(Olivia&Yasmine) Sometimes you just don't know the answer
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8806 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
« Welch, on a un AVP qui arrive dans quinze minutes ! »
Olivia hocha la tête pour montrer qu'elle avait entendu, ses yeux toujours rivés sur l'enfant qu'elle venait de perfuser. Elle lança les antibiotiques, avant de saluer le petit et ses parents d'un ton léger. Pourtant, à l'intérieur, elle sentait déjà le stress monter - un accident de la voie publique, et qui devait impacter un enfant pour qu'on l'appelle ainsi. Rien de très joyeux, donc.
Elle s'empressa de se laver les mains et de mettre une paire de gants, avant de rejoindre ses collègues sur le parvis des urgences. Ils étaient tous tendus, même si personne ne semblait savoir les détails de l'accident - ça pouvait donc être un petit choc comme un gros carambolage. Sans doute plus le premier, vu qu'ils n'étaient pas si nombreux à avoir été rassemblé là. Ce qui permettait à la jeune femme d'être douloureusement consciente de la présence de Yasmine.
Elles avaient été amies et très proches, travaillant souvent aux mêmes horaires. Elles s'étaient vues au travail, puis hors du travail, pour râler des horaires terribles, et se raconter leurs mignonnes anecdotes du jour. Et puis Yasmine était partie, coupant toute communication, et semblait l'éviter depuis son retour, presque six mois plus tôt. C'était par des rumeurs que Olivia avait appris sa grossesse, ce qui l'avait blessée. Elle avait pensé qu'il restait suffisamment d'amitié entre elles pour que Yasmine lui en parle d'elle-même, surtout quand cette dernière l'avait soutenue pendant sa propre grossesse six ans plus tôt.
« Yasmine ! Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vues. Tu vas bien ? »
Olivia avait pris sur elle, rangeant un peu sa frustration pour engager la conversation avec Yasmine, qui n'eut pas le temps de répondre, les ambulances arrivant déjà. Elles étaient deux, l'une transportant un enfant et sa mère. Olivia se précipita vers eux, examinant rapidement les blessures superficielles de l'enfant tout en écoutant les observations du brancardier - la petite fille était sur le trottoir et avait évité un scooter ayant perdu tout contrôle, et était tombée sur la tête, perdant connaissance quelques minutes.
« Oh, ça a dû te faire peur tout ça ! » dit-elle d'une voix douce à l'enfant, qui se cacha derrière son doudou. « Tu viens avec moi ? On va aller s'installer dans une petite pièce plus calme pour s'assurer que maman et toi vous allez bien. Et doudou peut venir aussi. Il a un nom, doudou ? »
« Lapinou. Et moi je m'appelle Liza » murmura la petite, si bas que Olivia l'entendit à peine.
Elle se laissa guider hors du camion, son doudou serré contre elle, et sa mère tenta de suivre, avant de se rasseoir, visiblement prise de vertiges. Olivia tendit la main pour appeler un de ses collègues, regardant à peine qui était le plus proche, tout en rassurant la petite du mieux qu'elle pouvait.
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I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
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"C’est pas le moment de prendre le thé et les petits gâteaux." "C’est pas le moment d’être désagréable non plus, et pourtant." Enfilant ses gants, Yasmine posa ses yeux sur Saït et son expression mal embouchée lorsqu’il la remit à sa place — ainsi qu’Olivia qui avait engagé la conversation. L’équipe attendant sur le parvis des urgences, sa collègue l’avait alpaguée comme le ferait tout être humain bien élevé, mais il y avait certains de leurs collègues qui avaient loupé le coche en la matière, surtout leurs supérieurs. Pas tellement impressionnée par la propension de son cadre à vouloir faire peser une ambiance mortifère sur l’intervention qui allait se dérouler, celle-ci promettant d’être assez difficile comme ça, Yasmine soutint un instant son regard. Elle restait professionnelle et autoritaire dans le cadre de son travail, autrement comment se faire respecter ? Elle qui avait souffert des lieux commun à propos des femmes comme elle, elle avait rapidement compris que, sa douceur mise à part, il lui fallait aussi savoir montrer de quel bois elle se chauffait de temps à autre. Se retournant sur Olivia, elle dit à la jeune femme, assez bas pour qu’elle ne soit entendue que par elle "On parlera après, tu veux bien ?" Et ce n’était pas une façon d’échapper à la conversation, c’était juré, puisque les secours venaient d’arriver, et que prises dans l’effervescence du moment, la conversation se tarit d’elle-même de toute façon.
Ses marques retrouvées à l’hôpital depuis le mois d’octobre maintenant, Yasmine s’était rendu compte que parfois, sa présence faisait peser un silence étrange sur l’assemblée. Isaac l’avait rassurée à ce propos quand elle avait partagé cette impression avec lui, Molly s’en était amusée l’air de rien, mais rien n’était moins sûr quant aux suspicions de Yasmine, et à cette sensation qu’elle avait d’avoir déçu quelques-uns de ses collègues en partant quelques temps. Olivia en faisait peut-être partie, difficile à dire étant donné que, sciemment, elle avait préféré espacer ses rapports avec la jeune femme, mal à l’aise à l’idée qu’elle aussi, elle puisse lui en vouloir d’avoir quitté l’hôpital. Remarquant du coin de l’oeil le vertige de la mère de la petite, c’est Yasmine qui la prit en charge le temps qu’Olivia tracte la petite-fille hors du camion — et le temps de l’intervention, chacune de leur côté, elles firent de leur mieux pour prodiguer les meilleurs soins aux victimes impliquées. Soufflant un bon coup en sortant du box de soins où la mère de la petite avait été installée, Yasmine se dirigea vers le couloir pour mieux tomber sur Olivia à qui elle dit d’emblée "Tout va bien pour elle, elle a juste eu une grosse frayeur." Elle ne dirait pas la même chose du conducteur du scooter impliqué, mais elle ne s’était pas occupée de lui, lisant simplement les conclusions de ses collègues sur l’écran du moniteur face auquel elle se trouva et qui lui firent marquer un léger temps de pause. Sa grossesse décuplait ses émotions ressenties, mais maîtresse d’elle-même, elle apprenait à faire avec, et elle reprit sur elle pour demander à Olivia "Et Liza, elle se sent comment ?" Parler de leurs patients c’était une meilleure entame que de devoir s’excuser pour ne pas avoir daigné affronter le regard d’une amie qu’elle avait négligé par culpabilité.
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Yasmine avait été plus rapide pour repondre à Saït mais elles avaient visiblement toutes les deux le même avis sur la question. Olivia n'avait pas proposé de prendre une café, elle avait juste salué cette collègue qui avait été autrefois une amie, et devant laquelle elle ne savait plus sur quel pied danser. Même si cette réflexion de Yasmine l'aidait à voir que l'amie n'était pas très loin, finalement. Juste cachée derrière elle ne savait quoi - derrière deux années d'éloignement, sans doute.
Elle accepta la promesse de tout remettre à plus tard d'un signe de tête, malgré tout un peu soulagée que Yasmine accepte qu'elles se parlent. Même si ce n'était pas l'urgent de la situation. Olivia travaillait aux urgences depuis assez longtemps pour pouvoir passer d'une conversation légère à une concentration totale, selon ce que le patient en face d'elle pouvait exiger de soins et de surveillance.
Elle s'occupa donc de Liza, plus angoissée par le malaise de sa mère que par le choc qu'elle venait de vivre. Un comportement on ne peut plus normal à son âge, mais Olivia réussit quand même à l'examiner, et à poser sur les fronts de la petite et de son doudou des pansements jumeaux - Liza avait eu l'air curieuse en voyant les gestes de l'infirmière sur son lapin, hochant la tête avec application quand Olivia lui donna des conseils sur comment bien le faire. Le père était arrivé alors que le médecin finissait de vérifier l'absence de traumatisme crânien, et il avait pu emmener sa fille prendre un chocolat chaud en attendant d'avoir des nouvelles de sa femme.
Profitant qu'ils soient partis vers la cafétéria, elle avait regardé sur le moniteur dans quel box était la mère, pour aller prendre de ses nouvelles. Elle tomba rapidement sur Yasmine, qui la rassura rapidement. Un malaise sur un état de choc, la jeune femme ayant sans doute lâché son angoisse en se trouvant au milieu des urgences, après avoir cru sa fille blessée. Il y avait eu assez de professionnels autour pour qu'elle se sente en sécurité.
« Liza n'a aucun trauma crânien et est toute contente de son pansement rose. Et de celui de Lapinou. Et puis son père est arrivé et l'a emmené à la cafet, elle va pouvoir retrouver de l'énergie. Ils ne vont sans doute pas tarder à venir prendre des nouvelles de la maman. »
La petite famille allait pouvoir rentrer chez elle rapidement, si ni la mère, ni la fille n'avaient de blessures graves. Un soulagement, même si les deux allaient sans doute appréhender leurs promenades dans les rues, au moins durant quelques semaines.
« J'ai appris pour ta grossesse. Des félicitations s'imposent ! » ajouta-t-elle, un léger sourire aux lèvres. « Tout se passe bien ? »
Il y avait des tas d'autres questions que Olivia aurait voulu poser. Est-ce que Yasmine était seule pour tout ça ? Ou vivait-elle cette grossesse entourée de gens qui l'aimaient ? Et les symptômes, les difficultés parfois à suivre le rythme des urgences... Tout ce qu'elle avait vécu quelques années plus tôt, en soit - et elle se souvenait encore des petites attentions de la plupart de ses collègues, même si certains n'avaient pu s'empêcher de se moquer en disant qu'elle n'était pas en sucre ou qu'elle devrait s'arrêter plutôt que de ralentir tout le monde. A croire que prendre une minute pour se mettre debout et éviter les vertiges dû à un mouvement trop brusque était trop pour certains !
« Tu veux boire un truc ? »
C'était peut-être la plus sûre de toutes les questions qu'elle brûlait de poser. Il y a deux ans, elle ne se serait même pas posé la question, et aurait juste emmené Yasmine avec elle vers la salle de pause pour discuter en attendant une autre urgence. Aujourd'hui, elle ne savait pas ce qu'elle avait le droit de dire ou de demander, et optait donc pour des questions plutôt neutre pour juger des réactions de son amie.
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Yasmine sourit à la réponse d’Olivia à propos de l’état de sa petite patiente "T’es toujours aussi douée pour s’occuper des petits à ce que je vois." Depuis son retour, elles n’avaient pas beaucoup eu l’occasion de travailler ensemble, ça n’empêchait pas la jeune femme d’avoir des souvenirs nets des moments qu’elles avaient passé en binôme, toutes les deux assignées à des spécialités différentes. Dans une autre vie, Yasmine aurait sans doute occupé la place d’Olivia, elle qui était aussi très à l’aise avec les enfants. Pendant un temps, la question s’était posée, seulement les urgences restaient le seul vrai endroit où elle se trouvait utile, poussée par le rush d’adrénaline provoqué par l’impression d’être en sursis entre chaque intervention. Elle réussissait à mieux le gérer désormais, c’était bien pour ça qu’elle est revenue après tout "Je suis soulagée qu’elle aille bien. J’aurais détesté devoir annoncer une mauvaise nouvelle à la maman." fit-elle finalement, retournant son regard vers le moniteur qu’elle consultait, les yeux légèrement plissés.
La suite des paroles de la jeune femme déroba son attention de la liste qu’elle avait sous les yeux, et son sourire fendit légèrement son visage. Elle avait l’impression de ne parler que de sa grossesse en ce moment, un sentiment qui la remplissait de joie bien sûr, mais le fait était aussi que ça lui laissait la sensation de ne plus être que ça : un vaisseau occupé par un petit être qu’elle sentait à peine bouger à ce stade, mais qu’elle savait doté de tous nouveaux reins et poumons. Sa tête opina quand elle lui demanda si tout se passait bien, la faisant poser une main sur le haut de son abdomen, là où un minuscule renflement était visible sous sa tenue ; pas de quoi essuyer les moqueries de ses collègues qui, malgré la tiédeur des retrouvailles auxquelles elle avait eu de la part de certains d’entre eux, se réjouissaient qu’elle soit enceinte au point de s’inquiéter un peu pour elle tout de même "Plutôt. On l’a annoncé à nos familles respectives récemment, ça fait beaucoup d’émotions." Et de pression, et de sentiments contradictoires pour elle qui avait déjà perdu un bébé il y avait quelques de temps de ça. Inutile de le soulever, elle avait dit à Edge qu’elle ne voulait plus y penser et elle s’y tenait, quand bien même ça lui traversait l’esprit au moins une fois par jour, lui faisant redouter le pire alors que cette fois, tout semblait bien aller.
Elle donnait bien le change, finissant par dire à Olivia "Merci, ça me touche." Qu’elle la félicite aussi naturellement, mettant de côté la peut-être rancoeur qu’elle ressentait à l’idée qu’elle l’ait laissée sur la touche ces deux dernières années. Et forcément, la culpabilité étant le mode par défaut de Yasmine, elle s’en voulut de ne pas avoir été capable de la regarder en face lors de sa démission. Elle n’osait toujours pas affronter son regard d’ailleurs, d’où son obstination à garder ses yeux fixés sur l’écran devant lequel elle était posée tout en sachant qu’elle avait terminé de consulter ce qu’il y avait à consulter, et qu’au-delà de leur pause qui se profilait, elle avait promis à Olivia une petit discussion. Sa collègue ne l’avait pas oubliée, en témoigna la proposition qu’elle lui fit, et qui incita Yasmine à enfin la regarder pour lui répondre, doucement "Allons-y, sinon on aura le temps de rien se dire." Un petit signe de tête pour marquer sa résolution à affronter ses bêtises, et elle précéda la jeune femme à qui elle dit enfin, après quelques pas fait dans le couloir qui les menait à la cafétéria des urgences "Je suis désolée tu sais, de ne pas t’avoir donné de nouvelles ces deux dernières années." Elle eut un froncement de sourcils emprunté, ses mains trouvant les poches du sweat à zip qu’elle portait sur ses épaules, et qu’elle avait passé au-dessus de sa tenue parce qu’il faisait toujours frais dans les couloirs du service. Après une pause, elle ajouta "C’était un peu gênant pour moi à cette époque-là, j’ai pas voulu enfoncer le couteau dans la plaie."
Dernière édition par Yasmine Khadji le Dim 30 Avr 2023, 20:32, édité 1 fois
Olivia Welch
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Olivia laissa échapper un sourire. Oui, elle avait toujours été plus douée avec les enfants, et s'était formée en ce sens. Mais avoir des enfants avait donné une nouvelle dimension à son travail. Parce qu'elle savait un peu mieux parler des intérêts selon les tranches d'âge, mais surtout parce imaginait beaucoup mieux la détresse des parents, et savait mieux les ajouter à la prise en soins.
« C'est toujours terrible de devoir annoncer de mauvaises nouvelles aux familles... »
La partie du travail qu'elle aimait le moins... Et pourtant, ça arrivait bien trop souvent. On lui avait dit pendant sa formation qu'il ne fallait jamais se murer et ne plus rien ressentir pour ses patients et leur entourage. Mais parfois, elle aurait bien aimé pouvoir se protéger un peu plus.
Mais ce n'était pas le moment de creuser la question. Yasmine était enceinte, et Olivia se souvenait assez bien du flot d'émotions qui pouvaient parfois déstabiliser, surtout dans un service si contraignant et intense. Elle avait parfois eu du mal à travailler sereinement, quand ses hormones semblaient vouloir la pousser du rire aux larmes en quelques secondes.
« C'est toujours spécial d'annoncer une grossesse à sa famille. Mais ça fait du bien d'avoir leur soutien. »
Même si la grossesse n'était pas une maladie, c'était toujours agréable d'avoir le soutien de ses proches pendant cette période où tout changeait. Sans compter toutes les angoisses à l'approche de la naissance... C'était plus facile d'en parler avec une mère ou une sœur ayant déjà vécu tout ça.
Enfin, cette petite discussion avait au moins aidé Yasmine à se détendre un peu face à elle, et Olivia put l'amener en salle de pause sans trop de souci. Ou c'était peut-être elle qui exagérait, craignant la réaction de cette amie qu'elle avait vu lui échapper pendant deux ans. Elle n'était plus sûre de bien la connaître, et avait peur de la direction que pourrait prendre leur discussion, même si elle-même la voulait plutôt tranquille.
Elle ne s'attendait pour autant pas à des excuses en retour, et elle rosit légèrement devant les mots de Yasmine. Visiblement, elles étaient aussi mal à l'aise l'une que l'autre, incertaines de ce que l'autre allait dire ou penser. Mais Olivia était touchée que son amie fasse le premier pas.
« Je t'en ai jamais voulu de partir, c'est juste que je n'ai pas compris la raison de ton départ. »
Yasmine n'était pas la seule à avoir quitter le service. Certains collègues s'étaient fait muter dans des services plus calmes, avaient déménagé ou avaient changé de voie professionnelle. Les urgences, c'était intense et épuisant, et tout le monde ne tenait pas le rythme. Mais Yasmine avait été la plus mystérieuse - et Olivia, qui se pensait proche d'elle, avait mal pris ce manque de nouvelles.
« J'aurai juste aimé... Je voulais juste savoir si tu allais bien. »
Parce qu'aux yeux d'Olivia, partir des urgences ne signifiait pas forcément partir de sa vie. De leurs vies à tous, puisqu'il ne lui semblait pas que Yasmine soit restée en contact avec ses collègues.
« Ça s'est bien passé pour toi ? » demanda-t-elle, avec un brin d'inquiétude dans la voix.
Elle avait fini par revenir, en ayant l'air d'aller bien. A priori heureuse en couple, puisqu'elle allait même agrandir sa petite famille. Olivia espérait quand même que Yasmine n'avait pas trop souffert pendant son éloignement.
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C’était l’amoncellement d’émotions et de mauvaises nouvelles qui avait forcé Yasmine à s’écarter un moment du service des urgences, alors elle comprenait que trop bien ce qu’Olivia lui disait à ce moment-là à propos des annonces difficiles à faire aux patients. Ce n’était pas un aveu de faiblesse que d’admettre qu’elle avait eu besoin de prendre de la distance durant un temps, mais elle le ressentait toujours un peu comme un abandon. D’où ce malaise qu’elle ressentait en présence de la jeune femme qui n’était pourtant pas moins bienveillante avec elle sur l’instant, se réjouissant de la nouvelle de sa grossesse sans donner l’impression à Yasmine qu’elle surjouait le ravissement.
Ça lui faisait du bien d’avoir les félicitations de quelqu’un qui ne faisait pas partie de sa famille, d’une femme qui plus est, ce qui était un peu une denrée rare au sein du clan dans lequel elle évoluait et qui était composé d’une ribambelle d’hommes qui faisaient ce qu’ils pouvaient pour se figurer de l’état dans lequel elle était, se montrant parfois un peu maladroit. Là, avec Olivia, c’était naturel : elle était maman, elle était la plus à même de la comprendre, et lorsqu’elle lui dit que c’était spécial d’annoncer l’heureux évènement à sa famille, Yasmine ne put qu’être d’accord avec elle, et lui adressa un timide hochement de tête.
"Je sais. Je crois que ça a été le cas de pas mal de monde à l’époque. J’ai pris le temps de vraiment m’expliquer, c’était très personnel comme décision." Elle avait jugé bon expliquer sa décision de partir qu’à ses supérieurs directs, pas à ses collègues. C’était entrer dans les tumultes de son intimité, de cette angoisse avec laquelle elle vivait perpétuellement, et qui la rendait malade. Elle n’avait pas voulu inquiéter, elle n’avait pas voulu déranger, alors elle était partie comme une voleuse, elle le réalisait seulement maintenant. Elle méritait la tiédeur à laquelle elle avait été confrontée lors de son retour, ça aussi elle le réalisait sans mal, pas la dernière à se remettre en question lorsqu’elle faisait des erreurs, et alors qu’elle prenait la route pour une pause méritée avec Olivia, elle entendait bien lui faire comprendre que personne n’était responsable de son départ ni de sa décision de s’éloigner un peu "J’ai continué à faire du bénévolat au service de pédiatrie pendant toute cette période, mais j’ai jamais osé venir te dire bonjour. Je craignais que tu m’en veuilles un peu d’être partie comme une voleuse, alors je suis heureuse que ce soit pas le cas en vérité." Elle lui accorda un regard, sentant la gêne émaner de la jeune femme à qui elle sourit lorsqu’elle lui demanda si ça s’était bien passé pour elle "J’avais besoin de prendre du recul et de me souvenir pourquoi j’aimais tant mon métier. J'ai pas fait grand-chose au cours des dernières années, j’ai trouvé un poste d’infirmière dans un complexe sportif. J’y ai beaucoup fait de bobologie, c’était pas très stimulant pour être honnête." Elle l’admettait sans mal, elle n’avait pas en avoir honte "J’ai suivi une thérapie aussi, et elle a pas été de trop tu peux me croire." Ça non plus, ce n’était pas honteux de l’admettre, pourtant elle le fit avec un petit sourire qui sonnait embarrassé, reprenant dans la foulée "Mais au bout d’un moment, j’ai senti que ça me manquait d’être ici." conclut-elle, détournant la tête pour poser son regard sur la route qu’elles foulaient en cadence. Après un instant, Yasmine demanda à Olivia "Comment vont tes enfants ? Ils doivent être grands maintenant."
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Olivia se contenta d'une signe de tête. Elle imaginait bien que Yasmine avait choisi de partir - parce que si elle avait été mise dehors, elle n'aurait pas pu revenir. Mais ça faisait quand même mal de n'avoir rien su, de ne toujours rien savoir, alors qu'elles avaient été amies. Ou peut-être que Olivia s'était trop projetée toute seule, et que Yasmine n'avait pas la même définition de leur relation ? Et ça, c'était peut-être encore plus douloureux à explorer.
Honnêtement, elle lui en voulait sans doute un peu de ce départ soudain et sans explications. Elle lui en voulait un peu plus en apprenant que Yasmine avait continué de venir en pédiatrie, quelques étages au-dessus de leurs têtes. Elle pouvait donner le changer, sourire de façon un peu gêné, mais elle se sentait quand même frustrée que Yasmine ait voulu disparaître ainsi de leurs vies.
« Tu m'as manqué, et je vais pas te mentir... C'est pas vraiment ton départ que j'ai mal pris. Mais plutôt le fait de plus avoir de tes nouvelles. »
Olivia avait essayé de ne pas trop y réfléchir, parce que trop se questionner sur l'absence de Yasmine, c'était prendre des chemins assez sombres. Si elle ne contactait plus personne, c'était qu'il s'était passé quelque chose avec le personnel des urgences ? Qu'ils avaient fait quelque chose qui leur avait déplu, ou pas vu qu'elle allait mal... Elle s'était imaginé plusieurs scénarios de ce style, qu'elle avait essayé de repousser dans un coin de son esprit. Forcément, le retour de Yasmine réveillait un peu tout ça, surtout avec le soin qu'avait pris la jeune femme à ne pas la recroiser dans ce service immense mais dans lequel elles travaillaient pourtant toutes les deux.
« J'imagine que passer des urgences à un encadrement sportif, ça doit faire bizarre » reprit-elle. « L'adrénaline, ici, l'autonomie qu'on a dans nos soins, l'importance de nos gestes... C'est pas quelque chose qu'on peut retrouver ailleurs ! »
La bobologie, c'était peut-être agréable de temps en temps, surtout après des périodes chargées. Mais Yasmine avait dû s'ennuyer, à n'enchaîner que des petites choses alors qu'elle était habituée à courir partout, à enchaîner les patients plus ou moins graves et les gestes précis pour leur venir en aide.
La pression du service faisait que parfois, il fallait souffler. Olivia avait appris à cloisonner pour pouvoir le faire quand elle était avec ses enfants, à les emmener se défouler au parc ou dans un parc d'attraction aux alentours de la ville. Mais à ses débuts, elle avait eu du mal à ne pas se laisser déborder par les émotions et les situations de ses patients. Aujourd'hui encore, il y avait des moments où elle sentait qu'elle avait besoin de prendre du recul, mais sans pouvoir le faire sous la charge de travail. Elle ne pouvait que comprendre le besoin de pause de sa collègue, même si elle n'avait jamais eu besoin d'aller jusque là pour le moment.
« Ils vont avoir six ans le mois prochain. Ils commencent à apprendre à lire, et c'est vraiment adorable de les entendre déchiffrer tout ça ! »
Olivia était toujours ravie de parler des deux amours de sa vie, et elle sortit même son téléphone pour montrer une photographie récente à Yasmine. Une ballade dans la nature, chacun des jumeaux juché sur son vélo, casque sur la tête et quelques dents manquantes dans leurs sourires ravis.
« D'ici quelques mois, tu vas découvrir les nuits hachés à cause des dents qui poussent, pendant que moi je dois me rappeler de garder de la monnaie au cas où ils rentrent de l'école avec une dent en moins ! »
La Fée des Dents devait payer après tout. Elle n'était pas tout à fait sûre que ses enfants y croient vraiment, mais la tradition les amusaient tous les trois, et c'était le plus important.
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"Je l’ai senti. J’ai l’impression que tu marches sur des oeufs quand tu dois t’adresser à moi." avoua-t-elle d’abord, reprenant tout de suite après "C’est pas nécessaire. Je sais prendre la critique, et j’ai mal agi cette fois-ci, c’est pas une mauvaise chose de me le faire remarquer." Elle n’allait pas frontalement au conflit Yasmine, elle était sans doute un peu trop lâche pour ça. Mais elle savait reconnaître ses erreurs et mettait souvent tour en oeuvre pour les réparer. Si Olivia n’était pas rancunière, ce serait facile pour elle. Faire preuve de bonne foi, la rassurer quant à l’idée que ça n’avait pas été un choix facile de laisser tout ça de côté le temps d’aller mieux, et surtout ne pas remettre en cause l’amitié qu’elle lui portait, c’était on ne peut plus à sa portée "J’étais embarrassée de m’en aller. Et puis tout est allé un peu trop vite à mon goût pour que je me rende compte que je risquais de blesser quelqu’un en même temps. Pour ce que ça vaut maintenant, je suis vraiment désolée." Présenter des excuses, ça aussi, c’était à sa portée, et elle n’hésita pas un instant à le faire en se rendant compte de combien Olivia semblait affectée par sa démonstration de lâcheté.
Toujours un peu mal à l’aise, Yasmine continua de marcher à ses côtés cependant, trouvant ça rassurant dans un sens que la jeune femme rebondisse sur les informations qu’elle lui avait donné à propos de son parcours en dehors de l’hôpital. Opinant à ses paroles, elle intervint au bout d’un petit moment "En plus, on pourrait croire que les sportifs sont des grands costauds qui ne craignent rien, mais j’ai entendu plus de patients se plaindre là-bas que durant mes dix ans de service ici." Elle laissa un rire lui échapper en même temps, glissant ses mains dans les poches de son sweat à zip, sa tête s’inclinant sur le côté en continuant la conversation sur un sujet de conversation qui leur pendait au nez : les enfants. Prenant des nouvelles de ceux d’Olivia, Yasmine sentit ses yeux s’écarquiller en apprenant leur âge, et un petit wow filer d’entre ses lèvres "Le temps passe trop vite. C’est quelque chose qu’on me dit constamment en ce moment : tu verras comme le temps passe vite." Il faudra que tu profites de ton bébé, quand ils grandissent, c’est plus la même chose ; ça mettait une pression supplémentaire sur ses épaules, mais elle n’ajouta rien à ce sujet, laissant un nouveau petit rire lui échapper en imaginant les enfants d’Olivia apprendre à lire "Tu dois être fière d’eux. Je sais, toutes les mamans sont fières de leurs enfants." interrompit-elle avant même qu’Olivia ne prenne la parole, se prenant un revers de conscience en refoulant le plus loin possible les idées un peu tordues qui lui effleuraient l’esprit de temps à autre.
Et si elle, elle n’était pas fière de ses enfants, si elle ne réussissait pas à s’y attacher ? Pinçant très doucement les lèvres, Yasmine remonta ses grands yeux verts vers Olivia pour assimiler ce qu’elle ajoutait et qui partait d’un constat personnel, celui qu’en tant que maman, elle avait eu le temps de faire et qu’elle voulait partager avec elle. Un léger soupir plus tard, et elle lui dit "Je redoute pas encore les nuits. Je serai pas toute seule, ça m’enlève déjà un poids." Nul doute qu’Edge prendrait sur lui pour qu’ils se répartissent équitablement les taches, quand bien même il tenait à son sommeil. Elle ne redoutait pas ce genre de sacrifices à faire, elle savait quel genre d’efforts son partenaire était prêt à faire. C’était d’autres choses qui l’effrayaient un peu, mais qu’elle ne savait pas encore tout à fait exprimer sans avoir l’impression de ne pas être une future maman calibrée comme toutes les autres. Elle marqua une pause, s’attendrissant devant le ton employé par Olivia pour parler de La Fée des Dents et ajouta dans la foulée "J’en suis à un stade où je reçois tellement de conseils que je sais plus vraiment où donner de la tête. Comment t’as géré tout ça à l’époque, toi ?"
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8806 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Olivia laissa échapper un sourire devant la réponse de Yasmine. Nette et précise, la jeune femme montrant qu'elle était prête à assumer ses choix. Restait à Olivia à trouver les bons mots pour effacer cette distance entre elles.
« C'est pas que je t'en veux ou quoi que ce soit » reprit-elle plus doucement, bougeant nerveusement les doigts. « C'est que... J'ai peur que tu repartes de nouveau ? »
Après tout, Yasmine avait bien tout quitté sans prévenir. Il y avait toujours le risque qu'elle le refasse, pour un geste ou une parole qu'elle prendrait mal, ou quoi que ce soit qui l'avait poussée à partir la première fois. C'était ce flou qui mettait Olivia mal à l'aise, et l'empêchait de revenir vraiment vers son amie.
Elle accepta cependant les excuses de Yasmine avec un sourire. Parce qu'elle voulait que cette distance disparaissent, et qu'elles puissent redevenir complices, comme avant.
« Au moins, t'as pu constater que ici comme ailleurs, les grands costauds plein de tatouages sont les plus flippés quand faut avoir des soins ! »
Elle avait un peu de mal à se représenter le travail d'une infirmière dans une salle de sport, mais c'était parce qu'elle n'avait pas dû y mettre les pieds depuis l'université ou ses années de jeune adulte. Et encore, elle se contentait d'un abonnement pour du yoga ou de la danse, selon les années, rien de très cardio ou de très intense. Yasmine avait l'air d'avoir apprécié cette expérience, et c'était tout ce qui comptait. Même si elle avait dû s'occuper d'adultes angoissant plus que des enfants.
Les enfants, ce grand sujet un peu sensible. Même si Yasmine était revenue enceinte et prête à fonder sa famille. Olivia espérait qu'il y avait un père dans le tableau, même si les rumeurs de service n'étaient pas très claires à ce propos. Elle savait d'expérience combien c'était difficile d'élever seule ses enfants.
« La plupart du temps, je suis fière d'eux » corrigea-t-elle doucement. « Et y a des jours où j'ai juste envie de les tuer ou de les abandonner loin, et de rester au calme loin de leurs cris. Ils sont là, insupportables, à se disputer, et à refuser de manger ce que j'ai passé des heures à préparer, à pas vouloir se doucher... »
Un nouveau-né, c'était mignon et adorable, et ça se laissait relativement faire. Mais ils finissaient par grandir et développer leur caractère, et Olivia ne pouvait pas dire que ses jumeaux en manquaient... Ils savaient s'affirmer, l'un comme l'autre, ce qui produisait beaucoup de cris sous leur toit.
« Et puis ils viennent se blottir contre toi avec un dessin ou en te disant je t'aime... Et t'es juste fière d'eux. T'oublies tous les problèmes » reprit-elle, un doux sourire aux lèvres.
Elle les aimait ses terreurs. Même si parfois, elle se sentait seule et démunie, face à deux enfants turbulents. Heureusement que la majorité du temps, c'étaient les rires qui dominaient.
Au moins, Yasmine ne serait pas seule pour gérer tout ça, puisqu'elle venait de confirmer qu'elle partagerait les demandes de la nuit. Olivia n'osa pas poser de question sur ce mystérieux compagnon, estimant que son amie lui en parlerait quand elle s'en sentirait prête.
« En vrai, j'ai essayé d'appliquer tous les conseils qu'on me donnait, et y en a qui sont contradictoires, ou qui marchaient pas avec mes enfants, ou juste avec l'un des deux... Et ça m'a fait paniquer, parce que j'avais l'impression de tout rater... »
Si à la fin de sa grossesse, elle n'avait qu'une envie, enfin accoucher, le retour à la maison avec deux bébés avait été compliqué. Epuisée par les pleurs et le rythme soutenu, elle avait cru qu'elle ratait tout, que jamais elle ne serait une bonne mère, et que ses enfants finiraient par la détester.
« Petit à petit, j'ai fini par trouver ce qui m'allait, ce qui fonctionnait pour moi et pour eux. Ça m'empêche pas de douter, hein, mais j'essaye de faire des trucs qui ont du sens pour moi. »
Petit enfant, petit problème ; grand enfant, grand problème comme n'avait cessé de lui rappeler sa mère. Et effectivement, il y avait un monde entre espérer avoir choisi le bon lait ou les bonnes couches, et devoir accompagner les disputes d'enfants de six ans ou encadrer les devoirs tout en réussissant à les laisser souffler après l'école. Sans compter qu'elle travaillait en horaires décalés et imposait relativement souvent une nourrice à ses enfants - Beca était heureusement disponible et active, proposant beaucoup d'activités aux jumeaux.
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Soudain attendrie, Yasmine se permit de tendre un bras vers Olivia pour la rapprocher d’elle et lui adresser une étreinte qu’elle accompagna de quelques mots "Je vais certainement m’absenter quelques temps après mon accouchement tu sais." commença-t-elle, ne pouvant s’empêcher de sourire un peu en trouvant la jeune femme attachante de tenir à sa présence entre les murs de l’hôpital quand finalement, Yasmine lui avait donné toutes les raisons du monde de lui en vouloir pour de bon "Mais je te promets que je reviendrai ensuite. Et tu peux compter sur moi, mes promesses sont d’or." lui assura-t-elle, fronçant le nez en tournant la tête vers elle et en la lâchant enfin pour qu’elle retrouve sa liberté de mouvement alors qu’elles s’enfonçaient plus loin dans les couloirs, mais aussi dans leur discussion.
"Tu devrais voir Edge. Il fait la taille de deux beaux frigos, mais c’est un enfer de lui faire prendre rien qu’une cuillère de sirop contre la toux." Elles s’amusaient des contradictions des grands costauds, et un nouveau rire allégea l’atmosphère le temps que le sujet devienne un peu plus sérieux et que Yasmine se sente investie dans le récit de sa collègue qu’elle écouta religieusement parler de ses enfants. Sur le coup, elle fût un peu surprise par la teneur du discours qu’elle prononça, et puis avec un temps de retard, se perdant dans sa tête, elle finit par lui dire "J’ai l’impression que c’est un peu tabou d’admettre ce genre de choses. C’est comme si les parents n’avaient pas le droit d’être fatigués, mais tu sais quoi ? Ça me rassure de t’entendre me dire ça." De là à admettre que, déjà, Yasmine avait des idées un peu bancales à propos de cet enfant qui grandissait en elle, il lui faudrait du temps. Mais disons qu’entendre une maman comme Olivia dire ce genre de choses, ça lui enlevait une pression qu’elle se mettait à elle-même certes, qui résultait du besoin de la société d’avoir à faire à des mères parfaites.
Bien sûr, ses mots devinrent moins critiques par la suite, et Yasmine essaya de se représenter exactement ce que ça pourrait lui faire d’entendre son enfant lui dire je t’aime. Ça lui paraissait tellement irréel encore, qu’elle ne sut quoi lui répondre, préférant se concentrer sur la suite de ses paroles pour ne pas lui donner l’impression qu’elle couvait des sentiments négatifs à propos de sa grossesse quand c’était clairement le cas en réalité. Pas seulement parce qu’elle se sentait perdue face à l’amoncellement de choses à envisager pour accueillir ce bébé, mais par le fait que ça voulait dire quelque chose de devenir maman ; avec ce statut venait des attentes, des prérogatives et sûrement des erreurs qu’elle redoutait plus que tout, mal à l’aise face à l’échec. Elle essayait d’écouter les conseils qu’on lui donnait autour d’elle, seulement elle en recevait un peu trop pour savoir les démêler et se faire une idée arrêtée sur le genre de maman qu’elle deviendrait. Quand elle avait su qu’elle était enceinte, quand elle avait partagé son secret avec Isaac, elle lui avait dit être persuadée qu’elle en serait une bonne, sauf que maintenant elle ne savait plus très bien, ne se sentant pas en phase avec l’état dans lequel elle était alors qu’elle avait toujours cru que c’était ce qu’elle voulait. Écoutant toujours Olivia, Yasmine la regarda se démener pour lui donner son ressenti le plus sincère, et la façon qu’elle eut de le partager, ça la toucha plus qu’elle n’oserait jamais le lui avouer "C’est une histoire de cas par cas. Plus j’avance dans ma grossesse, plus je comprends qu’il n’y a pas de bonne méthode, mais je cherche à anticiper et à rationaliser un peu. Je crois que j’ai peur de l’imprévu. Je sais, c’est une grosse partie du rôle de maman, je vais devoir m’y faire." Elle y était souvent confrontée dans son métier, à l’imprévu, mais le dernier gros imprévu qu’elle avait eu à gérer dans sa vie personnelle, ça avait été sa fausse couche, et ça elle n’avait pas envie d’en parler. Prenant une petite inspiration, ella ajouta en haussant les épaules "Je suppose que je devrais composer quand il pointera le bout de son nez, hm ?" Son ton soulevait clairement une question qu’elle posait à la jeune femme à ses côtés.
Olivia Welch
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ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8806 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
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Olivia se laisser entraîner dans l'étreinte, contente de retrouver la présence réconfortante et familière de Yasmine. Après tout, elles se fréquentaient depuis assez longtemps pour que son absence ait laissé un trou, notamment parce qu'elle n'avait pas donné de nouvelles.
« Le congé maternité, c'est quelque chose de prévisible. Et j'espère bien que tu continueras de m'envoyer des messages pendant cette période, ne serait-ce que pour me montrer combien ton bébé grandit ! »
Elle appréciait toujours autant de voir des bouilles de bébé, même si elle savait qu'elle n'aurait pas d'autres enfants que les jumeaux. Elle commençait à approcher de la quarantaine, n'avait personne dans sa vie, et avait déjà assez donné avec deux bébés en même temps ! Elle chouchoutait donc les bébés des autres, maintenant, profitant des câlins tout en évitant les pleurs.
Et surtout, elle avait assez de recul pour pouvoir glisser ses propres conseils aux futurs ou jeunes parents. Même si elle n'était pas du genre à tout dépeindre tout beau, tout rose. Elle n'avait jamais regretté d'être mère, et aimait ses enfants plus que tout, mais ça n'empêchait pas la fatigue, et ça n'aidait pas à rester calme au milieu des cris.
« A la maternité, ils m'avaient envoyé vers un groupe de jeunes mamans, tu sais, pour comparer nos expériences et s'entraider dans l'aventure. Qu'est-ce que ça me saoulait quand elles décrivaient toutes les bons côtés sans jamais parler des problèmes ! Surtout que nos bébés étaient du même âge, à quelques semaines près, donc on devait toutes passer par les mêmes inquiétudes sur le poids et l'alimentation, sans compter les réveils la nuit et le fait de devoir gérer la journée au radar ! »
Heureusement qu'elle avait le modèle de sa propre mère, qui avait élevé six enfants, et ne lui avait jamais caché combien ça pouvait être dur. Elle se souvenait de l'organisation à la seconde près pour que tout le monde soit à l'heure en cours, et du long tunnel du soir, entre les devoirs et les toilettes à faire...
« On cherche tous le truc idéal qui marche à tous les coups, mais tu as raison, élever un enfant, c'est une longue suite d'imprévus ! »
Parce que le légume qu'ils mangeaient un jour devenait le plus détesté le lendemain, ou qu'il y avait eu des chutes, des disputes, des histoires avec les copains de la crèche ou de l'école... Un milliard de petits détails qu'elle ne saurait même pas raconté à Yasmine mais qui faisaient pourtant partie de son quotidien.
« Mais tu composes avec bien avant ! Quand la sage-femme te demande ton projet de naissance, ou quand tu choisis la chambre. Et le pire... Quand tu cherches des prénoms » souffla-t-elle.
Parler grossesse avec Yasmine la replongeait presque sept ans plus tôt, quand elle avait dû gérer tout ça pour deux bébés. Quoiqu'une grossesse gémellaire avait déjà bien réduit l'éventail de possibilités du projet de naissance, puisque c'était considéré comme une grossesse à risque et qu'elle avait donc dû consulter à l'hôpital, histoire de pouvoir être rapidement prise en charge s'il y avait un problème.
« Je sais pas ce que tu penses de ton prénom, si tu l'aimes ou pas. Mais quand je cherchais ceux des jumeaux, j'avais l'impression que tous les gens à qui je parlais détestaient le leur, ou avaient reçu des moqueries dessus à l'école... Du coup je me suis mise la pression, parce que j'avais peur que mes bébés finissent par détester les prénoms que j'avais mis tant de temps à leur choisir ! »
Et encore, elle avait écouté le conseil de ses parents, et décidé de ne dire à personne comment elle comptait nommer ses enfants. Comme ça, personne n'avait critiqué ses choix, la poussant à changer au dernier moment.
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"Bien sûr que si t’en as envie, je t’enverrai des photos du bébé. T’as même pas besoin de me le demander." Elle réussissait au moins à se dire qu’elle serait fière de l’exhiber, son rejeton, c’était un fait indiscutable qu’elle basait sur l’idée qu’il lui fallait juste attendre de l’avoir devant les yeux pour commencer à s’y attacher. Elle n’en savait rien. Pour autant, cet aparté avec Olivia lui faisait du bien. Elle ne parlait pas avec quelqu’un de sa famille, chose qui était rafraîchissante quand on savait qu’il donnait à sa parole autant d’importance qu’un trésor, elle ne parlait pas avec Edge non plus qui faisait ce qu’il pouvait le pauvre, subissant les sautes d’humeur de sa compagne sans savoir si elle redeviendrait un jour aussi douce, aussi bienveillante, aussi patiente. En d’autre terme, elle appréciait bien trop le moment pour se laisser parasiter davantage par des pensées difficiles à gérer.
Se laissant aller à un léger rire en entendant Olivia s’agacer des mamans parfaites, Yasmine grossit son regard "Je crois que je vais passer mon tour et ne jamais participer à ce genre de réunion. C’est le genre de truc qui donne des complexes, ça devrait pas être une compétition." Elle en avait déjà assez comme ça pour chercher à aller aux devants de nouveaux, de complexes. Se recentrant sur Olivia, elle lui dit "Finalement, t’as pas eu vraiment besoin de leurs conseils. Même si t’es pas parfaite comme elles voulaient faire croire qu’elles l’étaient, t’as quand même bien élevé tes enfants. Ce serait drôle de les revoir aujourd’hui juste pour comparer où vous en êtes." Même si évidemment, chaque expérience était différente, il n’y avait pas de mal à être un peu médisante de temps en temps. A part avec Molly, Yasmine ne se laissait pas souvent aller à ce genre de propos, c’était libérateur alors qui savait, peut-être qu’elles renoueraient pour de bon de cette façon, en se montrant plus mégères qu’elles ne l’étaient en réalité.
Soudainement, elle eut une petite montée de pression en entendant Olivia parler de projet de naissance, de chambre et de prénom "C’est le moment de t’avouer que j’ai tendance à mettre des stop à Edge quand il cherche à savoir ce qu’on fera avec tout ça ?" C’était gênant de l’avouer, mais elle avait expliqué à son partenaire pourquoi elle était aussi réfractaire dans l’action même de prévoir quoi que ce soit, comme si elle craignait que le faire leur mette l’oeil, les obligeant à faire rapidement le deuil de ce à quoi ils s’étaient accrochés "Mais je sais qu’on va devoir s’y mettre rapidement. Les mois défilent vite, et j’accouche en septembre." Une échéance qu’elle gardait en tête bien sûr, plus que n’importe quelle autre. "J’adore mon prénom. Je sais déjà que j’aimerais qu’on lui en donne un qui soit de la même origine, qui veuille dire quelque chose d’important. Même si je crois que ce serait une pression à mettre sur les épaules d’un bébé, mais je suis marocaine et musulmane, c’est important pour moi que ça veuille dire quelque chose." Ils n’en avaient pas autant parlé que ça avec Edge, résultat de la peur de Yasmine d’aborder le sujet, mais c’était quelque part en elle. Sa conversation avec Olivia la pousserait sûrement à le faire prochainement. Déjà l’exprimer à voix haute, ça lui donnait le sentiment que ce n’était pas si idiot que ça, c’était déjà un bon début "Tu t’es finalement décidée à partir sur des prénoms commençant par la lettre L. Quel genre d’idées t’avais avant ça pour que tu craignes qu’ils le détestent une fois plus grands ?" Les nouveaux prénoms étaient tellement originaux, hybrides à la sauce culture populaire dans laquelle elle espérait ne pas tomber, chérissant bien trop la signification de ceux qui composaient son entourage pour vouloir prendre les choses à la légère.
Olivia Welch
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Olivia sourit un peu plus franchement, clairement ravie de voir Yasmine revenir dans sa vie, et laisser quelques promesse d'avenir, comme ces photographies du bébé à venir. Elle était impatiente de voir leur amitié reprendre, et tout autant de pouvoir voir Yasmine devenir mère et découvrir la parentalité.
« J'avoue, j'y suis allée parce que la seule personne que je connaissais et qui était déjà mère, c'était justement ma mère, et que quelque part je me sentais gamine à l'écouter... J'étais contente de pouvoir voir d'autres mères, plus de mon âge ! »
Il fallait dire qu'elle avait été la première de la fratrie ou de son groupe d'amis à tomber enceinte, et qu'elle n'avait donc pas eu grand monde auprès de qui se confier ou demander des conseils. Et si elle était maintenant ravie de tenir ce rôle auprès de son entourage, elle regrettait de n'avoir eu personne auprès de qui se laisser aller quand elle était seule et submergée par les hormones.
« J'étais un peu déçue de ne pas devenir amie avec une ou deux, juste pour que mes enfants puissent avoir des amis du même âge. Il a fallu qu'ils entrent à l'école pour que ça arrive ! »
A force de se croiser pour organiser des après-midi de jeux ou les aller-retour entre l'école et les activités extrascolaires selon les horaires de chacune, Olivia avait fini bien s'entendre avec plusieurs mères, et pouvoir partager sur leurs expériences, une bière ou un verre de vin à la main pendant que leurs rejetons courraient dans le jardin. Un soutien qui faisait du bien, et lui permettait de se sentir moins seule face aux obstacles de la maternité.
Olivia fut surprise de découvrir que Yasmine se projetait avec difficultés vers la naissance et les premiers mois de bébé. Ce n'était pas l'impression qu'elle avait jusque là, à l'écouter parler de sa grossesse - preuve que la jeune femme savait bien cacher son jeu.
« T'as pu identifier ce qui t'angoissait vraiment à ce niveau-là ? Moi, j'ai eu du mal à me projeter au début parce que l'accouchement me faisait peur, surtout sur une grossesse gémellaire » avoua-t-elle, tentant de ne pas avoir trop de trémolos dans la voix.
Même à l'approche du sixième anniversaire des jumeaux, évoquer ses angoisses de maternité était difficile. Elle avait étudié tous les risques d'une grossesse multiple quand elle était étudiante puéricultrice, et elle s'était en plus retrouver seule à gérer tout ça, n'ayant pas eu de moyen de contacter le père de ses enfants quand elle s'était rendue compte qu'elle était enceinte. Elle en avait fait des cauchemars pendant des mois, avant d'oser en parler à sa sage-femme.
« C'est normal d'avoir des angoisses, même et surtout irrationnelles ! Les hormones n'aident pas à se rassurer » reprit-elle. « Mais identifier ce qui te pose problème et en parler aux bonnes personnes, ça peut t'aider ! »
Que ce soit son compagnon, sa sage-femme ou une personne extérieure... Parfois, juste mettre des mots sur ses pensées permettait de se libérer un peu.
Le choix d'un prénom ne semblait pas être le problème, puisque Yasmine semblait avoir déjà quelques idées. Même si le choix n'était pas encore arrêté, c'était déjà un bon début, surtout que la jeune femme n'en était qu'à la moitié de sa grossesse et avait donc encore un peu de temps pour se décider - ou pour changer plusieurs fois d'avis.
« C'est une super idée, de chercher dans les prénoms marocains ou musulmans. Beaucoup ont de jolies significations, et je suis sûre que tu sauras le faire apprécier à ton enfant, sans que ce ne soit une pression ! »
Le choix du prénom était surtout une pression pour les parents. Il en fallait un qu'ils apprécient - et encore, Olivia n'avait pas eu à négocier avec un autre parent -, qui s'accord avec le nom de famille sans être trop long à écrire sur les divers formulaires à remplir, et qui ne puisse pas être trop sujet à moqueries...
« Lizzie et Lenny sont des surnoms, et ç'a m'a amusée qu'involontairement, nos surnoms aient tous la même initiale ! Lenny, c'est pour mon grand-oncle Leonard, qui m'a appris à monter à cheval et à m'occuper d'un barbecue. Et Lizzie, j'ai toujours aimé le prénom Elizabeth. On regardait beaucoup Sissi, impératrice avec ma mère et ma sœur aînée ! »
Un film d'époque, mais qui les faisaient rêver, petites filles, à s'imaginer des vies de princesses, avec de jolies robes et de grandes maisons. Et Sissi montait à cheval ! Un fait qui les avaient toutes les deux ravies.
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sometimes you just don't know the answer @Olivia Welch ☆ crédit gif/ssoveia
En fin de compte, Yasmine réalisait que toutes les femmes s’apprêtant à devenir mamans avaient le même genre de réflexions intimes, et qu’elle n’était pas la première à couver des envies de faire les choses un peu autrement. Elle non plus ne connaissait pas tant de femmes avec des enfants que ça, aussi sa seule référence en la matière, c’était sa propre mère. Quoique pas tout à fait, il y avait aussi l’épouse de Qasim, le frère d’Hassan, mais elle était à plusieurs kilomètres de Brisbane, ce qui n’était pas pratique en l’occurence. Si Olivia — encore une —, était du genre à ne pas repousser les questions de celle qu’elle considérait comme sa belle-soeur, Yasmine avait tendance à ne pas vouloir l’ennuyer de trop étant donné qu’elle était une femme occupée, mère de trois enfants qui plus est. Alors dans un sens, renouer avec l’Olivia qu’elle avait à ses côtés à ce moment-là, et dont la bienveillance lui paraissait engageante et plus que sincère, c’était plutôt un bon plan sur la durée, se félicita-t-elle silencieusement en riant juste un peu à son aveu à propos du pourquoi elle avait un temps fréquenté les réunions pour jeunes mamans.
"Dommage que je sois pas tombée enceinte plus tôt, nos enfants auraient pu être amis." Encore qu’il y avait six ans de ça, Yasmine n’était de toute façon pas dans les meilleures dispositions pour entamer ce genre de projets, trop focus sur son travail, et surtout trop perdue dans sa vie sentimentale pour envisager que ce soit une bonne idée de se lancer dans cette aventure avec le premier venu. Il lui avait fallu du temps pour se poser et recommencer avec Edge dont elle ne s’imaginait pas qu’il puisse ne pas devenir le père de ses enfants aujourd’hui. Elle se donnait l’impression de ne toujours pas l’être, tout à fait prête, mais ce n’était qu’une impression puisqu’au fond d’elle, elle savait qu’elle voulait être maman. C’était juste son angoisse qui la maintenait concentrée sur l’idée que tout se passerait mal à un moment donné, et ça ne lui venait pas de nulle part évidemment. Un instant, alors qu’Olivia la questionnait à ce sujet, elle hésita à lui répondre avec honnêteté. Et puis elle se somma de le faire, prenant de plus en plus conscience qu’elle n’avait pas avoir honte de sa fausse-couche, même si en parler revenait à jeter un pavé dans la mare et à gêner ceux avec qui elle discutait. Avec délicatesse, elle lui dit "J’ai fait une fausse-couche il y a deux ans. La psychologie n’est pas mon domaine, mais je crois que c’est une bonne analyse de dire que ça doit partir de là." Elle aurait aimé ajouter je vais bien, ne t’en fais pas, mais elle ne le fit pas, préférant alors rebondir sur son cas en lui demandant, ses sourcils se haussant, signe évident qu’elle essayait de détourner la conversation "Et comment ça s’est passé alors ?" Son accouchement. Cette question, c’était quitte ou double, Yasmine le savait mieux que personne. Soit Olivia ferait partie des mères qui veulent rassurer leurs congénères, soit au contraire elle ferait partie de celles qui veulent faire peur. Dans l’un ou l’autre des cas, sa question était posée de toute façon. Le choix revenait à Olivia d’être sincère ou pas.
Cependant Yasmine savait qu’elle pouvait compter sur elle. La preuve était avec la manière qu’elle eut de lancer un autre sujet : celui des prénoms "J’espère." fit-elle seulement en l’entendant la féliciter pour son choix de ligne de conduite en la matière, et arrondit la bouche lorsqu’elle se rendit compte que les prénoms des enfants d’Olivia avaient une vraie signification eux aussi. Ça lui fit réaliser qu’il fallait vraiment penser à tout à ce sujet "Il faut qu’on anticipe les surnoms aussi, c’est vrai." Ceux des enfants d’Olivia étaient parfaits, pouvant aisément passer pour des prénoms, d’où l’idée qu’elle se soit laissée berner de son côté "Ils en ont des autres, ou t’es restée dans la simplicité en leur en donnant qu’un seul ?" Chez eux, ça ne se faisait pas très souvent d’avoir plusieurs prénoms, mais elle savait que c’était une tradition importante pour beaucoup de personnes, et la curiosité l’entraînant à lui poser la question, Yasmine voulut savoir si Olivia avait aussi penché pour la nostalgie en choisissant les potentiels seconds prénoms de ses enfants.
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8806 POINTS : 1230
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Olivia eut du mal à cacher son sourire en imaginant ses enfants et ceux de Yasmine grandissant ensemble. Elle en avait déjà un petit aperçu avec Jude, le fils de quatre ans d'Isaac, rentré dans leurs vies quelques mois plus tôt - il y avait des conflits, et les jumeaux refusant de se faire suivre par un petit, mais il y avait aussi des rires, des histoires et des cabanes dans les arbres. Tout ce dont Olivia pouvait rêver pour ses enfants, elle qui avait grandi au sein d'une famille nombreuse et aimait donc voir ses enfants évoluer avec d'autres.
« Avec six ans d'écart, ils pourront l'aider à grandir et à être stimulé. Ou lui apprendre tout un paquet de bêtises » dit-elle quand même, amusée.
C'était l'avantage et l'inconvénient des plus grands. Elle-même se souvenait avoir appris à ses cadets comment s'échapper de la maison pour rejoindre les soirées des copains de lycée, puis les couvrir quand sa mère l'appelait pour râler.
Rien que pour ça, elle était un peu soulagée d'avoir eu des jumeaux, même si les premières années avaient été difficiles. Au moins, ils étaient deux pour affronter la vie - et sans doute leur mère, au moins à l'adolescence. Ils pourraient se soutenir, et avoir cette relation fraternelle qu'elle-même appréciait beaucoup au sein de sa propre fratrie.
Mais la maternité, avant d'être des enfants riant ou pleurant, ou demandant des câlins, c'était d'abord venir à bout de la grossesse. Apprendre que Yasmine avait déjà fait une fausse couche, en plus de lui permettre de comprendre une partie des angoisses qu'elle vivait, brisa un peu le cœur d'Olivia. C'était quelque chose de difficile à vivre, de perdre un bébé, et elle se sentait désolée que son amie ait eu à vivre ça. Mais Yasmine n'avait visiblement pas envie d'en parler, et Olivia ne pouvait que le respecter.
« Tu sais, y a assez d'hormones pour que ton cerveau oublie l'accouchement... Mais je me souviens du stress, et de la douleur malgré la péridurale. »
De combien elle s'était sentie seule dans la salle d'accouchement, et de l'aide-soignante qu'elle connaissait pour avoir travaillé avec elle quand elle était en stage pendant ses études, qui était venue lui tendre la main et lui expliquer ce qui se passait.
« Et puis, j'avais peur qu'il y ait un problème. Surtout que pour des jumeaux, ils mettent deux équipes, et ça fait beaucoup de monde autour de toi. Y avait beaucoup d'émotions contradictoires, et j'avais peur de l'accouchement et en même temps hâte que ce soit fini et derrière moi. Jusqu'à ce qu'ils sortent, qu'ils crient et qu'on me les mette sur le ventre ! »
Deux petites bouilles toutes rouges et fripées, Lizzie déjà toute chevelue comparé à son frère si chauve. Mais elle les avait trouvé magnifique, avec leurs grands yeux qui peinaient à rester ouverts. Elle se souvenait du moment de flottement quand elle les avait eu contre elle, comme si tout s'était arrêté d'un coup. Quelques douces minutes avant que la puéricultrice ne vienne les récupérer pour les examiner.
Et si elle avait hésité pendant des semaines sur leurs prénoms, hésitant entre plusieurs, elle avait trouvé que Leonard et Elizabeth leur allaient si bien quand elle avait enfin découvert leurs visages. Quoi qu'elle était sans doute biaisée, puisqu'elle était leur mère.
« Oui, ils ont des deuxièmes prénoms. J'ai même pas pensé à ne pas le faire, parce qu'on en a tous dans ma famille » expliqua-t-elle, se souvenant de Yasmine lui disant qu'elle-même n'en avait qu'un - ça devait être à leur rencontre, quelques années plus tôt. « Elizabeth a Grace, comme une de mes arrières grands-mères, et Leonard a Scott, je sais même pas pourquoi. J'avais le prénom en tête, et j'arrivais pas à m'en défaire ! »
Des premiers prénoms plutôt longs, et des seconds courts, comme une sorte d'équilibre entre les deux - et le même schéma pour chacun des jumeaux, même si les initiales et les sonorités étaient différentes. Parce qu'elle avait toujours voulu les élever de la même façon tout en les laissant être différents, et que ce choix de prénoms avait été une première façon de le faire. Des références familiales aussi, parce qu'elle s'était dit qu'ils n'avaient pas de père, mais qu'elle pouvait tenter de les ancrer dans leur famille maternelle.
« J'ai choisi des choses symboliques, mais certains fonctionnent au coup de cœur. Je pense pas qu'une méthode soit meilleure que l'autre, faut juste être sûr d'aimer assez ces prénoms parce que tu vas les utiliser tout le reste de ta vie » plaisanta-t-elle.
Jusqu'à l'accouchement, elle avait d'ailleurs hésité entre plusieurs, réfléchissant à comment ils s'harmonisaient avec son nom de famille. (Et aussi parce qu'elle pensait pouvoir retrouver son ex-compagnon à temps pour lui annoncer la grossesse et réfléchir à tout ça avec lui...)
codage par aqua
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)