ÂGE : 53 ans (18.04.71) SURNOM : Serg, quoique peu de personnes s'y risquent. Papa, à de très rares occasions. STATUT : Divorcé depuis 2002 sans jamais avoir réussi à tourner la page MÉTIER : Agent artistique en perpétuelle quête de diamants bruts à GCA (Gutiérrez Creative Agency) LOGEMENT : #230 Edward Street, Spring Hill avec sa fille Paola à mi-temps, et son doberman. Depuis l'incendie, il vit (temporairement ?) au #32 Parkland Boulevard avec son ex-femme, Maritza, et les derniers gosses, Cesar et Alejandro POSTS : 1845 POINTS : 40
TW IN RP : manipulation, violence psychologique, homophobie, abandon parental, sexe, alcool, maladie infantile GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Beau parleur et manipulateur de première, ses intérêts passent avant tout ≈ Père de sept enfants qu'il a abandonné pendant vingt ans, et d'un bébé surprise venu se rajouter au lot en août 2022. Une vasectomie en avril 2022 s'est assurée que ce serait le dernier ≈ A fait fortune dans les contrats artistiques et les placements financiers ≈ Passionné de sports extrêmes -même les plus illégaux-, de jeux d'argents et de soirées prestigieuses ≈ Vit avec sa chienne doberman, Etna ≈ La peur de vieillir le guette ; il met un point d'honneur à s'entretenir du mieux qu'il peut.CODE COULEUR : #990000 RPs EN COURS : Gutiérrez Creative Agency (GCA) (PL disponibles)
AVATAR : Mark Consuelos CRÉDITS : harley (avatar) + wickedgifs (gif profil & signa) + harley (sergio et ses activités nocturnes) DC : emery le céleri et albane la banan PSEUDO : tiph INSCRIT LE : 02/06/2021
I could be right, I could be wrong, I couldn't give a damn. Saving my life or wasting my time won't make a difference. We've gone so far, we have passed the horizon. Can't look back, we're beyond any reason
Cela faisait deux jours désormais que Sergio avait eu sa rencontre malencontreuse avec la tarée près du vignoble. Deux jours que sa sortie pour un jogging en plein air s’était soldée par un passage aux urgences. S’il pensait que son ego avait pris cher après s’être fait mettre à terre par une femme, ce n’était rien comparé au moment où il avait dû expliquer au docteur urgentiste qu’il aurait aussi besoin d’un contrôle pour ses testicules. A arriver dans l’hôpital le visage en sang et le tee-shirt tâché en conséquence, ce n’était pas difficile d’imaginer le principal problème, mais la douleur persistante au niveau du bas avait eu raison de ses dernières onces de fierté. Le pire étant probablement qu’il avait fini par offrir le même mensonge que celui que la grognasse avait proposé. Les faits officiels étaient donc qu’il s’était interposé durant une agression, d’où l’état de son nez, de sa gorge et de ses testicules endoloris. Plusieurs heures, trois sacs de glace différents, et il avait été relâché. Les dégâts n'étaient pas aussi importants qu’ils auraient pu l’être : son nez était en effet brisé mais en théorie, aucune chirurgie ne serait nécessaire. Sa trachée resterait douloureuse quelque jour mais ce ne serait rien d’autre qu’un hématome. Quant à ses couilles, ce ne serait probablement qu’un hématome intra-testiculaire aussi. Pas de risques d’atrophie, d’abcès, ou de dysfonctions. Quant à un problème d’hypofertilité… L’ironie aurait au moins eu le don de faire rire le médecin. Quoiqu’il en soit, Maddy lui avait passé un sacré savon en rentrant. Comme il s’y attendait, Paola avait pris peur, s’était mise à crier aussi. Lui avait dû mentir encore une fois sur la raison de son état, puis annuler ses rendez-vous pour la semaine à venir le temps que son visage reprenne une allure normale.
Il y avait néanmoins des plans qu’il ne pouvait pas annuler. Il avait par exemple promis à Alejandro de passer du temps ensemble après l’école. Pour les devoirs, puis pour jouer ou regarder un film. Sergio ne savait pas trop ce que son fils cadet aurait envie de faire. S’il devait être honnête, il n’avait aucune idée de comment gérer un enfant de cet âge. Il apprenait au fur et à mesure. Le garçon avait été relativement ouvert à l’idée de rencontrer son père, un an plus tôt. Il avait fallu beaucoup de négociations pour que Maritza le laisse faire et au début, cela n’avait pas été sans supervision. Malheureusement, la mort de Maria avait chamboulé tout ce qui pouvait être normal dans cette famille, y compris son implication. Cela faisait plus d’une fois qu’il se retrouvait à aller et venir dans cette maison comme si c’était un droit légitime, qu’il prenait la responsabilité de juste être présent. Qui plus est, Alejandro le réclamait. Il réclamait n’importe qui à vrai dire, comme redoutant d’être seul. Il était trop jeune pour exprimer pleinement ses sentiments et les détailler au-delà du simple fait d’être triste et le patriarche n’avait juste pas le cœur à rejeter ses demandes. Même si aujourd’hui, cela nécessiterait de voir son père avec un nez enflé et ce qui ressemblait à deux yeux au beurre noir. Afin de ne pas perdre de temps, l’agent avait opté pour embarquer son ordinateur et ses principaux dossiers en cours afin de travailler de la maison jusqu’à ce que le garçon rentre.
La première surprise en arrivant devant la porte et en tournant la clé fut de découvrir que la maison n’était pas déverrouillée. Quelqu’un était déjà là. Il pariait sur Sara. Cesar était supposé être au travail, Maritza aussi. Elle avait un emploi du temps un peu plus flexible. Peut-être que ce ne serait pas une mauvaise chose et qu’elle pourrait l’aider avec son problème d’yeux au beurre noir. La deuxième surprise vint annuler cette possibilité. Ce n’était pas Sara dans le canapé du salon, mais Cesar. Dont le visage était bien plus abîmé que le sien. Sergio fixa son fils quelques longues secondes avant de poser ses affaires sur le coin de la table dans un soupir exaspéré. « Évidemment, il fallait que ça arrive maintenant. » Ils avaient l’air beaux tous les deux. Ce n’était pas la première fois qu’il y avait une preuve évidente que Cesar avait joué de ses poings et instinctivement, le patriarche aurait voulu sortir la carte de la discipline. L’ironie qui venait avec était juste beaucoup trop forte. « T’as intérêt à bien préparer ton excuse. » Parce que si elle ne l’avait pas déjà fait, Maritza allait lui tomber dessus. Probablement assez fort pour lui faire regretter d’être rentré à la maison.
Lord knows I've got habits to break. I'm really good at being good at goodbyes. I'm gonna give you fair warning that I'm not a saint, but I could be if I tried • sheepirl.
Cesar Gutiérrez
l'enfant terrible
ÂGE : 23 ans (12 janvier 2001) SURNOM : Cesabruti par Maisie STATUT : En couple avec Emery depuis le mois de juin 2023, peu elle lui a pardonné et chacun est prêt à faire des efforts pour construire une relation saine MÉTIER : Maçon pour payer les factures, artiste qui rêve de faire de sa passion son métier LOGEMENT : #18 James street à Fortitude Valley, en colocation avec Kieran. Fini la grande maison avec Mama et Ale, enfin l'indépendance POSTS : 2000 POINTS : 0
TW IN RP : Langage cru, violence, dépression TW IRL : Violence sexuelleGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Artiste qui ne vit que pour sa passion > Lauréat d'un prestigieux concours d'art dans la catégorie artiste émergent, un prix qui remet ses choix de carrière et de vie en question > une gestion de la colère et des émotions approximative > Immature, c'est un gamin qui a encore beaucoup à apprendre (et surtout à fermer sa gueule) > il a renoué avec Sergio qu'il appelle désormais Papa > très loyal et protecteur pour les gens qu'il aime et qu'il estimeCODE COULEUR : #0066ff RPs EN COURS : (maj le 06/09/2024)
Les gugus > Scattered 'cross my family line. I'm so good at telling lies. That came from my mother's side. Told a million to survive. Scattered 'cross my family line. God, I have my father's eyes. But my sister's when I cry, I can run, but I can't hide from my family line.
La sortie d’hier soir avait été une véritable catastrophe. Je ne sais pas si je fêterais à nouveau la Saint Patrick. En fait, je ne sais pas si cette fête rend les gens cons ou s’ils le sont déjà. Peut-être plutôt la deuxième hypothèse pour le type avec qui je me suis battu hier. Battu ce n’est pas le mot, il s’est acharné sur moi alors que je n’avais rien fait. Comment est-ce que j’aurais pu deviner que la fille assise près du bar était sa copine ? Je lui souriais, je suis allé lui parler parce que je la trouvais mignonne et là une armoire à glace a surgi de nulle part en me hurlant dessus. Il m’accusait de draguer sa copine, ce qui n’était pas faux mais elle ne m’avait rien dit, c’était pas écrit sur son front donc j’y suis pour rien. Bellamy peut en être témoin, je n'ai pas cherché le conflit, au contraire j’ai essayé de lui expliquer, de lui dire que je savais pas et que je la laissais tranquille. Mais mes explications n’ont pas suffit, sûrement parce que ce connard avait 1 gramme d’alcool dans chaque doigt. Il m’a collé son poing dans la figure une première fois sans que j’ai eu le temps de voir le coup venir. La puissance du coup m’a un peu sonné et a laissé l’opportunité au gros con de me refaire le portrait pendant que j’étais au sol. On a rapidement été séparés et le videur nous a jetés dehors tous les deux. Ce que regrette le plus dans cette histoire c’est de pas avoir été en capacité de riposter et de lui péter le nez pour me venger, comme je l’avais fait avec Léo à l’atelier. Quelle vie de merde sérieux. Vu la tête que j’avais après cette altercation j’aurais peut-être dû faire un saut aux urgences mais j’avais envie de tout sauf de croiser Diego. J’avais vraiment pas besoin qu’il me fasse la morale pour quelque chose que je n’ai pas fait ou qu’il aille tout balancer à maman. Je lui fais pas confiance et puis bon même si ça saignait pas mal au niveau de la lèvre et de l’arcade je me disais qu’une douche suffirait à nettoyer tout ça. C’est ce que j’ai fait en rentrant, j’ai essayé de me passer un coup d’eau sur le visage et de désinfecter un peu mais ça me faisait un mal de chien. Je suis parti me coucher sans que personne ne me voit et le lendemain j’ai demandé de l’aide à Sara pour camoufler tout ça. Au début, je lui ai demandé de me prêter sa palette de maquillage mais j’ai vite renoncé en me disant que j’y connaissais rien et je lui ai demandé de l’aide pour qu’elle me tartine de fond de teint ou un truc du genre. Elle a accepté de m’aider en rentrant de sa journée de boulot et même si le timing était serré le plan était parfait. Ce qu’on avait prévu c’était que je rentre à 16h30 après avoir récupéré Alejandro à l’école, elle me rejoignait vers 17h et maman rentrait à 18h donc tout allait bien sur le papier. Et si le maquillage n'était pas suffisant j’avais prévu de me barrer et de passer quelques jours chez Bellamy ou ailleurs, le temps de retrouver un visage à peu près normal. Devant l’école les autres parents m’avaient lancé des regards horrifiés mais je commence à avoir l’habitude, à chaque fois je sens le poids de leur jugement mais je m’en fiche. Ce qui m’a fait plus mal au coeur c’est la tête qu’Alejandro a fait en me voyant. J’ai vu qu’il a eu peur mais j’ai essayé de lui expliquer -en déformant un peu la réalité- que j’allais bien, que j’étais tombé et que surtout, il ne fallait rien dire à maman.
En rentrant à la maison Alejandro est allé directement dans sa chambre et j’ai préféré faire un saut à la cuisine pour me prendre un verre d’eau. A peine assis dans le canapé, j’ai vu la porte d’entrée s’ouvrir pour dévoiler Sergio. Mais qu’est-ce qu’il fout là sérieusement ? C’est déjà assez surprenant de le voir là alors que personne ne m’a dit qu’il voulait passer, mais le voir avec un oeil au beurre noir comme ça c’est encore plus bizarre. “No mames*.” Je marmonne, si on m’avait dit que je me retrouverais dans une situation comme ça ce matin je pense que j’aurais rigolé. « Évidemment, il fallait que ça arrive maintenant. » Il soupire et je fais de même, même si nous nous entendons un peu mieux Sergio fait toujours partie de la liste des personnes que j’ai pas envie de croiser pas hasard. “Bonjour à toi aussi.” Je bois une gorgée de mon verre avant de le reposer sur la table basse. « T’as intérêt à bien préparer ton excuse. » S’il veut me faire une leçon de morale, il est mal placé pour le faire. “J’ai pas d’excuse parce que j’y suis pour rien.” Je fixe pendant quelques secondes son visage lui aussi tuméfié avant d’ajouter. “Jolies couleurs pour toi aussi.”Du violet, du jaune autour de l’oeil, lui aussi a pris cher, l’autre mec devait être balèze.
Traduction:
No mames → “c’est pas vrai/no way”
***:
Maritza Gutiérrez
la cheffe de tribu
ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 682 POINTS : 0
La journée avait une nouvelle fois commencé sur les chapeaux de roue. Maritza s'était levée aux aurores – en réalité, il faisait encore nuit lorsqu'elle avait posé un pied hors de son lit – elle s'était activée en silence dans la cuisine pour préparer les repas du midi. Un pour Alejandro qu'elle avait glissé dans son cartable, un pour Sara qu'elle avait laissé dans le frigo avec un post-it, un pour elle-même qu'elle avait mis dans un petit sac réfrigéré, un autre pour l'un de ses employés et un dernier pour Cesar qu'elle avait laissé sur le coin de la table. Elle ne savait pas si ce dernier serait-là ou non et s'il daignerait se nourrir ou pas. Depuis la mort de Maria, elle ne reconnaissait plus son fils. Chacun vivait son deuil à sa manière, et si la mère de famille souffrait en silence, elle se forçait à maintenir sa famille à flots comme elle le pouvait. Cesar de son côté s'était renfermé sur lui-même. Il communiquait très peu et lorsqu'il le faisait cela se terminait souvent sur une dispute ou bien sur une fuite de la part du garçon. Lorsqu'elle eut terminé de préparer les différents repas, elle fila sous la douche puis partit travailler. Tout le monde dormait encore dans la maison et c'était à Sara de déposer Alejandro à l'école.
Maritza avait donc enchaîné ses différents jobs, elle avait travaillé le matin chez un particulier, un vieux monsieur veuf depuis quelques temps et qui n'avait pas franchement les moyens de se payer une femme de ménage. La mère de famille n'avait pas hésité longtemps avant d'accepter de lui venir en aide. Si les Gutiérrez – et surtout Maritza et les siens – étaient loin de rouler sur l'or, la mexicaine ne pouvait décemment pas laisser un homme en fin de vie se ruiner pour avoir ne serait-ce qu'un semblant de dignité pour le peu de jours qui lui restaient. En débarquant chez lui, elle avait donc glissé le plat préparé dans son frigo, s'était assuré qu'il allait bien et avait commencé à faire le ménage ainsi que le repassage. L'homme qui approchait de sa 95ème année, refusait d'être placé en maison de retraite, il désirait finir ses jours là où sa femme avait fini les siens. Plus qu'une femme de ménage, il avait besoin d'une oreille pour l'écouter. Si la matriarche n'était pas au mieux de sa forme – et c'était peu dire – elle l'écoutait de bon cœur. Avant que midi n'approche, elle s'envola en direction de l'hôtel où elle travaillait depuis des années. Ses gestes étaient parfaitement mécaniques et la brune parvenait à faire les chambres au carré en un temps record. Elle prit le temps de manger entre deux chambres puis se remit au travail. Il fallait qu'elle se dépêche puisqu'un autre particulier l'attendait.
Alors qu'elle s'apprêtait à partir, Andrew Livingston lui écrivit pour lui dire que finalement il n'aurait pas besoin de ses services aujourd'hui mais que comme il annulait à la dernière minute, il lui paierait quand même les heures qu'elle aurait dû effectuer. Maritza hésita quelques instants, prête à refuser cette offre beaucoup trop généreuse mais se ravisa, repensant à son compte en banque qui manquait cruellement de fonds. C'était donc lasse et épuisée qu'elle avait repris le chemin de son domicile, ravie de savoir qu'elle allait pouvoir finir un peu plus tôt.
Lorsqu'elle arriva dans l'allée, elle reconnut la voiture de Sergio et poussa un long soupir. Elle avait oublié qu'il devait passer pour voir Alejandro. Savoir que son ancien mari débarquait quand bon lui chantait chez elle lui procurait toujours une sensation étrange au creux de l'estomac. Elle ne savait jamais vraiment comment leurs retrouvailles allaient se passer. Parfois elle avait juste envie de lui hurler dessus, de l'insulter de tous les noms, d'autres, elle ne désirait qu'une seule chose : Qu'il la prenne dans ses bras et qu'il la serre le plus fort possible contre son torse. Mari secoua la tête pour se sortir ses pensées de la tête. Il lui suffisait de dire bonjour et d'aller s'allonger dans sa chambre, elle n'était même pas obligée de lui parler.
Elle poussa la porte d'entrée, ronchonna lorsqu'elle vit qu'Alejandro avait laissé traîné son cartable à l'entrée et se dirigea dans le salon. Il lui suffit d'une seule seconde pour se figer. Face à elle se trouvait Cesar, assis sur le canapé, le visage couvert d'hématomes. Les lèvres de la mère s'entrouvrirent légèrement tandis que ses sourcils se froncèrent. Qu'avait-il fait encore ? Son cœur se mit à battre un peu plus fort et ce ne fut qu'à cet instant qu'elle remarqua Sergio debout, qui lui tournait le dos. Elle espérait que pour une fois ce dernier avait joué son rôle de père et avait remonté les bretelles à son fils. Le doigt pointé en l'air et menaçant, elle commença à s'approcher de son fils tout en grondant : « Qu'est-ce que tu as fait encore ? Tu ne crois pas que j'ai... » elle allait dire « assez de soucis comme ça » mais alors qu'elle parlait, elle avait tourné la tête en direction de Sergio. La vue de son œil au beurre noir, de son nez qui semblait cassé et de sa lèvre enflée la fit presque défaillir. « Dios mio ! » se lamenta-t-elle. Sous le choc elle recula d'un pas, et se laissa tomber sur un fauteuil. Elle prit sa tête dans ses mains et marmonna : « Vous allez finir par me rendre chèvre. ». Elle inspira profondément pour calmer ses nerfs qui s'étaient instantanément tendus à la vue des deux idiots présents dans son salon. Soudain elle se redressa vivement, les yeux écarquillés. « Sara ?! » elle attendit quelques secondes puis réitéra : « SARA ?! ». Aucune réponse ni aucun mouvement dans la maison. Le regard de la mère s'assombrit tandis qu'elle se levait de nouveau et commençait à faire les cent pas dans le salon tout en s'énervant : « Ne me dîtes pas qu'un de vous deux est allé chercher Alejandro à l'école. Non, c'est pas possible. Je crois rêver ! » Evidemment au fond d'elle elle savait qu'elle avait visé juste. Quelle image sa famille donnait-elle encore aux autres ? Maritza était épuisée et ni Sergio ni Cesar ne semblait vouloir lui faciliter la tâche.
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Sergio Gutiérrez
le père-du
ÂGE : 53 ans (18.04.71) SURNOM : Serg, quoique peu de personnes s'y risquent. Papa, à de très rares occasions. STATUT : Divorcé depuis 2002 sans jamais avoir réussi à tourner la page MÉTIER : Agent artistique en perpétuelle quête de diamants bruts à GCA (Gutiérrez Creative Agency) LOGEMENT : #230 Edward Street, Spring Hill avec sa fille Paola à mi-temps, et son doberman. Depuis l'incendie, il vit (temporairement ?) au #32 Parkland Boulevard avec son ex-femme, Maritza, et les derniers gosses, Cesar et Alejandro POSTS : 1845 POINTS : 40
TW IN RP : manipulation, violence psychologique, homophobie, abandon parental, sexe, alcool, maladie infantile GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Beau parleur et manipulateur de première, ses intérêts passent avant tout ≈ Père de sept enfants qu'il a abandonné pendant vingt ans, et d'un bébé surprise venu se rajouter au lot en août 2022. Une vasectomie en avril 2022 s'est assurée que ce serait le dernier ≈ A fait fortune dans les contrats artistiques et les placements financiers ≈ Passionné de sports extrêmes -même les plus illégaux-, de jeux d'argents et de soirées prestigieuses ≈ Vit avec sa chienne doberman, Etna ≈ La peur de vieillir le guette ; il met un point d'honneur à s'entretenir du mieux qu'il peut.CODE COULEUR : #990000 RPs EN COURS : Gutiérrez Creative Agency (GCA) (PL disponibles)
AVATAR : Mark Consuelos CRÉDITS : harley (avatar) + wickedgifs (gif profil & signa) + harley (sergio et ses activités nocturnes) DC : emery le céleri et albane la banan PSEUDO : tiph INSCRIT LE : 02/06/2021
I could be right, I could be wrong, I couldn't give a damn. Saving my life or wasting my time won't make a difference. We've gone so far, we have passed the horizon. Can't look back, we're beyond any reason
Sergio savait déjà comment les événements risquaient de se dérouler et tout ce qu’il pouvait faire, c’était observer le visage tuméfié de Cesar en émettant silencieusement les hypothèses pour se retrouver dans un tel état. La surprise de ce triste spectacle n’avait pas été remplacée par une quelconque forme d’étonnement. Son fils semblait avoir le chic pour se retrouver dans des situations délicates. Ce n’était pas la première fois, après tout. Dans d’autres circonstances, Sergio aurait sans doute endossé son rôle de patriarche, se serait lancé dans un sermon sur l’usage de la violence et sur cette capacité affligeante que le jeune homme semblait avoir pour toujours faire les mauvais choix. Mais aujourd’hui, l’ironie l’aurait sans doute démangé, le contraignant à juste laisser paraître une certaine lassitude. La même qui l’incita à en oublier les formules de politesse, ou à même songer à s’inquiéter. « Tu n’y es pour rien. J’ai l’impression d’entendre Sara. » Il secoua la tête pour se débarrasser de cet air de déjà vu. Sa fille était probablement bien plus véhémente quand il s’agissait de nier toute responsabilité, et contrairement à son cadet, elle était celle qui avait distribué les coups et s’était retrouvée en garde à vue en conséquence. Encore aujourd’hui, même avec les choses apaisées, Sergio ne parvenait pas à croire qu’elle ait été la simple victime de toute cette histoire. Il préférait juste ne pas en reparler, pas alors que dans un élan de clémence, il avait décidé de finalement ne pas en parler à Maritza. Il ne rétorqua rien quant à ses propres hématomes, trop conscient du manque de crédibilité qu’il aurait à dire que lui non plus n’avait pas mérité ce déferlement de violence. Il aurait volontiers détourné le sujet si la porte d’entrée ne s’était pas fait entendre, faisant se crisper le patriarche. Il connaissait assez bien son ex-femme pour savoir qu’elle allait faire passer un sale quart d’heure à Cesar. Mais il aurait dû être de son côté, et pas dans son viseur. Il entendit le ton grimper, le début des reproches arriver. Sauf que vu où il était, l’homme ne pouvait pas juste disparaître dans un trou de souris. Inévitablement, Mari se tourna vers lui et son visage se décomposa. La scène fut même bien plus dramatique qu’il ne l’aurait imaginée, au point qu’il en ressentit une légère honte. Un sentiment qu’il n’était clairement pas habituer à expérimenter. « Navré pour ça. » souffla-t-il en désignant son propre visage dans une grimace qu’il regretta instantanément. Malgré les antidouleurs, son visage continuait d’être relativement endolori. Quelque chose lui disait qu’il ne passerait pas à côté des explications ; juste pas pour l’instant puisque cette fois, c’était Sara qui était appelée dans l’équation. Sara qui, à en juger par l’absence de réaction de Cesar ou de mouvement dans le couloir, n’était pas là. En revanche, il y avait bien Alejandro dans sa chambre qui devait être occupé à jouer. Le connaissant, il évitait de venir trop vite car une fois dans le salon, il entendrait parler de ses devoirs. Sergio pouvait toutefois comprendre l’énervement de son ex-femme, imaginer l’image que cela devait donner de la famille à avoir un jeune défiguré pour récupérer un enfant. Ce n’était pas la meilleure image qui soit et l’homme ne s’en retrouva que plus soulagé de ne pas avoir été de corvée sortie d’école. « Je ne suis pas encore allé lui dire bonjour. Si tu préfères que je parte, je comprendrais. » Sa voix était posée, calme, comme s’il essayait de calmer le volcan qui menaçait d’entrer en éruption. « Mais je lui ai promis de passer du temps avec. » Il savait qu’il était en train de jouer sur les sentiments de la mère de famille, que c’était opter pour une option parfaitement inappropriée. Vraie, néanmoins. « Tu pourras toujours nous passer un savon devant lui pour qu’il sache quel exemple ne pas suivre. » Si seulement le concernant, le mauvais exemple en question était juste de revenir à la maison amoché… « Même si pour ce que cela vaut, le poing ne m’était absolument pas adressé. J’étais juste au mauvais endroit. » Mieux valait omettre que ce n’était pas un poing mais un pied qui avait rencontré son visage. Dans tous les cas, ses phalanges étaient immaculées, prouvant bien qu’il n’avait porté aucun coup. Il reporta son attention sur Cesar. Quand bien même Sergio comprenait la réaction de son ex-femme, il n’accepterait certainement pas d’être mis dans le même panier, et si pour cela il fallait faire équipe avec elle contre leur fils, ce serait sans le moindre état d’âme.
Lord knows I've got habits to break. I'm really good at being good at goodbyes. I'm gonna give you fair warning that I'm not a saint, but I could be if I tried • sheepirl.
Cesar Gutiérrez
l'enfant terrible
ÂGE : 23 ans (12 janvier 2001) SURNOM : Cesabruti par Maisie STATUT : En couple avec Emery depuis le mois de juin 2023, peu elle lui a pardonné et chacun est prêt à faire des efforts pour construire une relation saine MÉTIER : Maçon pour payer les factures, artiste qui rêve de faire de sa passion son métier LOGEMENT : #18 James street à Fortitude Valley, en colocation avec Kieran. Fini la grande maison avec Mama et Ale, enfin l'indépendance POSTS : 2000 POINTS : 0
TW IN RP : Langage cru, violence, dépression TW IRL : Violence sexuelleGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Artiste qui ne vit que pour sa passion > Lauréat d'un prestigieux concours d'art dans la catégorie artiste émergent, un prix qui remet ses choix de carrière et de vie en question > une gestion de la colère et des émotions approximative > Immature, c'est un gamin qui a encore beaucoup à apprendre (et surtout à fermer sa gueule) > il a renoué avec Sergio qu'il appelle désormais Papa > très loyal et protecteur pour les gens qu'il aime et qu'il estimeCODE COULEUR : #0066ff RPs EN COURS : (maj le 06/09/2024)
Les gugus > Scattered 'cross my family line. I'm so good at telling lies. That came from my mother's side. Told a million to survive. Scattered 'cross my family line. God, I have my father's eyes. But my sister's when I cry, I can run, but I can't hide from my family line.
J’ai passé une sale journée. Entre la douleur de mon visage tuméfié et les réflexions de mon patron au boulot ce matin qui m’a accusé de donner une mauvaise image de l’entreprise, je n’ai qu’une envie c’est de me mettre sous ma couette et comater pendant au moins deux jours. Je n’avais donc pas besoin de voir Sergio dans le salon et son air moralisateur surtout après avoir déjà été jugé un peu plus tôt à l’école par les autres parents d’élèves. Il ne me dit même pas bonjour et soupire à la place mais je ne lui jette pas vraiment la pierre parce qu’en le voyant j’ai soufflé aussi. « Tu n’y es pour rien. J’ai l’impression d’entendre Sara. » Je lève les yeux au ciel, il est là depuis même pas deux minutes mais il réussit déjà à me taper sur les nerfs. “Super, t’étais même pas là et tu me juges comme ça.” Je le regarde de haut en bas avant d’ajouter en désignant son visage d’un mouvement de la main. “Et vu ta tête, t’es mal placé pour me faire la morale.” Pour ne pas dire t’as une sale gueule et t’es gonflé en plus -littéralement et au sens figuré-. La situation était déjà assez merdique et agaçante mais tout a empiré quand maman a fait son apparition aussi dans le salon. “Joder” Je murmure. J’ai une poisse d’enfer aujourd’hui c’est pas possible. « Qu'est-ce que tu as fait encore ? Tu ne crois pas que j'ai... » Je soupire, et c’est parti pour une leçon de morale. Enfin jusqu’à ce que Sergio se tourne et qu’elle voit son visage pas franchement mieux que le mien.« Dios mio ! » C’est peut-être ma chance de passer entre les mailles du filet. « Navré pour ça. » J’espère secrètement que Sergio pourra détourner la conversation pour que je m’en sorte bien ou que je puisse trouver une opportunité de filer à l’anglaise. « Vous allez finir par me rendre chèvre. ». Bon c’est raté pour s’échapper visiblement, là je suis dans la merde. J’ai plus vraiment l’âge d’être puni mais je sens que je ne vais quand même pas y échapper. Il faut vraiment que je me trouve un appart et que je me casse d’ici vite, j’en ai marre d’être dans des situations comme ça.« Sara ?! » Elle se met à crier son nom plus fort et je sais bien que c’est inutile, Sara est encore au travail. J’ai le malheur de croiser le regard de maman qui est parée d’un regard noir que je connais trop bien. Je sais que quand elle est dans cet état ça ne sent pas bon pour moi. « Ne me dîtes pas qu'un de vous deux est allé chercher Alejandro à l'école. Non, c'est pas possible. Je crois rêver ! » Elle est marrante, je devais faire quoi ? Laisser Alejandro dormir à l’école parce que j’ai une sale tête ? Elle devait travailler tard ce soir, Sara est au travail aussi alors les possibilités étaient pas immenses. “Tu voulais que je fasse quoi ? J’allais pas le laisser là-bas tout seul.”Je sais que je prends des risques en lui répondant, je m’attends à me prendre une baffe mais c’est pas grave, je suis excédé par cette situation. Je fais des efforts depuis des années. Je passe mon temps à bosser, à filer presque tout mon salaire à maman pour nous soutenir, je fais beaucoup de choses pour aider maman, je m’occupe d’Alejandro, de la maison et c’est une vie de merde. J’en ai marre de devoir assumer autant de responsabilités alors que j’ai rien demandé, moi aussi j’aimerais avoir une vie à côté. Alors qu’elle me fasse des reproches alors que je fais ce que je peux ça m’agace. « Je ne suis pas encore allé lui dire bonjour. Si tu préfères que je parte, je comprendrais. Mais je lui ai promis de passer du temps avec. » J’avais complètement oublié qu’il devait venir, sinon je lui aurais demandé d’aller le chercher à l’école, ça m’aurait évité de me faire juger par des parents d’élèves choqués devant l’école. « Tu pourras toujours nous passer un savon devant lui pour qu’il sache quel exemple ne pas suivre. » Super il veut me mettre encore plus dans la sauce. J’ai envie de répondre que j’ai déjà tout expliqué à Alejandro mais je suis interrompu dans mon élan par Sergio qui se justifie. « Même si pour ce que cela vaut, le poing ne m’était absolument pas adressé. J’étais juste au mauvais endroit. » Je sens que c’est mon opportunité de m’expliquer avant qu’on ne m’accuse d’avoir cherché des problèmes ou qu’on me rende coupable de quoique ce soit. “Pareil pour moi, c’est un malentendu j’ai pas cherché de problèmes ou quoi.” J’ai pas forcément envie d’expliquer que j’ai dragué la mauvaise fille. Je fais une pause parce que je réalise que pour eux je suis déjà coupable et que j’aurais beau dire n’importe quoi ils ne me croiront pas alors je me braque.“Mais bon je sais pas pourquoi je vous explique parce que vous me croirez jamais.”
***:
Maritza Gutiérrez
la cheffe de tribu
ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 682 POINTS : 0
« Joder » les yeux de la mère s'étaient écarquillés en entendant son fils alors que de son côté Sergio avait pris un air penaud : « Navré pour ça. » Maritza balaya d'un revers de main ces pseudos excuses tandis que sa langue claquait contre son palais. Ca lui faisait une belle jambe qu'il soit navré. Les lèvres pincées, la matriarche observait le visage tuméfié de son ancien compagnon. Si même lui se mettait dans des états pareils, comment pouvait-elle espérer que leur fils se comporte différemment ?
L'appel en direction de Sara avait été un total échec. Cette dernière n'était pas là et Maritza sentait que le peu de patience qu'elle avait venait littéralement de s'envoler. Alors que la cinquantenaire reprochait à l'un ou à l'autre d'être allé chercher Alejandro dans un état aussi pitoyable, Cesar, qui semblait n'avoir aucun instinct de survie, se paya le culot de lui rétorquer : « Tu voulais que je fasse quoi ? J’allais pas le laisser là-bas tout seul. » Avec rapidité la mère fonça sur son fils. Sa main se leva dans les airs, prête à s'abattre sur le visage déjà bien marqué de sa progéniture mais au dernier moment elle se ravisa. Les dents serrées elle le menaça : « Ne t'avise plus de me parler comme ça. Je tolère un voyou sous mon toit mais le manque de respect c'est dehors. » A crans depuis quelques semaines désormais, Maritza était une vraie bombe à retardement. A tout moment elle pouvait dégoupiller et tout ravager sur son passage. Les traits déformés par la colère et la déception, son regard fusillait sur place son fils qui avait eu le toupet de lui faire des reproches à peine dissimulés. La mère savait que ce n'était ni facile ni juste pour Cesar de devoir s'occuper d'Alejandro et de tant d'autres choses, mais tout le monde devait mettre la main à la pâte. Elle s'apprêtait d'ailleurs à lui expliquer le fond de sa pensée lorsque la voix de Sergio lui rappela que lui aussi n'était pas mieux. « Je ne suis pas encore allé lui dire bonjour. Si tu préfères que je parte, je comprendrais. » La mexicaine jeta un coup d'oeil à son ancien mari, les yeux plissés. Depuis quand était-il aussi conciliant ? Elle eut rapidement sa réponse : Il ne l'était pas. « Mais je lui ai promis de passer du temps avec. » Un rire amer échappa à Maritza tandis qu'elle s'éloignait de Cesar pour se planter devant Sergio. Il avait beau faire deux têtes de plus qu'elle, la façon dont elle le regardait donnait l'impression qu'elle pouvait l'écraser. « Bien sûr... Comme ça c'est moi qui passe pour la méchante. » Il savait très bien qu'elle ne refuserait pas qu'il aille voir Alejandro. Le petit souffrait déjà assez d'avoir perdu sa sœur pour se voir interdire un quelconque contact avec son père.
Elle souffla lorsqu'il lui proposa un sermon sous les yeux du petit. A quoi jouait-il ? Cherchait-il à la faire tourner en bourrique ? A la faire passer pour la méchante ? Ils s'étaient tous les deux battus, tous les deux mis dans le pétrin, à eux de se débrouiller avec ça. Un sourire méprisant glissa sur le visage de Maritza tandis qu'elle lui dit : « Oh certainement pas. Tu vas lui expliquer. TU vas lui dire que ce n'est pas un comportement à avoir et JE vais écouter. » Après tout, pourquoi devrait-elle encore passer pour la mégère ? Le peu de confiance qu'elle avait en Sergio fondait comme neige au soleil. Si depuis quelques temps elle laissait de l'espace à Sergio et à Alejandro, aujourd'hui il n'en était pas question. Elle resterait dans leurs pattes jusqu'à ce que le père disparaisse et rejoigne sa nouvelle famille maudite.
Elle allait s'éloigner de Sergio, ne supportant plus de l'avoir juste sous le nez lorsque celui-ci en profita pour se justifier : « Même si pour ce que cela vaut, le poing ne m’était absolument pas adressé. J’étais juste au mauvais endroit. » Ébahie par un tel aplomb, Maritza n'en croyait pas ses oreilles. Pensait-il qu'elle était stupide ? Apparemment oui. Les poings posés sur ses hanches elle demanda : « Un coup de poing ? Ca ? » Son visage entier était couvert d'ecchymoses. Impossible qu'un seul coup de poing ait fait autant de dégâts. Elle leva doucement la main qu'elle approcha de son visage et sans prévenir appuya sur son nez. Devant la grimace qu'il fit et le petit cri qu'il lâcha elle fit mine d'être désolée : « Que je suis maladroite. Mais bon, c'était un accident... » et elle insista bien sur le dernier mot pour lui montrer qu'elle n'était pas dupe.
« Pareil pour moi, c’est un malentendu j’ai pas cherché de problèmes ou quoi. » Tiens, il était encore là ? Etrange, la mère aurait parié sur une fuite de son fils mais non, apparemment il avait décidé de rester dans les parages. Elle délaissa Sergio et retourna s'asseoir sur le fauteuil, attendant froidement que son fils déblatère un monceau de mensonges tous plus gros que lui. Les bras croisés elle leva les yeux au ciel lorsqu'il ajouta : « Mais bon je sais pas pourquoi je vous explique parce que vous me croirez jamais. » Mari prit un air faussement scandalisé et avec ironie lui répondit : « Oh mais bien sûr que si ! Tu ressembles de plus en plus à ton père, tout ce qui sort de ta bouche n'est donc que pure vérité. » Le sarcasme dont elle faisait preuve s'entendait pleinement dans sa voix tandis qu'elle savait pertinemment que l'attaque était petite et risquait de blesser Cesar, mais si cela pouvait le faire réagir... Elle se leva à nouveau, incapable de tenir en place et fit un tour sur elle-même pour pouvoir les voir. Elle finit par s'arrêter de bouger et soupira : « C'est quand même fou ce manque de chance... Vous êtes tous les deux l'innocence incarnée et pourtant on vous attaque sans raison... ». Elle finit par s'éloigner en direction d'une fenêtre qu'elle ouvrit en grand afin de pouvoir respirer. L'ambiance dans le salon était si pesante qu'elle commençait à étouffer. « Idiotas » marmonna-t-elle.
made by black arrow
Sergio Gutiérrez
le père-du
ÂGE : 53 ans (18.04.71) SURNOM : Serg, quoique peu de personnes s'y risquent. Papa, à de très rares occasions. STATUT : Divorcé depuis 2002 sans jamais avoir réussi à tourner la page MÉTIER : Agent artistique en perpétuelle quête de diamants bruts à GCA (Gutiérrez Creative Agency) LOGEMENT : #230 Edward Street, Spring Hill avec sa fille Paola à mi-temps, et son doberman. Depuis l'incendie, il vit (temporairement ?) au #32 Parkland Boulevard avec son ex-femme, Maritza, et les derniers gosses, Cesar et Alejandro POSTS : 1845 POINTS : 40
TW IN RP : manipulation, violence psychologique, homophobie, abandon parental, sexe, alcool, maladie infantile GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Beau parleur et manipulateur de première, ses intérêts passent avant tout ≈ Père de sept enfants qu'il a abandonné pendant vingt ans, et d'un bébé surprise venu se rajouter au lot en août 2022. Une vasectomie en avril 2022 s'est assurée que ce serait le dernier ≈ A fait fortune dans les contrats artistiques et les placements financiers ≈ Passionné de sports extrêmes -même les plus illégaux-, de jeux d'argents et de soirées prestigieuses ≈ Vit avec sa chienne doberman, Etna ≈ La peur de vieillir le guette ; il met un point d'honneur à s'entretenir du mieux qu'il peut.CODE COULEUR : #990000 RPs EN COURS : Gutiérrez Creative Agency (GCA) (PL disponibles)
AVATAR : Mark Consuelos CRÉDITS : harley (avatar) + wickedgifs (gif profil & signa) + harley (sergio et ses activités nocturnes) DC : emery le céleri et albane la banan PSEUDO : tiph INSCRIT LE : 02/06/2021
I could be right, I could be wrong, I couldn't give a damn. Saving my life or wasting my time won't make a difference. We've gone so far, we have passed the horizon. Can't look back, we're beyond any reason
Sergio n’était pas d’humeur à se battre contre son fils, encore moins à essayer de lui faire entendre raison. Être défiguré lui aussi ne jouait pas en sa faveur et ajoutait plutôt à son irritation. Cela faisait longtemps qu’il avait abandonné avec Cesar, de toute manière. Être civils en la présence de l’autre semblait être le maximum qu’ils puissent faire au quotidien, et le patriarche saurait très bien s’en contenter. Il aurait pu lui rafraîchir la mémoire sur le fait que le jeune homme était celui qui était prône à la violence, qui s’était déjà mis plus d’une fois dans de sales draps. Il ne pouvait pas retourner l’accusation avec des preuves fondées. Pour l’heure, l’agent artistique se serait parfaitement contenté d’aller voir Alejandro et de faire ce pour quoi il était venu : être un père, dans une situation où la discipline s’arrêterait aux devoirs faits. Mais avec Cesar en aussi fâcheuse position, il faudrait également affronter Maritza. Et à peine rentrée, à peine les premiers reproches lancés à l’égard de leur fils, que Sergio savait que ce ne serait pas si simple. Ce n’était pas parce qu’elle le laisser approcher qu’elle lui laissait le moindre répit. Il se faisait épingler pour chaque pas de travers lui aussi et oscillait constamment entre essayer de préserver la paix et juste imposer sa légitimité à être ici. S’il y avait une personne qui avait le droit de ne pas lui faire confiance, c’était bien elle. Mais cela n’empêchait pas que dans certaines circonstances, il aurait aimé qu’ils puissent faire équipe plutôt que de la voir se battre contre lui. L’homme se pinça les lèvres, préférant tenir sa langue sur la question d’Alejandro. Cela ne l’empêcha pas d’esquisser un pas en avant lui aussi en la voyant lever la main. Heureusement pour eux, elle n’eut pas l’idée de coller une claque à Cesar. La discipline serait méritée, juste pas ainsi. La tension était à couper au couteau et très franchement, le patriarche n’en voulait pas. Il aspirait juste à mettre les choses au plat avant que ça ne dérape comme les Gutiérrez savaient si bien le faire. Si Mari le voulait hors d’ici, il obtempérerait, s’épargnerait sans doute bien des peines. C’était fourbe de sa part, de se cacher derrière les promesses faites au garçon pour rester ici. Il en avait bien conscience ; et à la fois, il ne s’excuserait pas de tenir ses promesses. « Il n’y a pas de question de gentil ou de méchant. » Il ne mettrait pas leur fils entre eux quand l’enfant était certainement le seul à ne pas déborder de rancœur à son égard. Il ne retint pas un profond soupir à l’obligation qu’il aurait d’être celui qui expliquerait la conduite à suivre. Pour autant, son regard ne quitta pas celui de son ex-épouse. Si elle avait la sensation de le punir en faisant cela, elle se plantait. « Très bien. » Mais elle ferait mieux de ne pas avoir à y redire ensuite sur les arguments qu’il utiliserait.
Ce qu’il ne tolérerait pas en revanche, c’était de se faire sermonner comme s’il était un de leurs gosses. Évidemment que Sergio n’avait pas l’intention d’expliquer ce qu’il s’était vraiment passé, pas vu combien c’était ridicule. Mais que Mari le pense capable de se battre comme un animal l’agaçait profondément, au même titre que son expertise après un regard appuyé sur ses blessures. Il n’eut pas le réflexe de réagir à la voir s’approcher, lever sa main vers lui. Une décision qu’il regretta amèrement quand elle appuya sur la zone qui faisait mal, littéralement. Il retint l’insulte, pas le cri, se contenta de donner une tape sèche sur sa main pour la faire s’éloigner. « Ne nous fais pas jouer à ça, Mari. » souffla-t-il avec un regard noir. Il n’était pas venu avec l’intention de lancer les hostilités et aussi remontée soit-elle, elle était supposée être la plus mature dans cette pièce. Et encore une fois, Cesar aurait dû s’abstenir de parler. Il avait une distraction toute trouvée mais non, il avait préféré rester dans leurs jambes, ramener l’attention à lui quand il était déjà en bien mauvaise position. Ce n’était même pas surprenant ; ce gamin semblait être de ceux qui n’apprennent jamais, sont tout bonnement incapables de déterminer quel était le bon moment pour parler. Les bras croisés et le regard sombre de sa mère auraient dû être un bon indice. Le patriarche ne la vit pas venir, cette attaque directe. Celle qui cette fois, acheva de le faire perdre patience. Elle les mettait vraiment dans le même panier à leur trouver des similarités qu’ils n’avaient pas. « Parce qu’il est bien connu que je n'ai fait que te mentir et être un homme violent, bien évidemment. » Il haussa la voix pour qu’elle l’entende de la fenêtre. Elle avait toutes les raisons de le haïr, mais dire qu’il lui mentait serait un mensonge en soi. Il avait toujours été très clair sur ce qu’il voulait, ne voulait pas. Il lui avait peut-être dissimulé des choses cruciales durant leur mariage, comme la raison de leur départ vers l’Australie, le contenu de ses soirées quand il disparaissait plutôt que de rentrer, ou bien même la raison pour laquelle il l’avait abandonnée pour de bon après Maria. Mais il n’était pas le type à mentir droit dans les yeux. « Si les enfants ont pris ces tendances, ça ne vient pas de moi. » Car il était déjà parti avant d’en être témoin. Son regard se tourna vers Cesar. « J’en ai été témoin plus d’une fois. » Avec Rudy, puis avec Cesar. Si Mari voulait comparer son fils à quelqu’un, ce serait à son aîné. « Accuse-moi de tous les maux du monde si tu veux. Mais j’estime que l’on peut régler ça entre nous. » Plutôt que d’y mêler les gamins. Ils n’avaient pas besoin d’apparaître plus dysfonctionnels qu’ils ne l’étaient déjà.
Lord knows I've got habits to break. I'm really good at being good at goodbyes. I'm gonna give you fair warning that I'm not a saint, but I could be if I tried • sheepirl.
Cesar Gutiérrez
l'enfant terrible
ÂGE : 23 ans (12 janvier 2001) SURNOM : Cesabruti par Maisie STATUT : En couple avec Emery depuis le mois de juin 2023, peu elle lui a pardonné et chacun est prêt à faire des efforts pour construire une relation saine MÉTIER : Maçon pour payer les factures, artiste qui rêve de faire de sa passion son métier LOGEMENT : #18 James street à Fortitude Valley, en colocation avec Kieran. Fini la grande maison avec Mama et Ale, enfin l'indépendance POSTS : 2000 POINTS : 0
TW IN RP : Langage cru, violence, dépression TW IRL : Violence sexuelleGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Artiste qui ne vit que pour sa passion > Lauréat d'un prestigieux concours d'art dans la catégorie artiste émergent, un prix qui remet ses choix de carrière et de vie en question > une gestion de la colère et des émotions approximative > Immature, c'est un gamin qui a encore beaucoup à apprendre (et surtout à fermer sa gueule) > il a renoué avec Sergio qu'il appelle désormais Papa > très loyal et protecteur pour les gens qu'il aime et qu'il estimeCODE COULEUR : #0066ff RPs EN COURS : (maj le 06/09/2024)
Les gugus > Scattered 'cross my family line. I'm so good at telling lies. That came from my mother's side. Told a million to survive. Scattered 'cross my family line. God, I have my father's eyes. But my sister's when I cry, I can run, but I can't hide from my family line.
Je savais très bien qu’en répondant comme ça à maman je m’exposais à des conséquences. Mais tant pis je m’en fous. Elle est en train de me prendre la tête alors qu’aller chercher Alejandro à l’école était la seule solution. J’aurais dû faire quoi ? Le laisser là-bas et ensuite me faire engueuler parce que j’ai laissé mon petit frère à l’école ? J’aurais pu faire n’importe quoi, elle se serait quand même énervée alors je perds patience et les conséquences de mon insolence se font vite sentir. Elle s’approche de moi, la main en l’air et à ce moment je sais que je vais m’en prendre une. Mais la claque ne vient pas -à ma grande surprise-. « Ne t'avise plus de me parler comme ça. Je tolère un voyou sous mon toit mais le manque de respect c'est dehors. » Je suis en train de bouillir mais je la mets en veilleuse parce que je sais que si je réponds par une nouvelle provocation elle me mettra cette claque et ce serait bien trop humiliant, surtout avec Sergio dans la pièce. Mais si je suis dans une position délicate et en pleine leçon de morale je ne suis pas tout seul dans ma galère puisque Sergio se fait lui aussi remonter les bretelles. Bien fait. « Bien sûr... Comme ça c'est moi qui passe pour la méchante. »En silence j’observe leur discussion et le ping pong de reproches qu’ils se font. « Il n’y a pas de question de gentil ou de méchant.” Par contre quand il propose que maman nous passe un savon devant Alejandro je ne suis pas d’accord, et puis quoi encore ? Il peut pas la boucler aussi plutôt que d’essayer de me mettre encore plus dans la sauce? « Oh certainement pas. Tu vas lui expliquer. TU vas lui dire que ce n'est pas un comportement à avoir et JE vais écouter. » Ca faisait un moment que je n’avais pas entendu maman aussi énervée et l’ambiance dans le salon est glaciale. On peut attendre une mouche voler et même Sergio semble s’être résigné.« Très bien.” Puis il se met à expliquer que le coup de poing qu’il a reçu est le fruit de la malchance.« Un coup de poing ? Ca ? » J’avoue qu’il a morflé, son visage est pas beau à voir et pour un coup de poing accidentel il a quand même bien morflé. « Que je suis maladroite. Mais bon, c'était un accident... » Je la regarde appuyer sur son nez et à ce moment là je ne m’en mêle pas, je me contente d’observer. « Ne nous fais pas jouer à ça, Mari. » Je décide de profiter de l’occasion pour expliquer aussi que je n’y suis pour rien dans cette histoire et que je n’ai pas cherché de problèmes. Je sais qu’en parler à ce moment-là équivaut à me jeter dans la gueule du loup mais je sais que je suis le prochain sur la liste de la tornade Maritza alors je préfère anticiper en me dédouanant. « Oh mais bien sûr que si ! Tu ressembles de plus en plus à ton père, tout ce qui sort de ta bouche n'est donc que pure vérité. » Oh non elle a osé me comparer à cet enfoiré, mais comment elle a pu faire ça ? Mon sang ne fait qu’un tour et je lève un doigt accusateur vers elle avant de dire “Je t’interdis de me comparer à lui.” Le ton monte mais me comparer à Sergio c’est ce qu’elle pouvait me dire de pire et elle le sait très bien. Si c’est comme ça qu’on me voit dans cette maison alors je crois que je préfère me casser plutôt que de me faire insulter comme ça. Je n’ai rien en commun avec un lâche comme lui et puis c’est tout. « C'est quand même fou ce manque de chance... Vous êtes tous les deux l'innocence incarnée et pourtant on vous attaque sans raison... ».Je suis en train de bouillir intérieurement. Je suis majeur, je suis grand alors j’ai passé l’âge des leçons de morale comme celle-ci. « Parce qu’il est bien connu que je n'ai fait que te mentir et être un homme violent, bien évidemment. » Je lève les yeux au ciel, il est sérieusement en train de se comporter en victime ? Il mériterait qu’on sorte les violons. Vraiment quel homme extraordinaire qui abandonne sa famille du jour au lendemain. « Si les enfants ont pris ces tendances, ça ne vient pas de moi. » Si j’avais envie d’envenimer la situation je lui dirais sûrement que c’est sûr puisqu’il n’était pas là pour nous élever mais je prends sur moi parce que je ne suis pas en position de force. « J’en ai été témoin plus d’une fois. » Je le fusille du regard, il ne va quand même pas parler de notre dispute dans l’atelier de Maddy quand même ? « Accuse-moi de tous les maux du monde si tu veux. Mais j’estime que l’on peut régler ça entre nous. » S’ils veulent régler leurs conflits très bien, je les laisse discuter seuls et puis c’est tout. Et j’en profite pour me barrer par la fenêtre avant qu’ils aient fini de s’étriper. “Bon je vous laisse discuter et régler ça entre vous comme tu dis alors.”Et je m’apprête à me lever du canapé pour monter dans ma chambre.
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Maritza Gutiérrez
la cheffe de tribu
ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 682 POINTS : 0
Sergio avait un don certain pour plonger Maritza dans tous ses états. Il avait toujours eu une sorte de pouvoir mystique sur elle. En un seul regard, elle était tombée follement amoureuse. Il avait suffi qu'il effleure une seule fois sa peau pour que son corps tout entier lui soit totalement dédié. L'amour qu'elle ressentait pour lui était si fort qu'à maintes reprises elle avait commis de nombreuses erreurs. Même après la fuite de Sergio, même après leur divorce, leurs engueulades, leur absence de communication, il avait suffi qu'elle le recroise une seule et unique fois pour retomber dans ses bras. Si l'homme avait un don pour l'hypnotiser, il en avait aussi un autre pour la rendre dingue. Sa façon de lui parler dans le salon en faisait partie. Son calme à tout épreuve, son air impassible, sa diction claire et posée, tout poussait Mari à lui sauter à la gorge. Son petit air supérieur et moralisateur l'exaspérait au plus haut point. Comment ça il n'y avait pas de gentil et de méchant ? Evidemment que si. Le Gutiérrez n'était pas stupide, il savait pertinemment que si elle lui interdisait de voir Alejandro ce dernier en voudrait à sa mère et non à son père. La tape qu'il lui avait mise sur le bout des doigts lorsqu'elle avait appuyé sur son visage blessé n'avait que crispée davantage Maritza. « Ne nous fais pas jouer à ça, Mari. » Le regard noir qu'il lui avait lancé n'avait rien fait si ce n'était l'énerver davantage. Les dents serrées elle avait sifflé : « Il n'y a que toi qui joues dans cette famille. » Avec elle, avec ses sentiments, avec son rôle de père qu'il acceptait puis rejetait pour enfin mieux revenir. Il était là, debout, comme si tout lui appartenait, comme si tout lui était dû. Ca l'écoeurait Mari. Ca la rendait malade parce qu'au fond d'elle, elle aimait l'avoir à ses côtés.
C'était plus simple de lui tourner le dos, de ne pas le regarder. Une part de Maritza avait envie de prendre soin de lui, de panser ses plaies, l'autre regrettait amèrement de ne pas être à l'origine de ce nez cassé. Face au jardin, la brune tentait de reprendre le calme qu'elle avait perdu dès qu'elle était entrée dans le salon. L'attaque faite à Cesar concernant sa ressemblance flagrante avec son père n'avait plu ni à l'un, ni à l'autre. Pourtant la mère au foyer savait qu'elle disait vrai. Ils auraient beau le nier de toutes leurs forces, les faits étaient là. Plus Cesar grandissait plus elle avait l'impression de reconnaître son ancien mari. C'était si terrifiant, si déstabilisant aussi. Le doigt menaçant qu'avait levé son fils dans sa direction lui avait hérissé le poil mais elle s'était arrêtée là. Elle savait qu'elle l'avait blessé – ce qui était volontaire – mais ne voulait tout de même pas qu'il la déteste. La vérité, c'était que son fils lui manquait et que depuis la mort de Maria, elle ne le reconnaissait absolument plus. Sergio prit aussi la parole, n'acceptant que moyennement – pour ne pas dire pas du tout – la comparaison faite. « Parce qu’il est bien connu que je n'ai fait que te mentir et être un homme violent, bien évidemment. » Les poings de la brune se serrèrent le long de son corps tandis qu'elle mordait violemment l'intérieur de sa joue pour ne pas lui cracher au visage toute sa rancoeur. Violent, certainement pas. Menteur, absolument. Il lui avait caché tant de choses qu'elle n'avait pas assez de doigts pour toutes les comptabiliser. Elle avait fermé les yeux sur pas mal de détails, avait accepté en silence l'intolérable, les absences la nuit, un départ précipité à l'autre bout du monde, des abandons et des retours. Bien plus qu'une femme ne pouvait endurer. « Si les enfants ont pris ces tendances, ça ne vient pas de moi. » A nouveau la mère fit volte face. Ses membres tremblaient, sa mâchoire était crispée tandis qu'elle l'incendiait du regard. Il n'avait pas osé tout de même ? Lui mettre la faute dessus ? Elle avait dû élever ses enfants seule, elle avait fait du mieux qu'elle pouvait. Aucune figure paternelle, si ce n'était un mirage quelques mois de temps à autres. Elle était écoeurée. Tout se bousculait dans sa tête : les reproches, les insultes, la déception, la rage. Elle n'entendit que vaguement sa demande de cesser les hostilités en présence de Cesar seul le « nous » revenait sans cesse dans son esprit. « Bon je vous laisse discuter et régler ça entre vous comme tu dis alors. » Elle leva une main en direction de son fils sans même le regarder et agacée lança : « Ne t'avise même pas de lever tes fesses de ce canapé. » Si sa colère était désormais tournée vers Sergio, elle n'avait toujours pas fini de régler ses comptes avec son fils. Glaciale, elle s'adressa par la suite à Sergio : « Il n'y a pas de nous. Il n'y en a plus. Tu t'en es assuré il y a bien longtemps. » Amère face à l'échec de leur mariage, Maritza refusait qu'il fasse semblant d'une quelconque relation lorsqu'il ne restait que des cendres de leur passé amoureux. Sa poitrine se soulevait avec rapidité alors qu'elle poursuivait : « Ne me parle pas d'éducation. Tu n'étais pas là. » Il était hors de question qu'il lui fasse le moindre reproche quant à sa manière de s'être occupée de ses enfants. Sentant qu'elle perdait patience, et que les tensions ne faisaient que s'épaissir, elle choisit de reporter son attention sur les visages marqués des deux hommes. Elle les regarda à tour de rôle et en soupirant demanda : « Est-ce que l'un d'entre vous, aurait, pour une fois, la décence de se montrer honnête. Que s'est-il passé ? » Pourquoi refusaient-ils de lui expliquer ? C'était tout bonnement incompréhensible. Elle était déjà bien déçue, rien ne pourrait la blesser davantage si ce n'était qu'ils se soient battus entre eux. A cette pensée, elle sentit son sang quitter son visage. Elle pâlit et eut un vertige. Elle se rattrapa maladroitement contre le mur, et tremblante demanda : « Ne me dîtes pas que vous vous êtes battus l'un contre l'autre... ». Si c'était le cas, elle risquait de ne pas s'en remettre.
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Sergio Gutiérrez
le père-du
ÂGE : 53 ans (18.04.71) SURNOM : Serg, quoique peu de personnes s'y risquent. Papa, à de très rares occasions. STATUT : Divorcé depuis 2002 sans jamais avoir réussi à tourner la page MÉTIER : Agent artistique en perpétuelle quête de diamants bruts à GCA (Gutiérrez Creative Agency) LOGEMENT : #230 Edward Street, Spring Hill avec sa fille Paola à mi-temps, et son doberman. Depuis l'incendie, il vit (temporairement ?) au #32 Parkland Boulevard avec son ex-femme, Maritza, et les derniers gosses, Cesar et Alejandro POSTS : 1845 POINTS : 40
TW IN RP : manipulation, violence psychologique, homophobie, abandon parental, sexe, alcool, maladie infantile GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Beau parleur et manipulateur de première, ses intérêts passent avant tout ≈ Père de sept enfants qu'il a abandonné pendant vingt ans, et d'un bébé surprise venu se rajouter au lot en août 2022. Une vasectomie en avril 2022 s'est assurée que ce serait le dernier ≈ A fait fortune dans les contrats artistiques et les placements financiers ≈ Passionné de sports extrêmes -même les plus illégaux-, de jeux d'argents et de soirées prestigieuses ≈ Vit avec sa chienne doberman, Etna ≈ La peur de vieillir le guette ; il met un point d'honneur à s'entretenir du mieux qu'il peut.CODE COULEUR : #990000 RPs EN COURS : Gutiérrez Creative Agency (GCA) (PL disponibles)
AVATAR : Mark Consuelos CRÉDITS : harley (avatar) + wickedgifs (gif profil & signa) + harley (sergio et ses activités nocturnes) DC : emery le céleri et albane la banan PSEUDO : tiph INSCRIT LE : 02/06/2021
I could be right, I could be wrong, I couldn't give a damn. Saving my life or wasting my time won't make a difference. We've gone so far, we have passed the horizon. Can't look back, we're beyond any reason
A ce stade, Sergio commençait juste à être profondément irrité. Que Maritza use de son rôle de parent pour appuyer son autorité était une chose. Qu’elle le loge à la même enseigne que leur fils en était une autre. L’homme avait passé l’âge pour rendre des comptes sur ses activités en dehors de la maison et en avait marre que tous ses faits et gestes lui soient reprochés. Il avait énormément à se faire pardonner et une vie entière ne suffirait pas. Mais depuis son retour, il avait tenu ses engagements. Il s’était pointé dès qu’on avait eu besoin de lui, avait mis un point d’honneur à être présent pour ses enfants, surtout les plus jeunes. Il jouait dans les règles. Sauf que non, ce n’était toujours pas assez pour son ex-épouse. Il ne voulait pas se disputer avec elle devant leurs gamins, aussi adultes soient-ils, pour ne pas leur donner une chance de prendre parti. Rester impassible était juste impossible quand elle mettait le doigt où ça faisait mal, aussi bien littéralement que figurativement parlant. « Parce que j’ai l’air de m’amuser ici ? » Le ton était grinçant, vindicatif. S’il s’agissait vraiment d’un jeu pour lui, il aurait tourné les talons bien avant de lui donner une chance de s’adresser à lui de la sorte. Sa patience avait toutefois ses limites, et se lancer dans des comparaisons entre Cesar et lui pouvait en être une. Il ne pouvait pas reprocher à son fils d’avoir pris la mouche. Ce n’était pas flatteur mais au moins, ils étaient d’accord sur ce point : ils n’étaient pas les mêmes hommes. Il y avait énormément de choses dans les actions de ses enfants qu’il n’aurait absolument jamais approuvé s’il avait été présent durant leur éducation. Il n’avait aucun droit de juger la manière que Maritza avait eu de les éduquer, néanmoins le constat était flagrant ; ils avaient pris des travers qu’il était incapable de reconnaître. La violence physique en faisait partie. Il en avait fait les frais avec Rudy, Cesar, en avait eu des échos avec Sara. Il ne prendrait pas cette responsabilité, ni de près, ni de loin. L’ambiance était à couper au couteau, au point qu’il en aurait presque approuvé que leur fils prenne la fuite. Une idée qu’il ne put qu’émettre, pas mettre à exécution. Par simple goût de la provocation, le patriarche aurait été tenté d’aller contre l’avis de son ex-femme, envoyer Cesar dans sa chambre pour que les vrais adultes puissent parler. Mais Mari avait le chic pour attirer son attention, lui faire oublier instantanément toutes ses bonnes résolutions. « Ce n'est pas pour nous que je suis revenu mais pour les enfants. C’était ce que tu voulais, non ? » C’était bas et pourtant, il y avait une part de vérité dans ces paroles. Sa famille lui manquait mais il n’avait jamais eu l’espoir que Maritza leur redonne une chance. Il aurait sincèrement aimé pourtant, il était juste réaliste sur le fait qu’il était parti une fois de trop et qu’ils ne pourraient pas se remettre de ça. Un jour peut-être, il lui dirait la vérité. Lui expliquerait comment quelques années plus tôt, c’était littéralement un couteau sous la gorge qui lui avait fait mettre les voiles. Une politesse de leur aîné qui n’était même plus dans le décor maintenant que plus que jamais, la famille avait besoin d’être soudée. « Exactement, je n’étais pas là. Difficile de l’oublier. » Alors qu’elle arrête de leur imputer des similarités avec Cesar quand de toute évidence, ils ne se connaissaient plus après autant d’années. Cette conversation avait un goût de déjà vu, le même dialogue qui se répétait encore et encore depuis presque deux ans sans jamais s’améliorer. Il n’était pas un homme extrêmement patient, encore moins l’un de ceux capables de se laisser flageller encore et encore. Il avait de bonnes intentions, juste des fusibles un peu courts pour s’assurer de garder le calme dans cette maison. Ses doigts vinrent frôler sa mâchoire et se gratter le menton, rare zone pas totalement endolorie de son visage. Il pourrait être honnête. Poser des mots sur cette agression, expliquer qu’une femme complètement parano l’a pris au dépourvu et a réussi à le mettre à terre. L’explication serait suintante de vérité vu combien c’était honteux. Il ne faisait pas confiance à Cesar pour garder cette information entre eux, cependant. La seconde d’hésitation et le regard en biais vers son fils sembla générer la mauvaise idée et cette fois, ce fut un air surpris qui se dessina sur son visage en lisant le choc chez son ex-femme. « Mari. Pourquoi est-ce qu’on se serait battu ? » Il jouait l’incrédulité. Cette fois-ci, il assumait parfaitement de lui mentir plutôt que de lui faire savoir que c’était déjà arrivé et que oui, peut-être qu’elle devrait s’inquiéter. Ce n’était pas le cas ici et il s’approcha d’elle pour tendre ses mains, l’inciter à les regarder. « Je n’ai cogné personne. Encore moins Cesar. J’ai voulu intervenir dans une altercation et ça m’a mis dans la trajectoire. » On était toujours loin de la vérité, mais assez pour prouver qu’il n’avait rien à voir avec ce pauvre concours de circonstances. « Je suis loin d’être sa personne préférée mais je pense qu’il sait encore se comporter comme un homme civilisé. » Il reporta son attention vers leur fils et juste ainsi, ce dernier venait de s’exempter de toute responsabilité pour ses actions dans l’atelier quelques mois plus tôt. Il pouvait remercier sa mère.
Lord knows I've got habits to break. I'm really good at being good at goodbyes. I'm gonna give you fair warning that I'm not a saint, but I could be if I tried • sheepirl.
Cesar Gutiérrez
l'enfant terrible
ÂGE : 23 ans (12 janvier 2001) SURNOM : Cesabruti par Maisie STATUT : En couple avec Emery depuis le mois de juin 2023, peu elle lui a pardonné et chacun est prêt à faire des efforts pour construire une relation saine MÉTIER : Maçon pour payer les factures, artiste qui rêve de faire de sa passion son métier LOGEMENT : #18 James street à Fortitude Valley, en colocation avec Kieran. Fini la grande maison avec Mama et Ale, enfin l'indépendance POSTS : 2000 POINTS : 0
TW IN RP : Langage cru, violence, dépression TW IRL : Violence sexuelleGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Artiste qui ne vit que pour sa passion > Lauréat d'un prestigieux concours d'art dans la catégorie artiste émergent, un prix qui remet ses choix de carrière et de vie en question > une gestion de la colère et des émotions approximative > Immature, c'est un gamin qui a encore beaucoup à apprendre (et surtout à fermer sa gueule) > il a renoué avec Sergio qu'il appelle désormais Papa > très loyal et protecteur pour les gens qu'il aime et qu'il estimeCODE COULEUR : #0066ff RPs EN COURS : (maj le 06/09/2024)
Les gugus > Scattered 'cross my family line. I'm so good at telling lies. That came from my mother's side. Told a million to survive. Scattered 'cross my family line. God, I have my father's eyes. But my sister's when I cry, I can run, but I can't hide from my family line.
Le temps est long, assis sur le canapé j’attends que l’orage passe. Maman est en colère, ça je l’ai bien compris mais je n’ai pas envie de parler. Je suis majeur et vacciné alors devoir me justifier sur ce qui se passe dans ma vie c’est pesant. Je fais ma vie, je fais peut-être des erreurs mais je les assume, j’ai passé l’âge de devoir rendre des comptes à ma mère. Etre au milieu d’une leçon de morale c’est pesant, mais être coincé au milieu d’une dispute de ses parents c’est encore pire. « Il n'y a que toi qui joues dans cette famille. » J’observe en silence leur discussion, mieux vaut ne pas rajouter d’huile sur le feu. « Parce que j’ai l’air de m’amuser ici ?” Le ton monte rapidement et à ce moment je décide de les interrompre pour les laisser discuter seuls, ça n’a aucun sens que je reste là à les écouter. S’ils veulent que je fasse l’arbitre entre eux c’est un grand non, ils sont grands ils se débrouillent entre eux mais moi je n’ai rien à voir avec leur dispute. « Ne t'avise même pas de lever tes fesses de ce canapé. » Je me rassieds en lâchant un soupir, ça va encore être long cette histoire ?« Il n'y a pas de nous. Il n'y en a plus. Tu t'en es assuré il y a bien longtemps. » Je détourne le regard et je me mets à regarder un peu le salon. C’est extrêmement gênant comme situation.« Ce n'est pas pour nous que je suis revenu mais pour les enfants. C’était ce que tu voulais, non ? » Je garde mes commentaires pour moi mais ça me démange d’ajouter mon grain de sel en disant qu’il serait temps qu’il pense à nous après 21 ans à jouer les fantômes.« Ne me parle pas d'éducation. Tu n'étais pas là. » Touché.« Exactement, je n’étais pas là. Difficile de l’oublier. » Je pensais être tiré d’affaire mais le regard noir de maman se reporte sur moi aussi. « Est-ce que l'un d'entre vous, aurait, pour une fois, la décence de se montrer honnête. Que s'est-il passé ? » Et c’est reparti pour un épisode de “se justifier alors qu’on ne me croira pas”. Je me tourne pour regarder Sergio, lui aussi va devoir se justifier visiblement.« Ne me dîtes pas que vous vous êtes battus l'un contre l'autre... » Visiblement je n’aurais pas dû le regarder, mon regard a été mal interprété.“Ah non mais pas du tout.” Je commence à me défendre avant d’être interrompu.« Mari. Pourquoi est-ce qu’on se serait battus ? » Mon coeur bat fort, le sujet d’une bagarre entre nous deux et un sujet épineux. Maman n’a jamais su pour l’incident de l’an dernier chez Maddy et je ne veux pas qu’elle l’apprenne. Je pense que si elle savait que j’ai essayé d’étrangler Sergio elle me mettrait dehors en me reniant. Je le regarde en essayant de cacher mon inquiétude. Mon regard envoyant des messages du style “ne me balance pas s’il te plaît”. S’il lui balance la vérité je suis dans une merde pas possible alors je compte sur lui et sur son silence. « Je n’ai cogné personne. Encore moins Cesar. J’ai voulu intervenir dans une altercation et ça m’a mis dans la trajectoire. » Il fait une petite pause et je reste suspendu à ses lèvres. « Je suis loin d’être sa personne préférée mais je pense qu’il sait encore se comporter comme un homme civilisé. »Ouf. Quel soulagement. Je hoche la tête avant de répondre.“Oui exactement.” Effectivement, même si nos relations sont un peu moins tendues que l’an dernier, Sergio a toujours une place de choix dans le top des personnes que je n’ai pas envie de croiser. Mais le fait qu’il est gardé le silence sur notre altercation le fait légèrement remonter dans mon estime. A mon tour d’expliquer ce qu’il s’est passé même si je sais que je me fatigue pour rien. “Je suis sorti avec un pote et j’ai dragué la mauvaise fille. Je savais pas qu’elle avait un copain et quand il nous a vu discuter tous les deux il a pété un câble et il m’a frappé.” Une bagarre qui n’en était pas une et qui ressemblait davantage à un règlement de comptes. Mes cours de boxe et les longues heures passées au dojo n’ont servi à rien puisque l’armoire à glace m’a mis ko au premier coup. “Je sais que vous ne me faites pas confiance mais je vous jure que c’est la vérité.”
***:
Maritza Gutiérrez
la cheffe de tribu
ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 682 POINTS : 0
Si elle n'avait pas été aussi fière, têtue et bornée, Maritza se serait sans doute mise à pleurer en entendant les propos de Sergio : « Ce n'est pas pour nous que je suis revenu mais pour les enfants. C’était ce que tu voulais, non ? », à l'inverse, elle se contenta de serrer les dents. Elle le faisait si fort que sa mâchoire lui faisait mal. Dans son regard se lisaient la déception, l'amertume et la colère. Ce qu'elle voulait ? Elle n'avait jamais voulu de tout ça. Ce qu'elle désirait, toutes les femmes, toutes les mères en avaient envie. Elle aurait souhaité qu'il reste à ses côtés, quoi qu'il arrive, qu'il respecte les vœux qu'ils avaient prononcés lors de leur mariage. Elle lui avait laissé plusieurs chances de revenir auprès d'elle. Elle avait craqué à maintes reprises pourtant il avait une nouvelle fois choisi de partir sans se retourner. Elle n'avait jamais su pourquoi il avait coupé les ponts du jour au lendemain sans prévenir, jamais compris ce qui s'était passé à l'époque. Bien trop blessée dans son orgueil, elle n'avait rien demandé, aucune explication alors qu'elle bouillonnait intérieurement de savoir quelle mouche l'avait piqué. Si Cesar n'avait pas été présent dans le salon, nul doute qu'elle lui aurait craché ses quatre vérités au visage, peut-être même qu'elle l'aurait giflé devant le culot dont il faisait preuve. Sa capacité à rebondir sans cesse et à retourner la situation la crispait plus que de raison. Elle ne lui avait jamais dit qu'elle ne voulait pas de lui à ses côtés, c'était lui qui avait pris cette décision. Seul. Égoïstement. Comme toujours. Il continua de parler, de se dédouaner de ses erreurs, de son absence, mais Maritza n'en avait que faire. Elle préférait ignorer ses propos, chaque mot qui sortait de la bouche du patriarche risquait à tout moment de la faire totalement dérailler.
L'inquiétude n'avait eu de cesse de grandir en la mexicaine dès lors qu'elle avait fait le rapprochement entre les blessures des deux hommes. La coïncidence était trop énorme pour en être véritable une. Plus elle y réfléchissait et plus elle en venait à cette triste conclusion : La haine qui liait Sergio à son fils avait été trop forte pour qu'ils se tiennent. Ils en étaient venus aux mains. « Ah non mais pas du tout. » la précipitation avec laquelle avait répondu son fils la rassura quelque peu, du moins beaucoup plus que les paroles prononcées par l'autre suspect : « Mari. Pourquoi est-ce qu’on se serait battu ? » Les sourcils froncés, la mère resta sans voix. Jusqu'au bout il se moquerait d'elle. Les raisons pour lesquelles ils auraient pu se battre étaient si nombreuses que Maritza ne savait même pas par où commencer. L'air faussement incrédule de son ancien époux lui donnait le tournis. « Je n’ai cogné personne. Encore moins Cesar. J’ai voulu intervenir dans une altercation et ça m’a mis dans la trajectoire. » Cette fois-ci ce fut le nez de la mexicaine qui se fronça. Lui ? S'interposer dans une altercation ? L'idée lui paraissait trop saugrenue pour sembler crédible et réelle mais elle n'eut pas le temps d'émettre la moindre réserve qu'il poursuivit en insistant sur le fait qu'ils étaient trop civilisés pour se battre entre eux. Sergio échangea un regard avec son fils et la brune en fit de même en tournant la tête en direction de Cesar qui confirmait les propos de son géniteur. « Je suis sorti avec un pote et j’ai dragué la mauvaise fille. Je savais pas qu’elle avait un copain et quand il nous a vu discuter tous les deux il a pété un câble et il m’a frappé. » Pour la première fois depuis qu'elle était entrée dans ce salon, un sourire glissa sur le visage de Maritza. Pas de doute, son fils disait la vérité contrairement à Sergio dont la version restait discutable. Ce n'était pas un sourire rassuré, compatissant ou complice qui gisait sur ses traits, mais plutôt un sourire agacé et désabusé. Bien sûr il avait fallu qu'il aille traîner dans les bras et qu'il se mette en tête de draguer une fille. « Je sais que vous ne me faites pas confiance mais je vous jure que c’est la vérité. ». Soudainement, la mexicaine se mit à rire. Le rire n'avait rien de chaleureux, il était beaucoup plus nerveux. Elle hocha affirmativement la tête et dit à son fils : « Oh si je veux bien te croire. S'il y en a bien un des deux qui dit la vérité je suis persuadée qu'il s'agit de toi. » Elle avait envie de se montrer mauvaise, un peu piquante, le tourner en dérision mais elle n'en fit rien. Il avait fait preuve d'honnêteté alors que son histoire était d'un pathétique sans nom et que son père se trouvait dans la même pièce.
Maritza n'accorda aucun regard à son ancien mari, fatiguée par le tissu de mensonges qui sortait de sa bouche. Elle se dirigea vers les escaliers et appela : « Alejandro ! Je suis rentrée ! Ton père est en bas. » Elle attendit quelques secondes et vit arriver en haut des marches son fils. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, elle lui déposa un baiser sur le front, posa une main sur son épaule et se dirigea dans le salon en sa compagnie. Comme elle s'en était doutée Alejandro se figea en voyant l'état de son père. D'une voix mielleuse qui ne dupait que le petit elle lui dit : « Papa va t'expliquer pourquoi il ne faut pas se battre. » Elle le poussa en direction de Sergio puis acheva : « Et ensuite, on va te prendre des cours de self-defense parce que clairement, ce n'est pas avec ton père ou avec ton frère que tu vas progresser et pouvoir te protéger... ». Elle se dirigea ensuite vers le canapé et se laissa tomber dedans. Rester en présence de Sergio ne faisait à l'origine pas partie de ses plans mais il n'était désormais plus question qu'elle le laisse seul avec Alejandro.
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Sergio Gutiérrez
le père-du
ÂGE : 53 ans (18.04.71) SURNOM : Serg, quoique peu de personnes s'y risquent. Papa, à de très rares occasions. STATUT : Divorcé depuis 2002 sans jamais avoir réussi à tourner la page MÉTIER : Agent artistique en perpétuelle quête de diamants bruts à GCA (Gutiérrez Creative Agency) LOGEMENT : #230 Edward Street, Spring Hill avec sa fille Paola à mi-temps, et son doberman. Depuis l'incendie, il vit (temporairement ?) au #32 Parkland Boulevard avec son ex-femme, Maritza, et les derniers gosses, Cesar et Alejandro POSTS : 1845 POINTS : 40
TW IN RP : manipulation, violence psychologique, homophobie, abandon parental, sexe, alcool, maladie infantile GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Beau parleur et manipulateur de première, ses intérêts passent avant tout ≈ Père de sept enfants qu'il a abandonné pendant vingt ans, et d'un bébé surprise venu se rajouter au lot en août 2022. Une vasectomie en avril 2022 s'est assurée que ce serait le dernier ≈ A fait fortune dans les contrats artistiques et les placements financiers ≈ Passionné de sports extrêmes -même les plus illégaux-, de jeux d'argents et de soirées prestigieuses ≈ Vit avec sa chienne doberman, Etna ≈ La peur de vieillir le guette ; il met un point d'honneur à s'entretenir du mieux qu'il peut.CODE COULEUR : #990000 RPs EN COURS : Gutiérrez Creative Agency (GCA) (PL disponibles)
AVATAR : Mark Consuelos CRÉDITS : harley (avatar) + wickedgifs (gif profil & signa) + harley (sergio et ses activités nocturnes) DC : emery le céleri et albane la banan PSEUDO : tiph INSCRIT LE : 02/06/2021
I could be right, I could be wrong, I couldn't give a damn. Saving my life or wasting my time won't make a difference. We've gone so far, we have passed the horizon. Can't look back, we're beyond any reason
S’il avait initialement pour intention de calmer les tensions dans la pièce, Sergio était lassé de se montrer calme quand les critiques qui lui revenaient étaient toujours les mêmes. Comme si chaque pas de travers devait à nouveau être accompagné d’un historique de ses erreurs, jusqu’à en oublier la vraie raison des tensions ici. Cesar ne pipait mot mais les expressions sur son visage et son regard qui allait d’un parent à l’autre parlaient pour lui. Le patriarche ne doutait pas du fait qu’il aurait eu énormément de choses à redire et heureusement, il n’en fit rien. Probablement car Maritza venait de leur donner une raison de tous les deux devoir se défendre, prouver qu’ils ne s’étaient pas sautés à la gorge l’un de l’autre. Cette fois, Sergio s’était efforcé de rester calme, adoptant une attitude décontenancée plutôt que de s’offusquer du fait qu’elle le pense capable de se battre avec son propre fils. A ce stade de la conversation, il avait bien compris que cela ne servait plus à rien d’appeler à son bon sens, de faire la part des choses entre ce qu’elle savait su de lui un jour et la manière dont elle le percevait aujourd’hui. Elle le regardait comme si elle ne croyait pas un mot qui sortait de sa bouche et s’il ne déballait pas la vérité, c’était bien pour la préserver. Elle n’apprécierait sans doute pas de savoir que deux de ses fils avaient littéralement essayé de le tuer un jour. Quelle que soit l’excuse qu’il présentait pour son visage abîmé, cela n’avait absolument rien à voir avec Cesar. Qui, encore une fois, avait opté pour un choix discutable. A l’instar de son ex-femme, il avait tourné la tête vers le jeune homme pour entendre sa version des faits. C’était trop franc, trop authentique pour ne pas être vrai. La situation était profondément ridicule également, ce qui ne le fit pas sourire mais plutôt arborer un air désabusé. C’était presque rassurant dans un sens de réaliser que Cesar ne ressemblait pas à Rudy. Ce dernier aurait fini au poste avec du sang sur les mains dans un cas pareil. Tant mieux si ce n’était que ça donc, et cela eut au moins le don de lever les doutes de sa mère. Qui ne s’empêcha pas pour autant de répondre avec une nouvelle attaque à peine dissimulée, de quoi le crisper encore davantage. Il aurait rétorqué, si cela n’avait pas impliqué de devoir repartir dans des règlements de compte sans queue ni tête.
Il aurait mieux fait de partir. Il le réalisa dès que Mari se rendit vers les escaliers pour appeler le plus jeune. Ce n’était clairement pas par hâte de le voir et Sergio la connaissait assez bien pour savoir exactement ce qui l’attendait. Les pas du garçon qui dévalèrent l’escalier se firent entendre et enfin, il apparut dans le salon, sa mère à ses côtés. L’enthousiasme du gamin se figea net en découvrant les visages dans le salon, et l’air de profonde incompréhension sur son visage contrastèrent avec l’air goguenard de sa mère. « Bonjour mon grand. » S’il avait pu fusiller son ex-femme du regard, il l’aurait fait. Cependant, c’était une chose de régler leurs comptes devant Cesar qui était assez adulte pour comprendre la situation. C’en était une autre de le faire devant Alejandro qui était bien trop jeune pour être impliqué dans les conflits de ses parents. Elle l’irritait profondément. Elle voulait qu’il explique à leur fils pourquoi il ne fallait pas se battre ? Très bien. Elle voulait les faire passer pour des hommes incapables de se défendre ? Très bien également. Dans un soupir, il vint s’accroupir pour se rapprocher de la hauteur de son fils et pouvoir le regarder dans les yeux. « Tu t’es déjà battu ? » Il secoua vigoureusement la tête en signe de négation. « C’est bien. Tu as raison. La violence n’est jamais une solution. Parce que tu sais où vont les méchants qui se battent ? » « En prison ? » La voix du garçon était toute basse, sa soudaine timidité attestant qu’il n’avait aucune idée d’où allait cette conversation. « Exact. Maintenant, si quelqu’un te frappe, tu as tout à fait le droit de te défendre et de frapper en retour. Aussi fort que tu veux. Là, tu ne risques rien. L’unique exception, c’est qu’on ne frappe pas les femmes. » Quoique certaines mériteraient. Certains principes devaient cependant être préservés. « Et si un jour tu te bats, prépare bien ton excuse parce que, que ce soit de ta faute ou non, maman va te passer un savon et ne croira absolument rien de ce que tu diras. » Alejandro se retourna vers sa mère, profondément confus. Ce fut au tour de Sergio de lancer un regard goguenard à son ex-femme. « Et personne n’aime se faire gronder pour quelque chose dont il n’est pas responsable. Alors… fais attention. » Il se releva, lui ébouriffa les cheveux au passage. « De toute façon, je pense que le pire exemple à suivre en la matière n’est pas dans cette pièce. Maman n'a pas dû prendre le temps de lui expliquer pourquoi il ne faut pas se battre, à lui. » Il glissa un coup d’œil vers Cesar qui, bien qu’il en tienne une couche, n’était clairement pas au niveau de Rudy. « D’autres conseils à proposer ? » Qui aillent dans son sens de préférence. Peut-être qu’il pouvait y avoir un avantage à avoir gardé leur vilain petit secret sous silence finalement.
Lord knows I've got habits to break. I'm really good at being good at goodbyes. I'm gonna give you fair warning that I'm not a saint, but I could be if I tried • sheepirl.
Cesar Gutiérrez
l'enfant terrible
ÂGE : 23 ans (12 janvier 2001) SURNOM : Cesabruti par Maisie STATUT : En couple avec Emery depuis le mois de juin 2023, peu elle lui a pardonné et chacun est prêt à faire des efforts pour construire une relation saine MÉTIER : Maçon pour payer les factures, artiste qui rêve de faire de sa passion son métier LOGEMENT : #18 James street à Fortitude Valley, en colocation avec Kieran. Fini la grande maison avec Mama et Ale, enfin l'indépendance POSTS : 2000 POINTS : 0
TW IN RP : Langage cru, violence, dépression TW IRL : Violence sexuelleGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Artiste qui ne vit que pour sa passion > Lauréat d'un prestigieux concours d'art dans la catégorie artiste émergent, un prix qui remet ses choix de carrière et de vie en question > une gestion de la colère et des émotions approximative > Immature, c'est un gamin qui a encore beaucoup à apprendre (et surtout à fermer sa gueule) > il a renoué avec Sergio qu'il appelle désormais Papa > très loyal et protecteur pour les gens qu'il aime et qu'il estimeCODE COULEUR : #0066ff RPs EN COURS : (maj le 06/09/2024)
Les gugus > Scattered 'cross my family line. I'm so good at telling lies. That came from my mother's side. Told a million to survive. Scattered 'cross my family line. God, I have my father's eyes. But my sister's when I cry, I can run, but I can't hide from my family line.
« Oh si je veux bien te croire. S'il y en a bien un des deux qui dit la vérité je suis persuadée qu'il s'agit de toi. » J’ai perdu le peu de dignité qu’il me restait mais au moins elle me croit enfin. Je pensais que je serais tranquille et que je pourrais filer à l’anglaise après cette discussion mais c’est raté. C’est en voyant Maman se rapprocher de l’escalier pour appeler Alejandro que j’ai compris que ça allait être une très longue journée. J’aimerais vraiment être n’importe où, même en cours de maths plutôt qu’être coincé au milieu d’une scène de ménage pathétique, ou plutôt d’un règlement de compte. J’ai l’impression qu’on me prend pour un arbitre sur un ring de boxe mais s’ils comptent sur moi pour prendre partie ils se fourrent le doigt dans l'œil, je n’ai pas envie de devenir une victime collatérale de leur affrontement. « Alejandro ! Je suis rentrée ! Ton père est en bas. » La suite me fait peur, maman est plus que remontée et j’ai un peu peur de ce qu’elle s’apprête à faire. Je m’attends à tout, à ce qu’elle nous demande de nous excuser devant Alejandro ou de lui expliquer qu’on a mal agi, ce qui serait franchement humiliant et infantilisant. « Papa va t'expliquer pourquoi il ne faut pas se battre. » Bon elle n’a pas dit “ton frère” donc c’est bon ça ne me concerne pas.« Et ensuite, on va te prendre des cours de self-defense parce que clairement, ce n'est pas avec ton père ou avec ton frère que tu vas progresser et pouvoir te protéger... » Je lui lance un regard noir, cette attaque était parfaitement gratuite, surtout qu’elle sait pertinemment que je vais depuis plusieurs mois au dojo pour apprendre à boxer.« Bonjour mon grand. » L’hypocrisie de cette phrase me fait grincer des dents. Pour mon frère -comme pour moi- Sergio reste un inconnu. « Tu t’es déjà battu ? » Il nie, et connaissant l’incapacité des enfants à -bien- mentir on ne peut pas douter de la véracité de cette négation. « C’est bien. Tu as raison. La violence n’est jamais une solution. Parce que tu sais où vont les méchants qui se battent ? » « En prison ? » comme Rudy. Il n’y a pas besoin d’aller chercher très loin pour avoir un mauvais exemple à ne pas suivre. « Exact. Maintenant, si quelqu’un te frappe, tu as tout à fait le droit de te défendre et de frapper en retour. Aussi fort que tu veux. Là, tu ne risques rien. L’unique exception, c’est qu’on ne frappe pas les femmes. » Je ne peux pas m’empêcher de penser à Murphy, cette pétasse qui aurait bien mérité que je lui fasse regretter ce qu’elle m’a fait. Mais il a raison, la violence n’est pas une solution même si j’ai trop souvent recours.« Et si un jour tu te bats, prépare bien ton excuse parce que, que ce soit de ta faute ou non, maman va te passer un savon et ne croira absolument rien de ce que tu diras. » Je me retiens de rire, c’est bien envoyé. Il n’a pas tort, elle ne nous croit jamais, qu’est-ce qui lui faut en plus comme preuves sérieusement ? « Et personne n’aime se faire gronder pour quelque chose dont il n’est pas responsable. Alors… fais attention. » Alors là je prévois l’arrivée imminente de la tempête Maritza, niveau d’alerte maximum. Je n’ai pas besoin de la regarder pour savoir qu’elle est en train de bouillir et que si Alejandro n’était pas là elle aurait sûrement traité Sergio de tous les noms. « De toute façon, je pense que le pire exemple à suivre en la matière n’est pas dans cette pièce. Maman n'a pas dû prendre le temps de lui expliquer pourquoi il ne faut pas se battre, à lui. » Une remarque pas vraiment pertinente, il était là, au début au moins. Rejeter toute la faute sur maman alors qu’il n’a pas été foutu d’être présent pendant plus de vingt ans, c'est l’hôpital qui se fout de la charité. Si maman et Alejandro n’étaient pas là je lui aurais fait remarquer, mais je suis suffisamment dans la panade, pas besoin d’en rajouter une couche. « D’autres conseils à proposer ? » La situation est beaucoup trop tendue, à une étincelle d’exploser et je dois intervenir. J’ai grandi dans les cris, les disputes permanents entre tout le monde dans notre minuscule appartement et je n’ai pas envie que mon frère subisse la même chose. J’aimerais qu’il puisse échapper le plus possible aux conflits, surtout ceux des parents qui ne nous regardent pas alors je prends une décision rapide.“ Alito, t’as vu qu’ils ont sorti de nouveaux skins sur Fortnite ?” Je soupire intérieurement en lui proposant ça, je n’ai aucune envie de laisser mon frère jouer avec mon compte mais il faut faire une diversion efficace.“C’est vrai ??” Je hoche la tête avant d’ajouter. “Viens je te montre sur mon compte.” On va laisser papa et maman régler seuls leurs comptes et nous deux on file en dehors de tout ça.“Mais tu me laisses jamais jouer avec ton compte.” Je mets la main dans son dos pour le pousser gentiment vers l’escalier qui mène à ma chambre. “C’est ton jour de chance.” Je me retourne pour regarder mes parents en secouant légèrement la tête de gauche à droite en signe de désapprobation. Histoire de leur faire remarquer que la situation est ridicule, enfantine et que merde ils sont adultes et ils n’ont pas à nous faire subir leurs conflits.
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Maritza Gutiérrez
la cheffe de tribu
ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 682 POINTS : 0
Assise sur le canapé, les bras croisés sous sa poitrine, Maritza observait la scène qui se déroulait sous ses yeux. L'air goguenard qu'elle arborait montrait tout le mépris qu'elle ressentait à cet instant pour son ancien mari. Elle en avait marre de toujours pouvoir passer derrière lui pour ramasser les pots cassés. A chaque fois qu'il s'était barré, qu'il avait loupé un anniversaire, qu'il avait ignoré les appels de ses enfants, la mexicaine l'avait défendu, inventant des prétextes, des excuses bidons, tentant de ne pas salir l'image d'un père qui n'en était pas réellement un. Aujourd'hui elle était lasse de toujours devoir le faire. C'était fini, elle avait pris sa décision. Il n'avait aucun estime pour elle ? Aucun respect ? Aucune considération ? Désormais elle non plus n'avait plus rien de tout cela à son égard. Lorsqu'il s'approcha et s'accroupit auprès d'Alejandro, Maritza leva les yeux au ciel. Le ton mielleux et la prévenance dont il faisait preuve la crispaient. Lorsqu'il demanda à son fils s'il s'était déjà battu, un soupir échappa à la brune. Bien sûr que non il ne s'était jamais battu, elle n'avait tout de même pas élevé que des sauvageons ! Lorsque Sergio poursuivit et qu'il entraîna Alejandro à répondre : « En prison ? » la mère se crispa davantage. Où voulait-il aller ainsi ? Pour le moment la leçon de morale apportée par le père de famille tenait la route et cela surprenait quelque peu Mari qui avait du mal à concevoir que pour une fois, il pouvait faire les choses bien et aller dans son sens. « Exact. Maintenant, si quelqu’un te frappe, tu as tout à fait le droit de te défendre et de frapper en retour. Aussi fort que tu veux. Là, tu ne risques rien. L’unique exception, c’est qu’on ne frappe pas les femmes. » La mexicaine s'apprêtait à corriger les propos tenus mais se ravisa. Si elle était totalement contre la violence elle devait concéder qu'elle préférait que son fils se défende plutôt qu'il ne se fasse fracasser par un autre. Elle nota dans un coin de sa tête que lorsqu'elle aurait un peu de temps libre, elle prendrait le temps de discuter avec Alejandro pour lui expliquer comment éviter de se mettre dans ce genre de situations. S'il savait comment éviter de se retrouver au cœur d'une bagarre il n'aurait alors aucun coup à porter. « Et si un jour tu te bats, prépare bien ton excuse parce que, que ce soit de ta faute ou non, maman va te passer un savon et ne croira absolument rien de ce que tu diras. » Pardon ?! Maritza se redressa vivement sur le canapé, prête à insulter son ancien compagnon de tous les noms mais changea d'avis devant le regard surpris de son fils. Par-dessus l'épaule de son fils, elle pouvait voir l'air satisfait de Sergio ce qui lui hérissa le poil. D'une voix douce elle répondit à Alejandro : « Ne t'en fais pas, mi cielo, je te croirai toujours. » et elle lui fit un tendre sourire qui sembla rassurer l'enfant. Sergio finit par se relever ce qui indiquait qu'il avait fini son petit cinéma. Qu'il se détrompe s'il pensait que la mère allait laisser passer le coup bas dont il venait de faire preuve. Elle n'oublierait pas. « De toute façon, je pense que le pire exemple à suivre en la matière n’est pas dans cette pièce. Maman n'a pas dû prendre le temps de lui expliquer pourquoi il ne faut pas se battre, à lui. » La bouche de Maritza s'ouvrit brusquement alors que ses mains se mirent à trembler. Elle sentit ses joues s'empourprer tandis que la colère la gagnait. L'attaque était faible et méprisable. Remettre Rudy sur le tapis était juste une manière de la faire souffrir, il n'y avait aucun autre intérêt à parler de lui. Les battements de son cœur résonnaient dans sa tête tels un tambourin que l'on rouait de coups. Elle aurait voulu se lever pour s'approcher de Sergio mais ses jambes refusaient de lui répondre. Pétrifiée, Maritza était incapable du moindre mouvement. Au lieu de ça, elle regarda Sergio se tourner vers Cesar afin de savoir s'il avait quelque chose à ajouter. A cet instant Mari espérait du plus profond de son cœur que son fils ne surenchérirait pas. Elle savait qu'elle s'était montrée mesquine avec lui, qu'elle l'avait rabaissé devant un homme qu'il ne portait pas dans son estime mais elle avait l'espoir que son enfant ne la blesse pas plus qu'elle ne l'était déjà. Le fait que Cesar soit resté en retrait et silencieux durant tout l'échange que Sergio avait eu avec le petit lui laissait entendre qu'il n'avait pas envie de prendre de parti, qu'il ne voulait pas s’immiscer dans cette querelle. Son fils n'était pas stupide. Il savait qu'elle était énervée parce qu'il était revenu le visage cabossé, mais il savait aussi que c'était la présence de Sergio dans le même état qui la rendait folle de rage. Après quelques secondes qui lui parurent durer une éternité, ce fut avec soulagement qu'elle accueillit les paroles de son fils : « Alito, t’as vu qu’ils ont sorti de nouveaux skins sur Fortnite ? ». L'excitation du petit se lisait dans son regard et s'entendait dans sa voix. Il était trop jeune pour avoir conscience de ce qui se jouait dans cette pièce, mais Cesar ne l'était pas. Il s'approcha de son frère et lui proposa de jouer sur son compte, chose qu'il refusait toujours ce qui n'échappa absolument pas à Alejandro qui lui fit la remarque. Cesar mit sa main dans le dos de son frère et se dirigea jusqu'aux escaliers non sans secouer la tête de désapprobation en direction de Maritza et de Sergio. La mère sentit son estomac se nouer. Soudainement elle n'était plus fière de son comportement, soudainement elle regrettait d'avoir été si loin en mêlant Alejandro à des histoires qui ne le concernaient pas. Elle baissa la tête, fuyant le regard de Cesar mais se jurant qu'elle irait le remercier plus tard, et peut-être même s'excuser. Lorsque ses enfants quittèrent la pièce et qu'elle les entendit monter les escaliers, Maritza tourna la tête en direction de Sergio. Les paroles mauvaises qu'il avait eu à son encontre lui revinrent à l'esprit. Elle se leva, s'approcha en silence de lui et alors que quelques centimètres à peine les séparaient, elle leva la tête pour planter son regard dans le sien. « Tu as si peu de respect pour ce qu'on a vécu que tu oses mettre le cas de Rudy sur le tapis ? » Il lui avait fait mal et elle savait que c'était son intention première, aucun doute là-dessus. De colère elle appuya son doigt sur son torse et les dents serrées cracha : « J'ai peut-être échoué... Mais au moins j'ai essayé. » Son cœur battait si fort qu'elle en avait mal aux côtes. Elle poursuivit avec amertume et dégoût : « C'est trop facile de tout mettre sur mon dos alors que t'as agi comme un lâche en abandonnant ta famille. » Les mots étaient durs pourtant la mère pensait chacun d'eux. C'était trop facile de disparaître et de se repointer comme une fleur dès que cela lui chantait. Elle, elle n'avait jamais baissé les bras, elle n'avait jamais abandonné aucun des siens. Et voilà ce qu'elle obtenait aujourd'hui : des reproches, un fils avec le visage abîmé, une enfant morte, et un ancien mari qui la méprisait.