“Oui, bon disons que ça plait à 99,9% aux hommes hétéros qui ont besoin de se sentir puissants et à 0,1% à une certaine styliste venant admirer sa barmaid préférée. Il en faut pour tous les goûts, après tout.” Tu souris en l’entendant dire ça. Des paroles que tu peux comprendre et qui te font aller chercher la main de Jordan, juste comme ça, parce que tu peux. “En tout cas, je suis contente que le concept t’aie plus et que tu aies apprécié ta soirée, ça fait toujours plaisir à entendre.” “On reviendra, c’est sûr.” Il a fallu du temps pour que t’y mette les pieds une première fois - vous avez un emploi de ministre aussi, ce n’est pas de ta faute - mais maintenant que tu as vu, tu as été convaincue. De toute façon, ce genre d’endroits sera rarement désapprécié de ta part. A part si c’est véritablement sordide et déplacé pour que même toi tu n’aimes pas mais il t’en faut beaucoup pour ça ; ce n’est pas le cas du club d’Itziar.
« Tout à fait. Je suis styliste. Je travaille à la commande et j’ai mon atelier chez nous. » Ton sourire s’élargit ; tu regrettes de ne pas avoir pu voir son atelier à l’époque. Mais la maison où tu étais à ce moment-là était le domicile le plus proche de là où vous étiez. « Merci beaucoup. » Elle rosit, tu le remarques aisément. “C’est sincère.” Et t’insiste car c’est la réalité - et c’est mignon de la voir rougir, on ne va pas se le cacher. « Carrément ! On mettra même moins de huit jours ce coup-ci, je te le promets. » Tu sautilles sur ton siège. “Cool! Tu me donneras ton numéro ou je te donnerai le tien, ça sera plus facile.” Ça serait déjà un bon début.
“Je dirai même des gens supers connus ! T’as quand même le bras long dans le milieu de la musique.” La jolie blonde renchérit sur tes paroles et t’es bien satisfaite de voir que quelqu’un est du même avis que toi. A Jordan d’être timide ; tu pourrais parier qu’iel aurait envie de passer sous la table pendant que vous êtes sur cette conversation. « Comme qui ? T’as travaillé sur des chansons de dessins animés ? » « Pas de dessins animés mais j’ai bossé sur quelques chansons et musique de films. Dont un qui sort à la fin de l’année sur Netflix. » “Ah ouais ? Je savais même pas.” Ou alors tu aurais oublié ? Ça serait probable. “Jordan a collaboré avec Avril Lavigne. Même sans connaître les chansons, tout le monde connaît de noms.” Enfin, si Rose vous dit que ce nom ne lui dit rien, ça ne surprendrait pas vraiment. Elle est comme toi, elle vit dans son monde. Et tu ne la vois pas écouter de la pop rock, mais tu peux te tromper. Tu es bien placée pour savoir qu’il ne faut pas se fier à la couverture.
“Oh ! C’est une chouette idée ça ! Vous allez vendre des goodies du coup ? Et des baguettes magiques aussi ?” « C’est trop bien ! J’espère que vous vendrez des Chocogrenouilles et des dragées surprises ! » Oh. Tu as une expression presque choquée de voir leur enthousiasme. Non pas que tu aurais pu en douter mais… Pas ici, pas avec une amie de Jordan. Tu es agréablement surprise et ça te réconforte un peu plus dans ce projet que tu trouves toujours aussi fou. “Bien sûr, bien sûr, il y aura tout ça. Des jouets aux vraies répliques de collection en passant par les vêtements et tout ça.” C’est la première fois que t’en parles avec un retour aussi positif. Tu ne pensais pas que ça t’aurait autant fait plaisir, et soulagée. « C’est qui ton personnage préféré ? Moi, c’est Luna. » Tes yeux deviennent tout rond, tout gros, la bouche en O. « C’est aussi le personnage préféré de Birdie. » “Mais ouiiiii!” Pourtant, quand on vous voit toutes les deux, ce n’est pas surprenant. Mais tu trouves ça dingue que vous soyez à ce point similaire. « Moi c’est Sirius Black. » Tu caresses sa main en souriant car tu n’es pas étonnée non plus. « C’est marrant ton personnage préféré est chez Serdaigle et le mien chez Gryffondor. » “Aw. J’avoue.” « Je suis Serdaigle. Vous êtes dans quelle maison ? » “AH. Voilà une vraie question. Attendez attendez…” On vient vous servir vos boissons commandées et te voilà en train de fixer les deux filles comme si tu étais en train de les analyser tel le Choixpeau Magique. “Itziar, je dirai Poufsouffle. Tu as cette vibe ultra chaleureuse prête à aider pour le peu qu’on le demande.” Une bonne vibe de Poufsouffle, qui ne sont pas idiots comme beaucoup peuvent le croire. “Et tout Rose… Mmh, je dirai bien Serdaigle pour la créativité. Ou Gryffondor parce que j’ai vu que t’es capable de taper du poing quand il le fallait.” Tu glousses légèrement en repensant bien sûr à votre scène à la mairie. “En tout cas, ça fait plaisir de voir des personnes enthousiastes. C’est un peu flippant de se lancer dans une aventure pareille… ” Tu leur jettes un coup d’oeil avant d’hausser une épaule. “Enfin, je vous apprends rien.” Car tout le monde à cette table est indépendant, au final.
Quand elle voit à quel point la conversation est fluide, elle se dit que cette soirée était réellement une bonne idée. Elle se dit même qu'ils auraient dû y penser plus tôt. Enfin, la bonne entente n'était finalement pas étonnante quand on prenait en compte qu'ils se connaissaient tous déjà un peu. Ca lui fait plaisir. Elle voit que tout le monde passe un bon moment. Rose prépare même déjà sa future sortie avec Birdie et ça la fait bien sourire de voir qu'elles sont sans doute amenées à se croiser bien plus souvent que prévues. Leur passion pour la mode étant un terrain d'entente non négligeable, après tout. Tout comme le fait que Birdie s'accordait avec elle concernant la renommée de Jordan dans le milieu de la musique. Quelques chansons et musiques de films, avec entre autre un feat avec Avril Lavigne ? Oué clairement quelque chose de très commun dont Monsieur tout le monde pourrait aisément se vanter. Non, pas du tout. Et d'ailleurs ça la surprendra toujours autant de voir l'humilité de l'artiste. Il faudrait presque lui tirer les vers du nez pour avoir quelques détails sur ses accomplissements, là où d'autres prendraient un grand plaisir à en faire des caisses. Avec Jordan, on dirait presque que c'est normal. Qu'il n'y a pas de quoi en faire toute une histoire alors que, quand même : Netflix et Avril Lavigne. Deux gros noms qui sont connus de tout le monde et sont loin de passer inaperçus. “Jordan a collaboré avec Avril Lavigne. Même sans connaître les chansons, tout le monde connaît de noms” “Ca me paraitra toujours aussi incroyable qu'il y ait qu'une seule personne entre moi et Avril Lavigne. Ca parait tellement improbable.” Ajoute-t-elle. Et finalement, même sa rencontre avec Jordan était plutôt improbable. Après tout, quelles étaient les chances qu'elle vienne vanter les mérites d'une chanson, telle une fangirl, à la personne qui avait enregistré ladite chanson ? C'était le fruit du hasard. C'était ce qui leur avait permis d'entamer la conversation. Ce n'était donc peut-être pas plus improbable que n'importe quelle autre rencontre.
Il en fallait souvent peu pour lier les gens entre eux. La preuve en était cette discussion qui avait maintenant totalement dévié vers l'univers d'Harry Potter. La référence de toute une génération et même si Itziar n'avait pas forcément eu une enfance ordinaire, malgré le luxe, elle n'avait pas échappé à ces références qui ont bercé sa génération. Le monde d'Harry Potter en faisait partie et elle aussi, elle avait vu les films, lu les livres et s'était enthousiasmée pour ces aventures. Elle s'en enthousiasmait encore, d'ailleurs. Il s'agissait des rares films qu'elle prenait plaisir à revoir assez régulièrement. Pas de doute qu'elle irait jeter un œil à la boutique de Birdie. Ne serait-ce que pour soutenir son projet. Chose qu'elle aurait fait même si elle n'avait pas adhéré à la franchise en elle-même. “Bien sûr, bien sûr, il y aura tout ça. Des jouets aux vraies répliques de collection en passant par les vêtements et tout ça.” “Ça promet ! Faudra vraiment qu'on aille voir ça.” Déclare-t-elle, tournant la tête vers Rose qui, elle aussi, appréciait l'univers et ne manquait donc pas de s'enquérir des personnages préférés de chacun. Ca la fait sourire d'ailleurs, d'entendre qu'elle et Birdie partage le même personnage favori. Pas si étonnant que cela. Elles semblent se ressembler à bien des égards. Une fois n'est pas coutumes, vient la question des maisons de chacun et ça fait sourire Itziar quand Birdie se mue en Choipeaux. “Itziar, je dirai Poufsouffle. Tu as cette vibe ultra chaleureuse prête à aider pour le peu qu'on le demande.” Elle hoche la tête de haut en bas pour acquiescer. “On se connait à peine et tu m'as déjà cernée. C'est impressionnant, voire un peu inquiétant peut-être.” Plaisante-t-elle. Elle n'avait pas de soucis à se faire quant il s'agissait de Birdie et heureusement. “Serdaigle ça me parait bien aller à Rose.” Acquiesce-t-elle ensuite avant de s'adresser à la principale intéressée. “Ou alors t'es plus Gryffondor ? On en a jamais parlé, étrangement.” Car oui, elles auraient eu matière à discuter sur ce sujet. Il n'était jamais trop tard. Tout comme il n'était pas trop tard pour se lancer dans de nouveaux projets, aussi impressionnant que cela puisse paraitre. “C'est flippant, mais ça vaut le coup. A mon sens, ça fait partie de l'intérêt de se lancer. C'est ce qui rend le projet d'autant plus excitant.” Dit-elle avant d'ajouter. “Si j'étais toi, je ne m'inquiéterai pas, je pense qu'il y a plus d'un Potterhead à Brisbane qui n'hésitera pas à venir dévaliser le magasin dès qu'il sera ouvert. Ca ne peut que fonctionner.” Itziar ne voyait pas pourquoi ça ne marcherait pas, de toute façon.
Jamais tu n’aurais imaginée retrouver Birdie dans ces circonstances. Tu fais de ton mieux pour contenir ta joie, pour ne pas occulter les deux autres personnes, alors que l’envie de discuter de vos univers similaires est forte. Tu prends sur toi de patienter une rencontre plus intimiste qui ne serait tarder. Après huit ans de séparation, tu peux bien tenir quelques jours supplémentaires. Par contre, ce coup-ci, tu te fais la promesse de ne plus la perdre de vue. Brisbane doit se préparer à votre invasion féérique imminente. « Tu me donneras le tien, j’ai oublié mon portable à l’appartement et je connais pas mon numéro par cœur. » Tu glousses. Quel intérêt de retenir des choses enregistrées ? Tu as mieux à faire de ta mémoire. Il est bien plus simple de noter ton numéro dans ton répertoire. Moi-même ne laisse aucun doute sur l’identité de la personne. Le souci des coordonnées presque réglées, tu t’intéresses à Jordan et à sa musique. Ton âme d’enfant espère puissamment qu’il collabore avec des créateurs de dessins animés. Tu y vois une occasion de rencontrer tes personnages favoris. Enfin, celles qui leur donne vie à travers leurs dessins et/ou celle qui leur offre la parole en leur prêtant leur voix. C’est raté. Tout ne pouvait pas être parfait. Cela n’a pas de quoi effacer ton enthousiasme. Au contraire, ses propos finaux initient l’idée d’une autre soirée à vous quatre. « Ce serait sympa de découvrir ce film ensemble. » Ce n’est pas obligatoire en soi. Tu ne fais qu’exprimer un souhait. De toute façon, vous avez le temps avant la fin de l’année. Puis entre Noël et jour de l’an, il est loin d’être sûr que vous réussirez à trouver un créneau commun dans vos emplois du temps respectifs. Il suffit de voir le délai écoulé pour avoir organisé le diner de ce soir pour définitivement t’en convaincre. Le destin semble malgré tout décidé à vous réunir rapidement. Tel est ce que tu comprends des paroles de Birdie. Au-delà de ta joie d’entendre parler de monde d’Harry Potter, qui dit boutique dit inauguration. Et donc un prétexte tout désigné pour vous revoir. Avant de l’envisager, ton enfant interne l’interroge sur son personnage préféré. Tu es quasiment persuadée que vous partagez le même. Tu ne vois pas comment il pourrait en être autrement. A moins qu’elle soit une fausse fée. Ce qui est impossible, tu as aperçu ses ailes. Jordan répond une nouvelle fois à sa place. Tu en déduis que c’est une manie de leur couple. Il te confirme ton impression et donne son propre avis. « Pourtant tu ressembles plus à Drago avec tes cheveux blonds. » Tu ris doucement. Tu le taquines. Jamais tu ne permettrais de juger quelqu’un sur ses apparences. La question des maisons s’en suit naturellement. Birdie se la joue Choixpeau Magique a essayé de les deviner. « Si je suis d’accord pour dire que c’est une Poufsouffle de manière générale, elle est un peu Serdaigle aussi. » Elle a cette part de créativité pour inventer des cocktails tous aussi beaux et délicieux les uns que les autres. Son imagination est également grande lorsqu’il s’agit de jouer à des jeux lubriques. Mais il va de soi que tu garderas ce secret pour vous. « Euh, je te rappelle que je me suis cachée derrière toi à l’arrivée du responsable du parc. » Ce qui est drôle en sachant que tu fais une tête de plus qu’elle. Autant dire que tu n’étais pas très bien cachée. Surtout que tu avais ton gyrophare capillaire sur le sommet de ton crâne. Courageuse, mais pas téméraire, Rose. Courageuse ascendante trouillarde. Tu repasseras pour la valeur d’une Gryffondor. « Je me vois plutôt comme une Serdouffle. » Tu pouffes légèrement face à ce mot inventé. Tu signifies que tu es un mélange de Serdaigle et de Poufsouffle. Si le côté Serdaigle est évident avec ton métier et ton look, le côté Poufsouffle l’est tout autant si l’on considère ton amour de la nourriture, ta gourmandise. Tu fais tout de même des cookies au minimum trois fois par semaine. Et tu n’es pas la dernière à réaliser des plats généreux quand tu passes derrière les fourneaux. Tu te calmes pendant que la discussion devient plus sérieuse. Tu comprends parfaitement l’appréhension de Birdie. Devenir patronne est une sacrée aventure, mais comme le souligne Itziar, c’est une merveilleuse aventure. « Si c’est ce que tu veux faire, fonce. Ta passion fera le reste. » Tu le penses vraiment. Tu n’es pas en train de la caresser dans le sens du poil. Tu ne sais pas mentir de toute manière. « Et clairement avec nous deux t’as déjà deux futures clientes fidèles. » Sans aucun doute possible. « Et peut-être qu’on pourra envisager une collaboration ? Tu vas certainement vendre des robes de sorciers. Si tu en veux des originales, je connais une styliste qui se ferait un plaisir de travailler avec toi. » Tu lui lances un clin d’œil complice.
« Tu me donneras le tien, j’ai oublié mon portable à l’appartement et je connais pas mon numéro par cœur. » Tu te tournes vers Jordan avec un petit sourire adorable de celle qui va lui demander quelque chose. “Tu pourras lui donner mon numéro ?” Avant de reporter ton attention sur Rose. “Je le connais pas non plus.” Que tu glousses. Vous vous ressemblez tellement que tu vas finir par croire qu’une de vous deux a été adoptée.
“Ca me parait toujours aussi incroyable qu'il y ait qu'une seule personne entre moi et Avril Lavigne. Ca parait tellement improbable.” Itziar te fait sourire avec cette remarque alors que tu poses un visage fier et souriant à Jordan. “Ouais et le pire, c’est que Jordan fait comme si c’était normal.” Tu l’exposes même s’il n’y en a pas forcément besoin car il ne faut pas être aveugle pour voir à quel point ton partenaire a un certain détachement que tu ne comprendras sûrement jamais vis à vis de tout ça. Enfin, tu dis ça mais tu connais Heather Harris et certains de ses amis célèbres et pourtant, tu n’en fais pas tout un foin non plus.
“Ça promet ! Faudra vraiment qu'on aille voir ça.” « Ce serait sympa de découvrir ce film ensemble. » “On a visiblement une séance à organiser.”
T’espère que le film sera à ton goût surtout. Il n’y a pas plus chiant qu’un film insupportable à voir. C’est long, ça donne envie de s’endormir, on perd son temps et au final, le moment passé est nul. Tu ne sais même pas de quoi parle ce film. Il faut dire que vous ne passez pas votre temps à parler boulot.
« Pourtant tu ressembles plus à Drago avec tes cheveux blonds. » T’as un petit sourire amusé. “Pas obligé de ressembler un personnage pour l’apprécier à sa juste valeur.” Non pas que tu trouves ce commentaire un peu bizarre mais un peu quand même. Ce n’est pas comme si on devait se cantonner à nos apparences pour apprécier un personnage ; ça va bien au-delà de l’apparence physique. Et dans le cas de Jordan, il y a bien plusieurs raisons qui te viennent en tête concernant son appréciation de Sirius mais tu ne les partageras sûrement pas devant les deux jeunes femmes, les sujets abordés pouvant être un peu trop privés que Jordan n’aimerait sûrement pas étalés.
“On se connait à peine et tu m'as déjà cernée. C'est impressionnant, voire un peu inquiétant peut-être.” Tu as une petite moue fière en gigotant les épaules. “J’aime croire que j’ai un don. J’ai dû être le Choixpeau dans une autre vie.” Que t’affirmes avant de rire légèrement de ta bêtise. « Si je suis d’accord pour dire que c’est une Poufsouffle de manière générale, elle est un peu Serdaigle aussi. » “Serdaigle ça me parait bien aller à Rose. Ou alors t'es plus Gryffondor ? On en a jamais parlé, étrangement.” Visiblement, les deux jeunes femmes ont l’air de ne pas savoir où se placer. “Vous n’avez jamais fait le test de Pottermore ?” Oh Birdie… « Euh, je te rappelle que je me suis cachée derrière toi à l’arrivée du responsable du parc. » T’éclate de rire. “C’est qu’un détail. On lui a quand même tenu tête.” C’était un travail d’équipe, et particulièrement drôle à se rappeler. « Je me vois plutôt comme une Serdouffle. » Tu souris largement. “C’est mignon. Mais il faudrait savoir quand même.” C’est important, oui oui.
Vient le sujet de l’auto entreprenariat et autant dire que tu es bien entourée à ce sujet. “C'est flippant, mais ça vaut le coup. A mon sens, ça fait partie de l'intérêt de se lancer. C'est ce qui rend le projet d'autant plus excitant. Si j'étais toi, je ne m'inquiéterai pas, je pense qu'il y a plus d'un Potterhead à Brisbane qui n'hésitera pas à venir dévaliser le magasin dès qu'il sera ouvert. Ca ne peut que fonctionner” Itziar a de très douces paroles mais ce n’est pas tant la foule venant à ton magasin qui t’inquiète mais clairement le reste. « Si c’est ce que tu veux faire, fonce. Ta passion fera le reste. Et clairement avec nous deux t’as déjà deux futures clientes fidèles. » “C’est gentil. Mais c’est surtout tout ce qu’il y a à faire autour… Je suis encore dans la rénovation du local et j’ai l’impression de ne pas en voir le bout. La gestion des comptes, des futurs employés et tout ça… C’est assez excitant mais aussi terrifiant.” Tu as juste la flippe de faire tout capoter.
« Et peut-être qu’on pourra envisager une collaboration ? Tu vas certainement vendre des robes de sorciers. Si tu en veux des originales, je connais une styliste qui se ferait un plaisir de travailler avec toi. » “Oh!” Voilà une idée brillante. Tu es juste interrompue par le serveur qui ramène vos boissons. “C’est une excellente idée!” Tu t’enthousiasmes à dire une fois le serveur parti. “J’avais effectivement envie de faire des robes et des tee-shirts assez uniques mais deux mains en plus ne seraient pas de trop. Ca serait vraiment cool!” Tu lèves ton verre. “A la future collaboration, au shopping, au film à voir, à cette rencontre et tout ça tout ça!” Tu te marres à ta liste qui a du sens mine de rien.
« Tu me donneras le tien, j’ai oublié mon portable à l’appartement et je connais pas mon numéro par cœur. » T’en connais une autre. “Tu pourras lui donner mon numéro ?” Qui te met d’ailleurs à contribution. Tu hoches la tête avec un doux sourire amusé. Les deux se ressemblent vraiment beaucoup c’est assez fou, mais dans le bon sens. Tu as déjà ton téléphone en main pour donner le numéro en question à Rose car tu connais le numéro toi, mais tu vas oublier de lui donner si tu laisses ça pour plus tard.
“Ca me parait toujours aussi incroyable qu'il y ait qu'une seule personne entre moi et Avril Lavigne. Ca parait tellement improbable.” Tu vas commencer à rougir dans pas longtemps. “Ouais et le pire, c’est que Jordan fait comme si c’était normal.” Tu fais bien rapidement non de la tête. « Alors ça c’est pas vrai. Je réalise pas en fait c’est pour ça. C’est incroyable. Qu’est ce que moi je fou à bosser avec Avril Lavigne ? Ma queen. » Car vraiment c’était la reine de ton adolescence. Ta nouvelle reine c’est Halsey on sait tous, mais Avril sera toujours une immense part de ton coeur.
“Ah ouais ? Je savais même pas.” Tu fais oui de la tête pour confirmer le film Netflix. Tu lui en as déjà parlé mais ça date d’un an ou deux le début de ce projet. « M’ont dit qu’ils allaient garder mon contact pour l’avenir. » Ils ont été très content de toi sur ce premier film en collaboration musicale avec toi. Ca va t’ouvrir pas mal de nouvelles portes ça aussi. T’es content.e d’entendre qu’ils ont tous l’air emballé par le film et qu’elles veulent le voir tous ensemble. « Le titre c’est Malibu Broken. » Tu souris un peu plus largement car tu repenses à la chanson associé que tu as écrit avec Jessalyn qui est objectivement parlant un hit. « C’est un film LGBTQ+ dans les années 80 et ils ont voulu bosser avec des gens de la communauté exclusivement. Je l’ai pas encore vu le film mais il a l’air très prometteur et la musique est vraiment génial. » Tu ajoutes de manière non modeste car c’est bien évidemment toi qui l’a fait mais… Tu es aussi totalement sincère, tu es fan de ce que tu as fait avec Jess sur cette Bande Originale. Tu es toujours ton pire critique et là, tu n’as rien à dire, chose rare. Tu sais que ça va marcher. Musicalement parlant au moins.
Y’a un mini débat sur ta couleur de cheveux et ton personnage préféré de Harry Potter, tu les écoutes sans répliquer car elles sont plus divertissantes à observer. “J’aime croire que j’ai un don. J’ai dû être le Choixpeau dans une autre vie.” Ca, ça te fait vraiment rire. « Tu peux commencer un stand choixpeau à ta boutique. » Tu lances ça en plaisantant mais ça peut être un sacré truc. Tu les écoutes parler de test et de maison. Tes yeux sont clairement plus souvent sur Birdie et tes yeux sont carrément en forme de coeur car il n’y a rien de plus beau que de voir ta moitié parler de choses dont elle est passionnée.
“C'est flippant, mais ça vaut le coup. A mon sens, ça fait partie de l'intérêt de se lancer…” Les mots de Itziar sont très appréciés de ton côté. Tu sais que Birdie est très nerveuse sur ce projet et avec raison. C’est pas rien. « Si c’est ce que tu veux faire, fonce. Ta passion fera le reste. Et clairement avec nous deux t’as déjà deux futures clientes fidèles. » Rose en rajoute une couche pour ton plus grand plaisir. Elles sont toutes les deux des femmes qui bossent indépendamment et ça doit faire du bien à Birdie d’entendre ces mots là venant d’elles. Y’a ta main qui va sur sa cuisse car tu sais que c’est toujours très conflictuel dans sa tête. Surtout avec le départ de Will. “C’est gentil. Mais c’est surtout tout ce qu’il y a à faire autour… Je suis encore dans la rénovation du local et j’ai l’impression de ne pas en voir le bout. La gestion des comptes, des futurs employés et tout ça… C’est assez excitant mais aussi terrifiant.” Tu vas déposer un baiser sur sa joue. « Je te file un coup de main quand tu veux. » Elle le sait déjà mais tu le lui redis au cas où. Tu as la possibilité de bosser selon tes propres horaires, autant que ça soit un avantage pour elle aussi. Tu veux la soutenir, l’aider du mieux que tu peux.
« Et peut-être qu’on pourra envisager une collaboration ? » La proposition de Rose est vraiment très très cool. “C’est une excellente idée!” Birdie qui est toute excitée par cette perspective et c’est un immense plaisir de la voir comme ça. « C’est clair, c’est une super idée. » Tu ajoutes car tu le penses sincèrement. La couture c’est sa passion et en rajouter davantage au milieu de son business, c’est absolument la combinaison gagnante à ton avis.
“A la future collaboration, au shopping, au film à voir, à cette rencontre et tout ça tout ça!” Elle est déjà en train de brandir son verre alors qu’il vient tout juste d’arriver. Elle a bien récapituler le tout. Ton sourire est large sur ton visage. Tu lèves ton verre également. « A tout ça ! A notre succès à tous. Ca me fait vraiment plaisir qu’on ait réussi à se trouver ce moment enfin. » Car ça se passe encore mieux que tu n’aurais pu l’espérer. « On attendra pas aussi longtemps la prochaine fois. Déjà on va sûrement revenir faire un tour au club un de ces quatre… » Tes yeux se tournent vers Birdie, sa petite danse privée avait été un moment très chaud que tu aurais bien envie de voir de nouveau.
Si la discussion qui prend place est un quelconque indicateur de la réception que risque d'avoir le projet de Birdie, il n'y a pas de doute quant à la réussite de ce dernier. Elle n'a pas choisi n'importe quel film ou n'importe quelle franchise. Elle a choisi l'une des franchise les plus populaires de ces dernières, qui traverse les générations, sans le moindre effort. Preuve en est, ils sont quatre à cette table et ont tous les quatre une affinité toute particulière avec ladite franchise. La discussion l'amuse beaucoup. Finalement, elle n'a jamais réellement abordé ce sujet avec Rose. Peut-être qu'elles auraient pu évaluer leur comptabilité de cette manière à l'époque, plutôt qu'avec un tour de passe passe à l'aide de leurs prénoms et une tambouille de chiffre dont même Itziar serait incapable de redonner la formule. Ca aurait sans doute été un peu moins biaisé, mais le résultat aurait été sans appel, elle en était certaine. Elle n'était pourtant pas une experte Itziar. Elle n'était pas capable de nommer tous les personnages, ni même de déterminer dans quelle maison une personne qu'elle vient de rencontrer pourrait être. Elle n'avait pas le talent de Birdie, mais après tout, elle n'ouvrait pas non plus un magasin Harry Potter. Rose à l'air d'être de la même veine et à en juger par les quelques échanges que l'espagnole a pu observer, elle n'était pas étonnée. “Si je suis d'accord pour dire que c'est une Poufsouffle de manière générale, elle est un peu Serdaigle aussi. ” Un sourire se dessine sur ses lèvres. “J'avais fait un test en ligne une fois et ça te disait dans quel duo de maison tu serais parce que, en soi, personne ne remplit les cases que d'une seule maison et effectivement, j'avais eu Poufsouffle et Serdaigle.” Répond-elle. “Vous n'avez jamais fait le test de Pottermore ?” Demande ensuite Birdie. “Si, je l'avais fait il y a longtemps, j'avais même fait le test pour la baguette et le patronus. Mais je me souviens plus des résultats de ces deux-là.” C'était il y a longtemps et clairement elle n'a retenu que le test qui l'intéressait réellement.
Si Birdie avait besoin de quelconque confirmation quant au choix qu'elle avait fait de se lancer dans l'auto entreprenariat, Itziar était là pour la rassurer. Elle était passée par là elle aussi. La rénovation, les travaux et les aléas qui allaient avec, elle avait connu. Elle avait arrêté de compter le nombre de problèmes que Lara et elle avait pu rencontrer. De la panne d'électricité en passant par l'inondation, il y avait eu des jours où rien ne se passait comme elles l'auraient souhaité. Elles avaient pourtant fini par voir le bout et ouvrir le club. “C'est gentil. Mais c'est surtout tout ce qu'il y a à faire autour… Je suis encore dans la rénovation du local et j'ai l'impression de ne pas en voir le bout. La gestion des comptes, des futurs employés et tout ça… C'est assez excitant mais aussi terrifiant.” “C'est le plus long, le plus stressant aussi parce qu'il faut rester dans tes frais et le moindre imprévu vient faire un trou dans le budget, mais si ça peut te rassurer, tout finit toujours par rentrer dans l'ordre. Faut juste se faire à l'idée que tu ne vas pas forcément suivre la timeline que tu avais fixée au début.” Il ne servait à rien de se rajouter du stress supplémentaire. L'idée d'une collaboration était lancée également avant un toast de la part de Birdie et Jordan qui renchérit. “Et à ce double date qu'on aurait dû faire il y a bien longtemps déjà. On remettra ça bien assez vite..” Ajoute-t-elle à son tour. “Vous êtes les bienvenus au club quand vous voulez dans tous les cas.” Ca lui faisait toujours plaisir de voir des visages familiers quand elle bossait.
Plus les échanges se poursuivent avec Birdie et plus vos ressemblances s’accumulent. Tu en arrives à un point où tu envisages qu’elle soit ta jumelle cachée. En tous cas, il est évident qu’une énorme complicité vous unira dans le futur. Il ne pouvait en être autrement entre la reine des fées et l’une de ses princesses. Tu récupères un morceau de papier et un stylo dans ton sac à main pour noter le numéro de téléphone donné par Jordan. Maintenant il ne te faut pas le perdre. Au pire, tu demanderas à Itziar qu’elle le redemande à Jordan. Il doit être coutumier d’étourderies récurrentes en étant en couple avec Birdie, il ne serait pas dépaysé. Le rendez-vous cinématographie pris, tu ne prends pas la peine d’essayer de retenir le titre du film. Tu sais d’avance que c’est inutile avec ta mémoire. Surtout qu’il se sera passé beaucoup de choses d’ici la fin de l’année. Sans oublier que ton âme d’enfant préfère largement se focaliser sur l’univers d’Harry Potter. Si tu ne maîtrises pas autant ce domaine que celui des Disney, tes connaissances restent très développées. Étrangement, tu n’as jamais fait le test de Pottermore. Tu te bases sur tes ressentis pour ranger les gens dans les maisons même si tu détestes classer les gens dans les cases. « Jamais non. Mais il jamais trop tard pour bien faire. Et je compte bien me rattraper dès qu’on rentre chez nous. » Si tu es remplie de bonnes intentions, tout dépendra de l’heure à laquelle vous remetterez les pieds dans votre appartement malgré tout. Si la nuit est bien avancée, tu iras te coucher et le test attendra le lendemain. La légèreté de la conversation se mue en des tons plus sérieux au moment d’évoquer le projet de boutique de Birdie. Tu as l’impression de retourner une année en arrière, lorsque l’espagnole se lançait dans les débuts de ses aventures avec le club. Si la route est longue et peut être semée d’embuches, tu sais que l’aboutissement est à l’arrivée si la motivation est présente. Et également les soutiens. Ce que tu offres de tout ton cœur à Birdie. Itziar lui apporte des éléments plus concrets via son expérience vécue. Nul doute qu’elle pourra l’aider et lui éviter des pièges. « Je crois pas qu’elle soit du genre à se soucier d’une quelconque timeline. » Tu glousses. Si elle est réellement comme toi, le temps est relatif pour elle. Enfin, tu respectes tout de même les délais de tes commandes. Si tu es adepte des retards, tu es ponctuelle en ce qui concerne ton activité professionnelle. C’est certainement dû à ton côté adulte responsable. Il a son utilité parfois. Il te permet de lui proposer une collaboration. Son enthousiasme est palpable à l’idée. Tu ignores dans quoi tu viens de t’engager. Ce ne sera pas forcément simple de gérer tes commandes habituelles et les siennes. Ma foi, elle sera une cliente ordinaire. Quoi que non, elle ne peut être ordinaire. « Tu peux compter sur mes deux mains alors. » L’accord est scellé. Il vous restera à peaufiner les détails de l’organisation à avoir. Tu ne lances pas le sujet. Ce n’est pas le moment. Il y a déjà eu trop de sérieux autour de cette table à ton goût pour une soirée sous le signe de la détente. Tu te saisis de ton verre. Tu le lèves en l’approchant du centre, invitant indirectement tes acolytes à t’imiter pour les entrechoquer. « A nos amitiés et nos amours ! Qu'elles durent toujours ! » Tu te concentres sur tes sentiments, le plus important à ton opinion. Le reste est futile sans ces deux éléments même si les factures ne se payent pas en bisous. « Et à notre futur règne féérique... » Tu complètes en riant en observant Birdie. « Et à tes futurs succès musicaux… » Cette fois-ci, ton regard se pose sur Jordan avec empathie avant de pivoter ton cou et te fixer le visage de la barmaid de tes opales brillantes. « Et à la plus belle femme du monde. » Pour conclure ta prise de parole sur celle qui fait battre ton cœur.
« Alors ça c’est pas vrai. Je réalise pas en fait c’est pour ça. C’est incroyable. Qu’est ce que moi je fous à bosser avec Avril Lavigne ? Ma queen. » T’as un petit sourire en allant caresser sa cuisse. “Je croyais que c’était moi. Choquée déçue.” Mais t’es clairement amusée en prononçant ces mots. Tu comprends parfaitement pourquoi Jordan dit ça, tu vis la même d’une façon différente avec la saga de ton coeur. Ta plus longue relation d’amour, clairement.
« M’ont dit qu’ils allaient garder mon contact pour l’avenir. » Tout a l’air si facile quand ton partenaire parle de sa carrière professionnelle. Comme si tout tombait comme par hasard sur sa tête. Tu n’as simplement pas été là dans les moments les plus durs, c’est pour ça. Pas comme toi qui est clairement dans tous les prémices qui sont bien chiants et pénibles. La sensation que la vie de Jordan est si fluide n’est pas imaginaire ; il faut juste avoir le privilège de creuser pour voir que ce n’est pas si tranquille que ça. Au bout de trois ans, t’es bien placée pour le savoir. « Le titre c’est Malibu Broken. C’est un film LGBTQ+ dans les années 80 et ils ont voulu bosser avec des gens de la communauté exclusivement. Je l’ai pas encore vu le film mais il a l’air très prometteur et la musique est vraiment géniale. » Tu pouffes de rire. “Personne en doute.” Même si ça doit être le cas pour de vrai car ton partenaire est clairement le plus critique avec lui-même. “J’ai hâte de voir ça. J’espère qu’y aura une avant première. T’imagines.” Oh oui, tu t’imagines fort bien. T’en rêvasse fort aussi. Enfin quand t’y penses.
« Tu peux commencer un stand choixpeau à ta boutique. » Tu as un large sourire en secouant la tête. “C’est pas con mais on verra. Chaque chose en son temps.” Et puis, tu ne vois pas l’intérêt de faire un stand si c’est disponible en ligne. Mais les idées vont et viennent, tu les prends et à toi de décider ce que t’en fais. “J'avais fait un test en ligne une fois et ça te disait dans quel duo de maison tu serais parce que, en soi, personne ne remplit les cases que d'une seule maison et effectivement, j'avais eu Poufsouffle et Serdaigle.” Tu tapotes la paume de la main sur la table. “Oui oui oui, je le connais celui là!” De toute façon, les maisons sont très clichées mais quand même, t’aime bien le principe malgré tout. A tes yeux, ça en dit beaucoup sur la personne. “Si, je l'avais fait il y a longtemps, j'avais même fait le test pour la baguette et le patronus. Mais je me souviens plus des résultats de ces deux-là.” Tu fronces du nez. “Je me rappelle pas non plus.” Ta mémoire ne retient pas ce genre de détails. Peut-être que tu referas le test du patronus un jour proche. « Jamais non. Mais il jamais trop tard pour bien faire. Et je compte bien me rattraper dès qu’on rentre chez nous. » “Tu me diras alors.” Que tu dis à Rose avec un petit clin d’oeil à son égard.
Avant que Jordan embrasse ta joue. « Je te file un coup de main quand tu veux. » Ta main toujours sur sa cuisse, tu dérives ton regard sur lui. “Je sais. Heureusement.” Car sans lui, t’aurais été paumée. Même si parfois tu râles parce qu’iel te change tes habitudes dans tes dossiers, informatique ou en papier, sur le long terme, c’est toujours smart. Smart like a Ravenclaw, que tu penses avec un sourire. “C'est le plus long, le plus stressant aussi parce qu'il faut rester dans tes frais et le moindre imprévu vient faire un trou dans le budget, mais si ça peut te rassurer, tout finit toujours par rentrer dans l'ordre. Faut juste se faire à l'idée que tu ne vas pas forcément suivre la timeline que tu avais fixée au début.” « Je crois pas qu’elle soit du genre à se soucier d’une quelconque timeline. » “Ni d’un budget.” Que tu dis avec une petite grimace genre “oopsie”. “Mais je fais beaucoup de récup, je fais quasiment tout moi même donc je suis plutôt bien niveau budget… Je pense… ?” Et évidemment que tu regardes Jordan l’air de dire “t’es d’accord ?” car bien sûr qu’iel saura mieux que toi, non ? Non, pas vraiment mais c’est pour ça que c’est plutôt comique. “J’ai encore pas mal à apprendre et j’imagine que je vais le faire au fur et à mesure. Le meilleur comme le pire. J’espère plus du meilleur quand même.” De toute façon, si ça devient trop compliqué ou tendu pour tes pauvres nerfs, tu n’auras pas trop d’hésitation à tout plaquer. « C’est clair, c’est une super idée. » « Tu peux compter sur mes deux mains alors. » T’es ravie de voir que ça donnera une raison de plus de voir Rose plus souvent que ces huit dernières années.
Vient le moment de trinquer et c’est mignon de voir que tout le monde a un petit mot à dire. Rose te fait glousser, ce que tu étouffes en prenant quelques gorgées, alors qu’elle démontre toute son adoration envers sa partenaire. C’est adorable mais toi, t’es trop pudique pour le dire à voix haute devant une assemblée. Tu trouves ça niais aussi et c’est sûrement pour ça que tu te retiens de ce genre d’étalage. Tu préfères lui donner une tape au cul que des mots doux devant public, oui oui. Dommage que vous soyez assis. « On attendra pas aussi longtemps la prochaine fois. Déjà on va sûrement revenir faire un tour au club un de ces quatre… » Ton sourire est si grand que ton nez est tout plissé et retroussé. “Vous êtes les bienvenus au club quand vous voulez dans tous les cas.” “C’est clair, j’y ai passé un très bon moment. On y retourne quand tu veux, mon asticot à l’abricot.” Ah, par contre, t’arrives les surnoms ridicules. D’ailleurs, tu as une petite moue victorieuse en réalisant ce que t’as dit. “Ca rime! Damn, j’aurai dû être poétesse, je le savais.” N’importe quoi vraiment. “Et vous, vous avez testé les danses privées ?” La question s’adresse naturellement à Rose et Itziar. Après tout, Itziar étant une des propriétaires du club, tu te dis qu’elle a bien dû vouloir tester le service avant de l’offrir, non ?
“Je croyais que c’était moi. Choquée déçue.” Elle veut toute l’attention ta moitié. Elle le dit pour plaisanter mais tu sais que y’a toujours une part de vérité au milieu. Tu lui fais un clin d’oeil pour toute réponse, t’as aussi un joli sourire sur le visage, amusé par ses mots, par son envie d’avoir ton attention. Tu l’aimes si fort. Encore plus quand elle te soutient avec des jolis mots quand toi tu parles de tes futurs projets. Elle voudrait même une avant première mais ça n’arrivera pas. Les acteurs sont pas assez connus, les réalisateurs et producteurs non plus. Peut être sur un futur projet. Tu as un pied chez Netflix maintenant, c’est le début d’une nouvelle partie de ta vie, c’est certain. Ca paie très bien par dessus le marcher. “C’est pas con mais on verra. Chaque chose en son temps.” Il est certain qu’elle a encore pas mal de pain sur la planche vu qu’elle est seule pour la gestion. Tu espères que Will aide financièrement à distance. Au moins ça. Mais tu n’oses pas demander à ta douce. Tant que toi tu es ok dans tes comptes, tu ne poses pas de question.
Le sujet Harry Potter a l’air d’être sans fond et pour être honnête, tu n’as absolument aucun problème avec ça. Cette saga est très importante pour toi, elle est grande dans ton coeur et tu pourrais également en parler pendant des heures. Tu les écoutes avec attention, tu les observes, tu les admires. Et puis ça parle business, tu es encore plus admiratif car c’est tellement pas simple de se lancer mais tout le monde ici à cette table l’a fait. Tu trouves ça beau. “Je sais. Heureusement.” Birdie compte sur toi et tu ne la décevras pas. “C'est le plus long, le plus stressant aussi parce qu'il faut rester dans tes frais et le moindre imprévu vient faire un trou dans le budget, mais si ça peut te rassurer, tout finit toujours par rentrer dans l'ordre. Faut juste se faire à l'idée que tu ne vas pas forcément suivre la timeline que tu avais fixée au début.” Les mots de Itziar sont tellement parfaits. Ton propre business à toi n’est pas comparable à autant de niveaux que les leurs ensemble. Elle sait bien mieux quoi dire pour rassurer ton oiseau et tu lui lances plein de merci au travers du regard car Birdie en a besoin. « Je crois pas qu’elle soit du genre à se soucier d’une quelconque timeline. » C’est le truc justement qui t’effraie un petit peu, car tu sais que c’est important. “Ni d’un budget.” Ca aussi. “Mais je fais beaucoup de récup, je fais quasiment tout moi même donc je suis plutôt bien niveau budget… Je pense… ?” Elle te regarde comme si tu avais la réponse et ça te fait sourire. « Si la banque t’a pas appelé c’est que ça doit aller. » “J’ai encore pas mal à apprendre et j’imagine que je vais le faire au fur et à mesure. Le meilleur comme le pire. J’espère plus du meilleur quand même.” Ca sonne comme un mariage et la réalité c’est que c’est tout à fait ça. Elle est liée à sa boutique à partir de maintenant. « Tu peux compter sur mes deux mains alors. » Birdie est carrément en train de faire du networking sans s’en rendre compte là et tu trouves ça beau que cette soirée lui ait apporté ces différents points de vues et promesses de collaborations.
Ca trinque de tous les côtés, ça annonce des belles choses et tu aimes absolument tout dans ces effusions. L’énergie est si belle, tu te sens bien au milieu de ces femmes. « Et à la plus belle femme du monde. »Ton sourire se fait plus grand en l’entendant. Tu tournes les yeux vers Birdie et tu articules sans qu’un son ne sorte de ta bouche. C’est toi. sous entendant, la plus belle femme du monde. A tes yeux à toi. Bien entendu.
“Vous êtes les bienvenus au club quand vous voulez dans tous les cas.” Tu hoches la tête assez longuement car oui, vous allez y retourner. Pour les occasions. Pour fêter, sûrement. “C’est clair, j’y ai passé un très bon moment. On y retourne quand tu veux, mon asticot à l’abricot.” Et elle s’extasie sur sa rime que tu approuves d’un large hochement de tête. Tu sais très bien qu’elle est poète Birdie. Elle écrit beaucoup et elle écrit très bien. Tu as déjà volé des mots à elle pour les mettre dans des chansons à vous. “Et vous, vous avez testé les danses privées ?” La curiosité de ta moitié qui pointe le bout de son nez. « Vous pensez pas à rajouter des mecs strip teaser ? Ca peut être bien pour ramener plus de clients. » Et pour que tu te lances dans une danse privée aussi un jour futur. Tu te sens plus à l’aise de faire ça avec un mec plutôt qu’une femme inconnue. Y’a un truc avec les femmes qui fait que tu as besoin de bien plus avant de te lancer là dedans.
Elle rassure Birdie concernant son projet de boutique. C’est le moins qu’elle puisse faire. Bien qu’elle n’estime pas avoir la science, infuse, ni même connaître tous les tenants et aboutissants de se lancer dans un business. Elle le conçoit, une boutique est bien différente d’un club de strip-tease. Les préoccupations ne sont pas les mêmes, les soucis ne viennent probablement pas des mêmes choses, mais dans le fond, l’idée reste la même. Se lancer n’est jamais simple. Se lancer en solo est sans doute encore plus compliqué. Elle ne doute cependant pas de la capacité de la jeune femme à faire en sorte que tout se passe bien et que les choses fonctionnent. Elle semble pleine de ressources et Itziar est vraiment admirative d'apprendre qu’elle tente de tout faire elle-même en faisant de la récupération. “Mais je fais beaucoup de récup, je fais quasiment tout moi-même donc je suis plutôt bien niveau budget… Je pense… ?” “Ah oué ? C’est sûr que ça doit te permettre de faire quelques économies. Puis ça rendra ta boutique vraiment unique en plus. C’est tout à ton honneur.” Cela lui donnera évidemment un charme particulier qui sera forcément à son avantage. Les nouvelles vont vite. Il en fallait donc peu pour que le bouche à oreille fasse son effet. “J’ai encore pas mal à apprendre et j’imagine que je vais le faire au fur et à mesure. Le meilleur comme le pire. J’espère plus du meilleur quand même“ ça fait sourire Itziar. “Si ça peut te rassurer, on a jamais fini d’apprendre. Même là en ayant ouvert le club depuis un moment, il y a parfois des choses qu’on découvre comme ça. Alors qu’on y avait pas pensé avant. Généralement, c’est pour le meilleur, mais bon, je vais pas mentir, il y a parfois quelques désagréments. Ça fait partie du jeu après tout.” Car c’était ça aussi, être son propre patron. Il n’y avait personne pour gérer les problèmes à votre place. Il ne suffisait donc pas de faire son travail correctement, il fallait gérer les à-côtés.
Ils trinquent, tous ensemble. Itziar insiste bien sur le fait que Jordan et Birdie sont les bienvenus au club quand ils veulent. Tous ses amis le sont. Clients privilégiés, ça lui fait toujours plaisir de croiser des visages familiers parmi les hommes d’affaires venus dépenser des sommes astronomiques tout en se rinçant l'œil. Ce n’est pas la même ambiance. Ça apporte un peu de légèreté, un peu de douceur quand elle y voit ses amis. “Et vous, vous avez testé les danses privées ?” La question de Birdie la fait sourire. “Je vois 99% des répétitions quand il y a personne dans le club. Ça compte comme une danse privée ?” Répond-elle en plaisantant. Elle se doutait bien que ce n’était pas vraiment ce que Birdie avait en tête avec sa question. Cependant, indirectement, Itziar y répondait. Non, elle n’avait pas testé les danses privées à proprement parler. Ce n’était pas quelque chose qui l'intéressait plus que ça. “Vous pensez pas à rajouter des mecs strip teaser ? Ça peut être bien pour ramener plus de clients.” Cette question-là la fait sourire également et elle ne perd pas de temps avant de faire non de la tête dans un premier temps avant de reprendre la parole pour répondre. “Absolument pas. Désolée … C’est purement et simplement de la discrimination, mais non, notre but était clairement de mettre en avant les femmes.” Elle est sincère. Elle ne doute pas qu’inclure des strip-teasers hommes pourrait leur permettre d'étendre leur clientèle et de cibler un tout autre public, mais ce n’est pas au programme. Ce n'est pas l’image que Lara et elle avaient de Paradise City.
Bien que travailleuse indépendante, tu ne peux éclairer davantage Birdie sur son projet. Tu ne possèdes pas de boutique et n’a qu’un atelier aménagé dans ton appartement. Tu ne connais pas les contraintes de devoir payer un loyer et autres factures liés à un commerce. Tu n’as jamais envisagé d’ouvrir un magasin. C’est trop de contraintes, trop adulte. Tu préfères travailler à la demande, faire du sur mesure et combler ta clientèle via des pièces uniques adaptées à leur besoin. Avec le club, Itziar est plus apte à l’aiguiller. Elle a vécu cette aventure avec son lot d’imprévus à résoudre en cours de route. Nul doute que la patience sera requise et les soutiens nécessaires pour les affronter. Tu en reviens à la détermination. Avec, rien ne l’arrêtera face aux difficultés rencontrées. Elle pourra compter sur ton soutien au cas où. Tu vas suivre l’avancée de son affaire de près. Tu comptes être sa première cliente officielle. Mais pour le moment, tu comptes boire un coup. Parler assèche ta gorge et vos boissons viennent d’être servies. Tu en profites pour trinquer à diverses choses en gardant le meilleur pour la fin. Tu te moques de manquer une nouvelle fois d’objectivité, ta princesse passe avant le reste. La question de Birdie étire tes lèvres autant qu’à la barmaid, mais ta raison est différente. « On a pas attendu l’ouverture du club pour s’offrir des danses privées. » Votre salon, votre chambre, sont des lieux propices à ce genre de numéros. Tu ne développeras pas davantage les jeux qui agrémentent votre vie sexuelle. Tu fais confiance au duo pour lire entre tes lignes les sous-entendus. Surtout que tu es prête à parier qu’ils sont coutumiers du fait aussi, simple intuition féérique. « Moi aussi je vois les répétitions. J’habille même les danseuses et j’ai eu droit à quelques danses privées au début dans leurs loges. » Prise de conscience du trouble que tu peux avoir créé, tu enchaines pour t’expliquer. « Une fille a essayé me draguer lors des essayages pour la tenue du spectacle inaugural. Elle savait pas que j’étais en couple. Je l’ai vite mis au courant et elle a arrêté. Surtout quand je lui ai dit que j’étais avec une des patronnes et qu’elle pourrait se faire virer. » Tu glousses. Itziar ne l’aurait pas licenciée pour avoir tentée de te séduire. Elle te fait entièrement confiance et réciproquement. De ton côté, tu es même fière quand tu aperçois quelqu’un lui lancer un regard ou un sourire charmé. Ça conforte sa beauté et l’énorme chance que tu as de partager sa vie. Et tu n’évoques pas toutes les fois où tu n’es pas présente pour l’observer. La plupart du temps d’ailleurs. Tu es rarement au club lors des heures d’ouvertures. Tu n’es pas vraiment le profil type de la clientèle ciblée. Tu ne serais pas la costumière des danseuses, tu n’aurais jamais mis les pieds au Paradise pour être honnête. Les femmes en général ne sont pas le public ciblé par l’établissement. Voilà pourquoi aucun ajout de stripteaseur homme n’est au programme bien qu’elles ne soient pas spécialement les seules à apprécier leur plastique. « Son sourire suffit à ramener des clients. » Tu glisses un énième compliment à son égard. Après, elle a vraiment un sourire solaire, lumineux, chaleureux. Un argument de choix pour venir la voir et consommer. Sans oublier que ses cocktails sont délicieux. « Si par ta question tu sous-entendais vouloir postuler, je peux quand même te créer un costume si tu veux. » Si tu ne crées que des tenues pour des femmes, tu es disposée à faire une exception pour Jordan. « Au pire, tu pourras t’en servir pour offrir à Birdie une danse privée. » Car il n’y a pas de raison que pour ce soit exclusivement la femme qui s’effeuille devant son homme.
« Si la banque t’a pas appelé c’est que ça doit aller. » Alors c’est que ça va. Vu que tu n’as eu aucun coup de fil à la banque. De toute façon, tu as une banque qui a des jambes et un téléphone aux US si t’as un besoin imminent. Ton collaborateur. Autant qu’il participe sur certains aspects. “Ah oué ? C’est sûr que ça doit te permettre de faire quelques économies. Puis ça rendra ta boutique vraiment unique en plus. C’est tout à ton honneur.” Tu hoches vivement la tête. “Je suis pas du genre à vouloir tout comme tout le monde. Comme les fringues où je les chine. Plutôt mourir que d’aller dans des grandes enseignes et avoir la même apparence que tout le monde.” Rose te comprendra. Votre vision doit être similaire sur le sujet. Vous n’êtes pas des fées créatives pour rien. Vous créez votre monde. Personne ne dicte vos codes, vous les inventez à votre guise au gré de vos envies. Ils ne sont pas dans le marbre mais en constante évolution. Tu as une aversion totale envers le système actuel. Et ça se sent dans tes fringues, dans l’appartement que vous occupez avec Jordan, dans ton futur magasin. Ce n’est même pas pour un souci économique mais juste parce que tu préfères. Mais c’est aussi économique qu’écologie. Rien ne se jette ni ne se perd, tout se transforme. Il suffit de la volonté et de l’imagination. “Si ça peut te rassurer, on a jamais fini d’apprendre. Même là en ayant ouvert le club depuis un moment, il y a parfois des choses qu’on découvre comme ça. Alors qu’on y avait pas pensé avant. Généralement, c’est pour le meilleur, mais bon, je vais pas mentir, il y a parfois quelques désagréments. Ça fait partie du jeu après tout.” Tu grimaces légèrement. “Au moins, la personne avec qui tu l’as ouvert est toujours présente.” Car elle dit “on” donc tu supposes qu’il n’y a pas qu’Itziar derrière le club. Tu ne préfères pas penser que t’es seule alors que ce n’est pas le cas ; Will est globalement joignable et t’as Jordan qui est prêt à t’aider dès qu’il le peut. Une crème alors que tu vas embrasser sa joue après avoir mimé que c’est toi qu’il trouve la plus belle.
“Je vois 99% des répétitions quand il y a personne dans le club. Ça compte comme une danse privée ?” T’as un petit gloussement. “Un peu mais pas vraiment.” Tu ne parles pas de répétition mais de vraies danses, comme celle que tu as eu. « On a pas attendu l’ouverture du club pour s’offrir des danses privées. » T’as un sourire amusé. “Nous non plus mais ça change.” Tu as beaucoup aimé l’expérience, je crois que tout le monde l’a compris. « Moi aussi je vois les répétitions. J’habille même les danseuses et j’ai eu droit à quelques danses privées au début dans leurs loges. »Tu plisses des yeux car ça sonne bizarre dit comme ça, non ? « Une fille a essayé me draguer lors des essayages pour la tenue du spectacle inaugural. Elle savait pas que j’étais en couple. Je l’ai vite mis au courant et elle a arrêté. Surtout quand je lui ai dit que j’étais avec une des patronnes et qu’elle pourrait se faire virer. » Ah, c’est plus clair. “Ca fait quand même toujours plaisir à l’égo de savoir qu’on plait.” Tu t’amuses à souligner avant de prendre quelques gorgées de ta boisson. C’est clairement ton cas.
« Vous pensez pas à rajouter des mecs strip teaser ? Ça peut être bien pour ramener plus de clients. » Une question de la part de Jordan qui ne t’étonne pas le moins du monde. « Son sourire suffit à ramener des clients. » Tu plisses le nez et tu bois de nouveau en te disant que ça ne doit pas être que les sourires qui font rappliquer les clients au club. Toi-même, t’avais les yeux plus sur les poitrines, les jambes et les fesses que leurs visages. Rose est amoureuse, c’est normal qu’elle dise ça. “Absolument pas. Désolée … C’est purement et simplement de la discrimination, mais non, notre but était clairement de mettre en avant les femmes.” Tu as un petit sourire compatissant envers Jordan alors que tu caresses sa cuisse. « Si par ta question tu sous-entendais vouloir postuler, je peux quand même te créer un costume si tu veux. » Alors là, t’éclate d’un rire franc. « Au pire, tu pourras t’en servir pour offrir à Birdie une danse privée. » “Ooooh, j’aime bien l’idée!” Tu t’exclames. “Par contre, comptez pas sur Jordan pour postuler. Iel veut se rincer l’oeil, pas danser devant tout le monde.” Que tu soulignes en continuant à caresser sa cuisse avec le regard mi-amusé mi tendre posé sur lui. “Mais te voir dans un costume fait par quelqu’un d’autre pourrait me changer un peu. Y’aurait l’effet de surprise!” Et t’aimes être surprise, ce n’est pas nouveau.
Toi aussi tu es très admiratif de ce que ta moitié accomplit doucement mais sûrement. C’est un immense changement de se retrouver tout seul alors qu’on devait être deux pour un projet d’une telle envergure. “Au moins, la personne avec qui tu l’as ouvert est toujours présente.” Ta main qui va caresser doucement sa cuisse sous la table. I’m here. Car toi tu ne partiras jamais (tant que Birdie ne fait pas d’enfants oops).
Le sujet des danses privées est mis sur le tapis et ça a l’air de bien danser dans les coulisses de ce que tu comprends. Ton imagination fonctionne plutôt très bien là et tu commences à visualiser toi qui donne une danse privée à Birdie, ce soir, au hasard. Elle a beau être la plus impatiente de vous deux, parfois tu l’es aussi. Tu n’es pas mauvais danseur et tu as bien envie de voir ce que ça pourrait donner. “Absolument pas. Désolée … C’est purement et simplement de la discrimination, mais non, notre but était clairement de mettre en avant les femmes.” Tu comprends, tu hoches la tête pour souligner que tu as entendu sa réponse. « Si par ta question tu sous-entendais vouloir postuler, je peux quand même te créer un costume si tu veux. » Tu ne t’attendais pas à une telle proposition et Birdie éclate de rire à côté de toi. Ca te fait sourire très largement. « Au pire, tu pourras t’en servir pour offrir à Birdie une danse privée. » “Ooooh, j’aime bien l’idée!” Tu serais presque tout timide à être mis en avant comme ça si aisément par elles toutes. Ou du moins, c’est comme ça que tu le ressens. “Par contre, comptez pas sur Jordan pour postuler. Iel veut se rincer l’oeil, pas danser devant tout le monde.” Tu vas doucement prendre sa main dans la tienne. “Mais te voir dans un costume fait par quelqu’un d’autre pourrait me changer un peu. Y’aurait l’effet de surprise!” « Pour garder l’effet de surprise je vais m’abstenir de commenter plus. » Je te fais une danse privée en rentrant baby. Que tu lui dis au travers du regard que tu lui lances. Y’a un joli sourire en coin sur ton visage qui contraste bien avec le rouge qui est sur tes pommettes, c’est mignon. L’ange et le diable sur le même visage.
« On reviendra au club plus tôt que tard en tout cas. On passe toujours des bonnes soirées là bas. » Vous y êtes allés déjà deux ou trois fois. Tu aimes voir Birdie prendre son pied, elle est la chose la plus désirable à tes yeux même dans les murs de ce club de strip tease remplis de beautés. Ca c’est l’amour.
Effectivement, elle a de la chance, Itziar. Elle ne s’est pas retrouvée toute seule avant même l’ouverture du club. Lara est toujours là, bien présente et jusqu’à récemment, elles menaient leur barque comme un seul homme. Pourtant, il y avait tout de même cette ombre au tableau. Ce froid qui s’était installé depuis que cette dernière avait proposé de racheter sa part de Paradise City. Ce n’était pas une discussion qu’elle voulait avoir ici. Elle ne voulait pas saper l’ambiance. Il y aurait bien d’autres moments pour mentionner ce petit accroc dans leur parcours. Ce soir, elle voulait profiter de la soirée, sans avoir à se soucier de ce qui se jouait entre elle et son associée. C’est pour ça qu’elle parle volontiers du club. Parce qu’elle est très fière de ce qu’elle a réussi à faire avec Lara et qu’il y a beaucoup à dire. Autant sur son expérience dans l’élaboration de ce projet que sur ce qui pouvait être prévu ou pas dans le futur. Le fait d’inclure des danseurs masculins dans l’équipe ne faisait donc définitivement pas partie des projets et elle n’avait pas peur de le dire, Itziar. La réaction de Rose à cette information la fait rire, d’ailleurs et elle ne peut s’empêcher de renchérir. “Si jamais tu veux prendre des cours par contre, tu peux, Lara se fera sans doute un plaisir de t’enseigner deux ou trois trucs. On te laissera juste pas danser devant nos clients.” Ajoute-t-elle en souriant. Cependant si la question de Jordan n’était que parce qu’il voulait se rincer l'œil comme le précise Birdie, quelques instants plus tard, dans ce cas, il allait falloir trouver un autre établissement que le Paradise City. Ça ferait deux clients en moins, mais c’était un risque à prendre. Un parti-pris que Lara et elle avaient décidé de prendre avant même que le projet ne soit réellement finalisé. “Quoi qu’il en soit, vous êtes toujours les bienvenus au club et ça me fera toujours plaisir de vous voir là-bas, même si je cours partout et ne suis parfois pas très dispo.” Complète-t-elle. Parce que si elle avait parfois le temps de se poser un peu et de discuter, certains soirs, elle n’avait pas le temps d’échanger plus de deux trois mots avant d’être rappelée à ses obligations. Cependant, ça ne lui faisait pas moins plaisir de voir ses amis profiter de ce cocon qu’elle avait créé. “Puis si vous venez pas, c’est moi qui viendrai dans ta boutique pour demander des comptes.” Ajoute-t-elle en plaisantant. En réalité, elle irait plutôt dans la boutique faire des achats, il fallait être honnête.
Tu n’es pas étonnée de la réaction de Birdie face à ta proposition. La Reine des fées étant avant tout une fée, il est logique qu’elle réagisse comme tu l’aurais fait. Et tu serais prête à parier que plus que l’idée du costume réalisé par tes soins, c’est l’idée d’une danse privée avec son partenaire qui l’intéresse surtout. Et à voir le regard de Jordan, il ne semble pas contre et même emballé. Nul doute que ce ne sera pas leur première danse privée. Ces deux-là transpirent la complicité. Exactement comme toi et Itziar. Chacun de vous est amoureux d’un amour sincère et passionnel. « A mon avis, il en connaît déjà un rayon. » Tu complètes les paroles de ta princesse en lançant un clin d’œil au blond. Tu es persuadée qu’il n’a pas besoin de cours. De toute façon, il n’a pas besoin de réaliser une chorégraphie parfaite. Il a juste à mettre son amour dans ses gestes, la magie des sentiments s’occupant du reste pour rentre ce moment parfait. « Et je suis pas certaine que Birdie laisse d’autres personnes profiter de ses talents de danseur. » Tu t’avances un peu sur ce coup-là. Tu ne connais pas son degré de jalousie. Maintenant, de ce que tu devines, cette danse serait sensuelle, une sorte de préliminaires amenées à dévier en ébat par la suite. Ce qui serait dérangeant en public. Il est préférable que cela reste entre eux, se passe dans leur cocon. Le club n’est pas leur cocon. Il est celui de l’espagnole et de Lara, des propriétaires des lieux. Un peu le tien également par extension, mais il ne vaut pas la douceur de votre appartement, votre terrain de jeu favori pour vos coquineries. « Peut-être qu’ils viendront te voir courir partout. » Un sourire malicieux étire tes lèvres. Si tu apprécies venir la voir pour discuter avec elle, admirer sa bouille angélique, tu n’es pas mécontente de l’observer lorsqu’elle est en action, concentrée sur ses gestes, dans son élément, au cœur de sa passion. Barmaid ou styliste, vous êtes toutes deux des artistes à votre manière. Elle aussi aime te regarder coudre dans ton atelier, dans ta bulle. Elle aime également venir t’en sortir d’un tendre baiser sur une joue ou encore en enroulant ses bras autour de ton cou quand elle estime que tu y as passée suffisamment de temps et qu’il est l’heure de lui porter ton attention. Parfois, ce n’est que pour prendre de tes nouvelles, s’intéresser à ta création, t’offrir une pause. « Je dirai même plus, si vous venez pas, c’est nous qui viendrons dans ta boutique pour demander des comptes. On t’achètera toutes tes Chocogrenouilles pour que tu sois en rupture de stock et que ça embête ta clientèle ! » Tu ris de bon cœur. Elle ne serait pas mécontente à ton avis. Cette vent signifierait que ses caisses sont bien remplies. De toute façon, si tu es gourmande, tu ne feras pas une telle folie. « Et puis toi, je te créerai une robe de sorcier rose ! Alors attention à ce que vous ferez ! » Ton rire résonne une nouvelle fois face à ta menace adressée à Jordan. Signe que tu te sens bien en leur compagnie. Tu as déjà hâte de revivre des instants à quatre. En toute amitié bien sûr.