Le Deal du moment : -23%
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS 44mm ...
Voir le deal
199 €

Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Calex #81 - here we go, go, go again

Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyMer 7 Juin 2023 - 8:20



Cause here we go, go, go again
Again and again and again and again and again


17h12 : Voilà l'heure qui s'affiche sur mon tableau de bord au moment ou j'arrive enfin chez moi après une longue, trop longue, journée passée à enchaîner les rendez-vous, les rencontres, les discussions, les réunions pour le projet sur lequel je travaille depuis quelques semaines maintenant. Les choses avancent, vite et bien, et j'essaye de gérer les événements sans me laisser envahir par le stress, les questionnements, l'excitation, et l'angoisse. Mais si la journée a été longue, elle a aussi été productive et je suis plutôt soulagée par tout ce qui ressort de toutes ces réunions. Mais, j'ai plus d'une heure de retard sur ce que j'avais prévu, et désormais je n'ai qu'une hâte ; retrouver ma famille, Caleb et nos enfants que je n'ai pas vu de la journée. Nathan est avec moi dans la voiture, j'ai été le cherché après l'école mais comme toujours c'est dans un silence qu'il impose entre nous que se passe le trajet de l'école à notre domicile. L'ambiance est toute autre quand je rentre chez nous. C'est avec les rires de nos filles que je suis accueillie, les deux sont en train de cuisiner avec Caleb, enfin surtout en train de le ralentir et d'en mettre partout mais je sais qu'il aime partager ce moment avec elles, même s'il aime moins l'état de sa cuisine après le passage des deux tornades. Je passe déposer un baiser sur le front de nos filles avant de venir embrasser Caleb. « Désolée pour le retard. Ça a été aujourd'hui à la maison ? Pas trop dur avec les filles ? » Il a géré les enfants après son service du midi, ce n'est pas la première fois qu'il le fait, mais ça me fait tout de même bizarre de ne pas avoir été là aujourd'hui. J'ai toujours un sentiment de culpabilité à l'idée de ne pas être avec eux, de les avoir laissé à la nounou une partie de la journée, de ne pas avoir été là cet après-midi avec Caleb. Mais, c'est quelque chose que j'apprends à gérer, et je vois aux rires de nos filles qu'elles ont l'air de passer un bon moment avec leur père. Je me lave les mains avant de rejoindre Lucy et Lena autour du plan de travail pour voir un peu ce qu'elles font. « On fait un cadeau chocolat. » C'est Lucy qui m'explique ce qu'ils sont en train de faire et je souris en l'entendant parler tout en reportant mon attention vers elle et vers le plat dans lequel est la pâte du gâteau. « Un gâteau ma chérie, mais ça a l'air très bon, je peux goûter ? » Elle me fait non de la tête en fronçant les sourcils prête à me disputer si j'ose la contredire, mais je ne l'écoute pas et viens goûter la pâte à gâteau sous le regard surpris de ma fille. « Oh ! Est pas bien. » Je lui fais chut en souriant et en venant glisser le bout de mon doigt dans la préparation à nouveau. « Papa, papa ! Maman elle mange le cadeau. » Je lève les yeux vers Caleb en levant les épaules l'air innocente et c'est au tour de Lena de glisser toute sa main dans le plat en essayant de m'imiter et d'en mettre partout, et je ris devant cette image de Lena qui s'étale, sans vraiment le vouloir, de la pâte à gâteau partout sur elle. Trois minutes dans la cuisine et voilà que je mets une pagaille monstre, mais ça Caleb il a l'habitude mais je doute que nos filles, et surtout Lena ait besoin que je lui donne des exemples de bêtises à faire. Je ris pourtant devant ce spectacle, voir Lena se lécher les doigts, la main et les lèvres c'est quelque chose d'assez drôle finalement. Lucy finit par rire elle aussi au moment ou je lui fais goûter la pâte du bout des doigts. « J'arrête mes bêtises, papa va pas être content et j'ai pas envie d'être punie ce soir. » Si je parle à mes filles, c'est avec un sourire que je regarde Caleb, un sourire et un léger haussement d'épaule alors que l'idée d'une punition ce soir me semble finalement assez intéressante, enfin tout dépends de la punition. Mais, ça nos filles n'ont clairement pas besoin de l'entendre. « Je vais me doucher rapidement, je te laisse finir avec elles, je crois que j'ai fais assez de dégâts. » Je glisse mon doigt dans le plat une dernière fois avant de venir en mettre au coin des lèvres de Caleb et je viens l'embrasser juste après. « Ça me rappelle des souvenirs. » C'est dans le creux de l'oreille de Caleb que je dis ces mots mais la cuisine, la pâte à gâteau que je viens étaler sur ses lèvres, c'est loin d'être une première. Lena nous ramène à la réalité en appelant son père pour qu'il l'aide à descendre et je m'éclipse pour profiter de quelques minutes pour prendre ma douche sans être dérangée par les jumelles ou Mael.

Je sors de la douche assez rapidement, et j'entends mon portable qui sonne à plusieurs reprises, en ce moment je passe beaucoup de temps dessus pour le boulot et je suis constamment en attente de réponse d’où le fait que je sois à l’affût à chaque fois qu'il sonne. Au milieu des notifications twitter, deux messages auxquels je réponds rapidement, mais une autre notification m'interpelle  « Avez vous pensé à enregistrer vos dernières règles ? ». Je fronce les sourcils et en ouvrant l'application je vois retard de 8 jours. Et mes sourcils se froncent encore un peu plus à mesure que je remonte le calendrier de l'application pour vérifier qu'elle dit vraie. Je ferme les yeux en venant passer ma main dans mes cheveux et je soupire longuement sentant peu à peu la panique me gagner en réalisant ce que ça pourrait signifier, une réalité que je ne veux pas. J'ai été tellement prise par le boulot, par les enfants, par ce nouveau rythme que je n'ai même pas remarqué le retard, ça prouve bien que mon esprit n'est pas disponible pour ça, pas encore une fois. C'est fini les grossesses, les bébés, on est d'accord avec Caleb sur ce sujet et il est hors de questions que je sois encore enceinte. Ce n'est clairement pas une option envisageable. Après être tombée enceinte sous pilule, avec une capote, voilà que c'est mon stérilet qui me lâche ? Non c'est clairement pas une option. Mael est encore tout bébé, les filles sont dans une période compliquée, Nathan me déteste encore, et mes projets de boulot n'ont jamais été si proche d'aboutir et de voir le jour et il est hors de question que j'abrite encore un autre bébé alors non ces 6 jours de retard ne peuvent pas être du à ça. Ça ne doit pas arriver, il y a 150 autres explications sans doute pour expliquer ce retard mais pas une grossesse. Pas encore. Comme si je n'étais pas déjà convaincue par le timing mauvais de cette révélation, les pleurs de Mael me ramènent à la réalité. Il a besoin de moi, et je n'ai pas le temps de laisser mon esprit se focaliser plus longtemps sur ce qu'il se passe à l'intérieur de mon corps. Mael est plus important, il est réel et il a réellement besoin de moi. J'enfile un tee-shirt tout simple avec un pantalon et je m'empresse d'aller retrouver Mael que je n'ai pas vu de la journée. Je prends du temps avec lui, j'essaye de ne pas penser à ce qui se trame en moi, mais mon esprit y revient toujours malgré les rires de Mael et ses tentatives de bisous baveux qui ont le don de me faire rire mais qui ne parviennent pas à me faire me sentir plus sereine. C'est avec Mael dans les bras que je finis par redescendre. Les filles sont dans leur salle de jeu, en train de jouer toutes les deux et je rejoins Caleb dans la cuisine et en le voyant je commence à paniquer à nouveau. Je ne sais pas comment lui annoncer ça. Je ne sais pas ce que je vais faire avec cette information, je ne sais pas ce que l'on va faire si ce retard signifie réellement quelque chose. Je m'assoies sur les chaises de bar, Mael qui gesticule contre moi. « Caleb ? » Je l'interpelle alors qu'il est en train de ranger la cuisine et de faire la vaisselle. J'ai besoin de son attention pour lui parler de cette chose qui pourrait réellement venir bouleverser notre vie, encore. Je jette un regard autour de nous pour m'assurer que Nathan n'est pas dans les parages et je tente d'expliquer les choses à Caleb. « J'ai quelque chose à te dire, mais promets moi de ne pas paniquer sinon je vais paniquer aussi. » Ma voix prouve que je lutte, que je ne suis pas sereine du tout, que je redoute les mots que je m'apprête à lui dire. Mais, je sais aussi que la tension que je suis en train de mettre avec ce mystère n'a rien de bon, ni pour lui, ni pour moi. « J'ai 8 jours de retard, c'est pas possible, qu'est-ce qu'on va faire ? » Je suis aussi paniquée que dépitée finalement. Ca semble être du déjà-vu pour moi, pour nous et je pensais être tranquille désormais. Je ne veux pas d'un autre enfant, lui non plus, mais pourtant avec cette information nous voilà à devoir se questionner, encore et je suis dépitée par cette situation qui se répète encore et encore. La soirée s'annonçait tranquille, une soirée en famille, j'en avais besoin et envie et voilà que cette info change tout et vient perturber l'ambiance paisible de ce début de soirée.

@Caleb Anderson :l: :l:

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyJeu 8 Juin 2023 - 10:32

Calex
here we go, go, go again
« J’ai faim papa, on peut faire un cadeau au chocolat ?  » Lucy et Lena sont d’humeur gourmande aujourd’hui et elles savent toutes les deux très bien que si elles veulent manger, c’est vers moi qu’elles doivent se tourner. C’est bien ce qu’elles font quand je rentre et que je renvoie la nounou chez elle. Elles veulent manger un gâteau au chocolat, elles veulent même le faire en ma compagnie et si c’est une demande que je ne peux m’empêcher de trouver adorable, je sais que ce moment ne sera pas de tout repos pour moi. Ce n’est pas la première fois que j’emmène mes filles en cuisine avec moi pour pâtisser quelque chose mais à chaque fois la cuisine se retrouve dans un véritable bordel – ce qui a parfois tendance à les faire rire. Après m’être assuré que Mael était bien endormi, j’apporte le baby-phone avec moi en cuisine pour commencer à faire ce gâteau au chocolat avec les jumelles. Toutes les deux installées, je les missionne des choses les plus simples comme par exemple, couper les carrés de chocolat et les mettre dans le bol. Je ne les quitte pas des yeux afin d’être sûr qu’elles ne se mettent pas en danger avec des choses potentiellement dangereuses pour elles. J’en profitent même pour les prendre en photo plusieurs fois, elles s’en amusent, elles sourient, elles rient et posent quand elles voient l’objectif posé sur elles – ce qui me fait bien évidemment beaucoup rire. Occupé par ce moment que nous passons mes filles et moi je n’entends même pas Alex rentrer de sa journée de travail et ce n’est que quand elle s’avance vers nous que je la vois. « Désolée pour le retard. Ça a été aujourd'hui à la maison ? Pas trop dur avec les filles ? » J’hoche positivement la tête et après avoir mis tous les ingrédients dans la pâte, je commence à tout mélanger. « Ça a été, oui. » je lui assure avant de relever le regard vers les filles. « Dites à maman que tout s’est bien passé mes princesses ? » Lucy et Lena hochent elles aussi la tête un grand sourire aux lèvres tout en riant. «  On fait un cadeau chocolat.  » Je grimace en entendant Lucy dire de nouveau cadeau à la place de gâteau mais malgré mes explications sur la différence entre ses deux mots elle ne semble pas encore l’avoir intégré. « Un gâteau ma chérie, mais ça a l'air très bon, je peux goûter ? » La réaction de Lucy me fait rire. Avec ses petits sourcils froncés elle serait presque en train de disputer sa mère qui ose plonger un doigt dans la préparation. «  Oh ! Est pas bien. Papa, papa ! Maman elle mange le cadeau.  » Je me tourne vers les jumelles et Alex que je regarde en lui faisant les gros yeux, de la même manière que j’aurais pu faire avec les filles si l’une d’entre elle osait goûter à la préparation. « Vous devriez avoir honte, Alexandra. » que je lui dis comme si je la grondais mais c’est très vite Lena qui attire toute mon attention quand elle plonge sa main entière dans la pâte à gâteau. Je râle, m’avance vite vers elle avant qu’elle n’en fasse une catastrophe et éloigne le saladier des jumelles avant que l’une d’entre elle ne la renverse. J’essuie les doigts de Lena afin d’éviter qu’elle n’en mette encore plus partout qu’elle ne l’a déjà fait et si ce spectacle semble amuser Alex ce n’est pas vraiment mon cas. « J'arrête mes bêtises, papa va pas être content et j'ai pas envie d'être punie ce soir. » Mais pourtant elle réussit à me faire rire et alors que jusqu’ici j’étais concentré à essuyer les doigts de Lena avec un torchon je finis tout de même par relever la tête vers ma femme. « Oh mais tu vas être punie. » Je n’en dirais pas plus en présence de nos enfants mais elle aura sûrement très bien compris. « Je vais me doucher rapidement, je te laisse finir avec elles, je crois que j'ai fais assez de dégâts. » Je crois aussi. Mais pourtant de nouveau elle plonge son doigt dans la préparation pour venir en étaler sur le coin de mes lèvres avant de m’embrasser. « Ça me rappelle des souvenirs. » Je souris et sans un mot de plus la regarde s’éloigner laissant mes yeux glisser sur ses fesses mais me souvenant de la réflexion de Nathan à ce sujet (tu regardes souvent les fesses d’Alex) je reviens très vite à la réalité quand Lena m’appelle pour me demander de descendre.

Le gâteau est enfourné et demande encore dix minutes de cuisson, les filles sont toutes les deux parties dans leur salle de jeu et j’en profite pour fumer une cigarette dehors avant de retrouver la cuisine pour commencer à la nettoyer. Elle était déjà en désordre avant qu’Alex ne rentre mais elle l’est encore plus à présent.   « Caleb ? » Encore une fois trop occupé pour entendre Alex arriver, je me retourne en l’entendant m’interpeller et je laisse donc le produit agir sur le plan de travail. « J'ai quelque chose à te dire, mais promets moi de ne pas paniquer sinon je vais paniquer aussi. » Inquiet, mes sourcils se froncent légèrement alors que je baisse les yeux su Mael un court instant avant de me concentrer à nouveau sur ma femme. « Qu’est-ce qu’il se passe bébé ? Tu me fais peur. » je lui avoue sans difficulté. Le ton de sa voix, le fait qu’elle m’ait appelé par mon prénom et non pas un surnom qu’elle utilise plus souvent. « J'ai 8 jours de retard, c'est pas possible, qu'est-ce qu'on va faire ? » À ce moment précis, je pense que mon visage se décompose complètement. Huit jours de retard. Huit, c’est beaucoup mais en même temps tellement peu. Huit jours de retard mais elle ne semblait pas préoccupée tout à l’heure. « Mais on ne peut pas tomber enceinte avec un stérilet, si ? » que je lui demande, sincèrement confus et curieux de savoir comment est-ce que cela pourrait être possible. Mais elle m’a demandé de ne pas paniquer, alors c’est que je dois m’efforcer de faire. « Bon. Euh…ça peut être dû à autre chose, non ? Tu es stressée en ce moment et le stress peut avoir une incidence sur tes cycles, non ? » Elle s’y connait bien plus que moi mais si je ne suis pas entièrement convaincu par cette proposition elle reste totalement possible. Je passe une main dans mes cheveux tout en venant me pincer les lèvres essayant de digérer cette nouvelle. « Si tu veux je vais aller te chercher un test de grossesse pour que tu puisses le faire avant ce soir. Et sur la route j’essaierai d’appeler un médecin pour faire une vasectomie parce que là, ce n’est plus possible. » Et si la deuxième proposition est prononcée sur le ton de l’humour je n’en reste pas pour le moins sérieux. « Ça te va si on fait comme ça ? » je m’approche d’elle pour déposer un léger baiser sur sa joue, attendant son aval avant de partir à la recherche d’un test de grossesse.

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyDim 11 Juin 2023 - 3:42



Cause here we go, go, go again
Again and again and again and again and again

C'est après une longue journée loin de la maison que je retrouve, non pas le calme, mais le bonheur d'être chez moi. De retrouver notre famille, et c'est pas avec les pleurs que je suis acceuillie mais avec les rires de nos filles qui cuisinent avec leur père, une vision d'une famille que je n'ai jamais connu avant d'avoir ma propre famille. Je n'ai jamais cuisiné avec mon père, ni même avec ma mère, quelque fois avec l'une de mes nounous ou de nos femmes à tout faire comme pouvait les appeler mon père quand il était poli et respectueux. Mais cette vision de la famille, comme celle que j'ai devant moi en rentrant, c'est quelque chose qui me donne toujours le sourire. Parce qu'elles sont heureuses, parce qu'elles partagent la passion de leur père et ça le rends lui aussi heureux, et c'est pour leurs sourires que j'apprécie tant de pouvoir profiter de ces moments avec eux. « Ça a été, oui. » D'après les mots de Caleb, ça semble être une bonne journée pour les filles et c'est aussi reposant des moments comme ça alors que ces derniers temps les crises ont un prit un peu trop de place dans notre quotidien. Mais aujourd'hui, elles ont l'air calme, enfin elles ont l'air d'apprécier et elles me le confirment en hochant la tête avec entrain et un grand sourire sur les lèvres. « A défaut d'avoir réussi avec moi, tu vas réussir à apprendre à cuisiner et à aimer la cuisine à nos filles. » C'est peine perdu avec moi. J'ai progressé, j'ai appris, je suis un peu moins une catastrophe mais je ne serai jamais une grande cuisinière, ni même une bonne cuisinière et surtout je ne prendrais jamais de plaisir à cuisiner comme lui le fait. C'est son truc et il le partage avec les filles et je suis heureuse pour eux de voir Caleb réussir à transmettre sa passion à nos filles pourtant encore si jeunes. Je les rejoins, non pas pour les aider, ils s'en sortent très bien sans moi, mais pour profiter un petit instant de nos filles. Lucy semble presque outrée que j'ose goûter à sa pâte à cadeau et Lena trouve ça bien plus drôle. Lucy me gronde du regard tout en prévenant son père de ma bêtise et après la fille c'est le père qui me fait les gros yeux. « Vous devriez avoir honte, Alexandra. » Il me gronde et je me retiens de rire même si sincèrement c'est drôle, de voir Lucy me faire les gros yeux, d'entendre Caleb me gronder et Lena qui profite de tout ça pour m'imiter et plonger à son tour la main dans le saladier. Caleb réagit plus vite que moi et intervient auprès de Lena alors que moi je ris, chose pas très bien puisque Lena vient de faire une bêtise mais c'est ma faute alors je ne vais pas la gronder. Caleb râle, et je grimace en regardant Lucy et Lena. « Oups papa ronchonne, on a salit sa cuisine. » Je regarde Caleb en lui faisant presque les yeux doux pour me faire pardonner par ce dérapage mais je ne peux m'empêcher de rire en le voyant tenter de nettoyer Lena qui en a plein les mains. Lena rit elle aussi, et c'est à Caleb que je m'adresse désormais en lui annonçant arrêter mes bêtises pour ne pas être punie, ce qui réussit à faire rire le maniaque du ménage qui râlait un peu. « Oh mais tu vas être punie. » Je lâche un petit rire et le regard que je lui lance est plus éloquent que tout les mots que je pourrais lui dire en présence de nos filles. J'ai hâte de voir comment il compte me punir, mais ça sera pour une autre partie de la soirée.


La douche aurait du finir par me détendre, oublier les tensions de la journée et me préparer pour cette soirée en famille, mais si la douche m'a fait un bien fou, ce n'est pas le cas de cette annonce sur mon téléphone. Pas de sms de mauvaise nouvelle, pas d'entretien au boulot qui est annulé, rien d'alarmant, si ce n'est ce retard de huit jours que mon application m'annonce. Sans doute qu'elle me l'avait déjà annoncé mais j'étais passée au travers, l'esprit ailleurs, la concentration sur ce projet, la fatigue qui s'accumule. Sauf que ce soir ça me revient de plein fouet et la perspective que ce retard puisse signifier ce que je crois qu'il signifie ne m'enchante guère. Et c'est un euphémisme. Je panique presque au moment ou je prends conscience de cette possible réalité. Et c'est non. Je ne veux pas, je ne peux pas. Ce n'est pas possible que ce soit vrai et pourtant c'est quelque chose que je dois partager à Caleb, parce qu'il est lui aussi concerné par cette information qui ne lui fera pas plus possible qu'à moi. Malgré cette prise de conscience, c'est avec Mael que je passe les premières minutes, pour m'occuper de notre fils, pour prendre soin de lui alors que je ne l'ai pas vu de la journée, c'est lui notre petit dernier et je ne veux pas que ça change. C'est mon bébé, le dernier bébé de la famille et si en sa présence j'arrive à penser à Mael, à lui, à me concentrer sur ses besoins et sur le temps passé avec lui, quand je retrouve Caleb dans la cuisine, il m'est impossible ne pas y penser. Comment lui dire ? Quoi lui dire ? Qu'est-ce qu'on va faire ? Comment on va s'en sortir ? Qu'est-ce qui va se passer ? Trop de question autour d'une grossesse hypothétique mais dont je ne veux pas du tout. « Qu’est-ce qu’il se passe bébé ? Tu me fais peur. » Je lui fais peur, sans doute parce que j'ai moi même peur. Je cherche son regard, je cherche son soutien, j'ai besoin qu'il soit serein et calme, rassurant aussi au moment ou je vais lui annoncer ce que je redoute et les craintes qui sont les miennes. Ces 8 jours de retard. Rien et pourtant trop pour que la crainte n'ait pas le temps de se faire une place. 8 jours de retard. Voilà ce que j'ai à lui dire. Et moi qui cherchait un renfort, une sécurité, dans son visage, c'est tout autre que je vois. Son visage se décompose totalement et à défaut de m'aider à rester calme et à gérer cette annonce, ça me prouve qu'il est dans le même état que moi face à cette nouvelle qui ne l'enchante pas du tout. Voilà au moins quelque chose qui devrait me rassurer, on est pareil face à ces 8 jours de retard. « Mais on ne peut pas tomber enceinte avec un stérilet, si ? » Je secoue la tête, puis lève les épaules en secouant bruyamment. « Normalement non, mais normalement la capote c'est assez safe et on a vu le résultat, mais j'ai jamais eu de soucis avec le stérilet avant, des années sous stérilet et faut que ça arrive maintenant. » Et pourtant on peut pas dire que j'ai été la plus sérieuse et la moins active sexuellement. Mais, en plusieurs années à Londres je n'ai jamais eu de retard ainsi, peut-être que j'étais trop défoncée, trop alcoolisée pour réaliser que j'avais du retard, ou peut-être que mon corps était si malmené qu'il était devenu hostile. Mais quoiqu'il en soit, je n'ai jamais eu de frayeurs et si ça avait été le cas, même tout l'alcool du monde n'aurait pas suffit à me rassurer à l'époque. Mais, aujourd'hui, huit jours c'est à la fois rien et à la fois beaucoup. C'est en tout cas suffisant pour que les questions se posent et que cette discussion ait lieu et que cette perspective nous mettent face à une situation que l'on ne veut pas. « Bon. Euh…ça peut être dû à autre chose, non ? Tu es stressée en ce moment et le stress peut avoir une incidence sur tes cycles, non ? » Il marque un point, en ce moment je suis stressée, je suis fatiguée, j'ai la tête prise par tout un tas de choses et peut-être que c'est une explication. Mais, c'est aussi la preuve que je ne peux pas être encore enceinte. Ce n'est pas possible, ce n'est pas le moment, et on est déjà assez à la maison. Et je ne vais pas tomber enceinte tous les ans, c'est bon j'ai assez donné. « Sûrement, mais une grossesse aussi peut avoir une incidence sur les cycles, mais c'est vrai que je suis stressée. » Je me rassure comme je peux. Je soupire encore, il le sait ça, et ce n'est pas en le répétant encore et encore que je vais l'aider à gérer ça, ni même que ça va m'aider bien au contraire. Mael s'agite contre moi, sans doute qu'il est agité par ma propre agitation, mais je tente de le calmer alors que je suis incapable de me calmer moi et je sens mes nerfs qui se tendent et mon corps qui bat un peu plus vite. Non je ne panique pas, non je ne panique pas, et je marche avec Mael dans les bras, je le berce presque autant que je tente de me bercer l'esprit pour rendre les choses moins angoissantes. « J'espère que tu as raison, je ne peux pas être enceinte, on est d'accord la dessus ? » Vu son regard quand je lui ai parlé du retard, je pense qu'il est d'accord avec moi, mais j'ai besoin de l'entendre, de savoir qu'il partage ma vision, que ce n'est pas possible et que même si ça venait à être réel, je ne veux pas parler de grossesse, d'accouchement, de bébé, de nuit blanche, pas encore. « Si tu veux je vais aller te chercher un test de grossesse pour que tu puisses le faire avant ce soir. Et sur la route j’essaierai d’appeler un médecin pour faire une vasectomie parce que là, ce n’est plus possible. Ça te va si on fait comme ça ? » Il trouve la force d'user de l'humour, mais je suis d'accord avec lui, ce n'est plus possible. Je ne veux plus être enceinte, je ne veux pas d'une autre grossesse, d'un autre bébé. Pas alors que notre plus petit n'a même pas encore fêté ses un an. Pas alors que je m'apprête à retravailler et me lancer dans un projet important pour moi. « Je ne veux pas être enceinte, ça c'est certain, mais j'ai pas non plus envie que tu en arrives à faire ça, tu es encore jeune et je ne veux pas que tu regrettes plus tard. » C'est pas quelque chose que je vais lui imposer de faire, encore moins sur un coup de tête, sous le coup de l'émotion ou du stress de cette annonce. C'est quelque chose d'important qui mérite que l'on en discute ensemble, mais pour l'heure la priorité c'est le test avant de se lancer dans tout le reste. Que ce soit la vasectomie ou même commencer à penser à l'après si c'est positif. Pour le moment le test. Je profite qu'il s’approche de moi pour lui poser Mael dans les bras qui commençait à réellement s'agiter de plus en plus dans mes bras. « Je vais y aller et en profiter pour courir un peu, j'en ai vraiment besoin. » Je sors de la douche mais j'ai besoin de me défouler, d'évacuer la pression que je ressens, liée au travail mais surtout à cette crainte que je ressens d'être de nouveau enceinte. C''est ma manière à moi de gérer mes émotions, je suis loin d'être très douée pour ça mais courir ou faire du sport est encore une chose qui fonctionne assez bien. Je me pousse à fond, je me fatigue jusqu'à  ne plus penser et détendre mes nerfs, et si aujourd'hui je ne pourrais pas pousser mon corps aussi intensément, j'ai besoin de faire du sport. Parce que je commence à penser à cette possibilité d'être enceinte, à ce que je vais bien pouvoir faire si c'est le cas. Comment on va gérer cette situation ? J'ai pas envie d'y penser et en même temps je ne peux pas m'en empêcher. Je ne veux pas d'un autre enfant et si l'idée de l'avortement est bien présente dans mon esprit, je n'ose pas en parler encore, pas avant que ce soit réellement obligatoire d'aborder ce sujet. Je ne sais pas ce que Caleb pense de ça et je ne veux pas risquer une dispute si ça n'est pas obligatoire. « C'est mieux si tu restes là, tu sauras bien mieux gérer les enfants sans les inquiéter que moi. » Il est bien plus doué pour cacher ses émotions, pour cacher quand quelque chose le tracasse, moi je suis nulle pour ça et je ne voudrais pas que nos enfants soient perturbés par cette situation juste parce que je suis incapable de me canaliser. C'est à moi de les rassurer et je m'en sens pas capable, elles sont calmes, elles jouent dehors et je ne voudrais pas leur gâcher la soirée. « Je fais au plus vite, reste avec Mael, ça t'évitera de trop fumer en m'attendant. » Je suis ni en tenue pour sortir de chez nous, ni en tenue de sport pour aller courir, c'est un mélange entre les deux, une tenue avec laquelle jamais je ne sors de chez nous normalement mais ce soir ça me semble loin d'être quelque chose d'important. J'attache mes neveux de manière négligée et après avoir enfilé mes runnings et embrassé Caleb et Mael, je me dirige en courant vers la pharmacie la plus proche du quartier.

Mes pensées sont perdues dans mon esprit, je pense à ce retard priant presque pour que mes règles arrivent d'un coup là maintenant alors que je cours. Je pense à l'avortement, est-ce que je pourrais le faire ? Est-ce que Caleb pourrait accepter ? Je pense à sa proposition aussi, une vasectomie, et ça serait une solution idéale pour nous, plus de craintes, plus de frayeurs, plus de problèmes de contractions. Mais pourtant je ne peux m'empêcher de me dire que c'est peut-être extrême. Qu'il va le regretter ? Qu'on a même pas vraiment discuté de l'après. Il a 34 ans, j'en ai 33, si aujourd'hui l'idée d'avoir un autre enfant me semble inconcevable, en sera-t-il de même dans 5 ans ? Dans 10 ans ? Quand Nathan sera à l'université ? Que les jumelles seront grandes et autonomes ? Je ne veux pas d'autres enfants, pas maintenant ça c'est certain, mais plus tard, rien ne peut me le certifier. Et Caleb ? On en sait pas ce qu'il peut se passer et ce qui peut arriver qui puisse lui donner envie d'avoir d'autres enfants après. Je pense, et repense. Des dizaines de questions, dont aucune trouvent de réponses imprègnent mon esprit. Je ne peux pas trouver de réponse puisqu'il faudrait que je puisse en parler avec Caleb mais je suis seule avec mes pensées alors que je cours de plus en plus vite jusqu'à arriver à bout de souffle à la pharmacie. Je lutte au retour pour ne pas m'arrêter et acheter des cigarettes, à croire que l'idée que je ne puisse potentiellement plus fumer me donne envie de fumer, alors que j'ai arrêté la cigarette depuis la grossesse de Mael. Mais, j'ai envie de café, de cigarette, de charcuterie, de tout ce dont je n'aurais pas le droit si le test s'avère positif. « Je suis rentrée. » C'est à Caleb que je cris ces mots pour lui signifier mon retour, le test en main je passe devant le meuble ou il range ses cigarettes et mon dieu que j'en ai envie d'une cigarette. « Je monte. » Je m'apprête à gravir les marches deux par deux, jusqu'au moment ou je me retrouve nez à nez avec Nathan. Il me dévisage, fronce les sourcils, je lève les épaules en réponse. Pas un mot ne sort de sa bouche, un échange en somme banal pour nous et c'est Lena en le voyant qui l'appelle et qui vient même le chercher en venant agripper sa main pour le tirer avec elle dehors. Et moi je continue mon chemin vers notre salle de bain, le test en main et l'envie de cigarette qui se fait de plus en plus forte. Le cœur qui bat vite autant à cause de l'effort physique que je viens de faire qu'à cause de l'angoisse qui monte alors que je tiens entre mes doigts ce test. Je n'ai pas à lire le mode d'emploi, j'en ai fais. Des dizaines et des dizaines. J'en ai fais beaucoup trop même quand à l'époque je n'avais aucune raison d'en faire, j'en ai fais. Alors je connais la marche à suivre et après quelques minutes à rester bloquée par le stress je finis par réussir à faire ce fichu test. Je le referme, me nettoie les mains et je redescends pour être avec Caleb au moment du résultat. Et si les derniers tests que j'ai fais nous attendions avec impatience le résultat positif, là c'est tout l'inverse que l'on attends et en attendant le résultat je finis par craquer et avant de le rejoindre sur la terrasse je vais me chercher une cigarette que je glisse entre mes lèvres et que j'allume à l'instant même ou je suis dehors. « J'ai fais le test, j'attends le résultat. J'en ai envie depuis tout à l'heure, je sais que c'est pas bien mais c'est exceptionnel. » Il sera sans doute le dernier à pouvoir me dire quelque chose vu comme il fume mais je me justifie pourtant. Parce que je ne fume plus, parce que je suis possiblement enceinte, parce que ce n'est pas bien et je profite de ce moment d'attente pour revenir, avec une certaine appréhension et retenue sur un sujet qu'il a abordé. « J'ai réfléchis, tu voudrais vraiment faire une vasectomie ? J'ai peur que tu regrettes plus tard, t'es jeune encore chéri, tu sais pas ce que l'avenir te réserve et j'ai peur que plus tard tu changes d'avis.» L'avenir est parfois bien trop incertain à mes yeux pour rendre les choses trop définitive, même si ça n'est pas totalement définitif, ça reste une intervention qui peut l'empêcher d'avoir des enfants plus tard et je ne veux pas le priver à nouveau de cette possibilité s'il le veut.


@Caleb Anderson :l: :l:

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyLun 12 Juin 2023 - 19:50

Calex
here we go, go, go again
« A défaut d'avoir réussi avec moi, tu vas réussir à apprendre à cuisiner et à aimer la cuisine à nos filles. » Pourtant, on ne peut pas dire que je n’ai pas essayé avec ma femme. J’ai très vite compris que je ne pourrais jamais la convertir complètement à la cuisine, ce n’est pas quelque chose qu’elle aime faire malheureusement, et je doute que les jumelles apprécient réellement cette activité. Elles veulent simplement passer du temps avec moi et surtout, manger du gâteau du chocolat. Mais sa réflexion me fait tout de même doucement rire. « Oups papa ronchonne, on a salit sa cuisine. » Elle sait à quel point je déteste lorsque l’on salit la cuisine et si dans un premier temps j’ai réussi à en rire, quand Lena s’amuse à imiter sa mère pour mettre de la préparation partout je trouve ça étrangement beaucoup moins drôle.

Le gâteau au four, les filles en train de jouer dans leur salle de jeu, si je pensais pouvoir passer un moment calme après avoir cuisiné avec les jumelles c’est tout autre chose qu’Alex a décidé en venant me voir après sa douce. Son air est grave et quand elle m’explique avoir huit jours de retard je pense que mon attitude doit changer en un claquement de doigts sans que je ne m’en rende compte. J’aime nos enfants plus que tout au monde et j’ai toujours rêvé de cette famille que nous avons aujourd’hui mais il est pour moi inimaginable que nous ayons un nouvel enfant cette année – ni même les prochaines années. Elle m’a demandé de ne pas paniquer j’essaie donc de faire bonne figure même si intérieurement, je vous assure que la panique est pourtant réellement bien présente. « Normalement non, mais normalement la capote c'est assez safe et on a vu le résultat, mais j'ai jamais eu de soucis avec le stérilet avant, des années sous stérilet et faut que ça arrive maintenant. » Alex a apparemment eu un stérilet pendant des années durant lesquelles elle n’a jamais eu aucun problème, alors pourquoi est-ce qu’avec moi ce moyen de contraception serait moins efficace ? « Les capotes ne sont réellement efficaces qu’à 97%... » Mais ce n’est pas le sujet puisque nous avons délaissé les préservatifs depuis de bien longues années. « Sûrement, mais une grossesse aussi peut avoir une incidence sur les cycles, mais c'est vrai que je suis stressée. » Soucieux et préoccupé par ce qu’elle vient de m’annoncer je m’assieds en face d’elle, le regard perdu dans le vide. J’essaie de recentrer mes pensées, je fais le tri dans tout ce qui passe dans mon esprit. Et si elle était vraiment enceinte ? J’ai beaucoup de mal à tirer du positif de cette possibilité. Mael n’a même pas encore un an, les filles sont encore elles aussi si jeunes et l’arrivée d’un potentiel nouveau-né ne ferait que compliquer les choses. « J'espère que tu as raison, je ne peux pas être enceinte, on est d'accord la dessus ? » C’est elle qui me fait redescendre sur terre et c’est quand j’entends sa question que je relève le regard vers elle pour la regarder avant de lui répondre. « Non. » Il me faut tout de même quelques secondes pour me rendre compte que ma réponse peut être mal comprise. « Enfin… non je ne veux pas que tu sois enceinte, donc oui on est d’accord. » je rectifie rapidement avant qu’elle ne se mette à paniquer encore plus en pensant que je suis enthousiaste à l’idée de cette possible grossesse. Mais dans l’idée de ne pas laisser le suspense plus longtemps je décide de partir tout de suite acheter un test de grossesse. « Je ne veux pas être enceinte, ça c'est certain, mais j'ai pas non plus envie que tu en arrives à faire ça, tu es encore jeune et je ne veux pas que tu regrettes plus tard. » Est-ce que je veux vraiment faire une vasectomie ? Pour être tout à fait honnête je n’y avais jamais songé sérieusement avant aujourd’hui, mais s’il faut passer par cette technique pour que nous soyons tous les deux plus serein c’est sans hésiter une seule seconde que j’accepterai de le faire. Je me contente de lui répondre en levant simplement les épaules et si je m’approchais d’elle pour déposer un baiser sur sa joue avant de partir elle pose Mael dans mes bras avant de se justifier. « Je vais y aller et en profiter pour courir un peu, j'en ai vraiment besoin. » Je la regarde les sourcils légèrement froncés, je suis prêt à protester mais finalement je préfère ne rien dire. « C'est mieux si tu restes là, tu sauras bien mieux gérer les enfants sans les inquiéter que moi. » Je doute que les enfants soient en capacité de s’inquiéter, même en présence de leur mère préoccupée en attendant que je rentre avec un test de grossesse mais si elle préfère sortir elle pour en profiter pour courir un peu je n’ai pas mon mot à dire. « Prends en deux. Pour qu’on soit sûrs du résultat. » que je précise tout simplement avant de m’avancer vers elle pour l’embrasser sur la joue. « Je fais au plus vite, reste avec Mael, ça t'évitera de trop fumer en m'attendant. » Je la regarde se préparer sans un mot et ce n’est que quand elle quitte le domicile que je me reconcentre sur notre fils.

Je vérifie plusieurs fois la cuisson du gâteau tout en jouant avec Mael qui n’arrête pas de rire. J’essaie de le faire parler, désespérément, mais ce sont toujours des gazouillis qui n’ont aucun sens qui ressortent de sa bouche. Une fois le gâteau prêt je le sors et le range assez en hauteur pour que ni Lucy ni Lena ne puisse trouver le moyen de grimper quelque part pour l’atteindre et le faire tomber. À de nombreuses reprises je regarde ma montre pour vérifier l’heure, je commence à m’impatienter. Alex n’est pas partie depuis si longtemps que ça mais j’ai pourtant l’impression que ça fait une éternité que je l’attends. « Je suis rentrée. Je monte. » J’installe Mael dans le parc et je n’ai même pas le temps de me retourner pour voir ma femme qu’elle a déjà filé à l’étage – pour faire le test, j’imagine. « On mange quoi ce soir ? » Nathan est à peine descendu qu’il est déjà appelé par Lena qui court vers son grand-frère. « Je ne sais pas encore… Tu proposes quoi ? » Je ne sais pas non plus si Nathan avait une idée mais il est entraîné par Lena dans le jardin. Je les observe quelques secondes, Nathan lui montre quelques figures qu’il sait faire sur son skate et Lena l’encourage en l’applaudissant. Je les rejoins dehors en m’installant en terrasse une cigarette entre les lèvres. Lucy arrive dehors elle aussi mais reste dans son coin avec une poupée. « J'ai fais le test, j'attends le résultat. J'en ai envie depuis tout à l'heure, je sais que c'est pas bien mais c'est exceptionnel. » Mon regard se pose dans un premier temps sur cette cigarette qu’elle vient d’allumer. Calmement, je me redresse, je regarde le cylindre entre ses lèvres mais ce qui me dérange le plus c’est qu’elle soit en train de fumer alors qu’elle a réussi à arrêter depuis plus d’un an. Sauf que j’ai moi-même une cigarette entre les lèvres alors lui faire une réflexion serait clairement malvenu de ma part. « J'ai réfléchis, tu voudrais vraiment faire une vasectomie ? J'ai peur que tu regrettes plus tard, t'es jeune encore chéri, tu sais pas ce que l'avenir te réserve et j'ai peur que plus tard tu changes d'avis.» je fixe sa cigarette et avant de lui répondre quoique ce soit j’écrase mon mégot dans le cendrier avant de regarder cette fois le test. « Je me dis que ça serait la meilleure solution. Et puis c’est pas vraiment irréversible, si ? » De nouveau je me penche au-dessus de la table pour cette fois attraper le test. « Il faut attendre cinq minutes, c’est ça ? » Mais Alex n’a pas le temps de me répondre, ce sont les pleurs de Lena qui attirent notre attention. Elle ne pleure pas comme à l’accoutumée. Elle y met du sien, et ses pleurs m’inquiètent tout de suite puisque je laisse le test sur la table pour aller rapidement en direction de Lena qui se trouve par terre juste à côté du skate de Nathan qui semble complètement paniqué. « J’sais pas ce qu’il s’est passé, j’te jure j’ai tourné le dos cinq secondes et elle s’est mise debout sur le skate. » J’écoute les explications de Nathan et je m’assieds par terre à côté de Lena qui pleure toujours autant. « Tu es tombée par chérie ? Tu as mal quelque part ? » Légèrement paniqué je cherche Alex du regard, Lena hoche la tête et peine à nous répondre. « J’ai mal à la jambe papa. » qu’elle parvient tout de même à nous dire entre deux pleurs.

© nightgaunt




Dernière édition par Caleb Anderson le Mar 13 Juin 2023 - 9:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyMar 13 Juin 2023 - 8:29



Cause here we go, go, go again
Again and again and again and again and again

« Non. » Je fronce les sourcils et mon cœur s'accélère. Il n'est pas d'accord ? Il veut que je sois enceinte ? Ca ne peut pas être le cas, j'ai vu sa réaction quand je lui ai parlé des huit jours de retards, il ne peut pas être heureux de cette nouvelle. Alors, pourquoi il n'est pas d'accord avec moi ? Je panique, intérieurement mais je panique vraiment et je suis incapable de dire quelque chose ayant trop peur de la suite. « Enfin… non je ne veux pas que tu sois enceinte, donc oui on est d’accord. » Je souffle véritablement de soulagement en entendant sa précision. Non il ne veut pas que je sois enceinte, et si ça ne règle pas le problème principal, à savoir que je suis peut-être enceinte, je me sens au moins soutenue et sur la même longueur d'onde que lui. Il ne veut pas d'une grossesse lui non plus, il ne veut pas d'un autre bébé, et ça me rassure de me dire que ça ne sera pas un sujet de discorde entre nous. On est pas encore à discuter de l'après, de si jamais je suis enceinte, de ce que l'on va faire, mais au moins on est d'accord et c'est tout ce dont j'ai besoin de savoir à cet instant précis. « C'est vraiment le pire moment pour ça, on a pas le temps pour ça. » Je lui partage mes pensées, même s'il le sait sans doute, même s'il le pense aussi sûrement et qu'il n'a pas besoin d'entendre mes peurs s'exprimer. Je n'ai pas le temps pour ça. Une belle manière de parler d'un potentiel bébé, mais je ne veux pas penser à un possible bébé, je ne veux pas penser à tout ça, ne pas y penser pour que ça ne semble pas réel. Il se propose à aller chercher le test mais pour une fois, c'est moi qui vais y aller. C'est lui qui y aller quand nous attendions pour savoir si j'étais enceinte pour Mael, c'est lui qui a été quand j'ai cru être enceinte avant d'entrer en cure, mais pour cette fois, je décide de le faire moi même. Pas que j'ai hâte d'aller à la pharmacie ou que j'ai hâte d'uriner sur ce test mais j'ai surtout besoin de sortir, de courir, d'évacuer cette montée de panique qui m'envahit et que je n'arrive pas à gérer. Je sais qu'il sera bien mieux avec nos enfants, qu'il sera bien plus à même d'être disponible pour eux sans se laisser gagner par ses émotions ou son angoisse. Je vois à son regard et à sa manière qu'il a de froncer les sourcils qu'il semble un peu surpris par mes mots mais il ne proteste pas. « Prends en deux. Pour qu’on soit sûrs du résultat. » Je suis prête à en prendre trois, quatre, cinq ou dix si ça peut me conforter dans l'idée que je ne suis pas enceinte, alors je secoue la tête et quand il s'avance vers moi pour m'embrasser sur la joue, je profite de cette proximité pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. Voilà ce que j'aurais du faire depuis le début, l'embrasser et me blottir dans ses bras, ça m'aurait sans doute aidé à gérer les choses de façon un peu plus calme, mais je me contente d'un court mais doux baiser. « Je vais bien ne t'inquiète pas. »  Il n'a pas dit l'être ou il n'a pas montré qu'il l'était vraiment mais il sait mieux que quiconque que je peux être parfois submergée par mes émotions et que ça peut être violent, et avec ces mots je veux juste le rassurer avant de partir. Je sais qu'il va se stresser en attendant le résultat mais au moins il ne sera pas stressé pour moi ou pour mon état émotionnel. Je dépose un baiser sur le front de Mael qui me sourit et je lui souris en retour, un sourire léger et qui trahit le fait que je ne sois pas à 100% en capacité de sourire mais un sourire qui a le mérite d'exister pour notre fils.

Courir aurait du me soulager, calmer mon anxiété liée à cette situation bien particulière mais visiblement ce n'est pas le cas puisque je ne pense qu'à la cigarette dont j'ai envie et à laquelle je finis par succomber en rejoignant Caleb sur la terrasse. Lui aussi fume, c'est loin d'être étonnant pour lui, en revanche ça l'est pour moi. Je craque aujourd'hui, exceptionnellement je m'autorise de fumer autre chose que sa cigarette électronique. J'en ai envie, j'en ai besoin et je pense aussi que j'en ai le droit alors qu'à nouveau mon corps semble avoir envie de s'amuser avec moi. Un jeu auquel il a déjà trop joué et qui ne me fait pas rire du tout. J'ai peur du verdict du test et comme souvent quand j'ai peur, ou quand je suis tendue, stressée ou n'importe quelle émotion forte, je parle. J'ai besoin de combler ce vide et je reviens sur un sujet qu'il a lui même abordé, la vasectomie. « Je me dis que ça serait la meilleure solution. Et puis c’est pas vraiment irréversible, si ? » Je lève les épaules, je ne suis pas une pro de la vasectomie pour être tout à fait honnête. Je n'en sais rien mais j'imagine que ce n'est pas anodin quand même et que globalement cette solution n'est pas censée être faite pour faire marche arrière. Enfin c'est comme ça que je le pense. « Je sais pas, faudrait se renseigner mais tu n'es pas obligé de faire ça chéri, c'est quand même une opération et c'est pas anodin. » Enfin je crois, ça non plus je n'en sais rien. Les risques, l'opération en elle même, son fonctionnement, je connais le principe du truc pour le reste je n'ai jamais vraiment recherché en détail les choses n'ayant jamais eu l'intention de lui demander ça, autrement que pour rire ou le menacer. Chose que j'ai déjà faite par le passé d'ailleurs. « Il faut attendre cinq minutes, c’est ça ? » Mes yeux sur le test que Caleb tient entre ses mains, ce fameux test qui devrait bientôt révéler son verdict et qui est le sujet de mon corps qui bat un peu plus vite et de ma jambe qui tape frénétiquement contre le sol. Je redoute ce résultat et si mes yeux sont fixés sur le test, mon corps est lui concentré sur la cigarette sur laquelle je tire avec entrain me faisant même tousser un peu. 5 minutes voilà le temps que ce test met à donner son verdict, 5 minutes si courtes et si longues et alors que l'on doit être proche des 5 minutes désormais, les pleurs de Lena viennent brutalement interrompre mes pensées. Et le test passe au second plan. Jamais je ne l'ai entendu pleurer ainsi et je me lève aussi vite que possible pour aller voir ce qui explique l'intensité de ses pleurs. La boule au ventre, et la panique qui me gagne alors que les pleurs ne se calment pas, je vois Lena allongée sur le sol qui pleure et Nathan qui semble complètement paniqué. Je le comprends, je le suis aussi devant la douleur qui se fait entendre dans les gémissements et les pleurs de Lena. « J’sais pas ce qu’il s’est passé, j’te jure j’ai tourné le dos cinq secondes et elle s’est mise debout sur le skate. » Lena debout sur le skate, puis allongée par terre, c'est pas dur à comprendre. Elle a voulu faire comme son frère, le skate a roulé, et elle a du tomber du skate mais je n'ai pas encore le temps de chercher à comprendre en détail les circonstances de la chute, tout ce qui m'inquiète c'est l'état de ma fille et je m'assieds par terre à côté d'elle alors que Caleb lui parle. Son regard croise le mien et il semble paniqué lui aussi, faut croire qu'il n'y a pas que moi qui ait senti et entendu les pleurs inhabituels de notre fille. « Tu es tombée par chérie ? Tu as mal quelque part ? » Je caresse doucement son front du bout des doigts et je prends sa main dans la mienne pour lui montrer que je suis là alors que Caleb tente de capter son attention par la voix et d'obtenir des réponses dont nous avons besoin pour prendre soin d'elle. « J’ai mal à la jambe papa. » Je la regarde, je l'observe pour voir si elle n'a pas de blessures visibles et j'observe sa jambe puisqu'elle s'est plaint d'avoir mal à cet endroit. Je remarque qu'elle a perdu sa chaussure, sans doute dans sa chute, j'en sais rien mais je peux voir assez rapidement que son genou saigne un peu et surtout que sa cheville semble avoir déjà bien gonflée expliquant sans doute la douleur qu'elle ressent dans la jambe. « Regarde sa cheville. » Que je dis doucement à Caleb sans m'arrêter de caresser le front de Lena dans un geste qui se veut apaisant. Je n'ose pas la bouger, pourtant je meurs d'envie de la prendre contre moi mais j'ai tellement peur de lui faire encore plus mal. « On est là ma puce, t'inquiète pas tout va bien. » Elle bouge d'elle même, se redresse, s’assied et tends les bras vers son père. Elle bouge et c'est bête mais c'est un soulagement, elle ne semble pas avoir plus mal quand elle bouge, elle ne semble pas être bloquée alors qu'elle vient agripper le cou de Caleb, tout en répétant qu'elle a mal à la jambe. Lucy alertée par les pleurs de sa sœur nous a rejoins elle aussi et se met à son tour à pleurer ne comprenant pas ce qu'il se passe et pourquoi sa jumelle pleure autant et avec autant d'intensité. Elle regarde Lena quelques secondes avant de venir se blottir contre moi tout en ne lâchant pas du regard sa sœur. Caleb ramène Lena dans la maison et je le suis Lucy dans les bras et Nathan reste derrière nous lui aussi. « Ca va aller ? J'suis tellement désolé. » La culpabilité que ressens Nathan me touche, il aime passer du temps avec ses sœurs, il a prit son rôle de grand frère à cœur alors que ça lui est tombé dessus comme ça presque du jour au lendemain. Il était seul, et il s'est retrouvé à devoir être le modèle de deux petites filles qui avaient à cœur de vouloir passer du temps avec lui. « C'est pas ta faute Nate. » Je tente de le rassurer, pourtant une partie de moi lui en veut un peu mais c'est la peur qui parle je le sais, l'adrénaline, l'incertitude qui plane encore au dessus de l'état de Lena suite à sa chute, mais je ne peux pas répercuter mes craintes sur Nathan qui n'est qu'un enfant et qui a lui aussi besoin qu'on le rassure. « C'était à nous de la surveiller pas à toi. » Encore une bonne raison pour montrer que non il est hors de question que je sois enceinte, c'est impossible. Ils ont trop besoin de nous et aujourd'hui j'ai échoué à la protéger. Je berce Lucy pour la rassurer tout en gardant constamment les yeux sur Lena. Dans les bras de son père, les pleurs se font moins bruyant mais les sanglots continuent de venir secouer la poitrine de Lena qui a les yeux rougis par les larmes qui coulent encore le long de ses joues. Elle est casse-cou notre fille, depuis toute petite elle escalade, teste de nouvelles choses, saute, grimpe, se roule par terre, et ce même avant de tenir réellement sur ses deux jambes, alors des bobos elle en a eu. Plus d'une fois elle nous a fait peur, plus d'une fois elle est retournée jouer alors que son genou était encore en sang sans même que ça ne semble vraiment la déranger, alors la voir ainsi c'est inquiétant. « On devrait l'emmener passer des examens, j'aime pas la voir comme ça, c'est pas normal. Tu peux appeler une de tes sœurs pour venir garder les enfants ?  » Je tente de contenir ma peur pour ne pas alerter Lena, Lucy ou même Nathan mais je crois que c'est peine perdu pour le plus grand qui regarde sa sœur avec beaucoup d'inquiétude dans le regard. « Qu'est-ce qu'elle a, c'est grave ? » C'est à moi qui s'adresse, le regard avec un besoin de réponse et une émotion qui est sincère, il a besoin d'être rassuré, il a besoin de réponse que je n'ai pas, il a besoin que je sois rassurante alors que je ne suis pas rassurée moi même. « Non, non, elle a du se faire mal à la cheville mais ça va aller. » J'en sais trop rien, mais les pleurs de Lena semblent s'être calmés, elle a mouillé le tee-shirt de son père de toutes ses larmes mais elle semble s'être calmée et l'arrêt des pleurs semblent apaiser aussi Nate et Lucy. Mais si les pleurs de Lena se sont calmés, sa cheville ne semble pas retrouver un aspect normal et j'ai toujours aussi peur pour elle.  « Tu as vu d'autres blessures ? » Elle est dans ses bras, il est sans doute le plus à même d'avoir remarqué si elle se plaignait ou si elle réagissait aux mouvements dans les bras de son père. Je ne sais pas si je m'inquiète pour rien ou si je ne réagis pas assez vite mais j'en ai oublié tout le reste, il n'y a plus que l'état de santé de Lena qui compte.

@Caleb Anderson :l: :l:

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyMer 14 Juin 2023 - 21:32

Calex
here we go, go, go again
« C'est vraiment le pire moment pour ça, on a pas le temps pour ça. » Je ne dis rien alors que pourtant je suis complètement d’accord avec Alex sur ce point-là. Avoir un nouveau bébé n’était déjà pas dans nos plans mais alors en avoir un en ce moment-même alors qu’Alex travaille dur sur son projet de relancement de carrière ; c’est inenvisageable. Donc oui, c’est bien le pire moment pour une nouvelle grossesse. « Je vais bien ne t'inquiète pas. » Pour une fois je n’étais pas réellement inquiet pour ma femme ou pour la gestion de ses émotions, elle semble réussir à gérer cette inquiétude comme une cheffe et je suis vraiment fier d’elle. Avant de la laisser partir j’attrape son poignet pour l’embrasser à mon tour. Toujours un léger baiser mais qui suffit pour lui montrer que je suis derrière elle et que quoiqu’il arrive, peu importe le résultat de ce test je serai là pour elle et je respecterai sa décision.

À peine rentrée qu’Alex ne résiste pas au stress et c’est avec elle aussi une cigarette entre les lèvres qu’elle me rejoint dans le jardin. Sauf qu’elle a arrêté de fumer depuis longtemps, Alex. Contrairement à moi elle a été bien plus forte et efficace en ce qui concerne l’idée de rester loin du tabac. Moi j’en suis totalement incapable et mes nombreuses rechutes en sont la preuve. Si j’avais enfin réussi à arrêter de fumer définitivement elle n’aurait pas trouvé cette cigarette sur laquelle elle est en train de tirer ce soir, je suis donc le principal fautif de sa rechute. « Je sais pas, faudrait se renseigner mais tu n'es pas obligé de faire ça chéri, c'est quand même une opération et c'est pas anodin. » Mes yeux m’arrêtent pas de se poser sur sa cigarette mais finissent toujours par remonter vers les siens. « Je sais que je ne suis pas obligé, bébé. On se renseignera, mais je pourrais faire ça pour nous. » Ce n’est bien évidemment pas une décision à prendre à la légère et puis de toute façon, peut-être qu’elle est finalement enceinte et que la vasectomie ne sera pas pour tout de suite. Si elle parvient à plutôt bien gérer ses émotions je peux tout de même sentir son agacement, elle s’impatiente, ça se voit, ça se sent avec cette jambe qui tape contre le sol sans s’arrêter. Cinq minutes, c’est rapide, mais pas assez pour que nous ayons la chance de voir le résultat avant que les pleurs de Lena ne viennent accaparer toute notre attention. En quelques secondes nous la rejoignons Nathan et elle qui semble complètement paniqué. Au fur et à mesure des explications de notre fils mon regard se pose sur tout ce dont il parle : son skate, puis j’imagine Lena debout sur celui-ci sans y garder l’équilibre et tomber assez rapidement. Un long soupir s’échappe de mes lippes alors que j’analyse la jambe de Lena qui la désigne comme étant ce qui lui procure le plus de douleur. « Regarde sa cheville. » Mon regard s’attarde sur sa cheville qui semble gonflée. Cette vue me fait grimacer alors que mes doigts frôlent cette partie de son corps n’osant pas appuyer dessus de peur de lui faire encore plus mal. Lucy nous rejoint et en voyant sa sœur pleurer, inquiète, elle vient faire la même chose en trouvant du réconfort dans les bras de sa mère. Lena tend les bras vers moi et c’est tout en la portant que je quitte le jardin pour l’emmener dans le salon et l’allonger sur le canapé. Elle pleure toujours et ne bouge pas ; preuve ultime de la forte douleur qu’elle doit ressentir. Je pose de la glace sur sa cheville gonflée et c’est tout en lui suggérant de ne pas l’enlever que je l’embrasse sur le front. Pour une fois elle m’écoute attentivement et c’est tout en hochant activement la tête qu’elle pose ses mains sur la glace pour la maintenir sur sa cheville. « On devrait l'emmener passer des examens, j'aime pas la voir comme ça, c'est pas normal. Tu peux appeler une de tes sœurs pour venir garder les enfants ? » Collé à mon portable depuis quelques secondes j’acquiesce d’un signe de tête. « C’est bon Prim arrive,  elle est déjà dans le quartier elle ne devrait pas tarder. » Nathan s’inquiète mais je laisse le soin à Alex de le rassurer ; rien de tout ça n’est de sa faute et c’est pour cela qu’elle tente de se montrer rassurante. « Tu as vu d'autres blessures ? » Je secoue la tête. « Non, j’ai juste vu quelques égratignures sur le genou mais rien ne me semble grave vu d’extérieur. » En espérant qu’elle ne se soit pas cassée la cheville. « Ze veux venir avec vous, z’ai peur pour Lena. » Lucy nous demande, en pleurant et je trouve cette demande si adorable que je n’ai pas encore de lui refuser cela alors après un regard échangé avec Alex, j’accepte.

Installés en salle d’attente depuis un peu plus d’une heure, l’attente m’a presque fait oublier que nous attendions le résultat du test de grossesse avant la chute de notre fille. Lena est toujours agrippée à mon cou, la tête sur mon épaule et ses petites jambes autour de mes hanches alors que Lucy a trouvé sa place avec Alex. « On aurait dû regarder le résultat avant de partir. » que je murmure à l’attention de ma femme alors qu’une main caresse les cheveux de ma fille et l’autre, son dos. Lucy n’arrête pas de regarder sa sœur, comme si elle voulait s’assurer qu’elle se porte toujours bien et elle vient même se pencher vers elle pour l’embrasser sur la joue. « T’as mal Lena ?  » c’est Lucy qui lui pose cette question et à voir Lucy aussi inquiète pour sa sœur me fait fondre tant je trouve ça mignon. « Elles sont vraiment adorables toutes les deux. » leur lien est fusionnel, elles sont si proches que Lucy a refusé de laisser sa sœur se rendre aux urgences sans sa propre petite présence – adorable, n’est-ce pas ? « Au moins si tu es encore enceinte de jumeaux j’espère qu’ils ou elles seront aussi mignons. » c’est cette fois sur une notre bien plus légère que j’aborde cette possible nouvelle grossesse bien que l’idée ne m’enchante clairement pas.

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyVen 16 Juin 2023 - 9:59



Cause here we go, go, go again
Again and again and again and again and again

Je déteste cette sensation. L'attente, le stress, ce moment ou tu n'as rien d'autres à faire qu'attendre. Je déteste me sentir impuissante mais quoique je fasse rien ne changera le résultat du test. Je peux penser aussi fort que possible à ce test, à quel point je veux qu'il soit négatif, ça n'aura aucun impact sur le résultat et je n'ai qu'à attendre et je gère pas très bien l'attente et le stress de ce moment. La cigarette aurait du m'aider mais la nervosité est bien présente chez moi et je sais que je ne parviens pas à le cacher.  « Je sais que je ne suis pas obligé, bébé. On se renseignera, mais je pourrais faire ça pour nous. » Je pense à cette discussion, à ce qu'il a proposé et ce serait une manière pour nous d'éviter ce genre de situation à l'avenir mais pourtant je ne suis pas certaine que ce soit une bonne option. Je sais qu'il veut faire ça pour nous faciliter la vie mais est-ce qu'il ne le regrettera pas plus tard ? Est-ce qu'on ne le regrettera pas tout les deux dans quelques années ? On vieillit mais on est encore jeune non ? Je ne sais pas si je vais vouloir d'autres enfants plus tard, je n'y ai pas vraiment pensé, tout ce que je sais c'est que je n'en veux pas maintenant. Notre vie est déjà assez agitée et ça ne va pas se calmer dans les semaines à venir avec ma reprise d'activité alors à cet instant précis, une grossesse est tout sauf une option envisageable. Nathan, Lucy, Lena, Mael, quatre enfants à gérer au quotidien c'est déjà une énorme charge de travail, et quand j'y pense c'est presque un miracle que je n'ai pas encore craqué devant ce rythme de vie pour laquelle je ne pensais pas être faite. Mais, si nos enfants sont ma priorité, aujourd'hui, j'ai repris le chemin du travail avec un projet qui me tient à cœur, et je ne veux pas renoncer à tout ça à cause d'une grossesse imprévue. Je sens mon cœur qui bat un peu plus vite à mesure que les secondes passent, à mesure que le résultat du test se rapproche mais si je sentais une boule au ventre à l'idée de découvrir le résultat, mon stress augmente d'un coup mais pas à cause du résultat. Les pleurs de Lena me font instantanément oublié cette attente trop longue, et c'est vers elle que nous nous précipitons Caleb et moi. Ses pleurs nous alertent, la voir allongée par terre est encore plus inquiétant et le regard inquiet de Nathan vient compléter le tableau. Les pleurs de Lucy s'ajoutent rapidement à ceux de Lena, et si l'une pleure de douleurs, la seconde pleure inquiète pour sa jumelle. Caleb prends soin de Lena avec toute la douceur possible même si je vois bien qu'il est pas très rassuré mais il gère Lena, sa cheville, et en même temps il appelle sa sœur pour venir garder les enfants. Et pendant que Caleb s'occupe de Lena, je tente de rassurer Lucy et Nathan. Il y a encore trois, quatre ans, j'étais incapable de gérer mes émotions et aujourd'hui je suis chargée d'aider mes enfants à gérer les leurs et à les rassurer, alors que je suis loin d'être rassurée. Mais, tenir Lucy dans mes bras m'aide à ne pas paniquer parce qu'elle a besoin de moi. Nate aussi a besoin d'être rassuré, il a besoin qu'on lui dise que ce n'est pas de sa faute, qu'il n'a rien fait de mal et c'est vrai même si je comprends sa culpabilité puisque c'est à cause de son skate que Lena est tombée. « Non, j’ai juste vu quelques égratignures sur le genou mais rien ne me semble grave vu d’extérieur. » Pas de blessure sur les mains et j'en viens à me demander si elle ne s'est pas cognée la tête en tombant. Elle n'a pas l'air de s'être rattrapée avec ses mains, peut-être que c'est sur les genoux qu'elle est tombée d'ou les égratignures mais c'est vers Nate que je me tourne à nouveau. « Tu l'as vu tomber ? Est-ce que tu sais si elle s'est cognée la tête ? » Il lève les épaules incertain avant de me répondre. En d'autres circonstances je pourrais dire que c'est la plus longue discussion que l'on ait eu depuis longtemps tout les deux. « Je crois pas mais je suis pas sur, ça a été si vite, j'ai pas pu la rattraper, j'suis vraiment désolé. » Elle ne se plaint pas de la tête, elle ne se plaint pas de douleur ailleurs que la jambe mais je ne peux m'empêcher de penser à toutes les éventualités alors que je n'ai pas vu la chute, mais je sens que ma question ne fait que renforcer le sentiment de culpabilité de Nathan alors je n'insiste pas plus avec mes questions. « Arrêtes de t'excuser, c'était un accident, personne ne t'en veut. Tu es un grand frère parfait pour elles, elles ont de la chance de t'avoir. » Et c'est bien parce qu'il est proche des filles que Lena était vers lui, que Lena a voulu faire comme son grand frère, parce qu'il est un grand frère présent et qui prends du temps pour jouer avec elles et je ne voudrais pas que cet accident ne change quoique ce soit. Lucy est descendue de mes bras pour rejoindre sa sœur sur le canapé et je me retourne vers mes filles pour les regarder toutes les deux et comme ça on se demanderait presque laquelle vient de se blesser tant Lucy semble elle aussi touchée par cette situation. Je m’accroupis devant le canapé pour me mettre à la hauteur de Lena et essuyer les quelques larmes qui coulent encore sur ses joues même si ses pleurs ont cessé. « Ca va aller ma puce, on va aller voir un docteur pour ta jambe, mais on reste avec toi tout le temps, tout va bien se passer d'accord ? » Elle me regarde, secoue la tête et si elle ne réponds pas, c'est Lucy qui s'affirme en regardant vers Caleb. « Ze veux venir avec vous, z’ai peur pour Lena. » Je tourne les yeux vers Caleb et je le laisse prendre la décision et quand Caleb accepte, Lucy échange quelques mots avec Lena, dans un langage très approximatif mais les deux semblent se comprendre puisque Lena secoue la tête et Lucy quitte le canapé en courant pour revenir quelques secondes plus tard avec son doudou et celui de sa sœur.


L'attente est longue mais les filles sont calmes, que ce soit Lena ou Lucy et pour une fois voir Lena calme n'a rien de plaisant ou de rassurant. Mais, elle a cessé de pleurer, elle est installée dans les bras de Caleb alors que Lucy est dans les miens, la tête posée sur mon épaule mais le regard toujours posé sur sa sœur. « On aurait dû regarder le résultat avant de partir. » Avec une phrase Caleb vient de me rappeler qu'avant tout ça nous étions déjà en train d'attendre. Pas dans une salle d'attente d'un hôpital, mais sur notre terrasse que le test vienne nous dire si je suis enceinte ou pas. « J'avais complètement oublié ça. » Un léger soupir vient accompagner mes mots. « Tu sais que c'est resté sur la table dehors, ta sœur ou Nate pourraient tomber dessus. » Et ce n'est pas dans un rire que je dis ça, parce que s'ils viennent à tomber sur le résultat et qu'il est positif ça rendra les choses encore plus compliquée à gérer, parce que quelque soit le résultat, ce que cette situation m'a fait prendre conscience c'est que je ne veux pas d'un autre enfant, je n'en veux vraiment pas et si le test venait à être positif, je n'irais pas au bout de cette grossesse. C'est une décision que j'ai prise alors que l'on conduisait notre fille aux urgences par manque de surveillance, par erreur d’inattention, et je ne peux pas me résoudre à l'idée que si nous avions pas eu cette nouvelle, cette attente du résultat, Lena ne se serait pas blessée. C'est bête, sans doute, mais c'est ce que je pense en tout cas. Lucy est attentive à sa sœur, des petits mots rassurants, des gestes câlins, elle est aux petits soins avec Lena et les voir toutes les deux, si liées, si fusionnelles, me fait penser à ce troisième bébé qui a partagé trois mois avec elles. « Elles sont vraiment adorables toutes les deux. » Je sors de mes pensées, le regard perdu dans le vide revient trouver celui de Caleb et j'hoche la tête. « J'espère qu'elles resteront aussi proches en grandissant, pour qu'elles aient toujours quelqu'un à qui parler en toute circonstance. » J'ai grandi sans frère et sœur moi, enfant unique dans une famille ou j'aurais sans doute aimé avoir le soutien d'un frère ou d'une sœur pour nous soutenir face à cette famille détraquée, malsaine et destructrice. « Au moins si tu es encore enceinte de jumeaux j’espère qu’ils ou elles seront aussi mignons. » Je sens à son timbre de voix qu'il n'est pas sérieux, qu'il ne le pense pas vraiment et qu'il essaye d'être léger face à cette éventualité mais l'idée d'être enceinte ne m'enchante clairement pas, alors l'idée de l'être de jumeaux est une idée à laquelle je ne veux même pas penser. Je secoue la tête et je fronce les sourcils avant de venir laisser mon poing cogner sur épaule, en prenant soin de ne pas bousculer Lena. « Je t'interdis de rire de ça, tu vas nous porter la poisse. » Quoiqu'il arrive, qu'il en rit ou pas, le sort est déjà jeté et ça ne changera rien. « Si je suis encore enceinte de jumeaux, je m'occupe moi même de te faire une vasectomie. » Le ton n'est pas sérieux, et comme je lui ai déjà dis plus tôt je ne sais même pas si j'ai envie qu'il fasse ça, donc je ne lui ferais pas moi même, surtout pas, je tiens trop à cette partie de son corps. « Mais plus sérieusement, j'ai réfléchis et si je suis enceinte je ne veux pas de cette grossesse. Tu accepterais que j'avorte ? » Le changement de ton est direct, il est radical. C'est avec une retenue que je lui fais part de cette information, que je lui demande s'il accepterai alors que je viens de lui dire en quelque sort que ma décision était déjà prise. Mais, j'espère réellement ne pas avoir à le faire parce que si ça semble clair dans ma tête à cet instant précis, c'est différent entre penser à le faire et devoir le faire.

@Caleb Anderson :l: :l:

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyVen 16 Juin 2023 - 21:11

Calex
here we go, go, go again
Si habituellement le calme rare de Lena est un vrai soulagement, aujourd’hui il est plus inquiétant qu’autre chose. J’ai peur qu’elle se soit réellement fait mal et que ce soit si grave que les médecins soient obligés de lui poser un plâtre ou de prescrire une attelle. Nous n’en sommes pas là, oui, je le sais, j’anticipe beaucoup trop mais j’ai peur que ce soit plus important que ce qu’on peut imaginer. J’essaie de me montrer le plus doux possible avec Lena pour tenter de la rassurer. Si notre fille est d’une nature casse-cou il s’agit tout de même de la première fois qu’une de ses chutes l’emmène aux urgences. Lena ne parle pas, elle reste muette mais je sens souvent ses bras resserrer leur étreinte autour de mon cou et se rapprocher un maximum de moi. Du coin de l’œil je peux voir Lucy regarder avec inquiétude sa moitié, silencieuse elle aussi et observer nos filles ainsi me fait forcément penser à ce résultat qui se fait désirer. À ce test de grossesse qui a été lancé sur la table du jardin pour venir en secours à notre fille en pleurs. « J'avais complètement oublié ça. Tu sais que c'est resté sur la table dehors, ta sœur ou Nate pourraient tomber dessus. » Je ne veux clairement pas que Primrose se mette à penser que ma femme et moi essayons encore d’avoir un nouvel enfant. Non. Clairement pas. Mais si elle pouvait tomber sur le test et me donner le résultat, ça m’arrangerait grandement. « Tu crois que Nathan comprendrait ? » Je lui pose la question alors qu’au fond je connais très bien la réponse. Bien évidemment qu’il comprendrait, il a douze ans et il est très loin d’être stupide. Mais nous sommes assez nombreux chez nous et je pense que là-dessus, tout le monde pourrait se mettre d’accord. « J'espère qu'elles resteront aussi proches en grandissant, pour qu'elles aient toujours quelqu'un à qui parler en toute circonstance. » Doucement, j’acquiesce d’un signe de tête alors qu’une main remonte pour venir caresser avec tendresse les cheveux de Lena. J’ai passé une partie de mon enfance seul, sans sœur ni frère et la chance qu’ont Lucy et Lena c’est qu’elles seront toujours ensemble et pourront toujours compter l’une sur l’autre. Candlynn et Bailee sont toujours aussi proches aujourd’hui qu’elles ne l’étaient quand elles étaient plus jeunes et j’espère moi aussi sincèrement que nos filles garderont cette complicité si importante et précieuse en grandissant.

Le poing d’Alex vient frapper mon épaule ; elle n’a donc pas apprécié ma tentative d’humour. « Je t'interdis de rire de ça, tu vas nous porter la poisse. » Je lâche un petit rire. Et pourtant, elle sait tout aussi bien que moi que le risque de grossesse gémellaire est, et restera toujours présente. Grossesse multiple pour être d’ailleurs plus exact, je n’oublie pas qu’à la base elles ne devaient pas être deux mais trois. « Si je suis encore enceinte de jumeaux, je m'occupe moi même de te faire une vasectomie. » Je baisse rapidement les yeux vers mon entrejambe et ce que j’ai à lui dire ne regarde qu’elle, raison pour laquelle je me penche vers elle pour venir lui murmurer quelques mots à l’oreille. « Tu aimes beaucoup trop mon pénis pour ça. » Un sourire qui vient accompagner un clin d’œil dans sa direction et je me replace droit sur la chaise avant de venir déposer un baiser sur le front de Lena. « Mais plus sérieusement, j'ai réfléchis et si je suis enceinte je ne veux pas de cette grossesse. Tu accepterais que j'avorte ? » En une question Alex parvient à faire changer complétement l’ambiance qui commençait pourtant à devenir un peu plus légère. Ou bien ce n’était que moi et une fausse idée que je me suis faite ? Possiblement. Très clairement. Je pense que quand je l’entends parler d’avortement mon regard se fige et je n’ose plus bouger du tout. Je ne suis absolument pas contre l’avortement soyons clairs – je pense même qu’un homme n’a pas vraiment son mot à dire sur ce sujet mais jamais je n’aurais pensé qu’Alex me propose une chose pareille. Je suis long à répondre. Très long, même. J’imagine que ce test soit positif – bien que je n’y croie pas beaucoup, – et je sais que sa décision est déjà prise. Dix secondes, vingt, trente, quarante et je n’ai toujours rien dit. Je commence par tourner le regard vers elle, j’ouvre la bouche mais rien n’en sort et le chemin se répète plusieurs fois. « Tu voudrais avorter ? » La surprise s’entend dans ma voix et je ne cherche de toute façon pas à la cacher. « Je n’ai pas vraiment mon mot à dire de toute façon. » J’hausse les épaules tandis que je continue de caresser le dos de Lena. « Il y a peu de chance que tu le sois de toute façon. » Ce n’est pas le bon moment et cette grossesse ne serait clairement pas désirée. Je soupire tout en venant passer mes mains dans mes cheveux, complètement perturbé par la façon avec laquelle Alex vient d’aborder ce sujet pourtant très important. Je me mordille la lèvre nerveusement. Je sors mon portable de ma poche et sur un coup de tête j’envoie un message à ma sœur pour lui demander clairement d’aller voir le résultat et de me l’envoyer. Autant être fixé maintenant, non ? Comme ça si le test revient positif nous sommes déjà sur place pour qu’Alex se renseigne sur l’avortement – rien que le fait d’y penser ou de l’imaginer me brise le cœur et en voyant le message de ma sœur c’est cette fois un soupir de soulagement qui ressort d’entre mes lippes. « Rassure-toi, le test est négatif. Comme ça, on est fixé.

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptySam 17 Juin 2023 - 22:12



Cause here we go, go, go again
Again and again and again and again and again

« Tu crois que Nathan comprendrait ? »  L'idée de devoir expliquer à Nathan, que non, nous ne voulons pas d'un autre enfant n'est pas quelque chose que j'ai envie d'avoir à faire. Encore moins devoir lui expliquer que oui j'étais enceinte mais j'ai décidé de ne pas le garder. Parce que c'est le choix que j'ai fais, celui qui me semble être le plus responsable, mais vis à vis de Nathan je ne peux pas avoir à assumer ce genre de chose face à lui. Est-ce que ça le regarde réellement ? Je sais pas, mais ce qui est sur c'est qu'il est en capacité de lire le résultat en toute lettre sur le test. « C'est un test ou le résultat est écrit directement donc oui il comprendrait, j'espère vraiment qu'il ne va pas le voir, c'est déjà assez compliqué comme ça. » Cette situation non désirée, cette possible grossesse que je ne veux pas, mais avec Nathan aussi c'est encore bien compliqué et c'est aussi une autre bonne raison pour ne pas vouloir d'un autre enfant encore. J'ai encore espoir de réussir à créer un lien avec Nate, un lien qui ne sera sans doute jamais facile et fort mais, j'ai envie de pouvoir lui consacrer du temps, pouvoir partager des moments avec lui, et entre le travail, Mael, Lucy, Lena et notre couple, le temps n'est pas extensible et je commence à paniquer en nous imaginant avec un autre enfant. C'est impossible, c'est une idée que je ne veux pas, qui ne fera que déstabiliser notre vie. Je ne sais pas si ces quelques jours de retard sont annonciateurs de cette nouvelle mais dans mon esprit c'est clair. Pas de grossesse, quelque soit le résultat, je ne veux pas de ça. Mais, pour l'heure mon attention se pose sur nos filles, sur Lena qui je regarde avec inquiétude et tendresse, essayant de ne pas lui faire ressentir que je suis inquiète pour ne pas l'inquiéter. Elle est calme dans les bras de son père, elle ne bouge pas, reste collée à lui, silencieuse, et ce n'est pas notre fille. Elle qui est si énergique, si agitée, si active, son attitude me fait craindre qu'il y ait plus qu'une simple entorse et l'attente me paraît longue mais Lena et Lucy sont calmes, et je ne peux pas leur faire sentir mon impatience.

Mon poing qui frappe l'épaule de Caleb semble le faire rire. Il plaisante je le sais, mais déjà que l'idée d'être enceinte ne m'enchante guère alors de jumeaux non merci vraiment juste non. Je ne suis pas sérieuse sur l'idée de pratiquer moi même la vasectomie sur mon mari et il le sait au vue de sa réaction. « Tu aimes beaucoup trop mon pénis pour ça. » La remarque de Caleb réussi à me faire sourire et je lève les yeux au ciel en lâchant un petit rire alors qu'il se réinstalle sur sa chaise l'air de rien, comme s'il ne venait pas de me parler de mon amour pour son pénis, et c'est à mon tour de me pencher vers lui pour lui glisser quelques mots à l'oreille. « Caleb Jonathan Anderson, tu n'as pas honte de dire ça devant nos filles. » Je sais qu'elles n'ont rien entendu, mais elles sont là et j'ai pas trop envie qu'elles apprennent le mot pénis à un si jeune âge, encore moins le fait que j'aime beaucoup trop le pénis de leur père. « Mais tu as raison, je plaide coupable, je vous aimes beaucoup trop toi et mini toi même si vous êtes vraiment trop fertile. » Je n'ai plus qu'à espérer que sa fertilité n'ait pas réussi à déjouer le stérilet parce que là, ça ferait quand même beaucoup. Mais c'est une possibilité, peut-être infime mais j'ai du retard. Assez pour que je m'en préoccupe et pas assez pour que ça ne devienne vraiment très alarmant, mais rien que l'idée de ce que ça pourrait signifier suffit à m'alerter beaucoup. J'ai pensé, j'ai réfléchis à la situation sur le trajet vers l’hôpital et j'en suis arrivée à une conclusion que je partage à Caleb. L'ambiance est un peu moins pesante et pendant quelques instants je peux arrêter de me focaliser sur ce test, sur ce retard, sur la blessure de Lena, sur mon inquiétude pour notre fille mais aussi pour ce qui il y a ou non dans mon corps. Mais c'est plus fort que moi, je dois lui en parler, je dois lui partager cette décision que j'ai prise et face à laquelle il aura son mot à dire. Je sais qu'il ne veut pas d'un autre bébé, mais entre ne pas en vouloir et accepter l'avortement, je sais que c'est deux choses totalement différentes et je redoute un peu sa réponse. L'attente, le silence, c'est courant dans une salle d'attente mais le silence de Caleb, lui aussi courant, n'est pas ce que je veux à cet instant précis. Je vois bien que je viens de le prendre de court, qu'il ne s'y attendait pas et je me demande ce qu'il se passe dans sa tête alors qu'à plusieurs reprises je le vois ouvrir la bouche mais la refermer sans rien dire. Et c'est là que l'angoisse revient, s'invite à nouveau en moi alors que je me dis qu'il doit être en train de me juger (pourtant je sais que Caleb ne juge pas), mais j'ai peur de ce qu'il peut penser de moi. De ce que cette phrase peut entraîner comme pensée chez lui. Est-ce qu'il a honte que je puisse vouloir ça ? Est-ce que c'est pour ça qu'il est si long à me répondre ? Je n'en sais rien et je patiente, je n'ai que ça à faire dans une salle d'attente, patienter. Pour que Lena soit prise en charge, pour que Caleb me réponde, pour que je puisse rentrer et que je puisse voir le résultat. Patienter voilà ce que je peux faire et je ne sais pas si c'est mon agitation interne qui a un effet sur Lucy mais elle aussi commence à s'agiter sur moi, à chercher une nouvelle position pour s'installer et c'est sur elle qui je fixe mon attention ne voulant pas sentir le regard déçu de Caleb sur moi. « Tu voudrais avorter ? » Il est surprit ça c'est sur, mais le fait qu'il me demande une confirmation sur le sujet me prouve qu'il a pas encore digéré l'information et c'est presque honteusement que je lui réponds. « Ce serait pas raisonnable d'avoir encore un enfant, Lena s'est blessée parce qu'on était pas là pour la surveiller parce que j'étais trop inquiète à cause de ça et on a pas le temps pour un autre enfant. » C'est un fait et je sais que pour la dernière partie il sera d'accord avec moi, il ne veut pas d'un autre enfant lui aussi, et si Caleb ne veut pas que notre famille s'agrandisse c'est quand même un signe ultime que dans notre vie il n'y a pas de place pour ça. « Je n’ai pas vraiment mon mot à dire de toute façon. » Je fronce les sourcils et je ne comprends pas sa remarque. Il a son mot à dire. Je lui demande c'est que je pense qu'il a son mot à dire non ? Et par le passé je ne lui ai pas laissé avoir le choix et on a vu le résultat. Tout est différent, mais je ne peux m'empêcher d'y faire un parallèle bien malgré moi parce qu'ajouter à ce moment la culpabilité de cette décision que j'ai prise il y a douze ans, c'est pas vraiment ce dont j'avais besoin là maintenant. « Ça te concerne autant que moi, c'est pas quelque chose que je vais pouvoir faire toute seule sans que tu sois d'accord, c'est un choix à faire à deux. » Ironique que l'on m'entende dire ça non ? Mais pourtant, si je venais à être enceinte, ce serait une partie de lui et donc un choix que l'on devrait prendre ensemble, en couple pour le bien de notre famille. « Il y a peu de chance que tu le sois de toute façon. » Il a sans doute raison. Le stérilet a fonctionné pendant des années, alors que je faisais n'importe quoi de mon corps, alors aujourd'hui il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas non ? Caleb me l'a rappelé, en ce moment je suis stressée par la reprise du boulot et par tout ce qu'il faut gérer et c'est sans doute ça qui affecte mon cycle. C'est sans doute ça, et pourtant la pessimiste que je suis, et mon expérience passée avec les grossesses et mon corps qui me lâche, je ne peux pas me résoudre à penser ainsi. A me dire que ce n'est pas une grossesse, que je n'ai pas à penser à l'avortement parce qu'il n'y a rien à retirer de mon corps mais je suis incapable de me rassurer alors que je fais une fixation sur ça. Mais je retiens qu'il ne me réponds pas vraiment à ma question. Il est visiblement déstabilisé, choqué ou perturbé par cette idée et je crois que c'est une chose qui me perturbe, moi aussi. Son manque de position à ce sujet me convaincs dans l'idée que si nous venons à être confrontés à cette situation, ça pourrait être difficile pour nous et notre couple et ce n'est pas quelque chose qui me rassure. Je sens sa nervosité, et la mienne grimpe aussi alors que je le vois sortir son téléphone et visiblement couper court à la discussion. Je me concentre sur Lucy qui pour la première fois depuis que l'on est arrivé aux urgences a arrêté de veiller sur sa sœur, la fatigue semblant la gagner peu à peu. « Rassure-toi, le test est négatif. » Je le regarde et son soupir de soulagement ainsi que cette nouvelle devrait me rassurer et m'enlever d'un poids et c'est le cas, mais je cherche aussi à comprendre cette information et surtout comment il le sait. « C'est ta sœur qui te l'a dit ? Nate n'a pas vu ça ? » Il ne sait sûrement pas pour Nate mais c'est déjà une bonne nouvelle dans cette soirée. Pas de grossesse, pas de bébé non désiré, pas d'avortement même si sa réaction me laisse penser qu'il vaut mieux que cette situation n'arrive jamais. « Mais au moins on peut être rassuré tous les deux. » J'insiste sur le tous les deux parce que ce n'est pas que moi qui suis rassurée par cette nouvelle non ? Lui aussi ne voulait pas d'une grossesse et d'un autre enfant. Lucy semble avoir fini par arrêter de lutter et c'est dans mes bras qu'elle vient de s'endormir, mais ce n'est pas le cas pour Lena qui semble elle aussi épuisée par cette journée et qui somnole la tête posée contre l'épaule de son père. Mais elle gémit, elle se remet à pleurer dans les bras de Caleb et ça me fait tellement mal au cœur de la voir comme ça que je suis à deux doigts d'aller chercher à comprendre pourquoi personne n'est encore venu s'occuper d'elle, mais c'est à ce moment que le nom de notre fille est appelé. « Z'ai peur, ze veux pas y aller. » C'est impressionnant pour elle tout ça, mais en la voyant agripper le cou de son père, je sais qu'elle est là ou il faut pour se sentir en sécurité et apaisé et je sais qu'il va trouver les mots pour la rassurer. Je la regarde, les yeux pleins de larmes qui menacent de couler à tout moment et j'ai mon cœur qui se serre en voyant la peur dans ses yeux. Lucy s'est endormie et c'est sans doute mieux ainsi parce qu'elle aurait sans doute pleurer à nouveau en voyant sa jumelle ainsi. On prends place tout les quatre dans la salle d'examen et Lucy dans mes bras, je me tiens à l'écart tout en ne lâchant pas du regard Lena. Le médecin est doux avec elle, il lui explique tout ce qu'il fait, il est prends le temps pour ne pas la brusquer et elle se détends un peu et après plusieurs examens et quelques pleurs de Lena, le verdict tombe, fracture sans déplacement. La douleur n'est autre que le résultat de la fracture qu'elle s'est faite à la cheville et je comprends mieux pourquoi Lena a été si calme et si immobile ces dernières heures. Le médecin nous rassure, nous explique le déroulé, les prochaines étapes, il parle à Lena aussi pour lui expliquer avec des mots adaptés même si je ne suis pas sûre qu'elle comprenne réellement que pour les prochaines semaines elle ne pourra pas courir partout. Moi j'ai bien entendu ça et je sais qu'en plus de la douleur, le fait qu'elle soit bloquée risque d'être très compliquée à gérer pour elle et pour nous. Mais, c'est sa première blessure et on va s'adapter. Je dirais bien que le timing de sa blessure n'est pas l'idéal, mais il n'y a pas de moment idéal pour se blesser non ? Et après la pose du plâtre, qui fut encore une étape pour Lena, nous voilà en route pour rentrer chez nous. « On se doutait que ça arriverai un jour mais ça va être compliqué pour elle. Je vais faire en sorte de tout faire depuis la maison pour rester avec elle, mais déjà qu'en ce moment c'était pas simple, je sais pas comment on va l'aider à passer le temps. » Mais je serai là pour la surveiller et l'aider à passer cette période qui risque d'être frustrante et longue pour elle. « Nate va tellement s'en vouloir, je suis pas certaine que mes tentatives pour le rassurer aient un quelconque effet, tu devrais lui parler, il t'écoute bien plus. » Je pense à lui, à ce qu'il va ressentir en voyant sa petite sœur avec un plâtre et je sais que la culpabilité n'est pas un sentiment très agréable et je ne veux pas que Nate se sente responsable de cette situation. Je me tourne vers Lena pour la surveiller du regard, pour m'assurer qu'elle aille bien, enfin aussi bien que possible au vue des circonstances. « Lena s'est endormie. » Je chuchote les mots à Caleb alors que les deux filles dorment désormais après les péripéties de la soirée elles ont fini par toutes les deux tombées de sommeil. Lena devait être épuisée après avoir dormi et les médicaments ont du finir par apaiser la douleur. « Puisque je suis pas enceinte, on peut s'arrêter prendre des sushis pour ce soir ? » Puisque s'il y a bien une chose à retenir de positif ce soir c'est ça et uniquement ça. Je ne suis pas enceinte et après avoir passé plus des deux dernières heures à l’hôpital je pense qu'on a mérité un petit plaisir.

@Caleb Anderson :l: :l:

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyDim 18 Juin 2023 - 21:39

Calex
here we go, go, go again
« C'est un test ou le résultat est écrit directement donc oui il comprendrait, j'espère vraiment qu'il ne va pas le voir, c'est déjà assez compliqué comme ça. » Je me doutais bien que la réponse à ma question serait positive mais avoir son avis compte toujours pour moi. J’acquiesce d’un signe de tête, espérant moi aussi très sincèrement que Nathan ne verra pas ce test ou bien qu’il ne l’a pas encore vu.

L’attente pour la prise en charge de Lena est longue, bien trop longue à mon goût mais la salle d’attente des urgences est bondée et le personnel soignant court partout et ne semble pas avoir une minute pour eux. Mais au moins Lena est calme – beaucoup trop même, ce qui rend tout de même l’attente plus agréable. Je commence petit à petit à me détendre me laissant même l’occasion de lui faire une petite remarque pour aider à détendre l’atmosphère et c’est à son tour qu’elle se penche vers moi pour me répondre à voix basse. « Caleb Jonathan Anderson, tu n'as pas honte de dire ça devant nos filles. » Le regard que je lui lance est presque plein d’innocence et c’est doucement que je lève les épaules, un petit sourire aux lèvres qui vient accompagner ce geste. « Mais tu as raison, je plaide coupable, je vous aimes beaucoup trop toi et mini toi même si vous êtes vraiment trop fertile. » Je lâche un petit rire et n’attends pas une seconde de plus pour lui répondre. « Il t’aime beaucoup aussi. » Il étant mon pénis mais je ne peux pas me permettre de dire ce mot à voix haute, les jumelles prendront sans aucun doute un malin plaisir à répéter encore et encore à voix haute le nouveau mot qu’elles viennent tout juste d’apprendre. Elles n’en connaissent pas la signification et elles sont bien trop petites pour en savoir quoique ce soit. SI nous avions réussi à commencer à rire un peu et à nous détendre lorsque qu’Alex me parle d’avortement (si grossesse il y a) j’ai l’impression que tout s’écroule autour de moi. Pourtant j’aurais dû m’en douter. Je ne veux pas d’un autre enfant et je sais qu’Alex non plus, en revanche je n’avais encore jamais pensé à la possibilité d’avorter. Ce n’est pas mon corps, c’est le sien. C’est donc à elle de prendre cette décision si elle est réellement enceinte mais si je ne veux pas d’un autre enfant, imaginer avoir recourt à l’avortement est loin d’être simple pour moi. Je ne suis pas contre, bien au contraire. Je pense que tout le monde fait ce qu’il veut et que de toute façon mon opinion apporte peu, mais un avortement serait sans doute très difficile pour moi. Je ne m’attendais surtout pas à ce qu’Alex me parle de tout ça en plein milieu de cette salle d’attente avec des oreilles indiscrètes qui pourraient nous entendre – et nous juger, et elle sait à quel point le regard et l’opinion des autres est compliqué pour moi à gérer. « Ce serait pas raisonnable d'avoir encore un enfant, Lena s'est blessée parce qu'on était pas là pour la surveiller parce que j'étais trop inquiète à cause de ça et on a pas le temps pour un autre enfant. » Elle a totalement raison, avoir un autre enfant ne serait absolument pas raisonnable donc l’avortement serait donc le plus logique pour nous, bien que ce soit difficile pour moi à accepter je pense que je n’ai de toute façon pour vraiment le choix. « Ça te concerne autant que moi, c'est pas quelque chose que je vais pouvoir faire toute seule sans que tu sois d'accord, c'est un choix à faire à deux. » Mon regard se pose sur Lucy quelques secondes avant de reprendre. « Je sais oui, je voulais juste dire que finalement c’est ton corps donc la décision finale t’appartient. » Et ça elle ne peut pas vraiment le nier de toute façon. C’est sa décision et pas la mienne. « Mais…quoique tu décides je serai là pour toi. Et avec toi. » je précise, en glisse avec douceur et tendresse ma main sur la sienne. Donc oui, si Alex est encore une fois enceinte et qu’elle décide de ne pas garder le bébé je serai à ses côtés lors de toutes les étapes de ce processus, même s’il me brisera sûrement le cœur. Mais après cette discussion je ne peux pas attendre de rentrer ce soir ou même simplement dans quelques heures afin de connaître le résultat de ce test de grossesse alors c’est en envoyant un nouveau message à ma sœur lui expliquant rapidement la situation que j’attends le verdict que je donne tout de suite à Alex. « C'est ta sœur qui te l'a dit ? Nate n'a pas vu ça ? » J’acquiesce d’un signe de tête à sa première question mais ne connaissant pas la réponse à la seconde partie, je la laisse volontairement de côté. « Je lui ai demandé d’aller voir pour nous, et je vais lui demander de le jeter pour ne pas que Nathan tombe dessus. » en espérant que ça ne soit pas déjà le cas. « Mais au moins on peut être rassuré tous les deux. » Je hoche la tête tout en soupirant et c’est un peu plus léger et sans ce stress que nous accompagnons Lena dans tous les examens qu’elle doit passer. « Z'ai peur, ze veux pas y aller. » Je cale quelques-unes de ses mèches derrière son oreille et c’est avec toute la tendresse dont je suis capable que j’essaie de rassurer ma fille. « Ça va aller ma princesse, tu es la plus forte du monde et quand on aura fini tu sais ce qu’on va faire ? » Je la regarde toujours en souriant alors qu’elle secoue la tête. « On ira manger le gâteau au chocolat qu’on a fait tout à l’heure. Tu pourras avoir une groooooosse part avec une boule de glace à la vanille et un peu de chantilly. Ça te va ? » Je lui dis tout cela sur un ton enjoué et encourageant, ce qui semble porter ses fruits parce qu’elle se laisse faire pour la suite.

Une fracture. Lena a une fracture de la cheville et je suis persuadé que le plâtre ne va pas beaucoup lui plaire. « On se doutait que ça arriverai un jour mais ça va être compliqué pour elle. Je vais faire en sorte de tout faire depuis la maison pour rester avec elle, mais déjà qu'en ce moment c'était pas simple, je sais pas comment on va l'aider à passer le temps. Nate va tellement s'en vouloir, je suis pas certaine que mes tentatives pour le rassurer aient un quelconque effet, tu devrais lui parler, il t'écoute bien plus. » Nous installons tous les deux les filles dans la voiture et une fois bien assise, j’embrasse Lena sur la joue. « Non, ne t’en fais pas. Je vais poser quelques jours pour rester avec elles à la maison comme ça tu pourras continuer à avancer dans ton projet. Et en ce qui concerne Nate, je pense que tu as réussi à le soulager un peu sinon il y a des chances qu’il se serait tourné vers moi après. » Je lui souris doucement et c’est cette fois vers ma femme que je me penche pour déposer un doux baiser sur la joue. « Lena s'est endormie. » Je me tourne vers notre fille assoupie dans son siège auto et c’est avec un regard tendre que je la regarde. « Puisque je suis pas enceinte, on peut s'arrêter prendre des sushis pour ce soir ? » Après à peine quelques secondes de réflexion je me tourne vers Alex et la façon avec laquelle je la regarde laisse sous-entendre qu’il y a une idée qui vient de faire son apparition dans mon esprit. « On peut essayer de faire nos propres sushis tous les deux. Je connais un petit magasin asiatique pas très loin qui vend tout ce qu’il faut. Avec un peu de chance tu t’en sortiras pas trop mal. » que je lui dis en souriant. Est-ce que je pense sincèrement qu’Alex pourrait être douée pour cela ? Pas vraiment, non. « Mais il faut qu’on leur achète de la glace à la vanille, je l’ai promis à Lena. » Et je compte bien tenir cette promesse.


© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyMar 20 Juin 2023 - 9:58



Cause here we go, go, go again
Again and again and again and again and again

Nous sommes inquiets tous les deux, il s'agit de la deuxième fois que nous emmenons Lena aux urgences, la première était bien différente mais aujourd'hui, notre fille s'est blessée et si c'est un accident qui arrive à pleins d'enfants, quand  il s'agit du sien c'est une toute autre manière de gérer la situation. Lena est calme, trop peut-être mais l'attente est beaucoup plus gérable pour nous tous ainsi. Elle est blottie dans les bras de son père, en sécurité et apaisée par la présence de Caleb. Il a ce talent naturel pour ça Caleb. Si lui est en anxieux, il sait comment apaiser nos filles et moi-même. Il a cet effet là sur les femmes Clarke/Anderson. Et s'il arrive à rassurer Lena, il parvient à me faire penser à autre chose pendant quelques minutes et à me déstresser un peu avec ses remarques qu'il me glisse dans l'oreille pour être certains que personnes ne puissent entendre cette discussion qui est très intime. C'est une facette de Caleb qu'il ne montre pas à tout le monde, mais moi je connais mon mari, je sais que derrière son côté cute et innocent qu'il se donne à cet instant, se cache un homme qui n'a rien d'innocent. Il sourit en me regardant, l'air de rien mais il a lancé cette discussion et ça m'amuse et ça semble l'amuser aussi puisqu'il rit désormais avant de me répondre. « Il t’aime beaucoup aussi. » Je secoue la tête en riant face à sa repartie. « Et dire que c'est toi le plus romantique de nous deux. » Je lève les yeux au ciel en souriant. « Il m'aime plus que toi tu m'aimes ? » La question n'est pas sérieuse, du moins elle n'est pas une vraie question parce que je ne doute pas de la réponse, mais si j'ai dis aimer son mini-lui, j'ai aussi dis que je l'aimais beaucoup lui, mon mari. J'aime le tout, lui, ses nombreuses qualités, ses quelques défauts, je l'aime lui, doux ou passionnel. Je l'aime au réveil autant qu'au couché. Je l'aime comme je n'ai jamais aimé quelqu'un et j'ai de la chance d'être tombée amoureuse d'un homme qui a des attributs plus que flatteur pour lui et agréable pour moi. Mais, c'est surtout de lui dont je suis tombée amoureuse et il doit le savoir désormais.

Et si cette discussion était plus légère et amusante, la pensée de cette possible nouvelle grossesse revient gâché cette ambiance plus légère. Ca m'occupe l'esprit et je partage mes doutes et mes pensées avec Caleb, ce qui n'a rien de joyeux puisque j'évoque la possibilité d'un avortement et c'est clairement une toute autre ambiance. Je le sens grandement perturbé par ce sujet et ça m'inquiète parce que j'ai peur que nous ne soyons pas sur la même longueur d'onde tous les deux, sur un sujet aussi compliqué que ça, ce serait encore un sacré coup dur pour nous et je n'ai pas envie de vivre ça sans lui. Je n'ai pas envie de vivre ça tout court, mais l'idée est quelque part dans mon esprit et ne peut s'échapper et il me faut en parler à Caleb. Il est tout aussi concerné que moi et c'est ce que j'essaye de lui dire alors qu'il ne me donne pas vraiment de réponse, mais j'ai besoin de savoir. J'ai besoin qu'il me dise ce qu'il en pense vraiment. « Je sais oui, je voulais juste dire que finalement c’est ton corps donc la décision finale t’appartient. » Il a raison sur ce point oui mais ça ne me dit toujours pas son point de vue sur la question et sur ce qu'il pense de tout ça. Il ne semble pas en mesure de m'apporter une réponse et ça me perturbe vraiment parce que j'ai vraiment l'impression que s'il ne me donne pas de réponse autre que celle ci, celle ou il me dit que c'est à moi de décider, qu'il n'a pas son mot à dire parce que c'est mon corps, c'est sans doute parce qu'il est contre mais qu'il ose pas le dire non ? Je n'insiste pas et pourtant j'ai réellement besoin d'une réponse bien plus précise que ça, mais il semble pas en mesure  de me répondre, après tout je le prends sans doute de cour et il a peut-être besoin de plus de temps pour encaisser cette information ?  « Mais…quoique tu décides je serai là pour toi. Et avec toi. »  Je m'étais résignée à l'idée de ne pas avoir de réponse, n'ayant même pas voulu le relancer mais il me réponds. Il m'apporte ce soutien dont j'avais cruellement besoin, ces mots qui me rassurent énormément et c'est en sentant sa main sur la mienne que je sens réellement qu'il est sincère, qu'il pense ce qu'il dit et qu'il me soutiendra si nous devons vivre cette situation, parce qu'il le fait actuellement, il me prouve qu'il est là et qu'il sera là. Ma main serre la sienne quelques secondes, juste un moyen de le remercier, de lui montrer à quel point ses mots sont importants pour moi. Je n'ai pas besoin de plus, j'ai son soutien, je l'ai lui et c'est tout ce qu'il me faut pour souffler un peu. Enfin je croyais mais quand il m'informe que le test est négatif, là je peux réellement souffler. Pas de grossesse, pas d'avortement, pas de nouvelles épreuves à traverser, et je peux me concentrer à nouveau sur nos filles, sur Lena qui est blessée, sur Lucy qui s'endort contre moi. Sur Nathan qui attends à la maison et qui je l'espère n'a pas vu le test. Je peux penser à eux pleinement sans avoir l'esprit qui est tiraillé entre le fait que j'aime nos enfants plus que tout, que nous avons eu le malheur de connaître une perte en début de grossesse, et que pourtant j'étais prête à renoncer à ce bébé. Tout ça est derrière nous et c'est l'esprit totalement centré vers Lena que nous nous dirigeons pour les examens sur notre fille. Caleb prends le temps de la rassurer, il lui parle avec sa voix douce et pleine d'amour qui est réservée à nos enfants. Il parle avec calme, il réussit à capter son attention, à faire cesser les pleurs de notre fille, et c'est accrochée à son papa qu'elle passe tout les examens, jusqu'à la pose du plâtre alors que la fracture est confirmée et si Lena ne comprends pas encore réellement les conséquences de ce diagnostic pour Caleb et moi, c'est tout de suite bien clair et c'est avec la conscience que les prochaines semaines vont être bien difficiles pour notre fille que nous quittons l’hôpital avec déjà en tête les questionnements pour l'organisation spécifique que va nous demander la blessure de notre fille. « Non, ne t’en fais pas. Je vais poser quelques jours pour rester avec elles à la maison comme ça tu pourras continuer à avancer dans ton projet. Et en ce qui concerne Nate, je pense que tu as réussi à le soulager un peu sinon il y a des chances qu’il se serait tourné vers moi après. » Le timing est clairement pas le meilleur, mais faut croire que depuis que j'ai décidé de me lancer dans ce projet, les événements me testent et cette nouvelle épreuve risque de rendre notre quotidien un peu plus difficile mais entre Caleb qui prends des jours de repos et moi qui travaille depuis chez nous, on devrait s'en sortir. « Tu sais qu'on en a pour plusieurs semaines avec le plâtre de Lena, tu pourras pas tout gérer tout seul. On va s'adapter mais j'ai toujours dis que je ne ferais jamais passer le boulot avant nos enfants, mon projet peut prendre quelques jours de retard, c'est maintenant qu'elle a besoin de nous. » Elle qui est bien plus indépendante que sa sœur risque de vivre assez mal le fait d'être bloquée et de ne rien pouvoir faire toute seule et je doute que la crèche soit une option tant qu'elle aura son plâtre. Ma main se pose sur la cuisse de Caleb, on aura le temps de discuter de l'organisation des jours à venir demain, ce soir je veux pouvoir souffler un peu et profiter du reste de la soirée avec lui parce que cette journée a été longue, stressante et bien trop riche en rebondissement et je veux juste finir ma journée et cette soirée calmement avec mon mari et les sushis me semblent être une idée de menu parfait. « On peut essayer de faire nos propres sushis tous les deux. Je connais un petit magasin asiatique pas très loin qui vend tout ce qu’il faut. Avec un peu de chance tu t’en sortiras pas trop mal. » Des sushis, si on en mange assez souvent, c'est bien la première fois qu'il me propose de les faire avec lui. Et si je doute m'en sortir pas trop mal comme il dit, le projet me semble intéressant. « Tu crois vraiment que je pourrais réussir à faire des sushis ? Tu es très optimiste chéri. Mais, va pour des sushis maison, un petit moment dans la cuisine tous les deux après une telle journée ça ne peut que nous faire du bien. » Parce que finalement aujourd'hui, le temps passé avec Caleb se résume à ce moment d'attente aux urgences et c'est clairement pas un moment durant lequel j'ai pu profiter de lui. Et si j'ai toujours dis que mon boulot ne passerait pas avant nos enfants, c'est aussi le cas pour mon couple et aujourd'hui j'avais bien l'intention de profiter de la soirée pour être avec Caleb, pour passer du temps avec lui et c'est ce que je compte faire avec cette activité sushis à deux. Je ne suis pas une grande fan de la cuisine, mais pourtant cuisiner avec lui a toujours été une activité que j'aime faire, parce qu'il est avec moi et c'est tout ce qui compte. « Mais il faut qu’on leur achète de la glace à la vanille, je l’ai promis à Lena. » Elle s'est endormie mais il a raison, il a fait une promesse à notre fille et c'est sans doute pas le moment de ne pas la tenir. « Tu as raison, on ne plaisante pas avec les promesses de glace, surtout si elle est aussi exigeante que sa mère, tu as pas intérêt d'oublier. » J'en rigole aujourd'hui, mais je pense que Caleb se souvient de cette période de grossesse durant laquelle j'ai pu lui en faire voir de toutes les couleurs à cause de mes envies de glace. J'en plaisante là maintenant mais sur le moment c'était plus fort que moi et j'étais capable de me mettre dans une colère noire à cause d'une envie de glace. « Et n'oublie pas la chantilly aussi, parce que ça fait partie de ta promesse et peut-être que pour notre dessert la chantilly pourrait être utile. » Je n'ai pas d'idées en tête en prononçant cette phrase, pourtant le ton que j'emploie est plein de sous-entendu et je viens déposer un baiser au coin de ses lèvres. C'est un jeu, une manière de me détendre, de rire un peu alors que les filles sont endormies. Une manière de décompresser, de souffler, de séduire un peu l'homme qui partage ma vie et avec qui j'ai hâte de pouvoir passer un peu de temps en tête à tête. Mais avant ça, il y a encore quatre enfants à gérer. Il y a Nathan à rassurer, à déculpabiliser alors qu'il semble se décomposer quand il voit le plâtre de Lena et la blessure de sa sœur pour laquelle il se sent responsable. Il y a Mael aussi, qui réclame notre attention alors que je n'ai pas pu passer plus de dix minutes avec lui aujourd'hui. Et il y a Lucy et Lena. Fatiguées par les événements de la fin de journée, par la longue attente, par les émotions qu'elles ont ressenti, et par la douleur pour Lena. Elles sont ronchonnes toutes les deux, épuisées et épuisantes aussi un peu, mais après une soirée très agitée, le calme finit par arriver dans la maison alors que Caleb est en train de lire une histoire aux filles, Nathan vient d'aller se coucher lui aussi et moi je m'occupe de donner le dernier biberon de Mael assisse sur le canapé devant une émission de sport. La télé est là pour remplir le vide mais c'est sur mon fils que mon attention est concentré alors qu'il me sourit en finissant son biberon. Je l'aime tellement, je plonge mon regard dans celui de Mael et du bout des doigts je caresse son front. Il est parfait notre fils, il est tout pour moi et alors que je me détends à mesure que je sens sa respiration s'apaiser, j'ai un moment de lucidité et de culpabilité en repensant à ce que je voulais faire en cas de grossesse. Je me sens mal et honteuse d'avoir pensé ça alors que nos enfants sont tous ce que j'ai de plus précieux. Il n'y a pas de grossesse, il n'y a plus à évoquer l'avortement, mais je me sens honteuse d'avoir pensé ainsi. Peu à peu les yeux de Mael se ferment et je remplace le biberon par sa tétine pour le laisser s'endormir dans mes bras. Caleb arrive dans le salon au même moment et sans un mot je tends ma main vers lui pour l'inviter à venir prendre place à côté de nous. Je lui dépose Mael délicatement dans les bras pour qu'il puisse faire un câlin à son fils avant d'aller le coucher et moi je pose ma tête sur son épaule tout en caressant son avant bras. « Ça a été avec les filles ? Tu penses que Lena va réussir à dormir ? On devrait pas la prendre avec nous ce soir pour la surveiller ?» C'est une question que je pose à Caleb ne sachant pas ce qui est le mieux à faire, de toute façon je sais déjà que l'on risque de dormir très mal cette nuit, en espérant que Lena puisse se reposer elle et que la douleur ou le plâtre ne l'empêche pas de dormir. « Quelle journée. Ca va toi ? » Je soupire doucement en repensant à tous les événements de la journée et aux émotions par lesquelles nous sommes passés, je tente de faire abstraction de la discussion sur l'avortement, sur la honte que je ressens désormais d'avoir pensé à ça, et je me focalise plutôt sur l'une des rares choses positives de la soirée. « C'est fou comme elles ont été si proches les filles, je sentais que Lucy était vraiment pas bien à l’hôpital elle aussi, elles sont si fusionnelles toutes les deux. » Et cette question que je me suis déjà posée plusieurs fois sans obtenir de réponse me revient en tête, est-ce qu'elles ressentent le manque de ce 3ème bébé, de ce bébé qui auraient du être là avec elles, et je ne sais pas si je peux en parler à Caleb, si je peux évoquer ce sujet ce soir ou si nous avons eu assez d'émotions. Je fixe le vide pendant quelques secondes, le silence règne dans la pièce et je repense à ce moment, à cette soirée ou nous aurions pu les perdre elles aussi. A cette perte dont on a presque jamais parlé, ni entre nous, ni avec les filles, ni avec personne. Ma tête s'appuie un peu plus sur l'épaule de Caleb alors que je me tends en repensant à ces moments. Pourquoi ce soir ? Pourquoi maintenant ? J'hésite à plusieurs reprises à lui en parler, mais alors que je m'apprête à le faire, je me lève d'un coup brusquement sans même vraiment le vouloir et je tente de chasser de mon esprit tous ces souvenirs et ces questionnements. « On a des sushis à faire, je te laisse aller coucher Mael et je vais commencer à préparer, c'est peut-être la seule chose que je suis en mesure de faire sans toi, pour le reste je vais avoir besoin de vous Monsieur le chef. » Sortir les ingrédients, ça je devrais m'en sortir seule pour le reste je vais avoir besoin de lui et j'ai hâte, et besoin, de passer du temps avec lui à rire et à me sortir de la tête toutes les émotions, inquiétudes, ressentis et souvenirs de cette journée. Ne plus penser à rien, juste me concentrer sur lui et sur l'amour et le bienêtre que je ressens en sa présence.

@Caleb Anderson :l: :l:

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyMer 21 Juin 2023 - 16:50

Calex
here we go, go, go again
« Et dire que c'est toi le plus romantique de nous deux. » Je laisse s’échapper un léger rire de mes lèvres. « Tu m’as complètement cassé, Anderson. » Bien que ce soit totalement faux. Alex sait tout aussi bien que moi que je peux me montrer extrêmement romantique facilement. Sur un coup de tête il m’arrive de faire garder les enfants pour préparer un dîner aux chandelles à ma femme, lui cuisinant tous ses plats préférés avec un bouquet de fleurs qui l’attend sur la table du salon et toute une soirée et une nuit en tête à tête. Donc non, Alex ne m’a pas cassé, et en lui disant cela je me rends compte que l’appeler Anderson c’est quelque chose que j’apprécie toujours et qui me donne autant le sourire qu’au premier jour de notre mariage. « Il m'aime plus que toi tu m'aimes ? » Je souris, amusé par la situation tout en gardant mon regard planté dans le sien. « Ça me semble impossible. » Parce que mon amour pour ma femme est fort. Vraiment très fort et je ne suis pas sûre qu’il puisse s’effacer ni même perdre en intensité.

Heureusement pour nous, Alex n’est pas enceinte et nous n’allons donc pas être obligés de nous retrouver confronter à la dure décision de l’avortement. Bien que cette décision semblait être déjà claire et précise dans son esprit, je l’aurais soutenu sans relâche mais accepter un avortement aurait sûrement été difficile pour moi. Sauf que tout ne peut pas se passer comme prévu alors c’est juste après tous les examens de Lena que nous apprenons que ce n’est malheureusement pas une simple entorse à la cheville mais une fracture. Lena d’un naturel hyperactive et touche à tout va devoir se restreindre et se poser un peu plus pour les prochaines semaines et ça ne sera clairement pas facile pour elle. « Tu sais qu'on en a pour plusieurs semaines avec le plâtre de Lena, tu pourras pas tout gérer tout seul. On va s'adapter mais j'ai toujours dis que je ne ferais jamais passer le boulot avant nos enfants, mon projet peut prendre quelques jours de retard, c'est maintenant qu'elle a besoin de nous. » Je ne veux pas qu’elle prenne du retard dans son projet de reprise de travail mais je sais qu’au fond, elle a raison et qu’il ne sera sûrement pas facile de gérer ça tout seul. Sauf que je ne veux pas qu’elle prenne trop de retard dans son travail mais je sais aussi qu’elle est têtue et que si sa décision est prise je ne vais pas pouvoir la faire changer d’avis. « Tu crois vraiment que je pourrais réussir à faire des sushis ? Tu es très optimiste chéri. Mais, va pour des sushis maison, un petit moment dans la cuisine tous les deux après une telle journée ça ne peut que nous faire du bien. » Seule ? Non, Alex ne pourrait clairement pas faire des sushis elle-même mais je compte bien l’aider pour cela. Sa question me fait bien évidemment rire et je n’hésite pas pour lui répondre. « Je serais derrière toi pour t’aider à faire les sushis. » des mots que je prononce tout doucement et qui ne sont destinés qu’à ma femme. Et oui, je suis le plus romantique de nous deux mais pourtant il ne me faut pas grand-chose pour que je glisse ce genre de phrase pleine de sous-entendus dans la conversation. Mais avant de penser au dîner, je n’oublie pas la promesse que j’ai faite à notre fille et je compte bien la tenir. « Tu as raison, on ne plaisante pas avec les promesses de glace, surtout si elle est aussi exigeante que sa mère, tu as pas intérêt d'oublier. » Aujourd’hui je peux en rire et c’est d’ailleurs ce que je fais, mais ça n’a pas toujours été le cas. Je me souviens ce soir où je ne suis pas rentré avec la bonne glace pendant sa dernière grossesse et sa réaction avait été tout sauf drôle. « Et n'oublie pas la chantilly aussi, parce que ça fait partie de ta promesse et peut-être que pour notre dessert la chantilly pourrait être utile. » Je souris en comprenant rapidement les sous-entendus qu’elle place à son tour dans sa phrase. « Et très intéressant. » je viens compléter son sous-entendu sans plus attendre. La chantilly sera bien évidemment faite maison mais ça c’est un détail finalement assez peu important.

Le reste de la soirée ne fut pas vraiment très reposante. Lucy et Lena se sont montrées encore plus exigeantes et impatientes qu’à l’accoutumée – sûrement à cause de la fatigue et de la retombée du stress des dernières heures. Lucy est aux petits soins pour sa sœur ce qui est réellement adorable à voir alors que Nathan de son côté se montre inquiet et semble avoir beaucoup de mal à se pardonner sa seconde d’inattention. Personne mis à part lui ne lui en tient rigueur. Les jumelles sont au lit et si je pensais que l’endormissement serait long pour elles ce soir ce n’est absolument pas le cas. C’est si rapidement qu’elles tombent dans les bras de Morphée que je n’ai même pas besoin de terminer ma lecture de l’histoire. Doucement, je referme la porte de leur chambre pour rejoindre Alex et Mael qui sont installés devant la télévision sur le canapé du salon. Attendri par cette vision, je leur souris en prenant place à côté de ma femme et c’est avec grand plaisir que j’accueille mon fils dans mes bras. « Ça a été avec les filles ? Tu penses que Lena va réussir à dormir ? On devrait pas la prendre avec nous ce soir pour la surveiller ?» Je secoue à la négative ma tête et pose une main sur sa cuisse. « Elle s’est endormie, ne prenons surtout pas le risque de la réveiller. » Ce serait selon moi une très mauvaise décision. J’embrasse Mael sur le front tout en caressant son dos avec tendresse. « Quelle journée. Ca va toi ? » Un bras qui maintient Mael contre moi et l’autre main qui caresse la cuisse de ma femme pour garder un contact physique avec elle – autre que sa tête qui se pose sur mon épaule. « Ça va oui, et toi ? » Les prochains jours et prochaines semaines ne seront pas faciles avec Lena et sa cheville plâtrée mais pour le moment je n’ai plus envie d’y penser et je préfère me détendre pour profiter de la soirée avec ma femme. « C'est fou comme elles ont été si proches les filles, je sentais que Lucy était vraiment pas bien à l’hôpital elle aussi, elles sont si fusionnelles toutes les deux. » J’acquiesce simplement d’un signe de tête, complètement d’accord avec elle. Les filles ont une jolie relation, elles sont fusionnelles malgré leur bien jeune âge mais ma réflexion se coupe rapidement en voyant du coin de l’œil les mouvements brusques d’Alex à côté de moi qui s’est levée d’un bond. « On a des sushis à faire, je te laisse aller coucher Mael et je vais commencer à préparer, c'est peut-être la seule chose que je suis en mesure de faire sans toi, pour le reste je vais avoir besoin de vous Monsieur le chef. » Elle sait comme ce petit jeu entre nous en cuisine me plaît beaucoup. C’est avec un sourire que je commence par accueillir sa proposition. À mon tour je me lève tout en gardant Mael contre moi. « J’espère que tout sera prêt à mon retour. Je compte sur vous. » C’est avec un clin d’œil et l’envie de l’embrasser que je disparais pour m’éclipser quelques minutes dans la chambre de Mael qui est de toute façon déjà à moitié endormi. J’allume sa veilleuse, je le borde dans son berceau. Ma main vient caresser son front et c’est avec une certaine tendresse que je le regarde s’endormir. « Bonne nuit petit champion. Je t’aime. » je murmure tout en me penchant vers lui pour déposer un baiser sur sa joue. Je referme la porte de sa chambre derrière moi et c’est d’un pas léger que je rejoins Alex dans la cuisine. J’essaie d’être le plus discret possible en marchant et en posant le baby-phone sur le plan de travail. Elle est toujours dos à moi et j’en profite donc pour laisser ma main frapper sur ses fesses tout en venant l’embrasser plusieurs fois sur la joue et dans le cou. « Alors ? Tout est prêt ? » mes yeux balayent le plan de travail et les ingrédients sortis mais j’attends tout de même sa réponse avant de commencer quoique ce soit.

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyJeu 22 Juin 2023 - 19:42



Cause here we go, go, go again
Again and again and again and again and again

« Tu m’as complètement cassé, Anderson. » Dans un sens il a un peu raison, mais si sur plusieurs sujets j'ai pu avoir un effet négatif dans sa vie, dans ce domaine je ne pense pas que l'on puisse qualifier ça comme étant négatif, bien au contraire même quand on sait à quel point ce genre de discussion et de moment fait partie intégrante de notre couple. « Je t'ai cassé, tu es sur ? Moi qui pensais qu'au contraire je t'avais aidé à te construire pour le meilleur. » La discussion n'est pas sérieuse, je sais bien que je ne l'ai pas cassé, du moins pas sur ça. Parce qu'il est toujours romantique Caleb, parce qu'il est aussi devenu un homme aussi romantique que passionnel. Aussi doux que viril. Capable d'actes romantiques dont il a le secret et oublier le romantisme une fois la porte de notre chambre refermée si je lui demande. Il est loin d'être cassé, et je suis sans doute pas la plus objective, mais la mieux placée pour en juger et en témoigner. Tout est parti de cette discussion sur l'amour que j'ai pour lui et son mini-lui et cet amour réciproque que son mini-lui ressent pour moi. Parce qu'il a bien parlé de l'amour de son pénis pour moi, et c'est quand même une discussion qui m'amuse beaucoup et lui aussi puisqu'il sourit malgré le lieu ou nous nous trouvons et les circonstances actuelles. Mais cette discussion a le don de nous détendre un peu et de faire baisser la pression et l'inquiétude que l'on ressent pour notre fille. « Ça me semble impossible. » Cette réponse a le mérite de me faire sourire mais pas d'amusement, mais plutôt un sourire qui montre que j'aime sa réponse et que dans un sens elle me touche. Je n'en doutais pas qu'il m'aimait plus que son pénis ne m'aime, mais juste qu'il dise que ça semble impossible que quelqu'un ou quelque chose puisse m'aimer plus que lui ne m'aime c'est touchant. Et en guise de réponse, je me penche vers lui. « Moi aussi je t'aime chéri. » Je lui murmure les mots et je viens déposer un doux baiser sur le coin de ses lèvres, un baiser assez court pour ne pas le rendre mal à l'aise devant les autres patients, mais assez long pour lui montrer que moi aussi je l'aime, et que personne ne peut l'aimer plus que je l'aime.

Le temps d'attente aux urgences pour Lena n'aura pas été de tout repos, entre l'attente, l'inquiétude pour notre fille, pour cette possible grossesse, qui heureusement s'est avérée être une fausse alerte, mais l'inquiétude pour Lena était en revanche pas une fausse alerte et le plâtre qu'elle a désormais sur sa cheville confirme que nous avons bien senti que la cheville de Lena nécessitait des soins spécifiques. Et c'est avec une fille plâtrée et la pensée que les prochaines semaines risquent d'être bien compliquée pour elle et pour nous que nous quittons l’hôpital. Lucy dort déjà depuis un petit moment et Lena s'est endormie rapidement une fois posée dans son siège auto, sans doute épuisée par les pleurs et les émotions de la soirée. C'est calme dans la voiture et nos filles endormies, nous programmons la fin de notre soirée, au programme : sushi maison. « Je serais derrière toi pour t’aider à faire les sushis. »Et si cette phrase pouvait paraître anodine, elle ne l'est pas quand elle est prononcée de cette façon par Caleb. « Tu sais qu'il y a bien d'autres choses bien plus intéressante à faire avec toi derrière moi que des sushis. » C'est avec un air innocent que je lui dis ces mots même s'il n'y a rien d'innocent dans cette phrase et tout est assez explicite pour qu'il comprenne à quoi je fais référence. Et si je viens de dire qu'après une telle journée être tous les deux en cuisine pouvait nous faire du bien, ce que je suggère ici me semble encore mieux comme moyen pour finir cette journée qui fut bien trop longue et riche en émotion et en tension. Mais les deux activités ne sont pas incompatible. Sushis d'abord, puis le reste n'appartiendra qu'à nous de profiter du reste de notre soirée. Mais avant d'être seuls tout les deux, il reste quatre enfants à nourrir et coucher, quatre enfants avec leurs besoins spécifiques. Et Caleb pense à eux et à sa promesse faite à Lena, gâteau, glace et chantilly pour notre fille qui a fait preuve de beaucoup de courage. Et si la chantilly est une récompense pour elle, une partie de son dessert après une journée spéciale pour elle, c'est avec une toute autre idée d'utilisation de la chantilly que je partage à Caleb et il semble adhérer à cette idée que j'ai en tête. C'est avec ses pensées, et ses suggestions pour la suite de notre soirée que nous retrouvons notre domicile.

Les filles et Nathan couchés, Mael quasiment endormi dans mes bras, c'est rare d'avoir la maison aussi calme et ces moments sont vraiment agréables et j'en profite avec Mael contre moi. Tout est silencieux, plus personnes ne court dans la maison, ne cris ou ne pleurs et c'est des moments qui font du bien surtout après une telle journée. Cette journée n'est pas complètement terminée mais je sais que je vais pouvoir passer du temps avec Caleb, que je vais retrouver mon homme pour moi toute seule et profiter de lui et de sa présence. C'est sur le canapé que je profite de lui d'abord, de sa présence, physiquement, en me collant à lui. J'ai besoin d'être tactile avec lui, de le sentir proche de moi, de pouvoir sentir son corps proche de moi, de l'avoir à portée de mains juste parce que j'ai besoin de ces moments. Ils peuvent sembler anodins et pourtant ils sont si précieux. Ma tête sur son épaule, sa main sur ma cuisse, et ma main qui caresse son avant bras, il n'y a rien de très spécial, de très intime mais ce simple contact m'apaise et me rassure. Je prends des nouvelles de Lena. « Elle s’est endormie, ne prenons surtout pas le risque de la réveiller. » Il a sans doute raison, et je sais que quelque soit l'endroit ou elle va dormir, nous n'allons pas vraiment bien dormir lui et moi, alors autant la laisser dormir là ou elle se sent le mieux. Elle s'est endormie et ça nous laisse un peu de répit même si le baby-phone n'est pas loin pour la surveiller, elle s'est endormie et elle a sûrement bien besoin de repos et nous on a besoin d'un peu de répit après ces dernières heures passées à s'inquiéter pour elle.  « Ça va oui, et toi ? » Ma tête posé sur son épaule, je secoue doucement la tête pour lui répondre. « C'était pas la soirée que j'avais imaginé mais ça va. » Et c'est vrai, je vais bien. J'ai un peu honte d'avoir eu la discussion sur l'avortement, je me sens un peu coupable de ne pas avoir été plus disponible pour Lena pour éviter qu'elle se blesse, je me sens un peu fatiguée et inquiète pour ces prochaines semaines et mes pensées se perdent un peu dans les souvenirs d'un moment peu agréable pour nous, mais à cet instant précis, avec Mael et Caleb sur le canapé je me sens bien et je sens que j'arrive à me détendre grâce à Caleb. J'aimerais pouvoir me blottir vraiment dans ses bras, mais pour le moment il a Mael contre lui et je vais attendre que tous nos enfants soient vraiment couchés et je sais que j'aurais ses bras pour moi toute seule. Que je pourrais venir me blottir contre lui et faire taire mes pensées et mes souvenirs, pouvoir trouver la sérénité grâce à sa présence et à cette proximité dont j'ai cruellement besoin au quotidien dans ma vie. Caleb m'apaise, Caleb me calme, Caleb m'aide à gérer mes émotions, Caleb me rassure, Caleb est le meilleur remède qui soit pour les journées comme celles ci et j'ai hâte d'avoir ma dose de Caleb surtout alors que mon esprit continue à se questionner sur des sujets sur lesquels je n'ai pas envie de me questionner et auxquels je ne veux pas penser maintenant. La journée a été trop longue et trop éprouvante déjà. Je ne veux plus penser à rien ce soir, je ne veux plus que passer du temps avec mon mari sans laisser mes pensées venir gâcher le reste de notre soirée. Je me lève, je quitte le canapé pour le laisser aller coucher Mael et je lui rappelle que nous avons des sushis à faire et pour ça j'ai besoin de lui. Il n'y a pas que pour ça que j'ai besoin de lui d'ailleurs. « J’espère que tout sera prêt à mon retour. Je compte sur vous. » Ce petit jeu entre nous, cette légèreté qui s'installe annonce une bonne soirée entre nous. « Je vais faire de mon mieux pour pas vous décevoir monsieur. » Pour préparer, pour cuisiner mais pour tout le reste aussi. Je dépose un baiser sur le front de Mael et je regarde Caleb en souriant. « Tu en auras pleins tout à l'heure toi. » Je lui fais un clin d’œil avant de rejoindre la cuisine et je commence à sortir tout ce qu'il a acheté. Je ne sais pas comment on fait des sushis, j'en ai jamais fais et même quand je fais des choses que je connais je suis capable de tout rater alors Caleb va être plus qu'indispensable si on veut pouvoir manger quelque chose ce soir. Je mets un peu de musique, tout doucement pour ne pas réveiller nos enfants et après avoir sorti les ingrédients, j'enfile un mini short et je reviens en cuisine pour me laver les mains pour être prête quand Caleb va redescendre. Je sursaute en sentant une main, celle de Caleb, venir frapper mes fesses, ce n'est pas le geste qui me fait sursauter, j'en ai l'habitude et j'aime bien mais je ne l'ai pas entendu arriver, je souris en sentant ses lèvres venir se poser dans mon cou. « Alors ? Tout est prêt ? » Toujours dos à lui, je secoue la tête avant de lui répondre. « Je crois oui mais avant j'ai envie de ça depuis tout à l'heure. » Ca étant lui. Un bisou, un câlin, un moment avec lui. J'éteins l'eau et je me tourne vers lui les mains encore mouillées et je viens les poser dans ses cheveux que je décoiffe avant de venir l'embrasser comme j'en avais envie depuis quelques temps maintenant. Un baiser comme je ne peux pas vraiment me le permettre devant nos enfants. Mon corps s'approche du sien et après avoir bien mis un bordel dans ses boucles, je laisse mes mains s'aventurer sur son dos et descendre sur ses fesses et à mon tour je frappe ses fesses et j'attire son corps contre moi encore un peu plus. « Je crois que c'est l'idée de ce moment qui m'a fait tenir toute cette soirée, je veux juste profiter un peu de t'avoir pour moi. » Je suis très sérieuse quand je lui dis ça et mes lèvres profitent de cette proximité pour venir embrasser ses joues, sa mâchoire et son cou alors que je sens les tensions de cette soirée accumulées dans mon corps venir peu à peu se dissiper au contact de mon mari. « Tu n'imagines même pas comme j'ai besoin de tes câlins au quotidien, je suis accro à vos bras, à votre corps, à votre odeur, à vos lèvres, à vous Monsieur Anderson. » Et si ma voix est plus légère, que sur les remarques précédentes, ça n'en reste pas moins vraie pour autant, je suis accro à lui, j'ai besoin de lui, j'ai envie de lui. « Bon allez j'ai assez amadoué le chef, j'ai gagné le droit de rester là, faire la belle et te regarder faire ? C'est ce que je fais de mieux. » Je cligne des yeux, faisant battre mes cils pour le séduire alors que je sais l'effet que mes yeux ont sur lui.

@Caleb Anderson :l: :l:

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyVen 23 Juin 2023 - 21:37

Calex
here we go, go, go again
« Je t'ai cassé, tu es sur ? Moi qui pensais qu'au contraire je t'avais aidé à te construire pour le meilleur. » Son sens de la répartie me fait sourire. Je pourrais continuer cette conversation. Je le ferais d’ailleurs si nous étions seuls mais la présence des autres parents attendant que leur entant soit pris en charge m’en empêche. « Moi aussi je t'aime chéri. » Encore une fois, si nous n’étions pas à l’hôpital j’aurais pu rendre ce baiser plus torride en laissant ma langue glisser dans sa bouche mais je m’abstiens et je me contente de tout de même le prolonger quelques secondes. « Tu sais qu'il y a bien d'autres choses bien plus intéressante à faire avec toi derrière moi que des sushis. » Cette fois je ne peux empêcher un rire sincère sortir d’entre mes lippes, laissant également mes yeux glisser sur les lèvres que je regarde avec beaucoup d’envie. « Oh je sais oui… » l’intonation de ma voix ne cherche pas à cacher les idées peu catholiques que j’ai en ce moment même, je m’autorise même à regarder sa poitrine quelques petites secondes tout en me mordant la lèvre. Un geste extrêmement simple et anodin mais je sais qu’il suffit en général à l’exciter et lui donner envie de plus que de simples baisers innocents.

La fin de journée fut bien différente que ce que j’avais pu imaginer mais au moins l’avantage de ces mésaventures, c’est que les filles étaient tellement fatiguées qu’elles se sont endormies en un rien de temps. Je ne sais pas si ce sera de même pour Mael mais il semble déjà à moitié endormi dans les bras de sa mère. Une constatation qui me rassure dans l’idée que ma femme et moi allons normalement pouvoir passer une soirée tous les deux sans enfant qui ne viendront se mettre entre nous. Je les aime nos enfants. Tous autant les uns que les autres mais les moments en tête à tête avec Alex sont importants pour moi et surtout pour notre couple. Mael dans les bras, la tête d’Alex sur mes épaules et c’est donc ainsi que nous commençons notre soirée. « C'était pas la soirée que j'avais imaginé mais ça va. » Je n’avais pas imaginé que la soirée allait se dérouler ainsi moi non plus mais les prochaines heures devraient être plus calmes et plus tendres. Je me penche vers ma femme pour embrasser avec douceur son front. Mes mouvements sont lents doux et calculés, essayant ainsi de ne pas réveiller Mael qui commence à dormir dans mes bras. J’entends sa respiration qui s’apaise, son poing qui sert de toutes ses petites forces ma chemise et pour éviter de le réveiller je décide de me lever pour aller le coucher – ou bien c’est plutôt Alex qui me le suggère. « Je vais faire de mon mieux pour pas vous décevoir monsieur. » Je ne la quitte pas des yeux, la regardant même quand elle se penche pour déposer un baiser sur le front de notre fils. « Tu en auras pleins tout à l'heure toi. » Si je souriais déjà en réponse à cette phrase mon sourire ne fait que s’agrandir en la voyant appuyer ses propos par un clin d’œil. « Pas que sur le front j’espère. » Oh que non, mais je n’oublie pas que Mael est dans mes bras et que même s’il semble dormir je ne veux pas qu’il m’entende tenir des propos tendancieux à sa mère alors je ne vais pas plus loin et je m’éclipse dans sa chambre. Le fait qu’il ne se réveille pas me confirme qu’il est déjà dans un sommeil profond alors je m’efforce d’être le plus lent et le plus doux dans chacun de mes mouvements afin d’éviter de le réveiller. Ses yeux sont toujours fermés quand il est installé dans son berceau alors je ne tarde pas à rejoindre Alex dans la cuisine. Je remarque qu’elle s’est changée ce qui m’oblige (oui) à regarder ses fesses tout en avançant doucement vers elle avant de frapper sur celles-ci. « Je crois oui mais avant j'ai envie de ça depuis tout à l'heure. » Je sais déjà ce qu’elle va faire et quand je la vois se retourner je lui souris, laissant ses lèvres venir se poser sur les miennes. Ses mains mouillées viennent me décoiffer complètement et surtout humidifier mes cheveux. J’aurais pu râler, ronchonner mais je n’en ai pas envie. Préférant largement profiter de ce baiser que je prolonge jusqu’à ce qu’elle n’en décide autrement en éloignant son visage du mien tandis que sa main vient à son tour frapper mes fesses. Toujours un grand sourire sur les lèvres je la regarde en arquant légèrement un sourcil. « Je crois que c'est l'idée de ce moment qui m'a fait tenir toute cette soirée, je veux juste profiter un peu de t'avoir pour moi. » Ses lèvres trouvent leur chemin un peu partout sur min corps ce qui me fait frissonner à plusieurs reprises. Je ne dis rien. Je ne fais rien. Je profite de tous ces baisers et je la laisse également profiter de cette proximité entre nos corps. « Moi aussi. J’ai tellement besoin de tout ça. » Tout ça, c’est ces moments tous les deux. Ce sont ses baisers. Son corps. Ses caresses. Tout. « Tu n'imagines même pas comme j'ai besoin de tes câlins au quotidien, je suis accro à vos bras, à votre corps, à votre odeur, à vos lèvres, à vous Monsieur Anderson. » Je suis toujours en train de sourire, c’est l’effet que ma femme a sur moi et je dois sûrement avoir l’air d’un imbécile vu de l’extérieur mais ça m’est égal. « Je t’aime. » des mots que je lui murmure presque comme s’il s’agissait d’un grand secret alors que finalement c’est bien loin d’en être un. « Bon allez j'ai assez amadoué le chef, j'ai gagné le droit de rester là, faire la belle et te regarder faire ? C'est ce que je fais de mieux. » je suis encore en train de rire alors que mes yeux sont sûrement brillants d’amour alors qu’elle est en train de jouer des siens pour m’amadouer. « Oui d’accord, je t’autorise à faire la belle et à me regarder faire. Tu es douée pour ça. Mais avant j’ai envie de te donner un avant-goût de ce qui t’attend ce soir. » J’ai envie de l’embrasser une nouvelle fois alors je ne me prive pas de le faire. Mes lèvres capturent les siennes, une de mes mains se pose sur sa joue tandis que ma langue part très rapidement à la recherche de la sienne. Ce baiser n’a rien de doux ni même de tendre et c’est beaucoup de passion et d’envie qui se retranscrit au travers de celui-ci. Mes deux mains finissent par glisser sur ses fesses que j’agrippe fermement – encore une fois, rien de tendre dans ce geste. Le baiser me fait ressentir tout un tas d’émotions jusqu’à ce qu’un raclement de gorge ne m’arrête dans mon élan. « Sérieux, vous avez votre chambre pour tout ça. » C’est Nathan qui se trouve juste derrière nous. Mes yeux s’écarquillent et je me tourne vers notre fils. « Nate...euh…je voulais montrer à Alex – » « Papa. Te fatigue pas. J’suis pas un enfant. » Si ? Je fronce les sourcils avant d’échanger un regard rapide avec Alex. Je suis gêné et je pense que Nathan doit lui aussi le ressentir. « Je voulais juste venir prendre une part de gâteau à la base. » je passe une main dans mes cheveux. « Oui. Tiens. Vas-y. Tu peux aller la manger dans ta chambre si tu veux. » Il semble s’amuser de mon malaise puisqu’il en rit un peu mais il finit par repartir avec sa part de gâteau. J’attends d’entendre la porte de sa chambre de refermer pour lâcher un long soupir en me tournant vers ma femme. « Ça aurait pu être pire… Non ? » Oui ? Ou peut-être pas ? Je n’en ai aucune idée mais en tout cas je me serais bien passé de ça. Je viens attacher rapidement mes cheveux bien trop longs et complètement perturbé par ce qu’il vient de se passer je suis presque perdu en regardant les ingrédients posés sur le plan de travail.

© nightgaunt


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again EmptyLun 26 Juin 2023 - 4:27



Cause here we go, go, go again
Again and again and again and again and again

Il s'apprête à aller coucher notre fils, le plus jeune de nos enfants et avant de le laisser monter Mael, je viens déposer un baiser sur son front, promettant à Caleb que lui aussi aura le droit aux bisous plus tard. « Pas que sur le front j’espère. » Je me pince la lèvre et je lève les épaules en souriant. « C'est toi le chef, c'est toi qui décide de l'endroit ou tu veux que mes lèvres se posent. » Je lui souris toujours, ma voix est douce presque innocente alors que les mots que j’emploie n'ont rien d'innocents, mais je le laisse aller coucher Mael et je m'occupe de la cuisine, enfin de préparer les ingrédients parce que le reste je ne peux pas le faire sans lui.

Il revient, les enfants sont couchés, et ce moment nous appartient désormais. J'aime tellement les soirées avec lui et à l'inverse je déteste les soirées ou il est au restaurant, mais ce soir il est là et après la fin de journée que l'on a vécu, je n'aurais pas pu passer ma soirée sans lui. C'est mon roc Caleb. L'homme de ma vie. Celui vers qui je me tourne quand je doute, quand j'ai peur, quand j'ai mal, quand je suis triste, mais aussi quand je suis heureuse, quand j'ai une bonne nouvelle, quand je vais bien. C'est dans ses bras que je veux être parce qu'il m'apaise, parce qu'il m'aide à relativiser, parce qu'il me rassure, parce que tout est un peu plus beau, plus doux dans ses bras. J'ai besoin de lui, et j'ai attendu ce moment depuis plusieurs heures, le moment ou je pourrais me blottir dans ses bras, sentir ses bras autour de moi, m'envelopper dans ses bras, sentir son odeur tout autour de moi et ressentir cette sensation de calme et de bien-être que sa présence parvient à faire ressentir chez moi. Voilà ce que je veux et avant de cuisiner, je m'accorde ce moment avec lui. « Moi aussi. J’ai tellement besoin de tout ça. » J'ai parfois eu du mal, peut-être que j'ai encore un peu du mal parfois, à réaliser qu'il peut avoir besoin de moi. Enfin que je puisse lui apporter quelque chose de bien au point qu'il en est besoin, mais je sais qu'il est sincère, parce que je ressens la même chose que lui. Et je ressens dans son regard, dans son sourire, dans ses gestes, dans sa manière qu'il a de me parler, qu'il est sincère. Que lui aussi il a besoin de ce moment rien qu'à nous.  « Je t’aime. » Je dépose un baiser sur le coin de ses lèvres. « Je t'aime chéri. » Mes mots sont eux aussi murmurés comme les siens, mes lèvres posés à quelques centimètres des siennes, mes mains qui jouent avec ses cheveux, je le regarde fixement, mes yeux verts plongés dans les siens.

Je finis par me détacher de lui, et je tente de me décharger de la tâche de cuisine. « Oui d’accord, je t’autorise à faire la belle et à me regarder faire. Tu es douée pour ça. Mais avant j’ai envie de te donner un avant-goût de ce qui t’attend ce soir. » Douée pour le regarder faire ou faire la belle ? Je ne saurais pas vraiment la réponse à cette question, parce que je lève un sourcil intriguée par la suite de ses mots. « Ah oui, et dis moi ? Qu'est-ce qui m'attends ce soir alors ? » Je feins l'ignorance, l'innocente, alors que je sais très bien ce qui nous attends ce soir. Pour lui comme pour moi, mais j'ai quand même une petite curiosité à l'idée de savoir à quel avant-goût il fait référence. Les gestes viennent apporter une réponse à ma question, et ses lèvres se posent sur les miennes et le baiser devient directement très passionnel. Mes mains glissent sous son haut alors que le baiser devient assez vite plutôt torride. Nos bouches l'une contre l'autre, nos langues qui jouent ensemble et ses mains qui agrippent mes fesses fermement pour m'attirer contre lui, je savais déjà que j'avais envie de moments comme ça avec lui, mais je réalise vraiment à cet instant précis à quel point j'en avais vraiment vraiment envie alors que je prolonge le baiser encore un peu. Jusqu'au moment ou la voix de Nathan derrière nous me fait réaliser que nous ne sommes pas vraiment seuls Caleb et moi. « Sérieux, vous avez votre chambre pour tout ça. » Je retire dans un geste brusque mes mains qui étaient sous le t-shirt de Caleb et je me dis qu'elles auraient pu être dans un endroit bien plus gênant. Je n'ose pas trop regarder Nathan, ni même Caleb, le regard fuyant, j'entends Caleb qui galère à répondre à Nathan alors que de mon côté je soupire légèrement en venant mettre de l'ordre dans mes cheveux et dans mon esprit aussi qui était bien prit par tout un tas de choses auxquelles je ne dois pas penser à ce moment précis. « Nate...euh…je voulais montrer à Alex – » « Papa. Te fatigue pas. J’suis pas un enfant. » J'ai autant envie de me cacher que d'exploser de rire devant cet échange entre Nathan et Caleb. Mon regard croise brièvement celui de Caleb, et je dois me retenir pour ne pas rire alors que je rougie en réalisant que ce moment gênant aurait pu l'être encore plus. Quelques minutes de plus et peut-être que la passion aurait prit le dessus et que nos gestes auraient été un peu plus loin qu'un simple baiser torride. « Je voulais juste venir prendre une part de gâteau à la base. » Je me note mentalement que la cuisine avec les enfants dans la maison et surtout Nathan, c'est plus une bonne idée surtout que c'est un ado maintenant et qu'il semble comprendre un peu trop de chose et je pense que niveau traumatisme, je lui en ai causé assez pour ne pas lui ajouter la vision de son père et moi en pleine action. « Oui. Tiens. Vas-y. Tu peux aller la manger dans ta chambre si tu veux. » Nathan rit un peu et je me pince la lèvre pour ne pas rire avec lui. « Désolée Nate, bonne nuit à demain. » Je finis par lui répondre alors qu'il s'en va avec sa part de gâteau. La porte se referme et cette fois je relève les yeux vers Caleb. « Ça aurait pu être pire… Non ? » Je lève les épaules, j'ai les joues rougies par la gêne de ce moment mais pourtant je me pince les lèvres en souriant l'air amusée par cette situation. Je le regarde se recoiffer, ou plutôt se coiffer après le passage de mes mains dans ses cheveux et après l'avoir observé quelques secondes, je finis par lui répondre. « Ça aurait pu être bien pire oui carrément, imagine moi assisse sur le plan de travail et toi qui me montre comment on donne du plaisir à une femme. » Je n'ai pas beaucoup de difficulté à imaginer la scène, puisqu'on l'a vécu plus d'une fois. Et c'est en imaginant ce moment bien plus gênant pour tout le monde, que le fou-rire que je retiens depuis l'arrivée de Nathan finit par s'exprimer. Je me mets à rire, venant poser ma tête sur son épaule, je ris laissant la gêne de ce moment mais aussi la tension de toute la soirée s’évacuer alors que le rire devient incontrôlable. « Tu as vraiment essayé de lui faire croire que tu voulais me montrer un truc ? » Je réussis à dire entre deux fou-rire.  « Qu'est-ce que tu aurais pu me montrer avec ta langue dans ma bouche et tes mains sur mes fesses ? » Je ris encore et toujours en réalisant que ses paroles n'avaient aucune chance d'être une excuse crédible pour Nathan. En même temps, il n'y avait rien de crédible comme explication à trouver à ce moment et puis il n'y en avait pas vraiment besoin non ? Deux adultes mariés qui s'aiment et qui s'embrassent ça passe non ? « Tu te fais surprendre par tout le monde mais tu es toujours aussi nul pour inventer des excuses. » Je ris un peu en repensant aux quelques fois ou sa mère nous a surprise en train de s'embrasser et à cette gêne, je ris aussi en imaginant encore cette scène que je n'ai pas vécu de Caleb avec cette fille qui se fait surprendre par sa mère lors de sa première fois, il faut croire qu'il est voué à se faire surprendre, même si heureusement Nathan ne nous a pas vraiment surpris ce soir. « A cause de nous, il va te poser des questions sur le sexe dans pas longtemps. » Je soupire un peu, essayant de retrouver un semblant de calme alors que j'ai l'impression de ne pas avoir eu un tel fou-rire depuis longtemps. « Désolée bébé, mais je crois que j'avais besoin d'évacuer tout ça. » Je tente de reprendre un peu ma respiration alors que j'ai des larmes de rire qui coulent sur mes joues. Ce moment fut l'occasion parfaite pour rire, pour évacuer la tension et les sentiments de la journée. « Mais sois tranquille, il avait pas l'air traumatisé ou dégoûté, ça ne lui a même pas coupé l'appétit. Et nous étions tous les deux habillés et je t'aurais caché si ton plaisir avait été trop visible. » Et c'est en parlant de son plaisir visible ou non, que je viens me frotter un peu à lui, passant mes mains autour de sa nuque. « J'ai encore le droit de t'embrasser ou c'est réservé à notre chambre ? » Je dépose plusieurs baisers dans sa nuque et je décale un peu son haut pour venir embrasser sa clavicule et son épaule. « Tu vas bientôt avoir les cheveux plus longs que moi, mais j'aime bien quand tu les attaches. »  Une main sur sa nuque, je joue avec les cheveux qui restent sur sa nuque, caressant cette partie de son corps alors que je me colle à lui à nouveau. « Bon allez on fait à manger et je suis même prête à t'aider pour qu'on aille plus vite, parce qu'après j'ai quelques petites projets avec mon mari. » Alors l'idée de l'aider pour aller plus vite, c'est clairement un mythe, ça risque d'être encore plus long mais ça lui montre juste à quel point je suis emballée et excitée par l'idée de passer la suite de la soirée avec lui.

@Caleb Anderson :l: :l:

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

Calex #81 - here we go, go, go again Empty
Message(#)Calex #81 - here we go, go, go again Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Calex #81 - here we go, go, go again

Aller à la page : 1, 2  Suivant