« Hi. » Ce n’est pas la position la plus confortable mais c’est celle qui fait le plus de bien. Pouvoir être aussi tactile avec Jordan est un plaisir sans nom. D’autant que tu te sais privilégiée car ton partenaire est loin d’être comme ça avec tout le monde. Et pourtant, tu n’as jamais souffert ni manqué d’attention physique de sa part. Même quand vous n’étiez qu’amis. Comme s’iel te faisait confiance depuis le début. Comme un instinct. Tu trouves ça beau de te le répéter à chaque fois. Tu te sens spéciale, ça te met du baume au cœur.

La tête posée sur son tronc, les yeux fermés et ton amoureux qui te caresse délicieusement le dos, c’est tout ce qu’il faut pour que tu te sens parfaitement bien. Pourtant, tu sens que ça continue à cogiter dans ta tête mais t’essaie de ne pas y penser. Vous avez besoin de décompresser, pauvres petites princesses que vous êtes, forcées à vivre enfermées dans un petit local à chaussures, hein. « T’as fait des recherches ? » T’es prise de court. « A propos du diagnostique. » Comment iel sait ? Ton premier réflexe est de penser à tes recherches précédemment effectuées. Tu comatais si bien et si fort. Jordan t’a coupé dans ton élan. “Euh…” Avant de remettre les choses dans le contexte et de te rappeler ce qui trottait Jordan. “Non. Pas encore.” Tu relèves la tête vers lui. “Il faudra que tu me répètes les lettres car j’ai pas retenu.” L’histoire de ta vie. Ce n’est pas un mot, ce n’est pas commun. “Il fallait que je range un peu ma chambre.” Mensonge. “Et voir si Aurora nous avait laissé de quoi manger.” Vérité. “Il faudra qu’on aille faire quelques courses.” Tu grimaces en reposant ta tête contre son torse. “Ou on peut vivre d’amour et d’eau fraîche. C’est bien, ça aussi.” Tout ce que je retiens, c’est que tu n’as pas les ovaires pour lui dire. Not yet.

Tu sens qu’elle réagit car tout son corps est sur toi. Tu sens sa respiration autant qu’elle peut capter la tienne et tout ton rythme cardiaque également. “Euh…” Ca veut dire oui. “Non. Pas encore.” Mais elle dit non. Hmm. Tu te dis que ça doit la faire flipper autant qu’à toi. C’est beaucoup de nouvelles informations, ou du moins, pour elle, car elle ne sait pas réellement comment ça s’est traduit dans ton vécu. Elle a le fond, pas la forme. Elle relève son visage vers toi, tu la sens faire mais tu ne la vois pas vu ta position actuelle. “Il faudra que tu me répètes les lettres car j’ai pas retenu.” Et là tu te dis qu’elle n’a réellement pas fait de recherche. Tu te relaxes et tu reprends à caresser autant que grattouiller son dos. Tu ne t’étais pas rendu compte que tu t’étais interrompu. Tu ouvres les yeux en essayant de voir son beau minois mais toujours pas la bonne position et le soleil qui tape bien sur toi, tu ne vois pas l’expression de son visage. “Il fallait que je range un peu ma chambre.” Mais là c’est aussi assez surprenant. “Et voir si Aurora nous avait laissé de quoi manger.” Les check points, sa liste qu’elle passe en revu quand vous débarquez ici. “Il faudra qu’on aille faire quelques courses.” Tu hoches la tête alors que tu niches ton nez dans ses cheveux pour déposer un baiser au passage en brisant ta nuque en deux oui.

“Ou on peut vivre d’amour et d’eau fraîche. C’est bien, ça aussi.” Tu souris en l’entendant, la serrant un peu plus contre toi. « Je suis dég de t’avoir loupé en train de ranger. » Tu as une main qui va attraper une de ses fesses. Puis la deuxième qui va rejoindre l’autre. Tu es carrément en train de tâter « la marchandise ». Pas de ta faute si toute sa personne te fait énormément d’effet et que t’es en train de t’allumer tout seul à l’imaginer ranger. Tes instincts primaires sont de sorti… Et si elle est dans le mood, tu vas certainement lui faire l’amour dans un futur très proche.

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Tu n’as pas dormi beaucoup, mais tu n’es pas sorti du lit pour autant. Tu as le nez dans ton téléphone parce que tu t’es mis à lire un livre à propos du CPTSD. Tu es totalement perdu dans l’histoire tellement ça te parle fort… Trop fort. Tu as perdu la notion du temps alors que tu lis depuis quelques heures déjà. Depuis l'aube. Tu as bientôt atteint la moitié du livre. Les rideaux et la pénombre sont toujours là dans la chambre, tu es bien sous les couvertures, emmitouflé dans le lit qui est peut être pas le plus confortable du monde, mais c’est celui que tu aimes le plus à ce moment précis car il y a la chaleur de ton oiseau. Ta jambe est contre elle parce que ça te fait du bien de la sentir là. Tu ne t’es même pas rendu compte de ce geste. C’est juste instinctif.

« Je suis dég de t’avoir loupé en train de ranger. » Heureusement que t’as reposé ton visage. Tu ne souris plus trop et tu as les yeux rivés en face de toi. C’est un mensonge donc Jordan n’a rien loupé. Mais ça, iel n’est pas supposé.e le savoir. Tu ne culpabilises pas vraiment de lui avoir menti parce que pour toi, c’est plus une omission. Tu n’as pas encore envie d’en parler. C’est difficile à avaler. Et puis, voilà que les mains de Jordan se baladent sur tes fesses. Une bonne distraction qui te redonne un petit sourire. Et le moral pour aller chercher ses lippes. Y’a vraiment pas mieux comme acte d’amour le plus pur.

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T’as mis longtemps à t’endormir mais on ne t’arrête plus. Elimbah est si calme que t’en recharge à fond les batteries. Alors t’es toute contre Jordan ou contre Mister Grenouille dans ton sommeil. Voire les deux en même temps. Tu ne te rends pas compte que ton partenaire est réveillé.e depuis un moment. Iel est là et ça suffit pour que ton subconscient n’en soit pas perturbé. T’es recroquevillée contre lui tout en tenant ta grenouille dans tes bras, le meilleur des combos.

Quand tu ouvres les paupières, tu bailles fort tout en t’étirant de tout ton long. Qu’est-ce que tu dors bien dans ton lit à toi. Tes prunelles tombent sur Jordan qui est toujours là. “Hello you.” Que tu dis en t’approchant de lui, le torse grimpant doucement vers son visage pour aller déposer un baiser sur ses lippes. “Happy to see you here.” Tu poses ta tête contre lui alors que tu cales Mister Grenouille contre ta poitrine. “J’ai mis du temps à trouver le sommeil mais je me suis bien rattrapée.” Que tu dis en étirant tes jambes. “Qu’est-ce que tu fais ?” Car tu le vois avec son téléphone. T’es sûre qu’iel est en train de continuer à scroller pour ce qu’iel a appris hier. Soupir si c’est le cas.

Voyant que ton oiseau s’est blotti toute contre toi dans son sommeil, tu t’es mis dans une position confortable pour l’avoir dans tes bras tout en lisant ton livre, le nez dans ton téléphone. Tu sens qu’elle se réveille et se défait le temps de s’étirer, de bâiller. Tu as beau être à fond dans ton livre, tu tournes les yeux vers elle. “Hello you.” « Hi. » Tu réponds doucement. Tu gagnes un baiser sur les lèvres alors que tu recales ton bras autour d’elle parce que why not. Happy to see you here.” Elle te fait sourire un peu plus. Elle ne manque jamais de souligner que tu es souvent levé avant elle. Pas de ta faute si ton sommeil est merdique la plupart du temps. “J’ai mis du temps à trouver le sommeil mais je me suis bien rattrapée.” Tu caresses doucement son dos car elle est la plus parfaite de toutes les couvertures de ce monde.

“Qu’est-ce que tu fais ?” Tu baisses ton bras car tu peux pas avoir une conversation et parler en même temps. En faisant ça tu te rends compte que tu as mal au bras et que tu commences à voir flou de regarder ce petit écran depuis si longtemps. Tu poses le téléphone pour te caler différemment dans le lit tout en répondant à sa question. « Je lis un livre. » Tu vas t’étirer toi aussi parce que damn ça fait trop longtemps que t’es dans la même position. « Une meuf qui a écrit son histoire et comment elle a découvert qu’elle souffrait de CPTSD. » Tu fermes les yeux car ils sont fatigués maintenant. Tu te serais certainement rendormi si tu n’avais pas été autant immergé dans ta lecture. « C’est incroyablement intéressant j’en suis presque à la moitié. » Et tu l’as commencé aujourd’hui. Maintenant que tu fais une pause, tu réalises que t’es tout fatigué. Tu niches ton nez contre ta moitié. Ton tour d’être tout contre elle.

Le réveil est tout en douceur. Le plaisir et la surprise d’avoir ton corps préféré allongé à tes côtés. Réveillé mais présent. Ca paraît rien comme ça mais c’est énorme pour toi. Jordan est très souvent plus là quand tu te réveilles - et parfois pas non plus là quand tu te couches, ce qui est bien plus chagrinant car t’as vraiment besoin de quelqu’un pour t’endormir. Alors savoir que ton partenaire est resté.e la nuit entière et ce matin même réveillé.e, ça te met du baume au coeur. Autant que de voir Milady et Milord sur la banquette près de la fenêtre, adorables comme tout - c’est mignon quand ça dort, ça aussi.

Jordan se débarrasse de son téléphone ; tu captes entièrement son attention, pour ton plus grand plaisir. « Je lis un livre. » Iel s’étire et tu caresses son ventre parce que c’est beau ici. Si grand et si fin, plein de place pour faire des bêtises dessus. “A propos de quoi ?” Malgré que tu sois certaine de connaître la réponse. Jordan t’a dit qu’iel allait s’informer par tous les moyens qu’iel peut. « Une meuf qui a écrit son histoire et comment elle a découvert qu’elle souffrait de CPTSD. » Voilà. Tu ne soupires pas mais ça a bien failli. T’étais juste préparée psychologiquement. T’as l’impression que c’est le seul sujet depuis hier. « C’est incroyablement intéressant j’en suis presque à la moitié. » Tu projettes son déni sur lui ou un truc comme ça non ? T’aimerai bien que Jordan soit comme toi, à ignorer et continuer à vivre mais ce n’est pas du tout le cas. Tu as fait quelques recherches hier soir et ça te soûle de voir que ça te travaille. Donc ça te soûle aussi un peu que ton réveil soit bercé par ça. “Mmh, c’est cool. Tant mieux.” Heureusement que ton partenaire a les yeux fermés. Tu caresses maintenant son dos tout en emmêlant vos jambes ensemble. “Est-ce que tu vas te rendormir ? T’es levé.e depuis longtemps ? Enfin, réveillé.e.” Tu lâches un nouveau bâillement en rapprochant ta grenouille contre toi et ta tête vers celle de Jordan. “Y’a pas de mal à gratter encore quelques minutes.” D’autant qu’y a rien qui presse. D’autant qu’au moins, en dormant, ça met tout sur off. Et ça, c’est cool.

Sa main sur ton ventre te fait du bien. Elle est si douce. “A propos de quoi ?” Le sujet ne va pas la surprendre nope. C’est tout ce qui est dans ta tête depuis hier et ce n’est visiblement que le début. Ce livre est incroyable et tu sais d’avance que tu vas contacter l’auteur par dessus le marché quand tu l’auras terminé. “Mmh, c’est cool. Tant mieux.” Pas grande réaction, faut dire qu’elle vient de se réveiller et qu’elle doit sûrement pas voir le même intérêt que toi pour ton diagnostique. Une partie de toi est bien contente qu’elle ne cherche pas plus à savoir malgré que tu le mentionnes sans soucis. C’est juste des lettres, c’est rien. Le moment où elle va chercher davantage ce sera le moment où elle découvrira une partie de toi que tu ne lui as pas dit. Y’a pas grand monde qui sait cette partie là. Ton cercle est très restreint et c’est très bien comme ça. Ce n’est pas une information d’ordre public.

Elle se mêle un peu plus à toi et tu accueilles ça avec plaisir. Elle est plus confortable que tous les lits de la planète. “Est-ce que tu vas te rendormir ? T’es levé.e depuis longtemps ? Enfin, réveillé.e.” Tu hoches la tête pour confirmer mais pas sûr qu’elle ait vu. “Y’a pas de mal à gratter encore quelques minutes.” « Yeah… Je sens que je peux me rendormir là… » Tu te blottis encore plus contre elle. « Hmm… Tu restes t’es obligée. » Et toi t’es adorable de la garder prisonnière de la sorte. Tes yeux sont déjà bien fermés, tes paupières sont lourdes. Elle pourra sentir que tu rêves et que tu as quelques spasmes dans ton sommeil. Faut dire que lire des situations similaires des trauma d’une autre n’aide en rien à apaiser ton âme car ça te secoue dans ton subconscient. Ton passé qui remonte encore plus fraîchement que jamais suite à ses descriptions avec des mots que tu n’aurais pas su, ou pas voulu, écrire.

« Yeah… Je sens que je peux me rendormir là… » Jordan se serre un peu plus contre toi et tu le laisses faire avec plaisir. Surtout si ça peut lui donner assez de douceur et d’apaisement pour qu’iel s’endorme. Tu es bien placée pour savoir que son sommeil est assez aléatoire et surtout minime. Même si, depuis que vous êtes chez Asher, Jordan est plus souvent dans le lit. Un des points positifs de ce déménagement forcé. Tu penses avec humour qu’il faudrait que Jordan est son lieu de travail ailleurs qu’à la maison. Mais ça ne passerait pas. Jamais tu n’oserai le priver de ça. Même si ça te soûle parfois de le voir faire passer sa passion avant sa santé et son bien-être. Même toi tu ne peux pas rechigner ni lutter devant tes besoins primaires. « Hmm… Tu restes t’es obligée. » Tu souris un peu plus en passant ton bras autour de lui. “What a shame.” Que tu murmures. Tu embrasses ta joue avant de blottir ton visage contre le sien. Tu caresses ses mèches de cheveux alors que tu le sens et l’entends doucement partir. Toi, tu as visiblement ton quota.

Cependant, rester comme ça à ne rien faire n’aide pas du tout à éteindre ton cerveau. Qui persiste à ne pas vouloir se reposer. La machine est lancée pour une nouvelle journée. Tu frottes ton nez contre celui de Jordan. Ce dernier se met à être un peu agité.e. Ou en tout cas, à avoir des soubresauts ici et là. Clairement, iel est en train de rêver. Tu embrasses son front, sa tempe, son nez. Iel se recroqueville et tu le serres contre toi. Tu te dandines un peu pour ne pas trop le déranger alors que tu tentes de te retourner pour attraper ton téléphone. Quand tu reviens contre Jordan, tu le positionnes contre ta poitrine - ça sera un joli réveil. Et en plus, tu peux te servir de sa tête comme repose téléphone - joindre l’utile à l’agréable. Tu fais un tour rapide sur instagram puis tu te perds sur un ou deux quizz HP - qui te rappellent qu’il va falloir que tu relises les livres pronto. Puis, tu retombes sur la page google de la veille. TDAH. Et cette fois, tu scrolles un peu plus que juste la grosse description.

Au final, tu ne sais pas combien de temps est passé jusqu’à ce que Jordan se réveille. T’es complètement happée par ce que tu lis. C’est à la fois terrifiant, agaçant mais aussi un peu soulageant ? Tu continues à serrer Jordan et à l’embrasser ici et là à chaque nouveau petit soubresaut, espérant qu’iel ne se réveille pas brutalement d’un cauchemar car c’est toujours moche comme sensation. Ce qui t’amène à aller voir ce que lui a - enfin, si tu réussis à remettre les lettres dans l’ordre. CDST… CPSTD ? Presque. Encore une fois, heureusement que Google devine. Tu te renseignes un peu ici et là ; évidemment que c’est son passé qui est remis en question. Iel a vécu quelque chose qui continue à le marquer. De toute façon, tu n’es pas psychologue mais il y a des signaux. Tu le tiens un peu plus contre toi ; t’as promis que tu serai son bouclier à présent. T’as fait cette promesse pour la vie maintenant.

“What a shame.” Tu es réellement la personne la plus chanceuse de cette planète. Quand tu penses à tout ce que tu as traversé, jamais tu n’aurais cru pouvoir trouver meilleur chaussure pour ton pied - figurativement parlant. Birdie correspond à tout ce dont tu veux et a besoin en même temps. Quelles sont les chances qu’elle t’aime si fort en retour ? Soulmates. Oui, c’est réellement la seule explication à tout ça. Tu peux remercier tes anges gardiens là haut qui t’ont sûrement montrer la voie jusqu’à ton oiseau. Il n’y a pas d’autres explications. Personne n’a cette chance de trouver deux fois la bonne personne dans sa vie. My mum made sure I’ll find them. Et ça, personne ne te l’enlèvera de la tête.

Tu te réveilles deux heures plus tard. Tu es contre sa poitrine. Meilleur façon d’émerger c’est certain. Tu niches ton visage un peu plus dans ses seins alors que tu sors de ton sommeil doucement doucement. Tu sais pas si tu t’es reposé mais t’as dormi, ça c’est certain et ça reste une bonne chose quoi qu’il en soit. Tu t’étires mais reste bien contre son corps. Tu n’as pas l’air motivé à bouger d’un centimètre. Tu reprends doucement tes esprits, puis tu relèves ton visage pour aller déposer un baiser sur son menton, puis un autre sur sa poitrine. T’es doux. T’es chou. T’es très heureux qu’elle soit là avec toi. Ce n’est pas une période où il est bon pour toi de rester seul à ton avis. Tu as juste peur de ce que tout ça va entrainer dans ta petite tête. Ca te fait beaucoup cogiter et tu te répètes que c’est dans le bon sens de la chose car il faut que ce soit ça. « Comment va ma prisonnière ? » Car t’es toujours bien contre elle. Elle ne peut clairement rien faire de plus que squatter son téléphone. « Tu regardes quoi ? » Tu demandes dans ta curiosité. Elle doit être en train de lire surtout car il n’y a pas de son qui sort, elle t’a laissé dormir autant que possible.

Jordan commence à bouger ; retour à la réalité pour ton amoureux. Tes yeux vont vers l’heure qui s’affiche sur ton téléphone, alors que tu ne te rappelles même pas à quelle heure tu t’es réveillée toi. Juste avant que ton cellulaire ne tombe sur le matelas parce que Jordan bouge beaucoup trop pour que l’objet reste statique. Mais tu gagnes plein de petits baisers ici et là alors tu t’en fous de ton téléphone. T’es déjà en train de caresser ton partenaire de son crâne à ses cheveux. « Comment va ma prisonnière ? » Tu souris avec un air amusé. “Elle survit, comme on peut le constater.” Tu te courbes pour réussir à embrasser le sommet de sa tête. « Tu regardes quoi ? » Tu tournes tes yeux vers ton cellulaire posé face contre matelas. Qu’est ce que tu vas lui dire ? Un mensonge, une omission, la réalité ? “Des sites de lingerie pour me rincer l’oeil.” L’humour, très bien. Aussi une possibilité à envisager. Une façon de dédramatiser la situation, comme toujours. Même si tu l’as déjà fait car t’es une beauf avec les dents en avant et un appétit féroce.

Tu relèves son visage d’un geste à son menton pour aller déposer un baiser sur ses lippes. “Non, je regardais ce que… CPSD signifiait.” T’es plus sûre tes lettres. Encore. “T’as bien dormi ? Tu semblais un peu agité.” Que tu lui demandes doucement en caressant encore et encore ses cheveux. Iel est en mode baby et tu n’aides en rien à le considérer comme tel. Si grand et si fragile. Et pourtant si fort en même temps. Tu embrasses son front puis tu encercles ta jambe contre lui. Tu as envie de le protéger si fort. Tu l’aimes tellement que ça te fait du mal de savoir qu’iel a l’air d’avoir de si lourds traumatismes. Mais tu ne demanderas rien. Jordan en parlera s’iel le sent. Certes, ton partenaire n’est pas du genre à se forcer à répondre s’iel en a pas envie mais c’est encore mieux si ça vient de lui-même. Ça a l’air d’être un sujet assez intense pour que même toi tu ne forces pas sur ce point-là. C’est pour dire.

“Elle survit, comme on peut le constater.” Tu aimes la savoir en vie toute contre toi. C’est pas un truc que tu prends à la léger quand tu as déjà perdu une femme de ta vie, même deux. “Des sites de lingerie pour me rincer l’oeil.” Tu souris, tu ris même un peu. Tu l’aimes totalment nue ta Birdie, comme là, comme la majeur partie du temps quand on y pense, MAIS, tu adores quand elle a de la lingerie sur le dos. Tu comprends tout à fait.

Elle relève ton visage pour t’embrasser. “Non, je regardais ce que… CPSD signifiait.” Et la suite de sa réponse est plus sérieuse. “T’as bien dormi ? Tu semblais un peu agité.” Elle n’a pas l’acronyme entier mais tu as bien compris de quoi elle parlait. Faut dire, encore et toujours, c’est l’unique sujet de conversation depuis hier quasiment. Tu n’es pas totalement surpris d’avoir eu un sommeil agité. Elle te bichonne tellement là en te gardant tout contre elle avec toute ses caresses. Tu gagnes des baisers et ses jambes encore plus autour de toi. Tu n’as toujours pas répondu à sa question. « J’ai pas l’impression de m’être trop reposé mais j’ai dormi… » Et c’est mieux que de ne pas dormir à ton avis. Tu relèves ton nez vers elle de nouveau. « T’as apporté de la lingerie ? » Parce que sa réponse d’un peu plus tôt t’as donné des envies oui. « Moi aussi je veux me rincer l’oeil. » Et vu tes mots tu voudrais que ce soit elle qui porte la lingerie évidemment. « Ce que tu portais pour mon anniversaire… j’en rêve encore régulièrement dans mes pensées. » Tu ne mens même pas. Y’a tout qui était parfait dans cette demande en union éternelle qu’elle a fait. Tu ne l’oublieras jamais et tu continueras de jouer cette scène en boucle dans ta tête jusqu’à la fin des temps. Est-ce que ça se capte que tu esquives le sujet de CPTSD ? Parce que c’est tout à fait le cas. C’est « marrant » tant qu’il ne s’agit que de cet acronyme là. Si on creuse plus loin, t’es pas sûr d’avoir envie d’en parler pour l’instant. Au moins elle s’est fait une idée un peu plus précise de ce que c’est. Et toi tu vas essayer de te dire que tu ne changeras pas à ses yeux malgré tout. Tu veux pas de pitié, tu veux pas qu’elle te pense plus vulnérable que tu ne l’es habituellement. Tu veux pas que les choses changent. Ce n’est qu’un acronyme pour te définir, tu n’as pas changé toi.

« J’ai pas l’impression de m’être trop reposé mais j’ai dormi… » “C’est déjà un bon début.” Des paroles encourageantes. Dormir sans se reposer, tu as déjà connu. Tu continues de connaître. C’est chiant et pénible. Mais c’est une chance que tu n’ai pas besoin de beaucoup d’heures pour recharger les batteries. Seulement, tu n’aimerai pas que cette histoire de l’évaluation de ton partenaire lui flingue un peu plus son rythme. Tu as appris à avoir un rythme plus cohérent avec ton local car malheureusement, le commun des mortels ne travaille ni le soir ni la nuit.

« T’as apporté de la lingerie ? » Surprise. Tu ne t’attendais pas à cette question. Ce qui te fait avoir le sourire de coin. « Moi aussi je veux me rincer l’oeil. » Et ton sourire s’agrandit. Incroyable, t’es nue mais ça ne lui suffit pas. Il faut dire que tu parles tu parles mais t’es un peu pareille. T’apprécies que Jordan n’est pas remis son foutu tee shirt dans la nuit. Il y a des limites quand on arrive dans lit. Venir habillé n’est pas envisageable dedans. Non. Pas quand on s’appelle Jordan Fisher en tout cas. « Ce que tu portais pour mon anniversaire… j’en rêve encore régulièrement dans mes pensées. » Tu te marres doucement. “T’es sûre que c’est de cette partie-là que tu rêves encore ?” Car t’es certaine qu’iel rêve plus à cette demande que tu as faite qu’à la tenue légère mais jolie que tu portais. Cette demande que tu essaies de ne plus repenser car tu n’en es pas totalement satisfaite et dont tu préfères penser à l’après qu’au pendant. Tu vas tendrement mais rapidement poser tes lippes sur les siennes. “Ma nudité te suffit pas ? Je vais presque être vexée.” Que tu souffles en souriant tout en caressant sa mâchoire. “Je dois bien avoir quelques trucs ici.” T’aime bien la lingerie. Qui aurait pu penser le contraire venant de quelqu’un qui apprécie séduire et qui aime les tenues légères, hein ? C’est un des rares domaines où tu ne te lances pas en fabrication car tu ne sais pas faire. Et tu n’as pas envie car pour le coup, tu trouves souvent ton bonheur. Qui fait aussi celui de Jordan. Ta jambe remonte contre lui en même temps que ton doigt le long de sa mâchoire. “Tu rêves de quoi d’autres sinon ?” Oh oh. Loin sont les problèmes de lettres et de leurs significations.

“C’est déjà un bon début.” Vous êtes bien d’accord. Tu vas passer ta journée dehors, ou du moins, c’est le plan que tu as en tête et ce soir tu seras fatigué. Peut être que faire l’amour non stop à ton oiseau serait aussi un bon plan pour t’endormir plus aisément ce soir. Tu as toujours des super bonnes idées.

Tu l’entends se marrer à tes mots. Elle ne te croit pas ? Pourtant, c’est bien vrai. “T’es sûre que c’est de cette partie-là que tu rêves encore ?” Oui bon ok, cet autre passage là est une grande partie de ce qui te fait rêver également. « Hmmmhmmm. » Que tu dis avec un ton qui veut dire oui oui alors qu’elle dépose un baiser sur tes lèvres. “Ma nudité te suffit pas ? Je vais presque être vexée.” Ton tour de faire ton choqué avec sa répartie. « Et ma présence te suffit pas ? » Car tu es juste là mais madame regarde des femmes en lingerie, ou du moins, c’est ce que tu en as conclus. Peut être qu’elle regarde des hommes en lingerie, t’as jamais essayé ça pour l’instant. Après c’est vrai que tu es bien moins joli que ce qu’elle a dû regarder, ça a du sens au fond. Tu vas déposer un baiser sur sa joue car vous êtes juste en train de dire des bêtises tous les deux.

“Je dois bien avoir quelques trucs ici.” Et aussi vous avez pas l’air d’avoir envie de bouger de ce lit. « Hmmm… Je veux voir. » Tu veux carrément. Tu es bien réveillé pour être si demandant. “Tu rêves de quoi d’autres sinon ?” Oh. Très bonne question. « Hmmmm… » Est-ce que tu lui dis que tu rêves de son divorce avec Will ? Non. Car tu veux pas trop en demander, c’est déjà incroyablement magnifique où vous vous en êtes rendus dans votre relation. « Je rêve d’une bonne baignoire. » Oh Jordan… Tu es vraiment en manque. « I dream of your tits 24//7. » Tu dis en allant poser ta main sur un de ses seins. « Your ass too. » Tu te mords la lèvre. « Your lips. » Tu te lèches les lèvres. « Your eyes. » Oui bon on a compris. « Your pussy and maybe I dream of sucking a good dick every now and then too. » Juste la monnaie de sa pièce avec son matage de lingerie. Tu plaisantes et ça se voit. Vous êtes dans le même bateau. Ca vous manque, mais ça vous dérange pas tant.

« Hmmmhmmm. » T’es pas convaincue mais dans le fond, tu t’en fiches. Rien que le fait que ce moment soit suffisamment gravé dans la mémoire de Jordan pour que ce dernier en rêvasse de temps en temps, ça te suffit amplement. Au moins, ça lui a fait plaisir, c’était un moment important pour lui, autant que pour toi car ce n’est pas anodin du tout. C’est sûrement le summum de ce que tu pouvais faire pour quelqu’un. Offrir ton âme sur un plateau, ce n’est pas tout le monde qui peut s’en vanter. Juste Jordan. « Et ma présence te suffit pas ? » Tu le pinces. “Tu dormais. J’allais pas te réveiller. Ta présence est toujours appréciée.” Encore plus dans un lit. Pour y dormir, au-delà d’y faire des activités moins reposantes.

« Hmmm… Je veux voir. » Tu tires un bras au-dessus de toi. “Plus tard, quand j’aurai la foi de me lever.” Autrement dit, pas dans l’immédiat. D’autant que vous n’avez pas l’air d’être motivé.e ni lui ni toi dans le processus d’ouvrir les rideaux et de sortir de la chambre. Du lit. Nope. Bien au contraire. « Hmmmm… » T’es littéralement pendue à ses lèvres car tu te demandes quelle réponse de petit emmerdeur iel va te sortir. « Je rêve d’une bonne baignoire. » Tu roules des yeux - ça commence bien mais ce n’est pas surprenant. T’as hâte d’en retrouver une aussi. “On va pouvoir prendre des bains ici.” Parce qu’y a tout à Elimbah vu que c’est la perfection incarnée. A tes yeux en tout cas. « I dream of your tits 24//7. » Ton sourir s’élargit alors que sa main vient couvrir ta poitrine. « Your ass too. » Tu suis le mouvement de ses lippes. « Your lips. » Ah. C’est mignon. « Your eyes. » Tu fais une petite moue ; c’est adorable quand même. « Your pussy and maybe I dream of sucking a good dick every now and then too. » “AH HA, je le savais!” Que tu t’exclames dans un timbre plus élevé. “C’était trop beau pour être vrai. Je suis sûre que tu rêves plus de Hugh que de moi.” Oh Birdie. “Test your ability of sucking on me.” Que tu demandes chaudement, ton front contre le sien. “Please my love.” Que t’ajoute car ô que Jordan et la politesse est une grande histoire. “Je serai la malheureuse cobaye. Tu pourras t'entraîner encore et encore et encore.” Voilà que tu viens chercher sa bouche avec la tienne, puis sa langue. Tu humes de contentement alors que tes doigts agrippent son épaule et que tu frottes ton bassin contre lui. Malheureuse cobaye, ouais. On y croit.

Tu souris, tu ris même un peu alors qu’elle te pince, pas contente de ce que tu viens de lui retourner comme plaisanterie. “Tu dormais. J’allais pas te réveiller. Ta présence est toujours appréciée.” Tu vas caresser sa cuisse doucement que tu pinces tout légèrement, juste pour faire comme elle. Qui aime bien châtie bien.

“Plus tard, quand j’aurai la foi de me lever.” Tu es content.e d’apprendre que vous allez rester encore un moment à l’horizontale. Tu la contemples comme tu le fais souvent, elle et son corps magnifiquement nu sous tes yeux autant que sous tes mains.

“On va pouvoir prendre des bains ici.” Tu hoches la tête car oui oui tu sais. Elimbah est le meilleur endroit du monde à ce moment précis. Depuis que tu n’as plus ton nid parfait. Tu essaies de ne pas trop y penser car ça fait du mal à ton petit coeur. Tu perds aussi l’espoir de trouver quelque chose d’aussi bien vu toutes les visites non fructueuses que vous avez fait jusque là. Elle fond de toutes les jolies choses que tu dis, jusqu’à la dernière où tu te sens malin. Vraiment un petit con. “AH HA, je le savais! C’était trop beau pour être vrai. Je suis sûre que tu rêves plus de Hugh que de moi.” Tu ris carrément car elle exagère tellement, c’est adorablement hilarant. “Test your ability of sucking on me.” Ooooh ? Pas la phrase qui te surprend, la façon dont elle le dit surtout, car elle est en train de t’allumer en un rien de temps là. “Please my love.” Oh my god. Parce que tu sens ton coeur battre plus vite et ton milieu frétiller tout autant. Elle sait tellement quoi faire pour que tu réagisses en moins de temps qu’il ne faille pour dire ouf. “Je serai la malheureuse cobaye. Tu pourras t'entraîner encore et encore et encore.” Tu réponds à son baiser alors que ta tête tourne sous toutes ces émotions que tu ressens là. Tu la sens qu’elle se frotte contre toi et tu fais doucement basculer son corps pour qu’elle se retrouve sur le dos. Tu détaches tes lèvres des siennes, reste ton visage tout proche et ta main va entre ses cuisses pour aller voir si elle est autant allumée que toi. « You know I can suck on your clit on demand… » Tu aimes bien trop dévorer son entrejambe et elle le sait. Tu vas pas te faire prier. Elle a demandé, tu vas te plier à sa demande comme le bon petit soldat que tu es. « … my love. » Car toi aussi tu sais ce qu’elle aime la miss. Voilà que tu es déjà en train de disparaitre plus bas dans le lit pour arriver à la plus belle destination… Les meilleurs matins ça.

Jordan t’embrasse et te voilà en train de basculer doucement sur le dos alors que ton amoureux se met au-dessus de toi. C’est la promesse de choses excitantes à venir quand c’est comme ça. Tu ne dirais pas non à ce qu’iel te pince un peu plus ici et là. Mais pour l’instant, sa main est trop occupée à glisser vers ton centre le plus stratégique. Fine by me, que tu penses en émettant un léger soupir de satisfaction. « You know I can suck on your clit on demand… » Oh que cette bouche malicieuse a intérêt à se mettre au travail le plus rapidement possible. Tu lui mords la lèvre, qui est juste là, juste ici. « … my love. » “Ohgod.” Qui t’échappe. Tu n’aimes pas les surnoms mielleux mais celui-là, bon dieu qu’il te fait tourner la tête. T’entends le possessif dans ce terme et quand ça concerne Jordan, il n’y a rien de plus jouissif.

A part avoir sa tête entre tes cuisses qui te fait grimper à des cieux lunaires.

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Quelques jours plus tard, t’as traîné (le mot est fort, oui) Jordan dans la cabane au milieu des arbres. Celle en pleine forêt, en hauteur, que Zeke a faite avec amour et attention. Tu es triste qu’il soit parti, ton voisin si triste, si silencieux - et aussi sur qui t’as pas mal fantasmé ici et là car les bûcherons, ça fait travailler beaucoup de membres jolis à voir en action. Surtout pour l’adolescente que t’étais. En tout cas, aujourd’hui, c’est avec Jordan que tu es et c’est un tout autre genre. Mais sachant que cette fois, tu peux toucher, embrasser, caresser, mordre, taper sans aucune retenue, c’est totalement différent. Le fantasme est réel. “J’ai jamais rien fait d’indécent dans cet arbre.” Que tu lui dis sur le trajet pour y aller, avec vos petites jambes, main dans la main. “Enfin, avec quelqu’un en tout cas.” Que tu rajoute en gloussant. “Toute seule, c’était une autre histoire. On dirait pas comme ça mais j’ai eu des voisins qui donnaient de quoi alimenter les hormones de la pauvre adolescente que j’étais. Au-delà des magazines.” Tu lui fais signe de monter en premier en arrivant à l’échelle. “A vous l’honneur.” De la galanterie de merde car au final, il n’y a pas meilleure position pour mater l’arrière train en toute impunité. “T’as un beau cul, on te l’a déjà dit ?” Tu fais une pause avant de te reprendre. “Non, est-ce que je te l’ai déjà dit aujourd’hui ?” C’est important de répéter ce que t’aime chez ton partenaire. Quand ce ne sont pas les fesses, ce sont les yeux, la mâchoire, les cheveux, le torse, les hanches (mon dieu, les hanches). Tu n’es jamais la dernière pour le complimenter ici ou là.

Une fois arrivée en haut, le petit toit empêche de se lever mais ça ne t’empêche cependant pas à te retourner pour voir la vue de l’étendu de la forêt. Tu fermes les yeux pour respirer un coup. “Qu’est-ce que ça fait du bien.” Tu murmures.