« toutes les machines ont un coeur »    greta moore & mason bradford.

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Elles défilent toute plus vite que son ombre, chaque passes parviennent jusqu’à ses mains, et il n’hésite pas une seconde, à marquer les paniers. Ce n’est qu’un entraînement, désormais, Mason s’est promis de relever bien haut le menton, et de retourner au combat. Les conversations avec Naomi, et pouvoir la retrouver quelques soirs dans son lit lui ont permis sans doute, de retrouver cette force en lui pour partir combattre. Il ne sait pas bien si il parviendra à y arriver, si la chute ne sera pas aussi douloureuse que les précédentes, mais la volonté de s’en sortir est bien présente, désormais qu’il n’y a plus l’ombre de son propre père pour ternir son tableau. Désormais enterré, on ne lui parlera plus de ses prouesses, de ses nombreux talents de joueur, puis de coach. Il ne souhaite plus être le fils de. Mais souhaite que son nom soit gravé dans la pierre pour ce qu’il a réussi à faire : et il veut emmener le Brisbane bullets aussi loin dans le championnat comme jamais il n’y est parvenu jusqu’ici. Aujourd’hui, il est le seul joueur de basket de la famille, et c’est comme si un poids s’était enlevé. Le reste de sa famille sommeille encore à Sydney, il est désormais dans la meilleure des options qu’il pourrait rêver. C’est pourquoi, lorsqu’on lui proposa de passer toute une journée et une nuit à une centaine de kilomètres de sa ville, il n’a pas hésité une seconde à accepter. Mais l’entraînement étant bien trop important pour qu’il puisse retrouver sa place de chef de meute – il vise comme toujours le meilleur, le rôle de capitaine lui va comme un gant et il refuse de laisser cette place à quiconque sans montrer ses crocs. Il en fera encore des conneries, bien sûr, il est sans doute trop fier et arrogant pour prétendre le contraire, il ne supporte pas perdre. Pour autant, il a besoin de cette putain de reconnaissance pour vivre. Il a besoin de se savoir admiré et aimé pour avancer et être bien dans ses baskets. Il a toujours voulu être cet excellence, marquer les esprits, et c’est pas prêt de changer. Il est censé retrouvé son amie à l’emplacement même, et ce n’est qu’après son entraînement, qu’il récupère sa bagnole, son sac à l’arrière du véhicule, et qu’il quitte la ville. Soulagé d’une certaine façon, et après une bonne heure de conduite, il finit par trouver ce petit village de cabane dans les arbres. Il lève les yeux et finit par sourire, il allait pouvoir décrocher pendant quelques heures, relisant le message, qu’elle lui a laissé. Elle l’attend perché à plusieurs mètres de la terre ferme, et il n’est pas le genre à reculer ni à être chagriné par la hauteur. Il grimpe alors par l’échelle, s’arrêtant devant celle qui suppose être un genre de cabane rose, quelle idée de lui foutre cette couleur d’ailleurs ! Avant de voir que la cabane est vide de présence, c’était pas tellement un souci pour lui, il s’installe sur l’un des deux transats dans l’espèce de mini terrasse devant la cabane, se mettant parfaitement à son aide. Son sac traîne sur le sol, petite lunette de soleil, il se retire une bonne épaisseur de couche pour profiter du soleil sur son torse. Quand il entend du bruit provenant du bas, et finalement apercevoir une silhouette qui débarque, sans même ouvrir les yeux, « tu as enfin retrouver le chemin… » D’un air de déconne qui se lit sur son visage il finit quand même devant ce silence, par ouvrir un œil bien caché par ses lunettes foncés. « Georgia ? » Ouais ça doit être ça. Elle a bien une tête à s’appeler Georgia ! Pour autant, il reconnait ce visage, quand bien même ils ont juste partagés une nuit, rien de plus. Une nuit courte et pleine de promesse – quand il s’agit de vouloir faire une croix sur Mia, il est toujours plein de promesse avec lui-même, sans toutefois n’avoir réussi à se la sortir de sa tronche. « Mon corps te manquait autant ? » Sinon pourquoi serait-elle montée jusqu’à son bungalow ? A moins que… Non, son amie lui a confirmé qu’il était rose le leur ! Et à l’horizon il n’y en a pas d’autre de cette couleur !

@greta moore

Depuis l’adolescence, l’écrivaine s’était passionnée pour la musique et les concerts. A l’annonce du festival, elle avait acheté le package le plus cher pour profiter de l’événement au calme et en restant à l’abri des regards indiscrets. La biographie avait été si bien accueillie et leurs passages sur les plateaux si nombreux que Greta commençait à attirer l’attention, encore plus depuis qu’elle sortait aux côtés de Carmine. C’était compliqué à gérer mais elle ne pouvait pas s’empêcher de se divertir, surtout pas alors qu’elle en avait besoin pour garder la tête hors de l’eau. La journée l’avait sortie du stress mais le trajet jusqu’au Pethers Rainforest avait terminé de l’épuiser et c’était à la hâte qu’elle avait rejoint son logement. «  tu as enfin retrouvé le chemin… » Elle avait presque sursauté alors qu’elle grimpait, finissant son ascension malgré la crainte d’affronter l’intrus se trouvant déjà sur place - au final, inconsciemment, elle avait reconnu la voix mais espérait se tromper. Il y avait des exceptions qui confirmaient la règle mais Maison, lui, ne permettait pas de passer outre le cliché du sportif macho, orgueilleux et n’ayant de l’intelligence que pour ce qui concernait leur activité. Greta aimait le sport et pouvait se vanter de connaître Rhett Hartfield assez bien pour savoir qu’ils n’étaient pas tous les mêmes, mais se retrouver ici devant un Mason au sourire narquois allongé sur son transat comme s’il possédait l’endroit lui faisait presque regretter de s’être un jour intéressé à n’importe quel sport.

«  Georgia ? » S’ils n’étaient pas au milieu de nul part, elle aurait probablement laissé son impulsion prendre le dessus pour le gifler. « Greta, imbécile. » avait-elle répondu, agacée à la minute même où il était entré dans son champ de vision. La blonde était presque persuadée que se tromper ainsi était une technique pour lui rappeler qu’il enchaînait les femmes, comme si cela avait une quelconque importance pour elle. C’était un plaisir auquel elle ne renonçait pas et si la plupart du temps Greta retournait à ses occupations sans donner trop d’importance à ces nuits-la, Mason avait eu le mérite de lui laisser un souvenir inoubliable. Pas par sa performance. Pas par ses profondes discussions. Mais par sa capacité déconcertante à être un incroyable connard.  «  Mon corps te manquait autant ? » « Range ça, ça impressionne personne… » avait-elle lancé en roulant les yeux même si elle serait hypocrite de ne pas admettre que c’est ce corps athlétique qui l’avait fait chavirer alors même que le feeling n’était clairement pas au rendez-vous. « On t’a posé un lapin visiblement ? » Son ton était moqueur et son sourire narquois. « Mais ça explique pas ce que tu fous dans mon bungalow. » Greta était née sous une bonne étoile en témoignait le luxe dans laquelle elle avait été élevée pourtant, elle avait du mal à se qualifier de chanceuse alors qu’elle venait de briser toutes les probabilités en tombant nez à nez avec une ancienne conquête en rejoignant son bungalow.

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C’est quand même hallucinant que le destin décide de lui faire recroiser la route de cette chère Georgia. Il a ce sourire au coin des lèvres, très certainement pas un sourire qu’elle aimerait voir apparaître. Parce que quand bien même, elle ne le connaît pas vraiment, elle a bien dû tomber un jour sur un article de presse à scandale avec son nom en premier titre. L’inverse serait même étonnant. Elle finit par monter le rejoindre et ne semble pas aussi ravie que lui de former ce duo, se rappelant peut-être la lâcheté qu’il avait su faire preuve quand elle a découvert dans le lit, la place à côté de la sienne vide. Mason n’avait pas demandé son reste et avait préféré dégager à la seconde même que d’avoir à faire face à la jeune femme.  Pour autant, il n’est pas le genre rancunier – plus encore qu’il est le fautif, et l’accueille sans rechigner – loin d’être le cas de la jeune femme, qui se permet même un surnom fort sympathique, qui lui montre sa sympathie soudaine (non). « Greta, imbécile. » Il hausse les épaules, d’un air presque triste avant de rétorquer, «  dommage… » Et parce qu’il va toujours au bout de sa connerie, elle n’avait pas finis de geindre en sa présence, «  Georgia t’allait mieux au teint… » C’est certain ! Elle fait quelques pas sur le côté, tente de deviner sans doute si elle est bien montée dans son bungalow, et c’est pourtant ses affaires qui trônent un peu partout, «  range ça, ça impressionne personne… » Ce qui lui fait apparaître un nouveau sourire, dans une moue certaine. «  C’est pas ce que tu m’avais dit l’autre fois… » Le bon vieux temps quoi. Mais probablement qu’elle n’avait pas envie qu’il le lui rappelle, une énième fois. Sans aucun doute non plus, que ce n’était pas quelque chose dont il devrait lui rappeler. Mais peu de chose demeure importante à ses yeux. Et Greta devrait s’y faire. «  Il n’y a aucun mal si tu veux recommencer… » Il la sent déjà bouillir alors qu’il accompagne sa phrase d’un clin d’œil, toujours confortablement installé sur sa chaise longue. Pour sûr, qu’il lui ferait même une petite place, si il n’y avait que ça pour apaiser les tensions. «  On t’a posé un lapin visiblement ? » Qu’elle rigole bien. C’est pourtant elle la plus agacée entre les deux. Il relève à peine son sous-entendu, mais sa fierté n’allait pas la laisser dire bien longtemps, «  mais ça explique pas ce que tu fous dans mon bungalow. » Mason se redresse légèrement, cherchant alors les affaires de son amie pour s’assurer dans un premier temps, qu’entre eux, c’était bien elle, qui serait en tort. «  Je rêvais de pouvoir recroiser ta route… » C’est faux et il n’y a pas besoin de le connaître beaucoup pour le deviner, lorsqu’il lève les yeux au ciel. «  J’attends mon amie, et elle a loué le bungalow rose. » C’était pas sa couleur préférée, il avait d’ailleurs soupirer en lisant ça sur son téléphone, quelle idée de demander cette couleur – qui pourtant, est la couleur préférée de son amie. «  Et c’est pas une amie dans ce sens-là ! » Il ne sait pas pourquoi il a ce besoin de lui notifier, comme si ça pouvait faire un truc à Greta. Mais c’était sans aucun doute sa fierté d’homme qui parle – parce qu’en plus c’était vraiment vrai. Il ne comptait se taper personne ce soir. En tout cas pas cette amie, c’est certain. «  T’as qu’à poser tes affaires à l’intérieur, on te trouvera bien une place, de toute façon dès qu’elle arrive, tu m’verras plus… » C’était sans compter qu’elle ne viendra jamais, Bradford !

Greta s’était attendue à tout parce qu’elle savait combien les réservations pouvaient parfois être hasardeuses et que les festivals nécessitait une organisation bien précise, mais de tous les scénarios qu’elle s’était préparée à vivre, celui-là n’en faisait pas partie. «  dommage… Georgia t’allait mieux au teint…» avait-il répondu quand elle avait corrigé son prénom, pour laisser transparaître toute sa provocation. « C’est pas important de toute façon, t’auras plus l’occasion de m’appeler. » A part maintenant, alors qu’ils se retrouvaient en tête à tête sans que la blonde n’ait encore réussi à comprendre pourquoi. Elle était fatiguée, s’était imaginée une soirée détente à profiter du SPA puis à s’endormir tôt pour profiter du festival le lendemain et le programme s’annonçait tout autre et il était décevant. Mason était décevant, n’ayant même pas daigner rester jusqu’au petit matin, la saluer puis partir. Il avait agi comme un véritable adolescent et si cela ne l’avait pas touchée, Greta avait trouvé l’attitude peu compréhensible. «  C’est pas ce que tu m’avais dit l’autre fois… » Greta restait plantée là, le toisant parce qu’il était sur son transat et elle debout, les bras croisés et ses yeux se levaient au ciel à chacune de ses paroles. «  Il n’y a aucun mal si tu veux recommencer… » Cette fois-ci, elle s’était assurée qu’il la voit parfaitement bien alors qu’elle avait amené son index et son majeur au niveau de sa bouche pour lui illustrer ce que lui inspirait l’idée : une énorme envie de vomir. « C’est marrant cette assurance que tu as alors que t’es parti comme un adolescent timide ce soir-là. » Il ne l’impressionait pas et s’il avait des atouts indéniables, sa façon de se comporter le rendait presque repoussant. La blonde n’avait de toute façon pas le temps de discuter parce qu’elle avait une envie bien précise qui était de comprendre ce qu’il faisait là pour mieux le faire sortir de son bungalow. «  Je rêvais de pouvoir recroiser ta route… » Il était insupportable et sa patience s’égrainait rapidement. «  J’attends mon amie, et elle a loué le bungalow rose. » Il y avait fort à parier qu’il n’y avait pas qu’un seul bungalow rose, ce qu’elle allait s’empresser de lui démontrer en lui mettant sous le nez le plan où il était très facile de constater que… Qu’il n’y avait qu’un seul et unique bungalow rose. « Mais non, J’AI réservé le bungalow rose ! » Et le dire tout haut lui faisait réaliser le côté superficiel de la chose. «  Et c’est pas une amie dans ce sens-là ! » Il parlait trop et l’écrivaine avait bien du mal à réfléchir et à comprendre ce qu’il était en train de se passer. « Appelle-la, ton amie, pour lui dire de regarder sa réservation parce que t’as rien à faire là ! » S’il ne lui montrait pas rapidement la réservation, elle appelerait la sécurité. Après tout, il n’était même pas le client principal de la chambre puisqu’il répétait si bien qu’il attendait une amie. «  T’as qu’à poser tes affaires à l’intérieur, on te trouvera bien une place, de toute façon dès qu’elle arrive, tu m’verras plus… » Jetant un coup d’oeil à l’intérieur, Greta y voyait déjà les vêtements de Mason jetés négligemment sur le sol et ce même air de dégout était venu maquiller son visage. « On va avoir un problème. Je partirais pas et j’ai aucune intention de passer la soirée avec ton plan cul et toi, les plans à trois c’est marrant que quand c’est avec des bons coups. » Un sourire narquois avait remplacé sa mine écoeurée alors qu’elle s’imaginait que la fameuse amie de Mason serait une distraction plus intéressante que lui. « Ecoute, je vais m’installer et quand je reviens tu seras parti, ok ? » avait-elle demandé calmement en amenant son sac de voyage jusqu’à l'intérieur. Sans ménagement, elle avait attrapé l’ensemble des affaires du basketteur pour les jeter du lit et s’y installer pour se défaire de ses talons. Elle était chez elle, alors elle faisait comme chez elle.

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Il était toujours présent pour apporter son petit grain de sel, pour rendre le surnom que Autumn lui avait donné à la perfection : l’emmerdeur. Ouais, ça lui ressemblait assez et il faut croire qu’il aime particulièrement faire parler de lui, à ce niveau. Bien assis sur sa chaise longue, il n’avait pas la moindre prétention d’en sortir, encore moins de dégager de ce bungalow. Quand bien même, elle lui apporterait la preuve qu’elle était présente avant lui, quand toutes ses affaires sont déjà confortablement installées. Il lui suffirait d’aligner quelques billets pour que les choses s’arrangent devant les organisateurs, et qui refuserait d’avoir la vedette de Brisbane Bullets dans son rang ? Certainement pas les organisateurs, Mason en restait persuadé, d’où son visage qui en disait long. Et son regard qui la provoquait, autant qu’elle toisait cette situation. Elle, elle paraissait soulée devant le basketteur, quand lui affichait une moue je m’en foutiste comme à son habitude. « C’est pas important de toute façon, t’auras plus l’occasion de m’appeler. » Est-ce qu’elle dit ça parce qu’il n’a pas cherché à la recontacter ? Ou parce qu’il a préféré partir que de s’organiser un énième rendez-vous galant avec elle ? Il voulait volontiers croire que la seconde hypothèse est celle de la vérité, mais sans doute par pur fierté. On sait tous combien il a la grosse tête ce Bradford. « Rectification, je n’ai pas le désir de vouloir te rappeler… » Non mais sérieusement, pour qui le prenait-elle ? « C’est marrant cette assurance que tu as alors que t’es parti comme un adolescent timide ce soir-là. » Il pouffe de rire, en relevant son regard sur elle, la mettant au défi. « Un adolescent timide, rien que ça… Et c’était bien la première fois qu’on lui sortait ce genre de phrase, c’est sérieusement ce que tu t’es dit face à mon départ ? » Il la questionne, un froncement de sourcil. Elle aurait pu se dire qu’il n’avait pas envie de la retrouver au matin, d’assumer son acte ou quoi, mais en matière de timidité, le brun ça le connaît pas. « Et bien, il y a du boulot… » Qu’il siffle, prit dans son égo. « Mais non, J’AI réservé le bungalow rose ! » Il fait non de la tête, provocateur, bien décidé à lui faire entendre raison, « appelle-la, ton amie, pour lui dire de regarder sa réservation parce que t’as rien à faire là ! » Il hausse les épaules, « inutile, elle m’a envoyé son accusé de réception, » et il allait lui faire bouffer cette vérité, il s’empresse d’ailleurs de pianoter sur son téléphone, « on va avoir un problème. Je partirais pas et j’ai aucune intention de passer la soirée avec ton plan cul et toi, les plans à trois c’est marrant que quand c’est avec des bons coups. » Il lève les yeux au ciel, « t’en fais pas, un jour tu connaîtras ça les plans à trois, » c’était même pas ce dont il était adepte, bien trop fier et imbus de lui-même pour accepter de partager, « écoute, je vais m’installer et quand je reviens tu seras parti, ok ? » Elle rêve sérieusement, mais il cherche encore dans son téléphone la preuve irréfutable de la coloris du bungalow. Avant de trouver son papier, relevant son visage, elle n’était plus là, avec ses affaires, et il entendit bien vite du bruit dans le bungalow, il se décida à se lever, à bouger. Non pas pour partir, loin de là, mais pour lui montrer la preuve de ce qu’il avançait quelques minutes plutôt, alors qu’il laisse refermer la porte derrière lui sans se rendre compte que les clefs sont à l’extérieur et non avec la soit disant propriétaire du bungalow ! Il lui colle sous ses yeux la réponse du mail reçue par son amie, avec un sourire satisfait.

La nuit était passée rapidement, l’alcool aidant à gommer les traits indélicats et grossiers de Mason et à lui donner l’air sympathique plutôt qu’insupportable. C’était la seule explication qui l’avait amenée à se laisser aller avec un tel énergumène, l’alcool et un physique avantageux. Un détail qui ne lui faisait plus aucun effet alors que ce physique là s’exposait sur son transat, sur la terrasse de son bungalow. «  Rectification, je n’ai pas le désir de vouloir te rappeler… » Il était arrogant et ne prenait visiblement pas le temps d’assimiler ce que la blonde avait dit avant de parler, ce qui participait à augmenter son niveau d’agacement. « C’est bien ce que je dis, j’ai aucune envie que tu le fasses. Je t’avais même pas donné mon numéro, d’ailleurs. » Parce qu’une fois la mission accomplie, l’alcool était retombé et avait emmené avec lui le masque de Mason qui après une discussion montrant qui il était vraiment, l’avait gratifié d’un super avant de retrouver ses vêtements à taton pour se rhabiller et partir en claquant la porte - prenant soin d’attraper un des scones délicatement alignés sur la table de cuisine du loft. Un léger rire s’était échappé d’elle alors qu’elle semblait bien idiote, vêtue d’un simple drap alors qu’il l’avait laissée seule. Ca ne lui était jamais arrivée, elle n’avait pas été déçue mais son égo en avait pris un sacré coup. «  Un adolescent timide, rien que ça… C’était son excuse, le comparer à un adolescent qui aurait mal vécu sa première fois et se serait éclipsé pour ne pas avoir à affronter le regard de sa dulcinée. Elle en était consciente, la raison était simplement que Mason était un goujat. c’est sérieusement ce que tu t’es dit face à mon départ ? » «  Je me suis pas posée la question à vrai dire, je sais juste que t’es un gamin et que tu t’es comporté comme un con. » Greta avait eu des conquêtes mais personne ne s’était enfui aussi vite et si elle était capable de se remettre en question, cette fois-là, elle savait que le problème ne venait pas d’elle. Au détour de la discussion, il avait annoncé son âge, et c’était un argument qu’elle avait utilisé pour la jouxte verbale à laquelle ils s’adonnaient. «  Et bien, il y a du boulot… » Du boulot pour quoi faire ? Elle n’en savait rien et la seule tâche qui lui importait était de le virer des lieux. Alors elle avait haussé le ton, comme si elle allait l’effrayer alors qu’il faisait probablement deux têtes de plus qu’elle, et lui avait demandé de demander à son amie - probablement imaginaire - de lui envoyer la réservation. «  inutile, elle m’a envoyé son accusé de réception,  » Elle en doutait fort. «  t’en fais pas, un jour tu connaîtras ça les plans à trois, » Elle avait ignoré l’énième provocation pour se rendre dans le bungalow et s’y installer. «  Me dis pas que tu as fermé la porte avec les clés dessus, moron ? » Un juron étrangement proche de son prénom et illustrant parfaitement la situation. «  Ah mais oui je suis ravie de voir que tu as réservé le même bungalow que moi et qu’ils nous ont double-booké. Mais juste pour information, ce sont des portes qui se verrouillent dès qu’on les claque. » Et s’il ne trouvait pas une solution pour la sortir de là, elle allait probablement hurler à l’idée de devoir rester coincée ici. « J’appelle la réception, parce que je crois pas qu’on peut compter sur ton amie imaginaire pour venir nous sortir de là ? » Greta devait avoir fait trop de mauvaises actions pour que le karma vienne la provoquer de la sorte.

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Elle l’insupporte autant que les autres nanas, celle-là ! Avec son teint supérieur, et son désir de vouloir que ce soit son propre bungalow. Si son amie ne lui avait pas envoyé de message, il serait tranquillement sur Brisbane, en train de s’entraîner ou de flirter, au lieu de devoir supporter les caprices de la blonde qui est à présent face à lui. Elle peut bien lever les yeux au ciel ou soupirer autant qu’elle le voudrait, il restera planté dans son bungalow, il a cette ténacité Mason, à toute épreuve ! «  C’est bien ce que je dis, j’ai aucune envie que tu le fasses. Je t’avais même pas donné mon numéro, d’ailleurs. » Qu’elle réplique, cherchant à avoir le dernier mot comme si ça suffirait pour le décourager. De toute façon il n’en voulait pas de son numéro. Ca lui aurait servi à quoi ? Il a pas l’intention de s’enticher d’elle, encore moins de venir gratter à sa porte. Finalement, il marmonne mais suffisamment pour qu’elle l’entende, «  c’est pas une perte ! » Ouh le rageux, prit dans sa fierté qui l’étoufferait. C’est qu’il a un ego le petit, un ego qui refuse de voir la vérité en face. «  Je me suis pas posée la question à vrai dire, je sais juste que t’es un gamin et que tu t’es comporté comme un con. » Ouais bon, qu’est-ce qu’il pouvait dire à ça ? On le lui rabâche suffisamment pour se convaincre lui-même que parfois, il n’agit pas comme on attend de lui. Mais si il n’aurait pas agi comme un connard, il serait probablement dans les bras de la journaliste et non à flirter quelques heures, avec une nana différente comme si une d’elles, serait capable de remplacer Mia dans son cœur. « Bon ok un point pour toi, » c’est qu’en plus il ne nie pas, il est même fier d’acquiescer. « Cest pas très important toute façon. » Aucune excuse juste un haussement d’épaule, et une reconnaissance de l’enjeu. Rien de plus. Puis elle vient faire son grand numéro de duchesse, qui rentre dans sa demeure et qui exige de ne plus le voir quand elle en sortira. Il arque un sourcil, en la regardant faire. Elle est sérieuse la nana ? Apparemment ouais, elle croit vraiment qu’il allait lui obéir. A côté de ça, il rentre à son tour, fier, tel un prince avant de laisser la porte se refermer sur elle. Parce que dans son monde, on peut rouvrir les portes qui claquent. «  Me dis pas que tu as fermé la porte avec les clés dessus, moron ? » Il plisse les yeux, prêt à faire rectifier son prénom, mais à l’entente de sa voix, c’était rien de sympathique de sa part. « Oh doucement… » Il s’emballe lui aussi, au début il pense qu’elle blague, qu’elle le charrie. Instinctivement il pose sa main sur la poignée plus pour lui montrer que la porte va s’ouvrir. «  Ah mais oui je suis ravie de voir que tu as réservé le même bungalow que moi et qu’ils nous ont double-booké. Mais juste pour information, ce sont des portes qui se verrouillent dès qu’on les claque. » Et il se décompose quand il sent cette putain de résistance dans la poignée. Ils sont bloqués, pour de bon. «  J’appelle la réception, parce que je crois pas qu’on peut compter sur ton amie imaginaire pour venir nous sortir de là ? » Il a déjà son téléphone en main, et il baisse son regard pour chercher à appeler son amie. « Elle est pas imaginaire ! » Qu’il se défend, mais d’ailleurs pourquoi doit-il s’en défendre ? Après tout, elle pouvait bien penser ce qu’elle voulait ! « C’est ta faute aussi, tu pouvais pas le dire plus tôt ?! » C’est pas logique de se trimballer tout le temps avec la clé, elle avait qu’à l’avoir sur elle. «J’ai pas de réseau ! » Il soupire en relevant son visage de son téléphone, se dirigeant vers la fenêtre, la poussant au passage. « Sérieux, on me l’a jamais faite celle-là ! T’es si fan de moi ou quoi ? » Et tant pis pour le regard noir qu’elle allait lui lancer, ça sortait du cœur ! « Tu avais d'autres moyens si tu voulais te retrouver seule avec moi ! »

« c’est pas une perte ! » Il voulait avoir le dernier mot et les enfantillages avaient assez duré alors elle s’était réfugiée à l’intérieur, pensant naïvement qu’il n’aurait pas le culot de l’y suivre. « Bon ok un point pour toi, » Il avait au moins admis s’être mal comporté et c’était une victoire, aussi infime et insignifiante soit-elle au milieu de cette soirée gâchée. « C’est pas très important toute façon. » Elle avait haussé les épaules, pensant qu’une accalmie pointait le bout de son nez alors que l’orage ne faisait que commencer. Il venait de les enfermer, elle ne rêvait pas ? « Oh doucement… » Ils auraient pu s’amuser une nuit et se quitter bons amis pour éviter que des retrouvailles impromptues à Brisbane ne soient trop gênantes. Mais ces retrouvailles là étaient bien plus catastrophiques que ce qu’elle n’aurait pu imaginer. « Elle est pas imaginaire ! » Sa voix lui heurtait les tympans et Greta se disait qu’elle avait été chanceuse qu’il ait été silencieux pendant leurs ébats parce que sinon, elle aurait été celle qui aurait fui la première. « C’est ta faute aussi, tu pouvais pas le dire plus tôt ?! » Comme si elle gérait les lieux. Après tout, elle n’avait fait qu’observer et se renseigner en lisant le descriptif du logement, chose qu’il n’avait probablement pas pris le soin de faire car en bon sexiste qu’il était, il avait laissé sa petite-amie (imaginaire) tout gérer. Elle n’en savait rien et la chaleur accumulée à cette situation cauchemardesque l’empêchait de réfléchir. « J’ai pas de réseau ! »  Ce n’était pas étonnant parce que ce resort avait pour objectif de se déconnecter totalement, chose qu’elle aurait apprécié faire, mais seule. « Sérieux, on me l’a jamais faite celle-là ! T’es si fan de moi ou quoi ? » Mason venait tout bonnement de fermer la porte alors qu’il faisait une chaleur démentielle dans le logement mais il continuait à l’accuser d’être responsable de ce qui était en train d’arriver et plus il parlait, plus chaque objet présent dans la pièce devenait une arme potentielle. Etait-elle réellement en train d’avoir des envies de meurtre ? Ce garçon avait bien des talents pour la mettre dans un tel état. « Tu avais d'autres moyens si tu voulais te retrouver seule avec moi ! » « Bordel mais ça t’arrive de réfléchir parfois ? Je veux dire, autrement qu’avec ce que t’as sous la ceinture ? » Pas grand chose, aurait-elle voulu ajouter, mais maintenant qu’elle était enfermée avec le basketteur, Greta se sentait un peu moins volontaire à le provoquer. Sait-on jamais. « Non parce que de mon point de vue c'est toi qui vient de t'assurer une nuit seul avec moi. » Et s'il continuait à jouer les plus malins, elle pourrait ruiner sa carrière de sportif de "haut" niveau en racontant à la presse qu'il l'avait séquestrée. « Pourquoi t’as claqué cette foutue porte ? C’est toi qui nous a enfermés ! » Elle avait pris son visage entre ses mains pour tenter de regagner un peu de calme alors que la situation était totalement en train de leur échapper. S'accuser l'un l'autre ne les aiderait pas à trouver une solution. « Mason. Je suis fatiguée, vraiment. » avait-elle repris, plus calmement, se résignant presque à devoir passer la nuit avec lui. Pour la deuxième fois mais, cette fois-ci, elle tâcherait de garder ses vêtements et de ne plus refaire la même erreur. « Au moins on a à manger et à boire ? » avait-elle demandé en désignant le mini bar d’un bungalow hors de prix. « Au prix qu’on a payé, enfin que j’ai payé, ils ont pas été foutus de gérer les réservations correctement alors si je n’ai pas de champagne pour survivre à cette soirée, je vais me mettre à hurler. » Et il était évident que ce n’était pas un spectacle auquel il avait envie d’assister. « Ta copine peut encore arriver ce soir ? Ou on doit attendre qu’on nous apporte le petit-déjeuner demain pour sortir de là ? » Greta avait pris le package comprenant le panier petit-déjeuner livré au pied du bungalow et s’il le fallait, elle passerait la nuit l’oreille collée à la porte pour guetter l’arrivée du livreur et ne pas rater sa chance de sortir de cet enfer.

 « toutes les machines ont un coeur »    greta moore & mason bradford.

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Mason a l’habitude de tomber sur ce genre de personnes chiantes au possible, elle n’est pas différente des autres femmes qu’il côtoie, pourtant il soupire à plusieurs reprises, malgré qu’il avait vu une aubaine quand la jeune Georgia avait débarqué devant lui. Ce sourire narquois n’avait pas plu à la blonde, et elle avait tenté une menace pour le faire fuir. Qu’est-ce qui s’est passé dans sa tête d’ailleurs ? Avait-elle considérer qu’il fallait agir de la sorte quand on se retrouve face au Basketteur ? Certes ils ne se connaissent pas beaucoup, mais elle avait sûrement dû voir son obstination ce soir-là non ? Son côté parfois un peu relou, au point de justement faire tout le contraire de ce qu’on lui demande, non ? Les minutes défilent et si Greta pense qu’il allait partir, quitter cet endroit pour la laisser en paix, elle se trompe lourdement. Parce que non seulement, il ne quitte pas le lieu, mais en plus il retourne la voir pour une énième provocation. « Bordel mais ça t’arrive de réfléchir parfois ? Je veux dire, autrement qu’avec ce que t’as sous la ceinture ? » Un soupire sort de ses lèvres, il fait mine de réfléchir avant de rire légèrement, en ajoutant, « tu attends réellement une réponse de ma part ? » Elle ne s’en était pas plaint de ce qu’il avait sous la ceinture, il fût un temps. « On peut arranger ça, si ça te manque à ce point… » Qu’il rajoute, en haussant les épaules, non sans soutenir son regard, provocateur. « Non parce que de mon point de vue c'est toi qui vient de t'assurer une nuit seul avec moi. » Il pouffe, en levant les yeux au ciel à la seconde d’après. « De ton point de vue alors, pas du miens… » Fallait bien que l’étiquette emmerdeur serve réellement à quelque chose, non ? Et il n’était pas le dernier pour faire chier son monde. Malheureusement pour Greta. « Pourquoi t’as claqué cette foutue porte ? C’est toi qui nous a enfermés ! » Ils avaient qu’à le noter sur la porte aussi ! Dans son monde, il fallait une clef pour verrouiller une porte. « Ca va, je l’ai pas fait exprès, qui voudrait être enfermé avec toi franchement ? » Il s’en plaignait pourtant pas quand bien même il le dira jamais à haute voix. Plutôt mourir ! « Mason. Je suis fatiguée, vraiment. » Il lève son regard sur elle, silencieux. Il n’aimait guère l’intonation et la douceur dans sa voix. Il n’était pas fait pour les confessions, encore moins pour prétendre avoir un quelconque cœur. « Au moins on a à manger et à boire ? » Il hausse les épaules tout en détournant son regard, pour y constater un frigo dans un petit coin, sous une table. « Au prix qu’on a payé, enfin que j’ai payé, ils ont pas été foutus de gérer les réservations correctement alors si je n’ai pas de champagne pour survivre à cette soirée, je vais me mettre à hurler. » Le temps qu’il parcoure la distance entre l’entrée et le frigo, elle ajoute, « ta copine peut encore arriver ce soir ? Ou on doit attendre qu’on nous apporte le petit-déjeuner demain pour sortir de là ? » Il réfléchit quelques secondes avant de laisser son regard se surprendre à regarder dans le frigo et un petit sourire discret apparaît sur son visage alors qu’il est tourné de dos à Greta. « Je sais pas trop, elle m’a pas répondu à mon message, mais je suppose qu’on aura pas besoin d’attendre jusqu’au lendemain, elle va sans doute rentrer dans la nuit, de sa soirée. » Il hausse les épaules et la maudit déjà d’être parti si vite sans lui. « Va te prendre une douche, » qu’il ajoute en jetant un coup de tête en direction de la porte de la salle de bain, « promis je zieute pas à travers la serrure… » Si ça le fait sourire, il ne peut néanmoins être confiant et sérieux. Oui il sait l’être parfois, rarement ok. Mais il comptait bien lui préparer un petit truc sympa, quand bien même ce sera jamais du grand art, fallait pas trop lui en demander.

L’endroit était agréable et tout aurait dû être réuni pour une nuit de détente mais le sort en avait décidé autrement et Greta commençait à sincèrement s’interroger sur son karma. « tu attends réellement une réponse de ma part ? » Elle avait levé les yeux au ciel, non, elle n’attendait aucune réponse, aucun mot de sa part. « On peut arranger ça, si ça te manque à ce point… » La blonde avait pris un air écoeuré. « Une fois c’était déjà trop, merci quand même. » Et l’heure n’était pas à la plaisanterie parce que le basketteur dont les neurones avaient du s’éparpiller sur le terrain avait jugé judicieux de fermer la porte sans s’assurer d’avoir repris les clés qui les narguaient fièrement du côté extérieur de la porte. « De ton point de vue alors, pas du miens… » Son point de vue était bien plus important que le sien, elle en était convaincue. Elle était célibataire, son histoire avec Lucas n’avait pas eu le temps de commencer avant de tourner à la catastrophe et son ex avait décidé de réapparaître dans sa vie. Elle n’aurait clairement pas été contre un coup d’un soir mais pas avec lui alors elle lui avait levé le majeur avec un sourire narquois en guise de réponse. Puis elle lui avait rappelé de faire profil bas parce qu’il était responsable de tout ça. « Ca va, je l’ai pas fait exprès, qui voudrait être enfermé avec toi franchement ? » C’était une bonne question, elle qui ces temps-ci avait la fâcheuse tendance à faire fuir les gens - ou à les fuir. Ignorant sa provocation, elle avait tenté de trouver une solution. « Je sais pas trop, elle m’a pas répondu à mon message, mais je suppose qu’on aura pas besoin d’attendre jusqu’au lendemain, elle va sans doute rentrer dans la nuit, de sa soirée. » Greta avait passé ses mains sur son visage, réalisant que le pire était en train d’arriver et que si elle n’en avait aucune envie, elle allait tout de même devoir passer la nuit avec lui. « Va te prendre une douche, » Greta avait penché la tête pour se regarder d’un peu plus près - était-il en train d’insinuer quelque chose ? Elle avait soupiré, il avait raison, après des heures passées à danser en festival et y avoir laissés l’ensemble de ses ennuis pour la nuit, la poussière qu’elle avait remuée ainsi que la transpiration ne la rendaient plus du tout digne d’une Sighbury. « promis je zieute pas à travers la serrure… » « Franchement, je suis plus à ça près. » S’il n’avait pas été aussi médiocre après la nuit passée ensemble, peut-être que ce moment ne serait pas aussi désagréable et peut-être même qu’elle lui aurait proposé de se divertir comme deux adultes consentants. Mais elle avait filé sous la douche, fermant la porte à double tour - en espérant que celle-ci puisse s’ouvrir - et sans une certaine appréhension quant à ce que préparait ce cher Mason. Après un moment qu’elle avait laissé durer le plus longtemps possible pour passer le moins de temps en sa compagnie, Greta était finalement sortie habillée du peignoir du resort et les cheveux ondulés car encore légèrement humides. « Je vois qu’on est toujours coincés là… Toujours pas de nouvelles de Madame ? » avait-elle demandé avant d’aller s’installer sur l’un des fauteuils de l’endroit. C’était cosy, la décoration était jolie et le seul point qui dénotait était ce cafard là. Mais il semblait s’affairer dans la petite cuisine. « Qu’est-ce que tu fais ? » avait-elle demandé en sachant déjà pertinemment qu’il répondrait en demandant s'il lui manquait déjà. Mason tout craché, prévisible au possible.

 « toutes les machines ont un coeur »    greta moore & mason bradford.

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Est-ce qu’il pensait très honnêtement pouvoir passer une soirée détente où il n’aurait pas les commérages des autres aux alentours ? Est-ce qu’il pensait sérieusement quand il a vu débarquer en haut du bungalow la blonde, qu’elle le laisserait en paix sans lui rabâcher toujours la même chose, et qui le fatigue de surcroit ? Il ne pouvait de toute évidence pas s’attendre à mieux venant d’elle, et c’est face à un soupire, que Mason lui répond. Il n’a jamais été réellement cet homme à s’attacher aux autres, alors pourquoi Greta aurait pu faire partie de l’exception ? Pour autant, il s’en amuse davantage, préférant le second degré face à une jeune femme presque insensible, soupirant ou levant les yeux au ciel, dès qu’elle le peut. Et inconsciemment, elle le pousse davantage à continuer dans sa lancée, parce que le basketteur n’a jamais été très coopératif. Il n’est pas celui vers qui on doit venir se plaindre, parce qu’il en rajoutera toujours une couche, sans trouver de ligne rouge à ne pas franchir. C’était déjà ainsi avec son aîné – qui pourtant, l’entente n’a jamais été au beau fixe. Et c’est certainement pas la trentaine qui le fera changer. « Une fois c’était déjà trop, merci quand même. » La provocation lui allait si bien au teint qu’il en souriait, enfin pour le moment. Pauvre chérie, il connaissait pourtant des nanas qui payerait cher pour se retrouvait à sa place, mais décidément il n’a jamais comprise la jeune femme et c’est pas aujourd’hui que les choses changeront. Davantage quand de toute façon il n’en attendait pas moins d’elle : et n’était pas le genre à offrir de seconde chance à quiconque, quand bien même la fuite au petit matin provient bien de lui, et pas d’elle. « C’était pas ce que tu m’avais dit à l’époque, » Ironique, provocateur, jouant le feu à la perfection devant l’air imperturbable de la blonde. Mais c’est quand il réalisa sa connerie : s’être enfermé avec la blonde dans un endroit si petit que le ton devenait différent. Il avait essayé à mainte reprise de rouvrir la porte ou encore de contacter son amie, mais le réseau ne jouait pas en sa faveur, et Bradford venait à soupirer devant le fait accomplie : ils allaient bien devoir passer la soirée ensembles, et certainement une partie de la nuit, parce que son amie est loin de se coucher à l’heure des poules. Il songeait alors à revoir peut-être ce point : cela lui aurait évité de devoir supporter la Georgia comme il aimait l’appeler. « Franchement, je suis plus à ça près. » Il lève les yeux au ciel, c’était pas dans ses intentions, il ne fait pas deux fois la même erreur, disons pas la même erreur avec la même personne. Surtout si elle porte le visage de son interlocutrice. « Je vois qu’on est toujours coincés là… Toujours pas de nouvelles de Madame ? » Il hausse les épaules, sans se retourner vers elle, sérieusement, est-ce qu’il est censé relever sa première phrase ? « Tu croyais quoi ? T’es le genre de nana à croire au père Noël ? » Une constatation qui le fit néanmoins soupirer, il aurait mieux fait de rester sur sa terrasse plutôt que vouloir s’enfermer dans cet endroit. « Si elle m’aurait donné de ses nouvelles, je serai sûrement pas ici… » Qu’il souffle, avant de poser ses quelques friandises pour l’apéro tout en ouvrant la première bouteille de champagne qu’il a trouvé. « Qu’est-ce que tu fais ? » Il l’entend arriver par derrière lui, « rien qui puisse réellement m’aider à te supporter… » Et oui, il sait parfois se renouvelle le basketteur, c’est pourtant en lui tendant une coupe qu’il se retourne entièrement vers elle, s’installant sur le pouf qui se tient devant lui, s’engouffrant déjà quelques cacahuètes. « J’ai fait avec les moyens du bord, c’est toi qui payera la note toute façon, » qu’il annonce, avec un sourire idiot en coin.

Greta ne comprenait pas vraiment ce qui était en train de se passer parce qu’à s’entendre parler, elle ne se reconnaissait pas vraiment. L’héritière devenait aussi hautaine que les gens de son milieu, lançant des phrases sur un ton assuré et haussant les sourcils avec aplomb. Elle réalisait bien que tout ça était inutile, qu’elle n’avait rien à prouver à Mason et qu’elle n’avait surtout aucun intérêt à se vexer de son départ précipité après leur nuit ensemble. Mais c’était plus fort qu’elle. « C’était pas ce que tu m’avais dit à l’époque, » C’était ça. Cette arrogance et ce ton subtilement provocateur qui la forçaient à être incisive avant même que Mason ne le soit. Prenant une grande inspiration, Greta avait tenté de s’efforcer de rester calme et de rester insensible à ses piques parce que la voir s’énerver était probablement tout ce qu’il espérait. C’était le basketteur qui avait trouvé une solution pour apaiser les tensions, lui proposant d’aller se doucher - en précisant qu’il ne regarderait pas par la serrure qui plus est, quel gentleman. Greta avait haussé les épaules en expliquant combien elle s’en fichait puis elle s’était accordée un moment de répit plus que mérité. Et la blonde avait bien fait de se délecter du moment car en revenant après un temps qui lui avait paru extrêmement long, rien n’avait changé, pas même l’air benêt de Mason. « Tu croyais quoi ? T’es le genre de nana à croire au père Noël ? » avait-il répondu lorsqu’elle avait constaté qu’ils n’étaient pas sortis de la. Et voilà que c’était à son tour de s’agacer et, étrangement, c’était ce qui avait donné envie à Greta de mettre un peu d’eau dans son vin. « Si elle m’aurait donné de ses nouvelles, je serai sûrement pas ici… » Greta lui avait lancé un sourire. « Et pourtant tu as l’air d’être comme chez toi » avait-elle rétorqué avec toujours une pointe de provocation mais un peu plus d’humour et de douceur. S’avançant vers lui, elle l’avait questionné sur ce qu’il était en train de préparer, lui qui avait dit qu’il s’occuperait de tout pendant son passage à la salle de bain. « rien qui puisse réellement m’aider à te supporter… » La coupe de champagne qu’il lui avait donné avait rendu l’affirmation bien moins agressive. « J’ai fait avec les moyens du bord, c’est toi qui payera la note toute façon, » S'installant en face de lui, la blonde avait regardé le contenu de l’apéritif. « Un sachet de cacahuètes, je devrais m’en remettre… ils ont pas de room service ? » C’était idiot, s’il y en avait un, ils auraient pu sortir de la… « Mais enfin c’est ça que je devais faire, tu m’as distraite avec tes enfantillages. » Ils n’avaient pas de réseau mais la chambre devait bien avoir un téléphone fixe pour contacter la réception? Elle s’était levée et avait crié victoire. « Je commande à manger pour dans 30 minutes, après ce sera à toi de voir si tu pars ou si tu attends demain. » avait-elle terminé en mangeant quelques cacahuètes, malgré leur dispute et leur animosité, elle n’avait pas envie qu’il se retrouve à dormir en pleine forêt faute de bungalow disponibles. Alors qu’elle avait un affreux doute quant a savoir s’il se permettrait de la mettre dehors ou non.

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Mason ne savait pas vraiment à quoi s’attendre car la tension est forcément palpable quand ils se reprochent l’un et l’autre des choses presque inutiles. Leur échange est voué à l’échec, alors qu’ils ne font aucun effort d’un côté ou d’un autre. Et pour couronner le tout, personne ne décroche au téléphone quand il cherche à joindre son amie qu’il était censé retrouver ici, avant de s’apercevoir que le bungalow visiblement un autre duo l’avait aussi loué. Enfermés dans cet espace restreint, Mason soupire en envoyant la Greta prendre un bain. Il fouille dans les placards, et finalement retrouve quelques petites choses pour faire un apéro amélioré en attendant qu’on vienne le délivrer des bras de la Princesse. Dos à la porte de la salle de bain, il n’avait pas entendu la porte s’ouvrir et encore moins la jeune femme venir à sa rencontre, avant d’hausser les épaules, un sourire en coin en entendant sa voix. « Et pourtant tu as l’air d’être comme chez toi. » Ce n’était pas faux, il avait l’air d’être comme chez lui, parfaitement en raccord avec sa phrase. « Faudrait quand même pas mourir de faim ! » Il arque un sourcil, en lui jetant un bref coup d’œil : une chose est sure : il ne mourra pas de faim. Elle observe ce qui est posé sur la petite table, « un sachet de cacahuètes, je devrais m’en remettre… ils ont pas de room service ? » Mason réfléchit, fallait déjà que le téléphone fonctionne pour ça, et c’était moins sûr. « Mais enfin c’est ça que je devais faire, tu m’as distraite avec tes enfantillages. » Il voyait bien Greta qui cherche tel une petite fouine de partout, et Mason installé sur le coussin à même le sol, se tient en appui sur ses deux bras, rigole bien de la voir faire, « peut-être que ça m’dérange pas finalement d’être là… » Enfermé avec la pire chieuse qu’il n’est jamais rencontré. Faut croire en tout cas que ça lui plait bien parce qu’il aurait peut-être aidé Georgia si cela avait influencé un quelconque penchant de nervosité. Mais c’est pas le cas, « je commande à manger pour dans 30 minutes, après ce sera à toi de voir si tu pars ou si tu attends demain. » Il récupère quelques cacahuètes qu’il engouffre dans sa bouche sans attendre dans un haussement d’épaule. Il jette un regard amusé à la blonde, « tu me proposes de passer la nuit avec toi sans vouloir me tuer sur place ? » Son ton est léger et il pose ses yeux sur Greta alors qu’elle vient de trouver le téléphone dans un meuble bas et elle compose le numéro. Il l’observe, bientôt la délivrance, à ce qu’on dit. « Je veux quelque chose de bien gras, un gros burger ou une pizza, par exemple. » Il n’était pas le genre à faire dans la dentelle et encore moins à suivre un quelconque régime, il avait des forces à prendre.

Greta avait enfin pu s’enfuir dans la salle de bain pour profiter de ce moment qu’elle attendait depuis la fin du festival, un moment pour se délasser après une journée entière à arpenter les allées et à danser sur les différents concerts. Mais malgré cette parenthèse, la jeune femme ne pouvait pas oublier que son amant d’un soir était toujours présent de l’autre côté de la porte et qu’elle allait devoir faire au mieux pour cohabiter avec lui. En sortant, il avait réussi à préparer un petit encas digne de ce nom et cela lui avait rendu le sourire. « Faudrait quand même pas mourir de faim ! » Elle avait acquiescé, pour une fois, ils réussissaient à être d’accord sur un point. Greta avait eu son moment de pause qui lui permettait d’être un peu plus aimable et voir Mason se plier en quatre pour leur concocter une sorte d’apéritif avec les moyens du bord participait également à illuminer un peu plus son humeur. Toujours avec cette même impertinence, il lui avait indiqué qu’elle paierait pour la note et elle avait levé les yeux si haut au ciel tant cette remarque lui était insignifiante. Être joueur de basket professionnel et être aussi pingre, c’était ironique. Soudain prise d’une illumination, la blonde s’était mise à chercher un téléphone fixe pour contacter la réception. « peut-être que ça m’dérange pas finalement d’être là… » Son visage s’était tourné vers lui et il était là, allongé sur le sol à l’observer. Elle avait arqué un sourcil. « Tu dis ça parce que ça t’amuse de me voir chercher, pas vrai ? » C’était évident et son sourire en coin le trahissait. Sans attendre sa réponse, Greta avait repris les recherches et avait trouvé le fameux téléphone et avait évoqué son plan à Mason. « tu me proposes de passer la nuit avec toi sans vouloir me tuer sur place ? » C’était sûrement la fatigue qui lui jouait des tours, mais elle n’avait pas pu s’empêcher de rire. « J’en ai plus l’énergie, tu pourras dormir tranquille. Et passer la nuit avec moi sur le canapé, Mason. » avait-elle répondu en tapotant le téléphone sur la paume de sa main comme pour laisser planer le doute mais aussi pour lui indiquer qu’il n’y avait pas de sous-entendus derrière sa proposition. « Je veux quelque chose de bien gras, un gros burger ou une pizza, par exemple. » Elle avait levé les yeux au ciel, Monsieur ne se gênait pas pour faire passer ses exigences. Ayant bataillé depuis trop longtemps, elle n’avait pas évoqué les soucis d’organisation du resort, se contentant de commander des pizzas. Ce serait ensuite à Mason de décider de ce qu’il voulait faire, elle n’avait plus l’énergie de faire quoique ce soit d’autre que manger puis dormir. Les pizzas leur avait été livrées assez rapidement et Greta avait fait de grands signes au livreur pour leur montrer qu’ils étaient enfermés avec la clé dehors. Se moquant légèrement d’eux, le livreur avait attrapé les clés et leur avait ouvert pour leur donner la pizza. Greta avait ouvert la boîte avant de prendre une part et de la déguster dans un fauteuil confortable du bungalow. « Ils nous ont libérés, t’es libre. » avait-elle indiqué à Mason avec un mouvement du visage désignant la porte. Il restait là pour la pizza, elle le savait, pourtant, le voir faire tout autre chose que de se sauver à la seconde où la porte avait été ouverte lui donnait envie de continuer à le provoquer. « Alors comme ça, ça te dérange pas d’être avec moi, hin ? » Et elle le défiait du regard, ce petit jeu l’amusant finalement plus qu’elle ne l’aurait imaginé.

 « toutes les machines ont un coeur »    greta moore & mason bradford.

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On ne pouvait certainement jamais lui en vouloir bien longtemps à Mason. Il est pas méchant, juste intéressé et légèrement égocentrique. Le genre à nous taper sur le système quand les choses ne vont dans le bon sens. Et finalement c'est Greta qui a payé les pots cassés lorsqu'elle a débarqué dans cette cabane soit disant qui était la sienne. Finissant par rentrer à l'intérieur, ils se retrouvent enfermés bien malgré eux, sous le regard tantôt désespéré de Mason, tantôt amusé. Voir évidemment Greta râler à tout va lui convient assez bien, visiblement beaucoup moins à elle. Il faut croire que leur précédente nuit l'un auprès de l'autre lorsqu'ils avaient trop bu n'a pas servi de leçon à la demoiselle. « Tu dis ça parce que ça t’amuse de me voir chercher, pas vrai ? » Probablement que ça aide, n'est-ce pas ? « Je note qu'il t'en a fallu du temps avant de trouver l'idée du siècle... » Et il ne rajoute pas que si elle y avait pensé plus tôt, elle n'aurait pas eu besoin de faire tout ça. Il n'allait quand même pas remuer le couteau dans la plaie, si ? Si...« Tu voulais peut-être pas me rendre ma liberté... » Il hausse les épaules d'un air malicieux alors que ses yeux se reposent sur elle. « J’en ai plus l’énergie, tu pourras dormir tranquille. Et passer la nuit avec moi sur le canapé, Mason. » Il lève les yeux au ciel devant sa phrase en soupirant. Elle semblait l'as dans sa façon de prononcer ses mots comme si elle avait déjà rendu les armes. Hors ce qu'il aime lui, c'est quand on le résiste, qu'on riposte. Elle finit par faire sa commande et quelques minutes plus tard, ils se retrouvent tous les deux près de la porte d'entrée comme deux lions en cage qu'on aurait enfermés. « Ils nous ont libérés, » elle s'avance vers lui quand le gars parvient finalement à leur ouvrir avec ses propres trousseaux, leur rendant la liberté et si Mason devrait en être satisfait et certainement venir serrer le type dans ses bras pour un tel soulagement, il n'en fit rien, s'amusant juste a hausser un sourcil. « C'est là que notre route se sépare ? » Qu'il lui demande, s'autorisant même une œillade en sa direction. Il pourrait prendre ses jambes à son cou et partir. Loin d'elle et le plus vite possible. Mais il lui laisserait sa part de pizza ? Pour sûr que non ! Hors de question. « Alors comme ça, ça te dérange pas d’être avec moi, hin ?  » Au lieu de quitter l'endroit, il s'installe sur le canapé, ses pieds sur la table basse, récupérant sa boîte en carton de pizza pour la poser sur lui et croquer dans le premier morceau qu'il prend. « Je suis largement plus insupportable que toi, » c'est même certain qu'à ce jeu, elle 'e le battra pas. « Fais voir une part. » Est-ce qu'il comptait attendre gentiment qu'elle lui fasse goûter une de ses parts, hors de question, il se saisit d'un morceau avant de l'engloutir rapidement devant en ricanant de cette provocation. Une de plus, protégeant ses propres parts.