sofia pose les bonnes questions. Est-ce qu'il en a parlé à Judy ? Est-ce qu'il a cherché à la rassurer ? Jackson secoue la tête, accablé. Il y a entre Judy et lui une pudeur émotionnelle qu'il n'y avait pas entre Joy et l'adolescente. Mais Petterson est partie vivre à Toronto et même s'ils gardent contact par visio, même s'ils se textent et se tiennent au courant de leurs actualités respectives, Mills sait bien que la chirurgienne ne sera plus capable d'assurer son rôle auprès de leur petite protégée aussi efficacement que si elle était présente pour la prendre dans ses bras lorsque les mots deviennent trop difficiles à articuler. Entre Jax et Judy, c'est de l'amour vache, des vérités crues et de l'humour noir. L'agent s'y est fait, il a appris à ne pas en vouloir à cette gamine de lire en lui comme dans un livre ouvert et de le mettre face à la réalité même quand il préfèrerait se bercer d'illusions. Il n'a cependant jamais pris le risque de lui rendre la pareille et si son instinct devine plutôt bien les états d'âme de Judy, ce n'est pas pour autant que Mills sait comment s'y prendre pour aborder les sujets qui fâchent sans la braquer. L'agent à peur de ce que sa rudesse pourrait provoquer comme réaction. L'image de Chapman allongée sur son lit d'hôpital, bandages ensanglantés aux poignets, l'a traumatisé. Comme n'importe quelle ado non hospitalisée, Judy est à fleur de peau ; elle doit aussi bien jongler avec ses émotions en pagaille qu'avec ses traitements et ses nombreuses consultations psy. Jax ne peut se résoudre à être une personne de plus cherchant à lui tirer les vers du nez ou à lui dicter sa conduite. Jusqu'à présent, il l'a toujours laissée venir à lui, mais, cette fois, quelque chose lui dit que la gamine ne viendra pas se confier. Il fait partie du problème, voilà le problème.
« Tu veux que je lui en parle, j'ai pas mal de chose à dire la dessus ? » Mills sort de ses sombres pensées, ramené dans le présent par le regard interrogatif de Sofia. La proposition l'intéresse autant que le constat le heurte. Il a bien failli être l'un de ces gros nazes avec lesquelles Shaw aurait pu coucher pour de mauvaises raisons. Mills se revoit sur le pas de sa porte, prenant sur lui afin de ne pas entrer, ne pas proposer de la ramener jusqu'à son lit. L'homme se connait, sait qu'il n'aurait pas su résister, quand bien même il était évident que la kiné tombait de fatigue et n'avait plus les yeux en face des trous. Et Judy, a-t-elle les yeux en face des trous ? Le trou du cul qu'elle bécotte quand il a le dos tourné sera-t-il capable de ne pas profiter de la situation, lui aussi ? L'agent en doute, c'est ce qui le rend malade. « Pas pour votre lien mais sur le fait que ça ne lui apportera rien de coucher avec un mec pour combler un manque. Peut-être que venant d'une fille ça sera plus simple à entendre et si elle est en colère contre toi, si tu lui dis de ne pas le faire, ça risque de la pousser encore plus dans les bras de ce mec. »
Un silence accompagne cette mise en garde que Jackson sous-pèse avec attention. Distraitement, il pose une mais sur son épaule fragile puis entame des moulinets précautionneux. Son regard est vague tandis qu'il analyse les propos de la mexicaine. « J'crois que t'as raison. » S'il s'entend aussi bien avec Judy, c'est parce que Mills est facilement capable de se mettre à sa place. Et s'il y a bien une chose qu'il ferait à la place de la gamine face à un adulte lui interdisant de faire quelque chose, ça serait de le faire ... « Pfff ... » Soupire-t-il, dépassé par les évènements, avant de laisser sa tête tomber sur l'épaule de Sofia. Jackson regarde face à eux la salle remplie de patients continuant leurs exercices sous la surveillance des kinés très habiles pour faire comme si de rien n'était. Il y a dans cette scène quelque chose d'irréaliste que la vibration du téléphone vient perturber. C'est un appel entrant. Mills décroche. Au bout du fil, on lui annonce une bonne nouvelle. « Parfait. » Conclue-t-il après avoir écouté le chef de la sécurité résumer la situation. Jackson se lève et tourne vers Sofia son air le plus autoritaire. « Ils l'ont eu. » Le prisonnier. « Tu m'laisse te pousser jusqu'en neuro ... » Interroge-t-il tout en attrapant un fauteuil roulant à portée de main qu'il présente à la brune. « Ou j'dois encore te kidnapper ? » Des images de prise de catch et de sac de patates jeté sur son épaule se lisent dans les paumes des mains qu'il tend en direction de Sofia comme pour la convaincre qu'il est prêt à mettre ses menaces à exécution. Évidemment, Jax n'en ferait rien et c'est avec satisfaction qu'il voit la kiné se montrer plus coopérative que précédemment. Le prisonnier étant désormais hors d'état de nuire à quiconque, Shaw n'a plus de raison de faire de résistance. Elle a pris soin de sa clavicule bancale, Jax veillera à ce que l'on prenne soin de sa tête cabossée ...
Sur le chemin menant au service de neurologie, les deux compères s'échangent les informations utiles. Dès qu'elle sera rétablie, Sofia ira parler à Judy. Reconnaissant, Jax la laisse entre les mains des experts du cerveau après lui avoir administré un baiser sur le front. Il ne dira pas que ce contact a électrisé ses lèvres, qu'il s'est revu sous les lumières du jardin botanique et qu'il a presque à nouveau senti le goût de la glace sur sa langue. Un souvenir sucré, bien moins amer que celui laissé par Marley quelques semaines auparavant… Ce genre de détail, Mills les garde pour lui tandis qu'il tourne les talons afin de rejoindre le PC sécurité. Quelque chose lui dit que la police fédérale attend sur le parking et qu'il risque de croiser quelques-uns de ses anciens collègues sur le chemin du retour ...