I can't fight who I am right now. I can't move so I run my mouth. Painted on smile, I'm about to break. Tryna be cool but it feels so fake. I can't shut it off when it gets this loud. I'm outta patience and I'm seeing red. My thoughts are burning a hole in my head. Wish I could bury it down 'til it's dead
Il n’y avait que Leo pour la faire sortir de ses gonds à ce point et à ce moment précis, Albane se sentait fulminer au point que toute rationalité échappait lentement à son contrôle. Elle avait envie de hurler sur Leo, la secouer brutalement jusqu’à ce qu’elle retrouve un minimum de bon sens. La française ne retint pas son rire exaspéré. Evidemment que la blonde n’avait rien demandé. Ça n’aurait pas été une surprise si elle lui avait franchement dit qu’elle aurait préféré continuer son conflit puéril, peu importe l’état dans lequel elle risquerait de finir. Ce ne serait pas une première de toute façon, n’est-ce pas ? Déjà un an plus tôt, il avait fallu que Bane panse ses plaies à l’hôpital, use de tous les recours pour la calmer. Et encore une fois, elle avait offert une histoire où elle n’était pas responsable de ce qui lui était arrivé. La patience d’Albane était d’autant plus inexistante que la veille encore, elle avait dû être témoin de la violence, la vraie, celle qui s’applique sans répit jusqu’à avoir un adversaire à taire. Elle avait peut-être grandi dans un environnement sain et aimant, mais cela ne changeait rien au fait qu’elle ne vivait pas dans un monde où tout était rose. Elle était cruellement réaliste sur le fait que l’être humain restait un animal quand il s’agissait d’arriver à ses fins. Mais dans le cas de Leo ? « C’est vrai que t’as pas eu le choix. C’était une question de vie ou de mort, la seule solution que tu avais de t’en sortir. Tu peux être de mauvaise foi autant que tu veux mais ne te fous pas de moi. » Car présentement, elle regrettait de s’être retournée, d’avoir pris le temps de répondre à la Parker. Les disputes entre elles ne se finissaient jamais bien et cette fois, Bane arrivait à son point de rupture. C’était comme si subitement, deux aspects de sa vie voulaient absolument rentrer en collision. Sa relation bancale avec Leo et ses sombres secrets qu’elle gardait désespérément sous clé. Mais ça, la blonde ne pouvait pas le comprendre. Tout ce qui l’intéressait visiblement était la pensée d’avoir su animer la jalousie de la française. C’était tellement plus compliqué que ça, et Albane lança un regard noir à sa colocataire. Déjà en temps normal, elle ne voulait pas réfléchir à ce que Leo faisait de sa vie privée. Elle se mettait volontairement des œillères. Elle n’avait certainement pas demandé à avoir le programme, les images, et surtout l’identité. Le dégoût prenait le pas sur la possessivité. « C’est un de tes jeux vicieux, alors ? » L’idée lui effleura l’esprit que peut-être, cette scène n’était pas accidentelle. Peut-être que la Parker voulait qu’elle soit témoin. Ce serait incroyablement tordu, mais l’hypothèse lui serra la gorge. Non, elle n’aurait jamais dû la retenir. Pas quand l’étudiante voulait mettre un maximum de distance entre elles. C’était fidèle à leurs tristes habitudes de faire un pas en avant pour deux en arrière et encore une fois, Leo n’avait aucun scrupule à piétiner sa loyauté, comme si cela ne représentait rien. Comme si sa parole n’avait aucune valeur. « Ce serait pas étonnant si c’est comme ça que tu traites les gens. » Il n’y aurait pas une excuse, un merci, une tentative même minime de calmer les tensions. Il y aurait juste Leo dans toute sa splendeur. La même jeune femme capable de revenir enfoncer le couteau dans la plaie, reparler en détail de sa relation avec le Reeves en sachant pertinemment que c’était exactement le problème. « JE VEUX PAS SAVOIR. » Cette fois, elle perdit patiente, sa voix résonnant entre les murs, ses tremblements trahissant totalement sa fébrilité. Et elle osait vouloir se faire passer pour une sainte ? « Je me fiche de savoir avec qui tu étais Leo. J’ai pas besoin d’un rapport détaillé, j’ai pas besoin que tu te rattrapes en me mentant. » Elle n’avait pas le courage de creuser, de savoir à qui de la brune ou d’elle la Parker avait décidé de mentir. « J’étais avec personne. Mais je me dis que j’aurais dû, ça m’aurait évité ce spectacle. » Elle ne savait même pas pourquoi elle se justifiait. Elles ne se devaient rien et c’était incroyablement flagrant aujourd’hui. Ce n’était sain à aucun niveau car encore une fois, en pensant bien faire, elle s’était écorchée. A quoi elles jouaient au juste ? « Désolée que mon horaire ne te considère pas comme le centre du monde. Mais t’as raison, de toute évidence, ça ne fonctionne pas, et la simple idée de passer après Mickey me dégoûte. Donc je vais rester avec mon mec, et tu auras tout le loisir de te faire sauter par tous les types mariés du quartier. Amuse-toi bien, surtout. »
« C’est vrai que t’as pas eu le choix. C’était une question de vie ou de mort, la seule solution que tu avais de t’en sortir. Tu peux être de mauvaise foi autant que tu veux mais te fous pas de moi. » « Je vais pas m’excuser de m’être défendue. » Non, peut-être que tu n’aurais pas du t’engager dans cette voie, répliquer à chaque coup porter, mais pour une fois, tu n’étais pas celle qui avait chercher la bagarre et tu n’allais certainement pas accepter qu’Albane te fasse la morale comme si tu étais une gamine qui venait de faire un mauvais coup. Mais tout ça, c’était plus que simplement la bagarre ou la violence. C’était aussi le fait qu’elle ait entendu parler de Mickey, et de ce que tu t’étais vantée faire avec lui la veille, même si ce n’était pas tout à fait vrai. Pas que tu n’assumais pas le fait d’avoir couché avec lui par le passé, tu n’étais pas le genre à avoir honte des gens avec qui tu couches, coup d’un soir ou plus récurrent comme c’était le cas du Reeves, mais voilà que soudainement tu cherchais à te justifier, ou du moins à analyser la réaction d’Albane. Cherchant à savoir si elle était jalouse, allant même jusqu’à l’espérer et voilà qu’au lieu d’essayer de tempérer la situation, tu ne pouvais t’empêcher de mettre de l’huile sur le feu, sans même le réaliser. « C’est un de tes jeux vicieux, alors? » « Pardon? Tu penses vraiment que j’aurais pu orchestrer tout ça seulement pour te rendre jalouse? » Tu échappes un rire incrédule, c’est que tu ne devrais plus être aussi choquée des bassesses à laquelle elle te croit capable et pourtant, c’est comme un coup de poing dans le ventre à chaque fois. Elle se cherche une porte de sortie, alors qu’elle la prenne. Tu n’allais pas la supplier d’être là pour toi, de tenir cette promesse qu’elle t’avait faite dans un moment de faiblesse. Non, tu n’allais pas la supplier de t’aimer comme tu en as tant besoin. « Ce serait pas si étonnant si c’est comme ça que tu traites les gens. » Elle avait dit que tu n’étais pas un monstre, ce soir-là, et pourtant il était évident qu’elle n’en pensait pas moins, et elle avait sûrement raison. Tu ne faisais que lui montrer encore et encore à quel point tu n’étais rien de plus que la pire version de toi-même. « JE VEUX PAS SAVOIR. » Tu as un mouvement de recul de l’entendre hurler soudainement, elle qui s’énerve parfois mais qui semble toujours capable de garder le contrôle. Pas cette fois. « Je me fiche de savoir avec qui tu étais Leo. J’ai pas besoin d’un rapport détaillé, j’ai pas besoin que tu te rattrapes en me mentant. » Elle ne te laisse même pas le temps de répliquer la Dumas, ses mots acerbes et énervés s’enchaînant les uns après les autres à toute vitesse. « J’étais avec personne. Mais je me dis que j’aurais dû, ça m’aurait évité ce spectacle. » Tu te mords l’intérieur de la joue, soudainement incertaine de pouvoir la croire à ton tour. Tu avais espéré obtenir des réponses de sa mort, un quelconque flash de vulnérabilité quant à cette situation compliquée dans laquelle vous sembliez prisonnières toutes les deux depuis trop longtemps déjà, mais tu n’avais eu droit qu’à des coups de couteau en retour, laissant une plaie bien plus béante que n’importe quel coup porter par la brune qui t’avait provoqué un peu plus tôt. « Désolée que mon horaire ne te considère pas comme le centre du monde. Mais t’as raison, de toute évidence, ça ne fonctionne pas, et la simple idée de passer après Mickey me dégoûte. Donc je vais rester avec mon mec, et tu auras tout le loisir de te faire sauter par tous les types mariés du quartier. Amuse-toi bien, surtout. » Un dernier regard vers elle et tu abandonnes l’idée de rétorquer, d’essayer de justifier l’injustifiable. Tu abandonnes, tout simplement. L’idée d’elle et de toi et de peu importe ce que êtes, de ce que vous étiez ou de ce que vous pourriez être. Rien. Il n’y a plus rien du tout à sauver. « J’y compte bien. » que tu rétorques, vénéneuse, avant de tourner les talons et de descendre les escaliers, épuisée de constamment courir après Albane Dumas.
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