ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
La porte claqua dans le sillage de Marley alors qu'elle venait de rentrer chez elle. Fredonnant, la métisse enleva ses écouteurs de ses oreilles et les balança ainsi que son téléphone sur le canapé. Elle fonça dans la cuisine, ouvrit le frigo et descendit en un temps record la bouteille d'eau qui se trouvait à l'intérieur. Il était vingt heures et la jeune femme rentrait de son footing désormais quotidien. Elle avait eu une journée de repos, la série sur laquelle elle travaillait étant en pause momentanée et il n'y avait aucune représentation prévue au théâtre pour la soirée, elle avait donc eu tout le temps libre dont elle aurait pu avoir besoin. Quelques mois auparavant, elle aurait été ravie d'une telle opportunité mais ces derniers temps, rester chez elle à ne rien faire devenait un véritable calvaire. L'inaction, la solitude, le calme, tout cela l'angoissait. Cela lui laissait beaucoup trop de temps pour cogiter. Elle ressassait sans arrêt son passé, ses erreurs, son agression, et surtout sa rupture définitive avec Jackson. La brune s'était en effet fait une raison : Tout était terminé entre eux. Cela faisait des semaines qu'elle n'avait pas de nouvelles. Elle lui avait lancé un ultimatum et il semblait avoir pris sa décision : En ne la contactant pas, Marley avait compris que jamais il ne pourrait lui pardonner ses trop nombreuses erreurs.
En nage, la demoiselle alluma la télévision afin d'avoir un bruit de fond dans l'appartement. Il n'était pas question que le silence imprègne les lieux. Elle finit par se diriger dans sa salle de bain. Une fois sous la douche, la maquilleuse tenta de se vider l'esprit, d'apprécier simplement le contact de l'eau chaude sur son corps. Courir lui faisait plus de bien qu'elle ne l'aurait jamais imaginé. Contre toute attente, c'était dans le sport qu'elle trouvait ces derniers temps un certain réconfort. Elle finit par sortir de la douche, se sécha rapidement, enfila un jogging qui traînait dans le coin et enroula une serviette au-dessus de sa tête. Elle avait toute la soirée devant elle et rien de prévu comme souvent ces derniers temps. Tant pis, elle se mettrait devant un film et finirait sans doute par s'endormir sur le canapé. Elle retourna dans sa cuisine, attrapa une pomme dans laquelle elle planta ses dents et fronça les sourcils en entendant les informations qui passaient à la télévision : « Nos envoyés spéciaux nous indiquent qu'un bras a été retrouvé dans la baie. » Surprise par une telle annonce, la jeune femme se rapprocha de l'écran, postée au-dessus de son canapé elle observait sans vraiment comprendre ce qui passait devant ses yeux. Comment un bras humain avait-il pu se retrouver à l'eau ? C'était à n'y rien comprendre. « Après analyse ADN, les experts peuvent affirmer qu'il s'agit du bras de Mitch Swenson, un homme porté disparu depuis le 19 mars... » Marley écoutait d'une oreille distraite, se faisant la réflexion que cela faisait un peu plus d'un mois et demi et qu'elle en entendait parler seulement aujourd'hui. Elle était tellement déconnectée de la réalité ces derniers temps qu'elle ne faisait plus attention à rien, pas même à l'actualité. « L'homme, employé dans une entreprise de transport routier... » Soudainement, Marley n'entendit plus rien si ce n'était un bourdonnement intense aux creux de ses oreilles. Son corps se mit à trembler tandis que la pomme qu'elle tenait précédemment dans sa main roulait désormais sur le sol. Sa poitrine se gonfla avec violence tandis que ses tempes se serraient. La photo. C'était la photo diffusée à la télévision qui venait de la tétaniser. Désorientée, à deux doigts de la crise d'angoisse, elle eut cependant le réflexe de courir jusqu'à son évier dans lequel elle se mit à vomir ses tripes. Son estomac se contractait tandis qu'elle vomissait désormais de la bile. Son corps était secoué de soubresauts et des points noirs vacillaient devant ses yeux. Tremblante, et d'un pas mal assuré, elle se dirigea jusqu'à son canapé dans lequel elle se laissa tomber.
Non, le doute n'était pas permis. L'homme disparu dont elle voyait le visage à la une du journal télévisé était bel et bien celui qui l'avait agressée dans la ruelle, celui qui avait failli la violer. Elle se mit à hoqueter d'horreur. Il n'y avait aucun soulagement, aucune sensation de victoire ou de vengeance accomplie, seulement la peur de l'avoir à nouveau en face d'elle. Elle savait que cette angoisse était irrationnelle : Il était mort désormais. Pourtant elle ne parvenait pas à se calmer. Elle écoutait les détails de l'enquête sans vraiment les comprendre pourtant quelque chose la frappa : la date. Il avait disparu peu de temps après son agression, la coïncidence était trop forte pour que cela n'en soit réellement une. La métisse blêmit. Non... Non il n'avait pas fait ça... Non ce n'était pas possible. Elle prit sa tête entre ses mains, tentant de se convaincre qu'elle exagérait les choses mais le pressentiment qu'elle ressentait était plus puissant que tout le reste. Sans réfléchir davantage, elle se leva, enleva la serviette qui maintenait ses cheveux, et peu soucieuse de l'apparence qu'elle avait, sortit de chez elle. Il fallait qu'elle en ait le cœur net.
Elle n'eut besoin que de quelques minutes pour arriver devant sa porte. Elle hésita quelques instants et finit par sonner. Comme la porte ne s'ouvrait pas, elle commença à tambouriner dessus de toutes ses forces. Peut-être s'épuisait-elle pour rien. Elle ne savait même pas s'il se trouvait chez lui. Finalement la porte s'ouvrit, laissant apparaître un Jackson sans doute surpris de la voir débarquer ainsi. Elle ne lui laissa pas le temps de parler, le poussa et entra chez lui. Elle se tint à bonne distance, et tremblante lui demanda : « Dis-moi que t'y es pour rien ! ». L'incompréhension qui étirait les traits de l'agent ne la calma pas. Son cœur battait de plus en plus vite tandis que sa gorge se nouait : « Dis-le moi ! » intima-t-elle. Alors qu'il s'approchait d'elle, la métisse eut pour réflexe de reculer. Elle planta son regard dans le sien, bien décidée à y lire toute la vérité et d'une voix rauque acheva : « Swenson. » S'il n'y était pour rien, ce nom ne devrait même pas le faire ciller. S'il réagissait, alors elle saurait.
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'Cause girls is players too
Bitches gettin' money all around the world 'Cause girls is players too What you know 'bout livin' on the top Penthouse suites, lookin' down on the opps? Took him for a test drive, left him on the lot Time is money so I spent it on a watch, hol' on
Comme tous les soirs depuis le soir, Jackson rumine. C'est devenu une habitude. Mauvaise, évidemment. S'il a séché ses larmes et soigné sa gueule cassée, l'agent n'en reste pas moins agonisant de l'intérieur. Une mort lente et douloureuse ; celle de sentiments qu'il s'efforce par tous les moyens d'assassiner une bonne fois pour toute. Mickey l'en a convaincu : il doit tenir bon, il doit s'en défaire et aller de l'avant car toute cette histoire de pardon et de second départ n'est qu'une illusion, une perte de temps avant de finir encore plus mal, encore plus bas. Mais les mauvaises herbes ont la vivacité tenace et même sans les arroser de ses pleures, même en les délaissant au profit de son travail, de l'association et de sa futur paternité, ces dernières trouvent toujours le moyen de venir lui pomper sa santé mentale. Leurs racines profondément ancrées dans sa psyché connaissent ses heures de vulnérabilité ...
Mills est rentré du dojo depuis plus d'une heure, a eu le temps de prendre sa douche, de contenter son appétit d'oiseau depuis la rupture et de se poser dans le canapé. C'est à ce moment là qu'il se fait systématiquement rattraper par le spleen s'il a le malheur d'être seul ; que ni Gabrielle, ni Aliyah, ni Lou ne font acte de présence pour l'occuper chacune à leur façon. La première en répétant inlassablement le témoignage du procès, la seconde en lui racontant ses malheurs et la troisième en râlant des effets secondaires de la grossesse. Là qu'il sent la tristesse et le manque revenir au galop tandis que se lisse la surface de ses pensées volontairement maintenues en branle durant la journée. Quand Mills regarde sa playstation en se disant que jouer à Madden l'occupera en attendant que Morphée ne vienne l'assommer et qu'il se souvient qu'à une époque, jamais Madden n'allait de paire sans Malik. L'agent n'a plus la force d'haïr le traitre. Il ne pardonnera pas, mais il n'accusera plus. Ça n'en vaut de toute façon plus la peine ... Et voilà, Marley revient dans son esprit. Il ferme une porte, la métisse rentre par la fenêtre.
Mais Jax n'abandonne pas, se fait violence et lance une partie en ligne. La victoire est trop facile, il connait ce jeu par cœur. Après deux quart temps, il éteint l'engin puis se résout à tenter plus efficace : Trois clics sur son portable suffisent à dégoter un porno qu'il scrolle afin d'arriver de suite dans le vif de l'action. Le but n'est pas de se rincer l'œil. Le but est de jouir vite afin de pouvoir s'endormir sans tourner dans son lit. Mills a besoin de sommeil, le café ne suffira plus à le tenir éveillé bien longtemps. Il en boit déjà trop ... Alors il s'essaye sans excitation aucune, mécaniquement, jusqu'à ce que l'on sonne à la porte. Un soupire consterné lui échappe. On ne peut même plus se branler tranquille. Morose, Jackson remballe la marchandise, coupe la vidéo puis hésite à se lever. Peut-être qu'en faisant le mort on le laissera déprimer en paix ? S'il avait s'agit d'une urgence, le PSI l'aurait directement contacté sur son téléphone (et sûrement que Néo l'aurait charrié en lui disant savoir ce qu'il était en train de faire juste avant de décrocher).
Des coups violents succèdent à la sonnerie, faisant se redresser vivement l'agent. Tout signe de lassitude a quitté son expression. Mills dresse l'oreille, alerte. Il n'en faut jamais beaucoup pour que se remette à frémir en arrière plan la casserole de sa paranoïa. À pas de loup, il s'approche de la porte, contrôle le judas et reste un instant figé face au visage de celle à laquelle il s'efforce de ne plus penser depuis des semaines. Marley à l'air paniquée, en colère aussi, peut-être. Dans le doute - et bien qu'il sache qu'il le regrettera d'une manière ou d'une autre - Jax ouvre. L'entrée de la métisse à beau se passer dans la précipitation, Mills peut sentir à quel point son aura s'infiltre insidieusement dans l'ensemble de l'appartement, niquant tout sur son passage : les peinture fraîchement refaites et jusqu'alors vierges de sa présence, les meubles changés de place dans une configuration au sein de laquelle Lynch ne s'était jamais dressée, l'air vidé de son odeur et soudainement rempli de celle de son shampoing. Elle a les cheveux mouillés ... Trois pas dans son hall suffisent à la maquilleuse pour ruiner des mois de travail. Et Jackson, que son amour accroché vif n'a pas fini de torturer, sent son cœur se serrer si fort qu'il songerait presque à intervertir les rôles : elle à l'intérieur, lui dans le couloir. Bonjour, au revoir.
« Dis-moi que t'y es pour rien ! » L'accuse-t-elle sans même le regarder. Le regarder vraiment, le voir derrière ses vêtements cool et son air impassible que les années d'expérience au sein de la police fédérale ont rendu imperméable. Jax fait illusion mais sent trembler au fond de lui les ruines des fondations fracassées quelques semaines plus tôt par leurs adieux. Qu'est-ce qu'elle lui veut ? Qu'est-elle venue détruire de plus ? Le simple fait de la regarder lui fait mal tellement son corps crève d'envie de la toucher. « Dis-le moi ! » Dans l'incompréhension la plus total, l'agent fait un pas en direction de la brune qui recule comme effrayée. Il lève les mains en signe de paix. Jax ne compte pas la plaquer comme ce fut le cas lors de leur dernier face à face sur le ring. Ce qu'il ne voit pas venir, c'est le plaquage mental que lui réserve Lynch en retour : « Swenson. » Un silence de plomb s'abat sur le hall en même temps qu'un poids vient tomber au creux de l'estomac du coupable. Le calme avant la tempête, Jax n'a aucun mal à le deviner, c'est pourquoi ses réflexes prennent le contrôle de ses faits et gestes. 1) Fermer la porte, 2) verrouiller, 3) éteindre son portable et retirer la carte SIM ... on ne sait jamais.
4) Se tourner vers Marley ... « Mensonges ou silence ? » Répond-il, raidi par la gravité de la situation. Ce sont les seuls choix que Mills lui offre tandis qu'il la contourne et attrape la télécommande du téléviseur. La chaîne info diffuse une vue aérienne de la baie ainsi qu'un tracés numérique des courants marins. Les craintes de l'agent se confirment. En bas de l'écran défile le bandeau des nouvelles du jour : le bras de sa victime a été retrouvé ce matin. Fuck. Rester calme. Surtout ne pas laisser à Lynch l'occasion de faire une scène. « Les murs sont pas 100% insonorisés. » Rappelle-t-il. Ils avaient prévu d'y remédier après que les voisins se soient plusieurs fois plaints des cris poussés par la brune à des heures pas possible de la nuit, mais leur histoire a pris fin avant que Mills ne trouve le temps de lancer les travaux. Ce soir, ce n'est pas de jouissance dont il est question. Le regard de Jackson est sans équivoque : personne ne doit entendre ce qui va se dire dans cet appartement.
Personne. Sinon, c'est le début des emmerdes. Pour elle comme pour lui.
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Gayle Danbury
le grinch
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Tremblante comme une feuille, Marley semblait à deux doigts de la crise de nerfs. Les images sordides du bras repêché et de la photo de Swenson qui y était associée lui donnaient le tournis et obstruaient sa vision. Elle avait posé son regard sur Jackson sans vraiment le voir. Trois semaines qu'ils ne s'étaient pas vus, qu'ils ne s'étaient pas parlés, qu'ils ne s'étaient pas touchés. Cela faisait trois semaines qu'elle avait déchargé sa haine sur lui en le rouant de coups, trois semaines qu'ils avaient échangé leur dernier baiser, trois semaines qu'elle lui avait demandé de faire un choix. Choix qu'il avait pris sans même avoir le courage ou la décence de lui dire. Pas un mot, pas un appel, pas un message. Rien. Il s'était tout simplement volatilisé de sa vie, laissant sur son passage un trou béant dans sa poitrine. Le silence glacial dont il avait fait preuve avait confirmé les pires craintes de Marley : Il ne pourrait jamais lui faire confiance et leur histoire était définitivement terminée. A chaque fois qu'elle pensait à cela elle sentait les larmes monter jusqu'à ses yeux. C'était difficile, presque impossible pourtant la brune avait choisi d'accepter cette décision et de rendre les armes. Elle aurait beau faire tout ce qui était en son pouvoir, jamais Jackson ne reviendrait en arrière. Elle lui avait promis à demi-mots de respecter ses désirs et jusque là était parvenue à le faire. A maintes reprises elle s'était imaginée débarquer chez lui pour le convaincre de se raviser, de leur donner une dernière chance mais à chaque fois elle avait su se raisonner. A chaque fois sauf ce soir.
Les enjeux étaient diamétralement différents. Il ne s'agissait pas de leur histoire d'amour, il s'agissait de ce qu'il avait pu faire, des règles qu'il avait transgressées, de la frontière entre le bien et le mal qu'il semblait avoir traversée. Dans ce contexte, la métisse ne parvenait pas à analyser ce qui l'entourait. C'était sans doute mieux ainsi. Remarquer que les murs n'étaient plus couverts des couches de peinture qu'ils avaient mis des heures à poser ensemble, que les meubles n'étaient plus au même endroit ou avaient changé n'aurait fait qu'accentuer la peine et la douleur qu'elle ressentait. Tous ces signes qui indiquaient qu'elle faisait désormais du passé l'auraient sans doute achevée sur le champ. A l'inverse, la maquilleuse peinait à regarder l'agent. Elle dût prendre sur elle pour soutenir son regard. Il n'avait rien répondu à ses premières demandes, ignorant où elle voulait en venir, ne sachant pas de quoi elle parlait. Mais lorsqu'elle avait prononcé le nom de son agresseur, elle avait compris : C'était lui. C'était lui qui l'avait tué. Un hoquet d'horreur lui échappa tandis qu'elle l'observait agir avec mécanisme. Lorsqu'il ferma la porte et qu'il la verrouilla son cœur se mit à palpiter avec force dans sa poitrine tandis que son instinct lui intimait de prendre ses jambes à son cou. Encore une fois – peut-être celle de trop – elle avait peur d'être en sa présence. Lui qui avait toujours eu le don de la rassurer, de la faire se sentir en sécurité la terrifiait ce soir une fois de plus. Il y avait eu sa crise de paranoïa où il avait pointé une arme sur elle, il y avait eu ce fameux soir au dojo, et désormais il y avait cet instant dans le salon. Lorsqu'il retira la carte SIM de son portable, les mains de la brune se mirent à trembler et elle sentit un frisson parcourir son échine. Il cachait ses traces. Mais pourquoi ? Qu'allait-il faire ? L'espace de quelques secondes elle eut la pensée atroce qu'il allait se débarrasser d'elle. Elle savait son secret, il était donc désormais à découvert aux yeux de quelqu'un. Il finit par se retourner pour lui faire face : « Mensonges ou silence ? » Elle déglutit avec difficulté, les sourcils froncés par l'agacement et par la crainte de ce qu'elle pouvait entendre. Aucune des solutions qu'il lui proposait ne lui convenait. Ce qu'elle voulait, c'était la vérité. Il finit par la contourner et elle se recula une fois de plus suite à son passage à proximité d'elle. Lorsqu'il alluma la télévision et que les mêmes images glaçantes défilèrent, Marley détourna le regard, incapable de regarder une fois de plus ce carnage.
« Les murs sont pas 100% insonorisés. » Elle sursauta en entendant ces mots. Il la mettait en garde, il fallait qu'elle reste calme, qu'elle ne se mette pas à paniquer et à hurler, pourtant tout en elle bouillonnait. Elle avait l'impression d'être une bouillotte sur le point d'exploser. « La vérité. » reprit-elle avec fermeté. Elle tentait de se montrer forte alors que son attitude prouvait tout le contraire. Reculée dans un coin du salon, la métisse mettait un point d'honneur à garder ses distances. La tête lui tournait et de trop nombreuses questions se bousculaient. « Pourquoi ? » c'était la seule qui avait réussi à franchir ses lèvres. Pourquoi Jackson avait-il commis ce crime atroce ? Pourquoi avait-il pris tant de risques ? Pourquoi avait-il mis sa vie en péril ? C'était incompréhensible. S'il était parvenu à retrouver son agresseur aussi facilement, rien ne l'empêchait de le conduire devant la justice, rien. Lui qui s'érigeait en justicier, avait emprunté une voie bien glissante qu'il lui était désormais impossible de remonter.
Elle avait besoin de savoir. De comprendre. Pourquoi était-elle débarrassée de son agresseur pour se retrouver maintenant dans la même pièce qu'un meurtrier ?
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« La vérité. » Il ravale un soupire. L'obsession qu'ont les femmes avec la vérité le dépassera toujours. Mills se demande pourquoi elles s'acharnent à la lui demander sur certains points quand elles acceptent les mensonges éhontés lorsqu'il s'agit de répondre à leurs demandes d'approbation concernant leur poids, leur couleur de cheveux ou le choix de leurs vêtements. Pourquoi Marley ne pourrait-elle pas se contenter de ce qu'il est agréable de croire, pour une fois ? « Pourquoi ? » Jackson n'est pas certain de souhaiter répondre à la question. Pas certain surtout de vouloir réfléchir aux motivations profondes l'ayant poussé à l'action. Cela fait plus d'un mois que le fantôme de Swenson le hante, soufflant à son oreille qu'il finira par revenir des profondeurs pour le couler à sa suite. Un putain de bras, c'est tout ce qu'il reste. Mills en veut aux requins de ne pas avoir fini le travail correctement quand lui a fait sa part en passant cette ordure par dessus bord.
Était-il en colère ? Pas plus que ça, en réalité. Haineux, oui, mais bien loin de bouillonner de rage comme cela fut le cas lors de son entrevue avec Hoover, dans les toilettes du casino. L'agent a prémédité son crime avec soin, a mené à bien son plan dans le calme le plus posé qui soit. Il se revoit attendre derrière les rochers puis trouver le courant permettant au jet ski de se rapprocher en silence. Les colliers rislan avaient été comptés et préparés à l'avance, ramenés en nombre suffisant afin de s'assurer qu'aucun membre de Swenson ne resterait libre de ses mouvements. À son retour du large, il a détruit la lame ayant servi à planter sa victime afin de ne laisser aucune chance au hasard. Son alibi est en béton parce qu'il sait que Kit et Stefan sont des têtes à l'air, qu'ils ne retiendront de leurs cabrioles d'après crime que le fait qu'elles ont durée jusqu'à midi sans se souvenir que Jackson est arrivé en milieu et non en tout début de matinée.
Était-il convaincu d'agir dans l'intérêt de la métisse ? Modérément. Bien sûr l'agent savait qu'en éliminant la menace, Lynch ne risquait plus de tomber dessus au coin de la rue, mais il ne croyait pas réellement que Swenson fut un sociopathe capable de la traquer afin de terminer ce qu'il avait entreprit contre les bennes à ordures. Avoir découvert la plainte portée par l'ex femme du routier en 2017 l'avait convaincu qu'il avait affaire à un sale type, raison pour laquelle Mills n'avait eu aucun scrupule à planter Mitch comme un porc qu'on abat, mais le reste de son casier judicaire n'ouvrait aucune voie de spéculation concernant des activités illégales plus poussées que de s'en prendre de manière aléatoire aux femmes de son entourage après avoir bu quelques verres de trop. C'était suffisant pour mériter sanction, mais l'était-ce réellement pour justifier la mise à mort ?
Possessif et orgueilleux, voilà ce qu'était Jackson au moment de tuer sa victime. Ce salaud avait osé s'en prendre à celle qu'il aimait. Il avait posé ses mains dégueulasses sur ce corps qu'il chérissait tant, avait fané le sourire séducteur avec lequel Mills adorait voir Marley l'allumer, quand bien même les mois ayant précédé le crime n'avaient été qu'une succession de pétards mouillés, de déceptions d'autant plus rudes que l'agent y avait cru avec espoir et bonne volonté à leur retour de Sydney. Malik avait peut-être sauté son ex, mais le fait que la métisse se soit prêtée au jeu avait préservé Fleming là ou l'agression pure et simple de Swenson avait ouvert la porte à une vendetta incontrôlable. Jax ne pouvait le tolérer. Il ne pouvait laisser passer. Le sentiment d'impuissance ressenti après avoir ramené la brune chez elle la nuit du drame l'avait trop profondément marqué. Il s'était revu dans l'incapacité d'aider sa mère après son agression, s'était souvenu de cette sœur jamais née suite aux complications. Un barrage avait cédé, libérant une rancœur refoulée depuis des dizaines d'années. Voir Marley roulée en boule dans son lit, prostrée tel un animal blessé, avait été la goutte d'eau annonciatrice du déluge : Mills s'était juré que ce coupable là n'échapperait pas aux conséquences de ses actes. « Parce qu'il le méritait. » Son regard est intense. Jax se revoit dans la baignoire face à Marley en plein état de choc. Ses pecs se souviennent des larmes et des cauchemars de la brune contre sa poitrine. Un jugement n'aurait pas été peine suffisante. Il fallait blesser dans sa chair l'ordure ayant traumatisée celle de la maquilleuse. Les bleus sur ses cuisses, les traces de frottement après avoir essayé de les faire disparaître. Mills pourrait dégueuler à ce simple souvenir.
En fond sonore, le JT continue sa ritournelle. Il doit bien être 21 heures maintenant. L'agent note de surveiller les nouvelles. Il doit anticiper toute tournure malheureuse que pourraient prendre les investigations et se préparer à fuir si par malchance les pistes remontaient jusqu'à lui. Ses pensées se concentrent sur les choses à faire qu'il liste mentalement tout en tachant de ne pas penser aux dégâts qu'induirait une cavale. Transférer ses économies sur le compte qu'il a ouvert en Suisse à l'intention de Louisa et du bébé. Effacer toutes traces de sa collaboration avec Isla ou Gabrielle, afin qu'aucune ne subisse de retour de bâton. Avertir ses collègues du PSI, non pas en tant qu'agent, mais en tant qu'ami. Laisser un mot à Isaac et Aliyah pour Judy. Passer voir Mickey afin d'obtenir une voiture. Faire le plein de munitions ...
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Gayle Danbury
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TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Elle vit rapidement que la réponse qu'elle venait de lui donner ne lui plaisait pas. Evidemment qu'elle voulait la vérité, cela paraissait logique. Jackson la connaissait assez désormais pour savoir qu'elle ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement et qu'elle ne se satisferait pas d'un silence pour réponse. Elle savait qu'elle lui en demandait beaucoup, lui qui communiquait davantage avec les yeux et avec les gestes, voilà qu'elle exigeait une explication. Elle aurait pu s'en vouloir mais cela n'était pas le cas. Il n'était plus question de séduction, de jeu, de guerre entre eux. Il s'agissait de la vie d'un homme. Non. De sa mort. Devant son silence, la brune insista, elle savait qu'il l'avait tué, elle n'avait pas besoin qu'on lui fasse un dessin pour le comprendre. Ce qu'elle avait besoin de savoir néanmoins c'était les raisons qui avaient poussé Jackson à agir de la sorte. Plantée à quelques mètres de lui la brune attendait toujours qu'il lui réponde mais l'agent gardait la bouche close. L'attente lui parut interminable. Elle voyait les rouages du cerveau de Jax se mettre en branle, comme s'il cherchait la réponse la plus adaptée, celle qui ne leur ferait pas de mal, celle qui convenait le mieux à cette situation. Ce qu'il ne semblait pas comprendre, c'était que plus il attendait plus elle avait l'impression qu'il allait lui mentir. Les poings de la maquilleuse se serrèrent le long de son corps lorsque finalement il daigna répondre : « Parce qu'il le méritait. » Le regard du garçon était planté avec intensité dans celui de la jeune femme dont la poitrine se soulevait de plus en plus vite. Les sourcils froncés, elle attendait qu'il poursuive, qu'il explique davantage son geste mais il n'en fit rien. Il la laissa avec ces quelques mots pour simple explication du crime qu'il avait commis. Tout se bousculait dans l'esprit de Marley, elle n'arrivait pas à remettre les choses dans son contexte, ne comprenait pas comment il avait pu atteindre un tel point de non retour. Elle murmura alors : « Il méritait d'être puni, d'être jugé... ». Elle aurait voulu dire qu'il ne méritait pas d'être tué mais quelque chose l'en empêchait. Sans doute qu'au fond d'elle, elle était satisfaite par cette issue. Cette pensée l'effraya. Elle ne préférait pas s'attarder dessus mais si elle était honnête, après l'horreur de voir apparaître le visage de Swenson à l'écran, elle avait senti une vague de soulagement l'envahir. Il n'était plus. Il ne pourrait donc plus jamais la toucher.
Si Marley remontait petit à petit la pente et parvenait à afficher un air serein et détendu en présence d'autrui, la vérité était tout autre lorsqu'elle se retrouvait seule chez elle. Son reflet dans le miroir la dégoûtait toujours autant, elle était incapable de découvrir ses jambes, il n'était plus question qu'on la touche et ses nuits étaient toujours affreuses. Elle avait toujours un air fatigué et mettait cela sur le dos du travail mais elle savait que la réalité était différente. Chaque nuit elle se réveillait en sueur, suffocante, ayant l'impression qu'un inconnu la touchait. Elle secoua doucement la tête pour chasser toutes ces pensées négatives et reporta son attention sur Jackson. Ce soir dans le salon, la métisse avait pour l'une des premières fois de sa vie du mal à le reconnaître. Elle savait ce qu'il faisait, elle le voyait tendre l'oreille, observer du coin de l'oeil les informations, elle savait qu'il était en train de réfléchir à toutes les éventualités que cette découverte macabre allait déclencher. Ce qui la perturbait c'était la distance qu'il y avait entre eux, la manière dont il lui avait répondu. Elle avait presque l'impression qu'il était détaché de ce qu'il avait fait comme s'il était parfaitement à l'aise avec sa décision.
Elle se doutait qu'il avait déjà dû transgresser certaines règles dans le cadre de son travail mais dans sa vie privée ? A cette pensée, elle se mit à douter. Peut-être qu'elle ne le connaissait pas si bien que cela finalement. Plus elle y pensait et plus certains éléments lui sautaient au visage : Il avait failli la violer dans la laverie, il avait pointé son arme sur elle et avait manqué de lui tirer dessus, il l'avait manipulée à la fête foraine et avait roué de coups Malik manquant de le tuer de peu, il l'avait obligée à se défouler sur lui, se laissant massacrer. « Non... » murmura-t-elle face à ses propres pensées. Tout faisait sens dans son esprit. Les informations qui tournaient en boucle en arrière plan dans le salon ne faisaient que confirmer ses pires craintes. La date de la disparition de Swenson résonnait avec force dans sa tête. Le 19 mars. Elle braqua son regard sur Jackson, ses lèvres se mirent à trembler et sans plus réfléchir elle s'approcha de lui brusquement. « Tu l'avais déjà fait... » parvint-elle à articuler alors qu'elle n'était qu'à quelques centimètres de lui. Lorsqu'elle était venue lui demander son aide dans le dojo, il avait déjà tué Swenson, il était déjà passé à l'acte, une autre conclusion lui vint alors à l'esprit : « C'est pour ça que tu m'as obligée à te frapper, c'était pour que je te punisse de ce que t'avais fait. » dit-elle les dents serrées tandis que de ses petites mains elle poussait sur son torse pour le faire reculer. Elle avait besoin qu'il réagisse. Le mur froid qu'elle avait face à elle la tétanisait. Son silence lui glaçait le sang tout comme son regard vide de toute émotion. Elle ne parvenait pas à comprendre son geste, ne comprenait pas non plus pourquoi il agissait avec elle de la sorte. Tout en elle lui criait de partir sur le champ pourtant elle en était incapable. Le quitter autrefois lui avait brisé le cœur, ce soir elle ne pouvait se résoudre à agir de la sorte.
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'Cause girls is players too
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« Il méritait d'être puni, d'être jugé ... » Le regard de Jax la défie d'aller plus loin, d'oser prétendre qu'il a fait le mauvais choix. Ce n'est pas le cas. Dans l'absolu, tout du moins. En dépit des conséquences regrettables que pourraient avoir ce crime sur sa vie, l'agent ne regrette pas son geste. S'il peine à dormir quand Swenson vient le hanter, ce n'est pas par regret mais pas peur de ne pas voir grandir son gosse si toute cette affaire vient à le rattraper un jour. Mills a fait ce que le refus de porter plainte de Marley empêchait la Justice de faire : il a rendu un verdict sans appel. « Non... » Il note le changement de ton ; l'inflexion accusatrice et suspicieuse dans la voix de la métisse. C'est pourquoi Jax s'ancre dans le sol, prêt à camper sur ses positions. L'agent n'a peur ni des requins, ni des bombes, ni des armes à feu et sûrement même qu'il se montrerait brave face à un bourreau prêt à le torturer pour lui faire avouer tout et n'importe quoi, mais il tremble de voir Lynch et son mettre mètre soixante-treize foncer vers lui tel un rapace ayant soudain aperçu un mulot. Marley n'a pas son pareil pour gratter les croûtes. Il en sait quelque chose : elle ne fait que ça depuis son retour à Brisbane : arracher ce que son cœur et son corps essayent de cicatriser, en vain ...
« Tu l'avais déjà fait ... » Mills sert les dents. La brune recolle les morceaux du puzzle. Bientôt, elle le mettra face au fait accompli, le poussera au centre des projecteurs qu'il évite soigneusement afin de ne pas exposer l'ampleur de ses blessures émotionnelles, la profondeur des gouffres et des cratères laissés par leur amour destructeur sur le terrain de sa santé mentale et de ses sentiments. « C'est pour ça que tu m'as obligée à te frapper, c'était pour que je te punisse de ce que t'avais fait. » Touché, et pas seulement physiquement. Les mains de la métisse pressent contre son torse. Jax sent sa clavicule battre en retraite, l'obligeant à reculer là où il s'était promis de rester solide, inébranlable. Il ravale une grimace de douleur. Dans sa déprime, le boxeur n'a pas pris la peine de soigner correctement cette blessure pourtant bégnine. Chaque coup qu'il porte au sac de frappe provoque une impulsion électrique désagréable dans sa ceinture scapulaire qu'il encaisse sans broncher parce qu'elle a au moins le mérite de le faire se sentir vivant quand tout le reste de son âme semble engourdi dans une hibernation forcée, un repli stratégique l'empêchant de chialer jour et nuit sur son incapacité à tourner la page, que ce soit pour aller de l'avant en pardonnant ou en ne le faisant pas mais en passant à autre chose. Figé dans le temps comme dans l'affecte, Jackson n'existe que par la force des habitudes et des responsabilités lui incombant. Pour le reste, son âme sonne creux et c'est précisément ce que Lynch lui reproche en le bousculant de la sorte.
« Qu'est-ce que tu veux, Marley ? » Rétorque-t-il, piqué à vif. À son tour de froncer les sourcils. « J'te dois aucun aveu. » Il lui en a déjà fait dans les toilettes du dojo. La peur qu'elle ne s'en remette jamais, la peur qu'elle change, la peur qu'elle ne l'aime plus. Il préférait crever ce connard que perdre celle dont il était tombé amoureux, eut-elle survécu physiquement sans plus jamais être la même. Mills aimerait être capable de remonter le temps, être là au moment de l'agression, faire barrage de son corps afin de protéger celui de Marley. Il n'a malheureusement pas cette capacité. Trop tard peut-être, mais il était là pour s'assurer que la brune dorme sur ses deux oreilles. Plus de Swenson, c'est moins de cauchemars pour elle et tant pis si c'en est d'avantage pour lui. Il n'a jamais demandé qu'elle le plaigne, pas non plus qu'elle le remercie. Lynch n'aurait pas du être au courant de son crime et c'est de frustration qu'il finit par grogner en plaçant les mains derrière sa tête. « C'est qu'un bras, putain. » Affirme-t-il aussi bien pour se convaincre que pour la rassurer. « Ça vaut rien. » Jax connait son métier, il a trop bien brouillé les pistes. L'important, maintenant, est de ne pas paniquer. Les seuls capables de les démasquer, c'est eux, s'ils se mettent à faire n'importe quoi. Alors Mills inspire profondément et reprend la conversation : « Change rien à ta vie et tout s'passera bien. » Techniquement parlant, évidemment. L'agent parle le langage qu'il maîtrise le mieux, oubliant complétement que Lynch n'est pas faite du même bois que lui, que les émotions de la belle ne sont pas anesthésiées comme les siennes. « Moins on en parle, mieux on se porte. »
Jackson Mills et ses stratégies lumineuses. Éteignez les lumières, y'à rien à voir.
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Dernière édition par Jackson Mills le Lun 8 Mai - 13:19, édité 1 fois
Gayle Danbury
le grinch
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
La mâchoire de Jackson se serra lorsqu'elle lui fit comprendre qu'elle avait reconstitué la chronologie. Il se laissa pousser, ne montra aucune résistance, il maintenait simplement son regard dans le sien. Marley frémit lorsqu'il lui balança sèchement : « Qu'est-ce que tu veux, Marley ? » La bouche de la brune s'entrouvrit tandis que ses pensées s'entrechoquaient dans sa boîte crânienne. Aucun son ne sortit, elle-même ignorant tout de ce qu'elle désirait. « J'te dois aucun aveu. ». Les lèvres de la métisse se mirent à trembler tandis qu'elle cherchait désespérément dans les iris du garçon un point d'accroche pour le ramener jusqu'à elle. Elle avait beau fouiller, elle ne voyait rien si ce n'était de l'amertume et de la colère. Il ne regrettait rien et elle en avait désormais pleinement conscience. Elle ne doutait pas que les raisons qui l'avaient poussé à agir de la sorte devaient être à ses yeux les meilleures, pourtant elle savait aussi que cela l'avait définitivement changé. Leur relation venait de prendre un nouveau tournant et Lynch n'était pas certaine que ce soit le meilleur. Pourrait-il la regarder à nouveau comme lorsqu'il l'aimait ? Arriverait-elle à poser les yeux sur lui sans reconnaître en lui la silhouette d'un assassin ?
Jackson venait de se barricader. Fermé à la discussion, décidé à tout garder pour lui, le garçon se montrait d'une froideur terrifiante. Cela ne s'arrangea pas lorsqu'il grogna : « C'est qu'un bras, putain. ». Lynch eut alors un mouvement de recul, enlevant brusquement les mains qu'elle avait posées sur son torse. Son visage était déformé par l'incompréhension tandis qu'il poursuivait : « Ça vaut rien. ». C'était donc ça tout ce qui lui importait : passer entre les mailles du filet de la justice. Si ce bras n'était jamais remonté à la surface, elle n'aurait jamais su, il aurait continué sa vie en portant seul le fardeau du crime qu'il avait commis. « J'te reconnais plus » souffla-t-elle dans un murmure. « Change rien à ta vie et tout s'passera bien. » Elle secoua sa tête de gauche à droite devant l'absurdité de ses propos. S'il savait comment gérer ce genre de situations, elle, de son côté, ignorait tout de la marche à suivre. Ce qui lui faisait mal c'était que Jackson ignorait tout de l'état actuel de sa vie. Sans doute pensait-il qu'en ayant éliminé Swenson et en l'ayant entraînée à se défendre tout allait désormais mieux dans sa vie mais ça n'était pas le cas. Elle avait le cœur en miettes depuis cette dernière soirée au dojo. Elle ne vivait pas, elle survivait. « Moins on en parle, mieux on se porte. » Elle savait qu'il avait raison, et elle mettrait un point d'honneur à ne jamais en reparler une fois sortie de cet appartement, mais pour le moment la maquilleuse n'était pas capable de tirer une croix aussi rapidement et facilement sur cette histoire de meurtre. Acerbe elle demanda : « Moins on en parle ou moins on se parle ? ». Elle était là la question. Cette histoire signait-elle la fin irrévocable d'un quelconque lien entre eux deux ?
Dans son dos, les journalistes répétaient sans cesse la même chose, les mêmes informations. Ne supportant plus d'entendre de telles choses, Mal se retourna brusquement, se dirigea vers le canapé sur lequel reposait la télécommande et rageusement éteignit la télévision. Dos tourné à Jackson, sa voix se brisa quelque peu lorsqu'elle regretta : « J'aurais jamais dû t'appeler ce soir-là. ». Ses épaules furent secouées par la culpabilité qui la gagnait à vitesse grand V. Tout était de sa faute et elle le comprenait petit à petit. Si elle s'était démerdée ce soir-là, si elle avait respecté ce que Jackson lui avait demandé – à savoir ne plus jamais le contacter – alors ils n'en seraient pas là aujourd'hui. Il aurait beau lui dire tout ce qu'il voulait, lui dire que ce n'était pas de sa faute, Lynch était désormais convaincue de l'inverse. Elle poursuivit d'une voix aussi froide que la sienne quelques instants auparavant : « Dis-moi ce que je dois dire si on remonte jusqu'à toi, et on en reste là. ». La brune avait bien compris le message : Il ne voulait plus d'elle dans ses pattes. Il ne l'avait jamais recontactée après son ultimatum pour une simple et bonne raison : Il n'avait jamais envisagé de se relancer dans une quelconque histoire avec elle. Il aurait beau chercher à se convaincre ou à la convaincre de l'inverse, c'était à cause d'elle s'il avait franchi la ligne. Jamais il ne pourrait lui pardonner une telle chose, lui dont l'éthique n'avait jamais été entachée auparavant.
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« Moins on en parle ou moins on se parle ? » C’était inévitable, pourtant Jackson trouve le moyen d’en vouloir à Marley d’être aussi venimeuse dans le choix de ses mots. Trois semaines. Pas un mot, pas un texto, rien. La brune s’attendait sûrement à autre chose qu’un silence radio de sa part mais Mills n’a pas donné signe de vie. Il pourrait mettre ça sur le compte des évènements, de sa convalescence post cassage de gueule, de l’alerte hospitalière au sein de laquelle il s’est retrouvé piégé avec Sofia et des dossiers à traiter pour l’inauguration imminente du siège social de RFJ, mais la vérité est ailleurs. S’il ne l’a pas recontactée, c’est parce qu’il est incapable de prendre une décision. L’agent, qui d’ordinaire ne se fie qu’à son instinct, fonce tête baissée et improvise avec brio, se retrouve paralysé face à l'ultimatum imposé par la maquilleuse.
Jax a d’abord cru que le problème résidait dans la notion de pardon que son caractère rancunier rend difficile à accepter, mais l’évidence s’est imposée à lui après plusieurs nuits d'insomnies : ce n’est pas le pardon, c’est la confiance. Car, à regarder la vérité en face, Mills admet désormais que la vie serait plus simple s’il acceptait de passer au-dessus tous leurs conflits ; s’il coupait une bonne fois pour toute le fil auquel s’attachent les casseroles qu’ils trainent dans le sillage de leur histoire n’allant nulle part parce qu’ils ne lui laissent pas l’occasion d’avancer sans entraves. Il a essayé de s’imaginer frapper à la porte de Marley. Elle lui aurait ouvert avec le même air surpris que celui habitant ses traits dix ans plus tôt, ce soir de Noël ou il avait tenté le tout pour le tout en passant la voir à son hôtel. Peut-être qu’après lui avoir dit qu’il l’aimait plus qu’il ne la détestait, ils auraient fait l’amour sur le canapé, transportés par le soulagement enchanteur de tout reprendre à zéro, libérés de leurs tourments, allégés de leur peine. Une vision idyllique et terriblement tentante pour son cœur fatigué de saigner à n’en plus pouvoir, mais une vision rapidement ternie par la voix de sa raison elle aussi fatiguée de le voir foncer dans le mur sans lire les panneaux de signalisation annonciateurs de cul de sac ...
Ce magnifique scénario ne prend pas en compte le fait qu’une confiance plusieurs fois bafouée ne se reconstruit pas par la seule volonté de son propriétaire. Aussi certainement que vouloir maigrir ne fait pas perdre instantanément du poids, vouloir croire à nouveau ne transforme pas par magie la méfiance en crédulité ... Le doute enferme Mills dans un mutisme que même le clic rageur de Marley sur la télécommande ne parvient pas à percer. Des conflits d'intérêts évident se percutent à l'intérieur de l'agent dont le corps grand comme une caverne sert de champ de bataille à tout un tas d'envies contradictoires. Ne plus se laisser prendre pour un con. Ne pas la perdre. Rien que celles-là ne semblent pas trouver de terrain d'entente ...
« J'aurais jamais dû t'appeler ce soir-là. »Jax pose son regard sur la courbe de ses épaules. Ces dernières sont basses. Lynch est triste, il peut le sentir aussi bien dans son attitude que l'entendre dans sa voix. Inlassablement des images de cette nuit tragique lui reviennent et se superposent à celles de novembre. Elle était là pour lui durant sa crise de paranoïa, il était là pour elle après son agression et n'aurait souhaité être nul part d'autre qu'à ses côtés, quand bien même il lui coûte de garder en mémoire le souvenir de son état de choc, de ses pleurs agonisants. Lentement, Mills se rapproche, prêt à passer ses mains autour de sa taille, prêt à lui murmurer qu'elle n'a à culpabiliser de rien, que c'est précisément afin d'éviter qu'elle se ronge le sang qu'il ne lui a rien dit. Tout en elle appelle à ce qu'il la réconforte et l'agent sent au plus profond de ses tripes naître un besoin irrationnel de la prendre dans ses bras, ne serait-ce que quelques instants. Puisqu'elle lui tourne le dos, il n'aurait qu'à se coller à elle, sentir ses cheveux et créer cette parenthèse de paix dans la tempête le temps que chacun reprenne son souffle ... Mais Marley ne lui en laisse pas l'occasion. « Dis-moi ce que je dois dire si on remonte jusqu'à toi, et on en reste là. » Il se ravise, douché par la froideur de sa requête. « Dis que t'es au courant de rien. » Répond-il simplement. Pas de plainte, pas de traces : personne ne sait que Lynch connait Swenson. « Y'à pas de raison qu'on t'associe à cette histoire. » Aucune. Qu'elle soit son ex ne fait pas d'elle une complice, à peine un témoin à interroger. Mills s'interdit de penser que ses collègues seront bientôt à ses trousses. S'il doute de lui sur bien des points ces derniers temps, l'agent a confiance en son professionnalisme : il n'a commis aucun impaire. « T'as plus rien à craindre, Mal. » Reprend-il, résigné, tournant les talons pour s'éloigner d'elle maintenant qu'elle a eu réponse à sa question.
Jax se dirige vers la cuisine. Face à l'évier, il se serre un verre d'eau qu'il ne boit pas, perdu dans la contemplation du jet qu'il oublie d'éteindre. Ils sont deux à savoir désormais. Ce constat le travaille, fait tourner la roue de ses cogitations. Et dans dix, vingt, trente ans, qu'en sera-t-il de leur vilain secret ? Finiront-ils par oublier ? Par se dire que tout ceci n'est qu'un souvenir lointain dont on questionne la véracité ? Mills en doute. Il a senti le point auquel le sentiment d'impunité a fait ronronner la partie la plus bestiale de sa personnalité. Celle que l'agent bride lors de ses interrogatoires parce que ses collègues et supérieurs n'apprécieraient pas de le voir casser le bras d'un suspect dans le seul but de le faire parler plus vite ; celle qui crache et tempête chaque fois que le procureur a le malheur de perdre son procès au profit d'une ordure que son groupe et lui se sont donné un mal de chien à arrêter ... Celle qui l'a fait monter sur le toit de la banque le jour du verdict et placer la tête de Hoover au centre de son viseur avant que Judy ne l'interrompe d'un appel inopiné. Mills est-il en train de mal tourner ? À quel moment passe-t-on de justicier à criminel ? L'un doit-il nécessairement ne jamais rimer avec l'autre ? L'agent est certain que l'on qualifierait son crime de passionnel si l'on venait à apprendre tous les tenants et les aboutissants ayant précipité sa victime dans la tombe. Mais tout ce que Jax constate, c'est que sa passion l'esseule, qu'aimer Marley ne le rend pas pour autant capable de faire la paix avec elle et qu'il devra regarder grandir son enfant en vivant avec la peur que ce dernier ne perdre toute estime envers son père s'il découvre un jour le sang dont sont couvertes ses mains. C'est certainement le prix à payer. La punition pour avoir fait ce qui était juste, quoiqu'en dise la loi.
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Dernière édition par Jackson Mills le Mar 9 Mai - 10:10, édité 1 fois
Gayle Danbury
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ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Le silence, l'absence de réponse, voilà ce qu'elle obtint une nouvelle fois lorsqu'elle lui demanda de quoi il en retournait exactement. Si Jackson n'avait jamais été un grand bavard et lui faisait passer ses messages à l'aide de son regard ou de ses gestes, le mutisme dont il faisait à cet instant preuve la bouleversait. Elle n'avait droit à rien, ni parole, ni regard, ni contact, ni sourire, rien si ce n'était le silence écrasant qui régnait dans le salon. Elle aurait pu ne pas s'en formaliser, mais pas ce soir. Ce soir elle avait besoin qu'il s'exprime. Trois semaines qu'elle attendait la boule au ventre qu'il se manifeste, qu'il prenne une décision, n'importe laquelle à dire vrai. Bien sûr elle aurait aimé qu'il retourne dans ses bras et qu'il choisisse de lui faire à nouveau confiance mais ce dont elle avait véritablement besoin c'était qu'il se décide. L'attente dans laquelle elle se trouvait devenait de plus en plus difficile à supporter, ne pas savoir lui faisait peu à peu perdre la tête. A chaque fois que son portable sonnait, elle se précipitait dessus, le cœur au bord des lèvres, la déception n'en était que plus grande lorsqu'elle constatait tristement que ce n'était pas le nom de l'agent qui apparaissait sur l'écran. A chaque fois qu'on frappait à sa porte, elle courait avec hâte pour aller l'ouvrir, la douleur n'en était que plus vive lorsqu'elle découvrait la silhouette d'un autre sur le pas de chez elle. Cette fois-ci encore, elle comprit qu'elle n'obtiendrait rien sur le fait de savoir si ce silence requis portait sur cette histoire sordide de meurtre ou s'il englobait toute leur relation.
Rien ne semblait pouvoir le ramener jusqu'à elle, pas même son aveu de culpabilité qui resta lui aussi sans réponse. Les épaules baissées, la tête fixant obstinément ses pieds, Marley sentit sa poitrine se serrer lorsqu'il ne la contredit pas qu'en au fait qu'elle n'aurait pas dû l'appeler. Elle se mordit soudainement violemment l'intérieur de la joue cherchant à transférer la douleur qu'elle ressentait dans sa poitrine jusque dans sa bouche, et tant pis si elle saignait. Tout sauf avoir la sensation de s'effondrer physiquement et mentalement. Elle ne pleurerait pas, pas ce soir. Parce qu'elle l'avait beaucoup trop fait ces derniers temps, parce que pleurer devant Jackson le forcerait à la prendre dans ses bras, chose qu'il ne désirait clairement pas. Se montrer fragile, sur le point de s'effondrer obligerait l'agent à agir contre sa volonté. Parce que c'était plus fort que lui, parce qu'elle savait que la voir pleurer faisaient résonner les cordes de sa sensibilité.
La brune repassait en boucle la soirée de son agression : les verres qu'elle avait enchaînés, Swenson qu'elle avait rembarré avec dédain, sa démarche titubante dans la ruelle, les pas qu'elle n'avait pas entendus dans son dos, les mains qu'elle avait senti contre sa peau, sa jupe arrachée, les doigts qui étaient entrés en elle, la sensation qu'elle allait mourir derrière cette benne à ordures, et puis ce sms, ce putain de sms qu'elle avait envoyé au lieu de se démerder comme il le lui avait demandé. Elle avait merdé, sur toute la ligne et le silence de Jackson ne faisait que la conforter dans cette idée. Se mettre d'accord sur la marche à suivre, c'était tout ce qu'elle devait faire ce soir, et puis partir. Sans se retourner. « Dis que t'es au courant de rien. » La maquilleuse se redressa quelque peu, surprise par la banalité de cette réponse. C'était tout ? Elle ne savait rien ? Cela semblait si simple à dire, mais en serait-elle capable ? Lorsqu'il s'agissait de Jackson, la métisse perdait toute contenance, secouée par les réminiscences de leur histoire d'amour, par son envie de le protéger. Un livre ouvert, voilà ce qu'elle était lorsqu'il s'agissait de l'agent. Cette fois, elle allait devoir se montrer meilleure actrice qu'elle ne l'avait jamais été. « Y'a pas de raison qu'on t'associe à cette histoire. » Un sourire amer glissa sur le visage de la jeune femme. Bien sûr qu'il n'y avait aucune raison qu'on l'associe à tout ça, ils n'étaient plus rien là pour l'autre. Sur la liste des éventuels complices, elle n'apparaîtrait qu'en bas de la liste parmi toutes les ex que Jackson avait eu dans sa vie. Reléguée au second plan dans les décombres des relations passées et oubliées. « T'as plus rien à craindre, Mal. ». Un frisson parcourut son échine à l'entente de ces mots. Il l'avait débarrassée de son monstre. Elle l'entendit s'éloigner et se diriger jusqu'à l'évier dont il ouvrit le robinet. Elle resta plantée là sans rien dire, laissant le bruit de l'eau envelopper la pièce.
Cela dura longtemps, trop longtemps et lorsqu'elle daigna enfin se retourner, l'image qu'elle vit lui retourna un peu plus l'estomac. Il était là, la tête baissée, fixant un point imaginaire, plus démuni qu'elle ne l'avait jamais vu. Les pas de la métisse étaient hésitants pourtant ils la conduisirent jusqu'aux côtés du garçon. Délicatement, elle ferma le robinet et glissa son regard sur le visage de Jackson. « J'ai plus rien à craindre pour moi. » rectifia-t-elle. Qu'il le veuille ou non, désormais c'était pour lui qu'elle était inquiète. Savoir qu'il risquait à tout moment d'être arrêté, d'être confronté à ce qu'il avait fait, interrogé, jugé, tout ça lui donnait des sueurs froides. D'une voix douce, le regard planté dans le sien elle avoua : « J'men remettrais pas. » Elle ne parlait pas de son agression bien qu'elle ignorait si elle serait un jour capable d'oublier définitivement cet événement traumatisant de sa vie. La main qu'elle posa sur l'avant-bras de Jackson était la seule chose qu'elle avait trouvé à faire pour qu'il comprenne qu'elle ne se relèverait pas de sa perte, jamais. Les mots qui sortirent dans un murmure lui tordirent les boyaux : « J'peux pas te perdre parce qu'une fois de plus j'ai fait une connerie et... » sa salive semblait avoir quitté sa cavité bucale alors qu'elle sentait ses tempes se serrer et son corps trembler encore un peu plus : « … Si tu deviens père... » Elle fut incapable de poursuivre, seuls ses doigts qui refermaient leur emprise sur l'avant-bras de Jackson exprimaient le fond de sa pensée. Si un jour Louisa tombait véritablement enceinte de lui, jamais la brune ne se pardonnerait de l'avoir mis dans une telle position. Il avait trop à perdre mais rien n'effacerait jamais ce qu'il avait fait pour elle. Jusqu'au bout elle n'aurait été qu'un poison dans sa vie.
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'Cause girls is players too
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Marley coupe l'arrivée d'eau. Jax la regarde faire à travers un voile invisible semblant désormais le séparer du reste du monde. Le voile de la criminalité ; un filtre subtile, quasi imperceptible, différenciant les innocents des hors la loi. Tant qu'il était le seul à savoir, cette réalité n'existait pas. Maintenant que Lynch sait, Mills ne peut plus échapper à cette étiquette. Il est un meurtrier parce qu'elle est là pour en témoigner, quand bien même elle refuserait de le faire si on l'interrogeait à ce sujet. Plus tragique que le meurtre en lui-même, c'est l'attitude de l'agent qui choquerait face à un juge. Il a depuis longtemps pris la décision de fuir si un jour la Justice tente de le rattraper, mais il sait aussi qu'il plaidera coupable la tête haute et le regard provoquant s'il se retrouve sans autre option que de siéger menotté au banc des accusés. En cavale, Jax garderait l'opportunité de voir ses proches et son enfant, quand bien même l'entreprise serait périlleuse. Mais Mills a pour lui des années d'expérience sur le terrain et dans la formation au sein de l'un des programmes les plus performant qui soient dans la lutte contre le crime. S'il peut jouer à domicile, il peut aussi jouer à l'extérieur. Être un flic surentraîné fait par définition de lui un suspect mieux armé que les autres en cas de problème dans son plan bien rodé ... « J'ai plus rien à craindre pour moi. » ... Ce qui n'empêche évidemment pas Marley de s'inquiéter.
Mills le savait ; il l'a toujours su. Depuis le premier jour, la métisse n'a eu de cesse de compter ses cicatrices, de panser ses blessures de guerre et de râler contre son emploi dangereux. S'il finit fugitif, trouvera-t-elle jamais la paix d'esprit ? « J'men remettrais pas. » De toute évidence non. Jackson soupire, désolé, et sursaute légèrement au contact des doigts de la brune contre son épiderme. Des semaines qu'il en crève, que le manque le fait souffrir et voilà qu'un seul petit geste de compassion anodin suffit à secouer sa carcasse d'un frisson généralisé. « Ça va aller. » Tente-t-il pour désamorcer son angoisse, posant par dessus la main de Marley ses doigts d'assassins. « J'peux pas te perdre parce qu'une fois de plus j'ai fait une connerie et … Si tu deviens père... » Mills se pince les lèvres. Les échos de sa dernière conversation avec Mickey lui reviennent, vrillent ses tympans d'un bourdonnement désagréable semblant raisonner lourdement maintenant que l'appartement est à nouveau silencieux. Il n'y a probablement pas pire moment pour lui faire cet aveu, mais c'est aussi peut-être la dernière occasion qu'ils auront d'en parler. Mills ne peut laisser Lynch l'apprendre de la bouche de quelqu'un d'autre. « Lou est enceinte. »
À l'instant même où les mots franchissent ses lèvres, Jax a confirmation des soupçons qu'il nourrissait le soir de leur dernière rupture, alors qu'il ravalait ses larmes dans le canapé de son cousin. Ce n'était pas que l'état de choc, pas que la douleur de son visage tuméfié et de son cœur pris en otage par l'ultimatum. L'agent la sent, solide, compacte et indigeste, la masse tordant soudainement ses boyaux de culpabilité. Ce bébé, c'est à Marley qu'il aurait du le faire. Être reconnaissant envers sa meilleure amie et sa femme de lui avoir fait confiance en lui donnant la chance d'être père là où la métisse a tout simplement disparu de sa vie lorsqu'il se sentait prêt à fonder une famille avec elle ne change pas le sentiment profond d'acte manqué habitant Mills en cet instant. Lui qui a si souvent imaginé Marley avec un ventre rond se demande s'il sera jamais capable de la voir enceinte d'un autre. Éviter soigneusement de se rendre à Melbourne afin de ne surtout pas croiser Davies ... Péter le nez de Malik ... Butter Swenson. Ceux qui la touchent risquent gros parce qu'officiellement séparés ou non, c'est du pareil au même : Mills est incapable d'accepter qu'elle ne soit pas sienne. Son futur lui semble flou et absurde lorsqu'il l'envisage soustrait à la présence de la maquilleuse. Il est simplement trop con pour le lui dire. Son dernier " je t'aime " remonte à 2018. Cinq en plus tard, Jax ne sait plus comment articuler ces mots coincés dans sa gorge à l'instar de Marley dont il refuse de lâcher la main. Il a besoin de ce contact. Il est certain que si elle retire ses doigts de son avant-bras, un autre de leurs liens se brisera à jamais. Il en reste déjà si peu ...
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Dernière édition par Jackson Mills le Jeu 11 Mai - 2:49, édité 2 fois
Gayle Danbury
le grinch
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Le « Ça va aller. » suivi du contact chaud de la main de Jackson sur la sienne réchauffèrent momentanément le cœur et l'esprit de la brune. Marley n'était ni stupide ni naïve. Bien sûr qu'il ne pouvait pas en être totalement sûr, évidemment que ces quelques mots ne viendraient pas balayer les craintes et les doutes de la maquilleuse pourtant à cet instant c'était ce dont elle avait besoin. Qu'il le lui affirme. Elle lui faisait assez confiance pour le savoir capable de se tirer d'un mauvais pas, plus que jamais elle espérait que ce serait le cas. Le geste de l'agent n'avait rien d'anodin. Depuis la première fois depuis trois semaines il lui rendait un geste tendre, depuis la première fois de la soirée, il baissait les armes et enlevait quelque peu le bouclier qu'il revêtait pour se protéger. Sans doute était-ce pour cela qu'elle avait poursuivi. Lorsqu'elle le vit se pincer les lèvres, le pressentiment qu'elle ressentit au creux de son estomac lui donna presque le tournis. C'était son corps qui avait compris avant sa tête et son cœur les mots qui allaient échapper à la bouche du garçon : « Lou est enceinte. ».
Le temps semblait s'être figé autour d'eux alors que Marley, les yeux plongés dans les siens, tentait d'assimiler l'annonce faite. Son cœur se mit à battre beaucoup plus vite tandis qu'elle avait l'impression de vaciller. Etait-ce la pièce autour d'elle qui tournait ou allait-elle faire un malaise ? Son monde s'effondrait sous ses pieds. Les doigts de Jackson qui la réchauffaient auparavant la brûlaient littéralement désormais. Elle avait imaginé ce moment, ce jour où il lui dirait que c'était fait pourtant rien n'aurait pu la préparer à ressentir une telle douleur. Les morceaux de son cœur s'infiltrait dans sa peau tels des morceaux de verre pilés. Un mélange d'émotion s'entrechoquait dans tout son être. Elle était incapable de savoir lequel prenait le dessus sur l'autre. L'amertume de savoir qu'il avait fait une enfant à une autre ? La tristesse de ne pas porter son enfant ? La colère de l'apprendre ici et maintenant ? La désarroi d'avoir l'impression de l'avoir perdu définitivement ? Soutenir le regard de Jackson devenait trop compliqué, elle qui s'était interdit de pleurer se voyait en train de lutter pour respecter cette promesses qu'elle s'était faite à elle-même. Lentement elle ferma les yeux, se mordant instinctivement l'intérieur de la joue. Cette fois ses crocs se plantèrent si férocement qu'elle sentit le goût de fer imprégner sa bouche. La blessure psychologique était aussi physique.
Au bout de quelques secondes, ou bien quelques minutes, elle ne savait même plus. Elle parvint à articuler avec difficulté : « Félicitations. » Un murmure douloureux qui lui arrachait le cœur de la poitrine, c'était tout ce dont elle était capable à cet instant. La main de Jackson n'avait pas quitté la sienne pourtant il le fallait. Ce genre de contact n'était plus possible, ni pour lui, ni pour elle. En faisant un enfant à Louisa, Jackson avait choisi : C'était sans elle qu'il voulait avancer désormais. Elle rouvrit les yeux, et laissa glisser sa main hors de celle de l'agent. Son bras retomba mollement le long de son corps. Lynch ne savait plus ce qu'elle devait faire, dire ou penser. Elle aurait voulu tourner les talons, s'éloigner de Jackson et quitter l'appartement au plus vite mais elle en était incapable. Son corps refusait de lui obéir. Ses jambes étaient si lourdes qu'elle n'était pas sûre de parvenir à ne serait-ce que lever un doigt de pied. « Je ne te mettrai plus en danger » finit-elle par lui promettre. Une promesse qui cachait de nombreuses choses en réalité. Elle lui affirmait ainsi qu'elle ne dirait rien concernant ce qu'il avait fait : il n'était pas question qu'il passe le reste de sa vie derrière les barreaux alors que le sang qui irradiait ses veines coulerait bientôt dans celles d'un innocent. Elle lui avouait aussi à demi-mots qu'elle allait sortir de sa vie pour ne plus y revenir. Bien trop consciente des dégâts qu'elle provoquait chez Mills, la métisse refusait désormais de mettre en péril la vie qu'il était en train de se construire. L'égoïsme dont elle avait toujours fait preuve avait ses limites. Incapable de le regarder plus longtemps, elle baissa la tête, et murmura : « Je vais y aller Jax. ». Peut-être qu'en prononçant ces mots son cerveau comprendrait qu'il était temps désormais de faire avancer ses pieds qui restaient obstinément ancrés dans le sol.
Dans le classement de ses nuits désastreuses celle-ci arrivait clairement en deuxième position. Si elle avait un temps pensé que son agression serait en tête de peloton, elle se rendait à l'évidence : elle s'était trompée. 3. Agression. 2. Annonce. 1. Séparation. Qu'elle regrettait cette soirée de 2018 où elle avait tout foutu en l'air. Si elle avait su que quelques années plus tard elle se sentirait aussi misérable, démunie et effondrée, jamais elle n'aurait quitté celui qu'elle aimait à en crever. Jamais.
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Il la voit fermer les yeux pour encaisser le choc. C'est ce que lui aussi aurait fait en pareilles circonstances. Après plus de vingt années passées à distribuer autant qu'à recevoir des coups sur le ring et sur le terrain, l'agent sait d'expérience que les blessures les plus profondes, les plus traumatisantes, ne sont pas physiques. Relégué au rang de bourreau, Jax détourne le regard, incapable d'observer Marley souffrir par sa faute. La culpabilité de se savoir responsable de la douleur de la brune le dérange, le fait se sentir merdique et bon qu'à provoquer ses pleurs, encore et encore. Mills a peut-être bien du mal à lui faire à nouveau confiance, mais la métisse l'a tout de même convaincu sur un point : elle l'aime. Mal, pas comme il souhaiterait qu'elle le fasse et qu'elle le respecte, mais profondément et de manière aussi sincère que ces larmes qu'elle ravale en pensant peut-être qu'il ne les devine pas derrière ses paupières clauses.
Il accueille ses félicitations sans rien dire, incapable de sourire ou d'exprimer sa joie de bientôt entendre un enfant l'appeler papa. Le conflit interne est déstabilisant pour l'agent qui ne pensait pas que l'on puisse être heureux et triste pour la même raison, simultanément. Il laisse la métisse couper le contact de leur peau en tâchant de faire bonne figure, de ne pas une fois de plus vaciller comme ce fut le cas dans les toilettes du dojo. Jax ne peut chasser cette impression détestable que chacune de leur rencontre se termine en adieux, qu'à chaque nouvelle conversation, ils découvrent un autre niveau de détresse. La peine aura-t-elle jamais fini de les accabler ? Faut-il qu'ils soient condamnés à vivre dans ce cercle vicieux et destructeur ou bien sont-ils les seuls responsables de leur malédiction ? « Je ne te mettrai plus en danger. » Mills comprend le sous-entendu. C'est peut-être la raison pour laquelle il est vif à répondre : « T'es pas responsable de mes prises de risques. Ni de mes conneries. » Une correction sans importance compte tenu des enjeux immédiats et à long terme, mais qui pourtant compte aux yeux de l'agent.
S'il est mauvais pour assumer ses sentiments, Jax ne rechigne pas à assumer ses responsabilités. Marley lui a demandé son aide la nuit de l'agression, elle ne lui a jamais demandé de tuer son agresseur. Lynch souhaitait simplement enterrer cette histoire, ne pas porter plainte et oublier. Il s'est mis l'idée en tête tout seul. Le danger, Mills le provoque plus souvent que de raison, fidèle à son statut de tête brûlée qui ce soir mériterait bien une claque ou deux, histoire de se remettre les yeux en face des trous et les idées en place ... Les mots de Marley s'en chargent, percutant de discrétion, à peine soufflés d'entre ses lèvres tremblantes. « Je vais y aller Jax. » Ca le prend à la gorge avec la même violence que cette impression d'étouffer au dojo. Il ne faut qu'une seconde ou deux à l'agent pour identifier les symptômes et comprendre que la crise d'angoisse arrive à pleine vitesse. D'abord la sueur froide, ensuite les palpitations. Bientôt les paumes de ses mains seront moites, ses dents refuseront de se desserrer et son souffle commencera à faire n'importe quoi, n'en déplaise à ses poumons de sprinteur confirmé. « Reste ! » S'exclame-t-il d'une voix dans laquelle perce une pointe de panique.
Mills a peur. Pour la première fois depuis des siècles, cela se lit aisément sur son visage. Peur du manque qui repartira de plus bel, comme si ces trois semaines de sevrage n'avaient servi à rien. Peur de laisser Marley partir une fois de plus et de s'en mordre les doigts, comme c'est chaque fois le cas, mais surtout peur de se réveiller dans 10 ans et de réaliser qu'il est passé à côté de tout un pan de sa vie en son absence. L'agent délaisse l'évier au rebord duquel étaient solidement accrochées ses mains pour se tourner vers la métisse que ses révélations semblent avoir paralysée sur place quand les derniers mots de la brune viennent au contraire de le réveiller plus efficacement qu'un coup de feu. Il l'entoure de ses bras trois fois trop grand pour elle, la serre contre son torse comme s'il voulait la faire entrer dans sa cage thoracique pour réparer son cœur bon pour la casse. Jax cherche la chaleur, le réconfort rassurant de cet être dont la proximité rassure le sien par il ne sait quels procédés chimiques inexplicables. L'effet de Lynch sur sa personne n'a jamais trouvé d'explication rationnelle à ses yeux parce que Mills n'a jamais voulu percer ce mystère. Il y en a sûrement une qu'Isla serait en mesure de lui expliquer, mais l'agent ne veut pas savoir. Il aime Marley précisément pour cette magie qui le dépasse, en plus de tout le reste qui lui saute aux yeux maintenant qu'elle menace une fois de plus de ne plus exister dans son monde. Il aura beau repeindre tous les murs de l’immeuble , ceux de chez lui ou de la cage d’escaliers, changer de matelas toutes les semaines, rien ne saurait effacer les gravures laissées par la brune sur les parois de son âme. Jax a perdu une partie de sa mémoire, mais il sait qu'on ne peut pas perdre ce que la chair a d’imprimé en elle. Sa peau à trop souvent frotté celle de la metisse pour oublier la douceur de son contact. Ses oreilles ont trop de fois entendu son rire de gamine pour que l'absence prolongé de ce son dans sa vie ne lui vrille pas les tympans. Il inspire à plein poumons aussi bien pour renifler son odeur que pour tenter de calmer son corps qui le trahit en menaçant de flancher s'il ne fait rien pour remédier à cette situation trop de fois vécue, insupportable et plus douloureuse à chaque répétition du scénario de leurs adieux redondants. À trop tirer sur la corde, elle finit par lâcher. « Reste cette nuit. » Demande-t-il contre ses cheveux humides. « S'il te plait. » L'orgueil de l'agent, plaqué au mur de son mental par le ras le bol de ses émotions à bout de nerfs, ferme sa gueule et accepte de le voir supplier. « Me quitte pas ... »
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Dernière édition par Jackson Mills le Dim 14 Mai - 3:23, édité 2 fois
Gayle Danbury
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ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
« T'es pas responsable de mes prises de risques. Ni de mes conneries. ». Les dents de la belle s'enfoncèrent un peu plus dans la peau déjà abîmée de sa bouche. Incapable de répondre quoi que ce soit, elle préféra garder le silence. Si elle l'était. Sans doute ne s'en rendait-il pas compte, mais chacune de ses décisions poussait Jackson à en prendre d'autres. Bien sûr qu'elle ne lui avait pas demandé de tuer Swenson, elle l'avait même supplié de laisser tomber le soir de l'agression. Il l'avait fait, momentanément. Penser que l'agent accepterait de laisser couler était d'une parfaite hypocrisie. En l'appelant ce soir-là, en se montrant si fragile, agonisante sur le bord du trottoir, Marley savait qu'elle avait ancré dans son esprit des images qu'il ne pourrait jamais oublier. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il ne passerait pas facilement à autre chose, qu'il n'était pas du genre à patienter, à accepter et à digérer. C'était un homme d'action, qui réglait les problèmes. Celui-ci avait donc été réglé de manière bien dramatique.
La douleur que Marley ressentait dans sa poitrine était si forte qu'elle se demandait si elle n'était pas en train de faire une crise cardiaque. A moins qu'il ne s'agisse du syndrome du cœur brisé. Les palpitations s'accéléraient tandis qu'elle avait l'impression que la douleur irradiait désormais tout son corps. Elle ne pouvait pas rester une seconde de plus face à Jackson. Il fallait qu'elle parte sinon elle allait s'effondrer à ses pieds. Lorsqu'elle le lui dit, elle fut surprise par la réaction du garçon. « Reste ! » avait-il crié à travers la pièce. Les sourcils de la brune s'étaient arqués de souffrance. Hésitante elle avait remonté son regard jusqu'au sien et pour la première fois depuis qu'elle le connaissait elle entendit une pointe de panique dans sa voix. La poitrine de Jackson se soulevait de plus en plus vite tandis qu'elle le voyait blêmir. La maquilleuse se souvint alors avec horreur de la crise de paranoïa de l'agent. Il ne s'agissait pas de la même chose aujourd'hui pourtant elle sentait qu'il perdait peu à peu pied. Tremblante elle secoua la tête de gauche à droite. Elle ne pouvait pas rester. Ce n'était la solution ni pour lui ni pour elle. Ils s'étaient dit adieu tant de fois que cela paraissait presque ridicule et risible de le faire une nouvelle fois. Tels deux aimants, ils semblaient incapables de se tenir à bonne distance, incapables de faire leur vie sans être dans celle de l'autre. Les tempes serrées, Marley cherchait le moyen de reprendre le contrôle de la situation. Alors qu'elle concentrait toute son énergie sur ses jambes qui semblaient statufiées, elle sentit les bras de Jackson l'encercler. Le corps de la jeune femme se tendit. Incapable de lui rendre son geste, la brune se contenta de fermer les yeux, savourant avec douleur l'étreinte désespérée de l'agent. Leurs battements de cœur s'unirent alors que l'emprise du garçon sur son corps se faisait de plus en plus ferme. Les yeux clos, Marley tentait de bloquer ses envies, son besoin désespéré d'avoir plus, toujours plus. L'étreinte qui aurait dû être salvatrice la consumait à mesure que les secondes s'écoulaient. Lynch luttait pour ne pas craquer, pour ne pas retomber dans leurs travers qui ne les mèneraient nulle part si ce n'était une nouvelle fois dans un mur.
Collée à l'agent, la jeune femme tentait désespérément de tout bloquer : la puissance de ses bras, l'odeur de son parfum, le contact de ses muscles, ses sentiments amoureux. Jamais elle ne se serait imaginée dans une telle situation. Jamais elle n'aurait imaginé qu'un jour elle refuserait de rendre son étreinte à Jackson, jamais elle n'aurait pensé devoir réfréner ses désirs. Elle se pensait incapable d'une telle prouesse pourtant peu à peu elle sentait qu'elle allait y parvenir. Il suffisait qu'elle se retire de ses bras. Un seul petit pas en arrière et c'était terminé. Elle s'apprêtait à le faire mais à cet instant-là, elle sentit les lèvres de Jackson contre ses cheveux prononcer : « Reste cette nuit. ». La poitrine de la belle se souleva tandis que son cœur se remettait à battre à une allure folle. « Non » s'étrangla-t-elle. Non il ne fallait pas. Qu'en serait-il du lendemain ? Serait-elle capable de le quitter sans jamais se retourner si elle passait la nuit à ses côtés, elle en doutait fortement. « S'il te plaît. » Un gémissement échappa des lèvres de la brune tandis qu'elle sentait ses convictions vaciller peu à peu. « Me quitte pas... ».
Alors Marley lâcha prise. Ses bras se levèrent et encerclèrent Jackson. La brune rendait les armes. Elle se blottit autant qu'elle le pouvait contre lui, acceptant l'inévitable : Jamais elle ne pourrait définitivement le quitter et encore moins lorsqu'il la suppliait ainsi. Tous les sens de la brune se mirent alors en alerte, pour la première fois depuis le début de la soirée elle s'autorisait à ressentir autre chose que de la colère ou de la peur. Le parfum de Jackson glissa jusque dans ses narines, tandis qu'elle remontait l'une de ses mains dans les cheveux du garçon. « D'accord » souffla-t-elle. Elle s'en mordrait sans doute les doigts le lendemain mais son cœur avait eu raison de sa conscience. Elle décala doucement son visage, détaillant les traits de Jackson, l'une de ses mains glissa sur sa joue, cherchant à détendre sa mâchoire qu'elle voyait crisper, cherchant à apaiser la peur qu'elle lisait dans ses yeux. « Je suis là » murmura-t-elle. Ses yeux plongés dans ceux de l'agent, Marley en oubliait presque Swenson, Marley en oubliait presque Louisa et sa grossesse. Tout ce qu'elle voulait à cet instant était apaiser le cœur et l'âme de celui qu'elle sentait paniquer sous ses doigts. « Je ne bouge pas » insista-t-elle. Son corps tremblait à moins que cela ne soit celui de Mills. Son visage s'approcha de celui de Jackson, ses lèvres frôlèrent celles du garçon mais à la dernière seconde elles dévièrent et vinrent se nicher dans le creux de son cou. Elle en mourait d'envie, elle crevait de désir pour lui mais ne parvenait pas à franchir le cap. Elle ne savait plus où elle en était, ne savait surtout pas ce que lui désirait. Elle lui avait trop pris sans son accord, elle lui avait volé trop de choses sans se soucier de son bien être, de ses désirs. Elle ne pouvait décemment reproduire inlassablement les mêmes erreurs. L'absence de réponse de Jackson quant à son ultimatum, l'annonce de sa future paternité, l'aveu de son crime étaient tant d'éléments qui obligeaient Marley à faire attention. C'était l'angoisse de la solitude et la peur de la perdre qui rendaient Jackson aussi fébrile et désemparé. Marley l'avait compris, elle l'avait lu dans ses yeux.
Ce soir elle resterait pour ne pas le laisser seul avec ses démons. C'était la seule chose dont elle était certaine.
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'Cause girls is players too
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« D'accord ». Les mots ne suffisent pas à le rassurer. Marley le ressent probablement car bientôt ses bras rendent la pareille de l'étreinte à laquelle l'agent refuse de mettre fin. Tremblant, Jax concentre toute son attention sur la pression de leur corps collés l'un à l'autre. C'est une guerre qui se joue en son for intérieur, un tirage de corde hargneux entre ses désirs profonds et ses travers incurables, ceux là-même responsables de l'état dans lequel il se trouve mais contre lequel le boxeur n'a vraisemblablement plus la force de se battre seul. Chacun tracte de son côté de la ligne de front, déchirant un peu plus la raison vacillante et définitivement mal en point de l'agent face à la concrétisation de ses actes néfastes, qu'il s'agisse de son crime ou du silence radio imposé aussi bien à la belle qu'à ses sentiments en apnés. Mills lutte, se raccroche au point d'ancrage que Lynch accepte d'être une fois de plus quand bien même son intuition lui dit qu'il ne fait que retarder sa chute ; que, de tous les repères possibles, la brune est celui le moins susceptible de le sortir de sa perdition. Il faudrait que Mickey et son « Putain, me dis pas que c'est reparti pour un tour avec elle. » soient là afin de lui remettre les idées en place, mais c'est rêvé que de croire Jackson capable d'entraîner son cousin dans les détails sordides de ce que son amour toxique pour la métisse l'a poussé à faire ...
Qu'importe, puisqu'elle est là, qu'elle le lui réaffirme en lui caressant cheveux et la joue comme s'il n'était qu'un adolescent fragile à réconforter après une bêtise portée par l'impulsivité. Est-ce possible d'être un poison et un remède à la fois ? La question se pose, mais pas ce soir. Pas cette nuit. « Je ne bouge pas » Lui non plus. Une intime conviction selon laquelle se décoller de Marley le fera tomber dans les abysses de ses angoisses l'habite et l'empêche de reculer, de laisser un peu d'espace et de distance à leurs regards trop profonds ainsi qu'à ces lèvres qui se rapprochent des siennes sans qu'il sache quoi faire : les fuir ou les kidnapper de la même façon que ses bras ont pris en otage la silhouette de la maquilleuse. Cette dernière décide pour eux. Mills ferme les yeux. Le souffle chaud de la brune contre la peau de son cou lui arrache un frisson salvateur, ouvre une porte de sortie sur la peur, le stress et la tétanie. Jax ne voit qu'un seul moyen de redescendre en pression ; qu'une seule manière de repousser la crise dans les cordes et de rester maître de la situation ...
Alors ses mains descendent le long du corps de Marley, beaucoup moins violentes qu'elles ne le furent lorsqu'il était question de lui aggriper les fesses sur le ring ou dans la laverie. Ses doigts passent sous ses cuisses, ses bras la soulèvent sans jamais que leur buste ne se quittent. La douceur avec laquelle Jackson la porte est emprunte d'une tristesse belle à pleurer. Puisqu'il ne sait pas lui dire combien il l'aime, l'agent peut lui montrer. Aucun mot n'accompagne ses pas tandis qu'il remonte le couloir, sa muse morbide en bandoulière. Mills passe la porte de la salle de bain, marche sur les talons de ses baskets puis enjambe le rebord de la baignoire. En un tour de robinet, il ouvre l'arrivée d'eau à laquelle il présente son dos le temps que le pommeau de douche crache sur son t-shirt un jet suffisamment chaud pour ne pas glacer Lynch. Leurs vêtements sont la dernière de ses préoccupations. Pris dans les miasmes de ses souvenirs, l'agent pivote, laisse l'eau couler aussi bien sur l'arrière du crâne de la métisse que dévaler le long de sa face offerte au jet. Il s'applique à respirer le plus calmement possible, à ne pas laisser les traumatismes passés les noyer avec l'eau du bain. « T'es pas sale. » Répète-t-il, embrassant sa nuque exposée par la posture de koala qu'elle garde contre son tronc. « C'est pas ta faute. » Ce n'est jamais la faute de la victime. L'une de ses mains abandonne les fesses de la maquilleuse pour dégager les cheveux qui se mettent à lui barrer le visage. Une fois ce dernier libéré, les doigts de l'agent relèvent le menton de Marley. Son regard aux cils perlés de gouttes d'eau et cerné de fatigue se perd dans celui de la brune.
Trois semaines les séparent de leur dernier baiser. Deux mois de l'agression. Neuf de leurs derniers attouchements. Bientôt cinq ans qu'ils n'ont plus fait l'amour. Mills pose ses lèvres contre celles de la jeune femme. L'eau les lave de leurs péchés ou leur en donne tout du moins l'illusion. Les larmes n'existent pas sous la douche. Sa langue cherche sa jumelle. Même mouillé, son corps s'embrase parce que certaines choses ne changeront jamais : Lynch est l'allumette de ses passions déraisonnables. Jax rattrape ce qui peut l'être du temps perdu. Cette nuit, c'est elle et lui, personne d'autre.
(c) sweet.lips
Dernière édition par Jackson Mills le Lun 15 Mai - 22:02, édité 1 fois
Gayle Danbury
le grinch
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
La tête nichée dans le cou de Jackson, Marley abattait les derniers remparts qui la tenaient éloignée du jeune homme. Le contact de la peau du garçon contre la sienne, l'odeur de son parfum dans ses narines, les battements de son cœur contre le sien, la brune semblait avoir perdu la raison. Il n'était plus question de meurtre et de grossesse, de peur et de regrets, de douleur et de souffrance, seulement de chaleur et de réconfort, d'abandon et d'amour. Soudain elle sentit les mains de Jackson glisser le long de son corps. Elle frissonna devant la tendresse et la douceur de ses gestes mais se crispa quelque peu lorsqu'il passa ses doigts sous ses fesses. Elle se sentit soulevée du sol et instinctivement passa ses jambes autour de ses hanches. Ses cheveux encore humides tombaient en cascade sur l'épaule de l'agent tandis qu'elle sentait qu'il avançait. Tout se bousculait dans l'esprit de la maquilleuse. Les souvenirs de leur histoire d'amour, de leurs étreintes embrasées venaient bousculer ceux de leurs disputes, de leurs agressions mutuelles, de toutes leurs déchirures. Jackson bifurqua, poussa une porte et sans même avoir à lever la tête, Marley comprit qu'ils n'étaient pas dans la chambre. Refusant de relever le visage afin de constater qu'ils se trouvaient bel et bien dans la salle de bain, la jeune femme se contentait de resserrer son étreinte.
Rapidement, elle sentit l'eau couler dans son dos. Sa respiration s'accélérait tandis qu'elle cherchait à comprendre la signification de ce choix. Pourquoi les avait-il menés dans la baignoire ? Pourquoi étaient-ils scotchés l'un à l'autre, entièrement vêtus sous le jet qui venait les arroser ? « T'es pas sale. » La révélation la frappa de plein fouet. Son cœur se serra, son estomac se noua tandis que sa poitrine se soulevait de plus en plus vite. Il le lui avait déjà dit, il le lui avait déjà répété pourtant ce soir-là elle n'avait pas été capable d'entendre ses mots. Elle avait refusé qu'il la touche, refusé qu'il ne pose son regard sur son corps meurtri. Elle sentit ses lèvres embrasser sa nuque et son corps tout entier réagit. Des frissons parcoururent son échine tandis que ses yeux cachés par des mèches de cheveux se remplirent de larmes. « C'est pas ta faute. ». La main de Jackson souleva son menton, et Marley lui offrit alors un regard mêlé de reconnaissance et de souffrance. Comme à chaque fois qu'elle pensait couler définitivement, c'était lui qui lui sortait la tête de l'eau, c'était lui qui venait à son secours.
Tout s'enchaîna avec une rapidité déconcertante. La métisse n'eut pas le temps de réfléchir ou de se poser la moindre question qu'elle sentit les lèvres de Jackson attraper les siennes. Sa poitrine s'ouvrit sous le choc tandis qu'elle avait l'impression de retourner des années en arrière lorsqu'il n'y avait qu'amour et passion entre eux. Sa langue retrouva avec facilité la danse qu'elle aimait tant jouer avec la sienne alors que les larmes qu'elle retenait depuis de longues minutes se joignirent à la partie.
L'eau coulait abondamment sur ses vêtements qui lui collaient désormais la peau mais Lynch s'en fichait royalement. Son corps avait retrouvé ses réflexes d'antan et le contact avec Jackson réveillait en elle des désirs qu'elle avait tenté d'enfouir depuis trop de mois désormais. Sans quitter ses lèvres, elle déplia ses jambes et posa ses pieds dans la baignoire. Ses mains agrippèrent le tee-shirt de Jackson et alors seulement, elle lâcha sa bouche. Son regard planté dans le sien, elle attendait qu'il mette un terme à ce qu'elle s'apprêtait à faire mais il n'en fit rien. Sans plus attendre, elle retira son tee-shirt, qu'elle laissa tomber sur le carrelage de la salle bain. Ses yeux descendirent sur le torse musclé qui lui faisait face et ses doigts ne purent s'empêcher de caresser les abdos ainsi que les pectoraux qui se dessinaient sous ses yeux.
L'excitation qu'elle éprouvait à cet instant prenait le pas sur tout le reste. Avide de ce corps qu'elle aimait et désirait depuis des années et qui au bout de cinq longues années lui était à nouveau offert, Marley ne se priva pas pour le dévorer de baisers. Ses lèvres parcouraient les clavicules de Jackson, son torse, son ventre pendant que ses mains s’affairaient sur son pantalon qu'elle voulait enlever au plus vite. Alors que ses mains s'efforçaient de le départir de ses derniers vêtements, Marley fit brusquement un pas en arrière. Le dos collé au mur, la jeune femme se mit à respirer avec plus de difficulté. Face à un Jackson à moitié nu, la métisse prenait soudainement conscience qu'elle allait elle aussi se retrouver dans la même tenue et cela la terrifiait. Sa poitrine se soulevait avec douleur alors que ses vêtements pesaient désormais une tonne. « J'ai peur » concéda-t-elle dans un murmure. Elle n'avait pas peur de lui, pas peur d'eux, pas peur de ses gestes, elle avait peur de se retrouver à nouveau nue devant un homme, peur que quelque chose soit brisé en elle et qu'elle n'arrive pas à passer le cap. Elle avait plus que jamais envie de lui, besoin de lui, mais elle ignorait si son corps en était capable, si son esprit l'accepterait. « J'ai besoin de toi. » Encore, toujours, à jamais.
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